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Updated: 2 months 2 weeks ago

Mali: 14 morts dans des inondations en moins d’un mois (autorités)

Tue, 09/08/2016 - 17:56

Quatorze personnes sont mortes au Mali en moins d’un mois dans des inondations causées par de fortes pluies, qui ont également fait beaucoup de dégâts matériels, a affirmé mardi à l’AFP un responsable au ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

Le pays a enregistré de fortes pluies qui ont causé de sérieuses inondations à partir du 12 juillet, a expliqué à l’AFP le colonel Seydou Doumbia, directeur de la Protection civile.

De cette date « à maintenant, le nombre total de morts (s’élève à) 14 », dans plusieurs régions à travers le pays, a ajouté le colonel Doumbia, selon lequel deux personnes demeurent portées disparues.

Ainsi, a-t-il détaillé, cinq décès ont été enregistrés « dans le district de Bamako », la capitale, « cinq à Sikasso (sud), trois dans la région de Koulikoro (au nord de Bamako) et un à Ségou (centre) ».

En outre, un jeune de 24 ans, dont le corps a été retrouvé dimanche à Bamako, a été « emporté avec sa moto dans une rivière », a expliqué le colonel.

« Les eaux ont fait beaucoup de dégâts matériels. Des maisons entières sont emportées par les eaux », a ajouté le colonel Doumbia.

Des pluies fortes et régulières, le mauvais état de maisons souvent en pisé et dont plusieurs sont situées dans le lit de marigots expliquent, selon des spécialistes, ces inondations.

 

Categories: Afrique

Mali : Visite du ministre Kassoum Dénon en 4è région : LES CHAMPS PROMETTENT

Tue, 09/08/2016 - 17:42
Kassoum Dénon Dans la zone Office du Niger, les conditions sont réunies pour réaliser de bonnes récoltes et atteindre les objectifs de production

Le ministre de l’Agriculture, Kassoum Dénon, a effectué du 4 au 8 août une visite de terrain  dans  la région de Ségou pour le « suivi de la campagne agricole 2016-2017 ». La forte délégation conduite par le ministre Dénon, comprenant notamment le directeur national de l’agriculture Siaka Fofana, le directeur général de l’Institut d’économie rurale, Bourama Dembélé et le président de la commission développement rural de l’Assemblée nationale Idrissa Sankaré.

Arrivée jeudi 4 août dernier dans la cité des Balanzans, la délégation a sillonné pendant 4 jours le terrain et constaté un début prometteur de la campagne agricole dans la région de Ségou.

A l’Office du Niger, la délégation ministérielle s’est rendue dans les zones de production de Kolongo, Niono, Ké-Macina. Lancée le 31 mai dernier dans la zone de production de Molodo, la campagne agricole 2016-2017 de l’Office du Niger a démarré dans de bonnes conditions. La superficie totale (saison, contre-saison) prévue en riz est de 146 113 ha pour une production totale de 915.000 tonnes de riz. La superficie prévue en saison riz est de 131 700 ha pour une production de 834 872 tonnes. En contre-saison riz la superficie prévue est de 14 113 ha pour une production attendue de 77 717 tonnes. En maraîchage, 10 964 ha sont prévus pour une production attendue 325 952 tonnes. Pour la culture de la pomme de terre et du maïs, il est respectivement prévu 910 ha pour une production de 31 850 tonnes et 3 525 ha pour une production de 16 350 tonnes.

Les opérations culturales en cours d’exécution dans la zone de Kolongo sont le labour avec 9000 ha réalisés. L’on peut citer aussi le repiquage de 8 800 ha (soit 80% d’exécution). Dans le cadre de la subvention des engrais, la livraison des cautions techniques est en cours.

La situation pluviométrique, excédentaire par rapport à la campagne précédente, a enregistré 347,50 mm en 24 jours de pluies contre 253 mm en 17 jours de pluies en 2015. Quant à la zone de Ké-Macina, l’état des travaux agricoles à la date du 31 juillet dernier était rassurant. A cette date, 490 ha de pépinière étaient implantés soit 81% de la prévision. Pour ce qui concerne la mise en culture, la mise en valeur portait sur 57% de la superficie prévue.

Pour le ministre de l’Agriculture Kassoum Dénon, ces résultats « significatifs » obtenus grâce à la mise en valeur des terres de l’Office du Niger à 52% « prouve que nous sommes sur la bonne voie. Si l’on poursuit cette tendance, l’Office du Niger pourra atteindre 915.000 tonnes de paddy. Elle frôlera ainsi le million de tonnes qu’on a toujours espéré atteindre. Nous l’atteindrons. Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons vu ».

Nouvel élan. L’usage dans la zone Office du Niger d’équipements agricoles comme des repiqueuses semi motorisées a permis de donner à la campagne un nouvel élan. C’est pourquoi le chef du département a rappelé la volonté du président la République Ibrahim Boubacar Keïta de mécaniser l’agriculture malienne. « Le Mali voudrait aller à une agriculture compétitive, moderne, durable et respectueuse de l’environnement. Cette modernisation de notre agriculture demande nécessairement la mécanisation agricole. C’est pourquoi dans le projet de société du président de République, il est prévu d’emmener le taux d’équipement en matériel agricole de 40 à 60% », a-t-il développé.

La découverte par le ministre Dénon de repiqueuses dans la zone de l’Office du Niger va permettre aux producteurs d’en avoir accès. « Ce que nous avons vu participe véritablement à l’atteinte de nos objectifs. Nous avons vu des repiqueuses semi motorisées d’un rendement d’un demi-hectare par heure. Elle fait en 1 heure ce que 50 femmes font en une journée. C’est un constat important, une preuve que nous sommes réellement bien partis pour la mécanisation agricole. En plus des milles tracteurs qui ont été livrés aux paysans, nous allons diversifier nos équipements agricoles. Le gouvernement va assurer l’accès des paysans aux repiqueuses semi motorisées, aux moissonneuses batteuses et à d’autres types de matériels agricoles qui doivent pouvoir moderniser notre agriculture», a indiqué le ministre Dénon.

L’utilisation des engrais a également été abordée au cours des entretiens avec les paysans. « Les engrais sont effectivement disponibles. Mais une chose est d’avoir de l’engrais, une autre chose est de l’utiliser dans les champs. Nous avons demandé aux paysans d’utiliser sur les parcelles les engrais enlevés. Il faut que les cautions puissent être en rapport avec la quantité d’engrais enlevée. Ceci peut nous permettre de mieux assainir ce secteur, l’atteinte de cet objectif passe aussi par un bon suivi de l’utilisation des engrais par l’encadrement », a expliqué le ministre Kassoum Dénon.

La délégation ministérielle a visité aussi les terres aménagées par l’Office du Niger (390 ha) au profit du village de Zirakoroni dans le casier de Ké-Macina. Le ministre Dénon a exprimé sa satisfaction et expliqué que la zone avait été identifiée pour régler un conflit foncier. Pour lui, la réalisation de ces aménagements sur les ressources propres de l’Etat est réconfortante et démontre que le gouvernement est en mesure avec ses propres ressources d’aménager des terres pour atteindre l’objectif de 100 000 ha fixé par le président de la République.

Envoyé spécial

K. DIAKITE

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Autorités intérimaires : LES REGIONS DE GAO ET DE MENAKA SENSIBILISEES

Tue, 09/08/2016 - 17:41
Les 3 et 4 août, une forte délégation gouvernementale venue de Bamako, s’est rendue successivement à Gao et Ménaka pour procéder au lancement de deux ateliers régionaux d’information et de sensibilisation aux dispositions du Code des collectivités territoriales relatif à la mise en place des autorités intérimaires, une disposition importante de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.

Les participants représentés par les responsables des deux exécutifs régionaux, du Haut conseil des collectivités, de l’Assemblée nationale, des représentants locaux des partis politiques, d’organisations de la société civile, de la CMA et de la Plateforme sont venus de tous les cercles et communes de Gao et de la nouvelle Région de Ménaka. La MINUSMA était représentée aux différentes rencontres à travers les divisions Affaires civiles, Affaires politiques, Information publique, la Force et la police de la MINUSMA.

La délégation venue de Bamako avait à sa tête le Directeur national de la décentralisation, accompagné d’autres cadres des ministères en charge de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, de la réconciliation nationale, de la solidarité et de l’action humanitaire, tous maitres d’œuvre du processus. La mission avait pour objectif d’expliquer le concept d’autorité intérimaire aux personnes influentes des différents cercles des deux régions concernées.

A Gao, où des manifestations du mois passé contre la mise en place des autorités intérimaires ont causé des pertes en vies humaines, la délégation a été bien reçue et l’atelier s’est déroulé dans la salle de conférence du Conseil régional archicomble pour l’occasion.

A l’ouverture des travaux, le gouverneur Seydou Traoré, a attiré l’attention des participants sur le fait que « la mise en place des autorités intérimaires a fait véritablement l’objet de diverses interpellations, tant sur le plan national que régional par manque de large diffusion. Ainsi, le présent atelier permettra j’en suis sûr, à une large partie de notre population de s’en approprier et d’y adhérer sans réserve ».

Le gouverneur a ajouté que cet atelier vient dissiper la mauvaise information autour de la mise en place des autorités intérimaires qui a conduit à une marche de protestation des Mouvements des organisations de la société civile de Gao.

Prenant à son tour la parole et dans le souci d’éclairer la lanterne des participants, Abdrahamane Cissé, Directeur général des collectivités territoriales et chef de délégation précisera que  « contrairement à la délégation spéciale composée de 3 à 7 personnes qui remplaçaient plus de 40 membres des collectivités, l’autorité intérimaire a le même effectif que celui de la collectivité qu’elle doit remplacer ». Pendant sa présentation, le Directeur général des collectivités territoriales a tenu à apporter des précisions quant à la nuance entre la délégation spéciale et l’autorité intérimaire en ces termes : « l’autorité intérimaire ne peut vendre le bien de la collectivité et ne peut prendre de prêt en son nom. Sa durée est de 06 mois et ne peut excéder les 12 mois sauf exception » a t-il martelé.

Ménaka : autre lieu, autre réalité
Arrivée à Ménaka le 04 août par un vol spécial de la MINUSMA, la délégation a été accueillie par le nouveau Gouverneur de la région. Dans cette entité également de création récente, les autorités administratives avaient initié le débat avant la tenue de la présente session. Daouda Maiga, Gouverneur de la région de Ménaka s’exprimait ainsi à l’ouverture : « Je vous prie de profiter de la présence de cette délégation pour avoir toutes les réponses à vos questions. Nous avons commencé les discussions avant aujourd’hui, et nous comptons continuer les discussions au besoin ».

L’arrivée de la délégation aura effectivement permis de répondre aux questions spécifiques à Ménaka qui vient d’être érigée en région. Pour Ménaka qui ne dispose pas encore d’infrastructure ni de structure de fonctionnement appropriées, la rencontre s’est déroulée dans le dépôt de l’OPAM (Office des Produits Agricoles du Mali). Ici également, leaders communautaires, représentants de la CMA et de la Plateforme, femmes, jeunes et vieux de la région ont répondu en masse à l’appel du Gouverneur qui s’est personnellement impliqué dans la mobilisation pour une meilleure sensibilisation des acteurs de premier plan.

Après une présentation générale sur les autorités intérimaires, le conférencier, non moins Directeur général des collectivités territoriales, a précisé que  « pour Ménaka, il est prévu un collège transitoire en plus des autorités intérimaires. Ce collège transitoire sera chargé de gérer le conseil régional et l’assemblée régionale. C’est une disposition du code des collectivités qui va donc s’appliquer ». Les collèges transitoires sont des mécanismes de gouvernance locale à ériger uniquement dans les zones où il n’existe pas de collectivité territoriale. Ils vont provisoirement exercer les fonctions d’autorités intérimaires avant la mise en place effective de celles-ci. Ils sont composés de Conseillers aux niveaux de la région, des cercles et des arrondissements. La particularité de la sensibilisation à Ménaka a été le fait de traduire les communications en langue locale.

Ainsi que la définissent les spécialistes, une autorité intérimaire est un organe chargé provisoirement de la gestion d’une collectivité territoriale en attendant la mise en place d’un conseil élu. Elle s’inspire de la délégation spéciale dont le principe est inscrit dans tous les codes des collectivités territoriales du Mali, depuis 1966.

 Source MINUSMA

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Office du Niger : LA SPÉCULATION FONCIÈRE MENACE L’AGRICULTURE FAMILIALE

Tue, 09/08/2016 - 17:38

A Bèwani, les parcelles sont monnayées contre de fortes sommes d’argent en violation de la législation. Paysans et agents de l’Office se rejettent la responsabilité.

A l’Office du Niger, les champs sont attribués aux producteurs pour l’exploitation. Il leur est formellement interdit de les vendre. Officiellement. Mais dans la pratique, la réalité est tout autre. Les champs changent de mains très fréquemment, moyennant de grosses sommes d’argent.

La spéculation foncière est une réalité dans les périmètres irrigués de l’Office du Niger. Dans certaines zones, les terres sont très convoitées. C’est le cas du périmètre de Bèwani, situé sur l’axe routier menant de Markala à Niono. Des riches hommes d’affaires et des fonctionnaires proposent de fortes sommes d’argent aux paysans pour racheter leurs parcelles. Cette situation est devenue aujourd’hui une menace sérieuse pour l’agriculture familiale, pratiquée par les habitants de la zone de Bèwani.

Le phénomène a pris une ampleur qui semble inquiéter les protagonistes eux-mêmes. Paysans et agents de la zone de Bèwani, chargés du foncier, se rejettent la responsabilité. Les premiers accusent les seconds d’être à l’origine de ce commerce illicite. De leur côté, les agents de l’Office soutiennent que les paysans cèdent facilement à l’appât du gain et vendent leurs champs à des acheteurs fortunés.

Ce jeu de ping-pong entre agents et paysans amène à se demander comment les champs sont-ils attribués aux exploitants à l’Office du Niger ? Pourquoi les paysans arrivent-ils à vendre leurs champs ? Comment des agents chargés de l’encadrement des paysans parviennent-ils à les déposséder de leurs champs pour les revendre ?

Chef de la division appui au monde rural, Youssouf Konaté répond à la première interrogation. « La vente de champ est interdite à l’Office du Niger. Les champs sont attribués à la demande des citoyens qu’ils soient habitants ou non de la zone, paysans ou fonctionnaires de l’Etat », précise-t-il, très remonté contre les allégations des paysans.

Le dépositaire du patrimoine foncier de la zone tient à rappeler la particularité de certains casiers de la zone dont Bèwani. Selon lui, ces casiers sont le fruit d’un aménagement participatif : aménagement réalisé par les paysans eux-mêmes, selon leurs moyens humains et matériels. Les familles recensées à cet effet ont creusé des drains à la demande de l’Office du Niger. Au moment de l’octroi des champs aux exploitants, la superficie allouée à chaque famille devrait être proportionnelle à la longueur des drains creusés par elles. Il est alors difficilement compréhensible qu’après ce dur labeur un paysan vende son champ de son propre gré.

L’imam Mahamet Touré qui est aussi conseiller au chef du village de Bèwani-koro, a lui une autre explication. Le marabout soutient que les superficies dont disposent les habitants ne couvrent pas leurs besoins. Pourquoi vous vendez donc des champs s’il est vrai que les superficies à votre disposition sont inférieures à vos besoins ? Le jeune frère de l’imam, Almamy Touré, président du comité de gestion de la zone de Bèwani, répond à cette question. Selon lui, des paysans sont à tort ou à raison évincés de leurs champs pour non payement de la redevance eau qui s’élève à un plus de 65 000 Fcfa par hectare. Souvent, des paysans ne parviennent pas à s’acquitter de la redevance parce qu’ils n’ont pas pu cultiver leurs champs pour cause d’inondations ou du caractère inexploitable de la parcelle. Or l’Office du Niger ne tient pas compte de tous les problèmes dans les dégrèvements c’est-à-dire l’exemption de payement de la redevance eau.

Fonds de commerce. Si un paysan est menacé d’éviction, pour éviter de perdre complètement le bénéfice du champ, il est amené à le vendre. Dans ce cas, même s’il ne disposera plus du champ, il aura empocher une grosse somme d’argent. Le souci est de ne pas se retrouver les mains vides après avoir contribué à aménager une parcelle.

Un hectare est cédé entre 350 000 et 600 000 Fcfa selon la qualité de l’aménagement et la situation géographique du champ. Avec le produit de la vente, le paysan paye la redevance, s’acquitte des dettes contractées auprès des créanciers pour s’approvisionner en intrants agricoles et utilise le reste de l’argent à sa guise. « Il s’arrange avec des agents de l’Office pour transférer la facture du champ au nom du nouvel acquéreur », révèle notre source.

Almamy Touré ajoute que les parcelles retirées aux paysans pour non payement de la redevance, doivent être redistribuées à ceux qui en expriment le besoin, à travers les comités de gestion. Les choses ne se passent pas toujours de cette manière.

Les paysans soupçonnent les agents techniques de l’Office du Niger de faire de ces champs un fonds de commerce quand ils ne les reprennent pas à leur propre compte. C’est pourquoi, dit-il, les paysans préfèrent vendre les champs au lieu d’attendre d’être évincés par l’Office du Niger.

Cette forme de marchandisation de la terre a commencé en 2009, croit savoir Bourama Coulibaly, représentant local de la chambre d’agriculture de N’Poko, arrondissement voisin de Sansanding et Siribala. Cette année-là, se souvient notre interlocuteur, l’Office du Niger autorisa un remembrement (regroupement) des champs dans le souci de réduire la souffrance des paysans, en les installant sur des champs proches de leurs lieux d’habitation. Une ambition noble qui semble avoir ouvert la boîte de pandore, estime-t-il.

Sautant sur cette nouvelle « aubaine », des agents chargés du remembrement auraient ponctionné sur les superficies initiales des paysans à reloger. Ainsi, des paysans qui avaient un champ d’une superficie totale de 4 hectares se sont retrouvés à termes avec 2 ou 3 hectares. Barima Diallo, un paysan qui exploite les champs de son père Daouda, est dans ce cas. Comme en témoignent ses factures de redevance d’eau de 2008 et de 2014.

Youssouf Konaté, le chef de la division appui au monde rural, confirme que les problèmes fonciers ont débuté effectivement depuis le remembrement. Mais il a une autre lecture du phénomène. Selon lui, le remembrement a mis à nu les insuffisances liées à l’aménagement des rizières de la zone. Car, indique-t-il, les superficies indiquées sur les plans d’aménagement ne correspondaient pas aux surfaces réelles.

« Au niveau de certaines parcelles, on vous dit que la superficie fait 10 hectares. Quand vous chaînez, vous vous retrouverez avec 8 ou 9 hectares », argumente-t-il. Les agents chargés des opérations de réattribution se sont alors trouvés avec moins de superficies qu’ils doivent en distribuer, déplore Youssouf Konaté. Qui ajoute : « il fallait alors réduire les superficies pour l’ensemble des bénéficiaires et partager les champs de sorte que nul ne soit laissé pour compte. En tenant évidemment compte de la superficie totale dont disposait chacun ». Youssouf Konaté rejette la responsabilité sur le bureau de contrôle des travaux d’aménagement.

Le chargé des questions foncières accuse à son tour les paysans de dilapider les champs à eux attribuer gratuitement par l’Office en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il explique à ce propos que les paysans effectuent des ventes entre eux sans en informer la direction de la zone. Et pour obtenir souvent un transfert de la facture au nom du nouvel acquéreur, ils invoquent des raisons sociales.

A ces accusations du fonctionnaire, les paysans rétorquent : « que les agents de la zone nous disent comment ils se sont retrouvés avec des dizaines d’hectares de champs en leur possession enregistrés aux noms des parents et amis, pendant que les terres sont attribuées aux paysans par demi hectares ».

C. M. TRAORE

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Effondrement d’un immeuble au Maroc: 3 morts, le propriétaire arrêté

Sun, 07/08/2016 - 01:57

Trois personnes ont été tuées dans l’effondrement d’un immeuble dans la ville marocaine de Casablanca, dont une femme retirée des décombres samedi, ont indiqué les autorités en faisant état de l’arrestation du propriétaire du bâtiment.

Les recherches se poursuivaient néanmoins pour rechercher d’autres éventuelles victimes au lendemain de l’effondrement spectaculaire de l’immeuble de quatre étages situé dans le quartier de Sbata, au moment où un café situé au rez-de-chaussée était bondé.

Les causes de ce drame survenu en soirée n’ont pas été précisées dans l’immédiat mais Casablanca, une mégapole côtière de cinq millions d’habitants de l’ouest marocain, compte des milliers de logements insalubres, en particulier dans la vieille ville (médina).

Le corps d’une femme a été extrait samedi soir des décombres, portant à trois le nombre des morts, selon un dernier bilan officiel. Les deux autres victimes sont un chauffeur de taxi de 60 ans qui venait d’entrer dans le café au moment du drame et une adolescente de 13 ans dont le corps avait été dégagé plus tôt samedi.

Vingt-quatre autres personnes ont été blessées.

La municipalité de Casablanca a annoncé l’arrestation du propriétaire de l’immeuble pour être interrogé.

Selon le site web d’un média local, le bâtiment était initialement composé d’un étage mais le propriétaire a obtenu un permis l’autorisant à ajouter trois autres étages dont la construction a été achevée il y a six mois.

Le roi Mohammed VI a présenté ses condoléances aux familles des victimes et s’est engagé à prendre en charge les frais d’inhumation et d’hospitalisation pour les blessés.

Pompiers et secouristes ont participé aux recherches, utilisant des perceuses pour couper les pièces de béton et libérer les victimes prises au piège.

Après le drame, des centaines de personnes avaient envahi les rues adjacentes, certaines grimpant sur les décombres pour participer aux opérations de sauvetage.

Selon des témoins, une femme a été retirée vivante des ruines, mais sa jambe a dû être sectionnée.

En juillet 2014, 23 personnes ont été tuées dans l’effondrement de trois immeubles à Casablanca.

Selon un rapport du ministère de l’Habitat, entre 4.000 et 7.000 habitations à Casablanca sont menacées d’effondrement.

Plusieurs programmes de réhabilitation et de relogement ont été lancés ces dernières années, notamment à destination des habitants des bidonvilles de l’agglomération.

Categories: Afrique

Côte d’Ivoire: Le président Ouattara annonce la création d’un poste de vice-président

Sun, 07/08/2016 - 01:54

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat dans le cadre de la nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum à la fin du mois d’octobre.

La « création d’un poste de vice-président, élu au suffrage universel direct, en même temps que le président de la République (…) pour garantir la paix et la stabilité », est l’une des principales « innovations » du nouveau texte, a déclaré M. Ouattara dans son traditionnel discours à la Nation, à la veille de la commémoration du 56e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

« En cas de vacance de pouvoir, il (le vice-président) garantit la continuité de l’Etat d’une part et le respect du calendrier électoral d’autre part », a-t-il expliqué.

La nouvelle Constitution doit en outre doter la Côte d’Ivoire d’un « Sénat » composé « d’anciens serviteurs de l’Etat, de personnalités de qualité » qui cohabiteront avec l’Assemblée nationale.

« Il nous faut écrire de nouvelles pages de notre histoire », a souligné M. Ouattara.

« Ces propositions seront soumises à votre décision, à la fin du mois d’octobre de cette année. Le dernier mot vous reviendra », a-t-il.

La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.

Fin juin, vingt-trois partis d’opposition dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, ont adopté jeudi une déclaration commune refusant le référendum sur une nouvelle Constitution.

Les opposants demandent la « convocation d’une assemblée constituante » et critiquent de nombreux autres choix. « La nomination d’un vice-président vise en réalité à lui (Ouattara) permettre de choisir son successeur ce qui traduirait une dévolution monarchique du pouvoir », disent-ils.

« La multiplication de nouvelles institutions, vice-présidence, Sénat, Chambre des rois, dans une période où le budget de l’Etat s’avère insuffisant pour faire face à l’amélioration du niveau de vie des populations est anachronique », estiment-ils.

Rappelant les dernières manifestations contre le coût élevé de l’électricité qui ont fait un mort, et qu’il a dénoncé, le chef de l’Etat a affirmé qu’un « audit » des facturations de la Compagnie ivoirienne d’électricité est en cours.

Categories: Afrique

Afrique du Sud: après des défaites historiques, la suprématie de l’ANC malmenée

Sat, 06/08/2016 - 21:59

La suprématie de l’ANC, au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, est malmenée après des municipales où la formation du président Jacob Zuma a enregistré un recul historique au niveau national et perdu sa majorité dans des villes symboliques comme la capitale Pretoria.

Sur l’ensemble du pays, c’est la première fois que le Congrès national africain (ANC) affiche un score aussi bas (53,9%) depuis son arrivée au pouvoir, à la fin de la dictature raciste de l’apartheid et l’avènement de la démocratie en 1994.

Ce recul « est arrivé plus vite et dans des proportions plus fortes que ce qu’on imaginait. C’est un choc pour tout le monde », estime l’analyste politique indépendant Ralph Mathekga.

Ces dernières années, même après le retrait de la figure historique du parti, Nelson Mandela, l’ANC était habitué à remporter confortablement chaque scrutin, avec plus de 60% des suffrages.

Mais ces municipales changent la donne. Et si l’ANC reste le premier parti sur l’ensemble du pays, il subit des revers aussi symboliques qu’historiques dans plusieurs villes-clés.

Dans la capitale Pretoria, où il disposait jusqu’alors d’une solide majorité absolue, c’est le premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) qui est arrivée en tête avec 43,1% des voix contre 41,2% pour le parti au pouvoir.

A Nelson Mandela Bay, sixième métropole du pays qui englobe Port Elizabeth, un bastion de la lutte contre l’apartheid, le camouflet est encore plus grand: la DA l’emporte avec 46,7% des voix contre seulement 40% pour l’ANC.

« Notre soutien a grandi dans toutes les communautés et particulièrement dans les bastions de l’ANC », s’est réjoui samedi le leader de la DA Mmusi Maimane, soulignant les progrès dans l’électorat noir alors que sa formation a longtemps été considérée comme un « parti de Blancs » en Afrique du Sud.

La DA – qui conserve la ville du Cap qu’elle gouverne depuis 2006 avec une écrasante majorité (66%) – a en revanche été devancée à Johannesburg.

L’ANC y a obtenu 44,5% des voix contre 38,3% pour la DA mais le parti au pouvoir perd sa majorité absolue et devra trouver des alliés pour garder le contrôle de la mairie de la plus grande ville du pays.

Dès vendredi, le vice-président de l’ANC et de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa reconnaissait que le parti devait mener son « introspection ».

– Quel avenir pour Zuma ? –

Une telle introspection pourrait passer par une remise en cause du président Jacob Zuma à la tête de l’Etat.

Samedi soir, lors d’un discours à l’occasion de la proclamation des résultats par la Commission électorale, le chef de l’Etat a salué « des élections très disputées, telles qu’elles doivent l’être dans une démocratie ».

Jacob Zuma doit achever son mandat dans trois ans, mais le parti pourrait être tenté d’écourter son règne pour s’éviter un recul encore plus grave dans les urnes aux élections générales de 2019.

« Une bataille au sein du parti pourrait émerger de ces mauvais résultats et l’ANC devrait trouver une stratégie pour faire partir Zuma avec dignité », spécule Daniel Silke, analyste politique indépendant, interrogé par l’AFP.

A la tête de l’Afrique du Sud depuis 2009, le règne de M. Zuma est entouré d’un parfum de scandales.

Comme un symbole, son discours de samedi soir a été perturbé par quatre jeunes femmes brandissant des pancartes devant la tribune pour rappeler une affaire de viol dans laquelle Jacob Zuma avait finalement été blanchi il y a dix ans.

Ses ennuis judiciaires sont cependant toujours d’actualité puisqu’il est sommé de rembourser 500.000 dollars d’argent public utilisés pour rénover sa maison dans le village de Nkandla (sud), qui a ironiquement voté mercredi pour un autre parti que l’ANC.

Mais malgré ses retentissants succès à Port Elizabeth et Pretoria, la DA n’a pas réussi à obtenir de majorité absolue et devra donc s’allier avec d’autres partis pour gouverner ces villes.

Dans la capitale, les libéraux de la DA vont certainement courtiser les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema, un exclu de l’ANC. Ce parti de gauche radicale réalise une belle percée pour ses premières municipales avec 8% des voix au niveau national et plus de 10% à Pretoria et Johannesburg.

« Une telle alliance pourrait être instable sur le long terme car la DA et l’EFF ont des idées diamétralement opposées sur tous les sujets », prévient Daniel Silke.

Categories: Afrique

Afrique du Sud: après des défaites historiques, la suprématie de l’ANC est malmenée

Sat, 06/08/2016 - 19:33

La suprématie de l’ANC, au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, est malmenée après des municipales où la formation du président Jacob Zuma a enregistré un recul historique au niveau national et perdu sa majorité dans des villes symboliques comme la capitale Pretoria.

Sur l’ensemble du pays, c’est la première fois que le Congrès national africain (ANC) affiche un score aussi bas (53,9%) depuis son arrivée au pouvoir, à la fin de la dictature raciste de l’apartheid et l’avènement de la démocratie en 1994.

Ce recul « est arrivé plus vite et dans des proportions plus fortes que ce qu’on imaginait. C’est un choc pour tout le monde », estime l’analyste politique indépendant Ralph Mathekga.

Ces dernières années, même après le retrait de la figure historique du parti, Nelson Mandela, l’ANC était habitué à remporter confortablement chaque scrutin, avec plus de 60% des suffrages.

Mais ces municipales changent la donne. Et si l’ANC reste le premier parti sur l’ensemble du pays, il subit des revers aussi symboliques qu’historiques dans plusieurs villes-clés.

Dans la capitale Pretoria, où il disposait jusqu’alors d’une solide majorité absolue c’est l’Alliance démocratique (DA) qui est arrivée en tête avec 43,1% des voix contre 41,2% pour le parti au pouvoir.

A Nelson Mandela Bay, sixième métropole du pays qui englobe Port Elizabeth, un bastion de la lutte contre l’apartheid, le camouflet est encore plus grand: la DA l’emporte avec 46,7% des voix contre seulement 40% pour l’ANC.

« Notre soutien a grandi dans toutes les communautés et particulièrement dans les bastions de l’ANC », s’est réjoui samedi le leader de la DA Mmusi Maimane, soulignant les progrès dans l’électorat noir alors que sa formation a longtemps été considérée comme un « parti de Blancs » en Afrique du Sud.

La DA – qui conserve la ville du Cap qu’elle gouverne depuis 2006 avec une écrasante majorité (66%) – devrait en revanche arriver en deuxième position à Johannesburg.

Samedi soir, 3% des bulletins devaient encore être décomptés mais l’ANC obtenait 44% des voix contre 38,9% à la DA.

Le parti au pouvoir va perdre sa majorité absolue et devra trouver des alliés pour garder le contrôle de la mairie de la plus grande ville du pays.

Dès vendredi, le vice-président de l’ANC et de l’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa reconnaissait que le parti devait mener son « introspection ».

– Quel avenir pour Zuma ? –

Une telle introspection pourrait passer par une remise en cause du président Jacob Zuma à la tête de l’Etat.

Samedi soir, lors d’un discours à l’occasion de la proclamation des résultats par la Commission électorale, le chef de l’Etat a salué « des élections très contestées, telles qu’elles doivent l’être dans une démocratie ».

Jacob Zuma doit achever son mandat dans trois ans, mais le parti pourrait être tenté d’écourter son règne pour s’éviter un recul encore plus grave dans les urnes aux élections générales de 2019.

« Une bataille au sein du parti pourrait émerger de ces mauvais résultats et l’ANC devrait trouver une stratégie pour faire partir Zuma avec dignité », spécule Daniel Silke, analyste politique indépendant, interrogé par l’AFP.

A la tête de l’Afrique du Sud depuis 2009, le règne de M. Zuma est entouré d’un parfum de scandales.

Comme un symbole, son discours de samedi soir a été perturbé par quatre jeunes femmes brandissant des pancartes devant la tribune pour rappeler une affaire de viol dans laquelle Jacob Zuma avait finalement été blanchi il y a dix ans.

Ses ennuis judiciaires sont cependant toujours d’actualité puisqu’il est sommé de rembourser 500.000 dollars d’argent public utilisés pour rénover sa maison dans le village de Nkandla (sud), qui a ironiquement voté mercredi pour un autre parti que l’ANC.

Mais malgré ses retentissants succès à Port Elizabeth et Pretoria, la DA n’a pas réussi à obtenir de majorité absolue et devra donc s’allier avec d’autres partis pour gouverner ces villes.

Dans la capitale, les libéraux de la DA vont certainement courtiser les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema, un exclu de l’ANC. Ce parti de gauche radicale réalise une belle percée pour ses premières municipales avec 8% des voix au niveau national et plus de 10% à Pretoria et Johannesburg.

« Une telle alliance pourrait être instable sur le long terme car la DA et l’EFF ont des idées diamétralement opposées sur tous les sujets », prévient Daniel Silke.

Categories: Afrique

Adama Traoré enterré dimanche au Mali

Sat, 06/08/2016 - 19:04
Une marche en hommage à Adama Traoré a été organisée, le 22 juillet, à Beaumont-sur-Oise. Au micro, Lassana Traoré, frère d’Adama, entouré de ses proches. Le corps du jeune homme de 24 ans, dont les conditions du décès restent à établir, est rapatrié ce vendredi à Bamako. Une prière mortuaire est organisée en début d’après-midi à Paris.

Adama Traoré, jeune homme de 24 ans décédé lors de son interpellation par les gendarmes le 19 juillet, à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) sera enterré dimanche, à Bamako, au Mali, d’où est originaire sa famille. Une salat janaza (prière mortuaire) a lieu ce vendredi, à 13h30, au Foyer Diderot dans le XIIe arrondissement de Paris.

Une partie de la famille Traoré sera présente à l’occasion de cette prière, l’autre est déjà en route vers le Mali, dans le cadre du rapatriement du corps d’Adama. Assa Traoré, l’une de ses sœurs, assure «qu’[ils] vont continuer [leur] combat». Depuis le décès de la victime, ses proches réclament «justice et vérité» sur les conditions de sa mort, qu’ils estiment provoquée par une «bavure» policière. Une vérité pour l’instant difficile à obtenir. En cause, la communication évasive du procureur de Pontoise, Yves Jannier, qui n’a cessé d’omettre des informations pourtant présentes dans les deux rapports d’autopsie – notamment la présence d’un «syndrome asphyxique», qui pourrait avoir causé le décès du jeune homme.

Plainte pour violences volontaires ayant entraîné la mort
Comme l’expliquait Libération, les auditions des différents gendarmes présents ce jour-là révèlent en effet que la thèse de l’asphyxie est plus que plausible. Dans ces documents, un témoignage de l’un des agents est lourd de sens : «Nous nous jetons sur lui avec mes deux collègues […] Nous avons employé la force strictement nécessaire pour le maîtriser, mais il a pris le poids de nos corps à tous les trois au moment de son interpellation.» Adama Traoré pourrait donc avoir été étouffé dans le cadre d’un plaquage ventral, technique policière extrêmement controversée.

Contacté par Libération, Yassine Bouzrou, avocat de la famille, assure qu’une plainte pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner a été déposée ce vendredi matin. Elle vise les trois gendarmes intervenus pour interpeller Adama Traoré dans l’appartement où il s’était réfugié. Jeudi, Mediapart affirmait que la juge d’instruction en charge de l’enquête ne disposait toujours pas des rapports médicaux des pompiers et du Smur, qui avaient tenté de réanimer le jeune homme. Des documents encore absents du dossier ce vendredi matin, selon l’avocat joint par Libération.

Par Ismaël Halissat et Amélie Quentel

Source : Libération.fr

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Effondrement d’un immeuble au Maroc: 2 morts, une disparue

Sat, 06/08/2016 - 16:52

Les recherches se poursuivaient samedi dans la ville marocaine de Casablanca pour retrouver une femme ensevelie sous les décombres au lendemain de l’effondrement spectaculaire d’un immeuble qui a fait au moins deux morts, selon un nouveau bilan officiel.

Les secours s’activaient sur le lieu de l’accident autour duquel d’importantes mesures de sécurité avaient été déployées, a constaté un correspondant de l’AFP.

Vendredi soir, un immeuble de quatre étages s’est effondré dans le quartier de Sbata, au moment où un café qui se trouvait au rez-de-chaussée était bondé.

Selon des témoins, l’homme décédé est un chauffeur de taxi de 60 ans. Il venait d’entrer dans le café au moment du drame. Le corps de la seconde victime, une adolescente de 13 ans, a été extrait des décombres samedi à la mi-journée.

Dans un communiqué publié samedi, la municipalité de Casablanca a confirmé le bilan, ajoutant que 24 personnes avaient été blessées. Leurs jours ne seraient pas en danger.

La municipalité a par ailleurs annoncé que le propriétaire de l’immeuble avait été arrêté pour être interrogé sur les causes de l’accident.

Selon le site web d’un média local, le bâtiment était initialement composé d’un étage mais le propriétaire a obtenu un permis l’autorisant à ajouter trois autres étages dont la construction a été achevée il y a six mois.

Le roi Mohammed VI a présenté ses condoléances aux familles des victimes et s’est engagé à prendre en charge les frais d’inhumation et d’hospitalisation pour les blessés.

Les pompiers et les secouristes ont travaillé toute la nuit jusqu’à l’aube, utilisant des perceuses pour couper les pièces de béton et libérer les victimes prises au piège. Des centaines de personnes ont envahi les rues adjacentes, certaines grimpant sur les décombres pour participer aux opérations de sauvetage.

Selon des témoins, une femme a été retirée vivante des ruines, mais sa jambe a dû être sectionnée.

Mégapole côtière de cinq millions d’habitants, Casablanca (ouest) compte des milliers de logements insalubres, en particulier dans la vieille ville (médina).

En juillet 2014, 23 personnes avaient été tuées dans l’effondrement de trois immeubles.

Plusieurs programmes de réhabilitation et de relogement ont été lancés ces dernières années, notamment à destination des habitants des bidonvilles de l’agglomération.

Categories: Afrique

Insolite-Bamako: Un maquis-bar porte plainte contre une mosquée pour nuisance sonore

Sat, 06/08/2016 - 16:40
Un fait assez curieux s’est produit récemment à Bamako. Dans la commune 5, une mosquée se trouvant en face d’un maquis-bar s’est vue incroyablement accusée d’émettre trop de bruit qui dérangerait le voisinage. Après avoir interpellé plusieurs fois les dirigeants de la mosquée, le propriétaire du bar a décidé de saisir la justice pour poursuivre le lieu de culte.

Pour les habitants de la commune, cela est incroyable, quand on sait que les jeudis soirs il est impossible de trouver le sommeil à cause des bruits assourdissants de l’orchestre et des clients encombrants de ce bar.

Pour appuyer sa plainte le propriétaire de l’espace de divertissement a  présenté une liste de 13 personnes habitant le quartier et qui seraient aussi des plaignants contre les nuisances sonores de la mosquée. Après vérification, il s’est avéré que les 13 personnes figurant sur la pétition affirment n’avoir jamais été consultées auparavant. Il s’agirait donc d’une falsification.

Le moins qu’on puisse dire c’est que le propriétaire du maquis bar est vraiment décidé à en finir avec ladite mosquée.

Source : afrikmag.com

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Mali : Opération de déguerpissement des voies publiques : Quand le jeune prêcheur Choala Bayaya Haïdara incite les forces de l’ordre à désobéir à la hiérarchie

Sat, 06/08/2016 - 16:27
Seid Mouhamadou Chouala Baya ya HAIDARA, le Guide Spirituel d’«Hizibou Mahamane» Dans un enregistrement vidéo de 8 minutes diffusé sur les réseaux sociaux, le jeune prêcheur Choala Bayaya Haïdara, en plus d’avoir demandé l’arrêt des opérations de désengorgement des voies publiques dans le district de Bamako, incite surtout les forces de l’ordre à désobéir aux consignes de la hiérarchie  en refusant de charger les propriétaires de kiosques qui s’opposent à l’opération de déguerpissement.

Je ne suis d’aucun parti politique, je ne suis contre personne, mais contre un système. C’est par amour pour mon pays que je me prononce sur cette affaire de déguerpissement des propriétaires de kiosques. Et si on doit dire la vérité et en toute honnêteté, nous sommes tous conscients que ce qui se passe  aujourd’hui dans le pays, à savoir l’opération de déguerpissement, est une mauvaise initiative car le pays a d’autres priorités. Tous les jours, nos soldats  sont en train d’être tués au nord du pays, le pays est aussi divisé, nous n’avons pas encore fini de résoudre ces problèmes, que le gouverneur du district de Bamako, Ami Kane, s’en prend aux kiosques des paisibles citoyens “. C’est par ces propos que Choala Bayaya Haïdara  a introduit son message. Apparemment, très remonté, il poursuit en  ces termes : “ Je suis contre ces genre de pratique en tant que leader religieux dans ce pays et je ne le cache même pas. Et les autorités  vont dire que c’est normal car c’est la loi qui les autorise à faire  ces travaux. De ce fait, je les conseille de ne pas appliquer la loi de façon sélective car cette même loi les oblige à nourrir les Maliens, à les soigner, même si le Président lui-même se soigne à l’extérieur. Nos compatriotes meurent de faim tandis que d’autres détournement des millions, voire des milliards. Ceux qui peuvent avoir leur prix de condiments en bonne et du forme au Mali ne dépassent pas 2% “.

Ce n’est pas tout, Choala qui se présente comme porteur du message de Dieu va jusqu’à pousser les forces de l’ordre à désobéir à leur hiérarchie. “Je conseille aux policiers de ne pas  gazer ou tirer sur les  gens au cours de cette opération. Ceux sur qui ils vont tirer sont leurs frères. Il est temps qu’on dise aux autorités qu’on ne va plus s’entretuer. Il faut que les policiers, les gendarmes,  comprennent ce message. Si on leur donne l’ordre de gazer ou de tirer sur quelqu’un qu’ils refusent d’exécuter cet ordre “ a soutenu le jeune prêcheur.

Ce n’est pas tout, selon lui cette opération ” Ami Kane “ va faire perdre de nombreux emplois. Et- il continue : “Le président IBK avait  promis de créer 500 000 emplois durant son premier quinquennat (Ndlr :  le vrai chiffre, c’est 200 000) et sur ces 500 000 emplois, 1 000 emplois stables  n’ont pas  été encore créés. Et dans tout ça,  beaucoup de propriétaires de ces kiosques prennent en charge de nombreux jeunes diplômés sans emploi.  Et en mettant tous ces déguerpis au chômage, les propriétaires de ces kiosques  vont devenir des potentiels mendiants, voleurs… “ a ajouté Choala Bayaya Haïdara. Raison pour laquelle, il invite les autorités à arrêter cette opération.  A le croire, on ne peut pas organiser le grand marché de Bamako mieux que ça. Selon lui, il revient plutôt à l’actuel président de la République de construire des routes et des échangeurs à l’image de ses prédécesseurs.

En tout cas, pour Choala Bayaya Haïdara,  c’est le Bon Dieu qui recommande à tout croyant“de mettre les autorités sur le droit chemin quand tu les vois dévier… “. Sans commentaire !  

             Kassoum THERA

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Mali : Classement des clubs africains (aout 2016) : Le Stade Malien de Bamako occupe la 11ème place et reste toujours le meilleur club du Mali

Sat, 06/08/2016 - 16:26
Stade malien de Bamako La Confédération africaine de football (Caf) vient de dévoiler le classement des clubs africains pour le mois d’août 2016.  C’est le club d’Egypte, Al Ahli, qui occupe la première place avec 2 449 points. Il est suivi par le Tout Puissant Mazembé du Congo avec 1 815 points et Espérance Sportive de Tunis avec 1 735 points.

Deux clubs maliens figurent dans le Top 30 de ce classement. Il s’agit du Stade Malien de Bamako  et du Djoliba AC, deux clubs rivaux de l’histoire du football malien. Mais, le Stade Malien de Bamako occupe la 11ème place avec 927 points, tandis que les Rouges de Bamako sont 17ème avec 609 points, soit 6 rangs d’écart. Ce qui prouve que les Blancs de Bamako demeurent toujours le meilleur club du Mali et dénote toujours la gestion performante des responsables de l’équipe de Sotuba.

Il faut préciser que ces deux meilleurs clubs maliens (Stade Malien de Bamako et Djoliba AC) ne joueront malheureusement pas cette année la finale de la 56ème édition de la Coupe du Mali de football, prévue le 13 août prochain. Elle opposera les Onze Créateurs de Niaréla à l’Usfas.

A.B. HAÏDARA

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Mali : Chambre de commerce et d’industrie du Mali : Le Président Youssouf Bathily étonne et détone

Sat, 06/08/2016 - 16:23
Youssouf Bathily CCIM Après les élections tumultueuses enregistrées au niveau de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim), on ne pensait pas voir cette structure retrouver de si tôt sa sérénité, jusqu’à redevenir le point de convergence des opérateurs économiques. Pourtant, c’est ce qui s’est réalisé avec Youssouf Bathily que l’on présentait comme un bon gestionnaire au plan financier, mais ne se casserait certainement pas la tête en ce qui concerne la gestion des grands dossiers qui serait certainement confiée à l’ex-président du Collège transitoire, Mamadou Tiény Konaté, présenté à ce sujet comme le technicien du groupe dirigeant.

Eh bien, erreur ! Non seulement Youssouf Bathily tient bien la baraque, mais de plus en plus on découvre en lui un homme entreprenant et déterminé, qui préfère avancer doucement et surement. En tout cas, ses propositions en ce qui concerne le recasement des déguerpis des trottoirs et autres espaces publics de Bamako le confirme une fois de plus.

Non seulement, bien avant cette opération menée par le Gouverneur, Mme Sacko Ami Kane, Youssouf Bathily était dans une logique de décongestionner la capitale à sa manière, en initiant un programme de construction d’un marché moderne au niveau de chaque commune du district de Bamako, mais à l’occasion de la rencontre de lundi dernier avec le Gouverneur, il a été très tranchant : “Nous approuvons la mesure car il faut dégager les rues, mais il fallait nous y associer pour trouver de solutions car il faut recaser les gens”. Dans cette dynamique, il propose, séance tenante : “Que l’Etat nous vende quelques immeubles administratifs qu’il est en train de sortir de son patrimoine et nous en ferons des espaces commerciaux rapidement pour y caser les gens “. Prompt et pertinent ! De toute façon, le président de la Ccim, comme le confie un responsable d’une organisation professionnelle de commerçants au sortir de cette rencontre du Gouvernorat, étonne et détone.   

A.B.N.

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Mali : Dr. Modibo Soumaré, président de l’URP, face à la presse : “Nous allons attendre la fin du mandat du Président IBK pour juger son bilan”

Sat, 06/08/2016 - 16:21
Dr Modibo Soumaré Le président de l’Union des patriotes pour la République (Urp), Dr. Modibo Soumaré et son Bureau politique national étaient face à la presse le samedi 30 juillet 2016 à l’hôtel Massaley pour donner leur point de vue sur la situation sociopolitique et -sécuritaire du pays.

Dans sa déclaration, le Bureau politique national de l’Urp, tout en revendiquant leur appartenance à la mouvance présidentielle, s’est dit interpellé par la gestion du gouvernement et en droit d’apporter son point de vue à l’action gouvernementale. A ce titre, le parti Urp a condamné les morts et les blessés survenus lors de la manifestation du 12 juillet 2016 et considère que de tels actes sont comme un coup à la démocratie. Tout en regrettant les affrontements fratricides à Kidal et les barbaries inhumaines, le parti condamne les attaques perpétrées contre l’armée du Mali à Nampala le 19 juillet 2016. L’Urp s’interroge devant l’échéance de mandat des élus communaux et régionaux et la possibilité d’aller vers l’organisation des élections régionales et communales. “A-t-on encore besoin d’un bras de fer pour l’installation des autorités intérimaires ? Où en est-on avec le processus de cantonnement, de Désarmement-démobilisation-réinsertion (ddr) des ex-combattants qui devait débuter dans les 30 jours qui suivaient la signature de l’Accord ?”, se demande le parti.

A leur dire, un an après la signature de l’accord, l’insécurité demeure au Mali au vu et au su de l’opération Barkhane, de la Minusma (qui est confiné dans son mandat inefficace) et de la Cma totalement indifférentes. “Dans ces situations périlleuses, pourrions-nous mettre les services sociaux de base dans les zones d’insécurité sans la présence des forces armées du Mali ? Le pari est-il possible de hisser les régions du Nord au même niveau que le reste du pays en termes d’indicateurs de développement ? “, s’est demandé le parti avant de recommander l’installation des autorités intérimaires là où les mairies ne sont pas fonctionnelles.

L’Urp appelle à une union sacrée autour des institutions de la République pour relever le défi auquel  est confronté le Mali ; recommande à la Cma de respecter son engagement dans le processus de Ddr.  L’Urp demande la tenue de la conférence d’entente nationale qui permettra de prendre des décisions consensuelles pour décanter la situation. Dr. Soumaré propose des Délégations spéciales en lieu et place des autorités intérimaires. ” Si j’étais à Gao le 12 juillet 2016, j’allais marcher avec les jeunes. Car il’est inacceptable d’imposer des sanguinaires, des terroristes aux populations martyrisées par les mêmes gens”, a-t-il réagi

Se prononçant sur  la situation socio-politico-sécuritaire du pays, Dr. Modibo Soumaré a laissé entendre que son parti (créé le 30 août 2008) a soutenu IBK pour le recouvrement de l’ensemble du territoire malien. Mais, s’est-il interrogé, peut-on juger le bilan du régime d’IBK dans une situation de chaos, d’insécurité, de fuite de cerveau et de capitaux ? “ Non. Nous allons attendre la fin de son mandat pour juger son bilan”, a-t-il répondu à sa question, avant de laisser entendre que l’attaque de  Nampala ne doit pas faire l’objet de polémique. Le président de l’Urp pense que les choses peuvent changer. Il propose que l’Apej soit transformé en comptoir de création d’emplois pour amoindrir le chômage au Mali. Il a dit que son parti n’est pas d’accord que le marché de balayage de Bamako soit attribué à la société marocaine Ozone. “Aujourd’hui, le Maroc tient la clé de notre économie”, a-t-il fustigé avant de proposer le rapprochement du Mali à l’Algérie qui est sensée mieux sécuriser notre pays.  Il a appelé la presse à dénoncer les hommes politiques qui confondent politique et religion. ” La République du Mali doit rester laïque. Les partis qui sont sur le terrain religieux doivent être interdits”, a-t-il dit.

L’Urp est contre l’opération de déguerpissement

Par rapport au déguerpissement des petits commerçants, Dr. Soumaré a soutenu qu’il est d’accord que Bamako soit assaini, mais qu’il est contre que les commerçants soient déguerpis pendant l’hivernage. “L’Urp n’est pas d’accord que les commerçants soient déguerpis pendant l’hivernage. Il y a des kiosques dans toutes les grandes capitales. Le moment de l’opération est mal choisi”, a-t-il dénoncé, précisant cependant que “son parti est pour l’autorité, mais pas pour l’autoritarisme”.

                 Siaka Doumbia

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Mali : Chambre des mines du Mali : Le Collège transitoire se précise

Sat, 06/08/2016 - 16:19
Seydou Pona Depuis que nous avons ouvert ce dossier relatif à la Chambre des mines du Mali qui s’engouffre dans une impasse suite à la non-tenue des élections consulaires, malgré la prorogation du mandat de l’actuel président qui prend fin le 24 août prochain, c’est un vrai débat qui s’est instauré au niveau de notre journal, pour le bonheur de nos lecteurs que nous ne priverons jamais d’un tel privilège. 

Les gesticulations du président de la Chambre des mines du Mali n’y feront rien. Le Collège transitoire est la seule issue pour cette institution consulaire. Ce qui permet d’ailleurs de remettre en état de fonctionnement normal cette institution consulaire après le départ raté, suite à l’élection de l’actuel président en fin de mandat, Abdoulaye Pona. Il a été beaucoup plus une source de problèmes que de solutions”.  Cette confidence d’un haut cadre de l’Administration, très au fait du dossier, est la preuve que malgré le recours en justice intenté par Abdoulaye Pona contre le Décret prévoyant le Collège transitoire, le Gouvernement semble disposé à ne pas céder.

En effet, comme le précise notre interlocuteur : “Abdoulaye Pona oublie peut-être que la Chambre des mines du Mali n’est pas une structure privée, mais un établissement public à caractère professionnel. En d’autres termes, il n’exerce qu’une délégation de pouvoir de l’Etat à travers le ministre de tutelle et que cette délégation peut lui être retirée en cas de raison valable, comme le fait d’avoir épuisé son mandat et une prorogation de six mois sans la tenue d’élection. Avant, on nommait une délégation spéciale comme ce qui se faisait aussi dans les collectivités locales. Mais depuis quelque temps, on préfère y installer une équipe composée  d’acteurs du secteur et non de fonctionnaires qui agissent à leur place et pas toujours dans le sens souhaité”.

Et surtout, qu’on ne rétorque pas à notre interlocuteur que ce collège transitoire n’est pas prévu par les textes. Il répondra : “A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle et le cas de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, l’aînée des chambres consulaires de notre pays, est un cas de jurisprudence qu’il sera difficile d’écarter pour la résolution de crises pareilles. Même s’il y a des changements d’hommes et un jeu de chaises musicales qui font que des ministres changent de portefeuille, la continuité du service n’est pas morte”.

Tout se passait donc comme si l’actuel président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, était en train de mener un combat perdu d’avance parce qu’enfermé dans une voie à sens unique qui le mène directement vers l’installation du collège transitoire qu’il abhorre tant.

“C’est pour mettre fin à un mandat marqué par de nombreux conflits”, dira-t-il. Se voulant plus précis, il fait dans le détail : “Conflit du Président Pona avec une partie importante des acteurs du secteur des mines, au point que la Chambre des mines n’a fonctionné que pour une seule partie des professionnels du secteur, les autres ayant tourné le dos. Conflit avec les travailleurs car il voulait procéder à un licenciement collectif en évoquant le motif économique. C’est le ministre de tutelle qui s’est opposé, si non il allait mettre dix chefs de famille en chômage “, fait entendre notre source, avant d’ajouter que “le simple fait de vouloir licencier des travailleurs sous le prétexte qu’il y a des difficultés financières est une preuve d’échec pour cette chambre qui en est à ses cinq premières années. Doit-on comprendre qu’il n’a donc pas su démarrer les activités et ainsi trouver les financements nécessaires? C’est tout comme ! “.

Et pêle-mêle, notre interlocuteur de citer tout un fatras de problèmes et blocages sous la gestion de Pona : absence de climat serein de collaboration entre la Chambre des mines et son ministère e tutelle, manque de visibilité de l’Institution consulaire en ce qui concerne les grandes activités et questions minières du pays, problème avec le syndicat Untm du secteur minier au point que des points de revendication le concernant sont inscrits dans leur préavis de grève du 08 au 12 août inclus,…ouf ! Pour ce cadre qui sait de quoi il parle, “Pona a intérêt à arrêter tout ceci en sachant qu’il ne peut pas être seul contre tout le monde”.

A.B.N.

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Mali : Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne : La nomination de Drissa Guindo au poste de secrétaire général du ministère saluée par la jeunesse

Sat, 06/08/2016 - 16:17
Drissa Guindo La nomination du désormais ex-directeur national de la Jeunesse, Drissa Guindo, par le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne Amadou Koïta au poste de secrétaire général dudit Département n’est que la consécration d’un parcours bien rempli au service de la nation, plus précisément de jeunesse malienne. De par sa disponibilité pour les jeunes, Drissa Guindo a eu à tisser durant les 12 dernières années (2004-2016) à la tête de la Direction nationale de la jeunesse, une complicité avec les associations et les responsables faitières de la jeunesse malienne. Raison pour laquelle sa nomination a été appréciée et saluée par les responsables de la jeunesse malienne.

Inspecteur de la jeunesse et des sports de son Etat, Drissa Guindo a une carrière très bien  remplie. Depuis les années 1990 il a les pieds à l’étrier et a gravi les échelons avec beaucoup de mérite : agent à la Direction régionale de la jeunesse, des sports, des arts et de la Culture, chef du Service de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture dans le cercle de Niafunké, directeur du Carrefour des Jeunes de Bamako.

Ce n’est pas tout, il fut chargé de cours (Sociologie de la jeunesse, activités socio-éducatives et éducation permanente ; Institutions nationales et internationales chargées de la jeunesse) à l’Injs de Bamako, Coordinateur du Fonds d’insertion des jeunes (Fij) et du Fonds d’insertion pour la fabrication du matériel d’animation sportive (Fifmas).

L’actuel secrétaire général du ministère de la Jeunesse a participé à plusieurs foras et ateliers en tant qu’expert ou consultant. Il s’agit, entre autres, de l’atelier régional sur le renforcement de l’engagement politique en faveur du dividende démographique et le changement de comportement en mai 2016 à Nouakchott ; la réunion des ministres des pays du G5/Sahel sur la formation de la stratégie intégrée de la jeunesse ; la 12ème réunion du Bureau de la Conférence des ministres de la Jeunesse et des sports de la Francophonie à Bamako en mars 2016.

Une riche carrière

Membre du groupe de réflexion sur la relance du Service national des jeunes (Snj), M. Guindo fut surtout  président de la Commission d’organisation du Sommet mondial des jeunes leaders sur le Vih/Sida, président du 3ème Congrès ordinaire du Conseil national de la jeunesse du Mali ; membre de la Commission d’organisation des activités du Cinquantenaire relevant du ministère de la Jeunesse et des sports…

Président de l’Amicale des anciens du Service national des jeunes (Ama-Snj) de 2010-2014, l’ancien directeur national de la Jeunesse a été aussi vice-président de la Commission nationale d’organisation du Forum de la jeunesse africaine en prélude au Sommet Afrique-France, président de la Commission nationale d’organisation du 1er congrès ordinaire du Conseil national de la jeunesse du Mali et membre du Comité technique d’élaboration du Document de politique cadre de développement de la jeunesse…

Durant cette riche carrière, il a eu à participer à plusieurs sessions ordinaires de la Commission du développement social des Nations Unies à New-York.

Il faut rappeler qu’en plus d’un diplôme d’animation socioculturelle obtenu à l’Institut national des arts de Bamako et celui d’un  diplôme d’Etat de Conseiller d’éducation permanente obtenu à l’Institut national de la Jeunesse et des sports (Injs d’Abidjan en Côte d’Ivoire), M. Guindo a également obtenu un diplôme de Professorat d’éducation permanente  à l’Institut national de la Jeunesse et des sports (Injs) d’Abidjan.  Le tout couronné par un Master (3ème cycle) option gestion des projets, à l’Ecole supérieure de technologie et de management (Estm) de Bamako et à l’Institut des hautes études économiques et sociales (Ihees) de Casablanca. C’est fort de cette riche expérience et de la disponibilité de l’ancien directeur national de la Jeunesse pour les jeunes, que sa nomination au poste de secrétaire général a été saluée et appréciée en milieu jeune.

                          K.THERA

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Mali : Le secrétaire général du comité CSTM des aéroports du Mali, Mohamed Moustapha Diallo : “Mais, nous sommes toujours engagés pour trouver une solution à notre collègue Seydou Pona, victime de persécution et mutation abusive”

Sat, 06/08/2016 - 16:09
Mohamed Moustapha DIALLO “Nous avons décidé de lever notre mot d’ordre de la grève qui était prévue du 1er au 2 août dernier suite à un accord de conciliation de 12 points sur 16”

 Finalement, la grève prévue du 1er au 2 août dernier par le Comité syndical de la Cstm des Aéroports du Mali n’a pas eu lieu, la Direction générale de la structure étant revenue à de meilleures dispositions pour ouvrir des négociations avec les travailleurs. Ce qui a abouti à un accord concernant 12 des 16 points de revendications exprimés dans le préavis de grève déposé par le Comité syndical Cstm qui a levé son mot d’ordre tout en restant vigilant car  selon son secrétaire général, Mohamed Moustapha Diallo, le dossier de Seydou Pona  (il a été relevé de ses fonctions à cause de sa lutte syndicale) reste suspendu à la décision très attendue du Pdg des Aéroports du Mali, le Colonel Daouda Dembélé.

Aujourd’hui : Pouvez-vous nous expliquer les raisons du report de votre grève de deux jours ?

Mohamed Diallo : Nous avons décidé de lever notre mot d’ordre de grève de deux jours (du 1er au 2 août 2016), suite à plusieurs journées de négociations avec tous les acteurs concernés. Au cours de ces rencontres, l’accent a été mis sur l’obligation de respecter les engagements contenus dans le procès-verbal de conciliation partielle du 25 août 2015. Finalement, nous avons trouvé un accord. Sur 16 points, nous avons eu satisfaction sur 12 points. Les quatre points de désaccord concernent le cas de notre collègue Seydou Pona, le remboursement des impôts et taxes, le reclassement des auditeurs à la formation Imatec et la séparation des fonctions de direction et de représentant des travailleurs au Conseil d’administration. Au finish, les deux parties ont convenu de mettre en place une Commission interne pour le suivi de l’application du procès-verbal.

S’agissant de l’affaire de votre collègue Seydou Pona qui vous préoccupe ? De quoi s’agit-il ?

Vous savez, depuis le 3 avril 2015, par décision n 0045/Adm-Pdg de “Aéroports du Mali”, notre collègue Seydou Pona a été relevé de ses fonctions de chef de section assainissement. Quoi de plus normale dans une entreprise ! On peut lire sur les visas de la décision “pour nécessité  de service”. Alors que ce dernier travaille à Aéroports du Mali depuis près de 30 ans. Il doit aller à la retraite en décembre 2016. Les états de service de Pona sont honorables. Il n’a jamais reçu une sanction, même pas un avertissement verbal. Ses évaluations annuelles ont toujours été bonnes. C’est le type d’employé qui ne sait ni lire ni écrire le français, mais qui fait convenablement son travail  de coordination des équipes d’agents d’entretien (manœuvres) et assure la supervision du travail en veillant à maintenir la propriété des lieux.

Seydou Pona a eu l’avantage de savoir lire et écrire l’arabe et il a une compréhension parfaite des missions qui lui sont confiées dans l’exercice de ses fonctions.

Mais alors justement, qu’est-ce qui vous dérange précisément dans cette décision ? Voulez-vous insinuer que c’est à cause de son engagement syndical comme nous l’entendons tantôt ?

Effectivement, Seydou Pona est militant de la Cstm et membre du bureau du Comité de “Aéroports du Mali” précisément le secrétaire à l’Organisation. En 2014, il a réussi à redynamiser le syndicat Cstm par de nouvelles adhésions. Ce qui a changé littéralement le cours des choses pour la Direction de “Aéroports du Mali” qui s’était  établi dans son aise.

Au fil des revendications et dénonciations légitimes et légales, il est devenu la cible de la Direction et des autres regroupements. Ainsi, mal lui a pris de persister dans sa lutte syndicale, après la menace ultime à son endroit courant mars 2015. Il l’apprit à ses dépens quand la décision de le relever lui fut notifiée.

Qu’est-ce que la réglementation dit en la matière ?

Le Manuel de procédures de ” Aéroports du Mali ” de 2009, qui se voulait progressiste, a tiré les postes vers le haut. Il a été convenu à la mise en application de garder le personnel en poste et de renforcer leur capacité afin qu’ils puissent assurer convenablement la mission sauf pour faute lourde.

La Convention (N° 135) de 1971 concernant les représentants des Travailleurs et portant sur la protection des représentants des travailleurs dans l’entreprise et les facilités à leur accorder, dit en son article 1 que les représentants des travailleurs dans l’entreprise doivent bénéficier d’une protection efficace contre toutes mesures qui pourraient leur porter préjudice …pour autant qu’ils agissent conformément à la règlementation en vigueur.

L’article L 257 du Code du travail dit qu’il est interdit à tout employeur de prendre en considération les opinions, l’appartenance à un syndicat ou l’exercice d’une activité syndicale, pour arrêter ses décisions… toute mesure prise par l’employeur contrairement aux dispositions des alinéas précédent, sera considérée comme abusive et donnera lieu à des dommages-intérêts.

L’article L 263 confère également au délégué syndical la même protection que le délégué du personnel à travers l’article L 277 qui dit que l’autorisation de l’Inspection du travailleur est requise avant tout licenciement d’un délégué du personnel par l’employeur et que tout licenciement intervenu en violation de la procédure prévue est nul de plein droit… Ce dispositif est applicable pendant la période de candidature, pendant son mandat et six mois après son mandat.

En conclusion, que disent les deux parties?

Pour la Direction, c’est un acte neutre.  Et nous, en tant que syndicaliste, nous estimons que c’est une persécution, une mutation abusive qui ne se justifie pas à 18 mois du départ de la retraite avec l’état de service qu’il a et toute la protection que lui confère son statut de délégué syndical et la garantie que lui confère la mise en œuvre du Manuel de procédures comme bien d’autres agents.

Quelle serait donc la suite de cette affaire ?

Après la levée du mot d’ordre de grève et conformément au procès-verbal de conciliation,  nous attendons maintenant la décision finale du Président directeur général sur le cas Pona. Nous estimons qu’il aura une solution à ce problème.

Réalisé par A.B. HAÏDARA

Source :  Aujourd’hui-Mali

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Mali : André Fotso, le patron des patrons du Cameroun est décédé à Paris

Sat, 06/08/2016 - 16:06
André Fotso, le patron des patrons du Cameroun Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), la plus ancienne et la plus importante organisation patronale du pays, est orphelin de son président depuis le 2 août 2016. En effet, André Fotso, 59 ans, qui préside aux destinées du Gicam depuis 2012, après une vingtaine d’année de règne d’André Siaka, est décédé de suite de maladie ce jour-là à Paris. Fondateur de Taf Investment Group, une holding prospère regroupant les entreprises 3T (transport et transit), Fme gaz (production du gaz industriel) et Cometal (construction métallique), titulaire d’un 3ème cycle en gestion, André Fotso fut d’abord cadre chez Batoula, entreprise de production de chaussures en plastiques jadis célèbre au Cameroun ; puis chez Rhône Poulenc, groupe chimique et pharmaceutique français.

Au Gicam, qu’il a rejoint en 2002, il a notamment dirigé la commission économique et de l’entreprise, avant de prendre les rênes de ce regroupement patronal 10 ans plus tard.

A côté des nombreux plaidoyers en direction des autorités publiques camerounaises, qu’il n’a cessé d’inviter à mettre le secteur privé au cœur des différentes politiques économiques et projets de développement du pays, André Fotso a engagé le patronat camerounais à œuvrer pour que l’économie camerounaise gagne un point de croissance chaque année.

Sous la houlette d’André Fotso, qui est actionnaire de la filiale au Cameroun d’Ecobank, le plus ancien regroupement patronal du pays a publié, en 2014, les «100 propositions du Gicam pour l’émergence du Cameroun». Il s’agit d’un document-boussole gracieusement mis à la disposition des pouvoirs publics et de leurs partenaires au développement, afin d’aider à réaliser l’ambition de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035.

Le Gicam, sous André Fotso, c’est également le rapprochement avec les organisations patronales des autres pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, des prises de position claires sur la marche de l’économie camerounaise, le lancement d’une école de l’entreprise pour la formation continue des salariés des entreprises, ou encore le projet «un patron, une plantation», dont il n’aura malheureusement pas l’occasion de voir l’implémentation.

Source :  Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Attaque de Grand Bassam: dix ans de prison ferme pour deux soldats ivoiriens

Fri, 05/08/2016 - 00:07

Deux soldats ivoiriens ont été condamnés jeudi à dix ans de prison ferme chacun pour avoir côtoyé des jihadistes ayant participé à l’organisation de l’attaque de la station balnéaire de Grand Bassam (19 morts en mars).

Les sergents Zanga Zoumana Coulibaly et Brice Touré (membre de la Garde Républicaine ivoirienne) ont été reconnus coupables de « violation de consignes » et « association de malfaiteurs » par le tribunal militaire pour avoir rencontré Assane Barry, dit « Sam », l’un des suspects de l’attentat.

Le tribunal a suivi la réquisition du commissaire du gouvernement, Ange Kessi qui avait demandé « dix ans de prison ferme et 200.000 FCFA (305 euros) d’amende » pour chacun des accusés pour « s’être associé par leur cupidité, aux activités délictueuses (…) qui ont provoqué un désastre, une catastrophe, une calamité, un massacre en Côte d’Ivoire ».

La défense a « plaidé la relaxe pure et simple » de ses clients, estimant que l’enquête sur l’attaque de Grand Bassam en était « à ses balbutiements ».

« Je suis déçu de cette condamnation » a réagi l’avocat de la défense, Me Raoul Gohi Bi, promettant de se pourvoir en cassation.

« Sam », le témoin et l’un des suspect de l’attentat, chauffeur de profession, doit être poursuivi dans un autre procès devant un tribunal civil pour « crimes, terrorisme et association de malfaiteurs ».

Jeudi à la barre, le sergent Coulibaly a déclaré « n’avoir rien à (se) reprocher ». « Je n’ai (pas) collaboré avec un quelconque terroriste », a-t-il lancé.

« Je suis innocent, je n’ai rien avoir avec cette affaire qui me dépasse », a affirmé de son côté le sergent Touré, membre de la Garde Républicaine ivoirienne.

L’arrestation de ces deux soldats avait été annoncée le 13 juillet par le procureur militaire, Ange Kessi.

« On leur reproche d’avoir cohabité avec ces personnes, d’avoir échangé avec le chauffeur (du commando jihadiste). Ils disent qu’ils ne savaient pas que c’était des jihadistes. On leur répond: +Vous auriez dû savoir+ », avait expliqué le 13 juillet M. Kessi lors d’un point de presse à Abidjan.

« C’est une grave erreur, une faute, une infraction militaire que de ne pas avoir dénoncé la présence du conducteur de ce groupe à leurs chefs pour qu’on prévienne ces attentats », avait-il poursuivi.

L’attaque de Grand Bassam, perpétrée le 13 mars 2016 près d’Abidjan, avait fait 19 morts (dont 4 Français) quand des jihadistes avaient ouvert le feu sur des touristes et passants sur la plage et les terrasses du bord de mer.

Revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque était la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.

En janvier 2016, le Burkina Faso voisin avait lui aussi été visé par un commando jihadiste qui avait ouvert le feu sur les clients de restaurants et hôtels de la capitale Ouagadougou, faisant 30 morts et 71 blessés, majoritairement des étrangers.

Plus de 80 personnes ont été interpellées en Côte d’Ivoire dans le cadre de ces attentats, avait indiqué en avril le ministre de l’Intérieur ivoirien, alors que l’enquête a des ramifications allant jusqu’au Mali et au Burkina Faso.

Categories: Afrique

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