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Updated: 2 months 2 weeks ago

Mali : Problématique des évènements de Gao : A quand, l’interpellation des ministres de la Défense et de Sécurité ?

Wed, 27/07/2016 - 08:14
Visite du ministre Tiéman Hubert Coulibaly à Diabaly Au-delà des visites effectuées chez le ministre de la Défense et des Anciens Combattants et celui de la Sécurité et de la Protection Civile, pour s’enquérir des informations réelles sur les évènements de Gao, le Président de la Commission de Défense Nationale, Sécurité et Protection Civile, l’honorable Karim Keita, devrait interpeller ces ministres pour édifier l’opinion nationale.

L’interpellation est, par définition, une demande d’explication adressée par un parlementaire au gouvernement sur un aspect de la politique du gouvernement ou sur une question déterminée. Autrement dit, c’est une demande d’explication en séance plénière, adressé par un membre du parlement à un ministre. Alors, pour édifier l’opinion nationale, cet état de fait n’interpelle-t-il pas, ces ministres concernés. La répression de la marche des jeunes de Gao, qui a défrayé la chronique la semaine dernière a, sans nul doute, réveillé l’indignation non seulement du peuple malien, mais aussi et surtout de la communauté internationale. Un acte qualifié d’ignoble qui a désagréablement surpris beaucoup d’observateurs. En effet, une marche pacifique non autorisée, selon les dires du gouverneur, des jeunes, dénonçant la mise en place des autorités intérimaires, et surtout l’insertion des jeunes au niveau du cantonnement de DDR, a mal tourné, enregistrant de mort d’hommes (3) et plus d’une quarantaine de blessés. Deux hypothèses ont été soulevées. Il a été révélé que ce sont les forces de l’ordre qui, en premier, ont ouvert le feu, mais d’autres affirment que les premiers coups de balles sont partis des marcheurs vers les forces de l’ordre. Ces deux hypothèses ont provoqué une confusion totale vis-à-vis des populations. Certes, le gouvernement n’est pas resté indifférent à l’acte. Dès le lendemain de la répression, il a dépêché une délégation gouvernementale sur le terrain pour s’enquérir des vraies informations afin d’ouvrir une enquête digne de ce nom pour situer la responsabilité. Une délégation dont nous pouvons citer : Le ministre de l’administration, le ministre de la Justice, gardes des seaux, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Au cours de cette rencontre des ministres avec les autorités régionales et les manifestants, il y a eu un accord, selon un manifestant à Gao. Sous réserve de toutes ces confusions, les questions qui taraudent les esprits sont entre autres : Qu’est-ce qui est derrière tout ça ? Qui a donné l’ordre de tirer ? Qui a d’abord ouvert le feu : manifestant ou forces de l’ordre ? Quel est le nombre exact de morts et de blessés ? Ces questionnements méritent impérativement des réponses pour mieux édifier les citoyens. L’un des rôles principaux du premier responsable de la Commission de la Défense Nationale, Sécurité et Protection Civile est d’interpeller le ministre en cas de problème pour situer la responsabilité. Etre dans le même camp de la majorité présidentielle ne doit en aucun cas empêcher l’interpellation. L’honorable Bakary Koné a interpellé le Ministre Bocary Tréta à l’époque. A suivre…

Drissa KEITA

Source : L’Annonce

Categories: Afrique

Mali : Conflit Foncier entre le village de Digato et le Richissime Tidiane Traoré : L’UACDDD exige que la vérité soit dite entre les deux parties

Wed, 27/07/2016 - 08:12
L’Union des Associations et Coordinations d’Association pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis (UACDDD) a animé le 26 juillet 2016 à son siège sise à Niamakoro une conférence de presse. la conférence était animée par : le président de l’union, Soungalo Koné, son secrétaire général par intérim, Chaka Traoré, son chargé des affaires judiciaires, Taka Méninta, son chargé de communication de l’Union, Soungalo Kéita, et le représentant du chef de village de Digato (commune rural de Sanankoroba), Sékou Samaké. L’objectif était d’une part, de faire la restitution de la visite de l’Union dans la zone de conflit foncier qui oppose les populations de Digato et un richissime malien en la personne de Tidiane Traoré et d’autre part, interpeller l’Etat pour qu’il joue son rôle de garant vis-à-vis de tous les citoyens afin que la bombe à retardement qu’est le foncier soit désamorcé.

Selon Chaka Traoré, Digato est un vieux village qui est à 10 km de Sanankoroba. Les premiers habitants, dit-il, ayant subi trop de pertes en vie humaine face à l’ennemi, se sont déplacés de six kilomètres tout en continuant à cultiver, à planter, à préserver  l’ancien emplacement où est même enterré trois de leurs ancêtres. Mais, poursuit Chaka Traoré, un village d’à côté du nom de Kola réclama la paternité  de l’endroit. Un conflit s’ouvra ainsi entre les deux villages qui peinent à se régler définitivement. «En 1962, suite au procès verbal d’enquête et de conciliation du chef d’arrondissement de Sanankoroba, les deux parties ont convenu: «Digato et Kola s’engagent à vivre ensemble en paix comme par le passé. Kola accepte de ne jamais cultiver les terres appartenant à Digato sans faire préalablement la demande. Digato s’engage à attribuer les terres ainsi sollicitées».

En 1965, Kola revient à la charge. L’affaire a été transférée à Bamako. Mais la décision prise par le commandant de cercle de Sanankoroba en 1962 n’a jamais été retrouvée. Et le tribunal donne raison à Kola. Et depuis 1991, les deux parties sont devant les tribunaux. Tantôt on donne raison à Digato, tantôt à Kola. Et dans cette situation, Kola a vendu la zone  (près de 2000 hectares ou plus)à un richissime malien du nom de Tidiane Traoré», ajoute Taka Méninta. Digato s’inquiète aujourd’hui de la tournure que prennent les choses. « Tidiane a emprisonné à Kati 9 chefs de famille de Digato pendant deux ans pour avoir cultivé son espace.  Ce qui nous inquiète de plus, Tidiani nous réclame 24 millions de FCFA pour dommages et intérêts sinon qu’il va nous prendre le reste de nos terres. C’est pourquoi, après avoir frappé à toutes les portes sans solutions favorable, on s’est adossé à l’union pour que nos terres nous soient restituées», souligne, avec tristesse, Sékou Samaké, envoyé du chef de village. Une fois mis au parfum du conflit foncier,  l’Uacddd (L’Union des Associations et Coordinations d’Association pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis) réclame une étude approfondie du dossier pour que justice soit  faite.

«L’expulsion de Digato sur les terres de Kola a été confirmé par la cour d’appel de Bamako, mais sans préciser les limites. Ainsi, Tidiani Traoré s’est permis, en complicité avec la Brigade Mobile de la Gendarmerie qui garde ses lieux, de s’accaparer de tout sans réserve. Dans le jugement, on n’a pas vu de démolition aussi. Tidiane s’est autorisé encore de démolir tout ce qui se trouvait comme reste à Digato. Nous demandons que Tidiane laisse la zone où est enterré les ancêtres des populations de Digato», déclare Taka Méninta. Et Chaka Traoré d’indiquer, «que Tidiane cherche la délimitation entre les terres de Digato et de Kola avant de monopoliser tout. L’union n’a pas de pouvoir décisionnel, mais surveillera l’affaire comme de l’huile sur le feu pour que la vérité soit dite entre les deux parties en conflit. Le pays ne saura se construire dans l’injustice.  Que les autorités fassent en sorte que la bombe à retardement qu’est le foncier soit désamorcé  très rapidemment».

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

Categories: Afrique

Mali : I.U.G.-Démission du Recteur Samba Diallo : Le CEN-SNESUP remet ça !

Wed, 27/07/2016 - 08:09
Le CEN-SNESUP salue le départ de Me Mountaga Tall de l’Enseignement supérieur (mais, sans saluer l’arrivée de son successeur, Pr. Assétou Founé Samaké Migan). Il salue également la nomination du nouveau Directeur général à l’IUG, Badra Macalou, qu’il invite indirectement à changer d’équipe pour une meilleure collaboration et pour plus efficacité. Il remet sur la table du Premier ministre la demande de démission du Recteur Samba Diallo, « la cause réelle de cette crise persistante» et «insiste sur l’application intégrale du Protocole d’accord du 13 mai 2016 entre le SNESUP et le Gouvernement, pour un climat social apaisé à l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique».

 

Depuis la signature de l’accord entre le SNESUP et le Rectorat, les cours ont repris de manière effective à l’I.U.G, aussi bien pour les cours du jour que pour ceux du soir. Pour autant, la confiance n’est pas totalement revenue, du moins du côté des enseignants. En effet, ces derniers ne comprennent pas que, malgré la signature d’un accord, ils ne percevront pas leurs salaires  du mois de juillet. L’explication donnée est que l’accord est intervenu quand le délai de traitement des salaires était dépassé au B.C.S (Bureau central des soldes). Cette explication ne semble pas convaincre grand nombre, d’autant plus que l’accord a été signé le 28 juin, donc assez tôt pour que les salaires de juillet ne soient pas en péril. Certains y voient donc une énième tentative du Recteur Samba Diallo de leur nuire. C’est lui, en effet, qui, sans passer par la Fonction publique, avait pris la responsabilité de suspendre les salaires. Cela fait donc trois mois que les enseignants de l’I.U.G sont sans salaires. Le mécontentement est palpable, mais nombreux sont ceux qui préfèrent prendre leur mal en patience. Contrairement à quelques radicaux qui estiment qu’il faut à nouveau arrêter les cours, d’autant plus qu’en plus du non-paiement des soldes, les arriérés aussi n’ont pas été payés. «Le gouvernement, quand il le veut, peut débloquer toutes les situations. 400 millions de FCFA ont été offerts gracieusement à la CMA et à la Plateforme, sans aucune prévision budgétaire. Des bandits armés sont entretenus aux frais du contribuable. Mais, quand il s’agit des enseignants, on invoque un simple principe de délai de paiement. C’est révoltant», s’indigne un enseignant.

Les enseignements d’une crise

Quelques enseignements peuvent être tirés de la grève de l’I.U.G qui a duré quelque quatre mois. Le premier enseignement est qu’un seul individu, pourvu qu’il soit couvert en haut lieu, peut impunément remettre en cause l’avenir de milliers d’étudiants. C’est le cas du Pr. Samba Diallo, Recteur de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (USSGB). Lui seul a bloqué toute possibilité de parvenir à un accord, jusqu’à l’ultimatum lancé par le Comité exécutif national du SNESUP qui généralisait la grève à l’ensemble du pays et exigeait sa révocation, ainsi que celle du ministre de tutelle d’alors, Me Mountaga Tall. Il y a eu d’abord 48 heures de grève, puis 72 heures, sans que Samba Diallo daigne lever le petit doigt. Et lorsque la grève illimitée a été décrétée, il a fallu attendre près de deux mois avant que le Recteur n’entame les pourparlers. Il a ensuite rejeté les propositions faites par la Fonction publique et le CEN-SNESUP. Ce sont pourtant les mêmes propositions qui ont été finalement adoptées. En somme quatre mois perdus pour rien.

Me Kassoum Tapo cité

La question que l’on peut se poser est celle-ci : Qu’est-ce qui permet à Samba Diallo de tenir tête à tout le monde ? La réponse est très simple : ‘’il prend ses instructions à Koulouba’’, comme il aimait à le dire à tout bout de champ. C’est ainsi qu’il n’avait aucun égard pour son ministre, Me Mountaga Tall, qui aurait même cherché à le relever, mais en vain. Selon nos sources, c’est le Conseiller spécial de la Présidence de la République, Me Kassoum Tapo, qui aurait téléphoné au ministre lui demandant de laisser Samba Diallo gérer le dossier. Faudrait-il penser que Tapo ne transmettait que le message délivré par IBK lui-même dont on dit – curieusement (Samba Diallo avait choisi le camp d’Alpha Oumar Konaré et n’hésitait pas, selon des enseignants, à vilipender IBK en milieu universitaire) – proche du recteur ? C’est fort possible quand on sait que le Premier ministre, Modibo Keïta, s’était saisi du dossier dans le but d’y trouver une solution rapide, mais avait fini, lui-aussi, par jeter l’éponge. C’est seulement après le préavis de grève généralisée du SNESUP que ‘’Koulouba’’ a finalement autorisé Me Tall à traiter le dossier. En fait donc, Me Tall, qui a été accusé de faire preuve de mépris, n’a eu à traiter véritablement le dossier qu’à la dernière minute, c’est-à-dire à la suite de l’ultimatum du SNESUP. D’où la question : Qu’est-ce qui lui a fait tenir à l’Assemblée nationale des propos jugés révoltants à l’endroit du syndicat de l’I.U.G ? Le ministre disait en substance qu’une minorité d’enseignants de l’I.U.G voulaient privatiser l’UFP (Unité de formation et de production). Certains observateurs estiment que, blessé par sa mise à l’écart, obligé de répondre aux questions des députés en tant que ministre de  l’Enseignement supérieur, Me Tall a tout simplement voulu jeter de l’huile sur le feu. Vrai ou faux ? Tout porte à croire que les propos tenus par le ministre ont été inspirés par le Recteur. Comme on le dit en bambara, littéralement : «Le sorcier est préférable à celui qui prétend l’être».

Un deuxième enseignement est que c’est toujours dangereux de protéger un subordonné (même quand celui-ci a tort), contre son supérieur. La crise de l’I.U.G aurait pu être résolue facilement, si l’on avait laissé le ministre s’impliquer à temps.

Un troisième enseignement est que « l’enseignant est un loup pour l’enseignant». Ce calvaire enduré par les enseignants de l’I.U.G est le fait d’autres enseignants, ni plus ni moins.

Une autre leçon est que les décideurs maliens ne sont pas encore prêts à voir un enseignant jouir de meilleures conditions de vie. On accepte qu’un fonctionnaire des Finances vive bien ; qu’un douanier, même sans diplôme, construise des villas et roule dans ‘’les voitures derniers cris’’ ; qu’un médecin pratique des activités privées dans les établissements publics afin de se faire de l’argent ; qu’un magistrat ait tous les avantages possibles, qu’un fonctionnaire de l’administration bénéficie de missions, de per diem de séminaires, de bons d’essence et autres avantages, mais on ne s’habituera peut-être jamais à voir un enseignant gagner autre chose en sus de son salaire. L’enseignant, tant qu’il n’est pas dans l’administration, doit rester l’eternel ‘’pauvre type’’, mal habillé, mal chaussé, sentant mauvais, marchant à pied ou au mieux, ne disposant que d’une Djakarta. Dès qu’il apparaît autrement, il devient haïssable. Ce que les enseignants de l’I.U.G gagnent en plus de leurs salaires, c’est eux qui l’ont imaginé, pas le gouvernement. Serait-il interdit d’entreprendre des activités susceptibles d’améliorer ses conditions d’existence ?

Enfin, le gouvernement devrait faire plus attention à Samba Diallo qui ne s’entend avec aucun ou presque des responsables universitaires.

De son côté, par lettre N°16-31 du 18 juillet dernier et adressée au Premier ministre, avec comme objet : «l’état des négociations sur la grève de soutien au comité SNESUP de l’IUG», le CEN-SNESUP exprime toute sa colère et sa déception face au comportement du Recteur, Samba Diallo. En témoigne cet extrait : «…Au cours des négociations, le Gouvernement s’était engagé à payer les salaires du mois de juillet 2016 aux enseignants de l’IUG. À notre grande surprise, nous avons constaté que les salaires de juillet n’ont pas été préparés. Le non-paiement des salaires du mois de juillet 2016 nous conduira à une année blanche à l’IUG, car les enseignants ayant perdu les salaires de mai et juin, puis juillet, n’ont aucun moyen financier pour assurer leur déplacement pour dispenser les cours. Le CEN-CNESUP vous félicite pour le remaniement ministériel opéré le jeudi 07 juillet 2016 qui a permis  le départ du ministre Mountaga Tall de l’Enseignement supérieur. Cette mesure courageuse est saluée par l’ensemble des travailleurs de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Aussi, nous vous félicitons pour votre reconduction comme chef du Gouvernement et osons compter sur vous, personnellement, pour relever les défis du développement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au Mali. Cependant, la revendication du SNESUP relative à la démission du Recteur de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako, Monsieur Samba DIALLO, demeure entière au regard de sa gestion calamiteuse dont une preuve est le non-paiement des salaires du mois de juillet 2016 aux enseignants de l’IUG, qui risque de nous conduire à une année blanche. En conséquence, nous vous demandons, Excellence Monsieur le Premier ministre, de bien vouloir personnellement prendre en charge la question de démission du Recteur Monsieur Samba DIALLO qui constitue la cause réelle de la crise persistante à l’IUG par des grèves répétitives pendant deux ans et dans l’Enseignement supérieur au Mali par ses manquements intempestifs aux textes de la CNELA. Nous saluons la nomination d’un nouveau Directeur général à l’IUG et espérons qu’il pourra mettre en place une équipe capable de relever le défi actuel de gouvernance posée dans cette structure. Aussi, nous sollicitons votre implication afin que les accords obtenus pour l’IUG soient traduits en réalité en vue de sauver cette structure d’enseignement supérieur, victime d’une mauvaise gouvernance sans précédent. Par ailleurs, nous voudrions insister sur l’importance de l’application intégrale du Protocole d’accord du 13 mai 2016 entre le SNESUP et le Gouvernement, pour un climat social apaisé à l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique… ».

Signé, le Secrétaire Général du CEN-SNESUP, Dr Abdou MALLE. Qui aura visiblement fort à faire à un Samba Diallo, sûr de ses soutiens à Koulouba, et qui n’hésitait pas à se moquer de Me Tall, soi-disant qu’il prenait ses instructions à Koulouba et qui se plaît à se vanter de ses «capacités de nuisance». Il n’a sûrement pas menti sur ce dernier point, puisqu’il est parvenu, sans l’implication de la Fonction publique, SVP, à suspendre illégalement les salaires des enseignants de l’IUG depuis trois mois maintenant. Qui a dit qu’il n’y avait pas d’Hommes Forts ?

Sory Haidara

Source : Le Point

Categories: Afrique

Mali : Faculté des Lettres et des Sciences de Langage : L’amphi Aula Magna prend l’eau

Wed, 27/07/2016 - 08:07
L’hivernage s’est installé au Mali au grand plaisir des agriculteurs maliens. Et si les paysans sont très heureux de voir le ciel déversé des grosses gouttes de pluie, les étudiants de la faculté des lettres et des sciences de langage sur la colline de Badalabougou, quand eux, sont très inquiets dès que le temps menace.

En effet, l’une de leur salle, l’amphithéâtre Aula Magna, est pratiquement inondée dès qu’il pleut. Cela exaspère les étudiants qui ne comprennent pas pourquoi les autorités de leur faculté ne prennent pas les mesures nécessaires pour remédier à cette situation qui les empêche d’étudier dans des conditions idoines. « En plus d’être dégradé dans le domaine des études, notre faculté est confronté à un problème de salubrité.

Les salles d’études sont délabrées et  ne sont pas nettoyées. Et avec l’hivernage, l’amphi Aula Magna se trouve envahie par l’eau. Les amphis sont mal entretenus. Que font les autorités universitaires ? », peste un étudiant rencontré sur la colline de Badalabougou.

Aliou Doumbia, stagiaire

Source: Le Républicain

Categories: Afrique

Regain de tension dans le centre et le nord du Mali

Thu, 21/07/2016 - 22:17

Alors que le Mali rendait jeudi hommage à 17 de ses soldats tués à Nampala (centre) dans une des récentes attaques dans la zone, des combats ont éclaté à Kidal (nord) entre un groupe armé pro-gouvernemental et l’ex-rébellion, replongeant dans les violences ce pays de plus en plus instable.

Jusqu’à 19H00 (locales et GMT) jeudi soir, aucun bilan n’était disponible sur ces affrontements à Kidal, où cohabitaient sans heurts depuis février la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) et la Plateforme (coalition pro-gouvernementale).

 Selon un élu local joint par l’AFP, c’est une querelle de pouvoir entre tribus touareg rivales qui a mis le feu aux poudres. Cette communauté – minoritaire au Mali mais très présente dans la région de Kidal – est représentée dans les deux camps, qui se sont affrontés dans le passé puis ont enterré la hache de guerre par un « pacte d’honneur » conclu au dernier trimestre de 2015.

Les combats sont liés à « un problème de leadership entre la tribu touareg des Imghad et celle des Ifoghas pour le contrôle de Kidal », a dit cet élu, sans plus de détails.

D’après plusieurs résidents, les affrontements opposent des hommes du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), de la CMA, et des membres du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), de la Plateforme.

 Jeudi soir, les civils étaient calfeutrés chez eux. Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat. Un responsable de la CMA joint par l’AFP a indiqué ne pas être en mesure de se prononcer dans l’immédiat parce que « la situation est encore confuse ».

Ces combats surviennent au premier des trois jours de deuil national en mémoire de 17 soldats tués et 35 blessés mardi à Nampala, dans la région de Ségou, dans une « action terroriste coordonnée », selon le gouvernement.

L’attaque a été revendiquée par deux groupes armés, un peul, et un autre, jihadiste, le groupe malien Ansar Dine. Le camp de Nampala, proche de la frontière mauritanienne, a déjà été visé par plusieurs attaques meurtrières ces 20 derniers mois. En janvier 2015, onze soldats y ont péri dans un assaut revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

 – ‘La menace terroriste persiste’ –

Un hommage national aux victimes de mardi a été organisé jeudi à Ségou, chef-lieu de la région du même nom.

 « Nous sommes aujourd’hui à Ségou en deuil, pleurant nos enfants tombés au champ d’honneur. Certains avaient 20 ans, d’autres 40 », a déclaré le président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a décoré les soldats tués à titre posthume.

En plus du deuil national – avec des drapeaux en berne visibles notamment à Bamako et Ségou – les autorités maliennes ont, à la suite de Nampala, réinstauré l’état d’urgence pour dix jours à compter de jeudi. Cette mesure d’exception était en vigueur d’avril au 15 juillet dernier et n’avait pas été renouvelée à son expiration.

« En dépit des actions menées par l’Etat, la menace terroriste persiste » et l’état d’urgence a été rétabli « dans le cadre de la continuation et du renforcement des actions de lutte » contre ce phénomène notamment, a expliqué le gouvernement.

 Selon diverses sources, le lendemain de l’attaque de Nampala, la localité de Gathy-Loumo, dans la région de Mopti (centre), a été la cible d’hommes armés non identifiés, qui y ont brûlé des bâtiments publics : mairie, résidence du sous-préfet et une base militaire désertée par les soldats. Aucun mort ou blessé n’a cependant été signalé.

Ces attaques sont les dernières d’une série de violences contre les forces de sécurité au Mali – maliennes, comme étrangères – depuis le déclenchement, en janvier 2013, d’une intervention militaire contre des groupes jihadistes, qui se poursuit actuellement.

 Ces groupes armés – dont Ansar Dine et Aqmi – ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, à la faveur de la déroute de l’armée face à l’ex-rébellion d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Ils ont été dispersés et en grande partie chassés par l’intervention militaire internationale.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le gouvernement, la Plateforme et la CMA, accord censé isoler définitivement les jihadistes.

 

Categories: Afrique

Nord du Mali: combats à Kidal entre des ex-rebelles et pro-régime

Thu, 21/07/2016 - 20:04

Des combats étaient en cours jeudi en fin de journée à Kidal entre des ex-rebelles à dominante touareg et un groupe armé pro-gouvernemental cohabitant depuis février dans cette ville de l’extrême nord du Mali, ont affirmé à l’AFP deux élus locaux et un habitant.

« Des combats de rue se déroulent actuellement entre le Gatia (pro-gouvernemental) et le HCUA (ex-rebelles) », a affirmé un des élus joint depuis Ségou (centre). « Ca tire partout à l’arme lourde, surtout au centre-ville », a ajouté l’habitant.

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Nord du Mali: combats à Kidal entre des ex-rebelles et pro-régime (élus locaux, habitant)

Thu, 21/07/2016 - 19:57
Des combats étaient en cours jeudi en fin de journée à Kidal entre des ex-rebelles à dominante touareg et un groupe armé pro-gouvernemental cohabitant depuis février dans cette ville de l’extrême nord du Mali, ont affirmé à l’AFP deux élus locaux et un habitant.

« Des combats de rue se déroulent actuellement entre le Gatia (pro-gouvernemental) et le HCUA (ex-rebelles) », a affirmé un des élus joint depuis Ségou (centre). « Ca tire partout à l’arme lourde, surtout au centre-ville », a ajouté l’habitant.

 

Categories: Afrique

Le Mali rend hommage à ses 17 soldats tués et ouvre une enquête sur ce meurtre

Thu, 21/07/2016 - 19:51
Le Mali a rendu hommage jeudi à ses 17 soldats tués dans une attaque « terroriste » à Nampala, dans le centre du pays, et annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre au premier de trois jours de deuil national.

La cérémonie d’hommage a été organisée à Ségou, chef-lieu de la région du même nom à plus de 230 km de Bamako, en présence du président Ibrahim Boubacar Keïta, des familles et proches des militaires tués mardi par des hommes armés.

« Nous sommes aujourd’hui à Ségou en deuil, pleurant nos enfants tombés au champ d’honneur. Certains avaient 20 ans, d’autres 40 ans. Toute vie n’est pas de dignité, la leur le fut », a déclaré M. Keïta dans un camp militaire.

« Jour et nuit, je remue terre et ciel à dire à nos amis que l’arme aérienne est nécessaire pour notre défense. Nous ne sommes pas fabricants d’armes. Nous avons besoin de solidarité vraie et non +mégotée+ », a-t-il ajouté sans plus de précisions, réclamant, en substance, des moyens aériens supplémentaires pour l’armée malienne.

Des hommes armés ont attaqué mardi le camp militaire de Nampala, à plus de 510 km de Bamako, proche de la frontière avec la Mauritanie. Dix-sept soldats y ont été tués et 35 blessés, selon le gouvernement qui a dénoncé une « action terroriste coordonnée ».

L’attaque a été revendiquée par deux groupes armés, un peul, et un autre, jihadiste, le groupe malien Ansar Dine.

Quinze des dix-sept soldats tués ont été inhumés jeudi dans un cimetière militaire de Ségou et les deux autres ont été enterrés à Nampala en raison du mauvais état des corps, a indiqué un officier lors de la cérémonie.

Tous les soldats ont été décorés à titre posthume par le président malien qui avait auparavant rendu visite aux blessés admis dans un hôpital de Ségou.

« J’ai perdu mon fils. Il est né en 1993 et c’est mon fils unique. C’est très dur à supporter mais c’est la volonté de Dieu », a déclaré à l’AFP le père d’un des soldats tués.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le ministère malien de la Justice a annoncé l’ouverture d’une « enquête préliminaire par le Procureur du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, suite à l’attaque perpétrée » à Nampala.

« Le juge d’instruction sera saisi pour mener une information judiciaire de façon diligente et complète », a ajouté le ministère.

A la suite de l’assaut, le président Keïta a décrété un deuil national de trois jours à compter de jeudi. Les drapeaux étaient en berne à Bamako dans plusieurs institutions et à Ségou.

Le gouvernement a également réinstauré l’état d’urgence pour dix jours à compter de jeudi. Cette mesure d’exception était en vigueur d’avril au 15 juillet dernier et n’avait pas été renouvelée à son expiration.

Des groupes armés jihadistes – dont Ansar Dine – ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, à la faveur de la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Ils ont été dispersés et en grande partie chassés par l’intervention militaire internationale.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le gouvernement, des groupes armés qui le soutiennent et l’ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes.

 

Categories: Afrique

Mali : Mahamoud Dicko au Sujet des Autorités intérimaires : . «Nous n’avons pas à remettre en cause leur mise en place» . «Vous ne pouvez pas perdre une guerre et vouloir vous imposer…»

Thu, 21/07/2016 - 19:38
Mahmoud Dicko, président Haut Conseil Islamique Pendant que le processus de mise en place des autorités intérimaires peine à démarrer et que le débat sur cette question divise l’opinion publique nationale, l’Imam Mahamoud  Dicko, Président du Haut conseil islamique du Mali, donne son point de vue dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder. Pour lui, il faut accepter des compromis pour aller de l’avant. Lisez plutôt !

Le Prétoire: Monsieur le Président, beaucoup de couches de la société civile estiment qu’elles n’ont pas été consultées pour la mise en place des autorités intérimaires. Est-ce votre cas ?

Mahamoud Dicko: Je n’ai pas connaissance que nous avons été consultés par rapport à la mise en place des autorités intérimaires. Je me demande pourquoi on nous aurait consulté, du moment où c’est une disposition de l’Accord.

Que pensez-vous de leur mise en place ?

Mais, nous n’avons pas à remettre en cause leur mise en place. Ce n’est pas le moment de remettre en cause les autoritaires intérimaires. Ce n’est pas le moment de demander l’avis des gens par rapport à ça. On ne peut pas aller en guerre, perdre cette guerre, aller en négociation et chercher à ce que tout soit comme on le veut. Ce n’est pas possible ! Il faut accepter de faire des compromis pour qu’on puisse avancer. Je ne comprends pas les Maliens sur ce sujet. La mauvaise gestion de notre pays nous a conduits vers une guerre qu’on a perdue. Vous ne pouvez pas aller en guerre, perdre et souhaiter que les choses soient comme vous le voulez. Il faut obligatoirement des compromis. Il faut être naïf pour ne pas le comprendre.

Quelle est votre analyse des événements de Gao ?

Le problème de Gao c’est autre chose. Les gens peuvent le gérer selon leur vision. C’est leur droit aussi de revendiquer ce qu’ils veulent revendiquer. Je pense sincèrement que ce débat n’a pas lieu d’être ce n’est pas le moment. Cela reviendrait à remuer le couteau dans la plaie et remettre tous les acquis de l’Accord en cause. C’est un éternel recommencement. Cela veut dire aussi que nous ne savons même pas ce que nous voulons. Nous sommes dans un pays où les gens sont responsables quand même. Il faut donc y aller. Un adage bambara dit : «au lieu d’accuser là où tu es tombé, il faut accuser là où tu as trébuché». Aujourd’hui, on veut gérer les choses en se basant sur les conséquences mais on oublie les causes. Parce que tout cela, c’est la conséquence d’une mauvaise gestion qui a mis notre pays en confiture et qui nous a conduits dans cette guerre que nous avons perdue. Et les gens veulent qu’en négociation, nous gagnions ce que nous n’avons pas gagné sur le terrain. C’est ça la vérité. Je n’aime pas les complaisances, le dilatoire. Je suis franc dans mes prises de position même si je suis mal compris. Vous ne pouvez pas perdre une guerre et vouloir vous imposer dans les négociations. Il faut accepter un compromis maintenant, aller à la paix et  avancer. En ce moment on doit tirer les leçons de nos erreurs et faire en sorte que nous ne tombions plus dans certaines erreurs. Voilà ce que nous devons faire.

Pensez-vous qu’il y a une tentative de récupération politique de ces événements ?

On ne peut plus revenir en arrière chaque fois pour dire qu’on est d’accord ou pas. C’est fini ça. Maintenant il faut conscientiser le peuple pour que ce qui nous est arrivé n’arrive plus. Au lieu de cela, le gouvernement est de son côté, l’opposition tire la couverture sur elle, les journalistes peignent presque tout en noir. Mais la plupart du temps, c’est l’opinion  qui manipule la presse. L’histoire de Gao dont on parle, on n’a même pas attendu que l’opinion soit édifiée. On ne sait même pas de quoi il s’agit. Mais ce sont des gens qui viennent de la France et d’ailleurs pour inciter les populations. Ce sont des gens qui ont des intentions politiques, tout le monde le sait. On essaie de brouiller les pistes dans cette affaire. Il faut qu’on aille doucement et qu’on essaie de comprendre ce qui s’est passé. Chacun essaie d’en faire une récupération politique de ce malheur. C’est dommage !

Il n’y a pas de vérité dans ce pays, car chaque fois que nous parlons, on nous fait des procès d’intention. Or, les gens refusent de se remettre en cause. C’est le grand problème de ce pays. Je me souviens en 2010, j’ai dit au Président de la République, lors de la cérémonie de présentation de vœux, que les festivités du cinquantenaire ne doivent pas se limiter au folklore. Que c’était l’occasion de faire l’état de la nation pour voir là où on a trébuché, voir ce qui ne va pas pour réorienter le pays. Bon ! Il m’a répondu à la limite avec de l’ironie. Voilà aujourd’hui, on est en train de vivre les conséquences. Le problème dans ce pays, c’est que tout le monde pense qu’il a bien fait et que l’enfer c’est l’autre.

D’après vous, quelle est la part de responsabilité de la classe politique dans la situation qui nous arrive ?

Le mouvement démocratique qui est dans le système depuis des années, même après le coup d’Etat de 2012, a été incapable de se mettre ensemble pour voir ce qui a marché ou non et de dégager la voie à suivre. Au lieu de cela, les partis politiques sont restés là à demander le rétablissement de l’ordre constitutionnel et autres choses. Et on continue. Leur souci, c’est comment trouver un moyen pour arriver au pouvoir. Ce n’est pas comme ça qu’on construit un pays. Chacun cherche en l’autre un bouc émissaire. Tantôt c’est le Haut conseil islamique : «ils sont des islamistes, ils sont complices de X ou Y». Ils trouvent toujours des explications pour camoufler leurs échecs. Cela ne marche pas. Et on va continuer et ce sont les mêmes problèmes qui vont produire les mêmes effets. Revenir sur nos erreurs n’est pas dans notre fort. Chacun pense que c’est l’opposition qui a fait ceci, c’est la majorité qui a fait cela. Mais quelle opposition et quelle majorité reste-t-il de cette politique malienne ? On fait semblant, mais rien n’existe. On est dans le dilatoire. Certains commettent des péchés historiques, quand ils prennent la responsabilité de mettre ce pays dans l’incertitude. Il n’y a pas d’acquis et tout est remis en cause. Il n’y a pas de débat. On saute sur toutes les occasions pour se faire voir. Il n’y a aucune vérité. Celui qui parle, on te vilipende, on t’insulte. Donc, on est obligé de la boucler.

Ce pays est à terre, il y a un problème de leadership. Nous prions, et devons continuer à prier pour qu’il se relève. La situation du Nord du pays est dans une spirale très compliquée. Le malheur dans tout cela est que le Nord n’a même plus de dirigeants. Et les gens se comportent comme si on est dans un Etat normal. Il faut qu’on comprenne que le pays est en crise, en guerre. Etre en guerre ne signifie pas seulement se tirer dessus avec des armes. Dans ce pays, même les incompréhensions entre nous sont une forme de guerre, mais une guerre froide.

Nous les religieux, quand on parle, on pense qu’on  a des ambitions. On n’a aucune ambition. On ne veut seulement pas être complice d’un chaos organisé par notre silence. Nous prions pour que le pays sorte de cette crise Inch’Allah.

Propos recueillis par   Harber MAIGA

Source : Le Pretoire

Categories: Afrique

Mali : Soutien aux familles des victimes de la marche de Gao : Le COREN mobilise la somme de plus de 3 millions de FCFA

Thu, 21/07/2016 - 19:35
Le Collectif des ressortissants du nord (COREN) a organisé une cérémonie de collecte de don pour les familles des victimes de la marche pacifique de Gao du 12 juillet dernier. La somme de 3 millions a été mobilisée pour  les familles des 03 victimes.

Il s’agissait pour le Collectif de constituer un fonds afin de venir en aide aux familles des victimes et blessés de la marche du 12 juillet 2016. Le ton de la rencontre a été donné par le président d’honneur du COREN, Ousmane Issoufi Maïga, qui a commencé par faire observer une minute de silence pour les 03 personnes tuées lors de la marche pacifique et prier pour le repos de leurs âmes avant de souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Le président Ousmane Issoufi Maïga et non moins ancien Premier ministre d’ATT n’a pas manqué de dénoncer et condamner avec la derrière rigueur la tuerie de Gao. « Nous condamnons avec la dernière rigueur la tuerie de Gao. Un acte crapuleux dont les auteurs devront être punis… », a-t-il fulminé.

Avant d’appeler la jeunesse de Gao à continuer de défendre les valeurs de la cité des Askia et de la nation. Au cours de la cérémonie, la somme de 3. 608.000 de FCFA  a été collectée. Des promesses de don qui ont été  prises  seront certainement honorées dans les jours à venir.

Parmi les donateurs, plusieurs hautes personnalités et originaires du nord. Il s’agit entre autres : du chef de file de l’opposition, Soumeila Cissé, de Soumeilou Boubeye Maïga président de l’Asma-Cfp… Et les ressortissants du nord de la Dispora ne sont pas restés en marge de la collecte de don.

Soulignons que séance tenante une délégation restreinte a été formée. Cette délégation se rendra à Gao prochainement pour apporter la somme collectée aux familles des victimes.

Agmour

Source : Le Pays

Categories: Afrique

Mali : Autorités intérimaires : Si le gouvernement privilégiait les urnes

Thu, 21/07/2016 - 19:33
Le processus de mise en place des autorités intérimaires au Nord du Mali vient de prendre du plomb dans l’aile et l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale est de nouveau piétinée. En effet, à l’initiative de plusieurs organisations de la société civile, des jeunes ont manifesté le 12 juillet 2016, à Gao, contre l’installation, ce mois-ci, des autorités intérimaires, issues de l’accord d’Alger.

Les jeunes de Gao réclament leur intégration dans l’armée et leur insertion socioprofessionnelle. Toutes choses qui peuvent sembler légitimes.  Mais comme il est de coutume sous nos tropiques, cette manifestation qui était interdite par les autorités régionales a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Le bilan fait état de trois morts et de plusieurs blessés. En attendant de connaître le fin mot de cette affaire, l’on peut d’ores et déjà dire que le Mali n’avait pas besoin de cela. Surtout pas en ce moment où la désignation des nouvelles autorités fait grand bruit au sein des mouvements armés à Kidal.

Cette manifestation est la preuve supplémentaire que la question de la désignation des autorités intérimaires déchaîne les passions. Pendant que le Niger essaie d’amener le Gatia et le Hcua à accorder leurs violons sur le choix des hommes et femmes qui vont présider aux destinées de Kidal, voilà qu’un autre volcan s’est mis en ébullition cette fois-ci à Gao.  Mais ce malheureux évènement n’est guère surprenant. En effet, chaque couche sociale ou groupe ethnique veut sa part du gâteau. Autrement dit, personne ne veut être laissée en marge du processus.  On assiste visiblement à un choc des ambitions et il faut souhaiter que la sagesse habite tous ceux qui veulent remuer ciel et terre pour parvenir à leurs fins.

Les jeunes manifestants sont-ils instrumentalisés au point de s’ériger en obstacle à l’installation des autorités intérimaires qui résultent, il faut le souligner, de l’accord issu du processus d’Alger ?

Si c’est le cas, ils devraient se ressaisir. A moins que ce qu’ils dénoncent soit vrai, à savoir que ces autorités ne sont pas représentatives de la population de Gao, et auquel cas, le gouvernement devrait rectifier le tir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le processus d’installation des autorités  est mal parti et les autorités devraient prendre toute la mesure du péril avant qu’il ne soit trop tard. D’autant que pour défendre leurs intérêts,  certains hommes sur le terrain n’hésiteront pas à recourir à tous les moyens. En tout cas,  les autorités gagneraient à privilégier le dialogue plutôt qu’à bander les muscles. Car, cette affaire peut réveiller les vieux démons qui, on le sait, ne dorment toujours que d’un œil.

Déjà confronté au fléau du terrorisme,  Ibrahim Boubacar Kéita devrait se garder d’ouvrir un autre front. Et le pouvoir malien a tout intérêt à calmer le jeu car les ennemis de la paix n’attendent que la moindre tambouille pour se remettre en action. L’installation des autorités intérimaires fait tellement de gorges chaudes qu’on peut se demander si les autorités n’ont pas mis la charrue avant les bœufs. Peut-être la  sensibilisation n’a-t-elle pas suffi avant la mise en branle de ce processus. Une meilleure sensibilisation aurait sans doute contribué à éviter les querelles de chiffonniers auxquelles on assiste.

Si rien n’est fait dans le sens d’amener les populations concernées à trouver un consensus, le processus sera voué à l’échec. Comment ces autorités pourront-elles travailler dans un climat hostile? Le gouvernement aurait dû emprunter la voie des élections pour permettre aux populations de choisir librement les hommes et femmes à qui elles veulent confier leur destin. Cela leur aurait donné plus de légitimité. Si on avait opté dès le départ pour une telle démarche, on n’en serait peut-être pas là. Mais comme le dit un adage, «il n’est jamais tard pour bien faire».

Paul N’GUESSAN

Source : Le Pretoire

Categories: Afrique

Mali : Le RPM la législative partielle de Baroueli : Les raisons d’un échec

Thu, 21/07/2016 - 19:31
Parti au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM) était censé avoir du jus pour remporter l’élection législative partielle à Barouéli. Mais le manque de cohésion  et d’unité a eu raison de sa force. En tout cas, c’est ce qui ressort de l’analyse de bien des observateurs politiques.

Ils étaient 10 partis politiques à participer au 1er tour de l’élection législative partielle à Barouéli le 17 juillet 2016. A l’issue du scrutin, l’Union pour la République et la démocratie (URD) arrive en tête avec 11 112 voix, soit 28,76% des suffrages. Le parti de la poignée de mains est suivi de l’Adema avec  8314 voix,  soit 21,52%. Le Rassemblement pour le Mali, parti au pouvoir, vient en 3ème position avec 6910 voix, soit 17,89%. Ce qui signifie que le RPM est écarté du second tour qui opposera très probablement l’URD et l’Adema. A l’annonce de ces résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale, des observateurs politiques expliquent l’échec du RPM par le fait que c’est une élection de proximité qui ne tient pas forcément compte du poids d’un parti. La victoire d’un parti, commentent-ils, dépend de l’ancrage de son candidat dans la localité concernée.

En plus, argumentent certains cadres RPM de Barouéli, le parti est allé en rang dispersé à cette élection. A l’issue de la conférence de section pour la désignation du candidat, il y avait deux candidats, rappellent-t-ils. Malgré le désistement du second candidat à la dernière minute, les militants ont été affectés par cette situation. Il y aurait même eu des contre campagnes, à cause de la frustration de certains militants. Dans ces conditions, nous rapportent de sources concordantes, il était difficile pour le RPM de peser lourd face à l’URD. Car, affirment-ils, Barouéli est le fief du parti de Soumaïla Cissé, qui y compte d’ailleurs le plus grand nombre de maires. Pour preuve, dans la seule commune de Barouéli, l’URD a obtenu plus de 3 000 voix quand d’autres ont à peine atteint 1 700.

Une chose est sûre, c’est que tous les observateurs politiques s’accordent à dire que cet échec n’a aucun lien avec la gouvernance d’IBK. Bien au contraire. Cela prouve l’impartialité du Président IBK dans l’organisation des élections de proximité, soutiennent-ils. Avec tous les pouvoirs qu’il a, il a prouvé qu’il est le président de tous les Maliens et non d’un parti, bien qu’il soit issu des rangs du RPM.

Contacté par nos soins, le Secrétaire à l’organisation du RPM, Mamadou Diarrassouba, déclarera que son parti  soutiendra naturellement le candidat de la mouvance présidentielle. Il s’agit de celui de l’Adema. D’ores et déjà, les commentaires des observateurs politiques vont bon train. Ils annoncent que le second tour sera très serré. Car malgré le soutien du RPM à l’Adema, l’URD aura son mot à dire, car son candidat est le maire de Konobougou, le plus grand chef-lieu d’arrondissement du cercle de Barouéli. Mieux, le parti du chef de fil de l’opposition a la chance  de récupérer l’électorat du candidat de Yelema avec qui il avait partagé les suffrages de cette zone. Car, il n’est pas évident que les consignes de vote soient automatiquement suivies. Surtout que les deux qui s’étaient partagé l’électorat de Konobougou sont tous natifs de là bas. Donc, le second tour s’annonce serré.

Oumar KONATE

Source : Le Pretoire

Categories: Afrique

Mali : Gestion du nord du Mali : L’Etat a-t-il renoncé à ses prérogatives souveraines à Kidal ?

Thu, 21/07/2016 - 19:26
Le statuquo qui règne dans la ville de Kidal après la signature d’un accord garantissant l’unité nationale crée des incertitudes. Des accords «intercommunautaires» sont signés entre les mouvements armés pour la gestion de la ville  sans que l’Etat y soit associé.   Avec cette nouvelle donne, les observateurs avisés  de la crise malienne s’interrogent de plus en plus sur la volonté réelle du  régime IBK à récupérer Kidal.

En effet, malgré les dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger qui prône le respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, la ville de Kidal demeure une chasse gardée de Bilal Ag Achérif et ses affidés qui, depuis belles lurettes, n’ont pas renoncé à leur « Etat » fantomatique de l’Azawad. A regarder l’évolution du dossier depuis la signature de l’Accord, on se rend aisément compte que  rien n’est en train d’être fait conformément  à l’esprit de cette disposition de l’Accord. Car,   l’Accord signé entre l’Etat malien  et les mouvements armés est mis entre parenthèses en ce qui concerne Kidal. Aucun représentant de l’Etat n’y est.

Cette situation qui frise le ridicule n’ébranle même pas les autorités maliennes. Celles-ci semblent au contraire se complaire dans une situation qui pourrait être catastrophique à l’avenir. La ville de Kidal est  aujourd’hui  régie par un compromis  appelé «Pacte d’honneur et de Contrat social» signé entre la Plateforme et la CMA le 16  octobre 2015 à Anéfis. Ce pacte d’honneur censé mettre fin aux velléités des uns et des autres constitue aujourd’hui une source de tension entre les communautés. Ledit pacte   indiquait clairement que les deux  communautés  (Ifoghas et Imghads)  s’engagent à partager de façon équitable le pouvoir et œuvrer à «la gestion concertée et inclusive des affaires politiques». Les conflits entre les deux clans seront réglés selon «leurs us et coutumes».

Les garants de cet accord sont d’un côté le chef exécutif de la tribu Ifoghas, Alghabass Ag Intalla, et de l’autre le Général El Hadj Gamou. En dépit de cette entente, les deux mouvements continuaient à se regarder en chiens de faïence. Car, l’un aspire toujours à dominer l’autre. Cela a conduit, la semaine dernière,  à l’explosion  d’une vive tension entre la CMA et la Plateforme. Selon des sources proches du dossier, les points qui avaient fait l’objet de consensus à  Anéfis sont en passe d’être remis en cause par certains. Car, les  responsables du  Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua) ne sont plus dans la dynamique d’un partage équitable du pouvoir  et veulent régner en maîtres absolus à Kidal.

El Hadj Gamou, une épine dans le pied de la CMA

Ayant eu vent de la prétention d’El Hadj Gamou  de viser la présidence de l’assemblée régionale pour son ami  Alhamdou Ag Ilyène, Consul du Mali au Niger, et ancien gouverneur de la ville,   la CMA, pour se débarrasser du Général  Gamou, aurait convaincu   Bilal Ag Achérif  à se rendre à Bamako pour l’anniversaire de l’an I de l’Accord afin de peser de tout son poids auprès du Président IBK pour le retrait de Gamou de la ville de Kidal. Ainsi,  IBK a instruit à l’ex-chef d’état-major général des armées, Général Mahamane Touré, d’ordonner à Gamou  de revenir à la base de l’opération Maliba, dans la ville de Gao. Mahamane Touré a refusé cette demande du président IBK. Et le 29 juin, à la faveur du Conseil des ministres, le Général Touré  a été débarqué   et remplacé par son adjoint, le Général Didier Dacko. Mais selon une source militaire, le Général Ag Gamou est en parfaite entente avec l’armée malienne au sujet de son positionnement dans la région de Kidal.

Le sort de Kidal scellé sans l’Etat malien           

Pour désamorcer la tension qui prévalait à Kidal, le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, a convié  les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme à Niamey le 14 juillet dernier, en vue de trouver un mécanisme consensuel de gestion locale en attendant la mise en place des autorités intérimaires et des patrouilles mixtes prévues par l’Accord. Les parties ont convenu de ce qui suit: la gestion collégiale de la sécurité à Kidal y compris les check-points.  Au plan de la gestion locale, la commission régionale de coordination des activités socio-économiques sera composée de huit (08) membres repartis de façon égale entre la CMA et la Plateforme. Cette commission sera dirigée par une coprésidence CMA/Plateforme. De toute évidence, cet arrangement signé entre les deux mouvements armés sans qu’il y ait  au moins  un représentant de l’Etat malien est lourd de conséquences. Comme le dirait l’autre: «Tout se qui se fait sans toi, est contre toi».  Surtout quand on sait que les mouvements armés qui constituent l’aile dure de la CMA, à savoir Hcua et le Mnla, n’ont jamais caché leurs velléités indépendantistes. Avec cette nouvelle donne, les observateurs les plus avisés  de la crise malienne s’interrogent de plus en plus sur la volonté réelle du régime IBK  à récupérer Kidal et y exercer ses prérogatives souveraines. Car, depuis la tentative de récupération de la ville de Kidal par les forces armées maliennes à la faveur de la visite désastreuse de l’ex-Premier ministre en mars 2014, cette ville échappe à tout contrôle de l’Etat central. Pire, faire revenir Kidal  dans le giron national semble être le dernier souci du locateur de Koulouba. Sinon comment comprendre que tout se fait et se défait  à Kidal  au gré des mouvements armés, sans que les autorités maliennes soient concertées.   «Un peuple qui s’endort en liberté se réveille en servitude», disait le philosophe Alain.

Boubacar SIDIBE

Source : Le Pretoire

Categories: Afrique

Droits de l’Homme en RDC: des progrès en « danger », selon l’ONU

Thu, 21/07/2016 - 19:26

Les Nations Unies ont estimé jeudi que les avancées en matière des droits de l’Homme enregistrées par la République démocratique du Congo sont en « danger » si rien n’est fait pour apaiser « la tension [qui] monte » au fur et à mesure qu’approche la fin du mandat du président Joseph Kabila.

« Les avancées importantes réalisées dans le domaine de lutte contre l’impunité des violences sexuelles reflètent des progrès plus larges réalisés en RDC » depuis la dernière décennie, a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

Parmi ces avancées, M. Ra’ad Al Hussein a également noté l’organisation de « deux élections présidentielles » en 2006 et 2011, remportées par M. Kabila.

Les élections présidentielle et législatives de 2006 constituent les premiers scrutins tenus en RDC depuis l’indépendance du Congo en 1960, au sortir de deux guerres ayant ravagé le pays entre 1996 et 2003.

« Il semble toutefois qu’aujourd’hui ces avancées puissent être en danger. Alors que des échéances électorales cruciales approchent, la tension monte », s’est-il inquiété au dernier jour d’une visite de quatre jours dans le pays.

Le diplomate jordanien a regretté « de n’avoir pas avoir pu rencontrer » le chef de l’État à l’issue de cette visite qui l’a conduit dans les provinces troublées du Nord et Sud-Kivu avant l’étape finale de Kinshasa.

M. Ra’ad Al Hussein s’est également dit « très préoccupé » par le « harcèlement croissant des représentants de la société civile et des journalistes, de la répression des voix qui s’opposent au gouvernement et des dispersions excessives et parfois mortelles de manifestations » alors que la RDC traverse une crise politique grave.

Cette situation est consécutive à la réélection contestée de M. Kabila en novembre 2011 (pour un dernier mandat de cinq ans) à l’issue d’un scrutin toutefois entaché d’irrégularités massives et dont les résultats avaient été rejetés par l’opposition.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la constitution lui interdit de se représenter, mais l’opposition l’accuse de manoeuvrer pour rester à son poste au-delà du terme de son mandat fixé au 20 décembre.

Cependant, un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorise le chef de l’État de rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur, alors que tout indique que l’organisation d’une présidentielle cette année relèverait d’un miracle.

Depuis plusieurs mois l’ONU dénonce le rétrécissement de l’espace politique congolais.

Categories: Afrique

Mali : Éventuelle inculpation d’ATT : Les réactions du tout nouveau ministre de la Justice

Thu, 21/07/2016 - 19:17
Me MAMADOU ISMAILA KONATE, ministre de la justice Le dossier de l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré est politique. C’est du moins ce que le tout nouveau ministre de la Justice a lâché lors d’un entretien accordé à nos confrères du journal Du Mali.

A la question de savoir si le dossier concernant ATT est politique, la réponse de Me Mamadou Konaté est claire: « C’est un dossier politique, au regard de la personnalité du mis en cause qui est quand même l’ancien président de la République du Mali. Et de souligner que les faits qui lui sont reprochés ont une connotation politique». Le ministre Konaté dira par ailleurs qu’en cas d’inculpation, pour haute trahison, «le président ATT encourt la peine maximale». Avant de faire savoir que sur ce point de vue, «nous avons très peu d’expérience car, le Mali n’a jamais jugé un président sur la base de la haute trahison, qui constitue des faits pouvant être considérés comme des crimes commis par le Président de la République dans l’exercice de sa fonction et en violation du serment prêté…». Alors question: quel sort le ministre Konaté va réserver à ce dossier ?

La Rédaction

Source : Le Pretoire

Categories: Afrique

Mali : Marginalisation des cadres du PDES : Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly victime de sa hiérarchie

Thu, 21/07/2016 - 19:16
Le constat est amer aujourd’hui au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Et pour cause. La nouvelle patronne du département s’est lancée dans des règlements de comptes personnels. Du coup, ce sont des agents très compétents qui sont envoyés «au garage» car, ils font de l’ombre à d’autres camarades ou que Mme le ministre n’aime pas leurs têtes.

Nous avons voulu savoir ce qu’est devenu le Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly, ancien DG du CHU Gabriel Touré et du Cniecs. Après information, il se trouve à la Direction nationale de la Santé.

Après un bref passage au Cnam, où il a été très apprécié par l’ensemble du personnel et les malades pour la gestion de la maladie à virus Ebola, le Dr Coulibaly a été remercié sans autre forme de procès. Ni l’intéressé ni aucun autre agent n’a compris ce débarquement inattendu malgré les excellents résultats obtenus au cours de cette lutte.

Jugez en vous-mêmes, les autorités sanitaires de l’époque croyaient dur comme fer que  le virus n’allait pas pénétrer dans notre pays à cause de la forte chaleur qui prévaut au Mali. Un plan de contingence avait été élaboré à cet effet avec 2 scenarios :

1 Le pays sans un seul cas, mais toujours menacé ;

2 Le Mali connait des cas d’Ebola ;

Chaque scénario a fait l’objet d’une budgétisation et des formations engagées çà et là. Les conflits d’intérêts et la bataille de leaders dont les Maliens sont champions, toutes catégories, ne faisaient que compliquer l’éventualité d’un succès en cas d’épidémie.

C’est ainsi qu’on fera appel au Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly, Médecin d’urgence et de catastrophe, pour être un trait d’union entre différentes structures du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique en août 2014. Très rapidement, l’Usaid, sentant l’imminence du danger, organisera avec l’armée américaine un atelier à Abidjan pour échanger avec les pays à très haut risque pour faire face  à Ebola. Le choix du Dr Coulibaly s’est révélé très pertinent. Car le meilleur dispositif organisationnel pour faire face à Ebola se trouvait être un Centre des opérations d’urgences (COU). Ce dispositif avait fait ses preuves au Nigeria, réputé pays de désordres  qui, en un temps record, a pu circonscrire les cas importés.

II fallait mettre le même dispositif au Mali pour gérer une telle catastrophe. C’est ainsi que la sempiternelle bataille de leadership redémarra. C’était entre le Cnam du Dr Samba Sow, la DNS du Dr Binta Keita, de l’Inrsp du Pr Mamadou S Traoré.

Comme une formule magique, le Dr Coulibaly, au lieu d’être point focal du COU, se retrouva adjoint de Samba Sow, et Sow comme Coordinateur du COU, cumulativement avec son poste du DG du Cnam, Chef du projet CVD au Cnam. Car le Dr Coulibaly,  réputé proche de l’ancien couple présidentiel, ne devrait pas occuper un poste en vue. Mais que dire du Pr Samba Sow qui, un temps, était considéré comme le premier fils de ATT, et à ce titre, il a été nommé DG du Cnam sans être fonctionnaire titulaire par le ministre Oumar Ibrahima Touré, alors ministre de la Santé, au grand dam de ses conseillers, dont un certain Ousmane Koné. Mieux, après le coup d’Etat, il a fallu l’intervention du Général Ibrahim Dahirou Dembélé, alors Chef d’état-major général des armées, pour surveiller sa maison à Djicoroni-para, tellement l’homme était proche de ATT ce qui du reste n’est pas un crime. Qui n’a d’ailleurs pas servi ATT ? Mais en fait, les cadres ont servi plutôt le Mali et non pas une personne, fut-elle le Président de la République.

La menace Ebola devenait réelle et le 20 octobre 2014, notre pays découvrait son premier cas importé de la Guinée.                                  La patiente, une fillette, après un prélèvement effectué par trois médecins maliens, sera reconnue positive par l’équipe du Pr Ousmane Koita du laboratoire Serefo de la Faculté de médecine de Bamako. Alors, branle-bas de combat. Une très forte délégation quittera Bamako pour Kayes. En cours de route, l’équipe apprendra le décès de la fillette. Que faire du corps ? Kayes était en état de choc. Le gouverneur décide la fermeture des classes, certaines familles en quarantaine, ainsi que des agents de l’hôpital de Kayes, a qui il faut rendre un vibrant hommage. Le cas de Kayes a été vite circonscrit dans les règles de l’art. Un centre des opérations d’urgence verra le jour au Cnam et un centre de traitement Ebola fut aussi mis en place. Le Dr Coulibaly interviendra avec l’appui de Médecins sans frontières Espagne pour apporter les corrections. Mais le Mali n’était pas pour autant au bout de ses peines. Un second foyer apparu à la Polyclinique Pasteur, un marabout infecté en Guinée, sera la cause du décès de 6 autres patients dont un médecin, le Dr Hassana Diomandé. Un centre de formation construit par l’ONG américaine IMC porte le nom du Dr Diomandé, à la demande du Dr Abdoulaye Néné Coulibaly. Prés de 800 agents ont participé à cette lutte. Samba Sow y a pris part certes, quelle a été sa contribution ? Il n’a été présent à aucune réunion de coordination qui se tenait tous les jours avec les différentes commissions sous la présidence du Dr Coulibaly. Tous les partenaires du Mali y prenaient part. Dr Sow ne venait qu’à la Primature pour les réunions hebdomadaires avec les ministres pour raconter sa version des faits. Au cours d’une de ses réunions, le Dr Sacko Ramata de l’Inrsp lui fera un rappel à l’ordre sec; en lui demandant de faire le bilan de ses actes posés, car il n’a brillé que par ses absences. Qu’il n’avait qu’un seul langage : « j’ai fais, j’ai été appelé par Bill Gates, Obama ou IBK». C’était une façon t’intimider. Cela a pourtant bien marché car, au final, seul Samba a eu le mérite d’avoir «Sauvé le Mali». La machine de l’imposture avait marché à plein régime.

A la fin de l’épidémie au Mali, notre pays a eu l’opportunité de disposer du fonds de la Banque islamique de développement (BID) pour un montant de 2 500 000 dollars, les négociations se déroulèrent en Guinée encore en épidémie. Il fallait trouver un cobaye à envoyer au charbon, le Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly était tout indiqué pour participer aux négociations. L’accord obtenu, d’autres acteurs pointèrent le nez. Un projet initié pour trois mois depuis janvier 2015 peine encore à être exécuté.

Il faut signaler que tous ceux qui ont participé à la gestion de l’épidémie Ebola au Mali, à part Samba Sow, personne n’a eu même une simple lettre de félicitations à fortiori une prime de motivation     ni indemnité encore moins une promotion. Ils ont tous eu droit à des sanctions. Dr Coulibaly relevé, car proposé avec le Pr Mamadou Sounkalo Traoré à un stage de 4 mois à Atlanta, aux USA, pour faire un vrai Centre des opérations d’urgences (COU) au Mali.

Entre temps, le Dr Togo Madeleine Togo est arrivée au département. La philosophie est de nettoyer tous ceux qui ont eu un poste de responsabilité, ou qui ont plus de 50 ans ou qui ne sont pas ses sujets. Plus question de compétences, c’est la tête du client. Son ennemi juré est le Dr Abdoulye Nènè Coulibaly dont le crime est d’avoir été médecin urgentiste, d’avoir été DG de Gabriel Touré et surtout d’avoir osé procéder à des reformes dont elle n’a pu faire en tant que directrice.

Des ingénieurs sortis de l’ENI étaient aux ordres d’un technicien, la départementalisation des services. Il s’agit du regroupement des services en départements et services pour une meilleure fonctionnalité. Des chefs de services ont été poussés à la révolte pour faire partir le Dr Coulibaly. Ces faits sont confirmés par le Dr Coulibaly qui aurait même saisi à l’époque le ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré, par lettre confidentielle. Le même procédé a été utilisé sous la transition, pour créer des agitations syndicales et faire partir le DG, le Dr Coulibaly, car au Mali on peut tuer des soldats, marcher sur le drapeau si on a des appuis, rien ne se passera. Bien au contraire ! Une promotion est au bout.

En plus de la départementalisation qui est une fierté de Mme le Ministre, il faut signaler l’installation des générateurs d’oxygène et de la solution hydro-alcoolique très efficace contre Ebola.

De nos jours, le Dr Coulibaly se trouve à la Direction nationale de la Santé (DNS), avec d’autres anciens DG ou DGA ou selon elle, elle les envoie au cimetière. Quand on est Ministre de la République, on est au service de l’Etat et non pour régler des comptes personnels. Le Dr Coulibaly rassure qu’il n’a nullement été surpris d’être relevé par Mme Togo, tout ceux qui savaient la nature de leur relation d’ailleurs. De tout le temps «cette dame, pour qui j’ai beaucoup de respect, n’a jamais voulu me sentir; j’ai informé mon épouse à sa nomination que j’en avais pour un (1) mois à mon poste, surtout que le Pr Samba Sow me trouvait très gênant…. Les sujets qui m’opposent à Sow seront connus par d’autres canaux qui ne sont pas les miens, car l’imposture est trop grosse à mon sens pour ne pas être sue des autorités compétentes. Il est un jeune frère, et je lui avais permis de travailler à Gabriel Touré, car mon prédécesseur à l’époque, le Pr Bayo Sinè, lui avait interdit l’accès et il sait pourquoi».

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique est devenu un véritable laboratoire de règlement de comptes au su et au vu de tout le monde. Le Mali est-il la propriété de quelques individus ? Ceux qui ont eu des déboires avec la Justice de notre pays sont devenus des conseillers occultes du ministre. Ils ont été vus à la tâche, ou leurs      enfants ont été placés à des postes de recettes, occasionnant des pertes se chiffrant à des millions. Ceux-là peuvent-ils juger la moralité d’un cadre pour un poste de nomination ?

Le Président de la République a été élu avec 77 % des voix, le reste des 23% ne sont-ils pas des Maliens ? N’est-on pas en train de semer les graines d’une rébellion au Sud de notre pays ?

Paul N’GUESSAN

Source : Le Pretoire

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Mali : Litige foncier à Baroutourebougou : Les populations exigent la restitution de 1000 ha de terre

Thu, 21/07/2016 - 19:11
Plus d’un millier d’hectares de terre à Baroutourébougou, dans la commune rurale de Zan-Coulibaly Markacoungo, dans la région de Koulikoro, fait l’objet de vive tension et de controverses. S’érigeant en sentinelle, les populations, regroupées au sein d’une convention, exigent la restitution de leurs terres.

Les membres de la coalition des Associations pour Mali (APM) ont invité les journalistes à Baroutourébougou et à Fana, mardi 19 juillet 2016,  afin qu’ils s’imprègnent des tenants et aboutissants du problème foncier de cette localité qui, à ce jour, a entrainé l’arrestation de 18 personnes, dont 5 en liberté provisoire. Le constat est que les populations des villages de la commune rurale de Zan-Coulibaly Markacoungo sont très  remontées contre les autorités coutumières, administratives et municipales de leur localité. Ils estiment qu’il y a une véritable mafia autour de la vente de 1 000 hectares à Baroutourébougou. Les populations pensent que cette vente va entrainer leur déguerpissement de cette zone où elles mènent depuis toujours leurs activités pour subvénir à leurs besoins quotidiens.

Dans cette affaire, il ressort que le juge de Fana, Aboubacar Fofana, a procédé à l’arrestation de 18 personnes dont le procès tant entendu a été renvoyé pour la fin de ce mois.

Genèse d’un calvaire

A en croire les populations, tout a commencé par les magouilles orchestrées par les chefs des villages de Corocoura, Ouolodo et de Niamina qui ont vendu des parcelles à Baroutourébougou. Après avoir constaté la mise en place des bornes et le démarrage des travaux sur le terrain, les populations ont joué le rôle de sentinelle en enlevant ces bornes. C’est après ce geste que le juge Fofana a procédé à l’arrestation de 18 personnes. Mamadou Sangaré, cultivateur à Baroutourébougou, estime que cette affaire est une équation à plusieurs inconnus. Il dira qu’à ce jour, seulement 5 personnes ont bénéficié de la liberté provisoire après avoir payé un million huit cent mille (1 800 000 FCFA) comme caution. De son côté, Yacouba Traoré du village de N’Douatien se pose la question de savoir pourquoi les travaux continuent sur la parcelle litigieuse alors même que  le Maire de la commune rurale de Zan-Coulibaly Markacoungo, Amara Diakité, avait instruit d’enlever les bornes au motif que la vente des parcelles n’était pas conclue selon les règles de l’art. En tout cas, les  populations exigent la restitution de leurs terres et décident de porter plainte non seulement pour l’arrêt des travaux, mais aussi pour l’annulation de la vente  desdites terres.

Ibrahim M.GUEYE

Source : Le Pretoire

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Zimbabwe: les anciens combattants dénoncent l’attitude « dictatoriale » du président Mugabe

Thu, 21/07/2016 - 18:47

Les anciens combattants, soutien traditionnel du président zimbabwéen Robert Mugabe, ont dénoncé jeudi son attitude « dictatoriale », prévenant qu’ils « ne soutiendraient pas un tel dirigeant » lors de l’élection présidentielle de 2018.

“Nous notons avec inquiétude, choc et une totale consternation le renforcement des tendances dictatoriales incarnées par le président », a déclaré l’Association des vétérans de la guerre de libération du Zimbabwe. « Nous déclarons (…) désormais qu’aux prochaines élections, nous ne soutiendrons pas un tel dirigeant, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

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Soudan du Sud: violents combats à Juba où l’ONU veut plus de Casques bleus

Mon, 11/07/2016 - 12:44

La capitale sud-soudanaise Juba était le théâtre lundi, pour la deuxième journée consécutive, de violents combats, forces loyalistes et ex-rebelles continuant de s’affronter malgré la réprobation d’une communauté internationale impuissante et le traumatisme imposé à la population.

Ces combats, impliquant de l’artillerie lourde, ont éclaté dans la matinée vers l’aéroport et le quartier de Tomping, dans le centre, a indiqué à l’AFP une source diplomatique occidentale.

L’ambassade des Etats-Unis à Juba a pour sa part fait état de « combats sérieux entre le gouvernement et les forces d’opposition » alors qu’un travailleur humanitaire installé à Juba a parlé « de combats très, très lourds », ajoutant que ses collègues et lui-même étaient barricadés chez eux.

Plusieurs sources ont par ailleurs attesté la présence de chars et d’hélicoptères de combat de l’armée gouvernementale dans le ciel de Juba. Sur des photos prises par un témoin et envoyées à l’AFP, au moins un de ces hélicoptères est entré en action, tirant une roquette.

Plus tôt dans la matinée, alors que le fracas des armes s’était tu pendant la nuit, des nouveaux combats s’étaient déroulés à Jebel, un des quartiers où les affrontements de la veille ont été les plus virulents, ainsi que dans le quartier de Munuki.

Depuis vendredi, les combats auraient fait près de 300 morts, selon des sources locales, mais ce bilan très certainement en deçà de la réalité puisqu’il porte essentiellement sur les pertes de vendredi.

Réuni en urgence à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé du président sud-soudanais Salva Kiir et de son rival, le vice-président Riek Machar, de « faire le maximum pour contrôler leurs forces respectives et mettre fin d’urgence aux combats ».

Le président de la Commission de surveillance et d’évaluation (JMEC) de l’accord de paix signé le 26 août 2015 a pour sa part appelé lundi à « la cessation immédiate des hostilités » et à « une mise en oeuvre immédiate » de cet accord de paix.

– ‘Brutalité insensée’ –

Les causes précises de cette flambée de violence à Juba étaient encore inconnues lundi.

« Chaque jour où les combats se poursuivent marque une dégradation de la situation », a déploré un diplomate occidental, qui a dénoncé « la brutalité insensée avec laquelle les uns et les autres répondent aux provocations ».

Selon les sources interrogées par l’AFP, les affrontements de lundi matin sont régulièrement entrecoupés de périodes de courte accalmie.

Des pluies orageuses se sont abattues sur Juba toute la nuit, rendant encore plus précaire la situation des milliers de civils apeurés qui ont dû fuir à la hâte les quartiers les plus touchés par les affrontements. Parmi eux, le correspondant de l’AFP a décrit une « situation terrifiante ».

Des habitants se sont réfugiés dans un camp de l’ONU, à proximité duquel les combats ont éclaté, et qui abrite déjà 28.000 déplacés. D’autres se réfugiaient par centaines dans les églises de la ville.

D’après plusieurs médias locaux citant le ministère de la Santé, 270 personnes, combattants et civils, ont péri dans les seuls affrontements de vendredi.

On ignorait lundi où se trouvait M. Machar. L’ambassadeur de France au Soudan du Sud, Jean-Yves Roux, a toutefois opposé « un démenti formel » aux rumeurs selon lesquelles il se serait réfugié dans son ambassade. « C’est stupide et dangereux », a déclaré l’ambassadeur interrogé par l’AFP.

– Renforcer la Minuss –

Ces nouvelles violences, qui coïncident avec le 5e anniversaire de l’accession à l’indépendance du Soudan du Sud, font craindre une reprise des combats à grande échelle dans tout le pays, déchiré depuis décembre 2013 par une guerre civile dévastatrice qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de trois millions de déplacés.

Les 15 membres du conseil de sécurité de l’ONU ont demandé aux « pays de la région » et à l’Union africaine de « discuter fermement avec les dirigeants sud-soudanais pour traiter cette crise ».

Les membres du Conseil « envisagent de renforcer » la mission de l’ONU au Soudan du Sud et demandent aux pays de la région « de se préparer à fournir des troupes supplémentaires au cas où le Conseil le déciderait ».

Une réunion des ministres des Affaires étrangères de la sous-région (Igad) est prévue lundi après-midi à Nairobi pour discuter de la crise.

Selon un responsable de l’ONU, un Casque bleu chinois a été tué dans les combats à Juba et 12 autres de diverses nationalités ont été blessés. Dimanche, le conseil de sécurité de l’ONU a souligné que « les attaques contres les civils ou contre le personnel et les locaux de l’ONU pourraient constituer des crimes de guerre ».

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