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Updated: 2 months 2 weeks ago

Gabon: Hollande demande la « transparence » sur le scrutin

Thu, 01/09/2016 - 15:45

François Hollande a appelé jeudi « toutes les parties à la retenue et à l’apaisement » au Gabon et demandé « un processus garantissant la transparence », après la réélection controversée du président sortant Ali Bongo Odimba qui a provoqué de violentes émeutes, selon un communiqué de l’Élysée.

Le président de la République a également fait part de « sa profonde inquiétude et de sa grande préoccupation », condamnant « avec la plus grande fermeté les violences et les pillages ainsi que les menaces et attaques portées contre les partisans des principaux candidats » gabonais.

Categories: Afrique

Gabon: Libreville quadrillée par les forces de sécurité

Thu, 01/09/2016 - 15:43

Les forces de sécurité gabonaises quadrillaient jeudi Libreville après une nuit de pillages et d’émeutes meurtrières déclenchées la veille par l’annonce de la réélection du président gabonais sortant Ali Bongo Ondimba, contestée par son rival Jean Ping.

Des pillages étaient toujours en cours à la mi-journée dans des quartiers populaires de la capitale, selon la police. Mais les centres névralgiques du pouvoir étaient sécurisés par un imposant dispositif composé de la garde républicaine, l’armée, la gendarmerie et la police anti-émeutes. Les communications internet ne fonctionnaient pas depuis mercredi soir.

Après les violences de la veille, le régime d’Ali Bongo se trouvait néanmoins sous la pression de la communauté internationale qui appelle à un arrêt des violences et à un nouveau comptage des votes du scrutin de samedi.

Plus de 200 pillards ont été arrêtés depuis mercredi à Libreville, a annoncé à l’AFP le commandant de la police nationale gabonaise Jean-Thierry Oye Zue, en soulignant que des pillages se poursuivaient « dans les quartiers populaires ».

Si le chef de la police a indiqué que « six policiers » avaient été blessés, il a seulement admis qu’il devait y avoir « très vraisemblablement » des blessés parmi les civils, « vu la violence avec laquelle ils nous ont assaillis ».

Il s’est par ailleurs refusé à dresser un bilan des morts: « Je ne peux pas vous le dire », a-t-il seulement indiqué.

La veille, l’opposant Jean Ping – qui n’a pas indiqué où il s’était réfugié – avait fait état d’au moins deux personnes tuées dans l’assaut contre son QG de campagne dans la nuit de mercredi à jeudi.

Jeudi matin, un volontaire de la Croix-Rouge gabonaise, qui s’est identifié sous le nom de Gildas, a indiqué à l’AFP qu’un des 15 blessés amenés dans la matinée par un camion militaire à la polyclinique Chambrier avait succombé à ses blessures.

Le centre de Libreville était quadrillé par les forces de l’ordre, notamment aux abords de l’Assemblée nationale, incendiée mercredi, et du QG de l’opposant Jean Ping, pris d’assaut dans la nuit, ont constaté les correspondants de l’AFP.

L’armée a fouillé le QG de campagne de Jean Ping « de fond en comble », a indiqué à l’AFP un des responsables de l’opposition, l’ancien vice-président Didjob Ding Duvungui, qui se trouvait lui-même dans un groupe d’une dizaine de personnes en attente de transfert au siège de la gendarmerie pour y être auditionnés.

– Ecart marginal –

De 500 à 600 militants ont ainsi été emmenés par les forces de l’ordre du QG de campagne de l’opposition, a-t-il assuré à l’AFP.

Aux abords de l’assemblée, la police s’est efforcée jeudi en fin de matinée d’empêcher tout attroupement en tirant des grenades de gaz lacrymogène.

Mercredi en fin d’après-midi, la commission électorale avait annoncé la réélection du président sortant pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), 73 ans, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d’Ali.

Cet écart marginal représente une différence de 5.594 voix, sur un total de 627.805 inscrits, dans ce petit pays pétrolier d’à peine 1,8 million d’habitants.

Ali Bongo, 57 ans, devrait sa réélection à son score écrasant dans son fief familial, le Haut-Ogooué, où il aurait obtenu 95,46% pour plus de 99% de participation.

Comme l’opposition, l’Union européenne, la France et les Etats-Unis ont demandé la publication des résultats de tous les bureaux de vote du Gabon (environ 2.500).

La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a qualifié jeudi la situation post-électorale au Gabon de « crise profonde » et a appelé les différentes parties « au calme ».

« Il est important que tous les acteurs rejettent la violence et appellent au calme. Toute contestation doit se faire avec des moyens pacifiques afin d’éviter l’embrasement du pays », a déclaré la vice-présidente de l’UE dans un communiqué.

La France, ancienne puissance coloniale au Gabon, a exprimé sa « vive préoccupation » et réclamé une procédure transparente pour lever tout « doute » sur la sincérité du scrutin.

« Des résultats ont été publiés hier. Il y a un doute sur leur sincérité, il convient que les recours s’exercent dans le respect de la loi et dans le cadre d’une procédure transparente et impartiale », a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.

« Avec l’Union européenne, la France appelle à la publication des résultats, bureau par bureau. C’est de cette manière que les Gabonais pourront avoir confiance dans les résultats et qu’il n’y aura aucun doute sur le respect de leur choix », a-t-il ajouté.

Categories: Afrique

Maroc: l’actrice Loubna Abidar veut parler des sujets qui « fâchent »

Thu, 01/09/2016 - 14:33

L’actrice marocaine Loubna Abidar, réfugiée en France après avoir joué une prostituée dans le film « Much Loved », va lancer sa chaîne YouTube pour discuter des sujets qui « fâchent » avec ses compatriotes, annonce-t-elle dans une vidéo reprise par la presse marocaine.

« Bonjour à ceux qui m’aiment, bonjour à ceux qui me soutiennent. Bonjour également à ceux qui ne m’aiment pas, à ceux qui m’insultent et qui malgré ça m’écoutent », a annoncé l’actrice, dans une vidéo de présentation de sa future chaîne web disponible sur YouTube et reprise jeudi par plusieurs sites d’informations marocains.

« On va se rencontrer une fois par semaine. On va discuter des sujets qui nous intéressent vous et moi, des sujets qui vous agacent, et aussi de sujets qui fâchent. Et nous allons découvrir ensemble d’autres choses encore. Bienvenue à tous », explique en arabe Loubna Abidar, vêtue d’un élégant haut beige et assise devant un fond d’écran montrant une photo de plage.

Considérée comme l’une des actrices les plus connues du Maroc, Loubna Abidar est devenue une paria dans son pays après avoir incarné une prostituée dans le film « Much Loved » du réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch.

On y voit la comédienne nue jouer des scènes de sexe. Ce rôle lui a valu plusieurs prix dont le Valois de la meilleure actrice au Festival du film francophone d’Angoulême (France) et le Bayard d’or au Festival de Namur (Belgique). Elle a été en lice cette année pour le César (équivalent français des Oscars) de la meilleure actrice.

Mais le long métrage, présenté au Festival de Cannes en 2015, a été interdit au Maroc où il est considéré comme « un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, et une atteinte flagrante à l’image du royaume ».

La jeune femme a été régulièrement prise à partie dans son pays suite à ce film, puis agressée en novembre 2015 dans une rue de Casablanca (ouest). Elle vit désormais en France, où elle a publié en mai une autobiographie intitulée « La dangereuse ».

« De +dangereuse+, Loubna Abidar devient +YouTubeuse+. Cela promet! », commentait jeudi le site d’informations en ligne marocain Le360.

Categories: Afrique

La Banque centrale du Nigeria réadmet les banques sur le marché international des changes

Thu, 01/09/2016 - 14:08

La Banque centrale du Nigerian (CBN) est revenue jeudi sur sa décision de suspendre huit banques du marché international des changes, pour ne pas avoir versé l’argent des revenus pétrolier qu’elles devaient au gouvernement depuis un an.

« Les banques concernées ont été réadmises dans le marché international des changes, après avoir présenté un plan pour reverser l’argent », un membre de la CBN a confirmé à l’AFP.

La semaine dernière, la CBN a suspendu neuf banques nigérianes qui avaient conservé 2,12 milliards de dollars appartenant à la compagnie pétrolière publique (NNPC) et à la société de liquéfaction de gaz (NLNG), ce qui est interdit par une nouvelle régulation du pays.

L’une des neuf banques concernées, United Bank for Africa (UBA), avait déjà été réadmise dans le marché international des changes au lendemain de sa suspension, ayant reversé l’argent dû dès l’annonce de la CBN.

Le gouvernement du président Muhammadu Buhari, qui a pris ses fonctions en mai 2015, a demandé à ce que toutes les recettes publiques (des compagnies d’Etat et des ministères) soient versées sur un compte unique de trésorerie (Treasury Single Account, TSA) pour éviter les fraudes dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Mais Diamond Bank, Fidelity Bank, First Bank, First City Monument Bank, Heritage Bank, Keystone Bank, Skye Bank, Sterling Bank et United Bank for Africa avaient dépassé la date limite d’un an, fixée par la régulation pour clore les comptes d’Etat et transférer l’argent.

Cette politique devait encourager une meilleure gestion de l’argent publique et une meilleure transparence.

La suspension des banques avait créé des tensions importantes la semaine dernière dans le système financier, et engendré une chute de la valeur des actions des banques, à la bourse nigériane, Nigeria Stock Exchange.

Le Naira avait alors continué à plonger, atteignant 420 naira pour un dollar au marché noir, contre 396 avant la suspension.

Les experts financiers avaient appelé le gouvernement à la clémence pour éviter une panique des usagers, qui pourraient causer la faillite des institutions bancaires, alors que le pays est entré en récession économique mercredi.

Pour le directeur de l’institut Jeff and O’brien Training, Pascal Odibo, cette suspension était une erreur: « Nous ne devrions pas tuer une fourmi avec un marteau-piqueur. Exclure neuf banques du marché des changes alors qu’on se trouve en récession ne fera qu’empirer la situation ».

Selon lui, cette suspension n’aurait fait que renforcer le marché noir des devises, déjà très courant dans les rues du pays, si les usagers ne peuvent plus changer leurs dollars au taux officiel (…) au sein des banques.

Le Nigeria, qui tire l’essentiel de ses revenus par l’argent du pétrole, est entré en récession mercredi, ne parvenant pas à faire face à la chute du prix du baril. Il a enregistré un taux d’investissements étrangers « historiquement » bas au deuxième trimestre, en chute de 76% par rapport à la même période en 2015 et une inflation de 17,1% pour juillet.

Categories: Afrique

Mali : Le premier ministre Modibo Keïta après les finales de la 46eme édition de la coupe du Mali de basketball : “Le vrai gagnant de ces finales a été la jeunesse malienne, de Kayes à Kidal “

Sat, 27/08/2016 - 13:03
Le Premier ministre, Modibo Keita après avoir remis le trophée au capitaine des dames du Stade malien de Bamako Le Stade Malien de Bamako  a remporté, le samedi 20 août dernier au Palais des sports de Bamako, les trophées de la 46ème édition de la coupe du Mali de basketball dans les deux catégories (Messieurs et Dames) en battant respectivement l’AS Police et l’Attar Club de Kidal. Les deux finales étaient présidées par le Premier ministre, Modibo Keïta, en présence de Me Jean Claude Sidibé, président de la Fédération malienne de basketball et de plusieurs membres du Gouvernement dont Housseini Amion Guindo, ministre des Sports. 

La rencontre des hommes jouée en première heure a été remportée par les poulains de Kaba Kanté (Stade malien) face aux champions en titre du Mali (As Police) par le score de 66-64, alors que l’équipe féminine du Stade remportait sur le fil sa finale par 69-64 devant l’Attar Club de Kidal. Rappelons qu’avec ces trophées, le Stade Malien de Bamako  vient de remporter son 8ème trophée en 37 éditions chez les dames et son 22ème trophée en 46 éditions chez les hommes.

Les deux équipes masculines de cette finale rêvaient chacun de remporter ce trophée. D’une part le Stade Malien voulait le faire coûte que coûte pour sauver sa saison et de l’autre les policiers  ambitionnaient de réaliser le doublé coupe-championnat. Au finish, ce sont les Blancs de Bamako (Stade Malien) qui l’a remporté face aux policiers par le score de 66-64. La deuxième rencontre de la soirée a tenu toutes ses promesses car les deux équipes féminines ont montré aux amoureux de la balle au panier tout leur savoir-faire, à travers des gestes techniques très appréciés. Malgré la résistance des Kidaloises, les Stadistes, très engagés, ont eu le dessus, gagnant successivement tous les quatre quart-temps : 20-14,  40-23, 56-37 et 69-64 soit 5 points de différence.

Après les rencontres, le Premier ministre, Modibo Keita, à tenu à rendre un vibrant hommage à la Fédération malienne de basketball, au ministère des Sports et au Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) pour leurs efforts dans le développement des sports dans notre pays. Il a aussi précisé que le spectacle a été captivant et les deux rencontres se sont déroulées dans une atmosphère conviviale, chacune des quatre équipes manifestant des passions sportives. ” Le vrai gagnant de ces finales a été la jeunesse malienne, de Kayes à Kidal”, a-t-il fait entendre.

Il a conclu ses propos en appelant  l’équipe nationale féminine qui participera à l’Afrobasket U18, du 26 au 3 septembre prochain en Egypte, à se surpasser pour nous ramener une nouvelle fois le titre continental afin que le drapeau malien flotte encore sur le toit du continent. Et le gouvernement mettra tout à la disposition de l’équipe pour la réussite de cette mission. Comme récompense, Orange-Mali, sponsor officiel de la Fédération malienne de basketball, a offert un chèque géant de 500 000 Fcfa à chacun des vainqueurs.                    Mohamed Traoré           

 

Mme Djilla Aïssata Diallo, presidente de la section basket-ball du stade malien de Bamako

” Nous sommes très heureux d’avoir remporté ces trophées “
Mme Djilla Assétou Diallo, très heureuse, posant avec les deux équipes

Je tiens d’abord à remercier les joueurs, les joueuses et leur encadrement pour leurs efforts. Nous sommes très heureux d’avoir remporté ces deux trophées pour sauver notre saison. Nous avons appelé les supporters pour qu’ils puissent venir pousser notre équipe à la victoire et ils l’ont fait. On va essayer de travailler désormais pour gagner encore plus.

Le vice-président du Stade Malien de Bamako, Youssouf Traoré dit Bani de déclarer : «Nous sommes très heureux d’avoir remporté ces trophées pour sauver notre saison. Je félicite les joueurs, les joueuses et les staffs pour leur travail remarquable. Après ces trophées, notre objectif est maintenant  d’aller le plus loin possible dans les compétitions africaines. Et on va tout mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs».

 

                                                                                         Mohamed Traoré

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : 2EME édition de Wax fashion show : Aminata Dramane Traoré et Tétou Gologo nominées pour le trophée Femme de la Culture 2016

Sat, 27/08/2016 - 12:59
Pour la deuxième édition de Wax Fashion Show, prévue du 14 au 15 octobre prochain, au Palais des sports, il y aura des défilés de mode et des expositions, mais surtout le trophée Femme de la culture 2016 y sera décerné. Mais à qui exactement?

Après le succès de l’édition 2015, Touty Perfect prépare activement la deuxième édition de Wax Fashion Show  prévue du 14 au 15 octobre prochain, au Palais des sports. C’est dans le cadre que les organisateurs viennent d’être reçus par le ministre en charge de l’Artisanat et du tourisme, Mme Nina WalletIntallou. Il s’agissait de faire l’état des préparatifs de ce grand rendez-vous de la mode. L’occasion était bonne aussi pour dévoiler les objectifs de Wax Fashion Show, qui s’inscrit dans le cadre de la célébration du Wax. Il s’agit aussi de valoriser les initiatives et les réalisations exemplaires des acteurs de la culture en toute transparence.

Le ministre Nina Wallet a saisi cette opportunité pour féliciter et remercier les organisateurs pour cette belle initiative qui permettra de mettre en valeur la mode au Mali. Elle a aussi réaffirmé tout son soutien et son accompagnement à Touty Perfect pour la tenue de cette deuxième édition.

Notons que cette présente édition sera marquée par des défilés de mode et des expositions. Ainsi, plusieurs stylistes de renommée internationale seront de la fête comme invités d’honneur. Parmi lesquels figurent Tatou Diakité de Evidence Couture, Mariah Bocoum Kéïta de “Les Pêchés mignons”, Tahirou Diallo dit Gala Massa, Fadima Maïga …

L’un des temps forts sera la soirée de remise des trophées aux acteurs de la culture. Ainsi, deux grandes figures sont nominées pour le trophée Femme de la Culture. Il s’agit de  l’ancien ministre de la Culture et du tourisme, l’Altermondialiste Aminata Dramane Traoré et Assétou Gologo dite Tétou, promotrice de Tamacali, réputée être la reine des perles du Mali. Plusieurs autres trophées seront décernés au cours de cette soirée.Selon l’un des membres de la Commission d’organisation, les trophées  de la mode malienne contribuent à récompenser le made in Mali.

A.B.HAÏDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Conférence économique africaine 2016 “Nourrir l’Afrique: vers une agro-industrialisation pour une croissance inclusive”

Sat, 27/08/2016 - 12:57
Organisée conjointement par la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea) et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la Conférence économique africaine 2016 se déroulera à Abuja, au Nigeria, du 5 au 7 décembre 2016.

Placée sous le thème “Nourrir l’Afrique : vers une agro-industrialisation pour une croissance inclusive“, la Conférence 2016 sera l’occasion de débattre de la transformation du secteur agricole de l’Afrique, en présentant les travaux empiriques les plus récents sur les stratégies agro-industrielles à même de nourrir l’Afrique et de promouvoir une croissance inclusive. Ce sera aussi l’occasion d’une réflexion critique sur la manière dont les décideurs politiques, les partenaires au développement, le secteur privé, les organisations de la société civile et le milieu académique pourraient soutenir la planification et la mise en œuvre de ces stratégies d’industrialisation.

Pour réaliser la sécurité alimentaire, les expériences à travers le monde ont montré qu’en plus d’une croissance élevée et soutenue, il fallait une plus forte productivité agricole et un changement structurel durable mobilisant un grand nombre d’individus. Les pays africains doivent tout particulièrement revoir leurs politiques et leurs pratiques agricoles et s’industrialiser progressivement en s’appuyant sur le secteur de l’agriculture. La Conférence économique africaine offrira aux décideurs, aux chercheurs et aux praticiens du développement venant d’Afrique et d’ailleurs, l’opportunité de contribuer de manière stratégique à l’avancement du développement agro-industriel.                                                                       

A.B.N.

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Avec plusieurs sous-traitants maliens non payés dans le cadre de la finition des travaux de l’ex hôtel de Babani Sissoko : L’entreprise marocaine Itqane Développement devant les tribunaux

Sat, 27/08/2016 - 12:55
HOTEL-MARIETOU-PALACE C’est l’entreprise marocaine Itqane développement qui a été  bénéficiaire du marché   de finition des travaux de l’ex hôtel du milliardaire Babani Sissoko pour un peu plus de 5 milliards de Fcfa. Mais voilà que plusieurs entreprises maliennes engagées par cette société marocaine comme sous-traitantes, courent depuis environ une année derrière leur argent, après avoir honoré sur le chantier leur part de contrat. Ces révélations ont été faites le weekend dernier par M. Sega Konaté qui se dit être parmi les victimes de cette société marocaine. C’était au cours d’un point de presse à la Maison des jeunes de Bamako.

Selon le conférencier, ce sont environ une demi-dizaine d’entreprises qui  ont été flouées par l’entreprise marocaine Itqane Developpement. Dans le lot figure bien évidemment  l’entreprise de Séga Konaté spécialisée dans les travaux de construction. Cette entreprise, à en croire son premier responsable, a effectué des travaux de plus de 30 millions de Fcfa pour Itqane Développement. Même si l’entreprise marocaine  a fait des efforts pour éponger l’ardoise, sa société est en train de courir derrière un reliquat d’environ 5 millions de Fcfa depuis une année, a-t-il laissé entendre.

“Au début des travaux, on était convenu qu’aussitôt après les réalisations sur le chantier, Itqane développement devait nous rembourser. Mais voilà qu’une année après, nous courons derrière notre argent “ a regretté M. Konaté. Selon lui, il était obligé d’engager un avocat pour poursuivre la société Itqane développement devant les juridictions compétentes du pays.   “Mais lorsque la société marocaine a su que nous allions engager la procédure judiciaire, elle a aussitôt rapatrié tous ses cadres et aujourd’hui il n’y a que des techniciens sur le chantier. Et nous n’avons aucun interlocuteur” a déploré le conférencier. Ce n’est pas tout ! M. Konaté d’ajouter que pour faire beaucoup plus de profit sur ce juteux contrat de 5 milliards de Fcfa, Itqane Développement se passe des ouvriers maliens  et va en recruter jusqu’en Guinée Conakry voisine. “On nous a toujours appris  que dans un pays, lorsque le bâtiment marche tout marche. Mais malheureusement, avec de telles situations, ce n’est pas le cas dans notre pays, car les entreprises maliennes, aussi bien que la main d’œuvre malienne, ne profiteront pas de cet investissement colossal” a-t-il déploré.

En tout cas, M. Séga Konaté s’est dit convaincu que de tels comportements de la part d’Itqane Développement ne font que ternir l’image du Royaume chérifien auprès de la population malienne. “Nous ne pouvons pas comprendre que malgré les efforts déployés  par le Roi du Maroc pour notre pays dans différents domaines, une entreprise marocaine se permette de traiter les Maliens de la sorte.  C’est pourquoi, nous invitons les autorités marocaine  et malienne à s’investir afin que les sous-traitants de l’entreprise Itqane développement  au Mali puissent être remis dans leurs droits et dans les plus brefs délais. Et de faire en sorte que cette société recrute la main d’œuvre malienne à la place des Guinéens ” a conclu le conférencier.         

              Kassoum THERA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Évacué d’urgence au Maroc : Le Chérif de Nioro recouvre la santé !

Sat, 27/08/2016 - 12:49
IBK et le cherif de nioro Après une évacuation d’urgence au Maroc, il y a un mois, la santé du Chérif de Nioro,  Bouyé Haïdara, s’est très bien améliorée. Il a quitté l’hôpital militaire Mohamed V de Rabat où il a bénéficié des soins. “Dieu merci, le Chérif est actuellement à l’Hôtel puisqu’il a quitté l’hôpital. Beaucoup de gens lui rendent visite chaque jour. Je pense qu’il retournera à Bamako très bientôt. Si tout va bien.” précise notre source.

Notons que le Chérif de Nioro, gravement malade, a été évacué grâce au Roi du Maroc, Mohammed VI, par un vol spécial. Pour ce faire, Bouyé a été accompagné à l’aéroport international Modibo Keïta par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.                       

A.B.H

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Histoire de fesses au poste de garde du centre des impôts de la commune III : Désigné comme parrain du mariage de son subordonné, l’adjudant S.T. détourne la femme et l’épouse

Sat, 27/08/2016 - 12:48
photo d’illustration / Les femmes se mettent en danger rien que pour avoir des fesses charnues En désignant l’année dernière son chef hiérarchique, l’adjudant  S. T, le chef de poste de la garde nationale  au Centre des impôts de la commune III, comme son parrain de mariage, le sergent-chef F. B ne pouvait jamais imaginer qu’une année plus tard, ce dernier  allait lui arracher son épouse.

Selon nos sources, le sergent-chef FB, tout comme l’adjudant ST, sont tous des éléments de la Garde nationale affectés au Centre des impôts  de la commune III pour la sécurité des lieux. L’adjudant S.T  est le chef de poste.  Et nos sources de préciser que c’est pour faire honneur à son chef de poste, lors de son mariage religieux l’année dernière, que le sergent-chef FB l’a choisi comme parrain de mariage. A ce titre, il aurait fait toutes les démarches auprès de la famille de la nouvelle mariée, O. S, une commerçante domiciliée à Banconi Djékinèbougou. Rôle qui l’a très bien joué jusqu’au mariage religieux à la mosquée dudit quartier.

Ce que le sergent-chef FB  ignorait, c’est qu’à la suite de ces démarches,  le parrain de son mariage qui est son chef hiérarchique, serait tombé sous le charme de sa femme. Des indiscrétions provenant de personnes très au parfum de cette affaire se  demandent même si ce n’est pas depuis ce moment qu’il a commencé à avancer ses pions, pour la simple raison que suite à  une petite dispute entre le  sergent-chef FB et son épouse, le  chef de poste S.T est allé installer sa base chez la dame O.S. Cerise sur le gâteau, malgré que O.S soit toujours dans les liens du mariage religieux avec le sergent-chef, elle n’a  pas hésité à convoler en justes noces avec l’adjudant S. T qui est déjà marié à deux femmes. Le mariage a été célébré récemment dans une autre mosquée de la commune I.

Cette affaire a pris de cours non seulement les agents du Centre des impôts de la commune III, mais aussi certains proches du sergent-chef FB.  Dans la mesure où l’adjudant S.T et le sergent chef F.B sont toujours en fonction au poste de sécurité où ils continuent de se côtoyer.

“Le sergent chef FB est grand d’esprit car malgré cette situation, il a fait comme si de rien n’était. Il continue à faire son travail dans les règles de l’art, sous les ordres  de son chef et parrain de mariage qui n’est autre que  l’adjudant S.T “ témoigne Amadou Sidibé, un habitué du Centre des impôts.

En tout cas, il s’avère de nos jours que presque tous les agents du Centre des impôts  sont au parfum de cette histoire dans la mesure où selon les dernières informations, le chef de poste ne se cache pas avec sa nouvelle conquête. Comme s’il narguait son subordonné qui a gardé son sang froid à ce jour. Mais jusqu’à quand pourra-t-il maîtriser ses nerfs ?

C’est la question que tout le monde se pose, sachant jusqu’où peut conduire ses histoires de fesses.                   

                            K.THERA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Lutte contre l’insécurité alimentaire dans les pays du Liptapo Gourma : Les résultats d’une étude commanditée par le projet ” Un seul monde sans faim ” partagés par des Etats de la sous-région

Sat, 27/08/2016 - 12:45
Soutenir l’engagement populaire au niveau communal dans la collecte des données de vulgarisation des nouvelles techniques agricoles, soutenir les initiatives nationales pour améliorer la performance des systèmes d’alerte précoce  et de collecte de données…ce sont là quelques recommandations d’une étude commanditée par le projet “Un seul monde sans faim ” de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung sur l’évaluation des systèmes d’alerte précoce (Sap) dans la région du Liptapo Gourma. C’est l’une des salles de conférence de l’hôtel  Salam qui a servi de cadre, le mardi dernier, 22 août, à la restitution de cette étude.

C’est le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de restitution de ce  séminaire sous-régional de deux jours, lequel a regroupé non seulement les participants des pays du Liptapo Gourma (Mali, Burkina Faso, Niger), mais aussi ceux  du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Cette étude sur l’évaluation des systèmes d’alerte précoce (Sap) a été faite par le projet “Un seul monde sans faim” de la fondation Konrad Adenauer Stiftung (Kas). A travers ce projet, il s’agit selon la représentante de la Kas en Côte d’Ivoire, d’approfondir l’assise politique et sociale de la sécurité alimentaire au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Cette étude a été, selon elle, menée par l’Institut indépendant des Affaires internationales basé à Londres, lequel a réalisé  ses recherches dans les trois pays en question avec l’ensemble des acteurs du secteur.

De cette étude, il ressort plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, d’aider les médias nationaux à renforcer la couverture des questions de sécurité alimentaire ; d’aider les Etats à renforcer leur capacité de leadership stratégique pour la sécurité alimentaire et la résilience ; d’aider les élus régionaux et locaux à créer des groupes de discussion et aussi développer leurs propres initiatives, en collaboration avec les services techniques de l’Etat et des Ong de base…

Le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire  a pour sa part rappelé que pour le Mali, le Burkina faso et le Niger, la sécurité alimentaire est une question cruciale et une priorité absolue.

Oumar Ibrahim Touré  n’a pas aussi manqué de souligner les défis qui se posent de nos jours à la région du Sahel qui fait   face, selon lui, au changement climatique, à la croissance démocratique et à l’insécurité.  C’est pourquoi, le Ministre Oumar Ibrahim Touré a  salué l’initiative de ce rapport “dont les recommandations pertinentes et fortes  permettront d’aller vers une prise de décision idoine visant à assurer ou améliorer la sécurité  alimentaire des populations”. Il  a aussi souligné l’importance du Sap dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire car permettant de fournir des donnés aux décideurs afin de prendre des bonnes décisions allant dans le sens de la sécurité alimentaire des populations.      

K.THERA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Chambre des mines du Mali : Le dilemme du Gouvernement

Sat, 27/08/2016 - 12:40
Pr Tiémoko Sangaré Le nouveau ministre des Mines L’Arrêt n°410 du 04 août 2016 de la section administrative de la Cour suprême annule le décret n°2016-0112/PRM du 02 mars 2016 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Chambre des mines. Ce qui remet en cause l’arrêté n° 2016-1379 du 17 mai 2016 portant organisation des élections consulaires dans cet Etablissement public à caractère professionnel. Les autorités publiques font donc face à un dilemme car ça passe ou casse.

Suite à une requête de l’actuel président de la Chambre des mines, Abdoulaye Pona, la section administrative de la Cour suprême, en son audience du 04 août 2016 présidée par Samba Lamine Koïté, en présence de Harouna Dao, Commissaire du Gouvernement, a rendu un arrêt qui “annule le décret n°2016-0112/PRM du 02 mars 2016 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Chambre des mines”.

En d’autres termes, le Gouvernement a été désavoué par le droit dit par la Cour suprême. Ce qui donne raison à Abdoulaye Pona dans le bras de fer qu’il a engagé depuis lors avec le ministère de tutelle. En effet, il a tenu tête à deux ministres qui se sont succédé à ce Département des mines, depuis l’éclatement de cette crise de la Chambre des mines. Il s’agit du Ministre Boubou Cissé, principal initiateur des réformes qui viennent ainsi d’être annulées par la Cour suprême et son successeur, Cheikhna Seydi Ahamady Diawara, qui n’a fait que suivre le chemin déjà tracé par on prédécesseur.

C’est l’actuel ministre des Mines, Thiémoko Sangaré, qui est sur la sellette et tout le monde attend de voir s’il parviendra à mieux faire que ses prédécesseurs en trouvant la meilleure solution possible.

C’est cette solution qui est source de dilemme car avec l’Arrêt de la Cour suprême annulant le décret précité, la légalité voudrait que l’on retourne à l’ancien décret, celui n° 04-587 P-RM du 23 décembre 2004 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement de la Chambre des mines du Mali. Cela reviendrait donc à prolonger le contentieux né de l’application de ce texte et qui avait causé une cassure nette entre le monde artisanal des mines et le secteur industriel. C’est ainsi que l’actuel président, Abdoulaye Pona, soutenu par les orpailleurs, s’est retrouvé dans une gestion solitaire de l’institution consulaire boudée par les autres secteurs de l’activité minière.

Persister dans cette voie reste inimaginable, parce que ne correspondant pas aux objectifs recherchés par l’Etat au niveau de la Chambre des mines du Mali. Surtout que, pour les industries minières, il n’est point question de participer à des élections consulaires, encore moins de participer à des activités de cette Chambre si la situation n’évoluait pas, notamment en termes de réformes.

Mais de son côté, fort de sa victoire au détour d’un arrêt de la Cour suprême, Pona n’en démordra pas. C’est là où, principalement se situe le dilemme du Gouvernement appelé à trancher car le mandat de Pona, qui a pris fin depuis le mois de février dernier, a connu une prolongation de six mois, elle aussi terminée depuis mercredi dernier. Et si l’on revient à l’application de l’ancien décret, Pona et son Bureau entendent rester en poste jusqu’aux prochaines élections car c’est l’un des combats qu’ils ont mené en attaquant le décret annulé, qui prévoyait, en son article 44, alinéa 2, l’installation d’un collège transitoire en cas de situation de blocage comme celle existante.

L’une des solutions préconisées par des juristes, c’est de faire appel à la Loi n° 96-032 du 12 juin 1996 portant statut général des établissements publics à caractère professionnel, qui stipule en son article 6 : “Un décret pris en Conseil des ministres précise en ce qui concerne chaque Etablissement public à caractère professionnel, la composition, les attributions ainsi que le mode de désignation des membres des différents organes “.

Selon toujours ces juristes rencontrés sur la question, on s’étonne de voir que le Commissaire du Gouvernement, dans son mémoire en défense, n’ait pas suffisamment mis l’accent sur ce point. Ce qui pouvait permettre de défendre le droit pour le Gouvernement d’abroger un décret et de le remplacer par un autre, sur la base de cette disposition qui peut être utilisée pour dénouer une crise comme ce fut le cas pour la Chambre de commerce et d’industrie du Mali.Mais en attendant, on fait du surplace et le temps passe. Alors que des dossiers importants sur des réformes du secteur minier en souffrent, agaçant les partenaires techniques et financiers du Mali.                                                            

   A.B.N

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Mise en œuvre du TEC/CEDEAO : Les ministres des finances préconisent des évaluations périodiques

Sat, 27/08/2016 - 12:38
Photo de famille des ministres des finances de la Cedeao dont Boubou Cissé du Mali Lors de leur rencontre d’une journée à Dakar, le jeudi 18 août 2016, les ministres des Finances des pays membres de la Cédéao ont pris acte du rapport de l’état d’application du Tarif extérieur commun (Tec/Cedeao) dans les États membres, de même que des rapports des 56ème et 57èmeréunions du Comité technique Commerce, Douanes et Libre Circulation de la Cedeao, avant d’inviter la Commission de l’organisation régionale à évaluer périodiquement la mise en œuvre du Tarif extérieur commun. Le Mali y était représenté par Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des finances.

Selon le rapport présenté aux ministres des Finances des pays membres de la Cédéao sur l’état d’application du Tarif extérieur commun (Tec) seuls 9 pays sur les 15 que compte l’Union ont fait le pas décisif pour se conformer aux directives dans ce domaine. Les autres sont encore à la traine. Cinq d’entre eux ont tenté de donner l’espoir que la mise en application du Tec ne saurait tarder de leur part.

C’est ainsi que la Guinée-Bissau a rassuré qu’elle débutera l’application du Tec à partir du 1er septembre 2016 car les dispositions sont en train d’être prises en ce sens. L’échéance est plus éloignée pour la Guinée, la Gambie, le Libéria et la Sierra Léone qui ont fait comprendre que l’application du Tec à leur niveau ne serait possible qu’à partir de janvier 2017. Ces pays, selon le rapport présenté aux ministres des Finances, ont fait des diligences pour rester dans ce délai. Seul le cas du Cap-vert reste pour le moment imprécis.

C’est pourquoi les ministres ont demandé à la Commission de la Cédéao, de travailler avec les Etats membres qui sont en voie d’appliquer le Tec, pour s’assurer que tous les obstacles techniques liés à la mise en œuvre du tarif régional sont levés et leur permettre ainsi de contribuer à la consolidation du marché régional. C’est sur cette base que les ministres des Finances ont demandé à la Commission de procéder périodiquement à une évaluation à la fois de la mise en œuvre du Tec et son impact sur l’économie de l’espace régional. Ce qui permettra de s’assurer que le Tec, conformément aux objectifs ciblés par les Etats-membres de la Cédéao, puisse devenir un catalyseur pour l’intégration ouest-africaine et le développement économique.

Mais en même temps, il est aussi demandé aux Etats membres qui ont promis d’être à jour dans l’application du Tec, de redoubler d’efforts pour être à niveau des autres Etats-membres de la Cédéao et par la même occasion, il leur est demandé de se rapprocher de la Commission de l’institution régionale, au cas où ils auraient besoin d’assistance.

C’est la preuve qu’au niveau de la Cédéao on entend plus trainer le pas dans l’application uniforme du Tarif extérieur commun car, comme l’a souligné le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain De Souza, lors de cette rencontre : “L’existence de deux ou de plusieurs régimes tarifaires dans un même espace communautaire se traduira par l’application de droits de douanes différents sur les mêmes produits “.

Dr Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des finances, a participé activement à ses travaux. Rappelons que le Mali est entré de plain-pied dans l’application du Tec depuis l’année dernière et l’on se rappelle d’ailleurs la levée de boucliers qu’avait suscité cette mesure, notamment dans les milieux de l’import/export où on a voulu s’accrocher aux vieilles habitudes en matière de tarification douanière.               

                                      A.B.NIANG

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : D’hier à aujourd’hui : Lumière sur ces valeureux opérateurs économiques qui construisent le Mali dans l’ombre

Sat, 27/08/2016 - 12:35
Cyril Achcar Le développement d’un pays se mesure à l’aune de la santé de son économie, pour laquelle le secteur privé joue un rôle déterminant. En effet, en complément des efforts de l’Etat, les opérateurs économiques constituent les plus grands acteurs de la croissance économique. Certes, nos hommes d’affaires  n’ont pas encore atteint (même si c’est leur rêve) le standing des milliardaires Bill Gates, Amancio Ortega, Warren Buffet, Liliane Bettencourt, Nicky Oppenheimer, Vincent Bolloré ou plus près de nous au Nigéria, Aliko Dangote, mais il y en a qui sont illustrés comme de grands bâtisseurs de l’économie de notre pays. C’est pour rappeler qu’au-delà des hommes politiques qui cherchent toujours à se mettre au-devant de l’actualité, il existe des femmes et des hommes, véritables combattants pour le développement de notre pays. Ils méritent respect et aussi qu’on les projette, à leur tour, sous les lambris dorés de l’actualité. Revue d’effectif !

La renommée de ces opérateurs économiques découle moins de l’étendue de leur fortune que de leur apport dans l’économie nationale. Entre ceux qui ont tiré leur révérence, ceux qui se sont retirés du monde des affaires au profit de leur progéniture et la montée en puissance des jeunes loups aux dents longues, on décèle une pléiade d’opérateurs économiques et d’hommes d’affaires qui constituent le fer de lance du secteur privé national.

Cheickna Kagnassy

Il est sans conteste l’un des hommes d’affaires les plus puissants du Mali. Industriel de son état, il est installé à Genève (en suisse), siège de son empire dénommé le Groupe Aiglon-sa, spécialisé dans le coton. Cheickna Kagnassy a investi un peu partout en Afrique, particulièrement dans les pays de l’Uemoa, au Cameroun et en République Centrafricaine. Au total, le Groupe Aiglon-sa est implanté dans 14 pays d`Afrique francophone. Kagnassy, c’est surtout l’histoire d’une success story terminée en queue de poisson.

Pour l’histoire, en 1998, ce négociant en produits agricoles revendiquait un chiffre d’affaires de 500 millions de dollars (environ 250 milliards de Fcfa). Sucre, riz, café, cacao… peu de filières lui échappaient. Mais, c’est avec le coton que ce -commerçant Sarakolé a développé ses activités.

Après avoir placé ses pions dans le négoce du coton au Bénin et au Togo, Kagnassy s’est lancé dans la conquête de la filière cotonnière ivoirienne. Profitant de la privatisation de la Compagnie ivoirienne pour le développement du textile (Cidt), il s’associe au richissime Français, Bolloré, pour créer la Compagnie cotonnière ivoirienne (Lcci). Mais, la partition du pays en 2002 précipite la chute de cette société, placée en liquidation en mai 2008. Plus grave, le surendettement de Lcci a mis en péril le holding ivoirien (Calao) de Cheickna Kagnassy et ses autres sociétés dans le pays: Karité-sa, Trituraf (huile de coton), Palm Afrique (huile de palme) et même la Versus Bank. Les déboires financiers de L’Aiglon-Côte d’Ivoire se sont aussi répercutés sur la maison mère. En Suisse, le tribunal de commerce de Fribourg a prononcé la liquidation de L’Aiglon Holding-sa, le 22 août 2007. Mais, les Grands ne meurent jamais: le fils, Sidi Mohamed Kagnassy, a repris le flambeau. Le père a aujourd’hui 84 ans.

Sidi Mohamed Kagnassy

Coïncidence, il est né en 1967, l’année où son père Cheikna Kagnassy a fondé le groupe L’Aiglon. Sidi a hérité de son père une stature de colosse, le sens des affaires et la direction des activités en Côte d`Ivoire. Son ambition est de développer les activités de transformation, particulièrement dans le coton, où l’Aiglon a investi plusieurs dizaines de milliards de francs Cfa, mais aussi dans les oléagineux.

Né à Bamako, Mohammed Sidi Kagnassy a réussi en une dizaine d’années à se faire un prénom dans le monde ouest africain des affaires. Diplômé de Hautes études commerciales (Hec) de Genève, avant de poursuivre sa formation aux Usa, plus précisément à Miami où il décroche, en deux ans, le diplôme de l’école cotonnière du coin. En 1992, à l’âge de 25 ans, alors que beaucoup de gens de son âge songent encore à profiter de leur jeunesse, Mohammed accepte le pari d’aller à Abidjan pour y implanter le groupe familial. Son père lui donne sa bénédiction et le met à l’épreuve. On peut dire aujourd’hui qu’il peut être fier de son fils.

Depuis 2004, le fils du père Kagnassy s’est émancipé et mène tout seul ses affaires sans le parrainage du Groupe. Toujours entre deux avions, Sidi est resté un homme très pieux et surtout réservé à l’égard de la presse. Il accorde rarement une interview. Son crédo, c’est le travail. C’est pourquoi, le représentant de Sagem en Afrique de l’Ouest a réussi à sortir la tête haute parmi la centaine de sociétés et de filiales de la holding familiale, en imposant sa griffe personnelle par la création et le développement de la branche ivoirienne.

Pour mémoire, il fut conseiller spécial du Président IBK et il était au centre de l’affaire du contrat d’armement de près de 70 milliards de Fcfa en 2014.

Mandjou Simpara

Il est le représentant exclusif au Mali de la marque Samsung, très consommée au Mali où Samsung est décliné en divers produits haut de gamme. Mandjou Simpara est aussi le promoteur d’une Brasserie implantée au Mali, mais de renommée internationale (Nbb).Conformément à une tradition bien établie de chez eux (à Banamba), Mandjou Simpara a débarqué à Bamako en 1977, les mains vides. Dans le grand marché, il se met dans la vente en détail de produits en plastique et du lait, pour survivre.

Mais moins d’un quart de siècle après, l’enfant de Banamba Satiguila est parvenu à monter une véritable toile d’araignée dans le tissu économique du Mali. Il embrasse aujourd’hui tous les domaines d’activités : commerce général, transit, quincaillerie, vente de matériels électroniques, avec à la clé la représentation exclusive de la marque Samsung en Afrique de l’ouest. Il a su réussir brillamment la reconversion, pour passer progressivement du statut de commerçant détaillant à celui de capitaine d’industrie, en passant par le commerce de gros et l’import-export de produits divers.

Mandjou Simpara emploie dans ses nombreuses entreprises plus de 100 personnes et détient de nombreux camions-citernes utilisés ans le transport des hydrocarbures et du gaz car il est aussi propriétaire d’une usine de remplissage de gaz butane installée dans la périphérie de Bamako. Il est aussi l’un des grands promoteurs immobiliers du Mali, à l’image de Simpara center, implanté au cœur du Grand marché de Bamako.

Cessé Komé

Installé pratiquement à Abidjan (en Côte d’ivoire), Cessé Komé Koïra a les deux pieds dans l’immobilier. Mais au Mali, le patron du groupe Hôtel Investment a d’abord été connu à travers la Résidence Komé, un lieu prisé par les VIP, érigé plus tard en Radisson Blu. En juin 2015, Cessé Komé a posé avec le Président Ibrahim Boubacar Keïta, la première pierre de ce qui devrait devenir le plus grand hôtel de Bamako : un Sheraton de neuf étages avec 200 chambres (dont 25 suites présidentielles), un centre commercial, un jardin, une piscine et un espace de prière, le tout pour un investissement de 60 millions de dollars (environ 53 millions d’euros) en d’autres termes, environ entre 30 et 35 milliards de Fcfa. Au mois de juillet, l’homme d’affaires ivoiro-malien a inauguré, à Abidjan, un autre Radisson Blu.

S’il n’avait pas été victime d’une injustice de son partenaire Burkinabé, Apollinaire Compaoré aidé par les autorités de la Transition au Mali en 2012-2013, Cessé Komé devait être un des actionnaires de la société Atel-sa, attributaire de la troisième licence de télécommunications au Mali. Le Tribunal arbitral du commerce de Paris lui a même donné raison et son désormais ex-partenaire a été condamné à lui payer une dizaine de milliards de francs Cfa.

Cessé Komé est un véritable self-made-man qui a fait fortune dans le commerce et cherche aujourd’hui à construire dans la capitale économique ivoirienne une usine de batteries, en association avec le Chinois Guangxi Wuzhou Sunwatt Battery. Il prospecte à Lomé, Douala, Accra… Dans les cinq prochaines années, il espère compter une dizaine d’hôtels, tous sous labels internationaux.

Seydou Nantoumé

Parti de rien pour se hisser à la tête des entrepreneurs de l’agro-industrie les plus efficaces d’Afrique, Seydou Nantoumé, à travers la production d’engrais organiques et chimiques, suscite aujourd’hui un immense espoir chez les producteurs agricoles maliens à travers Toguna-sa, une des entreprises industrielles de notre pays les plus dynamiques de cette dernière décennie. L’enfant de Kama Sindi (dans le cercle de Bandiagara) est convaincu que la terre ne ment pas et que seule l’agriculture peut être le moteur du développement. Cette conviction forte l’a poussé à créer en 1994 une unité industrielle de production d’engrais qui se classe parmi les plus performantes d’Afrique de l’ouest.

En effet, lancée sous la forme de Société à responsabilité limitée (Sarl), l’entreprise fut érigée en Société anonyme (SA) en novembre 2006. Son ambition, et il le clame partout à travers le monde, c’est de développer une industrie agrochimique malienne pour répondre au vide industriel dans ce domaine fondamental pour un pays agricole comme le Mali. Le but est de couvrir les immenses besoins du pays en matière d’engrais de bonne qualité, surtout à des prix abordables.

La success story de Toguna Industrie est fulgurante. Aujourd’hui, Seydou Nantoumé, ravitaille, en plus du Mali, la plupart des pays de la sous-région en engrais. Mieux, il vient d’implanter une usine de fabrication d’engrais en Guinée. L’inauguration a eu lieu le 06 mai dernier en présence du Pr Alpha Condé, président de la République de Guinée et du Premier ministre Modibo Kéïta représentant le Président IBK à cette cérémonie au cours de laquelle les autorités guinéennes ont loué cette initiative très salutaire de Seydou Nantoumé qui est aussi le propriétaire, rappelons-le, de l’usine de phosphate de Tilemsi depuis 2009. Ce redoutable homme d’affaires a foi en son pays, qui donne des chances à ceux qui veulent retrousser les manches pour réussir, dont les plus jeunes, qui portent un regard neuf sur le monde des affaires et de l’industrie, comme Seydou Nantoumé, un ambassadeur valable.

Feu Alou Badra Coulibaly dit Ben

Plus connu sous le nom de Ben & Co, ce pétrolier fut est un modèle achevé de manager qui a su s’imposer dans le secteur si difficile des hydrocarbures où il connaissait la performance guidée ses différentes initiatives dans un secteur si sensible dominé quasiment par les grandes filiales françaises, américaines et britanniques. Avec la société Ben & Co, il fait la fierté du Mali en terme d’apport au Trésor public, de contribution à l’économie nationale et de création d’emplois.Ben est décédé il y a moins d’un mois, suite à une crise cardiaque. Que son âme repose en paix et puisse le Mali lui être reconnaissant !

Cyril Achcar

Héritiers de vieilles familles libanaises installées au Mali au lendemain de la première guerre mondiale, les fils Achkar parviennent à construire un véritable empire des affaires qui compte des entreprises dans tous les domaines de l’activité économique nationale : commerce général, l’hôtellerie, confiserie, minoterie, production d’eau minérale, agroalimentaire et services.

La dynastie Achcar est devenue un fleuron depuis plus d’une cinquantaine d’années dans le monde des affaires et de l’industrie malienne. Le patriarche, Gérard Achkar, libanais d’origine, s’est installé au Mali bien avant l’indépendance. Le fiston Cyril est né en 1976. Il a été bercé dans les affaires. Ce qui ne l’empêche pourtant pas d’aller chercher un Diplôme supérieur de commerce à l’Ecole supérieure de commerce de Rouen (France). De retour au Mali la tête bien faite, il a intégré le groupe familial, au sein duquel il a gravi tous les échelons. D’abord simple magasinier, il devient progressivement directeur commercial, directeur administratif et financier et directeur général adjoint jusqu’en 2004, l’année où il prend les commandes de toutes les filiales du Groupe.

Il s’agit du Groupe Achcar Mali Industries (AMI), composé de plusieurs unités industrielles : la Grande Confiserie qui fabrique des bonbons, des chewing-gums, du sucre vanillé et des pâtes alimentaires ; les Grands Moulins avec une capacité de production de 120 000 tonnes de farine par an, notamment la farine de marque “Bélier” ; l’usine d’aliment bétail d’une capacité de 100 000 tonnes par an qui a conquis le marché avec “Bu nafama” ; la rizerie “Riz Malo qui conditionne aussi la savoureuse farine infantile “Vitablé” ;  la Compagnie malienne de développement de la culture du Blé et une boulangerie qui inclut une école de boulangerie.

Ce n’est pas tout car le patron d’Achkar Mali Industries (AMI) règne d’une main de fer sur l’agroalimentaire au Mali. Il produit également de l’huile, du sucre, des piles. Mieux, il est le patron de la très brillante Société des eaux minérales du Mali “Diago”. La mission quotidienne de Cyril Achkar est de tenir le gouvernail du gros paquebot “Achkar Mali Industrie” afin de trouver de nouveaux modèles de croissance, en ces temps où le secteur industriel malien est en plein bouleversement.

Président de l’Organisation patronale des industriels du Mali (Opi) depuis 2012, Cyril Achkar connaît et maîtrise l’environnement industriel du Mali pour lequel il contribue de façon efficace à sa promotion. Il représente valablement l’industrie malienne dans la sphère économique africaine et mondiale.

Ibrahim Diawara

Ibrahima Diawara est le Président directeur général de Diawara Stones, un complexe  industriel composé de plusieurs unités pour la fabrication de matériaux de construction, notamment les carreaux, en plus de la chaux industrielle et agricole. Il est promoteur d’une nouvelle usine spécialisée dans la production de chaux, construite dans le cercle de Bafoulabé, région de Kayes.

Diawara Stones fait des carreaux granités, des carreaux et tables en marbre, des cuirs et carreaux extérieurs. L’usine spécialisée dans ce domaine est créée en1995 pour devenir Diawara Stones en 2006, avec la production du carreau granité. Il nous revient que l’usine de Bafoulabé produit 100 tonnes de chaux vive par jour, soit 36 000 tonnes par an et cela pour les miniers, les industries sucrières et l’agriculture, en plus de 70.000 tonnes de carbonate  de calcium (la matière première pour les usines de peintures).

L’usine de carreaux en marbre a une capacité 600 000m2 par an pour un investissement total de 20 milliards de Fcfa. Construite sur une superficie de 15 hectares, elle est la première unité du genre en Afrique, y compris le Maghreb et l’Afrique du Sud.

Grâce à cette usine, le Mali est en tête de peloton sur ce produit haut de gamme.

Diawara Stones exporte ses produits dans la sous-région, notamment au Burkina Faso, au Sénégal, en Guinée, voire en Côte d’Ivoire. Enfin, Diawara Stones, c’est aussi plus de 500 emplois directs et indirects à Bamako et Kayes.

Mossadek Bally

Mossadeck tient sa fortune de son père, le très célèbre Sidi Boubacar Bally. Issu d’une famille commerçante de Tombouctou, Mossadek Bally est le nouveau magnat de l’hôtellerie ouest-africaine. Actionnaire majoritaire de la chaîne Azalaï, (la “caravane” en sonrhaï), Mossadeck aligne les reprises d’hôtels en difficulté. La dernière en date est l’Hôtel de la Plage de Cotonou, que le groupe s’est engagé à réhabiliter sur fonds propres pour 6,8 millions d’euros, soit 4,460 milliards de Fcfa. C’est dire que le groupe créé en 1994 avec l’ambition de devenir international a bien grandi.

Le Grand Hôtel de Bamako est la première acquisition, puis suivent l’Hôtel Salam, toujours à Bamako, transformé en 2003 en quatre étoiles, et l’hôtel Nord-Sud. A l’international, le groupe rachète au gouvernement burkinabé le mythique hôtel Indépendance, en 2004, puis le 24 Septembre, l’hôtel Indépendance de Guinée-Bissau, et projette de s’implanter au Niger.

Alou Tomota

Imprimeur de renom, son nom rime avec les papiers au Mali. Il est propriétaire de Graphique Industries, principal fournisseur de Pmu-Mali et de certaines entreprises de loterie de la sous-région. Tomota est également partenaire du groupe Fotso du Cameroun, notamment dans les piles électriques (Somapil), les insecticides et les Matelas Fofy.

C’est par l’imprimerie que Tomota s’est fait une place au soleil des affaires maliennes. Auparavant, il était dans le commerce, à la fin de ses modestes études en gestion et comptabilité. Le petit commerce, même. Achat et revente de fournitures de papeterie, ramettes de papier, stylos, cahiers… Il se formalise en créant la Librairie Papeterie du Soudan (Lps) en 1976. Coup de main ou chance, il devient rapidement le fournisseur attitré du gouvernement.

Loin de se contenter de cette confortable rente, le jeune bozo originaire de Mopti estime avec justesse qu’il gagnerait davantage à produire lui-même, plutôt que d’acheter et revendre. C’est ainsi qu’il se lance dans l’imprimerie en créant Graphique Industries, qui ne se contente pas de la papeterie, mais réalise tous les travaux qui entrent dans le domaine des arts et de l’industrie graphiques. Ce qui répond aux attentes d’un énorme marché où la demande ne trouvait pas d’unités nationales en mesure de la satisfaire. Le Pmu-Mali naissant a d’énormes besoins d’imprimés, comme les bulletins de jeux, les programmes, pour ne citer que ceux-là. S’y ajoutent les permis de conduire, les cartes grises pour les véhicules, les imprimés pour l’administration, les calendriers, les emballages… Tous les marchés lui sont comme dus. Son entregent fait merveille, mais ses équipements, les plus modernes du pays, n’y sont pas pour rien. Il ne tarde pas à pousser son avantage en rachetant, dans le cadre de la privatisation des entreprises publiques, les Éditions-Imprimeries du Mali (Edim). L’enjeu, ou plutôt le marché, est de taille. Celui des ouvrages et cahiers scolaires qui se comptent par dizaines de milliers.

Les gains réalisés lui permettent de se diversifier. A partir de la fin des années 1990, il se lance dans le secteur des Btp avec Egcc-Bat, le commerce avec la Socogem, le transport avec Tata Transport, la bureautique avec Scd. Le groupe se développe même à l’international avec Graphique Industries au Niger et au Tchad.

Décidément insatiable, il franchit un ultime palier en se lançant dans l’industrie. En 2005, il met neuf milliards de francs Cfa (13,5 millions d’euros) sur la table pour enlever l’Huilerie cotonnière du Mali (Huicoma) à la barbe et au nez de professionnels du secteur, notamment l’entreprise publique française Dagris, déjà actionnaire de la Compagnie malienne pour le développement du textile et la Société N’Diaye et frères (Snf) qui avait remporté d’abord le lot avant de s’avérer incapable d’effectuer le premier versement. Huicoma est la première unité industrielle du Mali. Elle produit 40 000 tonnes d’huile raffinée de coton, 15 000 tonnes de savon et plus de 230 000 tonnes d’aliments pour bétail, pour un chiffre d’affaires annuel de 27 millions d’euros, soit plus de 17,710 milliards de Fcfa. L’expansion se poursuit avec l’hôtellerie. Il entreprend, en 2006, la construction d’un réceptif, Ibis, avec le groupe Accor Afrique, pour un coût de six millions d’euros, dans l’ACI 2000. Accor doit apporter une participation de 39,9%, contre 60,1% pour le Groupe Tomota. Le projet attend toujours de voir le jour.

Avec le handling à l’aéroport de Bamako, il prend le contrôle de l’Asam (Assistance aéroportuaire du Mali).

Le groupe Tomota est alors au faîte de sa puissance. Il compte onze sociétés, emploie 2 500 personnes et compte de solides partenaires financiers tels que la Sfi (Société financière internationale) ou l’Afd (Agence française de développement).

Mamadou Sinsy Coulibaly


Mamadou Sinsy Coulibaly

Ce mécanicien de formation, ex-étudiant de l’Urss, n’a pas tardé à révéler ses qualités de businessman.  Il est non seulement promoteur de plusieurs sociétés privées au Mali, mais aussi actionnaire dans beaucoup de structures privées. Intelligent, flairant toujours les bons coups,  “Coulou ” comme l’appellent les intimes, est présent dans presque tous les secteurs porteurs et innovants : communication, industrie graphique, audiovisuel et Nouvelles Technologies, agence de voyage, service de courrier.

Mamadou Sinsy Coulibaly a débuté sa carrière en France, puis travaillé aux Etats-Unis où il a eu l’idée de créer des entreprises. Né à Dakar, cet entrepreneur hors-pair s’est lancé dans les affaires par vocation puisqu’il n’a pas fait de formation académique dans le sens de la création d’entreprises ou de gestion d’entreprises. La passion, la persévérance et l’abnégation et surtout le sérieux, constituent la clé de sa réussite.

Mamadou Sinsy Coulibaly a fréquenté l’Ecole supérieure de l’automobile du Man. Mais auparavant, il était à l’Université Paris 7 Jussieu où il a décroché un diplôme universitaire en sciences et structure de la matière (Ssm) et à l’Ecole supérieure aéronautique en Urss (spécialité moteurs Gordini). Il n’a jamais travaillé dans l’administration publique, sauf qu’étant étudiant, il était agent consulaire à l’Ambassade du Mali à Paris où il s’occupait de la délivrance des passeports, des cartes consulaires et des pièces d’état-civil.

Rentré au pays, il a renoué avec les affaires en commençant d’abord à vendre des véhicules d’occasion en Guinée. Ensuite, il a commencé à s’occuper de tout ce qui est audiovisuel. À l’époque, il a eu la chance de participer à la création de la télévision malienne avec les Libyens, à travers le Centre du Point G. C’est ainsi qu’il a eu ce premier marché avec l’Etat libyen sur lequel il a été financé par la Banque arabe libyo-malienne (Balima). C’est après cela qu’il s’est lancé dans la vente de magnétoscopes, puis a créé Radio Klédu, Télé Klédu, Imprim-Color, Tam Voyage… Il était également président de l’Urtel en 1995. Il est devenu aujourd’hui une référence dans le secteur de l’entreprenariat au Mali. Depuis le samedi 10 octobre 2015, il est le président du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) pour un mandat de 5 ans.

Boubacar Tandia

Produit du monde des affaires dans lequel il est entré dès l’âge de 18 ans, Boiubacar Tandia est à l’heure actuelle le Pdg des Etablissements Boubacar Tandia et Frères (commerce et industrie). Il est aussi fondateur propriétaire d’une usine de fabrication de cartons d’emballages, la Sosinem, qui est fournisseur de plusieurs entreprises au Mali et dans la sous région, en plus d’une autre unité industrielle, “Tréfileries Tandia”, spécialisée dans la fabrication d’articles à base de fer, comme le fameux “téméfou” très prisé par les ménages pour diverses opérations de curage et de nettoiement.

Dès 1985-1986, il était déjà au Grand-marché en train de vendre des raps de lit, radios et autres articles que son frère importait de Hong-Kong. C’est en 1990 qu’il commença à réaliser ses propres opérations d’importation, en se rendant à l’étranger. Le petit revendeur commençait alors à devenir un grand commerçant avec une boutique de vente de divers articles ouverte au Boulevard du peuple. En 1997 déjà, il était parmi les plus gros importateurs de matériels électroniques. Mais c’est en 2002 qu’il a compris que l’avenir du pays passait par l’agroalimentaire et il s’y positionna  avec notamment les Etablissements Boubacar Tandia et Frères, l’un des plus grands fournisseurs de produits de grande consommation  au Mali (thé, café, lait, tomate, pâtes alimentaires, mayonnaise…).

Après avoir lancé plusieurs marques de produits dont le thé Touareg, le thé Sama Eléphant) Boubacar Tandia tente maintenant de construire un véritable label, “Sancho” avec sa ligne de produits : tomate concentrée, lait, café, thé, mayonnaise, etc.

Bon sang ne saurait mentir car Boubacar Tandia est le fils de Diaby Tandia (Paix à son âme)  connu comme un des grands hommes d’affaires de ce pays et celui qui a donné un coup de pouce à des opérateurs économiques devenus aujourd’hui de grands noms du monde des affaires.

Bakary Togola

Bakary Togola est un natif de Niamala dans la commune rurale de Koumantou, cercle de Bougouni. Après quelques années d’études scolaires, ses parents le retirent de l’école et l’orientent exclusivement vers les travaux champêtres. C’était en 1978 lorsqu’il était en classe de 7ème année fondamentale. C’est le départ d’une aventure fabuleuse qui fait aujourd’hui de l’homme l’un des paysans agriculteurs les plus prospères du Mali et de la sous-région, avec plus de 200 ha de champs.

Par son attachement au travail bien fait et son amour pour la terre “qui ne trahit jamais”, selon ses propres mots, Bakary Togola a le mérite d’avoir réussi le pari de l’autosuffisance alimentaire pour l’ensemble des familles de son village, Niamala, où il n’y a aucun chômeur. En effet, grâce à son sens élevé de l’organisation et de la méthode, il est parvenu à inculquer chez tous les jeunes de sa génération, dans son village et les environnants, le goût de l’effort et l’amour de la terre. C’est naturellement pour ces qualités qu’il va successivement diriger l’Association villageoise de Niamala et le syndicat des cotonculteurs, avant de se voir propulser à la tête de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam).

Boubacar Koné (Uatt)

Connu dans le paysage cotonnier comme un des plus grands transporteurs des produits du secteur, Boubacar Koné a les deux pieds dans l’immobilier. Promoteur de villas en chaîne, l’homme est aussi propriétaire d’un immense domaine à la Cité du Niger.

Mamadou Nimaga N°1

Ce musulman connu pour sa grande piété, (bâtisseur d’une gigantesque mosquée dans le quartier de Sokorodji), excellait à la fois dans le commerce général et l’immobilier. L’immeuble Nimagala, bâti au cœur du marché Dabanani, en fait foi. Mais le gros de ses affaires tournerait autour du “Cube Jumbo” fabriqué dans son usine de Korofina. Le vieux n’est plus de ce monde, mais ses enfants assurent bien la relève. Qu’Allah le couvre de sa grâce infinie !

Mafa Haïdara

Il avait défrayé la chronique au début des années 1980, notamment sur l’origine de sa fortune subite. Champion du divers, Mafa avait également fait son chemin dans le monde de l’immobilier, avant de tirer sa révérence. Que Dieu ait pitié de son âme !

Amadou Djigué

Il est le propriétaire de la très renommée Galerie Djigué, un haut lieu d’affaires perché au centre du Grand marché de Bamako. Il est très actif dans les produits alimentaires pour lesquels il se distingue dans le cadre de l’approvisionnement du pays en produits importés et il se signale dans l’immobilier depuis un certain temps. Il est aussi dans le secteur minier où il a brigué en vain, en tant que président, le premier mandat de cette institution consulaire.

Houd Baby

Qu’il s’agisse de culture entrepreneuriale, de recherche de financement, de recherche de débouchés, rien n’échappe à l’inflexible Houd Baby. Ce jeune entrepreneur audacieux a monté pièce par pièce des sociétés qui font aujourd’hui la fierté du Mali. Au commencement, le jeune Houd Baby, détenteur d’un Brevet de technicien supérieur en gestion des entreprises, se lance dans le commerce de détail. Très entreprenant, il créera plus tard sa société Gmci-sarl, spécialisée dans l’importation et la distribution de matériaux de construction et de produits alimentaires.Cependant au début des années 2000, l’homme d’affaires s’orientera vers l’industrie hôtelière en portant sur les fonts baptismaux l’hôtel Nord-Sud en 2002, à la faveur de la Coupe d’Afrique des Nations organisée au Mali.

Une année plus tard, il s’investira dans l’industrie gazière en créant “Sigaz-Mali”. Cette société produit de l’oxygène médical et industriel et de l’acétylène. Sigaz-Mali s’installera sur le marché à travers l’embouteillage et la distribution du gaz butane. Le succès de ses entreprises encouragera Houd Baby à rechercher un mode d’organisation plus efficace. Il fonde la société Holding Houd Investissement-sa et étend son industrie gazière dans la sous-région. Au Burkina Faso, il implante “Sigaz Burkina Faso”. L’acquisition de l’hôtel Nord-Sud par le Groupe Azalai donnera l’opportunité à cet entrepreneur qui déborde d’énergie et d’initiative de développer, pour un investissement de 5,3 milliards de Fcfa, le Groupe moulin du Sahel (Mds-Mali) en 2009. Il est spécialisé dans la transformation du blé, du mil et du maïs. La marque “Lafia” fera le succès de ce projet. Le Groupe élabore en 2011 un plan de développement stratégique (2011-2015) d’un montant total de 30 milliards de Fcfa dans la sous-région Uemoa. Cette décision stratégique donne naissance au groupe industriel sous régional “Groupe Sahel” et la démultiplication du business modèle de Mds dans des pays où le besoin existe comme le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Sénégal.

Bakorè Sylla


Zoumana Traore
Client majoritaire des rizeries au Mali, Bakorè Sylla est le tout puissant Pdg des Grands greniers du bonheur (Ggb). En dehors du riz et du sucre, ce fils spirituel et enfant chouchou de Cheickna Kagnassy flirte avec l’immobilier qui semble lui réussir à merveille. Il est également représentant de marques japonaises. Soninké né à Touba, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako, Bakorè Sylla dirige les Grands greniers du bonheur (Ggb), un des premiers négociants du pays, actif principalement dans le commerce du riz, mais aussi du sucre. C’est en 1987 que ce commerçant-né, autodidacte passé par l’école coranique, crée les Ggb. Les années 1990 marquent le succès de l’entreprise, avec un chiffre d’affaires de près de 30 millions de dollars (environ 1,5 milliard de Fcfa). Bakorè Sylla se fait opérateur en rachetant une rizerie dans la région de Ségou. Depuis, il est difficile d’évaluer la fortune d’un homme d’affaires également très présent dans l’immobilier et qui reste discret sur son chiffre d’affaires, tout comme sur ses bénéfices.

Communément appelé “San Zou” (Zou de San, son village natal), le Pdg du Groupe Sanké s’est spécialisé dans les hydrocarbures. L’activité principale du Groupe est l’importation, le transport, le stockage et la distribution des produits pétroliers et dérivés sur tout le territoire malien. Le Groupe dispose d’un dépôt d’hydrocarbures d’une capacité de 15 millions de litres, depuis 2004, situé sur la route de Koulikoro. Pour faire plus simple, il est le propriétaire des stations Sanké.

Madala Kouma

Représentant exclusif au Mali des produits ” Nestlé” et de plusieurs marques d’appareils électriques, Madala Kouma est aussi propriétaire d’une usine de transformation de plastiques. Le foncier et l’immobilier sont aussi présents dans ses activités.

Modibo Keïta

La vision claire et la conviction inébranlable caractérisent Modibo Kéïta, le patron du groupe Gdcm. Parti de rien, il est devenu aujourd’hui, à la fois, le magnat de l’import- export de produits de grande consommation et un capitaine d’industrie, notamment les Moulins modernes du Mali (M3).
Le grand industriel et grand commerçant, Modibo Kéïta, est également grand entrepreneur agricole. Il dispose plus de 20 000 hectares de terre aménagée dans la zone Office du Niger pour la culture de riz, de blé, de maïs, d’oignon et de pomme de terre. Le pôle agro-industriel et commercial de ce serial entrepreneur est l’un des plus grands employeurs du Mali. Il emploie des centaines d’agents.L’histoire de Modibo est une leçon de vie. Cet homme à l’allure sage, a débuté dans les affaires comme un simple marchand de céréales aux côtés de Bakorè Sylla, baron de l’importation de céréales au Mali. Autodidacte, celui qu’on appelait“Modibo ni”, il y a juste une décennie, est devenu aujourd’hui l’un des plus grands industriels du Mali.

Stratège et intrépide, Modibo a le sens des affaires. Il a su tirer son épingle du jeu des différentes mutations politiques du Mali.

Georges Harage

Il n’est pas exagéré de dire aujourd’hui de Georges Harage qu’il est le plus grand industriel du Mali. L’homme, très discret mais concentré sur la gestion de ses affaires, est à la tête d’un empire industriel comprenant la Somafam (Société malienne de fabrication d’articles métalliques), Malilait-sa et Imetal (Industrie malienne de métallurgie, de profilage et de transformation).

Amadou Simaga

Avec plus de 40 ans d’expérience, le vieux Simaga, qui s’est effacé carrément au profil de ses enfants, est et reste le champion toutes catégories des transports Interurbains avec l’emblématique compagnie Somatra ainsi que Balanzan Transports. Ses activités s’étendaient, en plus du transport, à la vente de matériels agricoles et industriels, véhicules, pièces détachées, notamment avec une spécialisation pour les marques Opel, Mercedes, Bmw et Audit.

Mme Koumaré Mariam Simaga 

Mme Koumaré Mariam Simaga hérite de son père Amadou Simaga du bâton de commandement du Groupe Simaga qui compte cinq grandes entreprises : Ets A. Simaga, Somatra, Balanzan Transports, Ségou-lait et Betram-sa. Un groupe, fruit d’un demi-siècle d’expérience au service du développement économique du Mali.

Après l’école primaire à Bamako, la jeune Mariam Simaga s’envole pour la France pour poursuivre ses études secondaires et supérieures. Elle décroche une licence en gestion et suit un stage à la société Sdmo, spécialisée dans les groupes électrogènes et tracteurs, et partenaire déjà avec son père. Depuis 1991, année de son retour au Mali, elle est dans le milieu des transports. Elle a gravi tous les échelons aux côtés du vieux Bamadou Simaga, son père qui lui inculque une éducation des plus parfaites, mais surtout le sens des affaires et de la gestion.

Aujourd’hui, elle dirige le Groupe Simaga de main de maître, faisant honneur à toutes les femmes maliennes.

Seydou N’Diaye-Frères

Il a bâti sa fortune dans l’importation et le commerce d’hydrocarbures et est propriétaire de plusieurs stations d’essence à travers tout le Mali : les stations Snf.

Amadou Baba Konaté (ABK)

Le Pdg des Etablissements ABK et Frères opère dans le domaine de l’immobilier et du négoce. Le tout Bamako connait aujourd’hui la chaîne d’immeubles ABK à Hamdallaye.

Habib Sylla

Natif de Gorel dans le cercle de Nioro, Habib Sylla est un opérateur économique expatrié au Gabon, avec résidence à Libreville. Il est, depuis 1993,  le président du Conseil de base du Haut conseil des Maliens de l’Extérieur (Hcme) dont il est devenu le président. Habib Sylla incarne le prototype du Malien qui croit non seulement en l’avenir de son pays natal, mais également du continent noir tout entier.

Le poste de président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur qu’occupe Habib Sylla depuis quelques années est d’une responsabilité inimaginable, mais à partir de son pragmatisme, son dynamisme et surtout ses qualités intrinsèques de meneur d’hommes, il l’assume avec efficacité et sans le moindre détour.

Ses 70 000 compatriotes maliens installés aux Gabon reconnaissent sans ombrage les actes qu’il a toujours posés à leur endroit dans le seul souci d’améliorer leur cadre de vie, sans tenir compte de leur appartenance politique, idéologique et religieuse.

Mamadou Lah dit Dagolo

Pour ceux qui le connaissaient, Mamadou Lah dit Madou Dakolo était un véritable exemple de réussite dans l’industrie des hydrocarbures et une force de la nature. Toujours joyeux et plein d’énergie. Il a été fauché par la mort à la fleur de l’âge (moins de 40 ans), causant une énorme perte pour toute la jeunesse malienne qui voyait en lui un modèle. Travail, générosité, esprit de fraternité et engagement social caractérisaient ce poids lourd de l’économie malienne.

L’œuvre de Madou Dakolo ne se limitait pas simplement aux hydrocarbures, puisqu’il était présent sur de nombreux projets, faisant la fierté de sa famille, de ses amis, de ses collaborateurs et des milliers d’inconnus qui l’ont vu gravir les échelons et se maintenir au sommet. Le poids de la relève semble trop lourd pour son frère, Soya Lah. Que Dieu ait pitié de son âme !

Seydou Kane

Les Gabonais qui connaissent Seydou Kane le présentent comme le directeur général de la Société des travaux et d’équipements de construction (Sotec), dont la place est de plus en plus affirmée dans le milieu du bâtiment et des travaux publics au Gabon, avec notamment la construction du gymnase et de l’internat du Prytanée militaire de Libreville. Originaire de Nioro du Sahel, ce compatriote est un modèle d’intégration dans sa patrie d’adoption qu’est le Gabon, puisque naturalisé gabonais et militant actif du Pdg, parti au pouvoir. Autrement désigné sous ses initiales de SK, Seydou Kane serait un autodidacte qui a été découvert tardivement dans le domaine des Btp, mais appartient néanmoins actuellement à l’oligarchie des chefs d’entreprises gabonaises.

Son professionnalisme dans les affaires et ses hauts faits dans la réalisation des édifices publics lui ont valu la confiance et l’estime des dirigeants gabonais actuels dont le Président Ali Bongo Ondimba. La médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite gabonais en serait la reconnaissance et certains regrettent qu’il n’ait pas été élu conseiller municipal au 2e arrondissement de Libreville, qui aurait pu bénéficier de son entregent et de son savoir-faire dans la réalisation des projets d’intérêt public dans cette circonscription politique où il réside.

L’homme est reconnu comme un grand donateur en matière d’œuvres sociales dans plusieurs communautés au Gabon, notamment musulmane pour laquelle il offre, depuis 20 ans, un repas de fin de jeun pour plus de 500 personnes. Un geste que la foi musulmane qualifie d’humilité, de respect de la dignité humaine et de partage. Ses proches voient en ces actes sa proximité d’avec le peuple et sa responsabilité sans faille, ainsi que sa solidarité à l’endroit des populations gabonaises.

Un autre acte louable de ce Gabonais d’origine peul est son effort de permettre, chaque année, à une vingtaine de musulmans d’effectuer le pèlerinage à la Mecque.

Mais encore, sur le plan social, à chaque rentrée scolaire, SK prend en charge les fournitures scolaires et la scolarité des enfants des familles modestes et démunies. Ses interventions touchent plusieurs domaines. Et le sport n’est pas en reste. Son nom est aussi cité dans le parrainage de plusieurs compétitions sportives. Au Mali, le milliardaire aurait beaucoup investi dans son village natal et le cercle de Nioro.

Hadja Djénébou dite Mouye Sanogo

Première femme à entrer dans le cercle très masochiste de l’import-export, en 1971 et l’une des premières femmes à intégrer la Chambre de commerce et d’industrie du Mali présidée  alors par feu Dossolo Traoré, la présidente du Groupement des femmes entrepreneurs et commerçantes pour le développement (Gfced), Hadja Djénébou dite Mouye Sanogo, s’emploie avec conviction à construire au quotidien le rayonnement économique du commerce et de l’Entreprenariat féminin au Mali.

Dès les années 1970, Mme Sanogo avait déjà son 1er magasin d’alimentation qu’elle transformera par la suite en supermarché. Et un an après, donc en 1971, elle devient la première femme exerçant dans le domaine de l’import-export au Mali. Mais au contraire de la quasi-totalité des professionnels de cette activité, elle s’était beaucoup plus distinguée dans le volet export en contribuant ainsi à la promotion à l’extérieur de nos produits comme la gomme arabique et le beurre de Karité. Par la suite, elle va développer ses activités par la diversification en fournissant à de grands chantiers du ciment et des matériaux de construction. Parmi ces chantiers on peut citer : Faladiè Sema, Badala Sema, Sema Gexco, la grande mosquée de Bamako, le siège de la Bdm-sa. Elle a mené cette activité jusqu’en 1988. En 1990 elle créa la Société générale de commerce et d’industrie du Mali avec comme activité principale le Textile. A la même date, elle décida d’organiser les Femmes vendeuses du marché de Médine qui sont aujourd’hui au nombre de 650 femmes évoluant toutes dans la commercialisation et la transformation des produits locaux sous l’appellation de Groupement des Femmes entrepreneurs et commerçantes pour le développement (Gfced). En 2004 elle créa aussi la coopérative d’habitat pour les femmes dénommée “Soutra-So”, un moyen de promotion économique par l’octroi de logements et de terrains en Titre foncier à ses membres.

Jeamille Bittar

Jeamille Bittar est à San (République du Mali), dans une famille de commerçants. Mais, il emprunte, dès l’âge de 4 ans, le chemin de l’école. Après de hautes études en commande électrique et automatisation des installations industrielles, il est diplômé de Master’s of Sciences en Ingénierie de l’Université d’Etat de Kharkov en Urss. Un diplôme obtenu le 12 février 1992 et qui sera complété par  deux années de formation en gestion d’entreprise et management.


Jeanmille Bittar

Entré en affaires dès le bas âge avec une tablette de marchandises, il se consacre à des opérations de vente et d’achat. Ainsi, en 1983, avec ses frères il participe au montage d’une fabrique artisanale de savon à San (Savonnerie Sab). En 1992, il choisit de rentrer définitivement au pays pour affronter les difficultés afin de pouvoir apporter sa pierre dans l’œuvre de développement national. Surtout réputé pour sa réussite personnelle à la tête du Groupe qui porte son nom, une réussite en matière commerciale et entrepreneuriale et un véritable pourvoyeur d’emplois, Jeamille Bittar est aussi administrateur ou actionnaire dans plusieurs autres sociétés en dehors de son groupe.

En 1995, dans le souci de maximiser ses profils, il passe de revendeur détaillant à commerçant import-export (JSB Investment SUARL). Mais c’est véritablement en 1996 que Jeamille Bittar se fait connaître dans le milieu des affaires avec Bittar-Trans (transport de personnes et?de marchandises).

Remarquable gestionnaire, il devient très vite l’un des rares chefs d’entreprises à concevoir un logiciel pour gérer de façon optimale ses affaires. Grâce à la diversification de ses activités, Jeamille Bittar est aujourd’hui à la tête d’un puissant groupe d’entreprises, qui embrasse tous les grands secteurs stratégiques des affaires au Mali.

Commerce, notamment le négoce, l’import-export et la représentation commerciale : Jsb Investment-sa et Bittar International Trading-sa.

En industrie :  Bittar-Impression-sa (Imprimerie, industrie de transformation de papier, fabrique de cahiers scolaires, registres, bloc-notes, ramettes A4, A3 et autres arts graphiques) ; Upacm-sa (fabrique d’alvéoles et de mouchoirs en papier et papier hygiénique) ; Utm (Unité de transformation des métaux) qui est fabrique de pommelles pour portes et fenêtres.Dans le domaine des services :  Bittar-Trans-sa (Transport de personnes et de marchandises) ; Amecom-sarl (Agence malienne d’édition et de communication). Dans un souci de partage de savoir d’expérience et d’expertise, Jeamille Bittar est devenu membre de plusieurs associations et regroupements professionnels. Il fut notamment président de la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali de 2002 à 2012 et président du Conseil économique, social et culturel.

Amadou Diadié Sangaré

Le Pdg de Mali-créances et patron de la société de placement Saer-sa, bien qu’un poids lourd du monde des affaires, allait restait encore dans la discrétion qu’il a toujours entretenu, s’il n’avait pas été élu à la tête de la Fédération nationale des transporteurs routiers (Fenagroupe) au mois de septembre 2014, avant d’être annoncé comme candidat à présidence de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali pour y renoncer finalement.

N’étant parti de rien, ce comptable de formation a su construire un empire de business qui fait de lui un modèle de réussite à présenter à la génération actuelle dans le cadre de la politique de l’emploi. Il a très tôt opté pour le secteur privé, au moment où les diplômés de sa génération se bousculaient au portillon de la Fonction publique, tandis que d’autres jeunes de son âge prenaient les chemins de l’aventure, pour répondre aux sirènes de l’émigration. C’est ainsi qu’il a eu à évoluer dans les mines, avant de diversifier ses activités pour se lancer dans le négoce et les transports. Propriétaire de “Mali Créances”, il est aussi le patron de la société de placement Saer, très active dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest.

Mme Sanogo Fatoumata Kéïta

Diplômée de l’Ecole centrale pour l’industrie le commerce et l’administration (Ecica), Spécialité Comptabilité, Mme Sanogo Fatoumata Keita est promotrice de Fibromat-Mali, une entreprise de fabrique de matériaux de construction et plus tard, s’y ajoutera le conditionnement d’eau potable vendue en sachets. Elle a déjà reçu la reconnaissance de la patrie en juin 2000, avec notamment une décoration de la médaille de ” l’Ordre du mérite National du Mali “ par le Président Alpha Oumar Konare.

Rappelons qu’à partir de 1999, elle s’était déjà distinguée de fort belle manière dans la location gérance de deux stations d’essence avec magasin d’alimentation connexes de la compagnie pétrolière Mobil-Oil et elle avait reçu le prix de meilleur revendeur Mali des produits Mobil-Oil pour les années 2000 et 2001.

Créée le 1er juillet 1995 sous forme de Société a responsabilité limitée (sarl) Fibromat-Mali est spécialisée dans la production de dalles, dallettes-auto bloquants, bordures de pierre taillées, pavés, tuiles, carreaux, décorations et divers pour les sols et murs. Fibromat-Mali compte deux unités industrielles : l’une est à Kalabancoro plateau et l’autre à Korofina pour un investissement total de plus 100 millions de Fcfa et plus de 30 personnes y sont employées. Plus une dizaine de personnes actives dans l’activité annexe d’ensachage d’eau potable.

Pour passer de la tenue des comptes au métier de la construction, de la décoration et du façonnage de la pierre, il a fallu partir se former à Dakar chez l’entrepreneur Sénégalais, Almamy Faye. Signe de persévérance et d’abnégation, deux qualités qui accompagnent Mme Sanogo Fatoumata Keïta dans sa réussite en affaires.

Seydina Aliou Diallo

Seydina Aliou Diallo est le Pdg d’un grand groupe comprenant, entre autres, la Société africaine de distribution de carburants (Sad- Oil) qui dispose de 12 stations services dans la seule région de Kayes, avec une livraison importante aux mines d’or ; l’Hôtel Kamankolé, un joyau architectural “4 Etoiles”, majestueusement dressé sur 5 ha en bordure du fleuve Sénégal pour un investissement partiel de près de 3 milliards Fcfa et enfin la Société de forages et de travaux publics (Sftp-sa), une société anonyme au capital de 120 millions de Fcfa active dans les domaines de terrassement, curage, réalisation de forages et de grands travaux de construction de tous genres.

Ces trois structures, financées sur fonds propres, emploient près de 200 travailleurs permanents, sans compter le personnel roulant de l’important parc autos dont dispose le Groupe ainsi que les agents temporaires recrutés au gré des marchés à réaliser.

Mme Kébé Tantou Sambaké

Comptable de formation,  Mme Kébé Tantou Sambaké est devenue teinturière de profession. Une activité qui lui a permis de se bâtir une notoriété internationale et même mondiale, comme en témoignent les nombreux reportages qu’elle suscite de la part de grandes chaines de télévision internationales. Diplômée de l’Ecole centrale d’industrie, de commerce et d’administration de Bamako (Ecica), section comptabilité, Mme Kébé Tantou Sambake a choisi comme activité professionnelle la teinture qu’elle exerce depuis 1984. Non seulement ses produits parcourent le monde et contribuent à rehausser l’image du secteur textile malien, mais en plus, Mme Kébé Tantou Sambaké est aujourd’hui l’une des meilleure formatrice dans le domaine de la teinture. Elle a formé, dans son Centre de formation en teinture artisanale, sis à Sogoniko Faso Kanu, plus de 200 personnes au compte de structures chargées de la promotion de l’emploi comme l’ex Office national de la main d’œuvre (Onmoe) devenue Anpe et le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa).

Tantou reçoit de la clientèle d’Afrique de l’ouest et du Centre, d’Amérique, d’Europe et d’Asie. Elle a participé à plusieurs foires et festivals. Raison pour laquelle, dès que vous quittez certaines capitales en direction du Mali, dans votre entourage on vous demande comme cadeau “un bazin de chez Tantou” tellement sa notoriété est devenue aujourd’hui.

Secrétaire générale de l’association des femmes teinturières du Mali, elle est aussi vice-présidente de la Coordination des femmes entrepreneurs du Mali.

Aliou Boubacar Diallo

Ce natif de Kayes, Aliou Boubacar Diallo, est un homme d’affaires avisé. Il est le Pdg de Wassoul’or, cette société connue comme étant la première tentative d’exploration et d’exploitation d’une mine d’or industrielle au Mali à capitaux essentiellement nationaux.


Alou Boubacar Diallo, Pdg de Petroma

Fils de cheminot, il bénéficie, après l’obtention de son baccalauréat passé au lycée technique de Bamako, d’une bourse qui lui permet d’étudier à la Faculté des sciences économiques, juridiques et politiques de Tunis (Deug Option économie, 1979 à 1981), puis à l’Université de Picardie en France où il obtint une licence et une maîtrise en économie et gestion financière (1982-1983).

Aliou Diallo est aussi le Pdg de Petroma Inc depuis 2006, la première société canadienne spécialisée dans la recherche du pétrole et du gaz au Mali. À la suite de l’attribution de deux blocs de forage au nord de Bamako par l’Aurep, des travaux de recherche et d’exploration y ont été entrepris. La découverte de shallow gaz, composé de Méthane et d’Hélium, interprétée comme attestant de fortes potentialités en hydrocarbures sur ce bloc 258, a permis de concentrer les travaux de recherche sur ce même bloc. Après plusieurs campagnes de magnétisme, de résistivité et de sismique réflexion à haute résolution sur la zone du shallow gaz, une campagne de forage a été programmée sur les blocs 25 et 17 par la filiale malienne de Petroma Inc, Petroma-sa Mali. Les essais de production d’électricité avec le gaz découvert ont débuté.

Depuis 2002, Aliou Boubacar Diallo est le Pdg de Wassoul’Or, première tentative d’ouverture d’une mine d’or industrielle au Mali à capitaux d’abord essentiellement nationaux, puis largement financés par le Mansa Moussa Gold Fund (minimum de 70 millions d’euros et par l’introduction en Bourse allemande de Pearl Gold (levée de 200 millions d’euros). La société d’exploitation et de production de ressources minières de Kodiéran, propriété de Wassoul’Or, se trouve dans la localité de Faboula (Région de Sikasso). Bien que le Mali soit le troisième producteur d’or du continent africain, après l’Afrique du Sud et le Ghana, Aliou Boubacar Diallo a été le premier Malien à ouvrir en février 2012, une usine de production. Plusieurs années de recherche et d’exploration ont été nécessaires à la réalisation de ce projet minier à haut potentiel. Le principal gisement dont l’exploitation a commencé en février 2012 (paralysée depuis mars 2012, essentiellement à cause d’une mauvaise adaptation des procédés de traitement aux réalités du minerai) couvre 2 % de la superficie du permis d’exploitation de Wassoul’Or. Il aurait des ressources en or d’un minimum de 1,9 million d’onces (58,6 tonnes) de métal. Les autres sites, potentiels satellites à l’intérieur du permis d’exploitation de Wassoul’Or (Traoréla, Kobada, Daoulila, Satiguila) décelés par grille de géochimie sol seront également explorés et éventuellement développés en cas de découverte de stock économique, en vue d’augmenter la production et la durée de vie de la mine.

Dossier réalisé par la Rédaction

 

 

A tous ceux qui œuvrent dans l’ombre pour le développement économique du Mali

Nous aurions souhaité, à travers ce dossier, rendre hommage à tous ces opérateurs économiques qui, de jour comme de nuit ne cessent de se battre pour le progrès économique de notre pays. Il est donc évident que cette liste est loin d’être exhaustive car, au moment où nous écrivons ces dernières lignes, nous pensons à Babou Yara, Mme Ben Baba Jamilla, Ba Seydou Sylla, feu Gagny Lah, Mme Diallo Oumou Sissoko (Mame Cocktail), Moctar Théra (Binké Transports) Sadou Diallo et Baba Guindo à Gao, Mamadou Lamine Tounkara, Mme Fatou Mariko, Le doyen Salia Daou à Ségou, Abdoulaye Niang à Kayes, Mme Simpara Saran Traoré…et tant d’autres femmes et hommes d’affaires qui œuvrent dans l’ombre pour un Mali prospère et performant.

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Tchad: 4 soldats tchadiens tués dans l’explosion d’une mine

Sat, 27/08/2016 - 12:33

Quatre soldats tchadiens ont été tués lorsque leur véhicule a sauté vendredi sur une mine dans la région frontalière avec le Niger, où le groupe islamiste nigérian Boko Haram mène régulièrement ce genre d’attaques contre les militaires, a-t-on appris samedi de source sécuritaire.

« Une voiture de l’armée a sauté sur une mine posée par les Boko Haram à Kaiga Kindji, près de la frontière entre le Tchad et le Niger, faisant quatre morts et une dizaine de blessés », a indiqué à l’AFP cette source sécuritaire sous couvert d’anonymat, ajoutant que « les blessés ont été amenés à N’Djamena ».

Categories: Afrique

Présidentielle au Gabon: polémique autour du vote des forces de sécurité

Sat, 27/08/2016 - 12:31

Le camp de Jean Ping, principal candidat d’opposition à la présidentielle de samedi au Gabon, a dénoncé dans un communiqué des « illégalités flagrantes » autour du vote des militaires et policiers.

Dans une décision annoncée vendredi, la Cour constitutionnelle « autorise les militaires à voter en dehors des centres dans lesquels ils sont régulièrement inscrits, et l’ouverture de listes additives d’électeurs pour eux », affirme dans ce communiqué Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, directeur de campagne de Jean Ping.

Cette décision est une « violation flagrante de la loi électorale » et ouvre la voie à des fraudes, accuse-t-il.

Selon lui, elle permet ainsi aux membres des forces de sécurité « de voter plusieurs fois dans plusieurs centres et bureaux de vote en s’inscrivant sur plusieurs listes additives, dès lors qu’il n’existe pas d’interconnexion informatique entre les différents bureaux de vote », poursuit le communiqué.

Le comité de campagne de Jean Ping « dénonce de la manière la plus virulente cette nouvelle tentative de la Cour Constitutionnelle de s’ériger en bouée de sauvetage familiale d’un système Bongo/PDG (Parti démocratique gabonais au pouvoir, ndlr) en fin de course », selon ce communiqué.

La déclaration de la Cour constitutionnelle a été publiée vendredi dans le quotidien national l’Union.

La Cour constitutionnelle a justifié sa décision concernant les « forces de défense et de sécurité » par le fait qu’elles sont déployées sur l’ensemble du territoire national – et donc souvent hors de leurs circonscriptions électorales – pour sécuriser le vote.

Les Gabonais ont commencé à voter samedi matin pour l’élection présidentielle opposant le chef de l’Etat sortant, Ali Bongo Ondimba, à neuf autres candidats, dont son principal rival Jean Ping, un ex-cacique du régime.

La campagne entre les deux candidats a été délétère, marquée par de violentes invectives et des accusations réciproques de fraudes les derniers jours.

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Mali : Échec de l’opération taxi pro : La Bim-sa réclame plus de 800 millions de FCFA à l’Anpe et au patron de Prize-Auto Samba Bathily

Sat, 27/08/2016 - 12:30
Samba Bathily L’opération Taxi Pro impliquant l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) la Coopérative des chauffeurs de taxis du Mali et la société Prize-Auto, sur financement de la Banque internationale pour le Mali (Bim-sa) continue de défrayer la chronique. En effet, l’opération a tourné court, pendant que la Bim-sa tente en vain de recouvrer les sommes colossales investies dans cette affaire à titre de prêts. Cette opération est une véritable arnaque qui restera très longtemps gravée dans les annales du financement des projets au niveau des banques maliennes.

Dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance du Mali, le gouvernement avait décidé de renouveler le parc automobile avec le lancement de l’opération Taxi Pro. Il s’agit d’un partenariat public-privé pour lutter contre le chômage et la précarité en mettant à la disposition des professionnels des outils indispensables pour leur épanouissement social et professionnel. Pour la réalisation de cet ambitieux projet, il a fallu une véritable synergie d’actions entre le gouvernement, à travers l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), la Coopérative des chauffeurs et conducteurs de taxis du Mali et deux banques de la place. Il s’agit de la Banque régionale de solidarité (Brs), devenue aujourd’hui Orabank, et la Banque internationale pour le Mali (Bim-sa). Sans oublier la participation du Fonds auto renouvelable pour l’emploi (Fare).

Cette opération concernait plus de 500 taxis neufs d’un montant de plus de 5 milliards de Fcfa. La Bim-sa devait financer l’opération pour 100 taxis, soit un montant de plus d’un milliard de nos francs. C’est ainsi que 98 taxis ont été finalement livrés, les deux autres véhicules ayant fait un accident. Ce projet, monté de toutes pièces, a été un véritable fiasco comme certains cadres de la Bim-sa en avaient fait mention à l’époque. Ainsi, le concessionnaire officiel pour livrer les véhicules  de marque Fiat à la Coopérative des chauffeurs et conducteurs de taxis, n’était autre que la société Prize-Auto, appartenant à deux jeunes opérateurs économiques maliens, à savoir Samba Bathily et Oumar Diaw.

Pour qui connait Samba Bathily, ce jeune homme d’affaires se trouve aujourd’hui mêlé dans beaucoup de scandales. Avec sa société Proxicom qui regroupe plusieurs filiales, il est derrière plusieurs marchés engendrant des milliards de Fcfa.

Avec l’opération Taxi Pro, ce fut une affaire rocambolesque où plusieurs personnes se sont bien sucrées à tous les niveaux. Les noms de l’ancien responsable patron de la Bim-sa, Mohamed Krisni (il est actuellement le directeur général de la Société commerciale de banque, une banque universelle appartenant au groupe marocain Attijariwala Bank) et  de l’ancien responsable du Pôle clientèle de la Bim-sa, Yahia Merfour (lui, il a carrément quitté le secteur bancaire) sont cités dans ce dossier pour avoir mal négocié cette affaire qui a tourné à un échec total.

Quelques mois seulement après le lancement de l’opération, les problèmes ont commencé. Beaucoup de chauffeurs n’arrivaient pas à honorer leurs engagements vis-à-vis des partenaires, plus précisément au niveau de la Bim-sa. Ce n’est pas tout. Plusieurs chauffeurs ont également garé leur taxi faute d’entretien et maintenance. Pourtant, ces services devaient être assurés comme prévus dans la Convention de partenariat.

Le patron de Prize-Auto, Samba Bathily, s’est aussi engagé à installer une usine de montage de la marque Fiat au Mali, en vue de faciliter les pièces de rechange. Ce qui n’a jamais été fait.

Aujourd’hui, l’Anpe, la société Prize-Auto et la Coopérative des chauffeurs de taxis doivent plus de 800 millions de Fcfa à la Bim-sa dans le cadre du remboursement des emprunts effectués au niveau de la Banque pour l’acquisition des véhicules. Aux dernières nouvelles, un moratoire avait été signé entre les différents partenaires. Pour ce faire, l’Anpe s’est engagée à rembourser chaque mois 20 millions de Fcfa à la Bim-sa. Malheureusement aussi, l’Anpe n’arrive toujours pas à honorer cet engagement, dit-on, à cause de difficultés financières. Et pourtant, la Bim-sa est déterminée à recouvrer son dû.

De toutes les façons, l’Administrateur directeur général de la Bim-sa, Hassen Ouastani, fait preuve d’une vision en mesure de donner une nouvelle image à la Banque. Cela, à travers le financement de l’économie nationale, notamment en boostant des projets innovants. De janvier 2015 au 31 décembre 2015, les crédits octroyés aux Pme ont augmenté de 97% et les crédits accordés aux particuliers ont atteint 37% sur la même période. Sans oublier qu’il est sur plusieurs autres chantiers innovants, notamment le financement des logements sociaux à travers les crédits acquéreurs.

                    A.B.HAÏDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Après les opérations d’assainissement de la journée : Bamako envahi le soir par les restes des bains mystiques

Sat, 27/08/2016 - 12:26
Amy Kane S’il y a une guerre que le Gouverneur du district de Bamako, Amy Kane, aura bien du mal à mener, c’est bien celle contre les écorces, feuilles et racines d’arbres qui jonchent les rues, plus précisément au niveau des carrefours très fréquentés de la capitale.

Effectivement, c’est un spectacle désolant qu’offrent ces tas d’ordures spéciales jetées nuitamment à ces endroits après les avoir utilisées dans le cadre de bains mystiques. Il fut d’ailleurs un moment où certaines rues de l’Aci 2000 devenaient impraticables parce que transformées en lieu de sacrifices de tous genres, en raison de leur tranquillité, parce que non fréquentées.

C’est la période où la plupart des immeubles étaient des chantiers inachevés et bordés de terrains non encore construits, mais couverts de hautes herbes, offrant ainsi un endroit idéal de camouflage pour  se livrer à certaines pratiques mystiques. Un propriétaire de maison nous a fait une confié que lorsqu’il a commencé les travaux de construction de sa villa, il était étonné du nombre d’objets bizarres trouvés enterrés dans son terrain : têtes d’animaux, cornes de bétail, gris-gris et autres amulettes. Il a même eu peur pensant que c’était pour l’empêcher d’entamer son chantier. Il n’en était rien après consultation d’experts en la matière qui l’ont rassuré que des inconnus utilisaient son terrain qui semblait abandonné pour  des pratiques occultes.De toute façon, s’il faut assainir Bamako par des travaux d’hercule menés au grand jour pour que le soir venu des gens – et pas n’importe lesquels- viennent déverser des ordures aux carrefours très fréquentés de la capitale, on n’en finirait jamais de parler de l’assainissement de la capitale. Alors, vivement le changement de comportement !                           

 A.B.N

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Assistance des avions au sol (prix de la touchée) à l’aéroport Bamako-Sénou Modibo Kéita : Un agent de la Compagnie Ecair disparait avec plus de 8 millions de FCFA de l’Asam, l’Asecna et l’Anac

Sat, 27/08/2016 - 12:07
Un agent de la Compagnie Ecair a disparu, il y a une semaine, avec une enveloppe de 8 150 000 Fcfa, une  somme était destinée à régler les factures du prix de la touchée de l’Asam, l’Asecna, l’Anac…

Ecair (Compagnie aérienne nationale de la République du Congo) n’a pas bonne presse au Mali depuis son lancement en mars 2015. En effet, elle est réputée être aujourd’hui comme une compagnie aérienne pas très sérieuse, selon plusieurs sociétés d’assistance aéroportuaire au Mali. Et comme si cela ne suffisait pas, un agent de cette compagnie vient de disparaitre avec une enveloppe de 8 150 000 Fcfa, soit le prix de la touchée de certaines sociétés d’assistance aéroportuaire. Il s’agit de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) de l’Assistance aéroportuaire du Mali (Asam), de l’Agence nationale de l’aviation civile au Mali (Anac).

Cet incident s’est produit, il y’a quelques jours seulement, à l’aéroport international Modibo Keïta de Sénou, après un vol de la compagnie Ecair. “Effectivement, un agent de la Compagnie Ecair a fui avec nos sous. En fait, il s’agit du prix de la touchée. En d’autres termes, c’est le montant des différentes prestations fournies, une fois  que l’avion atterrit à l’aéroport jusqu’à son départ. Les compagnies comme Ecair doivent s’acquitter d’une somme d’argent juste après les prestations. Sinon, plusieurs autres compagnies plus sérieuses préfèrent les virements. Ce jour-là, l’agent de la compagnie Ecair est resté introuvable. Après, on nous a fait savoir qu’il a fui avec nos sous. Jusqu’à présent, nous n’avons aucune information. En la matière, c’est la compagnie qui doit régler nos factures”,  nous a confié un agent d’une société victime.

Joint par nos soins, l’un des responsables de la représentation de la compagnie au Mali a été très clair : “Oui, un de nos agents a fui avec  la somme de 8 150 000 Fcfa. Cet argent était censé régler les factures des prestations d’assistance aéroportuaire. Malheureusement, il a pris la tangente au moment de payer les prestataires. Ce qui est très étonnant. Il est toujours introuvable. Nous  n’avons aucune trace”.

Notons que la Compagnie Ecair dessert Bamako depuis mars 2015. Elle a été créée le 26 septembre 2011 par le lancement du vol commercial entre Brazzaville et Pointe Noire. Aujourd’hui, la compagnie dessert plusieurs grandes villes, même si certains services aéroportuaires et des clients ne cessent de critiquer les retards accusés.

                                                                     A.B. HAÏDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : L’association Ahlul Bayt face à la presse

Mon, 22/08/2016 - 14:17
La problématique du Chiisme au menu : «Le Chiisme et les rumeurs sans fondement islamique» était le thème retenu par l’Association Ahlul Bayt à l’occasion de sa conférence de presse du samedi 20 Août 2016 à la Maison du Partenariat Angers – Bamako. La conférence était animée par Cheick Abou Jafar Mohamed Diabaté, Guide spirituel de Ahlul Bayt, en présence du Professeur de théologie Cheick Moussa Traoré, du Président de l’association, Cheick Adam Sangaré et d’un représentant de la famille fondatrice des Touré de Bamako, Natis Touré.

Elle avait pour objectif d’éclairer les populations maliennes sur certaines réalités qui prévalent dans la confrérie religieuse des Chiites. Selon le conférencier, les Chiites ou Chiya croient comme tous les Mulsulmans que Dieu est unique et que Mahomet est Son Prophète. Leur foi est basée sur la tradition et le respect de la famille du Prophète Mahomet.

Selon le conférencier, les Chiites sont les premiers musulmans arrivés en Afrique mais, aujourd’hui certains disent que les Chiites ne sont pas de «vrais» musulmans et font courir beaucoup de rumeurs sur eux. Par rapport à cette situation, l’Etat doit prendre garde, a préconisé le Guide spirituel de Ahlul Bath.

Il a rappelé que le Chiisme consiste à se conformer, sur le plan idéologique, dogmatique, jurisprudentiel et moral à la ligne tracée par les membres de la famille Ahlul Bayt du Messager d’Allah, lesquels ont été purifiés pleinement par Allah et débarrassés de toutes souillures.

Allah les a choisis comme successeurs légaux du Prophète et comme autorités religieuses infaillibles à suivre, à l’instar du Prophète, qui fut pour les musulmans une référence et un modèle à suivre. C’est pourquoi les 12 imams de la famille du Prophète, Ali Ben Abi Talib, Al Hassane Ben Ali, Al Housseyne Ben Ali, Ali Ben Hassane, Mouhamad Ben Ali, Djafar Ben Mouhamad, Moussa Ben Djafar, Ali Ben Moussa, Mohammad Ben Ali, Ali Ben Mohammad, Al Hassane Ben Ali, Mahdi Ben Al Hassane sont eux aussi des repères à suivre.

L’association Ahlul Bayt existe depuis longtemps et dispose d’un récépissé obtenu depuis 1998. Elle gère des orphelinats et a également creusé beaucoup de puits à grand diamètre et des centres de santé communautaire.

Interrogé sur les relations entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, le conférencier répondra qu’il existe un conflit de leadership entre ces deux Etats, ainsi qu’un conflit d’intérêt, d’où son côté politique.

Il ajoutera que les Chiites condamnent le terrorisme, tous comme les autre Musulmans, et qu’ils se différencient des autres courants religieux de l’Islam par leur pratique de la prière, au cours de laquelle ils lèvent les mains en l’air en prononçant Allah Akbar.

Pour rappel, signalons que le Chiisme (ou shîʻisme) constitue l’une des trois principales branches de l’Islam avec le Sunnisme et le Kharidjisme. Il regroupe environ 10 à 15 % des Musulmans, dont 90 % de la population iranienne. Au Mali, les Musulmans sont très majoritairement Sunnites de rite Malékite.

Adama Bamba

Source : 22Septembre

 

 

 

 

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