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Updated: 1 week 5 days ago

Mali : Mali : le taux d’alphabétisation des femmes reste faible

Mon, 19/09/2016 - 16:09
L’alphabétisation des femmes est indispensable au décollage économique du Mali. L’éducation et la promotion des jeunes filles sont des éléments considérables pour le développement de chaque nation. Pourtant au Mali le taux d’alphabétisation des filles reste faible.

Cela malgré les efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers en faveur de l’éducation des filles dans notre pays.

Au Mali le taux d’alphabétisation a augmenté de 12 % entre 2001 (21,3 %) et  2015 (33,1 %), indique l’Institut national de la statistique (INSTAT). Une alphabétisation qui est plus répandue chez les hommes comparativement aux femmes, constate cependant l’INSTAT. « Aucune réduction n’est perceptible en ce qui concerne l’écart entre les deux sexes. le taux d’alphabétisation des pauvres est estimé  à 39,3 % soit 28,1 % chez les femmes contre 50,6  % pour les hommes »,indique le rapport 2015 de l’enquête Modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP)

Selon l’ Emopcette disparité entre les hommes et les femmes pauvres doit inciter des actions pour réduire cet écart dans la mesure où le taux d’alphabétisation est considéré comme un indicateur stratégique de lutte pour la réduction de la pauvreté. « La proximité des élèves aux infrastructures scolaires contribue à améliorer leur rétention dans le système et diminue les charges physiques liées aux mouvements qu’ils effectuent entre l’école et la maison. Elle permet également d’alléger les dépenses relatives aux frais de transport des élèves pour se rendre à l’école. La proximité des apprenants aux structures d’éducation prendrait une part importante dans la performance des élèves », note le rapport.

Source : Harouna Fomba

Categories: Afrique

Mali – « Petit Guimba » : La fabrication d’un martyr

Mon, 19/09/2016 - 16:05
« Petit Guimba », jeune comédien, s’est retrouvé en prison, après avoir été arrêté après une tentative d’assasinat d’un autre jeune d’origine Libanaise.

Aujourd’hui, des hommes politiques aux intentions inavouées polluent les réseaux sociaux de publications et vidéos pour défendre le « nationaliste » et « Petit Guimba ». Le but de cette opération, donner de la chair, de l’épaisseur, de la proximité à une personne qui n’est jusque là qu’un simple comédien, pour en faire un martyr.

C’est l’une des multiples opérations qui vont être montées pendant les mois à venir pour tenter de faire passer le nouveau ministre de la justice Mamadou I. Konaté pour un dictateur sud-américain, un nouveau Pinochet.

Et ce Petit Guimba est parfait pour ouvrir le bal contrairement à Ras Bath. Il a tout pour que les 25-35 ans, lecteurs de facebook,  s’identifient à lui.

Et que lui est-il arrivé ? il est tombé sous les coups de « la justice impartiale et non partisane ». Cet « innocent » va purger quelques jours de prison ferme à la maison d’arrêt de Bamako Coura alors qu’il n’a fait que rouler sa voiture sur un « Libanais », ce qui pour certains dans cette mouvance est une action louable et légitime.

Cette histoire pieuse peut être vue sous un angle plus prosaïque. Ce jeune homme a violé la loi, en pratiquant ce que l’on appelle des « violences volontaires ». Que diriez vous si on roulait en voiture sur vous ? La loi est la même pour tous et je ne pense pas que celle qui réprime les violences volontaires soit illégitime.

C’est pourtant ce que suggère, en filigrane et sans le dire ouvertement, l’existence même de cette fronde sur les réseaux sociaux, parce que cette violence serait exercée sur un libanais, et que forcement, un jeune Malien qui roule sur un étranger au Mali ne peut être qu’en état de légitime défense, nécessairement.

Car derrière tout cela, on trouve cette mouvance affairiste proche du Président IBK, qui refuse l’autorité et la lutte contre la corruption que veut lancer le nouveau Ministre de la Justice. C’est eux qui ont paralysé le gouvernement Moussa Mara, qui n’a pas osé avancer sur le terrain de la lutte contre la délinquance financière.

Je tiens ici à réaffirmer la nécessité d’avoir un homme intègre et compétend au ministère de la justice, gardien des lois et leur application. Le monopole de la violence légitime doit rester entre les seules mains de l’Etat, dont les instances sont désignées démocratiquement. Le coup de force ou la révolution ne font pas partie de ma culture politique.

Bien entendu, le ministère de la justice doit être maintenu dans des limites et n’exercer que le minimum de contrainte et de restriction des libertés publiques. Malgré quelques  erreurs (la perfection n’est pas de ce bas monde), il faut reconnaitre que le nouveau ministre de la justice et son équipe font plutôt bien leur travail, ce qui est loin d’être le cas partout dans le monde, même dans les pays occidentaux (et je pense aux USA).

C’est quand le ministre de la justice est corrompu et inconpétent qu’il n’y a plus de justice, ce que cherchent les affairistes  qui veulent controler  l’appareil d’Etat, qu’il faut combattre car ils représentent un danger pour la démocratie.

 

le redacteur en Chef de maliactu.net

c) maliactu.net

Categories: Afrique

Mali : L’accès à l’eau potable : le parcours de combattant des maliens

Mon, 19/09/2016 - 16:03
L’accès à l’eau potable notamment celle provenant du robinet, des forages et des puits améliorés ou protégés,reste un véritablecasse-tête pour les populations des villes et campagnes maliennes.

Des populations qui doivent parcourir de longues distances pour avoir le précieux liquide bleu. C’est ce qui ressortdu rapport final 2015 de la quatrième édition de l’EnquêteModulaire et Permanente auprès des ménages (EMOP) qui s’est déroulée entre le 1er avril 2015 et le 31 mars 2016 dans l’ensemble des régions du Mali, excepté Kidal, ainsi que dans le district de Bamako. Cedocument indique que dans l’ensemble du pays, 21,2 % des ménages parcourent plus de 15 km pour accéder à l’eau potable et 19,6 % d’entre eux y accèdent après 60 mn.

« En effet, 22,7 % des ménages ruraux sont à plus de 15 km d’une source d’eau potable et 21,0 % de ces ménages l’atteignent après 1 heure de temps. L’analyse régionale montre que cette difficulté d’accéder est principalement à Mopti, Koulikoro et Sikasso où respectivement 30,1 %, 23,5 % et 20,8 % parcourant plus de 15 km », indique le rapport 2015 de l’EMOP. Toujours d’après cette enquête, les milieux ruraux des régions citées ont besoin d’une adduction en eau potable proche de la communauté.

« Les résultats de l’enquête montrent des taux d’accès à l’eau potable assez élevés au niveau de toutes les strates et ce quel que soit le statut de pauvreté. 99,8 % des ménages non pauvres à Bamako ont accès à l’eau potable. Quant aux ménages pauvres se trouvant en milieu rural, 73,8 % d’entre eux en disposent ».

Source : Harouna Fomba

Categories: Afrique

Mali : Coup de tête : Quand Bilal Ag cherif tente de remettre l’Accord de Paix en cause.

Mon, 19/09/2016 - 15:58
Bilal Ag Achérif Les bandits armés de Kidal et en tête, leur chef, en l’occurrence Bilal Ag Cherif,  Secrétaire général des violeurs de Gao et des assassins de nos soldats, non moins, Président de la CMA,  ne se privent d’aucune occasion pour tenter de remettre en cause,  l’Accord de Paix et de Réconciliation, issu du processus d’Alger. Tout cela, sur fond de prétention indépendantiste à laquelle, ils n’ont jamais renoncé malgré, le changement de discours au gré des circonstances et des interlocuteurs.

Depuis trois longues années, ils ont érigé Kidal en enclave autonome dans la République du Mali, en empêchant toute présence militaire malienne  dans la ville de Kidal.

Les bandits armés de Kidal et en tête, leur chef, en l’occurrence Bilal Ag Cherif,  Secrétaire général des violeurs de Gao et des assassins de nos soldats, non moins, Président de la CMA,  ne se privent d’aucune occasion pour tenter de remettre en cause,  l’Accord de Paix et de Réconciliation, issu du processus d’Alger.

Tout cela, sur fond de prétention indépendantiste à laquelle, ils n’ont jamais renoncé malgré, le changement de discours au gré des circonstances et des interlocuteurs.

Depuis trois longues années, ils ont érigé Kidal en enclave autonome dans la République du Mali, en empêchant toute présence militaire malienne  dans la ville de Kidal.

Au  même  moment, ils se pavanent dans les rues de Bamako, escortés, par ceux qu’ils tuent à Kidal, et passent du bon temps dans les hôtels luxueux de la capitale aux frais du contribuable malien. Quelle injustice !

Invité de RFI, suite aux affrontements entre ses affidés  et le GATIA, il menace clairement de ne plus reconnaitre l’Accord  de « Paix et de Réconciliation  au Mali ».  Un Accord  faut-il le rappeler à souhait, que les maliens ont signé,  le couteau à la gorge.

«A ce rythme-là, il risque de ne plus avoir d’accord auquel se référer». Quelle mauvaise foi ! Ces propos de Bilal Ag Cherif sont    suffisamment  explicites  pour que les autorités maliennes prennent leurs responsabilités en envisageant des solutions alternatives à un  éventuel rejet de l’Accord d’Alger par ces renégats.

D’ores et déjà, il semble clair que notre Etat ne pourrait en aucune façon, faire l’économie d’une guerre contre ces bandits armés qui écument Kidal et ses alentours, s’il voudrait exercer  sa pleine et entière  souveraineté sur l’ensemble du territoire national, y compris, Kidal. A bon entendeur, salut !

Nous y reviendrons.

Idrissa I. MAIGA

Source : L’Agora

Categories: Afrique

Mali : Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 14 septembre 2016

Wed, 14/09/2016 - 22:06
Koulouba, le palais présidentiel malien.

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 septembre 2016, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE :

Sur le rapport du ministre de l’Education nationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi fixant les modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales.

La Constitution prévoit que la loi fixe les modalités de promotion et d’officialisation des langues nationales au Mali.

La loi du 23 août 1996 a fixé ces modalités pour treize (13) langues nationales.

Le projet de loi adopté, qui abroge et remplace la loi du 23 août 1996, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique linguistique du Mali adoptée en décembre 2014.

Il prévoit que l’Etat assurera la promotion des langues nationales dans le cadre de la sauvegarde et du développement du patrimoine linguistique et de la diversité culturelle.

Il reconnaît aux collectivités territoriales et aux citoyens le droit de promouvoir les treize langues nationales.

Il consacre l’égalité de traitement entre les langues nationales dans le strict respect de la diversité culturelle et de l’unité nationale.

Il institue un Bureau du Médiateur de la Politique Linguistique chargé de contribuer à la promotion équitable des langues nationales et à leur utilisation dans les administrations publiques et privées.

AU TITRE DU MINISTERE DU COMMERCE :

Sur le rapport du ministre du Commerce, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi instituant le système de récépissé d’entreposage dans le domaine Agricole au Mali.

L’institution du système de récépissé d’entreposage entre dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique de développement agricole et vise à faciliter et à accroitre le financement des activités de production et de commercialisation des produits agricoles locaux par les institutions de micro finance et autres établissements financiers.

Elle contribuera à la sécurisation des financements accordés par les institutions de financement et à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

Le projet de loi adopté organise le dépôt des produits agricoles dans des entrepôts réservés contre la délivrance d’un récépissé.

Il définit les droits et les obligations du gestionnaire d’entrepôts et de ceux du déposant.

Le récépissé d’entreposage, qui atteste du dépôt, de la quantité, de la qualité et de la valeur de produits agricoles déposés, peut être négocié, transféré ou cédé. Il peut également être mis en gage.

La création d’entrepôts et la délivrance de récépissés sont conditionnées à l’obtention d’agrément.

AU CHAPITRE DES MESURES REGLEMENTAIRES :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE :

Sur le rapport du ministre de l’Education nationale, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les missions des académies d’enseignement.

Les académies d’enseignement sont des services déconcentrés de l’Etat chargés de la mise en œuvre de la politique nationale dans les domaines notamment de l’éducation, de l’enseignement, de la recherche, de la formation et de la valorisation des langues nationales.

Elles ont également vocation à adapter l’enseignement aux réalités locales. Elles contribuent à la planification, l’évaluation des programmes et à l’établissement des statistiques scolaires.

Le Mali compte actuellement dix-huit académies d’enseignement qui connaissent des insuffisances dans leur fonctionnement, notamment le chevauchement entre les attributions des divisions, la non-participation des académies à la gestion des infrastructures.

Le présent projet de décret corrige ces insuffisances, en précisant les missions des académies d’enseignement et renvoie à un arrêté l’organisation et les modalités de leur fonctionnement.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE :

Sur le rapport du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, le Conseil des Ministres a adopté :

1. Un projet de décret portant classement de la forêt de la Bagoé dans la Région de Sikasso :

La rivière de la Bagoe prend sa source en République de Côte d’Ivoire et totalise un parcours de près de 300 kilomètres répartis entre les cercles de Kadiolo, Kolondiéba, Bougouni et Dioïla.

Elle offre aux populations des localités traversées de grandes potentialités en ressources hydraulique et biologique.

Malgré ces potentialités, la rivière de la Bagoe reste soumise à un certain nombre de menaces, notamment le défrichement, l’installation de hameaux, l’orpaillage traditionnel, le dragage, le surpâturage, la mutilation d’essences forestières protégées et d’essences de valeur économique, la coupe abusive du bois, la pêche à l’aide de moyens non sélectifs.

Le classement de la galerie forestière de la rivière de la Bagoe vise à la préserver contre ces menaces.

L’envergure du classement couvre une bande moyenne de 200 mètres de part et d’autre de la rivière pour une superficie totale de 49,840 hectares répartis entre les cercles de Kadiolo, Kolondièba, Bougouni et Sikasso dans la Région de Sikasso.

L’adoption du présent projet de décret participe de la mise en œuvre des conventions internationales ratifiées par le Mali dans le domaine de la protection de l’environnement.

2. Un projet de décret portant déclassement partiel et fixant les nouvelles limites de la forêt classée de Bagouko dans la Commune rurale de Diamou, Cercle de Kayes :

La forêt de Bagouko, d’une superficie de 17 mille 970 hectares, a été classée par deux arrêtés du Gouverneur général de l’Afrique occidentale française datant respectivement du 26 novembre 1942 et du 22 septembre 1948.

Elle est située dans la Commune rurale de Diamou, Cercle de Kayes à proximité de la localité de Bagouko, sur la rive gauche du fleuve Sénégal.

Le présent décret déclasse une superficie totale de 289 hectares de la forêt de Bagouko au profit de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) en vue de la réalisation de travaux d’aménagement hydroélectrique au niveau des chutes de Gouina à Kayes.
Il fixe les nouvelles limites de la forêt de Bagouko.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES :

AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE :

– Directeur Général du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséké KOUYATE :
Monsieur Idrissa OUMAR, Administrateur des Arts et de la Culture

– Directeur Général du Bureau Malien du Droit d’Auteur (BUMDA) :
Madame DIALLO Aïda KONE, Juriste

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DE LA CONSTRUCTION CITOYENNE :

– Conseiller technique :
Monsieur Yacouba Garba MAIGA, Professeur d’Enseignement Secondaire

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION INTERNATIONALE ET DE L’INTEGRATION AFRICAINE :

Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, le Conseil des Ministres a examiné une communication écrite relative aux principales conclusions de la 49ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue à Dakar au Sénégal le 04 juin 2016.

La 49ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a passé en revue la situation politique, sécuritaire et socioéconomique de la Région et examiné les questions d’intégration régionale et de développement.

Pour le Mali, la Conférence a salué les efforts déployés par le Gouvernement du Mali sous le leadership du Président Ibrahim Boubacar KEITA en vue de l’application intégrale et effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Elle a entre autres :

– rappelé son attachement au respect de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat malien ;
– exprimé sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire, marquée par la recrudescence des attaques terroristes ;
– demandé que les Forces de Défense et de Sécurité du Mali soient redéployées le plus tôt possible sur tout le territoire national et que toute occupation par des forces irrégulières prenne fin.

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES :

Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a examiné une communication écrite relative au Cadrage budgétaire à moyen terme (CBMT) 2017-2019.

Le projet de loi de finances de l’année est élaboré par référence à un document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle ou cadrage budgétaire à moyen terme, couvrant une période minimale de trois ans.

Le présent cadrage budgétaire à moyen terme est initié dans cette perspective.

Il évalue le niveau global des recettes attendues de l’Etat par grandes catégories d’impôts et de taxes et les dépenses budgétaires par grandes catégories de dépenses pour la période indiquée.

Il indique l’évolution de la dette du secteur public.

Il fixe les objectifs d’équilibre budgétaire et financier sur le moyen terme.

Le cadrage budgétaire à moyen terme 2017-2019 est établi sur la base d’une prévision de croissance réelle du produit intérieur brut de 5,2% en 2017, de 4,8% en 2018 et de 4,7% en 2019.

Il permet aux autorités chargées des arbitrages budgétaires et de la politique budgétaire d’opérer des choix stratégiques pour l’élaboration de la loi de finances de l’année.

Il permet également de poursuivre l’amélioration des finances publiques en vue de soutenir et d’accompagner la croissance économique pour un solde budgétaire de base hors PPTE en moyenne de moins 1,7% contre moins 2,1% en 2016 et un solde budgétaire global autour de moins 3,9% du produit intérieur brut contre moins 4,3% en 2016.

Le Conseil des Ministres a été informé du décès de Hamadoun Yaranagoré dit DIORO, Député élu à Mopti.
Bamako, le 14 septembre 2016.
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Madame DIAKITE Fatoumata N’DIAYE

Commandeur de l’Ordre national

Categories: Afrique

Libye: les terminaux pétroliers remis à la compagnie nationale

Wed, 14/09/2016 - 22:01

Les autorités libyennes non reconnues ont affirmé mercredi avoir remis la gestion des principaux terminaux pétroliers du pays, dont elles se sont récemment emparées, à la Compagnie nationale du pétrole, même si elles continuent d’en assurer la surveillance.

Cette décision survient au moment où la communauté internationale s’alarme des risques d’une guerre ouverte entre ces autorités basées dans l’Est du pays et le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et soutenu par l’ONU.

« Les terminaux de Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra ont été remis à la compagnie nationale du pétrole (NOC) », a déclaré à l’AFP Ahmad Mesmari, porte-parole des forces dirigées par le général Haftar qui sont loyales aux autorités basées dans l’Est.

« La totalité du Croissant pétrolier est sous l’administration de la NOC », a-t-il dit en référence à cette région sur la côte nord-est où se trouvent les principaux terminaux du pays.

« L’armée (forces conduites par Haftar, ndlr) a achevé sa tâche et confié la mission de protéger (les terminaux) à des gardes » sous le contrôle du général Haftar, a-t-il ajouté.

Mustafa Sanalla, le président de la NOC –une instance liée au GNA– est arrivé mercredi au terminal de Zoueitina, a rapporté l’agence de presse proche des autorités parallèles. Il a promis de relancer les exportations de pétrole, à commencer par celles via le terminal de Zoueitina.

Sur le site internet de la NOC, M. Sanalla a indiqué que « les équipes techniques avaient déjà commencé à évaluer (…) les réparations nécessaires (…) pour pouvoir relancer les exportations dans les délais les plus brefs ».

Les autorités basées dans l’Est, qui ne reconnaissent pas la légitimité du GNA, se sont emparées entre dimanche et mardi des quatre terminaux du Croissant pétrolier, dont ceux d’Al-Sedra et de Ras Lanouf, les deux plus importants du pays.

Leur coup de force a suscité de nouvelles inquiétude de la communauté internationale, l’émissaire de l’ONU, Martin Kobler, mettant en garde contre la « division » de la Libye, toujours plongée dans l’instabilité près de cinq ans après la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi.

M. Kobler a rappelé que la résolution 2259 de l’ONU stipulait que les installations pétrolières du pays devaient être sous l’autorité du GNA.

A Tripoli, le chef du GNA Fayez al-Sarraj a appelé mercredi « toutes les parties » à « se réunir d’urgence autour d’une même table pour discuter d’un mécanisme permettant de sortir de la crise ».

Affaibli par ce revers militaire, M. Sarraj est en plus contesté au sein même du gouvernement d’union. Deux de ses membres, les deux vice-Premiers ministres Ali al-Qatrani et Fathi al-Majbari, ont en effet proclamé leur soutien à l’opération du général Haftar dans le Croissant pétrolier.

Le GNA, installé depuis mars à Tripoli, est certes reconnu par la communauté internationale mais son influence ne s’exerce que sur une partie du territoire, essentiellement dans l’ouest.

Le général Haftar, considéré comme l’initiateur de l’offensive surprise lancée dimanche sur le Croissant pétrolier, a été promu mercredi maréchal par Aguila Saleh, le chef du Parlement qui soutient les autorités de l’Est, selon un communiqué de l’armée.

Personnage controversé, Haftar est considéré comme le principal obstacle au processus parrainé par l’ONU en vue de rassembler les parties libyennes.

« D’un point de vue politique et militaire, ces développements sont un énorme revers pour l’autorité du gouvernement soutenu par l’ONU (…) à Tripoli », a indiqué Claudia Gazzini, une analyste à l’International Crisis Group.

Mais, dit-elle, alors que certains, au sein du camp du GNA, poussent pour une opération militaire pour reprendre les terminaux, une telle tentative serait « désastreuse ».

« Une première mesure urgente est nécessaire pour éviter l’escalade des tensions actuelles », selon elle.

La Libye a un besoin pressant de relancer sa production pétrolière, qui a été divisée par cinq depuis 2010, alors que le pays dispose des plus importantes réserves pétrolières d’Afrique (estimées à 48 milliards de barils).

Cinq ans après, le pays livré aux milices formées d’ex-rebelles, reste miné par les luttes de pouvoir et les violences meurtrières, ce qui a favorisé la montée en puissance du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Categories: Afrique

Libye: les terminaux pétroliers remis à la compagnie nationale

Wed, 14/09/2016 - 20:59

Les autorités libyennes non reconnues ont affirmé mercredi avoir remis la gestion des principaux terminaux pétroliers du pays, dont elles se sont récemment emparées, à la Compagnie nationale du pétrole, même si elles continuent d’en assurer la surveillance.

Cette décision survient au moment où la communauté internationale s’alarme des risques d’une guerre ouverte entre ces autorités basées dans l’Est du pays et le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et soutenu par l’ONU.

« Les terminaux de Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra ont été remis à la compagnie nationale du pétrole (NOC) », a déclaré à l’AFP Ahmad Mesmari, porte-parole des forces dirigées par le général Haftar qui sont loyales aux autorités basées dans l’Est.

« La totalité du Croissant pétrolier est sous l’administration de la NOC », a-t-il dit en référence à cette région sur la côte nord-est où se trouvent les principaux terminaux du pays.

« L’armée (forces conduites par Haftar, ndlr) a achevé sa tâche et confié la mission de protéger (les terminaux) à des gardes » sous le contrôle du général Haftar, a-t-il ajouté.

Le président de la NOC, liée au GNA, Mustafa Sanalla, est arrivé mercredi au terminal de Zoueitina, a rapporté l’agence de presse proche des autorités parallèles. Il a promis de relancer les exportations de pétrole, à commencer par celles via le terminal de Zoueitina.

Sur le site internet de la NOC, M. Sanalla a indiqué que « les équipes techniques avaient déjà commencé à évaluer (…) les réparations nécessaires (…) pour pouvoir relancer les exportations dans les délais les plus brefs ».

Les autorités basées dans l’Est ne reconnaissent pas la légitimité du GNA et ont montré leur force en s’emparant entre dimanche et mardi des quatre terminaux du Croissant pétrolier, dont ceux d’Al-Sedra et de Ras Lanouf, les deux plus importants du pays.

Le coup de force des autorités de l’Est avait suscité de nouvelles inquiétude de la communauté internationale, l’émissaire de l’ONU, Martin Kobler, mettant en garde contre la « division » de la Libye, toujours plongée dans l’instabilité près de cinq ans après la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi.

M. Kobler a rappelé que la résolution 2259 de l’ONU stipulait que les installations pétrolières du pays devaient être sous l’autorité du GNA.

A Tripoli, le chef du GNA Fayez al-Sarraj a appelé mercredi « toutes les parties » à « se réunir d’urgence autour d’une même table pour discuter d’un mécanisme permettant de sortir de la crise ».

Affaibli par ce revers militaire, M. Sarraj est en plus contesté au sein même du gouvernement d’union. Deux de ses membres, les deux vice-Premiers ministres Ali al-Qatrani et Fathi al-Majbari, ont en effet proclamé leur soutien à l’opération du général Haftar dans le Croissant pétrolier.

Le GNA, installé depuis mars à Tripoli, est certes reconnu par la communauté internationale mais son influence ne s’exerce que sur une partie du territoire, essentiellement dans l’ouest.

Le général Haftar, personnage controversé, est considéré comme le principal obstacle au processus parrainé par l’ONU en vue de rassembler les parties libyennes.

« D’un point de vue politique et militaire, ces développements sont un énorme revers pour l’autorité du gouvernement soutenu par l’ONU (…) à Tripoli », a indiqué Claudia Gazzini, une analyste à l’International Crisis Group.

Mais, indique-t-elle, alors que certains, au sein du camp du GNA, poussent pour une opération militaire pour reprendre les terminaux, une telle tentative serait « désastreuse ».

« Une première mesure urgente est nécessaire pour éviter l’escalade des tensions actuelles », selon elle.

La Libye a un besoin pressant de relancer sa production pétrolière, qui a été divisée par cinq depuis 2010, alors que le pays dispose des plus importantes réserves pétrolières d’Afrique (estimées à 48 milliards de barils).

Cinq ans après, le pays livré aux milices formées d’ex-rebelles, reste miné par les luttes de pouvoir et les violences meurtrières, ce qui a favorisé la montée en puissance du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Categories: Afrique

Gabon: la Cour constitutionnelle sous pression maximale pour trouver une issue à la crise électorale

Wed, 14/09/2016 - 20:56

Le dénouement de la crise post-électorale qui secoue le Gabon repose désormais sur la Cour constitutionnelle et son influente présidente, Marie-Madeleine Mborantsuo, sous haute pression pour valider ou non les résultats provisoires donnant le président sortant Ali Bongo Ondimba vainqueur.

« L’avenir du pays est entre ses mains », affirment aujourd’hui en coeur journaux et Gabonais de tous bords politiques, qui retiennent leur souffle en attendant le verdict de la Cour, attendu au plus tard le 23 septembre.

La « Tour de Pise », comme la surnomme l’opposition, penchera-t-elle une nouvelle fois du côté du pouvoir pour mettre fin au bras de fer entre Ali Bongo et son rival, l’ex-baron du régime Jean Ping qui revendique lui aussi la victoire ?

En 2009, l’institution avait rejeté les 11 requêtes en annulation introduites par le principal opposant d’alors, André Mba Obame, et validé l’élection de M. Bongo qui a succédé à son défunt père Omar, resté 41 ans au pouvoir.

« Sans illusion » et malgré de fortes réticences internes, le camp Ping a déposé le 8 septembre un recours pour demander un nouveau décompte des voix dans la province du Haut-Ogooué (sud-est), comme le réclamait de la communauté internationale, favorable à la « voie légaliste » pour sortir le pays de l’impasse.

C’est le fief familial de la famille Bongo, où le président a obtenu plus de 95% des voix avec un taux de participation proche de 100%, qui lui a permis de remporter la victoire d’une très courte tête (moins de 6.000 voix).

Au coeur de la tourmente, un nom est désormais sur toutes les lèvres: Marie-Madeleine Mborantsuo, aussi surnommée « 3M », l’indéboulonnable présidente de la Cour constitutionnelle depuis plus de 20 ans, qui est régulièrement accusée par l’opposition de collusion avec le pouvoir.

A 61 ans, elle cumule les titres – magistrat hors hiérarchie, commandeur de la légion d’honneur française – et les diplômes – DEA en droit constitutionnel de l’Université Paris II Panthéon Sorbonne, doctorat en droit à Aix en Provence.

– Choix cornélien –

Son parcours illustre bien la confusion entre business, famille et politique qui caractérise le « système Bongo » depuis plusieurs décennies: cette ancienne « Miss » du Haut-Ogooué, sa région natale, fut une des nombreuses liaisons d’Omar Bongo, qui lui a donné deux enfants et l’a placée à la tête de la Cour dès 1998.

Certains médias gabonais lui prêtent un important patrimoine immobilier au Gabon et à l’étranger.

Quel que soit le sens dans lequel la présidente et les huit autres juges de la Cour tranchent le contentieux électoral, leur choix s’annonce d’ores et déjà cornélien.

La proclamation le 31 août des résultats provisoires du scrutin à un tour du 27 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages dans tout le pays. Chez les partisans de Ping, on promet déjà qu' »on ne se laissera pas faire: la seule option est qu’Ali dégage ».

« Nous sommes tous en attente, nous avons les regards tournés vers la Cour constitutionnelle. Nous attendons ce qu’elle dira et en bons républicains nous sommes tout à fait disposés à appliquer les instructions de la Cour, à mettre en oeuvre les décisions de la Cour », a déclaré lors d’un point presse le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi.

« Personne ne voudrait être à la place de Mme Mborantsuo en ce moment », analyse une source diplomatique: « elle est soumise à d’énormes pressions des deux camps ».

Sur neuf juges, trois – dont Mme Mborantsuo – ont été nommés par chef de l’Etat, trois par le président du Sénat et trois par l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, qui a basculé en début d’année dans l’opposition pour devenir un des principaux soutiens de Jean Ping.

Autre élément susceptible de brouiller les pistes: ces derniers mois, la presse gabonaise a fait état à plusieurs reprises d’un rapprochement supposé entre le courant de M. Nzouba Ndama et la présidente de la Cour, qui serait « tombée en disgrâce » auprès d’Ali Bongo.

La magistrate a en tous cas la lourde tâche de mettre en application un ouvrage dont elle est l’auteure : « La contribution des Cours constitutionnelles à l’Etat de droit en Afrique ».

Categories: Afrique

Gabon: la Cour constitutionnelle sous pression maximale pour trouver une issue à la crise électorale

Wed, 14/09/2016 - 20:55

Le dénouement de la crise post-électorale qui secoue le Gabon repose désormais sur la Cour constitutionnelle et son influente présidente, Marie-Madeleine Mborantsuo, sous haute pression pour valider ou non les résultats provisoires donnant le président sortant Ali Bongo Ondimba vainqueur.

« L’avenir du pays est entre ses mains », affirment aujourd’hui en coeur journaux et Gabonais de tous bords politiques, qui retiennent leur souffle en attendant le verdict de la Cour, attendu au plus tard le 23 septembre.

La « Tour de Pise », comme la surnomme l’opposition, penchera-t-elle une nouvelle fois du côté du pouvoir pour mettre fin au bras de fer entre Ali Bongo et son rival, l’ex-baron du régime Jean Ping qui revendique lui aussi la victoire ?

En 2009, l’institution avait rejeté les 11 requêtes en annulation introduites par le principal opposant d’alors, André Mba Obame, et validé l’élection de M. Bongo qui a succédé à son défunt père Omar, resté 41 ans au pouvoir.

« Sans illusion » et malgré de fortes réticences internes, le camp Ping a déposé le 8 septembre un recours pour demander un nouveau décompte des voix dans la province du Haut-Ogooué (sud-est), comme le réclamait de la communauté internationale, favorable à la « voie légaliste » pour sortir le pays de l’impasse.

C’est le fief familial de la famille Bongo, où le président a obtenu plus de 95% des voix avec un taux de participation proche de 100%, qui lui a permis de remporter la victoire d’une très courte tête (moins de 6.000 voix).

Au coeur de la tourmente, un nom est désormais sur toutes les lèvres: Marie-Madeleine Mborantsuo, aussi surnommée « 3M », l’indéboulonnable présidente de la Cour constitutionnelle depuis plus de 20 ans, qui est régulièrement accusée par l’opposition de collusion avec le pouvoir.

A 61 ans, elle cumule les titres – magistrat hors hiérarchie, commandeur de la légion d’honneur française – et les diplômes – DEA en droit constitutionnel de l’Université Paris II Panthéon Sorbonne, doctorat en droit à Aix en Provence.

– Choix cornélien –

Son parcours illustre bien la confusion entre business, famille et politique qui caractérise le « système Bongo » depuis plusieurs décennies: cette ancienne « Miss » du Haut-Ogooué, sa région natale, fut une des nombreuses liaisons d’Omar Bongo, qui lui a donné deux enfants et l’a placée à la tête de la Cour dès 1998.

Certains médias gabonais lui prêtent un important patrimoine immobilier au Gabon et à l’étranger.

Quel que soit le sens dans lequel la présidente et les huit autres juges de la Cour tranchent le contentieux électoral, leur choix s’annonce d’ores et déjà cornélien.

La proclamation le 31 août des résultats provisoires du scrutin à un tour du 27 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages dans tout le pays. Chez les partisans de Ping, on promet déjà qu' »on ne se laissera pas faire: la seule option est qu’Ali dégage ».

« Nous sommes tous en attente, nous avons les regards tournés vers la Cour constitutionnelle. Nous attendons ce qu’elle dira et en bons républicains nous sommes tout à fait disposés à appliquer les instructions de la Cour, à mettre en oeuvre les décisions de la Cour », a déclaré lors d’un point presse le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Faustin Boukoubi.

« Personne ne voudrait être à la place de Mme Mborantsuo en ce moment », analyse une source diplomatique: « elle est soumise à d’énormes pressions des deux camps ».

Sur neuf juges, trois – dont Mme Mborantsuo – ont été nommés par chef de l’Etat, trois par le président du Sénat et trois par l’ancien président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama, qui a basculé en début d’année dans l’opposition pour devenir un des principaux soutiens de Jean Ping.

Autre élément susceptible de brouiller les pistes: ces derniers mois, la presse gabonaise a fait état à plusieurs reprises d’un rapprochement supposé entre le courant de M. Nzouba Ndama et la présidente de la Cour, qui serait « tombée en disgrâce » auprès d’Ali Bongo.

La magistrate a en tous cas la lourde tâche de mettre en application un ouvrage dont elle est l’auteure : « La contribution des Cours constitutionnelles à l’Etat de droit en Afrique ».

Categories: Afrique

Burkina: pas d’inculpation sur les tueries liées aux manifestations anti-Compaoré de 2014

Wed, 14/09/2016 - 20:34

Les tueries liées aux manifestations anti-Compaoré d’octobre 2014 au Burkina n’ont donné lieu « à aucune inculpation », a annoncé vendredi une magistrate, dénonçant une absence de coopération des autorités actuelles.

« Les juges d’instruction ont pu auditionner certains témoins, des victimes et les ayant droits », a déclaré la procureure du tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza Compaoré.

« Mais pour identifier les auteurs, ils (les juges) ont eu toutes les difficultés du monde parce qu’il n’y avait pas de collaboration ni de coopération avec les autorités de la place », a dit Mme Compaoré lors d’une conférence de presse.

A l’étape actuelle de la procédure, les juges d’instruction « n’ont inculpé aucune personne » liée aux manifestations populaires des 30 et 31 octobre 2014 qui ont débouché sur la chute du président burkinabè Blaise Compaoré, renversé par les manifestants après 27 ans au pouvoir.

Mardi dernier, la gendarmerie a auditionné une vingtaine de ministres du dernier gouvernement Compaoré à propos de leur rôle présumé dans les tueries liées aux manifestations des 30 et 31 octobre.

Le Conseil national de la transition (CNT), l’assemblée intérimaire mise en place après la chute du régime de Blaise Compaoré, avait voté en juillet 2015 une résolution mettant en accusation le Premier ministre Luc Adolphe Tiao et tous ses ministres pour « coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinat, complicité d’assassinat ».

Les députés reprochent notamment aux ministres d’ »avoir été membres du gouvernement » qui a adopté le projet de loi modifiant la Constitution (article 37) qui devait permettre à M. Compaoré – qui cumulait 27 ans de pouvoir – de briguer d’autres mandats.

Une trentaine de personnes ont été tuées et plus de 600 blessées lors de ces manifestations ayant mené à la chute de M. Compaoré qui s’est exilé en Côte d’Ivoire.

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Yémen: 15 morts lors de combats dans le sud-ouest

Wed, 14/09/2016 - 19:26

Au moins 12 rebelles Houthis et trois membres des forces progouvernementales ont été tués mercredi dans des affrontements dans le sud-ouest du Yémen, ont indiqué des sources militaires.

Les forces loyalistes ont lancé leur attaque contre des positions rebelles à Kirsh, une région située entre les provinces de Lahj et de Taëz, tuant sept insurgés, a indiqué Fadhl Hassan, qui dirige les opérations pour les forces progouvernmentales.

Dans des combats et des raids de la coalition arabe sous commandement saoudien, qui soutient les forces progouvernementales, cinq rebelles ont été tués dans la région montagneuse de Kahboub, plus à l’ouest.

Trois membres des forces progouvernementales ont péri dans ces combats, selon les mêmes sources.

L’Arabie saoudite a intensifié ses raids depuis le 9 août, après l’échec à Koweït de pourparlers de paix interyéménites.

Depuis l’intervention de la coalition arabe en mars 2015, la guerre au Yémen a fait plus de 6.600 morts, selon l’ONU.

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Kenya: 100 ans de prison pour le viol de trois jeunes filles dans une église

Wed, 14/09/2016 - 18:29

Un tribunal kényan a condamné mercredi à 100 ans de prison un homme reconnu coupable d’avoir violé trois jeunes filles, deux âgées de 13 ans et une de 10 ans, après les avoir enfermées dans une église.

« Il s’agit d’un crime grave et l’accusé devrait purger une peine dissuasive pour d’autres (violeurs potentiels, ndlr) », a déclaré le juge Maxwell Gicheru du tribunal d’Embu (centre), au sujet de cette peine extrêmement rare au Kenya.

Âgé de 20 ans, Harrison Kinyua a abusé sexuellement les jeunes filles le 9 décembre 2015 dans une église du village de Kangaru (centre), alors qu’elles y rapportaient des chaises empruntées pour un enterrement.

L’accusé, qui a plaidé coupable et n’est pas un ecclésiastique, avait lui aussi assisté à l’enterrement et avait suivi les jeunes filles jusqu’à l’église. Il avait ensuite tenté d’acheter leur silence en leur offrant des frites. En vain: les victimes ont raconté les faits à leurs parents.

Un examen médical a confirmé que ces dernières avaient été abusées sexuellement.

M. Kinyua avait initialement nié les accusations portées à son encontre, les expliquant par un conflit l’opposant à la famille des jeunes victimes. Il a fini par avouer les faits, assurant qu’il pensait qu’elles étaient « suffisamment mûres ».

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Zimbabwe: libération d’un des leaders de la fronde anti-Mugabe

Wed, 14/09/2016 - 18:06

La Haute cour du Zimbabwe a ordonné mercredi la libération sous contrôle judiciaire d’un des animateurs de la fronde populaire contre le président Robert Mugabe, à quelques jours d’une nouvelle série de manifestations de l’opposition.

Promise Mkwananzi, à la tête du mouvement #Tajamuka (« Nous sommes agités »), avait été arrêté le 26 août dans la capitale, Harare, et inculpé de violences sur la voie publique.

« Il doit payer une caution de 100 dollars », a déclaré à l’AFP mercredi son avocat, Tonderai Bhatasara.

« Il doit remettre son passeport (aux autorités) et se présenter à la police tous les vendredis. Il doit aussi rester à son domicile », a ajouté M. Bhatasara.

Sa libération a été ordonnée trois jours avant des manifestations prévues par l’opposition dans tout le pays, en dépit d’une interdiction de rassemblement en cours dans la capitale.

« Il faut s’attendre à un déploiement des forces de sécurité et à des tirs de gaz lacrymogène et sans doute de balles en caoutchouc », a estimé Piers Pigou, consultant pour l’International Crisis Group (ICG), lors d’un point de presse mercredi à Johannesburg.

« Le grand danger est de voir des jeunes de la Zanu-PF (parti au pouvoir) s’en prendre » aux manifestants « quand ils se rendent en ville ou une fois qu’ils sont dans le centre d’Harare », a-t-il ajouté.

#Tajamuka a aussi affirmé mercredi qu’un de ses militants, le comédien Sylvanos Mudzvova, avait été hospitalisé après avoir été frappé par des inconnus.

« Il a été kidnappé par six hommes qui sont entrés de force chez lui et l’ont abandonné dans la campagne », a affirmé un membre de #Tajamuka, Denford Ngadziore, précisant qu’il était « soigné pour des blessures à la tête, aux côtes et aux jambes ».

« Nous soupçonnons des membres de la Zanu-PF » d’être derrière cette attaque, a ajouté M. Ngadziore. « Le régime a davantage recours à la violence contre les opposants, mais cela ne nous arrêtera pas », a-t-il assuré.

Le Forum des ONG des droits de l’Homme au Zimbabwe, une coalition d’organisations, a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des personnes probablement proches du pouvoir s’en prenaient à des sympathisants de l’opposition.

« Ils allaient de porte en porte et dans certains cas entraient de force dans les maisons. Le Forum a interviewé quatre des victimes (…) qui souffraient de plusieurs blessures », a affirmé la coalition.

« Les responsables de ces violences étaient armés de barres de fer et de bâtons », selon le Forum qui dénonce « une vague bien orchestrée de violences pour intimider les citoyens et les décourager d’exercer leur droit de manifester ».

Depuis plusieurs semaines, les rues d’Harare sont le théâtre d’une nouvelle vague de contestation contre le régime, sur fond de grave crise économique. Robert Mugabe, plus vieux chef de l’Etat en exercice au monde, a promis de réprimer les manifestants.

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Mali : « Petit Guimba » serait tombé dans un guet-apens

Wed, 14/09/2016 - 17:22
Le jeune artiste comédien, Youssouf Kéita dit « Petit Guimba » serait tombé dans un guet apens de la famille de Hassan Hawil.

La femme de Hassan Hawil serait toujours amoureuse de

l’humouriste petit Guimba. Face à cette situation, Hassan et ses frères auraient invité « petit Guimba » dans leur restaurant pour lui infliger une « correction ».

Tabassé et bastonné, il arriva a s’échapper pour monter dans sa voiture. C’est uniquement en ce moment qu’il aurait fauché le frère de Hassan.

Ne voyant presque rien à cause des effets du gaz à poivre, le jeune humouriste fonca en voiture et trébucha le frère de Hassan lancé à sa poursuite alors qu’il était deja au volant. Il arriva à demarré, Hassan tomba, il roulera sur son bras, freina pour essayer de faire marche arrière. Oubliant que le frère Hassan était sous le vehicule.

C’est en ce moment qu’une foule de Bados, revolté se dechaina sur l’humouriste pour lui faire la peau.

L’incident s’est produit devant le supermarché « Coin Paradise » dont le Libanais est propriétaire.

Grièvement blessé, le frère de Hassan Hawil a été admis aux urgences de la Polyclinique Pasteur de Bamako. Son était de santé s’est amélioré depuis.

Dans un premier temps, « Petit Guimba » avait été placé en garde à vue au commissariat de Bacodjicoroni.

Mis sous mandat de dépot et deferé à la prison centrale de Bamako Coura,  il comparaitra le 6 octobre 2016  devant un juge.

Mamadou Soumaré

(c) maliactu.net

 

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Mali : L’Etat malien a des problèmes avec toutes ses communautés, pas seulement les peuls

Wed, 14/09/2016 - 16:10
Ousmane Sy La Nation malienne est pluricommunautaire. Chaque malienne et malien, s’identifie d’abord par sa communauté ethnique (le nom porté) et il ou elle en est fier(e). Aujourd’hui encore, de par son nom, on est peul, bambara, bwa, soninké, songhaï et aussi malienne ou malien.

La colonisation, à travers la reconnaissance des chefs autochtones qu’elle a trouvé en place ou souvent l’installation des nouveaux chefs choisis au sein les communautés, a utilisé la logique communautaire à son profit. Pour la réalisation de son projet politique et économique, le pouvoir colonial s’est appuyé sur ces pouvoirs locaux auxquels il a accordé des prérogatives. Les pères de l’indépendance, pensant libérer les communautés de l’oppression, ont combattu les chefs de canton considérés comme des relais ou suppôts de l’administration coloniale.

Les arrondissements ont ainsi été créés comme des unités territoriales déconcentrées de l’Etat en remplacement ou par la fusion des cantons. Un fonctionnaire de l’Etat a été installé à la tête de chaque arrondissement avec l’esprit et presque les mêmes prérogatives que l’administrateur colonial. Les Chefs d’arrondissement, représentant du pouvoir central, ont pris toutes les prérogatives des chefs de canton qui ont été mis sous tutelle et réduit à l’état de subordonnés de l’autorité centrale sans aucune autonomie d’initiatives.

Toute tentative d’ouverture de débat sur les questions communautaires a été et est encore perçue comme une promotion du communautarisme qui serait une entrave à la réalisation de l’unité nationale. A partir de ce moment les diverses communautés locales qui composent la nation malienne ont pris le « maquis » par rapport à l’Etat/nation centralisé. Ce modèle d’Etat, qui s’est donné comme objectif de faire de chaque malienne et malien un(e) « citoyen(ne) » débarrassé de son patrimoine communautaire, a de la peine à fonctionner avec efficacité. Pire, l’identité ethnique et communautaire est diabolisée au point de l’exclure de toutes les normes juridiques et institutionnelles nationales en oubliant que la diversité n’est pas le contraire de l’unité.

L’ouverture démocratique et la conquête des droits et libertés publiques ont redonné l’initiative aux communautés et à leurs leaders. La logique communautaire qui a été longtemps opprimé prend sa « revanche » avec tous les risques de manipulation politique et administrative ancienne et nouvelle dans le choix et la nomination des chefs de villages et autres leaders communautaires. Les revendications communautaires débridées, auxquelles nous assistons aujourd’hui et qui sont une menace grave pour l’unité du pays, en sont les conséquences. Je reste convaincu que si nous refusons de gérer notre diversité, d’autres le feront dans leurs intérêts et à notre détriment.

Hier, c’étaient les communautés tamasheqs et arabes qui ont pris les armes contre l’Etat centralisé et oppresseur pour eux. Aujourd’hui, c’est la communauté peul qui se sent à tord ou à raison brimer et qui menace de s’armer pour se défendre. Demain ce serait d’autres communautés qui vont se manifester.

Pendant qu’il est encore temps, nous devons faire face aux risques d’une explosion communautaire et ses conséquences pour l’unité notre nation et la stabilité du pays.

Donnons nous un projet national de refondation de l’Etat qui fait confiance et qui responsabilise nos communautés rurales et urbaines, sinon d’autres les mobiliseront pour leurs propres projets. Je propose pour ce faire l’ouverture rapide d’un débat public sur :

  1. a)La reconnaissance et la réhabilitation de la question communautaire dans notre acte fondamental lors de la prochaine révision constitutionnelle ;
  2. b) La normalisation du choix et l’investiture des leaders locaux selon les traditions et les us et coutumes de chaque communauté de notre pays
  3. c)  La responsabilisation des leaders communautaires dans le déploiement de l’action publique sur leur territoire en leur accordant un espace d’initiative et des moyens facilitant l’exercice.

Ousmane SY

Commandeur de l’Ordre National

Ancien Ministre de l’administration du territoire

Source : http://ousmanesy.blogspot.com/2016/09/letat-malien-des-problemes-avec-toutes.html

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Mali : BARKHANE : aide vétérinaire au profit des élevages au Mali.

Wed, 14/09/2016 - 16:06

Dans toute la bande sahélo-saharienne, la force Barkhane mène régulièrement des actions civilo-militaires en coordination avec les forces armées maliennes. Outre les actions médicales au profit des habitants, la force dispense également des aides vétérinaires à la population (AVP), pour soigner le bétail et favoriser l’activité agricole.

À la fin du mois d’août, à Gao et à Kidal, la force Barkhane a fourni une aide vétérinaire au profit des éleveurs maliens. Le protocole est simple mais nécessaire. Tout d’abord, il s’agit d’établir à chaque fois un couloir de contention, destiné à retenir les animaux afin de leur administrer les traitements dans les meilleures conditions. Une fois cette action effectuée grâce à l’appui de commerçants locaux, les soldats maliens aident à y guider les troupeaux.

Ensuite, les soins au bétail sont effectués par des vétérinaires locaux qui administrent le vermifuge aux animaux, avant que l’équipe vétérinaire de la force Barkhane ne réalise l’injection d’un vaccin. Ces opérations donnent aussi l’occasion de compter les bêtes du troupeau, de marquer les animaux traités et d’enregistrer le nom des éleveurs.

Effectuée en coordination avec les forces armées maliennes et les vétérinaires locaux, l’AVP de Gao a permis de traiter 1 000 ovins et caprins. A Kidal, où la majorité de la population vit de l’élevage, l’AVP a permis de vacciner plus de 440 bêtes contre la pasteurellose.

Pour la population malienne, l’élevage est un métier mais avant tout un moyen de subvenir aux besoins de la famille. Malheureusement, faute de moyens, les opérations de prophylaxie sont rarement menées et les épizooties déciment souvent les troupeaux, ruinant alors le travail acharné des éleveurs. C’est pourquoi ces AVP sont toujours accueillies avec enthousiasme et donnent lieu à des échanges chaleureux, avec les enfants curieux et la foule reconnaissante.

D’autres opérations de ce type sont d’ores et déjà planifiées, partout où Barkhane agit pour que la paix progresse au Mali et que la sécurité s’installe durablement dans le reste de la bande sahélo-saharienne.

Source : Barkhane

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Afrique du Sud: Desmond Tutu sort de l’hôpital

Wed, 14/09/2016 - 16:00

L’ancien archevêque sud-africain Desmond Tutu, 84 ans, prix Nobel de la paix, a quitté mercredi l’hôpital du Cap où il avait été admis le 24 août à la suite d' »une infection récurrente », a annoncé sa fondation.

Lors de cette hospitalisation, Desmond Tutu « a subi une petite intervention chirurgicale pour résoudre la cause de son infection », a indiqué la fondation Tutu dans un bref communiqué.

De son côté, son épouse Leah s’est dite « ravie que son mari rentre à la maison », promettant « de tout faire pour qu’il récupère complètement ».

Figure de la lutte anti-apartheid et compagnon de route de Nelson Mandela, premier président noir de l’Afrique du Sud, Desmond Tutu suit depuis près de vingt ans un traitement contre un cancer de la prostate.

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Maroc: Amnesty appelle à un procès équitable pour huit activistes condamnés

Wed, 14/09/2016 - 15:46

Amnesty international a appelé la justice marocaine à garantir un procès équitable en appel à huit activistes récemment condamnés pour avoir occupé des bâtiments publics en brandissant des drapeaux espagnols dans une localité du sud du Maroc.

Ces huit manifestants avaient été condamnés le 15 août en première instance, pour rébellion et violence sur des policiers, à des peines allant de quatre mois à un an de prison, après avoir occupé, le 25 juillet, une ancienne bâtisse du consulat d’Espagne dans la localité de Sidi Ifni.

Drapeaux espagnols à la main, ils avaient exigé d’obtenir la nationalité espagnole. Sur la côte atlantique, Sidi Ifni est une ancienne enclave espagnole réintégrée au Maroc en 1969, et théâtre en 2008 de violentes manifestations sociales pour protester contre sa marginalisation et son sous-développement.

Les huit condamnés, âgés de 44 à 23 ans, dont un membre de la branche locale de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), « doivent avoir la possibilité de contester les preuves qui seront présentées contre eux en appel », estime Amnesty.

L’organisation de défense des droits de l’Homme se dit inquiète du fait qu’ils puissent avoir été « injustement condamnés » et « punis pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions, dont des critiques contre les autorités marocaines ».

Elle appelle les autorités marocaines « à libérer immédiatement ceux dont les responsabilités criminelles dans les actes de violence n’ont pas été établies avec certitude ».

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Libye: appel au dialogue pour éviter une aggravation du conflit

Wed, 14/09/2016 - 15:32

Le chef du gouvernement d’union libyen a appelé mercredi au dialogue pour éviter une aggravation du conflit après la prise des terminaux pétroliers par les autorités rivales.

Cet appel a été lancé par Fayez al-Sarraj alors que la communauté internationale s’alarme des risques d’une guerre civile frontale entre les forces du gouvernement d’union (GNA) basé à Tripoli et soutenu par l’ONU, et celles du gouvernement parallèle siégeant à Bayda (est).

L’émissaire de l’ONU, Martin Kobler, a mis en garde contre la « division » de la Libye, toujours plongée dans l’instabilité près de cinq ans après la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011 après huit mois de révolte.

Depuis Tripoli, M. Sarraj a appelé « toutes les parties » à « se réunir d’urgence autour d’une même table pour discuter d’un mécanisme permettant de sortir de la crise et de mettre fin au conflit ». Il a ajouté qu’il n’accepterait pas de « diriger une partie libyenne ou une guerre contre une autre partie libyenne ».

Cette déclaration survient alors que M. Sarraj apparaît affaibli par ce revers militaire et contesté au sein même du gouvernement d’union. Deux de ses membres ont en effet proclamé leur soutien à l’offensive lancée dimanche sur les terminaux pétroliers.

Cette dernière « permettra à l’Etat de contrôler ses ressources et de les mettre au service de tous les Libyens », ont affirmé dans un communiqué les deux vice-Premiers ministres Ali al-Qatrani et Fathi al-Majbari.

Le GNA, installé depuis mars à Tripoli, est certes reconnu par la communauté internationale mais son influence ne s’exerce que sur une partie du territoire, essentiellement dans l’ouest où il est soutenu par de puissantes milices comme celle de la ville de Misrata.

Les autorités basées dans l’Est, la région la plus riche, ne reconnaissent pas sa légitimité et ont montré leur force en s’emparant en trois jours des installations de la région du Croissant pétrolier (nord-est).

– Relancer le pétrole –

Depuis dimanche, leurs unités n’ont pas rencontré de grandes difficultés pour prendre le contrôle des terminaux d’Al-Sedra et de Ras Lanouf, les deux plus importants du pays, puis des ports de Zoueitina et Brega.

« Nous contrôlons désormais toute la région du Croissant pétrolier », a déclaré mardi un responsable des forces de l’est.

Cette offensive est dirigée par le général Haftar, le chef proclamé de l’armée des autorités parallèles qui est considéré comme le principal obstacle au processus parrainé par l’ONU en vue de rassembler les parties libyennes.

Les Etats-Unis ainsi que l’Italie, l’Allemagne et la France ont appelé ensemble « au retrait immédiat et sans conditions des forces armées du Croissant pétrolier ».

M. Kobler a averti, lui, que la résolution 2259 de l’ONU interdisait « clairement les exportations illégales de pétrole » et stipule que ses installations pétrolières doivent être sous l’autorité du GNA.

Mercredi, le président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) liée au GNA, Mustafa Sanalla, est arrivé au port de Zoueitina, a rapporté l’agence de presse proche des autorités parallèles. Il a promis de relancer les exportations du pétrole libyen « dans l’immédiat, à commencer par le terminal de Zoueitina ».

Sur le site internet de la NOC, M. Sanalla a indiqué que « les équipes techniques avaient déjà commencé à évaluer les dommages et les réparations nécessaires (…) pour pouvoir relancer les exportations dans les délais les plus brefs ». Il n’a cependant pas précisé quelles autorités gèreraient les exportations.

– Polémique à Londres –

La Libye a un besoin urgent de relancer sa production pétrolière, qui a été divisée par cinq depuis 2010, alors que le pays dispose des plus importantes réserves pétrolières d’Afrique (estimées à 48 milliards de barils).

Loin de Tripoli, la crise libyenne crée des remous à Londres après la publication mardi d’un rapport dénonçant l’intervention militaire des Britanniques et des Français dans la révolte ayant conduit à la chute de Kadhafi.

« La stratégie du Royaume-Uni fut fondée sur des postulats erronés », critique la Commission des Affaires étrangères du Parlement, en regrettant que Londres se soit « focalisé exclusivement sur le changement de régime par des moyens militaires ».

Pour les parlementaires, le Premier ministre de l’époque, David Cameron, qui a pris ses décisions avec le président français Nicolas Sarkozy, aurait dû savoir que les islamistes radicaux allaient chercher à profiter de la rébellion.

Cinq ans après, le pays livré aux milices formées d’ex-rebelles, reste miné par les luttes de pouvoir et les violences meurtrières, ce qui a favorisé la montée en puissance du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

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Mali: nouveau code électoral avec une caution 2,5 fois plus élevée pour la présidentielle

Sat, 10/09/2016 - 22:08

Les députés maliens ont voté un nouveau code électoral qui porte la caution exigée des candidats pour participer au scrutin présidentiel à 25 millions de FCFA (plus de 38.000 euros), soit deux fois et demie le montant initial, a appris samedi l’AFP de sources parlementaires.

Le projet de loi a été adopté vendredi, ont rapporté ces parlementaires de la majorité présidentielle et de l’opposition.

Lors du vote, « il y a eu 78 (députés présents) favorables au texte, et 28 contre », a indiqué Aboulkassoum Touré, de la majorité.

Dans ce nouveau texte, a ajouté M. Touré, « le montant de la caution pour l’élection présidentielle est désormais de 25 millions de FCFA (38.112 euros) par candidat », contre 10 millions de FCFA (12.245 euros) auparavant.

Le nouveau code autorise également l’organisation d’élections locales « décalées ». « Si, à cause de la crise dans le Nord, on ne peut pas organiser des élections dans certaines circonscriptions, on les organise d’abord là où c’est possible », a-t-il expliqué.

Le texte stipule par ailleurs que « aucun sexe ne doit dépasser 70% des candidatures » aux élections. Selon Oumar Mariko, autre élu de la majorité, cette disposition représente « une petite avancée pour le respect de la loi du genre qui fait plus de place aux femmes ».

Cependant, M. Mariko a précisé avoir voté contre le texte – comme d’autres élus de la majorité et certains de l’opposition – parce qu’il ne prenait pas en compte des amendements proposés « pour plus de démocratie ».

Cette semaine, plusieurs partis avaient exprimé leurs réserves sur ce nouveau code électoral. Parmi eux, le parti de l’ex-Premier ministre malien Soumana Sacko, la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS), qui a fait savoir dans un communiqué qu’il regrettait l’augmentation de la caution pour la présidentielle, la jugeant discriminatoire.

La CNAS a aussi estimé que la possibilité d’organiser « le même scrutin (…) en des moments différents suivant les localités » contribuerait « à aggraver les risques de partition du pays ».

Le Mali doit organiser le 20 novembre des élections municipales. Ces élections auraient dû se tenir en 2014 et ont été constamment repoussées en raison de l’instabilité au Mali.

Le nord du pays est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, alors que les attaques se sont étendues depuis 2015 vers le centre, puis le sud du pays.

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