You are here

Maliactu

Subscribe to Maliactu feed Maliactu
maliactu.net - Mali Actualités, Les Actus et Informations sur le Mali
Updated: 1 week 5 days ago

Gabon: la Cour constitutionnelle valide la réélection du président Ali Bongo

Sat, 24/09/2016 - 04:06

La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Ali Bongo Ondimba, en rejetant l’essentiel du recours de son rival Jean Ping.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection.

Lors de l’audience à Libreville, dans une salle quasiment déserte, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping.

« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a déclaré dans une allocution télévisée Ali Bongo, 57 ans, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans.

Un dispositif policier et militaire très important était déployé dans le centre de la capitale, qui semblait calme et où aucun acte de violence n’avait été signalé peu avant 01h00 GMT.

Jean Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, demandait notamment un recomptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief familial de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de quelque 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

« Nul ne peut contester le fait que Jean Ping a largement gagné cette élection », a réagi auprès de l’AFP son porte-parole Jean Gaspard Ntoutoume Ayi après l’annonce de la Cour, ajoutant que M. Ping ferait une déclaration ce samedi matin.

Le 31 août, la proclamation de la réélection d’Ali Bongo avait provoqué des émeutes meurtrières et des pillages massifs à Libreville et dans plusieurs villes de province, traumatisant un pays plutôt habitué à la paix civile.

L’exécutif a mis en garde dès mercredi Jean Ping qu’il serait arrêté s’il franchissait « la ligne rouge » dans l’hypothèse où il n’obtiendrait pas gain de cause en justice.

Un ancien patron du renseignement, Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin du président Bongo Ondimba, récemment passé à l’opposition, a été interpellé à Libreville, a-t-on appris de sources concordantes.

– ‘Eviter tout déplacement’ –

Rangée derrière Jean Ping, ex-enfant chéri du régime de feu le président Omar Bongo, une partie des électeurs veut mettre un terme au règne de la même famille au pouvoir depuis 1967.

« Ali doit partir », scandent les opposants à l’intention d’Ali Bongo.

Signe de nervosité, des files d’attente se sont formés vendredi devant des banques et des guichets automatiques dans la matinée à Libreville.

« On est dans la psychose, on a peur », a expliqué à l’AFP Jean Rodrigue Boukoumou, enseignant rencontré devant les grilles d’une banque qui ouvraient par intermittence. « On veut prendre notre argent pour pouvoir faire nos provisions. Nous avons des familles à nourrir si jamais le pays se retrouvait dans une situation de chaos ».

Dès la mi-journée, les rues de Libreville se sont vidées.

« Dès la proclamation des résultats, il vous est demandé d’éviter tout déplacement jusqu’à nouvel ordre », a indiqué l’ambassade de France sur son site, dans un message à la communauté française (environ 10.000 personnes).

Sous pression maximale, la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, avait laissé entendre que la décision pouvait être rendue vendredi, à l’issue d’une séance publique jeudi où les avocats de MM. Bongo et Ping ont procédé à une dernière passe d’armes.

Face aux neuf juges constitutionnels, le conseil de Jean Ping, Jean-Rémy Bantsantsa, avait plaidé pour le recomptage des voix dans le province du Haut-Ogooué, bureau par bureau, en présence d’experts internationaux.

« Il n’y a pas dans notre pays un droit pour le Haut-Ogooué et un droit pour les autres provinces », avait rétorqué l’avocat d’Ali Bongo Francis Nkea. Jean Ping a aussi profité d’un vote « familial et communautaire » dans son village natal d’Etimboué, avait fait valoir la partie adverse.

Le Gabon, petit pays de l’Afrique de l’ouest équatoriale (1,8 million d’habitants) regorge de richesses naturelles (pétrole, bois, manganèse, mines…) mais plus d’un tiers de la population est très pauvre.

Categories: Afrique

Gabon: le président Bongo, réélu, appelle à un « dialogue politique » avec l’opposition

Sat, 24/09/2016 - 02:49

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a appelé samedi à « un dialogue politique » avec l’opposition, peu après la validation de sa réélection par la Cour constitutionnelle.

« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a-t-il dit dans une allocution télévisée. L’annonce de sa réélection avait déclenché fin août une violente crise dans le pays, avec des émeutes meurtrières et des pillages.

« Lorsqu’au sortir d’une élection des familles pleurent des morts, c’est une trahison de la démocratie », a souligné le chef de l’Etat, affirmant « plus jamais ça ».

La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection de M. Bongo Ondimba en rejetant l’essentiel du recours de son rival, l’opposant Jean Ping.

Categories: Afrique

Gabon: la Cour constitutionnelle valide la réélection du président Ali Bongo

Sat, 24/09/2016 - 02:30

La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Ali Bongo Ondimba en rejetant l’essentiel du recours de son rival Jean Ping, lors d’une audience publique télévisée.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection, une annonce qui avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages dans le pays.

Lors de l’audience à Libreville, dans une salle quasiment déserte, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping.

Ni M. Bongo ni M. Ping n’ont réagi dans l’immédiat. Le président sortant avait toutefois prévu de s’exprimer une fois la décision de la Cour connue.

Les rues de Libreville étaient désertes depuis vendredi soir, de nombreux habitants redoutant de nouvelles violences si la cour validait la réélection du président sortant. Âgé de 57 ans, Ali Bongo a été élu une première fois en 2009 à la mort de son père, Omar, resté au pouvoir 41 ans.

Jean Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, demandait notamment un recomptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief familial de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de quelque 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

Categories: Afrique

Dialogue politique en RDC: la délégation d’opposition suspend sa participation

Fri, 23/09/2016 - 23:37

Le « dialogue national » censé résoudre la crise politique en République démocratique du Congo a été de nouveau suspendu vendredi alors que les suites des violences meurtrières de lundi et mardi empoisonnent le climat politique dans le pays.

Le « Rassemblement », coalition formée autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, a annoncé avoir décrété un « deuil national de trois jours » du 26 au 28 septembre « pour l’inhumation » des victimes des affrontements entre forces de l’ordre et jeunes qui réclamaient le départ du président Joseph Kabila.

Le « Rassemblement » est à l’origine de la manifestation ayant dégénéré lundi. Il a appelé la population congolaise à ne pas aller travailler et aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école pendant ces trois jours

M. Tshisekedi a déclaré devant la presse avoir déposé auprès des services du procureur général de la République (PGR) une plainte visant deux ministres et plusieurs hauts responsables des services de sécurité, que le « Rassemblement » accuse d’avoir soudoyé et armé des jeunes pour qu’ils sèment le désordre dans les rues lundi et mardi.

Selon un de ses collaborateurs, le PGR a pour sa part demandé aux services des frontières d’arrêter une dizaine d’organisateurs de la manifestation de lundi dans le cas où ceux-ci viendraient à essayer de quitter le pays.

Lundi les violences avaient éclaté en début de matinée en marge de cette manifestation pour signifier à M. Kabila son « préavis » à trois mois de la fin de son mandat, et exiger son départ le 20 décembre.

Les troubles initiaux, dont autorités et opposition se renvoient mutuellement la responsabilité, ont dégénéré rapidement en émeutes et pillages réprimés par la police et l’armée.

Dans un communiqué, Moïse Katumbi, membre du « Rassemblement » et candidat en exil à la prochaine présidentielle, a qualifié le pouvoir de M. Kabila de « régime autocratique et sanguinaire à la dérive » dont les responsables et les exécutants devront « répondre de leurs actes criminels ».

– « Convaincre les sceptiques » –

M. Katumbi, qui est poursuivi au Congo pour atteinte à la sûreté de l’État, a également appelé à un « vrai dialogue national » dans le respect de la Constitution et des « aspirations légitimes revendiquées par le peuple ».

Les violences du début de la semaine ont frappé la capitale alors que celle-ci abrite un « dialogue national » censé sortir le pays de la crise qui le consume depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011 et permettre l’organisation rapide d' »élections apaisées ».

Seule une frange minoritaire de l’opposition participe à cette table ronde avec la majorité politique et des représentants de la société civile.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter mais il ne montre aucun signe de vouloir quitter son poste alors que la limite pour convoquer l’élection présidentielle est dépassée et que cette dernière apparaît impossible à organiser dans les temps.

Suspendus mardi, les travaux du « dialogue national » devaient reprendre vendredi, mais ils ont de nouveau été reporté sine die après que la délégation d’opposition qui y participe eut annoncé son retrait temporaire des discussions, le temps de « convaincre (les) sceptiques de rejoindre la table du dialogue ».

Mardi, l’Église catholique, qui dirige la délégation de la société civile, avait suspendu sa participation en expliquant trouver « judicieux », compte tenu des violences, de « rechercher un consensus plus large ».

Au-delà de son rôle spirituel, l’Église catholique, dont se revendiquent environ 40% des Congolais, est respectée en RDC pour le rôle déterminant qu’elle a joué dans l’ouverture démocratique des années 1990.

A Kinshasa, l’armée et la police ont mené vendredi plusieurs opérations de grande envergure visant des camps militaires et de policiers, comme la veille.

Aux abords du camp Loano (dans le nord-ouest de la capitale), un journaliste de l’AFP a vu les forces de l’ordre embarquer sans ménagement dans un véhicule de transport de troupes une trentaine de personnes dont six jeunes femmes.

Un officier a indiqué que l’opération avait pour but de rechercher des armes et des munitions détenues sans autorisation.

Categories: Afrique

Partenariats économiques en Afrique: « pas de pré carré », selon les Premiers ministres français et sénégalais

Fri, 23/09/2016 - 23:26

Les Premiers ministres français, Manuel Valls, et sénégalais, Mahammed Boun Abdallah Dionne, sont convenus vendredi qu’il n’existait « pas de pré carré » sur les marchés africains pour quelque pays que ce soit, lors d’une visite de M. Valls à Dakar.

« Notre pays est stable, il a beaucoup d’avantages comparatifs, la France nous fait confiance, bravo aux investisseurs français qui viennent. D’autres partenaires sont présents », a déclaré M. Dionne, une allusion à la place grandissante de la Chine.

« Il n’y a pas de pré carré, de chasse gardée, nous travaillons la main dans la main, dans le respect », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue français.

« Grâce à vous, la France est le partenaire économique de premier plan du Sénégal, premier investisseur, premier fournisseur, premier employeur de main-d’œuvre sénégalaise », avait déclaré M. Valls jeudi soir lors d’une rencontre avec la communauté française.

« Mais je sais que rien n’est jamais acquis. Ici comme dans toute l’Afrique francophone, il n’y a pas de pré carré. Vous subissez la concurrence de grands pays émergents mais aussi de partenaires européens », avait-il souligné.

Dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique à la veille de ce voyage, le Premier ministre français avait indiqué vouloir « organiser avec (son) homologue chinois, Li Keqiang, qui a proposé l’idée, un grand sommet France-Chine-Afrique, qui pourrait se tenir à Dakar ».

Un accord sur les « partenariats franco-chinois sur les marchés tiers », visant à conquérir conjointement des marchés en Afrique et en Asie, a été signé en juillet 2015 à Paris lors d’une visite du Premier ministre chinois.

Les échanges de la Chine avec l’Afrique étaient estimés en 2015 à quelque 180 milliards de dollars (160 milliards d’euros).

Categories: Afrique

La Côte d’Ivoire enverra 150 soldats pour la stabilisation au Mali

Fri, 23/09/2016 - 22:11

La Côte d’Ivoire s’apprête à déployer d’ici à la fin de l’année une compagnie de 150 soldats au Mali, dans le cadre de la mission de stabilisation de l’ONU au Mali, a indiqué le président ivoirien Alassane Ouattara lors d’un discours diffusé vendredi sur les antennes de la télévision nationale.

« La Côte d’Ivoire, dans le cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), s’apprête à déployer, d’ici à la fin de l’année courante, une compagnie de protection d’environ 150 éléments au Mali », a déclaré M. Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien a rappelé que des soldats ivoiriens sont déjà intervenus au Mali à travers une compagnie de transport entre 2013 et 2015.

Alassane Ouattara est rentré vendredi en Côte d’Ivoire après avoir pris part à la 71ème session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, aux Etats-Unis.

A cette session, le président ivoirien a officiellement présenté la candidature de la Côte d’Ivoire pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Fin

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Tunisie: accord de sortie de crise avec le groupe pétrolier britannique Petrofac

Fri, 23/09/2016 - 21:14

Un accord a été trouvé vendredi pour une reprise des activités du groupe britannique de services pétroliers Petrofac sur un champ gazier de Tunisie bloqué depuis des mois par un conflit social, un dossier sensible dans un pays confronté à de lourds défis économiques.

« Nous avons signé un accord avec Petrofac (…) après des négociations qui ont duré jusqu’à trois heures du matin », a dit à l’AFP le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi.

« Le problème est terminé et la compagnie va déterminer, sur le plan technique, quand elle va reprendre ses activités », a-t-il ajouté.

Dans un bref communiqué transmis à l’AFP, Petrofac a de son côté indiqué « avoir hâte de reprendre ses activités normales en Tunisie », sans autre précision.

Après des jours de spéculations dans la presse, le gouvernement tunisien avait annoncé mercredi que Petrofac avait entamé les procédures pour quitter le champ de Chergui, au large des îles Kerkennah (sud-est), qui fournit 12% de la production nationale.

Cette production était à « l’arrêt total » depuis janvier en raison d’un conflit social, des manifestants réclamant des emplois permanents, selon la ministre de l’Energie Hela Cheikhrouhou.

L’accord, négocié en présence de représentants de la société civile de Kerkennah (pêcheurs, manifestants, syndicalistes et diplômés chômeurs), prévoit « d’employer (les protestataires) sur trois ans, de créer une société pour le développement de Kerkennah (…) et la reprise de la production de Petrofac », a précisé M. Trabelsi.

La crise avait éclaté à l’arrêt d’un programme temporaire créé après la révolution de 2011, en grande partie financé par Petrofac au nom de la responsabilité sociale des entreprises. Des diplômés chômeurs avaient à cette époque été employés dans des institutions publiques et rémunérés par des compagnies pétrolières par le biais de l’Etat, sans toutefois disposer de contrat, d’assurance ou de retraite.

La société britannique a expliqué en début d’année ne plus pouvoir continuer à financer ce programme, et appelé l’Etat tunisien « à faire son travail ».

Les protestataires « étaient mis à la disposition de compagnies (publiques) mais sans contrats de travail, sans avenir, et recevaient une rémunération qui a été interrompue il y a neuf mois. Ils se sont donc retrouvés dans la précarité », a reconnu le ministre des Affaires sociales.

Le conflit avec Petrofac a fait remonter plusieurs problèmes à la surface à Kerkennah, îlots où l’exploitation de pétrole et de gaz a eu selon nombre d’habitants un impact sur la pêche et le tourisme.

Ce dossier a été présenté ces derniers jours par les médias tunisiens comme un test pour le nouveau gouvernement de Youssef Chahed, entré en fonctions il y a moins d’un mois.

L’annonce de sa résolution intervient alors que la Tunisie se prépare à accueillir fin novembre une conférence internationale sur l’investissement en présence de plus d’un millier d’entreprises.

Après des années d’attente, le Parlement tunisien a adopté samedi un nouveau code de l’investissement, censé lever un certain nombre d’entraves bureaucratiques et favoriser l’attractivité dans ce pays, unique rescapé des Printemps arabes.

Categories: Afrique

Nord-est du Nigeria: le président Buhari appelle la communauté internationale à l’aide

Fri, 23/09/2016 - 21:06

Le président du Nigeria a lancé un appel à l’aide vendredi à la tribune des Nation unies, son pays ne pouvant affronter seul le désastre humanitaire en cours dans le nord-est, provoqué par l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram, selon un communiqué de la présidence.

Les Nations unies et de nombreuses ONGs alertent continuellement depuis deux mois sur la situation de détresse alimentaire qui touche la région du Lac Tchad, affectée par des déplacements massifs de population dus au conflit.

A la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, Muhammadu Buhari a expliqué que les dégâts causés par les insurgés de Boko Haram ont été amplifiés par les effets du changement climatique.

« Nous renouvelons nos appels pour une action internationale ciblée afin d’assister les personnes qui ont besoin d’une aide humanitaire et combattre les causes du terrorisme », a déclaré le président.

« La complexité et la gravité des crises humanitaires partout ailleurs dans le monde ont augmenté ces dernières années et leurs conséquences sont désastreuses », a-t-il ajouté.

« La combinaison du changement climatique et du terrorisme menacent encore plus la paix et la sécurité. »

Pour de nombreux experts, le réchauffement climatique touche directement les populations du Lac Tchad, qui ne trouvent plus assez d’eau potable.

Dans un communiqué diffusé vendredi, 15 organisations humanitaires (dont Oxfam, Première Urgence Internationale et Action contre la Faim) ont comparé la crise alimentaire dans cette région à la sécheresse en Somalie, de 2011, « où plus de 250.000 sont mortes » de faim.

Deux ans après, les Nations unies avaient reconnu que la communauté internationale n’avait pas agi assez tôt.

Au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, des millions de personnes sont concernées et la situation pourrait empirer.

« Ce sont plus de 65 000 personnes qui vivent déjà en situation de famine dans certaines zones du nord-est du Nigeria. 6,3 millions de personnes vivent en situation d’insécurité alimentaire sévère au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Cameroun. Parmi eux, 4,4 millions de personnes sont au Nigeria », précise le communiqué.

« Si les organisations ne peuvent pas atteindre les communautés dans les zones prises au piège par le conflit, nous assisterons à une catastrophe bien plus importante que celle à laquelle nous sommes actuellement confrontés », explique Yannick Pouchalan, directeur d’Action contre la Faim pour le Nigeria.

Boko Haram a été repoussé par une offensive de l’armée nigériane et des forces régionale, mais de grandes parties du territoire restent hors-de-contrôle et inaccessibles pour le personnel humanitaire.

En juillet, les Nations unies ont annoncé que 250.000 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë dans le seul Etat du Borno, et que 50.000 d’entre eux pourraient mourir d’ici la fin de l’année.

Pour Toby Lanzer, coordinateur humanitaire de l’ONU pour la région du Sahel, il faudrait 385 millions de dollars (345 millions d’euros) supplémentaires pour le seul nord-est du Nigeria et 559 millions de dollars pour toute la région du lac Tchad.

Categories: Afrique

RDCongo: la procureure de la CPI assure « surveiller » la situation

Fri, 23/09/2016 - 20:00

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a lancé vendredi un appel au calme en République démocratique du Congo (RDC), affirmant « surveiller avec une extrême vigilance » la situation à Kinshasa.

Suite « à des actes dont il est allégué qu’ils pourraient constituer des crimes de la compétence de la CPI, je tiens à rappeler à tous et à toutes en RDC que je surveille avec une extrême vigilance la situation sur le terrain », a-t-elle affirmé dans un communiqué.

« J’appelle toutes les parties potentiellement impliquées et tous les acteurs congolais au calme et à la retenue, et à s’abstenir de tout acte de violence contre les personnes et les biens », a-t-elle ajouté.

Kinshasa a été secouée lundi et mardi par des violences qui ont fait entre une trentaine et une centaine de morts selon les protagonistes.

Les troubles ont opposé les forces de sécurité à l’opposition qui exige le départ du président Joseph Kabila à la fin de son mandat prévue à la fin de l’année.

La CPI mène ou a mené plusieurs procès pour des crimes commis en RDC, notamment contre les anciens chefs de milice Thomas Lubanga, Germain Katanga et Bosco Ntaganda.

Un mandat d’arrêt a été émis en 2012 contre le chef des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) Sylvestre Mudacumura pour des crimes de guerre commis dans les Kivus en 2009 et 2010. Il est le seul suspect encore en fuite dans le cadre de l’enquête de la CPI en RDC.

« Je n’hésiterai pas à agir si des actes constitutifs de crimes relevant de la compétence de la Cour sont commis et à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour poursuivre en justice les personnes responsables en conformité avec le principe de complémentarité », a ajouté la procureure.

La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais le chef de l’Etat ne semble pas vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

Categories: Afrique

Violences à Kinshasa: au moins 50 morts selon l’opposition

Mon, 19/09/2016 - 23:04

Cinquante personnes ont été tuées lundi par les forces de l’ordre à Kinshasa, selon le « Rassemblement » de l’opposition qui avait appelé à manifester dans toute la République démocratique du Congo pour exiger le départ du président Joseph Kabila au terme de son mandat, le 20 décembre.

« Le Rassemblement déplore de nombreuses victimes, plus de 50 morts », écrit la coalition d’opposition dans un communiqué appelant « toute la population à se rassembler » dès mardi « pour poursuivre sans désemparer les revendications engagées aujourd’hui ».

Categories: Afrique

Mali : Affaire Petit Guimba : voici l’appel de Koman Diabaté

Mon, 19/09/2016 - 22:13

Dans une vidéo posté cet après midi, l’artiste Koman Diabaté lance un appel à la population malienne. Régardez :

 

Categories: Afrique

Mali: Le rétablissement de la souveraineté de l’Etat malien passe par un discours de vérité à l’égard de la France, son tuteur.

Mon, 19/09/2016 - 21:20
Interview de René Naba au journal malien « Le Relais du Bougouni » : Le rétablissement de la souveraineté de l’Etat malien passe au préalable par un discours de vérité à l’égard de son tuteur ancien et nouveau, autrement dit la France. 1er Question : Au terme de trois ans de mandat d’IBK (Ibrahim Boubacar Keïta), l’image du Mali a-t-elle changé sur le plan international ?

Réponse RN:

Non pas du tout. Absolument pas. Ce n’est pas la chute de BONI, dans le centre-Est du Mali, qui va l’améliorer, pas plus que la démission du ministre de la Défense. Cinq ans après Serval, nous ne attendons pas que le Mali soit sécurisé dans sa totalité, mais à tout le moins qu’il s’épargne de nouveaux désastres humiliants. Il faut prendre la mesure du degré de la déliquescence de l’Etat Malien et s’engager hardiment dans une refonte des structures étatiques en profondeur et des pratiques gouvernementales.

2 ème Question: Malgré la présence, de la Minusma et de la Force Barkane de la France, l’insécurité au Mali ne fait que s’agrandir. Pensez- vous que celles-ci sont là pour servir l’intérêt du peuple malien?

Réponse RN:

D’une manière accessoire certainement mais pas d’une manière principale.
Les troupes de l’ONU et de la France sont d’abord là pour une démonstration de puissance de la France, et éviter que la gangrène ne se généralise à l’ensemble du pré-carré français et veiller surtout à préserver le complexe stratégique d’Areva au Niger et ses réserves d’Uranium.

Si le Mali tombait au rang d’ « état failli », -ce qu’il est officieusement mais non admis pour sauver les apparences-, le rôle mondial de la France et son statut de grande puissance en pâtiront inexorablement. Au Mali, la France joue son rang de puissance.

3 ème Question: Selon vous quelles sont les précautions à prendre par le gouvernement malien pour rétablir la souveraineté de l’Etat ?

Réponse RN.

Le rétablissement de la souveraineté de l’Etat malien passe au préalable par un discours de vérité à l’égard de son tuteur ancien et nouveau, autrement dit la France. IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) doit demander à son compère de l’Internationale socialiste, François Hollande, les raisons de la mansuétude de la France à l’égard de son allié du Qatar, à l’origine de la déstabilisation via Ansar Eddine du Mali, qui doit-on le souligner, est un des plus ancien alliés de la France en Afrique.

Tout se passe comme si la France a mis à profit la déstabilisation malienne via son ami pétrolier pour se doter d’une base militaire dans le nord du Mali. Le Qatar aura en fin de compte servi de prétexte à la France d’obtenir une base qu’elle n’a plus obtenir ni au temps de la colonisation ni dans la période post indépendance.

Entre deux tours de roulette russe dans les casinos de son ami corse, Michel Toumi, IBK serait bien avisé de se poser la question et la poser à son ami français le socialo motoriste.

PAR RENÉ NABA

Source : http://www.madaniya.info/

Categories: Afrique

Maroc: la principale mouvance islamiste appelle à un boycott des législatives

Mon, 19/09/2016 - 20:14

La principale mouvance islamiste du Maroc « Justice et Bienfaisance » a appelé au boycott des législatives d’octobre qui ne servent, selon elle, qu’à perpétuer « le despotisme ».

Interdit mais toléré, « Al Adl wal Ihsane » est très actif socialement dans les quartiers populaires. Le groupe est considéré par de nombreux observateurs comme le plus important courant islamiste au Maroc.

Le groupe demande notamment la mise sur pied d’une commission indépendante chargée de modifier la Constitution afin qu’elle traduise davantage la volonté du peuple.

Les élections à venir « ne sont pas différentes des précédentes » (…) elles « embellissent l’image du despotisme et (lui permet) de se perpétuer », a dénoncé le groupe dans une déclaration sur son site officiel.

Les élections sont organisées selon une Constitution qui « consacre la tyrannie », a dit le groupe, connu pour son opposition pacifique à la monarchie.

Au Maroc, « les pouvoirs réels sont aux mains du palais royal et non pas aux mains du gouvernement », accuse Al Adl wal Ihsane.

La mouvance islamiste ne reconnaît pas le statut de commandeur des croyants du roi, une des principales divergences avec le parti islamiste Justice et développement (PJD) de l’actuel chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.

La mouvance a été une des principales composantes du mouvement pro-réformes du 20-Février, né durant le Printemps arabe.

Le 7 octobre, une trentaine de partis politiques devraient prendre part aux élections législatives, qui s’annonce comme un duel serré entre le PJD et les libéraux du PAM (Parti authenticité et modernité, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi).

Lors du précédent scrutin de la fin 2011 le PJD avait remporté un succès historique dans le sillage des Printemps arabes, des contestations de rue au Maroc et d’une vaste réforme constitutionnelle voulue par le roi Mohammed VI.

Categories: Afrique

Au moins 17 morts à Kinshasa en marge d’une manifestation anti-Kabila

Mon, 19/09/2016 - 20:11

Dix-sept personnes au moins ont été tuées lundi à Kinshasa dans des violences et pillages avant une manifestation hostile au président congolais Joseph Kabila que les autorités ont finalement décidé d’interdire.

Le « bilan provisoire » est de « 17 morts dont trois policiers […] et quatorze civils parmi les pillards », a déclaré le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo, Évariste Boshab en conférence de presse, faisant également état de « deux blessés par balles ».

Il s’agit des pires violences enregistrées à Kinshasa depuis les émeutes antipouvoir de janvier 2015 au cours desquelles plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées.

« La ville de Kinshasa vient de faire face à un mouvement insurrectionnel qui s’est soldé par un échec », a affirmé M. Bosha.

Un « Rassemblement » des principaux partis d’opposition avait appelé à manifester lundi dans tout le Congo pour signifier au président Joseph Kabila son « préavis », trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.

A Kinshasa, la manifestation devait commencer à 13h00 (12h00 GMT), mais plusieurs heurts ont opposé des jeunes armés de pierres à la police antiémeutes dans la matinée.

Très véhéments, des groupes de quelques dizaines à plusieurs centaines de jeunes ont affronté les forces de l’ordre en lançant en français ou en lingala des « Kabila akende » (Kabila dégage !) ou « Kabila doit partir ».

Selon des journalistes de l’AFP, la police a d’abord riposté avec des gaz lacrymogènes, mais en fin de matinée, aux abords du Parlement, les policiers ont tiré à balles réelles.

– Une date pour les élections –

Les autorités ont déploré plusieurs pillages et incendies criminels ayant visé des permanences de formations politiques de la majorité, ainsi que des bâtiments publics, comme des écoles, des tribunaux, des postes de polices.

Selon des sources de sécurité privées, plusieurs banques ont été pillées, dans des quartiers sud, de même que des magasins tenus par des Chinois. Plusieurs « églises de réveil » (sectes protestantes) ont également fait les frais de ces pillages, selon des habitants.

A la suite de ces violences, les autorités ont décidé d’annuler la manifestation, a indiqué à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

L’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), principal parti d’opposition, et les autorités se sont mutuellement renvoyé la responsabilité des violences.

M. Boshab a accusé certains manifestants d’avoir été armés ou d’avoir subtilisé des armes à des policiers.

Un photographe de l’AFP et une journaliste de la radio française RFI qui couvraient ces événements ont été interpellés à la mi-journée par la police militaire.

Frappés à plusieurs reprises, ils ont fini par être relâchés en fin d’après-midi. Auparavant, le photographe de l’AFP s’était fait confisquer les cartes mémoires de ses appareils. Celles-ci n’avaient pas été restituées en début de soirée, alors qu’un calme précaire régnait en ville.

Arrivé au pouvoir en 2001, M. Kabila est âgé de 45 ans. La Constitution congolaise lui interdit de se représenter mais il ne donne aucun signe de vouloir quitter le pouvoir.

Alors que la présidentielle apparaît impossible à tenir dans les temps, le « Rassemblement » constitué autour d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition, refuse le « dialogue national » en cours à Kinshasa entre la majorité et une partie de l’opposition.

Ce forum est censé déboucher sur un « accord politique » de sortie de crise et ouvrir la voie à des élections « apaisées » mais retardées.

Habituée aux violences à caractère politique, Kinshasa avait pris des airs de ville morte lundi.

Dans plusieurs quartiers, les écoles étaient désertées par les élèves, les parents préférant les garder à la maison. De nombreuses boutiques étaient fermées, la circulation était presque inexistante.

Une atmosphère semblable régnait à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est, où de nombreux soldats et policiers étaient déployés, et ou toute manifestation avait été interdite.

A Bukavu, dans l’est du pays, quelque 300 personnes ont manifesté sans encombre pour demander le « respect de la Constitution ».

De New York, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault a jugé « très dangereuse et extrêmement préoccupante » la situation en RDC (ex-Congo belge).

« Ce qui compte c’est la date des élections », a-t-il déclaré en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, « si elles sont reportées sans cesse, cela veut dire que Kabila a l’intention de rester au pouvoir », et « c’est une situation qui n’est pas acceptable ».

Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères belge a appelé à « la retenue » et voulu inciter « tous les acteurs politiques en RDC à œuvrer de manière pacifique pour l’organisation d’élections à brève échéance ».

Categories: Afrique

Au moins 17 morts à Kinshasa en marge d’une manifestation anti-Kabila

Mon, 19/09/2016 - 20:05

Dix-sept personnes au moins ont été tuées lundi à Kinshasa dans des violences et pillages avant une manifestation hostile au président congolais Joseph Kabila que les autorités ont finalement décidé d’interdire.

Le « bilan provisoire » est de « 17 morts dont trois policiers […] et quatorze civils parmi les pillards », a déclaré le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo, Évariste Boshab en conférence de presse, faisant également état de « deux blessés par balles ».

Il s’agit des pires violences enregistrées à Kinshasa depuis les émeutes antipouvoir de janvier 2015 au cours desquelles plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées.

« La ville de Kinshasa vient de faire face à un mouvement insurrectionnel qui s’est soldé par un échec », a affirmé M. Bosha.

Un « Rassemblement » des principaux partis d’opposition avait appelé à manifester lundi dans tout le Congo pour signifier au président Joseph Kabila son « préavis », trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.

A Kinshasa, la manifestation devait commencer à 13h00 (12h00 GMT), mais plusieurs heurts ont opposé des jeunes armés de pierres à la police antiémeutes dans la matinée.

Très véhéments, des groupes de quelques dizaines à plusieurs centaines de jeunes ont affronté les forces de l’ordre en lançant en français ou en lingala des « Kabila akende » (Kabila dégage !) ou « Kabila doit partir ».

Selon des journalistes de l’AFP, la police a d’abord riposté avec des gaz lacrymogènes, mais en fin de matinée, aux abords du Parlement, les policiers ont tiré à balles réelles.

– Une date pour les élections –

Les autorités ont déploré plusieurs pillages et incendies criminels ayant visé des permanences de formations politiques de la majorité, ainsi que des bâtiments publics, comme des écoles, des tribunaux, des postes de polices.

Selon des sources de sécurité privées, plusieurs banques ont été pillées, dans des quartiers sud, de même que des magasins tenus par des Chinois. Plusieurs « églises de réveil » (sectes protestantes) ont également fait les frais de ces pillages, selon des habitants.

A la suite de ces violences, les autorités ont décidé d’annuler la manifestation, a indiqué à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

L’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), principal parti d’opposition, et les autorités se sont mutuellement renvoyé la responsabilité des violences.

M. Boshab a accusé certains manifestants d’avoir été armés ou d’avoir subtilisé des armes à des policiers.

Un photographe de l’AFP et une journaliste de la radio française RFI qui couvraient ces événements ont été interpellés à la mi-journée par la police militaire.

Frappés à plusieurs reprises, ils ont fini par être relâchés en fin d’après-midi. Auparavant, le photographe de l’AFP s’était fait confisquer les cartes mémoires de ses appareils. Celles-ci n’avaient pas été restituées en début de soirée, alors qu’un calme précaire régnait en ville.

Arrivé au pouvoir en 2001, M. Kabila est âgé de 45 ans. La Constitution congolaise lui interdit de se représenter mais il ne donne aucun signe de vouloir quitter le pouvoir.

Alors que la présidentielle apparaît impossible à tenir dans les temps, le « Rassemblement » constitué autour d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition, refuse le « dialogue national » en cours à Kinshasa entre la majorité et une partie de l’opposition.

Ce forum est censé déboucher sur un « accord politique » de sortie de crise et ouvrir la voie à des élections « apaisées » mais retardées.

Habituée aux violences à caractère politique, Kinshasa avait pris des airs de ville morte lundi.

Dans plusieurs quartiers, les écoles étaient désertées par les élèves, les parents préférant les garder à la maison. De nombreuses boutiques étaient fermées, la circulation était presque inexistante.

Une atmosphère semblable régnait à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est, où de nombreux soldats et policiers étaient déployés, et ou toute manifestation avait été interdite.

A Bukavu, dans l’est du pays, quelque 300 personnes ont manifesté sans encombre pour demander le « respect de la Constitution ».

De New York, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault a jugé « très dangereuse et extrêmement préoccupante » la situation en RDC (ex-Congo belge).

« Ce qui compte c’est la date des élections », a-t-il déclaré en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, « si elles sont reportées sans cesse, cela veut dire que Kabila a l’intention de rester au pouvoir », et « c’est une situation qui n’est pas acceptable ».

Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères belge a appelé à « la retenue » et voulu inciter « tous les acteurs politiques en RDC à œuvrer de manière pacifique pour l’organisation d’élections à brève échéance ».

Categories: Afrique

Un militaire malien tué dans une embuscade dans le nord du Mali (sources militaires)

Mon, 19/09/2016 - 18:57

Un militaire malien a été tué et quatre blessés lundi lors d’une attaque contre leur convoi dans le nord du pays, entre les localités de Gossi et Doro, a appris l’AFP de sources militaires.

« Au cours d’une attaque d’un de nos convois, menée par les terroristes, nous avons perdu un homme et quatre autres ont été blessés », a déclaré à l’AFP sous le couvert de l’anonymat un responsable de l’armée malienne en poste à Gao, la principale ville du nord du Mali.

« Deux engins, probablement des mines, ont sauté lors du passage du convoi de l’armée et les terroristes ont fait usage d’armes automatiques et de roquettes sur le convoi. Un véhicule de l’armée et une citerne ont été brûlés », a précisé de son côté, une autre source militaire malienne à Gao.

 Les blessés ont été évacués dans un hôpital de la ville de Gao, selon les mêmes sources.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

 Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le camp gouvernemental et l’ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes.

 

Categories: Afrique

Africains d’Europe: Slimani et Mahrez, Fennecs des surfaces

Mon, 19/09/2016 - 18:27

Les Algériens Islam Slimani et Riyad Mahrez ont brillé avec Leicester ce week-end: pour ses débuts en Premier League, le premier, recrue record des Foxes (32 M EUR) a marqué deux fois de la tête contre Burnley (3-1), son coéquipier en sélection étant à l’origine du dernier but.

ANGLETERRE

Le Nigérian Kelechi Iheanacho a encore fait des étincelles avec Manchester City. Le remplaçant de Sergio Agüero, âgé de seulement 19 ans, a marqué un but et réalisé une passe décisive lors de la victoire contre Bournemouth (4-0). C’est son troisième match de Premier League de suite avec un but.

Son compatriote Alex Iwobi a lui aussi montré que son équipe pouvait compter sur lui. Le Gunner a été impliqué sur deux des quatre buts d’Arsenal contre Hull (4-1). D’abord un tir dévié par Alexis Sanchez, puis en réalisant une talonnade sur un une-deux pour le but de Theo Walcott.

Le défenseur sénégalais de Sunderland Papy Djilobodji n’a lui pas été en veine. Incapable de renvoyer un ballon de Dele Alli, il a offert le seul but de la rencontre à Harry Kane, pour une victoire de Tottenham.

ALLEMAGNE

Les défenseurs sénégalais Fallou Diagne et Ludovic Sane traversent un moment difficile dans une équipe de Brême qui a encaissé quatre buts en première période samedi à Mönchengladbach (défaite 4-1). Diagne, avec trop de duels perdus, a sa part dans la débâcle, et a été remplacé à la mi-temps par l’entraîneur Viktor Skripnik. Ce dernier a été limogé quelques heures plus tard.

Le Ghanéen Abdul Rahman Baba, le Camerounais Eric Maxim Choupo-Moting et l’Algérien Nabil Bentaleb ont eux livré un bon match contre le Hertha Berlin, mais n’ont pu éviter la défaite (0-2) de Schalke, qui s’enfonce dans le doute après trois défaites en trois journées.

Enfin l’équipe de Marvin Matip, capitaine camerounais d’Ingolstadt, a fait mieux que vendre chèrement sa peau samedi à l’Allianz Arena contre l’ogre Bayern Munich. Avant de s’incliner (3-1), Ingolstadt a même ouvert le score à la 8e minute, et s’est ensuite créé plusieurs occasions.

ITALIE

Avec la Lazio Rome, vainqueur 3-0 de Pescara, le défenseur central angolais Bastos a provoqué, sans conséquence, un penalty. Pour le reste, il a de nouveau été très solide et a confirmé qu’il était sans doute une très bonne pioche du recrutement romain. L’attaquant sénégalais Keita Baldé a lui offert une passe décisive parfaite à Immobile pour le troisième but.

Match tranquille samedi pour les Africains de Naples. En défense centrale, le Sénégalais Kalidou Koulibaly a rarement été menacé par les attaquants de Bologne, finalement battu 3-1, et a tranquillement géré son match. Sur le flanc gauche, l’Algérien Faouzi Ghoulam a pris peu de risques, l’essentiel du travail offensif étant assuré par Lorenzo Insigne. En face, le milieu ghanéen Gonfred Donsah a fait son retour après cinq mois d’absence. Il a joué une demi-heure sans particulièrement briller.

Le défenseur central marocain de la Juventus Mehdi Benatia n’a lui joué que 23 minutes lors du derby d’Italie perdu face à l’Inter Milan (2-1). Blessé à la cuisse gauche, il a dû laisser sa place à Barzagli. Son coéquipier ghanéen Kwadwoh Asamoah est lui à l’origine du deuxième but de l’Inter en perdant le ballon dans son camp sur une passe en retrait manquée.

ESPAGNE

Saison bien lancée pour Mehdi Carcela-Gonzalez: pour sa première titularisation sous le maillot de Grenade, le Marocain a été à l’origine des deux buts du club andalou chez le Betis Séville (2-2) vendredi soir. Le milieu offensif a d’abord ouvert lui-même la marque d’une belle frappe rasante au ras du poteau, soit son tout premier but sous ses nouvelles couleurs. Sur le deuxième but, il a réussi un incroyable slalom dans la défense sévillane et lorsqu’il a perdu le ballon, en bout de course, Alberto Bueno avait bien suivi et a doublé la mise.

Le défenseur algérien Aissa Mandi, aligné en charnière centrale du côté du Betis Séville, a lui aussi signé un bon match. Il a sans doute été le meilleur des siens et il aurait même pu être le héros de la soirée si sa tête ne s’était pas écrasée sur le poteau en fin de rencontre.

FRANCE

Le défenseur malien de l’AS Monaco Almamy Touré a joué son 2e match et a connu sa première titularisation cette saison face à Rennes ce week-end (succès 3 à 0). A 20 ans, il a été passeur décisif sur le but de Radamel Falcao pour l’ouverture du score.

Categories: Afrique

Mali : Les professionnels du secteur minier dénoncent les… «400.000 F CFA/J d’indemnités et 300.000 F CFA/J de dépenses à justifier» du Président Abdoulaye…

Mon, 19/09/2016 - 16:35
  Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines «Nous avons à notre disposition des documents attribuant 400.000 F CFA/J d’indemnités et 300.000 F CFA/J de dépenses à justifier au président de la Chambre consulaire des Mines». C’est la déclaration faite par M. Samaké, représentant de la société Rand-Gold lors de la conférence de presse du Collectif des Professionnels du secteur minier.  C’est au Restaurant «Lahidou» sis à Badalabougou que ledit Collectif a organisé le 17 septembre dernier une conférence de presse. C’était, a dit le conférencier Ibrahim Aba Kontao, ex-DG de DGNM, pour dénoncer «les graves dysfonctionnements regrettables constatées dans la gouvernance de la Chambre des Mines du Mali».

Aux dires de Kontao, si le taux de croissance est estimé au Mali à un peu plus de 5%, la part des mines représente à elle-seule 4% soit 10% du budget national ou encore 270 milliards des 1.200 milliards que représente le budget d’Etat.

Le Collectif, à l’en croire, est composé de quatre (04) secteurs, à savoir, la «Recherche, l’exploitation industrielle, le secteur artisanale et la construction», soit, 90% des intervenants du secteur.

A l’heure actuelle, indique le conférencier, il importe de mettre un organe transitoire en place au niveau de la Chambre consulaire des Mines aujourd’hui dirigée par Abdoulaye PONA dont la légitimité est très contestée (lire déclaration liminaire).

Prenant la parole, M. Samaké, représentant la société Rand-Gold au Mali, a a affirmé détenir des documents signés du Président de la Chambre (Abdoulaye Pona) lui octroyant à lui-même des primes de 400 mille FCFA/jour et des dépenses à justifier de l’ordre de 300 mille F CFA/CFA. Et, précise, aucun ministre malien ne jouit d’un tel traitement.

Et M. Kontao d’ajouter que l’attribution des cartes de dragages se fait de manière anarchique avec ses corollaires. «Nous ne pouvons pas continuer à laisser la Chambre dans cette situation» a-t-il martelé.

Pour cet autre intervenant, à savoir, Ousmane Sissoko dit Morikè, président de la Fédération nationale des Orpailleurs, «c’est le Président PONA qui nous a divisés».

Le conférencier a promis de mener d’autres activités à l’avenir, afin de mettre fin à une situation, selon lui, qui n’aura que trop duré.

A suivre

B.S. Diarra

 

DÉCLARATION LIMINAIRE

FAIRE DE LA CHAMBRE DES MINES UN OUTIL PERFORMANT AU SERVICE DU SECTEUR MINIER

Le secteur minier malien est en pleine confusion. Les acteurs majeurs que sont le Département des mines, la Chambre des mines encore appelée «chambre consulaire», une grande majorité des sociétés minières et opérateurs miniers, sont engagés dans un bras de fer à f issue préoccupante dont la cause réside dans la non tenue des élections initialement prévues en février 2016 puis reportées au 24 août 2016. L’optimisme qui semblait caractériser habituellement le secteur minier connaît une certaine turbulence qui ne manque pas d’avoir une influence regrettable sur son dynamisme.

Nous, professionnels du secteur minier, conscients de cet état de fait, avons jugé nécessaire de ne pas rester les bras croisés et de prendre leurs responsabilités, non seulement en tant qu’acteurs du secteur des mines, mais aussi en leur qualité de citoyens maliens convaincus que nous avons un rôle pertinent à jouer à travers des initiatives potentielles destinées à stimuler plus d’efficience (rapport entre les investissements et les attentes) dans ce secteur-clé. Telle est la raison de la tenue ce samedi 17 septembre de cette rencontre avec la presse. Notre intention est de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale des graves dysfonctionnements qui affectent le secteur minier, en particulier la chambre des mines du Mali.

En effet, tirant les leçons des expériences vécues dans d’autres chambres consulaires, et tenant compte de la non représentativité de certaines branches d’activités des mines, et non des moindres, le Ministre des mines a voulu anticiper en organisant des concertations avec tous les acteurs, concertations qui ont abouti au DécretN”20|6-0I12/P-RM du 2 mars 2016 et à l’Arrêté N°2016-1379/MM-SG du 17 mai 2016 modifiant les modalités de fonctionnement de la Chambres des mines et fixant le calendrier des élections. Ledit Décret a prévu la prolongation du mandat du bureau de la Chambre des mines pour une durée de six mois, période au cours de laquelle les élections devaient être organisées. En absence d’élections dans les délais prescrits, il revenait alors au Ministre des mines de mettre en place un collège transitoire.

Les nouvelles dispositions du Décret de mars 2016 n’ont pas rencontré l’assentiment des membres du bureau de la Chambre des mines. Entre autres innovations, le Décret, en son article 27, exige que le président du bureau doive <<justifier sa candidature par les attestations exclusives de caution morale de cinq mines en exploitation >». Cette clause visait à réparer ce que les entreprises minières ont toujours considéré comme une anomalie. En effet, elles estiment qu’elles n’étaient pas suffisamment impliquées et représentées dans les activités de la Chambre des mines dont la mission est de veiller effectivement aux intérêts de l’ensemble des opérateurs miniers comprenant le secteur artisanal (orpailleurs), les comptoirs d’achat et les collecteurs, mais également trois autres secteurs, celui de la sous-traitance, des matériaux de construction et de la recherche-exploitation industrielle.

La direction actuelle de la Chambre des mines voit dans cette exigence une tentative de domination de la Chambre par les sociétés minières se sentant marginalisées voire ignorées par ladite direction. Contestant les décisions du Décret de mars 2016, elle a saisi la Cour Suprême qui a purement et simplement annulé le Décret ainsi que l’Arrêté ministériel de mai 2016 ayant trait, comme indiqué plus haut, à l’organisation des élections à l’Assemblée consulaire de la Chambre des mines du Mali.

De l’avis de la Cour Suprême, la disposition incriminée (la rappeler au besoin) « crée une inégalité de droit entre les membres car la loi n’a, à aucun moment, exigé que les membres de la Chambre des mines ou du Bureau puissent détenir une mine en exploitation ». Elle a ajouté à son argumentaire «  que le seul critère exigé est le fait de se livrer à des activités minières sans autre précision ». Nous, du Collectif, pensons honnêtement qu’une mauvaise lecture a été faite de l’article précité qui, nulle part, ne stipule que le candidat au poste de Président doive détenir une mine.

La section administrative de la Cour Suprême semble avoir été induite en erreur. La décision de la Cour Suprême d’annuler les réformes proposées par le gouvernement pour renforcer le rôle de la Chambre dans sa mission de moderniser et d’impulser le secteur des mines a engendré une situation qui met en porte-à-faux la légitimité de l’équipe dirigeante actuelle de la Chambre avec la volonté de cette même équipe de dénoncer le Décret. Aussi paradoxal que cela puisse parâtre, pour bénéficier d’une prorogation légale de six mois, le directoire en place de Chambre des mines s’est appuyé sur le Décret qu’il a décrié et que la Cour Suprême a annulé. Néanmoins, la prolongation qui avait été consentie au bureau sortant est, elle aussi, arrivée à son terme le 24 août dernier.

Toutefois, il y a lieu de préciser que l’annulation du Décret est suspendue en raison du recours en révision formulé par le Contentieux du gouvernement contre l’Arrêt du 04 août de la Cour suprême. En tout état de cause, le mandat du Président de la Chambre qui avait été prolongé à partir de l’article 44 dudit Décret n’a plus de base légale. Logiquement, comme indiqué plus haut, il devrait désormais revenir au Ministère de tutelle de confier la gestion de la Chambre des mines à un système provisoire à l’instar du Conseil transitoire mis en place à la Chambre de commerce en son temps quand une situation similaire s’était présentée. Le souhait de notre Collectif va dans ce sens. Le système provisoire qui serait ainsi mis en place s’attèlerait à une relecture appropriée des textes encadrant le fonctionnement de la Chambre pour permettre de nouvelles élections et, dès lors, faire sortir la Chambre de l’impasse dans laquelle elle se trouve actuellement.

Notre Collectif affirme sa totale indépendance et sa liberté d’action. Notre volonté est de contribuer à mettre rapidement un terme à la paralysie actuelle et de tout faire pour rendre encore plus crédible notre Chambre consulaire, en bannissant tout ostracisme et en rendant effective la participation inclusive de tous les acteurs miniers pour que le rôle de locomotive de notre économie nationale dévolu au secteur minier soit plus conforme à sa vocation.

La Chambre des mines du Mali vit des moments particulièrement difficiles résultant d’une gestion opaque. La manipulation délictuelle des ressources financières par la Chambre et autres manquements sont clairement dénoncés par le rapport de contrôle de l’Inspection des Finances.

Elle est dirigée par une équipe à la compétence professionnelle approximative par conséquent contestable. Les décisions de son directoire n’obéissent à aucune exigence de transparence. Un vaste système de racket pour recueillir frauduleusement des fonds auprès des orpailleurs sur toute l’étendue du Mali est mis en place au vu et au su de tout le monde. Ainsi, des cartes de drague (autorisation pour exploiter de 1’or dans le lit des cours d’eau) sont illégalement vendues sur la place publique à des coûts scandaleux.

L’Assemblée consulaire forte de240 membres qui aurait dû se réunir un minimum de seize fois en quatre ans pour débattre de la bonne marche de l’institution, ne s’est réunie qu’une seule fois. L’efficacité de la Chambre, c’est-à-dire les résultats attendus par rapport aux objectifs fixés, laisse à désirer. Objectivement, il n’est pas excessif d’affiner que le bilan de cinq années de gouvernance à la Chambre est proprement catastrophique. Il est urgent de procéder à un examen exhaustif de ce bilan pour dégager un plan de redressement rapide de l’institution.

Outre, ces griefs, il y a une situation encore plus inadmissible déplorable. La qualité de membre de la Chambre des mines du Mali est subordonnée à l’inscription au registre de la Chambre. Le comble est que ce registre demeure introuvable. Il est mystérieusement détenu par on ne sait quelle source.

Dans ces conditions, notre Collectif, composé d’acteurs ayant à leur actif une somme d’expériences riches et variées, s’estime fondé à aspirer à participer activement dans la mission de relance de la Chambre des mines. Nous affirmons d’autant notre ambition pour la Chambre que nous ne sommes pas motivés par des gains faciles et illégitimes mais par une détermination volontariste constante à faire de la Chambre un outil performant véritablement au service du secteur minier.

Le Collectif des professionnels du secteur minier du Mali

Bamako, le 17 septembre 2016

Source : La Sentinelle

Categories: Afrique

Mali: inauguration de la porte restaurée d’une mosquée de Tombouctou vandalisée par les jihadistes

Mon, 19/09/2016 - 16:18

Une porte d’une mosquée de Tombouctou, détruite en 2012 par les jihadistes dans cette ville du nord du Mali et restaurée sous la supervision de l’Unesco, a été réinstallée lundi lors d’une cérémonie officielle, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

grande mosquée de djingareyber à tombouctou

La « porte secrète » de la mosquée de Sidi Yahia fait partie des édifices religieux, essentiellement des mausolées de saints musulmans, démolis en 2012 au nom de la lutte contre l’idôlatrie par les groupes jihadistes qui contrôlaient le nord du Mali, et restaurés grâce à l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture).

 L’un des auteurs de ces actes, le Touareg malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi, est actuellement jugé pour destruction de patrimoine culturel par la Cour pénale internationale (CPI), dont le verdict est attendu le 27 septembre.

Une centaine de personnes, des responsables maliens, des dignitaires religieux, des diplomates, dont le représentant de l’Unesco, Lazare Eloundou, l’adjointe du chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mbaranga Gasarabwe et l’ambassadeur de l’Union européenne Alain Holleville, mais aussi des habitants, ont assisté à la cérémonie, sous haute sécurité.

Des prières musulmanes ont été récitées lors de la réinstallation de cett porte de la mosquée de Sidi Yahia, considéré comme le « saint patron » de Tombouctou.

 « C’est un jour très important », a déclaré à l’AFP l’imam de la mosquée, Alphadi Wangara.

« Depuis nos aïeux, depuis des siècles on a trouvé la porte comme ça, fermée », avec interdiction d’y toucher, a-t-il expliqué.

 Le président du conseil communal de la jeunesse de Tombouctou, Salah Maïga, a indiqué avoir « assisté à sa destruction un matin de bonne heure. Pour nous c’est un symbole, ça a été détruit sous les yeux de tout le monde ».

« On était là avec des barbares, des gens sans loi, sans croyance, qui se réclament de l’islam », a-t-il dit, affirmant attendre de la CPI « un procès juste, de quelqu’un qui a détruit quelque chose qui appartient à l’humanité toute entière ».

Au procès, Ahmad Al Faqi Al Mahdi a plaidé coupable et demandé pardon, appelant tous les musulmans à s’abstenir de « ce genre d’actions dont les conséquences n’ont pas de limites et pas de bénéfices ».

 Selon l’Unesco, la « porte secrète » de Sidi Yahia, la seule à faire face au couchant, a été « restaurée par les artisans menuisiers entre avril et août 2016 ».

Le groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012 en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

 

Categories: Afrique

Pages