You are here

Afrique

Isidore Hounhuèdo emballe Zagnanado pour le duo Wadagni-Talata

24 Heures au Bénin - Wed, 24/09/2025 - 03:21

A la faveur d'une séance de restitution tenue le weekend écoulé à Zangnanado, dans la 24e Circonscription électorale (CE), le Dr Isidore Hounhuèdo , militant engagé du parti Bloc républicain (BR), a fait le point des différentes décisions prises par le Bureau exécutif national du BR au cours de ses dernières sessions à Cotonou.

Au niveau du Bloc républicain, l'un des deux grands partis soutenant les actions du chef de l'Etat Patrice Talon, d'importantes décisions ont été prises lors des deux dernières sessions ordinaires du Bureau exécutif national. Au nombre de celles-ci, figurent la réintégration de militants autrefois suspendus, et la désignation de Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata comme porte-étendard de la mouvance présidentielle aux élections présidentielles très attendues de 2026 au Bénin.

Face à sa base, Isidore Hounhuèdo a souligné que la levée de sanction contre des militants vient « rétablir l'unité et renforcer la cohésion » au sein de la famille politique.
A l'annonce de la deuxième décision, celle relative à la validation de la candidature du ministre d'État en charge de l'économie et des finances, Romuald Wadagni, et de sa colistière, Mariam Chabi Talata, actuelle vice-présidente de la République par la majorité présidentielle, c'est avec un tonnerre d'applaudissements que les populations ont reçu l'information, saluant la vision éclairé du président Abdoulaye Bio Tchané. L'homme selon les populations de Zagnanado, est un guide politique qui sait prendre les bonnes décisions.
Isidore Hounhouèdo, au cours du brillant exposé qu'il a présenté, a précisé que « depuis la désignation du ministre d'État Romuald Wadagni, le travail a déjà commencé dans la 24ᵉ circonscription, notamment ici à Zangnanado ». Il a exhorté à l'occasion, le public composé majoritairement d'élus locaux à « investir le terrain, porter ce message dans chaque ménage et transformer cette adhésion en victoire éclatante ».
Désormais bien informés et très aguerris, les militantes et militants BR de Zagnanado se sont engagés à investir coins et recoins pour une large victoire de la mouvance aux prochaines joutes électorales.

F. A. A.

Categories: Afrique

Référendum en Guinée : la nouvelle Constitution largement adoptée avec une forte participation

France24 / Afrique - Wed, 24/09/2025 - 02:51
Le projet de nouvelle Constitution en Guinée a été approuvé à 89 % lors du référendum organisé dimanche, selon les résultats provisoires officiels annoncés mardi soir. La nouvelle Loi fondamentale ouvre la voie à une candidature du chef de la junte à une future élection présidentielle.
Categories: Afrique

Inauguration du 1ᵉʳ Institut Confucius en Algérie pour l’enseignement de la langue chinoise

Algérie 360 - Wed, 24/09/2025 - 00:54

L’Université d’Alger 2 a connu un tournant historique ce mardi 23 septembre avec l’inauguration du tout premier Institut Confucius d’Algérie, fruit d’un partenariat académique avec […]

L’article Inauguration du 1ᵉʳ Institut Confucius en Algérie pour l’enseignement de la langue chinoise est apparu en premier sur .

Categories: Afrique

Romain MISSINHOUN se déclare candidat à la présidentielle 2026

24 Heures au Bénin - Wed, 24/09/2025 - 00:19

Cocou Romain MISSINHOUN a annoncé, ce mardi 23 septembre 2025, sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2026. La déclaration a eu lieu à Allada, devant ses sympathisants et plusieurs invités.

« Mes chers compatriotes, je prends la parole avec humilité pour vous annoncer que je suis candidat à l'élection présidentielle d'avril 2026 », a lancé Cocou Romain MISSINHOUN ce 23 septembre 2025 à Allada.

‎Cocou Romain MISSINHOUN affirme qu'il n'est « pas candidat contre qui que ce soit », mais pour « rassembler une nation ».

Se présentant comme « fils de ce pays, enfant du Bénin profond », il a insisté sur « les valeurs de courage, de solidarité et de dignité » qui l'animent.

‎Son discours a mis en avant les défis du Bénin : pauvreté persistante, inégalités, chômage des jeunes, corruption et insécurité. « Je suis candidat pour redonner espoir à notre jeunesse, pour donner force à nos paysans, nos artisans, nos enseignants et nos soignants », a-t-il affirmé.

‎Cocou Romain Missinhoun a promis de « bâtir un État juste qui protège les faibles, récompense le mérite et fait respecter la loi sans privilèges ».

Il a également rendu hommage aux anciens chefs d'État, affirmant vouloir « poursuivre et améliorer les actions de développement déjà engagées ».

‎Devant la foule, il a lancé un appel à l'unité : « Ce combat n'est pas celui d'un parti politique, mais celui de tout un peuple. Ensemble, nous pouvons écrire une nouvelle page sociale de notre histoire ».

« L'avenir ne nous attend pas. L'avenir, c'est maintenant, et ensemble nous allons le conquérir », a conclu le candidat, sous les applaudissements de ses partisans.

Cocou Romain MISSINHOUN prévoit présenter, dans les prochains jours, son projet de société et sa vision pour le Bénin.
M. M.

Categories: Afrique

Descente de P. Talon sur le chantier de construction du siège du Parlement

24 Heures au Bénin - Wed, 24/09/2025 - 00:09

Dans l'après-midi de ce mardi 23 septembre 2025, le président de la République, Patrice TALON, a effectué une visite sur le chantier du nouveau siège de l'Assemblée nationale. L'objectif était de constater l'état d'avancement et de finition des travaux.

À cette occasion, le chef de l'État avait à ses côtés l'Honorable Louis Gbèhounou VLAVONOU, président de l'Assemblée nationale, M. Didier José TONATO, ministre du Cadre de vie et du développement durable, M. Charlemagne YANKOTY, maire de Porto-Novo, et des responsables des entreprises impliquées dans la construction de cet édifice, notamment Koffi & Diabaté, JET Contractor, KERE Architecture, et ceci, sous la bannière de la Société SimAU Bénin SA, en charge de la maîtrise d'ouvrage déléguée.

Pendant plus de deux heures, niveau après niveau, Patrice Talon s'est attardé sur les détails de l'ouvrage. Les rampes d'escalier, les garde-four, les revêtements aussi bien extérieurs qu'intérieurs... tout était important pour que le regard du Président de la République s'y pose. Au dernier étage du bâtiment central, un bureau type est aménagé pour donner une idée concrète de l'aménagement des bureaux qu'occuperont les députés. À son balcon, ce sont des pans entiers de la ville de Porto-Novo qui s'offrent au regard des occupants à travers des baies vitrées. Un balcon protégé par des garde-four permet de prolonger la contemplation hors du bureau. L'aménagement du cadre de vie environnant en ferait une carte postale. Des instructions sont alors données par le Chef de l'État pour que tout soit assaini afin que l'environnement ne contraste pas avec la majesté joyau.

Faut-il le rappeler, les travaux de construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale ont démarré en avril 2021.

Quelques images

Categories: Afrique

Burkina/Médecine légale : « Certains pensent que nous passons nos journées dans des morgues sombres », Dr Cheick Ahmed Dao, médecin légiste

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 23:00

Au Burkina Faso, la médecine légale reste entourée de nombreux préjugés et très souvent restreinte à la mort. Pourtant, la réalité est bien différente. Médecin légiste et expert en réparation juridique du dommage corporel, le Dr Cheick Ahmed Dao se situe à l'interface de la médecine et du droit. Son rôle est de mettre la médecine au service de la vérité, de protéger les vivants en rétablissant leurs droits, et de rendre justice aux défunts. Dans cette interview, il explique cette discipline encore méconnue, mais essentielle à l'équilibre de la société et au bon fonctionnement de la justice.

Lefaso.net : Pourquoi avoir choisi une spécialité aussi exigeante et peu connue ici ?

Dr Cheick Ahmed Dao : Justement parce qu'elle est peu connue et essentielle ! Son côté "exigeant" est un défi stimulant. Le Burkina Faso a besoin de toutes ses compétences pour renforcer son système judiciaire et sanitaire. J'ai choisi cette voie par conviction, pour être un pionnier dans un domaine crucial pour notre pays. C'est un choix exigeant, certes, mais c'est aussi un immense privilège de pouvoir apporter son expertise dans des situations souvent difficiles et d'avoir un impact direct sur la recherche de la justice.

Comment définiriez-vous concrètement le rôle d'un médecin légiste dans le contexte burkinabè ?

Concrètement, le médecin légiste au Burkina est un "décrypteur de la vérité par la science". Notre rôle a trois facettes. Pour les défunts, nous déterminons la cause exacte d'un décès par l'autopsie, que ce soit pour une enquête criminelle ou pour répondre à une question médicale. Et pour les personnes vivantes, nous examinons les victimes de violences. Par exemple, les victimes de coups, d'agressions sexuelles ou d'accidents pour constater leurs blessures, évaluer leur incapacité et ainsi documenter les preuves de l'infraction. Il y a aussi notre rôle pour la justice. Nous traduisons nos constatations médicales en un langage clair et accessible pour les magistrats et les avocats, sous forme de rapports d'expertises, afin de les éclairer dans leurs décisions.

Travaillez-vous davantage sur les autopsies ou également sur les victimes de violences ?

Beaucoup moins ! L'autopsie, bien que très médiatisée, n'est qu'une partie de notre travail. Une part tout aussi importante, voire plus grande, est consacrée à la médecine légale des vivants. Nous recevons très fréquemment des victimes d'agressions, d'accidents de la route, de violences conjugales ou de viols. Notre rôle est alors de les écouter, de les examiner avec respect et bienveillance, et de rédiger un certificat médical qui décrit précisément leurs blessures. Ce document devient une pièce maîtresse de leur dossier judiciaire.

Quelle est la part de votre travail qui est la plus sollicitée par la justice au Burkina Faso ?

Actuellement, la médecine légale des vivants est extrêmement sollicitée. Les tribunaux ont un besoin constant d'expertises pour les affaires de coups et blessures, d'accidents de travail ou de la circulation, et surtout pour les dossiers très sensibles comme les violences basées sur le genre et les agressions sexuelles. L'expertise en réparation du dommage corporel, qui permet d'indemniser les victimes, est également une demande croissante et cruciale.

Comment se passe la collaboration entre médecins légistes, police judiciaire et magistrats au Burkina Faso ?

La collaboration est basée sur une complémentarité des rôles. Nous formons une chaîne dont l'objectif commun est la manifestation de la vérité. Les forces de l'ordre (police, gendarmerie) sont sur le terrain. Elles constatent les faits et nous saisissent pour obtenir l'expertise médicale qui confirmera ou infirmera leurs hypothèses. Quant aux magistrats (juges d'instruction, procureurs), ils commandent les expertises et utilisent nos conclusions pour instruire les dossiers et rendre la justice. Notre rôle à nous, médecins experts, est d'apporter un éclairage scientifique neutre, impartial et indépendant à chacun de ces acteurs. Cette collaboration s'améliore de jour en jour grâce à une meilleure compréhension mutuelle de nos métiers respectifs.

Quelles sont les limites rencontrées dans votre travail ?

Les défis sont réels. Nous manquons parfois de moyens techniques (équipements spécialisés, laboratoires) pour des analyses poussées. La pression temporelle est forte, avec un nombre important de dossiers. Enfin, il y a parfois une méconnaissance de notre rôle par le public ou même certains professionnels, qui peuvent nous confondre avec le personnel des pompes funèbres ou ne pas saisir l'utilité d'une autopsie, ce qui peut créer des tensions.

Y a-t-il une forte demande de médecins légistes au Burkina Faso ?

Oui ! Il y a une demande cruciale et grandissante ! Le Burkina Faso, comme tous les pays en évolution juridique et sociale, a un besoin urgent de renforcer son expertise médico-légale. Nous sommes encore trop peu de spécialistes formés pour couvrir l'ensemble du territoire et répondre à toutes les demandes des tribunaux et de la population. La demande est forte, et les opportunités pour les jeunes médecins qui souhaiteraient se lancer sont immenses.

Selon vous, quelles améliorations prioritaires devraient être mises en place pour renforcer votre pratique ?

Je pense à trois améliorations prioritaires avec tout d'abord la formation. Il faut encourager et financer la formation de jeunes médecins dans cette spécialité. Cette dynamique existe et peut être renforcée. Avoir un, voire plusieurs instituts de médecine légale dotés de matériel moderne (radiographie, scanner, laboratoires de toxicologie, d'anatomopathologie, etc.) est essentiel pour améliorer la précision de nos conclusions. Il y a enfin la sensibilisation auprès du public, des autorités traditionnelles et religieuses sur l'utilité de la médecine légale pour lever les réticences culturelles et faire comprendre que notre travail s'inscrit dans le respect des défunts et des familles.

Le Dr Cheik Ahmed Dao est aussi le président du conseil régional de l'Ordre des médecins de Ouagadougou

Comment les familles réagissent-elles lorsqu'une autopsie est demandée, sachant qu'il existe parfois des réticences culturelles ou religieuses ?

Les réactions sont compréhensibles et variées. La douleur de la perte d'un être cher se mêle souvent à une méfiance face à un acte perçu comme intrusif. Beaucoup craignent que cela retarde les obsèques ou ne respecte pas le corps. Mon rôle, et celui des magistrats ou des forces de l'ordre, est alors d'expliquer, avec pédagogie et empathie. Nous expliquons que l'autopsie est un acte médical, réalisé avec la plus grande dignité, dont le but est de répondre aux questions entourant le décès. Il ne s'agit pas de contester les croyances, mais de chercher la vérité, ce qui est souvent une première étape cruciale dans le processus de deuil pour la famille.

Comment gérez-vous la dimension humaine dans un contexte où la mort reste un sujet sensible et sacré ?

C'est le cœur de notre métier. La technique médicale ne suffit pas ; il faut y ajouter une grande humanité. Nous ne devons jamais oublier que le corps que nous examinons était une personne aimée. Nous travaillons toujours avec respect, solennité et discrétion. Le dialogue avec les familles est essentiel. Pour les vivants, l'écoute et la bienveillance sont nos premiers outils. La médecine légale est une spécialité où la science doit toujours être au service de l'humain, jamais l'inverse.

Quels sont les préjugés que les Burkinabè ont souvent sur votre métier ?

Le principal préjugé est de croire que nous sommes "les médecins des morts" et que notre travail est macabre ou morbide. Certains pensent que nous passons nos journées dans des morgues sombres. En réalité, nous sommes "les médecins de la vérité" pour les vivants comme pour les morts. Notre travail est exigeant intellectuellement et émotionnellement, mais il est guidé par l'éthique et le souci de justice. Ce n'est pas un métier de « croque-mort », mais un métier de scientifique au service de la société.

Comment voyez-vous l'avenir de la médecine légale au Burkina Faso ? Quel rôle peut-elle jouer dans la lutte contre l'impunité et pour une meilleure justice ?

Je vois un avenir très prometteur et essentiel. La médecine légale est un pilier incontournable de l'État de droit. Elle joue déjà un rôle clé dans la lutte contre l'impunité en apportant des preuves scientifiques solides et incontestables devant les tribunaux. Que ce soit pour un féminicide, un viol, un accident du travail ou un crime, notre expertise permet d'établir les faits de manière objective. En renforçant cette discipline, le Burkina Faso se dote d'un outil puissant pour une justice plus équitable, plus rapide et plus fiable, qui protège les victimes et garantit les droits de tous.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune médecin burkinabè intéressé par cette spécialité ?

Je lui dirais d'oser ! C'est une voie exigeante mais d'une richesse incroyable. Il faut avoir une solide formation médicale générale, une grande intégrité morale, une curiosité scientifique et une force émotionnelle. Il faut être prêt à être un pionnier, à apprendre constamment et à expliquer sans cesse son métier. Mais la récompense est immense : c'est celle de savoir que votre expertise est un maillon fort de la chaîne judiciaire, que vous rendez service à votre pays et que vous donnez une voix à ceux qui n'en ont plus. C'est une vocation.

Qu'avez-vous à ajouter ?

Je voudrais simplement insister sur ceci : la médecine légale n'est pas une discipline à craindre ou à voir comme un mal nécessaire. C'est une alliée pour la vérité et pour la justice. J'invite le public à mieux nous connaître, les autorités à nous soutenir davantage, et mes confrères médecins à collaborer plus étroitement avec nous. Ensemble, nous pouvons bâtir un système où la science médicale sert pleinement la justice et la paix sociale au Burkina Faso.

Interview réalisée par Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

7ᵉˢ Journées scientifiques de l'INSS : Les sciences sociales au service d'un développement durable

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 22:55

L'Institut des sciences des sociétés (INSS) tient la 7ᵉ édition de ses Journées scientifiques du 23 au 25 septembre 2025 à Ouagadougou, au sein de ses locaux. Cette rencontre biennale, devenue un cadre d'échanges privilégié pour la recherche en sciences humaines et sociales, a été officiellement ouverte sous la présidence du délégué général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Dr Emmanuel Nanéma. L'évènement a été placé sous le parrainage du directeur général du Centre national d'études stratégiques (CNES), le général Barthélémy Simporé. La cérémonie s'est déroulée en présence de la directrice de l'INSS, Dre Aoua Carole Bambara/Congo, et du directeur de recherche en anthropologie à l'INSS, Dr Roger Zerbo.

Placée sous le thème « Espaces et sociétés : approches des sciences humaines et sociales pour un développement durable », cette édition réunit chercheurs, universitaires et décideurs autour de six axes de réflexion allant des crises et gouvernance au Sahel aux enjeux liés à l'environnement et à la santé.

Plus de 70 communications attendues

Pour la présidente du comité d'organisation, Dre Marina Paré, ce thème traduit la volonté du comité scientifique « de penser les dynamiques spatiales et sociales dans toute leur complexité, leur diversité et leurs interconnexions ». La rencontre se veut un lieu de dialogue interdisciplinaire et un espace de production de savoirs utiles à l'action publique.

« Nous aurons le plaisir d'écouter plus de 70 communications, réparties en 18 sessions thématiques, et 2 panels. Des conférences, des stands d'exposition, des posters scientifiques, des moments conviviaux viendront enrichir ces journées », a renchéri Dre Marina Paré.

« Nos participants viennent de divers horizons, en l'occurrence du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de Madagascar, du Mali, du Niger, du Sénégal, et du Burkina Faso », Dre Marina Paré, présidente du comité d'organisation

La directrice de l'INSS, Dre Aoua Carole Bambara/Congo, a rappelé que ces journées sont nées de la nécessité de valoriser les résultats de la recherche en sciences humaines et sociales. « Contrairement à une perception populaire, la recherche en sciences humaines et sociales est productive. Le défi reste dans la mise à l'épreuve et la diffusion de ces résultats pour le développement de nos États », a-t-elle affirmé.

Après avoir chaleureusement salué l'assistance dans plusieurs langues locales, la directrice de l'INSS a exprimé ses vœux de bienvenue aux participants. Elle a souhaité un agréable séjour aux invités, les encourageant à profiter de leur passage à Ouagadougou pour visiter des sites mémorables de la capitale et de ses environs. À travers cette invitation, elle a souligné que ces découvertes constituent une immersion dans l'histoire d'un peuple et d'une nation forte malgré l'adversité.

« Notre institution est composée de 115 chercheurs, dont 6 directeurs, 20 maîtres et 40 chargés de recherche dans les diverses disciplines des sciences sociales et humaines », Dre Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS

Des sciences sociales comme passerelles de développement

Parrain de la cérémonie, le général Barthélémy Simporé a salué la pertinence de l'initiative. Selon lui, les sciences des sociétés constituent « un pont entre le passé, le présent et l'avenir », permettant de construire des passerelles solides pour le développement, en s'appuyant sur des résultats fiables. « Elles assurent la liaison entre les sciences naturelles appliquées, les sciences de la santé et les savoirs produits au sein de nos sociétés », a-t-il souligné.

Le général Simporé ajoute que les modes d'occupation et d'utilisation de l'espace sont les produits de décisions prises par les acteurs et les groupes sociaux en fonction des intérêts qu'ils poursuivent. Ces logiques, estime-t-il, peuvent conduire à l'émergence de situations critiques, parfois dommageables pour le vivre ensemble. La pacification des espaces et des interactions sociales implique ainsi, selon lui, l'identification et la localisation des acteurs, la compréhension de leurs motivations, ainsi que l'appréciation des marges de libertés dont ils disposent.

« Entre l'INSS et le CNES, il existe déjà des centres d'intérêt communs autour de problématiques ayant un enjeu stratégique pour notre pays, la sous-région et le monde », le général Barthélémy Simporé, directeur général du CNES

Le délégué général du CNRST, Dr Emmanuel Nanéma, a, pour sa part, insisté sur l'impact durable des sciences sociales dans l'amélioration des conditions de vie. Pour lui, la recherche ne doit pas se réduire à un exercice académique, mais demeurer « pertinente, engagée et tournée vers la résolution des problèmes concrets ».
« Je ne saurais terminer sans exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à l'organisation de ces journées scientifiques. Je tiens à remercier chaleureusement le parrain pour avoir accepté de parrainer cette édition. Je me réjouis également des perspectives de collaboration à formaliser entre votre auguste structure, le CNES et l'INSS », a-t-il précisé.

« Dans tout l'espace CAMES qui regroupe 18 pays, le CNRST a été la toute première institution d'enseignement et de recherche en termes de résultats, au Comité consultatif interafricain 2025 », Dr Emmanuel Nanéma, délégué général du CNRST

Une invitation à penser l'avenir autrement

Au-delà des communications et panels, cette 7ᵉ édition des Journées scientifiques de l'INSS apparaît comme un appel à repenser la place des sciences sociales dans les politiques publiques. En explorant les interactions entre espace et société, chercheurs et praticiens ambitionnent de dégager des pistes concrètes pour un développement inclusif et durable.

Le Pr Alkassoum Maïga, sociologue du développement et ancien ministre de l'Enseignement supérieur, a donné le ton à cette 7ᵉ édition en livrant la communication inaugurale sur le thème « Approches des sciences humaines et sociales pour un développement durable ». Son intervention a permis de situer les enjeux et de rappeler l'importance d'un dialogue constant entre savoirs scientifiques et action publique.

Le Pr Alkassoum Maïga, sociologue du développement, ancien ministre de l'Enseignement supérieur, a rappelé qu'il n'existe pas de science qui soit au-dessus de l'autre

Les résultats de recherche de l'INSS

Au cours des trois dernières années, l'INSS s'est illustré par une production scientifique et technologique diversifiée, traduisant son engagement à répondre aux défis sociétaux. Parmi ses réalisations phares, l'on note l'élaboration d'une carte retraçant l'évolution des lieux d'approvisionnement des tradipraticiens en plantes dans le Kadiogo, ainsi que la mise au point de Tiis-raaga, une application numérique accessible sur téléphone portable et ordinateur (https://tiis-raaga.net), qui répertorie les fournisseurs de plantes médicinales.
L'Institut a également conçu un manuel de sécurité routière destiné aux enseignants du primaire, un répertoire des savoirs et savoir-faire traditionnels dans la préparation du dolo, ainsi qu'un guide méthodologique pour lutter contre le décrochage et l'abandon scolaire des élèves déplacés internes (EDI). Dans la même dynamique, l'INSS a implanté sur Play Store un lexique de la langue koromfé et publié un manuel du paquet technologique du “Bonjour”, du “Merci” et du “Pardon” pour les enfants.

La cérémonie d'ouverture s'est achevée par une visite des stands d'exposition, offrant aux officiels l'occasion de découvrir la richesse et la diversité des travaux de recherche menés au sein de l'INSS

À côté de ces innovations concrètes, ses recherches se sont aussi orientées vers des thématiques transversales telles que la santé, l'insécurité, l'intolérance religieuse, la communication en situation de crise ou encore les changements climatiques, confirmant sa vocation à produire des savoirs au service de la société.
Entre diffusion de résultats, débats scientifiques et regards croisés, ces journées confirment la vocation de l'INSS : faire de la recherche en sciences sociales un levier de changement positif, capable d'accompagner les transformations sociales, culturelles et économiques du Burkina Faso et de l'Afrique.

Hamed Nanéma
Crédit photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

80e anniversaire de l'ONU : Le Burkina Faso veut contribuer à la construction d'un monde plus juste et solidaire

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 22:50

Le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo est à New York, où se tient le 80e anniversaire de l'Organisation des Nations unies (ONU). En y participant, le Burkina Faso veut contribuer "activement au renforcement du multilatéralisme et à la construction d'un monde plus juste et solidaire", lit-on sur la page Facebook de la Primature du Burkina.

Ce lundi 22 septembre 2025, à la réunion de haut niveau consacrée à cet événement qui réunit la quasi totalité des pays du monde, un documentaire retraçant les grandes réalisations de l'institution a été projeté, histoire de rappeler le travail abattu par l'ONU, depuis sa création en 1945, jusqu'à nos jours.

Selon la nouvelle présidente de l'Assemblée générale des Nations unies, Annalena Baerbock, cette célébration est, dit-elle : "une occasion unique de mettre en avant les réalisations accomplies par l'ONU et ses agences spécialisées, mais aussi d'explorer les actions nécessaires pour relever les défis majeurs qui se posent aujourd'hui à l'humanité".

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a, lui, appelé à une refonte de la coopération internationale, en insistant sur l'urgence de renforcer la solidarité mondiale ; cela dans un contexte de plus en plus marqué par les divisions géopolitiques et la multiplication des conflits dans le monde.

Lefaso.net
Source : Primature du Faso

Categories: Afrique

Burkina/Agriculture : Issa Ilboudo, le paysan-entrepreneur qui table sur la traction animale pour bâtir son succès à Loumbila

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 22:45

À Loumbila, dans la région d'Oubri (ex-Plateau central), Issa Ilboudo s'impose comme un paysan-entrepreneur pas comme les autres. Grâce à la traction animale, il a su transformer une pratique traditionnelle en activité rentable, au point de bâtir une véritable entreprise locale. Rencontre avec un homme qui a fait de ses bœufs des alliés économiques et sociaux.

À première vue, sa carrure pourrait faire penser à un homme de tenue. Pourtant, Issa Ilboudo est bien un paysan, mais pas un agriculteur ordinaire : il a su tirer profit de son métier pour en vivre dignement. Ce fils de Loumbila (région d'Oubri) s'est spécialisé dans la traction animale et en a fait une véritable entreprise florissante.

Le 21 juillet 2025, nous le retrouvons de bon matin dans l'un des champs de ses clients, dans une zone non lotie de Loumbila. À 8 h 45, l'« entreprise Ilboudo » était déjà à plein régime. Ses « tracteurs » – ses bœufs de labour – s'affairaient, pendant que lui arrivait sur une moto rutilante, prisée par la jeunesse urbaine. Venu superviser, il lança en mooré quelques remarques à ses employés : « Vous n'avez pas encore fini ? » Manière de rappeler que le temps presse et qu'il faut satisfaire la demande.

Clés en main et sourire franc, il nous salue avec une poignée de main, suivie d'une génuflexion, signe de politesse en pays moaga. Le ton est donné : Issa Ilboudo est un paysan « boss », comme aiment le dire les habitants. Sa stabilité financière, il la doit à la traction animale, qu'il pratique aussi bien dans les champs que dans le maraîchage, à Loumbila et dans les villages voisins.

Vue du labour superficiel effectué par les enfants d'Issa Ilboudo

Une intuition transformée en entreprise

L'aventure d'Issa Ilboudo avec la traction animale a débuté dans les années 2010. Selon ses dires, au fur et à mesure que les années passaient, il s'est aperçu que les villageois n'avaient plus d'ânes pour cultiver leurs champs et les bras valides qui pouvaient le faire ont tous fui pour la ville. « Donc je me suis dit que je pouvais répondre au moins à ce besoin en leur proposant mes services. Parce que j'avais déjà mes bœufs et quand je finissais de cultiver mes champs, les bœufs étaient oisifs à la maison. Et en lieu et place des machines qui demandent beaucoup de moyens et de technicité, je leur proposais le service avec mes bœufs à un moindre coût », raconte-t-il avec une certaine fierté.

Un pari gagnant. Aujourd'hui, Issa Ilboudo vit confortablement de ce métier peu attractif en apparence, mais en réalité très rentable. « Par jour, nous pouvons labourer quatre à cinq champs. Chaque prestation rapporte au minimum 15 000 francs CFA », confie-t-il.

Des revenus quotidiens conséquents

Sur ses revenus exacts, il reste discret, comme tout entrepreneur prudent. Il admet toutefois gagner entre 30 000 et 75 000 francs CFA par jour, parfois plus, selon les conditions de travail et la performance des animaux. Sur cette somme, il rémunère ses employés, entre 3 000 et 5 000 francs par jour, en fonction de l'âge et de l'expérience.

Les enfants tractant les bœufs pour labourer le champ d'arachide d'une agricultrice de Loumbila au mois de juillet 2025

À cela s'ajoutent les frais d'entretien du matériel et l'alimentation des animaux. D'après lui, ses bœufs de labour mangent beaucoup du fait de leurs poids et de la force qu'ils doivent déployer pour labourer les champs, tout en ajoutant que c'est au minimum un sac par jour pour les quatre bœufs.

Diversification dans le maraîchage

Comme la saison agricole est limitée dans le temps, Issa Ilboudo se tourne vers les cultures maraîchères pendant la campagne sèche. Là aussi, son activité ne connaît pas de répit.

Cependant, il ne cache pas les difficultés. Le premier problème, dit-il, c'est le manque de main-d'œuvre. Les jeunes ne veulent pas de ce travail exigeant physiquement, assure-t-il en ajoutant que souvent, il doit lui-même mettre la main à la pâte. Et puis, il y a les pannes de charrues. Il n'existe pas de spécialistes formés, seulement des amateurs qui n'assurent pas un travail de qualité. C'est pourquoi l'homme dit avoir appris à faire le travail lui-même. Il y a souvent des conflits d'agendas. « Quand, je ne suis pas là et qu'il y a une panne, le travail est bloqué en attendant mon retour, ce qui fait qu'on n'arrive pas à honorer toutes les demandes », regrette-t-il.

Malgré ces défis, Issa Ilboudo reste optimiste et reconnaissant. Sa réussite repose sur une idée simple mais ingénieuse : valoriser les ressources locales et leur donner une dimension entrepreneuriale.

Y.Z
Lefaso.net

Categories: Afrique

EcoloApp : Une solution numérique pour un Burkina Faso sans plastique

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 22:40

Avec EcoloApp, l'entrepreneur burkinabè Mélénick Sawadogo et sa start-up Ecology House révolutionnent la gestion des déchets plastiques. L'application rend leur collecte à la fois ludique et rémunératrice, tout en mobilisant citoyens et entreprises autour d'une cause commune : réduire la pollution, valoriser les déchets et bâtir une économie circulaire innovante.

Lefaso.net : Pouvez-vous présenter brièvement Ecology House et les principaux problèmes environnementaux qu'elle cherche à résoudre ?

Mélénick Sawadogo : Ecology House est une start-up spécialisée dans la collecte de déchets plastiques par une application mobile.

Notre particularité est que notre application récompense ses utilisateurs dans le but de créer de l'engouement pour la collecte des déchets plastiques. Une fois ces déchets collectés, nous avons mis en place une unité de transformation 3.0 pour transformer ces déchets plastiques en matériaux réutilisables.

Le principal problème que nous cherchons à résoudre est un problème crucial qui ne fait que prendre de l'ampleur au fil des années. C'est le problème de la pollution plastique. Parce que non seulement elle salit notre beau pays, le Burkina, mais aussi elle a des conséquences climatiques néfastes.

Quels types de produits sont déjà disponibles sur le marché et comment se passent les ventes jusqu'à présent ?

Nous avons un catalogue de différents types de matériaux. Nous avons d'abord des matériaux de construction qui se décrivent en pavés, en coffrage pour les poutres histoire de limiter la coupe abusive du bois, et des revêtements de nuit. Au-delà de ces matériaux de construction, des tables-bancs pour les écoles et les maisons, des bacs à culture au sol pour favoriser la culture urbaine et des poubelles. Nous avons également eu l'honneur de fournir les poubelles lors de la réouverture du stade du 4-Août. Cette activité nous a permis d'avoir un impact significatif sur notre environnement. Elle nous a aussi permis de collecter près de 400 000 déchets usagers, sans compter les autres types de déchets plastiques.

Quel est l'état actuel du prototype de l'application mobile et quelles fonctionnalités sont déjà intégrées ?

Actuellement, l'application mobile EcoloApp est prête à être mise sur le marché et nous avons déjà passé les étapes de test. Nous ajoutons d'autres fonctions au fur et à mesure. La dernière fonction que nous avons ajoutée, c'est la boutique en ligne. C'est-à-dire qu'il est possible de changer les points cadeaux collectés contre d'autres produits directement dans notre boutique en ligne. Mais dans notre boutique en ligne, les produits ne se limitent pas seulement aux produits écologiques. C'est-à-dire qu'actuellement au Burkina, il est aujourd'hui possible d'échanger ces déchets plastiques contre des mégas, des sacs de riz et des produits divers.

Avez-vous testé l'application mobile auprès de clients ou partenaires ? Si oui, quels retours avez-vous reçus ?

Nous avons principalement réalisé des tests auprès des fast-foods, des petites entreprises productrices constantes de déchets plastique et les retours ont été très positifs.

Comment l'application mobile complétera-t-elle l'offre physique de produits recyclés ?

Je dirais que ces deux aspects se complètent. Parce qu'on ne peut pas parler de transformation sans collecte. Ce n'est qu'une chaîne et comme on aime le dire, nous sommes dans une économie circulaire. C'est dans une boucle que nous sommes. C'est-à-dire que nous avons forcément besoin de collecter pour transformer. Ça ne sert à rien de collecter et de ne pas transformer. Comme ça ne sert à rien de transformer sans collecter.

Quels sont les principaux défis techniques ou opérationnels que vous rencontrez pour le déploiement de l'application ?

Les principaux obstacles que nous rencontrons sont d'ordre technique. Nous visons la mise sur le marché de notre application qui est prête. Mais pour ce faire, nous devons régler quelques aspects pour que la population burkinabè puisse pleinement en profiter. EcoloApp fonctionne de la façon suivante. Une fois téléchargée, vous avez droit à un bac à tri gratuitement chez vous. Et c'est de là que vous commencez votre activité de collecteur. Et pour mettre l'application sur le marché, nous avons besoin d'un premier stock de poubelles de tri à distribuer à la population, aux utilisateurs. Ce sont ces petits aspects qui retardent un petit peu notre déploiement sur le marché.

Avez-vous envisagé des partenariats ou des collaborations pour accélérer le développement ou la commercialisation de l'application ?

Nous avons déjà un partenaire de téléphonie mobile qui nous soutient. Et nous travaillons à trouver les fonds et les moyens nécessaires pour mettre l'application sur le marché. Afin que chaque Burkinabè puisse changer de paradigme. Et savoir qu'on peut avoir chez nous ce qu'on a l'habitude de voir ailleurs.

Quel impact positif avez-vous constaté sur la gestion des déchets ou la sensibilisation environnementale grâce à vos produits ?

Depuis la mise sur le marché des produits de Ecology House il y a deux ans de cela, nous avons pu collecter près de 400 tonnes de déchets plastiques. Et comme innovation en plus, notre application est dotée d'un système de sensibilisation. Et rien que par le test de l'application qui a touché 200 personnes, nous avons déjà pu sensibiliser pas mal de personnes sur les dangers de la pollution plastique et aussi sur les bons gestes à adopter pour éradiquer définitivement ce fléau.

Quelles améliorations ou nouvelles fonctionnalités prévoyez-vous pour l'application dans les prochains mois ?

La nouvelle fonctionnalité que nous prévoyons d'intégrer pour les prochains mois est celle des défis entre collecteurs. Pour faire en sorte que la collecte soit plus engageante pour la population. C'est-à-dire qu'il sera possible de voir la quantité de déchets plastiques que tout un chacun a pu collecter. Et de là, on pourra retrouver le meilleur collecteur et le récompenser. On se dit que cette nouvelle fonctionnalité va encore engendrer plus d'engouement pour la collecte et que notre pays sera libéré de déchets plastiques. Et tout cela ne pourra se faire qu'avec l'appui des partenaires et de toute la communauté burkinabè.

Est-ce que vous avez déjà défini un modèle économique pour votre application ?

L'application EcoloApp a un modèle économique viable qui s'inscrit dans du donnant-donnant et qui a été validé par les incubateurs. Une fois que l'utilisateur a pris la photo du déchet qu'il souhaite collecter, la photo est envoyée pour analyse. Et de là, nous voyons approximativement quelle est la quantité de déchets plastiques que l'utilisateur souhaite collecter. Nos collecteurs ne se déplacent que pour une quantité minimum de 7 kg.

Ces déchets plastiques que l'utilisateur souhaite collecter seront donc échangés soit par des points cadeaux, soit par de l'argent en espèces. Il a également la possibilité d'échanger ses points collectés dans notre boutique en ligne et de valoriser ses déchets.

Qu'est-ce que vous, vous gagnez dans ce donnant-donnant ?

Quand vous nous appelez pour 7 kilos de déchets, la rétribution qui vous sera donnée sera une rétribution de 3 à 4 kilos. Et c'est de là que nous aussi, nous tirons nos bénéfices.

Quels sont vos prochains objectifs pour le projet, tant sur le marché que sur le plan numérique ?

Sur le plan numérique, je dirais que nous sommes une équipe de jeunes Burkinabè qui ont soif de savoir, de découverte et de créativité. Et je peux vous dire que l'application EcoloApp ne va pas manquer d'innovation. Sur le volet produit, nous voyons grand avec la nouvelle démarche du gouvernement.

Nous voulons carrément aller sur des produits un petit peu plus robustes. Des polytanks que nous pourrons mettre à la disposition de chaque Burkinabè pour la rétention d'eau, de sorte que les agriculteurs puissent faire de l'agriculture hors sol avec la rétention d'eau. Car nous savons qu'au Burkina, il y a des zones où les populations souffrent du manque d'eau. Et nous savons aussi que les polytanks coûtent cher.

Vous avez amené avec vous un prototype. Est-ce que vous pouvez nous le présenter ?

Je me suis permis d'apporter un petit prototype, pour non seulement présenter le type de produit que nous confectionnons, mais aussi montrer la matière que nous avons découverte. Là, nous avons un tabouret plastique passe-partout. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Gospel : Chantre Jean Tamini, messager d'amour et de paix dans un monde en perte de repères

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 22:35

Avec son tout nouveau single An ka barika da qui signifie « Rendons grâce à Dieu », le chanteur gospel burkinabè Jean Tamini revient sur le devant de la scène musicale chrétienne. Entre passion, foi et engagement, il a accepté de se livrer dans une interview à Lefaso TV. Parcours, inspirations, ambitions et message au monde, découvrez l'univers singulier d'un artiste qui mêle traditions musicales et spiritualité dans ses créations.

Lefaso.net : Vous venez de lancer un nouveau single intitulé An ka barika da. Que signifie cette chanson pour vous ?

Chantre Jean Tamini : An ka barika da, c'est une expression de reconnaissance envers Dieu. C'est un chant d'action de grâce pour l'année écoulée et une prière pour l'année nouvelle. Il nous rappelle de toujours remercier Dieu pour ses bienfaits, pour ce qu'il fait dans nos vies personnelles, mais aussi pour notre pays, le Burkina Faso. La chanson est sortie en décembre dernier, un moment symbolique pour dire merci et remettre la nouvelle année entre les mains de Dieu.

Quelle est la particularité de ce clip ?

Le clip a été conçu pour plonger l'auditeur dans une ambiance d'adoration et de gratitude. Il mêle modernité et éléments traditionnels, à l'image de mon style musical. On y retrouve des instruments locaux, une atmosphère chaleureuse et un message universel de foi et de remerciement.

Vous vous définissez comme artiste musicien chanteur gospel. Quelle est, selon vous, la différence entre un artiste classique et un artiste gospel ?

Un artiste musicien, c'est quelqu'un qui exprime son art par la musique. Mais un artiste musicien gospel ou chantre va au-delà. Il véhicule un message spirituel. Il conduit le peuple de Dieu dans l'adoration, mais aussi touche les cœurs au-delà de l'église.

Le chantre est un ministre consacré, appelé par Dieu pour servir dans le sanctuaire (l'Église). Il n'est pas simplement un chanteur, mais un adorateur en esprit et en vérité (Jean 4:23-24). Sa voix devient un instrument de guerre spirituelle, de guérison et de visitation divine. Il ne recherche pas le succès, mais l'obéissance à Dieu et la soif de sa présence.

Son style de vie est marqué par la prière, la sanctification, la méditation de la Parole divine et la soumission à une autorité spirituelle. Même en dehors de la scène, il mène une vie cachée avec Dieu. Ses chants sont souvent prophétiques, porteurs d'onction et capables d'ouvrir les cieux.

C'est un communicateur de la foi, un chanteur chrétien engagé dans l'univers musical. Il met son talent au service d'un message inspiré de l'Évangile, destiné à un public plus large.

Il est important de souligner qu'un chantre peut être artiste, mais un artiste ne devient chantre que s'il reçoit l'appel, l'accepte, s'y consacre et exerce ce ministère dans le cadre de l'Église. À travers nos créations, nous faisons passer l'évangile, l'amour de Dieu, la paix, l'espoir. C'est une mission artistique et spirituelle à la fois.

Combien de titres avez-vous à votre actif aujourd'hui ?

J'ai officiellement quatre singles, “Yesu Bwani'', “EAC BF Centenaire'', “Ala yi wélé'', et An ka barika da. Il y a aussi Jehova Senouma, un titre que j'ai produit pendant la pandémie, mais qui n'est pas inclus dans mon catalogue officiel. Un album est en préparation, et il contiendra ces morceaux et de nouvelles compositions.

Quel est votre parcours musical ? La musique est-elle venue à vous ou l'inverse ?

La musique, c'est à la fois une passion et une vocation. Je viens d'une famille pastorale, et dès mon jeune âge, j'étais déjà attiré par les instruments traditionnels. Je jouais dans la chorale de l'église avec le quatre carrés, parfois même sans toucher le sol tant j'étais petit ! Ensuite, après mon baptême, j'ai commencé à composer. Ma toute première chanson parlait des démons et des offrandes… je m'interroge encore sur ce choix. Puis est venu le temps des studios, notamment pendant la Covid.

À quels instruments jouez-vous aujourd'hui ?

Je suis un passionné des instruments traditionnels comme le quatre carrés communément le goumbé, le djembé, maracas... Et je me débrouille un peu à la guitare. J'aime fusionner le son traditionnel avec des rythmes modernes pour donner une identité à ma musique.

Quel message portez-vous à travers votre art ?

Mon message est simple. C'est l'amour, la paix, la tolérance, le vivre-ensemble. Je crois profondément que l'amour est la clé pour un monde meilleur. La Bible dit que Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils. Si nous vivons cet amour au quotidien, malgré les épreuves et la noirceur du monde, alors nous pouvons espérer un avenir plus serein et plus uni.

Quelle est l'actualité musicale de Jean Tamini ?

Actuellement, je suis en pleine promotion de An ka barika da. Mais de nouvelles sorties se préparent, et surtout, mon premier album arrive bientôt. Nous travaillons activement dessus pour offrir quelque chose de fort, à la fois musicalement et spirituellement.

Un mot de fin pour vos fans et ceux qui vous suivent ?

Un immense merci à tous ceux qui nous soutiennent, à Lefaso.net et à Lefaso Web TV. Continuez de nous accompagner, de partager notre musique, de prier pour nous. Ce que nous faisons, ce n'est pas juste de la musique, c'est aussi un ministère. Suivez-nous sur nos réseaux sociaux pour ne rien manquer de l'actualité à venir.

Interview réalisée par Hamed Nanéma et Auguste Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/SAMAO 2025 : Un pré-atelier pour tracer la voie d'une industrie du ciment respectueuse de l'environnement

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 22:30

Le ministère de l'Énergie, des Mines et des Carrières a tenu un pré-atelier en prélude à la Semaine des activités minières d'Afrique de l'Ouest (SAMAO). Il est placé sous le thème « Développement d'une industrie du ciment respectueuse de l'environnement à partir des ressources locales du Burkina Faso : défis technologiques et opportunités économiques ». La cérémonie d'ouverture a eu lieu ce mardi 23 septembre 2025 à Ouagadougou sous la présidence du ministre Yacouba Zabre Gouba.

La SAMAO va se tenir du 24 au 26 septembre à Ouagadougou. Ce pré-atelier vise à faire connaître et à cartographier le potentiel des substances de carrières, à renforcer les capacités techniques et réglementaires des professionnels, à favoriser le partage d'expériences et à proposer des orientations de politiques publiques pour accompagner la transformation du secteur.

Selon le directeur général des mines et des carrières, Touobèkourè Stanislas Meda, les défis du secteur des mines et des carrières sont nombreux. Il s'agit, entre autres, d'adapter les technologies aux spécificités locales des matériaux, de renforcer les compétences des acteurs pour de nouvelles pratiques de production, d'élaborer des cadres réglementaires incitatifs et clairs et de mobiliser les parties prenantes autour d'une stratégie commune et inclusive.

Le directeur général des mines et des carrières, Touobèkourè Stanislas Meda

Malgré les défis persistants à relever, il existe des opportunités : diversifier les matières premières (argile calcinée, calcaire dolomitique, tufs, poudre de basalte, granite) pour produire des ciments à moindre empreinte environnementale. Stimuler l'économie locale en réduisant les importations et en créant des emplois dans les filières amont et aval. Renforcer la recherche et l'innovation pour positionner le Burkina Faso comme acteur régional de référence en ciment durable, a souligné le directeur général des mines et des carrières.

« Le Burkina Faso connaît une urbanisation rapide et une demande croissante en infrastructures. Malgré l'abondance de nos substances de carrières, une part importante des matériaux de construction demeure importée. Il est temps de convertir notre potentiel géologique en un levier de développement durable, d'emploi et de souveraineté industrielle », a indiqué M. Meda.

Pour le ministre en charge des Carrières, Yacouba Zabre Gouba, l'importance du secteur du ciment n'est plus à démontrer

Pour le ministre en charge des Carrières, Yacouba Zabre Gouba, l'importance du secteur du ciment n'est plus à démontrer parce que c'est un secteur qui participe de façon active au développement des infrastructures. « Comme vous le savez déjà, la vision du gouvernement est d'asseoir un développement endogène. Qui parle de développement endogène parle nécessairement de tirer profit de nos valeurs et de nos ressources afin qu'il y ait davantage de valeurs ajoutées. Le Burkina Faso, à l'instar de bien d'autres pays africains, connaît une croissance urbaine soutenue, accompagnée d'une demande sans cesse croissante en infrastructures et en logements, occasionnant des besoins considérables de matériaux de construction d'une manière générale et de ciment en particulier.

Parallèlement, notre pays dispose d'un important potentiel en substances de carrières qui peuvent et doivent être valorisées pour soutenir son développement socio-économique. Cette valorisation est d'autant plus un impératif qu'elle permettra de réduire significativement les importations de matériaux de construction et d'être en phase avec la vision du gouvernement, celle d'un développement endogène », a laissé entendre le ministre.

Photo de famille

Il a confié aux experts du domaine que les résultats de leurs travaux seront précieux pour orienter les politiques et renforcer la souveraineté industrielle

D'après le président de l'Association des cimentiers du Burkina, Jacques Amiong, l'utilisation des matériaux locaux peut être très rentable pour eux. Et cela va leur permettre de réduire considérablement les importations, de créer des emplois et de revaloriser les matières locales.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

« C’est ça le pillage », Sifi Ghrieb lève le voile sur les dérives de l’ancien régime à Jijel

Algérie 360 - Tue, 23/09/2025 - 22:26

La mise en service du complexe de trituration des graines oléagineuses de Jijel a mis en évidence la face cachée des grands projets confisqués par […]

L’article « C’est ça le pillage », Sifi Ghrieb lève le voile sur les dérives de l’ancien régime à Jijel est apparu en premier sur .

Categories: Afrique

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retirent de la CPI

France24 / Afrique - Tue, 23/09/2025 - 22:18
Sans surprise, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé lundi leur retrait de la Cour pénale internationale. Ces pays, gouvernés par des militaires, qualifient l'instance "d'instrument de répression néo-coloniale". Les trois États annoncent une décision à effet immédiat, mais dans les faits le retrait n'est effectif qu'un an après le dépôt du dossier devant l'ONU.
Categories: Afrique

La députée provinciale Nanvano désapprouve l’éjection de Kamerhe à la tête de l’Assemblée nationale

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 23/09/2025 - 21:37


Élue du territoire de Walungu (Sud-Kivu), la députée provinciale Béatrice Nanvano désapprouve la démarche initiée par les députés nationaux contre Vital Kamerhe et certains membres du bureau de l’Assemblée nationale.


S’exprimant lundi 22 septembre sur les ondes de Radio Okapi, elle a déploré que les élus nationaux se livrent à des querelles politiques stériles, au lieu de se concentrer sur les enjeux majeurs du pays.

Categories: Afrique

New York : Jean Emmanuel Ouédraogo a exposé sur les réformes souverainistes du Faso au 7e ECAM

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 23/09/2025 - 21:30

"Les leaders africains pour le changement : renforcer la coopération dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la recherche, de l'agro-industrie et de l'énergie verte". C'est sur ce thème que s'est tenue la rencontre organisée par le think tank The european house Ambrosetti (TEHA), au 7e Conseil européen des entreprises sur l'Afrique et le Moyen-Orient (ECAM), tenu à New York, aux Etats-Unis. Au cours des échanges, le président de l'ECAM, fondateur du groupe hospitalier privé GKSD Investment Holding et Gruppo San Donato, Kamel Ghribi, a souhaité nouer des partenariats avec l'Afrique sur bien de secteurs tels que la santé, l'agro-industrie et l'énergie.

Jean Emmanuel Ouédraogo de son côté a, dans son allocution, rappelé la vision portée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré ; une vision fondée sur la souveraineté nationale et le recours aux ressorts endogènes pour bâtir un développement durable. "Il a mis en lumière plusieurs initiatives présidentielles, parmi lesquelles l'Initiative pour la production agricole et l'autosuffisance alimentaire, qui vise à libérer le pays de la dépendance extérieure et à valoriser le travail des producteurs ; l'Initiative pour la santé, destinée à renforcer le système sanitaire national afin d'assurer un accès équitable à des soins de qualité ; et l'Initiative pour une éducation de qualité, qui ambitionne de former une jeunesse compétente, patriote et armée pour les défis du monde moderne", lit-on du compte rendu de la Primature.

Pour finir, le chef du gouvernement du Burkina Faso a marqué sa disponibilité à accueillir toute initiative internationale qui s'inscrit dans ce cadre de respect mutuel et de bénéfices partagés.

Lefaso.net
Source :
Page Facebook de la Primature du Faso

Categories: Afrique

La RDC élabore sa politique de gestion des catastrophes

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 23/09/2025 - 21:27


La vice-ministre de l’Intérieur, Eugénie Tshiela Kamba, a lancé, ce mardi 23 septembre à Kinshasa, l’atelier de validation de la politique nationale de gestion des risques de catastrophes de la RDC. Pendant trois jours, les experts de différents secteurs vont donc adopter ce document stratégique, devant permettre à la RDC de prévenir et bien gérer les catastrophes.

Categories: Afrique

Sensibilisation à la culture de la paix et à la lutte contre les violences à Beni

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 23/09/2025 - 21:25


Des acteurs des comités locaux de protection de la ville de Beni (Nord-Kivu) ont parcouru les avenues pour sensibiliser la communauté, en particulier les adolescents, à la culture de la paix et à la lutte contre les violences sous toutes leurs formes.


Cette campagne de sensibilisation s’inscrivait dans le cadre de la Journée internationale de la paix, célébrée le 21 septembre chaque année.

Categories: Afrique

Fini les empreintes, place au digital : l’aéroport d’Alger change d’ère et passe au numérique

Algérie 360 - Tue, 23/09/2025 - 21:09

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a insisté mardi sur la nécessité d’accélérer les projets liés à la modernisation […]

L’article Fini les empreintes, place au digital : l’aéroport d’Alger change d’ère et passe au numérique est apparu en premier sur .

Categories: Afrique

Pages