La nouvelle est arrivée d’un tweet de la ministre de la Culture ce vendredi matin. « La commission nationale du patrimoine et de l’architecture donne un avis favorable au classement du site patrimonial remarquable de Paris, qui couvre notamment les sept premiers arrondissements de la ville », écrit Rachida Dati, également maire du VIIe arrondissement et candidate à la mairie de Paris.
Cette décision marque une étape cruciale dans un processus engagé depuis plusieurs mois pour répondre aux exigences de l’Unesco. En 1991, l’organisation internationale avait classé les rives de la Seine au patrimoine mondial. Plus de 30 ans plus tard, elle demandait à la France d’accompagner ce classement d’une protection réglementaire renforcée.
20 % du territoire parisienLe site patrimonial remarquable englobe les sept premiers arrondissements de la capitale, une partie du VIIIe, mais également des secteurs des XIIe, XIIIe, XVe et XVIe arrondissements. Soit environ 20 % du territoire parisien, regroupant églises, musées, immeubles haussmanniens et autres joyaux architecturaux.
À l’automne dernier, Rachida Dati avait installé un comité pour « la mise en œuvre de la protection » de ce vaste secteur. Cette initiative, qu’elle revendique, avait toutefois fait réagir la majorité municipale.
Une mise « sous cloche » ?« C’est une opération de basse récupération », avait critiqué dans nos colonnes Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo, rappelant que « l’initiative revient à l’Unesco » et que la Ville travaillait déjà avec la préfecture sur ce dossier.
Les écologistes, de leur côté, redoutaient une mise « sous cloche » du territoire parisien qui pourrait empêcher tout aménagement urbain. En face, Anne Biraben, du groupe Changer Paris, jugeait que le plan local d’urbanisme « n’apport(ait) pas une protection suffisante » et dénonçait « l’inaction chronique de la Ville » sur le sujet.
Commanditaire d’un violent home jacking au profil atypique, Éric J., 26 ans, a été mis en examen, ce jeudi à Paris, en compagnie de sa mère, de sa petite amie et de deux adolescents. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’agression à domicile d’un couple survenue le 18 octobre 2025 dans le VIIe arrondissement de la capitale.
Teint mat, cheveux courts et barbiche, ce garçon qui a grandi dans le très chic XVIe arrondissement est actuellement incarcéré à Nanterre (Hauts-de-Seine). Avant d’être emprisonné, il travaillait comme contrôleur de chantier avec une paie de plus de 3 000 euros. Plongeant déjà dans les abîmes de la transgression dès l’adolescence, ce gamin des beaux quartiers, malgré un environnement favorable, n’a jamais su trouver son équilibre, s’attirant inéluctablement les foudres de la justice. Depuis qu’il a soufflé ses dix-huit bougies, il a été condamné à trois reprises pour escroquerie, vol et une affaire de trafic de stupéfiants pour lequel il a écopé — déjà avec sa compagne — d’une peine de dix-huit mois ferme.
Après trois jours, la grève se termine. Les agents du célèbre musée parisien ont voté ce vendredi la fin de leur mouvement, commencé lundi. La grève avait contraint le musée à fermer au moins partiellement, et à n’ouvrir qu’une partie de ses espaces, depuis le début de semaine.
Une délégation d’agents avait été reçue au ministère de la Culture jeudi pour tenter de trouver une issue au conflit. Cette mobilisation intervient alors que le musée peine à sortir de la crise provoquée par le cambriolage du 19 octobre.
« Donner du souffle aux négociations »Ce vendredi matin, les agents n’ont pas reconduit la grève mais ont maintenu leur préavis faute d’« avancées suffisantes » dans les négociations, ont indiqué la CGT et la CFDT. « On n’a pas voté la grève parce qu’on veut donner du souffle aux négociations », a expliqué Valérie Baud déléguée CFDT, quand son collègue de la CGT Christian Galani assure qu’il reste encore « une marge de manœuvre » dans les discussions avec le ministère de la Culture.
Lundi, le musée avait été totalement fermé, et ce toute la journée. Mardi, le musée était resté portes closes, comme tous les mardis, avant d’ouvrir partiellement le lendemain et jeudi. Les salariés dénonçaient notamment des problèmes de sous-effectifs, la hausse des tarifs pour les non-Européens ou la dégradation du bâtiment.
En première ligne dans ce dossier, le ministère de la Culture a jusqu’à présent notamment promis l’annulation d’une baisse de 5,7 millions d’euros des dotations publiques au Louvre et des recrutements que les syndicats jugent insuffisants. Parallèlement à ce conflit social, la présidente du Louvre Laurence des Cars s’était de nouveau défendue jeudi matin, au lendemain d’une audition au Sénat où sa gestion de la sécurité du musée a été durement critiquée.
« Je dirige ce musée dans une tempête »Interrogée sur France Inter, Laurence des Cars a affirmé disposer encore du crédit suffisant pour se maintenir à la tête du Louvre, qu’elle dirige depuis fin 2021.
« Je suis à la manœuvre, je dirige ce musée dans une tempête, c’est très clair, mais je suis calme, déterminée pour accompagner les 2 300 agents du Louvre » , a-t-elle assuré, ajoutant prendre sa « part quotidienne » de responsabilité dans les dysfonctionnements du musée.
Un drôle de plateau de fruits de mer trône en cette fin d’année en vitrine de la boutique Barkers and Brothers (Aboyeurs et frères) dans le quartier de Montmartre à Paris (XVIIIe). Inutile d’essayer d’y goûter, les citrons et les huîtres sont en peluche, tout comme le bonhomme en pain d’épice « lavable en machine » disposé à côté.
Quant au petit pull vert sapin décoré de sucre d’orge blanc et rouge, c’est trompeur mais il convient davantage aux teckels qu’aux enfants. Ce « concept store canin » ouvert il y a quatre ans s’est mis aux couleurs de Noël, à l’instar d’une boutique de jouets plus classique.
Le « Prince » des taudis échappe encore à la prison. Frédéric D., 67 ans, mis en examen vendredi 28 novembre à Paris pour « proxénétisme aggravé, traite d’êtres humains, association de malfaiteurs et blanchiment », reste libre sous contrôle judiciaire.
Le sexagénaire doit subir une lourde intervention chirurgicale dans les prochains jours, dont l’issue serait incertaine. C’est pour cette seule raison que mardi 16 décembre, la chambre de l’instruction a confirmé la décision du juge de la détention. Tantôt surnommé « le Prince » ou « Gaston », le sexagénaire et un complice, âgé de 38 ans, sont soupçonnés d’avoir, entre octobre 2021 et novembre 2025, loué des caves et des appartements d’un immeuble du XIe arrondissement de la capitale à des prostituées sud-américaines.
Après des années de blocage, la rénovation de l’Ensemble immobilier de la Tour Maine-Montparnasse (EITMM), à cheval sur les VIe, XIVe et XVe arrondissements, semble enfin être en bonne voie. Au Conseil de Paris ce mercredi, la municipalité a souligné les « impacts positifs » de l’étude d’impact réalisée en marge des travaux. Et ce, malgré d’importantes réserves au sein même de la majorité en ces premières heures d’union de la gauche : les écologistes ont voté contre, les communistes se sont abstenus.
Le projet porté par Renzo Piano Building Workshop (RPBW) - présenté fin 2023 - s’articule autour de trois opérations imbriquées : la rénovation imminente de la Tour Montparnasse par le groupement d’architectes la Nouvelle AOM, désigné dès 2017, celle de l’immeuble CIT et enfin la restructuration complète du centre commercial aujourd’hui à l’abandon.
Une véritable galerie à ciel couvert ! Le tunnel des Tuileries est devenu en l’espace de trois ans un des lieux majeurs du street art à Paris et une référence au niveau international. « C’est génial de découvrir ces œuvres aussi différentes en plein cœur de la capitale », glisse André en interrompant son jogging matinal devant une gigantesque fresque sur laquelle on découvre une souris bleue ailée poursuivant un oiseau à tête de caméra de vidéosurveillance.
Le quadragénaire apprécie « la poésie » d’un lieu longtemps resté terne et vide après la fermeture à la circulation de la voie Georges-Pompidou en 2016. Au défilé de voitures et de scooters avaient succédé un flot de plus en plus important de cyclistes mais peu d’intrépides piétons prêts à parcourir les 861 m d’un triste tunnel à l’éclairage blafard.
Soudain, les vendeurs à la sauvette qui empoisonnent sous nos yeux la rue Marx-Dormoy à Paris (XVIIIe), s’enfuient comme une volée de moineaux. Beaucoup réussissent à passer à travers les mailles du filet tendu par les forces de l’ordre. Ce jeudi 18 décembre, à 15 heures pétantes démarre une vaste opération de contrôles dans ce quartier victime de tous les trafics. Des dizaines de policiers ciblent plusieurs commerces dont un « bazar afghan ». « On laisse sortir personne ! », ordonne l’un d’eux.
Ils sont accompagnés d’experts arborant un brassard fluo « Douanes », « Urssaf », « Inspection du travail » ou « Parquet de Paris » mais aussi de chiens renifleurs. Plusieurs hommes sont interpellés. À l’extérieur, des policiers fouillent les poubelles, inspectent les planques dans les feux tricolores ou soulèvent les plaques d’égout en quête de marchandise illégale.
Ce soir-là, à 19 heures, Laurence, employée de magasin, remonte la rue Marx-Dormoy à Paris (XVIIIe) en empruntant le trottoir de… droite. C’est délibéré. « Sur celui à gauche, il y a les vendeurs à la sauvette, j’ai l’impression de me retrouver dans une nasse », confie cette quadragénaire alors qu’en face, des grappes d’exilés afghans écoulent cigarettes de contrebande et tabac à chiquer. Sur cet axe en proie aux trafics, la gent féminine est ultra-minoritaire et ça saute aux yeux.
Ici, le bitume, à l’instar de nombreuses échoppes, est aux mains des hommes. Durant une heure, au début de la rue à quelques pas de la station de métro La Chapelle, nous nous sommes postés sur un morceau de trottoir très animé, proche de petits trafiquants, afin de réaliser notre propre recensement.
Boualem Sansal arrive tout sourire, baskets noires aux pieds, cheveux coupés court, et un peu en avance. Ce jeudi, la pancarte de soutien, accrochée depuis le 20 janvier lorsque l’écrivain franco-algérien de 81 ans était incarcéré en Algérie, quitte la façade de la mairie de Paris Centre. En petit comité « pour des raisons de sécurité », glisse-t-on en mairie.
L’écrivain, condamné à 5 ans de prison pour atteinte à l’intégrité territoriale (il avait dénié à l’Algérie ses droits sur le Sahara occidental), a été gracié par le président Tebboune. Après quelques jours dans un hôpital allemand, il est rentré en France le 18 novembre.
C’est dans une petite commune du Limousin (Haute-Vienne) que des dizaines de policiers surarmés des Brigades de recherches et d’intervention (BRI), plus habitués à traiter des grands bandits que des hackers blafards, sont venus l’interpeller, ce mercredi après-midi, au domicile de sa mère. Âgé de 22 ans, Melvin L., alias « SSRQM » (entre autres), est soupçonné, selon nos informations, d’être impliqué dans l’embarrassant piratage dont a été victime le ministère de l’Intérieur.
Le jeune homme était toujours en garde à vue ce jeudi soir dans les locaux de l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) de la police judiciaire, en charge de l’enquête ouverte pour « atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’État en bande organisée », à Nanterre (Hauts-de-Seine).
L’homme au crâne dégarni affiche une mine penaude où se devine inconfort, stress, bref l’envie d’être partout sauf devant le tribunal correctionnel de Paris. C’est sa première fois et cela se voit. Thomas M. déclame son identité, puis on lui demande son métier : « Maître d’hôtel - argentier à la présidence de la République. » Rien que ça.
Le quadragénaire comparaît ce jeudi pour une affaire peu banale : un vol d’ampleur, mené durant de longs mois, au cœur du palais de l’Élysée. Thomas M. est soupçonné d’avoir dérobé plus d’une centaine de pièces de porcelaine servant à la réception des grands dîners d’État et autres agapes. L’argentier connaissait bien ces pièces : c’est lui qui, depuis plus de cinq ans, avait la charge de dresser les tables au millimètre, gérer les stocks, etc.
« Ils ne me regardaient même pas ! » C’est le cri du cœur de Lola (le prénom a été modifié) ce jeudi 18 décembre. Cette mère a découvert, lors d’une visite à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) en juillet dernier, ses deux jeunes garçons le crâne entièrement rasé. Une image qui la hante.
Cette nouvelle affaire d’enfants tondus dans un foyer parisien intervient quelques jours seulement après la révélation, début décembre, d’un premier cas qui avait déclenché une vive polémique. Un garçon de 8 ans avait été filmé en février 2025 alors que des employés d’un foyer du XIIIe arrondissement lui rasaient le crâne « à des fins d’humiliation », selon la mairie de Paris.
La mère de l’enfant avait porté plainte pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, après avoir découvert la vidéo en septembre. Une enquête judiciaire est toujours en cours.
Infestation de pouxC’est dans ce contexte explosif que la Ville de Paris a annoncé jeudi avoir signalé au parquet un nouveau cas impliquant cette fois deux enfants d’une même fratrie. « La ville de Paris a fait un signalement au parquet mardi », a indiqué la mairie, confirmant une information de franceinfo. Une magistrate « en a accusé réception dès le lendemain matin ». Le parquet de Paris a confirmé jeudi avoir reçu ce signalement.
Les faits remontent au début du mois de juillet. Lola voit ses deux fils placés le 2 juillet dans un foyer du XVIIIe arrondissement, dans un contexte de séparation compliquée, a précisé son avocate, Me Rebecca Royer. Quelques jours plus tard, deux éducatrices du foyer la contactent pour l’informer que ses garçons « ont des poux, comme les autres enfants du foyer ». Elles lui demandent si elles peuvent couper les cheveux de son fils aîné, alors âgé de quatre ans.
Lola donne son accord, indiquant toutefois que son fils « n’aime pas qu’on coupe ses cheveux et plus généralement qu’on le touche ». Elle avait aussi glissé du shampoing anti-poux dans les affaires de ses enfants.
Lors d’une visite hebdomadaire à l’ASE en juillet, elle découvre, choquée, que les deux garçonnets ont le crâne rasé, sans qu’on ne l’ait prévenue pour le deuxième, âgé de trois ans. « C’était horrible, ils ne me regardaient même pas ! », s’est-elle émue. Lorsque ses enfants lèvent enfin les yeux vers elle, elle remarque leurs « regards mortifiés, choqués, déshumanisés : c’est ça, ils étaient déshumanisés », dénonce Lola, qui s’interroge sur « les conditions » dans lesquelles les éducateurs ont rasé les cheveux de ses fils.
Lola a décidé de porter plainte dans les prochaines semaines, parallèlement aux démarches de la mairie. Son avocate, Me Rebecca Royer, a déploré une « violence grave ».
« Absence de volonté délibérée d’humiliation »La fondation OVE, qui gère ce foyer, s’est défendue de tout caractère humiliant et a annoncé avoir ouvert « une enquête interne ». Les enfants sont arrivés avec « une forte infestation de poux » et, après un traitement, « la décision a été prise de procéder à une coupe de cheveux pour ces deux enfants, avec l’accord de leur mère », coupe faite « plus courte que prévue », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« Nous regrettons que le résultat esthétique de la coupe n’ait pas convenu à la mère et nous restons mobilisés pour maintenir un dialogue constructif avec la famille », ajoute la fondation.
Contrairement à la première affaire, la mairie de Paris a pointé une « absence de volonté délibérée d’humiliation » dans ce nouveau cas. La Ville, qui s’occupe de 8 660 enfants confiés à la protection de l’enfance, a convoqué « en début de semaine prochaine » l’ensemble des directeurs d’associations gérant ces foyers habilités par l’ASE. « On reçoit la famille cette semaine et en début de semaine prochaine », a-t-on ajouté de même source.
La ministre de la Santé et de la Famille, Stéphanie Rist, a indiqué avoir elle aussi effectué un signalement auprès du parquet de Paris et a confié une mission à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas). « Ces actes constituent une atteinte grave et intolérable à la dignité et à l’intégrité des enfants », a dénoncé la ministre dans un communiqué.
Concernant la première affaire du XIIIe arrondissement, « l’enquête administrative est toujours en cours », a confié jeudi la Ville, qui affirme qu’« un rapport définitif sortira fin janvier ». « En attendant, des premières injonctions ont été mises en place, à commencer par une formation du personnel à l’obligation de signaler tout événement grave au procureur de la République », a ajouté la mairie.
Pour leur première apparition publique, les membres de l’union de gauche pour les municipales à Paris (15 et 22 mars 2026) n’ont pas choisi un lieu au hasard. C’est sur la place Alice-Guy, là où l’ancien site d’un hôpital a été totalement réaménagé en logements et espaces verts, autour de la petite ceinture, que les candidats (PS, PCF, Écologistes et Place publique) ont été partager un repas dans une cantine solidaire (Cop1). Un premier rassemblement de l’union dans un arrondissement « clin d’œil » puisque la maire du XIVe, Carine Petit, est une ancienne socialiste qui a rejoint les écologistes.
Un ensemble de références comme pour annoncer ce qui devrait être les marqueurs de cette candidature commune, une première dans la capitale. « Nous porterons une mission sociale et environnementale, un projet de ville populaire qui protège et est vivante », a résumé Emmanuel Grégoire (PS), le chef de file de cette alliance. Il s’est dit « extrêmement heureux » si cette union « peut incarner un espoir de rassemblement et maximiser nos chances d’avoir le score le plus haut possible au 1er tour ».
Les passerelles entre le football et les courses hippiques ne sont plus à démontrer. Et lorsqu’un cheval défend les couleurs d’une écurie nommée « Sang et Or », on se doute qu’il appartient à de fervents sympathisants de l’actuel leader du classement de Ligue 1. « Ce sont effectivement des supporters du RC Lens, confirme Charley Mottier, qui veille sur la carrière de Joy du Carnois (n° 12) depuis juillet 2023, puisque la jument désormais âgée de 6 ans a effectué le début de sa carrière en Belgique avant de gravir les échelons sous la houlette du jeune entraîneur de 31 ans. C’est une équipe de propriétaire sympa. Comme Mathieu Varin, j’ai pris des parts avec eux, car ce sont des passionnés qui me font entièrement confiance et me laissent carte blanche. »
Si Joy du Carnois a déjà apporté de belles satisfactions à la « fine équipe », la chance n’a pas été du côté de la jument de 6 ans lors de ses deux dernières, comme le confirme son entraîneur : « Elle a vraiment été malchanceuse, car elle aurait pu obtenir un meilleur classement à chaque, même lors de sa deuxième place le 8 novembre. Elle retrouve Jean-Michel Bazire qui la connaît bien, donc j’espère la voir réaliser une bonne performance. »
Des pylônes électriques aux rames de métro, il n’y a qu’un pas… Proposé jeudi par Emmanuel Macron pour prendre la tête de la RATP, Xavier Piechaczyk est un haut fonctionnaire passé par des cabinets ministériels et l’Élysée, qui dirigeait depuis cinq ans une autre entreprise de service public, RTE. S’il est confirmé par le Parlement, il devrait succéder à Jean Castex, qui lui avait été préféré cet automne pour la SNCF.
Xavier Piechaczyk, 56 ans, a été renouvelé en juin dernier comme président du directoire de RTE, le gestionnaire du réseau français de transport d’électricité à haute tension, un poste qu’il occupait depuis 2020, après quatre ans passés comme directeur adjoint.
Auparavant, cet ingénieur diplômé de l’Ecole nationale des travaux publics de l’Etat (ENTPE), titulaire d’un doctorat de l’IEP de Grenoble et d’un master de l’Ecole nationale des ponts et chaussées, a passé plusieurs années aux cabinets de plusieurs ministères (Transports 2003-2008, Ecologie et Energie 2009-2012).
Il est ensuite conseiller auprès du Premier ministre Jean-Marc Ayrault (2012-2014) puis auprès du président François Hollande (2014-2015) où il travaille près d’Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée.
Chez RTE, qui exploite, entretient et développe 106 000 kilomètres de lignes électriques et 280 000 pylônes, avec 10 000 salariés, Xavier Piechaczyk a notamment affronté la crise énergétique inédite de l’hiver 2022-23 et ses menaces de coupures : en raison de problèmes de corrosion sur de nombreux réacteurs nucléaires, la France avait dû importer de l’électricité, ce qui n’était pas arrivé depuis 42 ans.
La crise a été surmontée grâce à une baisse drastique de la consommation d’électricité, des températures douces et le retour progressif des centrales nucléaires d’EDF sur le réseau.
Doublé par CastexUn vaste chantier attend son successeur chez RTE. Le gestionnaire du réseau électrique français a présenté début 2025 un plan d’investissements de 100 milliards d’euros en 15 ans, afin de mener à bien des travaux inédits depuis un demi-siècle.
Le partage des énergies, entre nucléaire et renouvelables, divise la classe politique mais le patron de RTE souligne que la France aura besoin de ces « deux jambes ». Le débat politique ne doit « pas se transformer en guerre de religion », dit-il.
Cet automne, l’actuel patron de RTE figurait parmi les noms les plus cités pour prendre la tête de la SNCF ainsi que celui de l’ancien Premier ministre Jean Castex, alors PDG de la RATP, qui sera finalement choisi.
Xavier Piechaczyk bénéficiait du soutien de l’Élysée, indiquait alors une source proche des négociations, mais sa candidature suscitait « une opposition irréductible de la CGT », première organisation syndicale au sein de la SNCF.
Les relations entre le président du directoire de RTE et la CGT ont été tendues ces dernières années. Quatre salariés de RTE, depuis licenciés, avaient été entendus par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) puis jugés pour avoir programmé l’interruption de la « téléconduite » sur un total de 25 postes électriques dans les Hauts-de-France à l’été 2022, lors d’un âpre conflit social sur les salaires. Ils ont été condamnés en mars 2023 à des amendes par le tribunal correctionnel de Paris. Francis Casanova, délégué syndical CGT à RTE, évoque « une direction en mode bulldozer ».
Un passif qui ne va pas faciliter son arrivée au sein de la RATP. « Il ne sera pas le bienvenu, réagit déjà, ce jeudi auprès du Parisien, Bertrand Hammache, secrétaire général de la puissante CGT-RATP. Quand on connaît la politique salariale que Xavier Piechaczyk a mené à RTE ou le traitement qu’il a réservé aux collègues de la CGT de cette entreprise, on ne peut pas se réjouir de cette nomination. Pour un groupe comme la RATP, on a besoin d’un technicien des transports. Pas d’un serviteur de l’Etat avant tout pro-business. »
De nombreux défis en perspectiveSi le choix du président de la République est confirmé par le Parlement, Xavier Piechaczyk succèdera donc à l’ancien Premier ministre, parti début novembre découvrir d’autres rails.
Outre les relations avec les syndicats, le nouveau patron devra affronter plusieurs défis. Celui de la modernisation du réseau, avec l’introduction de nouvelles rames de métro sur huit lignes différentes qui va occasionner beaucoup de travaux dans les dix ans à venir.
Celui de la concurrence et de la perte de son monopole historique datant de 1948. Après le réseau de bus, dont elle a conservé l’exploitation de 70 % des lignes, la RATP va voir le réseau de tramway ouvert à la concurrence d’ici 2030, puis celui de métro en 2040.
« Le nouveau président aura du pain sur la planche dès son arrivée. Avec un premier sujet important : celui des NAO (négociations annuelles obligatoires), qui n’ont pas vraiment débuté en raison de l’intérim à la tête de l’entreprise, prévient aussi Jean-Cristophe Delprat, secrétaire fédéral FO en charge de la RATP. Les agents sont en attente de revalorisations… Il faudra qu’il entende leurs demandes. »
En interne, à la RATP, on évoque en tout cas « une forme d’impatience » et « de la curiosité ». Quand, chez Ile-de-France Mobilités, autorité organisatrice des transports dans la région présidée par Valérie Pécresse, on se refuse à tout commentaire. Même si on ne manquera certainement pas de suivre avec attention les auditions devant le Parlement.
Marié et père de trois garçons, Xavier Piechaczyk est né le 13 septembre 1969 en banlieue parisienne, à Saint-Maur-des-Fossés, a suivi les cours du lycée expérimental de Montgeron, lieu d’expérimentations pédagogiques, avant de suivre des études d’ingénieur.
Le Louvre a porté plainte contre X après la fuite dans la presse de « documents internes et confidentiels », a indiqué jeudi une porte-parole du musée parisien.
« Le 16 décembre 2025, ayant constaté que des documents internes et confidentiels avaient été communiqués à des tiers en vue de leur publication, l’Etablissement public du musée du Louvre a saisi le procureur de la République de Paris d’une plainte contre X pour abus de confiance et recel d’abus de confiance », a indiqué cette source.
Cette plainte avait été évoquée mercredi 17 décembre par la présidente du Louvre devant les sénateurs qui l’interrogeaient sur les failles de sécurité révélées par le cambriolage du 19 octobre.
« Trop de documents sensibles fuitent du Louvre (…) dans les médias. C’est totalement inadmissible », avait déclaré Laurence des Cars, en poste depuis fin 2021, qui a été longuement interrogée sur deux audits sécuritaires alarmants datant de 2017 et 2019, dont l’un avait été révélé fin novembre par Le Monde.
« Devoir de discrétion » des employésDe son côté, le Louvre n’a pas précisé quels documents étaient visés par la plainte. Devant les sénateurs, la présidente du Louvre a simplement précisé avoir saisi la justice après une publication par un « organe de presse », tout en affirmant que cette action ne visait pas les médias mais le responsable de la fuite.
« Si nous identifions la personne qui a fait fuiter des documents extrêmement sensibles du Louvre, il y aura évidemment une action, c’est totalement évident », a-t-elle affirmé.
Plus généralement, cette plainte vise, selon Laurence des Cars, à « rappeler aux uns et aux autres qui travaillent dans cet établissement leur devoir de discrétion, de réserve lorsqu’ils manipulent des informations sensibles ». Le directeur de la rédaction du site La Tribune de l’Art, Didier Rykner, a assuré être indirectement visé par la plainte de Laurence des Cars, dont il a dénoncé les « mensonges » dans des articles illustrés par des documents internes.
Laurence des Cars « s’est faite en effet menaçante, non directement contre nous - elle ne nous cite d’ailleurs pas explicitement - mais contre la personne qui nous renseigne », a écrit le journaliste dans un message publié mercredi soir sur son site, où il affirme disposer de plusieurs sources internes.
Dans ce message, Didier Rykner estime poursuivre « un objectif légitime d’information du public » et assure que ses sources jouent « un rôle de lanceur d’alerte ». « Les menacer d’une action en justice constitue une volonté, même pas camouflée, de leur faire peur et ainsi de nous priver d’informations essentielles », dénonce-t-il, jugeant cette démarche « ahurissant(e) ».
Les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont perquisitionné les domiciles parisiens de Rachida Dati (LR) ainsi que la mairie du VIIe arrondissement, ce jeudi matin, selon les informations de nos confrères du Nouvel Obs et de l’émission « Complément d’enquête » sur France 2, que le Parisien est en mesure de confirmer. Selon une information communiquée par le parquet national financier, le ministère de la Culture a également fait l’objet d’une perquisition.
Une opération qui s’inscrit dans le cadre d’une série de perquisitions menées par deux juges d’instructions saisis par le Parquet national financier (PNF), destinées à faire la lumière sur les liens entre l’actuelle ministre de la Culture et l’entreprise GDF-Suez (devenue Engie).
Information judiciaire ouverteLa justice soupçonne notamment Rachida Dati d’avoir été rémunérée à hauteur de 299 000 euros par l’énergéticien entre 2010 et 2011, alors qu’elle était députée européenne. L’intéressée a toujours nié ces accusations, qui font l’objet d’une information judiciaire ouverte le 14 octobre dernier.
Selon nos confrères, la maire du VIIe arrondissement est notamment soupçonnée de « corruption active et passive », « trafic d’influence auprès d’une organisation internationale publique », « abus de bien social et abus de confiance », « détournement de fonds publics par une personne investie d’un mandat public » et « recel et blanchiment » de ces délits.
Un procès pour corruption et trafic d’influence en 2026Pour rappel, l’actuelle ministre de la Culture doit comparaître devant le tribunal correctionnel en septembre prochain pour corruption et trafic d’influence passifs aux côtés de l’ancien patron du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn.
Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012, pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne.
Maire du VIIe arrondissement depuis 2008, Rachida Dati termine son troisième mandat et brigue la fonction de maire de Paris lors des élections municipales de mars 2026. La candidate des Républicains, soutenue par le MoDem, l’UDI et une partie du camp présidentiel au sein de Renaissance, mène depuis plusieurs semaines une campagne de terrain très offensive contre l’actuelle majorité socialiste à l’Hôtel de Ville.
C’est la seconde fois que Rachida Dati se présente comme candidate de la droite aux élections municipales, après sa défaite au second tour en 2020 face à la maire sortante Anne Hidalgo (PS).
Une gardienne de la paix de 25 ans, domiciliée à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), a été mise en examen mardi pour avoir revendu des informations confidentielles issues des fichiers de police. Une information révélée par BFMTV et confirmée au Parisien par le parquet de Paris.
Tout commence le 13 mai 2025, lorsque les enquêteurs de l’Office anti-cybercriminalité (Ofac) découvrent sur le réseau social une proposition de consultation de fichiers de police, notamment le fichier des personnes recherchées.
Les investigations téléphoniques permettent rapidement d’identifier la jeune femme, affectée à la garde bâtimentaire et donc pas en charge d’enquêtes.
Pourtant, elle avait consulté une vingtaine de fiches. Des virements entre 15 euros et 5 000 euros des personnes concernées par ces consultations ont été crédités sur son compte, lui permettant de faire un bénéfice financier important en 2025.
Selon BFMTV, elle aurait commencé à consulter ces fichiers sensibles dès 2024, avec « un nombre anormalement élevé de consultations qui se soldaient presque toutes par un résultat positif sans jamais conduire à la moindre interpellation », indique une source proche de l’enquête.
Une grille tarifaire bien établieEn septembre 2025, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », est co-saisie pour la suite des investigations. L’enquête conduit à l’identification d’un second suspect dans son entourage, soupçonné d’être impliqué dans les transactions avec les bénéficiaires de ces consultations illégales, indique le parquet de Paris. Des échanges révèlent une véritable grille tarifaire : 30 euros pour une fiche « PO » (personne recherchée), 250 euros pour une « levée d’immo » (levée d’immobilisation de véhicule).
Les deux personnes ont été placées en garde à vue le 15 décembre, puis déférées ce mardi 16 décembre devant un juge d’instruction. Elles devront être jugées le 15 juin 2026 pour des infractions de « détournement de la finalité d’un fichier, transmission frauduleuse de données, violation du secret professionnel et recel de ces infractions, corruption active et passive et blanchiment de délit », précise l’institution.
En attendant leur procès, elles ont été placées sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact entre elles et de quitter le territoire. La policière s’est également vue interdire d’exercer toute fonction publique.
En octobre 2025, le directeur de l’IGPN avait annoncé le lancement d’enquêtes d’initiative pour débusquer la corruption liée aux consultations illégales de fichiers, qu’il considère comme des « points de vulnérabilité ».
Le rapport annuel de l’IGPN pour 2024 faisait état de 93 saisines pour violation du secret professionnel et 75 pour détournement de fichiers. Pas plus tard qu’en août dernier, un autre policier parisien de 27 ans avait été mis en examen pour des faits similaires de vente d’informations sur les réseaux sociaux.
Blanchisseur en cryptos, c’est une tendance qui s’est ancrée dans l’économie du crime. Un homme de 32 ans a été mis en examen, ce mercredi à Paris, pour trafic de stupéfiants et blanchiment. Il est soupçonné d’avoir dissimulé, depuis début 2019 à Paris, en Île-de-France et sur l’île de La Réunion, la somme de 3,5 millions d’euros, issue d’un trafic de stupéfiants sur le Darkweb.
L’affaire débute lorsque les enquêteurs de l’unité de gendarmerie de l’UNcyber recueillent un renseignement sur un trafic de stupéfiants multiproduits qui fleurit sur une plateforme du Darknet. Comment ce système fonctionne-t-il ? « Sur le « Dark Market », des consommateurs achètent du cannabis ou de la cocaïne en toute discrétion. « Les achats se font en cryptomonnaie et la drogue est livrée par colis », précise une source proche du dossier.
Les cyber-enquêteurs suivent le fil des commandes et identifient trois ou quatre suspects en région parisienne qui animent et participent à ce trafic de drogue. Les cryptomonnaies basculent ensuite sur une plateforme où elles sont dispatchées puis décaissées. Les militaires ont mené une opération d’interpellation la semaine dernière dans l’Hexagone et à La Réunion. Au cours de la perquisition, les forces de l’ordre ont mis la main sur une clé Ledger, c’est-à-dire une sorte de porte-monnaie pour cryptos.
Il nie toutes implications dans cette affaireLors de leurs auditions, les suspects métropolitains ont désigné Nicolas comme le blanchisseur en chef de leur réseau. Ils ont été mis en examen vendredi dernier à Paris. Certains ont été écroués et d’autres placés sous contrôle judiciaire. Ce mercredi, Nicolas fraîchement arrivé de l’aéroport, a été présenté au juge d’instruction parisien. Ce jeune homme, barbu et aux cheveux noirs, n’a jamais eu affaire à la justice. Mais il est au chômage. Le trentenaire conteste toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Interrogé, son avocat, Me Rachid Madid, ne souhaite pas s’exprimer sur cette affaire dans le but de protéger son client.