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Opération Volontaire pour l'accès à l'éducation phase 3 (VAE) : Boost Faso offre 3 mini bibliothèques entièrement équipées et plus de 250 kits scolaires à 3 écoles en zone rurale

Mon, 20/10/2025 - 23:54

Dans un élan de solidarité nationale et de patriotisme concret, l'association Boost Faso a marqué ce samedi 04 octobre 2025 une nouvelle étape significative dans son engagement pour l'éducation avec la tenue effective de la troisième Édition de son projet phare, « Opération VAE » (Volontaires pour l'Accès à l'Éducation).

Plus qu'une simple distribution de kits scolaires, cette opération incarne une vision partagée : celle, portée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, d'un Burkina Faso uni, résilient et se construisant main dans la main pour les générations futures. En ciblant spécifiquement les enfants les plus vulnérables, les orphelins des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les enfants en situation de handicap, ceux vivant dans des orphelinats et les zones touchées par l'insécurité, Boost Faso se positionne en véritable « VDP (Volontaire pour la Défense de la Patrie) de l'éducation ».

Une innovation majeure pour cultiver l'excellence

Si la distribution de 250 kits scolaires complets a une nouvelle fois illuminé le visage des enfants et de leurs enseignants, la grande nouveauté de cette édition 2025 est l'inauguration des trois mini-bibliothèques entièrement équipées offertes par l'association Boost Faso. Deux écoles primaires à savoir l'école primaire de Tabtenga et l'école primaire de Nagreongo, ainsi qu'un lycée, le Lycée De Loumbila A, soigneusement sélectionnés, sont les heureux bénéficiaires de ces infrastructures de savoir. Quant aux kits scolaires, ils ont été répartis entre ces 3 écoles et l'action sociale de la gendarmerie nationale pour les orphelins des FDS tombés au front. Dans de nombreuses zones rurales, un livre est une denrée rare. Une bibliothèque scolaire est souvent un rêve inaccessible. En offrant ces infrastructures de lecture et d'apprentissage , nous voulons éveiller les consciences, cultiver l'excellence et ouvrir les esprits de ces élèves , avenir de notre pays, sur le monde », a déclaré Mr Oumar DICKO, Président de Boost Faso. Cette initiative vise à combler un fossé crucial et à insuffler une culture de la lecture, socle de toute connaissance et de tout développement durable.

Enfin, il est important de rappeler que depuis son lancement, l'Opération VAE a déjà franchi des caps impressionnants, en permettant la scolarisation de plus de 1000 élèves sur l'ensemble du territoire national. Un chiffre qui témoigne de la détermination sans faille de l'association et de ses partenaires à œuvrer pour l'éducation de sa jeunesse et l'intérêt de notre patrie.

Cet engagement collectif est le fruit d'un partenariat vertueux entre les membres de Boost Faso, ses partenaires, et toutes les bonnes volontés qui ont répondu présent à l'appel. « C'est par ce genre d'actions concrètes, portées par l'amour de la patrie, que nous construirons le Burkina de demain. Des milliers d'enfants bénéficieront de ces bibliothèques ; c'est un investissement inestimable pour notre avenir commun », a-t-il ajouté.

La Phase 3 de l'Opération VAE n'est pas une fin, mais un jalon de plus sur la voie tracée par Boost Faso. Elle démontre avec force que, dans l'esprit de résilience prôné par les plus hautes autorités, l'éducation reste l'arme la plus puissante pour bâtir une nation solidaire, fière et tournée résolument vers un développement durable. Notre défi pour les prochaines éditions est de doter encore plus d'écoles de ses infrastructures innovantes, pourquoi pas l'ensemble du territoire national.

Categories: Afrique

Burkina/Recherche et innovation : Le FONRID clôture 15 projets et appelle à une meilleure exploitation des résultats

Mon, 20/10/2025 - 23:53

L'Institut des sciences des sociétés (INSS) a abrité, ce lundi 20 octobre 2025, l'atelier de clôture des projets de recherche et d'innovation. Cette rencontre a permis de présenter les résultats obtenus à l'issue de deux années de mise en œuvre de 15 projets financés à hauteur de 400 millions de FCFA, avec l'appui de plusieurs partenaires techniques et financiers ainsi que de l'État à travers le Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement (FONRID).

Les 15 projets présentés concernent divers secteurs tels que l'agriculture, la santé, l'énergie, la transformation des produits locaux et les chaînes de valeur agroalimentaires.

Pour le directeur général du FONRID, Dr André Bationo, les résultats obtenus sont prometteurs et le plus important, c'est que ces résultats soient utilisés par les communautés et les opérateurs économiques.

Le directeur général a également insisté sur la nécessité de valoriser les résultats de la recherche afin qu'ils produisent un impact concret sur le quotidien des populations.

Ce sont au total 15 projets qui ont été sélectionnés

« Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus parce que lorsque vous les regardez, je pense que l'essentiel maintenant, c'est de faire en sorte que ces résultats-là puissent être utilisés par les communautés et par les opérateurs économiques. C'est notre objectif à l'heure actuelle. Vous avez vu la transformation agroalimentaire qui a été faite grâce aux 400 millions qui ont été injectés. Donc le défi maintenant, c'est que vous, en tant qu'hommes et femmes de médias, vous arriviez à porter notre message loin afin que des opérateurs économiques viennent investir pour produire massivement les prototypes qui sont exposés. L'essentiel, comme le secrétaire général l'a dit, ce n'est pas de venir exposer en salle les résultats. L'essentiel pour nous, c'est que les résultats produisent des impacts afin que tout le monde ressente cela », a souligné le directeur du FONRID, Dr André Bationo.

Le secrétaire général du ministère en charge de la recherche et de l'innovation a salué la tenue de cet atelier. Selon lui, la recherche et l'innovation constituent des leviers essentiels pour le développement du Burkina Faso, notamment dans un contexte où le pays aspire à une souveraineté scientifique et technologique.

« Pour avoir mobilisé une somme de 400 millions de francs CFA pour mettre en œuvre ce projet, cela démontre la volonté et l'engagement du gouvernement et du ministère en charge de l'innovation d'accompagner les activités qui vont permettre d'obtenir des résultats pour booster l'économie nationale. Ces résultats doivent produire des effets visibles. Ce n'est pas la recherche seule qui peut le faire, il faut l'implication du secteur privé et du monde industriel », a-t-il souligné.

Environ 400 millions de FCFA ont été mobilisés pour accompagner les projets

En rappel, le Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement (FONRID) a pour mission d'offrir un cadre de mobilisation et de financement sécurisé et transparent aux activités de recherche et d'innovation des secteurs public et privé, de permettre à la recherche et à l'innovation d'occuper une place prépondérante dans la politique de développement du Burkina Faso et de soutenir des projets de génération et/ou de diffusion de nouvelles connaissances. Il intervient dans divers domaines tels que l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'environnement ; la transformation agroalimentaire, la santé humaine et animale ; l'énergie et les mines, les bâtiments ; l'eau et l'assainissement ; etc.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Responsabilité sociétale des entreprises : Bravia Hôtel offre un forage et des fournitures scolaires à l'école primaire Nelson Mandela

Mon, 20/10/2025 - 23:52

À l'occasion de la célébration de ses 10 ans d'existence, Bravia Hôtel a offert un forage ainsi que des fournitures scolaires à l'école primaire Nelson Mandela, située dans le quartier Cissin de Ouagadougou. La cérémonie officielle de remise du don a eu lieu ce lundi 20 octobre 2025 au sein de l'établissement. Selon les responsables de Bravia Hôtel, offrir un accès durable à « l'or bleu » est essentiel pour garantir aux élèves un environnement d'apprentissage sain et propice à leur épanouissement.

En octobre 2015, Bravia Hôtel ouvrait ses portes dans la capitale burkinabè. Pour marquer cet anniversaire, l'établissement hôtelier a décidé d'apporter sa contribution aux efforts du gouvernement dans le domaine de l'éducation. L'école primaire Nelson Mandela, située dans l'arrondissement 6 de Ouagadougou, souffrait d'un manque chronique d'eau, rendant difficile l'assainissement de l'école et l'entretien du jardin scolaire. Grâce à la mobilisation des ressources par Bravia Hôtel, ce problème appartient désormais au passé. En plus du forage, des fournitures scolaires ont été offertes pour soulager les parents d'élèves.

Le forage

« Nelson Mandela a dit : “L'eau nourrit la vie, l'éducation transforme le monde.” L'accès à l'eau potable et à une éducation de qualité est un droit fondamental pour chaque enfant. En dotant cette école d'un forage, nous souhaitons non seulement améliorer les conditions d'hygiène et de vie des élèves, mais aussi créer un cadre favorable à l'apprentissage et à l'épanouissement. Cette journée est donc symbolique à plus d'un titre. Elle marque la volonté de Bravia Hôtel Ouagadougou de contribuer activement à la vie communautaire. Elle réaffirme notre attachement à cette belle ville qui nous a accueillis il y a dix ans et traduit notre reconnaissance envers la société burkinabè, ainsi que notre désir de lui rendre, par des actes concrets, la confiance et les opportunités qu'elle nous a offertes », a déclaré Sunil Garg, directeur d'exploitation par intérim de Bravia Hôtel.

Les meilleurs élèves de l'établissement ont reçu des fournitures scolaires

La directrice régionale de l'éducation préscolaire, primaire et non formelle du Kadiogo, Adiarata Sawadogo, a salué ce geste, soulignant son impact sur la vie des élèves.

« Parmi les réformes engagées dans notre système éducatif depuis 2024 figure la promotion du jardinage dans les établissements scolaires. Cette activité permet d'allier savoir intellectuel et apprentissage pratique. Ce forage contribuera à l'assainissement, à l'amélioration des conditions d'hygiène et de vie des enfants. Il permettra aussi de renforcer la cantine scolaire grâce à l'entretien du jardin », a-t-elle indiqué avec satisfaction.

L'école primaire Nelson Mandela accueille plus de 1 000 élèves. Pour Véronique Kangnama, représentante de l'établissement, ce don vient soulager les élèves et la direction.

À gauche, Adiarata Sawadogo, et à droite, Véronique Kangnama ont remercié Bravia Hôtel pour ce geste

« Nous venons de recevoir un cadeau inestimable. Nous manquions cruellement d'eau, ce qui rendait difficile la désaltération des élèves et nous avait contraints à suspendre les activités de jardinage. Grâce à ce forage, nous pourrons relancer ces activités pour le plus grand bonheur des enfants », a-t-elle témoigné, émue.

Suivez la page Facebook de Bravia Hôtel Ouagadougou

D'autres activités prévues pour marquer l'anniversaire

Dans le cadre de la célébration de son 10e anniversaire, Bravia Hôtel prévoit d'autres initiatives sociales et festives, notamment une journée de sensibilisation, de dépistage et de bien-être contre le cancer du sein, ainsi que des animations à l'hôtel 4 étoiles. Fondé en 2015 en Afrique de l'Ouest, Bravia Hôtel est une chaîne hôtelière internationale synonyme de confort, de qualité et de richesse culturelle. Le groupe propose deux catégories d'établissements :

• Bravia Hôtel (haut de gamme),
• Bravia Eco Hôtel (économique).

Sunil Garg remettant un sac à l'un des meilleurs élèves de l'établissement

Depuis sa création, le groupe a ouvert plusieurs hôtels 4 et 5 étoiles en Afrique et en Inde. Sur le continent africain, Bravia est présent au Niger, au Burkina Faso, au Togo et au Maroc.

SB
Crédit photo : Bonaventure Paré
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Categories: Afrique

Burkina/Commande publique : Les acteurs formés sur la nouvelle réglementation

Mon, 20/10/2025 - 23:50

Koudougou, dans la région de Nando, accueille ce lundi 20 octobre 2025, le lancement de la campagne nationale de formation des acteurs sur la nouvelle réglementation de la commande publique qui va s'étendre du 20 octobre au 14 novembre 2025. Cette formation fait suite à l'adoption de la loi n°2024-05/ALT du 20 avril 2024 portant réglementation générale de la commande publique et ses textes d'application. Initiée par l'Autorité de régulation de la commande publique, elle devrait permettre aux personnes responsables de la commande publique de mieux comprendre les innovations introduites dans la nouvelle loi en matière de planification, de passation, d'exécution et de contrôle des marchés publics.

L'adoption de la loi n°2024-05/ALT du 20 avril 2024 et des décrets d'application y afférant, vise à corriger les insuffisances du dispositif réglementaire précèdent, à intégrer les meilleures pratiques internationales et à répondre aux attentes des citoyens en matière de gestion responsable des ressources publiques. Selon le secrétaire permanent de l'ARCOP, Modeste Yaméogo, ce nouveau cadre juridique améliore la gestion, la passation et l'exécution des marchés en ce sens qu'il offre aux acteurs plus de possibilités et de la célérité dans le traitement des dossiers afin d'avoir des prestations de qualité.

Les personnes chargées de la commande publique vont en apprendre davantage sur les innovations introduites dans la nouvelle loi

Plusieurs innovations majeures qui visent à moderniser le cadre juridique et institutionnel de la commande publique y ont été apportées. À en croire le secrétaire permanent de l'ARCOP, le nouveau dispositif réglementaire permet de renforcer la lutte contre la fraude et la corruption dans les marchés publics. Il prend également en compte la passation des marchés publics prenant en compte les questions économique, sociale et environnementale. Autre innovation, la prise en compte des couches vulnérables dans la passation des marchés. « Les entreprises naissantes par exemple sont prises en compte avec une disposition qui est la possibilité de ne plus exiger des références similaires pour ces entreprises comme élément de capacité technique lorsque le montant prévisionnel du marché est inférieur à trois cents (300) millions de FCFA TTC, afin de leur permettre de rentrer dans la commande publique. Aussi, le dispositif permettant le règlement des différends concernant la commande publique a été allégée pour éviter les blocages dans la gestion des différentes procédures », a précisé Modeste Yaméogo.

Modeste Yaméogo, secrétaire permanent de l'ARCOP

C'est en vue de permettre une bonne maîtrise de ces innovations et une meilleure application de la nouvelle loi par les acteurs en charge de la commande publique que la présente campagne de formation, qui va concerner l'ensemble des régions du pays se tient. Elle a déjà démarré à Ouagadougou et a permis de former plus de 250 personnes durant des sessions qui durent chacune 5 jours. En plus de la session qui démarre ce jour au profit des acteurs de Nando, deux autres sessions se tiennent simultanément à Bobo-Dioulasso et à Manga.

Lucien Guengueré, secrétaire général de la région de Nando a invité les participants à suivre la formation avec assiduité

Le secrétaire général de la région de Nando, Lucien Guengueré, qui a procédé à l'ouverture des travaux, s'est réjoui du choix porté sur la région pour le lancement de la campagne. Il a invité les participants à suivre avec assiduité la formation afin que les prestations qu'ils vont offrir soient de qualité.

Armelle Ouédraogo
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Categories: Afrique

Cancers féminins : La Fondation Orange Burkina Faso invite au dépistage précoce à travers une conférence publique

Mon, 20/10/2025 - 23:45

Orange Burkina Faso, à travers sa Fondation, a organisé le vendredi 17 octobre 2025 une conférence publique sur les cancers féminins. L'activité, qui a réuni des associations estudiantines et de lutte contre le cancer, a eu pour objectif d'attirer l'attention sur l'existence des cancers féminins et surtout d'inciter à une prise de conscience pour un dépistage précoce de ces cancers afin de se donner toutes les chances d'en guérir.

Les cancers féminins représentent 40% des cas de cancers au Burkina Faso. Le cancer du sein représente particulièrement 55,3% des cancers gynécologiques. Chaque jour, ce sont trois femmes qui meurent du cancer du sein au Burkina Faso. Être atteinte d'un cancer du sein ou du col de l'utérus n'est pourtant pas synonyme de mort imminente, il est possible d'en guérir. Et pour optimiser les chances de guérison, le dépistage précoce reste l'une des meilleures alternatives. C'est pourquoi la Fondation Orange a initié la présente conférence en collaboration avec des associations estudiantines, la faîtière des associations de lutte contre le cancer et la Ligue burkinabè contre le cancer. Elle a pour objectif de plaider pour un diagnostic précoce et une adhésion forte au dépistage des cancers du sein et des lésions précancéreuses.

Vue des participants

Selon le Pr Nayi Zongo, coordonnateur du programme national de lutte contre le cancer, si cette maladie est dépistée tôt, l'on a 90% de chances d'en guérir. Il note cependant que malgré la gratuité du dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus et du cancer du sein, seulement 20% des femmes se font dépister. C'est pourquoi, soutient-il, des initiatives de communication comme la présente conférence doivent être multipliées et pérennisées, car elles contribuent à une meilleure prise de conscience de l'existence réelle de ces cancers et permettent aux femmes de connaître l'existence des moyens de prise en charge.

Il souligne tout de même que des initiatives de proximité comme les cliniques mobiles constituent un levier pour l'adhésion forte des femmes au dépistage des cancers féminins. Elles ont permis de dépister pour le cancer du sein 15 000 femmes par écho-mammographie et 105 000 femmes en ce qui concerne les lésions précancéreuses. Aussi, 2 millions de femmes ont appris l'auto-examen des seins.

Selon le Pr Nayi Zongo, coordonnateur du programme national de lutte contre le cancer, si le cancer est dépisté tôt, l'on a 90% de chances d'en guérir

Pr Nayi Zongo invite les femmes à faire un autoexamen des seins, une fois par mois à 20 ans, un examen médical, une fois par an à partir de 35 ans, une écho-mammographie, une fois tous les 3 ans à partir de 40 ans et une écho-mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans.

Il faut noter que depuis deux ans, la Fondation Orange s'investit dans la lutte contre le cancer du sein, en accompagnant financièrement la Ligue burkinabè contre le cancer du sein dans la prise en charge des personnes malades. À en croire Ibrahim Hema, secrétaire exécutif de la Fondation Orange, en 2024, ce sont plus de 100 personnes qui ont été prises en charge et en 2025, 134 personnes.

Cette conférence constitue un pas de plus dans l'engagement de la Fondation en ce qui concerne la lutte contre le cancer du sein. « Nous espérons que toutes les personnes qui sont dans cette salle soient à la sortie des ambassadeurs qui vont porter le combat contre le cancer du sein dans leur milieu de vie. Le cancer du sein n'est pas synonyme d'une mort certaine. Nous allons inviter les gens à se faire dépister », a-t-il plaidé.

À en croire Ibrahim Hema, secrétaire exécutif de la Fondation Orange, en 2024, ce sont plus de 100 personnes qui ont été prises en charge par la Fondation et en 2025, 134 personnes.

Ibrahim Hema a laissé entendre que pour cette année, l'enveloppe allouée pour la prise en charge des femmes atteintes par le cancer du sein connaîtra une évolution significative pour atteindre 100 millions de FCFA. Cet argent va servir pour la chirurgie et la chimiothérapie au profit des femmes atteintes. Les activités menées par la Fondation dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein seront lancées en octobre et vont se dérouler sur 12 mois.

En plus de cette conférence, il est prévu un cross populaire le samedi 25 octobre 2025, qui va partir du siège de Orange Burkina Faso vers l'archevêché. Le 28 octobre, une clinique mobile va se déporter au niveau de Orange Digital Center pour un dépistage au profit des femmes du quartier. Les hommes sont également invités à se faire dépister, car ils sont susceptibles de développer la maladie. Des études récentes démontrent que 2,6% des cancers du sein sont retrouvés chez les hommes.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Révolution sankariste : L'adjudant-chef major à la retraite, Abdrahamane Zetiyenga témoigne avec son livre « Capitaine Thomas Sankara : à la découverte d'un leader charismatique »

Mon, 20/10/2025 - 23:40

En marge de la commémoration du 38e anniversaire de l'assassinat du père de la révolution burkinabè, le capitaine Thomas Sankara, l'adjudant-chef major à la retraite, Abdrahamane Zetiyenga a présenté son premier ouvrage intitulé « Capitaine Thomas Sankara : A la découverte d'un leader charismatique ». La cérémonie de dédicace du livre organisée par le Comité international du mémorial Thomas-Sankara (CIM-TS) a lieu le samedi 11 octobre 2025, à Ouagadougou.

Cette cérémonie de dédicace a connu la présence de grands témoins de cette période révolutionnaire, à l'image de Basile Guissou, ancien ministre de Thomas Sankara, par ailleurs préfacier de l'œuvre.

Ce livre selon son auteur, compagnon d'armes de Thomas Sankara, vise à raviver la flamme sankariste, afin que la mémoire de Thomas Sankara ne meurt jamais. L'adjudant-chef major à la retraite, Abdrahamane Zetiyenga a indiqué que l'œuvre est le fruit de plus de trente années de travail.

Pour lui, l'objectif est de restituer avec précision les faits vécus, loin des récits partisans. À l'entendre, ce livre se veut être une source d'inspiration pour la jeunesse burkinabè, afin qu'elle s'inspire d'un homme de justice, de paix et d'exemplarité.

À en croire l'auteur, le livre « Capitaine Thomas Sankara : à la découverte d'un leader charismatique » n'est que la première partie d'une série de quatre tomes. Les trois autres suivront et aborderont la révolution, son déroulement et l'assassinat du capitaine Thomas Sankara.

Le Pr Mamadou Lamine Sanogo, directeur de recherche à l'Institut national des sciences des sociétés (INSS) et présentateur de l'ouvrage, a précisé que ce livre n'est pas un simple exercice académique, c'est l'accomplissement d'un devoir de mémoire et de redevabilité, celui d'un disciple rendant hommage à son chef, à son mentor. C'est, selon lui, un apport majeur à la compréhension d'une figure emblématique de l'histoire du Burkina Faso.

De son côté, le préfacier, Basile Guissou, a salué le courage de l'auteur pour la publication d'un tel ouvrage qui contribue à faire vivre la mémoire du capitaine Thomas Sankara et à inspirer la nouvelle génération grâce aux témoignages de ceux qui l'ont connu comme l'auteur. Il a appelé d'autres acteurs de la révolution démocratique et populaire à témoigner à leur tour afin d'enrichir le récit collectif de cette révolution.

L'œuvre, qui compte 327 pages, 20 chapitres, une bibliographie détaillée et plus de 300 images inédites et éditée aux Éditions Mercury, est accessible notamment au mémorial Thomas-Sankara au prix unitaire de 15 000 F CFA.

Lefaso.net
Crédit photo : William Combary / Artistes.bf

Categories: Afrique

‎Le Faso Digital 2025 : Différents acteurs saluent une innovation qui propulse le numérique burkinabè

Mon, 20/10/2025 - 23:30

Lancée le samedi 18 octobre à Ouagadougou, la première foire virtuelle dédiée aux solutions digitales du Burkina Faso, le Faso Digital, suscite un engouement unanime. Entre encouragements, fierté nationale et espoir d'un avenir numérique plus inclusif, participants et exposants livrent leurs impressions à chaud sur cette initiative signée LeFaso.net.

Mamadou Idogo, chef de département marketing à Moov Africa : « C'est une très bonne initiative, dans la mesure où cette foire va mettre en avant les innovations technologiques du Burkina. Au niveau du stand de Moov Africa sur Le Faso Digital, nous présentons nos solutions digitales ainsi que nos produits et services en lien avec les innovations. J'aimerais dire aux Burkinabè de croire au numérique et d'investir dans ce secteur, car il constitue un véritable catalyseur de croissance. » ‎

‎Bantida Samire Yoni, commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité : « C'est une activité à saluer, et c'est la raison pour laquelle nous avons tenu à être présents, pour encourager le promoteur et lui témoigner toute notre solidarité. C'est une première, et elle permettra de regrouper les différents acteurs du digital pour voir ce que chacun propose. Nous sommes particulièrement intéressés, car à travers cette plateforme, nous pourrons repérer des ingénieurs capables de développer des solutions innovantes pour répondre à nos besoins dans la lutte contre la cybercriminalité. J'encourage les populations à ne pas avoir peur du numérique, à se l'approprier tout en en faisant une utilisation responsable. Il faut chercher à comprendre et à s'instruire, afin que le numérique ne soit pas perçu comme une menace, mais bien comme une source de développement pour tous. » ‎

Charles Bazié, manager digital chez Orange Burkina Faso : « C'est une très belle initiative qui permet de propulser une fois de plus le digital au Burkina Faso. C'est une première que d'avoir une foire virtuelle dédiée au numérique, et c'est une initiative fort louable à laquelle il faut adhérer massivement. J'invite les gens à visiter la plateforme et à la consulter. C'est vrai que pour une première édition, ce n'est pas évident, mais c'est ainsi que naissent les grandes réalisations. Les foires physiques demandent du temps et des déplacements, alors qu'une foire numérique en ligne offre plus de flexibilité pour participer. Elle permet aussi de découvrir de nombreuses compétences, ressources et entreprises qui proposent des solutions innovantes. Pour moi, c'est une excellente idée : cela constitue un véritable catalogue de ressources accessible à tout moment. »

Marcus Koama, promoteur de La Tribune du Faso : « Je tiens à féliciter le Dr Cyriaque Paré pour cette belle initiative. LeFaso.net, pionnier du numérique au Burkina Faso, démontre encore une fois son leadership après plus de vingt-deux ans d'existence. Le Faso Digital est une foire numérique qui permet aux différents acteurs, qu'ils soient professionnels des médias ou d'autres secteurs, d'échanger en ligne et de découvrir ce que chacun peut apporter pour faire évoluer le domaine. C'est également une très bonne plateforme pour les médias, car elle offre la possibilité d'accéder à des solutions en ligne variées. J'ai pris le temps d'explorer la plateforme et j'ai constaté qu'elle regorge de propositions intéressantes. Par exemple, plusieurs développeurs y exposent leurs créations, et la conception même du site est très innovante. Cela nous donne plus d'options dans le choix de nos outils numériques et renforce la dynamique digitale du pays. » ‎

‎Oho Bénéficencia Hien, étudiante à ISCOM : « Je trouve que cette plateforme peut nous permettre d'aller au bout de nos idées. Nous pouvons aussi y proposer nos propres suggestions pour l'améliorer, et cela peut nous motiver davantage à produire de meilleurs résultats. »

Wendlasida Cédric Zida, participant à la foire virtuelle : « Je participe à la première édition du Faso Digital en tant que start-up. Je suis l'initiateur du projet Académie des concours et examens, une solution numérique qui accompagne les élèves en classes d'examen du BEPC, ainsi que les candidats aux concours professionnels et de la fonction publique, à travers des QCM interactifs. Je trouve que cette foire est une excellente initiative.

Par votre micro, je profite de remercier le Dr Cyriaque Paré pour cette belle idée. Aujourd'hui, tout le monde possède un smartphone et utilise WhatsApp. Notre solution s'appuie justement sur cette application pour faciliter la préparation aux examens et concours. Grâce à cette plateforme, nous avons l'opportunité de présenter nos solutions et de créer du networking avec de potentiels investisseurs. Je pense que tout le monde y trouvera son compte. »

Propos recueillis par Farida Thiombiano
‎Lefaso.net

Categories: Afrique

Ouverture des inscriptions pour les 21e et 5e sessions des formations Certificat OHADA au CERPAMAD

Mon, 20/10/2025 - 23:11

Certificat OHADA de renforcement des capacités en Droit des Affaires

Début de formation samedi 25 octobre 2025 au CERPAMAD

21ième Session - Inscriptions en cours

Cercle OHADA du Burkina vous offre l'opportunité de maitriser l'OHADA en 12 séances de formation pratique qu'elle organise à Ouagadougou. Cette formation a pour objectif de permettre aux participants de s'approprier le Traité OHADA et les 11 Actes uniformes dérivés OHADA afin de leur assurer une maitrise de l'environnement juridique qui encadre les relations d'affaires dans l'espace OHADA.

Travailleurs, hommes d'affaires, consultant indépendant, étudiants, demandeurs d'emploi, créateurs d'entreprises, candidat à l'entrepreneuriat ou autres, cette initiative est une véritable opportunité pour vous permettre d'éviter ou de minimiser les risques juridiques liés à la méconnaissance des textes de l'OHADA dans votre cadre de travail.

Inscrivez-vous pour la 21ième Session du programme de formation au Certificat OHADA de renforcement des capacités en droit des affaires africain « Comprendre l'OHADA en 12 séances ». Cette formation d'une durée totale de 48h (4h chaque samedi de 8h à 12h) a pour objectif de bien outiller les participants sur le Traité OHADA et les 11 Actes uniformes dérivés. Les 12 séances de formation sont assurées par des praticiens avertis justifiant d'une expérience de plusieurs années et ayant des compétences pédagogiques certaines.
Frais de participation : 150 000 FCFA par personne. NB : Le Code OHADA (dernière édition) est obligatoire

Certificat OHADA de spécialité en Recouvrement et voies d'exécution

5ième Session – Début de formation samedi 25 octobre 2025 au CERPAMAD

Les inscriptions ont commencé pour la 5ième Session du Certificat OHADA de spécialité en recouvrement et voies d'exécution en 40h soit 10 séances de 4h. Le démarrage est prévu pour le samedi 25 octobre 2025 à partir de 8h au CERPAMAD (siège). Cette formation spécialisée courte et intensive vise à fournir aux participants des connaissances et des pratiques adéquates en recouvrement et voies d'exécution. Un programme simple qui vous enrichit sans vous submerger. Au-delà de la formation, rencontrez d'autres professionnels, vivez des moments riches en partages et construisez des relations solides et durables.
Frais de participation : 175 000 FCFA par personne. NB : Code OHADA (dernière édition) est obligatoire et Code du recouvrement de créance (recommandé)

Le Certificat OHADA est indispensable de nos jours pour une meilleure compréhension et une pratique harmonisée du droit uniforme des affaires. Ces formations s'adressent à toute personne ayant un niveau universitaire et qui s'exprime correctement en langue française. Elles vous permettront de booster vos compétences et améliorer votre profil avec une formation pratique sur l'OHADA. Se former c'est se rendre indispensable pour l'entreprise en maitrisant les dispositions de l'OHADA en peu de temps. Votre certification sera votre avantage compétitif.

Dossier d'Inscription :
1 photo d'identité
Fiche d'identification individuelle (à remplir et retourner). NB : Nombre de place limité à 15 personnes par session. Il faut au moins 5 inscrits pour démarrer une session.

Informations § Inscriptions contacter Cercle OHADA du Burkina : Récépissé n° : N 00000 508101/MATD/SG/DGLPAP/DOASOC du 28 janvier 2019, Siège social Immeuble CERPAMAD sis à la Zone du bois ; N° IFU : 00111804 E ; E-mail : cerclohadaburkina@yahoo.fr ou cerclohadaburkina@gmail.com ; Tél / Mobile : (+226) 78 27 00 74 / 75 31 57 92 ou Tél / Fixe : (+226) 25 36 07 03 (Secrétariat du CERPAMAD, sis à la zone du bois, près du canal de Zogona, ex-secteur 13 à Ouagadougou).
Ensemble, construisons l'Afrique de demain avec l'OHADA !

Categories: Afrique

In memoria : Maitre Kalé Diarra

Mon, 20/10/2025 - 23:00

Vingt et une (21) années que tu t'es endormie dans le seigneur ton Dieu.

Maitre Kalé Diarra
Ex Notaire à Ouagadougou

Papa, Ella, Fifi, Nana et Nael, Prient toutes celles et ceux qui l'ont connue et aimée, d'avoir pour elle une pieuse pensée.

Categories: Afrique

Avis de recrutement : Le Centre de Formation Professionnelle (CFP) PHENIX Formations recrute des formateurs

Mon, 20/10/2025 - 22:00

Le Centre de Formation Professionnelle (CFP) PHENIX Formations recrute des formateurs dans les domaines suivants :

1. Protocole (cérémonie / accueil / organisation/ règles, etc.)
2. Gestion commerciale (vente en pharmacie / entreprise)
3. Développement personnel / organisation
4. Gestion/ livraison courrier
5. Gestion de stocks

6. Hôtellerie (Réception / Hébergement / service)
7. Gouvernance (hôtel / résidence / particulier)
8. Nettoyage / buanderie
9. Standard / réception en entreprise
10. Gestion caisse en entreprise
11. Conduite de direction / gestion de flotte
12. Informatique
13. Anglais commercial
14. Français (orthographe / grammaire / élocution)

Composition du dossier de candidature
1. Un Curriculum Vitae à jour, signé et daté
2. Une copie de la pièce d'identité
3. Une autorisation de former
4. Les justificatifs de l'expérience professionnelle

Réception des dossiers de candidature

cfp.phenixformations@gmail.com au plus tard le 27/10/ 2025
PHENIX Formations, la culture du travail bien fait !
Tél. : +226 50 80 56 56 / +226 04 36 47 47

Categories: Afrique

Nuits atypiques de Koudougou (NAK) : Une 30ᵉ édition sous le signe du retour aux sources

Mon, 20/10/2025 - 15:07

Le comité d'organisation des Nuits atypiques de Koudougou (NAK), sous la houlette de son fondateur, Koudbi Koala, a tenu une conférence de presse le vendredi 17 octobre 2025 au centre d'accueil Abbé Pierre. L'objectif de cette rencontre était de dévoiler les grandes lignes de la 30ᵉ édition de ce festival culturel majeur, prévu du 22 au 30 novembre 2025 à Koudougou.

Placée sous le thème « Culture et valorisation des instruments traditionnels », cette édition anniversaire entend marquer un véritable retour aux sources. Elle rendra un hommage particulier au patrimoine musical traditionnel burkinabè et africain.

Selon Koudbi Koala, cette 30ᵉ édition revêt une dimension historique et symbolique. Elle vise non seulement à s'ancrer dans la tradition, mais aussi à « réconcilier les Burkinabè avec leur identité culturelle ». Il a insisté sur le fait qu'il s'agira d'une édition mémorielle et structurante, bien plus qu'une simple célébration.

Durant huit jours, la « cité du Cavalier rouge » vibrera au rythme de la diversité culturelle. Un fait exceptionnel à noter est la gratuité de l'entrée durant les quatre premiers jours, une mesure prise pour permettre à un plus large public de participer à la fête.

Selon le directeur des NAK Koudbi Koala, cette 30ᵉ édition revêt une dimension historique et symbolique.

Parmi les grandes activités annoncées figurent la cérémonie d'ouverture ou encore le « Pak Zaka », l'enregistrement de l'émission télévisée « Cocktail spécial NAK » avec « Mascotte » et son équipe ; la scène découverte « Relev'art » ; les concerts live ; le village atypique ; le « Kombi Zaka » dédié aux tout-petits ; un colloque international ; une table ronde sur le thème « 30 ans de culture et d'engagement ».

Cette édition s'annonce riche en couleurs et en affluence. Ce sont environ 40 artistes invités, avec plus de 75 000 festivaliers attendus, plus de 400 exposants à la rue marchande, 20 stands gastronomiques et une cinquantaine de partenaires et professionnels mobilisés.

Le budget prévisionnel global de l'édition est estimé à 174 142 050 FCFA. Le directeur des NAK, Koudbi Koala, a cependant indiqué que ce budget n'est pas encore totalement couvert. Malgré ce déficit, leur volonté de tenir cette édition spéciale est inébranlable. Il lance néanmoins un appel pressant au soutien des partenaires et institutions pour garantir la pleine réussite de cet événement majeur.

La conférence a regroupé aussi bien les hommes de médias que plusieurs acteurs de la localité

Fidèles à leur esprit d'ouverture et de partage, les NAK continuent d'imposer Koudougou comme un carrefour incontournable de la culture burkinabè et africaine, valorisant la créativité, la diversité et les talents d'ici et d'ailleurs.

Le comité d'organisation réitère son appel à la mobilisation de tous les acteurs pour soutenir cette édition historique et faire rayonner la culture du Burkina Faso et de l'Afrique. Rendez-vous est donné du 22 au 30 novembre pour des moments uniques de célébration et de partage culturel.

Prince Omar
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Lutte contre le trafic de stupéfiants : La Gendarmerie nationale interpelle un individu et saisit des produits illicites

Mon, 20/10/2025 - 12:30

La Brigade Territoriale de Gendarmerie de Zabré, située dans le Groupement Départemental de Tenkodogo, dans la région de Nakambé ( ex Centre-Est) a mis la main sur un individu qui transportait des produits illicites lors d'une opération menée sur la base de renseignements précis.

En effet, selon les informations publiées par la Gendarmerie nationale elle-même sur sa page Facebook et sur son site internet, dans la soirée du 09 octobre 2025, une équipe de ladite sous-unité a intercepté un individu en provenance d'un pays voisin au cours de sa mission. Ce dernier transportait à lui seul sept (07) cartons de produits illicites, notamment du Gebedols, du Tetranors bolus, du Arbahin, de Good zoles, de Goods Albens, du Diazoles, du Centone, du Baojis wans, de Mégas powers, du Loperon capsule, du Calcium et de Pénicilline.

Ces produits d'un poids total de cent trente-et-un ( 131) kilogrammes environ sont estimés à quatre millions (4 000 000) de francs CFA.

Selon la Gendarmerie nationale, ce coup de filet réalisé par la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Zabré est d'autant plus salutaire que la fraude constitue une véritable gangrène. Elle fragilise l'économie Nationale, pèse lourdement sur le budget de l'État et contribue par le biais des devises et de stupéfiants, au financement du terrorisme.

L'interpellation du présumé fraudeur a fait l'objet de procédure destinée à monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Tenkodogo, précise la Gendarmerie nationale.

La Gendarmerie nationale a saisi l'occasion pour remercier les populations pour leur collaboration continue. Elle les encourage également à renforcer cette coopération, essentielle pour une sécurité plus efficace et bénéfique à tous.

Pour toute alerte ou information utile, elle invite les populations à appeler les numéros verts suivants : Le 1010, 16 ou le 17.

Lefaso.net
Source : Gendarmerie nationale

Categories: Afrique

Le Faso Digital 2025/Les RDV de la foire virtuelle à ne pas manquer : Djibril Pierre Clavair Pamousso

Mon, 20/10/2025 - 12:29

Djibril Pierre Clavair Pamousso est un ingénieur de la donnée, formateur et entrepreneur burkinabè, co-fondateur et gérant principal d'Africa Data Entry. Spécialiste des architectures data, de l'orchestration de pipelines et des projets d'intelligence artificielle, il combine expertise technique, pédagogie et engagement associatif pour rendre la donnée utile et accessible aux organisations.

Djibril Pamousso a suivi une formation initiale en informatique à l'École supérieure d'informatique (ESI) de l'université Nazi Boni, puis a approfondi ses compétences avec un Master « Données et Systèmes Connectés » à l'École des mines de Saint-Étienne en France (promotion 2020-2022). Durant ses années universitaires, il a cofondé avec des camarades l'association Struct IoT afin d'initier les étudiants à l'Internet des Objets et à l'intelligence artificielle, démarche qui illustre son goût pour la transmission et l'action collective.

Après des premiers postes en support IT et en supervision (Softnet-Group, IT-Expertis), Djibril Pamousso a évolué vers le développement et la data : développeur FullStack chez iMSA (avril–septembre 2021), puis ingénieur de données chez Rocket4Sales (février 2022–décembre 2024), où il a conçu et déployé des architectures data, mis en place des workflows avec Airflow, piloté la gouvernance et la qualité des données et expérimenté des modèles de classification et d'IA générative.

Depuis octobre 2024, il exerce en tant que formateur et consultant au sein d'Africa Data Entry, structure qu'il co-administre et pour laquelle il dispense des formations, élabore des cahiers des charges et orchestre des déploiements de solutions data.

Djibril Pamousso maîtrise un large spectre technologique : Python, Java, Scala, SQL/NoSQL, Spark, Airflow, Kafka, Terraform, ainsi que des environnements cloud (AWS, GCP, Azure) et des outils de data engineering et MLOps (Databricks, DBT, MWAA). Il a monté des frameworks d'orchestration pour le scraping et la transformation, défini des KPI et des monitors de qualité, et participé à la mise en place de stratégies de scalabilité et de data gouvernance (dictionnaire de données, data lineage).

Pédagogue et pragmatique, il a conçu et animé des formations destinées aux nouveaux consultants en gestion de la donnée, et accompagne la montée en compétence de profils junior en data engineering. Son engagement associatif, concrétisé par la création de l'association estudiantine Struct IoT et son implication dans la veille et l'animation technologique, témoignent d'une volonté de faire converger savoir technique et impact social.

Animé par l'ambition de faire de la donnée un levier stratégique, il vise à occuper des fonctions de responsabilité dans la gouvernance de la donnée au sein d'organisations de grande envergure, tout en poursuivant son action de formation et d'entrepreneuriat pour soutenir l'émergence des talents du digital en Afrique et en Europe.

Pendant Le Faso Digital 2025, M. Pamousso participera à l'animation d'une conférence sur « Résilience numérique : quelles innovations pour une inclusion numérique des non-voyants au Burkina Faso ».

Note: ">Le Faso Digital : Découvrez les conférences, ateliers et tables rondes à venir

www.lefasodigital.net

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Le Faso Digital 2025 - Les RDV de la foire virtuelle à ne pas manquer : Dr Rodrique KAFANDO

Mon, 20/10/2025 - 12:29

Dr Rodrique KAFANDO est enseignant-chercheur et co-responsable de la coordination du Master en Fouilles de données et Intelligence artificielle (IA) à l'Université Virtuelle du Burkina Faso (UV-BF). Il est également chercheur responsable de la coordination et du suivi des activités de recherche au Centre d'excellence interdisciplinaire en IA pour le développement (CITADEL).

Expert IA tourné vers des problématiques locales, il s'investit pleinement dans le développement et la diffusion de technologies d'IA spécifiquement conçues pour répondre aux problématiques de l'Afrique et du Burkina Faso.

Les travaux de recherche appliquée de Dr Rodrique KAFANDO, orientés par les besoins et les exigences du terrain, se concentrent sur des domaines clés tels que le Traitement du langage naturel, la Vision par ordinateur et l'Analyse de données multimodales. Il est l'auteur de plus de 20 articles scientifiques publiés en Intelligence artificielle.

Au sein du CITADEL, Dr Rodrique KAFANDO participe activement à la formation de la future génération de compétences en IA. Il a déjà ainsi contribué à former plus de 50 ingénieurs qui ont réussi à développer des solutions d'IA locales avec des preuves de concept concrètes.

En tant qu'expert au Secrétariat permanent de l'innovation et de la veille sur les technologies émergentes du numérique (SPIVTEN) du ministère de la Transition digitale, Dr Rodrique KAFANDO contribue à l'élaboration des documents stratégiques nationaux sur l'IA et accompagne l'intégration responsable et éthique de l'IA dans les différents secteurs et institutions du Burkina Faso. Il participe ainsi assidument aux efforts du ministère de faire de l'IA un levier stratégique de transformation digitale et de développement durable de la Nation.

Pendant la foire virtuelle des solutions digitales, Dr Rodrique Kafando animera une conférence sur « LLMs : L'équation productivité maximum + risque zéro ».

Note: ">Le Faso Digital : Découvrez les conférences, ateliers et tables rondes à venir

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Décès de THIOMBIANO/OUOBA Miaba Pascaline : Remerciements

Mon, 20/10/2025 - 12:00

 Sa Majesté OUNTAMBA Roi du Gulmu ;

La grande famille Yabinpargou à Tikonti, secteur 9 de Fada ;

 La grande famille THIOMBIANO Damondougou André à Fada N'Gourma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, en France et alliés ;

 La grande famille OUOBA

Kpana Défaye à Diapagpa/Tapoa,Fada N'Gourma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et alliés ;

Monsieur THIOMBIANO André Félix et enfants.

Remercient tous ceux qui, de près ou de loin ont manifesté leur compassion à travers des soutiens multiples et multiformes à leur endroit lors du rappel à Dieu de leur épouse, mère,grande-mère, soeur , belle-mère, belle-sœur, tante, fille et petite-fille,

Madame THIOMBIANO/OUOBA Miaba Pascaline, décès survenu le jeudi 02/10/2025 à l'hôpital Yalgado de Ouagadougou de suite d'une courte maladie et son enterrement le 07/10/2025 au cimetière de Tabtenga.
Les familles THIOMBIANO et OUOBA vous traduisent toute leur reconnaissance et souhaitent que le Dieu miséricordieux et Tout-puissant rende à chacun au centuple le mérite de ses bienfaits.

« L'éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé. Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement » Psaume 34 : 18

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Décès de KABORE née NONGUIERMA Hélène Jacqueline : Faire part

Wed, 15/10/2025 - 09:30

Le Lallé Naba GUIGUEMDE à Koudougou,
La grande famille KABORE à Ouagadougou, Koudougou, Lallé, Toésin, Pyssin (Siglé),
Le doyen KABORE Abel à Ouagadougou,
Les enfants KABORE, Josiane Marie Olga, D. Patrice et son épouse Virginie, Herman S. Alexandre et son épouse Roukiatou Noémie, Oriane Marie Raissa, à Ouagadougou, Kaya et Etats Unis,
Les petits enfants : Michael, Shalom, Liriane, Meira, Giovani, Hadriel, Ornela ,Marwan et Liam ;

Le Naba Boulgou de Komsilga
La grande famille NONGUIERMA à Komsilga, Ouagadougou,
Madame BANDAOGO/ NONGUIERMA Adèle au Canada et famille,
✓ Madame ZONGA/NONGUIERMA Odette, epoux et famille à Ouagadougou
Les familles alliées BANDAOGO, COMPAORE, ZONGA, KABORE, et OUEDRAOGO ;

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, mère, fille, sœur, belle-mère, grand- mère,
Madame KABORE née NONGUIERMA Hélène Jacqueline, Instructrice à la retraite, décès survenu le samedi 11 octobre 2025 de suite de maladie à l'âge de 79 ans.

PROGRAMME DES OBSEQUES

Jeudi 16 octobre 2025, levée du corps à la morgue de Bogodogo à 16 heures suivie d'une veillée de prière au domicile familial à Gounghin (face à la pharmacie MARE) à 20 heures.

Vendredi 17 octobre 2025, messe absoute à la paroisse Saint Pierre de Gounghin à 09 heures, suivie de l'inhumation au domicile familial à Gounghin.

QUE SON AME REPOSE EN PAIX

« JE SUIS LA RESURRECTION ET LA VIE, CELUI QUI CROIT EN MOI FUT-IL MORT ,VIVRA » Jean 11-25

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In memoria : SIMBORO Karfo Victor

Wed, 15/10/2025 - 08:30

Déjà un (01) an qu'il a plu au seigneur de rappeler auprès de lui son serviteur SIMBORO Karfo Victor, Conseiller FJA à la retraite.

En ce premier anniversaire :
Le Massake de Zaba, NIAMBA Pazini ;
L'imam de Zaba, EL Hadji NIAMBA Yacouba ;
La grande famille SIMBORO ;
La veuve Mme SIMBORO née SAMA Marie :
Les enfants :Adolphe, Virginie, Alice, Honorine, Eugénie, Marcelin, Georges,
Théodore, Sylvie et Patricia.
Les petits enfants ;
Les oncles et tantes, les frères et soeurs, les neveux et nièces ,les cousins et cousines et leurs enfants ;
Les parents SAMA,PARE,DEME,BANHORO,OULE, SARI,ZERBO,KEITA,
YEYE,ZON
Les familles alliées : SAWADOGO,DABIRET, PARE,
SANON,ZOUNGRANA,BONEGO,KOBE,TIEMTORE,TRAORE,TAPSOBA et KOURAOGO

Vous renouvellent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude pour les nombreuses marques d'amitiés, de sympathie, de compassions et de soutiens ;
Que Dieu tout puissant vous récompense pour cela
Ils vous demandent d'avoir une pensée pieuse envers le défunt et vous annoncent que des messes seront dites pour le repos de son âme aux dates suivantes :

Le 16 octobre à 13 heures à la rotonde ;
Le 16 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 16 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 17 octobre à 13 heures à la rotonde ;
Le 17 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 17 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la coordination Saint Marc de Bonheur Ville

Le 18 octobre à 18 heure 30 minutes à la Paroisse Christ Roi de Pissy

Le 19 octobre à 09 heures à la paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho
Que l'âme de notre regretté père SIMBORO Karfo Victor repose en paix dans la lumière du Christ

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Athanase Boudo, secrétaire général du Front patriotique : « Sankara a toujours vu le destin du Burkina Faso comme indissociable de celui de l'Afrique »

Wed, 15/10/2025 - 00:52

15 octobre 1987-15 octobre 2025 ; cela fait 38 ans que le président Thomas Sankara a été assassiné. Autant de temps après, l'actualité de cette illustre personnalité reste vive. En cette date anniversaire, nous sommes allés à la rencontre d'une des figures-clés et défenseur des valeurs prônées par le leader de la Révolution démocratique et populaire (RDP), Athanase Boudo. Ancien député, ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Canada et représentant permanent à l'OACI, Athanase Boudo, bien connu également à travers les organisations sankaristes, est aujourd'hui le président par intérim de l'Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) et par ailleurs secrétaire général du Front patriotique. Dans cet entretien, M. Boudo dispense, sans langue de bois, un véritable cours sur cette époque de la RDP, mettant en relief les valeurs et enseignements. Lecture !

Lefaso.net : Pouvez-vous nous dire ce que représente pour vous les révolutionnaires et particulièrement les sankaristes le mois d'octobre ?

Athanase Boudo : Merci d'abord à vous Lefaso.net, pour cette tribune d'expression. Elle me donne l'occasion de partager une réflexion sur un mois particulièrement chargé de sens pour les révolutionnaires, les patriotes et tous ceux qui, à travers le monde, croient en la dignité des peuples.

Le mois d'octobre, lorsqu'on parcourt l'histoire, apparaît comme un mois de grandes ruptures, de mutations profondes et de symboles forts.
C'est en octobre 1917 qu'a eu lieu la Révolution d'octobre en Russie, point de départ d'un bouleversement mondial des rapports sociaux et politiques.
C'est également en octobre 1949 que fut proclamée la République populaire de Chine, marquant l'affirmation d'un autre grand peuple sur la scène internationale. Et à différentes époques, le mois d'octobre a vu disparaître ou émerger des figures qui ont marqué la conscience humaine.

Je pense notamment à Che Guevara, tombé le 9 octobre 1967, symbole universel du combat pour la liberté et la justice sociale. À Samora Moïses Machel, président du Mozambique, disparu tragiquement le 19 octobre 1986, un modèle d'engagement révolutionnaire et de fidélité à la cause africaine. Je pense également à Anouar el-Sadate, président d'Égypte, assassiné le 6 octobre 1981, pour avoir voulu réconcilier son pays avec la paix. Et même dans le domaine de la culture, Lucky Dube, disparu en octobre 2007, rappelait par sa musique que la liberté et la fraternité sont des luttes quotidiennes. Et comment ne pas citer Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre 2011, figure controversée certes, mais qui, à sa manière, incarnait la quête d'émancipation du continent africain.

Ainsi, le mois d'octobre apparaît comme un mois de vérité historique, où tombent souvent ceux qui ont osé bousculer l'ordre établi, et où naissent des idéaux porteurs de liberté.

Et c'est dans ce sillage que s'inscrit pour nous, Burkinabè, le 15 octobre 1987, date à jamais gravée dans notre mémoire collective. Ce jour-là, le président Thomas Sankara tombait, mais pour mieux entrer dans l'histoire, dans la lignée de ces figures qui ont cru en un monde plus juste.
Octobre est donc pour nous, un mois de recueillements, de fidélité et d'engagement renouvelé envers les valeurs de justice, d'intégrité et de souveraineté nationale. Le 15 octobre 1987 est un tournant pour le Burkina et l'Afrique.

38 ans après, pourquoi la date du 15 octobre 1987 reste-t-elle gravée dans la mémoire collective des Burkinabè et des Africains ?

Le 15 octobre 1987 marque, avant tout, l'assassinat barbare du président Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Ce n'est pas seulement la mort d'hommes, c'est aussi l'interruption brutale d'un rêve, celui d'un peuple qui avait cru possible de bâtir un Burkina nouveau, fondé sur la justice, la dignité et la souveraineté.

Cette date symbolise la fin d'un processus historique inédit : celui d'une révolution sociale et politique portée par la jeunesse et par une vision profondément africaine du développement.

Mais c'est aussi, malheureusement, le retour en force de vieilles structures sociales et politiques en déclin, la résurgence d'un système dominé par une petite bourgeoisie d'État qui, au fil du temps, s'est transformée en oligarchie ploutocratique. Le 15 octobre a donc ouvert une période sombre : celle des assassinats politiques, du recul moral et du triomphe des intérêts particuliers sur l'intérêt général.

Ce traumatisme collectif, 38 ans après, reste vif ; parce qu'au fond, Thomas Sankara représentait l'espoir d'une Afrique débout, d'un peuple burkinabè maître de son destin. C'est pourquoi, cette date demeure, dans la conscience populaire, le symbole de la trahison d'un idéal, mais aussi le rappel de la force des valeurs qu'aucune balle n'a pu éteindre.

Quelles étaient les principales idées ou réformes de Sankara qui expliquent qu'il reste une figure de référence aujourd'hui ?

Thomas Sankara a incarné un modèle de gouvernance populaire, fondé sur quelques principes cardinaux :
• le pouvoir au peuple : il a voulu un État fondé sur la participation consciente des masses, un peuple qui compte sur ses propres forces. Il disait : « L'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas qu'on s'apitoie sur son sort. Seule la lutte libère ».
C'est toute la philosophie du souverainisme populaire.
• La création et la redistribution équitable des richesses : il voulait que l'économie serve le plus grand nombre, et non une minorité privilégiée.

• La démocratie par la conviction et non par la contrainte : il croyait à la pédagogie du débat, à la force de la raison plutôt qu'à la force des armes. Il prônait ce qu'il appelait « se démarquer pour mieux s'unir », c'est-à-dire reconnaître les contradictions sociales, tout en recherchant l'unité nationale autour de l'essentiel.
• La lutte contre les inégalités et pour la dignité humaine : il a posé les bases d'un développement endogène, inspiré par le travail, la probité et la justice sociale. À bien des égards, il a anticipé les réformes structurelles qui, aujourd'hui, font la force de grandes nations comme la Chine.

Sankara savait que son passage à la tête du pays serait bref. Mais il a semé des graines puissantes : la souveraineté nationale, la dignité africaine, la solidarité internationale et la lutte contre toutes les formes d'oppression.

Son engagement allait bien au-delà du Burkina : il soutenait la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, la cause palestinienne, le Sahara occidental, la libération de la Nouvelle-Calédonie, les peuples d'Amérique latine, de Cuba et du Nicaragua. Il parlait au nom des peuples sans voix, et c'est ce qui a fait de lui une conscience universelle. Et comme il l'avait lui-même prophétisé :
« Tuez Sankara, et naîtront des milliers de Sankara ». Cette phrase résume l'immortalité d'une idée : on peut tuer un homme, mais pas ce qu'il incarne.

Après sa disparition, comment le sankarisme est-il devenu plus qu'un souvenir, un véritable courant de pensée et d'action ?

Il faut d'abord s'entendre sur ce qu'est le sankarisme. Si l'on considère qu'il s'agit du rassemblement de celles et ceux qui ont partagé et défendu les idées de Thomas Sankara, alors oui, il est devenu un courant structuré. Mais si l'on y regarde de plus près, le sankarisme est antérieur à Sankara lui-même. Avant lui, existaient déjà les fondements idéologiques qui ont nourri le Conseil national de la révolution (CNR) et dont la synthèse a été exprimée dans le Discours d'orientation politique du 2 octobre 1983 (le DOP).

Ce courant reposait sur une conviction simple mais forte : l'indépendance véritable ne s'octroie pas, elle se conquiert par la conscience, l'organisation et la responsabilité du peuple. Thomas Sankara en fut le meilleur porte-parole et le plus fidèle interprète de son temps.
Il a su donner chair à ces idées à travers une gouvernance fondée sur le travail, la probité, la justice sociale et la souveraineté nationale.

Le sankarisme, c'est donc une école de pensée politique, mais aussi une éthique de vie. Il valorise le débat, la participation citoyenne, la critique constructive et la responsabilité individuelle. Sous la Révolution démocratique et populaire (RDP), les veillées-débats dans les quartiers et les villages permettaient d'expliquer, de convaincre, d'éduquer politiquement le peuple. Bien-sûr, la Révolution a combattu les actes posés contre les intérêts du peuple, mais jamais la diversité d'opinion. Le sankarisme s'appuie donc sur la connaissance des intérêts de classe, la définition des alliances sociales et la compréhension des étapes de la transformation nationale. C'est cela, sa profondeur et sa modernité.

Quelles sont les valeurs centrales du sankarisme qui peuvent inspirer encore aujourd'hui (intégrité, justice sociale, souveraineté, place de la femme, etc.) ?

Les valeurs du sankarisme ne sont pas de simples slogans : ce sont des repères éthiques, politiques et civilisationnels. Elles constituent une boussole qui, près de quarante ans après, demeure d'une étonnante actualité. Parmi ces valeurs, on peut citer :

• L'intégrité, non pas comme vertu morale individuelle, mais comme exigence publique : dire la vérité au peuple, rendre compte, refuser la corruption et le mensonge d'État.

• La justice sociale, c'est-à-dire une organisation économique et politique au service du plus grand nombre, et non au profit d'une minorité.

• La souveraineté nationale, comprise comme la capacité du peuple à concevoir et à assumer lui-même son destin économique, culturel et politique.

• La place de la femme, reconnue non comme un thème de discours, mais comme un levier central du progrès et de la gouvernance.
Sankara a souvent rappelé : « La révolution et la libération de la femme vont de pair ». C'est pourquoi, il a ouvert l'espace politique, administratif et militaire aux femmes, leur donnant une visibilité inédite dans la conduite de l'État.

• La protection de l'environnement, autre axe majeur de sa pensée. Bien avant que le monde ne parle d'écologie politique, Sankara avait lancé les journées de reboisement, la lutte contre la désertification, et une éthique du rapport harmonieux à la nature. Il disait : « Il ne faut pas trahir la nature, sinon elle se vengera ». Cette vision écologique, en avance sur son temps, traduit une conscience profonde de la solidarité entre l'homme, la terre et la vie.

• Le panafricanisme, enfin, constitue la toile de fond de tout son engagement. Sankara a toujours vu le destin du Burkina Faso comme indissociable de celui de l'Afrique. Pour lui, aucun peuple africain ne peut être libre, si les autres demeurent soumis. D'où ses prises de position courageuses : soutien à la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, défense du Sahara occidental, solidarité avec la Palestine, Cuba et le Nicaragua, et plaidoyer constant pour une Afrique unie et souveraine. Il disait à Addis-Abeba en 1987 : « Si le Burkina Faso seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine réunion. Mais si nous refusons ensemble, alors nous pourrons vaincre. »

Ces valeurs (intégrité, justice, souveraineté, émancipation féminine, écologie, panafricanisme) forment un tout cohérent. Elles dessinent un modèle de société fondé sur la dignité humaine, la solidarité africaine et la responsabilité intergénérationnelle. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, le sankarisme inspire : parce qu'il propose un projet global, à la fois moral, social, écologique et continental.

Comment ces valeurs s'expriment-elles aujourd'hui dans la société, même en dehors du cadre partisan ?

Le sankarisme dépasse le cadre partisan : c'est une conscience collective.
Les partis politiques sankaristes ne sont qu'une des expressions de cette conscience. Mais ces valeurs continuent de vivre à travers la jeunesse, les mouvements citoyens, les associations, les intellectuels, et même des citoyens ordinaires qui refusent la fatalité.

Le cadre partisan, lui, n'est pas hors sol. Il s'exprime dans une société qui reconnaît ou non la justesse d'un discours. Si aujourd'hui, certaines de ces valeurs semblent étouffées, c'est parce que le processus démocratique a été corrompu par cette oligarchie ploutocratique née du 15 octobre 1987, celle-là même qui a confisqué l'État et perverti l'idéal de service public.

Pourtant, malgré tout, le sankarisme reste vivant. Il vit dans la revendication de transparence, dans le refus de la dépendance, dans le courage des jeunes qui croient encore en un Burkina intègre et debout. C'est cela l'essentiel : le sankarisme n'est pas une nostalgie, c'est une exigence d'avenir.

Dans le contexte actuel marqué par de grands défis, comment l'héritage de Sankara peut-il nourrir la résilience et l'espérance du peuple burkinabè ?

Notre peuple n'est pas différent des autres dans sa quête d'une société juste et prospère, fondée sur le bonheur du plus grand nombre. L'héritage laissé par la Révolution démocratique et populaire demeure vivant : c'est la confiance en soi, la conviction qu'aucune nation ne peut se construire durablement en comptant sur les autres, et la nécessité d'assumer pleinement sa souveraineté dans un monde d'interdépendance.
Mais l'un des enseignements les plus actuels de Sankara, c'est sans doute son appel à l'unité véritable. Une unité qui ne se décrète pas dans les discours, mais qui se construit dans les faits, par le dialogue, le respect des différences et la reconnaissance du droit de chacun à penser librement.

On parle souvent d'unité aujourd'hui, mais il faut se garder de confondre unité et uniformité. L'unité sincère se bâtit sur la confiance entre gouvernants et gouvernés, sur la participation de tous les fils et filles du pays à la recherche du bien commun. Le peuple burkinabè a toujours montré, dans les moments les plus sombres de son histoire, qu'il savait se rassembler quand l'essentiel était en jeu. Il saura encore le faire, si on lui fait confiance et si on lui parle vrai.

Quels enseignements la jeunesse peut-elle tirer de Sankara et de son parcours ?

La jeunesse doit comprendre que rien de grand ne s'obtient sans effort, sans conviction et sans discipline. Sankara n'a pas seulement incarné une idéologie, il a incarné une exigence morale et une méthode de vie : travail, rigueur, intégrité, don de soi. Il a prouvé qu'on peut être jeune et porter un projet d'envergure nationale, qu'on peut être Africain et se hisser au rang des grandes consciences du monde.

La jeunesse d'aujourd'hui doit retenir que la réussite ne se résume pas à l'ambition personnelle, mais qu'elle consiste à servir quelque chose de plus grand que soi : la patrie, la vérité et la justice. Elle doit aussi se souvenir que Sankara était profondément tourné vers l'avenir : il croyait en la science, à l'éducation, à l'émancipation des femmes, à la protection de l'environnement, à la solidarité entre peuples africains. Ce sont ces repères qui doivent nourrir le patriotisme et la responsabilité de la jeunesse d'aujourd'hui.

À votre avis, que dirait Sankara s'il observait la situation actuelle du Burkina et du monde ?

Il dirait très certainement qu'il avait eu une bonne lecture de l'avenir. Il verrait que les causes qu'il a défendues (la souveraineté, la dignité, la justice sociale, la solidarité africaine) demeurent les mêmes, et que les tâches à accomplir restent fondamentalement inchangées. Il redirait sans doute, avec sa franchise habituelle, que la voie qu'il avait tracée était la bonne, celle d'un peuple qui se prend en main, qui refuse l'assistanat et les compromissions, qui croit à sa capacité de transformer le réel. Et il rappellerait à chacun de nous que le Discours d'orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983 n'a rien perdu de son actualité : il demeure un programme de libération nationale, fondé sur la participation du peuple, la transparence et la responsabilité.

Que souhaitez-vous dire aujourd'hui, en ce 15 octobre, à toutes celles et ceux qui commémorent cette date ?

En ce 15 octobre, nous devons nous souvenir que Thomas Sankara n'a pas seulement été victime d'un complot politique, mais porteur d'un idéal de transformation qui dépasse les générations. Honorer sa mémoire, ce n'est pas seulement évoquer le passé, c'est continuer l'œuvre commencée : reconstruire la confiance, relever la tête, faire de notre pays un espace de dignité et de liberté. Mais souvenons-nous aussi que l'unité nationale ne peut pas se construire sur la peur ou le silence. Sankara a prôné l'unité, oui, mais jamais au prix de la vérité. L'unité qu'il appelait de ses vœux se fonde sur la justice, la liberté et la reconnaissance mutuelle. Nous devons donc œuvrer à réconcilier notre pays avec lui-même, à rouvrir les espaces de dialogue, à permettre à chaque Burkinabè d'où qu'il soit et quelle que soit son opinion de contribuer sans crainte à la vie de la nation.

C'est à cette condition que nous serons dignes de l'héritage du 15 octobre. Et en ce moment particulier de notre histoire, je veux m'incliner avec respect et émotion devant nos forces combattantes, nos volontaires pour la défense de la patrie, nos forces de défense et de sécurité, nos braves populations civiles mobilisées dans les villages et les campagnes. Elles se battent, souvent dans l'anonymat et au prix du sacrifice suprême, pour que le Burkina Faso reste debout et souverain.

Elles sont, à leur manière, les héritières de l'idéal sankariste, celui du courage, du don de soi et du refus de la domination. Leur engagement quotidien est une leçon de patriotisme et de dignité qui honore toute la nation. À toutes ces femmes et à tous ces hommes qui veillent sur nous, je rends un hommage vibrant et reconnaissant. Puissent leurs sacrifices nourrir en chacun de nous la force morale d'unir nos énergies pour la paix, la justice et la victoire du peuple burkinabè sur toutes les formes d'adversité.

Quel message d'espérance et de responsabilité adressez-vous particulièrement à la jeunesse ?

Je voudrais dire à la jeunesse que rien n'est perdu. Les défis sont immenses, mais notre peuple a toujours su se relever. L'espérance n'est pas un rêve, c'est une responsabilité : celle de croire, d'agir, de construire. Sankara disait : « Nous devons oser inventer l'avenir ». C'est à cette audace que j'appelle la jeunesse : oser penser, oser dire, oser faire, mais toujours avec honnêteté et amour du pays. Le Burkina Faso a besoin d'une jeunesse debout, lucide, laborieuse, solidaire, en somme une jeunesse qui refuse la haine et la résignation. C'est à elle qu'il revient de faire refleurir les idéaux du 4 août et du 15 octobre, non pas en les récitant, mais en les vivant chaque jour.

Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Loi de finances rectificative 2025 : La taxe sur les terrains non mis en valeur et le quitus fiscal élargi au cœur des nouvelles dispositions

Wed, 15/10/2025 - 00:50

L'Assemblée législative de transition (ALT) était réunie ce mardi 14 octobre 2025 pour adopter le projet de loi portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. Face aux 69 députés votants, la ministre en charge du Budget, Fatoumata Bako, a, avant que la loi ne soit adoptée à l'unanimité, apporté des éclaircissements aux zones d'ombre existantes sur les nouvelles dispositions fiscales, concernées par cette loi de finances rectificative, parmi lesquelles on relève entre autres la taxe sur les terrains non mis en valeur et le quitus fiscal élargi.

« L'exécution du budget de l'État, exercice 2025 au cours du premier semestre, a été marquée d'une part, par l'intensification des actions de reconquête du territoire et de riposte à la crise humanitaire, la contribution de certains ministères à la mise en œuvre de l'initiative Faso Mêbo à travers l'affectation des crédits budgétaires à ladite initiative et d'autre part, par les bonnes performances réalisées au niveau des régies de recettes en termes de mobilisation de ressources budgétaires », lit-on du rapport de la Commission des finances et du budget.

Ainsi, pour garantir la croissance des recettes, de nouvelles mesures fiscales sont proposées. Ces dernières visent d'abord, à élargir l'assiette fiscale, ensuite à améliorer le rendement de I'impôt, enfin, à procéder à des ajustements techniques. « Ces éléments de contexte, en particulier les résultats positifs des régies de recettes, justifient un ajustement à la hausse des recettes ordinaires. Ces recettes additionnelles permettront de financer des dépenses spécifiques sans dégrader le déficit budgétaire initialement prévu par la loi de finances initiale (LFI) 2025 », expose le rapport.

Par ailleurs, pour tenir compte de l'évolution du contexte et assurer une gestion dynamique de l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2025, une revue à mi-parcours de l'exécution du budget, exercice 2025 a été réalisée courant juillet 2025. « Ladite revue a permis de faire le point de l'exécution globale du budget de l'État, aussi bien en recettes qu'en dépenses, d'anticiper sur les difficultés par la prise de mesures correctives en vue d'améliorer la qualité de l'exécution budgétaire et de prendre en compte les nouvelles priorités du moment. En outre, elle a permis d'identifier des marchés incertains qui ont fait l'objet d'annulation dans le cadre de la présente loi de finances rectificative (LFR) », détaille le rapport.

En se présentant devant l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 14 octobre 2025, deux éléments devraient être pris en compte dans la loi LFR. D'une part, les conclusions de la revue à mi-parcours de l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. D'autre part, les ajustements budgétaires rendus nécessaires par l'évolution du contexte national. Ainsi, on relève qu'en fin juin 2025, les recettes budgétaires totales ont connu un taux de recouvrement global de 47,70%.

Quant aux dépenses budgétaires totales, elles ont enregistré un taux d'exécution global de 45,41% base engagé-comptabilisé à la même période.
Par ailleurs, on relève dans cette LFR, plusieurs nouvelles dispositions fiscales. Premier élément : la taxe additionnelle sur les terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur, conformément au Code général des impôts. Conformément à la règlementation domaniale et foncière en vigueur, les terrains acquis doivent être mis en valeur dans un délai de cinq ans, a rappelé devant les députés de l'Assemblée législative de transition, la ministre en charge du budget, Fatoumata Bako.

Toutefois, il est constaté l'existence de nombreux terrains demeurés non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'issue de ce délai. « Cette situation contribue à une spéculation foncière préjudiciable à l'aménagement du territoire et à la mobilisation du foncier pour des projets structurants… La rétention prolongée de terrains non mis en valeur entrave le développement urbain, freine les investissements et limite les capacités de l'État à planifier efficacement I'utilisation du sol », relève le rapport de la COMFIB.

Au regard de cette situation, il est proposé d'instituer une taxe applicable aux terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'expiration du délai réglementaire de cinq ans. Cette taxe sera à la charge des différents détenteurs d'un droit réel sur un terrain. La mesure, selon la ministre, vise d'abord à optimiser la gestion du foncier, à décourager les pratiques spéculatives ensuite, et à renforcer les capacités de l'État dans le cadre de sa politique d'aménagement du territoire enfin. Elle aura aussi l'avantage d'inciter les détenteurs de terrains à les mettre en valeur effective, de sécuriser et renforcer les recettes fiscales, et permettre aussi le retrait desdits terrains en cas de non-paiement par le redevable, poursuit la ministre.

Outre cela, on note l'institution du quitus fiscal pour la nomination des chefs de service. Le quitus fiscal, faut-il le rappeler, a été institué à l'article 634-1 du CGI par la loi de finances de 2023 pour attester que les personnes qui en sont détentrices sont à jour de leurs obligations fiscales. Il est exigé entre autres pour les nominations des membres du gouvernement, des présidents d'institutions et les nominations en Conseil des ministres. « Après trois ans de mise en œuvre, il s'avère nécessaire d'étendre l'exigence du quitus fiscal à tout type de nomination dans l'administration publique afin de promouvoir le civisme fiscal au sein des agents de l'État. De plus, dans le cadre de la facilitation des procédures à travers la numérisation, la demande et la délivrance du quitus fiscal peuvent se faire en ligne. Il est donc proposé d'étendre l'obligation d'exiger le quitus fiscal pour toute autre nomination dans l'administration publique », mentionne le rapport de la COMFIB, lu au cours de cette séance plénière.

Toujours au nombre des nouvelles dispositions fiscales, figure celle portant exonération des aliments pour poisson de la TVA. Selon la ministre Fatoumata Bako, dans la pratique, les aliments pour poisson sont soumis à la TVA. Cependant, pour accompagner ce secteur en développement, il est proposé de modifier la disposition y relative, cela pour prendre en compte les aliments destinés à l'alimentation des poissons. Elle relève en outre l'exonération du clinker et du gypse, destinés à la fabrication du ciment, de la TVA. Selon ses explications devant les députés, les cimenteries sont soumises à deux régimes fiscaux que sont : la loi portant Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), et celle relative au régime E du Code des investissements.

Toutefois, certaines ne sont soumises à aucun régime. « Dans la pratique, des difficultés d'interprétation de certaines dispositions des régimes dérogatoires ont été constatées. En effet, les cimenteries en phase d'exploitation n'acquittent pas la TVA sur leurs principaux biens d'importation qui sont les matières premières, alors même qu'aucune disposition législative ne les en exonère. Aussi, une perception de la TVA sur l'importation desdites matières premières entraînerait un renchérissement de leurs charges d'exploitation et partant, une augmentation du prix de vente du ciment aux consommateurs. Afin d'accompagner le secteur de la cimenterie, il est proposé de modifier l'article 307 du CGI par l'ajout d'un paragraphe 28 afin de consacrer l'exonération de la TVA sur les principales matières premières (clinker et le gypse) entrant dans la fabrication du ciment », tire-t-on des explications du rapport traitant de la question.
« Toutes ces dispositions nouvelles sont liées à la conjoncture nationale », a motivé la ministre Fatoumata Bako.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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