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La prévention du terrorisme en Grande-Bretagne

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 24/02/2017 - 12:19

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Marc Hecker, chercheur au Centre des études de sécurité de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Claire Arènes, La prévention du terrorisme en Grande-Bretagne. Le programme Prevent et la communauté musulmane (Presses universitaires de France, 2016, 256 pages).

Le prix Le Monde de la recherche universitaire permet, depuis près de 20 ans, de donner une visibilité importante à des thèses de doctorat. Non seulement les thèses sélectionnées font l’objet d’une présentation dans le quotidien, mais certaines d’entre elles sont publiées aux Presses universitaires de France. Parmi les lauréats 2016 se trouve Claire Arènes, récompensée pour son travail sur la prévention du terrorisme en Grande-Bretagne.

Claire Arènes analyse bien la manière dont la perception du terrorisme a changé en Grande-Bretagne au tournant des années 2000. Les autorités découvrent alors que des citoyens britanniques participent à des actions de terrorisme international à l’étranger. En avril 2003 par exemple, deux jeunes hommes nés en Angleterre se font exploser dans une boîte de nuit de Tel Aviv. Dans certaines mosquées radicales de Londres – que d’aucuns surnomment « Londonistan » –, des prêcheurs radicaux appellent au djihad. En juillet 2005, quatre terroristes – nés au Royaume-Uni pour trois d’entre eux et en Jamaïque pour le quatrième – commettent des attentats-suicides dans la capitale britannique. Le terrorisme est désormais perçu comme une menace interne et il apparaît nécessaire aux responsables politiques de prévenir la radicalisation des « communautés vulnérables ».

L’auteur décrit précisément la mise en œuvre du principal programme de prévention, baptisé PREVENT. Son analyse repose sur de nombreux entretiens avec des acteurs de terrain, notamment des militants associatifs, des représentants institutionnels et des policiers. Son verdict est sévère : PREVENT aurait entretenu un mélange des genres dangereux entre community cohesion et lutte contre-terroriste, et conduit à une stigmatisation des communautés musulmanes. La réforme du programme consécutive à la défaite des travaillistes en 2010, n’aurait pas inversé la tendance : PREVENT demeurerait une « marque honnie » que les acteurs de terrain chercheraient à cacher.

Si le livre de Claire Arènes mérite assurément d’être lu – en particulier par les acteurs chargés de la lutte contre la radicalisation –, il appelle cependant deux regrets. D’une part, l’essentiel du travail de recherche a été réalisé entre 2010 et 2012 : il est donc question d’Al-Qaïda, mais pas de Daech. Or on aurait souhaité savoir dans quelle mesure PREVENT avait réussi à détourner les jeunes Britanniques de l’État islamique. D’autre part, un chapitre comparatif aurait été utile, la stratégie britannique ayant fait des émules en Europe. La France, qui a longtemps résisté à l’approche britannique en mettant en avant son incompatibilité avec le modèle laïque et républicain, est aujourd’hui plus encline à s’inspirer des expériences conduites outre-Manche. Les similitudes entre le plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme (PART) présenté par Manuel Valls en mai 2016, et la stratégie britannique CONTEST – dont PREVENT est un des piliers – sont frappantes.

Claire Arènes se demande à l’issue de son travail si PREVENT ne s’est pas révélé contre-productif, et n’a pas conduit le gouvernement britannique à « perdre les cœurs et les esprits » d’une partie de la population. Si tel est le cas, espérons que le PART français connaîtra un meilleur destin.

Marc Hecker

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Retrait de la Hongrie dans la course aux JO 2024 : vers une frilosité croissante des villes pour accueillir les Jeux ?

IRIS - Fri, 24/02/2017 - 12:15

Mercredi 23 février 2017, Budapest a retiré sa candidature pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, laissant ainsi Los Angeles et Paris seules en lice à sept mois de la désignation de la ville lauréate. Depuis des mois, la capitale hongroise faisait face à une société très réticente à cette candidature. Comment expliquez-vous un tel décalage entre le gouvernement hongrois et sa population ?

Alors que le projet était porté par le maire de Budapest, István Tarlós, mais également par le Premier ministre Viktor Orbán qui s’était beaucoup investi dans la course à l’obtention des Jeux, la population était quant à elle plus réticente. De nombreuses voix se faisaient entendre pour dénoncer le coût trop important (2,4 milliards d’euros), la très probable inflation de ce dernier, ainsi que les risques de corruption. Comme lors des manifestations géantes au Brésil en 2014, nombre de Hongrois préféraient voir ces sommes investies dans le domaine de la santé ou de l’éducation.
Ce qui est frappant dans cette candidature avortée, c’est la rapidité avec laquelle ces évènements se sont déroulés. En décembre 2016, le groupe « Momentum » a lancé l’idée d’une initiative populaire, permettant d’aboutir in fine à un référendum. Mise en place dès le 19 janvier, l’initiative a recueilli 70 000 voix au bout de seulement 10 jours. En Hongrie, pour qu’une initiative populaire soit prise en compte, elle doit atteindre le seuil de 138 000 voix, ce fût donc un succès rapide. Au 22 février, 266 000 signatures avaient été recueillies. Afin d’éviter de se voir désavouer par un référendum négatif à quelques mois d’élections législatives capitales, le Premier ministre et la municipalité ont préféré mettre un terme à la candidature hongroise.
Cet abandon porte donc à quatre le nombre de villes ayant renoncé pour cette édition : Boston (juillet 2015), Hambourg (novembre 2015), Rome (octobre 2016) et donc Budapest en février 2017. En dépit des arguments avancés par le comité de Budapest (accueil des Jeux par une ville de taille modeste, premier accueil pour la Hongrie), le contexte de méfiance à l’égard de l’évènement olympique et paralympique l’a finalement emporté.

Le retrait de la Hongrie représente-t-il une bonne nouvelle pour la candidature de Paris ?

La logique serait de dire oui, ne serait que d’un point de vue purement mathématique : d’une chance sur trois, nous passons à une chance sur deux. Sachant aussi que Budapest est une ville européenne, on pourrait penser que les membres européens du Comité international olympique (CIO) se concentreront sur la candidature de Paris. Pourtant, et nombre d’exemples par le passé l’ont démontré, la course pour l’obtention à l’accueil des Jeux olympiques peut être pleine de surprises. D’une part, même si Budapest présentait un projet sérieux, la compétition finale semblait se concentrer autour de Los Angeles et Paris. D’autre part, il s’agit d’une compétition où le dossier des Jeux est au cœur du vote. Or, les trois villes ont présenté des candidatures très différentes, mettant chacune en avant leurs atouts. Il est surtout intéressant de constater que ces défections ont tendance à se répéter au cours des dernières années pour le CIO. La dernière attribution en date concernait les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2022. Après l’abandon de Stockholm, Cracovie, Lviv et Oslo, seules Pékin et Almaty s’étaient présentées. Dans le cas des Jeux d’été, un tel scénario remonte à 1981 avec la compétition entre Séoul et Nagoya, qui s’était soldée par la désignation de la capitale sud-coréenne pour accueillir les JO 1988. Au final, le choix se porte véritablement sur le dossier mais il ne faut pas oublier que la désignation du CIO intervient aussi sur un aspect davantage personnel : il s’agit de parvenir à convaincre les membres du CIO de l’intérêt pour leur fédération, pour leur discipline et pour leur pays d’attribuer les Jeux à telle ou telle autre ville.

Face au déclin du nombre de candidatures, Thomas Bach, président du CIO, a émis l’hypothèse, très débattue, d’une double attribution des JO 2024 et 2028. Que pensez-vous d’une telle idée ? Le retrait de Budapest appelle-t-il à une remise en question du CIO concernant l’organisation de plus en plus lourde des JO pour les villes candidates ?

Il est intéressant de mettre cela en perspective. Au lendemain des Jeux de Sotchi de 2014, mémorable pour le dépassement du budget d’organisation et par le faste affiché, le CIO avait publié l’agenda 2020, ayant pour objectif d’afficher des coûts plus raisonnés et d’accorder davantage d’importance à l’héritage des infrastructures dans les dossiers de candidature. Le CIO s’était alors posé la question soit de partager l’accueil d’une olympiade sur deux villes et deux pays, soit d’envisager d’autres possibilités. Ces derniers mois, Thomas Bach a émis l’hypothèse de faire une attribution des JO de 2024 et de 2028. Cela permettrait au CIO de s’assurer du bon déroulement de ces deux olympiades, compte tenu de la difficulté actuelle pour trouver des villes candidates (mécontentement populaire, cahier des charges de plus en plus lourd à assumer…). Cette hypothèse n’avait été au départ émise que du bout des lèvres et ce n’est que très récemment qu’elle a été de nouveau évoquée. Pour l’instant, elle n’a pas du tout été accueillie positivement par Los Angeles et Paris, dont les comités restent fermement convaincus de l’importance de leur candidature pour 2024 et non pour 2028. Elle mécontente de surcroît certains pays qui pensaient candidater pour 2028. Cette proposition, qui reprend celle adoptée par la FIFA lors des attributions simultanées de la Coupe du monde 2018 et 2022, indique que le CIO a pris conscience du problème et tente de proposer des solutions. Toutefois, et bien qu’elle arrange le CIO qui pourrait ainsi remplir son « carnet de commandes » jusqu’à 2028, il ne peut s’agir d’une solution pérenne, puisque cela ne ferait que repousser le problème aux prochaines candidatures. Face à cette question, l’hypothèse de nouvelles procédures de désignation moins lourdes est à l’étude. Il s’agira donc pour le CIO d’apporter des modifications substantielles, au risque que les prochaines olympiades soient le chant du cygne du mouvement olympique.

Courte réunion du mécanisme d’alerte à Gali avec l’Abkhazie

Bruxelles2 - Fri, 24/02/2017 - 12:06

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Une équipe de EUMM Georgia sur le terrain (Crédit: EUMM Georgia)

(B2) La 43e réunion du mécanisme de réponse et prévention des incidents (IPRM) – mis en place en 2009 dans le cadre des discussions internationales de Genève – s’est tenue à Gali le 22 février dernier, présidée par l’ONU. Une réunion « brève conduite dans une atmosphère constructive et destinée à résoudre une grande variété de questions pratiques » commente-t-on du côté européen. Les participants ont « continué à discuter du meurtre tragique de Giga Otkhozoria à Khurcha, le 19 mai 2016 » (lire : Tensions en Géorgie. Un mort sur la ligne de démarcation avec l’Abkhazie). « Les modalités et les étapes ultérieures de la coopération » ont également été abordées.

« Un cas de prisonnier à long terme a été longuement discuté. La fermeture annoncée des points de passage à Nabakevi et Meore Otobaia, ainsi que les répercussions sur la population locale vivant le long de la ligne de démarcation administrative (frontière entre Abkhazie et Géorgie) ont été abordés sous l’angle de la sécurité et de l’action humanitaire. » Les participants ont été encouragés à partager à l’avance toutes les informations intéressantes, y compris les activités militaires à proximité de la ligne administrative, par le biais de la hotline.

Des réunions régulières reprises avec l’Abkhazie

Les réunions de ce mécanisme qui avaient été interrompues en 2014 ont repris de façon assez régulière depuis en mai 2016 (lire : Abkhazie-Georgie. Les discussions reprennent à Gali). Une réunion précédente (la 42e) s’était ainsi tenue le 24 janvier 2017. Déjà, le meurtre de Khurcha avait ainsi été l’objet des discussions, avec le transfert des documents recueillis par les autorités géorgiennes sur cette affaire ; les participants ayant également échangé des informations sur plusieurs autres affaires pénales et cas de détentions.

La fermeture des points de passage reste une inquiétude

De la même façon, la fermeture annoncée des points de passage sur la ligne administrative (Nabakevi-Khurcha et Meore Otobaia-Orsantia) et les changements apportés précédemment à une « zone frontalière » en Abkhazie avaient été abordés pour la première fois. EUMM Géorgia s’était alors déclarée « très préoccupée » par cette fermeture annoncée, soulignant les « impacts négatifs qu’une telle mesure aurait sur la vie quotidienne des riverains », notamment « pour les écoliers et les patients qui traversent [la ligne] pour des soins médicaux ».

L’information sur les exercices militaires

Les participants avaient alors discuté de la possibilité d’élargir le partage d’informations sur les exercices militaires et d’autres activités des acteurs de la sécurité « dans le but d’accroître la transparence et d’éviter les fausses perceptions ». Ce point ne semble pas vraiment avoir avancé. La prochaine réunion de l’IPRM à Gali aura lieu le 21 mars 2017.

(NGV)

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Categories: Défense

[Revue de presse] Brexit : l'Irlande s'alarme d'un possible rétablissement de sa "frontière physique" avec le Royaume-Uni

Toute l'Europe - Fri, 24/02/2017 - 11:31
L'Irlande est sans doute le pays qui souffrira le plus des conséquences du Brexit. La sortie du Royaume-Uni de l'UE préoccupe de plus en plus la République d'Irlande. Un éventuel rétablissement des droits de douane serait particulièrement préjudiciable au pays, étant donné l'importante imbrication de son économie avec celle de son voisin britannique. Au-delà des préoccupations économiques, si une frontière physique était rétablie, l'accord historique du Vendredi saint, conclu en 1998 et ayant mis fin au conflit nord-irlandais, serait remis en cause.
Categories: Union européenne

La mise en scène d’un « blasphème » suscite l’émoi à Varsovie

HU-LALA (Hongrie) - Fri, 24/02/2017 - 11:21
Malédiction, une pièce de théâtre mise en scène par le croate Oliver Frljić, a été jugée « blasphématoire » par l’Institut Ordo Luris, un organisme qui prône la défense de l’ordre constitutionnel polonais.

La pièce de théâtre est jouée depuis dimanche au théâtre Powszechny de Varsovie et elle fait déjà parler d’elle. Violemment anticléricale, Klątwę (« Malédiction ») a de quoi choquer l’Église catholique en Pologne. Outre les citoyens polonais pro-PiS (Droit et Justice, le parti au pouvoir, ndr), le metteur en scène croate Oliver Frljić n’épargne pas non plus son propre pays, en mettant en scène le drapeau au damier dans une scène d’accouchement.



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Adaptée de la pièce du même nom de l’écrivain polonais Stanisław Wyspiański (1899), la mise en scène de Oliver Frljić a insurgé les organisations religieuses et politiques en Pologne. Le spectacle contient plusieurs scènes qui ont choqué jusqu’à une partie de la communauté chrétienne, le procureur de Varsovie Łukasz Łapczyński ayant relaté de nombreuses menaces de plaintes. Outre les personnages en soutane prenant part à des scènes de violence et d’accouplement, les détracteurs de la pièce ont aussi dénoncé des scènes où les armes sont faites à partir de symboles religieux et où des actes sexuels sont pratiqués sur le chef de l’Eglise catholique. Ce dernier est par ailleurs défini comme le « défenseur des pédophiles » et quasi exécuté.

L’« incitation à commettre un crime » contre le président du PiS, Jarosław Kaczyński, a aussi été invoqué en raison de la confidence d’une actrice selon laquelle une scène – finalement coupée – devait représenter une collecte d’argent pour l’assassinat de Jarosław Kaczyński. Le théâtre dément toutefois qu’une telle scène ait pu être jouée.

Oliver Frljić a aussi fait l’objet d’attaques dans son pays ces dernières années, comme le rapportait Balkan Insight l’année dernière. Dans une interview avec le magazine Nachtkritik.de au printemps 2016, celui-ci dénonçait le climat nationaliste en Europe médiane et particulièrement en Croatie, en Hongrie et en Pologne. « Les gens ne comprennent pas que l’État devrait être une structure au service de leurs intérêts, et non pas une idée pour laquelle on serait prêt à donner sa vie dans se poser de questions, ou qui nous pousse à détester l’Autre sans raisons », avait-il déclaré en 2013 à Novosti, dans un entretien traduit par le Courrier des Balkans.

Categories: PECO

Vidéo : au Nigeria, la mise en place d'un salaire minimum pour aider les plus pauvres

France24 / Afrique - Fri, 24/02/2017 - 11:07
Le gouvernement nigérian est en train de mettre en place un salaire minimum. D'un montant d'environ 15 euros par mois, il doit aider des centaines de milliers de familles de sortir de l'extrême pauvreté.
Categories: Afrique

« La cuisine olympique » – 3 questions à Armand de Rendinger

IRIS - Fri, 24/02/2017 - 11:01

Consultant international dans le domaine du sport, Armand de Rendinger a travaillé durant plus de trente ans au sein du cabinet de conseil Andersen Consulting. Observateur permanent de l’évolution du mouvement olympique, il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « La cuisine olympique : quand la France se pique aux jeux », aux éditions Temporis.

Le tandem Lapasset/Estanguet est-il le bon choix pour porter la candidature de Paris 2024 ?

Considérant que les précédentes candidatures parisiennes à l’organisation des J.O. n’avaient pas suffisamment mis en avant le monde du sport, le projet Paris 2024 a opté en 2015 pour la mise en place d’une gouvernance coprésidée par le champion olympique Tony Estanguet et l’ancien président de l’IRB (International Rugby Board), Bernard Lapasset. Ce choix stratégique est pertinent. Il rappelle des souvenirs heureux, notamment le succès d’Albertville pour les Jeux d’hiver de 1992, dont la candidature fut incarnée par Jean-Claude Killy et le président du Conseil général de Savoie, Michel Barnier.

Cependant, la comparaison s’arrête là. Le contexte olympique d’aujourd’hui n’est plus le même qu’à l’époque où le Comité international olympique (CIO) était présidé par Juan-Antonio Samaranch et s’apprêtait à vivre une mutation économique et politique sans précédent. Aujourd’hui le sport, avec d’autres valeurs plus matérielles, est devenu le prétexte obligé du CIO et chaque candidature aux J.O.se dote de leaders sportifs. Dans le cadre de la compétition pour 2024, Paris et Los Angeles ne dérogent pas à la règle de « tout pour le sport », lien indispensable et mantra suprême de l’Olympisme.

Aussi la question qui se pose n’est pas de savoir si le choix du tandem français est pertinent, mais si les hommes sont bien choisis au regard des décideurs du CIO et en comparaison avec les leaders sportifs du projet de Los Angeles. Pour ma part, j’écrivais déjà en 2006, dans mon livre « Jeux Perdus, Paris 2012, Pari Gâché », que Tony Estanguet serait, dans un avenir proche, un excellent candidat pour prendre la tête d’un nouveau projet olympique français, alors que nombre de ses pairs, plus anciens et plus prestigieux à l’époque, n’avaient pas pu, su ou voulu incarner une candidature française aux J.O. Il est cependant difficile de passer après Jean-Claude Killy et l’aura qu’il avait su susciter, notamment au sein du milieu olympique.

Dans la mesure où il le souhaitait véritablement et compte tenu de son palmarès unique en médailles d’or olympique, Estanguet a la crédibilité et la légitimité pour porter le projet Paris 2024. Son implication dans le projet en est une illustration parfaite. Sans ignorer les qualités et la contribution de Bernard Lapasset, le tandem qu’il est censé créer avec lui n’est que circonstanciel et répond au besoin français de créer une unité politique. Sur ce point, l’affichage est réussi.

Mais c’est la scène internationale qui sera primordiale dans la décision. Or, à sept mois de la décision de Lima, voilà ce que l’on peut entendre de la part de certains décideurs olympiques.

  • La mise en avant du sport est reconnue pareillement au sein des deux candidatures.
  • Paradoxalement, c’est davantage la forme – degré et motivation – d’implication des deux maires (Hidalgo et Garcetti) qui est relevée que la notion de tandem (ou toute autre forme de gouvernance).
  • Les différences de positionnement et d’influence des deux Comités nationaux olympiques (CNOSF et USOC) dans les gouvernances de chacune des candidatures ne sont pas surprenantes et ne posent pas de problèmes particuliers à ce stade.
  • L’historique olympique, le savoir-faire, les ambitions, les engagements personnels et surtout le comportement des quatre figures sportives à la tête de chacune des candidatures vis-à-vis des membres du CIO (Tony Estanguet et Teddy Riner pour Paris, Angela Ruggiero et Janet Evans pour Los Angeles) sont les cinq critères principaux de jugement de ces derniers. Il est à noter qu’ils ont tout le loisir de juger Ruggiero et Estanguet, respectivement Présidente et Vice-président de la Commission des athlètes du CIO, à l’aune de ce qu’ils pensent de l’utilité de cette dernière et surtout de la manière dont ils affichent leurs convictions en matière de gouvernance du CIO, de dopage, de finalités des J.O. et d’engagements politiques.
  • Dans ce contexte, l’institution du CIO n’échappe pas aux oppositions classiques existant entre les membres élus (les athlètes) à qui on demande de s’engager, tout en restant discret, et les membres cooptés qui représentent la tradition et la pérennité du comité.
  • Enfin, l’importance de la discipline sportive d’origine d’Estanguet, de Riner, de Ruggiero ou d’Evans a peu d’importance dans le jugement que peuvent porter les membres du CIO sur les qualités de ces champions sportifs.

En conclusion, Estanguet représente effectivement un bon choix pour Paris 2024. Mais ne nous méprenons pas : tout ne se jouera pas sur sa personnalité et son approche, bien différentes de celles de Ruggiero, dans la mesure où l’essentiel de la décision réside ailleurs.

Pourquoi estimez-vous que certains de nos débats de politique intérieure puissent jeter une ombre sur cette candidature ?

La France a une double réputation dans le monde de l’Olympisme :

  • Elle est à la fois reconnue et appréciée pour sa Déclaration universelle des droits de l’homme mais suscite aussi « l’agacement », par ses leçons de démocratie aux autres Nations, que celles-ci partagent ou non ses valeurs démocratiques.
  • Elle est reconnue pour cultiver avec « plaisir » le culte de l’alternance politique, tout en sachant assurer une certaine pérennité quant à ses engagements, au travers de la stabilité de son administration.

Aussi, aujourd’hui, ce n’est pas le changement politique éventuel que craint le CIO en mai prochain, mais l’image que donne à l’étranger le débat démocratique français, notamment à travers l’instrumentalisation des J.O. à des seules fins politiques : utilisation des évènements tragiques (attentats terroristes) pour justifier la nécessité d’obtenir les J.O. ; débats relatifs au port du voile, au type de repas à servir dans les cantines scolaires ou au burkini ; déchirement autour de la « crise identitaire », la nécessité de décréter ou non l’état d’urgence, les zones de non-droit dans les banlieues, les partis extrémistes…Sans s’immiscer dans notre politique interne, des décideurs du CIO, bien intentionnés ou non, reconnaissent ne pas se retrouver dans cette France, au regard de laquelle ils sont particulièrement exigeants.

Ce sont ces formes de débats, jugés souvent « surréalistes », qui pourraient jeter une ombre sur le projet Paris 2024 et non l’instabilité politique française. Au-delà des conflits sociaux et de la réputation d’être un pays où les grèves se multiplient, c’est en priorité les questions de sécurité (territoriale, politique, économique et sociale) qui préoccupent le CIO. En la matière, Paris et la France seront appréciées avant tout sur la nature et la portée des mesures qui sont prises, et non sur de simples déclarations d’intention, en espérant que les débats cités ci-dessus n’altéreront pas le contenu et n’obéreront pas l’image de ces mesures.

À l’inverse, l’élection de Donald Trump favorise-t-elle la candidature de Paris 2024 ?

Il va de soi que l’élection de Trump est un évènement qui ne peut pas laisser insensibles de nombreux responsables olympiques. Mais, plus encore, ce sont ses déclarations discriminatoires vis-à-vis de certaines populations qui sont jugées contraires au principe d’universalité contenu dans la Charte olympique. Cette situation touche effectivement l’image des États-Unis, en Olympisme comme ailleurs, et pourrait être favorable à la candidature parisienne. Il est mieux pour Paris 2024 que cela se produise aux États-Unis plutôt qu’en France.

La question est donc de savoir si cette nouvelle donne a une telle importance qu’elle peut influencer le vote des membres du CIO, au point qu’elle « plombe » d’une manière définitive et inéluctable la candidature de Los Angeles. Partageant l’avis de nombre de membres du CIO, je n’en suis pas certain. Toutefois, si le vote entre les deux villes s’avérait serré, les quelques voix qui manqueraient à Los Angeles pourraient trouver leur origine au sein des décideurs hésitants (féminins ou issus de pays musulmans) qui souhaiteraient marquer leur indépendance politique par rapport à la docte habituelle du CIO : pas d’ingérence dans la vie politique locale et les États restent souverains.

Or nous ne sommes pas encore dans la situation du « vote serré », et nous continuons à vivre en Olympisme dans le paradoxe, pour ne pas dire l’hypocrisie, de prétendre que le CIO est apolitique, quand il ne fait que de la politique et ne cesse de se référer à la Charte olympique. Mais l’institution faîtière du mouvement olympique ne s’est pas prononcée sur les mesures annoncées par Trump, pourtant contraires à l’idéal olympique.

À l’instar du dopage ou de la corruption, le CIO, comme le jugeait sévèrement le journal L’Équipe, donne l’impression de « se laver les mains ». En effet, plutôt que de prendre ses vraies responsabilités, l’institution préfère déléguer – tout en les maintenant sous son contrôle – les sanctions à prendre vis-à-vis de certaines communautés aux Fédérations internationales sportives et aux Comités nationaux olympiques, s’abritant derrière le principe du « wait and see ».

Aussi, le CIO avait-il l’occasion de rappeler ouvertement les principes de la Charte olympique. Il ne l’a pas fait. Pourquoi ? Sans doute, attend-il de juger l’acceptabilité des mesures discriminatoires générales à l’égard d’une catégorie de personnes, et non individuelles, qui seraient concrètement prises par Trump. Le CIO, dans sa globalité, fera ce constat au regard de ce qui lui semble indispensable à mettre en place comme mesures drastiques et efficaces, au nom de la sécurité, contre les risques de terrorisme. Éternel débat – auquel le CIO n’échappe pas – entre respect des libertés individuelles à préserver et efficacité des mesures collectives à prendre en matière de sécurité. Dans le domaine sécuritaire, comme dans tous ceux qui touchent la politique des États, les déclarations et les prises de position de son président sont attendues et valent consensus.

Le CIO a besoin de s’entendre, pour des raisons essentiellement politiques et économiques, avec les puissants du monde olympique que sont en premier lieu les États-Unis, la Russie et la Chine. D’aucuns appelleront cela du cynisme, quand d’autres du pragmatisme. Dans un contexte mondial mouvementé, d’autant plus dans un moment où le nombre de villes intéressées pour organiser les J.O. se réduit comme une « peau de chagrin » (Hambourg, Rome et maintenant Budapest pour 2024), et où l’après J.O. de Rio se traduit par un déficit financier et d’image pour les J.O. particulièrement préjudiciable, il n’est pas certain que le CIO puisse se mettre à dos ces grandes puissances.

Nous sommes donc actuellement loin de la certitude que la situation politique française ou l’effet Trump aurait une conséquence rédhibitoire sur l’une des deux candidatures, d’autant plus que le CIO, flairant le danger, pourrait envisager, le cas échéant, d’attribuer l’organisation des J.O. de 2024 et de 2028 en septembre prochain aux deux villes restant en piste.

Aussi, je reste aujourd’hui convaincu que le CIO aspire à revenir, dans la tourmente actuelle, à plus de calme et à penser attribuer les J.O. à un pays qui ne lui poserait pas de problème, en matière d’image et surtout d’organisation. Le choix devrait se faire entre Paris et Los Angeles pour 2024 sur des critères essentiellement géopolitiques. Qui de l’Europe, avec la France et Paris, et des États-Unis, avec la Californie et Los Angeles, serait en mesure de rassurer la majorité et la présidence du CIO ? Les critères pris en compte, que j’ai nommés par commodité les « 4S », sont détaillés ci-dessous, par ordre croissant d’importance :

  • La Séduction, critère subjectif.
  • La Stabilité politique et sociale, critère objectif.
  • La Sécurité avant, pendant et après les J.O., critère politique.
  • La Supériorité du pays, de la ville et du Comité national olympique, critère économique.

Sur cette question et surtout sur la pondération entre ces critères, certains membres du CIO ont déjà répondu. Mais le débat est loin d’être figé et nous allons être témoins de toutes les interprétations possibles, bonnes ou erronées, et de multiples rebondissements, prévisibles ou surprenants, d’ici le 13 septembre 2017. À sept mois du vote d’attribution des J.O., des orientations significatives se dessinent, mais tout reste encore ouvert.

Législatives aux Pays-Bas: Geert Wilders, en tête des sondages, se dit menacé

RFI (Europe) - Fri, 24/02/2017 - 10:58
A trois semaines des législatives aux Pays-Bas, le patron de l'extrême-droite suspend ses activités publiques. Geert Wilders attend les résultats d'une enquête sur un policier accusé d'avoir transmis des informations sur sa sécurité. La police fait toutefois savoir que la sécurité du leader d'extrême-droite n'a jamais été remise en cause.
Categories: Union européenne

Cikk - Merre halad Európa: a Parlament víziója az Európai Unió jövőjéről

Európa Parlament hírei - Fri, 24/02/2017 - 10:45
Általános : Hogyan tud szembenézni az Unió napjaink kihívásaival és milyen úton halad tovább az integráció? Február 16-án három, az EU jövőjével foglalkozó állásfoglalást fogadott el az Európai Parlament, amelyben az EP-képviselők kifejtik, min változtatnának a jövőben ahhoz, hogy az EU sikeresen kezelje a nehézségeit.

Forrás : © Európai Unió, 2017 - EP

North Korea: EU expands sanctions against the Democratic People's Republic of Korea (DPRK) in line with UN Security Council resolution

European Council - Fri, 24/02/2017 - 10:26

On 27 February 2017, the Council adopted legal acts imposing further restrictive measures against the Democratic People's Republic of Korea (DPRK).  These legal acts transpose the additional restrictive measures imposed by United Nations Security Council resolution (UNSCR) 2321 adopted on 30 November 2016. 

The measures include restrictions on transactions in coal, iron and iron ore from the DPRK, and a ban on imports of copper, nickel, silver, zinc as well as statues from the DPRK. The measures also include a ban on export of new helicopters and vessels to the DPRK, the tightening of existing restrictions in the transport sector as well as in the financial sector, like a prohibition for a DPRK diplomatic mission and for a DPRK diplomat to have more than one bank account in the EU and restrictions on the use of real estate property by the DPRK in the EU. 

The legal acts also provide for member states to take further measures to prevent specialised teaching or training of DPRK nationals in disciplines which would contribute to the DPRK's nuclear or ballistic-missile programmes; as well as to suspend scientific and technical cooperation involving persons or groups officially sponsored by or representing the DPRK except for medical exchanges. 

Like existing sanctions, these restrictive measures are designed in such a way as to avoid adverse humanitarian consequences for the country's civilian population. They therefore include exemptions for livelihood and humanitarian purposes, where appropriate.

The UNSCR also added 11 persons and 10 entities to the list of those subject to asset freeze as well as travel restrictions for persons. This addition was transposed into EU law by a Council decision adopted on 8 December 2016.


EU restrictive measures against North Korea were introduced on 22 December 2006. The existing measures implement all UNSC resolutions adopted in response to the DPRK's nuclear tests and launches using ballistic missile technology and include additional EU autonomous measures. They target North Korea's nuclear weapons and nuclear programmes, other weapon of mass destruction and ballistic missile programmes. The measures include prohibitions on the export and import of arms, goods, services and technology that could contribute to these programmes. 

Categories: European Union

Human rights: EU adopts conclusions on EU priorities at United Nations human rights fora in 2017

European Council - Fri, 24/02/2017 - 10:07

On 27 February 2017, the Council adopted conclusions on EU priorities at United Nations human rights fora in 2017.

The conclusions reaffirm the EU's strong commitment to the United Nations human rights system. The EU will remain actively engaged at the UN Human Rights Council and the Third Committee of the General Assembly to defend and promote the universality, indivisibility, interdependence and interrelatedness of human rights. The EU will continue to draw the attention of these fora to human rights violations and abuses worldwide, and to the need for accountability and efforts to fight impunity. It will also seek to highlight positive experiences where action was taken to prevent or remedy human rights violations and abuses.

These Council conclusions are adopted on a yearly basis. They set out the main lines of action for the EU at UN human rights fora in the coming months.

Categories: European Union

Infographic - EU budget explained: expenditure and contribution by member state

European Parliament - Fri, 24/02/2017 - 09:32
How much does the EU spend in your country and on what? How does it compare to other countries? And where does the money come from? Find out by using our multimedia application, which has been updated with the latest figures from the European Commission's annual financial report for 2015.

Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: European Union

Article - Future of the EU: The European Parliament sets out its vision

European Parliament (News) - Fri, 24/02/2017 - 09:30
General : Is the EU still fit for purpose in its current form? With no shortage of challenges facing us the European Parliament has looked into how the EU can be improved. On 16 February MEPs adopted three reports setting out how they believe the EU needs to be reformed in order to boost its capacity to act, restore people’s trust and make the economy more resilient.

Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: European Union

Article - Future of the EU: The European Parliament sets out its vision

European Parliament - Fri, 24/02/2017 - 09:30
General : Is the EU still fit for purpose in its current form? With no shortage of challenges facing us the European Parliament has looked into how the EU can be improved. On 16 February MEPs adopted three reports setting out how they believe the EU needs to be reformed in order to boost its capacity to act, restore people’s trust and make the economy more resilient.

Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: European Union

Folytatódik a szaúdi F-15SA-k leszállítása

JetFly - Fri, 24/02/2017 - 09:22
Újabb F-15SA (Saudi Advanced) típusú vadászbombázók indultak útnak Szaúd-Arábiába - írja a thaimilitaryandasianregion.wordpress.com.
Categories: Biztonságpolitika

$4.4 billion required to prevent famine, says U.N chief

Sudan Tribune - Fri, 24/02/2017 - 09:20

February 22, 2017 (JUBA) - The United Nations needs at least $4.4 billion by the end of next month to prevent "a catastrophe" of hunger and famine in South Sudan, Nigeria, Somalia and Yemen, its newly-appointed Secretary-General, Antonio Guterres, said.

António Guterres (UN photo)

More than 20 million people face starvation in the four countries and action is urgently needed now to avert a humanitarian disaster, Guterres said on Wednesday.

"We need $4.4 billion by the end of March to avert a catastrophe," he said.

According to Guterres, the world body has only managed to raise $90m of what it needs.

Three U.N agencies and South Sudan government on Monday declared famine in parts of the country, with an estimated 5 million said to be at the verge of facing starvation.

The UN children's agency UNICEF said almost 1.4 million children acutely malnourished in Nigeria, Somalia, South Sudan and Yemen could die from famine in coming months.

"The situation is dire," stressed Guterres.

"Millions of people are barely surviving in the space between malnutrition and death, vulnerable to diseases and outbreaks, forced to kill their animals for food and eat the grain they saved for next year's seeds," he added.

In South Sudan, tens of thousands of people have been killed and nearly two million displaced in the country's worst ever outbreak of violence since it seceded from Sudan.

(ST)

Categories: Africa

Malawi Amends Constitution to Remove Child Marriage Loophole

HRW / Africa - Fri, 24/02/2017 - 08:45

Malawi’s parliament took a historic step towards ending child marriage last week, when it removed from its Constitution a provision allowing children between the ages of 15 and 18 to marry with parental consent.

Now, the minimum age of marriage under the Constitution is aligned with the Marriage, Divorce and Family Relations Act, a law that sets 18 as the age of marriage. While the Marriage Act was intended to stop child marriage, it could not override the country’s Constitution.

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A 14-year-old girl holds her baby at her sister’s home in a village in Kanduku, in Malawi’s Mwanza district. She married in September 2013, but her husband chased her away. Her 15-year-old sister, in the background, married when she was 12. Both sisters said they married to escape poverty.

© 2014 Human Rights Watch

This change will help girls like Elina V., interviewed by Human Rights Watch for a 2014 report on child marriage in Malawi.

“I faced a lot of problems in marriage. I was young and did not know how to be a wife,” Elina V. said. At 15, Elina was forced by her mother to marry a 24-year-old man when she became pregnant “because it was her only option.” Elina spoke of the problems she faced in her abusive marriage, at a time when she was still a child herself.

Malawi has one of the highest rates of child marriage in the world, where approximately one out of every two girls marry before age 18. It has the ninth highest rate in Africa.

Girls interviewed for our report spoke of the pressure they faced to marry by family members who wanted to receive dowry payments, because they were pregnant, or because they themselves saw marriage as a means of escaping poverty.

Child marriage has detrimental consequences on the ability of women and girls to realize key human rights, including the rights to health, education, and freedom from violence. It puts girls at a greater risk of maternal mortality and other health risks. Many girls who attend school are forced to drop out when they marry. Child marriage also exposes girls and young women to violence, including marital rape, sexual and domestic violence, and emotional abuse.

In removing this legal loophole, Malawi has taken an important step in addressing a major shortfall in the country’s efforts to protect girls against the harms of child marriage. With clear and consistent laws now regulating marriage, girls in Malawi may finally have the protection they’ve desperately needed.

Categories: Africa

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