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Updated: 1 week 4 days ago

Mali : 49ème Sommet de la CEDEAO : Redéploiement exigé de l’armée sur l’ensemble du territoire : Sans objet

Wed, 15/06/2016 - 13:38

Les chefs d’Etat de la CEDEAO exigent le redéploiement de l’armée malienne sur tout le territoire, y compris donc à Kidal. C’est bien réconfortant de leur part, mais rien ne devrait empêcher l’armée de se rendre à Kidal, conformément à l’Accord. Un responsable de la Plateforme avait eu à le dire, son mouvement s’y est rendu par ses propres moyens. Sans demander la permission à qui que ce soit. Le message était très clair. Il se trouve que nous, nous voulons que les autres nous délivrent, nous libèrent, sans qu’on  n’ait à souffrir. Cela est impossible.

H.K

Le point

Categories: Afrique

Pistorius sur ses moignons pour émouvoir ses juges avant la sentence

Wed, 15/06/2016 - 13:18

Pistorius debout sur ses moignons nus devant ses juges. L’ancien champion paralympique s’est montré tel qu’il est, infirme et vulnérable, à la demande de son avocat mercredi, dans une ultime tentative pour émouvoir la Cour et éviter une peine d’au moins quinze ans de prison.

Devant les caméras du monde entier qui retransmettent le procès en direct, Oscar Pistorius, vêtu d’un short de cycliste et d’un t-shirt, s’est levé, a quitté ses prothèses avant de faire un fébrile aller-retour, sur ses moignons, devant la salle pleine à craquer du tribunal de Pretoria.

« Il est trois heures du matin, il fait noir, il est sur ses moignons. Sans ses prothèses, son équilibre est précaire et il n’est pas capable de se défendre », a lancé Barry Roux, son avocat, alors que Pistorius se rasseyait, en larmes, loin de l’image de l’invincible champion qu’il renvoyait il y a quatre ans lorsqu’il courait parmi les valides aux jeux Olympiques de Londres.

Avant ce moment chargé d’émotion, Me Roux avait intimé à la justice de ne pas se laisser influencer par l’image négative de l’ex-athlète donnée par la famille de Reeva Steenkamp.

Dans son viseur, les proches de la victime qui se sont succédé à la barre et qui sont toujours convaincus qu’Oscar Pistorius a intentionnellement tué sa petite amie après une dispute.

« On a l’impression qu’il voulait tuer la victime, qu’il ne pensait pas qu’elle était dans sa chambre lorsqu’il a tiré, qu’il ne pensait pas que c’était un cambrioleur. Mais ce n’est pas du tout ce qu’a conclu la justice! », a assuré l’avocat.

Après la plaidoirie, le procureur Gerrie Nel devait livrer son réquisitoire pour conclure cette audience destinée à fixer la peine de prison de Pistorius. La juge Thokozile Masipa pourrait rendre son verdict vendredi.

Peu avant l’intervention de Barry Roux, une cousine de Reeva Steenkamp avait livré un ultime témoignage, estimant que Pistorius n’avait pas dit la vérité.

« Tout ce que nous avons toujours voulu, c’est la vérité. Mais nous ne l’avons pas eue, Oscar a changé de version tant de fois », a déclaré Kim Martin devant le tribunal.

Dans sa plaidoirie enlevée, Barry Roux n’a pas dévié de la ligne que tient Pistorius depuis le début du procès. Selon lui, le champion était persuadé qu’un cambrioleur -et non Reeva Steenkamp- se trouvait derrière la porte des toilettes sur laquelle il a tiré quatre balles le soir de la Saint-Valentin 2013.

« Dans votre esprit, quand vous entendez un bruit à trois heures du matin, qui cela peut être si ce n’est un cambrioleur? », s’est interrogé l’avocat.

« Cela doit nous gêner quand on nous dit que Pistorius doit passer 15 ans en prison. On parle d’un homme sur ses moignons, à 3h du matin qui n’a pas eu l’intention de tuer sa petite amie. Vous envoyez cette personne 15 ans en prison? », a répété Barry Roux, jouant sur son argument le plus fort.

L’avocat s’est notamment appuyé sur une autre affaire, où un homme avait tué par erreur sa propre fille en pensant à l’intrusion d’un cambrioleur et avait été dispensé de peine de prison.

– ‘Punition rationnelle’ –

Me Roux a également cherché à présenter des circonstances atténuantes, dans l’espoir d’obtenir une peine moins sévère.

« L’accusé a perdu une personne qu’il aimait sincèrement à cause de ses coups de feu. Il doit vivre avec ça pour le reste de sa vie. Il n’est plus que l’ombre de celui qu’il était, il paie constamment », a-t-il déclaré.

« Le parquet a montré de la compassion pour ce genre de tragédie humaine, dans le passé », a poursuivi l’avocat, réclamant une « punition rationnelle ».

Il a notamment rappelé que la Cour d’appel qui a condamné Pistorius pour meurtre n’a pas spécifiquement indiqué que l’athlète avait volontairement tiré sur sa petite amie mais qu’il avait pu vouloir tirer sur un cambrioleur.

Fin 2014, Oscar Pistorius avait été condamné en première instance à cinq ans de prison ferme pour « homicide involontaire ».

Il avait passé près d’un an en prison avant d’être placé en résidence surveillée, comme l’autorise la loi sud-africaine. Mais le parquet avait fait appel et finalement obtenu sa condamnation pour meurtre.

Dans son réquisitoire, le procureur Gerrie Nel devrait réclamer une application stricte du code pénal.

En droit sud-africain, la condamnation pour meurtre est assortie d’un minimum de quinze ans de prison ferme, sauf circonstances atténuantes.

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Côte d’Ivoire L’homme d’affaires malien Sidi Kagnassi va-t-il racheter Versus Bank ?

Wed, 15/06/2016 - 12:11

Versus Bank lancée en 2003 par l’homme d’affaires malien Sidi Kagnassi, rachetée au bord de la faillite, par l’Etat ivoirien en 2009, en vue de sa restructuration pour en faire une banque dédiée aux PME locales, refait parler d’elle. Etatique, en voie de privatisation, Versus Bank double son bénéfice. Après un passage controversé au Mali, Sidi Kagnassi de retour en Côte d’Ivoire va-t-il être le nouvel acquéreur de ladite Banque ?

Versus Bank, en attente d’être privatisée, continue de bonifier ses résultats, en attente de preneur. En 2015, l’établissement détenu à 100% par l’Etat ivoirien, a plus que doubler son profit net, passant à 1,454 milliard de francs CFA, soit environ 2,2 millions d’euros, contre 625 millions de francs en 2014, indique ‘’Financial Afrik.com’’.

Au cours de la présentation des résultats de l’entreprise ce 9 juin, Guy Koizan, le directeur général, a marqué sa satisfaction devant les performances de l’établissement en grande difficulté à sa prise de fonction courant 2011. Axée sur les PME, entre 70 et 80% de ses financements, versus Bank a vu son produit net bancaire franchir une « barre symbolique » avec 5,13 milliards FCFA, soit 300% de plus qu’en 2011. Le résultat brut d’exploitation s’est établi à 1,52 milliards de francs, soit la troisième année de solde positif après 10 ans de résultat négatif, et le total bilan est passé à 58,3 milliards FCFA (+56% en quatre ans). Autre signe de sa renaissance, la base de la clientèle s’est élargie à 7 083 comptes contre 2 200 en 2011.

Annoncé en juin 2015, le processus de privatisation est entré dans sa phase active avec la décision du gouvernement de s’associer, mi-avril, les services de la banque d’affaires française Rothschild & Cie, l’un des plus grands acteurs de la fusion-acquisition de la place de Paris, pour accompagner l’opération. Quelque 67% du capital devront être cédé à un groupe bancaire, et 33% à des investisseurs nationaux.

LSB.

Zone contenant les pièces jointes

Categories: Afrique

Les Libyens appelés à s’unir face à l’EI, vote à l’ONU

Tue, 14/06/2016 - 22:18

Le chef du fragile gouvernement d’union nationale en Libye, Fayez al-Sarraj, a appelé mardi ses concitoyens à soutenir l’offensive pour reprendre Syrte au groupe jihadiste Etat islamique (EI), à laquelle refusent de participer les autorités contrôlant l’est du pays.

M. Sarraj est soutenu avec force par l’ONU, dont le Conseil de sécurité a voté à l’unanimité une résolution autorisant l’opération navale européenne au large de la Libye à contrôler l’embargo sur les armes imposé depuis 2011, afin d’aider le gouvernement d’union libyen dans sa lutte contre les jihadistes.

« Nous saluons les victoires remportées par nos fils dans la bataille pour la libération de Syrte. Elles méritent d’être l’exemple d’un projet national » autour duquel les Libyens doivent « s’unir », a dit le chef du gouvernement d’union (GNA) dans une allocution télévisée.

Installé depuis le 30 mars à Tripoli, M. Sarraj a vu sa position renforcée par les succès de l’offensive lancée le 12 mai par les forces loyalistes qui ont repris de nombreux secteurs à l’EI dont le port et l’aéroport international de Syrte, son fief en Libye situé à 450 km à l’est de Tripoli.

Les forces pro-GNA ont avancé dans Syrte mais se heurtent à la résistance de l’EI. « Nos forces ont repoussé une nouvelle attaque de l’EI qui tentait de reprendre le contrôle du port », a déclaré à l’AFP Reda Issa, porte-parole des forces gouvernementales.

Deux membres des forces du GNA ont été tués et 14 blessés dans la journée dans les combats, selon une source médicale.

– Où va le général Haftar? –

Soutenues dans leur opération par l’aviation et l’artillerie lourde, les troupes du GNA se trouvent désormais aux entrées de cette zone de 5 km2 qu’elles assiègent et qui s’étend du centre de la ville côtière jusqu’à la mer, au nord.

Pour M. Sarraj, le défi est de transformer les succès militaires des derniers jours en victoire politique. Son objectif déclaré est de faire du GNA le seul gouvernement d’une Libye unie, comme le souhaitent aussi l’ONU et la communauté internationale.

Mais il se heurte jusqu’à présent au refus des autorités basées dans l’est du pays et contrôlant la Cyrénaïque, l’une des deux grandes régions peuplées du pays, de reconnaître sa légitimité et de lui céder le pouvoir.

Ces autorités considèrent les forces pro-GNA comme des « hors-la-loi ».

« Nous suivons de près les combats à Syrte (…) mais chaque chose en son temps », a déclaré à l’AFP le colonel Ahmad al-Mesmari, un porte-parole des forces fidèles au général Khalifa Haftar, qui revendique détenir l’autorité militaire dans l’est.

Ces forces combattent depuis deux ans des groupes islamistes -dont l’EI- présents à Benghazi, la deuxième ville du pays, située à 1.000 km à l’est de Tripoli, et dans sa région.

« La nouvelle donne n’est pas favorable à Khalifa Haftar », surtout si « les forces fidèles au GNA, son principal rival, réussissent à libérer Syrte de l’EI », souligne Mohamed Eljarh, expert libyen au Centre Rafic Hariri pour le Moyen-Orient.

– Vote à l’ONU –

Les forces pro-GNA sont placées sous un commandement conjoint basé à Misrata, à 200 km à l’ouest de Tripoli. Elles sont composées de milices issues des villes de l’ouest qui s’étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

L’offensive sur Syrte est également menée par des unités venant de régions situées plus à l’est, comme les Gardes des installations pétrolières.

Elle a fait plus de 140 morts parmi les forces pro-GNA et plus de 500 blessés, selon des sources médicales.

Le bilan des pertes dans les rangs jihadistes n’est pas connu mais est probablement très élevé. L’EI aurait quelque 5.000 combattants en Libye, dont de nombreux étrangers venus d’autres pays africains ou du Moyen-Orient, selon des responsables américains. La grande majorité d’entre eux seraient à Syrte, la seule grande ville contrôlée dans le pays par l’EI.

A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé l’opération navale européenne au large de la Libye à faire respecter l’embargo sur les armes, pour empêcher entre autres que des armes aillent aux forces rivales ou aux groupes extrémistes comme l’EI.

La résolution, qui élargit le mandat de l’opération Sophia à la demande de l’Union européenne, a été adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil.

La plupart des armes entrant en Libye ne vont pas au gouvernement légitime mais à son rival ou à divers groupes armés et milices.

Categories: Afrique

Congo: le général Mokoko placé en garde à vue

Tue, 14/06/2016 - 21:42

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars remportée par le président Denis Sassou Nguesso, a été placé en garde à vue mardi à la direction générale de surveillance du territoire (DGST) à Brazzaville, a annoncé à l’AFP son avocat.

« On vient de nous notifier son arrestation à 18H45 locales (17H45 GMT). Il est gardé à vue à la DGST », a déclaré Me Yvon Eric Ibouanga.

« Pour l’instant, nous sommes encore dans l’enquête préliminaire concernant son dossier. On se réserve (le droit, NDLR) de révéler toutes les informations », a-t-il ajouté.

Selon des témoins, M. Mokoko a été escorté mardi à la DGST par plusieurs policiers.

Jeudi dernier, le ministre de la justice, Pierre Mabiala, avait réclamé l’accélération de la procédure contre le général Mokoko.

Ancien chef d’Etat-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l’École supérieure militaire (ESM) de Saint-Cyr en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle du 20 mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

Le scrutin a été remporté par M. Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages, des résultats officiels qualifiés de « forfaiture » par cinq opposants, dont le général Mokoko.

Le général est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à chasser M. Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

A la veille de la présidentielle, M. Mokoko a été entendu plus d’une fois dans cette affaire par la police.

Depuis l’élection, il vit en résidence surveillée dans sa maison du centre-ville de Brazzaville.

Categories: Afrique

Mali : Panique à bord: Modibo Sidibé fait-il peur?

Tue, 14/06/2016 - 20:58
Modibo Sidibé L’annonce de son arrivée à Paris a mis en branle les sections de la majorité présidentielle en lien avec des membres du gouvernement. Des signes apparents de fébrilité sont perceptibles sur leurs visuels de communication notamment leur lettre d’invitation adressée aux responsables des sections de partis en France. En bonne page de ce document sont exhibées les armoiries de la République du Mali qui, de surcroît, s’avèrent fausses.

Au-delà de l’interdiction de se les approprier pour la propagande des partis de la majorité présidentielle ou tout autre parti politique, les représentants politiques du pouvoir en place ignorent jusqu’à la dénomination du ministère de Choguel Maïga.

En effet, le décret numéro 20160151 PRM du 08 mars 2016 modifie sous la pression des FARE la dénomination du département de Choguel Maïga qui devient « Ministère de l’économie numérique et de la communication » porte-parole du gouvernement. Donc la mention information a été biffée. Dans ces conditions, comment peuvent-ils parler de bonne gouvernance ? Si l’objectif inavoué était de détourner les Maliens de France de Modibo Sidibé, ce serait peine perdue. Modibo Sidibé viendra à Paris, pour un voyage minutieusement préparé de longue date et rien, alors rien, ne nous influencera dans la mise en œuvre de son programme. Les Maliens de France ont compris. Rendez-vous avec eux le samedi 18 juin  à 13 heures à la Bourse du travail de Paris, Rue château d’eau, pour échanger en interactivité avec Modibo Sidibé. Que Dieu aide le Mali !!!

Source : Le Reporter

Categories: Afrique

Mali : Le bluff de la sécurité

Tue, 14/06/2016 - 20:52
Depuis quelques semaines, les usagers de la Cité administrative ont remarqué une «innovation» dans les contrôles de sécurité à l’entrée. Les agents ont initié une sorte de double file pour fluidifier le passage des voitures. C’est ainsi que tous les véhicules appartenant à l’Etat ne font plus l’objet de fouille. Il faut juste montrer sa carte professionnelle pour passer.

Les autres usagers sont dirigés vers des agents qui disposent d’un  détecteur de métaux muni de miroir et procèdent à une fouille sommaire. L’avantage de ce nouveau dispositif est qu’il n’y a plus d’embouteillage à l’entrée, à la grande satisfaction de tous.

Mais, car il y a un mais, il y a un hic. Il semble que l’appareil utilisé par les agents de sécurité ne soit plus fonctionnel.

En effet, depuis au moins 6 mois, le cet appareil serait tombé en panne. Selon nos informations, les gendarmes en faction ont signalé la défaillance à leur hiérarchie. Ils attendent toujours. Pour ne pas éveiller les soupçons, ils font semblant de contrôler les véhicules en utilisant un «machin» qui ne marche pas.

Source : Le Reporter

Categories: Afrique

Mali : Le ministre qui a endetté son département

Tue, 14/06/2016 - 20:48

Il n’est un secret pour personne que les logements sociaux drainent beaucoup d’intérêts et d’argent. De tous les temps, leur gestion laisse quelques effluves de gros sous distribués grâce à des marchés enlevés souvent par des gens bien placés ou aux bras longs.

Dramane Dembélé en sait peut-être quelque chose. À tort ou à raison, on l’accuse de s’en mettre plein dans les poches. Mais certains ministres aussi y voient une aubaine pour «mener leurs petites combines et leurs petites affaires».

Tel ce ministre qui a fait «endetter» pour 11 milliards son département. En effet, connu pour être bien introduit et ne se trompant presque jamais sur le sens de ses intérêts bien compris, il a signé une convention pour la construction de 1000 logements sociaux.

Après les discours grandiloquents et les applaudissements de circonstance, il s’avère que les gens s’arrachent leurs cheveux dans son département. Le motif serait que le ministre a fermé les yeux sur l’immense réserve foncière dont dispose le département pour aller s’endetter.

Source : Le Reporter

Categories: Afrique

Mali : Frais de bouche du ministre : un directeur sacrifié

Tue, 14/06/2016 - 20:46

Dans la Cité administrative, on ne parle que de ça. Il s’agit de ce ministre qui s’est débarrassé d’un de ses directeurs pour des raisons peu avouables. Même dans le bâtiment qui héberge son département, on ne parle que de ça chez ; des voisins qui se gaussent de ce comportement jugé quelque peu osé. Officiellement, le directeur qui n’avait pas encore bouclé une année à la tête de sa structure, a été relevé pour des questions de gestion.

Peut-être. Mais officieusement, les raisons seraient toutes autres. En effet, le ministre en question est connu pour avoir de gros besoins d’argent. Sous Alpha, ses compétences supposées, mais surtout le jeu des équilibres l’avait propulsé dans le gouvernement. Après, il lui a été confié une structure qui charrie beaucoup de projets et d’argent.

Pendant plus de 15 ans, il y a fait la pluie et le beau temps ; et également des balafres persiflent quelques personnes. Quand il a été rappelé dans le gouvernement, son premier souci a été financier. Son directeur financier et du matériel a été commis pour sensibiliser les autres directeurs dépendant de son ministère sur la précarité financière du ministre.

L’incompréhension n’avait pas été complètement dissoute quand il a été nommé à un autre ministère qui assure la tutelle de son ancienne structure. Son remplaçant qui vient de la même région que lui-même, s’ils ne sont pas logés au même niveau dans la stratification sociale, a fait ce qu’il a pu. Mais, selon nos informations, il a «commis» deux erreurs : traîner les pieds pour la satisfaction des besoins exprimés ; s’intéresser de plus en plus à la gestion de son prédécesseur et moins au ministre.

Aux dernières nouvelles, un appel à candidature a été lancé pour recruter un nouveau directeur général. «On peut parier que le ministre a déjà son homme de main», disent ceux qui ne sont pas loin du dossier.

Source : Le Reporter

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Mali : Nos prières en chiffres

Tue, 14/06/2016 - 20:41
En ce mois de Ramadan, c’est la période du vrai bonus et de la vraie promotion. Au tableau des récompenses pour les fidèles musulmans, Dieu ouvre toutes les portes du bonheur, de la miséricorde. C’est pourquoi les fidèles musulmans multiplient les prières surérogatoires ou Nafila, qui sont recommandées au cours du mois de Ramadan. Ces prières ne sont pas obligatoires : elles sont seulement recommandées.

Elles n’ont pas un caractère d’obligation divine comme le jeûne du mois de Ramadan. Si ces saintes pratiques, telles qu’elles sont décrites dans les hadiths, sont recommandables, c’est parce qu’elles sont très utiles aux croyants. Nous faisons dans la journée 5 prières ; dans le mois 15O prières ; dans une année 1800 prières ;  dans dix ans 18000 prières ; dans 50 ans environ 90 mille prières.

Mais une seule prière à la Mecque vaut 100.000 prières. «La prière dans la Mosquée sacrée (de La Mecque) a une valeur égale à 100.000 prières, une prière dans la mosquée (à Médine) a une valeur de 1000 prières et une prière à Jérusalem (Al-Aqsa) a une valeur de 500 prières».

(Rapporté par Al- Bukhari).Qu’Allah nous accorde le privilège d’être ses invités à la Mecque. En tout cas, le mois de Ramadan, c’est aussi 4 semaines de miséricorde, 30 jours d’adoration, 720 heures de spiritualité, 43200 minutes de pardon et 559200 secondes de bonheur.

Source : Le Reporter

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Mali : 100 millions encaissés

Tue, 14/06/2016 - 20:35
La publication des factures impayées (eau et électricité) du président du Parena semble avoir fait tache d’huile. Car, depuis cet accroc à amplitude mineure, tous les cadres, directeurs, ministres, responsables, à quel niveau que ce soit, semblent mettre du cœur à se mettre à jour dans le paiement de leurs factures.

Tiébilé Dramé, qui sait très bien communiquer, pense que cette affaire relève de sa vie privée. Ce faisant,  elle ne devait point être mise sur la place politique. Mais le président du Parena n’a jamais dit qu’il était bon payeur. D’ailleurs, il n’a pas encore tout payé.

Effet collatéral bénéfique, tous les politiques et cadres de l’État ont couru aux guichets pour solder leurs créances. Selon nos informateurs, les deux sociétés ont encaissé pour l’occasion plus de 100 millions. C’est dire que face à la honte et l’humiliation, les Maliens se mettent à jour.

C’est connu : plusieurs ministres et fonctionnaires abusent de l’Etat. Il en est de même pour les opérateurs économiques, surtout ceux qui évoluent dans l’industrie.

Source : Le Reporter

Categories: Afrique

Génocide rwandais: aux assises de Paris, un tueur ordinaire venu désigner un donneur d’ordre

Tue, 14/06/2016 - 19:39

Paul Ngiribanzi ressemble à des centaines d’autres habitants de Kabarondo: un paysan rwandais sans histoire, emporté par la folie génocidaire en avril 1994. Un tueur discipliné qui veut désigner un chef à la cour d’assises.

Au Rwanda, il a été condamné à neuf ans de prison pour sa participation au génocide, qui fit au moins 800.000 morts d’avril à juillet 1994. A Paris, il est venu mardi témoigner contre Octavien Ngenzi, son ancien bourgmestre jugé depuis mi-mai avec son prédécesseur à la tête de la commune pour crime contre l’humanité et génocide.

Paul Ngiribanzi avait 22 ans quand il a suivi les groupes de villageois pour traquer les Tutsi sur les collines, au village, au centre de santé. Il voit Ngenzi partout, l’associe à toutes les décisions, lui en veut de « n’avoir rien fait pour empêcher ça ».

Deux jours après l’assassinat du président hutu Juvénal Habyarimana, qui fut le signal déclencheur du génocide le 6 avril, il est à Rubira, commune voisine de Kabarondo, quand de jeunes extrémistes abattent les chèvres d’un Tutsi. Il assure avoir entendu le bourgmestre demander aux voleurs pourquoi ils mangeaient les chèvres alors que les propriétaires étaient « encore vivants ».

Un appel au meurtre? suggère l’avocat général. « C’est ça », répond le témoin. Après le massacre de milliers de réfugiés à l’église le 13 avril, il affirme avoir « vu Ngenzi au centre de santé pendant qu’on achevait les blessés », probablement le 16 avril. « Nous devions suivre les instructions qu’il donnait; il avait la compétence », répète-t-il.

Le bilan est lourd à assumer pour ce paysan qui était du côté des tueurs dès le début, dans son secteur puis à Kabarondo. Il a participé à l’enfouissement des corps des victimes de l’église, dans une fosse creusée tout près de la paroisse. « Ceux qui respiraient encore et n’étaient pas capables de s’extraire de la fosse, ils étaient laissés là ou achevés. A coup de gourdins ou de machettes ».

– « Abandonnés à leur sort » –

A la barre, Paul Ngiribanzi se tient toujours aussi droit, fluet dans son grand costume, mais la voix se fait lasse, répugnant à répéter que oui, les enfants aussi ont été achevés. C’est le tour de la défense. L’avocate de Ngenzi reprend les faits un par un. Où étiez-vous exactement, qu’avez-vous vous-même entendu ou vu, quelle distance entre la fosse, l’église et le bureau de la commune…

Acculé, le témoin reconnaît que Ngenzi n’a jamais directement appelé au meurtre des propriétaires tutsi de bétail. Quelle phrase exacte avez-vous entendue? « J’ai entendu: +Pourquoi vous mangez ces chèvres alors que les propriétaires sont encore là+ », dit-il, puis il ajoute que « ceux qui étaient là l’ont interprété comme un appel à tuer ».

Mais, poursuit Me Françoise Mathe, « Ngenzi n’a pas fait libérer de voleur, n’a pas encouragé à manger la viande, il a au contraire pris les chèvres dans sa voiture… Et vous, que faisiez-vous? ».

« Depuis cette date du 8 (avril), personne n’a vaqué à ses occupations. Ce qui est resté, c’est rechercher les Tutsi, c’est tout », souffle le témoin.

L’avocate ne le lâche pas. « Vous dites avoir vu Ngenzi au centre de santé où on achevait les blessés. Comment pouvez-vous dire cela alors que vous même étiez en train d’enterrer les morts de l’église? ».

Il explique être venu « après l’enterrement » à la mairie pour y toucher un peu d’argent pour acheter « des bières ». C’est là qu’un certain Bisimungu serait venu dire qu’il « restait des blessés à achever au centre de santé ». « Mais, ajoute-t-il, à notre arrivée, ils étaient déjà tous morts ».

« Comment pouvez-vous dire que Ngenzi y a assisté alors? », relance Me Mathe. Silence du témoin. « Répondez-moi simplement, monsieur: où avez-vous vu Ngenzi assister à un massacre sans rien dire? Le témoin lâche: « Quand tu es un dirigeant et que tu ne fais rien, c’est que tu as abandonné les gens à leur sort ».

Categories: Afrique

Des organisations tunisiennes veulent criminaliser le racisme

Tue, 14/06/2016 - 19:30

Des organisations de la société civile en Tunisie ont présenté mardi une proposition de loi criminalisant toute forme de discrimination, et obtenu le soutien de députés de la majorité, dans le cadre notamment de la lutte contre le racisme.

Composé de 36 articles, ce texte a été élaboré par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme (CRDHT).

Il vise, selon ses instigateurs, à offrir un cadre juridique protégeant, conformément aux conventions internationales, les personnes discriminées et à criminaliser toute pratique discriminatoire se basant sur la race, la religion, la nationalité, la couleur de la peau.

Ce projet « provient d’un réel problème de discrimination et d’injustice dans la société tunisienne », a souligné devant la presse Ramy Salhi, un responsable du REMDH.

En Tunisie, « des personnes sont insultées en raison de leur couleur de peau, d’où la nécessité de propager à travers cette proposition de loi la culture du respect de l’autre quelle que soit sa couleur, sa religion et son appartenance », a renchéri Masoud Romdhani, du CRDHT.

Présents, des députés de la coalition gouvernementale ont exprimé leur soutien et promis de porter le projet, qui doit être soumis en commission, avant son examen en plénière par le Parlement.

Le texte « dit clairement qu’il y a du racisme en Tunisie et que le pays est en train de lui faire face », a déclaré Houcine Al Jaziri, du mouvement islamiste Ennahda.

« Nous soutenons cette initiative positive et vous pouvez compter sur nous pour faire passer cette proposition de loi », a dit Néjia Ben AbdelHafidh, députée de Nidaa Tounes.

Selon la juriste Anouar El Masri, la Tunisie ne compte à ce jour aucune loi spécifique à la lutte contre les discriminations, une seule, dédiée à la liberté de la presse, en faisant mention.

Categories: Afrique

Libye: l’ONU va autoriser les Européens à contrôler l’embargo sur les armes

Tue, 14/06/2016 - 17:24

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit autoriser mardi l’opération navale européenne au large de la Libye à contrôler l’embargo sur les armes imposé à ce pays afin d’aider le gouvernement d’union libyen dans sa lutte contre les jihadistes.

Le vote sur cette résolution, présentée notamment par Paris et Londres, doit intervenir à 15H00 locales (19H00 GMT), ont indiqué des diplomates.

L’ONU étendra ainsi, à la demande de l’Union européenne, l’opération navale européenne Sophia. Celle-ci avait pour but initial de lutter contre les passeurs qui incitent des milliers de migrants à tenter la traversée vers l’Europe au péril de leur vie.

Des diplomates n’excluent pas des abstentions de la part de certains des 15 membres du Conseil, notamment la Russie, l’Egypte ou le Venezuela.

« Nous pensons cependant que le Conseil va soutenir largement ce texte qui renforce l’embargo et empêchera un flot illégal d’armes d’atteindre Daech » (acronyme arabe du groupe Etat islamique), indique l’un d’eux.

La résolution autorisera pendant douze mois les bâtiments de guerre européens à « inspecter sans tarder en haute mer au large de la Libye les navires venant de Libye ou y allant » et qui sont soupçonnés de transporter des armes et des équipements militaires.

La plupart des armes entrant en Libye ne vont pas au gouvernement légitime mais à son rival ou à divers groupes armés et milices.

L’ONU estime que les six millions de Libyens détiennent 20 millions de pièces d’armement de toutes sortes.

Après la chute du régime de Mouammar Kadhafi et en raison du chaos qui a suivi, l’ONU a imposé en 2011 un embargo sur les armes mais ses experts ont signalé depuis de nombreuses livraisons d’armes à des factions libyennes, venant du Soudan, d’Egypte, de Turquie ou des Emirats arabes unis.

Pour mener à bien les inspections, les Européens « sont autorisés à utiliser toutes les mesures appropriées aux circonstances », précise la résolution.

– Détruire les armements saisis –

Elle invoque le chapitre 7 de la charte de l’ONU qui prévoit l’usage de la force.

Les bâtiments de guerre de l’UE pourront notamment détourner le navire suspect de sa route vers un port afin de l’inspecter plus complètement et de détruire les armements saisis.

Avant d’intervenir, ils devront cependant « faire des efforts de bonne foi pour obtenir l’aval du pays dont le navire bat pavillon ».

Cette mention est une concession à la Russie, qui avait insisté sur ce point.

Renforcer l’embargo aidera le nouveau gouvernement d’union nationale (GNA) libyen à asseoir son autorité.

D’autant qu’il est prévu des exemptions à l’embargo pour permettre à ce gouvernement d’acquérir certains armements afin de mieux lutter contre le groupe Etat islamique.

La résolution réaffirme que le gouvernement d’union « peut soumettre des demandes d’exemption » afin que son armée puisse combattre plus efficacement l’EI ou d’autres groupes affiliés à Al-Qaïda.

Ces demandes devront être « examinées rapidement » par le Comité de l’ONU chargé de gérer l’embargo.

Les forces soutenant le GNA mènent depuis un mois une offensive contre le fief de l’EI à Syrte, à 450 km à l’est de Tripoli, et ont repris en chemin d’autres localités aux jihadistes.

Le chef du GNA Fayez al-Sarraj a appelé mardi tous ses concitoyens à soutenir cette offensive.

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, avait expressément demandé il y a une semaine au Conseil d’adopter cette résolution afin de « faire de la Méditerranée un endroit plus sûr pour tous ».

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Vivendi équipe le Cameroun d’une première salle de cinéma

Tue, 14/06/2016 - 16:00

Le groupe français Vivendi a inauguré mardi à Yaoundé une salle de cinéma de 300 places, la seule du Cameroun, et a annoncé son intention d’ouvrir une centaine d’espaces similaires en Afrique.

La nouvelle salle, baptisée « Canal Olympia », est dédiée non seulement à la projection de films, mais aussi à l’organisation de concerts d’artistes camerounais et étrangers, ainsi qu’à l’accueil de stand-up d’humoristes, selon un communiqué de presse de Vivendi.

Elle peut accueillir « 300 personnes en configuration intérieure et plusieurs milliers en configuration extérieure », selon le texte.

L’alimentation électrique du cinéma est assurée par l’énergie solaire « captée à partir de 720 m2 de panneaux solaires stockés grâce aux batteries » développées par le groupe Bolloré.

La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence du Premier ministre camerounais, Philémon Yang, et du président du conseil de surveillance de Vivendi, Vincent Bolloré, patron du groupe éponyme, très présent en Afrique dans les secteurs du transport, de la logistique et de la gestion portuaire.

Vivendi est également la maison mère de la chaîne payante Canal+, largement distribuée en Afrique francophone via le bouquet Canal+ Afrique.

« Canal Olympia » est logée dans l’enceinte de l’université de Yaoundé 1, l’une des deux universités d’Etat de la capitale du Cameroun, un pays où toutes les salles de cinéma ont fermé.

L’initiative permettra au public local d’avoir accès en « avant-première ou en première (à) des films qui se passent au même moment à Los Angeles ou à Tokyo » et « surtout de trouver des talents camerounais et leur permettre d’être connus dans le monde entier », a assuré M. Bolloré lors de l’inauguration.

Il a plaidé pour la création d’une « industrie des contenus » au Cameroun et invité les étudiants et « ceux qui sont capables » à « présenter leurs talents (afin) de voir avec Vivendi comment progresser ».

Selon l’industriel, un studio d’enregistrement de films sera monté sur place.

« Nous avons en projet de faire (dans six à sept mois) une deuxième salle à Douala (sud) et une troisième salle à Yaoundé », a annoncé M. Bolloré. « Le programme c’est d’en avoir 100 à terme sur l’ensemble de l’Afrique », a-t-il souligné devant la presse.

Categories: Afrique

Des organisations tunisiennes veulent de criminaliser le racisme

Tue, 14/06/2016 - 15:30

Des organisations de la société civile en Tunisie ont présenté mardi une proposition de loi criminalisant toute forme de discrimination, et obtenu le soutien de députés de la majorité, dans le cadre notamment de la lutte contre le racisme.

Composé de 36 articles, ce texte a été élaboré par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme (CRDHT).

Il vise, selon ses instigateurs, à offrir un cadre juridique protégeant, conformément aux conventions internationales, les personnes discriminées et à criminaliser toute pratique discriminatoire se basant sur la race, la religion, la nationalité, la couleur de la peau.

Ce projet « provient d’un réel problème de discrimination et d’injustice dans la société tunisienne », a souligné devant la presse Ramy Salhi, un responsable du REMDH.

En Tunisie, « des personnes sont insultées en raison de leur couleur de peau, d’où la nécessité de propager à travers cette proposition de loi la culture du respect de l’autre quelle que soit sa couleur, sa religion et son appartenance », a renchéri Masoud Romdhani, du CRDHT.

Présents, des députés de la coalition gouvernementale ont exprimé leur soutien et promis de porter le projet, qui doit être soumis en commission, avant son examen en plénière par le Parlement.

Le texte « dit clairement qu’il y a du racisme en Tunisie et que le pays est en train de lui faire face », a déclaré Houcine Al Jaziri, du mouvement islamiste Ennahda.

« Nous soutenons cette initiative positive et vous pouvez compter sur nous pour faire passer cette proposition de loi », a dit Néjia Ben AbdelHafidh, députée de Nidaa Tounes.

Selon la juriste Anouar El Masri, la Tunisie ne compte à ce jour aucune loi spécifique à la lutte contre les discriminations, une seule, dédiée à la liberté de la presse, en faisant mention.

Categories: Afrique

Les Libyens appelés à faire front commun contre l’EI

Tue, 14/06/2016 - 15:15

Le chef du fragile gouvernement d’union nationale en Libye a appelé mardi tous ses concitoyens à soutenir l’offensive pour reprendre Syrte au groupe Etat islamique, à laquelle refusent de participer les autorités contrôlant l’est du pays.

« Nous saluons les victoires remportées par nos fils (…) dans la bataille pour la libération de Syrte », a déclaré Fayez al-Sarraj dans une allocution télévisée.

Ces victoires « méritent d’être l’exemple d’un projet national » autour duquel les Libyens doivent « s’unir », a ajouté le Premier ministre à la tête du gouvernement d’union national (GNA) depuis le 30 mars.

M. Sarraj a vu sa position renforcée par les succès de l’offensive lancée le 12 mai par les différentes unités armées soutenant le GNA, qui ont repris de nombreuses positions jihadistes dont le port et l’aéroport international de Syrte.

Après avoir rapidement progressé, ces forces avancent plus lentement et prudemment depuis le week-end afin d’annihiler les tireurs et désamorcer les engins explosifs de l’EI qui oppose une résistance féroce dans son fief libyen situé à 450 km à l’est de Tripoli.

Lundi soir, les pro-GNA ont pris le contrôle d’un dépôt d’armes et de munitions avec le soutien de six raids de l’armée de l’air contre des cibles et des positions des jihadistes.

Pour M. Sarraj, le défi est de transformer ces succès militaires en victoire politique. Son objectif déclaré est de faire du GNA le seul gouvernement d’une Libye unie, comme le souhaitent aussi l’ONU et la communauté internationale.

Mais il se heurte jusqu’à présent au refus des autorités basées dans l’est du pays et contrôlant la Cyrénaïque, l’une des deux grandes régions peuplées du pays, de reconnaître sa légitimité et de lui céder le pouvoir.

Ces autorités considèrent les forces pro-GNA comme des « milices hors-la-loi » et non comme l’une des composantes d’une armée nationale.

– Où va le général Haftar? –

« Nous suivons de près les combats à Syrte (…) mais chaque chose en son temps », a déclaré à l’AFP le colonel Ahmad al-Mesmari, un porte-parole des forces fidèles au général Khalifa Haftar, qui revendique détenir l’autorité militaire dans l’est.

Ces forces combattent depuis deux ans des groupes islamistes – dont l’EI – présents à Benghazi, la deuxième ville du pays, située à 1.000 km à l’est de Tripoli, et dans sa région.

Il y a plus d’un mois, les forces pro-Haftar avaient annoncé une prochaine bataille pour libérer Syrte des jihadistes. Mais celle-ci n’a jamais vu le jour.

Au contraire, deux importantes forces armées de l’est ont rallié le 4 juin le GNA, qui a ainsi gagné un appui précieux.

« La nouvelle donne n’est pas favorable à Khalifa Haftar », surtout si « les forces fidèles au GNA, son principal rival, réussissent à libérer Syrte de l’emprise de l’EI », souligne Mohamed Eljarh, expert libyen au Centre Rafic Hariri pour le Moyen-Orient.

La reprise de cette ville détruirait « la théorie selon laquelle Haftar serait le libérateur de la Libye des organisations extrémistes », ajoute ce spécialiste à l’AFP.

Les forces pro-GNA sont placées sous un commandement conjoint basé à Misrata, à 200 km à l’ouest de Tripoli. Elles sont composées de milices issues des villes de l’ouest qui s’étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Les milices les mieux armées sont celles de Misrata, qui disposent d’avions MiG et d’hélicoptères d’attaque.

L’offensive sur Syrte est également menée par des unités venant de régions situées plus à l’est, comme les Gardes des installations pétrolières.

L’opération anti-EI a déjà fait 140 morts parmi les forces pro-GNA et plus de 500 blessés, selon des sources médicales.

Le bilan des pertes dans les rangs jihadistes n’est pas connu mais est probablement très élevé. L’EI aurait quelque 5.000 combattants en Libye, dont de nombreux étrangers venus d’autres pays africains ou du Moyen-Orient, selon des responsables américains. La grande majorité d’entre eux seraient à Syrte, la seule grande ville contrôlée dans le pays par l’EI.

Categories: Afrique

Nigeria: les rebelles prêts à des pourparlers tout en menaçant d’une escalade des violences

Tue, 14/06/2016 - 13:48

Les rebelles auteurs de sabotages d’installations pétrolières dans le sud du Nigeria se sont dits prêts à certaines conditions à l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement tout en menaçant de s’attaquer à l’avenir aux personnes.

Les Vengeurs du delta du Niger (NDA) avaient rejeté dans un premier temps une offre de pourparlers avancée par Abuja la semaine dernière. Mais dans un message posté lundi sur leur site web, ils réclament la désignation de « médiateurs indépendants » issus des pays des multinationales pétrolières pour l’ouverture d’un éventuel dialogue.

Ceci constitue la seule manière d’assurer qu’un « vrai dialogue » débouche sur « une solution et une paix durable », ajoute le message.

Les rebelles veulent un retrait des multinationales de la région, comme Shell, Chevron et Eni dont des installations au Nigeria ont été attaquées depuis février, de même que celles de la compagnie nationale (NNPC). Ces sabotages ont entrainé une chute de la production de brut pouvant atteindre quelque 800.000 barils par jour, à 1,6 million de barils.

Les NDA, qui veulent « reprendre le contrôle des ressources pétrolières » et menacent de proclamer l’indépendance du Niger n’ont provoqué jusqu’à présent que des dégâts matériels. Mais « nous pourrions en cas de necessité revoir notre position d’épargner les vies humaines », avertit leur dernier message.

« Nous allons relancer et rediriger toutes nos actions si le gouvernement, les sociétés pétrolières et leurs firmes de services ignorent les modestes avertissements leur enjoignant de ne procéder à aucune réparation et suspendre l’achat de brut de notre région en attendant qu’une atmosphère adéquate s’établisse pour permettre un dialogue authentique », dit le message.

L’armée nigériane a déployé des navires et des avions dans le delta du Niger mais le gouvernement a demandé la semaine dernière une suspension des opérations afin de permettre l’ouverture de discussions avec les rebelles.

Categories: Afrique

Au Soudan, le drame des migrants s’invite au théâtre

Thu, 09/06/2016 - 10:36

Entassés dans un petit bateau de pêche balloté par une mer houleuse, des migrants africains sont pris d’effroi quand ils réalisent que leur fragile embarcation commence à couler.

Cette scène vécue par des milliers de migrants a été rejouée par cinq acteurs soudanais dans une pièce de théâtre, « Le bateau de la mort », à Khartoum.

Il s’agit de « faire passer le message aux jeunes » que l’immigration clandestine comporte des risques, comme celui de mourir ou de devenir la victime d’un trafic d’êtres humains, explique à l’AFP le metteur en scène, Maher Saad, après une représentation à l’ambassade d’Ethiopie.

« Le théâtre peut délivrer ce type de message parce qu’il a un impact direct et immédiat » sur les gens, ajoute-t-il.

Porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui a subventionné « Le bateau de la mort », Dalia el-Roubi souligne que le Soudan est un point de passage important pour ces migrants.

« Nombre de ceux qui voyagent à travers la Libye ou périssent en cours de route ont transité par le Soudan », affirme-t-elle.

Selon l’ONU, plus de 200.000 migrants ont atteint l’Union européenne cette année en passant par la Méditerranée et plus de 2.500 sont morts pendant le voyage, la majorité d’entre eux dans des naufrages entre la Libye et l’Italie.

« J’ai écrit +Le bateau de la mort+ pour que nous réfléchissions à ces tragédies », explique son auteur Rabia Youssef.

Sur une musique poignante, cette pièce de 45 minutes se termine par la mort des migrants dans le naufrage de leur embarcation. Avant de monter à bord, ces hommes et ces femmes ont dû négocier avec un passeur qui a abusé d’eux et les a battus.

Pour Dalia el-Roubi, les « réseaux sophistiqués » de trafiquants sont les véritables responsables des drames dépeints dans la pièce.

– ‘Souffrance’ –

« Les pays de la région de la Corne d’Afrique sont des pays d’origine, de transit et de destination pour les migrants, et certains sont les trois à la fois », a déclaré un officiel britannique au cours d’une récente réunion d’experts à Khartoum.

« Aucun pays ne peut s’attaquer seul à ces questions. Nous sommes interdépendants », a-t-il ajouté alors que l’Union européenne collabore avec le Soudan dans le but de gérer le flux de migrants.

Le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) accuse toutefois le Soudan d’avoir expulsé le mois dernier plus de 400 Érythréens, dont certains auraient été arrêtés en tentant d’entrer en Libye.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a aussi critiqué Khartoum car elle estime que ces migrants peuvent faire l’objet de représailles des autorités à leur retour en Erythrée, un pays que 5.000 personnes tenteraient de fuir chaque mois selon l’ONU.

Dans « Le bateau de la mort », chaque personnage a sa propre raison d’entreprendre le périlleux voyage et chacun a financé son périple à sa façon.

Un jeune homme amasse les fonds nécessaires en vendant un de ses reins. Une femme travaille comme serveuse pour se payer le voyage malgré les abus sexuels dont elle est l’objet.

« Le personnage que je joue parle de la souffrance d’une femme qui tente d’immigrer afin de permettre à sa famille d’avoir une vie meilleure », explique Sana Saeed. « Après la représentation, des personnes m’ont dit qu’elles se sentaient proches de cette femme ».

Pour cette actrice soudanaise, « Le bateau de la mort » peut persuader des candidats au départ à reconsidérer leur choix de traversée vers l’Europe.

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