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Updated: 1 week 6 days ago

Somalie: les shebab attaquent un camp de l’armée éthiopienne

Thu, 09/06/2016 - 10:27

Les insurgés islamistes shebab ont attaqué jeudi un camp de l’armée éthiopienne dans le centre de la Somalie, affirmant avoir tué plus de 40 soldats ennemis dans ce nouvel assaut contre la mission de l’Union africaine dans le pays (Amisom), a-t-on appris auprès des shebab et de témoins.

Les jihadistes, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué l’attaque contre une base installée à Halgan, dans la région de Hiran, via un communiqué publié sur leur compte de messagerie « Telegram ».

« Les combattants moudjahidine ont pénétré dans la base et ont massacré de nombreux Éthiopiens », dit le communiqué qui estime les pertes à « au moins 43 soldats éthiopiens », un chiffre qui n’a pu être confirmé de source indépendante.

Les bilans de ce type d’attaque sont impossibles à vérifier de manière indépendante. Les shebab ont coutume d’exagérer les bilans de leurs opérations et l’Amisom ne communique en général pas le nombre précis de victimes dans ses rangs.

Des témoins ont affirmé que l’attaque avait commencé quand un shebab s’est fait exploser au volant d’une voiture piégée pour démolir l’entrée de la base, après quoi d’autres islamistes ont pu y entrer et ont ouvert le feu.

« Il y a eu une énorme explosion et des échanges de tirs soutenus ont ensuite débuté », a déclaré Osman Adan, qui habite à proximité du camp.

Les shebab ont mené plusieurs attaques d’ampleur contre des bases de l’Amisom lors de l’année écoulée en utilisant ce modus operandi. En janvier à El-Adde (sud de la Somalie), ils ont revendiqué la mort de plus de 100 soldats kényans, des informations invérifiables mais jugées crédibles par plusieurs sources sécuritaires à Nairobi.

Il s’agit toutefois de la première attaque sur une base de l’armée éthiopienne, réputée pour son efficacité.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de l’Amisom, déployée en 2007 en Somalie, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.

Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale. Ces derniers mois, ils ont revendiqué des opérations spectaculaires, tant à Mogadiscio que contre des bases de l’Amisom.

Categories: Afrique

Devenue terre d’accueil, l’Algérie peine à intégrer les migrants

Thu, 09/06/2016 - 10:21

Amaigri, Hassen mendie dans les rues d’Alger pour nourrir sa femme et son bébé. Comme ce Nigérien, des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne s’établissent en Algérie faute de pouvoir gagner l’Europe mais la société peine à leur faire une place.

Longtemps, l’Algérie fut une terre d’émigration, des millions de ses citoyens s’exilant en France. Mais elle est devenue ces dernières années un pays de destination pour de nombreux Africains de l’Ouest.

Nigériens, Maliens, Camerounais, Nigérians, nombreux sont ceux qui, chaque jour, bravent les affres du Sahara pour trouver refuge dans le plus grand pays d’Afrique.

Aucun chiffre officiel n’existe concernant leur nombre mais les ONG évoquent 100.000.

La traversée vers l’Europe s’avérant de plus en plus difficile, ces migrants préfèrent s’établir en Algérie, un pays relativement stable et riche par rapport à leurs contrées d’origine, même si la vie y est compliquée pour eux.

« Je n’ai pas trouvé de travail », explique à l’AFP Hassen, un trentenaire arrivé il y a six mois avec sa femme Mariam et leur garçon en bas âge dans l’espoir d’une vie meilleure.

« Il n’y a rien pour nous là-bas mis à part la faim et l’insécurité, alors on fait tout pour éviter d’être embarqué par la police » algérienne, confie cet homme qui, comme nombre de ses compatriotes, ne veut pas donner son nom complet de peur d’être rapatrié.

Selon la presse, plus de 12.000 Nigériens en situation irrégulière en Algérie ont été reconduits vers leur pays depuis fin 2014 en vertu d’un accord entre Alger et Niamey. Le Croissant rouge algérien n’a pas souhaité communiquer à l’AFP les chiffres dont il dispose ni préciser le nombre de migrants en attente d’être rapatriés.

En Algérie, il est quasiment impossible d’obtenir le statut de réfugié. Les candidats à l’asile sont souvent « traités comme des migrants en situation irrégulière », a souligné en mai le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à la Santé, Dainius Puras.

– ‘société xénophobe’ –

La présence de plus en plus visible de ces migrants suscite des réactions xénophobes chez certains.

Le 24 mars, la ville de Béchar, située à 1.000 kilomètres au sud-ouest d’Alger, a été le théâtre de violences opposant des habitants et des migrants. Plusieurs blessés ont été enregistrés dans les deux camps.

« Nous avons fui Boko Haram, nous voulions de la tranquillité mais à Béchar, on nous a lapidés et personne n’a rien fait pour nous », a raconté à l’AFP Ismael, la gorge nouée.

La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (Laddh) a dénoncé des « violences, assimilables à une expédition punitive d’une autre époque ».

« La société algérienne étant en pleine phase de recomposition, ces tensions entre la population locale et les populations étrangères sont normales », estime le sociologue Saïb Musette. Mais, poursuit-il, « les autorités doivent assurer la protection de tout étranger sur leur sol ».

La société algérienne est « xénophobe », juge pour sa part le sociologue Ali Bensaad, chercheur à l’Université d’Aix-Marseille (sud de la France). « Elle était dans une position confortable victimaire. Le racisme venait d’ailleurs », poursuit-il en référence au rejet dont furent victimes les Algériens en Europe.

Mais aujourd’hui, l’augmentation du nombre de migrants en Algérie « montre que dans notre subconscient, il y a cette xénophobie », affirme-t-il.

– lueur d’espoir –

Mais des voix commencent à réclamer l’intégration des immigrés, à l’instar des entrepreneurs d’Ouargla, une ville du sud qui souffre d’un manque de main d’œuvre, notamment dans le secteur du bâtiment.

Beaucoup de jeunes Algériens n’acceptent pas d’effectuer certains travaux et, petit à petit, ces migrants d’Afrique subsaharienne les remplacent, explique Ali Bensaad.

Employés comme artisans, boulangers, ouvriers dans l’agriculture ou le bâtiment, même de manière informelle, ces immigrés finiront par être acceptés et intégrés par la société, estime Josiane, une migrante camerounaise, arrivée il y a six ans et qui travaille dans le milieu associatif.

Les étrangers « contribuent positivement à l’activité économique locale », note Saïb Musette.

Et l’intégration pourrait devenir un enjeu géopolitique alors que les pays du Maghreb –notamment le Maroc et l’Algérie– se concurrencent pour renforcer leurs relations avec l’Afrique subsaharienne, relève M. Bensaad, auteur de nombreuses études sur les phénomènes migratoires.

« Si l’Algérie veut être bien avec les pays d’où ces gens viennent, elle doit bien traiter » les migrants, souligne-t-il.

Le secrétaire général de la Laddh, Abdelmoumene Khelil, n’est pas aussi optimiste. L’intégration doit être portée par la société civile ainsi que par la classe politique mais, souligne-t-il, « malheureusement nous en sommes loin ».

Categories: Afrique

Au Ghana, un cuisinier s’attaque au gaspillage pour nourrir les plus pauvres

Thu, 09/06/2016 - 10:00

Même au Ghana, les poubelles sont pleines de richesses gaspillées, comme dans les pays occidentaux plus privilégiés. Aussi le chef ghanéen Elijah Amoo Addo a-t-il lancé une ONG, Food For All Ghana, qui recycle des surplus alimentaires au profit des plus démunis.

Objectif: que chacun au Ghana, pays pauvre, mange à sa faim, qu’il s’agisse d’orphelins ou de laissés-pour-compte de la société tels que les toxicomanes, les malades mentaux, les handicapés, les filles-mères…

Certains se retrouvent à la rue mais ont néanmoins un droit fondamental, qui est celui de manger, relève le jeune homme de 25 ans, ancien chef d’un restaurant de burgers branché d’Accra, « Burger and Relish ».

« On a des enfants qui ne vont pas à l’école uniquement parce qu’ils n’ont pas assez à manger. Ils doivent passer leurs journées à vendre n’importe quoi dans la rue pour réunir de quoi se nourrir… », déplore Elijah Amoo Addo, un homme aux épaules carrées et au visage poupin.

Le déclic est venu de la rue. Un jour, il a été choqué de voir un sans-abri faire les poubelles pour nourrir ses pareils dans la rue. Voir quelqu’un collecter de la nourriture dont personne ne veut, pour nourrir des gens que personne n’aide, lui a donné l’idée de Food For All.

Selon une étude menée en 2013 par cette ONG, plus d’un quart de la nourriture au Ghana est gaspillée. Réduire ce gâchis de seulement 15% permettrait de nourrir plus de sept millions de Ghanéens par an, estime l’organisation.

Le procédé de Food For All est simple et s’inspire de campagnes de collecte pratiquées dans certains pays occidentaux: usines et ateliers du secteur agro-alimentaire sont appelés à ne plus jeter leurs surplus et leurs produits dont la date de livraison arrivent à expiration, mais au contraire à les laisser à la disposition de l’ONG.

Ces produits sont ensuite collectés, triés, traités ou cuisinés et, tous les weekends, des volontaires de Food For All parcourent écoles, hôpitaux, orphelinats et autres établissements publics pour aider les plus nécessiteux.

– 48.000 repas en trois ans –

Environ 3,5 millions d’enfants au Ghana vivent dans la pauvreté et 1,2 million d’entre eux ne sont pas correctement nourris par leurs familles, selon une étude de l’Unicef en 2016.

« Trop d’orphelinats accueillent des enfants qu’ils ne peuvent même pas nourrir », regrette M. Amoo Addo.

C’est le cas du New Life Nungua, dans la banlieue d’Accra, dont le fondateur Nii Afotey Botwe II se félicite de l’action de Food For All. « Nous sommes en permanence en manque de fonds, toute aide est la bienvenue », dit-il.

Au menu ce jour-là pour les orphelins, grâce à l’ONG: du riz, de la viande, des frites, des condiments et de la sauce tomate.

Pour Samuel Ato Aggrey, responsable qualité au sein de la société Kwatsons d’importation et de distribution de denrées alimentaires, l’action de Food For All est « une bonne manière d’aider la société ».

Au total, Food For All dit avoir fourni 48.000 repas gratuits au cours des trois dernières années.

– Essaimer ailleurs en Afrique –

Le Ghana est devenu producteur de pétrole à partir de 2010, mais malgré cela, selon la Banque mondiale, 25% des 27 millions de Ghanéens vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Le pays manque encore largement d’infrastructures, notamment sanitaires, et faute de programmes d’aide publique, les plus pauvres ne peuvent compter que sur la solidarité de leurs proches, quand ils en ont.

Dans son étude menée en 2013, Food For All recommandait aux entreprises de mener régulièrement des audits sur le gaspillage alimentaire et appelait le gouvernement à soutenir la collecte et la distribution des surplus.

« Nous ne sommes pas loin de résoudre le problème de la faim », affirme le cuisinier, qui rêve d’ici cinq ans d’étendre son expérience ghanéenne à l’ensemble du continent.

En mai, Food For All a organisé une conférence contre le gaspillage alimentaire, qui visait notamment à mettre en contact les producteurs et les distributeurs de nourriture.

« L’Afrique a vraiment besoin de mettre en place ce type de banques alimentaires pour assurer les besoins des plus vulnérables », estime M. Amoo Addo, convaincu qu’avec de tels efforts, des quantités considérables de nourriture pourraient être sauvées des poubelles et bénéficier à ceux qui en ont cruellement besoin.

Categories: Afrique

Mali : Paix et réconciliation : non aux risques des replis identitaires

Thu, 09/06/2016 - 09:04
Chirfi Moulaye Haidara La propagation du communautarisme culturel et son instrumentalisation devenue, par la force des choses, un effet de mode, constitue des dangers réels pour un pays arc en ciel comme le nôtre.

Nos populations, toutes souches confondues, n’aspirent majoritairement qu’à la coexistence pacifique, à la rencontre de l’autre.

Le phénomène des replis identitaires est tentaculaire, voire contagieux à grande échelle ; il prend de plus en plus de proportions inquiétantes et risquerait d’exposer le pays  a des bouleversements, des soubresauts préjudiciables au maintien, à la consolidation de l’unité nationale, de la cohésion générale.

Cela pourrait conduire à une explosion sociale qui  déboucherait sur un démembrement progressif de l’Etat, voire son effondrement systématique si nos autorités politiques, administratives, civiles, ne prenaient pas à bras le corps la portée des menaces endogènes et exogènes qui se profilent à l’horizon.

Face à la panique, à la peur, la mobilisation générale pour une citoyenneté malienne porteuse de vraie démocratie et de libertés d’expression est un passage incontournable pour le meilleur devenir commun.

Les communautés, tant sédentaires que nomades, souffrent des agissements de ‘‘ mains invisibles’’, des égarements qui ne peuvent qu’accentuer la mésentente entre elles, les déchirures béantes, les blessures de trop  en soumettant les populations à de rudes épreuves qu’elles endurent perplexes, impuissantes.

Toutes sortes de lobbyings, de plans de déstabilisation, sont orchestrés ca et la, à dessein, afin de semer la zizanie, de raviver le feu de la haine, de la violence, de la division.

Il ne revient à l’esprit de personne de douter d’une réalité de nos jours, à savoir qu’au niveau planétaire  l’avènement du troisième millénaire est considéré comme un symbole majeur de changement ; il devient donc  impérieux, face à la mondialisation de l’économie et du libéralisme, de préserver, de renforcer davantage l’unité nationale, la stabilité sociale, l’entente entre des populations appartenant à une société multiethnique, multiraciale, dynamique et ouverte.

Qui aurait imaginé, au lendemain de l’accession du Mali a la souveraineté nationale et internationale le 22 septembre 1960, que les Peulhs et les Bambaras allaient s’affronter par le biais de groupes armés de tous     bords?

Qui aurait pensé que les Arabes, Touareg, les Sonrais etc, allaient accepter en leur sein des multiples et incessants  différends, entretenir des conflits à caractère répétitif, s’affronter, se bagarrer, sans état d’âme malgré des brassages et des métissages multiséculaires ?

C’est dire qu’actuellement l’on assiste un peu partout à «la lutte des semblables » et non à «celle des contraires » comme l’affirmait Marx.

La balkanisation, la multiplication de micro états artificiels, peu viables et fiables, le fonctionnement en ilotage des villes et campagnes, constituent des freins à la relance, sous les meilleurs auspices, d’un développement qui se veut inscrit dans la durée et l’harmonie.

L’union fait la force et ce sont les grands ensembles territoriaux qui peuvent impulser le véritable essor socio-économique que chacun appelle de ses vœux dans l’intérêt général et pour le plus grand bien commun.

Un adage africain ne soutient-il pas que « l’homme est le remède de l’homme ».

L’Islam modéré qui est la religion majoritairement partagée au Mali et qui vaut son pesant d’or dans la résolution des conflits, prône la tolérance, le pardon, la paix.

A ce sujet, la Sourate 41/Verset 34 est édifiante :

« Repousse le mal par ce qui est meilleur, et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux ».

Aussi, en ce mois béni de Ramadan, mois de solidarité, de partage, d’expression de vraies valeurs humaines, de méditation, de remise en cause de soi pour une cause générale, qu’Il plaise à Dieu de gratifier notre pays de Sa Grâce, de Sa Miséricorde, de guider les pas de nos décideurs dans le sens de la réconciliation des cœurs et des esprits, le changement des mentalités et des modes de pensée en vue de sceller, dans la bonne foi et la bonne attitude, l’érection d’une nation éternelle, paisible et réconciliée avec elle-même.

Amen

Par Chirfi Moulaye HAIDARA, Chercheur.

Source : 22 Septembre

Categories: Afrique

Mali : Renouvellement des instances onusiennes : L’Afrique clouée au starting-block

Thu, 09/06/2016 - 09:02
Le siège des Nations unies (ONU) à New York, Etats-Unis. © (CC)/Flickr.com/Wikipédia Se faire porter à la tête des structures onusiennes bat son plein en ce moment dans les sphères diplomatiques et étatiques de plusieurs puissances mondiales et même de certains petits Etats. Pendant ce temps notre continent observe l’expectative avec des candidats très peu nombreux et sans soutien significatif.

Déjà, deux structures viennent de changer leur instance dirigeante. A savoir le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) le 1er janvier et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) en mai dont les contrôles ont été pris respectivement par l’Italien Filippo Grandi et le Norvégien Erik Solheim. Il ne reste plus que les désignations à l’Unesco, à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et à la structure-mère, l’ONU. La faible présence des cadres africains à cette bataille de conquête des hautes fonctions onusiennes saute aux yeux et interroge autant qu’elle inquiète quand on n’est pas sans savoir que notre continent a de tout temps été, sinon le plus en crise, le plus dans le besoin ou encore les deux à la fois.

Les rares Africains dans la course aux sommets

L’on note la candidature de l’Ethiopien Tedros Adhanom pour remplacer la Chinoise Margaret Chan à la tête de l’OMS lors du renouvellement de la direction prévue pour se tenir courant 2017.

Cette semaine-même, notre compatriote Aminata Traoré, ex-ministre de la Culture a annoncé sa candidature au poste de Secrétaire général de l’ONU, l’instance suprême dont la désignation devrait se tenir le 1er janvier 2017.

Il faut aussi noter la présence du ministre libérien de la Santé qui, sans être candidat, s’est vu proposer le poste de numéro deux par le Français Philippe Douste-Blazy, candidat au secrétariat général de l’OMS.

En quoi se justifie cette faible représentativité africaine ?

L’une des explications résiderait dans le mode de désignation des candidats à la candidature qui dépend de règles qui, sans être forcément écrites, ont force de loi et droit de cité. La première serait un système de roulement entre les continents. A cet effet,  le poste au secrétariat général de l’ONU devrait revenir à l’Europe de l’Est cette fois-ci (Par la volonté de la Russie en tant que membre permanent de l’ONU et pays qui présidera le Conseil de sécurité au moment du vote), celui de l’Unesco devra –  sauf surprise – aller au monde arabe avec le Maghreb et le Moyen-Orient, pour la première fois. Les structures onusiennes qui font exception à cette règle sont le Pnud qui a toujours échu à un Occidental, en excluant l’intermède du Turc Kemal Dervis. Il y a aussi l’OMS qui, sans avoir jamais été dirigée par un Africain, a eu à sa tête plusieurs nationalités. La deuxième règle serait la tendance actuelle à voir des femmes à la tête des instances mondiales. Etant des femmes émérites dans plusieurs domaines, il faut toutefois faire remarquer que le leadership des Africaines au niveau diplomatique n’est pas des plus enviables autant en qualité qu’en nombre.

Comme explication, on pourrait aussi signaler le fait que le Conseil de sécurité est le maître du jeu sous l’œil regardant des cinq membres permanents, pouvant user de leur véto à souhait. Leur volonté exprimée en début de renouvellement des structures doit être prise au sérieux. Ainsi, leur volonté ne penche pas vers une candidature africaine actuellement. En fait après les auditions et autre lobbying, ce sont ces puissances qui désignent le seul candidat devant se présenter à l’Assemblée générale pour le vote final. Pour plus de transparence, certaines voix s’élèvent, en ce moment, pour demander au Conseil de sécurité de proposer trois candidats au vote lors de  l’assemblée générale au lieu d’un seul.

Où se trouvent les chances africaines ?

Elles ne sont surtout pas entre nos propres mains. L’annonce de la candidature d’Aminata Traoré pour la direction de l’ONU ressemble plus à un coup de pub qu’à un coup de poker. En effet, la concernée qui, d’ailleurs, dit s’être déclarée candidate parce qu’on rechercherait une femme, ne présente aucun atout réel sur lequel le continent pourrait miser. Celle de l’Ethiopien Tedros Adhanom pour la tête de l’OMS est compromise à plus d’un titre. S’il devait engranger des soutiens africains et  ceux en faveur de l’Afrique, la présence du ministre libérien de la Santé aux côtés Douste-Blazy aux mêmes joutes sonne le glas de la désunion du continent. Ce qui fait du Français Douste-Blazy, qui promet le poste de numéro deux au ministre libérien, notre meilleure chance au niveau de l’OMS. Quand bien même cela ne serait pas loin d’une simple vue de l’esprit.

Pour le Pnud, nous avons toujours été loin des décisions. Et pourtant les questions de notre continent ont de tout temps été au cœur du terrain d’intervention de cette institution. Les nombreux programmes, en majorité ficelés sans consultation des besogneux, se sont plus que souvent soldés par des échecs. Car ici, l’argent a toujours été roi et nous avons toujours été de besogneux demandeurs. C’est ainsi. C’est celui qui donne qui ordonne, dit l’adage. Mais il faudrait consulter ceux dans le besoin avant d’élaborer quelque plan de développement en leur « faveur », pour plus d’efficacité.

Au niveau de l’Unesco, la prise de la direction par le monde arabe devrait jouer en notre défaveur car les potentiels secrétaires sont originaires de pays à la pointe du combat pour l’affirmation d’une civilisation arabe face au reste du monde. Sans doute parce que difficilement comprise car ayant du mal à se défaire des travers des terroristes et autres extrémistes religieux.  Dans ces conditions, les questions arabes, à défaut de ramener celles africaines au second plan, les éclipseront au niveau des interventions de l’organisation onusienne consacrée à l’éducation, la science et la culture.

Pour la course au contrôle de l’instance suprême, l’ONU, les deux favorites que sont la Bulgare Irina Bocova  et la Néo-Zélandaise Elen Clark sont au coude-à-coude quant à qui porterait le mieux les chances du continent. Car chacune des deux aura déjà fait connaissance avec les dossiers africains dans leur structure respective. On se souvient, entre autres,  des interventions de Bocova sur le sol africain au nom de l’Unesco qu’elle dirige.  Notamment au Nord du Mali pour la reconstruction des mausolées détruits lors de l’occupation djihadiste et son succès à faire qualifier ce type d’actes de ‘’crime contre l’humanité’’.  Elen Clark qui est actuellement à la tête du Pnud n’est pas non plus étrangère aux questions africaines, surtout celles ayant trait au développement. Ni l’une ni l’autre n’a de relations particulières  avec notre continent qui nous mèneraient à paraître euphoriques pour l’élection de l’une ou de l’autre. Du 50-50, on pourrait dire.

Comment inverser la tendance ?

Il faudrait, de prime abord, revoir notre système de gestion de notre diplomatie. En fait, ces hauts fonctionnaires que sont les dirigeants des structures onusiennes, sont généralement d’anciens diplomates ou chefs de gouvernement. Le profil de carrière en est un élément essentiel. Pour ce faire, en plus de susciter l’accès aux fonctions internationales de tout type, nos gouvernants devraient éviter de bloquer l’avancement des diplomates de carrière juste pour nommer des proches, en récompense de leur pseudo loyauté. Permettre à des hommes de métier d’évoluer dans la diplomatie, loin des turbulences et autres turpitudes de la gestion partisane ou clanique du pouvoir d’Etat, peut nous fournir de nombreux diplomates et de qualité à ne rien envier à leurs collègues d’ailleurs.

Aussi, faudrait-il que nos chefs de gouvernement ne se limitent plus simplement à vouloir s’éterniser à leur poste ou à devenir le prochain chef de l’Etat. Il leur faudra, une fois la mission nationale accomplie, songer à se présenter à des postes de responsabilité sous-régionale, régionale ou internationale. Cela est d’ailleurs, sinon un bon moyen d’aider son continent et son pays, un bon tremplin pour accéder à la tête de son pays.

Abdoulaye KONATE

Source : Le Prétoire

Categories: Afrique

Mali : Promotion du développement local : Fakanda Keïta magnifié par les siens à Kamalé

Thu, 09/06/2016 - 08:54
Siby En guise de reconnaissance à son fils Fakanda Keïta, le village de Kamalé a   réservé celui-ci un accueil chaleureux le dimanche 5 juin. Pour la circonstance, il s’est fait accompagner par  son frère cadet, Setigui Keïta, à la tête d’une forte délégation.

Il y a le respect et la reconnaissance du respect au Mandé, nous enseigne l’adage. Le village de Kamalé, situé entre Bamako et Siby, ne déroge pas à cette règle. En effet, apprend-on,   le village avait fortement  recommandé le bitumage de la route qui le traverse. Ce vœu, traduit en acte, a contribué à l’amorce du développement de la localité. Toutefois, expliquent  les habitants, ladite route a eu des conséquences fâcheuses sur la vie des populations, à savoir des accidents avec leurs corolaires de mort d’hommes. Excédés par cette situation, les habitants ont été secourus par un fils du terroir, Fakanda Keïta.  A travers son  engagement appuyé par les autorités,  des ralentisseurs ont été réalisés, réduisant ainsi  le nombre des accidents.

Pour exprimer sa gratitude au sien, le village a organisé une grande cérémonie.  À travers cet événement, le griot Bourama Soumano a revisité l’histoire du Mandé qui, selon lui, s’étendait de Woyowayanko à Krissa en Guinée. Dans son récit, il a parlé des 33 tribus qui ont fondé le Mandé, l’origine des chasseurs, ce que c’est qu’un «Massaré», la Charte de «Kurukanfuga», la guerre entre Soundiata Keïta et Soumangourou Kanté, entre autres.

A cette occasion, le parrain de l’événement, Fakanda Keïta, a remercié le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, et son gouvernement,  grâce à qui la réalisation des ralentisseurs a été rendue possible.

Pour sa part, après avoir salué la mobilisation des populations,  Setigui Keïta a exprimé sa fierté pour l’engagement de son frère aîné en faveur du développement socioéconomique et culturel de Kamalé. Notamment la réalisation des ralentisseurs  ainsi que la promotion de la cohésion des jeunes du Mandé. À cette occasion, dit-il, «j’associe ma voix à celle de Fakanda  Keïta pour saluer le chef de l’Etat et le gouvernement pour leur soutien à la réalisation des présents ralentisseurs.

Oumar KONATE

Source : Le Prétoire

Categories: Afrique

Mali : Monde des affaires : Sale temps pour Apollinaire Compaoré

Thu, 09/06/2016 - 08:49
Connu pour son manque de sérieux dans les affaires, personne  n’accorde de crédit au richissime homme d’affaires Burkinabè, Apollinaire Compaoré. Le Mali, une de ses victimes, et le Burkina Faso ne diront pas le contraire.

Communément appelé «le boulanger» dans le monde des affaires,  Apollinaire Compaoré,  roule tout le monde ou presque dans la farine. L’affaire de la 3ème licence au Mali en est une parfaite illustration. En effet, l’homme d’affaires a profité   de  la boulimie financière des autorités transitoires au Mali pour décrocher la troisième licence de la téléphonie globale sur fond de violation des textes.

Comment roule-t-il les gens dans la farine ?

Réuni en session ordinaire le 12 septembre 2012, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret portant « approbation du cahier de charges de la licence d’établissement et d’exploitation de réseaux et services de télécommunication d’un troisième opérateur dénommé Alpha Télécom au Mali.  C’est le groupement Planor/Komé Cessé/Monaco Télécom qui s’était vu attribuer le marché, car  classé premier avec une offre de 84 millions d’euros, soit 55,1 milliards de FCFA. Habitué à rouler ses partenaires dans la farine, le boulanger a manœuvré. Curieusement, dans un communiqué  à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire du 21 janvier 2013, le gouvernement malien  déclare : «le Gouvernement a décidé, à la suite d’un dossier présenté par celui-ci, d’accorder au Groupement Planor-Monaco Telecom International la troisième licence de la téléphonie globale par entente directe».                                 A la suite de ce festival de brigands,  la victime de Compaoré a engagé une procédure au tribunal de Commerce, l’Etat malien a été condamné à payer 7 milliards FCFA à l’opérateur économique malien Cessé Komé pour exclusion discrétionnaire qui, à son tour, rejettera la responsabilité sur Apollinaire Compaoré, adjudicataire contesté. Une affaire qui lui a jeté le discrédit dessus.

Une autre affaire qui éclabousse Apollinaire Compaoré  

Aujourd’hui discrédité dans l’affaire de la troisième licence de la téléphonie globale au Mali, adjugé  en violation des textes, tous les hommes d’affaires sérieux fuiraient Apollinaire Compaoré. Son incapacité à exploiter la 3ème licence au Mali confirmant le doute sur son poids financier, ses partenaires se méfient de lui. Après s’être défendu bec et ongle pour décrocher le quitus d’implantation au Burkina Faso de sa banque commerciale, baptisée Wari Bank International (WBI), l’homme d’affaires burkinabé, Apollinaire Compaoré, a encore du chemin à faire. Selon des informations de nos confrères de «Jeune Afrique», la Commission bancaire, de l’Uemoa à Abidjan, a rendu fin mars un avis défavorable à sa demande d’agrément pour l’ouverture de Wari Bank International au Burkina. Ce nouveau coup dur pour  Compaoré est tombé comme du ciel sur sa tête.  Cette décision de la commission bancaire, serait motivée par les multiples démêlés judiciaires d’Apollinaire. Apollinaire Compaoré, toujours en contentieux avec l’entrepreneur malien Cessé Komé, dans le dossier d’Alpha Telecom au Mali, traîne un endettement excessif auprès de certaines banques de l’espace Uemoa, une ardoise de plus de 60 milliards de FCFA, précisent les confrères de «Les Afriques».

Oumar KONATE

Source : Le Prétoire

Categories: Afrique

Mali : Un nouveau front sur l’échiquier politique malien

Thu, 09/06/2016 - 08:45
Soumana Sacko Le Front Populaire ou le Pôle de la Gauche Patriotique, Républicaine, Démocratique, Sociale, Progressiste et Panafricaine est né

 Le siège du parti la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè) a servi de cadre, le lundi  6 juin dernier à Hamdallaye, à la tenue d’un point de presse pour marquer le lancement  officiel  du Front populaire ou le Pôle de la Gauche Patriotique, Républicaine, Démocratique, Sociale, Progressiste et Panafricaine.

La rencontre était animée par des responsables du Front, notamment le Secrétaire général du parti CNAS-FASO-Hèrè, la toute nouvelle présidente des femmes du parti, Mme Traoré Tiedo Ba, Cheick Oumar Koné, membre du BPN CNAS FASO Hèrè, Gaoussou Coulibaly de l’US RDA. D’autres  membres de la vingtaine de partis politiques et d’associations étaient également présents à la rencontre. Il s’agit, entre autres, de l’association pour la promotion des idéaux des pères des indépendances, (Api).

Le principal acte de ce point de presse a été la lecture de la charte qui servira de « loi fondamentale » pour les membres du Front.

Selon les conférenciers, ce Front regroupe une vingtaine de partis politiques, mouvements, regroupements et associations, ayant comme objectif de rassembler toutes les forces politiques et sociales, patriotiques, républicaines, démocratiques, progressistes et panafricaines, et qui partagent la même vision et le même engagement pour le Mali.

En effet, selon les initiateurs de cette rencontre, il s’agit pour les adhérents à ce  nouveau Front de s’engager résolument en faveur de la refondation démocratique globale de l’Etat malien et de notre économie pour l’édification d’une société de progrès, de justice sociale et de solidarité pour tous dans un Mali et une Afrique qui gagnent et réclament leur juste place dans le concert des nations démocratiques, libres et prospères.

Il est fondé sur,  entre autres,  les valeurs et principes suivants : le respect de la souveraineté du Peuple,  de la Constitution et de toutes les lois de la République ; l’affirmation de la souveraineté nationale, y compris en matière de défense, de sécurité, de politique étrangère et d’exploitation de nos ressources naturelles dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant avec tous pays étrangers respectueux des intérêts primordiaux du peuple malien ; la sacralité de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale au-delà des clivages partisans et des vicissitudes de l’histoire.

L’adhésion au Pôle de la Gauche Patriotique, Républicaine, Démocratique, Sociale, Progressiste et Panafricaine est ouverte à tous partis politiques, mouvements, regroupements et associations qui en acceptent les  valeurs, les principes et les objectifs politiques tels que consignés dans la charte.

L’encadrement et l’animation politique du Front populaire seront sous l’égide d’une direction organisée comme suite : une Assemblée générale, composée de dix délégués de chaque parti politique, mouvement, regroupement et association membres dont au moins trois femmes et deux représentants des mouvements de jeunes ; un Directoire politique composé des deux principaux leaders de chaque parti, mouvement,  regroupement et association membre, la présidence s’exerçant de façon tournante dans l’ordre alphabétique des composantes pour une durée de quatre (4) mois. S’y ajoute un comité exécutif constitué de  deux représentants de chaque entité membre ; et enfin un règlement intérieur fixera les conditions d’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Assemblée générale, du Directoire politique et du Comité exécutif ainsi que les règles de financement, d’adhésion de nouveaux membres, de sanctions et les procédures d’amendement et de révision de la charte.

Mohamed Naman Keïta

Source : 22 Septembre

Categories: Afrique

Mali : Finale de la 1ère édition de la coupe de l’Association Danaya ton de Hèrèmakono (ADH) : FC Sanogo s’adjuge le trophée

Thu, 09/06/2016 - 08:41
La finale de la première édition de la coupe de l’Association Danaya ton de Hèrèmakono (ADH) s’est disputée le dimanche 29 mai sur le  terrain de football de Kalabancoro Hèrèmakono, non loin de l’EDM SA. Elle mettait aux prises FC Diaby au FC Sanogo. Dans un match nul (1-1) âprement disputé jusqu’au bout, les deux équipes n’ont pu se départager. Il a fallu faire recours à l’épreuve fatidique des tirs aux buts pour voir le FC Sanogo acquérir le trophée par le score de deux tirs à un.

Le vainqueur a eu le trophée et une enveloppe symbolique, le vaincu  a également eu une enveloppe symbolique. Tandis que le meilleur joueur figure dans l’équipe FC Diaby, le meilleur butteur est dans l’équipe championne, le FC Sanogo. Durant deux mois, cette compétition organisée par l’Association Danaya ton de Hèrèmakono (ADH) mettait en confrontation huit équipes du quartier de Kalaban coro.

Il s’agit du  FC Diaby, de l’As Roma, FC Pires, FC Sanogo, Toby Foot, FC L, Etoile rouge et le FC Chelsea. La finale s’est disputée en présence du parrain de l’événement, Zoumana Haïdara, président de l’Association Danaya ton de Hèrèmakono (ADH), de la marraine, Mme Diallo Badji Touré, des responsables de l’ADH dont Ousmane Kodio, Amadou Diallo, Oumar Kouyaté, Samba Diallo et plusieurs fans du ballon rond. Selon les organisateurs, cette compétition de football est dédiée à la paix, à l’entente et à la solidarité dans le quartier. Le parrain Zoumana Haïdara a souligné que cette compétition est l’une des activités phare organisée par son association. Il s’est réjoui de la réussite de l’événement et a promis de pérenniser ce tournoi.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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Mali : Finale de la coupe de la paix et de la réconciliation : U.J.S.B remporte la 1ère édition

Thu, 09/06/2016 - 08:39
L’union des jeunes R.P.M de Sebenikoro Belekoun (U.J. R.P.M) a organisé un tournoi de football entre les jeunes dudit quartier. Le coup d’envoi de cette finale a été donné le dimanche le 29 mai 2016 au terrain de Belekoun par le ministre des maliens de l’extérieure Dr. Abdrahamane Sylla. C’était en présence de Mahamadou A. Doumbia, le parrain  et non moins secrétaire général de la section jeune du R.PM en commune IV et la grande famille du R.P.M.

Dès l’entame de la partie, les deux équipes ont affiché la volonté de plier le match dans les premières périodes du jeu en multipliant des occasions de buts. Les efforts  de l’U.J.S.B ont fini par payer. À la 7eme minute du jeu, leur  attaquant Broulaye Sidibé va scorer. La mi-temps intervient sur ce score de 1 à 0 en faveur de l’U.J. S.B. En seconde période, l’équipe du Réal de Sébénikoro   revient avec plus de détermination en multipliant les occasions pour faire trembler les filets. Le but égalisateur sera l’œuvre ds Abdoulaye camara. Malgré les changements opérés de part et d’autre et la détermination des différents acteurs le score reste inchangé jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre de la partie. Il a fallu recourir à l’épreuve des tirs au but pour départager les deux formations. Au terme de cette épreuve, c’est l’U.J.S.B  qui remporte la victoire par 4 tirs à 3. Du coup, U.J.S.B  remporte la 1ere édition de la coupe de la paix et de la réconciliation. «   Nous avons assisté à un très bon match de finale  de la part des deux équipes. Elles ont montré des belles choses. Mais il fallait un gagnant.”, a indiqué le ministre des maliens de l’extérieure Abdrahamane Sylla, l’invité d’honneur de la finale. Pour sa part, Mme Diakité koudedia Diop a invité la jeunesse à s’adonner au sport notamment le foot qui un facteur de cohésion et de réconciliation. Quant au parrain Mahamadou A.Doumbia, il s’est  dit très satisfait de la qualité d’organisation du tournoi. «Nous ferons tout pour pérenniser cet événement et d’autres qui feront avancer le quartier voire la commune IV », a-t-il conclu.

Moussa Samba Diallo 

Source: Le Républicain

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Mali : Humanitaire : La SONATAM réhabilite les locaux de l’AMALDEME

Thu, 09/06/2016 - 08:38
La Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM) a procédé, le vendredi 3 juin 2016, à  la rénovation des locaux de l’Association malienne de lutte contre la déficience mentale chez l’enfant (AMALDEME). Le cout estimatif de l’activité s’élève à environ 9 millions de nos francs. L’événement a mobilisé tout le personnel de l’entreprise y compris son directeur général adjoint, Youba Ould Messaould en présence de la vice-présidente du Conseil d’administration de l’AMALDEME, Mme Yasimina Sanogho.    

Il faut noter que la présente activité de bénévolat du personnel de la SONATAM s’inscrit dans le cadre de ses actions de solidarité en faveur des couches démunies. Cette rénovation a constitué notamment, la réfection et la peinture de la maternelle et de la cantine, du nettoyage de la cours et la peinture du bloc thérapie de l’AMALDEME. Dans son discours, la vice-présidente du Conseil d’Administration, Mme Yasimina Sanogho a indiqué que cette action de solidarité  de la SONATAM aux enfants handicapés mentaux du Mali, à travers l’Association malienne de lutte contre la déficience mentale chez l’enfant (AMALDEME), reste longtemps gravée dans les mémoires, en raison de sa spécificité. En effet, dira-t-elle, si d’autres entreprises maliennes l’ont précédée dans le soutien à l’AMALDEME,  la démarche de la SONATAM a quelque chose de spéciale car en plus d’un investissement de plusieurs millions dont les enfants handicapés mentaux jouiront pendant des années. « Vous avez décidé d’être physiquement à leurs côtés toute une journée, non seulement pour travailler à leur profit mais aussi pour mieux comprendre leurs difficultés  afin de mieux plaider leur cause. L’AMALDEME est fière de vous, comme elle l’est de toutes les entreprises citoyennes maliennes qui nous appuient. Car, vous nous permettez de répondre à cette question souvent posée par les étrangers à savoir : qu’est-ce que les maliens eux-mêmes font pour vous ? » a-t-elle relevé. Pour sa part, le directeur général adjoint de la SONATAM, Youba Ould Messaould a noté que cette activité est la suite logique d’une série d’activités de bénévolat et d’actions sociales initiées par la direction de la SONATAM dont l’opération de don de sang tenue courant le mois passé. Selon lui, le choix de ces activités n’est pas fortuit car la SONATAM en tant qu’entreprise citoyenne doit contribuer au développement économique et social du Mali. Par ailleurs, il a réitéré la disponibilité de la SONATAM à accompagner les couches défavorisées telles que les enfants de l’AMALDEME.

Moussa Dagnoko

Source: Le Républicain

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Mali : Grève illimitée à l’IUG : Vers le sacrifice des milliers d’étudiants

Thu, 09/06/2016 - 08:36
Ils ont fournis des efforts inestimables pour passer avec succès au bac 2015. Ils ont accepté de souffrir, d’apprendre, de veiller pendant neuf mois, pour y arriver. Après leurs succès éclatants, ils ont porté leurs choix sur l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) pour poursuivre leur cursus universitaire. Mais pour y accéder, il y a des conditions préalables. Il s’agit de faire le test d’entrée.

Les mêmes heureux bacheliers ont accepté d’affronter cet obstacle. Le challenge est relevé. Les voilà ainsi avec le droit d’y entrer pour le compte de l’année académique 2016. Du coup, ils s’inscrivent, choisissent leurs filières de choix. Et à peine les cours commencés, ils se voient butter à un blocage dont ils ne sont nullement responsables. Il s’agit du bras de fer entre le comité Snesup (Syndicat national de l’enseignement supérieur) de l’IUG et les autorités.

Depuis le 8 mars dernier, une grève illimitée est, en effet, déclenchée par le dit comité. Et cela fait trois mois, jour pour jour, que tout est bloqué au niveau de l’IUG. Ni cours, ni travaux pratiques, ni devoirs à plus forte raison un test pour valider un semestre.

Cela au vu et au su des plus hautes autorités qui ne pipent mot, sachant bien que le département de l’enseignement supérieur et le syndicat restent tous figés sur leur position. N’étant  ni de près, ni de loin responsables du blocage, les étudiants, ne savent plus à quel saint se vouer. Entre temps, certains passent la journée à faire du thé devant les portes.

D’autres à dormir, en attendant peut être qu’il y ait un accord heureux entre les protagonistes. La semaine dernière, l’un des responsables du comité Snesup affichait son pessimisme pour sauver l’année académique avec les vacances qui sont prévues, au niveau de l’Iug, dans deux mois (Août et Septembre). Car aucun semestre n’étant validé. Que faire très rapidement pour sauver l’année, pour éviter l’abattoir aux milliers d’étudiants qui ne cherchent qu’à étudier ?

Les solutions sont connues. Que le ministre de l’enseignement supérieur qui a refusé selon le syndicat de s’asseoir autour de la même table avec le comité Snesup jusqu’ici, accepte de discuter à bâton rompu avec les syndicalistes. Comme on le dit, on ne peut pas raser la tête de quelqu’un à son absence. Le comité Snesup à beau rencontrer la primature, le ministère de la fonction publique, si le département de l’enseignement supérieur n’est pas à table, lui qui est chargé de régler les questions de l’enseignement supérieur, rien ne sera fait ?

Avant qu’il ne soit tard, que les uns et les autres reprennent leurs esprits. Les étudiants qui sont sur la voie d’être sacrifier pour zéro, sont les espoirs de leurs parents, de leurs villages, du pays. Ils n’ont pas droit à cela, ils ne méritent pas cela. On aurait souhaité les voir échouer, exclu par le conseil de discipline, radié pour mauvais résultat. Mais pas de cette manière, c’est injuste. Réveillons nous, regardons le Mali et son avenir.

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

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Mali : Menace sur l’accord de paix au Mali : L’Agenda caché d’IBK et de son gouvernement

Thu, 09/06/2016 - 08:34
Une année après sa signature, l’accord de paix fait plus que piétiner. Sa mise en œuvre qui devrait être l’initiative du pouvoir actuel est bloquée. Un blocage dû, selon les groupes armés, à la mauvaise volonté du gouvernement du Mali. Récemment, ils ont demandé la mise en place d’un comité ad hoc pour lever les points de blocages avant toute participation à la 9eme session du Comité de Suivi de l’accord de paix d’Alger qui est déjà à son deuxième report. Des leaders des groupes armés, très amers, accusent le gouvernement malien d’avoir un agenda caché : celui de s’enrichir. Sbeyti Ag Akado, un membre de la Plateforme ne mâche pas ses mots, selon lui le gouvernement n’a d’autre agenda que de s’enrichir en créant des missions inutiles. Pour d’autres, c’est sa réélection qui fait courir le Président de Ibrahim Boubacar Kéita et son gouvernement.

La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger est dans l’impasse. La 9ème session ordinaire du Comité de suivi de l’accord d’Alger (Csa), organe chargé de la mise en œuvre de l’accord,  qui devait se tenir les 3 et 4 juin 2016, a été reportée sine die. Les groupes armés accusent le gouvernement malien de manquer de volonté réelle d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de l’accord.  Ils persistent et signent : la mauvaise volonté du pouvoir est le goulot d’étranglement d’une mise en œuvre sans couac de l’accord de paix.

Le 3 juin, au moment où on s’entendait à une reprise des travaux du comité, les groupes armés, la Cma et la Plateforme, ont adressé une correspondance à la 9e session ordinaire du CSA. Dans la dite correspondante, les groupes armés disent attendre l’application des dispositions essentielles et pertinentes de l’Accord:  les autorités intérimaires de la période transitoire prévue par l’Accord, la question de la Représentativité au sein des Institutions et Administration de l’Etat, le statut des combattants qui doivent participer aux patrouilles mixtes, la prise en charge des combattants, l’annulation des décisions unilatérales prises par le gouvernement en rapport avec le Processus et la non-ingérence du Gouvernement dans les Affaires Internes des Mouvements. Les groupes armés, poursuit la lettre, invitent la Communauté Internationale à se saisir du relevé des facteurs de blocage et alternatives remis au Chef de file de la Médiation.

Tous ces retards dans la mise en œuvre de l’accord feront dire à Sbeyti Ag Akado, membre de la Plateforme que les autorités maliennes n’ont pas la volonté réelle d’aller de l’avant. Contacté par nos soins, le leader de la communauté Bella, est très critique envers le pouvoir en place. Selon lui,  le gouvernement n’a d’autre agenda que de s’enrichir en créant des missions inutiles. Que faudrait-il faire pour sortir de l’enlisement de l’accord ? Malgré l’accord, les Maliens doivent s’asseoir et discuter, explique Sbeyti Ag Akado. « On refuse cela. On se laisse aller aux termes de l’accord et les termes de l’accord n’amènent pas la paix tant souhaitée », a-t-il dit.

Faux,  rétorque, en substance, le Directeur de la Communication de la Présidence, Racine Thiam qui reconnait les lenteurs dans la mise en œuvre de l’accord, mais il persiste et signe que cela n’est pas imputable au gouvernement. «Il y a un an que l’accord de paix a été signé, mais manifestement, des difficultés sont apparues. Le président de la République a fait, lui-même, le constat de certaines lenteurs dans l’accord, qui n’évolue pas selon le rythme souhaité par le Mali et les partenaires. Le gouvernement ne peut être tenu pour responsable de cette situation. », soutient le communiquant de Koulouba.

Immobilisme

Même si le gouvernement affirme, chaque fois, que depuis la signature de l’accord, les groupes armés et les Forces armés maliennes ne s’affrontent plus, force est de reconnaitre que rien de concret n’a été effectué dans sa mise en œuvre. Le redéploiement de l’administration à Kidal, le cantonnement des groupes armés, la mise en place des autorités intérimaires tardent à s’effectuer. La commission vérité, justice et réconciliation (Cvjr), chargé de recenser toutes les violations graves commises depuis l’éclatement de la crise en 2012, a de la peine à commencer réellement ses activités sur le terrain. La paix tant souhaitée par les Maliens s’éloigne de jour en jour. L’insécurité a atteint son paroxysme. Depuis janvier 2015, pratiquement il y a au moins un cas de décès au Mali chaque jour lié à l’insécurité. Le Comité de suivi de l’accord (Csa) piétine dans ses travaux. Pour preuve, les groupes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plate-forme ont publié le vendredi 20 mai dernier un communiqué conjoint dans lequel ils suspendent leur participation à la réunion extraordinaire du sous-comité politico-institutionnel du CSA suite au rejet de la convention subsidiaire par le gouvernement. Bien avant, lors de la précédente réunion du comité de suivi de l’accord, les partis avaient du mal a accordé leurs violons. Car, au moment où les groupes armés exigeaient la mise en place des autorités intérimaires avant le cantonnement, le gouvernement attendait le verdict de la cour constitutionnelle du Mali qui devait se prononcer sur la constitutionnalité de la loi sur les autorités intérimaires. Enfin de compte, cette loi, malgré les remontrances de l’opposition,  a été validée par la cour constitutionnelle. Ainsi, après huit réunions, seules deux questions, qui pouvaient d’ailleurs être évacuées depuis lors de la première séance de travail du comité de suivi de l’accord, ont pu être tranchées. Il s’agit de la question de la représentativité et celle relative au budget de fonctionnement du comité de suivi de l’accord (Csa). De sources sûres, des partenaires techniques et financiers (PTF), furieux du comportement des acteurs, entendent fermer les robinets jusqu’à ce que les parties en charge de la mise en œuvre de l’accord de paix, accordent leurs violons. La 8e réunion du comité de Suivi de l’accord  s’est achevée, le mardi 26 avril, en queue de poisson. Les travaux ont encore buté sur la mise en place des autorités intérimaires.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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Mali : Rapport 2015 du médiateur de la République : 228 dossiers reçus dont 160 traités et clos

Thu, 09/06/2016 - 08:33
Baba Akhib Haidara Pour partager avec les journalistes le contenu du Rapport 2015 de son institution, Baba Akhib Haidara, Médiateur de la République, a animé au sein de sa structure, une conférence de presse, le 8 juin 2016. Il était entouré,  pour la circonstance, par ses collaborateurs. Les échanges ont porté en grande partie sur les activités de traitement, des réclamations par l’institution, y compris les délégations territoriales dans les régions et  l’organisation de la vingtième session de l’Eid.

Le rapport annuel 2015 fait ressortir que le médiateur a accueilli et orienté 2914 personnes contre 1078 en 2014, soit une augmentation d’environ 63%. Baba Akhib Haidara a informé la presse que son institution avait examiné des réclamations. 228 cas ont été jugés recevables conformément aux critères statutaires et constitués en dossiers réglementaires sur lesquels 160 ont été traités et clos. Les 68 restants sont en cours de traitement.

Les différentes réclamations adressées au médiateur de la République par les citoyens maliens concernaient, le foncier,  l’éducation, la justice et la protection sociale. Le rapport s’est également intéressé, indique le Médiateur, à la situation des demandes adressées aux services publics par des citoyens qui ne reçoivent même pas en retour un simple accusé de réception.
Il n’a pas manqué de prendre l’exemple d’un agent de l’Etat à la retraite qui a dû attendre plus de 15 ans, nonobstant de nombreuses relances, pour voir sa demande de liquidation de pension être prise en compte par l’organisme concerné grâce à l’intervention du médiateur de la République. « De telles situations sont de nature à affecter négativement la confiance que le citoyen peut avoir dans le service public», déplore le Médiateur de la République. Selon lui, ces pratiques anormales affectent négativement les relations entre l’administration et les usagers des services publics.

Le rapport 2015 rappelle que 206 dossiers de l’EID ont été enregistrés dont environ 40% sont venus du District de Bamako, le reste provenant des régions. Le département les plus réclamés sont ceux en charge de la justice, des domaines de l’Etat et des affaires foncières, de la décentralisation et de la réforme de l’Etat. Le Médiateur s’est réjouit de la résolution de certaines recommandations de l’Eid et exprimé sa confiance quant à l’exécution des autres demandes formulées. Pour clore la conférence, le médiateur a rappelé qu’il ne faut jamais se fatiguer de plaider pour que soit établi une bonne relation de confiance entre l’administration et les citoyens. « Il ne faut pas se fatiguer, il faut continuer à mobiliser les citoyens pour exiger des choses sur l’administration en se basant sur des documents, des textes, etc.», déclare Baba Akhib Haidara.

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

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Côte d’Ivoire/procès: Simone Gbagbo réfute l’existence d’un « cabinet militaire privé »

Mon, 06/06/2016 - 22:15

L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo, interrogée lundi par l’accusation sur ses activités « supposées ou réelles », a réfuté avoir disposé d’un cabinet militaire privé, au quatrième jour de son procès pour « crimes contre l’humanité » à Abidjan.

« Est-ce que vous aviez un cabinet? », a demandé le procureur général, Aly Yeo, qui mène désormais les débats à la cour d’assises.

« Oui, je dispos(ais) d’un cabinet installé au sein de la résidence présidentielle où travaill(ait) une trentaine de personnes » a répondu Mme Gbagbo, assurant avoir été entourée d’un aide de camp et d’une équipe composée de gendarmes et de militaires pour sa sécurité, mais qui en aucun cas « ne constituait un cabinet militaire privé ».

Le procureur a à nouveau accusé Mme Gbgabo d’avoir une responsabilité dans les tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier pro-Ouattara (l’actuel président ivoirien) qui avaient fait au moins 7 morts et avait soulevé des condamnations internationales unanimes.

« Ce crime n’a pas existé. C’était une pièce de théâtre » a réagi Mme Gbagbo, en se situant sur une ligne de défense qu’elle adopte depuis l’ouverture du procès.

« Mes adversaires avaient besoin d’un incident de ce genre pour actionner l’ONU et voter des résolutions contre le régime de M. Gbagbo » a-t-elle ajouté.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, avait voté le 30 mars 2011 la résolution apportant son « entier soutien » à la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) pour utiliser « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils et empêcher l’utilisation d’armes lourdes contre eux ».

L’Onuci, crée en février 2004, a joué un rôle important dans cette crise en « certifiant » en décembre 2010 la victoire d’Alassane Ouattara, ce que lui ont reproché les partisans de Laurent Gbagbo, l’accusant d’être partisane.

La crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010.

La cour d’assises d’Abidjan juge depuis mardi dernier l’épouse de l’ex-président Gbagbo, âgée de 66 ans, pour « crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles » commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011.

Mme Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », prononcée l’an dernier.

Le procès se poursuivra mardi.

Son ex-mari Laurent Ggagbo est actuellement en procès devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, également accusé de « crimes contre l’humanité »

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Putsch manqué: le Burkina s’en remet à Abidjan pour poursuivre Guillaume Soro

Mon, 06/06/2016 - 20:36

La justice du Burkina Faso a renoncé à son mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué de septembre 2015, mais a demandé à la Côte d’Ivoire de le poursuivre dans le cadre d’une autre procédure dite de « dénonciation ».

« En ce qui concerne M. Guillaume Soro (…), le parquet (du tribunal militaire) a opté pour la procédure de dénonciation (et) comme nous avons dénoncé les faits (…) nous n’avons plus compétence d’émettre un mandat d’arrêt contre M. Guillaume Soro », a déclaré le commissaire du gouvernement, le commandant Alioune Zanré, lors d’une conférence de presse.

Selon M. Zanré, le Burkina Faso rencontre des difficultés pour faire appliquer le mandat d’arrêt contre l’ex-chef de la rébellion ivoirienne à cause du « principe selon lequel aucun Etat n’extrade son national ».

En outre, selon les « conventions multilatérales et bilatérales qui lient le Burkina aux autres organisations et pays (…) l’extradition n’est pas possible en matière d’infraction politique » et « en matière d’infractions militaires », a indiqué M. Zanré.

Par ailleurs, selon M. Zanré, Interpol a fait savoir « qu’il n’exécute pas les mandats concernant les infractions politiques ou de juridictions d’exception comme celui du tribunal militaire », a-t-il rapporté.

« Face à ces obstacles, que pouvons-nous faire, si ce n’est changer de fusil d’épaule? », a-t-il lâché.

Ce dossier empoisonne les relations entre les diplomaties ivoirienne et burkinabè depuis des mois.

La justice burkinabè veut pousser plus loin son enquête sur l’enregistrement d’une conversation téléphonique supposée entre Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina, et Guillaume Soro, et dans laquelle les deux interlocuteurs parlent du putsch en cours.

Djibrill Bassolé, homme clé du régime de Blaise Compaoré, et Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne (2002-2010), ont tous les deux nié avoir eu cette conversation, dénonçant une « manipulation ».

La justice militaire burkinabè avait émis le 8 janvier un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015.

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Putsch manqué: le Burkina demande à Abidjan de poursuivre Guillaume Soro

Mon, 06/06/2016 - 19:51

La justice du Burkina Faso a renoncé lundi à son mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué de septembre 2015 mais a demandé à la Côte d’Ivoire de le poursuivre dans le cadre d’une autre procédure dite de « dénonciation ».

« En ce qui concerne M. Guillaume Soro (…), le parquet (du tribunal militaire) a opté pour la procédure de dénonciation (et) comme nous avons dénoncé les faits (…) nous n’avons plus compétence d’émettre un mandat d’arrêt contre M. Guillaume Soro », a déclaré le commissaire du gouvernement, le commandant Alioune Zanré, lors d’une conférence de presse.

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Mali: le Burkina veut que ses Casques bleus protègent sa frontière

Mon, 06/06/2016 - 19:12

Le Burkina Faso, plus gros contributeur au sein de la force onusienne au Mali (Minusma), souhaite qu’une partie de ses hommes soient redéployés à la frontière entre les deux pays afin de limiter les incursions d’éléments armés sur son territoire, a annoncé le président Roch Marc Christian Kaboré.

 

Roch Marc Christian Kaboré

« Nous avons demandé au niveau de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) au Mali de pouvoir redéployer un de nos bataillons vers la frontière entre le Mali et le Burkina Faso », a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi le président Kaboré à son retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao).

 « Nous avons engagé cette discussion aussi bien avec le représentant spécial (du secrétaire général) de l’ONU à Dakar (Mohamed Ibn Chambas) mais également avec le président (malien) IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) », a indiqué M. Kaboré, soulignant que l’objectif était de « sécuriser beaucoup plus notre frontière du Nord ».

Selon le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry, le président Kaboré devrait « rediscuter » de la question avec le patron des Nations Unies Ban Ki-moon en marge du sommet sur le VIH/Sida du 8 au 10 juin à New York.

Le Burkina Faso est le plus gros contributeur de troupes au sein de la Minusma avec deux bataillons de 850 hommes. Le premier est basé à Tombouctou et le deuxième près de Gao, deux des principales villes du nord du Mali, jadis occupées par les groupes armés.

 Pays sahélien pauvre d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est devenue une des cibles des groupes sahéliens. Depuis avril 2015, les attaques meurtrières à sa frontière nord avec le Mali sont fréquentes.

Six personnes -trois policiers, deux gendarmes et un civil- ont été tuées dans des localités situées au nord du Burkina Faso, frontalières du Mali et du Niger depuis avril 2015, selon un décompte établi par l’AFP.

Ces attaques ont culminé le 15 janvier lorsqu’un commando jihadiste a pris d’assaut plusieurs hôtels et restaurants en plein centre de Ouagadougou, tuant 30 personnes -majoritairement des étrangers- et en blessant 71.

 Le Burkina Faso, qui partage plus de 1.000 km de frontière avec le Mali, a déployé en 2012 un bataillon de 700 hommes pour sécuriser sa frontière avec le Mali et le Niger mais cela n’a pas empêché jusque-là les groupes armés « non identifiés » et les jihadistes de faire des incursions meurtrières.

Le Burkina avait déjà annoncé mi-mai vouloir retirer son contingent de 850 hommes au sein des Casques bleus au Darfour pour faire face aux menaces sur son propre sol.

Onzième plus gros contributeur de troupes de maintien de la paix au sein des Nations unies, le Burkina Faso a perdu 27 soldats dans les missions onusiennes depuis 1948. La plupart sont tombés au Mali.

 

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Kenya: l’opposotion recommence à manifester, deux morts par balles

Mon, 06/06/2016 - 18:45

Deux personnes ont été tuées et six autres blessées lundi à Kisumu, dans l’ouest du Kenya, lorsque la police a dispersé l’une des manifestations organisées par l’opposition pour réclamer à nouveau la dissolution de la commission électorale, après l’échec de discussions avec le gouvernement.

Les deux morts, des hommes, portaient des traces de blessures par balle, selon des témoins contactés par l’AFP depuis Nairobi. Plusieurs manifestants ont affirmé qu’ils avaient été victimes des tirs de la police, qui n’a pas réagi dans l’immédiat à ces accusations.

Le premier corps a été placé par des jeunes devant la morgue d’un hôpital de Kisumu, en signe de protestation. Le deuxième corps a, lui, été déposé au milieu d’une route alors que de violents affrontements opposaient les manifestants à la police.

Kisumu, au bord du lac Victoria, est acquise à l’opposition qui, avec des organisations de la société civile, a déjà organisé plusieurs manifestations à travers le pays contre la commission électorale (IEBC) depuis le 25 avril.

Selon ces organisations, la commission est favorable au camp présidentiel et ne peut garantir l’équité de l’élection présidentielle d’août 2017, qui devrait opposer une nouvelle fois l’actuel président Uhuru Kenyatta, 54 ans, au chef de l’opposition, Raila Odinga, 71 ans.

Dès que les manifestants de Kisumu ont pris connaissance des deux décès, des heurts violents ont éclaté avec la police anti-émeute, dans le bidonville de Kondele et au centre-ville de Kisumu, où la tension restait palpable en début de soirée.

Des magasins ont été pillés et deux supermarchés détruits. Les policiers ont utilisé des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des tirs de semonce pour essayer de disperser des jeunes qui leur jetaient des pierres tout en leur demandant de leur tirer dessus.

Six personnes ont également été hospitalisées à Kisumu pour des blessures par balles, selon la Croix-Rouge. Des témoins assurent qu’un enfant de cinq ans figure parmi eux.

« Ce n’est pas juste. La police ne peut pas tirer sur les gens à chaque fois qu’ils exercent leurs droits. Cet homme a été tué par balles alors qu’il manifestait », a réagi auprès de l’AFP l’un des manifestants, Michael Omondi, après le premier décès.

– Calme à Nairobi –

« La dernière fois, ils ont tué quelqu’un et prétendu qu’il s’était blessé en tombant. Que vont-ils dire aujourd’hui après la mort de cet homme? Parce que clairement, on lui a tiré dessus », a insisté un autre habitant de Kisumu, Charles Otieno.

Selon la police, trois manifestants avaient été tués le 23 mai dans l’ouest du Kenya: deux avaient été abattus par les forces anti-émeute à Siaya, et le troisième était décédé après avoir chuté en fuyant les gaz lacrymogènes à Kisumu.

L’opposition avait décidé le 25 mai de suspendre les manifestations pour ouvrir le dialogue avec le gouvernement. Mais les discussions n’ont pas abouti et la coalition d’opposition (Cord) a décidé de descendre à nouveau dans la rue.

La Haute cour kényane, saisie par des députés de la majorité qui souhaitaient que les manifestations soient interdites, n’a pas accédé à leur requête. Elle a demandé lundi à la police de respecter le droit des opposants à manifester, tout en garantissant l’ordre public.

Sitôt l’annonce de la Haute cour, des manifestants se sont rassemblés en fin de matinée à Uhuru Park, au centre de la capitale Nairobi. Ils ont ensuite été rejoints par les dirigeants de l’opposition et ont marché dans le calme vers les locaux de la Commission électorale.

La police de Nairobi, qui avait prévenu qu’elle utiliserait la « force létale » contre les manifestants et les avait enjoints à ne pas se déplacer s’ils « tenaient à leur vie », a été contrainte de laisser se tenir la manifestation, qui s’est achevée sans heurts.

En tête du cortège figurait Raila Odinga, qui a lancé, en s’adressant à ses partisans et au sujet du président Kenyatta et du vice-président William Ruto: « nous espérons qu’ils écouteront et accepteront le dialogue. Sinon, nos manifestations seront deux fois plus importantes la semaine prochaine ».

Contrairement à 2007, l’élection de 2013 s’était déroulée dans le calme, mais le résultat avait été contesté par M. Odinga, ancien Premier ministre dans le gouvernement d’unité nationale formé après les violences post-électorales de 2007-2008 qui avaient fait plus de 1.100 morts.

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Burkina: le président somme le Premier ministre de revenir

Mon, 06/06/2016 - 18:30

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a sommé dans la nuit de dimanche à lundi le général Isaac Zida, ancien Premier ministre du gouvernement de transition de revenir au pays pour rendre compte de sa gestion.

M. Kaboré a même menacé M. Zida, mis en place après la chute du président Blaise Compaoré fin octobre 2014, de considérer son absence comme une « désertion », sans toutefois lui fixer d’ultimatum pour rentrer.

Depuis son départ du gouvernement, M. Zida, qui est accusé de corruption dans un rapport officiel, est parti vivre au Canada auprès de sa famille qui s’y était rendue alors qu’il était en fonction.

« Nous avons donné une autorisation d’absence au Premier ministre (Isaac) Zida qui est expirée depuis le 19 février », a indiqué M. Kaboré, interrogé par la presse à son retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

« J’ai toujours rappelé (…) qu’il était forcément indispensable et obligatoire qu’il (M. Zida) rentre parce que quand on assume des responsabilités à un certain niveau, on a un devoir de rendre compte, un devoir d’explication », a ajouté le chef de l’Etat à propos de M. Zida.

Depuis la fin de la transition, un rapport officiel de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) accuse M. Zida de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite.

Plusieurs éléments du rapport de l’ASCE-LC publiés par la presse locale indiquent qu’il a puisé dans les caisses publiques pour célébrer son cinquantième anniversaire et que des millions de francs CFA sortaient de la Primature par « simple décharge ».

Il lui est également reproché de s’être octroyé avec certains de ses ministres, en violation de la Constitution, plusieurs milliers de mètre carré de terrain dans le quartier chic de Ouaga-2000, dans le sud de la capitale, à des prix réduits.

Isaac Zida, ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle, l’ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré, s’était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014 au lendemain de la chute de M. Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne.

A la suite de pressions des partis politiques et de la communauté internationale, M. Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, nommé président de transition. Ce diplomate à la retraite l’avait aussitôt nommé Premier ministre. Le régime de transition a pris fin après l’élection de M. Kaboré le 29 novembre 2015.

A la question de savoir si le Burkina Faso avait écrit au Canada pour lui demander de faire rentrer M. Zida, le président a dit: « On en n’est pas encore là ».

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