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Updated: 2 weeks 1 hour ago

CAN-2017: Gabon, Côte d’Ivoire, Ghana et Algérie têtes de série

Tue, 27/09/2016 - 19:24

Le Gabon, pays hôte, la Côte d’Ivoire, le Ghana et l’Algérie ont été désignés têtes de série pour le tirage au sort de la CAN-2017 qui aura lieu le 19 octobre à Libreville, a indiqué mardi la Confédération africaine de football (CAF).

La CAN-2017 est programmée du 14 janvier au 5 février au Gabon, pays divisé et touché par des violences post-électorales.

Les quatre chapeaux pour le tirage :

Pot 1: Gabon, Côte d’Ivoire, Ghana, Algérie

Pot 2: Tunisie, Mali, Burkina Faso, RD Congo

Pot 3: Cameroun, Sénégal, Maroc, Egypte

Pot 4: Togo, Ouganda, Zimbabwe, Guinée Bissau

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: un jihadiste malien condamné à neuf ans de prison par la CPI

Tue, 27/09/2016 - 19:03

Un jihadiste malien a été condamné mardi lors d’un verdict historique à neuf ans de prison par la CPI pour avoir démoli des mausolées protégés à Tombouctou, un jugement considéré comme un avertissement pour ceux qui détruisent le patrimoine de l’humanité.

Des dunes du Sahara à celles de la mer du Nord, au pied desquelles se dresse la CPI, le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable d’avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali) et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

« M. Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave », a affirmé le juge Raul Pangalangan : « la chambre vous condamne à neuf années de détention ».

Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès à la Cour pénale internationale (CPI), cet homme aux petites lunettes avait demandé pardon à son peuple, assurant être « plein de remords et de regrets ».

Disant avoir été à l’époque sous l’empire de groupes jihadistes, il avait appelé les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d’actions ».

Mardi, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, en costume gris, chemise blanche et cravate rayée, a écouté la lecture du jugement l’air concentré, hochant de temps en temps la tête. En se rasseyant après la lecture du verdict, il a mis une main sur son coeur.

– Un « exemple » –

Les juges ont affirmé que l’accusé, né vers 1975, était un membre d’Ansar Dine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d’être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.

En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des moeurs, il avait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coups de pioche, de houe et de burin.

Ces mausolées abritent des personnages vénérés considérés comme des protecteurs de la ville et qui sont susceptibles d’être sollicités pour des mariages, pour implorer la pluie ou contre la disette.

Ce sont ces rites, contraires à leur vision rigoriste de l’islam, que les jihadistes ont tenté d’éradiquer, d’abord par la sensibilisation, avant d’en venir à la destruction des mausolées.

A Tombouctou, des habitants se sont félicité de la décision des juges, y voyant « une leçon » et « un exemple ». En 2012, l’accusé « était comme Dieu sur Terre », a ainsi témoigné Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou joint par l’AFP. « Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a-t-il lancé.

« C’est un crime très, très grave », a réagi de son côté la procureure de la CPI, Fatou Bensouda : « c’est un crime de guerre et (ceux qui commettent ce crime) seront tenus pour responsables ».

– Motif d’espoir? –

Ce jugement est « une étape historique dans la reconnaissance de l’importance du patrimoine pour les communautés qui l’ont préservé au fil des siècles et au-delà, pour l’humanité tout entière », a de son côté réagi la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, citée dans un communiqué.

Ce procès a vu une avalanche de primeurs: premier accusé à reconnaître sa culpabilité, Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier jihadiste à être jugé à La Haye et le premier accusé dans le cadre du conflit malien.

Bamako a exprimé le souhait que le jugement « fasse jurisprudence dans la protection du patrimoine mondial ». Il est aussi « un motif d’espoir pour toutes les victimes de l’idéologie barbare » des jihadistes, a ajouté le gouvernement malien dans un communiqué.

Les ONG, qui avaient regretté au début du procès que les charges contre l’accusé n’aient pas été élargies pour inclure les autres crimes reprochés à la Hisbah, dont des crimes de torture ou de viols, ont appelé le Mali à « jouer un rôle plus actif » dans les poursuites. Amnesty international, de son côté, a rappelé « les centaines de civils tués, torturés ou violés » et invité la procureure à continuer ses enquêtes.

Alors que de nombreux sites sont régulièrement détruits en Syrie ou en Irak, ce jugement envoie « un signal fort » contre la destruction de biens culturels, a affirmé dans un communiqué la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.

Mais même si la liste des sites en danger ne cesse de s’allonger, d’autres poursuites ne seront pas évidentes. Ni l’Irak, ni la Syrie n’ont signé le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Sans décision de l’ONU, aucune enquête n’est possible.

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: un jihadiste malien condamné à neuf ans de prison par la CPI

Tue, 27/09/2016 - 18:57

Un jihadiste malien a été condamné mardi lors d’un verdict historique à neuf ans de prison par la CPI pour avoir démoli des mausolées protégés à Tombouctou, un jugement considéré comme un avertissement pour ceux qui détruisent le patrimoine de l’humanité.

Des dunes du Sahara à celles de la mer du Nord, au pied desquelles se dresse la CPI, le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable d’avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali) et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

« M. Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave », a affirmé le juge Raul Pangalangan : « la chambre vous condamne à neuf années de détention ».

Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès à la Cour pénale internationale (CPI), cet homme aux petites lunettes avait demandé pardon à son peuple, assurant être « plein de remords et de regrets ».

Disant avoir été à l’époque sous l’empire de groupes jihadistes, il avait appelé les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d’actions ».

Mardi, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, en costume gris, chemise blanche et cravate rayée, a écouté la lecture du jugement l’air concentré, hochant de temps en temps la tête. En se rasseyant après la lecture du verdict, il a mis une main sur son coeur.

– Un « exemple » –

Les juges ont affirmé que l’accusé, né vers 1975, était un membre d’Ansar Dine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d’être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.

En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des moeurs, il avait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coups de pioche, de houe et de burin.

Ces mausolées abritent des personnages vénérés considérés comme des protecteurs de la ville et qui sont susceptibles d’être sollicités pour des mariages, pour implorer la pluie ou contre la disette.

Ce sont ces rites, contraires à leur vision rigoriste de l’islam, que les jihadistes ont tenté d’éradiquer, d’abord par la sensibilisation, avant d’en venir à la destruction des mausolées.

A Tombouctou, des habitants se sont félicité de la décision des juges, y voyant « une leçon » et « un exemple ». En 2012, l’accusé « était comme Dieu sur Terre », a ainsi témoigné Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou joint par l’AFP. « Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a-t-il lancé.

« C’est un crime très, très grave », a réagi de son côté la procureure de la CPI, Fatou Bensouda : « c’est un crime de guerre et (ceux qui commettent ce crime) seront tenus pour responsables ».

– Motif d’espoir? –

Ce jugement est « une étape historique dans la reconnaissance de l’importance du patrimoine pour les communautés qui l’ont préservé au fil des siècles et au-delà, pour l’humanité tout entière », a de son côté réagi la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, citée dans un communiqué.

Ce procès a vu une avalanche de primeurs: premier accusé à reconnaître sa culpabilité, Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier jihadiste à être jugé à La Haye et le premier accusé dans le cadre du conflit malien.

Bamako a exprimé le souhait que le jugement « fasse jurisprudence dans la protection du patrimoine mondial ». Il est aussi « un motif d’espoir pour toutes les victimes de l’idéologie barbare » des jihadistes, a ajouté le gouvernement malien dans un communiqué.

Les ONG, qui avaient regretté au début du procès que les charges contre l’accusé n’aient pas été élargies pour inclure les autres crimes reprochés à la Hisbah, dont des crimes de torture ou de viols, ont appelé le Mali à « jouer un rôle plus actif » dans les poursuites. Amnesty international, de son côté, a rappelé « les centaines de civils tués, torturés ou violés » et invité la procureure à continuer ses enquêtes.

Alors que de nombreux sites sont régulièrement détruits en Syrie ou en Irak, ce jugement envoie « un signal fort » contre la destruction de biens culturels, a affirmé dans un communiqué la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.

Mais même si la liste des sites en danger ne cesse de s’allonger, d’autres poursuites ne seront pas évidentes. Ni l’Irak, ni la Syrie n’ont signé le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Sans décision de l’ONU, aucune enquête n’est possible.

 

Categories: Afrique

Angola: six morts dans l’accident d’un hélicoptère affrété par Chevron

Tue, 27/09/2016 - 18:38

Quatre Angolais et deux expatriés ont été tués en Angola dans un accident d’hélicoptère affrété par la société pétrolière américaine Chevron, a-t-on appris mardi auprès des services de sécurité angolais.

L’accident s’est produit lundi soir au large de l’enclave pétrolière angolaise de Cabinda, a indiqué à l’AFP le capitaine Armando Nzawisa des forces armées angolaises, en charge des opérations de secours.

« L’hélicoptère s’est écrasé en route vers une plateforme Chevron, alors que le temps était mauvais », a-t-il précisé.

Quatre corps ont été retrouvés et des opérations impliquant 19 bateaux et trois hélicoptères se poursuivaient pour localiser les deux victimes étrangères.

Parmi les six personnes tuées, cinq travaillaient pour la société Chevron. Le pilote de nationalité sud-africaine était lui employé par l’entreprise angolaise Heli Malongo. La nationalité de la sixième victime n’a pas encore été dévoilée.

« Nous avons ouvert une enquête interne pour déterminer les causes de l’accident », a déclaré John Baltz, le directeur général de la filiale angolaise de Chevron, lors d’une conférence de presse.

L’hélicoptère assurait la navette entre des plateformes et des installations terrestres de Chevron à Cabinda, a expliqué la télévision publique angolaise TPA, en citant une source du géant américain.

L’enclave de Cabinda – coincée entre les deux Congo, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC) – produit 60% du pétrole de l’Angola, premier producteur d’or noir en Afrique.

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: la décision de la CPI une « leçon » pour les jihadistes

Tue, 27/09/2016 - 18:07

Des habitants de Tombouctou se réjouissaient mardi de la condamnation à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) d’un jihadiste malien pour la destruction de mausolées à Tombouctou, dans le nord du pays, y voyant une « leçon » et un « exemple ».

En l’absence du président Ibrahim Boubacar Keïta, au Gabon pour l’investiture de son homologue Ali Bongo Ondimba, le gouvernement a exprimé le souhait que cette décision fasse « jurisprudence dans la protection du patrimoine mondial ». et serve « d’avertissement pour les criminels s’attaquant aux biens culturels ».

La condamnation par la CPI du Touareg malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi « est un motif d’espoir pour toutes les victimes de l’idéologie barbare » des jihadistes qui s’étaient emparés en 2012 du nord du Mali, selon un communiqué gouvernemental.

« C’est bien fait pour lui. J’ai vu ce type ici pendant la crise (de 2012, NDLR). Il était comme Dieu sur Terre. Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a estimé Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou joint par l’AFP.

« On a rendu justice à nos ancêtres. C’est important pour nous. Toucher aux mausolées de Tombouctou, c’est toucher à nos ancêtres », a-t-il souligné.

« C’est une bonne leçon qu’on vient de donner à ces fous. Il fallait même le condamner à au moins 25 ans de prison. Ce sont des aventuriers, et c’est comme ça qu’il faut les traiter », a déclaré Ali Maïga, président d’une association de jeunes de Tombouctou.

« Justice est rendue! On sait maintenant que les gens qu’on appelait +jihadistes+ n’étaient pas des dieux », a affirmé de son côté Mamadou Diallo, un enseignant.

En revanche, sur son compte twitter, Fahad Ag Almahmoud, le secrétaire général du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) a minimisé la portée de cette décision.

« La CPI, le filet qui ne prend que le petit poisson! », a-t-il écrit, en référence aux auteurs restés impunis de graves violations des droits de l’Homme au Mali depuis 2012.

La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) se félicite dans un communiqué d’une « avancée dans la lutte contre l’impunité », mais souligne qu’il « importe que la justice pour d’autres crimes graves soit rendue ».

Saluant un « signal fort contre la destruction de biens culturels en général, et au Mali en particulier », la Minusma rappelle qu’elle est la « première opération de maintien de la paix à qui le Conseil de sécurité a confié la mission d’appuyer les autorités » dans la « protection du patrimoine culturel en collaboration avec l’Unesco ».

Le représentant au Mali de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), Lazare Eloudundou, a affirmé pour sa part à l’AFP que « ce qui est important pour les communautés c’est que ce procès soit allé jusqu’au bout ».

Le groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012 en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: un jihadiste malien condamné à neuf ans de prison par la CPI

Tue, 27/09/2016 - 17:47

Un jihadiste malien a été condamné mardi lors d’un verdict historique à neuf ans de prison par la CPI pour avoir démoli des mausolées protégés à Tombouctou, un jugement considéré comme un avertissement pour ceux qui détruisent le patrimoine de l’humanité.

Des dunes du Sahara à celles de la mer du Nord, au pied desquelles se dresse la CPI, le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable d’avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali) et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

« M. Al Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave », a affirmé le juge Raul Pangalangan : « la chambre vous condamne à neuf années de détention ».Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès à la Cour pénale internationale, cet homme aux petites lunettes avait demandé pardon à son peuple, assurant être « plein de remords et de regrets ».

Disant avoir été à l’époque sous l’empire de groupes jihadistes, il avait appelé les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d’actions ».

Mardi, M. Al Mahdi, en costume gris, chemise blanche et cravate rayée, a écouté la lecture du jugement l’air concentré, hochant de temps en temps la tête. En se rasseyant après la lecture du verdict, il a mis une main sur son coeur.

« C’est un crime très, très grave », a réagi la procureure Fatou Bensouda : « c’est un crime de guerre et (ceux qui commettent ce crime) seront tenus pour responsables ».

A Tombouctou, des habitants se sont félicité de la décision des juges, y voyant « une leçon » et « un exemple ». En 2012, l’accusé « était comme Dieu sur Terre », a ainsi estimé Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou joint par l’AFP.

« Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a-t-il ajouté.

– Autres poursuites? –

Les juges ont affirmé que l’accusé, né vers 1975, était un membre d’Ansar Dine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d’être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.

En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des moeurs, il avait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coups de pioche, de houe et de burin.

Ces mausolées abritent des personnages vénérés considérés comme des protecteurs de la ville et qui sont susceptibles d’être sollicités pour des mariages, pour implorer la pluie ou contre la disette.

Ce sont ces rites, contraires à leur vision rigoriste de l’islam, que les jihadistes ont tenté d’éradiquer, d’abord par la sensibilisation, avant d’en venir à la destruction des mausolées.

Ce jugement est « une étape historique dans la reconnaissance de l’importance du patrimoine pour les communautés qui l’ont préservé au fil des siècles et au-delà, pour l’humanité tout entière », a affirmé la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, citée dans un communiqué.

Ce procès a vu une avalanche de primeurs: premier accusé à reconnaître sa culpabilité, Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier jihadiste à être jugé à La Haye et le premier accusé dans le cadre du conflit malien.

Les ONG avaient néanmoins regretté au début du procès que les charges contre M. Al Madhi n’aient pas été élargies pour inclure les autres crimes reprochés à la Hisbah, dont des crimes de torture, de viols et la mise en esclavage sexuel de femmes de Tombouctou.

Human Rights Watch a ainsi appelé le Mali à « jouer un rôle plus actif » dans les poursuites pour des crimes de guerre sur son territoire, a indiqué l’ONG dans un communiqué. Amnesty, de son côté, a rappelé « les centaines de civils tués, torturés ou violés » et invité la procureure à continuer ses enquêtes.

Alors que de nombreux sites sont régulièrement détruits en Syrie ou en Irak, ce jugement envoie « un signal fort » contre la destruction de biens culturels, a affirmé dans un communiqué la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.

Mais même si la liste des sites en danger ne cesse de s’allonger, d’autres poursuites ne seront pas évidentes. Ni l’Irak, ni la Syrie n’ont signé le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Sans décision de l’ONU, aucune enquête n’est possible.

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: la décision de la CPI une « leçon » pour les jihadistes (habitants)

Tue, 27/09/2016 - 17:43

Des habitants de Tombouctou se réjouissaient mardi de la condamnation à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) d’un jihadiste malien pour la destruction de mausolées à Tombouctou, dans le nord du pays, y voyant une « leçon » et un « exemple ».

En l’absence du président Ibrahim Boubacar Keïta, au Gabon pour l’investiture de son homologue Ali Bongo Ondimba, le gouvernement a exprimé le souhait que cette décision fasse « jurisprudence dans la protection du patrimoine mondial ». et serve « d’avertissement pour les criminels s’attaquant aux biens culturels ».

La condamnation par la CPI du Touareg malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi « est un motif d’espoir pour toutes les victimes de l’idéologie barbare » des jihadistes qui s’étaient emparés en 2012 du nord du Mali, selon un communiqué gouvernemental.

« C’est bien fait pour lui. J’ai vu ce type ici pendant la crise (de 2012, NDLR). Il était comme Dieu sur Terre. Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a estimé Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou joint par l’AFP.

« On a rendu justice à nos ancêtres. C’est important pour nous. Toucher aux mausolées de Tombouctou, c’est toucher à nos ancêtres », a-t-il souligné.

« C’est une bonne leçon qu’on vient de donner à ces fous. Il fallait même le condamner à au moins 25 ans de prison. Ce sont des aventuriers, et c’est comme ça qu’il faut les traiter », a déclaré Ali Maïga, président d’une association de jeunes de Tombouctou.

« Justice est rendue! On sait maintenant que les gens qu’on appelait +jihadistes+ n’étaient pas des dieux », a affirmé de son côté Mamadou Diallo, un enseignant.

En revanche, sur son compte twitter, Fahad Ag Almahmoud, le secrétaire général du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) a minimisé la portée de cette décision.

« La CPI, le filet qui ne prend que le petit poisson! », a-t-il écrit, en référence aux auteurs restés impunis de graves violations des droits de l’Homme au Mali depuis 2012.

La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) se félicite dans un communiqué d’une « avancée dans la lutte contre l’impunité », mais souligne qu’il « importe que la justice pour d’autres crimes graves soit rendue ».

Saluant un « signal fort contre la destruction de biens culturels en général, et au Mali en particulier », la Minusma rappelle qu’elle est la « première opération de maintien de la paix à qui le Conseil de sécurité a confié la mission d’appuyer les autorités » dans la « protection du patrimoine culturel en collaboration avec l’Unesco ».

Le représentant au Mali de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), Lazare Eloudundou, a affirmé pour sa part à l’AFP que « ce qui est important pour les communautés c’est que ce procès soit allé jusqu’au bout ».

Le groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012 en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: un jihadiste malien condamné à neuf ans de prison par la CPI

Tue, 27/09/2016 - 17:39

Un jihadiste malien a été condamné mardi lors d’un verdict historique à neuf ans de prison par la CPI pour avoir démoli des mausolées protégés à Tombouctou, un jugement considéré comme un avertissement pour ceux qui détruisent le patrimoine de l’humanité.

Des dunes du Sahara à celles de la mer du Nord, au pied desquelles se dresse la CPI, le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable d’avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali) et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

« M. Al Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave », a affirmé le juge Raul Pangalangan : « la chambre vous condamne à neuf années de détention ».

Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès à la Cour pénale internationale, cet homme aux petites lunettes avait demandé pardon à son peuple, assurant être « plein de remords et de regrets ».

Disant avoir été à l’époque sous l’empire de groupes jihadistes, il avait appelé les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d’actions ».

Mardi, M. Al Mahdi, en costume gris, chemise blanche et cravate rayée, a écouté la lecture du jugement l’air concentré, hochant de temps en temps la tête. En se rasseyant après la lecture du verdict, il a mis une main sur son coeur.

« C’est un crime très, très grave », a réagi la procureure Fatou Bensouda : « c’est un crime de guerre et (ceux qui commettent ce crime) seront tenus pour responsables ».

A Tombouctou, des habitants se sont félicité de la décision des juges, y voyant « une leçon » et « un exemple ». En 2012, l’accusé « était comme Dieu sur Terre », a ainsi estimé Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou joint par l’AFP. « Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a-t-il ajouté.

– Autres poursuites? –

Les juges ont affirmé que l’accusé, né vers 1975, était un membre d’Ansar Dine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d’être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.

En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des moeurs, il avait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coups de pioche, de houe et de burin.

Ces mausolées abritent des personnages vénérés considérés comme des protecteurs de la ville et qui sont susceptibles d’être sollicités pour des mariages, pour implorer la pluie ou contre la disette.

Ce sont ces rites, contraires à leur vision rigoriste de l’islam, que les jihadistes ont tenté d’éradiquer, d’abord par la sensibilisation, avant d’en venir à la destruction des mausolées.

Ce jugement est « une étape historique dans la reconnaissance de l’importance du patrimoine pour les communautés qui l’ont préservé au fil des siècles et au-delà, pour l’humanité tout entière », a affirmé la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, citée dans un communiqué.

Ce procès a vu une avalanche de primeurs: premier accusé à reconnaître sa culpabilité, Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier jihadiste à être jugé à La Haye et le premier accusé dans le cadre du conflit malien.

Les ONG avaient néanmoins regretté au début du procès que les charges contre M. Al Madhi n’aient pas été élargies pour inclure les autres crimes reprochés à la Hisbah, dont des crimes de torture, de viols et la mise en esclavage sexuel de femmes de Tombouctou.

Human Rights Watch a ainsi appelé le Mali à « jouer un rôle plus actif » dans les poursuites pour des crimes de guerre sur son territoire, a indiqué l’ONG dans un communiqué. Amnesty, de son côté, a rappelé « les centaines de civils tués, torturés ou violés » et invité la procureure à continuer ses enquêtes.

Alors que de nombreux sites sont régulièrement détruits en Syrie ou en Irak, ce jugement envoie « un signal fort » contre la destruction de biens culturels, a affirmé dans un communiqué la Minusma, la mission des Nations unies au Mali.

Mais même si la liste des sites en danger ne cesse de s’allonger, d’autres poursuites ne seront pas évidentes. Ni l’Irak, ni la Syrie n’ont signé le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Sans décision de l’ONU, aucune enquête n’est possible.

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: la décision de la CPI une « leçon » pour les jihadistes (habitants)

Tue, 27/09/2016 - 16:45

Des habitants de Tombouctou se réjouissaient mardi de la condamnation à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) d’un jihadiste malien pour la destruction de mausolées à Tombouctou, dans le nord du pays, y voyant une « leçon » et un « exemple ».

Aucune réaction de l’Etat à la condamnation du Touareg malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi n’était disponible dans l’immédiat, alors que le président Ibrahim Boubacar Keïta se trouvait au Gabon pour assister à l’investiture de son homologue Ali Bongo Ondimba.

« C’est bien fait pour lui. J’ai vu ce type ici pendant la crise (de 2012, NDLR). Il était comme Dieu sur Terre. Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a estimé Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou joint par l’AFP.

« On a rendu justice à nos ancêtres. C’est important pour nous. Toucher aux mausolées de Tombouctou, c’est toucher à nos ancêtres », a-t-il souligné.

« C’est une bonne leçon qu’on vient de donner à ces fous. Il fallait même le condamner à au moins 25 ans de prison. Ce sont des aventuriers, et c’est comme ça qu’il faut les traiter », a déclaré Ali Maïga, président d’une association de jeunes de Tombouctou.

« Justice est rendue! On sait maintenant que les gens qu’on appelait +jihadistes+ n’étaient pas des dieux », a affirmé de son côté Mamadou Diallo, un enseignant.

En revanche, sur son compte twitter, le secrétaire Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) a minimisé la portée de cette décision.

« La CPI, le filet qui ne prend que le petit poisson! », a-t-il écrit, en référence aux auteurs restés impunis de graves violations des droits de l’Homme au Mali depuis 2012.

La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) se félicite dans un communiqué d’une « avancée dans la lutte contre l’impunité », mais souligne qu’il « importe que la justice pour d’autres crimes graves soit rendue ».

Saluant un « signal fort contre la destruction de biens culturels en général, et au Mali en particulier », la Minusma rappelle qu’elle est la « première opération de maintien de la paix à qui le Conseil de sécurité a confié la mission d’appuyer les autorités » dans la « protection du patrimoine culturel en collaboration avec l’Unesco ».

Le représentant au Mali de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), Lazare Eloudundou, a affirmé pour sa part à l’AFP que « ce qui est important pour les communautés c’est que ce procès soit allé jusqu’au bout ».

Le groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012 en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Categories: Afrique

Mali : Guerre à Kidal : le secrétaire général du GATIA fait des révélations

Tue, 27/09/2016 - 16:45
Dans un entretien à bâtons rompus qu’il nous a accordé, Fahad Almahmoud donne quelques éclaircissements sur le drame du nord.

Parlant de la situation qui prévaut à Kidal, Fhad  fait un bref rappel des faits. Il dira qu’à partir du 11 août dernier, le Haut Représentant du président de la République pour la mise en œuvre des accords issus du processus d’Alger, a fait appel aux deux parties (CMA et GATIA) pour trouver une solution au conflit qui les oppose. Une rencontre a donc lieu en présence de la communauté internationale et de la MINUSMA.

Sur la situation militaire à Kidal

Fahad fait remarquer que le conflit qui oppose le GATIA et la CMA à Kidal a un lien avec leur statut sociologique: le GATIA est formé de Touaregs Imghads et la CMA de Touaregs  Ifoghas et leurs relations n’ont pas été prises en compte par les accords d’Alger. Selon Fahad, le GATIA a tout fait pour que le problème soit discuté dans le cadre des accords mais que la CMA, toute-puissante à l’époque des négociations, s’y est opposée. La récente médiation entreprise à l’initiative du Haut Représentant du président de la République a été interrompue à cause de la Tabaski. En attendant, il a été demandé au GATIA et à la CMA un cessez-le-feu.   « Mais dans la nuit du 15 au 16 septembre 2016, deux membres du GATIA ont été kidnappés  par des combattants de la CMA  à Intassedaït. Une patrouille du GATIA a été envoyée pour savoir ce qui se passe. Elle a essuyé des tirs de la CMA, ce qui a entraîné une reprise des hostilités », explique notre interlocuteur.

Fahad souligne la supériorité militaire du GATIA. Il affirme que la CMA a été contrainte d’abandonner, sans combat, de multiples positions.  Le Comité des suivi des accords s’est alors réuni le mercredi 21 septembre à l’ex-CRESS de Badalabougou, Bamako. A l’issue de cette rencontre, la communauté internationale a demandé que le problème communautaire de Kidal soit résolu entre Maliens, qu’elle n’a pas mandat de s’en mêler et qu’elle se contentera de protéger les populations civiles contre d’éventuelles exactions.

Sur le détournement de l’aide humanitaire par la CMA et la partialité de la MINUSMA

Que pense Fahad du communiqué en date du 20 septembre où la MINUSMA l’accuse d’avoir violé les droits de l’homme en empêchant l’acheminement d’aides humanitaires à Kidal ? Notre interlocuteur s’inscrit en faux contre ces allégations. Il soutient que la MINUSMA cherche des poux dans la tête du GATIA car elle s’est rendu compte que  la CMA a perdu toute capacité de combattre militairement le mouvement armé des Imghads. Selon Fahad,  l’aide humanitaire est gérée à Kidal par une commission mise en place en 2012 par le groupe islamiste« Ansar Dine ».

« Lorsque la force française Serval a ramené le MNLA sur place, la commission a été élargie à deux ou trois représentants de ce groupe, mais la gestion reste la même. Nous avons découvert qu’au lieu de distribuer l’aide aux populations, celle-ci, une fois à Kidal, est divisée en trois parties: un tiers pour les membres de la commission, un tiers pour les groupes armés présents à Kidal, et l’autre tiers pour les populations civiles qui, d’ailleurs, se limitaient  aux familles des responsables de la CMA, à l’exclusion des Imghads, pourtant majoritaires dans la ville. Ainsi, à  Kidal, les Imghads n’ont jamais bénéficié de cette aide. Toutes les pharmacies locales sont la propriété des dirigeants de la CMA: elles sont ravitaillées  avec des produits issus de l’aide dite humanitaire et les médicaments sont ensuite vendus aux populations qui étaient censées les acquérir gratuitement.

De plus, les recrutements du personnel des ONG et de la MINUSMA se font sur recommandations des leaders d’Ançar Dine et de la CMA. Tout dernièrement un employé de la  Croix Rouge a été arrêté par la force française Barkhane en pleine préparation d’un attentat à Abeïbara ! Des employés de la MINUSMA donnent les coordonnés des bureaux de la MINUSMA aux terroristes pour qu’ils puissent les bombarder de roquettes. Nos parents Imghads ne sont pas recrutés ni par la MINUSMA, ni par les ONG à Kidal

A partir du 22 juillet 2016, l’écrasante majorité des populations civiles ont commencé à quitter Kidal. La Plateforme à laquelle nous appartenons a distribué 250 tonnes de vivres à ces déplacés, sans distinction d’ethnie. Nous sommes allés voir le PAM (Programme Alimentaire Mondial) afin d’obtenir l’allocation d’une aide humanitaire régulière aux déplacés. Nous avons offert de sécuriser les convois d’aide depuis Gao car si l’aide était remise au Comité de gestion de Kidal, elle n’arriverait jamais aux populations bénéficiaires. Le PAM a accepté notre proposition. Il s’est engagé à appeler le GATIA chaque fois qu’un convoi devait acheminer de l’aide aux déplacés et réfugiés. Il était aussi convenu que la distribution de l’aide allait commencer par Anefis avant de se poursuivre à Kidal.

A notre grande surprise, un convoie dit humanitaire du PAM a voulu directement se rendre à Kidal sans que le GATIA en soit informé. Nos combattants l’ont alors intercepté. Nous avons été vraiment déçus que cette interception soit interprétée par la communauté internationale  comme une violation des droits de l’homme ! Elle fait semblant d’ignorer que les populations originaires de Kidal vivent aujourd’hui hors Kidal et que l’aide qui leur est destinée est détournée par la CMA et ses alliés ».

Sur les exactions contre les civils

« On nous accuse aussi d’avoir tué des populations civiles: à ma connaissance, toutes les personnes tuées de part et d’autre l’ont été lors des affrontements sur le terrain », explique Fahad. Il rappelle que dans le cercle de Bourem que le GATIA contrôle depuis 2014, vivent des Idnanes qui ne se sont jamais plaints et qui cohabitent bien avec les Imghads. « Là, une seule fois on a poursuivi deux motocyclistes à partir d’un champ de bataille. Quand nos gens les ont atteints, ils ont brûlé les deux motos et laissé les deux Idnannes sains et saufs. Ce fait a été constaté par la MINUSMA et à part cela,  aucun incident ne s’est produit, contrairement à ce qui se raconte ».

Fahad Almahmoud croit savoir que le GATIA est aujourd’hui accusé comme l’était, dans un passé lointain, l’armée malienne. C’est-à-dire sur la base de faits inventés et tendancieux. Il invite la MINUSMA et la CMA à éviter toute diffamation contre son mouvement. Le secrétaire général du GATIA assène: « La communauté internationale sait que le GATIA a été le dernier à prendre les armes; elle sait qu’auparavant, les Imghads ont parcouru toute la planète afin de sensibiliser les décideurs aux exactions qu’ils subissaient. L’objectif du GATIA aujourd’hui, c’est justement d’empêcher ces exactions de se poursuivre. Malheureusement, la communauté internationale ne se préoccupe que des seules plaintes de la CMA. Or, les civils de Kidal sont majoritairement des Imghads que nous voulons protéger contre la CMA ».

Abdoulaye Koné

Source : Procé verbal

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Mausolées de Tombouctou: la décision de la CPI une « leçon » pour les jihadistes (habitants)

Tue, 27/09/2016 - 16:32

Des habitants de Tombouctou se réjouissaient mardi de la condamnation à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) d’un jihadiste malien pour la destruction de mausolées à Tombouctou, dans le nord du pays, y voyant une « leçon » et un « exemple ».

Aucune réaction de l’Etat à la condamnation du Touareg malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi n’était disponible dans l’immédiat, alors que le président Ibrahim Boubacar Keïta se trouvait au Gabon pour assister à l’investiture de son homologue Ali Bongo Ondimba.

« C’est une bonne leçon qu’on vient de donner à ces fous. Il fallait même le condamner à au moins 25 ans de prison. Ce sont des aventuriers, et c’est comme ça qu’il faut les traiter », a déclaré Ali Maïga, président d’une association de jeunes de Tombouctou, joint par l’AFP.

« C’est bien fait pour lui. J’ai vu ce type ici pendant la crise (de 2012, NDLR). Il était comme Dieu sur Terre. Aujourd’hui, on lui montre qu’il n’est rien. C’est bien pour l’exemple », a estimé Mohamed Issa Touré, jeune guide touristique à Tombouctou.

« On a rendu justice à nos ancêtres. C’est important pour nous. Toucher aux mausolées de Tombouctou, c’est toucher à nos ancêtres », a-t-il souligné.

« Justice est rendue! On sait maintenant que les gens qu’on appelait +jihadistes+ n’étaient pas des dieux », a affirmé de son côté Mamadou Diallo, un enseignant.

La Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a salué un « signal fort contre la destruction de biens culturels en général, et au Mali en particulier », rappelant être la « première opération de maintien de la paix à qui le Conseil de sécurité a confié la mission d’appuyer les autorités » dans la « protection du patrimoine culturel en collaboration avec l’Unesco ».

Dans un communiqué, la Minusma se félicite d’une « avancée dans la lutte contre l’impunité », mais souligne qu’il « importe que la justice pour d’autres crimes graves soit rendue ».

Le représentant au Mali de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), Lazare Eloudundou, a affirmé pour sa part à l’AFP que « ce qui est important pour les communautés c’est que ce procès soit allé jusqu’au bout ».

Le groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012 en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Categories: Afrique

Verdict contre un jihadiste malien: un « avertissement », assure la procureure de la CPI

Tue, 27/09/2016 - 15:55

La condamnation à neuf ans de prison mardi d’un jihadiste malien pour avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou, constitue « un avertissement », a déclaré la procureure de la Cour pénale internationale (CPI).

 

Cette peine est un « avertissement à ceux qui commettent ces crimes ou ceux qui envisagent de les commettre, qu’il s’agit d’un crime sérieux », a affirmé Fatou Bensouda à l’AFP : « c’est un crime de guerre et ils seront tenus pour responsables ».

 

Le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable dans la matinée par la CPI de crime de guerre pour avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali) et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

 

Etant donné sa collaboration à l’enquête, ses remords et son plaidoyer de culpabilité, notamment, les juges ont décidé d’une peine de neuf ans de détention pour refléter, ont-ils assuré, de « la gravité » du crime commis.

 

« Je pense que le verdict est équitable et proportionnel étant donné toutes les circonstances de cette affaire », a ajouté la procureure.

 

« La Cour a reconnu que c’était un crime très, très grave et a reconnu l’impact qu’il a eu sur la communauté », a-t-elle dit, espérant que ce verdict « aura un effet dissuasif sur ceux qui commettent ces crimes ».

 

Les ONG avaient regretté au début du procès que les charges contre M. Al Madhi n’aient pas été élargies pour inclure les autres crimes reprochés à la Hisbah, la brigade islamique des moeurs qu’il dirigeait, dont des crimes de torture, de viols et la mise en esclavage sexuel de femmes de Tombouctou.

 

« Nous continuons nos enquêtes », a réagi Fatou Bensouda. « Nous enquêtons sur d’autres crimes et dès que nous aurons assez d’éléments de preuve qui peuvent être présentés aux juges, nous le ferons ».

 

Et alors que de nouveaux sites sont régulièrement détruits en Irak ou en Syrie, la procureure a répété ne « pas avoir compétence » dans ces deux pays, car ils n’ont pas signé le Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour.

 

Categories: Afrique

Mausolées de Tombouctou: un jihadiste malien condamné à neuf ans de prison par la CPI

Tue, 27/09/2016 - 15:24

Un jihadiste malien a été condamné mardi lors d’un verdict historique à neuf ans de prison par la CPI pour avoir détruit des mausolées protégés à Tombouctou, un jugement salué par l’ONU et les ONG comme « un signal fort » contre la destruction de patrimoine culturel.

« M. Al Mahdi, le crime pour lequel vous avez été reconnu coupable est très grave », a affirmé le juge Raul Pangalangan ».

« La chambre vous condamne à neuf années de détention », a-t-il ajouté après avoir conclu à la culpabilité de l’accusé en raison de « sa participation directe à de nombreux incidents et son rôle en tant que porte-parole pour justifier les attaques dans les médias ».

Des dunes du Sahara à celles de la mer du Nord, au pied desquelles se dresse la CPI, le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi était accusé de crime de guerre pour avoir « dirigé intentionnellement des attaques » contre neuf des mausolées de Tombouctou (nord du Mali) et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia entre le 30 juin et le 11 juillet 2012.

Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès, cet homme aux petites lunettes avait demandé pardon à son peuple, assurant être « plein de remords et de regrets ». Disant avoir été à l’époque « sous l’emprise » de groupes jihadistes, il avait appelé les musulmans du monde entier à résister « à ce genre d’actions ».

En costume gris, chemise blanche et cravate rayée, M. Al Mahdi a écouté la lecture du jugement l’air concentré, hochant de temps en temps la tête. En se rasseyant après la lecture de la sentence, il a mis une main sur son coeur.

– Autres poursuites? –

Les juges ont affirmé que l’accusé, né vers 1975, était un membre d’Ansar Dine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012, avant d’être en grande partie chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.

En tant que chef de la Hisbah, la brigade islamique des moeurs, il avait ordonné et participé aux attaques contre les mausolées, détruits à coups de pioche, de houe et de burin.

Cette brigade est accusée par des organisations des droits de l’Homme de s’être livrée à des crimes contre l’humanité, incluant des crimes de torture, des viols et la mise en esclavage sexuel de femmes de Tombouctou.

Bien qu’il soit « un message clair » contre la destruction de biens culturels, le jugement met en lumière « le besoin pour le Mali d’être plus actif dans les poursuites pour les crimes de guerre », a affirmé l’ONG Human Rights Watch dans un communiqué.

Les juges ont retenu plusieurs circonstances atténuantes en faveur d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, dont son admission de culpabilité, sa coopération, son empathie pour les victimes et ses remords ainsi que sa « réticence initiale à commettre les crimes ».

Ce procès, le premier pour destruction de biens culturels, a vu une avalanche d’autres primeurs: premier accusé à reconnaître sa culpabilité, Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier jihadiste à être jugé à La Haye et le premier accusé dans le cadre du conflit malien.

Alors que de nombreux sites sont régulièrement détruits en Syrie ou en Irak, ce jugement envoie « un signal fort » contre la destruction de biens culturels, a affirmé dans un communiqué la Minusma, la mission des Nations unies au Mali. Celle-ci espère également que la décision des juges « mettra fin à l’impunité ».

Mais même si la liste des sites en danger ne cesse de s’allonger, d’autres poursuites ne seront pas évidentes. Ni l’Irak, ni la Syrie n’ont signé le Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Sans décision de l’ONU, aucune enquête n’est possible.

Categories: Afrique

Sénégal: un détenu mort lors d’une mutinerie tué par balle

Tue, 27/09/2016 - 15:16

Un détenu sénégalais tué il y a une semaine lors d’une mutinerie dans le principal établissement pénitentiaire de Dakar a succombé à des blessures par balle à la tête, selon le rapport d’autopsie cité mardi par les médias locaux.

Le ministre de la Justice Sidiki Kaba, qui s’est rendu samedi à la suite de cette mutinerie à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss, chroniquement surpeuplée, en raison notamment de détentions préventives excessivement longues, a annoncé la construction de deux nouvelles prisons d’une capacité totale de 2.000 places.

Le détenu tué, identifié comme Ibrahima Fall, 33 ans, avait été arrêté la veille de la Tabaski, l’appellation locale de l’Aïd al-Adha, pour recel présumé, après avoir acheté un mouton volé, selon des commerçants, et devait comparaître le 23 septembre, ont rapporté les médias sénégalais.

L’autopsie réalisée dans le cadre de l’enquête a révélé des « plaies thoraciques et crâniennes », ainsi que des « lésions cérébrales et hémorragies de grande abondance à la suite de coups et blessures par arme à feu », indiquent plusieurs médias, dont les quotidiens L’AS et L’Obs, et la radio privée RFM.

La mutinerie, à la suite d’un mouvement de grogne à Rebeuss contre la longueur des détentions préventives et les conditions carcérales, avait éclaté le 20 septembre, faisant un mort et 41 blessés (27 détenus et 14 gardiens), selon l’administration pénitentiaire.

L’établissement, construit en 1929 et d’une capacité de 800 places, comptait à ce moment-là quelque 2.000 détenus, avait indiqué le directeur de l’administration pénitentiaire, le colonel Daouda Diop.

Le ministre de la Justice a déploré dimanche qu’aucune prison n’ait été construite au Sénégal depuis l’indépendance en 1960, aucun des prédécesseurs de l’actuel président Macky Sall n’ayant souhaité engager de tels projets.

Categories: Afrique

Gabon: la Cour constitutionnelle valide la réélection du président Ali Bongo

Sat, 24/09/2016 - 10:45

La capitale gabonaise était quadrillée samedi matin par un imposant dispositif des forces de sécurité après la validation dans la nuit par la Cour constitutionnelle de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, dont l’annonce le 31 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans le pays.

Aucun incident n’était signalé en début de matinée à Libreville dont les rues étaient quasi-désertes, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les accès au centre-ville étaient jalonnés de barrages de police, de gendarmerie et de l’armée, alors que les accès au palais présidentiel, sur le front de mer, étaient bloqués par la Garde républicaine (GR). Un hélicoptère de l’armée survolait également la capitale.

Les forces de sécurité fouillaient les rares véhicules circulant.

La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, en rejetant l’essentiel du recours de son rival, l’opposant Jean Ping.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection.

– Appel au « dialogue politique » –

Lors de l’audience à Libreville, dans une salle quasiment déserte, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping, avec quelque 11.000 voix d’avance, contre moins de 6.000 selon les résultats officiels provisoires.

Peu après le verdict de la cour, Ali Bongo, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans, a appelé à un « dialogue politique », dans une allocution télévisée.

M. Ping n’avait pas réagi samedi matin à la décision de la Cour. Selon son porte-parole, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, il devait s’exprimer dans la journée.

« J’entends réunir très rapidement les conditions d’un dialogue politique ouvert à tous ceux qui le voudront », a assuré le président Bongo dans son allocution.

« J’appelle donc tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux de la présidentielle du 27 août dernier, à travailler avec moi, dans le respect de nos différences certes, mais animés de la volonté de situer l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers et partisans », a-t-il ajouté.

Le 31 août, la proclamation de la réélection d’Ali Bongo avait provoqué des émeutes meurtrières et des pillages massifs à Libreville et dans plusieurs villes de province, traumatisant un pays plutôt habitué à la paix civile.

– Avertissement à l’opposition –

S’étant lui même proclamé élu, Jean Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle le 8 septembre, tout en jugeant que l’institution était inféodée au pouvoir.

M. Ping demandait notamment un nouveau comptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief familial de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de quelque 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

Les observateurs de l’Union européenne (UE) au scrutin avaient fait état d’une « anomalie évidente » dans les résultats.

« Nul ne peut contester le fait que Jean Ping a largement gagné cette élection », a réagi auprès de l’AFP dans la nuit de vendredi à samedi son porte-parole Jean Gaspard Ntoutoume Ayi après l’annonce de la Cour.

Redoutant de nouvelles violences à l’annonce du verdict de la Cour en cas de confirmation de la victoire de M. Bongo, de nombreux Gabonais s’étaient calfeutrés chez eux dès jeudi soir.

Mercredi, l’exécutif avait mis en garde Jean Ping, l’avertissant qu’il serait arrêté s’il franchissait « la ligne rouge » dans l’hypothèse où il n’obtiendrait pas gain de cause en justice.

Un ancien patron du renseignement, Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin du président Bongo, récemment passé à l’opposition et rallié à M. Ping, a été interpellé vendredi à Libreville, quelques heures avant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.

Categories: Afrique

Afrique du Sud: la Cites se réunit au chevet des espèces menacées

Sat, 24/09/2016 - 10:33

La Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction (Cites), à partir de samedi et jusqu’au 5 octobre en Afrique du Sud, doit étudier des dizaines de propositions destinées à assouplir ou durcir des restrictions commerciales visant quelque 500 espèces.

Des milliers de défenseurs de l’environnement et de représentants de gouvernement doivent participer à cette convention qui se tiendra pendant douze jours à Johannesburg.

La lutte contre le trafic des éléphants, rhinocéros et autres pangolins, menacés par un braconnage vorace largement nourri par la demande de l’Asie, dominera les débats de la conférence mondiale. D’âpres débats sont aussi attendus autour de la protection du bois de rose et des requins.

Les parties prenantes de la Cites « sont fortement engagées dans la survie des animaux sauvages et des plantes, mais elles ont parfois des points de vue différents sur les moyens d’y parvenir », a déclaré le secrétaire général de la Cites, John Scanlon.

La Cites est un accord international destiné à protéger la faune et la flore menacées par la surexploitation commerciale. Ce traité, signé par 182 pays plus l’Union européenne (UE), est entré en vigueur en 1975. Il protège, à des degrés divers, quelque 5.600 espèces animales et 30.000 plantes.

Les dispositions de la Cites sont contraignantes mais chacun de ses signataires doit toutefois adopter une législation qui garantit leur respect au niveau national.

L’enjeu de cette nouvelle réunion de la Cites, organisée tous les trois ans, est capital, selon les ONG.

« Au moment où tant d’espèces sont gravement menacées par un braconnage insatiable et le commerce, la réunion aura un pouvoir de vie ou de mort sur des animaux emblématiques comme les éléphants, les rhinocéros, les lions et les pangolins », a prévenu Teresa Telecky, de la Humane Society International.

Soit les 182 pays de la Cites « s’entendent pour les protéger au maximum », soit « ils risquent de disparaître », met-elle en garde à l’intention des 3.500 délégués attendus.

Ce trafic de faune sauvage est « perpétré à un stade industriel, alimenté par des groupes criminels transnationaux organisés », a dénoncé M. Scanlon.

– Trafic extrêmement lucratif –

Le braconnage alimente un trafic extrêmement lucratif évalué à 20 milliards de dollars par an, selon la Cites, ce qui en fait le quatrième commerce illégal sur la planète après celui des armes, de la contrefaçon et des êtres humains.

Rhinocéros et éléphants, prisés respectivement pour leurs cornes et leur ivoire, paient le prix fort. Trois rhinocéros sont tués chaque jour pour leurs cornes, selon l’organisation mondiale de protection de la nature WWF. Ces huit dernières années, plus de 5.000 d’entre eux, soit le quart de leur population mondiale, ont été tués en Afrique du Sud, qui abrite à elle seule 80% de ces mammifères encore en vie.

Leurs cornes sont très recherchées en Asie, où la médecine traditionnelle leur prête des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques. Sur le marché noir, le kilo se monnaie plus cher que l’or.

De son côté, la population des éléphants vivant dans les savanes d’Afrique a décliné de 30% entre 2007 et 2014, elle aussi victime pour l’essentiel du braconnage, selon un recensement récent.

Le commerce international de cornes de rhinocéros et d’ivoire est officiellement interdit depuis respectivement 1977 et 1989. Mais ces mesures n’ont pas réussi à enrayer les massacres. Au point que certains envisagent désormais de légaliser certains commerces, seule façon selon eux de réduire le braconnage.

Le petit royaume du Swaziland va ainsi proposer à Johannesburg de lever l’interdiction du commerce de corne de « ses » rhinocéros. La proposition swazie a toutefois peu de chance d’aboutir, fermement combattue par les ONG qui redoutent à l’inverse que la levée du moratoire ne nourrisse encore davantage la demande.

Le Zimbabwe et la Namibie doivent de leur côté demander la levée de l’interdiction du commerce de l’ivoire pour pouvoir vendre sur le marché leur stock d’ivoire confisqué ou provenant d’éléphants décédés de mort naturelle.

L’argent récolté « leur permettrait de continuer le travail de conservation » des animaux, a plaidé auprès de l’AFP la ministre sud-africaine de l’Environnement Edna Molewa, qui soutient la proposition de ces deux pays d’Afrique australe.

Categories: Afrique

Gabon: la Cour constitutionnelle valide la réélection du président Ali Bongo

Sat, 24/09/2016 - 10:18

La capitale gabonaise Libreville était quadrillée samedi matin par un imposant dispositif policier et militaire après la validation dans la nuit de la réélection du président Ali Bongo Ondimba par la Cour constitutionnelle, a constaté un journaliste de l’AFP.

Aucun incident n’était signalé en début de matinée dans la capitale dont les rues étaient quasi-désertes.

Les accès au centre-ville étaient parsemés de barrages de police, de gendarmerie et de l’armée, alors que les accès au palais présidentiel, sur le front de mer étaient bloqués par la Garde républicaine (GR).

Les forces de sécurité fouillaient les rares véhicules circulant.

La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Ali Bongo Ondimba, en rejetant l’essentiel du recours de son rival Jean Ping.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection.

Lors de l’audience à Libreville, dans une salle quasiment déserte, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping.

« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a déclaré peu après le verdict dans une allocution télévisée Ali Bongo, 57 ans, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans.

M. Ping ne s’était pas exprimé samedi matin sur la décision de la Cour.

Le 31 août, la proclamation de la réélection d’Ali Bongo avait provoqué des émeutes meurtrières et des pillages massifs à Libreville et dans plusieurs villes de province, traumatisant un pays plutôt habitué à la paix civile.

Categories: Afrique

Migrants: plus de 160 morts dans un naufrage au large de l’Egypte

Sat, 24/09/2016 - 08:21

De nouveaux corps ont été repêchés vendredi au large de l’Egypte portant à au moins 162 morts le bilan du naufrage il y a deux jours d’un bateau de pêche transportant des centaines de migrants.

Les survivants affirment que près de 450 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation qui partait d’Égypte à destination de l’Italie quand elle a chaviré mercredi en Méditerranée, au large de la ville égyptienne de Rosette (nord).

« Le bilan des morts du naufrage au large de Rosette est monté à 162 », a indiqué vendredi le ministère égyptien de la Santé dans un communiqué.

Les autorités ont indiqué que les recherches se concentrent désormais sur la cale du bateau où selon des témoins au moins 100 personnes avaient pris place au moment du naufrage.

Les opérations de sauvetage ont permis de secourir 163 personnes, a précisé l’armée égyptienne.

La majorité des survivants sont de nationalité égyptienne, mais parmi eux figurent aussi des Soudanais, des Érythréens, un Syrien et un Éthiopien, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Quatre Égyptiens, soupçonnés de « trafic d’être humains » et « homicide involontaire » ont été arrêtés, selon les autorités.

Les passeurs utilisent souvent des embarcations vétustes et les surchargent pour obtenir le plus d’argent possible des migrants en quête désespérée d’un passage vers l’Europe.

– Nombre grandissant –

En juin, l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex s’était inquiétée du nombre grandissant de migrants tentant de rejoindre l’Europe, en général l’Italie ou la Grèce, en entamant une traversée « très dangereuse » à partir de l’Egypte.

« Cette année, le nombre est d’environ 1.000 traversées sur des bateaux de passeurs d’Egypte vers l’Italie », avait affirmé son directeur Fabrice Leggeri.

M. Leggeri avait également confirmé que depuis la fermeture de la route des Balkans aux migrants, les départs se faisaient depuis les côtes d’Afrique du Nord, en particulier de Libye, vers l’Italie.

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), les départs d’Égypte en bateau comptent pour environ 10% des arrivées en Europe. Ce voyage comporte souvent plusieurs transferts périlleux en pleine mer sur des bateaux en mauvais état.

Le HCR a indiqué vendredi que plus de 4.600 non Egyptiens, en majorité des Soudanais et des Éthiopiens, ont été arrêtés cette année en tentant de prendre la mer depuis la côte septentrionale de l’Egypte.

Plus de 300.000 migrants ont traversé la Méditerranée cette année pour rejoindre l’Europe et environ 3.500 personnes sont mortes ou portées disparues, selon les Nations unies.

Le nombre de traversées est inférieur aux 520.000 des premiers neuf mois de 2015 mais celui des décès a grimpé.

« Avec ce taux, 2016 sera l’année la plus meurtrière pour la mer Méditerranée », a indiqué mardi à Genève un porte-parole du HCR, William Spindler.

Depuis 2014, plus de 10.000 personnes sont mortes ou portées disparues en tentant de traverser la Méditerranée pour émigrer vers l’Europe en quête d’une vie meilleure, selon le HCR.

Pour lutter contre le trafic d’êtres humains en Méditerranée, l’Union européenne a lancé en juin 2015, avec l’aval de l’ONU, l’opération navale Sophia, à laquelle contribuent 22 pays. Cette opération lui permet d’arraisonner les bateaux transportant des migrants, de les fouiller et de les saisir, mais seulement dans les eaux internationales.

Categories: Afrique

Gabon: la Cour constitutionnelle valide la réélection du président Ali Bongo

Sat, 24/09/2016 - 04:09

La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Ali Bongo Ondimba, en rejetant l’essentiel du recours de son rival Jean Ping.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection.

Lors de l’audience à Libreville, dans une salle quasiment déserte, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping.

« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a déclaré dans une allocution télévisée Ali Bongo, 57 ans, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans.

Un dispositif policier et militaire très important était déployé dans le centre de la capitale, qui semblait calme et où aucun acte de violence n’avait été signalé peu avant 01h00 GMT.

Jean Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, demandait notamment un recomptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief familial de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de quelque 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

« Nul ne peut contester le fait que Jean Ping a largement gagné cette élection », a réagi auprès de l’AFP son porte-parole Jean Gaspard Ntoutoume Ayi après l’annonce de la Cour, ajoutant que M. Ping ferait une déclaration ce samedi matin.

Le 31 août, la proclamation de la réélection d’Ali Bongo avait provoqué des émeutes meurtrières et des pillages massifs à Libreville et dans plusieurs villes de province, traumatisant un pays plutôt habitué à la paix civile.

L’exécutif a mis en garde dès mercredi Jean Ping qu’il serait arrêté s’il franchissait « la ligne rouge » dans l’hypothèse où il n’obtiendrait pas gain de cause en justice.

Un ancien patron du renseignement, Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin du président Bongo Ondimba, récemment passé à l’opposition, a été interpellé à Libreville, a-t-on appris de sources concordantes.

– ‘Eviter tout déplacement’ –

Rangée derrière Jean Ping, ex-enfant chéri du régime de feu le président Omar Bongo, une partie des électeurs veut mettre un terme au règne de la même famille au pouvoir depuis 1967.

« Ali doit partir », scandent les opposants à l’intention d’Ali Bongo.

Signe de nervosité, des files d’attente se sont formés vendredi devant des banques et des guichets automatiques dans la matinée à Libreville.

« On est dans la psychose, on a peur », a expliqué à l’AFP Jean Rodrigue Boukoumou, enseignant rencontré devant les grilles d’une banque qui ouvraient par intermittence. « On veut prendre notre argent pour pouvoir faire nos provisions. Nous avons des familles à nourrir si jamais le pays se retrouvait dans une situation de chaos ».

Dès la mi-journée, les rues de Libreville se sont vidées.

« Dès la proclamation des résultats, il vous est demandé d’éviter tout déplacement jusqu’à nouvel ordre », a indiqué l’ambassade de France sur son site, dans un message à la communauté française (environ 10.000 personnes).

Sous pression maximale, la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, avait laissé entendre que la décision pouvait être rendue vendredi, à l’issue d’une séance publique jeudi où les avocats de MM. Bongo et Ping ont procédé à une dernière passe d’armes.

Face aux neuf juges constitutionnels, le conseil de Jean Ping, Jean-Rémy Bantsantsa, avait plaidé pour le recomptage des voix dans le province du Haut-Ogooué, bureau par bureau, en présence d’experts internationaux.

« Il n’y a pas dans notre pays un droit pour le Haut-Ogooué et un droit pour les autres provinces », avait rétorqué l’avocat d’Ali Bongo Francis Nkea. Jean Ping a aussi profité d’un vote « familial et communautaire » dans son village natal d’Etimboué, avait fait valoir la partie adverse.

Le Gabon, petit pays de l’Afrique de l’ouest équatoriale (1,8 million d’habitants) regorge de richesses naturelles (pétrole, bois, manganèse, mines…) mais plus d’un tiers de la population est très pauvre.

Categories: Afrique

Gabon: la Cour constitutionnelle valide la réélection du président Ali Bongo

Sat, 24/09/2016 - 04:08

La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Ali Bongo Ondimba, en rejetant l’essentiel du recours de son rival Jean Ping.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection.

Lors de l’audience à Libreville, dans une salle quasiment déserte, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping.

« J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique », a déclaré dans une allocution télévisée Ali Bongo, 57 ans, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans.

Un dispositif policier et militaire très important était déployé dans le centre de la capitale, qui semblait calme et où aucun acte de violence n’avait été signalé peu avant 01h00 GMT.

Jean Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, demandait notamment un recomptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief familial de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de quelque 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

« Nul ne peut contester le fait que Jean Ping a largement gagné cette élection », a réagi auprès de l’AFP son porte-parole Jean Gaspard Ntoutoume Ayi après l’annonce de la Cour, ajoutant que M. Ping ferait une déclaration ce samedi matin.

Le 31 août, la proclamation de la réélection d’Ali Bongo avait provoqué des émeutes meurtrières et des pillages massifs à Libreville et dans plusieurs villes de province, traumatisant un pays plutôt habitué à la paix civile.

L’exécutif a mis en garde dès mercredi Jean Ping qu’il serait arrêté s’il franchissait « la ligne rouge » dans l’hypothèse où il n’obtiendrait pas gain de cause en justice.

Un ancien patron du renseignement, Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin du président Bongo Ondimba, récemment passé à l’opposition, a été interpellé à Libreville, a-t-on appris de sources concordantes.

– ‘Eviter tout déplacement’ –

Rangée derrière Jean Ping, ex-enfant chéri du régime de feu le président Omar Bongo, une partie des électeurs veut mettre un terme au règne de la même famille au pouvoir depuis 1967.

« Ali doit partir », scandent les opposants à l’intention d’Ali Bongo.

Signe de nervosité, des files d’attente se sont formés vendredi devant des banques et des guichets automatiques dans la matinée à Libreville.

« On est dans la psychose, on a peur », a expliqué à l’AFP Jean Rodrigue Boukoumou, enseignant rencontré devant les grilles d’une banque qui ouvraient par intermittence. « On veut prendre notre argent pour pouvoir faire nos provisions. Nous avons des familles à nourrir si jamais le pays se retrouvait dans une situation de chaos ».

Dès la mi-journée, les rues de Libreville se sont vidées.

« Dès la proclamation des résultats, il vous est demandé d’éviter tout déplacement jusqu’à nouvel ordre », a indiqué l’ambassade de France sur son site, dans un message à la communauté française (environ 10.000 personnes).

Sous pression maximale, la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo, avait laissé entendre que la décision pouvait être rendue vendredi, à l’issue d’une séance publique jeudi où les avocats de MM. Bongo et Ping ont procédé à une dernière passe d’armes.

Face aux neuf juges constitutionnels, le conseil de Jean Ping, Jean-Rémy Bantsantsa, avait plaidé pour le recomptage des voix dans le province du Haut-Ogooué, bureau par bureau, en présence d’experts internationaux.

« Il n’y a pas dans notre pays un droit pour le Haut-Ogooué et un droit pour les autres provinces », avait rétorqué l’avocat d’Ali Bongo Francis Nkea. Jean Ping a aussi profité d’un vote « familial et communautaire » dans son village natal d’Etimboué, avait fait valoir la partie adverse.

Le Gabon, petit pays de l’Afrique de l’ouest équatoriale (1,8 million d’habitants) regorge de richesses naturelles (pétrole, bois, manganèse, mines…) mais plus d’un tiers de la population est très pauvre.

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