Dans un tweet célèbre daté du 6 novembre 2012, le futur président américain déclarait : « Le changement climatique est un concept créé par et pour les Chinois pour atteindre la compétitivité des entreprises américaines. » Quatre ans plus tard, alors fraîchement élu, il accordait une interview au New York Times dans laquelle il reconnaissait l’existence de « connexions » entre le changement climatique et les activités humaines. Difficile de connaître, si tant est qu’il en ait de véritables, ses convictions profondes sur le sujet, bien que son entourage ait également pu apparaître ouvertement climato-sceptique. Certaines analyses justifient cette posture de Donald Trump par sa volonté d’être perçu comme une personnalité anti-système, opposée aux élites traditionnelles corrompues[1]. De ce fait, se déclarer ouvertement sceptique face à une réalité partagée par le système peut sembler obligatoire. Au-delà des postures du président, se pose la question de la politique qu’il va mener, sachant que, durant sa campagne, il s’était montré hostile à l’ensemble de l’héritage réglementaire laissé par son prédécesseur.
Un retour en arrière des Etats-Unis sur le plan environnemental
Le nouveau président peut effectivement remettre en cause nombre de politiques décidées par l’Administration Obama et minimiser le rôle de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA). Plusieurs illustrations à cela :
> L’annonce de la relance des oléoducs Keystone XL et Dakota Access. Le premier vise à transporter depuis l’Alberta le pétrole tiré des sables bitumineux jusqu’au complexe de raffineries du golfe du Mexique, sachant que l’oléoduc existant s’arrête à Cushing dans l’Oklahoma. Le second relierait le Dakota du Nord à l’Illinois. La reprise de ces projets a été annoncée le mardi 24 janvier lors de la signature de presidential memoranda qui n’ont pas la même valeur juridique que les executive orders. La reprise des projets a toutefois été assortie de conditions (négociations en cours avec Transcanada pour Keystone XL pour avoir de meilleures retombées économiques). Des contreparties sont donc attendues mais les projets pourraient reprendre.
> La législation minière s’était durcie sous Obama avec le gel de nouveaux prêts pour des terrains miniers et l’interdiction d’utilisation d’explosifs pour les mines situées sur des sommets. Cette dernière va sans doute sauter rapidement car elle tombe sous le coup d’une procédure spécifique : ayant été prise le 19 janvier soit la veille de l’investiture de Donald Trump, la disposition peut être annulée par un simple vote à la majorité au Sénat dans les soixante jours qui suivent son édiction. Le chef de file des sénateurs républicains, Mitch McConnell (Kentucky), a déjà fait part de son intention de mener à bien cette possibilité. Une autre règle portant sur les fuites de méthane dans les infrastructures de forage pourrait être annulée de la même manière.
> La législation sur les automobiles de 2011 qui demande aux constructeurs de concevoir des moteurs moins énergivores d’ici 2025 et de développer les voitures électriques pourrait aussi être battue en brèche à cause d’une faille juridique. Les constructeurs pouvaient en effet, en 2017, choisir de ne pas appliquer la disposition si elle se révélait trop coûteuse. L’EPA a déclaré que ce n’était pas le cas mais il faut aussi la confirmation du ministère des Transports, inexistante jusqu’alors. L’annulation pourrait toutefois se déroulait sur plusieurs années.
> La régulation Clean Power Plant, important héritage des années Obama prévoit de faire passer de 39% en 2014 à 27% en 2030 la part du charbon dans la génération d’électricité, entre autres via le recours aux renouvelables. L’annulation de cette réglementation, au programme de Donald Trump nécessiterait le concours de la Cour suprême ce qui pourrait allonger la procédure au-delà d’un délai de quatre ans, soit celle du mandat présidentiel.
> Des dispositions prises par l’EPA limite également fortement la pollution des eaux des fleuves et rencontrent la franche opposition des lobbys agricoles qui ont le soutien du président dans cette affaire.
Si le président ne peut tout faire, certaines possibilités existent et devraient être exploitées dans les semaines qui viennent.
Cet ensemble de mesure suscite à la fois des inquiétudes mais soulève également un certain scepticisme. Des inquiétudes tout d’abord, de la société civile, en partie opposée à la direction que souhaite prendre le nouveau président américain en bouleversant le travail effectué par les précédentes administrations en matière de protection de l’environnement, mais aussi des scientifiques qui craignent que les bases de données de la NASA ou de l’EPA soient tout simplement effacées. La mention des régulations existantes en matière climatique a, selon différentes sources, disparu du site de l’agence américaine mais aussi de celui de la Maison-Blanche.
Un certain scepticisme, ensuite, car plusieurs verrous existent au niveau national, outre la pression de l’opinion publique. Les politiques environnementales se décident également au niveau des Etats fédérés et le président ne pourra pas tout bloquer, la Californie ayant par exemple une politique avancée en matière climatique et environnementale. Les décisions qu’elle prend, de par son poids économique (6e PIB mondial) et ses 40 millions d’habitants ont des répercussions sur l’ensemble du territoire national, mais aussi du monde. De même, le poids des lobbys de l’énergie renouvelable pourrait – bien qu’inférieur à celui des hydrocarbures – jouer un rôle, dans une volonté de ne pas abandonner cet important champ d’investissement à la Chine qui a pris une avance significative ces dernières années.
Enfin, c’est un autre acteur majeur, le Department of Defence, qui s’est saisi des enjeux liés au changement climatique depuis une dizaine d’année. Tous les documents stratégiques, du Joint Operating Environment Report de 2010 à la Climate Change Adaptation Roadmap de 2014, intègrent les risques et menaces liés au phénomène et notamment la vulnérabilité des installations militaires. Le changement climatique est considéré comme un multiplicateur de menace par le DoD et il n’est pas certain que Trump souhaite bouleverser cet état de fait. Le nouveau président s’inscrit en effet plutôt dans une tradition républicaine de soutien à une armée forte, tendance qui a dû composer ces dernières années avec cette mise en avant du changement climatique comme un problème stratégique par les militaires.
Vers une sortie de l’Accord de Paris ?
La question se pose depuis la campagne durant laquelle le candidat Trump avait effectivement fait cette annonce de sortie de l’Accord de Paris. Le peut-il réellement ? Difficile à affirmer car la procédure est longue : il faudrait que la décision d’annuler la signature de l’accord soit notifiée au secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce qui ne serait possible qu’un an après sa ratification, donc en novembre 2017, auquel s’ajouterait un délai de trois ans, portant le tout hors mandat de Donald Trump. La possibilité existe toutefois à travers une subtilité de l’accord de Paris, dans le cadre de l’article 28. Ce dernier stipule que tout pays sortant de la CCNUCC sortirait également de l’accord de Paris, ce qui ne prendrait qu’un an au lieu des trois pour l’accord de Paris car la CCNUCC a été signée en 1992 lors du Sommet de la Terre à Rio.
Néanmoins cette décision serait lourde de conséquence et n’a d’ailleurs jamais été expérimentée par aucun autre pays (seuls certains sont sortis du Protocole de Kyoto comme la Russie, le Canada, le Japon, etc.). Rex Tillerson, le fraîchement nommé Secrétaire d’Etat a, au cours de son audition devant le Sénat, exprimé son soutien au processus, déclarant qu’il valait mieux rester à la table des négociations car « aucun pays ne pourrait résoudre le problème seul ». Une position nuancée par Myron Ebell, qui assurait la transition à la tête de l’EPA et qui avait lui déclaré que cela pouvait se faire, la question étant plutôt de savoir « quand ? ». Rappelons que le statut de promesse de campagne n’est pas une assurance vie. Donald Trump avait par exemple pris violemment position contre l’accord du 14 juillet 2015 passé entre le P5+1 et l’Iran au sujet de son programme nucléaire, affirmant qu’il souhaitait le déchirer. Il a fait volteface il y a quelques jours, soutenant publiquement, avec le Roi Salman d’Arabie Saoudite, une application rigoureuse de l’accord.
Enfin, cette décision questionne son rapport au multilatéralisme, à ses partenaires des pays occidentaux mais aussi la relation qu’il souhaite avoir avec la Chine. Nous le disions plus haut, la Chine se positionne de plus en plus comme un leader mondial sur le dossier climatique qui était sous Obama un axe important de la coopération bilatérale, illustré par l’accord de novembre 2014 où les deux premiers émetteurs mondiaux (40% des émissions de gaz à effet de serre à eux deux) avaient annoncé des objectifs de réduction. Pékin, qui est le premier investisseur mondial dans le secteur des renouvelables, principalement éolien et solaire, dépense 2,5 fois plus que les Etats-Unis (plus de 100 milliards en 2015) et prévoit d’investir 360 milliards de dollars dans le cadre du plan quinquennal 2016-2020. Les nombreuses provocations du milliardaire envers Pékin interrogent, comme sa volonté d’abandonner ce leadership à la Chine qui n’en demande pas tant. Lors du sommet de Davos, Xi Jinping a rappelé aux Etats-Unis leurs engagements, qualifiant l’accord de Paris de « victoire remportée avec difficultés », invitant « tous les signataires à s’y tenir » tout en invoquant la « responsabilité pour les générations futures ». Céder du terrain face à la Chine dans cette lutte d’influence n’est sans doute pas de bon augure pour les intérêts américains dont le président s’est pourtant fait l’ardent défenseur.
Surtout, ces éléments ne font qu’accroître le sentiment d’une absence totale de ligne politique, d’une colonne vertébrale, d’un projet, si ce n’est celui de plaire à un électorat désabusé car négligé en partie par les prédécesseurs de Donald Trump. Les slogans sur Twitter ne font pas une politique, comme les insultes ne font pas une diplomatie. La nouvelle administration pourrait en faire rapidement une expérience douloureuse, si cela n’est déjà pas en cours.
[1] K. Möhler, G. Piet, E. Zaccai, « Changements climatiques et familles politiques en Europe. Entre soutien et résistance aux politiques climatiques », Courrier du CRISP, 2015.
Pity the European Union’s top officials as they contemplate next month’s sixtieth anniversary of the Treaty of Rome.
Planned as a glorious popular celebration, it’s shaping up to be a political embarrassment. The EU is caught between two conflicting pressures: it wants to showcase the Union’s achievements at the 25 March informal summit in Rome, but is also committed to producing a white paper that promises genuine progress on the future of the euro.
Now that the anniversary is looming large, the upper echelons of the European Commission are grappling frenziedly with the text. Billed as the roadmap for securing economic, financial, fiscal and political union by 2025, it in fact risks revealing the true extent of European disunity.
There’s no doubt that Europe needs a morale booster. The EU’s sinking popularity and the further destabilisation threatened by Brexit and President Trump’s dystopian agenda should be countered by a clear-eyed assessment of the EU’s worth – past, present and future.
A few politicians have said so, though softly. France’s President, François Hollande, has suggested that the informal European Council in Rome “should open a new page for the future of Europe”. Germany’s Chancellor, Angela Merkel, has spoken rather vaguely of the need for a future “two-speed Europe” to be discussed at the Rome meeting.
“There’s no doubt that Europe needs a morale booster”
The icing on the EU’s sixtieth birthday cake was to have been a show of unity on Europe’s economic and monetary union (EMU) and the future of the euro.
But discussions on how to strengthen the eurozone in the wake of the sovereign debt crises that have shaken Greece, and also Spain, Portugal, Ireland and Italy, have been a saga.
In mid-2015 the so-called ‘Five Presidents’ Report’ (involving the European Central Bank and Eurogroup heads, as well as those of the three main EU institutions) set out a fairly tentative blueprint for completing EMU. The report pushed to one side the thorny questions of mutualised debt and fiscal transfers from richer to poorer eurozone members.
Last September, EU leaders meeting in Bratislava declared the EU’s determination to make progress on eurozone governance and a range of other issues, including refugees.
But Bratislava was widely judged to be a damp squib, and in concrete terms did little more than kick the can down the road, especially on the eurozone’s future. This increased the pressure for a white paper with enough muscle to reassure Europeans that political momentum in the EU isn’t slowing to a halt.
The waters of the EMU debate have been muddied further by the Commission’s desire to beef-up its EMU paper by tacking on a ‘European Pillar of Social Rights’.
This pillar sees the eurozone’s future depending significantly on developments in national employment and welfare policies, but there is a risk that the profound divisions over improving eurozone governance will be obscured by social policy issues and the Commission’s brainchild of a ‘Competitiveness Board’ in each member state to assess reforms for speeding economic convergence.
“Discussions on how to strengthen the eurozone in the wake of the sovereign debt crises that have shaken Greece, and also Spain, Portugal, Ireland and Italy, have been a saga”
The Commission has so far been hugging the white paper’s text to its chest. Some EU ambassadors believe that they may not catch sight of it until early March, by when there will be little time to do more than fine-tune a fait accompli. It is generally acknowledged that the timing is made tricky for the Brussels executive by elections this year in France and Germany. If the white paper inflames controversy, it could do more harm than good.
The big question is what the proposals will say about the steps that would lead to EMU’s scheduled completion in 2025.
These are dangerously toxic decisions as they span common eurobonds to ease the problems of deficit countries, an EU-level reinsurance scheme to underpin national bank deposit guarantees, and a macroeconomic stabilisation mechanism to deal with severe economic shocks. Over them all hangs the mooted creation of a single eurozone treasury in the hands of an EU ‘finance minister’.
These matters divide Europe’s rich north and poor south – and in some eyes, the frugal from the spendthrift. With Berlin at the EU helm there will be no swift resolution, and that cold reality is already casting a pall over the Rome Treaty’s sixtieth birthday party.
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Uniformes noirs, vestes bombers, rangers – Les organisateurs annonçaient deux cent cinquante miliciens. Ce samedi 28 février, ils sont en réalité une trentaine tout au plus, transis de froid dans leurs uniformes noirs, vestes bombers, rangers et casquettes. Ils ont donné rendez-vous à la presse au début des collines encore enneigées du sud de Buda, dans l’indifférence générale d’un quartier résidentiel cossu. « Ils font quoi ces gens là-bas ? », interroge une femme d’une soixantaine d’années en marge du rassemblement : « C’est la Magyar Gárda (la Garde hongroise) qui tente un baroud d’honneur. « Aïe aïe aïe, non mais c’est pas possible… », soupire-t-elle en secouant la tête, surprise et dégoutée. Ces Gárdisták, ou plutôt ce qu’il en reste, sont là pour réclamer la tête de Gábor Vona, le président du parti d’extrême-droite Jobbik qui tient meeting le même jour. Coupable de se « gauchiser », il est devenu pour eux « indigne de porter la veste de la Gárda », explique Norbert Silip, l’un de leurs leaders, à des journalistes narquois.
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Mais où sont donc passées les milices qui étaient apparues l’année 2007 pour « protéger spirituellement la nation », intimider les Roms dans les villages et parader lors des grandes occasions jusqu’au cœur de Budapest ? Le Premier ministre Viktor Orbán les avait jeté dans l’illégalité à son arrivée au pouvoir, mais elles parvenaient à ressurgir, de façon très sporadique. C’est habillé aux couleurs de la « Gárda » que le leader du jeune parti, Gábor Vona, avait fait son entrée au parlement, au printemps 2010, en jurant de ne jamais trahir la cause. Pourtant, ses hommes ne le reconnaissent plus aujourd’hui. Qu’il déclare s’opposer à toute discrimination sur la base de l’ethnie ou de l’orientation sexuelle avait commencé à susciter le trouble. Qu’il souhaite une heureuse Hanouka aux Juifs de Hongrie et reconnaisse son droit à Israël d’exister leur avait été insupportable. Et le voilà qui affirme maintenant qu’une fois au pouvoir il ne s’opposerait pas à la construction de mosquées en Hongrie ! Depuis que quatre cents mille migrants ont traversé le pays en 2015, sa sympathie et son admiration personnelle pour l’Islam ne passent plus auprès de ses troupes clairsemées.
2018 dans le viseur
Face au Fidesz qui s’en prend sans relâche à l’Union européenne, au « globalisme » et aux migrants, qui applaudit Donald Trump et soutient Vladimir Poutine, l’extrême-droite traditionnelle est battue sur son terrain. Le Jobbik cherche donc sa place et s’engouffre dans les failles de la gouvernance du Fidesz : corruption, santé et éducation notamment. Gábor Vona veut pouvoir se présenter aux élections législatives en 2018 comme le seul recours à Viktor Orbán, qu’il accuse – lui aussi – de dérive autocrate. Certains des cadres les plus virulents (mais pas tous !) ont été mis à pied par la direction qui cherche maintenant à se rapprocher d’intellectuels de gauche pour parler éducation, culture et intégration des Roms. Mais cette stratégie de normalisation ne s’avère pas payante, en tout cas à ce jour. La popularité du Jobbik stagne, elle crée de fortes tensions en interne, jusqu’à risquer une scission du parti et les partis nationalistes en Europe refusent toujours de lever le cordon sanitaire.
Dans le bus au retour, un groupe d’étudiants étrangers se demandent qui est cet homme qui vient de monter, dans l’accoutrement à la fois inquiétant et loufoque de la Gárda. Ils reviennent du Szoborpark, où l’on a parqué les statues communistes déboulonnées dans les années 90. Le long de la route, des grands panneaux assènent les nouveaux messages du gouvernement : « L’économie est en croissance ! », « Les salaires augmentent ! ». Elles côtoient d’autres affiches grotesques montrant Gábor Vona aux côtés de l’ancien Premier ministre socialiste et d’un clown. Elles sont l’œuvre du Forum de l’Unité civile, une ONG pro-gouvernementale spécialisée dans le dénigrement des adversaires du Fidesz. Les extrémistes du Jobbik semblent donc avoir été durablement marginalisés par les populistes du Fidesz qui ratissent du centre jusqu’à l’extrême-droite.
« Ils se sont bien trouvés ! » (crédit : Hu-lala.org)To receive the Brussels Briefing in your inbox every morning, register for a free FT account here and then sign up here.
After months out of the limelight, Greece has crept back up financial traders’ worry list.
Read moreLe 7 février, la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, est arrivée à bord d’un avion A400M en Lituanie, pour assister à une cérémonie saluant l’arrivée, à Rukla, d’un détachement de la Bundeswehr dans le cadre des mesures de « réassurance » de l’Otan. C’était la première que Mme von der Leyen voyageait à […]
Cet article Otan/Lituanie : L’A400M de la délégation allemande est tombé en panne est apparu en premier sur Zone Militaire.
By Tesfa-Alem Tekle
February 7, 2017 (ADDIS ABABA) - A rebel official from the Sudan People's Liberation Movement (SPLM-IO) has dismissed allegations that the group is preparing to relieve its leader, Riek Machar, and to elect another one.
An opposition source who requested anonymity on Monday told Sudan Tribune that the SPLM-IO leadership at the headquarters in Pagak is set to elect a new leader to replace Machar.
The source pointed that Machar's presence in Johannesburg complicates the decision making process, stressing that he cannot continue to run the movement remotely from South Africa.
But an opposition official dismissed this false "rumours and malicious propaganda", pointing an accusing finger at the government in Juba saying they are "fabricating" such unfounded reports.
"The government in Juba is behind this malicious and baseless propaganda and it should not surprise anyone because this is not the first time for the fascist regime in Juba to manufacture lies with the intention to create confusion and mistrust within the leadership of the People's Movement under the leadership of Riek Machar," said Peter Oyoyo Kleto, SPLM-IO deputy representative to Republic of Tanzania told Sudan Tribune.
"I want to assure and inform all our comrades and all South Sudanese inside and outside the country that the leadership of SPLM/A IO is fully behind the leadership of our Chairman Riek Machar and his deputy Henry Odwar" he further said.
Kleto called upon President Salva Kiir to accept peace through the revival of the August agreement.
He went to say that the armed opposition movement under Machar leadership has huge support both inside and outside the country, warning that "any attempt to sideline him from the country's affairs will never bring peace to the country"
the rebel official called on the African union, Troika countries, European Union and the UN to work for a political process to revive the August agreement to end any further bloodshed and end the suffering of the people.
The SPLM-IO leader and former First Vice President is currently South Africa since October 2016. In November of the same year he attempted to regain the headquarters in Pagak near the Ethiopian border.
But the Sudanese and Ethiopian authorities barred him from entering into their territory, in line with a regional decision to prevent the resumption of hostilities in the young nation.
(ST)
February 7, 2017 (KHARTOUM) - Sudan and Bahrain Tuesday have agreed to increase bilateral coordination and consultations at the level of regional and international organizations .
The memorandum of understanding was signed by the Undersecretary at the foreign ministry A Abdel-Ghani al-Naeem and his Bahraini counterpart Wahid Mubarak Sial at the end of a consultations meeting held in Khartoum on Tuesday.
Foreign ministry spokesperson Garib Allah Khidir said the meeting discussed the implementation of bilateral agreements signed by the two countries.
"The two sides reviewed bilateral relations and agreed to improve bilateral coordination at the regional and international levels, as well as increasing consultations in the diplomatic, economic, cultural and security fields, with a special focus on investments," Khidir futher said.
The tiny kingdom of Bahrain has joined the other Gulf monarchies which are engaged in agricultural projects in the Sudan.
Manama implements " Bahrain's bounties " project, which represents one of the largest Arab investments in Sudan. The agricultural projectwhich occupies an areas of one hundred thousand acres, is located in the Northern State.
On a related development, the meeting coincided with a visit to Khartoum by a high ranking military official from the Gulf region.
The United Arab Emirates Armed Forces Chief of Staff, Lieutenant General Hamad Mohammed Thani Al Rumaithi, concluded Tuesday a two-day visit to Khartoum where he met with the President Omer al-Bashir and his defence minister Awad Ibn Ouf.
The content of the military talks was not disclosed.
Sudan and the UAE are part of a Saudi-led regional coalition fighting the Shiite Houthi militants in Yemen.
President Bashir recently announced that Khartoum is preparing to dispatch more troops to the Saudi Arabia from where they will move to Yemen .
(ST)
“Before my husband was even buried, my brother-in-law was making moves [to take over my property]…,” a widow living in a homestead outside Bulawayo with her three children told me, “I only realised about three weeks later that I was being left out.”
She is not alone in this experience. We interviewed more than 60 widows from throughout Zimbabwe and found that in many cases, their inlaws would claim all of their property and resources after their husbands died, in many cases leaving them homeless, landless, and penniless.
This is a silent epidemic of genderbased violence. And the results can be catastrophic.
Widows in Zimbabwe are routinely evicted from their homes and land, and their property is stolen by in-laws when their husbands die.
Many widows lose everything they have worked for. Their children may have to drop out of school.
They depend on the charity of others when they used to be standing on their own two feet, staying with relatives, trying to find income opportunities. Those who can still work must start from nothing, resulting in poverty that follows them for the rest of their lives.
Many other widows I spoke to from all over Zimbabwe during research for the Human Rights Watch report “You Will Get Nothing” on the rights of widows said that inlaws evicted them from their homes, and forced them off the lands they worked for their livelihoods.
January 24, 2017 Report “You Will Get Nothing”Violations of Property and Inheritance Rights of Widows in Zimbabwe
This cuts off women’s economic empowerment at the root, by taking away the stability of a home and livelihood, on top of grief over the loss of a spouse.
Over 70 percent of women in Zimbabwe are involved in the agricultural economy.
The loss of a field is the loss of the most valuable incomegenerating asset most women have.
This happens to thousands of women each year in Zimbabwe.
Relatives move in when the woman is grieving and vulnerable. Many widows are older women who may not have the information or the financial resources they need to fight a husband’s family.
Many families claim that it is their right to take the family’s property under customary law. But it is greed, not culture, that drives this practice.
Property grabbing is a problem in other southern African countries as well. Botswana and South Africa have both taken legal steps to end the practice.
The introduction of the Marriages Bill is an opportunity for Zimbabwe to take practical legal steps, too. It should make registration available for marriages of all types.
Widows I spoke with who were in unregistered customary unions were the most vulnerable.
Courts ask their inlaws to verify their unions in court. Even if they know their rights, and get themselves to court, the widows are often at the mercy of their inlaws to confirm that they were married.
Women whose marriages were registered and who are able to get legal help still face challenges, but are more likely to be successful in the courts.
Bethel’s inlaws tried to use her unregistered status as leverage for a bribe from her.
She was fortunate to obtain free legal services from a local organisation to rebuff them, and keep her home.
Where the law does not protect, it should be amended so that it protects everyone.
As a Zimbabwean, I have been working on human rights for many years. It is time Zimbabweans started seeing widows differently.
Their equal property rights are not optional, nor is this a “family matter.” Zimbabwe should put a spotlight on widows’ rights.
Property grabbing violates women’s rights, harms children, and hinders development.
For the good of this country, Zimbabwe should seek to change laws and support widows, because they are entitled to the same rights as every other person here.