You are here

Maliactu

Subscribe to Maliactu feed Maliactu
maliactu.net - Mali Actualités, Les Actus et Informations sur le Mali
Updated: 1 week 6 days ago

Mali : Suite aux propos d’IBK pour le retour au bercail de l’ex-chef d’Etat : ATT et son épouse attendus à Bamako à bord de l’avion présidentiel – Ils se rendront ensuite à Mopti pour présenter des condoléances

Fri, 03/06/2016 - 08:58
C’est à la faveur de la Journée du Paysan 2016, célébrée le 28 mai dernier dans la commune rurale de Baguinéda, que le président de la République a rendu hommage à l’ex-chef d’Etat pour avoir initié ladite journée. IBK a dit toute sa reconnaissance au président ATT pour cette initiative et s’est dit conscient que la construction de la nation est l’œuvre de tous les fils du pays. Les uns et les autres élevant sur les soubassements édifiés par leurs devanciers.

Pour coller à l’actualité, le chef de l’Etat a émis le vœu d’une éventuelle rencontre avec son prédécesseur en exil à Dakar, au Sénégal, depuis le coup d’Etat qui a chassé ce dernier du pouvoir le 22 mars 2012. L’ancien chef de l’Etat est pourtant toujours poursuivi « pour haute trahison » par le régime IBK qui le rend, en quelque sorte, responsable de la perte du nord du Mali qui a commencé en janvier 2012 par l’attaque d’Aguel hoc où une centaine de nos militaires ont été massacrés par des rebelles du MNLA.

Lors de cette grande rencontre des acteurs du monde rural, IBK a déclaré : « Je suis reconnaissant à mon jeune frère Amadou Toumani Touré pour avoir instauré la Journée du Paysan au Mali…Beaucoup de choses se disent sur nos relations, mais je sais qu’il n’y a ni intrigues ni méchancetés entre nous. ATT, à bientôt ».

L’ex-chef d’Etat dubitatif

Ces propos d’IBK interviennent après le meeting que le RPM et le PS Yeleen Kura (dans l’opposition à l’époque) ont tenu, le 21 mai dernier, pour la paix et la réconciliation et pour le « retour d’ATT ». L’opposition républicaine avait organisé, le même jour, une « marche pour le Mali » pour dénoncer la mauvaise gouvernance mais pour demander aussi le retour au bercail de l’ex-chef d’Etat, le Général Amadou Toumani Touré.

En tout cas, voilà un véritable fonds de commerce pour les uns, quand d’autres se servent de la popularité de l’ex-chef d’Etat pour essayer de redorer leurs blasons.

Selon des sources concordantes, sensible à toutes ces sollicitations en vue de son retour au bercail, le principal concerné ne serait pas du tout pressé de fouler la terre natale. Au motif qu’il pourrait être taxé d’opposant au régime IBK quand ses propres partisans et tous ceux qui sont déçus par la gouvernance IBK – sans pour autant être des thuriféraires d’ATT – vont aller vers lui avec des intentions plus ou moins avouées. Difficile sera également pour l’ancien chef d’Etat d’observer le même mutisme que celui afficher par l’ex-président Alpha Oumar Konaré depuis son départ du pouvoir en 2002.

IBK a maintenant besoin des fidèles d’ATT

En tout cas, malgré ATT lui-même, il pourrait se trouver, une fois de retour au bercail, au cœur de l’action de certaines formations politiques pour lesquels il constitue une référence voire un fonds de commerce. Pour ne donc pas gêner le pouvoir IBK, ATT n’envisagerait pas son retour au pays jusqu’à ce que la situation le permette.

C’est dire que le retour d’ATT est désormais renvoyé à une date que personne ne connait pour le moment. Même si la voie pour cela est désormais ouverte.

En tout cas, l’intervention d’IBK à cette édition 2016 de la Journée du Paysan atteste de la solidité des liens qui unissent ces deux personnalités. La balle est maintenant dans le camp d’ATT. Toute erreur d’appréciation étant également à exclure pour éviter que ce retour d’ATT dans la situation actuelle n’aille réveiller de vieux démons de la politique politicienne.

Serrer la main tendue d’IBK

Même s’il est conscient de cette réalité, ATT pourrait difficilement refuser la main tendue de son grand frère IBK qui a plus que besoin de lui et de ses partisans pour élargir la base de son régime et consolider son pouvoir confronté aux assauts de l’opposition mais également à d’énormes défis non encore transcendés.

D’autre part, ayant été confronté aux dures réalités de l’exercice du pouvoir, l’actuel chef d’Etat a dû certainement réviser certaines de ses certitudes, de ses croyances et son appréciation sur la gestion de la question du nord par le régime ATT. D’où ce revirement spectaculaire de sa position vis-à-vis de la gestion globale du pouvoir par son prédécesseur. Il se trouve maintenant que dans le cadre des futures élections communales et même présidentielle de 2018, IBK a besoin de renforcer son parti, le RPM, en piochant, pour cela, largement dans la masse des partisans d’ATT dont l’écrasante majorité est aujourd’hui plus que jamais esseulée.

Ainsi, selon notre source, ATT et son épouse sont incessamment attendus à Bamako. Ils effectueront le voyage à bord de l’avion d’IBK et se rendront ensuite à Mopti pour visiter la famille et présenter leurs condoléances suite au décès notamment de la tante de l’ancien président de la République.

Ensuite, ils retourneront à Dakar pour préparer leur retour définitif au bercail, selon des sources concordantes. Pourvu qu’il en soit ainsi.

Mamadou FOFANA

Source : L’Intelligent Mali

Categories: Afrique

Mali : Sport militaire : Le Cemga félicite les sportifs

Fri, 03/06/2016 - 08:53
Les militaires rugbymen ont remporté le 28 mai dernier la compétition des 7 Nations à Lomé (Togo).

La direction des services militaires a reçu mercredi la visite du chef d’état-major de l’armée (Cemga), le général de division Mahamane Touré. Il était parti remonter le moral des troupes et féliciter les sportifs pour les exploits réalisés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Il s’agissait aussi, pour le chef d’état-major, de galvaniser les équipes pour les échéances à venir.

Après la traditionnelle cérémonie militaire, les pratiquants des différentes disciplines sportives dans l’armée se sont retrouvés autour du chef d’état-major. Il a salué les efforts des uns et des autres dans l’atteinte des résultats attendus par les autorités. Il a signifié le soutien de la hiérarchie et démontré qu’il est de cœur avec les uns et les autres sur tous les théâtres d’opération.

Le directeur des services militaires, Moussa M. Traoré, a remercié le chef d’Etat major pour tout son soutien. Aux termes de cette rencontre, le général s’est fait remettre une médaille. En retour, il a offert une enveloppe aux sportifs.

La Mali peut se targuer d’un palmarès impressionnant en sports militaires. Il est entre autres trophées détenteur de la Coupe d’Afrique des nations (Can), remportée il y a quelques années par l’Union sportive des forces armées et de sécurité (Usfas).

O.D.

Source: L’indicateur du Renouveau

Categories: Afrique

Mali : Scène de jalousie déplacée ou fragrant délit d’adultère à l’aéroport Modibo Kéïta-Sénou : La Sécurité d’Etat enquête sur le comportement de l’employée du Protocole de la République et de l’épouse de l’ambassadeur d’un pays de la sous-région

Fri, 03/06/2016 - 08:50
Dans notre livraison du jeudi 19 mai, nous évoquions l’affaire qui fait grand bruit, depuis la mi-mai, dans les milieux officiels et diplomatiques de la capitale. Le ministre des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en mission à l’extérieur du pays au moment des faits, était vivement attendu pour faire toute la lumière sur cette affaire qui sent une forte odeur d’adultère mise au grand jour. Le lieu des présumés rendez-vous galants décriés étant le salon VIP et le salon présidentiel de l’Aéroport international Modibo Kéïta-Sénou. Au cœur du scandale, une employée du Protocole de la République.

Il s’agit, en effet, d’une dame – pour ne pas la citer à cette phase de nos investigations – employée au protocole de la République qui serait en relations amoureuses très poussées avec l’ambassadeur d’un grand pays d’Afrique au Mali. Ce dernier, en partance pour un autre pays de sa juridiction, s’est fait accompagner par sa douce moitié – officielle cette fois-ci.

Ne se doutant de rien, le diplomate arrivé à l’aéroport international Bamako-Sénou fut surpris de se retrouver nez-à-nez avec cette dame employée du protocole de la République – une structure rattachée à la présidence de la République mais sous tutelle du Département des affaires étrangères – qui assurait la permanence au salon VIP. Certainement que l’épouse officielle avait eu vent de cette relation amoureuse entre son mari et cette dame du protocole de la République que nous allons appeler par ces initiales Y.Z.

Dès la vue de Y.Z., l’épouse de l’ambassadeur bondit sur elle. Commença alors un corps-à-corps qui surprit tout le monde. Quel différend pourrait-il opposer cette employée du protocole de la République et l’épouse de ce diplomate ? Ne cessaient de s’interroger les autres  passagers de ce vol sur la capitale d’un pays de la sous-région.

Le ministre Abdoulaye Diop attendu pour faire toute la lumière.

Quelques jours après l’incident, la Sécurité d’Etat était dans les locaux du protocole de la République pour en savoir davantage. A cet effet, le ministre Abdoulaye Diop était attendu pour faire toute la lumière. Car, aux dernières nouvelles, nous apprenons que le diplomate ne serait pas le seul amant de la dame concernée. Ce qui n’est pas encore le plus grave dans cette affaire.

Des choses étranges se seraient également passées dans le salon présidentiel de l’aéroport international Modibo Kéïta-Sénou. D’où ce brusque et grand intérêt des services de renseignement pour cette histoire d’amour qui aurait bien pu continuer dans le plus grand secret si l’épouse de Son Excellence l’Ambassadeur de ce grand pays ami du Mali n’avait pas décider d’accompagner – ce jour-là – son mari présumé volage en partance pour ce pays voisin…la Côte d’Ivoire.

MF

Source : L’Intelligent Mali
Categories: Afrique

Mali : 3ème forum de la jeunesse musulmane et 2ème congrès de l’Ujmma : L’UJMMA va-t-en guerre contre l’extrémisme religieux et les faux prêcheurs

Fri, 03/06/2016 - 08:46
Cheick Mohamed Macki A l’issue du troisième  forum de la jeunesse musulmane du Mali et du 2ème Congrès ordinaire de l’UJMMA tenus en présence des autorités religieuses et politiques de notre pays au CICB, d’importantes résolutions et des recommandations pertinentes ont été faites par les participants dont voici en intégralité. Par ailleurs, le Président sortant, Cheick Mohamed Macki rempile pour un nouveau mandat de 5 ans. Il doit plutôt cette reconduction à la tête de l’UJMMA à son talent fédérateur et  à son esprit patriotique et créatif.

 RESOLUTIONS :

Au terme des deux jours d’intenses travaux, les participants au forum en termes de résolution :

-S’engagent à œuvrer inlassablement pour la consolidation de la paix, la sécurité et la stabilité du Mali ;

-S’engagent à lutter vigoureusement contre le radicalisme et l’extrémisme religieux avec l’implication des femmes ;

-Appellent tous les jeunes musulmans du Mali à appuyer les efforts des autorités du pays dans le cadre de la consolidation de la paix, la réconciliation et l’unité nationale du Mali ;

-Se réjouissent de la création, par les Hautes Autorités du Mali, du Ministère des Affaires Religieuses et du Culte et saluent les actions dudit Ministère ;

-Félicitent le Président de la République Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA, Chef de l’Etat pour l’initiative de la formation des Imams et Prêcheurs au Maroc et exhortent les autorités du Pays à multiplier les initiatives du genre ;

-Félicitent le Gouvernement du Mali à travers le Ministère de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et de la Reconstruction Citoyenne pour la tenue de l’atelier de validation de l’étude sur la problématique de l’emploi des arabophones et la mise en œuvre avancée de ses recommandations ;

-S’inquiètent de l’implication progressive des leaders religieux Musulmans dans la politique et adhèrent aux dispositions de la loi électorale relatives à l’interdiction des campagnes électorales dans les lieux de culte ;

  • RECOMMANDATIONS :

Les participants au présent forum recommandent :

-La création d’un centre de formation continue des Imams et Prêcheurs au Mali ;

-L’ouverture d’une université arabo-islamique au Mali basée sur notre réalité ;

-L’inscription de l’UJMMA au titre des associations d’utilité publique ;

-La recherche d’autres partenariats pour l’octroi des bourses d’études aux arabophones ;

-La création d’un centre de documentation et d’information islamique ;

-La création d’un centre multimédia (Radio, Télé et journal)

-L’accélération du processus de création de la cellule d’appui à la formation et à l’emploi des arabophones ;

-La mise en place d’un mécanisme de régulation et de suivi des prêches et discours religieux ;

-La culture de la tolérance religieuse au Mali à travers la réalisation des activités conjointes ;

-La mise en œuvre des sketchs de sensibilisation télévisuelle et radiophonique à l’intention des femmes et des jeunes dans le cadre de la lutte contre le radicalisme religieux ;

-La mise en œuvre des recommandations du forum du Groupement des Leaders Spirituels Musulmans du Mali

Fait à Bamako, le 08 mai 2016

Le Forum
Source : Le Progrès

Categories: Afrique

Mali : Coupe du maire du District : DAR AL HADISS RAFLE TOUT

Tue, 31/05/2016 - 09:20
Adama Sangaré Dar Al Hadiss a remporté la première édition de la coupe du maire du District qui s’est disputée dimanche sur le terrain Badiallan qui longe les rails. En finale, la medersa de Sogonigo a dominé Al Hanifia Al Islamiya battu 4-1 à l’issue de la séance des tirs au but. A l’issue du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité 0-0.

Le gardien Dar Al Hadiss, Mohamed Cissé qui a bloqué deux tirs lors de l’épreuve des nerfs, a été désigné meilleur joueur de la compétition tandis que son coéquipier, Souleymane Diarra (3 buts) a terminé en tête du classement des buteurs. Les deux joueurs ont reçu chacun 10.000fF cfa contre 200.000F cfa pour le vainqueur du tournoi et 100.000F cfa pour le finaliste malheureux.

Les six autres medersas qui ont participé à la compétition ont été primées. La finale était présidée par le maire du District, Adama Sangaré qui indiquera que l’organisation du tournoi a pour but de permettre aux medersas de participer aux activités sportives comme tous les établissements scolaires du pays. «J’ai un sentiment de joie et de satisfaction après cette première édition.

Les medersas sont venues voir la mairie pour dire qu’elles se sentaient exclues des compétitions organisées par les autorités. C’est suite à cette démarche que la mairie du District a décidé de lancer cette compétition. Toutes les parties sont satisfaites du déroulement de cette première édition et on fera tout pour pérenniser le tournoi», dira le parrain Adama Sangaré. Rendez-vous est donc pris pour la deuxième édition qui se disputera l’année prochaine.

L. M. DIABY

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Tournoi de Toulon : LE SACRE DES ESPOIRS ANGLAIS

Tue, 31/05/2016 - 09:18

Seule une victoire en finale (2-1) pouvait rassasier l’ogre qu’est la sélection anglaise, telle que la présentait Patrick Gonfalone. Dominateurs tout au long de la phase de poule, les Anglais ont confirmé leur statut pour leur dernière sortie, face au tenant du titre.  Après un premier avertissement sans frais signé Redmond, Baker ouvre le score au bout dès la 8è minute.

Le co-meilleur buteur de la compétition reprend à l’entrée de la surface une magnifique ouverture de Ward-Prowse et lobe de la tête le portier français.  Menés au score, les Bleuets vendent chèrement leur peau et tentent par tous les moyens de revenir : une frappe de loin de Kemen (15è min), une autre de Pereira De Sa (36è min), un centre fuyant de Niakhate (22è min), une reprise de volée de Bamba dans la surface (26è min)…

En vain. Sous la pluie, invitée surprise de cette finale, les Young Three Lions maîtrisent les débats et font preuve de plus d’aisance balle au pied. A tel point que Loftus-Cheek double la marque et met les siens à l’abri d’un ballon piqué à quelques minutes de la pause. En deuxième période, la domination anglaise laisse place à une ribambelle de phases offensives pour les Bleuets.

Mais ni Aprino d’une frappe aux abords de la surface (53è min), ni ses coéquipiers ne parviennent à tromper le gardien de Sunderland. Avec leur avantage au score, l’arrière-garde de l’Angleterre n’a plus qu’à contenir les attaques françaises. Ils le feront pendant 38 minutes, jusqu’à la réduction du score de Diallo sur corner. Mais ce but ne sera pas suffisant. L’Angleterre triomphe pour la cinquième fois dans la compétition, une première depuis 1994.

Les Aigles Espoirs qui participaient également au tournoi ont été éliminés au premier tour, mais l’équipe a terminé sur une note positive en dominant largement la Bulgarie 3-1 lors de son dernier match. La sélection nationale était coachée par l’ancien défenseur des Aigles, Fousseïny Diawara et majoritairement composée de Franco-Maliens.

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Bras de fer sportif : SIBIRI TRAORE SACRE CHAMPION DES CHAMPIONS

Tue, 31/05/2016 - 09:16

Sibiri puissance 8, l’extraterrestre, le superman, l’invincible. Les supporters de Sibiri Traoré n’avaient pas suffisamment de superlatifs pour qualifier le multiple champion du Mali après sa victoire face à Mamadou Sylla «l’Allemand» en finale du tournoi international de Bamako qui s’est disputé dimanche au Palais des sports d’Hamdallaye ACI.

«Depuis plusieurs mois on attend partout qu’il (Sibiri Traoré, ndlr) est champion du Mali et que personne n’a réussi à le battre. Pour moi, le vrai champion du Mali, c’est celui qui va remporter ce tournoi international. Je jure devant Dieu et les hommes que c’est moi l’Allemand qui brandira ce trophée de champion des champions. Je le jure», avait lancé Mamadou Sylla «l’Allemand» lors de la présentation des deux finalistes. A l’instar de ses supporters venus en grand nombre au Palais des sports et qui scandaient son nom sans discontinuer, le géant de Médina-Coura 1,90 mètre pour plus de 100kg, affichait une grande confiance avant cette finale et tout le monde dans son camp voyait l’Allemand sur la plus haute marche du podium.

Ainsi, quand son grand rival Sibiri Traoré prit la parole et promit d’offrir le trophée à Mme Keïta Aminata Maïga la présidente de la Fédération malienne de bras de fer sportif (FMBS), il sera copieusement sifflé par le camp adverse et certains inconditionnels de Mamadou Sylla n’hésiteront à le qualifier de «champion du Mali par défaut». Mais Sibiri Traoré ne sera pas perturbé outre mesure par les sifflets de la salle du Palais des sports. «Combattre devant la première Dame du Mali est un honneur et une fierté pour moi. Mme la première Dame, lancera-t-il en s’adressant à Mme Keïta Aminata Maïga, partout où j’ai représenté le Mali dans les compétitions internationales, j’ai ramené des médailles. Tous ceux qui suivent le bras de fer sportif du Mali peuvent le témoigner et pour ceux qui en doutent encore, je prouverai tout à l’heure que Sibiri Traoré est le meilleur au Mali», martèlera le multiple champion du Mali, torse nu et portant un grand collier au cou.

Quand l’arbitre international belge, Willy Denomostier venu spécialement à Bamako pour superviser le tournoi, appela les deux à la table de combat, la salle du Palais des sports retint son souffle. Le plus difficile pour l’arbitre belge sera de mettre Sibiri Traoré et Mamadou Sylla en position de combat. Après plusieurs tentatives infructueuses, Willy Denosmotier décidera, comme le prévoient les règles du bras de fer sportif, d’attacher les mains des deux finalistes. L’heure de vérité venait de sonner, le face à face était désormais inéluctable parce qu’aucun des deux hommes ne pouvaient ni quitter la table, ni retirer sa main. Mamadou Sylla prendra l’avantage au début du combat en réussissant à tordre légèrement le bras de son adversaire.

On pensait alors que le sort de Sibiri Traoré était scellé et que le multiple champion du Mali ne parviendrait pas à se défaire de la prise de l’Allemand. Mais quelle ne sera la surprise de la salle du Palais des sports de voir Force 8 stopper net son adversaire, avant de réussir à lui tordre le bras et le mettre sur la table synonyme de victoire. Les supporters de Superman explosent dans les gradins, Sibiri lui-même lance un grand cri et se tape sur la poitrine. La déception est grande pour Allemand, malgré les encouragements de l’arbitre international belge, il ne pourra retenir ses larmes au moment de la proclamation du résultat du combat.

Après cette victoire contre son grand rival qui n’avait fait qu’une bouchée de ses adversaires lors des éliminatoires, Sibiri Traoré n’avait plus qu’à battre le vainqueur du tournoi des mi-lourds Modibo Diallo pour être sacré champion des champions. Comme il fallait s’y attendre, cet ultime combat ne sera qu’une simple formalité pour Superman qui ne mettra que quelques secondes avant de faire plier le pensionnaire de l’AS Négué de la Commune II. Le trophée de champion des champions sera remis à Sibiri Traoré par l’épouse du chef de l’Etat et présidente de la Fédération malienne de bras de fer sportif, Mme Keïta Aminata Maïga, en présence du président de la ligue de bras de fer sportif du District, Mohamed Bagayoko et du représentant du ministère des Sports, Youssouf Singaré.

On notait également la présence dans la loge officielle de l’Honorable Karim Keïta, du représentant du Comité national olympique et sportif (CNOS), Tidiani Niambélé, du PDG de PMU-Mali, Harouna Modibo Touré et du Franco-Malgache, Mohamed Hadj qui était sacré plusieurs fois champion d’Europe de bras de fer sportif. Environ une cinquantaine de combattants repartis sur deux tableaux (les mi-lourds et les lourds) ont participé à cette première édition du Tournoi international de Bamako qui a été initiée par la ligue du District dans le cadre de la relance du bras de fer sportif au Mali. S. B. TOUNKARALe multiple champion du Mali est devenu, dimanche, le premier combattant à inscrire son nom au palmarès du Tournoi international de Bamako.

Il a dominé son grand rival Mamadou Sylla «l’Allemand» dans la finale des lourds, avant de se hisser sur la plus haute marche du podium face à Modibo Diallo de la Commune II

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Fête des mères : L’HOMMAGE DES ENFANTS

Tue, 31/05/2016 - 09:13
Ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou BaH Le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et la Cité des enfants ont célébré, samedi, la Fête des mères sous la présidence du ministre Sangaré Oumou Bah. La cérémonie, qui s’est déroulée à la Cité des Enfants, a enregistré la présence de la directrice générale de cette structure, Mme Amina Cissé, et de nombreux enfants et mères venus des différents quartiers du district de Bamako.

Les mères sont, de tout temps et dans toutes les civilisations, la figure la plus importante, a souligné Mme Amina Cissé. « Quoi de plus normal que de consacrer une journée à elles, ces êtres si chers, si précieux se trouvant à la tête de tous les combats et qui acceptent l’inacceptable pour le bonheur des enfants », a-t-elle indiqué en remerciant les différents partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour accompagner la Cité des Enfants dans la célébration de cette Fête des mères.

Une Fête des mères  dont la célébration, a rappelé Mme Sangaré Oumou Bah, remonte à la Grèce antique qui fêtait Rhea, la déesse de la maternité, et chez les Romains où on rendait hommage à la déesse Matralia. La Fête des mères telle qu’elle se déroule aujourd’hui en Amérique et dans certains pays d’Europe, a débuté avec le « Mother day » en Angleterre puis aux Etats-Unis. C’est pendant la Première guerre mondiale que les soldats américains propagèrent cette aimable tradition en Europe. En France, c’est surtout à compter de 1950 que fut instaurée une date de la Fête des mères de manière officielle. Au Mali, depuis 2009, elle est célébrée le dernier week-end de chaque mois de mai.

Fêter les mamans, les magnifier, a souligné le ministre, est un acte de reconnaissance. La Fête des mères est devenue une fête annuelle célébrée par les enfants en l’honneur de leurs mamans dans de nombreux pays. Elle est aussi marquée par la participation des adultes de tous les âges.

Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a souligné que les mamans sont au début et à la fin du long processus d’éducation de l’enfant. Aucun sacrifice n’est de trop pour rendre heureux son enfant. Compte tenu du rôle, de la fonction sociale qu’elles jouent, elles méritent alors d’être magnifiées. « Les mamans méritent qu’on leur rende un vibrant hommage car la place de choix qu’elles occupent dans toutes les sociétés n’est plus à démontrer. C’est la maman qui donne la vie, qui va jusqu’au sacrifice ultime en nourrissant de son sang l’enfant, elle le soigne, l’éduque, l’oriente », a souligné Mme Sangaré Oumou Bah.

Il faut souligner que la célébration de la Fête des mères est devenue au fil du temps une activité récurrente de la Cité des Enfants et est même inscrite dans son plan d’actions. Mme Sangaré Oumou Bah a donc félicité la directrice générale de la Cité des Enfants et tout son personnel pour l’organisation toujours réussie de l’évènement. L’occasion était bonne pour elle, de remercier toutes ces mamans qui, malgré leurs nombreuses tâches quotidiennes, sont venues partager ce moment agréable.

La cérémonie a été marquée par le salut du drapeau, les jeux de sable et d’œufs avec les mamans. Pour lier l’utile à l’agréable, les participants ont été gratifiés d’un spectacle animé par les tout-petits de 11 jardins d’enfants. Devant un jury, ces jardins d’enfants ont rivalisé en poésie, sketches, chants et danses. La particularité de cette belle compétition est qu’il n’y avait ni perdant ni gagnant car les partenaires ont accompagné tout le monde.

Les mamans, venues de divers quartiers du district de Bamako, ont également reçu des cadeaux de différents sponsors.

A. D. SISSOKO

 Source : L’Essor
Categories: Afrique

Mali : Concours international de langue chinoise : LE LYCEE NOTRE DAME DU NIGER DEFENDRA LES COULEURS DU MALI EN CHINE

Tue, 31/05/2016 - 09:12
Assitan A. Dembélé, N’Deye K. Faye, Aissata Dramé et Binto Sow, toutes inscrites au lycée Notre Dame du Niger, représenteront notre pays au concours international de langue chinoise, baptisé « Passerelle vers la langue chinoise ». Elles ont été sélectionnées à l’issue du tournoi qualificatif des lycées du Mali. Le concours s’est déroulé samedi dans la salle « Confucius » du lycée Askia Mohamed, pavoisée aux couleurs de la Chine et du Mali.

C’était en présence de l’ambassadeur de Chine dans notre pays, Mme Lu Huiying, du recteur de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako, le Pr Macki Samaké, et du directeur national de l’enseignement secondaire général, Koro Koné.

La compétition s’est également déroulée sous les yeux du premier conseiller de la représentation diplomatique chinoise, Wang Yi, du proviseur du lycée Askia, Mamadou Dembélé, de l’inspecteur général de l’éducation nationale et spécialiste en langue chinoise, Feyera Sissoko, d’un représentant de l’entreprise Huawei évoluant dans la production et la vente des téléphones de marque Huawei, Chen Jia.

Le concours a été initié par « Hanban » (un organe d’Etat chinois chargé de la promotion de la langue et de la culture chinoises à l’étranger) dans le but essentiel de développer l’amitié entre tous les jeunes apprenants du chinois dans le monde, d’élever le niveau de cette langue et de la culture chinoise et, par la même occasion, de faire mieux connaître les réalités de la Chine.

La compétition a mis aux prises 10 équipes composées chacune de deux candidats. Il s’agit d’élèves des lycées où la langue chinoise est enseignée : les  lycées Notre Dame du Niger, Oumar Bah de Kalaban-Coura, Mamadou M’Bodj de Sébénicoro et Askia Mohamed.

Les postulants se sont mesurés dans deux domaines : la compétence linguistique à travers le dialogue, la lecture de poèmes en chinois, l’interprétation de chants et de danses chinois et la compétence artistique à travers des prestations d’arts martiaux chinois, le Tai-chi et le Guoshu.

C’est l’équipe n° 9 composée de Assitan A. Dembélé et N’Deye K. Faye du lycée Notre Dame du Niger qui s’est classée première avec 86,2 points. L’équipe 6, constituée de Aissata Dramé, et Binto Sow du même lycée Notre Dame du Niger est arrivée en deuxième position avec 84,6 points.

Les lauréats qui ont reçu chacun des attestations et des smartphones de la marque Huawei des mains de l’ambassadeur de Chine, Mme Lu Huiying, défendront les couleurs du Mali lors du concours international de la langue chinoise qui se déroulera en Chine.

« La langue est l’un des facteurs indispensables au brassage des peuples, aux échanges culturelles et technologiques entre nations », a déclaré Mamadou Dembélé, pour qui, « la langue chinoise ne cesse de croître de façon exponentielle depuis que la Chine a occupée le 2è rang mondial ».

Le proviseur du lycée Askia Mohamed a rappelé que le Mali est l’un des pays qui a introduit très tôt la langue chinoise dans son enseignement. Il a rendu hommage au peuple chinois, à travers son ambassade à Bamako, pour tous ses efforts visant à accompagner le développement économique, social et culturel de notre pays.

L’ambassadeur de Chine a souligné combien la langue pouvait réduire les distances entres les peuples. Mme Lu Huiying a donc suggéré que cette même langue soit un pont reliant la Chine et le monde extérieur.

Ce concours, selon elle, « qui est devenu populaire dans le milieu d’échanges culturels a pour but de stimuler l’enthousiasme et l’intérêt à assimiler davantage la langue chinoise par laquelle on peut connaitre mieux la culture et la civilisation d’un pays éloigné ayant une histoire de 5000 ans ».

Mme Lu Huiying a invité les lauréats à devenir des relais et à partager leurs connaissances avec leurs proches pour que se développe l’amitié sino-malienne.

S. TANGARA

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Politique : LE PARTI SOCIALISTE-YEELEN KURA RALLIE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE

Tue, 31/05/2016 - 09:10
Le Parti socialiste (PS-Yeelen Kura) a décidé de rompre avec l’opposition pour rallier la mouvance présidentielle afin, explique-t-il, de soutenir le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, dans la mise en œuvre de sa politique de réconciliation nationale. C’est l’une des principales résolutions adoptées à l’unanimité par les délégués de la première conférence nationale de ce parti qui s’est tenue samedi dans l’amphithéâtre de la Maison des aînés. Cette conférence nationale a enregistré la participation de délégués de Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti.

Le PS-Yeelen Kura souhaite inscrire son action dans la dynamique de la paix et du développement durable. Expliquant que c’est dans l’union que l’on peut relever les défis auxquels notre pays est confronté, les délégués ont exhorté la direction de leur parti à répondre favorablement à l’appel lancé par le président Kéïta aux différentes couches sociales pour l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Pour justifier la décision de son parti, le président du PS-Yeelen Kura, Amadou Koïta, a indiqué lors de la cérémonie de clôture des travaux, que les délégués n’ont fait que tirer les leçons de la situation du pays où les autorités s’investissent, de façon constante, pour ramener la stabilité après une crise multiforme (sécuritaire et politique). Il a rappelé que sa formation politique a joué son rôle dans l’opposition. Avant cette instance qui se tient entre deux congrès, le PS-Yeelen Kura évoluait au sein de l’opposition « démocratique et républicaine ».

« Je demande à tout un chacun de mettre en avant l’intérêt supérieur de notre nation afin d’agir pour une meilleure orientation de nos actions politiques. Aussi, j’interpelle les militants et militantes de notre parti sur la question du patriotisme», avait annoncé le président du Parti socialiste-Yeelen Kura à l’ouverture des travaux de ces assises nationales. C’était en présence d’invités parmi lesquels Tiéman Hubert Coulibaly, le président de l’UDD et ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Moussa Timbiné, le président du groupe parlementaire RPM (Rassemblement Pour le Mali) à l’Assemblée nationale, et Mamadou Kassa Traoré, dirigeant du MIRIA et membre de la majorité présidentielle.

Les délégations du parti ont appelé aussi au rassemblement de tous ceux qui sont porteurs de l’idéal socialiste, à l’adhésion à l’Internationale socialiste et aux regroupements pour la paix et la réconciliation. La conférence nationale a recommandé au bureau exécutif du PS-Yeelen Kura de se prononcer sur les sujets préoccupants la nation, d’entreprendre des démarches pour le retour de l’ancien président Amadou Toumani Touré à Bamako. Elle a aussi adopté des résolutions et recommandations sur la promotion des femmes et des jeunes, la création de l’école du parti et l’organisation d’une rentrée universitaire politique annuelle du parti.

La rencontre s’est aussi penchée sur le bilan du parti présenté par son secrétaire général, Cheick Coulibaly, et a procédé à la relecture des statuts et règlements du parti et au réaménagement du bureau du PS-Yeelen Kura.

L’ouverture officielle de cette conférence nationale avait aussi été marquée par des interventions de Mme Diarra Founé Sanogo et de Diakaridia Konaté qui représentaient respectivement les mouvements des femmes et des jeunes du parti. Des troupes artistiques ont donné un cachet particulier à ces assises. Les intervenants ont dénoncé la corruption, le mariage précoce et d’autres maux qui gangrènent notre société.

A l’ouverture comme à la clôture, l’assistance a observé une minute de silence à la mémoire des victimes des attaques terroristes, sans oublier les personnalités politiques décédées, tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés.

B. M. SISSOKO

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Lutte contre la corruption : UNE CAMPAGNE INEDITE POUR METTRE EN VALEUR LES FONCTIONNAIRES INTEGRES

Tue, 31/05/2016 - 09:09
« Integrity Idol » prévoit un processus ouvert de mise en candidature, une enquête, un tri, une finale médiatique tranchée par un vote du public

« Integrity Idol » est le nom d’un nouveau projet anti-corruption dont le lancement a eu lieu samedi à l’hôtel Onomo de Bamako. La cérémonie de lancement a enregistré la présence de représentants des ambassades des Etats-Unis et du Canada, Andrew Lee et Amadou Kane.

« Integrity Idol », représenté au Mali par Moussa Kondo, est une campagne nationale sur le terrain, en ligne (Internet) et à travers les médias pour célébrer et encourager les fonctionnaires honnêtes. Le manque d’intégrité qui conduit à la corruption, l’inégalité et l’insécurité reste au coeur des défis des politiques au Mali. Les citoyens ordinaires se sentent impuissants à corriger cette dérive, à part se plaindre de la mauvaise gestion dans les services publics. Or, il est essentiel qu’ils se sentent dans un agencement et un engagement positif avec le pouvoir.

« Integrity Idol » est une campagne de 8 mois (d’avril  à décembre 2016) initiée dans le but explicite d’amener les Maliens, à travers le pays, à s’exprimer plus sur l’intégrité, la redevabilité et la responsabilité. Elle soutiendra, au mieux, les fonctionnaires qui servent de manière exemplaire et intègre au sein du système administratif et des services publics. En mettant l’accent sur leur excellent travail pour le public, de façon indépendante et positive. Cela à son tour conduira, espèrent les initiateurs,  à un changement de comportement qui pourra améliorer la vie des populations et permettre également aux Maliens de se sentir partie intégrante du système et du contexte social qu’ils peuvent aider à construire.

Comment fonctionnera le processus ? « Integrity Idol » ouvrira un processus de mise en candidature par lequel toute personne peut désigner un fonctionnaire honnête. « Nous allons mobiliser nos vastes réseaux de jeunes à travers le pays pour appuyer ce processus. Nous espérons recevoir des centaines de candidatures de tous les coins du Mali. De cet enseignant qui parcourt des dizaines de kilomètres pour soutenir l’éducation des enfants et des filles à ce responsable de service du District de Bamako qui se donne toujours corps et âme pour que les problèmes soient réglés à temps dans son service. Notre équipe vérifiera ensuite les soumissions. Ensuite, un groupe d’experts travaillera sur les candidatures pour les restreindre aux cinq plus grands profils », a détaillé Moussa Kondo.

Ces cinq finalistes seront alors filmés dans leur environnement de travail quotidien. Ils pourront parler des raisons pour lesquelles il est important d’être intègre et interagir avec d’autres personnes qui témoigneront de l’excellence de l’engagement professionnel et surtout de leur intégrité.

Ces épisodes de 20 minutes seront ensuite diffusés à la télévision nationale en synchronisation avec des stations de radio (nationales et communautaires) en prime time à travers tout le pays. Les citoyens seront informés qu’ils peuvent voter pour leur « Integrity Idol Mali 2016 » à travers les réseaux sociaux, par e-mail ou par téléphone.

Après une période de vote du public de deux semaines, la campagne « Integrity Idol 2016 » sera couronnée lors d’une cérémonie publique à Bamako.

Selon les organisateurs, l’impact de ce projet s’inspire des réussites de campagnes similaires organisées au Népal en 2014 et 2015, et au Libéria en 2015. « Integrity Idol Népal a fondamentalement changé la conversation  dans ce pays autour des questions de corruption, d’intégrité et de responsabilité personnelle pour le changement. La crédibilité et la confiance qu’il a générées ont également permis au vainqueur de travailler et de soutenir à travers toute une série de réformes, créant ainsi un cercle positif de la responsabilité », assure Moussa Kondo.

« Au Mali, nous avons procédé à un vaste processus de construction de notre réseau à travers le pays. Nous avons des liens et des relations de travail de la haute sphère de la gouvernance au bas de l’échelle avec des militants de la société civile, des groupes de jeunes, les organisations des médias et l’administration », a-t-il assuré.

La valeur de « Intégrité Idol » est le processus, pas le résultat, a-t-il tenu à préciser. C’est un moyen de créer des conversations positives sur le plan local et surtout de redéfinir ce que cela signifie d’être un fonctionnaire du secteur public, ce que le rôle du gouvernement est dans une société comme la nôtre, et comment nous devrions penser à une société juste et inclusive.

A. DIARRA

Source : L’Essor
Categories: Afrique

Mali : Surveillance des décès maternels et riposte : UN OUTIL D’AMELIORATION DE LA QUALITE DES SOINS

Tue, 31/05/2016 - 09:07

Elle consiste à passer en revue le parcours, qui a conduit au décès et voir les insuffisances

Le décès d’une mère est une tragédie pour le mari, la famille, la société toute entière. Selon le professeur Amadou Dolo, c’est la honte du siècle. L’humanité, pour cette raison, a inscrit la lutte contre la mortalité maternelle dans les objectifs du millénaire pour le développement. Nous ne ne pouvons pas laisser les femmes vivre seules cette tragédie, alors que le monde continuait d’exister. «Nous existons parce que ces femmes nous ont permis d’exister», témoigne t-il. Selon l’OMS, au niveau mondial en 1990, un demi millions de femmes décédaient tous les ans. Une femme décédait toutes les minutes avec un taux de 600 décès pour 100 000 naissances. En 2010 c’était 303 000 décès par an avec un taux de 216 pour 100 000 naissances vivantes. Ce qui fait dire au professeur qu’il y a eu des progrès, car 44 % des décès ont été réduits par rapport à 1990. Mais il estime que ce progrès est insuffisant, car il s’agissait de réduire la mortalité à 75%. Ce qui signifie qu’il ya encore du chemin à faire. Cependant, l’engagement doit se poursuivre. Il faut qu’on s’engage tous, de façon forte pour que les objectifs du développement durable soient atteints. Ce ne serait plus les 2/3, mais nous devons faire un taux inférieur de 70%. L’Afrique subsaharienne comptabilise un décès de 66% avec un taux de 546 pour 100 000 naissances vivantes en 2015. Pour lui, nous avons encore du chemin à faire. Le professeur souligne qu’il faut poursuivre les engagements. Et les objectifs du développement durable vont nous conduire jusqu’en 2030. Ces objectifs recommandent un taux de réduction inférieur de 70 pour 100 000 naissances. Pour cela chacun de nous doit s’engager de façon forte pour atteindre ce taux dans tous les pays. Il pense surtout que ce message s’adresse aux sages-femmes qui doivent mettre fin aux décès maternels. Pour lui, cela est possible. Le taux annuel du Mali selon l’OMS est de 2%. Le professeur affirme à ce sujet que nous ne sommes pas les moins lotis dans cette lutte. Le Cap vert est le seul pays qui ait atteint les objectifs en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale c’est le Rwanda qui a été performant. Pour lui, nous pouvons aussi l’atteindre et nous devons l’atteindre avant 2030. La surveillance des décès maternels est apparue comme une solution quasi providentielle que la science a apporté pour accélérer la réduction des décès maternels. Elle consiste à passer en revue le parcours qui a conduit au décès et voir les insuffisances. Ensuite, il faudra noter ces insuffisances, les prioriser pour qu’une prochaine femme n’ait pas le même destin. «C’est cela la surveillance des décès maternels et riposte, qui va être une action continue», explique t-il avant d’ajouter que son but c’est d’assurer le suivi des décès maternels néonatals et infantiles, de garantir la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et infantile pour l’ensemble du monde. Pour cette surveillance, il précise que l’OMS propose un schéma de 5 étapes. Et c’est par lesquels, dit-il, que les sages-femmes doivent passer. Cela veut dire que chaque décès de femme doit être identifié pour savoir si c’est un décès maternel. Il faudra aussi prendre les informations et les notifier dans un document pour permettre la revue. Il faut analyser tout le parcours, les évènements, les intervenants. Il est nécessaire de découvrir comment ces intervenants ont coopéré et dans quel délai. «Cette analyse va permettre de tirer des conclusions et de dire que c’est à ce niveau-là que les insuffisances sont situées. Parce que si ces insuffisances n’avaient pas existé elle ne serait pas morte. Donc il faut les corriger», souligne le professeur Dolo. C’est ce que notre spécialiste appelle la riposte à travers les actions sur la base des recommandations. l’hémorragie, la caU-se principale. Il souligne que le Mali faisait déjà ce qu’on appelle la revue des décès maternels, qui était une situation ponctuelle. Mais il précise qu’il faut une situation continue et qu’il faut tous les jours analyser les décès. Le taux de mortalité dans notre pays est de 368 pour 100 000 naissances vivantes. Depuis 2006, le Mali a intégré les décès maternels dans la liste des maladies et événements prioritaires à notification hebdomadaire obligatoire pour la surveillance intégrée de la maladie et de la riposte. Un système pérenne au niveau du ministère de la santé permet de loger et traiter ces informations. La direction nationale de la santé a élaboré un fichier pour recevoir les informations, les compiler et les traiter sur la base des recommandations. Depuis que cette surveillance a été instaurée, il apparaît entre 2014 et 2015 que notre pays a enregistré 123 000 000 naissances. La cause de la mortalité maternelle est surtout l’hémorragie. Le medecin invite chacun à faire des dons de sang afin de sauver des femmes. Pour éviter cette hémorragie dans les structures, il a souligné que des mesures ont été prises. Ces mesures sont : l’affichage du protocole de prise en charge des principales complications. C’est-à-dire qu’il faut faire tout si une femme saigne. Notre professeur affirme que si ces mesures sont mises en place la femme ne décèdera pas. Il faut réparer des ambulances, mais aussi des groupes électrogènes, pour que les urgences soient évacuées et que l’intervention se fasse sous la lumière. Le circuit d’oxygène ne doit pas non plus faire défaut. Car lorsqu’il y a une détresse, il faut de l’oxygène, pour que l’organisme récupère rapidement. L’accouchement est incertain. Si l’enfant sort dans un état difficile, la solution passe par l’oxygène. Si elle n’y ait pas c’est une mort garantie. Les téléphones doivent être mis à la disposition des maternités pour les appels d’urgences. La sensibilisation de la population pour l’utilisation des ambulances pour la référence évacuation permettra très certainement la prise en charge des cas. D’après le professeur il y’ a de nombreux défis à relever dans notre pays. La surveillance des décès va permettre un diagnostic plus creusé par rapport à chacune des situations et apporter des réponses. Toutes ces causes ne sont pas médicales mais il y a des facteurs favorisants comme la route souvent impraticable dans certaines zones. Il faut intégrer nécessairement et de façon effective la surveillance des décès maternels dans les activités de routine à travers les registres. Il recommande de remplir ce registre de façon rigoureux ne laissant échapper aucune femme. Les sages-femmes pour sauver le monde doivent avoir les informations exhaustives pour faire une bonne analyse et prendre une bonne décision. Il faut une couverture nationale et faire un suivi-évaluation. Cela permettra d’atteindre très rapidement les objectifs. La surveillance des décès maternels doit être introduite dans les curricula de formation de base des agents de santé afin que ces derniers puissent avoir la compétence, la culture de la redevabilité. L’intégration des agents des associations professionnelles dans le processus, mettre en place un cadre réglementaire. Il juge nécessaire de créer des comités de surveillance de décès maternel et riposte au plan local et régional pour que cet organe puisse suivre en permance l’évolution des décès maternels et corriger les insuffisances. Il faut surtout une forte implication de la société civile.

F. NAPHO

Saignement de la gencive : A NE PAS NEGLIGER !

La pathologie est liée à des maladies générales, à un brossage traumatique, aux changements hormonaux pendant la grossesse ou pendant la puberté

La gencive est la partie des muqueuses buccales qui assure le rôle de manchon étanche autour de chaque dent. Elle est fait d’un organe qu’on appelle parodontite. Cet organe est l’ensemble des soutiens de la dent. Ces tissus comprennent, la gencive, le cément, le ligament alvéolo-dentaire et l’os alvéolaire. Parmi ces tissus, la gencive est la seule partie visible du parodonte. Elle est plus rose que les autres muqueuses de la bouche, car elle contient, comme la peau mais dans une moindre mesure, de la kératine. Aspect de la gencive saine : couleur rosée, texture « en peau d’orange », ne saigne pas au simple contact. La gencive peut se diviser en plusieurs parties : gencive marginale ou gencive libre. En direction coronaire, la gencive se termine par le bord gingival libre aux contours festonnés. Cette gencive délimite, entre elle-même et la dent, un sillon appelé sulcus. La gencive attachée. Cette gencive est attachée à l’os alvéolaire sous-jacent. En direction apicale, la gencive se continue avec la muqueuse alvéolaire lâche, de couleur rouge plus foncé, dont elle est séparée par une ligne de démarcation : la jonction muco-gingivale. La papille gingivale qui est la gencive située dans l’espace entre chaque dent. Un saignement peut s’effectuer au niveau de cette gencive. Les causes de ce saignement sont multiples selon le Dr Ousseynou Diawara, du Centre nationale d’Odonto Stomatologie CHU-CNOS. Tout le monde peut souffrir d’un saignement des gencives. Une femme comme un homme de tout âge peut développer une gingivite. Elles sont liées à des maladies générales, à un brossage traumatique, aux changements hormonaux pendant la grossesse ou pendant la puberté et à une prothèse dentaire stable. Les personnes qui ont l’avitaminose C ou les patients qui sont sous traitements anti-coagulant ou qui ont des carences en vitamines K. Il a indiqué qu’il existe aussi des causes idiopathiques c’est-à-dire des causes non connues. La gingivite est le premier stade de la maladie parodontale. C’est une pathologie réversible. Elle se manifeste par une inflammation de la gencive dont le saignement est le signe d’alerte. Les symptômes de cette inflammation se décrivent tout d’abord par le gonflement de la gencive, la rougeur, et la douleur due à l’hypersensibilité. D’après le docteur, il y a deux types de saignement de la gencive : le saignement gingival et la gingivorragie. Dans le premier cas, la quantité du sang est minime et la durée est courte. Contrairement au premier cas, la quantité de saignement est abondante et la durée plus longue pour le deuxième cas. Il précise qu’avec le saignement gingival, il y a un changement de la couleur de la gencive. Quelquefois, de petites traces rougeâtres apparaissent lors- qu’on mange une pomme. D’autres remarquent la mousse du dentifrice qui devient rouge. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un signal d’alarme indiquant une inflammation des gencives (gingivite) ou une inflammation de l’appareil de soutien (parodontite). Au pire des cas, cela aboutit à la perte des dents. Car des gencives saines ne saignent pas. Elles ont une couleur rose, sont fermes et se caractérisent par un profil ondulé. En revanche, des gencives malades, enflammées sont de couleur rouge foncé, sont molles et sensibles au toucher. Elles saignent facilement et ont une odeur déplaisante. On peut prévenir le saignement de la gencive en adoptant une bonne hygiène bucco dentaire avec la maitrise de la technique adéquate de brossage. Cette technique adéquate consiste à se brosser du rose vers le blanc c’est-à-dire de la gencive vers la dent de façon verticale à l’intérieur et à l’extérieur. Le brossage horizontal, par conséquent, est à bannir non seulement parce qu’elle n’est pas efficace et il peut être néfaste. Le docteur conseille de se brosser trois fois pendant 3mn et après chaque repas. A défaut, de se brosser trois fois, il recommande de ne pas rater le brossage de la nuit, qui est capital. Il faut aussi prévenir les causes liées à l’avitaminose. Mais il conseille surtout de faire régulièrement des consultations, deux ou trois fois par an, même en absence de pathologie pour permettre de détecter des éléments qui peuvent alerter. Les tartes peuvent donner lieu à des bactéries. Selon notre spécialiste, la propagation de ces bactéries dans le sang peut s’avérer très dangereuse. Le traitement du saignement de la gencive est idiopathique. Et la première chose à faire est identifier les causes. La gingivite peut facilement être traitée en employant des mesures quotidiennes à la maison et en visitant régulièrement votre dentiste. Il faut assainir la bouche et changer de prothèse si c’est lié à cela. A une personne qui a des problèmes d’avitaminose, le Toubib prescrira des vitamines pour renforcer ce phénomène. Certaines affections exigent un traitement pluridisciplinaire lié aux hormones. Dans ce cas il faut faire intervenir un endocrinologue. F. N.

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : 3è congrès extraordinaire du Parena : UN TON TOUJOURS ACERBE

Tue, 31/05/2016 - 09:06
Ouvert samedi, le 3è congrès extraordinaire du Parti pour la renaissance nationale (Parena) s’est clôturé dimanche, dans la soirée, au Centre international des conférences de Bamako. Outre les membres du bureau exécutif national, ces assises ont regroupé les députés du parti, des élus communaux et d’autres délégués venus des sections du District de Bamako et de l’intérieur du pays. Des partis amis du Burkina Faso, du Sénégal et du Niger avaient dépêché des représentants.

C’est la salle des 1000 places du  CICB pavoisée aux couleurs du parti qui a accueilli les délégués. Les slogans inscrits sur les banderoles déployées dans la salle soulignaient les grands sujets d’intérêt des militants du « parti du bélier blanc ». « Le Parena pour une solution démocratique et exclusive de la question du Nord » ; « Le Parena pour une véritable politique nationale de l’emploi des jeunes » ; « Le Parena pour la tenue d’assises nationales pour la refondation de l’Etat » ; « Le Parena soutient les revendications du monde paysan », tel étaient, entre autres, les slogans que l’on pouvait lire.

C’est dans une salle chauffée à blanc par un artiste de renom que le président du « parti du bélier blanc», Tièbilé Dramé, tout de blanc vêtu et coiffé d’un bonnet immaculé, fit son entrée dans la salle. Une entrée triomphale sous les vivats  des militants en liesse.

La rencontre débuta par l’exécution de l’hymne national. Puis, le président sortant du mouvement des jeunes, Seydou Cissé,  et la présidente des femmes, Mme Tamboura Mah Kéita, souhaitèrent la bienvenue aux délégués. Les deux responsables ont déploré la faible représentation des femmes et des jeunes dans les instances de décision.

Prenant la parole, Tièbilé Dramé a  d’abord salué la mémoire des 5 soldats maliens et des 5 casques bleus onusiens morts le week-end passé dans deux attaques distinctes. Il a fait observer une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui sont tombés depuis le début du conflit au Nord.

Après un rappel du contexte qui vit le destin de notre pays basculer  un jour de mars 2012, il a déploré « les longs mois d’atermoiements, de déclarations contradictoires, les décisions aventureuses et irréfléchies comme celle qui conduisit l’ancien Premier ministre Moussa Mara à Kidal en mai 2014 contre toutes les mises en garde, et avec tous les risques.

Malgré certaines dispositions de l’Accord pour la paix qui portent, de son point de vue, les germes de la division du pays et de nouveaux conflits, le Parena invite le pays à l’endosser, à le considérer comme une étape dans la longue quête de paix durable au Mali, un processus difficile, appelant à beaucoup de patience et de compromis ».

Évoquant toujours la situation au Nord, Tiébilé Dramé s’est adressé au chef de l’Etat : « La situation sécuritaire se dégrade, trop de sang coule au Mali depuis trop longtemps, les populations au centre et au nord sont terrorisées. Nos forces sont harcelées quotidiennement. Dans un tel contexte, c’est votre responsabilité de réagir pour rassurer le pays, un pays qui commence à douter, un pays coincé. C’est votre responsabilité de réunir le pays afin qu’il se forge une marge de manoeuvre sans laquelle il est en danger. C’est votre responsabilité de sortir le pays de l’immobilisme et de créer les conditions de mise au point d’une stratégie nationale autonome de sécurisation et de stabilisation du pays ».

Soulignant la nécessité de la réconciliation nationale, le président du Parena a insisté : « Monsieur le président de la République, c’est à vous de créer les conditions des retrouvailles avec ceux qui vous ont précédé à la tête de l’Etat. Créez  les conditions afin que Moussa Traoré apporte sa contribution de qualité au renforcement de la cohésion nationale en présentant des excuses aux victimes de mars 1991, et au peuple malien. Créez les conditions du retour du président ATT. Créez les conditions afin que votre compagnon et frère Alpha Oumar Konaré apporte sa contribution à la résolution des problèmes du pays ».

Au terme de ses travaux, le 3è congrès extraordinaire du Parena a élu un bureau de 85 membres. Tiébilé Dramé, qui avait mis son mandat en jeu, a été reconduit à la tête du parti. La présidente des femmes, Mme Tamboura Mah Keïta, conserve également son poste. Quant au président du mouvement des jeunes, il fait son entrée dans le bureau exécutif national et laisse sa place à Souhel Moulaye.

S. DOUMBIA

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Journée des Casques bleus : LES « HÉROS DE LA PAIX » AU CENTRE DE TOUTES LES ATTENTIONS

Tue, 31/05/2016 - 09:05
Ils sont déployés à Bamako, Tombouctou, Diabaly, Douentza, Goundam, Gossi, Mopti, Sévaré, Gao, Ménaka, Ansongo, Kidal, Tessalit et Aguelhoc

C’est à l’unisson que la MINUSMA, le gouvernement, la société civile, la jeunesse, les représentants de la communauté internationale ont honoré, dimanche au Palais de la culture, les vaillants Casques bleus qui ont payé le prix ultime pour la cause de la paix et ceux qui poursuivent sans relâche leur noble mission. « Les sacrifices des héros de la paix ne seront pas vains et les détracteurs de la paix n’auront pas le dernier mot », tel fut le message unanime de la cérémonie de célébration de la Journée des Casques bleus. Cette journée est célébrée le 29 mai de chaque année pour rendre hommage aux hommes et femmes qui servent la cause de la paix à travers le monde.

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a assisté à la cérémonie présidée par Mahamat Saleh Annadif, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, qui a rendu hommage à « ces milliers de femmes et d’hommes en uniforme militaire, de police et en civil, qui viennent de presque tous les pays membres de l’ONU. Des femmes et hommes qui ont quitté famille et foyer, pour venir en aide à des pays et à des peuples en besoin d’une main amie pour les aider à sortir de crises, de conflits et à vivre en paix et en sécurité ».

Il a rappelé que la MINUSMA compte plus de 10.000 militaires venus de 30 pays ; plus de 1000 policiers provenant de 23 pays ; et environ 1300 civils dont 60% sont des Maliennes et des Maliens et 40% des internationaux venus d’une dizaine de pays. « Notre devise : s’acquitter de notre devoir envers le Mali et son peuple avec honneur, respect et détermination », a rappelé Mahamat Saleh Annadif qui a précisé que ce personnel est déployé à Bamako, Tombouctou, Diabaly, Douentza, Goundam, Gossi, Mopti, Sévaré, Gao, Ménaka, Ansongo, Kidal, Tessalit et Aguelhoc. Le personnel onusien travaille sans relâche avec les autorités et les communautés locales pour réaliser les aspirations des Maliens à la paix, la réconciliation, la cohésion sociale et la sécurité durables, a détaillé le chef de la MINUSMA. Cette célébration, a-t-il souligné, est une occasion de s’incliner devant la mémoire des Casques bleus, « les héros de la paix », qui ont servi le Mali au prix de leur vie et de saluer tout le personnel militaire, de police et civil.

Pour confirmer le contexte dangereux dans lequel évoluent ses agents, le patron de la Minusma a annoncé le décès de cinq soldats appartenant au contingent  togolais survenu le matin même de la Journée des Casques bleus. L’attaque complexe contre un convoi onusien a eu lieu sur l’axe Tenenkou-Sévaré. Le secrétaire général et le Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné l’attaque et assuré que cela n’entamait pas leur volonté de contribuer à la stabilisation de notre pays. « Si les défis demeurent de taille, notre détermination à jouer le rôle qui est le nôtre est encore plus grande. Nous continuerons à accompagner avec dévouement le Mali dans sa quête de paix et de stabilité durable. Nous serons à vos côtés tout au long du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali », a souligné le chef de la MINUSMA qui a fait observer une minute de silence « à  la mémoire des Casques bleus tombés au champ d’honneur au service de la paix, à celle de toutes les victimes dans les rangs des Forces armées et de sécurité maliennes et de Barkhane, mais aussi de tous les civils innocents tombés dans des attaques et embuscades qui n’ont de nom que leur cruauté ».

Au nom du président Ibrahim Boubacar Keita, le ministre Abdoulaye Diop a présenté les condoléances du peuple malien à la MINUSMA et au peuple togolais. Il a salué le rôle de la MINUSMA, le professionnalisme de son personnel et son leadership dans l’accomplissement de leurs responsabilités en appui au Mali. Il a, en outre, réitéré la détermination du gouvernement à tout donner pour la paix dans le pays. «Ces incidents renforcent la détermination de l’Etat malien dans la lutte contre ces terroristes», a souligné Abdoulaye Diop.

Les artistes aussi ont rendu hommage aux Casques bleus à leur manière. Cheicknito, Nainy Diabaté, Tal B se sont relayé au micro pour chanter la paix et la contribution de la MINUSMA à la stabilisation de notre pays. Une courte vidéo intitulée « Honorer les Casques bleus », pour mieux comprendre le Casque bleu, son engagement et sa mission sur le terrain a été largement applaudie par l’audience qui semblait en demander davantage.

Le public a pu visiter à la suite des autorités une exposition d’œuvres d’art produites par les étudiants du Conservatoire des arts et métiers multimédias « Balla Fasséké Kouyaté », pour véhiculer des messages de paix. Une série de tableaux représentant les Casques bleus et leur travail tels que perçus par ces jeunes artistes, a captivé les invités. Les 5 meilleures œuvres ont été primées. Les lauréats du concours se sont vus décerner des trophées pour les encourager à continuer dans cette dynamique positive.

Pour accompagner cette exposition d’œuvres d’art, une galerie photos MINUSMA mettant en exergue la contribution des femmes au maintien de la paix a été présentée au public. Policières, civiles et militaires de tous horizons y montrent comment elles travaillent au retour de la paix et émettent des vœux de paix pour le Mali. Sketches et chansons composées à la gloire de ces infatigables militaires, gendarmes et policiers qui veillent sur la sécurité des civils ont également agrémenté l’hommage mérité que leur ont rendu les Bamakois.

Le chef de la MINUSMA a, en définitive, souhaité l’accélération et l’aboutissement le plus rapidement possible du processus de paix, à travers la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation par toutes les parties. Tout en réitérant la disponibilité des Nations unies et de la communauté internationale à accompagner le processus, Mahamat Saleh Annadif a rappelé : « la paix, nous ne la ferons qu’ensemble ».

A. DIARRA
Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Semaine de l’intégration africaine : DES CONVICTIONS REAFFIRMEES

Tue, 31/05/2016 - 09:04
Depuis une semaine (du 25 au 30 mai), notre pays célèbre l’intégration africaine. La Semaine de l’intégration africaine de cette année était placée sous le thème : « CEDEAO : 40 ans sur la route de l’intégration ouest-africaine ».

Dans le cadre des activités de la semaine, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop, a organisé hier une conférence de presse pour vulgariser les idéaux de l’intégration africaine. La rencontre s’est déroulée dans  la salle de conférence du ministère en présence du représentant spécial de la CEDEAO au Mali, Chéaka Aboudou Touré.

Cette rencontre avait été précédée d’une cérémonie  de montée des couleurs nationales et des drapeaux de la CEDEAO et de l’Union africaine.  Pour le ministre, cet acte était un geste fort de symbole car il témoigne de l’attachement de notre pays à l’intégration africaine. Il a souhaité que cette pratique, c’est-à-dire la montée des trois drapeaux, soit instaurée dans tous les services publics.

Évoquant l’intégration africaine, le ministre Diop l’a jugée possible que lorsque l’on réunit deux choses essentielles. D’abord la réalisation  d’infrastructures physiques, c’est-à-dire des routes, des aéroports, des ports qui lient les pays. Cela permet de faciliter la circulation des personnes et des biens en réduisant considérablement les distances.

La deuxième condition à remplir est de rendre fluide la circulation aux frontières. Pour cela, il faut supprimer les barrières. A ces deux critères, il  faut ajouter la dimension humaine. « Cela est un élément essentiel pour une intégration réussie. Tant que les populations ne se connaissent pas, il n’y aura pas de vraie intégration », estime Abdoulaye Diop. Pour lui, il faut un renforcement de cette dimension humaine afin que les populations soient plus proches.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine pense que le processus d’intégration doit mettre l’accent sur l’investissement dans l’éducation. « Nous devons commencer à cultiver l’intégration dès le bas-âge. Depuis l’enfance, les enfants doivent comprendre et accepter l’intégration. Demain, pour avoir une nouvelle vision de la CEDEAO, cette intégration doit être inscrite dans les programmes scolaires », préconise le ministre Diop.

A son tour, le représentant spécial de la CEDEAO, Aboudou Touré Cheaka, a suggéré de dépasser le cadre des discours et d’envisager des actes concrets. « Il faut maintenant passer de la CEDEAO des États à la CEDEAO des peuples.  Il faut que les peuples portent le rêve et prennent leur destin en main.  Tout citoyen a un rôle essentiel à jouer et une part de responsabilité.  Les peuples doivent saisir les textes de la CEDEAO et veiller que ces textes soient appliqués. Ils doivent connaitre leurs droits et obliger les autorités à leur assurer la jouissance de ces droits », a plaidé le représentant spécial de la CEDEAO au Mali.

En parlant des récentes avancées enregistrées par la CEDEAO, il a cité, entre autres, la carte d’identité biométrique qui aura plusieurs  fonctions. Cette carte va permettre de supprimer les permis de séjour, de circuler plus librement sans les passeports et de lutter contre le terrorisme.

  1. NAPHO

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : L’avenir politique au Mali : LES PLAIDOYERS MANQUÉS DE MAI

Tue, 31/05/2016 - 09:02
Les signaux alarmants ont été abondants pendant le mois qui s’achève. Et méritaient d’être déchiffrés avec plus de profondeur 

Temps de commémoration, temps de réflexion. Mais également temps de cogitation et temps de proposition. Au Mali, la dernière semaine du mois de mai offre une tribune quasi idéale pour que s’y expriment aussi bien les nostalgies que les critiques ; aussi bien ceux qui relèvent les inexorables ravages du temps que ceux qui affirment leur foi en un avenir porteur de perspectives prometteuses ; autant les procureurs qui s’alarment du désagrègement des valeurs que les avocats qui annoncent l’émergence de nouvelles convictions ; autant les adeptes des slogans grandiloquents que les partisans de la petite phrase assassine. Mai s’éteint aujourd’hui et il aura donc proposé un agenda bien rempli qui a fait côtoyer l’incontournable journée de l’Afrique avec les journées anniversaires de la création de ces anciens frères ennemis qu’étaient au sommet de leur gloire les partis Adema-PASJ et CNID-FYT (tous deux fêtent cette année leur quart de siècle d’existence) ainsi que la journée du 29 mai consacrée aux Casques bleus.

Sans surprise (il faut malheureusement le reconnaître) chaque évènement a été plus approché sous l’angle de la célébration que sous celui de l’introspection. Il n’y a rien de vraiment surprenant dans cette option quand on sait que la seconde démarche réclame un travail sans complaisance aussi bien sur la mémoire que sur l’actualité, alors que la première se satisfait largement d’un mélange de jugements neutres et de vertueuses exhortations. On avait auparavant et tout particulièrement constaté ce déficit de profondeur dans la commémoration, même lorsqu’il s’agissait de dates exceptionnelles. Comme l’était par exemple celle du 25ème anniversaire de la Révolution de Mars. Il n’y avait pas, en effet, de circonstance mieux appropriée pour réfléchir sur l’évolution de la démocratie malienne. Or, l’événement le plus marquant à cette occasion s’avéra paradoxalement être la sortie de l’ouvrage collectif « Le Mali sous Moussa Traoré », ouvrage qui remettait en cause la légitimité historique de Mars 1991.

INADAPTATION ET INCAPACITÉ. Un tel hiatus ne s’est pas retrouvé lors des différentes célébrations de la semaine passée. Mais celles-ci sont restées très convenues, si on excepte l’intense émotion lors de l’évocation des dernières victimes du terrorisme dimanche dernier. Pourtant, aucun des domaines évoqués par les commémorations n’est en lui-même bénin. En cette période particulière que traverse notre monde, se dispenser d’une analyse courageuse expose presqu’inévitablement à devenir plus vulnérable et se condamner à subir les exigences d’une réalité de plus en plus complexe et aux évolutions de moins en moins prévisibles.

Car aujourd’hui, toute erreur de diagnostic sur une situation majeure se paie de manière très souvent dramatique et rend incertaines les voies de sortie de crise. Or, notre pays a payé un trop lourd tribut aux fautes commises en 2012 pour ne pas se trouver définitivement échaudé et pour ne pas s’investir afin d’éviter que ne se déclenche un nouveau cycle d’incertitudes. Il lui est donc indispensable de faire entendre très tôt et très fort à ses partenaires ses inquiétudes sur la situation sécuritaire.

Cette année, la commémoration de la Journée des casques bleus aurait dû être pour l’ONU l’occasion d’annoncer qu’elle envisageait de repenser la philosophie d’action des forces de maintien de la paix. Non seulement à la lumière des graves scandales qui ont entaché l’honneur des troupes internationales (69 cas d’agressions sexuelles en 2015 dont 22 en République centrafricaine et 16 en République démocratique du Congo). Mais aussi en raison de l’inadaptation flagrante des formules en usage et de l’incapacité de plus en plus flagrante des forces déployées à juguler les dangers auxquels sont confrontées les populations qu’elles ont mission de protéger. De cette inadaptation et de cette incapacité, notre pays a été malheureusement témoin dès les premiers mois du déploiement de la MINUSMA.

Pendant un très long temps, les autorités maliennes – essentiellement par la voix du ministre chargé des Affaires étrangères – avaient formulé de multiples alarmes sur l’ambiguïté de la mission affectée aux Casques bleus et sur l’insuffisance des moyens dont ceux-ci étaient dotés. A une certaine époque, le message malien peinait à se faire entendre aussi bien dans l’enceinte des Nations unies qu’auprès des responsables de la MINUSMA. Jusqu’à ce que Ançar Dine, après avoir testé les capacités de ses futures victimes, porte le feu jusqu’au cœur du camp de la Mission à Kidal. Mais à peine la gravité de la menace djihadiste avait-elle été admise que déjà le combat avait changé de visage. Les attaques qui se sont égrenées avec une sinistre fréquence tout au long du mois de mai dans différentes zones de Mopti, de Tombouctou et de Gao indiquent sans équivoque un regain apparemment coordonné des actions terroristes. La preuve de cette coordination est donnée à travers les similitudes relevées dans l’organisation des attaques complexes qui se sont abattues sur la MINUSMA et sur les FAMas. Attaques combinant l’utilisation de mines et le mitraillage des cibles militaires.

SE RALLIER À L’ILLUSION. Déchiffrer la tactique actuelle des terroristes est relativement facile. En se référant aux calculs coutumiers de ce type de groupes, on peut voir dans les dernières actions menées la volonté de semer un surcroit d’insécurité avant que l’hivernage tout proche n’amène un ralentissement des agressions, le désir de prouver que les déstabilisateurs disposent d’une importante marge de manœuvre dans des zones toujours sensibles, la tentative de démontrer l’inanité de l’Accord pour la paix et la réconciliation sur l’amélioration de la situation sécuritaire et spécifiquement dans la région de Mopti, la démonstration d’une montée en puissance en allant plus loin que les escarmouches perpétrées jusque dans un passé récent. Mais quelque soit la signification qui peut être donnée aux différents signaux, l’importance de ces derniers ne peut être sous-estimée et rend urgent l’endiguement des périls. Surtout dans les zones de Mopti où les bandes armées se sont taillé des enclaves d’influence à la faveur de l’absence de l’Etat. Et où la situation se trouve compliquée par le réveil des contentieux locaux anciens.

Ici, les autorités ont une double conviction à  inculquer aux populations de la 5ème Région. Primo, que l’autodéfense et le repli communautaire constitueraient des causes supplémentaires d’instabilité. Secundo, que dans les zones qui ne sont pas encore infestées le choix de fournir aux autorités les indispensables renseignements reste encore la meilleure manière de se prémunir, ainsi que le démontre la vigilance constamment en éveil dont font preuve les brigades civiques au Cameroun. Ces deux impératifs sont indispensables à faire accepter aux habitants, car la pire attitude à laquelle que l’Etat pourrait être confronté serait que les citoyens finissent par se rallier à l’illusion (car c’en est une) qu’ils sont capables pour leur protection de trouver une solution en dehors de lui.

Dans ce contexte de nouvelle dissémination des dangers, les dernières péripéties survenues au sein du Comité de suivi de l’Accord et marquées par la suspension par la CMA et la Plateforme de leur participation aux réunions de cet organe, paraissent presque ubuesques. Le CSA avait pris un très mauvais départ en s’enlisant dans une interminable bataille pour la représentation en son sein des groupes armés ou proclamés comme tels. Il avait ensuite gaspillé un temps considérable à se donner une méthode de travail et à aborder les sujets d’importance. En outre – et alors que beaucoup l’imaginaient comme une structure d’impulsion – il a fini par ressembler à une espèce de commission de conciliation dans laquelle l’essentiel des énergies est consacré à examiner les revendications contradictoires ou solidaires de la Coordination des mouvements de l’Azawad et de la Plateforme.

L’opinion, qui peine à suivre toutes les subtilités des marchandages post Accord, ressent de plus en plus la désagréable impression de retourner aux temps les plus éprouvants des négociations d’Alger quand les avantages particuliers à retirer de la paix paraissaient plus importants aux yeux de la CMA que l’échange de concessions mutuellement acceptables. Or, le ressenti populaire représente une donnée non négligeable dans l’application de l’Accord. Aujourd’hui plus que tout autre facteur, l’aspiration à la sécurité constitue le  véritable ciment qui fait adhérer la majorité silencieuse au document issu du processus négociations d’Alger. Cela, les principales forces politiques du pays s’en rendent bien compte. Mais presqu’aucune d’elles ne développe une réflexion et une action profondément originales sur le sujet.

REVENUE DES EMBALLEMENTS POPULAIRES. La dernière semaine de mai a été à cet égard suffisamment édifiante, elle qui a enregistré la tenue des assises des Tisserands, des Abeilles, du Soleil levant et du Bélier blanc. Pour se faire une idée des soucis dominants de ces formations, il suffisait de prêter attention aux préoccupations exprimées par les conférences régionales du RPM, aux ambitions dévoilées par le PASJ lors de l’événement commémoratif de ses 25 ans, aux analyses développées par le CNID pendant la conférence consacrée à son quart de siècle d’existence. Il fallait ajouter à ces éléments les grandes propositions en faveur de la refondation de l’Etat avancées par le PARENA lors de son récent congrès et l’énergie toujours déployée par l’URD afin de rendre définitivement caduques les accusations portées par un média sénégalais contre son président.

Dans tous les discours, il a été beaucoup question du perfectionnement du fonctionnement interne des différentes formations, de l’amélioration de l’écosystème partisan  et de la revitalisation de la démocratie malienne. Ces thématiques, tout utiles et même indispensables qu’elles aient été, collaient-elles aux exigences premières du temps ? Pour y répondre, il serait intéressant de recourir aux résultats d’un sondage de l’institut IPSOS réalisé auprès de jeunes résidant dans 14 pays africains (anglophones et francophones), sondage évoqué dimanche dernier par notre excellente consœur Denise Epoté. La directrice Afrique de la chaîne TV5 Monde indiquait que dans cette étude les problèmes d’emploi (69%) venaient en tête des préoccupations des sondés. Puis arrivaient ceux amenés par le terrorisme (50%). L’intérêt pour la défense des valeurs démocratiques se trouvait en troisième position et ne mobilisait que 39% des jeunes approchés.

La génération montante du continent est donc bien revenue des emballements populaires qu’avait suscités l’ouverture politique au début des années 1990. Sans être nostalgique des autoritarismes anciens, elle ne voit dans la démocratie ni la chance d’emblée d’une vie meilleure, ni un stimulant d’énergies. Sans grand risque de se tromper, l’on pourrait dire qu’un scepticisme similaire se retrouve certainement dans les classes d’âge supérieures. Une réalité extrêmement préoccupante est là : les appareils politiques traditionnels voient ces derniers temps s’accentuer leur difficulté à trouver un argumentaire accepté par les simples citoyens.

Cette impuissance à être intelligible se constate même dans les grandes démocraties et les réflexes contestataires, qui prospèrent, amènent sur le devant de la scène publique des intervenants atypiques. La conséquence du phénomène est toute autre en Afrique. Ici, il faut surtout craindre que la faiblesse de proposition des élites politiques amène un affaiblissement du lien national. Et encourage divers particularismes. Ce danger pointe tout juste. Mais il faut déjà en prendre la mesure.

G. DRABO
Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Haut conseil de collectivités : UN PARTENARIAT QUI S’INTENSIFIE AVEC L’UNICEF

Tue, 31/05/2016 - 09:01
La session ordinaire du Haut conseil des collectivités sur la dissémination du programme de coopération Mali-UNICEF 2015-2019 auprès des conseillers nationaux et de ses cadres s’est tenue, hier, dans les locaux de l’institution. La cérémonie était présidée par le président du Haut conseil des collectivités, Mamadou Satigui Diakité, en présence du représentant résident de l’UNICEF au Mali, Fran Equiza, et de nombre d’agents de l’UNICEF de Bamako et des régions de Mopti et Sikasso.

Ce nouveau programme 2015-2019 comprend sept composantes sectorielles : la santé, la nutrition, l’éducation de base de qualité et l’équité, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la protection des enfants, la politique et l’inclusion sociale. Ces composantes visent la réduction des disparités qui constituent un frein à l’accès des populations aux services sociaux de base, notamment des communautés rurales les plus désavantagées.

Ce nouveau programme aura une focalisation sur les régions de Sikasso et de Mopti en raison des différentes privations dont souffrent les enfants dans ces deux régions dans les domaines de la santé, de la nutrition et de l’éducation. Dans ces deux régions, toutes les composantes du programme proposeront ainsi des paquets intégrés de service au niveau des structures éducatives et de santé. L’UNICEF contribuera pour près de 328.410.000 de dollars, soit 180 milliards de Fcfa, sur 5 ans.

Selon le représentant de l’UNICEF au Mali, Fran Equiza, ce programme est une contribution aux priorités nationales du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) 2012-2017 et à la mise en œuvre plan Cadre des Nations unies pour l’assistance au développement (UNDAF) 2015-2019. De même, dira-t-il, conformément aux objectifs du plan stratégique 2014-2017 de l’UNICEF, une attention particulière est accordée à l’intégration de l’équité, du genre, de la résilience et de la consolidation de la paix. Plus de 2 millions d’enfants, note-t-il, sont dans des ménages qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour et souffrent d’au moins trois privations simultanées dans les différents domaines cités ci-dessus.

« La moitié de ces enfants vivent dans les régions de Sikasso et de Mopti », a précisé Fran Equiza qui indique que dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal, le poids relatif des privations est encore plus important traduisant une faible couverture ainsi que d’importantes disparités de couverture en services sociaux de base. La meilleure stratégie pour atteindre ces enfants reste la mise en œuvre au niveau des ménages, a-t-il estimé. « Il convient dès lors de s’investir dans la décentralisation afin de mieux appliquer les principes d’équité envers les populations les plus vulnérables mais aussi de s’assurer que la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques qui touchent les populations locales, mobilisent davantage de ressources en faveur des services sociaux de base », a-t-il indiqué.

Fran Equiza a jugé important pour l’UNICEF, à travers ce nouveau programme de coopération, de contribuer à la consolidation d’un partenariat stratégique tendant à la réduction des disparités régionales et à la promotion de la croissance afin de renforcer la résilience des populations. La réalisation des droits des enfants passe, de son point de vue, par la réduction de la vulnérabilité et des privations dont ils sont victimes, l’émergence de services publics plus adaptés aux besoins, aux réalités culturelles et une meilleure implication des communautés dans la planification et la gestion  des services.

« L’élaboration des outils de développement local sensible à la réalisation des droits des enfants, tels que le guide national d’élaboration des plans de développement social, économique et culturel, intégrant des aspects comme les pratiques familiales essentielles, l’assainissement par les communautés et la protection de l’enfant nous comble d’espoir », a souligné le représentant de l’UNICEF. Toutefois, a noté Fran Equiza, la mise en œuvre de la feuille de route nationale sur les transferts de compétences et de ressources, en matière de santé et éducation, eaux et assainissement, augure de bonnes perspectives.

D’après lui, les récentes sessions de dissémination du document du programme pays de l’UNICEF auprès des autorités dans les régions de Sikasso et de Mopti, ainsi que les visites de terrain ont prouvé à suffisance que les bureaux de zone de l’UNICEF soutiennent pleinement le processus de décentralisation. L’UNICEF, pour sa part, en vue d’un cadre de recevabilité envers les enfants, capitalisera cette expérience en renforçant sa programmation intégrée au niveau des communautés et mettra un accent particulier sur l’amélioration des cadres de gouvernance et de décentralisation sectoriels pour favoriser l’accès aux services essentiels des populations dans la perspective de renforcer leur capacité de résilience.

Le président du Haut conseil des collectivités a estimé que l’organisation de cette rencontre venait à point nommé pour la représentation nationale des collectivités du Mali. Mamadou Satigui Diakité a rappelé le rôle crucial des collectivités dans le développement économique, social et culturel. Il s’est réjoui de la bonne initiative de l’UNICEF, estimant primordiale la collaboration entre les collectivités et les partenaires au développement.

Mariam F. DIABATE

Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Examens de fin d’année : LE CAP LANCE LA SAISON

Tue, 31/05/2016 - 09:00

Les examens du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP 2016) ont démarré hier dans les 17 Académies d’enseignement du territoire national, exceptée celle de Kidal. Ils sont cette année 24797 candidats repartis entre 61 centres et 992 salles de classe et encadrés par 1984 surveillants. En 2015, on comptait 22.559 candidats. Il y a donc, cette année, une augmentation de 9,92% des effectifs, soit 2238 candidats de plus.

Bamako présente 2623 candidats réguliers et 4490 candidats libres sur les rives droite et gauche. Notre équipe de reportage a tourné hier matin entre 3 centres d’examens du CAP : l’Institut de formation professionnelle « Sonni Ali Ber » de Banankabougou (IFSAB), l’École centrale pour l’industrie, le commerce et l’administration (ECICA) et le Lycée technique de Bamako. Le président du centre de l’IFSAB, Zakaria Traoré, a précisé que son centre compte 850 candidats repartis entre 17 salles. Sur les 342 candidats (dont 76 filles) logés à l’ECICA, 295 ont répondu présents.

Les candidats sont repartis entre 20 salles pour 48 surveillants, a précisé le président du centre de l’ECICA, Issa Kolon Coulibaly.  Le centre du Lycée technique accueille 803 candidats repartis entre 32 salles pour 68 surveillants, précise le président de ce centre, Ibrahim Maïga. Dans tous les centres, chaque salle abrite un nombre immuable de candidats : 25.

Le dessin bâtiment, le réseau, la transmission numérique par satellite, par faisceaux hertziens, les lignes aériennes, souterraines, le génie civil, le système MT20, la plomberie sanitaire, l’électrotechnique, la technologie, la techno-bâtiment, le schéma, la commutation automatique et temporelle et les travaux pratiques (TP) sont les différentes spécialités des candidats.

Dans le règlement des examens signé par le directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), le Pr Mohamed Maïga, il est précisé que l’accès à la salle d’examen pour les candidats est conditionné à la présentation d’une pièce d’identité (scolaire, civile, militaire ou passeport) en cours de validité ou d’une carte NINA. Si le téléphone portable est interdit dans les salles de classe, les calculatrices non programmables, les tables logarithmes, des valeurs naturelles des fonctions trigonométriques, numériques pour les fonctions usuelles de l’analyse, les plans comptables SYSCOA/OHADA et ceux indiqués sur les sujets sont des documents autorisés pour les candidats. Ces tables ne devront cependant renfermer aucune formule. Toute fraude ou tentative de fraude est absolument interdite.

Les fraudeurs et leurs complices s’exposent à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur. Il est prévu par salle d’examen, deux surveillants au minimum dont la présence est indispensable. Cette équipe veille scrupuleusement à l’exécution correcte du règlement de l’examen. Le directeur de l’Académie d’enseignement procède au remplacement des présidents, des vice-présidents et surveillants absents à la réunion préparatoire et rend compte à son supérieur hiérarchique. Le surveillant, lui, doit se présenter au centre 30 minutes avant le début des épreuves avec une carte d’identité civile en cours de validité ou une carte NINA.

Quant au président du centre, il doit s’assurer avant le démarrage de chaque épreuve qu’une enveloppe scellée contenant les sujets se trouve dans chaque salle d’examen et exiger que les deux surveillants de chaque salle soient présents au secrétariat lors de la remise des copies. C’est à 8 heures que le ministre de l’Éducation nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, a donné le coup d’envoi symbolique des épreuves du CAP à l’Institut de formation professionnelle « Sonni Ali Ber » dans la salle n° 22 en ouvrant la première enveloppe contenant des sujets d’examens. Après le CAP, le Diplôme d’études fondamentales (DEF) débutera le 6 juin, les Brevets de technicien (BT 1 et 2) sont prévus pour le 13 juin, tandis que le baccalauréat démarrera le 20 juin 2016.

S. Y. WAGUE
Source : L’Essor

Categories: Afrique

Mali : Le propos fraternel d’IBK à ATT : En attendant des actes concrets pour un retour au bercail

Tue, 31/05/2016 - 08:58

On savait le président IBK reconnaissant de son prédécesseur Amadou Toumani Touré. Il l’a fait savoir lors de l’inauguration de l’hôpital Sominé Dolo de Mopti. Les nombreux chantiers de développement initiés par le soldat occupent le régime actuel. Mais à dire que le président IBK n’a « aucun problème »  avec le héros du 26 mars 1991, les Maliens l’ignoraient. Car le chef de la magistrature suprême a cautionné une plainte contre le président en exil. Après avoir maintenu ATT, depuis bientôt 3 ans dans une situation de ni inculpé ni libéré de toute poursuite, IBK a parlé «de son frère». La situation mérite d’attendre de voir.

«Je suis reconnaissant à mon jeune frère Amadou Toumani Touré dit ATT et ex président de la République du Mali pour avoir initié la journée du paysan. Beaucoup de choses se disent dans nos relations, mais je sais qu’il n’y a rien d’intrigues, ni de méchant. Merci pour l’instauration d’une journée agricole au Mali. ATT, à très bientôt ! ». Ainsi parlait  le président IBK, devenu subitement très aimable, qui va plus loin en prenant ses distances avec les tombeurs de son prédécesseur, le président ATT.

Le président IBK, longtemps soupçonné d’être de mèche avec les putschistes du 22 mars 2012, ajoute: « Je n’ai pas fait partir ATT, et ne le bloque pas à Dakar non plus».  IBK a-t-il convaincu les Maliens ? A tout point de vue non. Pour avoir trop trainé les pieds dans son geste de conciliateur de tous les Maliens, quel que soit leur bord.

Et pour reconquérir la confiance des Maliens, le peuple n’attend de lui que des actes concrets. Car si le président IBK, depuis son arrivée au pouvoir, ne tarit pas d’hommages et d’éloges à chaque occasion à l’endroit du « soldat de la démocratie », on le sait aussi n’avoir rien fait pour écourter son exil dakarois qui dure depuis près de 5 ans.

Les poursuites engagées contre lui pour « Haute trahison » viennent toujours mettre sa bonne foi en cause. C’est pourquoi le président IBK ne peut être crédible qu’après l’annulation de toutes les poursuites «anti-réconciliation nationale » qui sont toujours pendantes devant la Haute cour de justice contre son prédécesseur.

Toute chose qui maintient encore les Maliens dubitatifs quant aux intentions réelles d’IBK pour ce dossier. Certes, à l’annonce de la nouvelle, les Maliens se sont réjouis, mais ils refusent d’applaudir leur président de la République avant de le voir à l’acte. Et en réalisant ce vœu tant exprimé par les Maliens, le président IBK mettra à son actif deux grands actes majeurs dignes d’un président de la République. Le premier acte consista à mettre fin à la menace que Kati faisait planer sur les institutions de la République. A présent, les Maliens attendent du président de la République la mise en chantier d’une vraie réconciliation nationale. Cela passera par le redressement du tort causé à l’ancien président ATT, injustement accusé de tous les péchés du monde. Du courage donc Mandé Massa !

Youssouf Z

Source: Le Républicain

Categories: Afrique

La MINUSMA condamne l’embuscade ayant coûté la vie à cinq Casques bleus au Mali

Sun, 29/05/2016 - 21:52
Credits photo: MINUSMA L’Organisation des Nations Unies a condamné dimanche une attaque meurtrière survenue dans la matinée dans le centre du Mali, au cours de laquelle cinq Casques bleus ont trouvé la mort et un sixième a été grièvement blessé.

Dans un communiqué de presse, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a fait savoir qu’à 11h00, un convoi de la Force de la MINUSMA a été pris en embuscade à 30 kilomètres à l’ouest de Sevaré, sur l’axe Tenenkou-Sevaré.

« Selon les informations préliminaires, cinq Caques bleus ont été tués. Un autre a été grièvement blessé et son évacuation médicale est en cours », a précisé la MINUSMA.

La Mission de l’ONU a présenté ses condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’à leur gouvernement et à leur peuple, et a souhaité un prompt rétablissement au soldat de la paix blessé.

A cette occasion, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Mali et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif a déclaré : « Je condamne avec la plus grande vigueur ce crime abject qui s’ajoute aux autres actes terroristes qui ont ciblé nos soldats de la paix et qui constituent des crimes contre l’humanité au regard du droit international ».

M. Annadif a appelé à tous les efforts possibles pour identifier les responsables de ces crimes et a souligné que la MINUSMA est « plus engagée que jamais » à poursuive sa mission d’appui au Mali et à son peuple.

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Pages