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Diplomacy & Defense Think Tank News

Round table discussion: “Access to education for refugee children in Greece: evaluations and experiences from the past year”, 12 June 2017

ELIAMEP - Tue, 20/06/2017 - 12:57

The Hellenic Foundation for European and Foreign Policy (ELIAMEP) invited a group of experts from diverse backgrounds to pursue reflection on “Access to education for refugee children in Greece: evaluations and experiences from the past year”. The discussion was held on Monday, June 12th 2017 in Athens at the premises of the Foundation.

The discussion started with brief presentations by Mrs. Geli Aroni from the Commission for the Management, Coordination and Monitoring of the Refugee Children’s Education of the Ministry of Education, Research and Religious Affairs (Ministry of Education, Research and Religious Affairs), Mr. Nikos Belavillas – Professor at the National Technical University of Athens (NTUA) and a member of the Ministry of Education’s Commission for the Coordination of the Refugee Children’s Education, Mr. Vassilis Papastergiou – lawyer and representative of the Hellenic League for Human Rights (CSHR), and Mrs. Marina Nikolova – member of the Migration Research Group of ELIAMEP and country coordinator of the European Website on Integration (EWSI). Coordinator of the discussion was Mrs. Dia Anagnostou, ELIAMEP’s Senior Research Fellow and Assistant Professor at Panteion University of Social and Political Sciences.

The participants had the chance to present their experience and to exchange knowledge and ideas on the future education plan for the refugee children. The invited experts evaluated the results and the experiences from the past year and discussed possible strategies to address the educational needs of children for the next year. Results of the already implemented program were announced and the challenges and concerns for the next year were articulated.

The list of participants can be found here and the event’s minutes will soon be available.

 

Visegrád und die EU: Zerfall oder Koalitionsbildung?

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 20/06/2017 - 10:34
Was eint die vier Staaten und wie sehen sie sich und ihre Funktion im europäischen Gesamtsystem? Wie stehen sie zu ihren östlichen Nachbarstaaten? Welche Rolle spielt insbesondere die Slowakei in dieser Konstellation? Die Verbindungsstelle Brüssel lud am 6. Juni 2017 in der Bayerischen Vertretung bei der Europäischen Union in Brüssel zur Diskussion über diese Fragen ein.

Die Eindämmung illegaler Ströme an afrikanischen Grenzen

SWP - Tue, 20/06/2017 - 00:00

Mit der zunehmenden Migration nach Europa sind Grenzen und ihre Sicherung wieder auf die politische Tagesordnung der EU und ihrer Mitgliedstaaten gerückt. Neben der strikteren Überwachung der EU-Außengrenzen spielt Grenzsicherheit auch bei der Kooperation mit Drittstaaten eine wichtigere Rolle. Der Aktionsplan, den die europäischen und afrikanischen Staats- und Regierungschefs bei ihrem Gipfeltreffen zu Migrationsfragen im November 2015 in Valletta verabschiedet haben, sieht unter anderem Hilfen beim Ausbau der nationalen Kontrollkapazitäten an den Land-, See- und Luftgrenzen vor. Insbesondere in der direkten südlichen Nachbarschaft soll eine solche Unterstützung dazu beitragen, die irreguläre Migration und den Menschenschmuggel einzudämmen. Europäische Programme zur Bekämpfung illegaler Ströme und organisierter Kriminalität an Grenzen außerhalb der EU gibt es seit längerem, unter anderem um den Kokainhandel durch Westafrika nach Europa zu unterbinden. Die bisherigen Erfahrungen in der Region offenbaren indes die Fallstricke dieses Ansatzes und zeigen die Notwendigkeit auf, über technische Maßnahmen im Grenzmanagement hinauszudenken.

Blockchain – Disruption der öffentlichen Verwaltung?

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 20/06/2017 - 00:00
Können Algorithmen die Bescheide über Rente, Scheidung oder Steuern rechtssicher ausstellen? Wird der aktuelle Hype um die Blockchain-Technologie die Verwaltung erreichen und dort einen disruptiven Charakter haben? Die vorliegende Publikation erklärt die Anwendungsszenarien von Blockchain für die öffentliche Verwaltung. Ohne zentrale Instanz, öffentlich einsehbar, manipulations- und ausfallsicher sind interessante Eigenschaften dieser Technologie. Doch ist sie auch umsetzungsreif für die Verwaltung?

Erst das wirtschaftliche Fundament, dann die soziale Säule

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 20/06/2017 - 00:00
Am 26. April veröffentlichte die Europäische Kommission ein Reflexionspapier zur sozialen Dimension Europas. „Es skizziert drei Optionen für die künftige Rolle der EU in den Bereichen Soziales, Bildung, Gesundheit, Beschäftigung und Jugend. Das Papier enthält einige sinnvolle Vorschläge, der Subsidiaritätsgedanke kommt aber zu kurz. „Keine der drei Optionen ist vollends überzeugend, stattdessen sollte sich die EU nach dem Motto „Weniger, aber effizienter“ auf Maßnahmen u.a. zur Stärkung der Arbeitnehmerfreizügigkeit oder zur gegenseitigen Anerkennung von Abschlüssen konzentrieren.

Gazoduc East Med : quel rôle pour la coopération énergétique en Méditerranée orientale ?

IRIS - Mon, 19/06/2017 - 18:17

Les dirigeants d’Israël, de Chypre et de Grèce se sont réunis à Thessalonique le 15 juin. Ils y ont évoqué le projet de gazoduc sous-marin East Med devant relier la Méditerranée orientale au sud de l’Europe. L’analyse de Nicolas Mazzucchi, chercheur associé à l’IRIS.

Ce projet de gazoduc East Med est-il vraiment « révolutionnaire » dans le secteur énergétique, comme l’annonce le Premier ministre israélien ?

Tout dépend sous quel angle nous entendons le terme « révolutionnaire ». Les grandes nouveautés du gazoduc East Med sont majoritairement d’ordre technique. Il s’agira du gazoduc le plus profond jamais vu et également l’un des plus longs gazoducs sous-marins au monde. Poser un gazoduc à une telle profondeur représente donc une évolution majeure, plutôt qu’une révolution.

En revanche, d’un point de vue purement énergétique, il n’y a aucune révolution compte-tenu de la taille modeste de ce gazoduc. En effet, lorsque sa première phase – pour l’instant la seule annoncée – sera achevée, il présentera un volume de seulement 10 milliards de mètres cube de capacité annuelle. À titre de comparaison, en Europe, le gazoduc Nord Stream en provenance de Russie et qui passe sous la Baltique fait déjà 55 milliards de mètres cube. Et lorsqu’il sera étendu en deuxième phase avec la signature des accords Nord Stream 2, il fera alors 110 milliards de mètres cube, soit une capacité dix fois plus grande que le gazoduc East Med.

S’agit-il pour l’Europe de diminuer sa dépendance au gaz russe ? Le prix de ce dernier n’est-il pourtant pas imbattable ?

Il s’agit plutôt d’une réflexion de long-terme, davantage d’ordre politique que de questions réellement économiques. On observe une volonté très claire de la part de l’Europe de diversifier ses approvisionnements. Depuis 2008 et les différents projets se rattachant au grand plan communautaire du Corridor Sud-européen, l’Europe s’est effectivement lancée dans une diversification des routes depuis l’Est, au sens large (Asie centrale, Caucase, Méditerranée orientale). Il s’agit ainsi de contourner la Russie par le flanc Sud-Est du continent.

Le gazoduc East Med ne fait certes pas directement partie des projets de ce corridor gazier sud-européen – puisqu’il n’appartient pas aux projets financés dans l’Europe dans ce cadre – mais il reste financé par l’UE dans le cadre des Projets d’intérêt commun, tout au moins pour l’étude de faisabilité qui s’est terminée il y a peu. East Med s’intègre donc dans cette stratégie globale de l’Union européenne initiée depuis la deuxième moitié des années 2000 de diversifier ses sources de gaz.

Pour en revenir à la question de la taille, un premier projet appartenant au corridor sud-européen Trans Adriatic Pipeline (TAP) fera lui aussi 10 milliards de mètres cube. En ajoutant cette capacité à celle du gazoduc East Med, on atteint 20 milliards de mètres cube. En comparaison, le volume global en provenance de Russie – en considérant tous les projets russes en cours de développement (Nord Stream 1 et 2, TurkStream, gazoducs terrestres, etc.) – s’élève à plus de 200 milliards de mètres cube annuels. La diversification gazière de l’Europe au travers des gazoducs reste donc très lente.

Quel rôle joue la coopération énergétique pour la paix et la stabilité dans la région de Méditerranée orientale ?

La coopération énergétique représente le point majeur de coopération pour nombre de ces pays. Sur ces questions, on pourrait réussir à trouver des clefs d’entente entre des pays qui s’évitent beaucoup. Au travers de ce projet East Med, on voit par exemple un partenariat qui se dessine entre Israël et Chypre. La situation des frontières maritimes entre ces deux pays n’a été fixée qu’en 2010, grâce notamment aux questions gazières. Par ailleurs, en octobre 2016 lors du Congrès énergétique mondial à Istanbul, la Turquie voulait pousser à un rapprochement entre la République turque de chypre du Nord (RTCN) et Chypre, sous couvert de questions énergétiques pour donner à Istanbul une place prépondérante dans les projets de Méditerranée orientale.

Néanmoins, énormément de problématiques demeurent ouvertes. Les gisements de gaz impliqués dans le East Med Gas Pipeline font partie du bassin levantin, qui se trouve au beau milieu d’une problématique de frontières maritimes, notamment avec le Liban. Des problèmes de frontières maritimes existent en effet entre Israël, le Liban, Chypre et éventuellement la Syrie. Et si par exemple, demain, les territoires de Gaza devenaient des États avec des frontières maritimes, la question des droits de tirage dans des champs gaziers offshore se poserait également.

La coopération énergétique est donc à la fois un facteur d’entente pour des pays qui sont relativement peu opposés mais, pour des pays très antagonistes (comme Israël et le Liban), ces questions peuvent au contraire jeter de l’huile sur le feu.

Le renouvellement des députés français aux élections législatives depuis 1958

Fondapol / Général - Mon, 19/06/2017 - 17:56

Retrouvez notre étude sur le renouvellement aux élections législatives depuis 1958.

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Bis zum 31. Juli bewerben : Schülerzeitungspreis 'Die Raute' wird auch 2017 verliehen

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 19/06/2017 - 13:51

An dem Wettbwerb teilnehmen können alle Schülerzeitungen der oben genannten Schularten. Die Publikationen müssen im Schuljahr 2016/17 erscheinen oder bereits erschienen sein.

Dabei werden drei Kategorien bewertet: „Journalistischer Einzelbeitrag (Artikel)“, „Kreativität und Gestaltung“ und „Informationsvielfalt“. Es erfolgt eine Trennung nach Schularten. Die Siegerteams erhalten je 300 Euro Preisgeld.

Um mitzumachen, schicken Sie bitte fünf Exemplare einer im Schuljahr 2016/2017 erschienenen Schülerzeitung bis 31. Juli 2017 zusammen mit dem Teilnahmeformular ( Formular zum Download) an die HSS.

Nach Bewerbungsschluss wählt eine unabhängige Fachjury, bestehend aus Medienprofis, die besten Schülerzeitungen aus. Die Gewinner werden im November in München im Rahmen einer Siegerehrung ausgezeichnet.

Israel und die Palästinensischen Gebiete: Gespräche und Gesellschaften

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 19/06/2017 - 13:37
Eine große Herausforderung für die Arbeit einer politischen Stiftung in Israel und den Palästinensischen Gebieten ist es, die historische Verantwortung Deutschlands gegenüber Israel mit den außenpolitischen Positionen der Bundesrepublik zum Nahostkonflikt in Einklang zu bringen.

Two-day tribute to the “Unknown Balkans”

ELIAMEP - Mon, 19/06/2017 - 13:12

On Friday 2 and Saturday 3 June 2017, the two-day event regarding the “The Unknown Balkans” took place at The Hub Events.

Attendees were able to discuss with more than 25 speakers (academics, diplomats, journalists and politicians) coming from EU countries and also the Western Balkans, on issues related to the region of Southeast Europe, with particular emphasis on Kosovo, FYROM and Bosnia and Herzegovina. Besides the conference panels, there were two short films and photo exhibitions as well, with pictures from the 3 countries.

Thanos Veremis, Vice President of ELIAMEP, Luan Shllaku, Executive Director of the Kosovo Foundation for Open Society, and Ioannis Armakolas, Assistant Professor at the University of Macedonia, Research Fellow Stavros Kostopoulos & Head of the Southeast Europe Program at ELIAMEP started the event with the introductory remarks.

The first day of the conference, Friday 2 June included panels for the “Skopje 2014” program in FYROM,  the possibilities of an exit from the political crisis in FYROM, on issues of democracy & the new authoritarianism in the Balkans and finally on the overall strategy of the European Union regarding the Balkan region. Among the speakers and coordinators on the first day of the event were Dimitris Kourkoulas, Dusan Reljic, Tobias Flessenkemper, Maria – Eleni Koppa, Dane Taleski, Zoran Ilievski, Alexandros Mallias, Tasos Teloglou, Patrik Svensson, Yannis Papageorgiou and others.

On the second day of the conference, Saturday 3 June, a debate was held on the problems of managing the cultural heritage in the Balkans, as well as a photo exhibition of the photographer Maria Katsaouni. Among the speakers were Dimitris Moschopoulos, Skender Boshtrakaj, Hajrula Ceku and Dzenan Sahovic.

Finally, the documentaries “Kosovo Rising” and “Home” (which won the 2017 BAFTA Short Film Awards) were screened. After the debates, discussions with the producers of the two documentaries Alexia Euripidou & Stephen Nugget and Shpat Deda respectively, took place.

 

The agenda of the event is available here.

The video of the event is available here.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo credits @Marianna Katsaouni

« France-Algérie » – 3 questions à Serge Pautot

IRIS - Mon, 19/06/2017 - 11:28

Serge Pautot est avocat au Barreau de Marseille. Diplômé de droit et d’économie des pays d’Afrique (Paris-Panthéon), il participe à la construction de l’Algérie postindépendance. Fondateur de l’excellent site legisport (www.legisport.com), il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « France-Algérie : du côté des deux rives », aux éditions L’Harmattan.

Peut-on qualifier la relation France-Algérie de passionnelle ?

Oui, bien sûr. La longue Histoire (avec un grand H) de notre pays avec l’Algérie est riche et ne fut pas un long fleuve tranquille. La colonisation, même si on ne peut pas la qualifier de « crime contre l’humanité » au sens historique et juridique du terme, fut réalisée au prix de combats difficiles et meurtriers et constitua un système inégalitaire qui ne pouvait aboutir, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qu’à une lutte pour l’indépendance. Cette dernière, acquise au prix du sang, fut assortie des Accords d’Evian en 1962 en vue d’une coopération entre les deux pays : économique, politique, culturelle, financière… Ces accords n’ont pas tous été exécutés « à la lettre », d’où la persistance de nombreux sujets de conflits et d’oppositions jusqu’à ce jour. Les exemples ne manquent pas : nationalisations des biens vacants laissés par les pieds noirs sans indemnisation, décision unilatérale de nationaliser le gaz et le pétrole, indemnisation des victimes des essais nucléaires au Sahara en attente, arabisation de l’enseignement au détriment du français, querelles politiques voire diplomatiques (Maroc – Algérie), instauration du 49 – 51 dans les relations de partenariat économique…

La France est toujours soucieuse de rester le premier partenaire de l’Algérie sur le plan économique, ainsi que vient de le rappeler le président Emmanuel Macron. La relation passionnelle/frictionnelle qui lie les deux pays l’est également sur le plan de la coopération militaire, sécuritaire et défense dans le Sahel, même si celle-ci est aujourd’hui forte.

Le sport est-il un vecteur de rapprochement des deux pays ?

Qu’il soit individuel ou collectif, le sport constitue d’abord un moyen d’éducation des jeunes, de préparation à la vie en société et aussi de promotion sociale. Le sport a été introduit en Algérie par la colonisation mais très rapidement, dans le football et la boxe notamment, malgré des pratiques discriminatoires – clubs de colons moins accessibles aux musulmans – des sportifs ont émergé et sont devenus des champions. Le football, sport le plus populaire d’Algérie, a eu de grands champions comme Rachid Mekhloufi et Rabah Madjer qui ont joué en France. Il y a aussi l’épopée de l’équipe du Front de libération nationale (FLN) où, cette fois, les joueurs ont quitté les clubs français dans lesquels ils évoluaient pour constituer « l’équipe de la Révolution ».

Aujourd’hui, des footballeurs algériens sont en Ligue 1 même si l’Algérie n’est pas le pays le plus représenté dans nos championnats et nous sommes comme beaucoup favorables à la libre circulation des joueurs. Notre jeunesse issue de l’immigration doit trouver dans le sport un moyen de promotion sociale et d’affirmation de soi en gagnant. Nous ne pouvons pas oublier le fabuleux parcours du français Zinedine Zidane, joueur puis entraîneur. Un jeune des cités qui nous déclare après un match de boxe « j’ai gagné » ou un footballeur qui exprime sa joie après avoir marqué un but rappelle que le sport est facteur de rapprochement. Les deux fédérations de football devraient ainsi organiser un nouveau match amical entre les deux équipes.

La France a-t-elle un problème particulier avec l’islam ?

La France a toujours du mal à assumer son héritage colonial et, avec l’arrivée d’une immigration massive au cours des trente-quarante dernières années, l’islam est devenu la deuxième religion dans notre pays. Nos gouvernants se sont privés d’une véritable réflexion sur leur conception de la pratique religieuse et de la laïcité. La République brandit « à tout bout de champ » le concept de laïcité alors que les enjeux culturels et cultuels de notre société nécessitent des solutions concrètes qui ne soient pas le calque de l’Eglise catholique mais qui ne soient pas non plus l’application de textes de droit interdisant telles ou telles pratiques d’habillement ou autres

La France comptera bientôt – ou déjà – plus de dix millions de musulmans. Elle ne peut plus proposer sa propre culture et rejeter toutes les pratiques, us et coutumes de l’islam. Chaque citoyen de notre pays doit avoir la possibilité (liberté, égalité et fraternité) d’exprimer son identité dans la sphère privée, individuelle et familiale (liberté et possibilité de pratique du culte…) alors que nos gouvernants ne voient dans l’espace public, avec l’expression d’une autre religion, qu’un affaiblissement de l’État. En brandissant, trop souvent, le concept et la règle de droit de la laïcité, nous ressentons constamment des attaques contre la religion.

Aujourd’hui, dans quelle structure un adolescent, issu de l’immigration, hormis la pratique sportive, peut-il s’exprimer ? Pas d’espace, pas de structure donc pas de parole alors qu’un jeune recherche avant tout une expérience valorisante et de la reconnaissance. Nous savons aujourd’hui où se tourne une partie de cette jeunesse pour s’exprimer et trouver ce qu’elle croie être un idéal. On découvre chaque jour les résultats de cette politique d’exclusion et la lutte des pouvoirs publics contre la radicalisation qui en découle.

Mehr Pflicht als Wahl – Flüchtlinge unterstützen in einer globalisierten Welt

Bonn, 19.06.2017. In Zeiten zunehmender nationalistischer Tendenzen und einer wachsenden Zahl gewaltsam Vertriebener erinnert der Weltflüchtlingstag an die Notwendigkeit einer inklusiven Entwicklung „mit Flüchtlingen“. Zum 50. Jahrestag der Flüchtlingskonvention hat die UN-Generalversammlung 2001 den 20. Juni als Weltflüchtlingstag ausgerufen. Angesichts bewaffneter Konflikte, politischer Instabilität und globaler Umweltveränderungen ist der Weltflüchtlingstag weiterhin relevant. Leider ist er eher auf ein symbolisches Gedenken der vielschichtigen Flüchtlingskrisen reduziert worden, die heute in vielen Teilen der Welt vorherrschen. Flüchtlinge scheinen doppelt verfolgt: sichere Länder weisen sie ab oder sie werden zum Faustpfand im Menschenhandel und -schmuggel. Die Rolle der SDGs bei der Bewältigung der globalen Flüchtlingskrise Die Kampagne des Weltflüchtlingstages, „mit Flüchtlingen”, fordert die Einbeziehung von Flüchtlingen in globale Initiativen wie die 2030 Agenda für Nachhaltige Entwicklung (SDGs). Obwohl die 2030 Agenda kein explizites Ziel für Flüchtlinge enthält, können ihre anderen Ziele dazu beitragen, eine Lösung für die globale Flüchtlingskrise zu finden. An erster Stelle steht das Entwicklungsziel 16, das auf Frieden, Gerechtigkeit und starke Institutionen zielt. In der Präambel verkünden die Regierungen ihre Entschlossenheit, „friedliche, gerechte und inklusive Gesellschaften zu fördern, die frei von Furcht und Gewalt sind.“ Sie bekräftigen auch, dass es „ohne Frieden keine nachhaltige Entwicklung und ohne nachhaltige Entwicklung keinen Frieden geben kann.“ Zwar sind die SDGs nicht rechtsverbindlich, doch haben viele Länder erklärt, sie erreichen zu wollen. Allerdings entspricht die Rhetorik häufig nicht der Realität. Ungarn, dessen Bevölkerung der UNHCR während des Aufstands von 1956 unterstützte und das auf sein Engagement für die SDGs stolz ist, weist syrische Flüchtlinge ab und geht sogar so weit, Sympathisanten von Flüchtlingen im Gewand der Regulierung des Bildungswesens anzugreifen. Im bewaffneten Konflikt auf den Philippinen, wo Kämpfer mit Verbindungen zum Islamischen Staat eine symbolträchtige Stadt namens Marawi angegriffen haben, lässt sich andererseits beobachten, wie die martialische Rhetorik der Regierung eine gewaltsame Realität befördern und die Binnenvertreibung von fast 200.000 unschuldigen Zivilisten auslösen kann. Über die Zielkonflikte zwischen den SDGs ist viel gesprochen worden, doch auch ihre Verbindungen sollten hervorgehoben werden. Denn das Nichterreichen eines SDG kann negative Auswirkungen auf andere SDGs haben. Gewalt und Binnenvertreibung wirken sich nachteilig auf Armutsbeseitigung (SDG 1), Ernährungssicherheit (SDG 2), gesundes Leben (SDG 3), hochwertige Bildung (SDG 4), sauberes Wasser und Sanitärversorgung (SDG 6), breitenwirksames Wirtschaftswachstum (SDG 8), Industrie, Innovation und Infrastruktur (SDG 9), nachhaltige Städte und Gemeinden (SDG 11) und Landökosysteme (SDG 15) aus. Wie derzeit in Ostafrika zu beobachten ist, kann auch der Misserfolg bei der Bekämpfung von Hunger zu Migration führen. Die Region erlebt das dritte regenarme Jahr und Menschen können sich gezwungen sehen, zu migrieren um der Hungersnot zu entgehen. Flüchtlinge als Aktiva sehen, nicht als Passiva Kurzfristig brauchen Flüchtlinge in der Regel Unterstützung von den Empfangsländern, insbesondere wenn sie nicht arbeiten dürfen. Allerdings bieten Flüchtlinge den Empfängerländern auch Chancen – wenn diese sie zu nutzen wissen. Regierungen sollten sicherstellen, dass die Grundbedürfnisse der Flüchtlinge (in Bezug auf SDG 2) befriedigt werden und ihnen hochwertige Bildung (SDG 4) anbieten, um ihr Potenzial zu entwickeln. Wenn die Flüchtlinge schließlich erwerbstätig sein dürfen, kann dies auf lange Sicht zu breitenwirksamem Wirtschaftswachstum (SDG 8) führen. Die Regierung muss die Öffentlichkeit zeitnah und genau über ihre Flüchtlingsprogramme informieren, einschließlich der Verwendung von öffentlichen Geldern. Die Öffentlichkeit unterstützt Flüchtlinge durch die Zuwendung von öffentlichen Geldern, doch die Verteilung wird durch die Regierungspolitik bestimmt. Dies ist auch in Übereinstimmung mit den Zielen von SDG 16, das „leistungsfähige, rechenschaftspflichtige und inklusive Institutionen auf allen Ebenen aufbauen“ will. Die Öffentlichkeit kann Flüchtlinge weiter durch eigene Integrationsaktivitäten unterstützen, die Frieden und Inklusion nach SDG 16 fördern. In diesem Jahr fällt der 50. Jahrestag des Protokolls von 1967, das die Flüchtlingskonvention von 1951 auch auf Flüchtlinge außerhalb Europas anwendet. Die internationale Verpflichtung wird häufig als bloße altruistische Absichtserklärung missverstanden, tatsächlich aber ist es Aufgabe eines jeden, Flüchtlinge willkommen zu heißen. Der Weltflüchtlingstag ist mehr als ein Symbol, er ist vielmehr eine Erinnerung an uns alle, dass der Empfang von Flüchtlingen nicht nur eine rechtliche und moralische Verpflichtung ist, sondern den aufnehmenden Gesellschaften auch nützen kann – wenn sie sich nachhaltig „mit Flüchtlingen“ entwickeln.

Kommentar : Neue Krise am Persischen Golf

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 19/06/2017 - 08:39

Mit einer drastischen und überraschenden Isolationspolitik gegenüber seinem kleinen und einflussreichen Nachbaremirat Katar tritt Saudi-Arabien die Flucht nach vorne an: Die Ordnung in der Region soll von dem Land weitgehend allein bestimmt werden.

La République en marche remporte la majorité absolue aux élections législatives en France

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 19/06/2017 - 02:00
La République en marche (LREM), parti du président de la République Emmanuel Macron dirigé par Catherine Barbaroux, a largement remporté les élections législatives en France. Lors du 2e tour de scrutin le 18 juin, LREM a recueilli 43,06% des suffrages et a obtenu 306 élus, soit à lui seule...

La République en marche remporte la majorité absolue aux élections législatives en France

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 19/06/2017 - 02:00
La République en marche (LREM), parti du président de la République Emmanuel Macron dirigé par Catherine Barbaroux, a largement remporté les élections législatives en France. Lors du 2e tour de scrutin le 18 juin, LREM a recueilli 43,06% des suffrages et a obtenu 306 élus, soit à lui seule...

Mehr migrationspolitische Zusammenarbeit wagen!

SWP - Mon, 19/06/2017 - 00:00

Derzeit haben Deutschland und Marokko den gemeinsamen Vorsitz beim Global Forum on Migration and Development (GFMD) inne. Das diesjährige Treffen findet im Juni 2017 in Berlin statt. Das Forum ist wichtiger denn je: Flucht und Migration nehmen zu, die Wanderungsformen vermischen sich, und die Regierungen können die damit verbundenen Herausforderungen immer weniger im Alleingang bewältigen. Gleichzeitig ist die internationale Zusammenarbeit in der Migrationspolitik schwach, fragmentiert und wenig wirksam. Zu ihrer Stärkung kann die Berliner Konferenz einen Beitrag leisten. Das Treffen bietet der Bundesregierung zudem einen Ansatzpunkt, um die eigene Rolle bei der Gestaltung der internationalen migrationspolitischen Kooperation auszuweiten.

La dette grecque toujours sous pression

IRIS - Fri, 16/06/2017 - 17:59

Jeudi 15 juin, de nouvelles négociations se sont déroulées entre la Grèce, les ministres des Finances de l’Eurogroup et le Fond monétaire international. L’analyse de Rémi Bourgeot, économiste, chercheur associé à l’IRIS.

Cette réunion marque-t-elle une avancée dans la résolution de la crise en Grèce ? L’appel d’Aléxis Tsípras pour un allègement de la dette grecque peut-il enfin être entendu ?

À court terme, le but de cette réunion était de débloquer la prochaine tranche d’aide dans le cadre du troisième programme, de 86 milliards d’euros, qui avait été mis en place en 2015. La négociation a ainsi abouti à l’allocation de 8,5 milliards d’euros.

La question d’un allègement de la dette a toujours été source de problème. Cependant, par rapport aux négociations antérieures, la nouveauté aujourd’hui est que le Fond monétaire international (FMI) avance vraiment l’idée de cet allègement de dette. Mais, dans le même temps, il s’est retiré du programme et n’accepte de le réintégrer qu’à condition que les Européens, notamment l’Allemagne, reconnaissent la nécessité d’un allègement de dette. Or, pour Berlin, il est important que le FMI soit inclus dans l’accord de façon à ménager le Bundestag.

La solution trouvée est donc alambiquée. Le FMI reviendrait dans le programme en échange d’une promesse de prendre en compte la question de l’allègement de la dette l’an prochain. Pour autant, le FMI ne participe pas financièrement pour l’instant mais seulement en termes d’expertise ; il a certes accepté de contribuer à hauteur d’un peu moins de 2 milliards mais c’est un accord suspendu, pour plus tard. Autrement dit, à court-terme le FMI ne contribue pas financièrement mais participe à l’accord d’un point de vue institutionnel.

L’Allemagne est-elle ouverte à revoir sa position inflexible face aux pressions du FMI, voire de la France ? Le sort de la Grèce dépendra-t-il des élections fédérales allemandes de septembre prochain ?

Quasiment tout le monde est en faveur d’un allègement de la dette grecque, d’un niveau actuel d’environ 180% du PIB du pays. Au vu de la situation économique grecque, il est évident que cette dette n’est pas finançable à long terme.

Le problème est que la question de l’allègement est un tabou fondamental en Allemagne, aussi bien au sein de la population, très critique des plans de sauvetage, qu’au sein d’une large partie du monde politique. Le gouvernement allemand souhaite ainsi repousser cette question au lendemain des élections fédérales de septembre. L’insistance du FMI sur la question de l’allègement de la dette a évidemment influencé Berlin, qui a dû quelque peu transiger pour débloquer à court-terme la tranche d’aide à la Grèce. L’Allemagne a donc trouvé une sorte de compromis avec le FMI et les autres responsables européens, consistant à aborder concrètement la question de l’allègement de la dette en 2018.

Précisons que l’idée d’un effacement d’une partie de la dette est totalement rejetée par l’Allemagne. On parle donc plutôt d’un abaissement supplémentaire des taux d’intérêts payés aux créditeurs européens et d’un allongement des maturités. C’est déjà ce qui a été fait à plusieurs reprises mais à chaque fois, les négociations étaient dramatiques. D’où l’idée de la France de rendre cela plus systématique en liant le montant des remboursements à la situation économique de la Grèce, notamment son niveau de croissance, afin d’éviter des négociations de dernière minute, souvent aussi théâtrales que chaotiques.

Après plusieurs années de coupes budgétaires drastiques, dans quelle situation se trouve aujourd’hui la Grèce au niveau économique et politique ?

La situation est globalement très mauvaise pour la Grèce. Depuis le début de la crise, elle a perdu un quart de son activité économique, ce qui rend le poids de la dette d’autant plus insupportable. Le gouvernement actuel est arrivé sur la base d’un rejet des mesures d’austérité liées aux plans d’aide. Toutefois, après avoir gagné un référendum contre les conditions européennes, Alexis Tsipras avait dû capituler en acceptant des mesures d’austérité supplémentaires.

Aujourd’hui, on observe une amélioration, à la marge. La Grèce est revenue à la croissance économique et elle a réussi à afficher un excèdent budgétaire primaire – c’est-à-dire en dehors des paiements d’intérêts sur la dette – de l’ordre de 4%, soit un montant très supérieur à ce qui était attendu. Ce sont donc des signaux positifs. Le problème est que ce redressement fragile provoque un jugement trop optimiste de la part de l’Allemagne quant aux capacités de remboursement de la Grèce. Ainsi, paradoxalement, la relative amélioration de la situation économique grecque a rendu les négociations d’autant plus compliquées.

Les signaux de redressement restent ancrés sur une base d’affaiblissement économique extrême. En dépit de l’accord actuel et des projets d’allègement de dette à partir de 2018, la Grèce restera sous forte pression politique et financière. Il s’agit donc plutôt de lisser ses remboursements pour éviter des négociations trop dures qui nuisent à la crédibilité européenne.

IPI Board Member Richard P. Brown Jr., Lawyer and Decorated World War II Officer, Dies at 96

European Peace Institute / News - Fri, 16/06/2017 - 17:00

The following is the obituary for Robert P. Brown Jr.:

Richard P. Brown Jr., 96, a lawyer and a decorated Naval officer in World War II, died May 29 at his home in Chestnut Hill.

Mr. Brown retired as a partner at Morgan Lewis in 1988 after completing a distinguished 40-year career at the law firm. He held many leadership positions at Morgan Lewis, including serving on the firm’s Long Range Planning Subcommittee in 1962, which oversaw the modern transformation of the firm.

He also headed Morgan Lewis’ litigation practice from 1967 to 1978 and helped develop the firm’s acclaimed product liability practice.

After his retirement, Mr. Brown continued to volunteer as a judge pro tem, appointed to conduct settlement conferences in cases pending in the Philadelphia Court of Common Pleas, and did so until the age of 92.

He served as chairman of the International Law Section of the American Bar Association and as chairman of the Probate and Trust Law Section of the Philadelphia Bar Association.

Raised in the East Falls section of Philadelphia, he graduated as the valedictorian of his class at the William Penn Charter School, with honors from Princeton University, and from the University of Pennsylvania Law School.

In World War II, he received six Campaign Stars as a Naval officer, serving first as a junior gunnery officer on the battleship Alabama in the North Atlantic and South Pacific, and later on the staff of the Commander, Amphibious Force Pacific Fleet. He participated in the invasions of the Marianas, Iwo Jima and Okinawa and was awarded the Bronze Star medal in the fall of 1945. At Iwo Jima he observed from shipboard the raising of the American flag on top of Mount Suribachi.

He served on and chaired many nonprofit boards, among them the University of Pennsylvania, the William Penn Charter School, and WHYY, Inc. He also served on the board of Fidelity Bank.

Mr. Brown was a member of numerous international organizations, including the Council on Foreign Relations, the International Peace Institute, the American Foundation for the University of the West Indies, the Foreign Policy Research Institute, the Eisenhower Fellows, International House Center, and the World Affairs Council of Philadelphia.

In 1974, he headed the first group of Americans to tour China after President Nixon persuaded Mao Tse-tung to open relations with the United States.

For more than 20 years, until the age of 94, he volunteered as a driver, transporting cancer patients to and from area hospitals.

He is survived by his friend, companion and confidant, Vivian W. Piasecki; two nieces and a nephew. He was married for 36 years to Virginia H. Curtin who died  in 2001.

A Memorial Meeting for Worship, will be held at 11 a.m. Friday, June 16, at the William Penn Charter School, 3000 West School House Lane, Philadelphia, followed by a reception in the Brown family home that Mr. Brown donated to Penn Charter in the 1970s. – WF

Chestnut Hill Local
June 6, 2017
By Pete Mazzaccaro

Qatar Ban : le pyromane Trump / le pompier Macron ?

IRIS - Fri, 16/06/2017 - 15:24

Le 14 juin 2017, au cours de la visite du président français au Maroc, l’Élysée a indiqué que ce dernier recevrait séparément l’émir du Qatar et le prince héritier d’Abu Dhabi à Paris, en vue de faire baisser les tensions dans la région.

L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont décrété un blocus à l’encontre de l’émirat du Qatar, lui reprochant de soutenir le terrorisme. Cette décision est lourde de conséquences, bien plus importantes encore que la rupture des relations diplomatiques. Cela faisait très longtemps qu’une telle sentence internationale n’avait pas été prononcée. Une dégradation de la situation dans une région où les tensions sont déjà très fortes serait extrêmement négative, non seulement pour les pays concernés, mais également pour le reste du monde.

Quelle est l’origine du conflit entre l’Arabie saoudite et le Qatar ? Paradoxalement, c’est le fait qu’ils soient tous deux des pays sunnites et wahhabites qui les oppose. Le petit émirat a toujours voulu se distinguer de son voisin plus grand et plus puissant et a donc cultivé une politique différente pour exister sur la scène internationale. Ainsi depuis plus de vingt ans, l’émirat multiplie les initiatives pour exister face aux Saoudiens, qui se sentent à leur tour défiés par ce qu’ils considèrent comme une simple extension de leur royaume.

Dans cet esprit, le Qatar a lancé la chaîne Al Jazeera qui agace les monarchies du Golfe. L’émirat a également soutenu les printemps arabes, alors que les monarchies du Golfe y étaient opposées. De plus le Qatar soutient les Frères musulmans, tandis qu’aux yeux du royaume saoudien, l’islam politique est une aberration, voire une menace. Enfin, les Saoudiens reprochent aux Qataris d’entretenir de bonnes relations avec l’Iran, alors qu’eux voient en Téhéran une menace existentielle. Le Qatar a effectivement de bonnes relations de voisinage, entre autres raisons parce qu’il partage un gigantesque champ de gaz naturel avec l’Iran, mais y voit là également une façon de se distinguer de l’Arabie saoudite.

Les accusations de soutien au terrorisme sont très graves et largement exagérées. Les Frères musulmans constituent un mouvement politique que l’on peut éventuellement combattre politiquement mais ce n’est en aucun cas un mouvement terroriste. Quant à l’Iran, bien que l’on puisse avoir des différends sur la nature du régime, il est faux de dire que Téhéran soutient le terrorisme. Ces accusations n’ont en réalité que pour but de disqualifier les Qataris.

Pour expliquer cette crise, l’élément le plus récent reste la visite de Donald Trump en Arabie saoudite. Les Saoudiens étaient très critiques à l’égard du président Barack Obama pour trois raisons majeures. Tout d’abord, ils lui reprochaient d’avoir lâché très rapidement Hosni Moubarak, sapant de la sorte la garantie de sécurité américaine. La monarchie estimait notamment que le pacte du Quincy – selon lequel les Américains, en échange de l’accès au pétrole saoudien abondant et bon marché, garantissaient la sécurité du régime -, était remis en cause par le fait qu’un allié aussi solide et docile qu’Hosni Moubarak ait été abandonné si rapidement par Washington. Ensuite, la découverte de gisements importants de gaz de schiste et de pétrole aux États-Unis rendait ces derniers moins dépendants des matières premières énergétiques saoudiennes, remettant donc encore en question le pacte du Quincy. Enfin et surtout, l’accord sur le nucléaire iranien et la réconciliation qu’Obama a entamé avec l’Iran était insupportable pour les Saoudiens.

Dès lors, les Saoudiens, conscients de l’aversion de D. Trump à l’égard de l’Iran, s’étaient réjouis de son arrivée au pourvoir. Ce dernier a effectué sa première visite bilatérale en Arabie saoudite, alors qu’habituellement, un président américain l’accorde au Canada ou au Mexique. À cette occasion, D. Trump a signé d’importants contrats, dont 110 milliards de contrats d’armements, relançant ainsi les tensions et la course aux armements dans la région. Les Saoudiens ont toutefois été rassurés et confortés, ce qui n’est pas sans lien avec la mise en place d’une politique relativement agressive à l’égard du Qatar.

Le problème majeur de cette politique est qu’elle risque de ne produire in fine que des perdants. Il est en effet peu probable que le Qatar change complètement de position et cède aux injonctions saoudiennes, au risque de perdre son indépendance. Les Qataris seront en effet poussés davantage dans les bras iraniens. En agissant de la sorte, les Saoudiens créent donc une prophétie auto-réalisatrice…

D’autre part, ces événements prouvent que la thèse souvent répandue selon laquelle le clivage majeur dans la région résiderait dans l’opposition sunnites/chiites n’est pas aussi exacte. Le Qatar et l’Arabie saoudite sont en effet deux puissances sunnites. L’émirat a des bonnes relations avec Téhéran et est soutenu non seulement par le Koweït et Oman mais également par la Turquie. On voit donc deux blocs pouvant éventuellement se constituer, ce qui serait très dangereux. Une fois encore, ces profondes divisions montrent bien que l’unité arabe si souvent évoquée n’est qu’un mythe.

Il est d’une importance capitale que les tensions diminuent. Pour cela, le blocus doit être suspendu et un accord doit voir le jour entre les Saoudiens, les émiratis et les Qataris, afin que chacun puisse sortir de la crise la tête haute. En ce sens, l’initiative du président français, E. Macron, de servir d’intermédiaire est excellente – Oman pourrait également jouer ce rôle, de même que le secrétaire général de l’ONU -. C’est donc honorable pour la France de tenter cette médiation sans avoir de certitudes d’y parvenir. Le clivage entre l’incendiaire Trump et le pompier Macron ne pouvait pas mieux s’illustrer.

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