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Diplomacy & Defense Think Tank News

“Canada is back” : où en est la diplomatie canadienne ?

IRIS - Wed, 11/04/2018 - 12:18

Entretien avec Frédérick Gagnon, titulaire de la Chaire Raoul-Dandurand, directeur de l’Observatoire sur les États-Unis à l’UQAM :
– Comment définir la diplomatie actuelle du Canada ? Comment le pays se positionne-t-il notamment sur le secteur de la paix et de la sécurité ?
– En quoi l’ALENA est-il un dossier particulièrement stratégique pour le président Trudeau ? Quelle est la nature des relations entre D.Trump et J.Trudeau ?
– Alors que les prochaines élections fédérales se tiendront en 2019, sur quels enjeux devraient-elles porter ? Quel est le bilan de la politique de Justin Trudeau ?

Vers une « désagricolisation » des campagnes françaises ?

IRIS - Wed, 11/04/2018 - 11:24

Le secteur de l’agriculture traverse actuellement des mutations systémiques majeures. A la fois profondes et traumatisantes pour nombre de fermiers, elles engagent durablement l’agriculture française dans une nouvelle ère à la fois sur le plan social, économique et territorial.

Activité commercialement très rentable (9,3 milliards d’€ en 2015) dans un contexte (tous secteurs économiques confondus) de déficit commercial chronique (qui a quadruplé depuis 2015), gestionnaire des paysages et garante de leur entretien, engendrant des effets économiques induits majeurs tant sur le plan entrepreneurial que social (17 600 entreprises travaillent dans l’agroalimentaire et emploient 427 220 personnes) et financier (le chiffre d’affaires de l’agroalimentaire atteint 172 milliards d’€), l’agriculture demeure une base solide de puissance pour la France[1]. Et pourtant, tout comme l’industrie française est entrée, à partir des années 1970, dans une phase de désindustrialisation qui n’a cessé depuis lors de s’accélérer, l’agriculture semble connaitre à son tour, mutatis mutandis, des évolutions sensiblement analogues et que l’on pourrait appeler un processus de « désagricolisation ».

Celle-ci prend d’abord la forme d’une contraction forte des effectifs humains, mais aussi de l’espace agricole cultivé. Entre 1988 et 2013, le nombre d’exploitations a chuté de 56 %. Jamais les effectifs agricoles n’ont été aussi bas (577 000 exploitants et co-exploitants en 2013) et ils poursuivent leur orientation baissière, ce qui n’empêche pas le métier de continuer de susciter de nouvelles vocations paysannes. Mais si l’on compte 13 215 installations de nouveaux agriculteurs en 2013, 28 675 ont en même temps cessé leur activité. Le foncier agricole s’est aussi nettement réduit : la France perd tous les ans plus de 70 000 ha de terres. Certes, la pression urbaine explique pour partie cette rétraction mais la progression des superficies forestières (25 % du territoire métropolitain), ainsi que l’extension des friches traduisent des formes très réelles, mais territorialement ciblées, de déprise agricole. Les agrosystèmes de production ne couvrent plus désormais que 54 % de l’espace national.

Longtemps protégée, jusqu’à la réforme de 1992, derrière les principes régulateurs de la Politique agricole commune (PAC : soutien des prix, protectionnisme, aide aux exportations, préférence communautaire), l’agriculture française est fortement déstabilisée par la libéralisation des marchés agricoles. Cette ouverture commerciale est organisée par l’Union européenne elle-même notamment via la construction d’un marché communautaire décloisonné aussi bien en interne que sur le monde par des accords de libre-échange (CETA avec le Canada, accord en discussion avec le MERCOSUR). Même le foncier agricole devient l’objet d’une marchandisation planétaire (achat de plus de 2 500 ha de terres par l’investisseur chinois Hongyang dans l’Indre et dans l’Allier) qui fragilise les agriculteurs français et interroge le principe de la souveraineté productive nationale.

Produire est désormais un paradigme finalement connexe à un impératif premier : trouver des débouchés et vendre dans un marché national largement européanisé et mondialisé. Car la concurrence, exacerbée par les stratégies commerciales des industries agro-alimentaires et des centrales d’achat de la grande distribution, est désormais de mise dans tous les secteurs, aussi bien dans le conventionnel que dans l’agriculture biologique. Alors que la part de marché de la ferme France décline (8,3 % en 2000, 5 % en 2014), ses importations agroalimentaires s’accroissent (elles augmentent de 2,6 milliards d’€ entre 2016 et 2017) – y compris sur des secteurs de niche comme le bio où 29 % des produits consommés sont importés.

L’irrégularité exacerbée des revenus agricoles démontre que l’agriculture française est durement éprouvée : selon la Mutualité sociale agricole, 30 % des agriculteurs vivent avec moins de 350 € par mois. En 2016, les revenus paysans baissent de 22 %, notamment dans l’élevage mais aussi dans des secteurs traditionnellement considérés comme riches. Aujourd’hui, être céréalier ne signifie plus être un agriculteur nanti surtout lorsque les mauvaises récoltes se combinent aux effets commerciaux délétères liées à l’émergence de nouveaux compétiteurs. En 2016, les revenus des producteurs de céréales et d’oléo-protéagineux ont chuté de 51 % alors que la collecte française en blé tendre s’affaisse de 32 %. Parallèlement, les prix baissent de 11 % sous la pression induite par le déferlement sur le marché international des céréales venues d’Europe de l’Est et plus encore de Russie. En 2016, cette dernière dépasse, avec 72,2 millions de tonnes, les records de production de feue l’URSS (qui disposait de superficies autrement plus vastes) et met sur le marché mondial 27 millions de tonnes de blé. Les Etats-Unis perdent alors leur leadership commercial avec 24 millions exportées. Les 18 millions de tonnes mises sur le marché par la France la font passer derrière le Canada et l’Australie (avec respectivement 20 millions de tonnes).

Pour autant, tous les agriculteurs ne sont pas également impactés par l’ouverture des marchés. Car les trajectoires paysannes sont très variées et les exploitations agricoles tout aussi hétérogènes. Le monde agricole ne forme pas un bloc uniforme : l’individualisation des logiques productives est toujours plus prégnante. La course à la concentration foncière et à la massification productive ainsi que la quête d’économies d’échelle engendrent des structures de production de plus en plus grandes. Désormais, les fermes de plus de 200 hectares ne forment que 5 % du total des exploitations, mais concentrent 25 % des terres. Elles reposent le plus souvent sur des formes sociétaires complexes (GAEC, EARL) dont la « ferme des 1 000 vaches » ou « la ferme des 1 000 veaux » sont des avatars majeurs dans le secteur de l’élevage. A rebours, des micro-exploitations jouant la carte de la qualité productive et développant des filières de commercialisation courtes s’en sortent très bien. A l’instar de la mondialisation qui est un phénomène qui s’articule entre les échelles planétaires et locales, les agriculteurs ciblent des segments de marché parfois diamétralement opposés. En revanche, les exploitations de taille intermédiaire, qui maintiennent une logique de production conventionnelle et qui avaient été grandement aidées par la PAC (surtout entre 1962 et 1992), sont les grandes perdantes des évolutions agricoles actuelles. Trop peu concentrées, victimes de la concurrence extra et intra-européenne, elles peinent à se reconvertir vers des filières de production alternatives. Leur devenir pose plus largement celui des campagnes dans lesquelles elles jouent un rôle fondamental dans l’animation de la vie locale.

Cette diversité agricole se traduit aussi par un total éclatement des logiques culturales et des modalités d’élevage. L’exploitation des terroirs juxtapose des méthodes a priori contradictoires. Aux processus d’intensification reposant notamment sur une chimisation poussée (engrais, pesticides) des assolements culturaux répondent par exemple des modes d’agriculture biologique proscrivant tout intrant non naturel. Cette diversité se retrouve jusque dans la façon de cultiver les sols : l’agriculture de conservation prône les TCS (Techniques de culture simplifiées), allonge les rotations culturales afin d’éviter les logiques de monoculture et prohibe le recours aux labours jugés traumatisants pour les terres – si souvent utilisés par ailleurs.

Si « désagricolisation » il y a, celle-ci reste, tout comme la désindustrialisation, un processus socialement et territorialement très sélectif qui procède moins d’un déclin strict que de l’éclatement d’un secteur économique dont les trajectoires productives s’individualisent et se complexifient. Le monde agricole oscille alors, selon ses acteurs, entre crise sévère et réussite insigne. A l’heure où la PAC entre dans une nouvelle phase de réforme, le politique est tenu de répondre clairement à une question structurante : la « désagricolisation » doit-elle être combattue ou, au contraire, accélérée au nom du principe de rentabilité économique qui suppose une mise en concurrence, à l’aune de leur inégale compétitivité, des systèmes agricoles et des exploitations ?

[1]. Il faut lire à cet égard les travaux de Sébastien Abis, notamment Agriculture et mondialisation. Un atout géopolitique pour la France, en collaboration avec Thierry Pouch (Presses de Sciences Po, 2013) ainsi que Géopolitique du blé. Un produit vital pour la sécurité mondiale (Armand Colin, 2015).

Mohammed Ben Salman à la recherche de reconnaissance internationale

IRIS - Wed, 11/04/2018 - 10:15

Après avoir passé trois semaines aux États-Unis, trois jours en Égypte et deux jours au Royaume-Uni, Mohammed Ben Salman s’est rendu à Paris, dernière étape de sa tournée internationale. La rencontre entre le jeune prince héritier et Emmanuel Macron avait pour objectif de nouer une relation plus forte entre les deux pays, notamment dans le domaine militaire et économique. Le point de vue de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS, sur les enjeux de cette tournée.

Quels sont les enjeux de la tournée internationale de Mohammed Ben Salman ? Est-ce inédit dans l’histoire diplomatique saoudienne ? Est-ce un signe d’ouverture de son pays envers l’Occident ?

Cette tournée, de plus de 4 semaines, s’inscrivait dans la nécessité de se faire connaître auprès des chefs d’État occidentaux. Mohammed Ben Salman (MBS) a en effet été propulsé prince héritier au mois de juin dernier. Alors qu’il avait déjà acquis de nombreuses responsabilités depuis l’accession de son père au trône, cela s’est fait en bousculant les habitudes successorales du royaume saoudien. MBS n’a que peu d’expérience, et il n’a pas encore effectué beaucoup de déplacements à l’étranger, d’où cette tournée en Occident pour renforcer les liens. D’autant que l’état de santé fragile de son père pourrait le contraindre à accéder rapidement au trône.

Cette tournée n’est cependant pas inédite dans l’histoire diplomatique saoudienne, bien qu’elle se singularise par sa durée, plus habituelle il y a 30 ou 40 ans. Elle donne également une indication sur la situation politique de l’Arabie saoudite. Si le nouvel homme fort du royaume a de nombreux opposants, y compris parmi les princes héritiers, une tournée d’une durée de 4 semaines indique que son pouvoir semble assez conforté au plan national.

Le royaume a établi des relations étroites de longue date avec les puissances occidentales. Durant la Guerre froide, l’Arabie saoudite fut ainsi le pays le plus instrumentalisé au sein des mondes arabes par les États-Unis, dans la lutte contre le « péril communiste » et les forces nationalistes arabes. Il y a toujours eu ce paradoxe, apparent, au sein du royaume saoudien, c’est-à-dire une véritable proximité avec les puissances occidentales, en particulier avec les États-Unis, et en interne, un régime archaïque et réactionnaire où le poids du religieux est extrêmement important.

Il est cependant difficile de dire si cette tournée est réellement un signe d’ouverture. D’un point de vue interne, des changements s’opèrent au niveau du royaume, timides, mais à souligner. Mohammed Ben Salman souhaite incarner une forme de modernité qui s’illustre, par exemple, par l’accession des femmes à la possibilité de conduire, ou par la réduction des pouvoirs de la police des mœurs – la Muttawa – qui ne possède désormais plus de droits de poursuite et d’interpellation. Sur le plan économique, si le prince héritier sait que la rente pétrolière est un élément qui a permis au royaume de se fortifier, il a conscience de l’instabilité des cours du pétrole et ainsi de la nécessité de diversifier l’appareil économique saoudien. C’est le sens de son projet « Vision 2030 ». Mais, au final, MBS a surtout cherché par cette tournée à conforter les soutiens et alliances, spécialement avec les États-Unis, dans le bras de fer qui oppose son pays à l’Iran.

Le prince héritier a entamé sa dernière visite en France. L’Élysée a indiqué que celle-ci aurait pour but de nouer un « nouveau partenariat stratégique entre l’Arabie saoudite et la France ». Quelle est la nature des relations entre les deux pays ? Quel bilan peut-on faire de cette visite ?

Sous le quinquennat de François Hollande, à l’inverse de celui de Nicolas Sarkozy au cours duquel les liens avec le Qatar étaient plus affirmés, il y eut une véritable politique pro-saoudienne. Cela s’est illustré par une convergence sur de nombreux dossiers internationaux et régionaux, notamment à propos de la Syrie. Signe de ce rapprochement, l’ancien président fut invité, en 2015, à une réunion au sommet d’un Conseil de coopération du Golfe, une première pour un chef d’État occidental. De nombreux dossiers et promesses de contrats furent par ailleurs établis entre la France et l’Arabie saoudite, pour un montant qui tournait autour de 50 milliards de dollars. Cela étant, la plus grande partie de ces engagements ne s’est pas concrétisée, et a entraîné une certaine amertume et des déceptions dans les cercles français en lien avec le royaume.

Au niveau économique, la place de la France est relativement faible en Arabie saoudite, autour des 3% des parts de marché, loin derrière la Chine, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon. Toutefois, le point fort côté français est le marché de l’armement qui s’élevait à 7 milliards de dollars en termes de pré-engagement, même si cette tendance est à la baisse ces quatre dernières années. Cela peut s’expliquer par les difficultés budgétaires du royaume induites par la diminution de la rente pétrolière, mais également par les choix saoudiens de ne pas concrétiser avec la France.

Si Paris n’aspire pas à être dans le peloton de tête des partenaires économiques de l’Arabie saoudite, des marchés de niche peuvent être intéressants pour la France, dont son industrie reconnue et performante peut intéresser le royaume : le défi énergétique, le défi de l’approvisionnement en eau, l’industrie du tourisme, sans oublier le domaine de l’armement.

A noter cependant, sur ce dernier point, que certains armements livrés par la France à l’Arabie saoudite ont été utilisés dans le conflit au Yémen, notamment dans les bombardements indiscriminés contre les populations civiles. De nombreuses ONG internationales critiquent l’implication de l’Arabie saoudite dans ce conflit depuis 2015, et demandent à Riyad de cesser les bombardements sur les civils et de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Cela pourrait constituer une forme de restriction, car les marchands d’armes, notamment français, ne sont pas nécessairement insensibles aux campagnes internationales menées par les ONG.

Un des potentiels points de crispation réside dans la guerre que l’Arabie saoudite mène au Yémen. Quels sont les positionnements des différents pays visités sur cette question ? La position du royaume saoudien peut-elle évoluer vis-à-vis de cette guerre menée pour contrer avant tout l’influence iranienne sur la région ?

Le principal point de destination de cette tournée internationale était les États-Unis. Sur la question yéménite, Washington n’a pas émis de critique sur la position saoudienne. Cela ne signifie pas que les dirigeants américains se réjouissent des bombardements, mais pour l’administration Trump, l’essentiel repose sur la lutte contre l’Iran. Le réel objectif est de donner un coup d’arrêt à ce que les Américains nomment « l’expansionnisme » iranien, et cela se traduit par un soutien inconditionnel à la politique saoudienne. Au mois de mai, l’année dernière, ce lien bilatéral s’est illustré lors de la tournée du président américain au Moyen-Orient, dont l’étape la plus longue fut en Arabie saoudite. Elle s’était concrétisée par des promesses de contrats de près de 400 milliards de dollars.

Quant au Royaume-Uni et à la France, ils ont émis très peu de critiques à l’égard de la politique saoudienne au Yémen.

La position de l’Arabie saoudite sur ce dossier pourrait pourtant évoluer si ladite communauté internationale prenait le dossier en main. Même l’ONU, à l’instar des puissances occidentales, n’a émis que très peu d’avis sur la situation au Yémen. Une partie de ladite communauté internationale est en effet préoccupée par l’Iran et ne souhaite pas affaiblir Riyad. Dès lors, le dossier yéménite est pollué par cette rivalité.

Les Saoudiens accusent les Iraniens d’être à la manœuvre au Yémen en soutenant les forces houthies. Malgré l’existence d’un intérêt politique de l’Iran pouvant contribuer à affaiblir son rival saoudien, penser qu’il y aurait une politique préétablie et organisée de l’Iran sur le dossier yéménite et les houthistes est peu probable. En effet, très peu de preuves tangibles ont été amenées concernant l’implication directe des Iraniens dans ce pays.

En l’absence de pression des États-Unis, voire de la France et du Royaume-Uni, seuls des débats au niveau des instances internationales permettraient une inflexion de la politique saoudienne au Yémen et stopper cette agression caractérisée contre un pays dont les habitants paient le prix fort.

La méthode, clé de la réforme ?

Institut Montaigne - Wed, 11/04/2018 - 09:58
La méthode, clé de la réforme ? Institut Montaigne mer 11/04/2018 - 09:58

L’Institut Montaigne et le cabinet Roland Berger se sont intéressés, pendant plusieurs semaines, à la méthode de la réforme de l’action publique.

Inclassable Mouvement 5 étoiles ?

Institut Montaigne - Wed, 11/04/2018 - 09:22
Inclassable Mouvement 5 étoiles ? Institut Montaigne mer 11/04/2018 - 09:22

Le 5 mars dernier, le Mouvement 5 Étoiles (Movimento 5 Stelle, M5S) a obtenu 32,7 % des suffrages aux élections législatives italiennes. Avec 222 élus à la Chambre des députés, le M5S devient le premier parti du pays en nombre d’électeurs.

Vom Krisenmanagement zu nachhaltiger Entwicklung: Die europäische Entwicklungspolitik im nächsten EU-Budget

Die EU gehört zu den führenden weltweiten Akteuren in den Bereichen internationale Entwicklung, Handel, Frieden und Sicherheit. Deshalb ist ein wesentlicher Teil des Mehrjährigen Finanzrahmens (MFR) für das auswärtige Handeln der EU reserviert. Der entsprechende Teil des Budgets heißt Globales Europa bzw. Rubrik IV. Im Rahmen des derzeitigen Budgets für den Zeitraum 2014 bis 2020 stehen einschließlich des Europäischen Entwicklungsfonds (EDF) über 90 Mrd. EUR für Maßnahmen außerhalb der EU zur Verfügung. Ein Großteil davon ist für die Entwicklungszusammenarbeit reserviert. In den letzten Jahren musste die EU auf neue Herausforderungen in ihrem Außenhandeln reagieren, die hauptsächlich durch spezifische Initiativen und neue Finanzierungsinstrumente angegangen wurden. Zu Beginn der Verhandlungen über den nächsten MFR erscheint die Rubrik IV im Vergleich zu anderen Rubriken daher komplex und fragmentiert. Neben der Vielzahl an unterschiedlichen Instrumenten hat die EU auch damit zu kämpfen, dass ihr eine klare strategische Richtung fehlt. Die jüngsten EU-Strategien vermitteln den Eindruck, fast alles habe Priorität. Dies übersteigt sowohl die finanziellen als auch die Handlungskapazitäten der EU. Aufgrund dieser fehlenden Ausrichtung konnten die Regierungen der Mitgliedsländer ihre eigenen strategischen Interessen (größtenteils migrations- und sicherheitsbezogen) verfolgen. Vor dem Hintergrund der angespannten Haushaltssituation der EU muss für Rubrik IV eine klare Richtung vorgegeben werden, die hilft, Engpässe und Zielkonflikte zu beseitigen. Diese beziehen sich auf (i) den Gesamtumfang, (ii) thematische Prioritäten, (iii) die Empfänger von EU-Mitteln und (vi) den Aufbau von Rubrik IV. Den Spielraum für Entwicklungspolitik werden die anderen, größeren Haushaltsrubriken wie die Agrar- oder Kohäsionspolitik bestimmen. Trotz Diskussionen über eine Erhöhung der Mitgliedsstaatenbeiträge wird durch den Brexit wohl ein geringeres Gesamtbudget zur Verfügung stehen. Neue politische Prioritäten (wie Migration und Sicherheit) werden den Etat für nachhaltige Entwicklung weiter einschränken. Deshalb müssen thematische und geografische Schwerpunkte gesetzt werden. Bei den thematischen Entscheidungen muss ein kurzfristiger Beitrag zur Krisenbewältigung von einer klaren Strategie begleitet werden, wie man mit Blick auf die Agenda 2030 und die SDGs mit verschiedenen Partnern zusammenarbeiten will. Dieses Engagement sollte von den SDG-Strategien der Partner und dem von der EU erzielten Mehrwert geleitet werden. Geografisch muss die EU ein Gleichgewicht zwischen der Zusammenarbeit mit Ländern mit mittlerem Einkommen (MICs) und der Ausrichtung auf die ärmsten Länder der Welt herstellen. Dies ist nur möglich, wenn die Gelder geografisch gesehen auf die am wenigsten entwickelten Länder (LDCs), die Nachbarländer und Subsahara-Afrika verteilt werden, während man in anderen Regionen im Rahmen thematischer Programme mit MICs zusammenarbeitet. Rubrik IV muss zudem hinsichtlich verfügbarer Instrumente und Initiativen, aber auch bezüglich der Vorschriften über deren Einsatz deutlich rationalisiert werden. Eine wesentliche Voraussetzung in dieser Hinsicht – auch für den Vorschlag eines einheitlichen Instruments für Rubrik IV – wäre die Einbeziehung des EDF in den Haushalt.

Brasiliens schwache Demokratie: Ein Land im Zorn

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 11/04/2018 - 00:00
Brasilien gilt als größte Demokratie Südamerikas. Aber die Fassade bröckelt. Im hr2-Podcast berichtet der Leiter unseres Brasilien-Büros über die aktuelle Lage.

Do trade deals encourage environmental cooperation?

Trade agreements have mixed effects on the environment. On the one hand, trade generates additional pollution by raising production levels. Trade rules can also restrict the capacity of governments to adopt environmental regulations. On the other hand, trade agreements can favour the diffusion of green technologies, make production more efficient and foster environmental cooperation. Whether the overall effect is positive or negative partly depends on the content of the trade agreement itself. Recent studies have found that trade agreements with detailed environmental provisions, in contrast to agreements without such provisions, are associated with reduced levels of CO2 emission and suspended particulate matter (Baghdadi et al., 2013; Zhou, 2017). It remains unclear, however, which specific provisions have a positive environmental impact and how they are actually implemented. This briefing paper discusses how provisions on environmental cooperation in trade agreements can contribute to better environmental outcomes. It is frequently assumed that the more enforceable environmental commitments are, the more likely governments are to take action to protect the environment (Jinnah & Lindsay, 2016). This assumption leads several experts to argue in favour of strong sanction-based mechanisms of dispute settlement in order to ensure the implementation of trade agreements’ environmental provisions. Nevertheless, there is evidence to suggest that softer provisions can result in increased environmental cooperation, which can in turn favour domestic environmental protection (Yoo & Kim, 2016; Bastiaens & Postnikov, 2017). The European Union privileges this more cooperative approach in its trade agreements, and a recent European non-paper (2018) stresses that a sanction-based approach is a disincentive for ambitious environmental commitments and can result in a political backlash. To shed light on this debate, this paper examines the design and the implementation of cooperative environmental provisions of trade agreements. Our analysis is based on three main data sources. First, we make use of the TRade & ENvironment Dataset (TREND) which provides information on 285 types of environmental provisions included in 688 trade agreements signed since 1947 (Morin et al., 2018; see also www.TRENDanalytics.info for an online visualisation tool for the data). Second, we draw on official documents to better understand how these provisions are implemented domestically. Third, we fill the gaps using information provided by 12 interviewees who work for 7 different governments. This briefing paper is organised in four parts. We first provide an overview of some general trends in treaty design. In sections 2 to 4, we then take a closer look at selected types of provisions that prove particularly relevant due to their prevalence: (a) general commitments to cooperate on environmental issues; (b) clauses creating international environmental institutions; (c) provisions on technical and financial assistance from one party to another. We find that both the implementation of these provisions and their contribution to environmental protection vary depending on the degree of legal precision, the budgeting of financial resources and governments’ political commitment. Based on these findings, we suggest that trade negotiators should i) lay out precise clauses with specific targets and clear time frames, (ii) specify in the trade agreement where the funding for cooperation activities will be sourced and (iii) create forums where civil society actors can engage in a dialogue with policy-makers on the implementation of trade agreements.

Quelles perspectives pour la prise en charge de l’autisme en France ? Trois questions à Marion Leboyer

Institut Montaigne - Tue, 10/04/2018 - 14:16
Quelles perspectives pour la prise en charge de l’autisme en France ? Trois questions à Marion Leboyer Institut Montaigne mar 10/04/2018 - 14:16

A l’occasion de la présentation, vendredi 6 avril, de la stratégie nationale pour l’autisme 2018-20

Encuesta: Europa vista desde España y Francia

Real Instituto Elcano - Tue, 10/04/2018 - 12:49
10/4/2018
Real Instituto Elcano y Diálogo

Esta encuesta, la tercera en la que cooperan el Instituto y Diálogo, indaga sobre las posiciones de franceses y españoles ante la realidad económica, jurídica y política que más los une: la común pertenencia a la Unión Europea.

Einsetzen für unsere Werte: Wer hat Angst vor einer Leitkultur?

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 10/04/2018 - 00:00
Bei einer Leitkultur geht es um die ungeschriebenen Regeln des Zusammenlebens. Sie basiert auf dem Grundgesetz, geht aber gleichzeitig darüber hinaus.

L'histoire a besoin de grands duos

Institut Montaigne - Mon, 09/04/2018 - 17:16
L'histoire a besoin de grands duos Institut Montaigne lun 09/04/2018 - 17:16

"J'ai immédiatement compris, à son regard, que je pourrais m'entendre avec lui.

People, Power, and Sustaining Peace: The Role of Grassroots Nonviolent Movements in Building a Just Peace

European Peace Institute / News - Mon, 09/04/2018 - 16:43

On Thursday, April 12th, IPI together with the United States Institute for Peace, and Peace Direct are cohosting a policy forum on “The Role of Grassroots Nonviolent Movements in Building a Just Peace.”

Remarks will begin at 1:15pm EST*

The UN sustaining peace resolutions underscore the need for inclusive approaches to strengthen the social contract between people and their governments and to “build a common vision of a society, ensuring that the needs of all segments of the population are taken into account.” The recent UN/World Bank Pathways for Peace report builds upon this idea by highlighting the important role that grassroots movements can play in addressing grievances, preventing and de-escalating violence, and promoting human rights.

Rooted in communities and relying on collective action, nonviolent action or civil resistance is a powerful tool for ordinary people to address injustice and advance a just and inclusive, or positive, peace. In a study of 323 major violent and nonviolent campaigns from 1900 to 2006, researchers found that nonviolent campaigns were twice as successful at achieving their goals as armed insurgencies. The most important variable in determining the success of these campaigns was the size and diversity of participation—or the level of inclusiveness of the campaign. It is thus no surprise that countries that have experienced nonviolent “people power” are much less likely to return to civil war than those in which conflict was violent.

In anticipation of the UN High-Level Meeting on Sustaining Peace, this event seeks to amplify grassroots voices and deepen our understanding of the intersection between local peacebuilding and nonviolent action strategies and how these approaches can be implemented to advance the sustaining peace agenda. Participants will also discuss how the UN can better support grassroots activists and peacebuilders involved in building coalitions and organizing broad-based movements to promote positive peace.

Welcoming Remarks:
Maria Stephan, Director, Program on Nonviolent Action, USIP

Speakers:
Idrissa Barry, Coordinating Committee Member, Balai Citoyen
Ala Oueslati, Fellow, Women Deliver
Quscondy Abdulshafi, Fellow, Peace Direct
Oscar Fernandez-Taranco, Assistant Secretary-General, UN Peacebuilding Support Office (TBC)

Moderator:
Lesley Connolly, Senior Policy Analyst, IPI

Closing Remarks:
Bridget Moix, Senior US Representative and Head of Advocacy, Peace Direct

*If you are not logged into Facebook, times are shown in PST.

La Estrategia de Seguridad Nacional de la Administración Trump

Real Instituto Elcano - Mon, 09/04/2018 - 08:20
DT 6/2018 - 9/4/2018
Carlota García Encina

La nueva Estrategia de Seguridad Nacional, aprobada en 2017, busca pasar de “liderar desde atrás” a involucrarse en una dura competición global en la que EEUU buscará recuperar terreno en el ámbito de las nuevas tecnologías y la innovación, y adaptarse a la competición que ha llegado al ciberespacio y el espacio; tratando de priorizar los intereses de EEUU bajo el concepto de “América primero” y de competir más que de colaborar.

Pourquoi une chaise de camping ?

RMES - Mon, 09/04/2018 - 05:48

Lorsque vous prenez la décision de vous offrir un outil, ou un matériel, c’est que vous avez des raisons de le faire. Il existe une multitude de raison de se doter d’une chaise de camping. Si vous vous posez la question, lisez ceci, vous découvrirai mille et une raison d’acheter une chaise de camping.

Pour sa praticité

La chaise fait partie des matériels que vous prenez lorsque vous allez camper. Or, quelques soit le moyen de transport que vous emprunter, vous aurez forcément un espace insuffisant pour contenir tout ce que vous auriez voulu prendre comme affaire, surtout quand vous ne disposez pas d’un camping car. C’est pour cela qu’il vous faudra une chaise de camping.

En effet, pour la plupart, les chaises de camping sont pliables et donc, prennent très peu d’espace quand il s’agit de les embarquer dans une voiture. De plus, pour les déplacer à bout de bras d’un endroit à un autre sur votre site de camping, ces chaises sont très légères et pratiques afin de vous faciliter la tâche.

Venez voir ici, pour visualiser une gamme complète de chaise de camping.

Pour le confort

S’il est vrai que la plupart des activités que nous menons au camp ne nécessite pas forcément que l’on soit assis sur une chaise, il n’en demeure pas moins que sur une chaise, on sera plus confortable. Imaginez que vous ayez envie de dévorer un livre et que ce soit à même le sol, ou assis sur un tronc d’arbre ou encore adossé à un arbre que vous êtes obligé de le faire. Or, avec une chaise de camping, vous êtes confortablement installé et vous réalisez votre lecture de façon paisible.

Il y a également un instant qui nécessite le confort et qu’il ne faut pas oublier, c’est le moment où vous mangez. Au cours d’une randonnée, surtout lorsque vous y êtes en famille, il ne serait pas approprié de s’asseoir sur le sol de la forêt. Autour d’une table de camping, et installé, confortablement, sur une chaise de camping, c’est mieux, et préférable.

Si au contraire, c’est la pêche que vous pratiquez, allez au bord du lac ou du fleuve avec votre chaise de camping, installez vous, jetez votre hameçon et patientez qu’un poisson y morde. Il ne serait pas adapté de se retrouver debout ou assis par terre au bord de l’eau au cours d’une partie de pêche.

Pour sa polyvalence

Il n’est pas rare du tout de remarquer dans un jardin que ce sont des chaises de camping qui y sont installé. C’est d’ailleurs très fréquent. Cela signifie que vous pouvez utiliser les chaises de camping à d’autres fins. Comme par exemple les installer sur votre balcon et y prendre de temps en temps de l’air frais pour vous reposer après une dure semaine ou journée de travail.

Vous pouvez également utiliser votre chaise de camping à la plage si vous voulez vous bronzer ou que vous ne voulez pas vous asseoir dans le sable. Il serait adapté de s’offrir les modèles longs afin de s’y allonger et de profiter du soleil et de la vue.

Viktor Orban s'impose largement pour la 3e fois consécutive aux élections législatives hongroises

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 09/04/2018 - 02:00
Le Premier ministre sortant Viktor Orban s'est largement imposé aux élections législatives en Hongrie le 8 avril et conserve donc le pouvoir pour 4 années supplémentaires. Son parti, l'Alliance des jeunes démocrates-Union civique (FIDESZ-MPP) allié au Parti populaire chrétien-démocrate...

Un moment européen

Fondation Robert Schuman / Publication - Mon, 09/04/2018 - 02:00
Une vraie dépression surmontée La crise des dettes publiques a triplement ébranlé l'Union européenne. Tranquillement installées à l'abri de l'euro, les politiques économiques et financières des États membres ont divergé jusqu'au rappel brutal que les "subprimes" ont envoyé à...

Elections, Viktor Orban remporte les élections législatives en Hongrie

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 09/04/2018 - 02:00
Le Premier ministre sortant Viktor Orban s'est largement imposé aux élections législatives en Hongrie le 8 avril. Son parti, l'Alliance des jeunes démocrates-Union civique (FIDESZ-MPP) a recueilli 48,53% des suffrages et devrait obtenir 133 des 199 sièges de l'Orszaggyules, chambre unique du parlement, soit la majorité des 2/3. Le Mouvement pour une meilleure Hongrie (Jobbik), a remporté 19,63% des voix et 26 sièges. Le Parti socialiste (MSZP), allié avec Dialogue pour la Hongrie (PM), a recueilli 12,44% et 20 élus. Faire de la politique autrement (LMP) a obtenu 6,98% et 9 sièges et la Coalition démocratique (DK) a recueilli 5,62% et 8 sièges. La participation a été nettement plus élevée qu'en 2014 (69,41%), soit + 7,68 points

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