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Numérique : que sont le DMA et le DSA, les règlements européens qui visent à réguler internet ?

Toute l'Europe - Tue, 30/04/2024 - 18:43
Si le DMA ne vise que les grandes plateformes, à l’instar des Gafam, le DSA cible un plus grand nombre d’entreprises liées à l’économie numérique - Crédits : Tanaonte / iStock

Plus de 10 000 plateformes en ligne opèrent aujourd’hui sur le marché européen du numérique, estime la Commission européenne. Pourtant, seule une toute petite partie d’entre elles capterait l’essentiel de la valeur générée par ces activités.

S’ils ne sont pas directement cités, les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et autres géants du secteur sont les principales cibles des deux textes proposés le 15 décembre 2020 par l’exécutif européen : le règlement sur les marchés numériques (Digital Markets Act, ou DMA) et le règlement sur les services numériques (Digital Services Act, ou DSA).

Le DMA vise à mieux encadrer les activités économiques des plus grandes plateformes. Ces grandes entreprises sont qualifiées par la Commission de “contrôleurs d’accès” pour indiquer qu’elles sont devenues des passages obligés afin de bénéficier des avantages d’internet. Elles sont accusées de rendre les plus petites entreprises et les consommateurs particulièrement dépendants de leurs services et d’empêcher la concurrence des autres sociétés.

Le DSA, qui modernise une partie de la directive de 2000 sur le commerce électronique jusque-là inchangée, s’attaque quant à lui aux contenus illicites (haineux, pédopornographiques, terroristes…) et aux produits illicites (contrefaits ou dangereux) proposés en ligne. Il cherche notamment à harmoniser les législations nationales déjà en place dans les Etats membres en la matière et a pour mot d’ordre : “ce qui est illégal hors ligne doit également être illégal en ligne”.

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Le 12 octobre 2022, soit près de deux ans après la proposition de la Commission, le DMA a été publié au journal officiel de l’Union européenne. Il est officiellement entré en application le 2 mai 2023, le temps pour la Commission de traduire ses nouvelles règles par des actes juridiques et d’installer le comité et le groupe d’experts qui doivent l’assister. Mais c’est surtout depuis le 7 mars 2024 que les plateformes qualifiées de contrôleurs d’accès doivent se conformer à ses nouvelles obligations, sous peine de sanctions.

Le DSA a quant a lui été publié le 27 octobre 2022. Il s’est appliqué en deux temps. D’abord uniquement pour les très grandes plateformes en ligne et les très grands moteurs de recherche depuis le 25 août 2023, soit quatre mois après leur désignation comme tels par la Commission européenne. Ensuite pour les autres plateformes, 15 mois après son entrée en vigueur (20 jours après la publication au JO de l’UE) soit le 17 février 2024. Depuis cette date, les Etats ont également habilité leurs coordinateurs pour les services numériques. En France, il s’agit de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

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Les deux textes entrainent de nouvelles obligations pour les pays de l’UE et des entreprises qui y opèrent.

Le DMA et le DSA ne ciblent pas exactement les mêmes acteurs. Pour le DMA, il s’agit exclusivement des grandes plateformes : celles qui ont un “poids important sur le marché intérieur”, fournissent “un service de plateforme essentiel qui constitue un point d’accès majeur permettant aux entreprises utilisatrices d’atteindre leurs utilisateurs finaux” et “[jouissent] d’une position solide et durable, dans ses activités, ou [jouiront], selon toute probabilité, d’une telle position dans un avenir proche”, énumère le règlement

Plus précisément, une plateforme est définie comme “contrôleur d’accès” (entre une entreprise et un utilisateur) si elle cumule : 

  • une position économique forte : au moins 7,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés dans l’Espace économique européen ou une capitalisation boursière / valeur marchande d’au moins 75 milliards d’euros avec une activité dans au moins trois Etats membres ; 
  • le contrôle d’un “service de plateforme essentiel” (moteur de recherche, réseau social, messagerie, place de marché en ligne…) utilisé par au moins 45 millions d’Européens par mois et au moins 10 000 professionnels par an dans l’Union ;
  • le dépassement de ces seuils au cours des trois années précédentes (caractère “solide et durable” de sa position sur le marché).

Les sociétés répondant à ces critères doivent en informer la Commission au plus tard deux mois après que ces seuils ont été atteints - celle-ci dispose alors de deux mois pour désigner ces contrôleurs d’accès. Dans le cas contraire, la Commission peut procéder à des enquêtes pour identifier des contrôleurs d’accès. Elle peut aussi décider de qualifier comme tels des sociétés selon des critères plus qualitatifs ou, à l’inverse, exempter une société qui obéirait en théorie à la définition du contrôleur d’accès. Le texte prévoit également des exemptions pour raisons de santé publique et de sécurité publique. 

Une fois désignées comme contrôleurs d’accès par la Commission, les entités disposent d’un délai maximum de six mois pour se conformer aux obligations prévues par le DMA.

La Commission peut choisir de réévaluer les critères définissant un contrôleur d’accès pour s’adapter à l’évolution de l’économie numérique.

Dans le cadre du DSA en revanche, la plupart des entreprises proposant des “services intermédiaires” aux utilisateurs européens sont concernées : fournisseurs d’accès à internet, services en nuage, places de marché, réseaux sociaux… les courriels et messageries privées ne le sont pas. 

Des obligations supplémentaires sont prévues pour les hébergeurs, dont les plateformes, et plus encore pour les “très grandes plateformes” (plus de 45 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, soit 10 % de la population européenne) ainsi que les “très grands moteurs de recherche en ligne” (plus de 45 millions de consommateurs de l’UE). Là encore, ces seuils pourront être ultérieurement revus. 

Quelles sont les sociétés ciblées par le DMA et le DSA ?

Désignées par la Commission européenne le 6 septembre 2023 puis le 29 avril 2024 pour la dernière d’entre elles (iPadOS), les 23 plateformes concernées par le DMA appartiennent à six géants du numérique : Alphabet (Google Play, Google Maps, Google Shopping, Google Search, YouTube, Android Mobile, Alphabet’s online advertising service, Google Chrome), Amazon (Marketplace, Amazon Advertising), Apple (AppStore, iOS, Safari, iPadOS), Bytedance (TikTok), Meta (Facebook Marketplace, Facebook, Instagram, WhatsApp, Messenger, Meta Ads) et Microsoft (LinkedIn, Windows PC OS). Ils doivent avoir nommé un responsable du respect des règles rattaché à leur conseil d’administration, et informer la Commission de tout projet de fusion ou d’acquisition. Depuis le 7 mars 2024 (et à compter du 30 octobre 2024 pour iPadOS), ils doivent également démontrer qu’ils respectent leurs obligations sous peine de sanctions. 

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Dans le cadre du DSA, la Commission européenne a désigné le 25 avril 2023 une première liste de 17 très grandes plateformes en ligne (Alibaba AliExpress, Amazon Store, Apple AppStore, Booking.com, Facebook, Google Play, Google Maps, Google Shopping, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Snapchat, TikTok, X (ex-Twitter), Wikipedia, YouTube, Zalando) et 2 très grands moteurs de recherche en ligne (Bing et Google Search). Celle liste a été complétée le 20 décembre 2023 par 3 sites pornographiques (XVideos, Pornhub et Stripchat) et le 26 avril 2024 par la boutique chinoise de mode en ligne Shein. Ce sont donc aujourd’hui 23 acteurs qui doivent respecter des règles renforcées (transparence des algorithmes, atténuation des risques liés à la diffusion de contenus illégaux, systèmes de recommandation alternatifs…) et sont directement supervisés par la Commission européenne.

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DMA et DSA ne répondent pas aux mêmes défis. La législation sur les marchés numériques (DMA) doit limiter les nombreux avantages grâce auxquels les contrôleurs d’accès peuvent conserver une position dominante sur le marché. Face à leurs pratiques parfois déloyales, le texte vise à imposer un certain nombre d’obligations ex ante : jusqu’à présent, les amendes sanctionnant les infractions au droit de la concurrence intervenaient souvent tard, ce qui n’incitait pas les sociétés à modifier leur comportement en profondeur. 

Avec le DMA, les contrôleurs d’accès n’ont plus le droit de favoriser leurs propres services et produits par rapport à ceux des entreprises qui les utilisent, ou d’exploiter les données de ces dernières pour les concurrencer. Ils ne peuvent pas imposer les logiciels les plus importants (comme les navigateurs ou les moteurs de recherche par exemple) par défaut à l’installation de leur système d’exploitation. Désinstaller des logiciels ou applications préinstallés sur son ordinateur, son téléphone ou sa tablette devient également possible dans la plupart des cas. 

Le règlement garantit aussi la possibilité pour une entreprise utilisatrice de promouvoir son offre hors d’une plateforme à laquelle elle est liée, ainsi que de conclure des contrats avec ses clients ou proposer ses propres services aux consommateurs indépendamment de cette dernière. 

Afin de faire la promotion de ses produits et services concurrentiels, une entreprise, et notamment un vendeur de biens en ligne, peut demander l’accès aux données générées par ses activités (performance marketing…). Elle peut également obtenir les informations liées aux annonces publicitaires qu’elle finance sur une plateforme.

L’accord entre le Conseil et le Parlement européen du 24 mars 2022 a ajouté plusieurs nouveautés au projet initial. Comme le souhaitaient les eurodéputés, une plateforme ne peut associer les données personnelles d’un utilisateur à des fins de publicité ciblée qu’en cas de consentement explicite. D’autres dispositions limitant la publicité ciblée sont prévues par le DSA.

Les principaux services de messagerie (Whatsapp, Facebook Messenger, iMessage…) doivent également être interopérables avec leurs concurrents plus modestes. Un utilisateur doit ainsi être en mesure d’envoyer des messages, des fichiers ou de passer des appels vidéo depuis une application de messagerie vers une autre. 

Enfin, les contrôleurs d’accès doivent informer la Commission des acquisitions et fusions qu’ils réalisent.

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La législation sur les services numériques (DSA) cherche de son côté à limiter la diffusion de contenus illicites (incitations à la haine ou à la violence, harcèlement, pédopornographie, apologie du terrorisme…) et la vente de produits illicites en ligne.

Afin de garantir ce principe, le DSA impose certaines obligations aux fournisseurs de services et notamment aux plateformes. Jusque-là, les procédures de notification et de retrait de ces contenus et produits étaient différentes d’un Etat membre à l’autre et ne permettaient pas d’agir efficacement, les messages ou vidéos haineux étant par exemple supprimés longtemps après avoir été largement diffusés. 

Si le DSA ne remet pas en cause la responsabilité limitée des plateformes vis-à-vis des contenus et produits illicites qu’elles hébergent (notion d’hébergeur “passif”), celles-ci doivent en revanche proposer un outil permettant aux utilisateurs de les signaler. Une fois ce signalement effectué, elles ont alors l’obligation de retirer ces contenus et produits ou d’en bloquer rapidement l’accès.

Les plateformes doivent également coopérer avec des “signaleurs de confiance”. Il s’agit d’organes, associations ou individus labellisés au sein de chaque Etat en vertu de leur expertise et qui voient leurs notifications traitées en priorité.

Le DSA interdit par ailleurs de cibler des personnes avec des publicités en ligne basées sur leur religion, leurs préférences sexuelles, des informations sur leur santé ou leurs convictions politiques. La publicité ciblée est également interdite vis-à-vis des mineurs. 

La publicité ciblée et la politique de modération des plateformes sont soumises à des obligations de transparence. Les plateformes doivent expliquer le fonctionnement de leurs systèmes de recommandation, qui renforcent la visibilité de certains contenus pour un utilisateur en fonction de ses intérêts personnels. Les très grandes plateformes en ligne et les très grands moteurs de recherche ont également l’obligation de proposer aux utilisateurs un système de recommandation alternatif non fondé sur leur profilage. 

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Les “pièges à utilisateurs” (“dark patterns”), qui conduisent notamment les internautes à effectuer des actions non souhaitées sur un site au bénéfice de ce dernier, sont interdits. 

Les très grandes plateformes et très grands moteurs de recherche, eux, sont par ailleurs tenus d’évaluer et de prendre des mesures pour atténuer les risques qui découlent de l’utilisation de leurs services : diffusion de contenus illicites, effets négatifs sur la vie privée et familiale, atteintes à la liberté d’expression… Ils doivent réaliser chaque année cette analyse de réduction des risques sous le contrôle de la Commission européenne. La société peut notamment être tenue de faire la lumière sur ses algorithmes, y compris ses systèmes de recommandation de contenus. Le Centre européen pour la transparence des algorithmes (ECAT), inauguré le 18 avril 2023, assiste la Commission dans cette expertise technique.

Les places de marché en ligne, qui réunissent des vendeurs et des consommateurs comme Amazon ou Airbnb, doivent quant à elles afficher un certain nombre d’informations relatives aux produits et services qu’elles vendent, et détenir des informations permettant de tracer les vendeurs de biens et services illicites.

Le DSA impose à toutes les entreprises fournissant des services en ligne aux Européens de désigner un représentant légal dans au moins un pays de l’UE. Celui-ci doit par exemple, dans le cas des plateformes, obéir à toute demande de retrait de contenu ou de produit dangereux de la part de l’un des 27 Etats membres. 

Un “coordinateur des services numériques” au sein de chaque Etat peut également enquêter, saisir la justice s’il constate des irrégularités et même sanctionner directement une entreprise dans certaines situations. Les 27 coordinateurs coopèrent au sein d’un “Comité” habilité à mener des enquêtes conjointes dans plusieurs Etats. Ils peuvent également recommander à la Commission européenne d’activer un mécanisme de crise lors d’événements particuliers pour lutter contre la désinformation en ligne. 

Tandis que les Etats membres doivent eux-mêmes surveiller les petites plateformes, la Commission dispose quant à elle d’un pouvoir exclusif de supervision des très grandes plateformes en ligne et des très grands moteurs de recherche. Une nouvelle responsabilité financée par les plateformes elles-mêmes, en fonction de la taille de leur service et à hauteur de 0,05 % maximum de leur revenu net annuel mondial. Cette redevance, dont les règles ont été précisées le 2 mars 2023, a été perçue pour la première fois à l’automne 2023. 

Plusieurs dispositions du DSA visent à contrebalancer les mesures de contrôle des contenus afin de garantir le respect de la liberté expression. L’auteur d’un contenu illicite doit par exemple être informé avant le retrait de ce dernier. Il peut contester gratuitement cette décision auprès de la plateforme (en plus de la justice) et demander une compensation financière à l’entreprise si celle-ci ne respecte pas le texte. 

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Si la législation sur les services numériques (DSA) vise à encourager la suppression des contenus illicites, les contenus préjudiciables (désinformation, canulars, manipulation…) licites ne sont pas concernés au même plan. Le texte a pour but de limiter leur propagation non par leur suppression, qui serait contraire à la liberté d’expression, mais en exigeant des plateformes qu’elles revoient les mécanismes (algorithmes) permettant leur amplification. 

Ces contenus préjudiciables font également l’objet aujourd’hui d’une régulation européenne non contraignante, notamment via le code de bonnes pratiques contre la désinformation, signé par plusieurs grandes entreprises du numérique. 

Quelles sont les sanctions prévues ? 

Si elle estime qu’un contrôleur d’accès ne respecte pas ses obligations prévues par le DMA, la Commission peut lui indiquer des mesures concrètes à mettre en œuvre. Si celui-ci persiste, il peut se voir infliger des amendes allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial total. En cas de récidive, cette amende peut atteindre 20 % de ce chiffre d’affaires.

En cas de non-respect systématique du DMA (règles enfreintes au moins trois fois en huit ans), la Commission peut ouvrir une enquête de marché et, si nécessaire, imposer des mesures telles que l’interdiction d’acquérir d’autres entreprises pendant une période donnée.

La Commission européenne est responsable de la bonne application du règlement par les contrôleurs d’accès qu’elle aura désignés, ainsi que des éventuelles sanctions. Les autorités nationales de concurrence des Etats membres peuvent quant à elles ouvrir des enquêtes sur des infractions présumées et transmettre leurs conclusions à l’exécutif européen.

Dans le cadre du DSA, chaque Etat membre doit déterminer les sanctions applicables dans la limite de 6 % du revenu ou du chiffre d’affaires annuel de la société (plafond abaissé à 1 % en cas d’informations incorrectes ou de refus d’enquête sur place). Les astreintes sont limitées à 5 % du chiffre d’affaires quotidien. Pour les très grandes plateformes, la Commission peut contrôler elle-même le respect de la législation. Les entreprises qui ne respecteraient pas les règles de manière répétée pourront être interdites.

Le 30 avril 2024, la Commission européenne a lancé deux outils permettant au public de signaler les pratiques préjudiciables des grandes plateformes en ligne et des moteurs de recherche dans le cadre du DSA, ou toute violation des obligations du DMA. Ces “lanceurs d’alerte” peuvent fournir des informations de manière anonyme, dans n’importe quelle langue officielle de l’UE. Les personnes confrontées à des pratiques préjudiciables de plateformes dans le cadre du DSA peuvent également déposer une plainte auprès du coordinateur national des services numériques, l’Arcom en France.

Le 18 décembre 2023, la Commission européenne a ouvert une enquête contre le réseau social X (ex-Twitter). Celui-ci est accusé de manquer aux obligations du DSA en termes de modération des contenus, facilitant ainsi la prolifération de fausses informations et de contenus illicites. 

Le 19 février 2024, c’est au tour de TikTok d’être visé par une enquête similaire. Le réseau social chinois est quant à lui suspecté de ne pas en faire suffisamment en matière de protection des mineurs, de transparence de la publicité, d’accès des chercheurs à ses données ainsi que pour limiter les risques d’addiction et de diffusion de contenus préjudiciables. Le 22 avril 2024, la plateforme est cette fois ciblée par la Commission européenne pour son programme “Task and Reward Program” de TikTok Lite, qui prévoit de récompenser les utilisateurs en fonction du temps qu’ils passent devant les écrans et dont l’institution craint les effets de dépendance. Deux jours plus tard, le réseau social annonce suspendre cette fonctionnalité en Europe.

Le 30 avril 2024 enfin, la Commission a ouvert une procédure formelle à l’encontre de la société Meta. Ses soupçons portent notamment sur le manque de modération de la publicité trompeuse et de contenus politiques, la faible accessibilité du mécanisme de signalement des contenus illicites, ou encore une transparence insuffisante des suppressions de contenus illégaux depuis la disparition de son outil d’information public CrowdTangle.

Le DSA ne fixe pas de délai pour clôturer ces procédures.

Dans le cadre du DMA cette fois, la Commission a annoncé le 25 mars 2024 avoir ouvert des enquêtes pour non-conformité à l’encontre d’Alphabet (Google), d’Apple et de Meta (Facebook). Celles-ci portent sur les règles d’orientation sur Google Play et sur l’App Store, les pratiques d’autofavoritisme dans Google Search, l’écran de sélection de Safari ainsi que le modèle “Pay or Consent” de Meta. D’autres enquêtes sont également lancées sur le système de tarification d’Apple relatif aux boutiques d’applications alternatives et aux pratiques de classement d’Amazon.

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Categories: Union européenne

Burkina / Entrepreneuriat : Alex Nébié, le jeune communicateur qui veut conquérir le marché des poulets et poissons braisés

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 30/04/2024 - 18:25

Il n'est pas allé loin pour le chercher. Il l'avait déjà dans le sang et dans l'âme. Un héritage reçu de son défunt père et de son frère aîné. Depuis sa tendre enfance, Alex Nébié, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a baigné dans une atmosphère entrepreneuriale. Ce qui avait déjà fait de lui un entrepreneur, avant même qu'il ne le soit dans la réalité. Portrait d'un jeune communicateur dynamique qui a troqué ses diplômes pour les poulets et poissons braisés.

Il est né d'un père financier et entrepreneur. Son frère aîné est également financier et entrepreneur. Son chemin semblait balisé.
Si beaucoup d'étudiants rêvent d'une carrière de salariés dans un bureau, ce n'est pas le cas de Alex, qui savait déjà qu'il n'était pas fait pour cela. A 24 ans, il est installé à son propre compte, avec beaucoup de projets en tête qu'il compte mettre en place au fur et à mesure, dit-il.

Malgré une licence en communication pour le développement en poche et un master en gestion de projets en cours, le jeune homme sait à quoi il est destiné. Le véritable déclic se produit lorsqu'un ami, qui organise un évènement culturel, lui demande de venir proposer ses services, à savoir le poisson et le poulet braisés.

C'est un succès pour Alex Nébié, qui engrange un bénéfice de 65 000 FCFA. Cette réussite le pousse à se lancer en 2022 dans le domaine de la restauration, notamment en proposant des poulets et des poissons braisés faits de ses mains dans la cité du cavalier rouge. Le fils de la région veut conquérir ce marché, en proposant de meilleurs services et de meilleurs produits de qualité dont les Koudougoulais raffolent.

Son secret, mettre l'accent sur l'hygiène de ses produits et s'inspirer de l'art culinaire gourounsi. L'amour aussi du travail bien fait comme son défunt père lui a appris. « Mon père était fonctionnaire mais il ne touchait pas à son salaire parce qu'il entreprenait et il travaillait beaucoup pour atteindre ses objectifs », se souvient le fils.
Son choix n'a d'ailleurs pas étonné les membres de la famille, selon ses dires. Au contraire il a reçu leur soutien et leur encouragement. Ce qui le rassure dans son choix.

En plus du soutien inconditionnel des membres de sa famille, Alex Nébié a aussi une autre épaule sur laquelle il dit pouvoir se reposer quand il n'a pas de marché, celle de sa tendre fiancée.

Alex Nébié, malgré son jeune âge a de grandes ambitions et pour les atteindre, il sait vers qui se tourner pour prendre des conseils : les aînés. « Auprès des aînés, les amis de mon grand-frère, j'apprends beaucoup et je continue d'apprendre. Si fait que je n'ai pratiquement) pas d'amis de mon âge », dévoile-t-il.

Après sa ville d'origine, Alex Nébié est en train de faire voyager son poisson braisé fait à la manière des gourounsis et son poulet dans la capitale, Ouagadougou, où il vient de s'installer. C'est d'ailleurs dans cette nouvelle installation que nous l'avons rencontré.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

SNC/Bobo 2024 : L'Association burkinabè des domaines internet se dévoile aux journalistes à Bobo-Dioulasso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 30/04/2024 - 18:25

L'Association burkinabè des domaines internet (ABDI) a organisé à Bobo-Dioulasso ce mardi 30 avril 2024, un petit déjeuner de presse. Cette rencontre se tient à l'occasion de la SNC Bobo 2024 qui se tient du 27 avril au 4 mai prochain dans la ville de Sya. Placée sous le thème : « Journalisme, internet et culture : Quelle synergie pour un Burkina prospère ? », l'activité vise à créer un cadre d'échanges entre les membres de l'association et les professionnels de médias.

En marge de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC/Bobo 2024), l'Association burkinabè des domaines internet organise à Bobo-Dioulasso, un certain nombre d'activités, en vue de faire la promotion de l'internet au Burkina Faso. C'est dans ce cadre que ce déjeuner de presse a été organisé avec les professionnels de médias pour faire connaître l'association, et le produit phare que l'association gère qui est le nom de domaine « .bf ».

Les journalistes présents au déjeuner de presse de l'ABDI

Ce nom de domaine est une ressource importante pour le fonctionnement de l'internet. Il représente le territoire numérique du Burkina Faso. Et chaque ressource numérique burkinabè comme les sites web, les messageries électroniques doivent pouvoir se terminer par .bf et non par des noms de domaines génériques. Cette rencontre avec les hommes de presse donne ainsi l'occasion à l'association de parler de ses missions mais aussi de faire la promotion de ce nom de domaine. « Nous avons voulu de cette rencontre pour raffermir notre communication avec les médias et créer un lien fort entre nous. Elle nous offre un cadre convivial pour échanger autour d'un petit déjeuner, de sorte à nous familiariser et à créer une proximité avec ces hommes de médias que nous avons », a expliqué le secrétaire exécutif de l'ABDI, Ezaï Toé.

De la présentation faite au cours de ce déjeuner de presse, l'on retient que l'ABDI est une organisation de la société civile burkinabè, à but non lucratif, créée par les acteurs du secteur des technologies de l'information et de la communication en vue de contribuer au développement de l'internet au Burkina Faso. Par délégation obtenue de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, elle assure la fonction d'opérateur du registre des noms de domaine de premier niveau « .bf », la coordination de la migration des adresses IPv4 vers IPv6 et la gestion du fonds de soutien au développement de l'internet au Burkina Faso.

Le secrétaire exécutif de l'ABDI, Ezaï Toé, rappelant l'importance pour le Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf

Créer une synergie entre le journalisme, l'internet et la culture

Cette rencontre était placée sous le thème : « Journalisme, internet et culture : Quelle synergie pour un Burkina prospère ? ». A l'occasion, les participants ont pu échanger autour de ce thème afin de faire le lien entre le journalisme, l'internet et la culture. Ces trois éléments sont considérés par l'association comme des facteurs importants du développement socio-économique du Burkina Faso.

« Aujourd'hui, au regard de l'évolution technologique, l'internet est devenu un outil qui impacte toute la société, qui impacte tous les aspects de la vie socio-économique des Etats. Nous nous sommes dit que, quand on regarde dans le fond, on peut faire un lien. L'internet qui est la nouveauté, qui reflète le modernisme et la culture qui reflète les traditions. Tout cela pour en parler, pour que cette symbiose puisse être une réalité et impacter positivement la prospérité, le développement socio-économique du Burkina, nous pensons qu'il faut inviter le journalisme dans la danse. Quand nous regardons, ces trois éléments, mis ensemble, peuvent faire une bonne dose qui puisse contribuer au rayonnement, à la prospérité et au développement socio-économique de notre pays », a expliqué le secrétaire exécutif.

Les journalistes outillés sur les missions de l'ABDI

Au regard donc de cette synergie, l'ABDI a suggéré la mise en place d'un club « Journalisme, internet et culture (Club JIC) », avec pour mission de contribuer à bâtir une identité culturelle numérique authentique pour un Burkina prospère. Selon Ezaï Toé, il est important pour tout Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf, car il estime que c'est une fierté pour tout Burkinabè. « Le .bf reflète l'appartenance au pays donc il serait intéressant pour tout Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf. En plus d'être l'identité du Burkina Faso, le .bf garantit la sécurité. Notre procédure d'acquisition du nom de domaine garantisse la sécurité. En terme de coût, nous sommes accessibles », a-t-il fait savoir. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Emmanuel Macron : « La France ne transigera jamais sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC »

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 30/04/2024 - 18:09


« La France ne transigera jamais sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC », a déclaré ce mardi 30 avril à Paris, le Président Emmanuel Macron au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais, Félix-Antoine Tshisekedi.


Emmanuel Macron a appelé le Rwanda à cesser son soutien au M23 et retirer ses forces de la RDC. Selon lui, la seule force armée qui doit opérer en RDC, c’est l’armée congolaise:

Categories: Afrique

Dans le nord du Mali, dix miliciens progouvernementaux tués par des djihadistes

LeMonde / Afrique - Tue, 30/04/2024 - 18:06
La région est le théâtre d’affrontements réguliers entre les groupes djihadistes ou séparatistes à dominante touareg et l’armée malienne, assistée par ses alliés russes et des groupes armés locaux.
Categories: Afrique

Le troisième porte-avions chinois est sur le point de commencer ses essais en mer

Zone militaire - Tue, 30/04/2024 - 18:06

Lancé en juin 2022, le CNS Fujian, troisième porte-avions de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], a récemment quitté le chantier naval de Jiangnan, au nord de Shanghai, pour rejoindre l’embouchure du fleuve Yangtze, en étant accompagné de remorqueurs. Ce mouvement fait suite à des essais de son système de propulsion, le...

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Categories: Défense

Mbuji-Mayi : au moins 600 jeunes volontaires dont 20 filles envoyés au Service national

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 30/04/2024 - 17:56


Six cents jeunes dont vingt filles du Kasaï-Oriental qui se sont présentés volontairement pour se former au sein du Service national ont quitté dimanche 27 avril la ville de Mbuji-Mayi, pour rejoindre leur site de formation de Kanyama Kasese, dans la province du Haut Lomami.

Categories: Afrique

Élections européennes: l’UE ouvre une enquête sur Facebook et Instagram

RFI (Europe) - Tue, 30/04/2024 - 17:44
La Commission européenne a ouvert une nouvelle enquête sur des soupçons de désinformation et de manipulation en ligne. Facebook et Instagram, deux plateformes appartenant à Meta, sont à nouveau dans le collimateur. Le géant d’Internet a déjà réagi en affirment disposer « d'un processus bien établi pour identifier et atténuer les risques » sur ses plateformes, mais à l’approche des élections européennes, Bruxelles ne cache pas sa préoccupation et décide d’ouvrir cette procédure formelle.
Categories: Union européenne

Emmanuel Macron exhorte le Rwanda à « cesser tout soutien » aux rebelles congolais du M23 et à « retirer ses forces » de la RDC

LeMonde / Afrique - Tue, 30/04/2024 - 16:55
Le chef de l’Etat français a évoqué un « engagement » du président congolais à « mettre fin aux agissements des FDLR », des rebelles hutu rwandais dont la présence depuis trente ans dans l’est de la République démocratique du Congo est dénoncée par le Rwanda.
Categories: Afrique

Des chasseurs-bombardiers F-35C récemment livrés à l’US Marine Corps ont des problèmes de qualité

Zone militaire - Tue, 30/04/2024 - 16:27

Normalement, sur les 340 chasseurs-bombardiers F-35C que doit commander le Pentagone, au total, 67 doivent être affectés à l’US Marine Corps [USMC], qui met déjà en œuvre le F-35B, c’est à dire la version à décollage court et à atterrissage vertical [STOVL]. Première unité de l’USMC dotée de F-35C, le Marine Attack Squadron 314 [VMA-314]...

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Burkina/Mémoire historique et sursaut patriotique : « On ne peut pas avancer avec des tirets », regrette Dr Lassina Simporé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 30/04/2024 - 16:00

Enseignant-chercheur au laboratoire d'archéologie d'histoire des arts et des techniques de l'Université Joseph Ki-Zerbo, Dr Lassina Simporé a donné une communication, ce mardi 30 avril 2024, dans le cadre du colloque de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture. Elle a porté sur le sujet « Des espaces de mémoire pour entretenir une mémoire historique voire un sursaut patriotique ».

La Semaine nationale de la Culture, ce n'est pas que l'ambiance festive de la foire artisanale et commerciale. La SNC, c'est aussi un cadre propice à la réflexion, au partage d'idées sur la culture, celle qui renferme la mémoire, l'histoire d'un peuple, d'une nation.

Au rang des communications livrées ce mardi 30 avril dans la salle de conférences de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bobo-Dioulasso, une a attiré l'attention des participants. Il s'agit de la communication du Dr Lassina Simporé sur la création « des espaces de mémoire pour entretenir une mémoire historique voire un sursaut patriotique ».

Selon l'enseignant-chercheur, les autorités actuelles de la transition veulent d'un Burkinabè « qui aime son pays, connaît son village, aime son père, sait que le Burkina est habité par d'autres personnes en dehors de son groupe ».

Mais pour atteindre cet objectif, note Dr Simporé, la solution aurait pu venir d'une éducation familiale correcte ou d'un programme d'enseignement qui permette à chaque Burkinabè de se connaître et de connaître les autres. « Mais, regrette-t-il, avec les occupations des uns et des autres, la famille ne joue plus ce rôle. Aussi, le programme qu'on enseigne dans nos écoles ne permet pas d'atteindre cet objectif ».

Que faire ? L'enseignant-chercheur pense qu'en plus de ce qui est déjà fait, il faudrait faire en sorte que les espaces publics contiennent des réalités historiques.

« On peut faire des enquêtes sur nos rues, nos places publiques dans les villages, les secteurs pour connaître les personnages historiques, les mythes et personnages célèbres. On peut réaliser des choses à des carrefours et dans les autres places publiques qui vont porter le nom de ces personnages. Ainsi, à chaque personne qui n'aura pas eu l'occasion d'apprendre en famille ou à l'école, la rue va permettre de connaître son histoire, de se connaître et de pouvoir former d'autres personnes qui ne connaissent pas leur histoire ».

« Nous savons à l'heure actuelle que le Burkina est habité il y a 400 000 ans. On sait qui est là, qui se dit autochtone et qui se dit allochtone. Le problème qu'on a est qu'il n'y a pas d'inventaire pour tout ce qui est mythes, proverbes, légendes ou bien l'inventaire qui est fait n'a pas été très bien fait de sorte qu'il n'y a pas de documentation », a laissé entendre le communicant.

Selon lui, c'est à l'issue de la documentation que l'on pourra donner l'identité de telle personne, tel village afin de permettre aux architectes, cinéastes et dramaturges d'avoir en leur possession des documents de qualité pour « produire des œuvres de qualité ». « On ne fait que de l'inventaire, des tirets. On ne peut pas avancer avec des tirets. Il faut qu'on se le dise droit dans les yeux. Mettons-nous au travail. Nous sommes dans les tirets depuis 20 ans et ça traîne. A quand remonte le dernier inventaire ? Nous n'avons pas encore de documentation », regrette Dr Lassina Simporé.

L'autre regret exprimé au cours de la journée est celui de Pascaline Rouamba de l'université Joseph Ki-Zerbo et qui a fait une communication sur la dénomination des troupes culturelles comme marqueur de leur identité communautaire.

« On préfère s'appeler Pierre plutôt que de s'appeler Kougri. Pourtant c'est la même chose. On qualifie de botanique nos noms traditionalistes », a-t-elle regretté avant de lancer un appel à la valorisation des noms traditionnalistes. « Sur mes documents, c'est écrit Rouamba Pascaline. Je m'appelle aussi Soutonoma (Je n'ai rien à foutre de la bagarre) même si ça ne figure pas sur mes documents. C'est une valeur que j'incarne. C'est une vie que l'on conduit et nous devons travailler à refléter le nom que l'on porte. Soyons fiers de notre identité. Ne soyons pas complexés. Ce sont des valeurs que nous devons promouvoir en ces temps de crise que traverse notre pays ».

Rappelons que le colloque organisé sur le thème de la SNC « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina » se poursuit du côté de la Chambre de Commerce et d'Industrie. Il est attendu une quarantaine de communications à ce colloque qui a débuté lundi 29 avril.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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La CENI publie les résultats provisoires des élections des gouverneurs et sénateurs

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 30/04/2024 - 15:59


La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié ce mardi 30 avril les résultats provisoires des élections des gouverneurs et sénateurs des provinces où ces élections ont été organisées. Les députés provinciaux les ont élus pour un mandat de cinq ans.


Ces résultats seront confirmés par les cours d’appel.

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Journée nationale de l’enseignement : le syndicat dénonce des conditions de travail difficiles des enseignants de Beni

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 30/04/2024 - 15:31


A l’occasion de la journée nationale de l’enseignement célébrée le 30 avril de chaque année, le syndicat national des enseignants du Congo (SYECO), section de Beni, dresse un tableau sombre du secteur de l’enseignement dans cette région du Nord-Kivu, caractérisé notamment par des conditions de travail difficiles des enseignants.

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Burkina/Promotion du consommons local : Le président de l'ALT, Ousmane Bougouma, salue le savoir-faire de la SN-Citec

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 30/04/2024 - 14:40

Le président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, a effectué une visite au sein de la doyenne des industries burkinabè dans l'après-midi du lundi 29 avril 2024. A travers cette visite, Dr Bougouma a voulu témoigner sa reconnaissance à l'endroit du personnel de la SN Citec et lui adresser ses félicitations et encouragements pour le travail abattu. Une manière, selon lui, de soutenir la production et la consommation locale.

La visite du président de l'Assemblée législative de transition au sein de la Société nouvelle huilerie et savonnerie Citec (SN-Citec) s'inscrit dans une dynamique de soutenir les entreprises locales. C'est donc pour encourager le personnel de cette unité industrielle que Dr Bougouma est allé à la découverte de la SN Citec. Aussi à travers cette visite, il a pu toucher du doigt le fonctionnement de cette industrie qui fait la fierté des Burkinabè.

Le président de l'ALT, Ousmane Bougouma, à la découverte de la SN-Citec

En effet, cette société de droit privé burkinabè est la première industrie du Burkina Faso opérant dans le secteur des oléagineux, à travers la production d'huile alimentaire, de tourteaux de coton et des aliments pour bétail à base de graines de coton. Elle produit également du savon de ménage à base de matières premières importées de la sous-région.

La SN-Citec dispose aujourd'hui d'équipements techniques modernes de la plus récente génération pour la trituration de toutes graines oléagineuses. Ce qui lui permet de mettre à la disposition de la population des produits finis de qualité. Ainsi, de l'administration au laboratoire et contrôle qualité, en passant par la zone du pont bascule, à l'aire de stockage, puis à l'unité de l'huilerie et la savonnerie, toutes les installations ont été visitées par le président de l'ALT et sa délégation. Toute chose qui leur a permis de toucher du doigt le fonctionnement de la SN-Citec.

Une vue des produits finis (huile alimentaire Savor), prêts à la consommation

Au terme de la visite, Ousmane Bougouma se réjouit du travail abattu au sein de cette unité. Il a saisi aussi l'occasion pour encourager l'ensemble du personnel pour sa résilience et son engagement. « Nous avons visité l'unité de production d'huile, de savon et le laboratoire. Il nous a été donné de voir une équipe composée exclusivement de Burkinabè qui travaillent nuit et jour pour transformer des produits locaux afin de mettre à la disposition du consommateur burkinabè, des produits de qualité. C'est une façon pour nous de saluer ainsi la résilience de la doyenne des industries burkinabè parce que la SN-Citec a été créée en 1941 et surtout saluer l'abnégation au travail de nos devanciers qui nous ont légué un fleuron de l'industrie burkinabè », a-t-il laissé entendre.

Dr Ousmane Bougouma a salué la résilience de la SN-Citec face aux difficultés rencontrées

Il a par ailleurs salué l'expertise de l'ensemble des agents qui travaillent sous la houlette du directeur général, Ibrahim Traoré. Pour Dr Bougouma, la SN-Citec est à féliciter pour sa résilience car, dit-il, malgré les difficultés rencontrées, l'unité arrive toujours à mettre sur le marché des produits de qualité. La délégation parlementaire a pu toucher du doigt les difficultés rencontrées par la SN Citec. La grosse difficulté est liée donc à la rareté de la matière première qui empêche l'usine de fonctionner à temps plein. « Aujourd'hui, l'unité tourne à peine à 40% de ses capacités de production et malgré tout, elle fait des bénéfices », a souligné le chef de la délégation parlementaire.

Des emballages de savon SN Citec

Il estime que si cette unité de production est correctement accompagnée par l'Etat burkinabè, l'on peut effectivement transformer substantiellement. C'est une unité qui participe au développement endogène puisque la matière première est produite au Burkina Faso et toute la production burkinabè s'adresse au consommateur burkinabè et l'Etat burkinabè est aussi partenaire dans la structure du capital social. « Il est bon de soutenir cette unité industrielle afin qu'elle puisse grandir davantage pour le bonheur des consommateurs burkinabè et pour le développement de notre économie », a-t-il souhaité.

La délégation en visite à l'unité de savonnerie de la SN-Citec

Une visite saluée à sa juste valeur

Cette visite du président de l'ALT est fortement appréciée par le directeur général de la SN-Citec et l'ensemble du personnel. Pour le directeur général de la société, Ibrahim Traoré, cette visite est une source de motivation. Elle constitue, selon lui, un appel à continuer dans la résilience, à faire en sorte que les intérêts de toutes les parties prenantes continuent d'être satisfaits au bonheur des populations. Pour le directeur général, la SN Citec est aujourd'hui un modèle de partenariat public-privé et aussi un modèle économique et commercial au profit des parties prenantes.

La délégation parlementaire a visité le laboratoire et contrôle qualité de la SN-Citec

« La difficulté principale est liée à la mobilisation de la matière première que ça soit la graine de coton ou la graine de soja, nous rencontrons des difficultés pour avoir les quantités à même de couvrir les capacités installées de la société qui sont de l'ordre de 120 000 tonnes de matière oléagineuse et pour environ 22 500 000 litres d'huile par campagne avec une possibilité de travailler 11 mois sur 12 mois possibles », a expliqué le DG Ibrahim Traoré.

Le directeur général de la SN-Citec, Ibrahim Traoré, se réjouit de la visite du président de l'ALT

A l'en croire, ces dernières années, la SN-Citec travaille en moyenne trois mois sur onze possibles ; ce qui démontre la difficulté que la SN-Citec rencontre dans la mobilisation des matières premières afin d'apporter sa contribution à l'atteinte de la sécurité alimentaire. Il souhaite que l'ALT puisse accorder au gouvernement, l'ensemble des moyens législatifs à même de travailler à organiser l'ensemble des filières au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Assemblée nationale : l’élection du bureau définitif reportée

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 30/04/2024 - 14:33


Le bureau provisoire de l’Assemblée nationale annonce le report sine die du dépôt des candidatures à l’élection des membres du bureau définitif.


Dans un communiqué signé par le secrétaire rapporteur et rendu public mardi 30 avril, le bureau provisoire justifie ce report par l’absence de la capitale de plusieurs députés nationaux.

Categories: Afrique

Un missile nord-coréen tiré par la Russie de nouveau utilisé contre l’Ukraine

RFI (Europe) - Tue, 30/04/2024 - 14:25
Les débris retrouvés dans la ville ukrainienne de Kharkiv le 2 janvier dernier proviennent bien d'un missile balistique nord-coréen de la série Hwasong 11, ce qui constitue une violation de l'embargo sur les armes imposé à Pyongyang depuis 2006, conclut un rapport présenté le 25 avril au Conseil de sécurité des Nations unies par des experts chargés de surveiller l'application des sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord. Ce rapport vient de facto confirmer l'existence d'un transfert d'armement entre la Corée du Nord et la Russie, également visée par des sanctions.
Categories: Union européenne

Décès de Issa Joseph PARE : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 30/04/2024 - 14:00

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.” (Mathieu 5, 7).

La grande famille PARE ; sa majesté le Chef de Canton de Toma,
Monsieur PARE Joseph Issouf, doyen de la famille PARE, ses frères et sœurs à Ouagadougou, Toma et Bobo Dioulasso,
Les grandes familles KI, SIAMBO YELEMOU à Bounou, Bobo Dioulasso et Ouagadougou,

La veuve, Madame PARE/SOMBIE K. M. Yolande,
Les enfants, Antony Charbel Lawapan Marie, Anna Maryse Emmanuela Lawako,
Madame PARE née TOE Blandine à Bobo Dioulasso,
Madame TOU/PARE Charlotte à Banfora,

Madame NEBIE/PARE Henriette à Bobo Dioulasso,
Madame DRABO/PARE Angeline Célestine à Ouagadougou, Monsieur PARE Michel, PARE Thomas, PARE Lydie, PARE Thierry, PARE Bienvenu
Les familles alliées SOMBIE, SANOU, DIARRA, HEBIE,
Les cousin (e) s, les neveux et nièces,

Très touchés, par les nombreuses marques de compassion, de sympathie, d'amitié, de solidarité et de soutien, multiforme qui leur ont été témoignés, lors du décès le 17 mars 2024 au Caire en République Arabes d'Egypte et de l'inhumation le 23 mars 2024 à Ouagadougou de leur fils, frère, cousin, oncle, époux, père, beau fils et beau-frère
Issa Joseph PARE, Conseiller des Affaires Etrangères
remercient du fond du cœur, toutes celles et tous ceux qui de près ou de loin les ont assistés lors de cette douloureuse épreuve.

Tout en s'excusant de ne pouvoir citer tous les noms, de peur d'en oublier, ils expriment, cependant, leur reconnaissance et gratitude :
A Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l'Extérieure,

Son Excellence Madame la Ministre Déléguée chargée de la Coopération Régionale, et l'ensemble du personnel du Département en charge des affaires,

Son Excellence Monsieur le Secrétaire Exécutif du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ainsi qu'au personnel,
Aux pères de la congrégation la Société des Missions Africaines au Caire
Au Curé de la paroisse Saint Jean Marie Vianey de Tampuy et son équipe presbytérale,

Au père célébrant et con célébrant de la messe d'absoute,
A la communauté saint'Egidio,
Au groupe les valets de Marie,
A l'administrateur de l'Ecole la Nouvelle alliance et à l'ensemble de ses collaborateurs,

Au Directeur de l'Agence Faso Baara et son personnel,
Au directeur de l'administration des cours du CEDES Dakar,
Aux promotionnaires, collègues respectifs du défunt et de son épouse,

Aux anciens du groupe Samuel de Bobo,
Aux amis du groupe Burkindi de Dakar,
Aux voisins et jeunes du quartier Rimkiéta,
Aux ami(e)s et connaissances,

A la communauté samos vivant à Ouagadougou,
Puisse Dieu dans sa bonté infinie rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

Paix à l'âme de notre regretté Issa Joseph,

Union de prière.

Categories: Afrique

Félix Tshisekedi rencontre ce mardi Emmanuel Macron à l’Elysée

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 30/04/2024 - 13:45


Le Président Félix-Antoine Tshisekedi, en visite officielle en France, rencontre ce mardi 30 avril son homologue français, Emmanuel Macron. 

Categories: Afrique

Der Erweiterungspolitik neue Glaubwürdigkeit verschaffen

SWP - Tue, 30/04/2024 - 13:29
Impulse für die EU-Reformdebatte

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