Les dirigeants occidentaux ont boycotté les cérémonies du 70e anniversaire de la Libération à Moscou, sous le prétexte de la crise ukrainienne. Afin de résoudre ce conflit, M. Jean-Pierre Chevènement avait rencontré M. Vladimir Poutine le 5 mai 2014, à la demande du président français. Il décrit ici le chemin qui a conduit à la défiance, et dessine les moyens d'en sortir.
Décidée fin 1991 par Boris Eltsine, président de la Russie, et par ses homologues ukrainien et biélorusse, la dissolution de l'Union soviétique s'est déroulée pacifiquement parce que son président, M. Mikhaïl Gorbatchev, n'a pas voulu s'y opposer. Mais elle était grosse de conflits potentiels : dans cet espace multinational, vingt-cinq millions de Russes étaient laissés en dehors des frontières de la Russie (qui comptait 147 millions d'habitants au dernier recensement de 1989, contre 286 millions pour l'ex-URSS), celle-ci rassemblant au surplus des entités très diverses. Par ailleurs, le tracé capricieux des frontières allait multiplier les tensions entre Etats successeurs et minorités (Haut-Karabakh, Transnistrie, Ossétie du Sud, Abkhazie, Adjarie, etc.). Beaucoup de ces Etats multiethniques n'avaient jamais existé auparavant. C'était notamment le cas de l'Ukraine, qui n'avait été indépendante que trois ans dans son histoire, de 1917 à 1920, à la faveur de l'effondrement des armées tsaristes.
L'Ukraine telle qu'elle est née en décembre 1991 est un Etat composite. Les régions occidentales ont fait partie de la Pologne entre les deux guerres mondiales. Les régions orientales sont peuplées de russophones orthodoxes. Les côtes de la mer Noire étaient jadis ottomanes. La Crimée n'a jamais été ukrainienne avant une décision de rattachement imposée sans consultation par Nikita Khrouchtchev en 1954. La tradition de l'Etat est récente : moins d'un quart de siècle. Les privatisations des années 1990 ont fait surgir une classe d'oligarques qui dominent l'Etat plus que l'Etat ne les domine. La situation économique est très dégradée ; l'endettement, considérable. L'avenir de l'Ukraine — adhésion à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) ou neutralité — est ainsi inséparable de la reconfiguration des rapports de forces à l'échelle européenne et mondiale. En 1997, M. Zbigniew Brzezinski écrivait déjà que le seul moyen d'empêcher la Russie de redevenir une grande puissance était de soustraire l'Ukraine à son influence (1).
Un dérapage accidentelLe rappel des faits est essentiel pour qui veut comprendre. La crise ukrainienne actuelle était prévisible depuis la « révolution orange » (2004) et la première tentative de faire adhérer le pays à l'OTAN (2008). Cette crise était évitable pour peu que l'Union européenne, au moment du lancement du partenariat oriental (2009), eût cadré la négociation d'un accord d'association avec l'Ukraine, de façon à le rendre compatible avec l'objectif du partenariat stratégique Union européenne-Russie de 2003 : créer un espace de libre circulation « de Lisbonne à Vladivostok ».
Il eût fallu, bien entendu, tenir compte de l'intrication des économies ukrainienne et russe. L'Union eût ainsi évité de se laisser instrumentaliser par les tenants d'une extension de l'OTAN toujours plus à l'est. Au lieu de quoi, Bruxelles a mis l'Ukraine devant le dilemme impossible d'avoir à choisir entre l'Europe et la Russie. Le président ukrainien, M. Viktor Ianoukovitch, a hésité : l'offre russe était, financièrement, nettement plus substantielle que l'offre européenne. Il a demandé le report de la signature de l'accord d'association qui devait être conclu à Vilnius le 29 novembre 2013.
J'ignore si le commissaire européen compétent, M. Stefan Füle, a pris ses directives auprès de M. José Manuel Barroso, alors président de la Commission européenne, et si le Conseil européen a jamais délibéré d'une question qui portait en germe la plus grave crise géopolitique en Europe depuis celle des euromissiles (1982-1987). Le président Poutine a déclaré s'être vu refuser par les autorités européennes (MM. Barroso et Herman Van Rompuy) en janvier 2014, toute possibilité de discuter du contenu de l'accord d'association avec Kiev, sous le prétexte de la souveraineté de l'Ukraine.
Le report de la signature de l'accord par le président Ianoukovitch a été le signal des manifestations dites « proeuropéennes » de Maïdan, qui allaient aboutir, le 22 février 2014, à son éviction. Que l'Union européenne fasse rêver une partie notable de l'opinion ukrainienne est compréhensible. On doit cependant se poser la question de savoir si la Commission européenne était mandatée pour promouvoir les normes et les standards européens à l'extérieur de l'Union. Les manifestations de Maïdan ont été encouragées sur place par les multiples visites de responsables européens, mais surtout américains, souvent éminents (2), tandis qu'organisations non gouvernementales et médias initiaient une véritable guerre de l'information. Ce soutien explicite à des manifestations dont le service d'ordre était assuré pour l'essentiel par des organisations d'extrême droite — Praviy Sektor et Svoboda — ne prêtait-il pas à confusion entre ce qui était du ressort de l'Union européenne et les initiatives de l'OTAN, quand ce n'étaient pas celles de Washington et de ses services ? L'« exportation de la démocratie » peut revêtir des formes diverses.
La non-application de l'accord du 21 février 2014, qui prévoyait une élection présidentielle à la fin de l'année, et l'éviction inconstitutionnelle, dès le lendemain, d'un président qui avait sans doute beaucoup de défauts, mais qui fut quand même élu, peut passer pour une « révolution » ou pour un coup d'Etat. C'est cette dernière interprétation qui a prévalu à Moscou. Bien que la Crimée ait été russe avant 1954, il n'est guère contestable que la décision d'organiser son rattachement à la Russie, même couverte par un référendum, a été une réaction disproportionnée. Elle est contraire au principe constamment affirmé par la Russie du respect de l'intégrité territoriale des Etats, notamment quand ce principe fut bafoué par le détachement du Kosovo de la Yougoslavie. M. Poutine, en Crimée, a fait passer les intérêts stratégiques de la Russie en mer Noire avant toute autre considération, redoutant sans doute que le nouveau gouvernement ukrainien ne respecte pas l'accord donnant Sébastopol en bail à la Russie... jusqu'en 2042 !
Cette crise a donc été un dérapage accidentel. L'annexion de la Crimée n'était pas programmée : M. Poutine clôturait, fin février, les Jeux olympiques de Sotchi, qui se voulaient une vitrine de la réussite russe. Il a surréagi à un événement que l'Union européenne n'avait pas non plus programmé, même si elle l'a encouragé par imprudence. Il est clair qu'elle a été débordée par des initiatives venues d'ailleurs, même si elles trouvaient en son sein des relais importants. La question posée aujourd'hui est de savoir si les Européens vont pouvoir reprendre le contrôle de la situation.
M. Poutine n'avait sans doute pas prévu que les Etats-Unis allaient se saisir de l'annexion de la Crimée pour édicter des sanctions d'abord limitées (juillet 2014), puis beaucoup plus sévères (septembre). Début mai 2014, il se déclarait prêt à circonscrire le conflit. Il encourageait les régions russophones à trouver une solution à leurs problèmes à l'intérieur de l'Ukraine. Le 10 mai, M. François Hollande et Mme Angela Merkel évoquaient, à Berlin, une décentralisation de l'Ukraine à inscrire dans sa Constitution. Le 25 mai, le président Petro Porochenko était élu et immédiatement reconnu par Moscou. Le « format de Normandie » (Allemagne, France, Russie, Ukraine) était ébauché le 6 juin. La crise paraissait pouvoir être résorbée pacifiquement.
Mais tout dérape à l'été : les autorités de Kiev lancent vers les « républiques autoproclamées » une « opération antiterroriste », qui dresse contre elles la population du Donbass. L'affaire tourne court du fait du délitement de l'armée ukrainienne, malgré le soutien de « bataillons de volontaires » pro-Maïdan. Signés le 5 septembre, les accords de Minsk I proclament un cessez-le-feu. Six jours plus tard, le 11 septembre, des sanctions sévères commencent à être mises en œuvre par les Etats-Unis et par l'Union européenne, officiellement pour garantir l'application du cessez-le-feu. Par le canal des banques, tétanisées par les sanctions américaines, le commerce eurorusse va se trouver progressivement freiné sinon paralysé. La Russie décrète des contre-sanctions dans le domaine alimentaire et se tourne vers les « émergents », particulièrement vers la Chine, pour diversifier son commerce extérieur et ses coopérations industrielles.
Dans le même temps, les cours du brut s'effondrent. Le rouble dévisse de 35 à 70 roubles pour un dollar fin 2014. Faute de suivi, les accords de cessez-le-feu s'enlisent. Kiev lance une seconde offensive militaire, qui finit par échouer comme la première. Grâce à l'initiative des chefs d'Etat réunis par M.Hollande, de nouveaux accords, dits « Minsk II », sont signés le 12 février 2015.
Le piège se referme : les sanctions occidentales sont faites, en principe, pour être levées. Or, si le volet militaire des accords de Minsk II s'applique à peu près, le volet politique reste en panne. Il obéit à une séquence bien définie : vote d'une loi électorale par la Rada (le Parlement ukrainien), élections locales dans le Donbass, réforme constitutionnelle, loi de décentralisation, nouvelles élections, et enfin récupération par Kiev du contrôle de sa frontière avec la Russie. Mais, le 17 mars dernier, la Rada adopte un texte qui bouleverse cette séquence en faisant du « retrait des groupes armés » un préalable. Le blocage du volet politique des accords de Minsk par le gouvernement de Kiev oriente en réalité le conflit ukrainien vers un « conflit gelé ». La levée des sanctions est ainsi prise en otage dans un cercle vicieux. En principe, elles ne peuvent être reconduites qu'à l'unanimité. En réalité, c'est la « loi du consensus » qui risque de s'appliquer : déjà, Mme Merkel a annoncé, le 28 avril 2015, que les sanctions européennes seraient probablement reconduites fin juin.
Nous sommes en présence d'une guerre qui ne dit pas son nom. Le débat feutré entre ceux qui souhaitent — généralement à voix basse — le maintien du partenariat eurorusse tel qu'il avait été conçu au début des années 2000 et les partisans d'une politique d'endiguement, voire de refoulement de la Russie, c'est-à-dire en fait d'une nouvelle guerre froide, reflète un heurt de volontés entre Washington et Moscou. Une guerre par procuration se déroule sur le terrain. Elle oppose d'une part l'armée ukrainienne et les « bataillons de volontaires » soutenus par les Etats-Unis et leurs alliés, et d'autre part les milices dites « séparatistes », qui trouvent leur appui d'abord dans la population de l'Est russophone et, bien sûr, dans une aide russe parée aux couleurs de l'aide humanitaire. La poursuite de ce conflit peut conduire à faire de l'Ukraine un brandon de discorde durable entre l'Union européenne et la Russie. A travers une véritable croisade idéologique largement relayée, Washington cherche à la fois à isoler la Russie et à resserrer son contrôle sur le reste de l'Europe.
Les hérauts d'une nouvelle guerre froide nous décrivent la Russie comme une dictature fondamentalement hostile aux valeurs universelles et qui aspirerait à reconstituer l'URSS. Pour ceux qui connaissent la Russie d'aujourd'hui, cette description est outrée, voire caricaturale. La popularité de M. Poutine tient à la fois au redressement économique qu'il a su opérer dans un pays qui avait perdu la moitié de son produit intérieur brut dans les années 1990 et au coup d'arrêt qu'il a su donner à la désagrégation de l'Etat. Son projet n'est pas impérial, mais national. C'est un projet de modernisation de la Russie, étant donné bien évidemment que celle-ci, comme tout Etat, a des intérêts normaux de sécurité.
On peut évidemment tenter de ranimer de vieilles peurs : il en est qui prennent Le Pirée pour un homme (3) et M. Poutine pour un pays. La Russie est en fait en pleine transformation. Sa société est marquée par la montée de couches moyennes nombreuses, qui contestaient souvent le retour de M. Poutine au pouvoir en 2012, mais qui lui semblent aujourd'hui ralliées. Même M. Mikhaïl Gorbatchev considère que l'Occident, depuis 1991, a traité injustement la Russie comme un pays vaincu, alors que le peuple russe est un grand peuple évidemment européen (4). Est gommé le fait qu'il a payé le tribut le plus lourd dans la guerre contre l'Allemagne nazie. Nous assistons ainsi à une véritable réécriture de l'histoire, comme si l'anticommunisme devait éternellement survivre au communisme.
Russophobie médiatiqueLes bases matérielles de la guerre froide — l'opposition de deux systèmes économiques et idéologiques antagonistes— n'existent plus. Le capitalisme russe a certes ses spécificités, mais c'est un capitalisme parmi d'autres. Les valeurs conservatrices affirmées par M. Poutine visent surtout, dans son esprit, à cicatriser les plaies ouvertes pendant la parenthèse de soixante-dix ans qu'a été le bolchevisme dans l'histoire russe.
Le véritable enjeu de la crise ukrainienne actuelle est la capacité de l'Europe à s'affirmer comme un acteur indépendant dans un monde multipolaire ou, au contraire, sa résignation à une position de subordination durable vis-à-vis des Etats-Unis. La russophobie médiatique relève d'un formatage de l'opinion comparable à celui qui avait accompagné la guerre du Golfe en 1990-1991. Cette mise en condition de l'opinion repose sur l'ignorance et l'inculture s'agissant des réalités russes contemporaines, quand ce n'est pas sur une construction idéologique manichéenne et manipulatrice.
La Russie manifeste une capacité de résilience certaine. Il appartient à la France d'incarner, dans le format de Normandie dont elle a pris l'initiative, l'intérêt supérieur de l'Europe. Il est difficile d'accepter que notre politique extérieure soit entravée par des courants extrémistes ou révisionnistes. Pour ma part, je ne mets pas un signe d'égalité entre le communisme et le nazisme, comme le font les « lois mémorielles » votées par la Rada de Kiev le 9 avril dernier. Dans la crise ukrainienne, l'Allemagne conservatrice de Mme Merkel me paraît beaucoup trop alignée sur les Etats-Unis. Elle peut être tentée d'abandonner provisoirement son Ostpolitik traditionnelle vers la Russie pour une percée vers l'Ukraine. Le nombre des implantations industrielles allemandes en Ukraine atteignait mille huit cents en 2010, contre cinquante pour la France. L'Ukraine prolonge naturellement le bassin de main-d'œuvre à bas coût de la Mitteleuropa, avantage comparatif pour l'industrie allemande, que l'augmentation des salaires dans les pays d'Europe centrale et orientale tend aujourd'hui à éroder. L'Allemagne doit convaincre les Européens qu'elle n'est pas le simple relais de la politique américaine en Europe, comme pourrait le faire penser l'instrumentalisation du BND (5) par la National Security Agency (NSA). Le format de Normandie doit être le moyen de faire appliquer Minsk II, bref, de lever l'opposition de l'Ukraine à l'application du volet politique de l'accord. Et l'Europe détient des leviers financiers.
Il est temps qu'une « Europe européenne » se manifeste. Elle pourrait d'abord essayer de convaincre les Etats-Unis que leur véritable intérêt n'est pas de bouter la Russie hors de l'« Occident », mais de redéfinir avec elle des règles du jeu mutuellement acceptables et propres à restaurer une confiance raisonnable.
(1) Zbigniew Brzezinski, Le Grand Echiquier.L'Amérique et le reste du monde, Fayard/Pluriel, Paris, 2011 (1re éd. : 1997).
(2) Notamment Mme Victoria Nuland, secrétaire d'Etat adjointe américaine pour l'Europe et l'Eurasie, le sénateur américain John McCain ou le ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle.
(3) Que le lecteur veuille bien excuser cette référence à La Fontaine [Le Singe et le Dauphin]. Ses fables décrivent encore notre univers...
(4) Discours de Berlin, 9 novembre 2014.
(5) Bundesnachrichtendienst : service de renseignement allemand.
Szakadékba sodródott egy utasokat szállító busz a rahói járási Kvaszin (Tiszaborkút) február 7-én, a reggeli órákban – tudatta a pmg.ua hírportál.
Az előzetes információk szerint az Ungvár–Kőrösmező közötti menetrend szerinti busz vezetője túllépte a megengedett sebességet, emiatt a jármű nem tudott befordulni a kanyarban: oldalára fordult, és négy métert csúszott lefelé a közel tizenöt méter mély szakadékban. A busz egy kisebb fasornak csapódott, ez akadályozta meg, hogy a jármű a szakadék mélyén landoljon.
A történtekkor tizenegy utas tartózkodott a járműben, közülük hárman könnyebb sérüléseket szenvedtek. A sofőr sokkos állapotba került.
Kárpátalja.ma
Bassár el-Aszad szíriai államfő felszólította a NATO-t és az Európai Uniót, hogy egyértelműen foglaljon állást az ország szuverenitása oldalán és hagyjon fel a terroristák támogatásával.
Voltak a 18. századi Magyarországon boszorkányperek? Lesz-e folytatása Fábián Janka új könyvének: Az utolsó boszorkány lányának, valamint Az utolsó boszorkány történeteinek? Melyik korszakban és hol fog játszódni a szerző következő regénye? Készül-e film valamelyik kötetből? Többek között ezekről kérdeztük Fábián Jankát, aki mesélt az indulásáról és a történelmi regényírás folyamatáról is.
Legújabb regényedben: Az utolsó boszorkány lányában és az azt megelőző novelláskötetben: Az utolsó boszorkány történeteiben a boszorkányüldözések és javasasszonyok világát eleveníted fel. Mi adta az ötletet a témához?
Éppen egy másik könyvemhez kutattam a javasasszonyokról, amikor rátaláltam a 17. század végi, 18. század eleji boszorkányperek iratanyagára az interneten. Rögtön éreztem, hogy szívesen foglalkoznék vele, mert nemcsak a téma érdekelt, hanem a korszak is. Szerettem volna írni a 18. századi eseményekről és arról, milyen vádakkal ítélték máglyahalálra a nőket és néha a férfiakat.
Érdekes, hogy a köztudatban inkább a középkorhoz vagy Amerikához kötik a boszorkánypereket, nem is gondoltam, hogy Magyarországon is volt a 18. században hasonló.
A boszorkányperek utolsó nagy hulláma valóban Amerikából indult, onnan jutott Nyugat-Európába, majd hazánkba is. Nálunk kicsit másképp zajlottak, mint a régebbi boszorkányperek, tőlünk ugyanis nagyon távol állt a nyugati hozzáállás. Nekünk, magyaroknak megvolt a saját, külön bejáratú hagyományunk, ami a boszorkányhitet és -üldözést illeti. Nem ismertük az idegen módszereket, amellyel vallatták és vizsgálták őket, azt se tudtuk hirtelen, hogyan fogjunk hozzá, ezért német és osztrák területekről jöttek vizsgálóbírók és nyomozók, hogy segítsenek az itteni hatóságoknak a boszorkányperekben. A másik tévhit, hogy a pereket az egyház intézte, pedig az utolsó üldözési hullámot kifejezetten a világi hatóságok végezték, ők ítélték máglyahalálra vagy száműzetésre az áldozatokat. Mária Terézia korában ért véget a boszorkányüldözés. Még ekkor is előfordultak perek, de ezek voltak az utolsó esetei az üldözési hullámnak.
A történeteidben beleláthatunk az akkori boszorkányüldözésbe?
Igen, a novellákban, melyeket először kezdtem írni, felhasználtam a korabeli perek iratait is. A főhős Sárosi Felícia, akinek máglyahalálra ítélik a nagynénjét, majd Mária Terézia javasasszonya és bizalmasa lesz. Azt lehet tudni, hogy az uralkodónőnek valóban voltak közrendű bizalmasai, például egy komorna és még egy kályhafűtő is – innen jött az ötlet. Úgy terveztem, hogy ez egy sorozat lesz, és e-könyvben fognak megjelenni a részek. A Libri Kiadónál az első három rész ki is jött, de kiderült, hogy Magyarországon egyelőre olyan ellenszenv van az olvasókban az e-könyvek iránt, hogy végül további történetekkel kiegészítve nyomtatásban is kiadtuk a tavalyi könyvhétre az 5 novellát, amelyek kapcsolódnak egymáshoz, de külön is olvashatóak.
Ezek folytatása Az utolsó boszorkány lánya?
A novellák írása közben annyi minden összegyűlt erről a témáról és korról, hogy kinőtt belőle egy regény is. Beleszerettem a 18. századba, az akkori eseményekbe, így született meg a történet, amely Sárosi Felícia lányáról szól, de önálló regényként is olvasható. Az első fele Bécsben, míg a második már Párizsban játszódik a francia forradalom előtt, egy nagyon izgalmas korszakban. Már három hónapja a könyvesboltokba került, és eddig rengeteg pozitív visszajelzés érkezett, szeretik az olvasók.
Lesz folytatása a boszorkánytörténeteknek?
Igen. Sárosi Felíciáról írok további novellákat, melyek idén fognak megjelenni. Az első rész tavasszal fog kijönni e-könyv formájában, de később a többivel együtt nyomtatásban is olvasható lesz. Ezek ismét az utolsó boszorkányról és Mária Teréziáról fognak szólni, de lesz majd egy ráadás novella is, amelyben a lánya, Zsófia történetét gondolom tovább, és Az utolsó boszorkány lánya után játszódik majd.
Közben dolgozol új regényen is?
Két regényötletem is van, amelyek egyformán kedvesek a számomra. Mindkettőhöz ugyanannyi információt gyűjtöttem, és nem tudtam eldönteni, melyiket dolgozzam ki előbb. Ezért megszavaztattam a Facebookon az olvasókkal, hogy melyiket szeretnék: a 19. században vagy a 20. században játszódó történetet. Ők a 19. századit választották, így ehhez fogtam hozzá. Az 1848-as szabadságharc után, az 50-es 60-as években járunk majd Magyarországon és Amerikában, ahol az amerikai polgárháború lesz a kitekintés a nagyvilágba, hiszen annak is sok magyar vonatkozása volt.
Minden regényedben a történelmi múltba repítesz minket. Hogyan lehet úgy megragadni az elmúlt világot, hogy az olvasónak hihető legyen?
Rengeteg kutatással jár, és hihetetlenül sok mindennek kell utánanézni. Olyan apróságoknak is, mint például milyen ruhát hordtak akkor, milyen szappannal mosakodtak. A nagy történelmi események mellett mindig megtalálható a „kisbetűs” történelem, amely az emberek hétköznapi életébe enged bepillantást. Ezek az apró momentumok teszik átélhetővé és hihetővé az olvasók számára az általam teremtett világot. Viszont ezeket nem találjuk meg a történelemkönyvekben. Olvasok a témában forrásokat, feldolgozásokat, korabeli irodalmat és regényeket, levelezéseket, de vizuális tartalmakat: fotót, filmet, festményeket is megnézek. Nagyon sokat kutatok, de élvezet ez a munka. Borzasztóan szeretem csinálni, és az olvasói visszajelzésekből is látszik, hogy sokukat éppen a bemutatott hétköznapi világ fog meg. Annak is mindig nagyon örülök, amikor valaki azt mondja, hogy elolvasta a regényt, és annyira felkeltette az érdeklődését egy-egy történelmi esemény iránt, hogy annak még külön utánanézett.
Sosem tartottál attól, hogy esetleg valami nem lesz a regényben korhű?
Természetesen tartok tőle. Valaminek inkább háromszor-négyszer utánanézek, de már így is sétáltam bele csapdába. Tévedés előfordul néha, de ha észreveszem, ezeket a későbbi kiadásokban kijavítjuk. A történelem nem egzakt tudomány, attól is függ, melyik történészt olvassa a szerző, hol néz utána egy-egy témának. Az sem segít feltétlenül, ha azokat kérdezzük meg, akik akkor éltek – például az 56-os forradalommal kapcsolatban –, mert mindenki másképp emlékezik rá vissza, mindenki a saját életén át szűri meg a történéseket. Az azonban rendkívül jólesik, amikor történelem szakostól, történésztől kapok visszajelzést, és megdicsérnek, hogy alaposan utánajártam a témának, a könyvem nekik is érdekes volt.
Először egy cselekmény, szereplő születik meg a fejedben, vagy a kort választod ki?
Lehetetlen egy kész cselekményszálat csak úgy belehelyezni egy századba. Először a kort kell meghatározni. Én mindig úgy kezdem, hogy ha kiválasztottam az időszakot, akkor megnézem a nagy összefoglaló munkákat, és sorba veszem, milyen történelmi események voltak akkor. Ezekre természetesen emlékszem is történelemszakos tanárként, de nem káptalan a fejem, így mindig végigmegyek a lehetséges eseményeken, és megnézem, mi az, amit szeretnék felhasználni ezekből a regényemben, mert hatással lehet a szereplőimre. Nem célom, hogy ismeretterjesztő könyvet írjak. Én regényeken dolgozom, és azt figyelem, miként tudom behelyezni a fejemben alakuló cselekményt abba a díszletbe, amelyet a történelmi háttér kínál, hogy az gördülékeny és hihető maradjon az olvasó számára.
Korábbi regényed, a Búzavirág magyar lányról és családról szólt, míg legújabb könyved: Az utolsó boszorkány lánya Mária Terézia és Marie Antoinette udvarába visz a XVIII. század végére. Mindig van magyar szála a regényeidnek?
Tudatosan törekszem arra, hogy alapvetően magyar történetet dolgozzak fel magyar szereplőkkel, de mindig van a regényemben külföldi kitekintés is. Már csak azért is, mert a történelem szak mellett angol és francia nyelvszakos is vagyok. Ezeken a nyelveken szintén szoktam olvasni, kutatni a témában. Gyakran megkérdezik: elutazom-e azokra a helyszínekre, amelyeket felvonultatok, de ilyenkor mindig elmondom: nem tudok visszautazni kétszáz évet a múltba, és a mai Bécs, Párizs, Hollywood már nem úgy néznek ki, mint sok évtizeddel ezelőtt.
Történelemtanár lettél, és a regényeid is a múltban játszódnak. Miért szeretted meg a történelmet?
Egészen korán, már általános iskolában szenvedélyemmé vált a történelem, még azelőtt, hogy elkezdtük volna tanulni ezt a tárgyat. Gárdonyi Géza író – aki történelmi témában maradandót alkotott – volt a kedvencem, az első, aki hatással volt rám. Miatta szerettem volna kislánykoromban régész is lenni, mert a Láthatatlan emberben szerepel, ahogy Attila királyt eltemetik, és én akkor vágytam rá, hogy megtaláljam a sírját.
Hogyan lett belőled író?
Az első könyveim magánfinanszírozásban jelentek meg a Hungarovox kiadónál. Nem volt semmilyen írói hátterem, ismerősöm, összeköttetésem, semmi reklámom. A nagyobb kiadók nem is álltak velem szóba. Hiába küldtem el a kéziratokat, semmilyen visszajelzés nem érkezett rájuk. Ez első körben lelombozott, de aztán mindig tovább mentem, és végül egy kiadónál kis példányszámban megjelenhetett a regény. Viszont a közönség hamar rátalált, elkezdtek érdeklődni iránta, mindenfelé keresték a köteteket. Engem tehát az olvasók fedeztek fel, nekik köszönhetően építkezhettem, és értem el mindent. Erre nagyon büszke is vagyok! Az első pár könyvem után kerültem az Ulpius-ház Könyvkiadóhoz, ahol tíz regényem és több novellám jelent meg, majd amikor 2015-ben becsődölt, átmentem a Libri Kiadóhoz. Náluk is született már négy könyvem, abból az egyik az Ulpiusnál kiadott könyvem újrakiadása. Azt tervezzük, hogy a Librinél sorban megjelentetjük a korábbi, Ulpiusnál kiadott regényeket is, melyek már alig szerezhetők be az országban.
Szerinted mi lehetett az, ami az első könyveidben megragadta az olvasókat?
Jókor találta telibe a könyvpiacot, mert volt egy hiány a női szemszögből írott történelmi regények terén, és én ezt érzékeltem, és próbáltam is jelezni a kiadók felé. Láttam, hogy ennek lenne közönsége, és aztán engem igazoltak is az események. Szerették a századfordulón induló családregényt. Betalált, és sok rajongót szerzett.
Felmerült már, hogy filmet lehetne készíteni az egyikből?
Még nem kerestek fel ezzel kapcsolatban, de az olvasótalálkozókon meg szokta kérdezni a közönség, hogy mikor lesz film a regényeimből. Azaz az olvasók részéről lenne rá igény, és én is nyitott lennék rá. Ha megkeresnének az ötlettel, nem zárkóznék el előle.
Rövid időn belül nagyon sok regényed jelent meg. Gyorsan írsz?
Nem az első könyvem megjelenéskor kezdtem az írást. Már évek óta készültem rá, hogy könyvet fogok írni, így több kötetre való jegyzetem és kutatásom született, melyekre tudtam támaszkodni az első regényeknél. Ma azonban már lelassultam, mert nem lehet a kutatásra szánt időt megspórolni.
Ha ennyi terved volt, miért nem kezdtél el korábban írni?
Mert sokat bizonytalankodtam és féltem. Tudtam, hogy nem lesz egyszerű a kiadás, de magamban is bizonytalan voltam, hogy egyáltalán meg tudok-e majd írni egy regényt, hiszen ez nem egyszerű feladat. Már megszülettek az ötleteim, ezekhez vázlatokat készítettem, kutattam a történelmi háttérről, de sok-sok bátorság kellett ahhoz, hogy tényleg leüljek, és elkezdjem megírni a regényt. Csak a pillanatot halogattam, de tudtam, hogy egyszer el fog jönni. Vártam a megfelelő alkalomra, kifogás pedig mindig akadt: az írás úri huncutság, sok a munkám, nem szeretnék csak magamnak írni, és mi lesz, ha nem találok kiadót – ilyen gondolatok kavarogtak bennem. Mégis legyőztem az aggodalmakat, és amióta belevágtam, folyamatosan írok. Sejtettem is előtte, hogy ha egyszer belekezdek, nem lesz többé megállás.
Wéber Anikó
A helyi Nemzeti Egészségügyi és Családtervezési Bizottság szerint 3 év múlva a születéskor minden 100 kislányra 112 kínai kisfiú jut majd, ami arányaiban visszaesés.
A hatóságok szerint az éves természetes népességnövekedés a mostani 5 ezrelékről 2020-ra 6 ezrelékre emelkedik.
Az ázsiai országban 2015 végére nagyjából 1,37 milliárdan éltek.
50 millió új munkahely
A kínai kormány kedvezményekkel és továbbképzésekkel próbál segíteni egyes kiválasztott szakmákat, hogy 2020-ig 50 millió új munkahelyet tudjanak létrehozni.
Fontos szempont, hogy a munkanélküliséget 5 százalék alatt tartsák, elsődleges célpontjaik a pályakezdő diplomások, illetve azok, akik önhibájukon kívül veszítették el az állásukat, például létszámfelettivé váltak.
Azok a frissdiplomások, akik vállalják a vidéki munkavállalást, adókedvezményeket kapnak, illetve csökkentik a tandíjukat is.
A központi kormányzat emellett olyan speciális programokat is indít az erőforrás igényes területeken, amelyekkel könnyebben megtalálják az elbocsátott dolgozókat. Ez csak a szén- és acéliparban mintegy 1,8 millió embert érint.
Kínában évente mintegy 7,95 millió ember szerez diplomát, emellett 1 millió embert bocsátanak el az említett módon, ehhez kapcsolódik ugyanakkor az átlagosan nyugdíjazás miatt felszabaduló 4,8 millió munkahely.
On 7 February the Maltese presidency reached a provisional agreement with European Parliament representatives to remove barriers to cross-border portability of online content services in the internal market.
The agreement, which still needs to be confirmed by both the Council and the European Parliament, will allow consumers who have subscribed or bought online content services in their home country to access it when temporarily present in another country within the EU.
"Europeans travelling within the EU will no longer be cut off from online services such as films, sporting broadcasts, music, e-books or games they have paid for back home. Together with the ending of roaming charges, this is important progress in creating a digital single market which benefits everyone."
Chris Cardona, Minister for the Economy, Investment and Small Business of Malta.Il s'est éteint dans la nuit du lundi au mardi 7 janvier, selon l'agence APS. Retour sur le parcours d'un ancien diplomate devenu le premier Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika, d'avril à décembre 1999.
Cet article Algérie : décès de l’ancien Premier ministre Smaïl Hamdani est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
C'est dans sa résidence d'Addis-Abeba que l'ex-présidente de la Commission de l'UA a choisi de fêter ses 68 ans, le 29 janvier, juste avant l'élection de son successeur au sein de l'organisation panafricaine.
Cet article Nkosazana Dlamini Zuma, avant et après l’Union africaine est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
The so-called post-truth era was a fundamental element in shaping international relations in 2016. There is no doubt that Russia actively helped spread a malicious post-truth worm to put the world out of kilter. Through its actions, Moscow targeted multiple institutions, organizations, and countries.
Russia also made an extraordinary effort to undermine the coherence, unity, and indivisibility of NATO. Moscow accused the alliance of being unable to adapt to an emerging new world order. In fact, Russian actions were aimed at holding NATO-Russia relations hostage in a post-truth world. Unexpectedly, at the beginning of 2017, the Russian Foreign Ministry spoke out in favor of a reset with NATO. Yet the Kremlin’s maneuvers in previous months suggest this may be just another post-truth ruse.
In July 2016, despite Russia’s ongoing aggression against Ukraine and bombing of Syria, NATO decided at its summit in Warsaw to put a genuine offer of dialogue with Russia on the table. NATO’s approach would be geared toward “periodic, focused and meaningful dialogue . . . on the basis of reciprocity.” The alliance’s goals were clear: to discuss the Russia-Ukraine conflict; to avoid misunderstanding, miscalculation, and unintended escalation; and to increase transparency and predictability. Most importantly, as stated in the summit communiqué, this dialogue was aimed at “a Russia willing to engage.”
A NATO-Russia Council meeting was convened on July 13, 2016, just four days after the summit. The alliance presented a briefing on the outcomes of the summit, a move that—based on the principles outlined by NATO—Russia should have reciprocated. To increase transparency in mutual relations, NATO would welcome a briefing on developments such as Russia’s decision to create three new military divisions in its Western Military District. At the same time, allies continued to suggest concrete options to enhance predictability and transparency in the Euro-Atlantic area.
After six months, it is clear that Russia, by contrast, has chosen a path of confrontation. The NATO-Russia Council meeting on December 19, 2016, proved that the West is still waiting for a Russia willing to engage. The Russian Foreign Policy Concept approved on November 30, 2016, shows how Moscow’s priorities pivoted from the economy to security and defense. And Russia’s actions in the last half year demonstrate that Moscow continues to treat the West like a rival in a zero-sum game.
Russia has interfered in the domestic affairs of Western states by combining cyberattacks with information and intelligence operations. In an unprecedented way, Russia intentionally subverted the 2016 U.S. presidential election, as was ultimately confirmed by the FBI, the CIA, and the director of national intelligence.
Moscow has further destabilized eastern Ukraine, including through ongoing direct involvement in the conflict by providing military, organizational, and financial support to militants. Russia neither complied with the Minsk agreements aimed at ending the conflict nor showed willingness to de-escalate the tense situation on the ground. On the contrary, in November 2016 alone, the Organization for Security and Cooperation in Europe (OSCE) Special Monitoring Mission to Ukraine recorded the highest number of explosions caused by mortars, tanks, artillery, and rocket systems since the beginning of the conflict.
Elsewhere in Europe, Russia has heightened its military activities near NATO borders, including large-scale drills involving up to 120,000 military personnel and civilians and snap exercises. Russia continued to provoke dangerous military incidents and violated allied airspace. It deployed offensive missile systems—including the nuclear-capable Iskander system—and warships to the Baltic Sea and Black Sea regions. These deployments enhanced Moscow’s existing anti-access and area denial (A2/AD) capabilities.
Russia has also strengthened its aggressive nuclear-related signals, including through statements and bomber flights. Moscow has used this nuclear muscle flexing and saber rattling as a tool of psychological influence.
In October 2016, Russia allegedly participated in a plot to kill the prime minister and install a new government in Montenegro, soon to be a member of NATO.
Meanwhile in Syria, Russia’s approach to the conflict has included both massive bombing campaigns and the impediment of a political process. Also in October 2016, Moscow for the fifth time vetoed a UN resolution aimed at stopping the bombing of Aleppo.
The year 2017 might be a watershed moment for the liberal global order. NATO, a crucial transatlantic anchor, has a vital role to play in restoring a truth-based world. NATO-Russia relations will be instrumental to reaching that goal. In 2017, NATO and its allies need an action plan based on three pillars.
First, the alliance must fully implement the decisions made at the Warsaw summit on deterrence and defense. NATO needs a strategic six pack of measures to strengthen its long-term adaptation to a new military reality at its borders. This toolbox should embrace defense expenditure; capabilities to counter A2/AD systems; an ambitious policy of exercises; robust intelligence, surveillance, and reconnaissance capabilities; a revised NATO command structure; and a fully integrated approach to strategic communications.
Second, NATO should deepen dialogue with Russia on issues that require immediate attention. Among them are the snap exercises that Moscow uses as a tool of intimidation but that might also serve as camouflage for military action. Russian snap exercises are a dangerous escalatory instrument that could further destabilize the Euro-Atlantic region. A meaningful discussion on that issue might bring back the necessary elements that could help dismantle the post-truth world: predictability and transparency.
Finally, allies need to continue to constructively engage with Russia in the OSCE framework. At the OSCE Ministerial Council meeting in Hamburg in December 2016, all members, including Russia, agreed to launch a structured dialogue on the challenges and risks to security in the OSCE area. This initial positive signal from Moscow requires special attention, as the declaration might boost the organization’s role as a platform for a dialogue on security issues. Such a structured dialogue should be reinforced by the modernization of existing instruments.
Together, these three steps would show NATO’s ability to enhance deterrence and conduct dialogue as it waits for a Russia willing to engage. Strategic patience has always been NATO’s strong suit.
Dominik P. Jankowski is head of the OSCE and Eastern Security Unit at the Polish Ministry of Foreign Affairs. The views and opinions expressed here are the author’s and do not necessarily reflect the official positions of the institution he represents.
This article was originally published by Carnegie Europe.
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Alkalmi bélyeg kibocsátásával emlékezik meg a Gulág-Gupvi áldozatairól a Magyar Posta.
A politikai foglyokat őrző Gulág szimbolikus név, hiszen a szovjet kényszermunkára hurcoltak különböző típusú munkatáborokba kerültek – emlékeztetett az alkalmi bélyeg hétfői ünnepélyes bemutatásán Balog Zoltán, az emberi erőforrások minisztere.
Mint elmondta, az általa vezetett Gulág Emlékbizottság arra a sok százezer magyarra – köztük sok svábra és zsidóra – kíván emlékezni, akiket a különböző típusú szovjet lágerekbe hurcoltak.
A magyar kormány a 2015-öt és 2016-ot a Szovjetunióba hurcolt politikai foglyok és kényszermunkások emlékéveivé nyilvánította, majd az emlékbizottság ezt 2017. február 25-ig, Kovács Béla kisgazda politikus elhurcolásának 70. évfordulójáig meghosszabbította.
“Az emlékév véget ér, de az emlékezés nem marad abba. Ez az emlékezés megadta a figyelmet és tiszteletet azoknak a honfitársainknak, akik áldozatai lettek a kommunista elnyomó rendszernek, de azoknak is, akik helytállásukkal hőssé váltak” – emelte ki Balog Zoltán.
Az emlékezésnek több módja is van, fontos például, hogy a fogyatkozó számú tanúk emlékezzenek – jegyezte meg a miniszter.
Mint hozzátette, emléket lehet állítani hatalmas emlékművekkel is, jelenleg például a ferencvárosi pályaudvarnál készül egy Malenkij robot emlékmű.
Az emlékezésben fontos szerepet tölthet be a posta, mert a bélyegkibocsátás is egyfajta emlékezés, egyfajta “emlékmű-állítás” – hangsúlyozta a miniszter.
Illés Zoltán, a Magyar Posta Zrt. elnök-vezérigazgatója hozzátette, az ifj. Szunyoghy András tervei szerint az ANY Biztonsági Nyomdában, 200 ezer példányban készült, fogságba esett és szabaduló madarakat együtt ábrázoló bélyeg február 1-jétől kapható.
Balog Zoltán újságírói kérdésre válaszolva elmondta, hogy az emlékbizottság a szovjet megszállás áldozatainak emlékét is ápolni kívánja.
Szóba került, hogy a Szabadság téren állítsanak a tiszteletükre emlékművet, ezt a kérdést társadalmi vitára is bocsátották – idézte fel Balog Zoltán, hozzátéve: a javaslatot támogatja az emlékbizottság is.
A Tanítanék mozgalom vasárnapi budapesti tüntetésével kapcsolatos kérdésre a miniszter közölte: szimbolikus politizálás folyik az ügyben, és ennek “nagyon kevés köze van ahhoz”, hogyan lehetne jobbá tenni a magyar köznevelést, amelynek jobbá tételén egyébként a kormány keményen dolgozik.
The EU seeks to develop particular close relationship with Morocco, its geographical neighbour, and to support Morocco's economic and political reforms. The relationship emphasizes close cooperation on democratic reform, economic modernization, and migration issues.
Quel fil peut bien relier les ministres ou anciens ministres Emmanuel Macron, Fleur Pellerin et Najat Vallaud-Belkacem, la présidente du conseil régional d'Île-de-France Valérie Pécresse, les journalistes Jean-Marie Colombani et Christine Ockrent, l'homme d'affaires Alain Minc, le banquier Matthieu Pigasse (l'un des propriétaires du Monde SA) ou encore l'ancien premier ministre Alain Juppé ? Tous ont effectué un passage par la French-American Foundation dans le cadre de son programme « Young Leaders ». Tout comme cinq cents autres personnalités françaises, parmi lesquelles le président François Hollande lui-même.
Depuis 1981, cette fondation privée organise des séminaires de deux ans où une douzaine de jeunes Français côtoient les élites américaines de la même classe d'âge. Officiellement, l'objectif est de favoriser le dialogue franco-américain. En réalité, il s'agit de bien faire comprendre aux futurs décideurs français — entrepreneurs, responsables politiques, journalistes — les bienfaits de la mondialisation à l'anglo-saxonne. Certes, on constatera ultérieurement que, ici ou là, l'opération de séduction a échoué (avec M. Nicolas Dupont-Aignan, par exemple). Mais, dans l'ensemble, ces jeunes gens effectueront une brillante carrière au sein des structures de pouvoir et dans les affaires. Des personnalités qui ne feront pas dans l'antiaméricanisme…
Ce programme est révélateur de la stratégie d'influence des États-Unis. Celle-ci s'exerce de manière encore plus spectaculaire à travers le pantouflage des élites, notamment européennes, dans de grandes entreprises américaines. Dernier exemple en date — ô combien symbolique : la décision de M. José Manuel Barroso de rejoindre la banque Goldman Sachs. L'ancien président de la Commission européenne va mettre son expérience et son carnet d'adresses — où figurent notamment tous les dirigeants politiques de l'Union — au service de ce prestigieux établissement… qui a participé au maquillage des comptes de la Grèce pour lui faire intégrer l'euro.
M. Barroso n'est pas le seul commissaire à se reconvertir dans des fonctions lucratives : ce fut le cas récemment de Mme Neelie Kroes (Bank of America) et de M. Karel De Gucht, négociateur et thuriféraire du grand marché transatlantique (CVC Partners). M. Mario Draghi est, quant à lui, directement passé de Goldman Sachs à la présidence de la Banque d'Italie, puis à celle de la Banque centrale européenne (BCE) (1).
Ces allers-retours entre public et privé relèvent de pratiques courantes aux États-Unis. Sous la présidence de M. William Clinton, les instigateurs de l'abrogation — réclamée par Wall Street — du Glass-Steagall Act de 1933, qui séparait banques de dépôt et banques d'affaires, se sont facilement reconvertis dans de grands établissements financiers. Le big business sait récompenser ceux qui l'ont bien servi. À la tête de la Réserve fédérale (FED) de 2006 à 2014, M. Ben Bernanke a favorisé la création monétaire au profit des acteurs financiers en déversant 8 000 milliards de dollars dans l'économie au nom du sauvetage des banques. En 2015, il a intégré Citadel, l'un des principaux fonds d'investissement du pays. La même année, M. Timothy Geithner, l'un des protégés de M. Clinton, ancien secrétaire au Trésor de M. Barack Obama, a rejoint Warburg Pincus, un grand fonds d'investissement.
Le monde des affaires sait aussi miser sur ceux qui, demain, pourront faire prévaloir ses intérêts, lui ouvrir les portes des administrations, relayer son discours. Aux États-Unis, bien sûr, mais aussi dans le reste du monde. Cette stratégie permet de rendre désuet le recours aux pots-de-vin et autres enveloppes. Plus besoin de corrompre ! Fini aussi le chantage direct, les menaces, pour obtenir un marché ou des renseignements. On fait désormais dans le soft power, le lobbying.
Le coup d'envoi en France de cette stratégie de l'influence, que d'aucuns pourraient qualifier de trafic d'influence, a été donné en 1986 lorsque Simon Nora, figure tutélaire et emblématique de la haute administration, a intégré à 65 ans la banque d'affaires Shearson Lehman Brothers, devenue par la suite Lehman Brothers. Au cours de la décennie 1990, la mondialisation a accéléré le pantouflage. Désormais, les grands établissements financiers américains, qui veulent pénétrer le marché français et européen, font leurs emplettes au sein de l'élite hexagonale. Toute une génération d'énarques et d'inspecteurs des finances approche de l'âge de la retraite. Leur salaire en tant que hauts fonctionnaires, dirigeants de banques hier nationalisées ou de grandes entreprises, pour être correct, n'avait cependant rien à voir avec ceux pratiqués outre-Atlantique. Banques et fonds d'investissement leur font miroiter la perspective de gagner en quelques années autant que durant toute leur carrière passée. Tentant ! D'autant qu'ils éprouvent le sentiment d'aller dans le sens de l'histoire.
C'est ainsi qu'en 1989 Jacques Mayoux, lorsqu'il était fonctionnaire, président de la Société générale, est devenu le représentant de Goldman Sachs à Paris. Il a été suivi de beaucoup d'autres. À commencer par M. Philippe Lagayette, ancien directeur de cabinet de M. Jacques Delors lorsqu'il était ministre de l'économie, des finances et du budget, ancien directeur général de la Caisse des dépôts, qui rejoignit JP Morgan en 1998. Les énarques dits « de gauche » ne sont pas les derniers à succomber aux sirènes de ce capitalisme de connivence. Ces personnalités sont choisies et touchent de confortables honoraires pour ouvrir les portes et pour faciliter les fusions et les rachats d'entreprises françaises que lanceront les banques.
Au fil des ans, des centaines de sociétés sont passées de main en main par le biais d'achats à effet de levier (leverage buy-out ou LBO). Chaque fois, les banques d'affaires touchent une commission, leurs dirigeants français ayant bien mérité leurs émoluments. Peu importe, finalement, que la France se désindustrialise, que les salariés soient licenciés pour accroître le rendement du capital, que les déficits commerciaux se creusent. L'essentiel n'est-il pas de saisir la vague de cette finance triomphante ? Hier, ou plutôt avant-hier, les fonctionnaires issus des grands corps de l'État — s'ils pantouflaient déja — s'estimaient investis d'une mission : ils servaient la nation. À partir des années 1990, les mentalités changent. La mondialisation a transformé les missionnaires en mercenaires. Le capitalisme débridé a remplacé le capitalisme d'État.
Ce mouvement s'est amplifié au fil des ans. En 2004, M. Charles de Croisset, ancien président du Crédit commercial de France (CCF), a marché dans les traces de Mayoux en devenant conseiller international chez Goldman Sachs et vice-président de Goldman Sachs Europe. Les branches françaises des cinq grandes banques d'investissement américaines sont toutes dirigées par un énarque (2). M. Jean-François Cirelli, ex-dirigeant de Gaz de France et d'Engie, ancien membre du cabinet du président Jacques Chirac, vient de rejoindre la filiale pour la France et le Benelux de BlackRock. Peu connu du grand public, ce fonds est le premier gestionnaire d'actifs du monde (5 000 milliards de dollars).
Tout aussi symbolique est le parcours de Mme Clara Gaymard. Cette énarque, épouse de M. Hervé Gaymard, ministre de M. Chirac, avait été nommée en 2003 déléguée aux investissements internationaux. De quoi étoffer son carnet d'adresses, l'un des plus fournis de l'énarchie. En 2006, General Electric (GE) lui proposa de prendre la tête de son antenne France, puis la vice-présidence de GE International, l'entité chargée des grands comptes et des relations avec le gouvernement. Elle a servi d'intermédiaire lors du rachat par GE de la division énergie d'Alstom, au printemps 2014. Une fois l'opération achevée, le président du groupe, M. Jeffrey R. Immelt, s'est séparé d'elle brusquement, mais, soyons-en sûrs, avec de bonnes compensations. Pendant dix ans, Mme Gaymard a été l'un des relais essentiels de l'influence américaine en France : membre de la Trilatérale (3), présidente de la Chambre américaine de commerce, membre du conseil d'administration de la French-American Foundation.
Proposer de belles fins de carrière aux seniors, miser sur quelques personnages-clés dans le Tout-Paris médiatico-politique, investir dans de jeunes cadres prometteurs : tels sont les axes de ce soft power qui s'exerce aux quatre coins de la planète. Cet investissement dans la jeunesse se retrouve dans le cas d'Alstom : à la demande du gouvernement français, GE a promis de créer 1 000 emplois nets en France sur trois ans. Mais le groupe s'est au passage engagé à recruter 240 jeunes de haut niveau à la sortie des grandes écoles pour ses « programmes de leadership ». Ces derniers se verront proposer une carrière accélérée chez GE, aux États-Unis et dans le reste du monde. Une opération fort habile de captation des cerveaux ; une manière aussi de vider un peu plus la France de ses forces vives.
Car l'expatriation des capitaux s'accompagne désormais d'un exode des jeunes diplômés vers les États-Unis, mais aussi vers Londres, Singapour ou ailleurs. Ce sont bien souvent les enfants de cette nouvelle caste de managers mercenaires, les relations des parents aidant à leur trouver des postes intéressants dans les multinationales. Dans ce monde globalisé, les élites françaises ont adopté les mêmes comportements et les mêmes ambitions que leurs homologues américaines.
(1) Lire Vicky Cann, « De si confortables pantoufles bruxelloises », Le Monde diplomatique, septembre 2015.
(2) Cf. Jean-Pierre Robin, « Créer son fonds d'investissement, ainsi font font font les petites marionnettes », Le Figaro, Paris, 17 octobre 2016.
(3) Créée en 1973 par M. David Rockefeller, la Commission trilatérale a pour but de resserrer les liens entre les États-Unis, l'Europe et le Japon. Lire Diana Johnstone, « Une stratégie “trilatérale” », Le Monde diplomatique, novembre 1976.
Article mis à jour le 20 janvier 2017 : Jacques Mayoux n'est pas le père de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Emberi méltóságért díjat kapott Böjte Csaba. A ferences rendi szerzetes tegnap vette át az elismerést Budapesten.
Böjte Csaba ferences rendi szerzetes, a Dévai Szent Ferenc Alapítvány alapítója tegnap vette át Budapesten az Emberi Méltóság Tanácsának (EMT) Emberi méltóságért díját.
Az elismerést Lomnici Zoltán, az EMT elnöke nyújtotta át a budapesti II. kerületi Ökoházban.