Préparée depuis plusieurs années par la Direction Générale de l’Armement (DGA) et le Service de Soutien de la Flotte en relation avec DCNS, la refonte à mi-vie du porte-avions Charles de Gaulle va pouvoir commencer, le navire amiral de la Marine nationale ayant rejoint, ce 8 février, le bassin Vauban de la base navale de […]
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Le samedi 4 février à Reims, « La liberté a des idées » a tenu la première édition de ses conférences interactives et itinérantes dans les villes françaises. Un projet qui rassemble près de 16 think-tanks et associations souhaitant œuvrer pour la diffusion des idées de la liberté, et susciter l’entrepreneuriat, au premier sens du […]
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Pierre Cabane, diplômé de l’EM Lyon, entrepreneur – ancien cadre dirigeant d’une division internationale du groupe L’Oréal et créateur d’une marque cosmétique – est intervenant à l’Université Paris Dauphine et Science Po. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « Devenez un leader : les clés de la réussite », aux éditions Eyrolles.
Être un leader est-il inné ? Peut-on apprendre à le devenir ?
Comme un grand compositeur, le leader est un mélange résultant de certaines prédispositions et de beaucoup de travail !
C’est la perception des autres qui vous positionne comme un leader ou pas : on peut être nommé manager, pas leader. Si l’autorité du manager, désigné par sa hiérarchie, trouve son fondement dans l’organisation de l’entreprise, le leader tire son pouvoir et son influence de la reconnaissance des autres. Comment définir le leader ? On pourrait dire que le leader conduit l’organisation vers l’accomplissement d’objectifs innovants à long terme en alignant les énergies sur une vision prospective. A l’aise dans un environnement changeant, le leader croit dans le futur et l’exprime par un optimisme permanent et affiché : le leader a un devoir de bonne humeur ! Dans l’entreprise, il incite ses collaborateurs à aller durablement au-delà de leurs intérêts personnels, de leurs domaines de compétences et de leurs fonctions.
Oui, Il est possible d’améliorer la capacité de leadership d’un individu en travaillant par exemple sur certaines compétences clés indispensables au leader.
La question du temps est-elle le principal défi pour un dirigeant ?
C’est en effet un vrai problème sur le plan organisationnel ! Sauter de réunion en réunion, agir dans l’urgence, décaler un rendez-vous, faire une note au dernier moment, répondre à toutes les sollicitations, arriver en retard… Après une journée bien remplie, un sentiment confus envahit souvent le dirigeant : mais qu’ai-je donc fait aujourd’hui ? Bien gérer son temps, c’est s’affranchir de ce cercle vicieux pour faire passer le temps de l’état de contrainte à celui de ressource : comme disait Sénèque, « ce n’est pas que nous disposions de très peu de temps, c’est plutôt que nous en perdons beaucoup » !
Quelques règles simples permettent au leader d’être acteur de son temps.
En premier lieu, il faut savoir gérer ses priorités : tout n’est pas urgent, tout n’est pas important ! Pour déterminer l’importance et l’urgence d’un élément, il faut toujours le relier au contexte en se posant deux questions : quel est le degré d’urgence de la tâche ? quelles sont les conséquences si je ne m’en occupe pas ?
Ensuite, le dirigeant devrait pouvoir se ménager des « plages libres » hebdomadaires ou quotidiennes et ce pour trois raisons au moins :
Mais surtout, le dirigeant n’oubliera pas que l’un des principes de base dans la gestion du temps, c’est l’art de déléguer. Le dirigeant peut penser mieux faire que les autres dans un certain nombre de domaines. Mais quand les mêmes problèmes reviennent régulièrement, le temps qui leur est consacré devient de plus en plus important. Dans la réalité, après une période de rodage et d’apprentissage, les membres d’une équipe de direction bien choisis devraient arriver à résoudre avec succès la plupart de ces problèmes : et sans doute plus rapidement que le dirigeant… Il faudra pour cela apprendre à accepter que quelqu’un va d’abord faire plus lentement et pour ensuite faire mieux et plus vite : le dirigeant pourra alors se dédier pleinement aux enjeux stratégiques.
Comme se définit une vision stratégique ?
La confusion est fréquente entre les différents termes : vision, valeurs, mission, stratégie, etc. Si la stratégie est l’art d’allouer des ressources, la vision stratégique du dirigeant est la représentation mentale d’un état futur possible et souhaitable de l’organisation.
Pouvoir imaginer ce que sera l’avenir de l’entreprise est une qualité essentielle du dirigeant. C’est la construction de la vision stratégique qui permettra de fixer le cap, de définir une stratégie pertinente, de mobiliser les énergies, de créer de la valeur. C’est une vision stratégique claire qui donnera du sens à l’entreprise. C’est son existence qui fera la différence entre le manager et le leader : outre les décisions opérationnelles quotidiennes, le dirigeant devra mener une réflexion stratégique sur un horizon plus long tout en intégrant les problématiques de changement de l’environnement.
La vision stratégique :
Pour être comprise par les collaborateurs, acceptée par les clients et les autres parties prenantes, la vision stratégique doit découler fortement de l’identité de l’entreprise. C’est l’identité, puissant facteur potentiel de différenciation concurrentielle, qui constitue le socle de la vision stratégique : le dirigeant prendra garde à ne pas s’en éloigner.