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Le nouveau chef du Pentagone rassure le Canada, le Royaume-Uni et l’Otan

Zone militaire - Tue, 24/01/2017 - 17:42

Lors de son discours d’investiture, le 20 janvier, le 45e président des États-Unis, Donald Trump, a de nouveau affirmé que « pendant des décennies, (les Etats-Unis ont) subventionné les armées d’autres pays tout en permettant le très triste appauvrissement de notre armée », ce qui avait de quoi rendre inquiets les partenaires de Washington. D’autant plus que, […]

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Categories: Défense

Hivatalos: kiskorút gyanúsítanak a homoródalmási gyilkossággal

Székelyhon.ro (Románia/Erdély) - Tue, 24/01/2017 - 17:41

Az országos főügyészség közleményben erősítette meg, hogy egy kiskorú gyanúsított ellen indult eljárás a közel egy hónapja Homoródalmáson történt gyilkosság ügyében.
Kategória: Aktuális/Udvarhelyszék

Article - CETA : « Un accord basé sur les meilleures pratiques européenne et canadienne »

Parlement européen (Nouvelles) - Tue, 24/01/2017 - 17:38
Général : Le CETA, l’accord économique et commercial global entre l’Union européenne et le Canada, a été adopté ce mardi 24 janvier par les députés de la commission du commerce international. L’ensemble du Parlement européen se prononcera sur le texte en février. Avant le vote, nous avons organisé une session de questions - réponses diffusée en direct sur notre page Facebook et sur Périscope avec Artis Pabriks, député démocrate-chrétien letton en charge du dossier au Parlement.

Source : © Union européenne, 2017 - PE
Categories: Union européenne

Interior Minister sends colonel and general into retirement

News.Az - Tue, 24/01/2017 - 17:30
Two senior officials of the Ministry of Internal Affairs (MIA) have been sent into retirement.
Categories: Russia & CIS

Artikel - CETA: Artis Pabriks über das Freihandelsabkommen zwischen der EU und Kanada

Europäisches Parlament (Nachrichten) - Tue, 24/01/2017 - 17:22
Allgemeines : Der Ausschuss für internationalen Handel hat am Dienstag (24.1.) für das Umfassende Wirtschafts- und Handelsabkommen zwischen der EU und Kanada (CETA) gestimmt. Das Abkommen soll im Handel zwischen der EU und Kanada 99 Prozent der derzeitigen Zölle abschaffen. Das Plenum wird im Februar über CETA abstimmen. Vor der Abstimmung im Ausschuss haben wir den Berichterstatter des Parlaments, Artis Pabriks (EVP, LV), dazu interviewt. Lesen Sie hier eine Zusammenfassung unseres Facebook Live-Interviews.

Quelle : © Europäische Union, 2017 - EP
Categories: Europäische Union

Iran to pay $1.9 billion to Turkey for gas dispute

News.Az - Tue, 24/01/2017 - 17:12
Two countries also agree on 13.3 percent discount on gas prices.
Categories: Russia & CIS

L’envoi en Pologne d’une brigade blindée américaine perturbé par des difficultés inattendues

Zone militaire - Tue, 24/01/2017 - 17:08

Conformément aux décisions prises lors du dernier sommet de l’Otan, à Varsovie, l’US Army a envoyé, en Pologne, une brigade blindée forte de 4.000 hommes et de 90 chars M1A1 Abrams. Ce mouvement vise à rassurer les anciens pays du bloc de l’Est après l’annexion de la Crimée en dissuadant une éventuelle agression russe. Seulement, […]

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Categories: Défense

François Hollande ne nommera pas le prochain directeur de la DGSE

Blog Secret Défense - Tue, 24/01/2017 - 17:07
Bernard Bajolet doit quitter son poste en mai deux semaines après le second tour de la présidentielle.
Categories: Défense

Szeptember közepétől visszatérne a Transilvania repülőtérre a Wizz Air

Székelyhon.ro (Románia/Erdély) - Tue, 24/01/2017 - 17:03

A Wizz Air honlapja szerint szeptember 15-től ismét Marosvásárhelyről indulnának a magyar légitársaság székelyföldi járatai. Peti András reptérigazgató szerint az elméleti tervezésnek a gyakorlat keresztbe tehet.
Kategória: Aktuális/Marosszék

Turkey expects Bosnia to hand over FETO schools

News.Az - Tue, 24/01/2017 - 16:55
Ankara wants Bosnia to transfer control of FETO schools to Maarif Foundation, says deputy parliamentary speaker.
Categories: Russia & CIS

Le Far West asiatique

Le Monde Diplomatique - Tue, 24/01/2017 - 16:47

La mer de Chine du Sud a retrouvé sa vocation commerciale millénaire. Suivant les chaînes logistiques éclatées dans la région, un chassé-croisé de porte-conteneurs gorgés de composants et de produits semi-finis fait exploser les échanges régionaux. En toile de fond, la Chine et les Etats-Unis s'affrontent à coup de grands projets et d'accords de libre-échange.

Il fut un temps où les deux géants mondiaux — les Etats-Unis et l'Union soviétique — se confrontaient au nom de leur système politique. Désormais les deux plus grandes puissances de la planète — les Etats-Unis, toujours là, et la Chine émergente — se battent à coup de traités de libre-échange. Sur la même longueur d'onde idéologique, celle du commerce sans entraves, chacun essaie d'enrôler sous sa bannière le plus grand nombre de pays.

Washington a repris à son compte l'idée d'un partenariat transpacifique (PTP, connu sous le nom anglais de Trans-Pacific Partnership, TPP), lancée par quatre petits pays d'Asie-Pacifique — Brunei, Chili, Nouvelle-Zélande, Singapour — en 2005. Les dirigeants américains multiplient les rencontres pour convaincre leurs interlocuteurs privilégiés dans la région — l'Australie, la Malaisie, le Vietnam, le Japon, ainsi que le Pérou. La Chine n'a pas été invitée à la table des discussions. L'ambition du président américain Barack Obama est d'entraîner les principales économies de l'Asie du Sud-Est, de l'Océanie et du continent américain (Canada, Mexique, déjà acquis), afin de contenir la puissance économique chinoise en pleine ascension. Le PTP, ainsi défini, engloberait près de la moitié des richesses produites dans le monde, un quart du commerce international et 30 % de la population.

De son côté, Pékin a riposté en proposant son propre projet de partenariat économique régional intégral (PERI ou Regional Comprehensive Economic Partnership, RCEP) dont sont exclus les Etats-Unis. Participent aux négociations, les dix pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Anase, ou Asean en anglais) — Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam —, le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, engagés dans les négociations du PTP, ainsi que l'Inde et la Corée du Sud, qui ne le sont pas. Au total, le PERI concernerait la moitié de la population mondiale, 40 % des échanges internationaux.

Il faut reconnaître que, dans le domaine commercial, les dirigeants chinois ont une longueur d'avance à l'échelle régionale : Pékin a signé un accord de libre-échange (baisse des droits de douane, libéralisation partielle des investissements) avec les dix pays de l'Anase dès 2004. Elle a développé des accords bilatéraux avec la plupart de ses voisins. Et s'apprête à en signer un avec la Corée du Sud, tout en menaçant de couper court aux discussions dès lors que Séoul accepterait le déploiement d'une batterie antimissiles réclamée par Washington. En 2014, les échanges des pays asiatiques entre eux représentent près de 42 % du commerce régional (31% en 2000) et plus de la moitié (54%) de leurs exportations. Cette interdépendance constitue incontestablement un atout pour une éventuelle intégration asiatique.

Transatlantique ou pacifique, les tendances du libre-échange convergent. Ainsi la prochaine étape du PTP américain comme du PERI chinois concernera moins les droits de douane en régression au fil du temps que les diverses protections non tarifaires que chaque nation s'est forgées : sélectivité des investissements étrangers ou libéralisation de certains droits de licence (sur les médicaments) en Chine et en Inde ; protection de l'agriculture au Japon ; quotas d'importation de certains produits de haute technologie en Corée du Sud… Ce sont ces normes que les multinationales veulent faire sauter. Pas un secteur ne devrait y échapper : l'industrie comme l'agriculture, les services et la finance comme les transports et les grandes infrastructures.

Toutefois, qu'elles se déroulent sous les auspices américains ou sous l'égide chinoise, les négociations sont loin d'être bouclées. Au Japon, par exemple, les freins portent notamment sur ce que les économistes nomment les « cinq vaches sacrées » : le riz, le blé, la viande de bœuf et de porc, le sucre, les produits laitiers — soit cinq cent quatre-vingt-six produits protégés par un système de quotas. Les importations de riz ne peuvent pas dépasser 5 à 8 % de la consommation intérieure. Au-delà, le gouvernement impose des droits de douane pouvant se monter à 780 % ; pour le blé ou les produits laitiers, ils atteignent 252 %.

Certes, les paysans représentent moins de 4 % de la population active japonaise, mais la très puissante Union centrale des coopératives agricoles (JA-Zenchu) se ramifie bien au-delà du monde paysan. Elle garantit les prix, joue un rôle de banquier et d'assureur dans le monde rural et pour les familles qui en ont issues.

Pressé par Washington, le premier ministre Abe Shinzo a réussi, après des années de bataille, à démanteler une partie de ce pouvoir (celui, notamment, de superviser les coopératives). Cela devrait lui donner quelques marges de manœuvre pour négocier l'entrée des produits américains. Mais il lui faudra aussi compter avec les consommateurs japonais fort attachés à leurs normes alimentaires. M. Abe n'est pas au bout de ses peines.

Du côté chinois, les obstacles ne sont pas moins grands. L'Inde, dont la Chine est le premier fournisseur, cherche à rééquilibrer ses échanges en ouvrant son pays à des capitaux de préférence japonais ou américains, tout en protégeant ses services informatiques. Deuxième pays d'accueil des investissements étrangers (derrière les Etats-Unis), la Chine veut garder la main sur les technologies sensibles (système d'information, domaine spatial…). Acceptera-t-elle de lâcher prise ? Rien n'est moins sûr. D'autant qu'elle fait face simultanément à un ralentissement de sa croissance (7% au premier trimestre 2015) et à la délocalisation de certaines industries (textile, par exemple) vers des contrées aux salaires moins élevés (Vietnam, Bangladesh…).

Pourtant, les obstacles à la conclusion rapide du PERI tiennent moins de l'économie que de la diplomatie. Dans ce domaine, Etats-Unis et Chine avancent à front renversé. Les premiers disposent d'alliés politiques et militaires indéfectibles (Japon, Corée du Sud, Philippines, Australie...) mais peinent à imposer leurs produits, leurs marques, leurs normes. La Chine, elle, a réussi à tisser une toile commerciale et financière dont elle occupe le centre mais ne parvient pas à nouer des alliances stratégiques solides. Pis, les querelles territoriales en mer de Chine (1) risquent d'entraver ses capacités de déploiement économique : les investissements japonais dans le pays ont chuté de 38,8 % en 2014 (2). Un signal d'alerte, même si Tokyo figure toujours parmi les investisseurs les plus actifs, notamment dans l'industrie chinoise.

Sans renoncer à convaincre ses voisins du Sud-Est asiatique, essentiels pour le développement du pays, le président Xi Jiping a décidé de se tourner résolument vers l'Ouest, ressortant des cartons la vieille Route de la soie. Cette mythique référence renvoie à l'époque de la richesse et du rayonnement de l'Empire, pour les Chinois ; aux épopées à dos de chameau du Livre des merveilles de Marco Polo, au temps des découvertes et des conquêtes pour les Européens.

Sa version actuelle comporte trois branches : l'une, maritime, qui passe au plus près des ports que Pékin a contribué à moderniser comme au Sri Lanka ou au Pakistan ; une autre traverse la Chine d'est en ouest avant de franchir le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l'Allemagne et les Pays-Bas ; la troisième, terrestre elle aussi, passe plus au sud pour rejoindre l'Ouzbékistan, l'Iran, la Turquie. Ces vastes projets visent tout à la fois à assurer des marchés supplémentaires pour les entreprises chinoises, à ouvrir de nouvelles voies pour contourner le Pacifique contrôlé par les Etats-Unis, à sécuriser les frontières occidentales et à façonner des relations diplomatiques interdépendantes dans cette région moins défavorable à Pékin.

Routes et chemin de fer ouvrent la voie au commerce.

Certains, comme le chercheur chinois Yang Xiyu, y voient le « signal d'un changement historique de la politique chinoise (3) ». De son côté, le quotidien des affaires américain The Wall Street Journal parle d'un « plan Marshall chinois (4) », en référence à l'initiative américaine en Europe après la seconde guerre mondiale. « A première vue, il s'agit de la même proposition gagnant-gagnant » : les entreprises chinoises et les pays d'accueil. La croissance boostée contre le libre-échange maîtrisé…

L'idée est née sous la précédente équipe. Yuxinou, la ligne de chemin de fer reliant Chongqing (ses trente-deux millions d'habitants, ses usines gigantesques) à Duisbourg en Allemagne (5) était inauguré dès juillet 2001. A l'époque, on comptait un convoi par mois. Désormais, quatre transitent chaque semaine sur les onze mille kilomètres de voies transportant les produits de l'américain Hewlett Packard (HP) dont les deux tiers sont fabriqués à Chongqing, ou encore les voitures allemandes BMW ou Mercedes-Benz.

Mais c'est M. Xi qui a donné à ces « routes de la soie » du XXIe siècle une dimension économique et géopolitique inédite, en accélérant la manœuvre en utilisant son arme de persuasion massive : l'argent. Il a, coup sur coup, annoncé la création d'un fonds d'investissement et d'une banque multilatérale.

Ainsi, en novembre 2004, un Fonds d'investissement pour la route de la soie voit le jour doté de 50 milliards de dollars (40 milliards d'euros), montant qui sera doublé début 2015. Objectif ? Financer les grands projets (transports, autoroutes, aéroports, centrales électriques, pipelines) mais aussi créer tout au long de ces routes des « parcs industriels, plates-formes de coopération » — en fait des zones de libre-échange.

Symbole de cette accélération, l'annonce en grande pompe de la construction d'un « corridor économique » entre la Chine et le Pakistan qui relierait Kashgar (au Xinjiang, dans l'ouest chinois) au port pakistanais de Gwadar, à moins de cent kilomètres de l'Iran et de ses puits de pétrole. Il comporterait la construction d'un barrage, de centrales électriques au charbon, la modernisation du chemin de fer… Pékin investirait 28 milliards de dollars. De quoi fournir des marchés aux entreprises chinoises actuellement en surcapacité, sécuriser ses approvisionnements énergétiques, participer au redressement de l'économie pakistanaise, disposer de moyens de pressions sur Islamabad pour éradiquer les extrémistes religieux (qui menacent au Xinjiang) et l'inciter à pacifier ses relations avec Kaboul. Comme toujours, Pékin mêle intérêts économiques et visée stratégique.

Dans le même temps, M. Xi a lancé la proposition d'une Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII), ouverte à tous les pays qui le désirent et, comme son nom l'indique, chargée de financer des grands projets dans cette zone. Une décision ouvertement tournée contre la Banque mondiale dominée par Washington et la Banque asiatique de développement (BAD) sous influence de Tokyo. Longtemps Pékin a réclamé une place plus conforme à son rang de deuxième économie mondiale. En vain.

Un échec majeur pour la démocratie américaine.

Espérant encore marginaliser l'initiative, M. Obama a fait pression pour que ses alliés — Japon et Australie en tête — boycottent l'initiative. L'échec est presque total. Seul Tokyo s'est aligné. La BAII compte cinquante-sept membres fondateurs : trente-sept pays asiatiques, vingt en dehors de la région dont le Royaume Uni, le premier à avoir annoncé sa participation, l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Iran, Israël… Un vrai succès pour Pékin.

Déjà, des économistes comme l'Australien Andrew Elek estiment que cette banque « est nettement plus efficace économiquement que le projet de partenariat transpacifique (TPP) pour développer l'intégration économique entre pays asiatiques et entre l'Asie et le reste du monde.(...) Ce qui entrave le plus le flux de marchandises aujourd'hui, ce ne sont pas les barrières douanières mais la faiblesse des infrastructures de transport et de communication (6) ». Sans doute ce diagnostic est-il partagé par la plupart des pays fondateurs de la BAII. Dans le nouveau Far West chinois, l'heure est aux affaires.

(1) Lire Olivier Zajec, « Nouvelle bataille du Pacifique autour d'un archipel », et Stephanie Kleine-Ahlbrandt, « Guerre des nationalismes en mer de Chine », Le Monde diplomatique, respectivement janvier 2014 et novembre 2012.

(2) Statistiques du ministère du commerce, Tokyo, mars 2015.

(3) Cité dans « “One belt, one road” initiatives key for building a safer Asia », Xinhuanet, 25 septembre 2014.

(4) « China's “Marshall Plan” », The Wall Street Journal, New York, 11 novembre 2014.

(5) « Rail linking Europe to open up China's West », China Daily, 2 juillet 2011.

(6) Andrew Elek, « AIIB miles ahead of TPP in promoting integration », EastAsiaForum, 14 avril 2015.

Les primaires, version russe

Le Monde Diplomatique - Tue, 24/01/2017 - 16:45

On ne compte plus les biographies de M. Vladimir Poutine, mais le système politique russe reste mal connu. Sait-on par exemple que le parti du président a organisé des primaires avant les législatives, prévues le 18 septembre ? En imitant ses homologues occidentaux, Russie unie cherche à convaincre de sa capacité à se renouveler, mais aussi — avec un succès mitigé — à éviter que le vote ne tourne à la foire d'empoigne.

Igor Gurovich. – Affiche pour une exposition de jouets créés par des artistes, Moscou, 2009

Même les dirigeants de Russie unie se sont dits surpris par l'affluence. Le 22 mai dernier, plus de dix millions de citoyens (près de 10 % des électeurs inscrits) auraient participé aux élections primaires de ce qu'on appelle couramment « le parti de Poutine » avant les législatives du 18 septembre prochain. Dans les « vieilles démocraties » occidentales, un grand nombre de partis se sont déjà convertis à cet exercice né aux États-Unis. Mais on ne s'attendait guère à rencontrer cette pratique dans un pays généralement associé à la fraude électorale et à l'assassinat d'opposants ou de journalistes trop curieux.

Russie unie a été créé le 1er décembre 2001 pour soutenir l'exécutif central face aux deux foyers d'opposition qu'avaient représentés, durant la décennie précédente, la chambre basse du Parlement (la Douma) et les gouverneurs des régions. Dès sa première adresse à l'Assemblée fédérale, en juillet 2000, M. Vladimir Poutine avait affirmé : « L'indécision du pouvoir et la faiblesse de l'État réduisent les réformes à néant. Le pouvoir doit s'appuyer sur la loi et sur une verticale exécutive unique. » Et, dès 2003, Russie unie devenait le premier parti de la Douma, avant de remporter plus des deux tiers des sièges aux législatives de 2007 et plus de la moitié en 2011. Il est aussi majoritaire dans l'ensemble des régions russes. Sa domination à tous les échelons assure à l'exécutif la pleine loyauté du pouvoir législatif, par le contrôle du recrutement de la majorité des élus.

Sa situation dans le paysage politique n'en est pas moins paradoxale. Dans le système présidentialiste de la Russie, le Parlement n'a qu'une marge de manœuvre limitée depuis le coup de force de Boris Eltsine en octobre 1993 (1). Quant aux membres du gouvernement, désignés par le premier ministre, lui-même nommé par le président, ils sont issus de l'administration ou des grandes entreprises et n'appartiennent le plus souvent à aucun parti. Le lien entre M. Poutine et le parti créé pour le soutenir est aussi fort qu'asymétrique, puisque lui-même n'en a jamais été membre — ce qui ne l'a pas empêché d'en prendre la direction lors de son passage à la tête du gouvernement, de 2008 à 2012, entre deux mandats présidentiels. Dans son ouvrage consacré à l'histoire de cette formation, le politiste et sympathisant de Russie unie Vitali Ivanov écrit : « C'est un parti créé sur la décision des dirigeants de l'État, qui met en œuvre leur politique, consolide l'élite (l'élite loyale), centralise et synchronise le travail des machines politiques centrale et régionales, diffuse l'idéologie officielle et, de fait, prolonge l'appareil d'État. » Il précise : « Les journalistes et les politistes ont tendance à confondre les notions de parti du pouvoir et de parti dirigeant [en référence au Parti communiste en Union soviétique], alors que la différence est essentielle. Un parti dirigeant est un acteur politique autonome (au moins partiellement) ; le parti du pouvoir est l'instrument du pouvoir en place » (2).

Un moyen de tester les candidats

Outre cette absence d'influence politique, Russie unie souffre d'une faiblesse organisationnelle. Parfois qualifié de « parti virtuel », il est peu ancré dans la société. Il revendique deux millions de membres (environ 1,4 % de la population), mais ces chiffres tiennent en partie aux adhésions collectives, tandis que l'activité militante est fort peu encouragée. Bien que la classe politique soit encline à revendiquer une voie de développement spécifique, les références aux partis occidentaux constituent un élément central de sa modernisation. Sur le plan doctrinal, le parti se définit désormais comme « conservateur ». Puisant leur inspiration chez le politiste américain théoricien du « choc des civilisations » Samuel Huntington, ses représentants renvoient fréquemment à l'après-guerre. Ils soulignent le rôle « stabilisateur » joué alors par des partis qui ont dominé le paysage politique pendant de nombreuses années : l'Union chrétienne-démocrate (CDU) en Allemagne, l'Union pour la nouvelle République (UNR) puis l'Union pour la défense de la République (UDR) en France, le Parti libéral-démocrate au Japon.

L'instauration d'un vote en amont de la sélection des candidats aux fonctions électives constitue le second volet de cet effort d'intégration des normes occidentales. Organisées pour la première fois à l'occasion des législatives de 2007, les primaires sont devenues obligatoires en novembre 2009 pour la désignation des candidats du parti à la députation, à la Douma comme aux assemblées régionales. L'opposition libérale regroupée au sein de la Coalition démocratique a également organisé les siennes le 29 mai 2016, mais dans le plus grand désordre (3). En France, l'exemple du Parti socialiste montre que l'idée des primaires a initialement été portée par de jeunes dirigeants qui cherchaient à contourner les militants et, par ce biais, les caciques du parti (4). C'est tout l'inverse à Russie unie, où cette proposition a été mise au programme par la direction, de concert avec les éminences grises du Kremlin, pour donner l'image d'une organisation moderne, ouverte, capable de se renouveler.

Le déroulement de ces primaires les distingue sensiblement des modèles étrangers, car les listes finales ne prennent que partiellement en compte les résultats. Le règlement adopté en 2009 précise que les votes « ne constituent pas une procédure de désignation des candidats ». En dernière instance, la direction de Russie unie peut ajouter les siens, ne pas inclure les gagnants dans la liste définitive, ou encore réviser l'ordre des vainqueurs. Ainsi, le premier adjoint du chef de l'administration présidentielle Viatcheslav Volodine, le réalisateur Stanislav Govoroukhine, qui avait dirigé la campagne de M.Poutine en 2012, ainsi que la très médiatisée procureure de Crimée Natalia Poklonskaïa et une poignée d'autres ont été retenus directement par le premier ministre et chef du parti, M. Dmitri Medvedev.

De même, dans les jours qui ont suivi le vote, le comité d'organisation fédéral chargé des primaires a exclu une dizaine de candidats de la liste des vainqueurs, pour des motifs parfois flous : « Un certain nombre de faits récemment connus ont discrédité un des candidats dans la région de Kaliningrad. Il s'avère qu'un autre dans la région d'Oulianovsk est poursuivi en justice. À Sverdlovsk, il y a eu des plaintes contre un candidat qui aurait abusé de sa position officielle », a déclaré, le 27 mai, le secrétaire du conseil général du parti, M. Sergueï Neverov. Deux autres ont été écartés quelques jours plus tard en raison de « risques liés à leur réputation ».

Les élections législatives de septembre marqueront le retour à un système électoral mixte, la moitié des députés étant élus à la proportionnelle sur une liste nationale, l'autre moitié par circonscriptions lors d'un scrutin uninominal. Dans dix-huit circonscriptions, Russie unie ne présentera pas de candidats, en dépit de la tenue de primaires. Selon le politiste Igor Bounine, le pouvoir « libère des places pour les partis frères, qui sont ses alliés (5) » — allusion à cette frange de l'opposition qui occupe des niches idéologiques différentes du créneau de Russie unie, mais reste fidèle à M. Poutine en échange d'une représentation parlementaire.

Avec la mainmise de la direction sur l'établissement final des candidatures, la démocratisation que semblait annoncer le vote apparaît limitée. Mais la promesse de renouvellement vendue avec l'idée de primaires a-t-elle bien été tenue dans d'autres pays ? Même en l'absence de droit de veto des états-majors, les primaires tendent à renforcer les candidats sortants, le capital politique allant au capital politique. En 2011, le taux de reconduction des députés sortants de Russie unie a dépassé la barre des 50 %, ce qui a paradoxalement rapproché la Douma des assemblées législatives des « vieilles démocraties » occidentales, où, en moyenne, 70 % des parlementaires retrouvent leur siège au mandat suivant (6).

Pour autant, les règles du jeu politique ont changé. Les députés sortants ont été exposés, si ce n'est à une concurrence, du moins à une pression extérieure accrue. Car, cette année, les primaires russes étaient doublement « ouvertes » : tout citoyen pouvait non seulement voter, mais également présenter sa candidature. Il suffisait de n'appartenir à aucun autre parti et d'avoir un casier judiciaire vierge. Dès lors, les membres de Russie unie ont affronté des candidats extérieurs (43 % des 2 781 prétendants en 2016). L'appartenance au parti s'en est trouvée doublement dévalorisée, tout comme l'idée d'un canal partisan pour former et recruter les élus.

Lors de l'édition 2016, l'accent a été mis sur les débats. Pour voir leur candidature validée, les participants aux primaires ont dû prendre part à des tables rondes sur des thèmes définis par les instances centrales ou régionales du parti : la lutte contre la corruption, l'éducation, la santé, etc. On aurait donc pu s'attendre à voir émerger des lignes de fracture programmatiques, surtout qu'il existe depuis le milieu des années 2000 des clubs de discussion censés représenter diverses tendances liées au parti. Les libéraux-conservateurs s'inquiètent par exemple des pressions de l'administration sur les entreprises, quand les sociaux-conservateurs insistent davantage sur les questions de société et la promotion des valeurs conservatrices (famille, religion, etc.). Pourtant, la question du rattachement des candidats à l'un ou l'autre de ces courants idéologiques a été totalement évacuée. « Nous autres, les ours, n'avons pas besoin d'ailes [politiques] », affirmait en 2005, lors d'une session du conseil général du parti, M. Boris Gryzlov, alors président de Russie unie — qui a pour emblème un ours blanc. Il avait rejeté l'idée d'une organisation des courants en plates-formes politiques, prétextant le risque d'un affaiblissement du parti.

Résultat : le visionnage des débats en ligne sur le site des primaires présente un intérêt limité. Alignés derrière des pupitres, les candidats disposent de deux minutes pour exposer leur point de vue avant de répondre aux questions de la salle. Le ton est courtois ; ils s'applaudissent mutuellement. Le cadre strict dans lequel se déroulent les discussions est peu propice aux controverses : les participants n'ont pas le droit d'appeler à voter contre leurs concurrents, ni de dire du mal d'eux. L'ensemble du matériel de communication — affiches, tracts, clips — doit être approuvé par les comités d'organisation régionaux.

C'est donc à titre strictement individuel que les candidats se sont présentés au scrutin, qui a pris des allures de sondage de popularité grandeur nature, les électeurs pouvant soutenir plusieurs candidats. Les primaires visaient moins à départager ceux qui concouraient qu'à tester les noms susceptibles d'attirer le maximum de voix, tout en offrant au parti l'occasion d'une répétition générale avant le scrutin.

Pour le politiste Grigori Golosov, toutefois, malgré la culture unanimiste du parti, « les primaires de Russie unie sont clairement en train d'acquérir les caractéristiques d'une réelle compétition politique ». Les poids lourds de la politique russe, de moins en moins dispensés de s'y plier, se prennent visiblement au jeu. Peu idéologiques, les confrontations ont été surtout personnelles. À Saint-Pétersbourg, par exemple, le député régional Vitaly Milonov, connu pour avoir été l'instigateur de la loi interdisant la « propagande auprès des mineurs des relations sexuelles non traditionnelles », a accusé le plus discret mais non moins influent Iouri Chouvalov, ancien chef du service de presse de la Douma, d'avoir dépêché des jeunes gens armés de pistolets au moment du décompte des voix, et d'avoir distribué gratuitement des produits alimentaires.

Les chocs de ténors ont attiré la presse, qui a donné un plus grand écho aux plaintes pour irrégularités — 426 pour la seule journée du 22 mai. Les accusations de fraude électorale que l'opposition lançait lors des manifestations de 2011 à l'encontre du parti du pouvoir retentissent désormais parmi les fidèles du président, ce que n'avaient certainement pas anticipé les conseillers en communication du Kremlin. Pour l'instant, toutefois, aucun participant —candidat ou électeur— n'a exigé de la direction du parti une plus grande transparence des règles du jeu. De même, personne n'a encore proposé que des primaires puissent permettre à Russie unie de choisir son candidat à la présidentielle de mars 2018.

(1) Lire Jean-Marie Chauvier, « Octobre 1993, le libéralisme russe au son du canon », Le Monde diplomatique, octobre 2014.

(2) Vitali Ivanov, Le Parti de Poutine. L'histoire de Russie unie (en russe), Olma Media Group, Moscou, 2008.

(3) Lire sur notre site Nina Bachkatov, « En Russie, une opposition en miettes ».

(4) Rémi Lefebvre, Les Primaires socialistes. La fin du parti militant, Raisons d'agir, Paris, 2011.

(5) Cité par Mikhaïl Roubine, « Russie unie offre une récompense à l'opposition » (en russe), 29 juin 2016, www.rbc.ru

(6) Richard E. Matland et Donley T. Studlar, « Determinants of legislative turnover : A cross-national analysis », British Journal of Political Science, vol. 34, no 1, Cambridge, janvier 2004.

Yandex.Taxi coming to Azerbaijan

News.Az - Tue, 24/01/2017 - 16:41
Russia’s Yandex will open a representative office in Azerbaijan in the near future, a source close to the matter told Trend.
Categories: Russia & CIS

EU-Libya

Council lTV - Tue, 24/01/2017 - 16:40
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The EU remains fully committed to Libya and its transition to a democratic, law-based state. The EU currently provides funding of over €100 million for various vital projects and activities in Libya. In the longer term, the EU will seek to intensify the bilateral relationship politically, through financial and technical cooperation and the different instruments under the European Neighbourhood Policy.

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Categories: European Union

Highlights - Exchange of views in DROI on 25 January from 9.30 - 10.30 - Subcommittee on Human Rights

on the fight against impunity and non-state actors' accountability for human rights violations
The exchange of views will highlight the instruments for ensuring that all perpetrators of human rights violations in the context of war crimes, crimes against humanity and genocide are being hold accountable. It will also illustrate still existing gaps in the fight against impunity for such crimes.
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Draft Programme
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Source : © European Union, 2017 - EP
Categories: Union européenne

A Példakép Alapítvány különdíjasa lett Esztány István

Székelyhon.ro (Románia/Erdély) - Tue, 24/01/2017 - 16:34

A csíkszeredai Esztány István iparművész, az Esztány Táska alapítója vehette át a Példakép Alapítvány különdíját Budapesten.
Kategória: Aktuális/Csíkszék

Magyarkanizsa: Tájékoztató előadás a méhnyakrákról

VajdaságMA (Szerbia/Vajdaság) - Tue, 24/01/2017 - 16:34
Szerbiában január 23-a és 29-e között tartják a méhnyakrák-megelőzés hetét.

Újvidék: Lövöldözés egy általános iskolánál, egy személy megsebesült

VajdaságMA (Szerbia/Vajdaság) - Tue, 24/01/2017 - 16:31
Lövöldözés volt ma 12 óra 27 perckor Újvidéken, a Dušan Vasiljev utcában található Đura Daničić Általános Iskolánál.

Policies of Armenian dictatorship lead it to disaster: Hajiyev

News.Az - Tue, 24/01/2017 - 16:29
The policy carried out by dictatorship in Armenia is leading the country to a disaster, depriving the Armenians, particularly the youth, of their future, Hikmat Hajiyev, spokesman for Azerbaijan’s Foreign Ministry, told Trend Jan. 24.
Categories: Russia & CIS

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