Le Fonds monétaire internationale a réaffirmé lundi soir sa pleine confiance dans la capacité de Christine Lagarde à exercer ses fonctions malgré sa condamnation dans l’affaire de l’arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais. « Le Conseil d’administration s’est réuni aujourd’hui pour examiner les développements récents de l’action en justice en France concernant la Directrice générale, Christine Lagarde. Le Conseil d’administration a pris en compte tous les facteurs en jeu lors de ses débats, y compris l’excellent travail de la Directrice générale à la tête du FMI, ainsi que le respect et la confiance dont ce travail bénéficie largement à l’échelle mondiale » , indique le conseil d’administration du FMI dans une déclaration publiée juste après sa réunion à Washington.
Des enquêteurs russes sont attendus mardi en Turquie pour enquêter sur l’assassinat la veille à Ankara de l’ambassadeur de Russie Andreï Karlov, a annoncé le Kremlin. « Le groupe opérera en Turquie dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de l’ambassadeur de Russie Andreï Karlov, conformément à l’accord trouvé entre les présidents russe et turc lors de leur conversation téléphonique », lundi soir, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il s’agit d’un groupe de dix-huit enquêteurs, agents des services secrets et diplomates russes, a-t-on précisé. Le diplomate russe a succombé à ses blessures après avoir été attaqué, lundi dans la Galerie d’art contemporain, par un élément de la police turque anti-émeute.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mardi avoir convenu avec son homologue russe Vladimir Poutine de poursuivre leur coopération, y compris au sujet de la Syrie, en dépit de l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara. « Nous partageons avec le président Poutine le même point de vue selon lequel notre coopération avec la Russie dans les divers domaines, particulièrement sur la Syrie, ne sera pas entravée par cette attaque », a déclaré M. Erdogan. « Nous ne permettrons absolument pas que nos relations avec la Russie se dégradent », a poursuivi le président turc dans une allocution, lors de l’inauguration à Istanbul du premier tunnel autoroutier sous le détroit du Bosphore.
Ecrivain, chroniqueuse littéraire, Laurence Biava vient de publier un livre où elle raconte sa passion de François Mauriac. Elle fait également partie du mouvement En marche d’Emanuel Macron. Elle nous donne, ici, sa vision des lettres et de la politique.
Le Matindz : Vous venez de publier un livre sur François Mauriac : de quoi s’agit-il ?
Laurence Biava : Il s’agit d’un Duetto, un écrivain raconte sa passion jamais déçue pour un autre écrivain. C’est une jeune collection des Editions Nouvelles Lectures, maison d’édition spécialisée dans le format numérique, dirigée par Dominique Guiou. Le Duetto est un genre nouveau. Son prototype, en raison de son format court, séduit tous les écrivains. J’ai voulu parler de Mauriac – raconter mon Mauriac, plus précisément – parce qu’il est l’écrivain qui depuis mes 17 ans, m’a le plus touchée, émue.
Parce que sa poésie et sa tendresse m’ont bercée. Parce qu’il me préserve du doute et du leurre depuis toujours. Parce qu’il me transporte et que pour de multiples raisons qui tiennent à l’éthique, à mes croyances personnelles, à mes convictions profondes, à mon éducation, et à la fidélité que je place en à peu près tout, je continue de me nourrir de lui, de me reconnaître et de me lire en lui. Je me demande souvent ce qu’il aurait dit devant tel fait de société, comment aurait-il réagi à telle parole ?
Qu’aurait-il pensé de cette société écartelée, malheureuse, anéantie ? Je pense qu’il se serait bien gardé de soubresauts ou de résidus inutiles tant il était un exemple de pondération et de justesse de ton : je sais aussi qu’il n’aurait jamais trahi quiconque ou quoi que ce soit, comme il le fît toujours, sans renoncer pour autant à exprimer ses certitudes, sans renoncer à ses engagements. C’est cette approche artistique du verbe que je propose au lecteur avec ce Duetto que je lui consacre et que j’ai tenu à dédier à Emmanuel Macron et Antoine Gavory, en raison de notre passion partagée pour Mauriac.
Pouvez-vous en quelques mots nous présenter vos livres précédents ?
Je publie mon prochain livre – « Rhapsodie hongroise » – (le 6e) l’été prochain. La publication en format papier du 4e – A Pôle-Emploi, récit d’une expérimentation – co-écrit avec une ex-collègue, me tient également à cœur. Il raconte toute l’année 2015 pendant laquelle je vécus une expérience formatrice, forcément intéressante : redevenir salariée à temps plein en contrat unique d’insertion (CUI-CAE) pendant un an à l’intérieur d’une grande agence Pôle-Emploi tout en demeurant demandeur d’emploi. Ce double profil nous permît de raconter un angle particulier du chômage. Nous l’avons vécu de l’intérieur : je le compare à une plate-forme étrange.
C’est le turn-over ingrat de la précarité. Nous voulions témoigner du contact avec toutes les populations, la remise à niveau nécessaire parfois, les échanges multiples avec les conseillers de l’agence, l’interdiction de toute forme de discrimination, l’empathie, la charité, et la violence aussi, morale, physique, verbale, parce que nous en avons tiré nous-mêmes quelques vastes enseignements.
Nous voulions mettre des mots sur ces moments de rupture, de doute, d’attente, voire d’effroi. Douloureux de se sentir mis au ban de la société, totalement largué du milieu de l’entreprise…et ces épreuves ne nous ont pas épargnées. Toutes ces situations sont aussi injustes que complexes. Alors, il nous a fallu raconter pour naturellement, panser aussi nos propres plaies.
Les précédents livres sont très différents : ce sont des fictions autour du conditionnement littéraire. Des formes d’auto-analyse. Elles traitent de ma passion et de mon imprégnation au cœur du milieu littéraire. De ces complicités intellectuelles qu’exige la relation entre les écrivains et leurs lecteurs.
Ecrivain, chroniqueuse littéraire, vous êtes aussi agent littéraire : pouvez-vous nous parler de cette activité ?
Je suis devenue micro-entrepreneur pour me tirer d’affaire. Agent d’auteurs n’est certes pas un nouveau métier. C’est un métier autre en raison du sens dans lequel je l’aborde et l’envisage. Il s’agit, en premier lieu, de proposer en amont une prestation de services à part entière avant la présentation du texte de l’auteur à l’éditeur. Cela signifie et nécessite un travail approfondi et soigneux de lecture, de relecture, de corrections, de mise en page et de design proposé au futur auteur avant l’envoi de son manuscrit à la maison d’édition : celle-ci est même souvent à l’aube d’autres projets, elle cherche de nouveaux auteurs pour faire le pari du futur et de l’originalité.
Je conseille des maisons reconnues pour leur rigueur, leur professionnalisme, leur pluralisme, leur indépendance souvent. Cette proposition de prestations de services souhaite éloigner l’auteur du process néfaste engendré par l’auto-édition, et des divers stratagèmes malveillants que répètent à l’infini des éditions à compte d’auteur.
Je souhaite orienter l’auteur vers des maisons d’éditions ciblées, dont je connais la politique éditoriale et économique, l’histoire, le format, les intentions, et dont les critères de sélection correspondent au style et à la forme de son ouvrage, afin de lui faire économiser pertes de temps et d’énergie souvent suscitées à son insu en raison d’un emballement moribond.
Quant à l’éditeur, je souhaite le dégager de manuscrits inadéquats. Je lui propose l’exercice d’une activité complémentaire, dans les créneaux de distribution, de diffusion et de service de presse, en accord avec l’auteur concerné.
Enfin, je propose une activité juridique strictement axée sur des traductions et autres travaux destinés à des transferts de droits en relation avec des maisons d’éditions étrangères.
Vous faites partie du mouvement En marche d’Emmanuel Macron : pourquoi cet engagement ?
J’ai rejoint En Marche fin mai 2016, à l’époque où je venais de quitter Pôle-Emploi (depuis trois mois). J’avais créé ma micro-entreprise tournée vers un des métiers de la littérature. Pendant cette année professionnelle qui s’est écoulée de mars 2015 à février 2016, j’eus le temps de potasser certains textes législatifs, avec ce sentiment permanent de devoir agir au cœur de l’économie de mon pays. Je voulais acquérir des connaissances, comprendre les postures et les rouages de ma situation professionnelle perturbée.
En vérité, j’étais déjà une citoyenne en action, en marche. Je l’ai toujours été, y compris en littérature, où je revendique un certain « militantisme ». Le mouvement d’Emmanuel Macron produisit alors un effet loupe, qui survenait à brûle-pourpoint. Il m’interpellait, me questionnait, valorisant toutes mes polyvalences, éveillant ma curiosité : les premiers préambules répondaient en partie à mes interrogations fort légitimes de jeune cinquantenaire légèrement déboussolée.. L’idée novatrice et transpartisane du process En Marche me séduisit, il incarnait, en quelque sorte, ce que j’avais toujours cherché.
Bien que femme de gauche, je n’étais jamais parvenue à me poster à un point fixe, à me définir totalement. Je m’engageais sans hésiter pour la première fois en politique et rejoignis les rangs –tardivement– de la Grande Marche.
En Marche est un gigantesque Collectif politique, mobilisé, désenclavé, transgressif, éclectique, passionné, qui semble tout emporter avec lui. En Marche ou une histoire française qui se vit au quotidien, et c’est la raison pour laquelle j’en écris l’histoire collective avec quelques Marcheurs.
On voit battre en rappel des groupes de travail, de réflexion, naître des comités locaux puis des ateliers, s’épancher des animateurs, des référents départementaux, des relais territoriaux : Voici toute une mosaïque de personnes – élus, colistiers de la société civile, jeunes entrepreneurs – qui se scinde, s’organise et structure le mouvement. Il s’élargit, s’amplifie, monte en puissance, prenant de court et de vitesse les concurrents. C’est une endurante course de fond que réalisent les meilleures volontés progressistes de tous azimuts, rassemblées autour de ce même projet commun – la refondation totale du pays – voulue par son inventeur visionnaire.
Le désir de changement est énoncé. Ce que défend En Marche, c’est une véritable alternative qui déstabilise les apparatchiks déjà en place. En Marche ou ce potentiel à fédérer, pour réconcilier liberté et progrès : c’est d’une force inouïe. Sa symbolique est forte, et c’est cela aussi qui plaît. La Marche représente un signe des temps. Un signe des temps futurs, dont Macron est le héraut, le porte-flambeau. J’invite tous les passéistes, les nostalgiques et les défaitistes à se pencher sur cette Marche, ils finiront bien – je l’espère – par se sentir concernés par ce qui nous porte, nous, les Marcheurs, peut-être même par y faire allégeance. En fait, c’est l’histoire d’une génération en colère – la mienne – qui a de plus en plus de mal à supporter que les castes politique et médiatique soient étroitement mêlées et que leurs tutelles entretiennent la confusion.
Le succès d’En Marche tient également au fait que les trois-quarts des politiciens ne s’intéressent plus aux problématiques du pays : ils brillent par leur manque de civilité, de probité, j’allais dire : c’est leur despotisme qui les incarne. Les concitoyens en ont assez des pratiques anciennes, des vieux tableaux. Il faut que cela change pour que renaisse l’espoir, et l’espérance : notre mélancolie, notre déprime sont des signes inquiétants, nés de nos pertes de repères, de notre manque de maîtrise des situations.
En Marche signe un travail de re-construction permanente, authentique, nécessaire. Pour les générations futures. J’ai une certaine idée du monde et je souhaite mettre de la signifiance où il n’y en a plus. Je veux d’un monde où il est noble de travailler, de chérir l’Europe, de voyager, d’aimer autrui dans sa différence, n’importe où et jusque dans la façon dont il pratique sa religion sans être montré du doigt. C’est dans ce monde tolérant dans lequel je veux vivre et faire grandir nos enfants.
Quels sont, selon vous, les atouts d’Emmanuel Macron dans cette course à la Présidence de la République ?
Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas mesurer les propositions fortes, le charisme, la détermination, les visions d’Emmanuel Macron. C’est un homme solaire, un homme «nouveau» habité – selon moi – par un idéal romanesque, une forme de héros moderne, qui parle d’espérance. Il est dissident, passionné. Extra-ordinaire, rebelle. C’est le jeune trublion qui sort des rails. Alors, forcément, il dérange. Suscitant ce qu’il produit : engouements ou réactions épidermiques. Les observateurs attentifs savent que les cénacles politiques de tous bords n’avaient jamais eu le sentiment de voir se fissurer autant leurs certitudes autrement qu’en maugréant sur l’arrivée du plus jeune des candidats.
Depuis Bobigny où il est enfin définitivement entré en campagne, il apparaît libéré de certaines contingences. Porte de Versailles, le 10 décembre, il était dépouillé, ému, déposant véritablement son cœur sur la table. Chaque fois, il porte haut le verbe pour faire entendre le souffle de cette révolution démocratique que nous allons faire avec lui. Son héritage philosophique, son catholicisme de gauche transpirent par les pores de sa peau. La feinte et apparente décontraction due à sa jeunesse trahissent quelque chose dans son attitude qui est empreinte de religiosité.
De bienséance. D’éducation. De civilité exemplaire. Voici donc, grâce à lui, un Mouvement qui émeut, qui agrège avec bonheur les consensus, défait les habitacles, élabore d’autres protocoles et permet de reconsidérer l’échiquier politique. Oui, il y a quelque chose qui a pivoté depuis le 10 décembre. Les plus hésitants ont enfin compris l’intelligence et le concept novateur du projet En Marche. C’est la richesse de contenu qui marque autant que la manière naturelle d’aborder les débats d’idées. C’est la réflexion de haute tenue qui imprime. Ce sont les débats de fond passés au tamis qui suscitent intérêt et désir de cohésion…C’est la cohérence de la pensée. L’humilité. L’authenticité. Et la façon dont il Marche droit, Emmanuel Macron. L’expression est franche, sans esquive, sans détour. On parle les coudées franches.
A chaque meeting, l’avenir d’une politique pertinente est clairement cernée, sans faiblir…Sans complaisance. Les engagements sont objectifs, la prise de risques est déterminante, permanente. On sait que le modèle socio-économique actuel est moribond, désuet, qu’il faut clarifier cette nouvelle offre politique -en totale rupture avec celle du Parti Socialiste- afin qu’elle soit adaptée à toutes les mutations que notre siècle va supporter.
L’offre idéologique et intellectuelle de son fondateur est la seule en laquelle je crois. Par ses vertus pédagogiques, les discours du «candidat du travail» convainquent « le peuple réel de gauche ». Encore un signe de ces temps agonisants : L’esprit de méthode et le moralisme de l’individu accentuent notre capacité à nous laisser convaincre. Quant aux regards concis qu’il porte sur les sujets fondamentaux, notamment le bouclier social, ils sont exacts, et sans faux-semblants.
Les atouts ? La puissance de la pensée. La vive acuité. La densité spirituelle. C’est vrai qu’il faut refonder corpus et formats socio-économiques existants depuis l’après-guerre, en revoir les paradigmes, afin d’affiner nos priorités. C’est vrai qu’il faut «déplacer les curseurs» et changer les acteurs de notre vie économique afin d’assurer une meilleure protection sans discrimination à tous les individus.
C’est vrai que notre organisation sociale est trop cloisonnée, et que le marché du Travail tel qu’on l’envisage depuis les trente dernières années ne permet pas de couvrir les risques des personnes face aux changements. (ce n’est pas moi qui vais vous dire le contraire !). C’est vrai que notre liberté de conscience doit être préservée. Emmanuel Macron a mille fois raison de brandir Aristide Briand et les marqueurs de 1905. Dernier point : leader des bouleversements à venir, il incarne une partition citoyenne exigeante dépliée et déployée sur plusieurs niveaux. Sa façon directe de s’expliquer, d’élaborer des argumentaires nourris tranche avec le reste de la classe politique. Ce sont des beaux discours humanistes républicains, pointant la fierté de notre histoire, de notre passé, de nos valeurs. Ces allocutions disent l’épaisseur et l’envergure de l’Homme d’état qu’il est.
Récemment, en octobre, son fil narratif l’amena à définir le futur président. Il serait «jupitérien», c’est-à-dire, à l’image de ce prototype gaullo-mitterrandien, qui ressusciterait l’unité d’un corps sociétal délétère, qui renouerait dans sa pure tradition avec les figures historiques d’antan. Je pense qu’Emmanuel Macron est cet Homme là. S’il est élu, la France sera à nouveau fière d’elle-même.
Le populisme gagne du terrain en Occident, qu’est-ce qu’il y a lieu de faire pour contrecarrer ce courant politique ?
Oui, c’est un drame, le populisme. Je ne supporterais pas longtemps que ma vie démocratique soit affaiblie de toutes les manières par ceux qui sont hostiles à l’esprit républicain, par ceux qui jouent sur les peurs, alimentent les tensions, crée des conflits inutiles, répandent un fiel permanent sur autrui. Notre identité est construite sur les bases de l’universalisme. Pour contrecarrer ce courant, il faut continuer d’éduquer, de parler, d’expliquer, comme le font les progressistes que nous sommes.
Il faut parler pour rassurer : les gens sont perdus, on leur a trop menti. Le chômage, les crises financières depuis 2008, le Brexit, les incertitudes sur notre vaillance européenne, le rejet total chez beaucoup du continent européen, les comportements hostiles des politiciens véreux, l’élection de Trump, toutes les formes de terrorisme déployées ici et là expliquent en partie la défiance de certains occidentaux qu’on croirait atteints du syndrome de Stockholm, et la résurgence des spectres.
Je n’ai pas envie de me réveiller chaque matin inquiète à l’idée d’avoir Marine le Pen au second tour. Je n’ai pas du tout envie de revivre les événements de 2002 ou ceux des régionales de 2014. A En Marche, j’ai l’impression d’avancer plus vite que les autres. Là, nous tentons de contenir ces mauvaises passions en proposant un projet qui redore le blason de notre belle démocratie. Parce que nous sommes des montres de bienveillance.
Un jeune garçon de 22 ans, répondant aux initiales « B.A », a comparu lundi devant le tribunal criminel d’Alger pour tentative de rejoindre le groupe terroriste « Daech » via la Turquie, avant d’être arrêté à l’aéroport international Houari Boumediène.
Cette arrestation fait suite à une alerte donnée par la famille du garçon signalant sa disparition après leur avoir laissé une lettre souhaitant de les rencontrer en Paradis.
L’affaire remonte au juillet 2015, lorsque le jeune garçon s’apprêtait à se rendre en Turquie puis les zones de combat en Syrie, selon ses aveux devant le juge d’instruction près le tribunal d’El Harrach.
Par ailleurs, il a affirmé qu’une personne, connue en Suisse, lui avait proposé l’idée d’aller combattre en Syrie, ajoutant qu’il était resté en contact avec elle, même après avoir rejoint les rangs dudit mouvement terroriste.
Il aurait également révélé avoir eu l’idée du « djihad » via des sites électroniques de Daech, avant de se rétracter devant le tribunal criminel.
En outre, il a affirmé avoir tenu de tels propos en guise de réaction à son père qui, selon lui, l’a séparé de sa mère d’origine allemande, dès l’âge de 3 ans, et confié son éducation à sa tante paternelle, avant de nier toute intention de rejoindre le groupe terroriste.
Le procureur de la République a requis une peine de 20 ans de réclusion ferme, assortie d’une amende de 2 millions de dinars.
Sa réouverture a pourtant été inaugurée en grande pompe, avec notamment la présence du ministre des Transports, Boudjemaa Talai.
Le téléphérique reliant Blida à Chréa est de nouveau à l’arrêt depuis hier, soit quatre jours seulement après sa réouverture, a-t-on constaté. Raison avancée, les violentes intempéries qui affectent la wilaya depuis hier.
Le téléphérique a été remis en service jeudi 15 décembre, après un arrêt qui aura duré plus de trois ans. Sitôt opérationnel, des centaines de voyageurs avaient afflué pour prendre ce moyen de transport très pratique pour rallier les hauteurs de Chréa.
Par ailleurs, les éléments de la protection civile ont été dépêchés, selon des témoins, pour libérer des voyageurs bloqués dans les cabines pendant plusieurs heures.
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La présidente du Croissant-Rouge algérien a dénoncé, une nouvelle fois, la campagne de dénigrement au sujet d’une maltraitance dont seraient victimes les migrants africains lors de leur rapatriement vers leur pays d’origine. Cependant, cette campagne «féroce» est «un non-événement» pour Saïda Benhabylès.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Pour Saïda Benhabylès, l’entraide et les valeurs humanitaires sont une culture et quelque chose d’inné qui fait partie de la personnalité algérienne. La politique algérienne à l’égard des réfugiés, dit-elle, n’est pas une politique conjoncturelle et le peuple algérien qui a connu la migration à l’époque coloniale comprend mieux que quiconque les préoccupations et les souffrances que vivent les réfugiés subsahariens.
Mettant en exergue les efforts fournis par les autorités algériennes à l’égard de cette population et envers la région Afrique en générale, la présidente du Croissant-Rouge algérien qui s’exprimait hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1 a affirmé que les réfugiés sont considérés comme étant des invités en Algérie et sont donc traités comme tels.
«Je dénonce cette campagne de dénigrement féroce qui touche à la dignité et aux valeurs humaines de la populations algérienne qui la caractérisent depuis 1882», a lancé Saïda Benhabylès qui a rappelé la décision de l’effacement des dettes de certains pays africains prise par le président de la République dans le but de contribuer au développement de cette région et assurer la stabilité de sa population. L’invitée de la radio estime que les réfugiés sont traités humainement en Algérie et leur rapatriement s’est déroulé dans les mêmes conditions.
D’ailleurs, dit-elle, l’Algérie ne s’est pas contentée de reconduire ces réfugiés aux frontières mais ils étaient reconduits jusqu’au Niger. Des pays étrangers, poursuit-elle, viennent prendre exemple de l’expérience algérienne dans le traitement des réfugiés.
La présidente du CRA a rappelé que 18 466 réfugiés ont été rapatriés vers leurs pays d’origine dont 9 000 enfants ayant été exploités par des réseaux de mendicité et de prostitution.
Les Nigériens, rappelle-t-elle, ont été rapatriés à la demande de leur gouvernement et les autres ont été reconduits chez eux à leur demande. Parler de déportation, dit-elle, est «une honte».
S. A.
Concernant le règlement de la situation en Libye, le rôle de l’Algérie a toujours été important et même central. Pour le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, l’action de l’Algérie dans ce dossier ne date pas d’aujourd’hui et s’inscrit dans la durée.
Considérant que la tragédie libyenne touche directement l’Algérie qui y consacre des efforts monumentaux au rapprochement des Libyens, le ministre estime que «Fondamentalement la solution pour être durable doit être libyenne et doit être inclusive, pacifique. L’Algérie s’investit résolument dans un dialogue national libyen qui devrait pouvoir consolider l’acquis de l’accord politique signé le 17 décembre 2015 qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives, notamment en termes de réconciliation nationale». Les tentatives de résolution de cette crise que traverse la Libye devraient être ponctuées notamment, par une rencontre de réconciliation que mène l’Algérie.
Dans ce sens M. Ramtane Lamamra déclare «Nous avons un certain nombre de personnalités libyennes qui visitent Alger, le prochain devrait être le président du conseil présidentiel lui-même. L’Algérie est en contact étroit avec les forces et les personnalités. Tous ceux qui pensent avoir un avenir collectif commun, pacifique dans le cadre d’une Libye unie, ont leur place dans cet effort et l’Algérie les contacte tout naturellement comme les autres, tout en respectant les institutions issues de l’accord du 17 décembre.». Le ministre souhaite qu’il y ait le même agenda de la communauté internationale, mais qu’il soit non intrusif, précise-t-il.
A. B.
Les cours du pétrole étaient en hausse, hier en Asie, où le baril de Light Sweet Crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en janvier, prenait 44 cents à 52,34 dollars dans les échanges électroniques vers 4h30 GMT. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en février, gagnait 36 cents, à 55,57 dollars.
Younes Djama – Alger (Le Soir) – Vendredi à la clôture, le WTI a gagné un dollar à 51,90 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent a avancé de 1,19 dollar à 55,21 dollars à l’Intercontinental Exchange (ICE).
Les cours du pétrole surfent sur une vague haussière ces derniers jours à la suite de l’accord conclu le 10 décembre à Vienne entre pays membres de l’Opep et non-Opep qui ont donné leur accord pour diminuer leur production mondiale de pétrole. Grâce à cette initiative, les prix du pétrole ont remonté. La Russie, hors Opep, a déjà réduit sa production de 300 000 barils par jour.
Au lendemain des accords sur les réductions des productions (Opep et non-Opep), le marché est appelé à réagir rapidement et positivement, estime l’expert pétrolier Mohamed Saïd Beghoul.
«Si pour une coupe Opep de 1,2 million b/j les prix sont montés de 10 dollars, la contribution des non- Opep par 558 000 b/j ne les fera monter, en principe, que d’environ 5 dollars et vont se contenter d’osciller entre 55 et 60 dollars, un signal relativement faible au vu de la coupe totale qui représente pourtant 120% de l’offre excédentaire», a-t-il expliqué dans une récente contribution dans nos colonnes. Cela témoigne de la prudence du marché quant au respect de ces accords, en attendant leur mise en application effective à compter de janvier 2017.
Il reste, selon M. Beghoul, que le marché a bien pris note des décisions de Vienne et les prix vont désormais se focaliser sur la façon et le climat dans lesquels ces accords vont évoluer. Les prix se sont d’abord envolés de 17% en passant de 47 dollars, la veille de la réunion du 30 novembre, à plus de 55 dollars la veille de la réunion du 10 décembre, mais sans pour autant dépasser ce seuil.
Par la suite, ils poursuivent leur ascension en gagnant encore, jusqu’ici, 2 ou 3 dollars suite à la décision des non-Opep de chasser du marché l’équivalent de la croissance de la demande chinoise et indienne en 2017. «Si après l’entrée en vigueur des accords (janvier 2017) les prix resteront à ce niveau, peu décent, les producteurs engagés dans ces accords commenceront à tirer, chacun, la corde vers soi.
Ce sera le début d’une tricherie précoce qui sera inévitablement suivie d’un ébranlement des accords», prévient toutefois Saïd Beghoul qui pointe «les attitudes caméléonesques» de certains membres du cartel, tout au long de la préparation de la réunion cruciale de Vienne, qui demeurent une menace pour le deal intra-Opep en matière de respect des quotas.
Y. D.
Le prix à 138 dollars en 2025 !
Les analystes de Sberbank, la plus grande banque de Russie, ont dévoilé leurs prévisions concernant le prix du pétrole, qui pourrait atteindre 138 dollars par baril à moyen terme soit d’ici 2025 ! Ce chiffre aussi exagéré soit-il, a été dévoilé lors d’une conférence sur les attentes de la banque pour 2017 ainsi que pour les années à venir. La banque russe prévoit notamment qu’en 2017, le pétrole coûtera environ 50 dollars le baril, et entre 59 et 65 dollars en 2018-2021. La banque estime toutefois qu’en 2023, le prix du pétrole dépassera la barre des 100 dollars et atteindra 109 dollars par baril en 2024. D’après les prévisions de la banque pour 2017, le prix du pétrole ne baissera pas, le Président américain élu Donald Trump refusera de durcir les sanctions antirusses et en outre, l’élection présidentielle russe de 2018 aura une incidence positive sur l’économie du pays.
Y. D.
L’affaire «Rahmat Rabi» a fatalement mis l’opinion face à une réalité amère : l’existence d’une machine sournoise basée sur un charlatanisme qui a su s’infiltrer et s’imposer dans des arcanes insoupçonnables au détriment du progrès et de l’avancée d’une société laissée à son dévolu par des pouvoirs publics qui ont toujours préféré regarder ailleurs.
Il a fallu que des victimes en arrivent à un stade extrême pour que le prétentieux produit soit retiré du marché et qu’une campagne de sensibilisation soit enfin dirigée envers les citoyens pour démentir l’effet miracle du RHB. Les louanges de médias télévisés envers ce «remède» censé soulager les diabétiques d’un traitement rigoureux à l’insuline ont cédé place à des images terrifiantes de malades, parfois très âgés, hospitalisés pour avoir abandonné leur médication et s’être adonnés uniquement au RHB. A qui la faute ? Les victimes ont toutes été poussées à la crédulité par un tapage médiatique conforté par des déclarations des plus hauts responsables du ministère de la Santé abusés par un prétendu docteur qui a réussi le tour de main fantastique d’imposer son «invention» dans les pharmacies où il côtoie le produit des recherches de Pierre-et-Marie-Curie…
Sans l’intervention salvatrice du ministre du Commerce, le RHB aurait inévitablement conduit à des dégâts considérables sachant l’issue fatale engendrée par une absence de régulation en insuline chez les diabétiques. Cette intervention, cependant tardive et le OK délivré pour la commercialisation du «remède», sans analyse préalable, au même titre que des élaborations pharmaceutiques reste impensable et inadmissible quelles qu’en soient les explications avancées. Bien plus, «l’inventeur» a cru bon devoir utiliser un subterfuge bien connu consistant à jouer sur la corde sensible des Algériens en donnant au RHB une appellation à connotation religieuse pour faire planer la main du divin et écarter ainsi tout doute autour du traitement proposé.
Des expériences ayant fait des victimes d’un autre type, ont pourtant défrayé la chronique de la même manière il y a peu de temps encore mais n’ont pas servi de leçon. «El Waâd Essadek» s’est ainsi inscrit au panthéon de l’arnaque développée au su et au vu de toutes les autorités compétentes et il a fallu un long moment pour que ces dernières interviennent pour mettre fin au vol qualifié auquel s’adonnaient ses promoteurs. Eux aussi avaient joué sur l’aspect religieux en dotant leur «entreprise» d’une dénomination qui interdit tout doute aux croyants.
«El Waâd Essadek» ou le «vœu sincère» était pourtant constitué d’individus spécialisés dans des transactions très particulières à Sour-El-Ghozlane.
Le principe consistait à acquérir des véhicules (neufs ou d’occasion), des terrains, des appartements à prix fort, et souvent à crédit, pour les revendre ensuite à des prix cassés. Les vendeurs devaient cependant attendre 45 jours pour récupérer leur argent. L’engagement a été honoré auprès des premiers clients offrant aux arnaqueurs une publicité terrible. A tel point que le célèbre Tahkout, concessionnaire automobile, entreprend de céder à son tour à «El Waâd Essadek» près de 300 véhicules. Mais le stratagème tourne court. Les personnes impayées se font de plus en plus nombreuses. Tahkout en fait partie.
Des dépôts de plainte sont enregistrés un peu partout à travers le pays. Le principal responsable de l’organisation écope de dix ans de prison au terme d’un long procès qui démontre en fait à quel point l’arnaque et le bricolage se sont érigés en véritable système au sein de la société. A qui la faute cette fois encore ? Des citoyens abusés car contraints de s’accrocher à n’importe quelle corde pouvant les hisser hors des terribles problèmes dans lesquels ils se débattent ? Ou celle des pouvoirs publics, des autorités compétentes en lesquelles les Algériens font foi en se disant que des affaires comme celles du RHB ou d’El-Waâd Essadek n’auraient jamais été autorisées si «El-Houkouma» ne le savait pas et ne les y autorisaient pas ? Comment les démentir lorsque s’enchaînent sans scrupule les ouvertures de commerces offrant aux Algériens une multitude de produits miraculeux, le plus souvent importés, censés soulager tous les maux dont puisse souffrir l’homme.
Diabète, colon, infertilité, rhumatismes, et même des remèdes auxquels la médecine s’avère encore impuissante sont proposés à travers tout le pays aux Algériens avec pour toute notice des «hadiths» prophétiques. Ont-ils été soumis à un contrôle préalable ? De quelle manière font-ils leur entrée dans leur pays ? Des questions, uniquement. Le marché juteux a, en tous les cas, ouvert la voie à des situations étranges sans similitude à travers le monde.
En début de semaine (samedi), les autorités algériennes ont tacitement autorisé l’ouverture d’une… «clinique» spécialisée dans la… roqya sur «demande insistante des citoyens».
Face aux télévisions, Belahmar, personnage controversé et emprisonné 2 mois suite au décès d’une jeune fille lors d’une séance d’exorcisme, a été félicité et sa clinique qualifiée de «bénédiction pour tous les Algériens désireux de soigner du mauvais œil, de la sorcellerie et des possessions démoniaques».
Pour accueillir le nombre impressionnant de citoyens qui le sollicitent, Belahmar affirmait face aux caméras avoir recruté un grand nombre «d’infirmières» et un personnel suffisant pour gérer tout un monde atteints d’un mal qui évolue dans des sphères parallèles, loin des grandes universités, des débats et des luttes sourdes qui se mènent au sein des sociétés pour une vie meilleure… Hier, des informations non officielles annonçaient l’intention des autorités de procéder à la fermeture de cette clinique.
Sursaut salvateur destiné à éviter le gouffre à des citoyens abusés ? Ou mesure conservatoire destinée à calmer les esprits dans une conjoncture marquée par le scandale RHB ?
Abla Chérif
Alors que les directions du Front du changement et du MSP se rencontreront cette fin de semaine pour poursuivre les débats autour du projet d’union électorale à même de déboucher sur une probable union politique, celles de Nahda et du FJD dévoileront, aujourd’hui, les détails de l’accord portant fusion entre les deux partis.
Mohamed Kebci – Alger (Le Soir) – Après l’ère des scissions et autres mouvements de redressement, le temps est, désormais, au processus inverse, celui des regroupements et des fusions, au sein notamment de la mouvance verte. En effet, du seul MSP sont nés pas moins de quatre partis, le Front du changement que dirige Abdelmadjid Ménasra, le Mouvement de l’édification nationale que préside Mustapha Belmehdi et TAJ que pilote Amar Ghoul, encore que ce dernier a connu la défection d’un de ses cadres qui est sur le projet d’un autre parti. De l’autre versant de la mouvance, du mouvement Nahda sont également issus le mouvement Islah, le Front pour la justice et le développement et, enfin, le Front de l’Algérie nouvelle (FAN).
Ce qui donne un conglomérat de pas moins d’une huitaine de partis de la même obédience où le leadership et l’aspect tactique ont de tout temps constitué les éléments diviseurs. Mais près de trente ans après «l’ouverture démocratique» de février 1989, l’exercice politique pluraliste a bien fini par montrer la nécessité pour les partis des divers camps idéologiques, comme de se regrouper en familles politiques pour pouvoir peser sur la scène politique nationale. Surtout que le pouvoir n’a pas trop laissé de marge de manœuvre pour l’opposition, réduite à subir le rouleau compresseur et le fait accompli, incapable d’inverser le rapport de force en sa faveur.
Si pour les partis du camp démocratique, divisés qu’ils sont entre ceux qui sont dans l’opposition et ceux qui ont préféré agir au sein et à la périphérie du pouvoir, l’heure n’est pas encore à dresser des passerelles, chez les islamistes, des projets de fusions sont lancés. Et une de ces démarches a déjà franchi un pas en ce sens que le FJD que préside Abdallah Djaballah et Nahda que dirige Mohamed Dhouibi ont paraphé un accord de fusion avec comme toute première étape, des listes communes à l’occasion des élections législatives du printemps prochain. D’ailleurs, c’est aujourd’hui que les présidents des deux partis dévoileront, lors d’une conférence de presse conjointe, les contours de ce projet de fusion graduelle.
Et cette idée semble intéresser également le Front du changement pour rejoindra sa mère génitrice, le MSP, dont il est sorti au prix d’une scission visiblement mal négociée avec une trop maigre récolte à l’issue des élections législatives et locales de 2012, puisqu’il n’est pas exclu qu’il rejoigne ce projet. Ceci même si, en même temps, son président, Abdelmadjid Ménasra, nourrit le fol espoir de réintégrer sa maison mère, le MSP, dans le cadre d’un similaire projet de fusion. Dans ce cadre, l’ancien ministre de l’Industrie fait part d’une réunion au plus haut niveau entre son parti et le MSP, prévue cette fin de semaine.
Il sera question durant ce conclave, selon lui, de «poursuivre» les débats autour de ce projet même si, comme il le reconnaîtra, au MSP, on est «moins enthousiaste» à l’idée d’une fusion dans l’immédiat, préférant l’option des alliances locales à l’occasion des prochaines élections législatives, tenant compte du poids de chacun des éventuels partenaires. Car pour le mouvement que préside Abderezzak Mokri, il n’est point question de renouveler la mauvaise expérience de l’Alliance de l’Algérie verte concoctée à l’occasion des élections législatives et locales d’il y a cinq ans, une alliance qui a plus profité aux deux autres partenaires, les squelettiques mouvements Nahda et Islah qu’au MSP.
Le Mouvement de l’édification nationale que préside Belmehdi est loin de rester de marbre face à ces initiatives d’unions électorales, voire carrément de fusion, puisqu’il n’est pas exclu qu’il soit partie prenante de l’une ou de l’autre des deux démarches politiques. Il est vrai qu’au-delà de l’argument avancé par les uns et les autres lié à l’impératif de constituer de grandes familles politiques à même de peser sur l’échiquier politique national, le fameux code électoral adopté il y a quelque semaines, avec son seuil des 4% de suffrages obtenus lors des derniers scrutins exigé pour prétendre prendre part aux prochaines échéances électorales a accéléré ce processus. Avec, il est vrai, de nombreuses réticences manifestées ici et là, le leadership, comme le reconnaîtra d’ailleurs, Ménasra, étant la principale pierre d’achoppement.
Et de ces projets de fusions et d’alliances électorales dans le camp islamiste, sont de facto exclus le mouvement Islah que préside Fillali Ghouni, accusé d’avoir rejoint le giron du pouvoir, du FAN de Djamal Benabdeslam, cet ancien successivement de Nahda puis d’El Islah qui fait cavalier seul en plaidant une troisième voie dont on ignore tout.
Pour le cas du TAJ, son président se défend de faire partie de ce camp vert au sein duquel il a fait l’essentiel de son parcours avant de découvrir l’aisance qu’offrent le giron du pouvoir et sa périphérie. Amar Ghoul ne cesse jamais de professer que «l’ère des idéologies est révolue», imprégnant à son parti un caractère «inodore et incolore» politiquement, une sorte de «patchwork idéologique» qui vacille à la toute première secousse.
M. K.
Un jeune lycéen de 17 ans, répondant aux initiales de A.A., a été assassiné par son propre camarade de classe, suite à un différend entre eux, le laissant gisant dans une mare de sang, aux environs de 18 heures de ce dimanche, au niveau de la nouvelle ville Adda-Benada ex-Bermadia, située à 6 kilomètres de Relizane.
L’information s’est répandue tel un couperet et s’est vite propagée dans les artères de la commune susmentionnée et ses localités avoisinantes. L’assassin de ce crime abominable s’est livré à la Sûreté de daïra de Bermadia. La dépouille mortelle du défunt a été déposée à la morgue de l’établissement public Mohamed-Boudiaf de Relizane pour une fin d’autopsie. Une enquête est ouverte pour élucider ce crime. A. Rahmane
EXTRÊME DROITE – Ils n’ont pas attendu d’en savoir plus sur le profil du terroriste du marché de Noël à Berlin. Des quatre coins de l’Europe, les responsables de l’extrême droite ont trouvé le coupable idéal: Angela Merkel.
De l’Afd allemande au FN français en passant par le Ukip britannique, les réactions ont afflué pour dénoncer la politique migratoire de la chancelière allemande.
L’intéressé a elle-même affirmé dans sa première déclaration que « cela serait pour nous particulièrement difficile à supporter s’il se confirme que cet acte a été commis par une personne qui a demandé à l’Allemagne protection et asile ».
« Ce sont les morts de Merkel », a carrément accusé cet élu de l’Afd, le parti d’extrême-droite allemande. Objectif: mettre la pression sur la dirigeante alors que se profilent de nouvelles élections en septembre 2017 et qu’elle briguera un quatrième mandat. « Quand l’Etat de droit va-t-il revenir? Quand va-t-on en finir avec l’hypocrisie », s’est-il aussi demandé.
Wann schlägt der deutsche Rechtsstaat zurück? Wann hört diese verfluchte Heuchelei endlich auf? Es sind Merkels Tote!#Nizza#Berlin
— Marcus Pretzell (@MarcusPretzell) 19 décembre 2016
Plusieurs responsables du Front national n’ont, eux non plus, pris aucun gant pour critiquer Angela Merkel, avec l’espoir d’en tirer profit dans quelques mois dans l’Hexagone. « Elle est responsable », accuse Marion Maréchal Le Pen quand Nicolas Bay, le secrétaire général estime qu’elle a « livré des bombes à retardement à son pays ».
Dans un communiqué, Marine Le Pen n’a pas cité le nom de la dirigeante allemande mais a fait part de son « indignation face aux gouvernement qui font entrer dans nos pays dépourvus de frontières un nombre considérable de migrants ». Elle a immédiatement réclamé le rétablissement des frontières et la « l’arrêt de la répartition des migrants dans nos communes ». Une manière d’englober François Hollande dans l’histoire à quelques mois de la présidentielle.
#Berlin : le terroriste islamiste est un migrant. #Merkel responsable. En France et en Europe, stoppons ces dirigeants inconscients !
— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 20 décembre 2016
Merkel a pris la décision de livrer son pays à des bombes à retardement en accueillant 1,5 M de migrants. Le peuple allemand en est victime.
— Nicolas Bay (@nicolasbayfn) 20 décembre 2016
Outre-Manche aussi le choix d’Angela Merkel d’accueillir plus d’un million de migrants a été vu la cause de l’attentat de Berlin. Ancien chef de file de la droite souverainiste, Nigel Farage a ainsi estimé que ce qui s’était produit sur le marché de Noël « est une terrible nouvelle mais n’est pas une surprise ». « Des événements comme ceux-là seront l’héritage de Merkel », a-t-il accusé.
Terrible news from Berlin but no surprise. Events like these will be the Merkel legacy.
— Nigel Farage (@Nigel_Farage) 20 décembre 2016
Des recherches se poursuivaient hier pour retrouver un pêcheur, porté disparu depuis samedi après que son embarcation a chaviré et coulé à trois miles du port d’Oran, a-t-on appris du chef de l’unité marine de la Protection civile du port d’Oran, le lieutenant Benatia.
Selon un pêcheur témoin de la noyade et qui avait donné l’alerte, le disparu est sorti en mer samedi dernier pour s’adonner à son loisir préféré.
Son embarcation, longue de 5 m 60, aurait chaviré et coulé à cause du mauvais temps, tirant la victime avec elle vers le fond. Depuis le signalement de cette disparition, six plongeurs de la Protection civile ratissent la zone en surface et en profondeur pour retrouver le corps du noyé, précise-t-on de même source.
Les mauvaises conditions météorologiques qui persisteront jusqu’à la fin de la journée du mercredi, rendent quasiment impossibles les plongées profondes à l’endroit où l’embarcation a coulé (entre 70 et 90 m), souligne le lieutenant Benatia, ajoutant qu’une «importante» opération mobilisant douze plongeurs est prévue pour jeudi.
«Si le corps est toujours bloqué à l’intérieur de l’embarcation, il va falloir attendre jeudi pour pouvoir le dégager, sinon le travail de recherche en surface et en petite profondeur se poursuivra», a assuré le même officier.
Des adeptes de la plongée sous-marine de la société civile devront également prendre part à l’opération de jeudi. Parmi eux, figurent les plongeurs les plus expérimentés de l’association écologique marine «Barbarous».
Le pêcheur, un septuagénaire, est un professeur à l’université d’Oran.
Son embarcation en polyester n’a pas pu résister aux vagues. Elle a chaviré à 3 miles (5 km 600) du port d’Oran, indique-t-on.
Plus d’une centaine de Patriotes se sont recueillis, hier matin, sur la tombe de Mohamed Sellami, figure emblématique de la résistance antiterroriste, à haouch “El-Grau”, à Boufarik, dans la wilaya de Blida. Ils étaient entourés de nombreux militants du Mouvement démocratique et social (MDS) et de cadres associatifs, dont le coordinateur national du MDS, Hamid Ferhi, et une militante de l’association féminine Amel, Aouicha Bekhti.
C’est vers 9h du matin que les Patriotes et d’autres citoyens se sont rassemblés à la placette de haouch El-Grau (en référence au domaine “Grau”), pour la levée des couleurs.
Triste, malade, mais digne dans sa douleur, la veuve de Mohamed Sellami, Rabea, elle-même Patriote, est restée en retrait.
Après une minute de silence en hommage à tous les Algériens assassinés par les groupes islamo-terroristes, le cortège s’est dirigé vers le cimetière situé à quelque 600 mètres de là avec, à sa tête, des jeunes portant une gerbe de fleurs dédiée au chef des Patriotes. Mohamed Sellami, syndicaliste et élu municipal, est celui-là même qui avait organisé la résistance populaire dans cette région de la Mitidja afin de faire face aux semeurs de la mort et pour que “la peur change de camp”. Sur le chemin, il a beaucoup été question, dans les discussions, des actes de bravoure et actions de Mohamed Sellami, mort le 18 décembre 1995, à l’âge de 42 ans, dans un accrochage avec des islamistes armés, mais également de Younès Sellami, égorgé par les fanatiques religieux en 1994, ainsi que des autres Patriotes qui ont quitté ce monde.
D’aucuns n’ont eu de cesse de répéter qu’“on ne doit pas oublier ceux qui sont tombés au champ d’honneur” et déploré que “personne ne veut nous écouter”, tout en estimant que “le combat citoyen” ou “la résistance populaire” est un patrimoine à préserver et à transmettre aux jeunes générations. D’autres, en revanche, n’ont pas caché leur désarroi ou leur colère devant “l’ingratitude”, mais aussi devant l’évolution inquiétante de leur région, voire du pays tout entier, pointant un doigt accusateur en direction de “l’oligarchie”, ces “gros poissons qui mangent les petits poissons sans se préoccuper ni des Algériens ni de l’avenir du pays”.
“La réconciliation nationale a été faite sur le dos des Patriotes et des victimes du terrorisme”, a soutenu M. Kayouche, représentant des Patriotes d’Alger, rappelant que c’est le FIS et l’AIS, son bras armé, “qui ont provoqué la population, tué les Algériens, en s’en prenant même aux femmes et aux enfants”. “Nous, nous n’avons fait que nous défendre, nous avons défendu la République et le drapeau algérien, nous avons défendu nos quartiers et nos villages”, a-t-il poursuivi. Notre interlocuteur, se remémorant des propos tenus par Madani Mezrag, a signalé que “dès le départ”, c’est-à-dire à la fin des années 1990, le pouvoir “s’est entendu avec les islamistes de l’AIS”, leur promettant “la réconciliation”. Quant au référendum sur la réconciliation nationale, il l’a qualifié de “farce”, en notant que “la totalité des victimes du terrorisme ne croit pas à cette farce”.
Plus loin, M. Kayouche a parlé des Patriotes ayant abandonné leur emploi pour rejoindre la résistance contre l’islamisme politique, qui se retrouvent au chômage et de ceux qui sont morts, en laissant leurs familles dans “la précarité la plus totale”. De son côté, Rabea Sellami a clairement fait savoir que “les armes devaient certes se taire, mais pas sur notre dos”, en nous expliquant que “c’est la hogra, c’est l’impunité qui fait le plus mal aux Patriotes”.
Vers 11h, le retour à la placette de haouch El-Grau s’est achevé par un regroupement de Patriotes, un autre rassemblement qui a suscité cette fois un débat autour de leur plateforme de revendications.
Comme le soulignera l’un d’eux, sur les 14 points réclamés lors de la négociation avec le gouvernement, “la moitié d’une revendication a été satisfaite”. Outre l’élaboration d’un “statut particulier” assurant la reconnaissance par l’État des sacrifices consentis, les Patriotes ont demandé le recouvrement de “leurs droits”, notamment “matériels et moraux dans un cadre réglementaire” et l’examen “au cas par cas” de la situation des éléments radiés.
Après avoir lancé ses services 4G dans les trois premières wilayas, Tlemcen, Tizi Ouzou et Béchar, Ooredoo obtient l’autorisation de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) pour le déploiement de son réseau de téléphonie mobile de 4e génération dans 28 wilayas supplémentaires durant la première année, selon la décision n°120 de l’ARPT datée du 11 décembre 2016. Après l’audit de l’ARPT des moyens et des capacités techniques d’Ooredoo, l’ARPT a confirmé que l’opérateur satisfait les obligations de couverture et de qualité de service dans les trois wilayas où il a précédemment lancé sa technologie 4G.
Ainsi, Ooredoo est autorisé à lancer ses services 4G dans les prochains mois à Alger, Oran, Constantine, Sétif, Ouargla, Djelfa, Biskra, Ghardaïa, Adrar, Boumerdès, Béjaïa, Blida, Annaba, Tipasa, Sidi Bel-Abbès, Bouira, Chlef, Batna, Bordj Bou-Arréridj, Médéa, Mascara, M’sila, Tiaret, Skikda, Aïn Defla, Mostaganem, Relizane et à Aïn Témouchent.
Prochainement, les clients Ooredoo de ces 28 wilayas pourront bénéficier du réseau performant et des services à la pointe de la technologie d’Ooredoo, innovateur technologique qui place la satisfaction de ses clients au cœur de ses préoccupations.
Ooredoo met en œuvre son savoir-faire et son expérience technologique internationale pour accompagner cette nouvelle révolution digitale et offrir la meilleure expérience de l’internet mobile très haut débit à ses clients.
Dix sur les douze membres que compte le secrétariat national qu’est l’organe exécutif de la centrale syndicale, l’UGTA, ont officiellement rallié le FLN. Conduits par le secrétaire national à l’organique, le sénateur Tayeb Hamarnia, les concernés ont été, d’ailleurs, reçus, hier, en délégation par le secrétaire général du FLN, au siège national du parti à Hydra. Ce faisant, l’ex-parti unique prend le contrôle total de l’UGTA.
Les citoyens sont nombreux à contester les factures salées de la consommation électrique. Des groupes s’organisent dans des wilayas pour des sit-in de protesta afin de manifester leur ras-le-bol. Depuis l’augmentation de la TVA propre à la consommation de l’énergie électrique, les citoyens ressentent les effets dévastateurs des factures trimestrielles. Récemment un groupe de citoyens sont descendus à la rue pour protester contre ces factures salées et » inexpliquées « .
Selon des témoins sur place, des citoyens exhibaient des factures où il est mentionné des tarifs de paiement entre 6000 et 9000 DA. Le même constat à la ville d’El Oued où des travailleurs agricoles ont brandi devant le siège de Sonelgaz des panneaux de contestation sur les abus des factures de paiement des tarifs de l’électricité où on pouvait lire » mesure injuste « .
Ce qu’il faut savoir sur les tarifs qui sont jugés exagérés par les consommateurs moyens, c’est la manière d’augmenter ces tarifs. Aussi, selon la commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), il est relevé dans un communiqué que » pour les basses tensions, il n’y a pas de changement des prix concernant les tranches 1 et 2 mais pour les tranches 3 et 4 il y a des hausses respectives de 15,15% et 31,31% par rapport à la tranche 2 « .
Autrement dit, les ménages paieront plus dés qu’ils franchissent la tranche 3 sur la base des tarifs au kilowatt heure. Ce calcul retient pour les tranches 3 et 4 entre 250 et 1000 KWH où les prix seront décidément compris entre 4,8 et 5,48 DA. Avec de tels réajustements, la plupart des citoyens sont obligés de consommer à partir de la tranche 3 avec notamment la consommation sur les climatiseurs, robots de cuisine et machine à laver.
De tels équipements selon, l’agence nationale de rationalisation de l’utilisation de l’énergie rendent la consommation du simple au double. Ce sont particulièrement les couches sociales démunies qui en ressentent les effets même s’ils tentent de diminuer leur consommation. Un des responsables du groupe Sonelgaz explique dans une déclaration à la radio nationale » qu’un client qui consomme 450 KWH et qui s’acquittait d’une facture de 2700 DA va devoir payer 2900 DA pour la même consommation « .
Comment dés lors que des ménages qui consomment moins que 450 KWH se retrouvent avec des factures de paiement au-delà de 3000 DA. Sans compter que le tarif de consommation du gaz a accusé lui aussi une augmentation d’une unité, ce qui va encore accentuer les tarifs. Ce sont les populations des wilayas du Nord qui paieront plus alors que le ministère de l’énergie a procédé dernièrement à réduire la facture électrique pour les wilayas du sud à prés de 50% pour les ménages et agriculteurs utilisant la basse tension sur un cumul annuel de 12.000 KWH. Pourquoi donc des protestations dans ces régions alors que l’Etat ait déjà consenti la réduction ? Il est précisé également que les 3 wilayas des Hauts-Plateaux Djelfa, El Bayadh et Naâma sont concernés par une réduction des tarifs à l’ordre de 10% et ce conformément à l’instruction interministérielle n°2 de août 2001.
Mais on s’interroge pourquoi avoir retenu seulement 3 wilayas des steppes alors que d’autres villes comme Tiaret et Saida comptent comme des régions de Hauts-Plateaux. En tous les cas, les semaines à venir feront réagir beaucoup de citoyens sur ces récentes augmentations qui ne sont pas » minimes » selon les hauts responsables du secteur énergétique.
Farid Larbaoui
L’établissement producteur du RHB n’a pas de directeur technique depuis près de 2 ans. Son responsable vient d’introduire un dossier auprès du conseil de l’Ordre pour une régularisation. Que font les services de la DSP de Constantine ?
L’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov, a été assassiné lundi 19 décembre à Ankara, la capitale turque. Les circonstances sont encore floues, mais on sait que le diplomate visitait une exposition d’arts.
Mais alors même que les premières informations commençaient à peine à circuler, de nombreux internautes ont très rapidement évoqué l’assassinat de François-Ferdinand d’Autriche, à Sarajevo, au début du XXe siècle.
Sur Twitter, des centaines de personnes évoquent ainsi, parfois de manière cynique et décalée, la mort de l’héritier du trône austro-hongrois, le 28 juin 1914, qui fut l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale.
Le meurtre de l'ambassadeur russe à Ankara me fait penser à l'assassinat de François-Ferdinand d'Autriche en 1914. Je suis le seul?
— Bruno Renoul (@brenoul) 19 décembre 2016
Comme disait Papy : "Une bonne guerre … C'est ce qui nous faut ! Une bonne guerre !"
— Vincent (@wave_back) 19 décembre 2016
C'est l'Archiduc François-Ferdinand de 2016 ? https://t.co/QAKddTkweJ
— Vincent (@wave_back) 19 décembre 2016
Une telle comparaison peut sembler pertinente sur le moment : un assassinat d’un haut représentant d’un Etat dans une zone qui symbolise les tensions des grandes puissances mondiales. Au XXe siècle, la poudrière des Balkans, aujourd’hui, la crise syrienne. Pour autant, le contexte géopolitique actuel n’a pas grand chose à voir avec celui de 1914.
Un contexte très différent
En 1914, « ce n’est pas cette action qui entraîne l’escalade du conflit, mais un contexte propice à celui-ci », rappelait dans un blog du HuffPost Jean-Baptiste Kastel, expert sur les Balkans occidentaux. Car si l’on présente l’attentat de l’archiduc comme l’étincelle, elle fut surtout le prétexte permettant à l’empire austro-hongrois d’attaquer la Serbie, accusée d’avoir fourni l’arme du crime, comme le rappelle cette vidéo de FranceTV éducation. C’est ensuite le jeu des alliances qui a précipité le monde dans la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, la situation est très différente. Certes, les relations entre la Russie et la Turquie ont souvent été compliquées. Mais même l’année dernière, alors que la Turquie avait abattu un avion russe, la situation ne s’est jamais ne serait-ce que rapprochée d’une guerre ouverte. Surtout, alors qu’Ankara et Moscou s’opposent de longue date sur la gestion de la crise syrienne, les relations entre Erdogan et Poutine se sont améliorées depuis le mois août.
« Provocation » destinée à saboter la « normalisation » des relations
Un changement de stratégie de la Turquie qui a eu lieu juste après le putsch raté et la purge qui a suivi, critiquée par les alliés historiques occidentaux d’Ankara. L’évacuation chaotique d’Alep a justement été négociée par les deux pays, la Russie représentant le régime syrien, la Turquie, l’opposition.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a d’ailleurs estimé que l’assassinat de l’ambassadeur était une « provocation » destinée à saboter la « normalisation » des relations entre Ankara et Moscou. Le président russe a aussi qualifié l’assassinat de « provocation » destinée à nuire aux liens qui se réchauffaient entre Moscou et Ankara et aux efforts pour résoudre le conflit en Syrie. « Le crime qui a été commis est sans aucun doute une provocation destinée à perturber la normalisation des relations russo-turques et le processus de paix en Syrie », a-t-il déclaré à la télévision russe.
Il ne faut pas non plus oublier que les Etats-Unis, principaux opposants historiques à la Russie sur le dossier syrien, vont être gouvernés d’ici quelques mois par Donald Trump, qui ne cache pas vouloir réchauffer les relations avec Vladimir Poutine.