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Updated: 3 months 2 weeks ago

Burkina/Procès Tiegnan Amidou : « Ce n'est pas parce que certains aspects de notre système judiciaire ne sont pas compris par tout le monde que le système judiciaire est mauvais »

Wed, 04/12/2024 - 22:50

Pour le juriste-conseil senior Abdoul-Rachidi Tapsoba de Toécé, enseignant vacataire de droit privé, la diffusion du procès de l'affaire ministère public contre Tiegnan Amidou et autres sur les antennes de la RTB est louable. Mais elle peut aussi jeter le système judiciaire et certains acteurs judiciaires tels que les avocats en pâture à une certaine opinion publique peu familière aux pratiques judiciaires. Il s'en explique dans la tribune qui suit.

Depuis quelques jours, se tient dans l'enceinte du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I l'un des procès les plus emblématiques du régime du MPSR 2 depuis son avènement au pouvoir le 30 septembre 2022. Il s'agit du procès de l'affaire Ministère public contre TIEGNAN Amidou et autres où il est question du détournement de la faramineuse somme de trois (03) milliards de francs CFA par des agents du Ministère chargé de l'action humanitaire.

Bien évidemment tout Burkinabè normalement constitué qui se dit intègre, qui est attaché à LA bonne gouvernance, à certains principes et valeurs ne peut tolérer que des agents publics se permettent de détourner des fonds publics dans un pays en pleine guerre contre le terrorisme. Si jamais au cours du procès, le procureur du Faso près le TGI Ouaga I arrive à démontrer la culpabilité des personnes poursuivies, ces dernières doivent être condamnées à la hauteur de leur forfait conformément aux dispositions légales afin de dissuader, de manière énergique, d'éventuelles brebis galeuses au sein de l'administration publique burkinabè.

Sans avoir l'intention de commenter ce procès qui est toujours en cours, je voudrais me pencher sur un aspect de ce procès à savoir sa diffusion en direct sur la chaîne de télévision nationale. En effet, en vertu du principe fondamental de la publicité des audiences, on a décidé de diffuser à la télévision ce procès afin de le rendre le plus public possible. Le principe de la publicité des audiences vise à permettre au peuple au nom duquel la justice est rendue de pouvoir voir et entendre tout ce qui se dit au cours de l'audience. Si cette décision de diffuser le procès à la télévision nationale est louable et s'accorde bien avec le principe cardinal de la publicité des audiences, toute chose qui aide l'opinion publique à comprendre ce qui se passe lors du procès, il faut tout de même craindre le revers de cette diffusion télévisée de ce genre de procès. Sans avoir été volontairement ou intentionnellement recherché par les personnes qui ont pris la décision de diffuser ce procès à la télévision, cette diffusion télévisée peut également avoir pour effet de jeter le système judiciaire et certains acteurs judiciaires tels que les avocats en pâture à une partie de la population burkinabè qui voit d'un mauvais œil l'institution judiciaire de notre pays par ces temps qui courent. Je ne fais pas un procès d'intention mais c'est une certaine réaction d'une partie de l'opinion publique qui m'amène à avoir une telle pensée.

Quand on lit les commentaires de nombreux internautes sur la page Facebook de la RTB et sur les pages d'autres médias qui relaient l'information de ce procès au moment de sa diffusion à la télé, on remarque l'expression populaire d'une certaine aversion à l'endroit du système judiciaire tel qu'il fonctionne sous son volet pénal actuellement d'une part, et d'autre part à l'endroit du corps des avocats. Ces commentaires auxquels je fais allusion portent généralement sur des appels à remplacer la justice moderne ou occidentale héritée de la colonisation par la « justice traditionnelle », ils portent également sur la remise en cause du rôle et de la place des avocats de la défense dans le procès pénal. Je ne suis pas contre une réforme de notre système judiciaire pour mieux l'adapter, dans la mesure du possible, aux réalités et aux valeurs africaines. Cependant, nous devons faire preuve de beaucoup de prudence et de circonspection sur cette question pour ne pas tomber dans un démantèlement du système judiciaire existant au profit d'un nouveau système judiciaire dont on ne maitrise pas les tenants et les aboutissants et qui pourrait remettre en cause des acquis non négligeables sur le plan judiciaire dans notre pays.

On sait tous que le système judiciaire en général et le procès judiciaire en particulier a un langage qui lui est propre, un fonctionnement et des mécanismes spécifiques dont la compréhension n'est pas accessible au commun des mortels. On pourrait me rétorquer valablement qu'un bon système judiciaire qui entend prendre réellement en compte les intérêts du peuple au nom duquel la justice est rendue doit pouvoir être compréhensible par ce même peuple. Toutefois, il convient de relever que ce n'est pas parce que certains aspects de notre système judiciaire ne sont pas compris par tout le monde notamment les non spécialistes du droit, que le système judiciaire est forcément mauvais en soi. Est-ce que nous pouvons dire que le système sanitaire est mauvais parce que nous ne comprenons pas le langage médical utilisé par les médecins ? Est-ce que nous pouvons dire que le système militaire est mauvais parce que nous ne comprenons pas certains aspects du fonctionnement de l'Armée ?

Pour revenir au procès, il faut savoir qu'un procès est la mise en œuvre d'un ensemble de règles de procédure pour parvenir à l'application de la loi sur le fond d'un litige en vue de son règlement par le juge. Il faut reconnaitre qu'il y a de nombreux burkinabè qui découvrent pour la première fois, grâce à la diffusion télévisée de ce procès, le statut d'un prévenu devant un tribunal et le rôle d'un avocat de la défense dans un procès pénal.

S'agissant du statut de la personne poursuivie, désignée par le terme de prévenu devant une juridiction correctionnelle et par le terme accusé devant une juridiction criminelle, il faut savoir que même lorsque les faits pour lesquels la personne est poursuivie paraissent clairs et évidents, cette personne conserve un minimum de dignité qu'il convient de préserver d'une manière ou d'une autre. C'est en partie pour cette raison que par exemple dans le procès dont nous parlons, le tribunal a pris le soin de s'assurer du bon état de santé du prévenu Amidou TIEGNAN avant de l'entendre à la barre pour être convenablement jugé. Même si tous les éléments de preuve semblent réunis et que tout porte à croire que le prévenu a vraisemblablement commis les faits qui lui sont reprochés, il est important de lui donner la parole ne serait-ce que pour expliquer pourquoi et comment il a fait ce qu'il a fait et pour cela, il faut bien que son état de santé lui permette de s'expliquer.

Quant au rôle et à la place de l'avocat de la défense dans le procès pénal, l'opinion publique doit savoir que l'avocat de la défense n'a pas pour rôle de défendre à l'aveuglette et de nier absolument ce que le prévenu ou l'accusé a posé comme acte. Il arrive même que l'avocat de la défense implore la clémence de la juridiction à l'endroit du prévenu après que celui-ci a reconnu les faits. En tant que spécialiste du droit au même titre que les juges du siège et le Procureur du Faso, qui est une partie au procès, l'avocat de la défense a pour rôle de s'assurer que les lois de procédures et les lois de fond adoptées par les représentants du peuple à l'Assemblée nationale, applicables au procès et à la personne du prévenu sont bien appliquées. Si le peuple considère que trop de protection et de considération est accordée à un prévenu ou un accusé poursuivi pour des infractions d'une certaine gravité, il revient au même peuple souverain de réviser les lois anciennes ou d'adopter de nouvelles lois par l'intermédiaire des représentants qu'il a élu et dont l'un des rôles est d'adopter la loi en son nom et pour son compte. Aussi, le peuple souverain peut demander aux gouvernants de dénoncer les différents traités et conventions internationaux relatifs aux droits humains que le pays a ratifiés. L'avocat de la défense est simplement le porte-voix de la personne poursuivie à qui la loi burkinabè reconnait le droit de se défendre ; mais comme elle n'est pas spécialiste du droit, elle peut recourir à une personne experte du droit qu'est l'avocat pour se défendre convenablement.

J'ai entendu certains citoyens à propos de ce procès dire des choses du genre : « Comment une personne (parlant de l'avocat de la défense) peut avoir pour travail de défendre quelqu'un qui a détourné 3 milliards de francs CFA destinés à des personnes démunies ? », « La justice moderne est trop lente et conciliante, il faut donner monsieur TIEGNAN aux Kogl-weogo, il va comprendre, il faut qu'on remette en place des Tribunaux Populaires de la Révolution (TPR) », « Ses avocats cherchent des moyens pour le faire échapper à la justice. On doit punir également de tels avocats en même temps que leurs clients ».

L'opinion publique doit savoir que l'avocat de la défense défend la personne du prévenu ou de l'accusé en tant qu'être humain mais n'épouse pas, ne cautionne pas, n'admet pas les actes que la personne a posés. Ainsi, la personne du prévenu est différente de la personne de son avocat. Dans le procès pénal, l'avocat est une sorte de garantie que l'Etat permet à la personne poursuivie d'avoir contre l'arbitraire des juges et les erreurs judicaires. Par ailleurs, l'opinion publique doit savoir que la simple présence d'un avocat aux côtés d'une personne poursuivie n'empêche pas que cette personne soit sévèrement sanctionnée à la hauteur de son forfait conformément à la loi pénale, si le juge est convaincu de se culpabilité au regard des éléments de preuves apportés et des arguments avancés par le Procureur du Faso et les avocats de la partie civile. Autrement dit, un prévenu ou un accusé peut avoir les avocats les plus brillants, les plus stratèges et se voir condamner sévèrement par le tribunal ou la cour qui le juge.

Il est vrai que le système judiciaire moderne ou occidental a ses défauts, ses lacunes auxquels il faut remédier par des réflexions sur les futures réformes à opérer pour avoir un système judiciaire qui se rapproche de nos réalités africaines ; mais le système judiciaire moderne a l'avantage d'avoir des méthodes qui semblent relativement objectives par rapport à certaines formes de justice traditionnelle que certains citoyens appellent de leurs vœux. A titre d'illustration, si l'on prend la justice traditionnelle chez les moosé (ethnie majoritaire du Burkina Faso), la régulation de la société et la façon de rendre la justice se fait par le Pwere qui est un art divinatoire pratiqué à travers l'hydromancie. Ainsi, lorsqu'un litige survient dans la société traditionnelle moaga, les magistrats traditionnels que sont les adeptes du Pwere appelés Pwese (je suis moi-même un pwega) utilisent des procédés occultes, voire mystiques pour trancher le litige et prononcer les sanctions qui s'imposent. Cette forme de justice et de régulation sociale pratiquée par des initiés, qu'on pourrait qualifier de superstitieuse, semble irrationnelle, non objective, partiale et n'offre pas les garanties que fournit la justice moderne inspirée des pratiques occidentales qui s'applique dans nos palais de justice. Pensez-vous par exemple, que si monsieur TIEGNAN Amidou, qui est d'une autre ethnie, peut s'identifier à une justice des moosé et vice versa ? Vous vous imaginez les citoyens lambda burkinabè de l'ethnie moaga, convertis aux religions révélées que sont le Christianisme et l'Islam, aller devant un devin moaga pour lui soumettre un différend à régler en suivant des règles de l'animisme traditionnel et coutumier africain ? A mon humble avis, cela a peu de chance de se produire dans la mesure où on a fait croire aux Africains devenus chrétiens et musulmans que les pratiques des religions traditionnelles sont sataniques ; de ce fait, ils ne se sentiront pas du tout concernés par une règle ou une décision de justice découlant des rites des religions traditionnelles ancestrales.

La réalité est que l'Africain moderne doit savoir et accepter que les systèmes judiciaires et le droit applicable à chaque peuple sont en partie le fruit de sa croyance religieuse. C'est ainsi que chez les Européens, le Christianisme a un système judiciaire issu de la Bible (ancien et nouveau testament) avec son droit canonique dont le droit romano-germanique occidental s'est en partie inspiré et dont les Etats africains colonisés ont hérité après les indépendances. Il en est de même chez les Arabes avec l'Islam qui a un système judiciaire issu du Coran avec sa charia, etc. C'est certainement dans cette optique que le juriste français Savigny a affirmé que : « Le droit est le fruit de l'histoire d'un peuple, à la fois droit coutumier produit par le peuple et droit savant élaboré par les juristes ». Si en tant qu'Africains, nous voulons abandonner le système judiciaire occidental au profit d'un système judiciaire traditionnel africain, il faudra d'abord commencer par redevenir des africains authentiques, adeptes de la religion traditionnelle africaine. C'est seulement de cette façon que nous pouvons avoir un système judiciaire traditionnel qui fait corps avec nos croyances, nos traditions, nos usages et nos coutumes.

Pour revenir aux effets de la diffusion télévisée du procès de l'affaire de détournement des 3 milliards par des agents du ministère de l'Action humanitaire, il faut relever qu'elle peut avoir en outre pour effet de faire croire à certains concitoyens non avertis que tous les procès qui se déroulent en justice sont similaires à ce procès pénal sensationnel et médiatisé. Or, il n'y a pas que le procès pénal dans le système judiciaire. Chaque jour que Dieu fait, il se tient des procès en matière civile, en matière administrative et en matière commerciale.

Les avocats de la défense que certains citoyens prennent pour des démons et des diables dans le procès pénal, se transforment en des avocats qui défendent des femmes et des enfants victimes de violences conjugales, des avocats qui défendent des veuves spoliées, des travailleurs injustement licenciés à qui on refuse de payer leurs droits, défendent des justiciables qui entendent préserver leur propriété sur des terrains, des avocats qui défendent et conseillent des investisseurs dans la création d'entreprises porteuses d'investissements rentables et pourvoyeuses d'emplois, dans de nombreuses autres affaires judiciaires moins ou pas du tout médiatisées. Il faut donc avoir à l'esprit que divers types de procès se tiennent tous les jours au sein des palais de justice, savoir que des juges intègres, valeureux ainsi que des avocats respectables, consciencieux et combattifs se battent jours et nuits pour que nous ayons un système judiciaire noble et efficace ; bref, savoir que le système judiciaire burkinabè ne saurait se résumer à un seul procès pénal médiatisé. Vivement que la lumière soit faite sur cette affaire pour le bonheur du vaillant peuple burkinabè !

Abdoul-Rachidi Tapsoba de Toécé
Juriste-Conseil Senior, Enseignant vacataire de droit privé

Categories: Afrique

An 18 du décès du Pr Joseph Ki-Zerbo : Le 4 décembre 2006, un baobab s'est couché

Wed, 04/12/2024 - 22:45

Le mercredi 4 décembre 2006, Joseph Ki-Zerbo quittait ce monde, laissant derrière lui une œuvre monumentale sur l'histoire de l'Afrique. Historien et militant engagé, il a tracé des repères pour l'avenir tant pour son pays que pour l'Afrique toute entière. Dix-huit ans déjà jour pour jour que le baobab s'est couché.

Joseph Ki-Zerbo est le premier Africain à obtenir l'agrégation en histoire à la Sorbonne, temple du savoir mondial à l'époque. Mais l'absence de l'histoire africaine dans les programmes étudiés l'a révulsé, ayant appris que leurs « ancêtres, sont les Gaulois ». Il s'engage alors corps et âme pour la réhabilitation de l'histoire africaine, non pas dans la complaisance et dans l'amateurisme mais en partant « de la méthodologie, de la problématique, de l'heuristique », de sa discipline, de sa science qu'est l'histoire. « Nous avons affirmé la nécessité de refonder l'histoire à partir de la matrice africaine », dit-il.

Selon Joseph Ki-Zerbo, son intérêt pour l'histoire remonte à son enfance : « J'avais opté pour l'histoire d'abord parce que mon père a vécu longtemps. C'était un homme d'histoire. Il avait porté une partie de notre histoire locale, puisqu'il était le premier chrétien de la Haute-Volta et il aimait raconter. J'ai donc été préparé au métier d'histoire par cette éducation ».

Le milieu intellectuel parisien auquel il appartenait a favorisé son engagement pour une histoire alternative de l'Afrique. Léopold Sedar Senghor, Aimé Césaire, Alioune Diop, René Depestre ont éveillé son intérêt pour l'histoire africaine qui restait méconnue. A la Sorbonne, l'attention de ses maîtres était décisive. « A la Sorbonne, je me suis jeté corps et âme dans les études, avec passion, profitant au maximum de la chance très rare qui nous était donnée d'être disciples de grands maîtres de la science historique et politique comme Pierre Renouvin, André Aymard, Fernand Braudel, Raymond Aron et d'autres », confie-t-il.

L'histoire pour Joseph Ki-Zerbo, « est une discipline formatrice de l'esprit parce qu'elle vous apprend à raisonner dans la logique et au-delà de la science par la conscience ». Plus qu'une discipline, « elle est maîtresse de vie », estime-t-il. C'est pourquoi l'Afrique doit devenir sujet et non « un objet de l'histoire, un instrument utilisé par les autres : un ustensile ».

Un intellectuel engagé

Après ses études, il rentre à Dakar, au Sénégal, pour enseigner. Dès 1958, il met en place un parti politique, le MLN (Mouvement de libération nationale) et lutte pour l'indépendance des pays africains. Après les indépendances, il rentre en Haute Volta et son parti devient, le principal parti d'opposition face à l'autoritarisme de Maurice Yameogo. Joseph Ki-Zerbo sera un fervent défenseur de la démocratie durant cette période et après. En 1966, le MLN semble approuver un temps la gestion des militaires avant de faire volte face, tout en restant moins visible au temps du CMRPN.

En 1983, Joseph Ki-Zerbo est contraint à l'exil avec sa femme du fait du bouillonnement des révolutionnaires qui n'appréciaient pas du tout son calme. Sa bibliothèque a été brûlée à l'époque et il a été condamné par les Tribunaux populaires de la révolution (TPR) à deux ans de prison par contumace et à des amendes pour fraude fiscale. Il ne revient au pays qu'en 1992, sous la IVe République, et fonde à nouveau le PDP (Parti pour la démocratie et le progrès), parti d'opposition à Blaise Compaoré. En 1998, Joseph Ki-Zerbo adhère au CODMPP (Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques), après l'assassinat de Norbert Zongo, journaliste burkinabè considéré comme une des figures principales de la lutte pour la démocratie et la liberté de la presse.

Son engagement politique trouve son sens dans cette formule qu'il aimait répéter : « naan laara, an saara » qui signifie en français « si nous nous couchons, nous sommes morts ».

Un penseur du développement

« On ne développe pas, on se développe ». Cette déclaration qu'il a lancée en en 1975, dans son texte intitulé « Intellectuels, ouvriers et paysans : les rapports nouveaux à constituer pour une autogestion africaine » est devenu le mantra du développement endogène, un concept en vogue, qui suscite des débats tant au niveau de la science qu'au niveau de la politique. Joseph Ki-Zerbo avait une vision réaliste de l'Afrique débarrassée des vestiges du capitalisme sauvage et des atrocités du socialisme scientifique.

Pour lui, « il faut partir de nous-mêmes pour arriver à nous-mêmes » et le développement de l'Afrique ne se fera pas sans son histoire, sans son identité multiple et surtout sans la formation des cadres de demain. Éduquer ou périr, lance-t-il depuis comme une prémonition, au regard des défis majeurs auxquels l'Afrique était toujours confrontée.

Une bibliothèque vivante pour l'Afrique

Panafricaniste convaincu, Joseph Ki-Zerbo a pensé l'Afrique, son développement, sa politique, son identité, sa culture et son histoire dans son ensemble, dans des livres qu'il a produits mais aussi dans des ateliers et différents travaux de réflexion. Ses réflexions traversent le champ de l'histoire et font l'objet d'études en philosophie, en économie, en éducation et en politique non seulement en Afrique mais partout dans le monde entier.

Joseph Ki-Zerbo appelait la jeunesse africaine en ces termes : « L'Afrique a une histoire. L'Afrique, berceau de l'humanité a enfanté l'histoire. Malgré des obstacles géants, des épreuves majeures et des erreurs tragiques, l'Afrique a illustré notre aptitude au changement et au progrès : notre historicité. Mais celle-ci doit, par conscience historique, gouverner les trois moments du temps : le passé, le présent et la projection vers l'avenir. L'invocation par nous du passé seul, du passé simple, ne prouve rien pour le présent et l'avenir, alors que la convocation d'un présent médiocre ou calamiteux comme témoin à charge peut mettre en doute notre passé et mettre en cause notre avenir. C'est pourquoi chaque Africaine, chaque Africain doit être ici et maintenant, une valeur ajoutée. Chaque génération a des pyramides à bâtir ».

Wendkouni Bertrand Ouédraogo (collaborateur)
Lefaso.net

Références
- A quand l'Afrique ?, Entretien avec René Holenstein, Éditions d'en bas.
Histoire de l'Afrique noire, d'hier à demain, Hatier, paris 1975
Histoire critique de l'Afrique : l'Afrique au sud du Sahara, Éditions Panafrika,2008

Categories: Afrique

Burkina/Lutte contre l'extrémisme violent et promotion du vivre ensemble : Du théâtre pour sensibiliser les populations

Wed, 04/12/2024 - 22:40

Le ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale, à travers le Secrétariat technique de la Réconciliation et du vivre ensemble (ST/REViE) a procédé au lancement officiel des activités de la campagne d'information et de communication sur la prévention de la radicalisation, la lutte contre l'extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale et le vivre ensemble en paix dans les régions à forts défis sécuritaires. La cérémonie officielle de lancement a eu lieu le mardi 3 décembre 2024, à Komsilga (région du Centre).

Le pays des hommes intègres est confronté à une crise sécuritaire depuis plusieurs années. Malheureusement, cette situation a occasionné une fracture du tissu social. Il est donc nécessaire que les populations renouent les liens. Il faut également faire de la prévention pour éviter d'éventuels conflits. C'est la raison pour laquelle l'État et ses partenaires se mobilisent pour apporter des réponses concrètes en faveur de la paix.

Le gouvernement a élaboré une stratégie nationale de cohésion sociale dont la vision à l'horizon 2025 est : « Un Burkina Faso uni, solidaire et prospère ou tous les fils et filles travaillent à promouvoir et consolider la cohésion sociale et l'unité nationale pour un développement durable ».

La troupe de l'Espoir a presté à cette cérémonie de lancement

Pour y parvenir, l'une de ses stratégies est la sensibilisation. La campagne d'information et de communication sur la prévention de la radicalisation, la lutte contre l'extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale et le vivre ensemble en paix dans les régions à forts défis sécuritaires est l'une d'entre elles.

Les activités se feront sous forme de théâtre forum. C'est la troupe théâtrale de l'Espoir de Hippolyte Ouangrawa alias M'ba Bouanga qui a été retenue pour des prestations qui seront enregistrées pour être diffusées par la suite dans les radios locales. Ces théâtres fora vont couvrir huit régions du pays que sont : la Boucle du Mouhoun, le Sud-ouest, les Cascades, le Nord, le Centre-nord, l'Est, le Centre-est, les Hauts-Bassins. Les localités concernées sont celles de Dédougou, Boromo, Gaoua, Diébougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Ouahigouya, Yako, Kaya, Fada-Ngourma, Koupéla, Tenkodogo.

Les chefs coutumiers et les leaders communautaires sont impliqués dans cette campagne

« Notre pays fait face depuis quelques années à une crise multidimensionnelle qui a été exacerbée par des attaques terroristes et la montée de l'extrémisme violent. Les attaques terroristes et la montée de l'extrémisme violent ont aussi engendré dans notre pays des pertes en vies humaines et de nombreux blessés ainsi que des déplacements de populations, avec pour conséquences la détérioration du tissu social et des principes fondamentaux de notre traditionnel vivre-ensemble. Aussi, la culture de l'intérêt individuel au détriment de la solidarité a contribué à susciter des antagonismes intra et inter communautaires qui affectent notre vivre-ensemble, avec pour corollaire la peur de l'autre, de l'inconnu et de nos différences. Les activités de cette campagne se feront sous forme de théâtre forum, qui est une technique de communication permettant de recueillir les réactions réelles et immédiates du groupe cible par rapport à un problème ou à une situation donnée et de responsabiliser la communauté face à ses propres problèmes », a déclaré dans son allocution la ministre de l'action humanitaire et de la solidarité nationale, Nandy Somé/Diallo.

Nandy Somé/Diallo a invité les populations à être solidaires

L' OIM, un allié pour la paix

C'est l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui est le partenaire technique et financier de cette campagne.

Des dires de la représentante, cheffe de mission de l'organisation au Burkina, Aïssatou Guissé Kaspar, « il est impératif que nous agissions ensemble pour restaurer la confiance, renforcer la solidarité et promouvoir des valeurs de paix et de tolérance. Cette campagne a pour objectif de sensibiliser et de mobiliser les communautés autour de ces enjeux cruciaux, afin de construire un avenir où chacun peut vivre en sécurité et en harmonie.

Les populations de Komsilga se sont mobilisées à l'occasion du lancement

Favoriser la cohésion sociale implique de promouvoir une plus grande inclusion, une participation active des citoyens dans tous les efforts de développement du pays. C'est pourquoi, elle ne peut se réaliser sans l'engagement plein et entier des communautés elles-mêmes.

L'OIM et le système des nations unies au Burkina Faso sont déterminés à appuyer ces initiatives. Toutefois, nous avons besoin de la collaboration de tous les acteurs, des gouvernements aux organisations de la société civile, en passant par les communautés elles-mêmes », a-t-elle souligné.

« L'importance de cette campagne est indéniable, car elle encouragera sans aucun doute la participation et l'engagement de la communauté », a indiqué Aïssatou Guissé Kaspar

Il est prévu que 65 000 personnes soient touchées par cette campagne. Les activités vont se dérouler durant tout le mois de décembre 2024.

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Célébration du 8-Mars 2025 : Le motif du pagne Kôkô dunda présenté officiellement à Bobo-Dioulasso

Wed, 04/12/2024 - 22:35

Le motif du pagne Kôkô dunda, retenu pour la célébration de la Journée internationale de la femme 2025, a été présenté le mardi 3 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso. C'était au cours d'une conférence de presse tenue par la Fédération nationale des acteurs du Kôkô dunda. Ce point de presse a été une occasion de présenter également le nouveau bureau de la fédération ainsi que les difficultés rencontrées par les acteurs.

En prélude à la commémoration de la Journée internationale de la femme, célébrée chaque 8 mars, la Fédération nationale des acteurs du Kôkô dunda a tenu une conférence de presse dans l'après-midi du mardi 3 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre avec les professionnels de médias s'est articulée autour de trois points essentiels. Il s'agissait pour les conférenciers de présenter à l'opinion publique le nouveau bureau de la fédération, de présenter le pagne choisi pour le 8 mars 2025 en motif Kôkô dunda et d'évoquer les difficultés rencontrées par les acteurs notamment le phénomène de la contrefaçon qui mine le secteur.

Le choix du pagne Kôkô dunda pour la célébration de cette journée entre dans le cadre des activités de promotion de ce pagne local sur le plan national. Ce qui est une politique des plus hautes autorités du pays qui prônent ainsi le « consommons local ». L'avantage du choix de ce pagne est qu'il est produit localement. Toute chose qui aura un impact positif sur les populations ainsi que sur les artisans. Selon la présidente de la fédération, Maminata Sanon, c'est à l'issue d'un concours qui a regroupé les artisans des 13 régions du pays que ce motif a été sélectionné. C'est le motif présenté par la région des Hauts-Bassins qui a été retenu une fois de plus cette année.

Le présidium lors de la conférence de presse

A en croire la fédération, le choix du motif a été fait en tenant compte des défis du moment. « C'est compte tenu des défis du moment que nos artisans ont orienté les motifs ainsi que les couleurs du pagne vers les symboliques suivantes : le vert militaire ou kaki militaire c'est pour rendre un vibrant hommage à nos forces de défense et de sécurité, le rouge en hommage à tous nos martyrs tombés pour la patrie et le tissu de fond blanc pour symboliser la paix tant recherchée », a expliqué Maminata Sanon. Elle a souligné que le pagne est disponible sur le marché en coton ordinaire de qualité et coton glacé. « Le prix des deux pagnes en coton ordinaire est fixé à 4 000 F en gros et 5 000 FCFA en détail. Le prix des trois mètres pour le coton glacé est fixé à 8 000 F en gros et 9 000 FCFA en détail », a-t-elle expliqué.

La fédération se réjouit quant à leur implication dans le choix de ce pagne. « Une fois de plus, les autorités ont inclus notre faîtière dans le processus de choix du pagne du 8-Mars, après celui de la SNC. C'est pourquoi nous exprimons notre profonde satisfaction et notre enthousiasme quant à la décision des autorités de mettre notre structure au cœur des préoccupations. Cette confiance renouvelée prouve l'attachement d'un gouvernement à l'inclusion des entités professionnelles dans les instances de décisions », a lancé la présidente de la faîtière. Elle a saisi cette occasion pour remercier tous les acteurs de la chaîne de valeurs ayant concouru à ce résultat. Par ailleurs, la fédération demande l'union sacrée et l'implication réelle de tous, afin de s'approprier ce pagne choisi.

Des acteurs de la filière présents à la conférence de presse

Lutter contre la contrefaçon

Au cours de cette conférence de presse, les acteurs ont souligné des difficultés auxquelles ils sont confrontés parmi lesquelles le phénomène de la contrefaçon. Les conférenciers ont rappelé que le Kôkô dunda fait partie des cinq produits burkinabè labélisés et ce depuis l'année 2019. Ses motifs, au nombre d'environ 400, sont protégés par le Centre national de la propriété intellectuelle (CNPI), donc relèvent d'une propriété de la part de l'Etat burkinabè. « Cependant, nous avons constaté que malgré cette protection, des individus trouvent moyen de faire imprimer industriellement des tissus aux motifs de Kôkô dunda et les vendent sur le territoire burkinabè et dans la sous-région sous le nom de Kôkô dunda », a déploré la présidente de la fédération Maminata Sanon.

Elle rappelle ainsi que ces actes sont contre le patriotisme et sapent la politique du consommer local tant prônée par les autorités. « Dans les jours à venir, la fédération prendra attache avec la Brigade de lutte contre la fraude pour que des actions fortes soient entamées contre ces individus aux comportements antipatriotes », a-t-elle prévenu. Elle ne manque pas d'exprimer aussi sa gratitude à tous les acteurs qui sont impliqués dans cette lutte contre la contrefaçon.

Les membres du nouveau bureau de la fédération

Cette conférence a également été le lieu pour présenter le nouveau bureau de la fédération élu le 30 octobre dernier. Fort de 15 membres, ce bureau a un mandat de trois ans. Il place son mandat sous le signe de « l'union, du travail et du patriotisme ».

Pour rappel, la Fédération des acteurs du Kôkô dunda (FAKD) aujourd'hui renommée Fédération nationale des acteurs du Kôkô dunda (FENAKOD) a été créée en 2021 et rassemble des teinturiers, des promoteurs et des stylistes qui travaillent tous pour la valorisation et la promotion du Kôkô dunda.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Gestion durable des paysages communaux : 499 sous-projets en examen pour un financement de 2,39 milliards de FCFA

Wed, 04/12/2024 - 22:30

Le comité d'approbation des sous projets à financer par le Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+), tient ce 4 décembre 2024 sa première session. Celle-ci va permettre aux membres du comité, d'examiner et d'approuver 499 sous projets. Les sous-projets qui seront retenus, seront financés à environ 2 milliards 390 millions de FCFA par le PGPC/REDD+, avec un apport d'un peu plus de 500 millions de FCFA attendus des promoteurs des projets.

Le comité d'approbation va au cours de cette session, passer à la loupe le déroulement du processus de sélection des sous projets, les montants alloués aux projets, les types de projets retenus, la répartition géographique des financements, la prise en compte des groupes vulnérables et formuler des orientations stratégiques pour le présent et les futurs appels à projets.

Jean-Bosco So, coordonnateur du PGPC/REDD+

À la fin de cet examen, 250 plans de développement d'entreprises et 249 petites unités d'entreprises dans les produits forestiers non ligneux seront financés par le PGPC/REDD+ à environ 2 milliards 390 millions de FCFA. Il est attendu des porteurs de projets, un apport d'un peu plus de 500 millions de FCFA. À en croire Jean-Bosco So, coordonnateur du PGPC/REDD+, c'est plus d'un millier de dossiers de candidature qui a été enregistré. Ce qui témoigne selon lui de l'engouement des populations pour les sous-projets.

Amadou Ouédraogo, coordonnateur de la composante 3.2 du PGPC/REDD+

Selon Amadou Ouédraogo, coordonnateur de la composante 3.2 du PGPC/REDD+, le processus mis en œuvre a permis de faire une sélection impartiale des meilleurs sous-projets à financer. Des études environnementales ont aussi été menées avant la sélection, pour éviter que ces projets ne soient des sources de problèmes pour l'environnement. À l'issue de leur approbation par le comité, des conventions de financement seront signées avec les promoteurs pour un début des activités en janvier 2025. Le coordonnateur de la composante 3.2 précise que les financements vont de 2 à 10 millions de FCFA et les projets ont une durée de mise en œuvre comprise entre 12 et 24 mois.

représentant du secrétaire général du ministère de l'Environnement

Mis en œuvre dans 96 communes de huit régions du pays depuis mai 2023, le PGPC/REDD+ comprend 4 composantes dont la composante 3.2 qui vise à soutenir les organisations de producteurs et les PME dans le renforcement de leurs capacités à exploiter, transformer et commercialiser leurs produits à travers des sous projets à coûts partagés. Les chaînes de valeurs ciblées par ces sous projets sont le karité, le néré, le baobab, le moringa et le bio-compost. C'est à la suite de deux appels à projets, que le comité d'approbation est réuni ce jour pour valider les projets retenus.

photo de famille

Il faut relever que le comité d'approbation est présidé par le secrétaire général du ministère de l'Environnement, représenté à la cérémonie d'ouverture de la session par Boubacar Ilboudo, directeur général des études sectorielles du même ministère.

Armelle Ouédraogo
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Ouagadougou : Plusieurs magasins et boutiques fermés pour des infractions sur des produits de grande consommation

Wed, 04/12/2024 - 22:15

Ouagadougou, 4 décembre 2024 – Sous les directives de Monsieur le Ministre Serge Gnaniodem PODA, des mesures rigoureuses ont été instaurées pour assurer la protection des consommateurs.

Plusieurs magasins et boutiques ont été fermés pour des infractions liées à la diminution des quantités ou à des augmentations injustifiées de prix. Des camions ont également été scellés.

Ces actions visent à combattre les pratiques commerciales déloyales et à garantir le respect des normes et réglementations en vigueur.

Les contrôles menés par la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) sont cruciaux pour maintenir la transparence et l'équité sur le marché burkinabè.

Les opérations de la Brigade se poursuivent tous les jours et elle met en garde tout contrevenant qui s'adonnerait à des pratiques illicites pour tromper les consommateurs.

Monsieur Serge Gnaniodem PODA, ministre du Commerce, remercie les citoyens pour leur vigilance et leur soutien, tout en les invitant à signaler toute pratique indélicate des commerçants véreux et à appeler aux numéros verts suivants : 80 00 11 84 / 80 00 11 85 / 80 00 11 86.

La BMCRF, la garantie d'une concurrence saine et loyale.

SCRP/BMCRF

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Africa Postal Forum : Les acteurs réfléchissent à la réinvention de la Poste

Wed, 04/12/2024 - 16:37

Ouagadougou abrite du 3 au 5 décembre 2024, la 13e édition de l'Africa Postal Forum. La cérémonie d'ouverture du forum s'est tenue ce mercredi 4 décembre 2024 en présence de la ministre de la transition digitale, des postes et de la communication électronique, Dr Aminata Zerbo/Sabané, et du ministre de l'administration territoriale et de la mobilité, Émile Zerbo.

Ils sont près de 200 experts du secteur des postes venant du Burkina Faso et de 25 autres pays d'Afrique à avoir fait le déplacement à Ouagadougou pour prendre part à la 13e édition de l'Africa Postal Forum. Organisé conjointement par One Africa Forum et La Poste Burkina Faso, l'Africa Postal Forum est un cadre de partage d'expériences entre pays africains sur les pratiques et innovations dans le secteur des postes. « Nous sommes réunis pour réfléchir à l'avenir de la poste africaine, à sa transformation et à l'élan qu'elle doit prendre pour favoriser l'inclusion financière, l'inclusion numérique et devenir acteur du développement socioéconomique de nos pays », a indiqué madame Hind Sidqui, directrice générale de One Africa Forum.

Le forum, qui se tient sous le thème « Les leviers d'une industrie postale réinventée », se focalise sur la capacité d'innovation, la diversification des services, l'intégration des opérations régionales et l'investissement dans le capital humain. Les discussions durant ces 72 heures porteront donc essentiellement sur les stratégies de diversification et les sources potentielles de création de valeur, ainsi que sur les défis liés à la transformation du secteur, l'inclusion financière, l'inclusion numérique, etc.

Les participants sont des experts du secteur postal venus du Burkina Faso et de 25 autres pays africains

Pour la ministre de la transition digitale, des postes et de la communication électronique, Dr Aminata Zerbo/Sabané, le thème de cette 13e édition est particulièrement pertinent. « Il nous invite à réfléchir collectivement sur les moyens de transformer notre secteur postal, longtemps considéré comme traditionnel, en une industrie dynamique et adaptée aux défis du monde moderne. Ce thème est un appel à repenser les services postaux pour les adapter aux défis d'un monde où le numérique a conquis tous les secteurs », a-t-elle déclaré dans son discours d'ouverture.

Dr Aminata Zerbo/Sabané, ministre de la transition digitale, des postes et de la communication électronique souligne qu'il faut repenser les services postaux pour les adapter aux défis d'un monde où le numérique a conquis tous les secteurs

Pour la ministre, la poste constitue et demeure un instrument important de développement, qui, au fil des années, se réinvente tenant compte de l'évolution de la technologie et des attentes des populations. C'est pourquoi elle a salué la tenue de l'Africa Postal Forum, qui permet aux acteurs de discuter des défis et des perspectives du secteur postal en Afrique. « Le secteur postal n'est plus ce secteur traditionnel de distribution de courriers. Il est en réalité un secteur dynamique et en pleine mutation. Ce forum est une plateforme unique pour que vous, acteurs et experts du secteur postal venus de toutes ces contrées de l'Afrique, puissiez échanger sur vos meilleures pratiques, partager vos connaissances et renforcer votre coopération. C'est ensemble que nous trouverons les solutions innovantes qui permettront à nos services postaux de prospérer et de répondre aux besoins de nos populations (...) La Poste, c'est bien plus qu'un simple service de livraison. Elle doit être un lien vital qui unit les communautés, un outil de développement économique et un vecteur d'inclusion sociale et d'inclusion numérique », a-t-elle laissé entendre.

Les officiels et quelques participants posant pour la postérité

À l'issue de ce forum, Dr Zerbo/Sabané dit attendre des recommandations pertinentes, des pistes de solutions pour réussir la réinvention de la Poste, afin qu'elle continue à jouer son rôle dans le développement socioéconomique des pays africains.

Ce forum a aussi été l'occasion d'annoncer que le directeur général de La Poste Côte d'Ivoire, présent à Ouagadougou pour l'Africa Postal Forum, est candidat au poste de vice-directeur général de l'Union postale universelle, la plus haute instance du secteur des postes. Cette candidature, de l'avis de la ministre chargée des postes, est importante et permettra que la voix de l'Afrique soit entendue.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Handicaps et agriculture au Burkina : Fort des résultats de son projet SPARK, Light for the World plaide pour une mise à l'échelle de l'inclusion agricole

Wed, 04/12/2024 - 15:27

A l'initiative de l'Association paysanne pour le développement du monde rural (A.D.M.R), la ville de Koupèla, chef-lieu de la province du Kourittenga, région du Centre-est, abrite, du 30 novembre au 7 décembre 2024, le premier Salon de l'agriculture du Burkina (SAB) sous le thème « Place et rôle du monde rural dans la grande offensive agro-sylvo-pastorale, halieutique du Burkina Faso ». L'Organisation non-gouvernementale (ONG) Light for the World qui prend part à ce salon de promotion du monde rural en sa double qualité de soutien financier et d'exposante, est porteuse d'un message de plaidoyer pour l'inclusion des personnes handicapées dans l'agriculture. Elle l'a réitéré à la faveur de la cérémonie d'ouverture du salon, le samedi, 30 novembre 2024, en présence d'autorités administratives, coutumières et de bien d'acteurs du secteur.

Salon de l'agriculture du Burkina ? Selon le président de l'Association paysanne pour le développement du monde rural, Lansana Alexis Sawadogo, responsable à l'organisation, ce salon trouve sa motivation dans l'offensive agrosylvopastorale et halieutique lancée par le gouvernement du Burkina Faso. « Mais le constat est que, quand vous parcourez le milieu rural, vous vous rendez compte que l'information ne passe pas tout à fait normalement comme il faut. Notre idée donc, c'est d'abord de mobiliser le monde rural, lui donner l'information pour le faire adhérer à l'initiative de la grande offensive agrosylvopastorale et halieutique lancée par le gouvernement. Quand on regarde, le monde rural est au cœur de l'offensive. Mais quelle est la place du monde rural, quel rôle doit-il jouer ? Beaucoup l'ignorent. Ils voient seulement que l'Etat leur donne des avantages, les accompagne, mais ils ne savent pas concrètement quel est leur rôle. (...). Aujourd'hui, quand vous voyez un agriculteur et que vous lui posez la question de savoir qu'est-ce qu'il fait, il va répondre qu'il ne fait rien. Alors que l'agriculture, ce n'est pas rien, elle est même le premier secteur en terme de développement pour un pays », étale M. Sawadogo, mettant ainsi en relief la pertinence du salon qui, de ce fait, bénéficie des encouragements et de l'accompagnement des hautes autorités du pays.

La cérémonie d'ouverture du salon...

A cet évènement qui se veut désormais annuel, et dont la foire d'exposition est l'activité-phare, l'ONG Light for the World prend part avec son projet SPARK en guise de partage d'expérience qui a visé à stimuler l'inclusion des personnes en situation de handicap dans la transformation rurale. Implémenté dans la région du Sud-ouest, de 2021 à 2023, l'objectif global était de permettre aux personnes handicapées, en particulier les femmes et les jeunes, de devenir des participants actifs et bénéficiaires des projets de développement rural adaptés aux profils spécifiques de leurs handicap, besoins prioritaires, contraintes et opportunités.
Pour parvenir à ce résultat, le projet s'est appuyé sur quatre composantes, à savoir l'appui innovant pour promouvoir des opportunités d'emplois ruraux décents et viables pour les personnes handicapées ; la création d'un environnement propice à l'inclusion sociale et économique des personnes handicapées ; la gestion des connaissances et apprentissage ; le management du programme.

Pour ce faire, le projet a développé plusieurs approches concrètes d'inclusion du handicap dont AgriLab, ou laboratoire d'agriculture qui a consisté à adapter le matériel agricole à tous types de handicap.

... a été présidée par le secrétaire général de la province (2ème à partir de la gauche), entouré du chef de Koupèla (en bonnet) et d'un des responsables de Light for the World (à sa gauche).

Au regard des résultats concrets réalisés (renforcement de capacités du staff du projet PAFA-4R sur l'inclusion du handicap dans les projets et programmes et surtout la planification inclusive du handicap, les outils de collecte de données et de ciblages inclusifs facilitant la désagrégation des données selon le genre et le handicap, les résultats de l'analyse de l'inclusion du handicap dans 3 filières qui permettent de voir les barrières auxquelles font face les hommes, jeunes et femmes handicapés dans ces filières ainsi que les opportunités possibles dans ces chaînes de valeurs agricoles, des équipements adaptés aux personnes handicapés pour faciliter leur participation effective dans la production agricole, etc...) , Light for the World plaide désormais pour que cette dynamique d'inclusion agricole des personnes handicapées soit mise à l'échelle, la vision étant d'arriver à l'adaptation du maximum de matériels agricoles à tous types de handicap. Dans ce sens, les grands programmes mis en œuvre par le gouvernement comme la grande offensive agrosylvopastorale, halieutique constituent des opportunités uniques de mise à échelle au niveau national d'où cette coalition avec l'ADMR.

La porte-parole des personnes handicapées appelle l'État à vulgariser le matériel agricole adapté à leurs situations.

Une démarche concertée pour la satisfaction des personnes handicapées

Le secrétaire général de la chambre régionale d'agriculture du Sud-ouest (partenaire local de mise en œuvre), Gaililou Sibalo, reconstitue le processus de mise en œuvre du projet dans cette localité du pays. Pour lui, c'est juste raison d'être fier de voir Light for the World participer à ce salon, pour partager donc ce qu'elle a engrangé comme résultats dans le cadre du projet SPARK mené dans la région du Sud-ouest. « Notre accompagnement a surtout consisté à identifier les bénéficiaires de cet appui et ensuite à travailler pour mettre en place des équipements adaptés à la situation des différents types de handicap dans le domaine de l'agriculture. Les personnes concernées sont les personnes handicapées dans la production du riz. Je peux vous dire qu'au bout de l'exercice, nous sommes satisfaits parce que nous sommes arrivés à mettre au point un certain nombre d'équipements et d'outils, qui servent aujourd'hui à la production. Parmi ces éléments, il y a le motoculteur adapté, que les personnes handicapées, y compris les handicapées physiques qui n'arrivent pas à se déplacer, arrivent à utiliser pour faire le labour et bien d'autres types d'opérations culturales. Cela est déjà un résultat fort probant. Nous avons pu mettre en place également, une brouette adaptée pour les personnes de petite taille ; quand la brouette ordinaire est déposée, les personnes de petite taille n'arrivent pas à s'en servir convenablement. Donc, une adaptation a été faite pour ramener la forme à leur situation. Il y a aussi un guide de semis qui a été mis en place, pour rendre autonomes les personnes aveugles ou malvoyantes dans la conduite des opérations de semis. Chose qui nous a tous émerveillés », explique Gaililou Sibalo.

Le stand de Light for the World, pris d'assaut par des acteurs et visiteurs à la découverte des innovations.

Il précise que toutes ces innovations l'ont été de concert avec les personnes handicapées elles-mêmes. « En plus des personnes handicapées, il y a les services techniques en charge de l'agriculture, les ingénieurs de conception, et tout ce qu'on a mis en place, c'est avec les artisans locaux, qui restent encore disponibles à rendre service à tous ceux qui ont besoin de matériels adaptés », a-t-il détaillé avant de souligner la nécessité de mettre donc à l'échelle, les résultats du projet.

« Le principal défi reste la mise à l'échelle des résultats. Comment faire pour que ce groupe de bénéficiaires puisse être élargi à un grand nombre qui vivent les mêmes conditions dans d'autres contrées de la région, et bien au-delà, dans tout le pays », soumet-il.

La cérémonie d'ouverture a été suivie d'une visite des stands. Ici, à Light for the World, les autorités découvrent les prouesses en matière d'inclusion agricole. Les autorités au stand de Light for the World

Pour que ce défi de mise à l'échelle soit relevé, estime M. Sibalo, il faut l'accompagnement des autorités, en faisant en sorte que dans le cadre du soutien classique aux agriculteurs, le volet inclusion du handicap soit pris en compte. « L'adaptation a été déjà faite, c'est comment faire maintenant pour dupliquer cela au profit d'autres acteurs du sud-ouest et d'autres localités du pays », pose-t-il sous fond d'appel.

Message partagé par le secrétaire général de la province du Kourittenga, Fernand N'Do, qui a, en qualité de représentant du haut-commissaire, présidé la cérémonie d'ouverture du salon. Il se félicite que Light for the World prenne en compte, dans son intervention, les personnes handicapées dans l'agriculture. « C'est une très bonne initiative. L'ONG prend en compte les besoins de ces acteurs dans la production. Cela va leur permettre de savoir qu'en dépit de leur handicap, il y a des structures qui les accompagnent, que leur cause est également écoutée et portée par des organisations, et cette idée est vraiment à saluer », accueille l'autorité.

Lansana Alexis Sawadogo, président du Comité d'organisation du SAB.

Un plaidoyer qui donne espoir à la porte-parole des personnes handicapées. Dans son intervention à la cérémonie d'ouverture, elle a confié que les personnes handicapées entendent prendre part activement à l'offensive agrosylvopastorale pour non seulement contribuer à l'auto-suffisance alimentaire prônée par les autorités, mais surtout améliorer leurs conditions de vie. Cependant elle souligne que l'une des barrières est leur accès au matériel agricole ; aussi, souhaite-t-elle que les personnes handicapées soient prises en compte surtout dans la conception du matériel agricole et dans bien d'autres initiatives importantes.

C'est aussi le souhait du chef coutumier de Koupèla qui a, après avoir mis en relief l'importance de l'agriculture pour le Burkina, appelé l'Etat a doté les producteurs de matériel agricole moderne, et prenant en compte les besoins spécifiques des personnes handicapées. Cela est d'autant indispensable, dit-il, que les jeunes ont fui l'agriculture pour les sites d'orpaillage, alors que l'auto-suffisance alimentaire est une condition sine qua non pour assurer le bien-être individuel et collectif et booster le développement.

O.L
Lefaso.net

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« Challenge innovation pastoral » : Des solutions numériques adaptées pour améliorer l'accès aux aliments de bétail

Wed, 04/12/2024 - 15:26

L'ONG OXFAM, en collaboration avec le Réseau billital maroobé (RBM), a lancé en novembre 2024, un concours intitulé : « Challenge innovation pastorale » pour apporter des solutions innovantes et adaptées à l'accès aux aliments pour bétail. Six candidats, sur 110, ont été retenus pour défendre leurs solutions en finale. Le top départ a été donné au cours d'une cérémonie ce mercredi 4 décembre 2024. Ce concours prendra fin le 6 décembre 2024. Cette compétition s'inscrit dans le cadre du projet INNA-REBAB/PRISMA DESIRA.

La vulnérabilité des éleveurs/ses aux crises alimentaires s'est considérablement aggravée au cours des dernières années dans le Sahel. Cela, en raison de la combinaison de plusieurs facteurs comme la variabilité et le changement climatique qui entrainent un déficit croissant de production fourragère, la réduction des zones de pâturage et des couloirs réservées aux éleveurs/ses-pasteurs transhumants. A cela s'ajoutent la compétition accrue sur l'ensemble des ressources naturelles, la cession d'espaces pastoraux et agropastoraux à des investisseurs privés et l'instabilité sociopolitique et la crise sécuritaire qui rendent l'accès à certaines zones de repli ou d'accueil des transhumants difficile voire impossible.

C'est pour inverser cette tendance que l'ONG OXFAM et les partenaires de mise en œuvre de la composante 2 du projet : Recherche et innovation pour des systèmes agro-pastoraux productifs, résilients et sains en Afrique de l'Ouest (PRISMA) du grand projet : « Innovation information pour le renforcement de l'efficacité des banques d'aliments de bétails au Sahel (INNO-REBAB) a lancé le concours « Challenge innovation pastorale ». A travers cette compétition, OXFAM veut trouver des solutions innovantes pour renforcer les capacités des acteurs du secteur pastoral afin d'améliorer la disponibilité et l'accès à des aliments de bétail de qualité mais aussi pour faciliter l'accessibilité des aliments de bétail pour les éleveurs transhumants.

Une cérémonie d'ouverture a ponctué la finale

De façon concrète, il s'agit de développer des solutions numériques qui amélioreront la réservation, l'achat et la distribution d'aliments de bétail. Le challenge se déroulera en deux principales phases. La première, a déjà eu lieu (11 au 12 novembre 2024), au cours de laquelle six équipes ont été retenues. La phase finale a débuté ce 4 décembre. Le vainqueur verra sa solution affinée et recevra un lot de près de cinq millions de francs CFA.

Pour Omer Kaboré, directeur pays OXFAM/Burkina, cet évènement représente bien plus qu'une simple compétition. Il incarne un espace de réflexion, de créativité et d'innovations. Des valeurs qu'OXFAM promeut. Il est convaincu que ce concours permettra de promouvoir des solutions concrètes, impactant afin de relever les défis sociaux économiques qui affectent nos pays.

Pour le directeur exécutif de OXFAM, cet évènement est bien plus qu'un concours

Le Secrétaire exécutif adjoint de l'organisation des éleveurs du Niger, membre du RBM, Nounou Idy, voit cette initiative de OXFAM comme un avantage. C'est l'aboutissement, à l'en croire, d'un souhait de producteurs et éleveurs qui sont toujours à la recherche d'informations puisqu'étant constamment en mouvement pour la recherche de pâturage. « Cette information doit être de qualité car c'est un facteur de qualité dans tout ce qu'on fait », a-t-il déclaré.

Nounou Idy espère que les solutions qui seront proposées résoudront la problématique

Ce challenge, a-t-il terminé, permettra d'avoir un système d'information adapté à nos modes de vie, à nos besoins dans l'exploitation des ressources, dans la cohabitation et la cohésion tout en souhaitant que les initiatives qui vont être primées répondent aux exigences de la compétition, c'est-à-dire, améliorer la productivité.

Obissa Juste Mien
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Burkina / 6e session de la CONADD : Les participants plaident pour l'accroissement de la mobilisation des ressources du Fonds d'adaptation pour le financement des projets

Wed, 04/12/2024 - 15:25

La 6esession de la Conférence nationale du développement durable (CONADD) a eu lieu, les 28 et 29 novembre 2024 à Ouagadougou. Elle a permis aux participants de faire le bilan des actions menées sur le terrain et de formuler des recommandations.

Les portes de la 6e session de la Conférence nationale du développement durable (CONADD) se sont refermées, le 29 novembre 2024. Les travaux, entamés la veille, ont permis aux participants de revisiter les actions menées depuis la 5e conférence jusqu'à la tenue de ce rendez-vous statuaire et de formuler des recommandations. Il s'agit, entre autres, de dynamiser la diplomatie environnementale, d'accroître la mobilisation des ressources du Fonds d'adaptation pour le financement des projets au Burkina, d'étendre la budgétisation sensible au genre à l'environnement et au climat au niveau des collectivités territoriales.

Pour plus d'efficacité dans la mise en œuvre des recommandations de la conférence du Conseil national pour le développement durable, le Premier ministre Apollinaire Kyélèm, par la voix de son représentant, invite à examiner la possibilité de sa tenue tous les quatre ans. Mieux, ajoute le représentant, par ailleurs secrétaire général du ministère de l'Environnement de l'eau et de l'assainissement, Dr Boureima Kouanda, il faut aller au-delà des mots pour mener des actions concrètes sur le terrain du développement durable.

Une vue des participants à la cérémonie de clôture

Le représentant du Premier ministre a déclaré que dorénavant, il est nécessaire de s'efforcer de rendre le développement durable non pas seulement un concept abstrait, mais plutôt une option de développement concrète, tangible et impactante. Et d'exprimer la reconnaissance du Premier ministre aux députés à l'Assemblée législative de transition, aux membres du gouvernement, aux gouverneurs de régions, aux partenaires techniques et financiers amis du Burkina Faso, aux représentants des départements ministériels et des institutions publiques, aux organisations de la société civile, aux associations, au secteur privé, aux autorités traditionnelles, aux notabilités coutumières et religieuses pour leur participation aux travaux.

A noter que la 6e session de la CONADD était placée sous le thème : « Développement durable au Burkina Faso, des concepts aux actions concrètes pour la paix et la sécurité ». Elle a été organisée par le Conseil national pour le développement durable (CNDD), avec le soutien des partenaires techniques et financiers dont l'Institut mondial pour la croissance verte (GGGI). « Je souhaite que la 7e CONADD soit un rendez-vous de bilans plus concrets, de cartographie claire des actions de développement réalisées », a conclu le représentant du Premier ministre, Dr Boureima Kouanda.

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Burkina/Politique d'entreprise : La SOFITEX s'engage au leadership de la qualité

Wed, 04/12/2024 - 14:32

Le directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Arsène Gislain Somda, a procédé à la signature de l'engagement du leadership de la société. La signature dudit engagement qui entre dans le cadre de la politique qualité, hygiène, sécurité et environnement, a eu lieu le lundi 2 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Cette cérémonie a connu la présence des acteurs de la filière coton et des partenaires de la SOFITEX.

La SOFITEX, depuis sa création, n'a cessé de se développer et de s'adapter aux exigences du marché. Et c'est le même combat depuis lors pour s'adapter aux besoins de ses clients. Aujourd'hui elle franchit une nouvelle étape en s'adaptant à cette politique qui va dorénavant orienter ses actions et garantir l'amélioration continue de ses activités. Cette politique que la direction générale de la société a signé repose sur quatre piliers fondamentaux pour l'entreprise que sont : la qualité, pour améliorer la qualité des produits et services afin de satisfaire les clients et rester compétitif sur le marché international ; l'hygiène et la santé, pour garantir un environnement de travail sain et sécurisé pour tous les employés et les usagers de ses services ; la sécurité pour prévenir les risques professionnels et assurer la protection de ses travailleurs et de ses installations ainsi que ses partenaires ; et l'environnement pour minimiser l'impact environnemental des activités en adoptant des pratiques durables et responsables.

Les acteurs de la filière et les partenaires de la SOFITEX présents à la cérémonie

En signant cette politique, la société s'engage à respecter toutes les réglementations nationales et internationales, à former continuellement ses employés aux pratiques de sécurité et d'hygiène, mettre en place des systèmes de gestion de la qualité qui favorisent l'amélioration continue et d'adopter des mesures concrètes pour réduire l'impact environnemental de ses activités. A en croire le directeur général de la SOFITEX, Arsène Gislain Somda, les systèmes de production actuels n'ont pas toujours été pris en compte. Ce qui fait que l'on assiste à un déséquilibre sur le plan climatique avec des impacts sur la production et la productivité.

Le présidium lors de la signature de l'engagement de la politique de la qualité

« Certains paramètres ne sont pas pris en comptes ou ne sont pas intégrés. Il s'agit de la politique hygiène, santé, préservation de l'environnement » a-t-il précisé. C'est pourquoi, il a affirmé que la société s'engage à mener une production dans le temps et dans la durée. Il estime qu'en faisant la promotion de ces considérations aujourd'hui, ce sont des exigences des partenaires et des clients de l'entreprise qui seront satisfaites. Pour lui, la nationale des fibres textiles du Burkina entend reprendre sa place de leader dans la production cotonnière, tout en respectant les normes de qualité, de sécurité, d'hygiène et santé au niveau de l'entreprise. Il reste convaincu que pour une entreprise qui veut rayonner à l'image de la SOFITEX, les normes sont un passage obligé.

Le directeur général de la SOFITEX, Arsène Gislain Somda, expliquant le sens de la cérémonie

Le président de l'Association burkinabè pour le management de la qualité, Dr Thomas Compaoré, a tenu à saluer la vision du DG de la SOFITEX. Laquelle vision s'est intégrée dans un contexte où les exigences des clients nationaux et internationaux, l'évolution de la réglementation dans le domaine d'activité et l'obligation de préserver la santé et la sécurité au travail, deviennent des défis à relever. « Pour ce faire, l'adoption d'un système de management dit intégré est une ambition à saluer pour avoir embrassé en même temps tous les volets qui peuvent concourir à renforcer le positionnement de la SOFITEX dans l'écosystème national et international », a-t-il dit.

Le président de l'Association burkinabè pour le management de la qualité, Dr Thomas Compaoré, saluant la vision du DG de la SOFITEX

Avant de poursuivre : « C'est l'occasion pour moi de saluer ce type de leadership que nous souhaitons pour la plupart des organisations parce que le développement de nos nations passe par la performance de toutes les institutions, qu'elles soient des institutions de production ou administratives ». Selon Dr Thomas Compaoré, la norme ISO, en tant qu'outil de gestion, doit être utilisée pour mettre en œuvre la vision souhaitée par le DG de la SOFITEX. Il a par ailleurs souligné que l'adoption de nouvelles mesures est assez difficile. C'est pourquoi il pense que la SOFITEX ne peut pas opérer ce changement sans faire face à des risques professionnels et sans mettre sur le marché des produits adaptés à des exigences nationales et internationales.

La photo de famille

Le directeur qualité, hygiène, santé, sécuritaire, environnement, Moumini Zetyenga, se félicite de la tenue de cette cérémonie qui, dit-il, marque un tournant décisif dans l'histoire de la SOFITEX. « En plus d'être un document administratif, cet engagement pris est aussi une idée stratégique qui guidera toutes les actions et renforcera cet engagement envers la qualité des produits et services, afin de satisfaire la clientèle et les partenaires », a-t-il laissé entendre.

Pour le directeur qualité, hygiène, santé, sécuritaire et environnement, Moumini Zetyenga, cette cérémonie marque un tournant décisif dans l'histoire de la SOFITEX

A l'en croire, cette cérémonie satisfait l'une des exigences de la norme ISO 9001 et symbolise également l'engagement du personnel à travailler avec les collaborateurs, les producteurs et les partenaires de la SOFITEX pour faire de cette vision une réalité tangible.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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IAFIG : La rentrée académique fixée au 7 janvier 2025 ; les inscriptions se poursuivent

Wed, 04/12/2024 - 14:30

La Direction Générale de l'Institut Africain de Finance Islamique et de Gestion (IAFIG), informe les étudiants et les parents que la rentrée des classes pour le compte de l'année académique 2024-2025, est fixée au lundi 7 janvier 2025 pour les classes suivantes en cours du soir et en ligne :

Licence en Comptabilité Contrôle Audit (CCA) ;
Master en Comptabilité Contrôle Audit (CCA) ;
Master en Finance Islamique (MFI).

Par ailleurs, elle informe le public que les inscriptions se poursuivent dans les classes citées au sein de l'institut tous les jours ouvrables de 7 heures 30 à 17 heures 30 du lundi au vendredi et de 7 heures 30 à 12 heures les samedis.

Avec l'adoption par la BCEAO courant 2018 du cadre règlementaire des banques islamiques, des systèmes financiers décentralisés islamiques et des fenêtres de finance islamique dans les banques classiques, plus de 4000 emplois seront disponibles dans ce secteur les années à venir. Il ne vous reste plus qu'à vous former rapidement à l'IAFIG pour vous offrir ces opportunités d'emplois.

S'inscrire à l'IAFIG, c'est bénéficier de nombreux avantages tels que :

L'octroi de stage aux étudiants ;
La priorité accordée aux étudiants de l'IAFIG dans les recrutements par les cabinets partenaires au Burkina Faso et dans des pays comme le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Niger, etc. ;
La publication des offres d'emplois nationaux et internationaux sur le groupe STAGE & EMPLOIS-IAFIG ;
Des formations spécifiques pour booster la compétence et l'employabilité des étudiants (logiciels de gestion, plans d'affaires, dossiers d'appel d'offre, entrepreneuriat, etc.) ;
Le financement des projets d'entreprises des étudiants par le partenaire financier Islamic Finance Group SA (IFG) ;
Des voyages d'études et de perfectionnement à l'extérieur du pays (Maroc, Egypte, Turquie, Dubaï, etc.)
Etc.

L'IAFIG vous offre aussi la possibilité de vous certifier dans plusieurs domaines pour booster votre carrière professionnelle ; bénéficiez avec nous les certificats suivants :

Certificat d'Expertise en Finance Islamique (CEFI) ;
Certificat Professionnel de Banquier Islamique ;
Certificat Professionnel en Takaful (Assurance Islamique) ;
Certificat Professionnel en Microfinance Islamique ;
Certificat en Comptabilité et Audit des Institutions Financières Islamiques ;
Certificat en Conseils et Audit Charia ;
Certificat d'Aptitudes en Comptabilité ;
Certificat en Gestion des Projets ;
Certificat en Fiscalité d'Entreprise ;
Etc.

L'IAFIG classé Institut de très bonne qualité par le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, est situé sur l'avenue Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA au 1er étage de l'immeuble SGBF non loin de la BOA Zogona.

Tél : (00226) 78 81 89 42/ 71 24 25 11/ 76 51 97 77/ 68 10 18 48
E-mail : iafig.ouaga@gmail.com Site web : www.iafig-ouaga.com

IAFIG ; votre employabilité, notre objectif !

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Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour le Master 2 « Management de projets »

Wed, 04/12/2024 - 14:30

Le Président de l'Université Thomas SANKARA (UTS) informe le public du recrutement d'étudiants pour le Master 2 en « Management de projets », en Co-diplomation avec l'Université Senghor d'Alexandrie, au titre de l'année universitaire 2024-2025. La durée de la formation est de deux (02) semestres s'étalant sur 12 mois.

Objectifs de ce master :

Le programme a intégré en particulier la dimension internationale ainsi que la formation au suivi et à l'évaluation des projets. Il vise plus globalement à :

 donner aux auditeurs des compétences pratiques pour gérer des projets nationaux et internationaux dans le secteur privé comme dans le secteur public ;

 permettre de maîtriser les différentes étapes d'un projet (identification, conception, planification, suivi, évaluation, capitalisations d'expériences) ;

 transmettre les concepts fondamentaux et les bonnes pratiques du management et de l'aptitude à entreprendre, à diriger des équipes, à identifier un problème de management, en évaluer les enjeux, réaliser un diagnostic rapide et prendre les décisions opérationnelles adaptées ;

 former un corps unique de professionnels experts dans la mise en œuvre des projets nationaux et internationaux dans tous les domaines ;

 acquérir des compétences transversales en termes de gestion financière, de leadership et de travail en équipe ;

 donner aux auditeurs les outils professionnels nécessaires, les sensibiliser et leur fournir les clés et les méthodes de travail leur permettant de s'adapter au mieux aux diverses situations auxquelles ils seront confrontés.

Conditions d'admission :

 Être titulaire d'un Master 1 ou Maîtrise validé dans un domaine correspondant à la spécialité et délivré par une institution reconnue par le CAMES ;

 L'admission est également possible pour l'Université Senghor par validation des acquis professionnels et personnels à partir de trois (03) ans d'expérience pour les candidats titulaires d'un bac+3 validé ; dans ce cas seul le diplôme de master de l'Université Senghor sera délivré.

Droits d'inscription

Les droits d'inscription sont à régler à l'Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue de l'Université Thomas SANKARA ; ils s'élèvent à 1 700 000 FCFA.

Ce montant peut être réglé en une ou quatre échéances :

• 40 % avant le début des cours, soit 680 000 F CFA ;
• 20 % en fin mars 2024 soit 340 000 F CFA ;
• 20 % en fin mai soit 340 000 F CFA ;
• 20 % en fin juillet, soit 340 000 F CFA.

La formation est sanctionnée par le diplôme de l'Université Thomas SANKARA et/ou de l'Université Senghor d'Alexandrie.

Ceux désirant obtenir le diplôme de l'Université Thomas SANKARA doivent après validation de leur dossier déposer un dossier physique au Secrétariat de l'IUFIC et s'acquitter des frais suivants :

 Frais de gestion du dossier : 15 000 FCFA
 Droit d'inscription : 50 000 FCFA pour les ressortissants de la zone UEMOA et 250 000 FCFA pour les non ressortissants.

Dépôt de candidatures

 Les candidats doivent s'inscrire sur la plateforme https://bit.ly/4fYR7kM ouverte sur le site de l'Université Senghor d'Alexandrie ;
 Ils doivent y déposer le dossier de candidature qu'ils auront rempli et obligatoirement complété sur internet par les documents suivants :
 curriculum vitae (CV) ;
 lettre de motivation ;
 photocopie légalisée des diplômes obtenus ;
 relevés de notes concernant le plus haut diplôme obtenu ;
 attestations et documents justifiant de l'activité professionnelle et des responsabilités exercées.

NB : Ce master ouvre un nombre maximum de 30 places et les cours sont dispensés en présentiel.

Calendrier de la formation
 L'inscription se fera en ligne du 18 novembre au 15 décembre 2024 ;
 La communication des résultats se fera au fur et à mesure de la réception des dossiers ;
 Les cours débuteront le 13 janvier 2025 à l'IUFIC.

Localisation de l'IUFIC

L'IUFIC est situé à Ouagadougou (BF) dans le quartier Patte d'Oie, secteur 52, non loin du monument des droits humains sur l'Avenue Père Joseph WRESINKI, à 20 mètres de l'Eglise Catholique.

NB : Pour de plus amples informations, bien vouloir appeler au 01598462, de 8 heures à
12 heures 30 et de 13 heures à 16 heures du lundi au vendredi.

Pr Pam ZAHONOGO
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Officier de l'Ordre de Mérite Congolais

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Décès de Onadja Pamela Ariane : Remerciements et faire-part

Wed, 04/12/2024 - 14:00

La grande famille Onadja, Kaboré à Ouagadougou, fada, dedougou, bobo

Les familles alliées, Ilboudo,Kaboré, Nabda

Les enfants Doris, steci et Gloria

Très touche par les nombreuses marques de soutiens spirituel, moral, matériel et financier lors du rappel à Dieu le 28/11/2024 de leur fille, soeur, mère Onadja Pamela Ariane à l'âge de 32 ans à l'hôpital yalgado Ouedraogo suivi de l'inhumation le vendredi 29/11/2024 à Ouagadougou.

Ils vous exprime toute leur reconnaissance pour la compassion que vous leur avez témoignée lors de cette douloureuse épreuve. Que le Seigneur dans son immense bonté vous le rende aux centuples de vos bienfaits.

Par ailleurs une messe est demandée à son intention le dimanche 08/12/2024 à l'église catholique notre Dame de Fatima de Dasasgo à 9h

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32e Prix RSF du journalisme d'investigation africain-Mohamed Maïga 2024 : La journaliste burkinabè Mariam Ouédraogo est la lauréate

Wed, 04/12/2024 - 13:27

La journaliste burkinabè Mariam Ouédraogo du quotidien d'Etat Sidwaya a remporté le 32e prix RSF du journalisme d'investigation africain-Mohamed Maïga. La cérémonie de remise du prix s'est tenue ce mardi 3 décembre 2024 à Washington DC, en présence de la fille du regretté, Aïcha Maïga.

Après les Prix Bayeux-calvados dans la catégorie Presse écrite en 2022, et Knight International Journalism Awards en 2023, voilà Mariam Ouédraogo encore porter le drapeau burkinabè à l'international.

Elle a remporté ce mardi 3 décembre 2024 à Washington DC le 32e prix du journalisme d'investigation africain-Mohamed Maïga.

Multi-primée au niveau national comme à l'international, la journaliste burkinabè du Quotidien d'Etat Sidwaya, Mariam Ouédraogo continue d'écrire son histoire dans la presse burkinabè et à l'international.

Ce prix RSF, il faut le rappeler, est à l'hommage du regretté journaliste malien qui avait mis sa plume au service de la Révolution sankariste jusqu'à son décès le 1er janvier 1984 à Ouagadougou, dans des circonstances non encore élucidées. C'est d'ailleurs des mains de la fille du regretté, Aïcha Maïga, que la lauréate a reçu son prix à Washington DC.

Cette année, 18 journalistes et groupes de journalistes, deux médias et cinq photojournalistes venant de 22 pays différents étaient en lice.

Ils concouraient dans cinq catégories, dont une nouvelle : le prix du journalisme d'investigation africain - Mohamed Maïga, qui vise à honorer la mémoire de ce journaliste d'investigation malien et à perpétuer le combat humaniste qu'il a mené avec sa plume.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Burkina/Droits humains et lutte contre le terrorisme : Des volontaires pour la défense de la patrie formés en la matière

Wed, 04/12/2024 - 13:26

Le ministre de la justice et des Droits Humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, Edasso R. Bayala, a présidé, ce 3 décembre 2024 à Kaya (capitale de la région du Centre-nord), la cérémonie d'ouverture de la 21e session de formation des formateurs des volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Une formation sur la prise en compte des Droits humains dans les opérations de lutte contre le terrorisme. C'était aussi en présence du gouverneur de la région, Blaise Ouédraogo.

Issus de plusieurs régions, ces volontaires pour la défense de la patrie (VDP) viennent aussi de recevoir comme les autres bénéficiaires cette formation sur la prise en compte des droits humains dans les opérations de lutte contre le terrorisme.

Débutée en Février 2023, cette formation est la dernière du genre au titre de l'année 2024. Et ils sont au total, 599 encadreurs et coordonnateurs des VDP à avoir déjà bénéficié de la formation. Des beneficiaires composés, entre autres, d'encadreurs et de coordonnateurs des VDP.

En rappel, l'objectif de ces formations est de renforcer les capacités des VDP en Droits Humains à travers la formation de leurs formateurs.

Cette formation présidée par le ministre en charge de la justice et du gouverneur de la région a aussi connu la présence de Zeinab H. Diaby, représentante du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l'Homme au Burkina.

Lefaso.net
Source : BVDP

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Guinée/Affaire Journaliste Habib Marouane Camara enlevé : Une grave violation de la liberté de la presse, selon l'AGUIPEL

Wed, 04/12/2024 - 13:26

Suite à l'enlèvement du journaliste et administrateur du site « le Révélateur 224 », Habib Marouane Camara, intervenu le 3 décembre 2024, l'Association guinéenne de la presse en Ligne (AGUIPEL), s'exprime.

Dans une déclaration rendue publique ce 4 décembre 2024, elle parle d'une grave violation de la liberté de la presse, de toutes les lois en vigueur et même de l'Avant-projet de la Constitution.

Sur l'avant-projet de la Constitution, l'association rappelle qu'il dispose en son Article 10 alinéa 2 que “Nul ne peut être poursuivi, arrêté, gardé à vue, inculpé, détenu, jugé ou condamné qu'en vertu et selon les formes prévues par une loi antérieure aux faits qui lui sont reprochés.”

Tout en rappelant les circonstances dans lesquelles leur confrère a été enlevé.

Et selon les membres de l'association, il a été kidnappé par des hommes en tenue militaire, qui l'ont extrait de force de son véhicule et conduit à une destination inconnue, le mardi 3 décembre 2024, dans la banlieue de Conakry.

C'est pourquoi, l'AGUIPEL exhorte les autorités judiciaires à s'inscrire dans l'ambitieux projet de refondation de toutes les institutions, en s'abstenant de violer les lois et les procédures. Tout en condamnant par ailleurs cette forme d'arrestation d'un journaliste et exige sa libération immédiate.

Lefaso.net
Source : La Guinéenneinfo

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Sénégal : Disparition de Ambroise Sarr, ancien coach de la lutte traditionnelle

Wed, 04/12/2024 - 13:25

Selon plusieurs médias sénégalais, dont Senenew.com et Sénégal direct.com, l'ancien sélectionneur emblématique de l'équipe nationale de lutte du Sénégal, Ambroise Sarr, a tiré sa révérence ce 4 décembre 2024 à l'âge de 73 ans.

L'homme a marqué l'histoire de ce sport traditionnel, qu'il a contribué à élever sur la scène internationale grâce à son expertise et à son dévouement. Pédagogue passionné, il a su former et encadrer plusieurs générations de lutteurs, en transmettant des valeurs de discipline, de courage et d'humilité.

Sous son leadership, l'équipe nationale a brillé lors de nombreuses compétitions, renforçant la place centrale de la lutte dans la culture sénégalaise.

La disparition d'Ambroise Sarr laisse un vide immense au sein de la communauté sportive et culturelle du Sénégal, où il était respecté pour son engagement et sa contribution inestimable au développement de la lutte.

Lefaso.net
Source : Senegalnews

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