L'ancien président de l'Association burkinabè des domaines internet (ABDI), Emmanuel Guigma, a été fait chevalier de l'Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication avec agrafe poste et télécommunication. Il a été décoré avec 97 autres agents au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques (MTDPCE), ce mardi 17 décembre 2024 à Ouagadougou.
La nation burkinabè est reconnaissante à Emmanuel Guigma au regard de sa grande contribution pour le développement de l'internet au Burkina Faso. Tout premier président de l'ABDI (de 2018 à 2023), Emmanuel Guigma a été un acteur majeur de la mise en place de cette association. Cette distinction est pour lui un appel à plus d'engagement dans son travail. « Je suis très satisfait de la reconnaissance de toute la nation entière. Cette reconnaissance nous encourage à mieux faire pour l'avenir », a-t-il laissé entendre.
Cette distinction est une invite à mieux faire selon le récipiendaire, Emmanuel GuigmaAu-delà d'Emmanuel Guigma, cette reconnaissance de la nation est une fierté pour l'ABDI, a déclaré Izaï Toé, secrétaire exécutif de l'association. Pour lui, le récipiendaire a beaucoup donné à l'ABDI. « Il est la personnalité centrale qui a conduit de façon magistrale, la création de l'ABDI, lorsque l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a lancé l'initiative de sa mise en place. Il a donné de sa technicité, de son calme et de sa diplomatie pour amener l'ensemble des acteurs des TIC à se mettre autour de la table pour mettre en place l'ABDI dans le but de contribuer au développement de l'internet au Burkina », a-t-il témoigné.
Le secrétaire général de l'ABDI l'a félicité pour sa décorationA entendre le secrétaire exécutif de l'ABDI, c'est sous l'impulsion d'Emmanuel Guigma que l'ABDI a pris son envol pour la gestion du registre des noms de domaine « .bf », la promotion de la migration vers le protocole IPv6 au Burkina Faso puis la promotion de la souveraineté et de l'inclusion numérique. Au regard de cette contribution qu'il estime immense, il est de bon aloi de célébrer cet artisan du numérique. « C'est une grande joie pour l'ABDI de voir les mérites de l'un de ses anciens dirigeants reconnus par la nation. Je tiens, au nom de l'ensemble des membres de l'ABDI, à le féliciter et à le remercier pour tout ce qu'il a fait pour notre association », a-t-il conclu.
L'ABDI offre un présent au récipiendaireLa ministre en charge de la transition digitale, Dr Aminata Zerbo en compagnie de son collègue de la justice, Edasso Rodrigue Bayala ont agrafé les différentes distinctions. La ministre de tutelle, Dr Amina Zerbo, a rappelé que cette cérémonie de décoration est la tradition de l'administration publique burkinabè. Ce rendez-vous, dit-elle, permet de reconnaître la contribution des acteurs de l'écosystème au développement de l'économie numérique de notre pays. « Je suis ravie de les féliciter pour leurs contributions à la transition digitale et je les encourage à rester dans cette dynamique et à être des modèles pour leurs collègues afin que nous puissions relever les défis qui restent nombreux », a-t-elle laissé entendre.
La ministre en charge de la transition digitale, Dr Aminata Zerbo, a salué le travail abattu par ces acteurs de l'écosystème du numériquePour rappel, l'Association burkinabè des domaines internet est une organisation de la société civile burkinabè, à but non lucratif, apolitique et laïque, créée par les acteurs du secteur des technologies de l'information et de la communication en vue de contribuer au développement de l'internet au Burkina Faso. Par délégation de l'ARCEP, elle assure la fonction d'opérateur du registre des noms de domaine de premier niveau « .bf », la promotion de la migration des adresses IPv4 vers IPv6 et la gestion du Fonds de soutien au développement de l'internet au Burkina Faso. Elle œuvre également à la promotion de la souveraineté et de l'inclusion numérique. L'ABDI est administrée par une assemblée générale, un conseil d'administration et un secrétariat exécutif.
Serge Ika Ki
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Wendsom Osée Ouédraogo vient d'obtenir le grade de docteur en sciences, environnement et santé, spécialité management de la qualité, normalisation et métrologie. Il a été déclaré digne de porter ce titre avec la mention très honorable. Ce grade lui a été attribué le lundi 16 décembre 2024 à Bobo-Dioulasso, à l'issue de sa soutenance de thèse unique qui a porté sur le thème : « État des lieux de la gestion des déchets biomédicaux dans la zone urbaine de la commune de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso : caractérisation, pratiques, risques sanitaire et environnemental et système normatif ».
Après près de quatre années de recherche, de travail acharné, l'heure était à la moisson pour Wendsom Osée Ouédraogo. Et l'on pourrait dire que la moisson a été bonne puisse qu'il a bénéficié des fruits de ses labeurs. Ce lundi 16 décembre marque ainsi une étape « importante et capitale » pour sa carrière professionnelle, car il a obtenu le grade de docteur en sciences, environnement et santé, spécialité management de la qualité, normalisation et métrologie avec la mention « très honorable ». Il a soutenu sa thèse devant des membres de sa famille, des amis et collaborateurs. Son travail a donc été soumis à l'appréciation d'un jury présidé par le Pr Maxime Drabo, directeur de recherche au CNRST.
Ses recherches ont porté sur la problématique de la gestion des déchets biomédicaux (DBM) dans la zone urbaine de Bobo-Dioulasso. En effet, ces déchets biomédicaux constituent un véritable problème de santé publique dans le monde et particulièrement au Burkina Faso. Leur mauvaise gestion fait peser de graves menaces sur la santé du personnel travaillant dans les structures de soins, du personnel d'entretien et de nettoyage, des utilisateurs des services de santé, des agents de recyclage des ordures.
La soutenance a connu la participation des membres de la famille, amis et connaissancesTrouver des solutions pour une meilleure gestion des DBM
Ces déchets liés aux soins de santé peuvent contenir des microorganismes dangereux susceptibles d'infecter les patients hospitalisés ainsi que le personnel soignant et le grand public. C'est pour ainsi contribuer à la bonne gestion de ces déchets biomédicaux que cette étude a été menée afin de déceler les insuffisances et de proposer des solutions pour leur meilleure gestion. Les études ont concerné des centres de santé du district sanitaire de Dafra, dans la ville de Bobo-Dioulasso.
« La gestion adéquate des déchets biomédicaux à Bobo-Dioulasso présente des menaces significatives pour la santé publique et surtout pour l'environnement. Les textes que nous appliquons le plus souvent ne sont pas contextualisés. Les mesures urgentes sont donc nécessaires pour améliorer la gestion des déchets biomédicaux et réduire les risques », a-t-il justifié. Cette thèse avait pour objectif de contribuer à bâtir un cadre normatif de gestion des déchets biomédicaux à travers une analyse contextualisée des systèmes au Burkina Faso dans un contexte de promotion du développement durable.
Dr Wendsom Osée Ouédraogo expliquant le choix du thème de sa thèse« Nous avons voulu regarder l'ensemble des pratiques, regarder dans tous les établissements qui produisent ces déchets-là, quels sont les éléments qui s'y trouvent pour pouvoir développer une norme qui puisse être adaptée et contextualisée pour une gestion efficiente de ces déchets biomédicaux », a-t-il expliqué. Le travail a été conduit de manière professionnelle, suivant le canevas proposé par l'école doctorale.
« C'est un travail qui a été très pratique. Nous avions mené des investigations dans les différentes formations sanitaires, dans les établissements qui produisent des déchets biomédicaux. On les a parcourus pour faire un travail de suivi des pratiques, mesurer les quantités de déchets qui sont produites et analyser toutes ces données afin de faire la relation entre les risques environnementaux et les risques sanitaires qui peuvent découler des différentes pratiques de gestion de ces déchets », a laissé entendre le Pr Alain Gomgnimbou, co-directeur de thèse. C'est ce travail de recherche qui a permis d'en arriver aux résultats qui ont fait l'objet de restitution le lundi 16 décembre 2024.
Osée Ouédraogo déclaré digne du grade de docteur par les membres du juryLes systèmes de santé ne sont pas performants dans la gestion des DBM
« La gestion des déchets biomédicaux passe par une organisation. Et nous avons constaté qu'en termes d'organisation, il y a un déficit. L'organisation n'est pas reluisante parce que les documents d'orientation ne permettent pas de bien encadrer cette gestion, mais aussi parce que le budget est jugé dérisoire. En plus, les moyens ne s'y trouvent pas pour permettre aux producteurs d'avoir une gestion efficiente. Sur le plan pratique, nous avons vu des pratiques à risque car ces pratiques vont toucher la santé de l'homme et l'environnement. De façon globale, les systèmes de santé ne sont pas performants et notre objectif c'est de travailler à ce qu'il y ait une bonne et meilleure performance dans ces systèmes de santé », a développé le désormais Dr Osée Ouédraogo.
En effet, de ses travaux de recherche, il ressort que 75% des systèmes ne disposent pas de documents de planification qui les oriente pour la gestion des DBM ; 63% ont prévu un budget jugé dérisoire ; 92% des gestionnaires de DBM ont un niveau de compétence bas ; 40% des établissements n'adoptent pas la pratique de tri systématique et 73% adoptent le brûlage à l'air libre. Par ailleurs, l'étude a montré que les cendres issues du brûlage à l'air libre ou de l'incinération contiennent des éléments de traces métalliques et sont épandues soit dans les quartiers d'habitation ou dans les champs.
Le directeur de thèse, Pr Ibrahim Sangaré, a rappelé que cette soutenance est la première soutenance de cette spécialité doctoraleDe la présente de Osée Ouédraogo, l'on retient que la gestion inadéquate des DBM à Bobo-Dioulasso présente des menaces significatives pour la santé publique et surtout pour l'environnement. C'est pourquoi des mesures urgentes sont nécessaires pour améliorer la gestion de ces DBM et réduire ces risques. C'est pourquoi, dit-il, il est impératif d'améliorer les infrastructures, les procédures et la sensibilisation en veillant à ce que des normes pour une gestion sûre et responsable des déchets soient édictées et respectées.
Propositions de pistes de solutions
Lors de sa présentation, il a souligné la nécessité d'intégrer dans le dispositif normatif du système de gestion des DBM, la prise en compte d'un document de planification qui oriente la gestion des DBM, de modalités de budgétisation pour la gestion des DBM, des dispositions relatives à la technologie d'élimination des DBM, etc. Ainsi, à l'endroit des structures de recherche et de vulgarisation, les écoles et centres de formation professionnelle, il recommande l'établissement et la vulgarisation des meilleures techniques disponibles en lien avec l'élimination des DBM à travers des protocoles de recherches ; la formation des auditeurs de la norme et l'élaboration d'un plan de renforcement des capacités sur les modules en lien avec la gestion intégrée des DBM.
Au regard des limites de cette étude, des perspectives de recherche se dégagent. Il s'agit, entre autres, d'étendre l'étude dans d'autres localités du Burkina Faso, de caractériser les déchets anatomiques et les effluents liquides provenant de la chirurgie, d'évaluer l'impact sanitaire et environnemental des effluents liquides produits par les établissements et d'analyser la perception des acteurs afin de prendre les dimensions sociologiques, toute chose pouvant contribuer à garantir l'efficience de la norme.
Au nom des membres du jury, le président de jury, le Pr Maxime Drabo, a félicité le nouveau docteur« Après cette présentation, nous sommes satisfaits d'avoir pu relever un certain nombre d'éléments pour améliorer notre système normatif au Burkina Faso. Comme le jury l'a recommandé, nous allons poursuivre le travail pour que l'ensemble des acteurs puissent l'intégrer, pour qu'au niveau du gouvernement nous puissions voir dans quelle mesure développer cette norme qui puisse être acceptée par tout le monde », a indiqué Dr Ouédraogo qui n'a pas manqué d'exprimer sa joie et sa satisfaction. Pour lui, la mention « très honorable » démontre la qualité du travail et la pertinence du thème abordé.
Présent à cette soutenance, le directeur de thèse, Pr Ibrahim Sangaré, a rappelé que cette soutenance est la première soutenance de cette spécialité doctorale, management de la qualité, normalisation et métrologie. Il a exprimé sa satisfaction à l'issue de cette soutenance. « Nous sommes très satisfaits des efforts des acteurs depuis les autorités du ministère de la Santé et du ministère de l'Enseignement supérieur, des partenaires tels que la Banque mondiale et les autorités académiques et administratives de l'université Nazi Boni pour qu'on puisse avoir notre premier docteur de cette spécialité », a-t-il dit.
Au nom des membres du jury, le président de jury, le Pr Maxime Drabo, a félicité le nouveau docteur. Il affirme que le thème abordé par l'impétrant est d'une utilité indiscutable. « La gestion des déchets biomédicaux dans nos institutions d'offre de soins est une préoccupation majeure. C'est un thème qui a été très bien étudié sous plusieurs angles et qui a permis de générer des recommandations à mettre en œuvre pour réduire les risques et pour les prestataires de soins et pour les accompagnants et pour les malades qui fréquentent nos formations sanitaires », a salué le Pr Maxime Drabo. Avant d'inviter Dr Ouédraogo à continuer sur certains axes de recherche, afin de produire des documents de valorisation tels des notes de politiques ou encore des ateliers de valorisation de ses travaux avec des acteurs.
Romuald Dofini
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L'Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) organise, du 17 au 19 décembre 2024, la première édition de ses journées portes ouvertes à son siège situé à Ouaga 2000. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de l'environnement, Roger Barro. Cet événement est parrainé par le directeur général de IAMGOLD ESSAKANE SA et le coordonnateur du projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+).
Placé sous le thème « Évaluation environnementale et sociale : outils d'aide à la décision et à la prévention des risques environnementaux et sociaux », cet événement a pour objectif principal de mieux faire connaître l'ANEVE aux citoyens, aux étudiants, aux promoteurs, aux bénéficiaires de ses services, ainsi qu'aux ONG. Il vise à promouvoir une meilleure compréhension des enjeux environnementaux et sociaux dans la prise de décisions liées aux projets et programmes de développement.
« Notre agence n'est pas méconnue du public, mais nous organisons ces portes ouvertes pour nous faire connaître davantage auprès du public et des investisseurs pour la prise en compte des évaluations environnementales dans les projets. », s'est exprimé le directeur général de l'ANEVE.
Le président de la cérémonie a mis l'accent sur l'importance des évaluations environnementales et sociales comme outils pour prévenir les risques environnementaux et sociaux et soutenir les décisions. Il a rappelé que le développement économique, bien qu'il ait amélioré le niveau de vie, a créé des défis environnementaux nécessitant des actions durables. Ces journées visent à sensibiliser sur l'importance des évaluations environnementales et à renforcer la visibilité des actions de l'ANEVE.
« En organisant ces journées portes ouvertes, le ministère en charge de l'environnement à travers l'Agence nationale des évaluations environnementales offre un espace privilégié d'information, de dialogue et de proximité à toute la population burkinabè. Le développement industriel et économique des dernières décennies a permis de grandes avancées technologiques et une amélioration considérable du niveau de vie des populations. Cependant, ce développement a engendré de nouveaux problèmes environnementaux tels que le changement climatique, la dégradation de la biodiversité et les pollutions diverses. Ces problèmes environnementaux sont réels et impactent négativement la vie des populations ; toute chose qui nous impose d'inscrire toutes nos actions de développement dans la durabilité. C'est pourquoi les évaluations environnementales constituent un outil essentiel pour prévenir les risques environnementaux et sociaux que pourront engendrer nos activités et accélérer leurs contributions à l'atteinte des objectifs du développement durable », a expliqué le ministre en charge de l'environnement, Roger Barro.
Le directeur général de IAMGOLD ESSAKANE SA a, au nom des parrains de l'événement, exprimé leur fierté d'avoir été choisis pour ce rôle. Il a souligné l'importance de protéger et de promouvoir l'environnement.
« C'est avec une grande fierté que j'ai accueilli la décision du directeur général de l'ANEVE de porter son choix sur ma modeste personne et celle de Jean-Bosco So, comme parrains des premières journées portes ouvertes de l'ANEVE. La protection, la défense et la promotion de l'environnement sont un devoir pour tous. Et le thème de ces journées portes ouvertes 2024 nous invitent à faire des évaluations environnementales un outil de développement approprié protecteur de l'environnement. L'un des défis de notre développement est la pollution de l'environnement. C'est à cet effet que nous, acteurs du monde économique, sommes interpellés à la réalisation des évaluations environnementales et sociales appropriées et à la mise en œuvre rigoureuse des plans de gestion environnemental et social pour une meilleure préservation de notre environnement », s'est exprimé l'un des parrains, Tidiane Barry.
L'ANEVE a également lancé son site web lors de cette cérémonie. Cette plateforme permettra aux usagers de soumettre des demandes et des dépôts en ligne, ce qui va faciliter le traitement des dossiers et aussi optimiser les ressources allouées à cette tâche.
Environ 500 participants, issus de l'administration publique, des institutions de recherche, d'étudiants, d'ONG, d'organisations de la société civile, ainsi que des représentants du secteur privé et des partenaires techniques et financiers, prennent part à cette rencontre.
Pour rappel, l'ANEVE est une institution publique chargée de la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière d'évaluations environnementales et sociales. Elle veille à l'intégration des préoccupations écologiques dans les politiques publiques et dans les projets de développement, tout en garantissant une gestion environnementale et sociale durable.
Hanifa Koussoubé
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En tant que leader parmi les pays en développement, la trajectoire de développement de la Chine attire de plus en plus l'attention mondiale. D'un pays agricole pauvre, la Chine est devenue une puissance économique et technologique. Bien que son chemin soit difficilement reproductible, il offre des leçons et des pistes précieuses pour d'autres nations.
Récemment, la Chine a célébré le 25e anniversaire du retour de sa Région Administrative Spéciale de Macao. Cette ville, riche en histoire et en fusion culturelle, a traversé des siècles de bouleversements avant de revenir finalement sous la souveraineté de la Chine le 20 décembre 1999.
Macao a toujours fait partie du territoire chinois. Au milieu du XVIe siècle, avec l'essor de l'Empire portugais, l'influence du Portugal a atteint Macao. Après avoir soudoyé des fonctionnaires locaux du Guangdong, les Portugais ont obtenu le droit de commercer sur les quais de Macao, marquant ainsi le début de leur occupation. Au fil du temps, les Portugais ont établi un système politique et économique semi-autonome à Macao, mais la Chine n'a jamais abandonné sa revendication de la région. Tous les gouvernements chinois successifs ont été fermement déterminés à défendre la souveraineté de la Chine sur Macao.
Plus tard, en 1887, le gouvernement chinois de la dynastie Qing était en déclin rapide et a été forcé de signer le traité de paix et de commerce sino-portugais inégal avec le Portugal, stipulant que « le Portugal administrera en permanence Macao et les territoires dépendants de Macao », et la souveraineté de la Chine sur Macao a été détruite.
Cependant, après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le pays est resté résolu dans sa volonté de protéger la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale. La résolution pacifique de la question de Macao a été une priorité, et le concept innovant de "Un pays, deux systèmes" a été introduit. Après de nombreuses négociations entre la Chine et le Portugal, la Déclaration conjointe a été signée le 13 avril 1987, annonçant officiellement que Macao reviendrait à la Chine le 20 décembre 1999.
Le cœur du principe "Un pays, deux systèmes" est qu'en Chine, tout en maintenant le socialisme, les systèmes capitalistes de Hong Kong, Macao et Taiwan resteraient inchangés pendant une période prolongée, avec un haut degré d'autonomie. Le succès de ce modèle a été clairement démontré par l'expérience de Macao.
Au cours des 25 dernières années depuis son retour, Macao a accompli des réalisations remarquables grâce au fort soutien du gouvernement chinois. L'économie de la région s'est diversifiée, l'industrie traditionnelle des jeux, pilier économique, s'est développée de manière régulée et saine. Cela a favorisé la croissance des industries connexes telles que le tourisme, les congrès et la finance. L'afflux d'entreprises internationales et d'institutions financières a renforcé la compétitivité mondiale de Macao, entraînant une croissance économique rapide.
Dans le même temps, le gouvernement de Macao a mis en œuvre une série de mesures pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens. Les investissements dans l'éducation, la santé et le logement ont augmenté, le secteur des services publics s'est amélioré de manière continue, favorisant une société harmonieuse et renforçant le sentiment de sécurité et de bien-être des habitants.
De plus, en tant que ville où les cultures orientale et occidentale se rencontrent, Macao a mis un accent particulier sur le développement de son secteur culturel. Le gouvernement a déployé des efforts importants pour préserver et promouvoir son patrimoine culturel, et grâce à l'organisation d'événements culturels et de festivals, l'influence culturelle de Macao a été renforcée.
Le succès de Macao est une preuve éclatante de la justesse et de la supériorité de la politique "Un pays, deux systèmes". En regardant vers l'avenir, Macao possède un potentiel énorme, avec encore plus d'opportunités de développement dans le cadre de la stratégie nationale de la Chine. La manière dont la Chine a défendu son intégrité territoriale et poursuivi un développement innovant offre des leçons précieuses pour toutes les nations.
La transformation remarquable de Macao au cours des 25 dernières années illustre la force de la gouvernance de la Chine et son engagement en faveur du développement pacifique, prouvant qu'un équilibre entre la protection de la souveraineté et l'autonomie régionale peut conduire à la prospérité.
La Banque africaine de développement (BAD) célèbre son 60e anniversaire. La célébration s'est tenue ce mardi 17 décembre 2024, à Ouagadougou, sous le thème « 60 ans à faire la différence ». Elle a connu la présence de plusieurs personnalités et de ministres.
Officiellement créée le 4 août 1963 à Khartoum, au Soudan, c'est en mars 1970 que la Banque africaine de développement a mené sa toute première opération au Burkina Faso. Depuis lors, elle a financé près de 120 projets pour un montant cumulé d'environ 1 300 milliards de FCFA. Ces projets couvrent des secteurs tels que l'agriculture, l'énergie, les infrastructures de transport, l'eau potable, l'assainissement et le développement social, selon Daniel Ndoye, responsable-pays de la Banque africaine de développement au Burkina Faso.
« Au 30 novembre 2024, le portefeuille de la banque au Burkina Faso se compose de 22 projets, représentant un volume d'engagement en cours de 500 milliards de FCFA, auquel il faut ajouter le projet de réhabilitation de la route Bobo Dioulasso-Banfora-Frontière Côte d'Ivoire récemment approuvé pour un montant d'environ 55 milliards de FCFA. Ces projets s'inscrivent dans les deux domaines d'intervention prioritaires de la BAD au Burkina Faso articulés dans son document de Stratégie pays intérimaire 2022-2025 et alignés sur le Plan d'action pour la stabilisation et le développement du Burkina Faso. Ces deux axes stratégiques d'intervention sont le renforcement des infrastructures durables pour une croissance inclusive et verte. Et soutenir les chaînes de valeur agricole pour renforcer la résilience de l'économie », a indiqué le responsable-pays de la BAD au Burkina Faso.
Le responsable-pays de la BAD, et les ministres Aboubacar Nacanabo et Adama Luc Sorgho coupant le gâteau d'anniversaireMonsieur Ndoye a dit que la banque est fière d'avoir apporté sa contribution à de nombreux aménagements hydro-agricoles, dont ceux de Bagré et de la Léraba, à la réalisation du barrage hydro-électrique de la Kompienga, à la réhabilitation de la route Banfora-Gaoua-Batié, à l'approvisionnement de la ville de Ouagadougou en eau potable par le barrage de Ziga, et à l'amélioration de la qualité de l'enseignement de base.
Pour poursuivre ses actions en faveur du développement, en mai dernier, la BAD a adopté sa nouvelle stratégie décennale 2024-2033. Cette stratégie renforce son engagement à soutenir le développement durable de l'Afrique à travers ses cinq grandes priorités appelées « les High Five ». Il s'agit d'éclairer et de fournir de l'énergie, de nourrir, d'industrialiser, d'intégrer et d'améliorer la qualité de vie des populations africaines.
Ces objectifs stratégiques reflètent une vision ambitieuse, celle de stimuler une croissance inclusive, de renforcer l'intégration régionale et bâtir une Afrique prospère, plus résiliente face aux défis du XXIᵉ siècle, a souligné Daniel Ndoye.
A l'entame de son propos, le ministre en charge de l'économie, Aboubacar Nacanabo, a salué l'accompagnement et l'expertise de la banque grâce auxquels des millions d'Africains ont vu leur condition de vie s'améliorer.
« Pour ce qui concerne notre pays, la BAD a été un partenaire privilégié dans des projets structurants. Les interventions de la BAD se sont toujours inscrites en droite ligne des référentiels nationaux de développement, tels que le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la stratégie de croissance accélérée et de développement durable, le plan national de développement économique et social et, plus récemment, le plan d'action pour la stabilisation et le développement 2023-202. Au Burkina Faso, les interventions du Groupe de la BAD occupent une place de choix dans le tissu économique et social avec une part contributive assez importante à la formation du produit intérieur brut, et cela depuis 54 ans, avec un volume financier important en termes d'opérations évalué à près de 1 300 milliards de FCFA aussi bien dans le secteur public que privé depuis 1970 », a rappelé le ministre en charge de l'économie.
Rama Diallo
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Venus des différentes régions du Burkina, les acteurs de l'économie verte et des produits forestiers non ligneux sont réunis à Ouagadougou, à la faveur de la Semaine nationale de l'économie verte et la foire des produits forestiers non ligneux, pour partager leurs expériences afin de conquérir le marché national, voire international.
Exposant leurs produits et services dans les stands qui leur sont dédiés, chacun y met du sien pour faire de bonnes affaires et tisser des relations gagnant-gagnant. Adama Porgho, promoteur de l'entreprise « Dynam recup », diminutif de « dynamique et récupération » expose ses produits recyclés. Son entreprise, installée à Ouahigouya, est spécialisée dans le recyclage des pneus. Il a pu convaincre le ministre en charge de l'environnement de s'assoir sur l'une de ses chaises à base de pneus recyclés, une de ses techniques pour attirer l'attention sur sa jeune entreprise.
Adama Porgo, promoteur de « Dynam recup assis sur ces chaises à base de pneus recyclésLe ministre l'a félicité en lui conseillant de développer d'autres initiatives en la matière. Car, selon lui, il y a beaucoup de pneus exposés partout et s'il y a une possibilité de les recycler, c'est à saluer parce que cela permettra d'assainir l'environnement. Dynam Recup est une jeune entreprise créée en 2021. Et le jeune entrepreneur vert recycle les pneus qu'il transforme en chaises, tables, objets décoratifs, et autres. M. Porgo compte saisir cette semaine couplée à la foire pour repartir avec un carnet d'adresses bien fourni, et surtout découvrir d'autres expertises dans son domaine qui lui permettront de développer sa jeune entreprise.
Vue du charbon bio de Djeneba Pilabré de Wendinkonte consortiumAutre stand, autre produit mis en valeur, le beurre de karité. Chez Nathalie Ouattara, la fondatrice et gérante de SOTOKAC, c'est l'expérience qui parle. Plus de 20 ans dans le domaine de la transformation des produits forestiers non ligneux. Installée dans les Hauts-Bassins, son entreprise s'est spécialisée dans la cosmétique à travers la transformation des fruits du karité. Dans son stand, le beurre de karité est exposé sous toutes ses formes. La quinquagénaire, cheffe d'entreprise fait la promotion de ses produits. « Regardez-moi, j'ai 50 ans, mais est-ce que si je ne vous le dis pas, vous ne pouvez pas le savoir. C'est grâce au beurre de karité que j'utilise », lâche-elle avec un large sourire aux lèvres, pour parler des vertus de ce beurre qu'elle qualifie de rajeunissant.
Nathalie Ouattara, devant ses produits à base de beurre de karitéDjénéba Pilabré, elle s'est spécialisée dans le recyclage, tout comme Adama Porgo. Mais à la différence de M. Porgo, madame Pilabré transforme les déchets ménagers et les tiges des cultures en charbon biologique à Ouahigouya. Une activité dans laquelle elle dit bien s'en sortir, mais qui n'est pas encore très connue par les usagers. C'est pourquoi, elle dit n'avoir pas hésité à se déplacer de plus de 100 kilomètres pour pouvoir participer. Son souhait, c'est qu'au sortir de cette foire, elle puisse bien faire connaître son produit auprès des consommateurs et surtout avoir des partenaires d'affaires.
Sébastien Ouédraogo, directeur technique de Faso EnergySi cette Semaine nationale de l'économie verte et la foire des produits forestiers non ligneux est une opportunité pour les petites entreprises et jeunes entrepreneurs qui sont toujours à la recherche de leurs marques, elle l'est aussi pour les grandes sociétés comme Faso Energy, spécialisée dans la production de panneaux solaires. L'entreprise accompagne le ministère en charge de l'environnement pour l'organisation de ces deux évènements dans le cadre de la transition vers les énergies renouvelables et verte, a souligné son directeur technique, Sébastien Ouédraogo. Mais pas que cela. Car selon son directeur, l'entreprise est aussi présente pour dire aux Burkinabè qu'il n'est plus nécessaire d'aller à l'extérieur pour faire venir des plaques, alors qu'il y a des plaques solaires made in Burkina de bonne qualité.
Yvette Zongo
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Le président du Faso, Ibrahim Traoré, a procédé à l'inauguration de la Société Faso tomate (SOFATO S.A) de Yako, province du Passoré, région du Nord, le lundi 16 décembre 2024. Le projet, désormais réalité, est porté par la Société coopérative avec conseil d'administration (SCOOP-CA). Pour le chef de l'État, les jeunes qui ont mené le projet ont su faire preuve de combativité et de résilience et sont des exemples à suivre.
Le président du Faso, Ibrahim Traoré, a procédé à l'inauguration de la Société Faso tomate (SOFATO S.A) de Yako, province du Passoré, région du Nord, le lundi 16 décembre 2024. SOFATO est portée par la Société coopérative avec conseil d'administration (SCOOP-CA) « Bâtir l'avenir ». Pour le président du conseil d'administration, Aziz Nignan, la nouvelle usine va induire beaucoup de changements positifs pour les jeunes et les producteurs de la région.
3 000 femmes de la brigade verte de la commune de Ouagadougou ont reçu un don de 75 tonnes de riz et 30 millions de FCFA de la part de l'entreprise Kanis Commodities. La cérémonie de remise du don a eu lieu ce mardi 17 décembre 2024 au sein de l'hôtel de ville de Ouagadougou.
Les femmes de la brigade verte de Ouagadougou sont en fête. Elles manifestent leur joie à travers des pas de danse et des chants. Chacune d'entre elles va recevoir un sac de riz de 25 kg et une enveloppe de 10 000 FCFA. Les femmes de la brigade verte ont reçu un don d'une valeur totale de 67 500 000 FCFA.
Une vue du don en riz d'une valeur de 37 500 000 FCFAL'entreprise Kanis Commodities est le père Noël du jour. A noter que le Président directeur général (PDG) de CIM METAL Group, Inoussa Kanazoé est le propriétaire de Kanis Commodities. L'entreprise est spécialisée dans le commerce général et le négoce international (ensemble des activités liées à l'achat et à la vente de produits et services entre différentes entreprises ou pays). Kanis Commodities est un gros importateur de riz au Burkina Faso.
« Nous sommes dans le mois de la solidarité. L'entraide est prônée par son excellence le capitaine Ibrahim Traoré. De notre côté, nous ne pouvons pas rester en marge de cette démarche qui est la chaîne de solidarité. Ce don représente également une autre forme d'effort de guerre parce que ces braves dames qui sont nos mamans et sœurs ont des fils et époux au front. Ils y sont pour que nous puissions retrouver la quiétude totale », a justifié le directeur général de la société Kanis Commodities, Seïdou Sana.
Ce geste est apprécié positivement par le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté.
« C'est avec joie que j'accueille cette donation qui va soulager ces braves dames. Elle s'inscrit dans le cadre de la responsabilité sociale de l'entreprise. Au même moment, elle répond à l'appel du chef de l'État en ce qui concerne le mois de la solidarité. Les plus hautes autorités attachent beaucoup de prix à la solidarité. Nul n'a le droit d'être heureux tout seul. Nous espérons que d'autres entreprises vont emboîter le pas », a-t-il dit ravi.
La représentante des bénéficiaires, Fatimata Sakandé Ouédraogo a remercié le généreux donateur. Elle a béni la société Kanis Commodities pour ce geste qui va à l'endroit des femmes de la brigade verte de Ouagadougou. Elle a souligné que ce don va leur permettre d'être sereines pendant les fêtes de fin d'année. Au nom des bénéficiaires, Fatimata Sakandé Ouédraogo a salué les efforts de la mairie en faveur de leur bien-être.
Il faut savoir que les femmes de la brigade verte de Ouagadougou sont en charge d'assurer la propreté dans les rues de la capitale.
Note: ">Lire aussi : Brigade verte de Ouagadougou : Un hommage à ces héroïnes de l'ombre
En rappel, Inoussa Kanazoé n'est pas à sa première générosité. Il offre régulièrement les dons à des personnes vulnérables. Seïdou Sana a confié que d'autres donations sont prévues dans les prochains mois.
« Nos enfants vont bien manger ce mois », a dit émue Fatimata Sakandé Ouédraogo (à gauche)SB
Rachida Démé (stagiaire)
Crédit photo : Bonaventure Paré
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Le ministre de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement, Roger Barro, a ouvert, le lundi 16 décembre 2024 à Ouagadougou, la 2e édition de la semaine nationale de la promotion de l'économie verte couplée à la 1ʳᵉ édition de la foire nationale des produits forestiers non ligneux. Ces deux événements parrainés par le PDG de la première usine de production de panneaux solaires au Burkina, El Hadj Moussa Koanda, et celui de la société Wend-Panga, Naaba Sanèm, a aussi connu la présence de la représentante de la PDS de Ouagadougou, Mamounata Tiendrébéogo. C'était aussi en présence de la représentante des acteurs, Nathalie Ouattara.
Du 16 au 18 décembre 2024, la capitale burkinabè, Ouagadougou, se pare des couleurs de l'économie verte. Pendant 72 heures, les acteurs se pencheront sur le thème « développement des technologies vertes et mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national au Burkina : quelles contributions des acteurs ? »
Cette deuxième édition de la Semaine nationale de l'économie verte, couplée à la foire nationale des produits forestiers non ligneux est patronnée par le ministre en charge de l'environnement, Roger Baro. C'est d'ailleurs lui qui a ouvert officiellement ces deux événements ce lundi 16 décembre. En lançant ces dits évènements, le premier responsable du département en charge de l'environnement a félicité les acteurs pour ces initiatives. Car, souligne-il, c'est une occasion pour renforcer leur synergie d'action et surtout réfléchir aux défis liés aux deux domaines qui sont créateurs d'emplois pour le monde rural.
Parlant des défis, le ministre s'est appesanti sur les effets du changement climatique et a appelé les acteurs à mettre l'accent sur les technologies et pratiques qui protègent, entre autres, la biodiversité, réduisent la consommation des énergies et également, décarbonent l'économie. Poursuivant son allocution, Roger Barro a fait comprendre que la problématique de l'économie verte doit sortir de la sphère politique pour être partagée par l'ensemble des couches sociales de notre pays dans une démarche inclusive. C'est pourquoi, le thème choisi répond à cette vision, et la présente édition permettra de présenter l'état de la mise en œuvre des recommandations de la 1ʳᵉ édition tenue en 2022, de sensibiliser les acteurs, de promouvoir les modes de consommation et du développement durable, de susciter des rencontres B to B et des partages d'expériences en matière d'économie verte, ainsi que de renforcer les capacités des acteurs de l'entrepreneuriat vert. « Et c'est en respectant cela que nous réussirons à renverser les tendances de la dégradation des ressources naturelles en allant vers une transition verte inclusive et durable », s'est-il convaincu.
Le ministre en charge de l'environnement, Roger Barro, exprimant sa satisfaction à ces deux évènements couplés (semaine nationale de l'économie verte et la foire des produits forestiers non ligneux)À la suite de l'autorité, les parrains et représentants des acteurs du secteur se sont relayés au pupitre pour parler eux aussi de l'importance d'une telle semaine qui réunit tous les acteurs pour se pencher sur les défis liés aux domaines afin de contribuer au développement durable du pays.
Activités du secteur privé, public, et acteurs du domaine mobilisés pour donner une belle image à la semaine et à la foireContribuer au développement durable, c'est également sur cela que la représentante des acteurs, Nathalie Ouattara s'est appuyée pour s'exprimer. Au nom de ses collègues, elle a rappelé que le secteur informel occupe plus de 80 % de la population active et c'est pourquoi il est important de questionner les contributions de ses acteurs. Et ce, en réfléchissant à la meilleure manière de gérer durablement le secteur, le maîtriser. Ce qui permettra de transformer les défis en opportunités pour les acteurs.
Nathalie Ouattara, la représentante des acteurs, appelant ses collègues à faire de cette semaine une opportunité de bonnes affairesPrésents aussi à cette cérémonie, le représentant des parrains, Naaba Sanèm, le PDG de la société Wend-Panga, a appelé tous les acteurs à faire de cette semaine une occasion de développer de nouvelles initiatives qui tiennent compte de la protection de l'environnement, et surtout qui leur offriront de bonnes affaires. Tout en formulant un vœu de plein succès à ces deux évènements couplés.
Coupure du ruban ouvrant officiellement les deux évènements couplésDurant ces trois jours, cinq communications seront animées en lien avec le thème principal. La cérémonie s'est achevée par la coupure du ruban et la visite des stands d'expositions de produits et de services.
Yvette Zongo
Crédit photo : Auguste Paré
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Dans le cadre du projet de préparation intitulé « Renforcement des capacités techniques et opérationnelles de l'Autorité nationale désignée et de son réseau pour apporter un appui stratégique aux acteurs des activités du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso », l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) œuvre pour la formation de 53 acteurs clés, avec pour objectif de les capaciter sur les outils pratiques et les approches de suivi et d'évaluation des mesures d'adaptation et d'atténuation au changement climatique, pour une gestion efficace et durable des actions climatiques.
La session de formation des entités d'exécution de l'UICN réunit 53 acteurs clés du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso. Ces derniers sont de la société civile, le monde universitaire, le secteur privé et les conseils régionaux. Selon Jacques Somda, chef de programme de l'UICN Burkina Faso, chacun des acteurs constitue un maillon essentiel dans l'approche du changement climatique. « Chaque groupe d'acteurs peut être un exécutant d'un projet Fonds vert climat », a-t-il expliqué.
« Les acteurs doivent apprendre à savoir si leurs actions ont été effectives ou adéquates », Jacques SomdaSeulement, sur le terrain, les acteurs ne sont pas toujours préparés à l'avance pour exécuter, suivre et évaluer l'effectivité de l'action climatique, au niveau de l'adaptation ou de l'atténuation. « L'idée de cette formation est d'éliminer cette lacune-là et de préparer les acteurs nationaux à mettre en œuvre les projets de façon efficace et efficiente », a justifié Nebyida Lamech Kaboré, autorité nationale désignée du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso.
« Le Fonds vert est le plus gros fonds climat au monde »La formation qui débute ce mardi 17 décembre se tiendra jusqu'au jeudi 19 décembre 2024 à Ziniaré, dans le Plateau central. Durant ces trois jours, les acteurs seront formés sur les outils pratiques et les approches de suivi et d'évaluation des mesures d'adaptation et d'atténuation au changement climatique pour une gestion efficace et durable des actions climatiques. De manière spécifique, il sera question d'harmoniser la compréhension des concepts clés relatifs au suivi et évaluation des projets liés au changement climatique, afin de favoriser une intégration cohérente de ces outils dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des projets climatiques.
« Cette formation nous permettra d'accompagner nos producteurs », Estelle Traoré, chargée de formation à la CPFPar ailleurs, les participants verront leurs capacités renforcées sur I'utilisation d'indicateurs permettant de suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre des priorités d'adaptation et d'atténuation, avec un focus particulier sur les méthodologies pratiques visant à mesurer l'impact et l'efficacité des actions climatiques. « Au cours de cette formation, nous mettrons en place un cadre d'échange et d'apprentissage collectif permettant aux participants de partager leurs expériences, bonnes pratiques et leçons apprises sur les approches efficaces en suivi et évaluation des actions climatiques », a ajouté Jacques Somda.
L'ouverture de la session de formation s'est tenue en présence du représentant de la directrice régionale de l'environnement, Claudine Kaboré. Tout en saluant cette initiative, il a souhaité que les travaux soient productifs et que les résultats visés soient atteints, pour permettre au pays de bénéficier encore et encore de fonds pour une lutte plus efficace contre le changement climatique.
Le représentant de la directrice régionale de l'environnement, Claudine KaboréPour rappel, le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques. Il a pour objectif de limiter ou de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement et d'aider les communautés vulnérables à s'adapter aux impacts déjà ressentis des changements climatiques.
Erwan Compaoré
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Le comité de pilotage du projet “Promotion d'une assurance climatique indicielle au profit des petits exploitants agricoles au Burkina Faso (PPACI-BF)” a tenu ce mardi 17 décembre 2024, sa deuxième session ordinaire de l'année 2024. La rencontre a eu lieu à Koudougou dans la région du Centre-ouest.
C'est dans le cadre de la gestion des risques agricoles liés au climat que le gouvernement burkinabè a mis sur pied le projet « Promotion d'une assurance climatique indicielle au profit des petits exploitants agricoles au Burkina Faso (PPACI-BF) » avec le soutien technique et financier du Fonds pour l'environnement mondial et du Programme des nations unies pour le développement (PNUD). Il est mis en œuvre par le ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement à travers le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP-CNDD).
L'objectif de ce projet qui couvre la période 2021- 2025, est de renforcer la résilience des petits agriculteurs en particulier les plus vulnérables tels que les femmes et les jeunes face aux effets négatifs du changement climatique, en leur offrant la possibilité de souscrire à une assurance climatique indicielle pour leurs cultures. Le projet est mis en œuvre dans les communes de Safané et de Tchériba dans la région de la Boucle du Mouhoun et dans la commune de Dori dans la région du Sahel. À terme, le projet ambitionne de faciliter l'accès à l'assurance climatique indicielle à 20 000 ménages.
Les membres du comité de pilotage ont examiné le rapport d'exécution du projet au 30 septembre 2024.Pour atteindre ce résultat, il est essentiel que les membres du comité de pilotage se réunissent pour orienter la mise en œuvre du projet comme c'est le cas ce 17 décembre 2024. Ainsi, au cours de cette 2e session ordinaire de l'année 2024, les membres du comité de pilotage ont examiné le rapport d'exécution au 30 septembre 2024 du PPACI-BF et adopté le Plan de travail et de budget annuel de 2025.
Jacques Bonkoungou, coordonnateur technique du SP-CNDD souligne qu'au fil des années, le nombre de souscripteurs à l'assurance climatique indicielle augmente.Des résultats encourageants
Si le projet « Promotion d'une assurance climatique indicielle au profit des petits exploitants agricoles au Burkina Faso (PPACI-BF) », a été mis sur pied en 2021, c'est réellement en 2022 qu'ont débuté les activités sur le terrain avec l'enrôlement des premiers assurés. Et en termes de résultats, le coordonnateur du projet, Jacques Ismaël Tarama souligne que de 183 producteurs qui avaient souscrit en 2022 une couverture pour 238 hectares, toutes spéculations confondues, le projet enregistre au 30 septembre 2024, 2 207 producteurs ayant sécurisé 2 704 hectares de cultures contre les risques climatiques.
Et Jacques Bonkoungou, coordonnateur technique du SP-CNDD, représentant le Secrétaire permanent, président du comité de pilotage de préciser : « En 2022, 183 producteurs avaient souscrit une couverture pour 238 hectares, toutes spéculations confondues. Parmi eux, 158 ont été déclarés sinistrés et ont reçu des indemnités d'un montant total de 1 710 000 FCFA. En 2023, le nombre de souscrits a atteint 500 producteurs, couvrant en tout 582 hectares.
Jacques Ismaël Tarama, coordonnateur du projet PPACI-BF a indiqué qu'en plus de l'assurance, le projet a acquis sept stations météorologiques automatiques et 150 pluviomètres paysans.Pour la campagne 2023, 386 sinistrés ont été indemnisés à hauteur de 11 306 000 CFA dont 5 780 000 FCFA sous forme de couche de résilience octroyée par le projet aux producteurs de maïs et de niébé à Safané et à Tchériba. En 2024, le projet a franchi un nouveau cap avec 2 207 producteurs ayant sécurisé 2 704 hectares de cultures contre les risques climatiques ».
Au cours de l'année 2024, le PPACI-BF a également acquis avec le concours du PNUD, sept stations météorologiques automatiques et 150 pluviomètres paysans. Une acquisition qui contribuera à densifier le maillage des municipalités couvertes en stations météorologiques et à améliorer la qualité des produits d'assurance.
Issaka Ouédraogo, chef du département environnement et énergie au bureau pays du PNUD s'est réjoui des résultats engrangés par le projet.Le coordonnateur du projet souligne également que de nombreux techniciens ont été formés. « L'assurance climatique indicielle est une thématique qui n'est pas courante. Nous nous sommes évertués à former 300 techniciens des secteurs public et privé pour qu'ils puissent mieux comprendre l'assurance et mieux organiser l'environnement institutionnel au profit des exploitants agricoles », a indiqué M. Tarama.
Issaka Ouédraogo, chef du département environnement et énergie au bureau pays du PNUD s'est lui également réjoui des résultats engrangés à ce jour par le projet. Il a néanmoins exhorté les acteurs à redoubler d'efforts pour atteindre les objectifs. « Il y a un engouement qui est en train de se construire autour de l'assurance climatique indicielle pour permettre aux populations de pouvoir prendre en charge les risques liés à la sécheresse et aux inondations. Nous sommes satisfaits de cette évolution. Aujourd'hui le pays est en proie à une vulnérabilité croissante en lien avec le changement climatique. Nous comprenons qu'il y a un travail qui reste à abattre parce qu'il faut travailler à augmenter ces chiffres de manière remarquable pour permettre de répliquer cette initiative dans d'autres régions », a déclaré M. Ouédraogo.
Photo de famille.Le projet PPACI-BF arrive à terme en 2025. Mais au regard des résultats et l'engouement qu'il suscite auprès des producteurs, le coordonnateur espère une prolongation d'une année pour affiner davantage le projet avant la mise à l'échelle sur l'ensemble du territoire national.
Justine Bonkoungou
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L'Organisation internationale pour la migration (OIM), en collaboration avec ses partenaires, a organisé un atelier, ce mardi 17 décembre 2024, à Ouagadougou, pour faire le bilan de la mise en œuvre du projet : « Renforcement de l'autonomisation et la résilience des femmes pour promouvoir la paix et la cohésion sociale dans les régions du Nord et du Sahel », qui est à son terme.
Après deux ans et demi de mise en œuvre dans les régions du Nord (Gourcy, Ouahigouya, Yako) et du Sahel (Dori, Gorgadji), le projet « Renforcement de l'autonomisation et la résilience des femmes pour promouvoir la paix et la cohésion sociale » est arrivé à son terme. L'heure est donc au bilan. Mis en œuvre par l'OIM et financé par l'Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (SIDA) à hauteur de près de deux milliards de francs CFA, ce projet visait à contribuer à la réduction des facteurs d'instabilité et de vulnérabilité à travers la création d'opportunités socio-économiques pour les femmes déplacées et membres de la communauté d'accueil tout en facilitant leur participation au processus de planification locale pour une meilleure implication dans les initiatives de paix et de cohésion dans lesdites régions.
Les représentants des différentes communes concernées par le projet ont fait le déplacement de OuagadougouD'ores et déjà, on retient que le projet a bénéficié à 850 personnes, dont 769 femmes et 385 Personnes déplacées internes (PDI). Ces personnes ont été dotées de kits d'installation pour mettre en œuvre des Activités génératrices de revenus (AGR). En plus de cela, 36 SCOOPS ont accepté volontairement de se mettre ensemble en coopératives autour des mêmes objectifs, 310 tables-bancs et 300 kits scolaires ont été offerts aux populations afin d'améliorer le taux d'accès à l'éducation et les conditions d'apprentissage d'au moins 900 élèves hôtes et PDI dans la commune de Yako. Il ressort également que les communes de Yako, Ouahigouya, Gourcy ont reçu du matériel informatique, bureautique et des médicaments de première nécessité afin d'améliorer l'accès aux services de base pour les communautés hôtes et déplacées. Au titre des résultats engrangés par le projet, il y a la réalisation de six forages pour approvisionner en eau potable 3 600 personnes. Environ 13 105 personnes des communes d'intervention ont été sensibilisées aux questions de participation des femmes au processus de gestion des ressources naturelles et à la cohabitation pacifique, à travers des émissions radiophoniques. Pour terminer, le projet a pu soutenir 200 microprojets qui ont permis de dynamiser l'économie locale et de créer des emplois.
Pour le représentant de l'OIM, un pas significatif a donc été fait vers un avenir plus inclusif et durableUne initiative en adéquation avec les priorités nationales
Le représentant de l'OIM, Ousmane Niang, a saisi cette occasion pour témoigner sa gratitude au ministère en charge de l'action humanitaire pour l'excellente collaboration qu'ils ont eue dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Il est convaincu que la promotion de la cohésion ne peut se faire sans la participation des femmes. « Leur contribution s'avère cruciale pour résoudre les conflits et favoriser le développement durable. Les femmes sont des actrices essentielles de la paix et de la stabilité », a-t-il reconnu. C'est pourquoi l'OIM s'est engagée dans cette initiative dans le but d'améliorer leur accès à l'éducation, à la santé et à l'eau potable, etc. La mise en œuvre de ce projet, a-t-il laissé entendre, a transformé la vie de plusieurs dans leur communauté. Un pas significatif a donc été fait vers un avenir plus inclusif et durable.
Le représentant des gouverneurs du Nord et du Sahel a félicité et remercié l'OIM et ses partenairesLe conseiller technique du gouverneur de la région du Nord, Issouf Sawadogo, représentant les deux gouverneurs concernés par le projet, a salué la mobilisation de tous les acteurs de mise en œuvre du projet. Il a félicité et remercié l'OIM et ses partenaires pour avoir mené à bout ce projet. « Nous pouvons d'ores et déjà nous réjouir des résultats palpables engrangés. Des femmes des différentes communautés ont acquis des compétences de production et de gestion des AGR », s'est-il satisfait. Pour lui, ces premiers effets sont porteurs d'espoir. Il a donc, au nom de toutes les bénéficiaires, témoigné sa gratitude à l'OIM et à ses partenaires. Ces initiatives, a-t-il indiqué, sont en adéquation avec les priorités nationales.
Obissa Juste Mien
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Le monde des opérateurs économiques burkinabé est à nouveau en deuil.
Après le décès de El Hadj Dianguinaba Barro hier 16 décembre 2024, c'est le Gomis Naaba de Tenkodogo qui s'en est allé ce 17 décembre.
L' opérateur économique du Centre-est était le père du célèbre prince Fasnewende Minoungou, alias le Prince. Akim.
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Le club de karaté Saint-Nazareth de Tanghin a lancé sa saison sportive 2024-2025 le 15 décembre 2024. Cross populaire, aérobic, stage technique, passages de grades, ont marqué l'événement. La cérémonie était placée sous le parrainage de Kassoum Ouédraogo dit Zico, ancienne gloire des Etalons, et de la marraine Mme Bangré Kaboré/Zarata, directrice du centre Olympafrica de Tanghin. Des maîtres de karaté, parmi lesquels Adama Galbané, Christian Ouoba de Esafrique, des invités sont venus soutenir le club.
Une matinée dominicale toute spéciale pour les pensionnaires et la direction du club de karaté Saint-Nazareth de Tanghin, les parents étaient aussi de la partie ce 15 décembre 2024. Le cérémonial de lancement a débuté par un cross populaire en guise d'échauffement, de 3 Km à travers les artères du quartier. Quelques parents ont même effectué quelques foulées en compagnie des enfants. Le départ et l'arrivée du footing sont partis du plateau des entraînements à l'intérieur de la maison des jeunes de Tanghin, Q G du club. Une séance d'aérobic s'ensuivit pour permettre aux pensionnaires de se relaxer en musique, avec quelques exercices.
La cérémonie de lancement a débuté par un cross populaire qui est parti du plateau du club.Après la relaxation, le vice-président(VP) du club, Me Edouard Tianhoun a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à l'assistance composée de parents des pensionnaires et d'invités. « Nous effectuons ce jour notre rentrée sportive saison 2024-2025 du club, nous vous remercions de nous honorer de votre présence, ce lancement symbolique va nous permettre de dérouler notre programme d'activités de saison. Habituellement, nous avons un thème de rentrée sportive, mais nous avons préféré reconduire celui de la saison dernière, « Un plateau pour nos athlètes » qui est toujours d'actualité car toutes les conditions ne sont pas remplies, il faut que nos athlètes s'entraînent dans de bonnes conditions avec un plateau réhabilité équipé de tatamis », a-t-il évoqué. Il a poursuivi en remerciant les parents pour la confiance placée au club en lui confiant leurs enfants, et pour le sacrifice qu'ils font pour la bonne marche du club.
Me Nazaire Kaboré en kimono blanc, avec à sa gauche le parrain Zico, la marraine en bonnet et le vice-président du club St-Nazareth, Me Edouard Tianhoun, en kimono bleu.A la suite du VP du club, le parrain, Kassoum Ouédraogo dit Zico, s'est dit honoré du choix sur sa modeste personne pour parrainer cette cérémonie, « Moi je suis dans le football, mais nous avons tous un point commun, c'est l'éducation, la formation et l'éveil de la jeunesse, voilà pourquoi quand Me Nazaire Kaboré, avec qui nous avons du reste jouer au ballon, m'a sollicité je n'ai pas hésité, je vous félicite pour l'œuvre louable que vous faites, et je vous souhaite une saison sportive pleine de succès », confie-t-il.
Les pensionnaires concentrés pendant le stage technique.Le cérémonial de rentrée s'est poursuivi par un stage technique conduit avec brio par Me Galbané ceinture noire 6e dan, et des passages de grades. Le club de karaté Saint-Nazareth de Tanghin a 17 ans d'existence et compte à l'heure actuelle une cinquantaine de pensionnaires, toutes catégories.
Barthélemy KABORE
(Collaborateur)
COTE EST : Face à la voie de contournement
COTE OUEST : Face à la route INHEI ET EX-ENEP de Loumbila (ancienne route de Pabre).
TELEPHONE : 5825 3032.
POSSIBILITE DE LOCATION DU TERRAIN
AVIS D'APPEL A PROPOSITION N° 83479139
Sélection d'une société de gardiennage de domicile et bureaux
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) Gmbh a pour objectif principal d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays de coopération. Eu égard à la croissance de ses activités et dans le souci de mieux répondre aux sollicitations de ces projets dans un contexte sécuritaire difficile, le bureau de la GIZ/BF, recherche un prestataire pour le de gardiennage pour la sécurisation de ses sites, en conformité avec les orientations du siège.
Une société de sécurité et de gardiennage de droit Burkinabé spécialisée en sécurité privée et gardiennage, disposant de moyens techniques, financiers et humains nécessaires à la réalisation de cette mission est éligible pour la présente offre.
Le présent avis d'appel est lancé pour recruter une société de gardiennage à cet effet.
La participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions à toutes les structures remplissant les conditions énumérées dans le Dossier d'Appel d'Offres. Les prestataires intéressés peuvent obtenir le dossier d'Appel d'Offres en envoyant une demande à l'adresse BF_Inquiry@giz.de avec en objet « Dossier N° 83479139_ Sélection d'une société de gardiennage de domicile et bureaux ».
Les offres rédigées en langue française doivent être envoyées en version physique uniquement au Bureau GIZ à Ouagadougou.
Date limite de soumission est prévue pour le 20.01.2025 à 16h30
Le Gouvernement du Burkina Faso, avec l'appui de la Banque mondiale, met en œuvre le Projet de Gestion durable des Paysages Communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+) dont l'objectif est de renforcer la gestion durable des paysages et d'améliorer la génération de revenus dans les zones forestières ciblées au Burkina Faso.
Dans la mise en œuvre de sa Composante 4 dédiée à la coordination du projet et au suivi-évaluation, il est prévu la réalisation d'un bâtiment R+3, destiné à abriter le siège du Secrétariat Permanent pour la REDD+ (SP/REDD+) et les Unités de Gestion des Projets (UGP) REDD+.
La mutualisation de ces entités dans un même espace permettra d'améliorer la coordination inter projets, de faciliter les échanges et de garantir une meilleure efficacité et efficience dans la mise en œuvre des actions de terrain.
Conformément aux résultats du screening environnemental et social et aux dispositions du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du PGPC/REDD+, ledit projet de construction a été assujettie à la réalisation d'une Notice d'Impact Environnemental et Social (NIES).
RESUME DE LA NOTICE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (NIES)
La Notice d'impact environnemental et social (NIES) du projet de construction du siège du Secrétariat Permanent pour la REDD+ (SP/REDD+) et de l'Unité de Gestion du Projet (UGP) est un rapport qui présente les résultats de la consultation des parties prenantes, du processus de l'identification, de l'analyse et de l'évaluation des impacts et risques environnementaux et sociaux que pourraient soulever les travaux de construction ainsi que l'exploitation du bâtiment. Aussi, ledit rapport est assorti de mesures de mitigation des impacts et risques négatifs, de mesures de bonification des actions positives qui ont été déjà menées, de mesures de renforcement des capacités des acteurs impliqués et une proposition de Mécanise de Gestion des Plaintes. L'ensemble des mesures est consigné dans le plan de gestion environnementale et sociale dont le coût est estimé à Vingt-trois millions six cent quatre-vingt-sept mille cinq cents (23 687 500) F CFA.
POUR PLUS D'INFORMATIONS, CONSULTEZ LA NOTICE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (NIES)
Le rapport final de la Notice d'Impact Environnemental et Social (NIES) relative à la construction d'un bâtiment devant abriter le siège du Secrétariat Permanent pour la REDD+ (SP/REDD+) et les Unités de Gestion des Projets (UGP) REDD+ libre d'accès en cliquant sur le lien suivant :
Service Communication du PGPC/REDD+
Contact@reddplus.bf
La 6ᵉ édition des Journées scientifiques de l'Institut des sciences des sociétés (INSS) s'est ouverte ce jeudi 5 décembre 2024 à Ouagadougou. Organisé dans la salle de conférence de l'INSS, cet événement de 48 heures se déroule sous le thème : « Société, crises et mutations ». La cérémonie d'ouverture s'est tenue en présence de la directrice de l'INSS, Dre Aoua Carole Bambara/Congo, qui a chaleureusement souhaité la bienvenue aux participants. Selon le président du comité d'organisation, Dr Irrissa Zidnaba, plus d'une cinquantaine de communications sont attendues lors de cette rencontre. Ces présentations, en présentiel et à distance, réalisées par des chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants du Burkina Faso, du Mali, du Niger, de la Côte d'Ivoire, du Bénin, du Canada et d'Haïti, couvriront sept axes thématiques majeurs, dont les axes intitulés « Crise sécuritaire au Sahel : conditions de vie des populations et protection sociale » et « Société et dynamique endogène au Sahel ».
Devenues une plateforme incontournable d'échanges intellectuels, les Journées scientifiques de l'INSS (JSI) ont été lancées par le délégué général du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Dr Emmanuel Nanéma. Cette édition est placée sous le parrainage de deux personnalités éminentes, que sont l'ancien ministre de la culture et de la communication, Filippe Savadogo, et l'ancienne ministre de l'environnement et de l'énergie, Dre Maminata Traoré/Coulibaly.
Lors de son intervention à l'ouverture des JSI, le délégué général du CNRST, Dr Emmanuel Nanéma, a rappelé les valeurs fondamentales qui guident la mission de l'institution qu'il dirige, à savoir l'excellence et le service à la communauté. « Notre mission est de produire un savoir rigoureux qui contribue non seulement au développement durable du Burkina Faso, mais aussi au progrès de l'humanité », a-t-il affirmé. Il a souligné que la qualité de l'expertise développée au sein du CNRST est reconnue au-delà des frontières nationales, faisant de l'institution une référence sur la scène scientifique internationale.
« Aux chercheurs, par vos écrits, vos actions, et votre engagement inlassable, vous marquez indélébilement l'histoire du monde », Dr Emmanuel Nanéma, délégué général du CNRST.Dr Nanéma a mis en lumière l'importance de la recherche interdisciplinaire dans la résolution des défis contemporains. « Les problèmes auxquels nos sociétés font face aujourd'hui sont complexes et nécessitent une approche intégrée. Croiser les perspectives et les expertises de différentes disciplines est indispensable pour produire des solutions innovantes et durables », a-t-il expliqué. Il a également salué les efforts des chercheurs du CNRST, dont les travaux sont régulièrement publiés dans des revues scientifiques de renom. Ces avancées, a-t-il insisté, témoignent de l'engagement de l'institution à répondre aux besoins actuels et futurs.
Pour le délégué général du CNRST, les JSI ne se limitent pas à un exercice académique. « Ces journées sont des moments de réflexion, une opportunité pour rappeler que la recherche doit être pertinente, engagée et tournée vers la résolution des problèmes concrets de notre société », a-t-il déclaré. Il a invité les participants à s'impliquer activement dans les discussions et à proposer des pistes pour transformer les connaissances scientifiques en actions tangibles. Cette édition des JSI, selon lui, illustre parfaitement l'ambition du CNRST de contribuer à un développement durable par une recherche scientifique d'excellence.
« Cette soif de changement illustre les mutations institutionnelles, sociales et sécuritaires qui redéfinissent notre pays et par extension ceux de l'AES », Dre Maminata Traoré/Coulibaly, marraine de la 6e édition des JSI.Pour sa part, l'ancienne ministre de l'environnement et de l'énergie, Dre Maminata Traoré/Coulibaly a ouvertement salué la pertinence du thème de cette 6ᵉ édition des Journées scientifiques de l'INSS. Elle a rappelé que les questions sociales, en raison de leur complexité et de leur délicatesse, nécessitent une analyse approfondie. « Ne dit-on pas, dans la sagesse populaire, que l'homme est une découverte sans fin ? », a-t-elle interrogé.
Dre Maminata Traoré a poursuivi en relevant un enjeu fondamental, celui de la conciliation des positions divergentes, particulièrement dans les périodes de crises. « Comment concilier les positions, même lorsqu'elles semblent antagonistes, surtout en temps de crises ? », s'est-elle demandé. De son point de vue, le présent thème retenu est non seulement pertinent mais aussi d'une actualité brûlante.
« Le savoir n'est pas toujours partagé, alors qu'il y a des aînés et personnes ressources qui peuvent apporter leurs expériences », Filippe Savadogo, co-parrain de la 6e édition des JSI.Dre Maminata Traoré/Coulibaly a conclu en encourageant les participants à approfondir leurs réflexions sur ces dynamiques complexes. Elle a insisté sur la nécessité d'un dialogue inclusif et constructif pour transformer les crises en opportunités de renforcement du tissu social. À travers cette approche, elle espère que les travaux des JSI contribueront à des solutions novatrices et durables pour une société plus harmonieuse et résiliente.
Prenant la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants des ces journées scientifiques, la directrice de l'INSS, Dre Aoua Carole Bambara/Congo a réaffirmé, au nom de ses collègues, la conviction profonde que la recherche doit s'intéresser davantage aux dynamiques sociales qui façonnent nos sociétés. « Aujourd'hui, plus que jamais, les citoyens aspirent à une société en paix et prospère », a-t-elle déclaré. Face aux nombreuses crises sociopolitiques et sécuritaires, elle a souligné l'urgence pour les communautés de puiser dans leurs cultures, leurs environnements et leurs ressources propres, les outils nécessaires à la construction d'un avenir résilient.
« Depuis l'insurrection populaire de 2014, plusieurs études ont été menées, notamment sur la gouvernance par le bas », Dre Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS.Dre Aoua Carole Bambara a également salué la pertinence du thème choisi pour cette édition , mentionnant qu'il reflète l'engagement de l'INSS à approfondir les réflexions sur les transformations en cours dans nos sociétés et à identifier des solutions adaptées. Pour conclure, elle a invité les participants à faire de ces journées un espace d'échanges féconds et d'innovations, afin que les connaissances produites puissent contribuer à répondre aux aspirations des populations pour un avenir meilleur.
Les thématiques qui seront abordées visent à explorer les crises multidimensionnelles et les mutations profondes qui touchent les sociétés contemporaines, particulièrement dans l'espace sahélien. À travers ces échanges, l'INSS entend contribuer à une meilleure compréhension des dynamiques sociales et proposer des pistes de solutions.
Exposition d'un prototype d'énergie éolienneEn marge des travaux scientifiques, les participants à la 6ᵉ édition des JSI ont également eu l'opportunité de visiter des stands d'exposition installés pour l'occasion. Ces stands, animés par des chercheurs et instituts, ont permis de mettre en lumière les résultats de recherches, des publications scientifiques, ainsi que des initiatives innovantes dans les domaines liés aux sciences sociales et technologiques.
Les visiteurs ont pu découvrir divers produits, et des projets en cours, tout en échangeant directement avec les exposants. Cette activité a permis de vulgariser les travaux scientifiques auprès d'un public diversifié, contribuant ainsi à une meilleure valorisation des résultats de recherche.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
L'Alliance des jeunes pour la paix et le développement au Burkina Faso (AJPD-BF) est une association dynamique qui engage la jeunesse burkinabè à travers des actions de renforcement de capacités, de promotion de l'excellence et d'aide humanitaire. Dans cet entretien, Tiba Kassamse Ouédraogo, conseiller et cofondateur de l'AJPD-BF, met en lumière les missions et les initiatives de cette organisation dédiée au développement du Burkina Faso. Il est par ailleurs journaliste, titulaire d'un master en diplomatie relations internationales option environnement et changement climatique et promoteur du Centre d'études et d'évaluation environnementale.
Lefaso.net : Pouvez-vous brièvement présenter l'association ainsi que ses objectifs ?
Tiba Kassame Ouédraogo : L'Alliance des jeunes pour la paix et le développement au Burkina Faso (AJPD-BF) est une association de jeunes à but non lucratif qui s'est donnée l'objectif de travailler à mobiliser et à engager les jeunes burkinabè sur le territoire national et ceux de la diaspora autour des sujets de développement du Burkina Faso. Les objectifs de l'association au profit spécifiquement des jeunes sont les renforcements de capacité sur les thématiques scientifiques afin de les rendre compétitifs sur le marché de l'emploi. C'est une manière pour nous de célébrer, d'encourager et de promouvoir l'excellence.
Quelles actions sont mises en œuvre pour reconnaître et promouvoir les jeunes que vous jugez exemplaires ?
Il y a plusieurs canaux de promotion de l'excellence au sein de l'AJPD-BF. Nous avons, entre autres, un programme de leadership, des programmes de mentorat dirigés par le président Tegawendé Brice Ouédraogo. Nous avons aussi des cadres d'expression et de partage d'expériences comme des webinaires et des sessions de formation au profit de nos membres et à l'endroit de jeunes burkinabè. A cela s'ajoute la mise en valeur de nos membres à travers la publication de leurs réalisations et de leurs performances sur l'ensemble de nos plateformes digitales. Pour reconnaître ces jeunes et membres qui excellent dans leurs domaines de prédilection, nous passons généralement par des appels à candidatures en fonction de l'objectif que nous souhaitons atteindre ou aussi en fonction de la thématique que nous voulons aborder dans l'intérêt de nos membres. Au sein de l'association, nous demandons à nos membres de nous faire le point de leurs nouvelles performances et aussi la mise à jour de leurs cursus académique, universitaire et aussi professionnelle. Cette mise à jour nous permet de faire le bilan de leur évolution, à travers notre département en charge de la prospection et celui du suivi et de l'évaluation, de faire la classification en fonction des performances.
Quelles sont les activités principales que mènent l'association pour inspirer et engager les jeunes dans des initiatives positives ?
Nous avons principalement deux axes d'intervention qui guident nos actions sur le terrain. Le premier est l'axe humanitaire et le second est celui du renforcement des capacités techniques des jeunes. Pour ce qui est du premier axe, nous mobilisons les jeunes autours de projets humanitaires à l'image des dons de vivres déjà réalisés à Kongoussi, Komki-Ipala, Yagma et bien d'autres sites. Il y a des dons de kits hygiéniques au profit des personnes en situation de vulnérabilité, des apports de soins sanitaires notamment de dépistages de certaines maladies. Ces activités entre autres énumérées permettent aux jeunes d'avoir un élan de solidarité et de s'engager pour les personnes déplacées internes spécifiquement et à l'endroit des personnes en situation de vulnérabilité en général. Au niveau du renforcement des capacités, nous organisons des conférences d'information sur des bourses, notamment celles de la Chine et des partages d'opportunités.
Pouvez-vous partager un ou deux exemples de jeunes qui, après avoir été mis en avant par l'association, ont eu un impact positif dans leurs communautés ?
La valorisation des membres a un impact direct et positif sur l'ensemble de la communauté et sur les autres membres de l'association. Ça booste l'ensemble des membres à performer et à cultiver l'excellence dans leur quotidien. Nous avons déjà émis des recommandations à l'endroit de plusieurs de nos membres et aussi accompagné nos membres dans les processus d'obtention des bourses d'étude et des bourses d'excellence depuis 2022. Nous avons déjà une dizaine de boursiers en Chine, d'autres en France, au Canada et en Turquie.
Quelles stratégies supplémentaires pourraient être envisagées pour renforcer l'impact de l'association sur la jeunesse ?
A cela nous envisageons de mener nos actions sur l'ensemble du territoire national pour mieux promouvoir l'excellence et la solidarité au sein de nos populations. Nos recommandations pour plus d'impact des jeunes burkinabè sont principalement l'engagement communautaire à travers des actions collectives, les échanges intergénérationnels afin de mieux apprendre sur le savoir vivre et la cohésion sociale gages de paix et de développement.
Qu'avez-vous à ajouter ?
Nos remerciements à la rédaction de Lefaso.net pour cette opportunité de nous présenter. Nous profitons de l'occasion que nous offre votre canal pour inviter les jeunes à s'engager dans le monde associatif. Aux associations, nous suggérons des actions supplémentaires dans la mesure du possible sur le terrain au profit de nos populations. Merci.
Farida Thiombiano
Lefaso.net