Selon Ousseni Tamboura, les attaques terroristes engendrent un autre type de terrorisme que l'on retrouve sur les réseaux sociaux : les fake news. « Il circule de fausses informations... On entend dire que les policiers n'étaient pas armés, ce qui n'est pas vrai. Il ne faut pas accorder du crédit à ce type d'information. C'est une équipe qui a été relevée et s'ils y étaient, ils étaient nécessairement armés », a-t-il laissé entendre sur l'embuscade dans laquelle sont tombés 11 policiers.
Argumentant sur le silence ou le temps mis par le gouvernement pour communiquer sur les attaques, le porte-parole du gouvernement affirme qu'étant dans une dynamique de guerre, toutes les informations ne devraient pas être portées sur la place publique. « Nous avons des informations qui ne sont pas portées, c'est peut-être ce qui fait le lit des rumeurs. Premièrement, l'information pour que nous la donnions, il faut que nous nous assurions qu'elle est bonne et vraie. Deuxièmement, il y a un filtre de stratégies car il ne s'agit pas de donner toutes les informations que nous avons car nous sommes dans une dynamique de guerre... Cela n'occulte pas les insuffisances et nous allons travailler à ce que ces attaques ne se répètent pas ou ne restent pas impunies. »
Se prononçant sur l'accompagnement apporté par le gouvernement aux volontaires pour la défense de la patrie (relativement à la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et qui concerne des VDP de la province du Lorum), le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, affirme qu'il est difficile de soutenir les VDP non enregistrés. « Il y a des VDP que nous avons recrutés, et il y a ceux qui se proclament VDP... Nous ne sommes pas contre le principe, dès lors qu'ils défendent leurs villages et leurs communautés. Cependant s'ils ne sont pas enregistrés dans nos documents comme VDP, comment nous pouvons les assister si nous ne savons pas leur existence ? », s'interroge-t-il.
Le conseil des ministres de ce jour a aussi vu l'adoption d'un rapport relatif à l'organisation des concertations communales entrant dans le cadre de la réconciliation nationale. La commune de Ouahigouya sera la première à abriter ces concertations.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
A seulement 23 ans, Laure Ouédraogo (nom d'emprunt) a dû faire face à une grande épreuve : la perte brutale de son conjoint. Parti défendre une zone du Burkina en proie à l'hydre terroriste, celui-ci ne rentrera jamais à la maison , il est tombé dans l'attaque de son camp militaire. C'était en décembre 2019. Malgré la douleur que lui inflige la perte de l'être aimé, Laure Ouédraogo n'a pas le choix : elle doit se relever et aller de l'avant, être désormais le père et la mère de leur petite fille qui n'avait qu'un an lorsque son père perdait la vie. A l'occasion de la journée mondiale des veuves célébrée ce 23 juin, nous lui consacrons un portrait.
« La mort tombe dans la vie comme une pierre dans un étang : d'abord, éclaboussures, affolements dans les buissons, battements d'ailes et fuites en tous sens. Ensuite, grands cercles sur l'eau, de plus en plus larges. Enfin le calme à nouveau, mais pas du tout le même silence qu'auparavant, un silence, comment dire, assourdissant », disait l'écrivain et poète français, Christian Bobin.
Laure Ouédraogo ne s'imaginait pas que le 24 décembre 2019 deviendrait pour elle une date tristement mémorable. Alors qu'elle était en pleine préparation de la fête de Noël, la triste nouvelle tombe, comme un coup de massue. Son compagnon depuis deux ans, le père de sa fille d'à peine un an, vient de tomber au front, à Arbinda. Il y était pour une mission de trois mois. Laure est dévastée par la nouvelle, surtout quand elle pense à sa petite fille qui n'aura pas la joie de grandir auprès de son géniteur. Une situation très mal vécue par la désormais veuve à seulement 23 ans. Pleurs, renfermement, dépression, ...Laure Ouédraogo est passée par toute une panoplie de sentiments pour faire son deuil combien difficile.
Dans cette douloureuse épreuve, Laure a pu compter sur le soutien de sa famille et de sa belle-famille. Elle avoue que c'est grâce à leur assistance qu'elle n'a pas sombré. Appels, messages, visites, soutien financier… Ses proches ont tout mis en œuvre pour lui remonter le moral et l'aider à se sentir moins seule.
Apprendre à vivre avec la douleur
Après deux ans de veuvage, Laure affirme n'avoir pas totalement guéri de cette perte. Elle s'oblige tout de même à aller de l'avant, surtout pour sa fille dont elle doit prendre soin. Lorsque son compagnon s'éteignait, Laure n'avait pas d'emploi stable. Comme elle a effectué des études anglophones, elle donnait des cours dans divers établissements en tant qu'enseignante vacataire pendant l'année scolaire, pour ne pas chômer.
Désormais face à ses nouvelles charges et afin de se donner toutes les chances de décrocher un emploi qui les mettrait à l'abri du besoin, sa fille et elle, elle décide d'achever une licence en gestion de projets entamée en 2019. Elle est accompagnée dans cette démarche par l'initiative Go PAGA, qui lui permet de renforcer ses capacités en informatique et même d'obtenir un stage en vue de soutenir son mémoire pour l'obtention de son diplôme de licence.
Grâce à Go PAGA, elle bénéficie également d'un soutien psychologique qui l'aide à renforcer sa confiance en soi et à retrouver peu à peu le moral. Laure Ouédraogo espère décrocher un emploi à l'issue de son stage, pour assurer un meilleur avenir à son enfant qui a maintenant deux ans et demi.
S'il y a bien une chose dont notre jeune veuve est convaincue, c'est que la mort n'arrête pas l'amour. C'est pourquoi elle encourage les femmes confrontées à la perte de leur conjoint, à prendre courage et à ne pas tarder à faire leur deuil. Car, soutient-elle, même si la douleur est vive, il faut se relever et aller de l'avant, surtout pour sa progéniture.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Le Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a 30 ans. Pour célébrer cet anniversaire, les responsables du Fonds ont initié une série d'activités qui ont débuté, dans la soirée du mardi 22 juin 2021, par le sport.
Le Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes est un instrument conçu et mis en œuvre depuis 1990 pour financer les activités génératrices de revenus des femmes.
Après 30 ans passés à soutenir l'autre moitié du ciel, les responsables de la structure marquent un arrêt pour faire le point des actions déjà menées. Pour ce faire, ils ont concocté une série d'activités dont le top départ a été donné dans la soirée du mardi 22 juin 2021 par le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire, Laurence Marchal.
Le premier acte de la célébration a été un cross à vélo suivi d'une course cycliste pour les femmes bénéficiaires de l'appui du FAARF. « Nous avons organisé un cross à vélo pour honorer ces braves femmes qui, à 4h du matin, sont à vélo pour gagner leur pain », a expliqué Ravigdida Dorcas Tiendrébéogo, Directrice générale du FAARF.
Plus de 100 milliards de francs CFA de crédit octroyés en 30 ans
Le FAARF, selon Laurence Marchal, remplit normalement ses missions. Ce qui est une source de satisfaction pour elle et son département et qui a convaincu le gouvernement a augmenté le montant mis à la disposition du FAARF. « Pour permettre au FAARF de répondre aux attentes des femmes, nous avons augmenté les capacités du FAARF de 9 à 15 milliards de francs CFA », a-t-elle relevé.
Pour la directrice générale du Fonds, en 30 ans, ce sont 132 milliards de francs CFA qui ont été octroyés à 2,3 millions de femmes. Le taux de recouvrement est de 135 milliards de francs CFA. « Nous sommes satisfaits de l'impact de ces crédits dans la vie des femmes », s'est réjouie Ravigsida Dorcas Tiendrébéogo.
59 coureuses, plusieurs prix
Pour célébrer le 30e anniversaire du FAARF, un cross à vélo suivi d'une course cycliste a été organisé par les responsables de la structure. Le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire ; sa collègue déléguée à la Recherche scientifique, et d'autres personnalités ont pris part au cross à vélo. Paul Daumont et Awa Bamogo, tous deux cyclistes professionnels, ont été des invités surprises de l'activité.
C'est d'ailleurs sous leurs regards que 59 femmes ont pris le départ pour une distance de 4,8 kilomètres qu'elles ont bouclée en 25 minutes 36 secondes.
Elisabeth Zouli s'est classée première et a reçu une moto. Elle est suivie de Ouédraogo Alimata qui a reçu un congélateur. Rosalie Ouédraogo, arrivée troisième, est repartie avec un frigo.
Pour la commémoration de ce 30e anniversaire, il est prévu plusieurs activités dont le dépistage du cancer du col de l'utérus et la nuit des Djimbi en vue d'honorer les femmes.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Palmarès de la course
1ere : Elisabeth Zouli (Moto)
2e : Ouédraogo Alimata (congélateur)
3e : Ouédraogo Rosalie (frigo)
4e : Bamogo Abibou, 50 ans (gazinière + bouteille de gaz)
5e : Kabré Assèta (glacière)
6e : Compaoré Aminata (huile + savon + gadgets)
7e : Kabré Rosalie (huile + savon + gadgets)
8e : Ouédraogo Marguerite (huile + savon + gadgets)
9e : Sana Sarata (huile + savon + gadgets)
10e : Ouédraogo Manebzanga (huile + savon + gadgets)
La composition des concours professionnels de la fonction publique se poursuit dans les différents centres. Ce mercredi 23 juin 2021, les hommes de médias ont pu constater le déroulement des différentes épreuves. C'était à l'Ecole nationale d'administration et de la magistrature (ENAM). Les candidats ont composé sur des machines et avaient la possibilité de voir leur note en même temps.
La composition des concours professionnels se passe bien. Ce mercredi 23 juin 2021, le ministère en charge de la Fonction publique a convié la presse au centre de composition de L'ENAM. La particularité cette année, c'est l'introduction de la composition sur les machines. Dès 6h30, les surveillants ont fait l'appel. Ils ont donné par la suite à chaque candidat, son code d'accès à l'ordinateur. Mais avant, a expliqué Souleymane Lengané, secrétaire général du ministère de la Fonction publique, les sujets ont été sélectionnés et tirés la veille.
Selon lui, ils ont par la suite été remis aux informaticiens. Ceux-ci les ont exportés sur les ordinateurs. Souleymane Lengané a indiqué que les résultats seront proclamés ce même jour. Dans chaque centre de composition, il y a un jury de délibération, une équipe de vérificateurs. Les résultats sont par la suite transmis au contrôle approfondi de l'Agence générale de recrutement de l'Etat. C'est à l'issue de cela qu'il y aura la transmission pour signature des admissibilités. Le secrétaire général a aussi révélé que chaque candidat a la possibilité de voir sa note immédiatement après avoir validé sa composition.
L'introduction de la nouvelle technologie est positivement appréciée par les candidats. Fatima Yago a composé pour devenir adjoint de secrétariat. Pour elle, l'innovation est une bonne initiative. Elle a indiqué avoir trouvé le sujet abordable. Elle n'a noté aucune anomalie au niveau de son ordinateur. Madjelia Ouattara/ Moné a elle aussi trouvé que la procédure est assez simple. Elle n'a noté aucun problème particulier avec la machine ni avec la connexion. « Je suis satisfaite. J'ai tenté de voir ma note. J'ai eu la moyenne » a-t-elle conclu toute heureuse. Les compositions se poursuivent. Dans certains concours, il y a des compositions sur table mais la correction sera électronique.
Dimitri OUEDRAOGO
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Le conseil diocésain des laïcs de Dédougou organise un dîner-gala le samedi 26 juin 2021 à Dédougou. L'objectif est de lever des fonds pour contribuer à la mission d'évangélisation de l'Eglise-famille du diocèse de Dédougou et initier par la même occasion un cadre de communion, de fraternisation et de cohésion sociale entre les fils et les filles d'une même région sans distinction de langue de culture et de religion. Dans cet entretien, le président du comité d'organisation détaille le contenu de cette première édition.
Présentez-vous brièvement à nos internautes.
Je suis SAME Joachim, Président du Conseil diocésain des laïcs du diocèse de Dédougou. Il faut entendre par Conseil Diocésain des Laïcs (CDL) l'organe chargé de la coordination des fidèles laïcs au niveau du diocèse. Le laïc est tout chrétien qui n'est pas religieux ou un ministre ordonné.
Dites-nous pourquoi un tel événement en fin d'année pastorale ? Quels sont les objectifs visés ?
Le CDL a initié ce dîner gala en réponse à un appel pastoral du Père Évêque, son Excellence Monseigneur Prosper Bonaventure KY. Le constat est que de plus en plus, les aides extérieures se font rares ; pourtant les charges au niveau de nos diocèses augmentent de jour en jour. Lors des ordinations passées par exemple, notre père Évêque a clairement lancé un cri de cœur pour demander une aide afin de doter les nouveaux prêtres de moyens roulants pour leur mission. Par ailleurs, il faut reconnaître que de sa formation jusqu'à son ordination, le prêtre coûte très cher. Et lorsqu'il est ordonné, il est envoyé en mission vers nous les Laïcs. Cela nous a amenés à réfléchir sur notre apport dans cette charge qui jusqu'ici était entièrement supporté par le diocèse et ses partenaires. L'objectif principal de cette activité vise à lever des fonds en vue de contribuer à la formation des séminaristes et à l'acquisition de moyens roulants au profit des jeunes prêtres.
Qu'est ce qui a motivé l'initiative d'une telle activité précise réservée à des structures non religieuses ?
Dans notre réflexion, on a voulu créer un cadre de retrouvailles et d'échanges entre les résidents, ressortissants, amis et frères autour d'un même idéal. La question fondamentale est celle-ci : “ Quel doit être mon rôle en tant que laïc de ce diocèse dans son auto-prise en charge ?'' On aurait pu animer un panel ou organiser un forum, mais nous avons finalement convenu pour le moment de choisir de nous retrouver dans une ambiance festive et récréative. Toute chose qui concoure à créer une véritable communion, un cadre de cohésion confraternelle.
Quels impacts ce dîner aura pour les fils et filles du diocèse de Dédougou ?
En tant que premier responsable du laïcat, avec mon bureau et mes conseillers, nous nous sommes dit qu'il faut quitter dans la conception et dans l'esprit du laïcat “ panier à la main” pour un laïcat ‘'entreprenant''. Vous voyez dans une Eglise, lorsqu'on dit que le responsable laïc veut prendre la parole, on se dit que c'est encore pour lancer une cotisation ou une quête pour telle ou telle cause. Nous voulons changer cette image de notre laïcat. Nous voulons intéresser tous les chrétiens à l'organisation du laïcat. Ce dîner se veut pérenne et notre ambition, si Dieu nous en donne la grâce, est qu'il se tienne chaque année avec d'autres initiatives innovantes qui suivront en vue de faire de notre organisation des laïcs un levier sur lequel nos pasteurs peuvent compter pour leur ministère sacerdotal.
Qui sont les participants et quel est le contenu de cette première édition du dîner gala qui rassemblera plusieurs centaines de personnes ?
Le dîner gala va réunir les Laïcs mais aussi le clergé et les religieux et religieuses. Il faut aussi noter la participation des fils et filles de la région toutes religions confondues. Au cours du gala, il y aura des prestations d'artistes religieux et laïcs et des souscriptions pour la cause du gala et un mini-marché de mets traditionnels et modernes.
Quelles sont les modalités pour prendre part à ce diner gala ?
Le prix d'entrée minimum est fixé à 5000 F CFA et donnera droit à un repas copieux, à un rafraichissement et au spectacle. Les tickets sont déjà disponibles auprès de la commission finance, dans les secrétariats des deux paroisses de la ville de Dédougou, à savoir la paroisse cathédrale sainte Anne et la paroisse sainte Trinité. Par ailleurs pour ceux qui sont hors du diocèse, ils peuvent prendre leurs tickets en ligne par Orange money ou par Moov Money. Les contacts sont les suivants : 76659805 pour réseau orange et le 70250905 pour Moov.
Que gagnera le conseil diocésain des laïcs comme marge pour l'auto-prise en charge ? Si ce n'est pas indiscret, combien de Franc CFA le CDL compte atteindre ?
Il n'y a pas de tabou (rires), notre objectif est que les souscriptions nous permettent de réunir la somme de 4.500.000 FCFA pour l'achat de 3 motos de marque YBR pour les trois (03) jeunes prêtres qui seront ordonnés courant mi-juillet 2021. Si nous récoltons plus que cela, nous allons soutenir le volet de la formation des grands séminaristes (les candidats au sacerdoce) au niveau du diocèse de Dédougou.
Dans un contexte sanitaire marqué par la présence du coronavirus, vous portez une activité d'envergure. Quelles sont les mesures sanitaires qui seront prises pour les participants ?
Nous sommes conscients qu'un tel évènement va drainer du monde dans un contexte de COVID. Mais rassurez-vous, nous avons pris toutes les dispositions pour la disponibilité de gel et de masques à l'entrée de la salle ainsi qu'une disposition intérieure respectant les distanciations recommandées. D'ailleurs nous avons une commission santé qui travaille à cela.
Parlant du dîner gala proprement dit, quelles sont attentes du Conseil diocésain des laïcs pour une pleine participation des diocésains et surtout des représentants des paroisses ?
Nous attendons des fidèles laïcs une réelle implication dans cette initiative. Ce n'est pas l'activité des responsables laïcs seulement mais de tous les chrétiens du diocèse et de toutes les paroisses. C'est pourquoi le slogan est : “ Je suis laïc, je m'engage.''
Les ressources obtenues permettront sans doute de soutenir les dépenses du diocèse cette année… Dans cette région du Burkina où la pauvreté est accentuée d'après les statistiques du classement des régions, quelles sont les perspectives pour le CDL de sortir le diocèse de ses difficultés financières ?
Il faudrait que nous laïcs, nous prenons à bras le corps la question du financement de notre diocèse. Cela passe par la sensibilisation. Il faudrait que nous fassions des paroisses, de notre diocèse, notre foyer commun. Nous devons l'entretenir et entretenir aussi les pasteurs que Dieu a choisis pour nous. C'est une prise de conscience à laquelle j'invite chaque chrétien du diocèse de Dédougou. Dans l'exhortation post-synodale « Ecclesia in Africa » au n° 104, le Pape Jean-Paul II nous interpelle en ces termes : « L'Évangélisation requiert donc, outre les moyens humains, des moyens matériels et financiers substantiels, dont bien souvent les diocèses sont loin de disposer dans des proportions suffisantes. Il est donc urgent que les Églises particulières d'Afrique se fixent pour objectif d'arriver au plus tôt à pourvoir elles-mêmes à leurs besoins et à assurer leur autofinancement. »
Votre mot de fin ?
Je voudrais pour terminer cet entretien remercier les autorités de la région pour leur implication, Monsieur le Gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun qui est le Patron de l'activité, les parrains, le Docteur Cyriaque PARE, fondateur de Lefaso.net qui nous donne cette opportunité d'expliquer les biens fondés de ce diner gala et Madame Hortense PARKOUDA. Notre reconnaissance sincère à notre Père Évêque qui a cru en nous et toutes les personnes de l'intérieur comme de l'extérieur du diocèse qui ont accepté de participer à cette activité et de contribuer pour le rayonnement de notre église famille. Que Dieu nous bénisse !
Entretien réalisé par DEMBELE Bienvenu LAWALI
Lefaso.net
L'Institut Anselme Titianma Sanon (IATS) en collaboration avec l'ONG Voix de Femmes et l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l'université Joseph Ki-Zerbo organisent pour trois jours du 23 au 25 juin 2021, un colloque national sur l'autonomisation des femmes. Débuté ce mercredi 23 juin 2021, le colloque est placé sous le thème principal « Autonomisation des femmes, dividende démographique et promotion de la famille au Burkina Faso » et patronné par l'épouse du chef de l'État, Sika Kaboré.
Ce sont au total sept (7) séances avec entre autres comme thèmes : Dividende démographique au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ; Valeurs, structures et organisation de la famille burkinabè ; Relations parents-enfants, éducation des enfants et éducation parentale. Il sera également question de l'autonomisation de la femme au Burkina Faso : progrès, défis et leçons des politiques et programmes et aussi le thème populations vulnérables au Burkina Faso : quelle ampleur et quels systèmes de protection sociale ?
Partant de la situation du Burkina Faso à l'orée de 2020, Dr Issa Sidibé, directeur général de l'Institut Anselme Titianma Sanon (IATS) décrit celle-ci comme se caractérisant par une forte insécurité liée au terrorisme avec pour conséquences majeures, les déplacements de population forçant ainsi de nombreux ménages à abandonner leurs habitats et villages, leurs champs ou d'y avoir un accès limité pour leurs activités quotidiennes. Il y a également les effets pervers et incontrôlés de la modernisation qui accentuent le poids des menaces sur la famille, le socle culturel et social qui fondent le contrat et le modèle social burkinabè.
Pour relever le défi qu'impose ce constat, il y a nécessité de revisiter le modèle de société et son contrat social, d'où le thème du présent colloque : « Autonomisation des femmes, dividende démographique et promotion de la famille ». C'est pour donc pour y contribuer que ce colloque a été initié souligne Dr Sidibé.
L'intérêt de ce colloque au plan scientifique est de montrer que la question du dividende démographique n'est pas que seulement une question démographique mais qu'au cœur de ce concept résolument holistique, se trouve aussi la famille, cellule de base de la société où intervient l'investissement de base dans les hommes et les femmes qui seront le moteur de la capture de ce dividende démographique.
Au plan programmatique et politique il s'agit d'œuvrer en faveur de la famille et des valeurs de la société burkinabè en réponse aux dysfonctionnements actuels. Cette alliance a pour finalité le renforcement de la gestion d'un processus participatif pour la restauration de l'institution famille au Burkina Faso.
Quatre résultats ambitieux
La patronne de la cérémonie Sika Kaboré, épouse du chef d'Etat, a énuméré quatre résultats ambitieux qu'elle souhaite voir au sortir de ce colloque. Il s'agit d'abord de la formulation de recommandations favorables à la protection de la famille, comme source de paix, de bonne gouvernance et de développement humain dans l'élaboration, le financement et la mise en œuvre des politiques et programmes de protection sociale sur le plan législatif. Ensuite il y a la reconnaissance et la proclamation dans les priorités, de la famille comme source, cadre et actrice de la transmission des valeurs.
Comme troisième résultat, elle a souhaité la proposition des grandes lignes d'un modèle de société et d'un nouveau contrat social pour une transmission démographique et un renouveau démographique respectueux des valeurs cardinales qui fondent la famille. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Haoua Touré
Lefaso.net
Suite à l'attaque terroriste survenue dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 à Solhan, le Pape François, à l'issue de la prière de l'Angélus le dimanche 6 juin, exprimait toute sa compassion et sa proximité avec le Burkina Faso profondément meurtri par le massacre de civils sans défense dans le village de Solhan. Le Samedi 19 juin 2021, dans la Basilique Saint Pierre, une messe a été célébrée à l'intention des victimes du terrorisme au Burkina Faso et en Afrique subsaharienne.
C'est à 10 heures, heure locale, à l'autel de la chaire en la Basilique Saint Pierre de Rome que le Cardinal Francis ARINZE, Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements a présidé l'Eucharistie à l'intention des victimes du terrorisme au Burkina Faso et pour la Justice et la Paix en Afrique et dans le monde. Depuis 2015, les attaques multiples et multiformes ont plongé le Burkina Faso dans un climat d'insécurité sans précédent.
Mais l'attaque de Solhan dans la province du Yagha, région du Sahel, qui a coûté la vie à 132 civils selon le communiqué du gouvernement, a été d'une horreur inouïe, plongeant tout le pays dans le deuil et la consternation. C'est dans ce contexte que l'Ambassadeur du Burkina Faso près le Saint Siège a eu l'initiative de cette célébration en faveur des victimes du terrorisme et pour implorer Dieu Tout-Puissant, pour le retour de la paix au Pays des hommes intègres et dans la sous-région.
Laïcs, religieux, religieuses, prêtres vivant à Rome ont participé à cette célébration eucharistique, en présence de son Excellence Monseigneur Joachim OUEDRAOGO, évêque de Koudougou et chargé du Dialogue interreligieux au sein de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, de Monsieur Robert COMPAORE, ambassadeur du Burkina près le Saint Siège et de Madame Joséphine OUEDRAOGO, ambassadeur du Burkina Faso en Italie, de Madame le Stella KABRE, Consul général du Burkina Faso à Milan et d'autres ambassadeurs africains. Fervente dans la prière, l'Assemblée s'est unie aux souffrances des nombreuses populations victimes du terrorisme dans la sous-région. Elle a élevé sa voix vers Dieu pour implorer l'avènement de la justice et de la paix.
Au cours de cette messe, le Cardinal ARINZE dans son homélie n'a pas manqué de condamner le terrorisme sous toutes ses formes, citant ainsi le Pape François dans sa lettre Encyclique sur la fraternité et l'amitié sociale, Fratelli tutti : « Le terrorisme détestable qui menace la sécurité des personnes, aussi bien en Orient qu'en Occident, au Nord ou au Sud, répandant panique, terreur ou pessimisme n'est pas dû à la religion – même si les terroristes l'instrumentalisent – mais est dû à l'accumulation d'interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d'injustice, d'oppression, d'arrogance ; pour cela, il est nécessaire d'interrompre le soutien aux mouvements terroristes par la fourniture d'argent, d'armes, de plans ou de justifications, ainsi que par la couverture médiatique et de considérer tout cela comme des crimes internationaux qui menacent la sécurité et la paix mondiale. »
En outre, le Prélat a exhorté à ne jamais se lasser de demander à Dieu le don de la paix. Etre artisan de paix est difficile. La paix ne se résume pas à de belles paroles. C'est la raison pour laquelle, tous doivent s'engager à œuvrer pour la paix, pour le don de la vraie paix, laquelle paix, selon le Cardinal ne peut advenir sans la conversion des cœurs, celui de chaque personne et celui des terroristes. Qui connaît Dieu ne peut pas se permettre de détruire une vie humaine, a-t-il ajouté.
Cette messe célébrée a été une communion aux douleurs de toutes les personnes victimes du terrorisme, mais aussi espérance que la paix est possible si les hommes acceptent de se donner la main et de cheminer ensemble. L'Afrique a besoin de paix, de fraternité, de développement, de bonne gouvernance, d'hommes et de femmes qui travaillent, qui l'aiment et œuvrent pour son développement a déclaré Monseigneur Joachim OUEDRAGO à l'issue de l'Eucharistie.
Abbé Antoine TIABONDOU (Rome)
Quelques jours après l'annonce de la fin de l'opération anti-djihadiste Barkhane au Sahel, une rumeur a circulé sur Facebook selon laquelle le Burkina Faso, l'un des cinq pays concernés par cette mission, paierait un milliard d'euros à l'armée française en échange de sa présence sur son sol. C'est faux, selon le ministère de la Défense burkinabè et le ministère des Armées français, qui évoquent auprès de l'AFP une "fake news".
De fait, aucun paiement du Burkina Faso à la France n'apparaît dans la loi de finances 2021 votée par le parlement français.
Le ton de la publication Facebook est acéré, voire exaspéré : adressée au président burkinabè, Roch Kaboré, elle affirme que le "Burkina paye 1 milliards d'euros (sic)" à "l'armée française pour sa présences (sic) au Burkina dans la lutte contre le terrorisme". L'auteur de cette publication, véhément, exige "des explications" au chef d'Etat et lui reproche de verser de l'argent pour une présence française qui n'a pas, selon lui, conduit à des "résultats".
Cette publication, partagée près de 800 fois sur Facebook, a commencé à circuler quelques jours après l'annonce par le président français Emmanuel Macron de la fin de l'opération française anti-djihadiste Barkhane.
Lors de son allocution, M. Macron a assuré que la présence française au Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) allait vivre une "transformation profonde". Au programme : un désengagement progressif de la France au profit d'un dispositif recentré sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales, via le groupement de forces spéciales européennes Takuba, qui doit encore monter en puissance.
Démentis burkinabè et français
Contrairement à ce qu'affirme la publication virale sur Facebook, le Burkina Faso ne paye toutefois pas "un milliard d'euros" à la France pour sa présence militaire sur son sol.
Contacté par l'AFP, le colonel Arthur Diasso, porte-parole du ministère de la Défense burkinabè, a fermement démenti un tel versement. "C'est absolument faux", a-t-il déclaré, en ajoutant qu'"à [s]a connaissance", le gouvernement burkinabè ne payait "rien" à la France en échange du déploiement de militaires français dans le pays.
Même son de cloche côté français : "Il n'y a strictement aucun flux financier du Burkina vers la France associé à l'opération Barkhane", a assuré Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées, en dénonçant une "pure fake news".
Un milliard d'euros, le coût de l'ensemble des opérations extérieures et intérieures françaises
La loi de finances pour l'année 2021 vient confirmer les dires de M. Grandjean : aucune somme d'argent perçue par l'Etat français pour son intervention au Sahel, que ce soit au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger ou au Tchad, n'y figure.
Capture d'écran du rapport d'information de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale du 14 avril 2021, réalisée le 18 juin 2021
Selon un rapport d'information de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale, publié le 14 avril 2021, l'opération Barkhane aurait coûté "environ" 880 millions d'euros à la France en 2020.
Sollicité par l'AFP, le ministère des Armées a refusé de confirmer ou d'infirmer cette somme. Le porte-parole du ministère a néanmoins précisé que "l'ensemble de[s] opérations extérieures et intérieures" représentaient "1,1 milliard d'euros en 2021, conformément au projet de loi de finances".
Ces opérations extérieures et intérieures de l'armée française recouvrent, selon la partie du projet de loi des finances 2021 consacrée à la défense et consultable sur le site du ministère des Armées, l'intégralité des déploiements des armées dans le monde (opération Barkhane au Sahel, mais aussi l'opération Chammal en Syrie et en Irak, les forces déployées dans le cadre des opérations de l'ONU, de l'UE…) et sur le territoire national (opération Sentinelle, missions permanentes maritime et aérienne…). Que le Burkina Faso paye à lui seul presque l'équivalent du total des opérations de l'armée française semble donc fantaisiste.
"Transformation profonde" de la présence militaire française au Sahel
En amorçant une "transformation profonde" de sa présence au Sahel, la France a renoncé à tenter de sécuriser de vastes zones semi-désertiques où les Etats n'arrivent pas à garder pied, pour se concentrer sur la lutte ciblée contre les jihadistes et l'appui des forces locales. Cette réorientation intervient alors que l'élection présidentielle de 2022 se rapproche en France, où cet engagement militaire suscite des interrogations croissantes, notamment au regard des 50 soldats tués au combat depuis 2013.
Mais la fermeture prochaine de bases françaises à Kidal, Tombouctou et Tessalit fait craindre que le nord du Mali ne passe complètement entre les mains des groupes jihadistes, tant l'Etat central semble dans l'incapacité de restaurer son autorité dans ces vastes bandes désertiques et très pauvres.
La sécurité dans la région du G5 Sahel, avec la mission de l'ONU, les opérations françaises Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel (AFP / Kun Tian, Gillian Handyside)
Dans ce contexte de désengagement, une voiture piégée a attaqué le 21 juin un véhicule de Barkhane dans le centre du Mali, blessant six soldats français et quatre civils, dont un enfant. Cette attaque survient alors que la France vient de revendiquer plusieurs succès dans sa stratégie consistant à viser les chefs des groupes jihadistes.
Au Burkina Faso, début juin, au moins 132 personnes selon le gouvernement - 160 selon des sources locales - ont été tuées lors de l'attaque de la localité rurale de Solhan, près des frontières avec le Mali et le Niger. L'attaque a en outre forcé 7.000 familles ayant tout perdu à fuir le village, selon le gouvernement burkinabè.
Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian s'était alors rendu dans le pays pour présenter "les condoléances de la France, notre empathie à l'égard du peuple burkinabè, à la suite de ce carnage qu'ont vécu les populations de Solhan" au président Roch Kaboré.
Le Burkina Faso, pays sahélien frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis six ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et plus d'un million de déplacés.
Marion Lefèvre
Publié le mardi 22 juin 2021 à 19:41
Le procès de l'ancien Premier ministre de la Côte d'Ivoire, Guillaume Soro a livré son verdict ce mercredi 23 juin 2021.
Débuté depuis le 19 mai dernier, le procès de la justice ivoirienne a condamné par contumace l'ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne à la prison à perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l'état".
Il faut rappeler qu'il avait été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison pour "recel, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux"
Guillaume Soro, rejette "totalement" la sentence prononcée contre lui par la justice ivoirienne, il y a quelques heures. Dans une déclaration, l'ex chef rebelle rejette "totalement" ces verdicts qu'il qualifie d'uniques. Ils ont d'après lui été prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d'ordre politique", peut-on lire dans la déclaration.
Lefaso.net
Déclaration de Guillaume Soro
La justice de Côte d'Ivoire vient de prendre devant l'Histoire, la sinistre responsabilité de prononcer contre mes compagnons, mes frères, certains membres de ma sécurité et moi-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d'emprisonnement ferme.
Elle prononce également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, créé dont je suis le Président.
Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d'ordre politique.
Il n'est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d'arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m'écarter définitivement du jeu politique en Côte d'Ivoire.
Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l'appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l'Exécutif.
Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu'il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l'État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions.
Je ne renoncerai pas à ce combat.
Soro Kigbafori Guillaume
Président de Générations et Peuples Solidaires
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l'Assemblée nationale de la République de Côte d'Ivoire
Le procès de l'affaire de fraude fiscale portant sur un montant de plus de seize milliards de francs CFA a rendu son verdict, hier, mardi 22 juin 2021, au Tribunal de grande instance Ouaga I. Les deux coupables, également condamnés solidairement, écopent chacun de cinq ans de prison et de trois millions de F CFA d'amende.
En guise de rappel des faits…, par un communiqué rendu public le 14 mai 2021, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou apprenait que quatre présumés auteurs de fraude fiscale, faux et usage de faux en écriture privée et blanchiment de capitaux avaient été arrêtés par la police nationale, le 11 mai 2021. Le communiqué précisait également que des quatre individus mis aux arrêts, deux ont été relaxés pour absence d'infraction à leur égard.
Programmée pour le mardi 18 mai 2021, la première audience a été renvoyée au 1er juin 2021, à la demande de l'Agent judiciaire de l'Etat (AJE).
Finalement, c'est le mardi 15 juin 2021 que va véritablement démarrer l'audience avec la comparution des « cerveaux » de l'affaire. Ceux-ci vont tout de suite reconnaître presque tous les chefs d'accusation retenus contre eux.
A l'issue des audiences, c'est ce mardi 22 juin 2021 que le verdict a été rendu. Issouf Laguemvaré et Bruno Korogo sont reconnus coupables de « faux en écriture en privée de commerce », « émission et usage de fausses factures pour commettre une fraude à la TVA et aux impôts sur les revenus », « usage de leur numéro IFU pour le compte de tiers », et de « complicité de soustraction au paiement de l'impôt » ayant occasionné une perte de plus de 6,5 milliards de F CFA au trésor public.
Chacun d'eux a écopé d'une peine de 60 mois, dont 36 mois fermes, et d'une amende de trois millions de F CFA. Ils ont également été condamnés à payer solidairement la somme de 1 467 824 082 F CFA au titre des dommages et intérêts. Ce montant représente le préjudice direct que les deux criminels et leurs entreprises ont fait subir à l'Etat. Le tribunal a aussi assorti sa décision d'exécution provisoire. Ce qui implique que l'Etat pourrait poursuivre le paiement des condamnations pécuniaires, même en cas d'appel, sans être obligé d'attendre la décision de la Cour d'appel (les condamnés ont quinze jours, à partir de la décision, pour interjeter appel).
Source : Direction générale des impôts du Burkina
O.L
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Le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a présenté le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024 à la représentation nationale, ce mardi 22 juin 2021. Les projections budgétaires du gouvernement soumises à débat à l'hémicycle, s'appuient sur les quatre axes du référentiel national de développement 2021-2025. Ce sont la sécurité, le capital humain, les secteurs porteurs et la bonne gouvernance. Le DPBEP est établi sur la base d'hypothèses macroéconomiques selon trois scénarii qui offrent des perspectives de croissance estimées à 7,9% en 2022 ; 5,3% en 2023 et 4,1% en 2024.
Face aux députés ce mardi matin 22 juin 2021, le ministre Lassané Kaboré a dit être optimiste quant à une meilleure croissance de l'économie du Burkina, au regard de la reprise de l'économie mondiale de façon générale, à travers la réussite du processus de vaccination contre le Covid-19. Pour lui, le Burkina n'étant pas en vase clos, il bénéficiera des retombés de cette reprise.
Du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2022-2024 présenté à l'Assemblée nationale, il ressort les prévisions suivantes :
les recettes budgétaires seraient de 2.294,2 milliards de FCFA en 2022 (en accroissement de 7,8% par rapport à 2021), 2.466,3 milliards de FCFA en 2023 et 2.660,7 milliards de FCFA en 2024. Le taux de croissance moyen des recettes budgétaires sur la période 2022-2024 serait de 7,7% ;
les recettes propres se situeraient à 2.117,9 milliards de FCFA en 2022, 2.290,0 milliards de FCFA en 2023 et 2.484,4 milliards de FCFA en 2024. La part des recettes propres dans les recettes totales ressortirait à 92,8% en moyenne sur la période ;
les recettes fiscales, elles, s'évalueraient respectivement à 1.858,3 milliards de FCFA en 2022, 2.016,2 milliards de FCFA en 2023 et 2.224,9 milliards de FCFA en 2024. Le taux de pression fiscale dans ce scénario ressortirait à 15,1% ; 15,4% et 16,0% respectivement en 2022, 2023 et 2024.
Au terme de l'exposé du ministre de l'Economie, les députés ont posé des préoccupations. Il s'agit entre autres de la stratégie que le gouvernement entend mettre en place pour améliorer ses recettes, au regard des prévisions faites par rapport aux ressources dont dispose le Burkina Faso. « Pour les projections à la hausse jusqu'à 18,1% en 2022, sachant que les surfaces mises en valeur par les agriculteurs ont baissé pendant que les rendements stagnent, sur quel levier comptez-vous vous appuyer pour accroître la production céréalière comme mentionné dans le document ? », a demandé un député au ministre. La question du budget alloué aux collectivités territoriales est également revenue à plusieurs reprises.
A la fin de cette série de questions, Lassané Kaboré a fourni quelques éléments de réponse.
« Nous sommes en déficit infrastructurel dans un certain nombre de secteurs où nous devons investir. Et comme l'a dit un des honorables députés, l'endettement n'est pas aussi négatif en tant que tel. Tout dépend de ce que nous en faisons. Nous devons tenir compte de nos capacités et je puis vous rassurer que cela n'a pas d'impacts majeurs sur notre économie, car lorsque l'on prend le service de la dette, cela est soutenable », a expliqué le ministre, avant de souligner que la BCEAO a mis en œuvre une politique d'aide aux Etats dans le contexte du Covid-19. « Parce que c'est d'abord une situation inédite et il fallait permettre aux Etats de financer la relance. Cela a permis à l'ensemble des pays de mobiliser des ressources à de faibles taux, ce que nous appelons des ‟dons Covidˮ », a ajouté Lassané Kaboré.
En ce qui concerne la décentralisation, le ministre a déclaré qu'elle faisait partie des priorités du gouvernement. L'économiste fonde également son espoir sur les tendances actuelles non seulement de la production de l'or, mais aussi agricoles. Il annonce avec confiance de bonnes perspectives malgré la crise sécuritaire.
Selon le ministre Kaboré, la modernisation de l'administration permettra d'une manière générale d'optimiser les services publics mais aussi d'imposer des taxes conformément à ce que doivent payer les personnes concernées, grâce à certain nombre de technologies qui ont été déployées. Il affirme également que le travail abattu par les Forces de défense et de sécurité permettra bientôt aux populations de regagner leurs domiciles, toute chose qui contribuera favorablement à un retour progressif d'une hausse de l'économie nationale.
En rappel, conformément aux dispositions de la loi n°008-2013/AN du 23 avril 2013 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques au Burkina Faso, et la loi organique n°073-2015/CNT du 6 novembre 2015 relative aux lois de finances, le DPBEP est soumis à un Débat d'orientation budgétaire (DOB) à l'Assemblée nationale au plus tard le 30 juin de chaque année. Le ministère de l'Economie a le devoir de l'exposer devant l'Assemblée nationale, ce qui participe au renforcement des pouvoirs de contrôle de l'institution parlementaire en ce sens qu'il permet de mieux informer le parlement sur l'évolution des finances publiques à moyen terme.
Cet exercice survient en amont de la finalisation du DPBEP, afin d'élaborer la loi de finance annuelle qui sera présentée en septembre prochain.
A cette occasion, le président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a recommandé au ministère de l'Economie d'introduire dans sa prochaine loi de finance de l'année, l'achat d'un nouvel avion présidentiel, en raison du mauvais état de celui que possède actuellement le pays, et dont l'entretien coûte des milliards de francs à l'Etat. En outre, Bala Sakandé a appelé l'ensemble des élus locaux ainsi que les populations à dénoncer les entrepreneurs qui sont à l'origine de constructions d'infrastructures de mauvaise qualité.
Il a par ailleurs suggéré que la célébration tournante du 11-Décembre se tienne aussi dans la région du Centre, avant d'envisager une quelconque interruption de cet évènement national.
Hamed NANENA
Lefaso.net
Les élèves de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) organisent, du 23 au 26 juin 2021, les 96 heures de l'ENAREF, afin d'allier la théorie à la pratique. La cérémonie d'ouverture de ces journées s'est tenue ce mercredi 23 juin 2021 dans les locaux de l'école, à Ouagadougou, en présence du représentant du parrain, Bruno Dipama, le directeur général de Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT).
« Le financier face aux enjeux de la gestion des finances publiques ». C'est le thème des 96 heures de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) qui ont été lancées ce 23 juin 2021. Prenant la parole avant la conférence publique autour de cette thématique, le président du Conseil régional du Centre, Éric Tiemtoré, a fait savoir que parler des finances publiques, c'est aussi parler des finances des collectivités. C'est-à-dire, ce qui est fait sur le terrain en matière de gestion de budget à travers son élaboration, son exécution jusqu'à la redevabilité. Il précise que si la nomenclature budgétaire est partout la même, il y a toutefois des plus-values à savoir les comportements, les ordonnateurs, le respect des textes en vigueur, la transparence et la bonne gouvernance.
Le représentant du parrain, qui n'est rien d'autre que le directeur général de Fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales (FPDCT), Bruno Dipama, a pour sa part rappelé l'importance du financier dans la gestion d'un pays, tout en faisant entendre que tout décideur a besoin d'un financier bien formé, parce qu'il ne pourra pas prendre de bonnes décisions sans l'apport de celui-ci.
Après avoir évoqué l'importance du thème choisi, il a invité les élèves à être des financiers modèles. Bruno Dipama a aussi annoncé qu'il envisage une signature de convention avec l'ENAREF, afin qu'elle puisse accompagner le FPDCT dans la formation de ses agents, pour une meilleure gestion des finances publiques.
Dépistage gratuit de l'hépatite
A son tour, le délégué des élèves de l'ENAREF, Issoufou Guira, a annoncé qu'une nouvelle activité est inscrite au programme des 96 heures. Il s'agit du dépistage gratuit de l'hépatite. « A part cette innovation, c'est à peu près le même programme, notamment des conférences publiques, le cross populaire, la rue marchande, etc. », a-t-il énuméré.
Le directeur général de l'ENAREF, Adama Badolo, a quant à lui souhaité que les 96 heures soient profitables à chaque élève. Et à l'approche des vacances, il a conseillé aux élèves de bien profiter de leur temps de repos pour revenir avec une nouvelle énergie.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 23 juin 2021, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 13 H 00 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO
Pour le compte du ministre d'Etat, ministre chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale
Le Conseil a adopté un rapport relatif à l'organisation des concertations communales sur le processus de réconciliation nationale.
Ces concertations communales ont pour objectifs de diffuser une compréhension harmonisée de la question de la réconciliation nationale au niveau des acteurs locaux et des populations, et d'échanger avec eux sur les conflits et les dysfonctionnements majeurs qui perturbent le vivre-ensemble et les besoins de réconciliation.
La tenue de ces concertations communales permettra une appropriation nationale des concepts et des besoins de réconciliation nationale.
Le lancement officiel de ces concertations est prévu dans la ville de Ouahigouya, le 26 juin 2021, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier ministre.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION, DE L'INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Gambie auprès du Burkina Faso, avec résidence à Dakar au Sénégal.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit Ambassadeur.
Le second rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Grand-Duché de Luxembourg auprès du Burkina Faso, avec résidence à Dakar au Sénégal.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit Ambassadeur.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de financement composé du Crédit n°6862-BF et du Don n°D800-BF conclu le 05 mai 2021 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA) pour le financement de la deuxième phase du Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel-Burkina Faso (PRAPS2-BF).
L'ordonnance est constituée de Crédit d'une valeur de 22,5 millions USD, soit environ 12,375 milliards FCFA et de Don d'une valeur de 22,5 millions USD, soit environ 12,375 milliards FCFA. D'un montant total de 45 millions USD, soit environ 24,75 milliards FCFA, ce financement vise à améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs.
Les activités du projet concernent :
les axes de transhumances ;
les axes commerciaux qui approvisionnent les marchés de regroupement et les marchés terminaux ;
les dix régions frontalières avec les pays voisins et la région du Centre-Nord ;
les zones pastorales sous équipées du Burkina Faso.
Le second rapport est relatif à une ordonnance portant autorisation de ratification de l'accord de Don n°TFB5311 conclu le 06 mai 2021 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l'Association internationale de développement (IDA) pour le financement additionnel du Projet filets sociaux au Burkina Faso (PFS).
D'un montant de 10 millions USD, soit environ 5,5 milliards FCFA, ce financement vise à accroître l'accès des ménages pauvres et vulnérables aux filets sociaux et à établir les fondements d'un système adaptatif de filets sociaux au Burkina Faso.
Les bénéficiaires sont composés des ménages pauvres avec des enfants de moins de 15 ans, des femmes enceintes, des ménages affectés ou vulnérables aux chocs et à l'insécurité alimentaire ainsi que les personnes déplacées internes et les réfugiés maliens dans la région du Sahel.
La zone d'intervention actuelle comprend les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Centre-Nord, du Centre et du Sahel.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L'INNOVATION
Le Conseil a adopté un rapport relatif à trois (03) décrets.
Il s'agit :
du décret portant procédures d'accès, d'exportation et de partage des avantages résultant de l'utilisation des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture ;
du décret portant modalités de mise en œuvre des droits des agriculteurs et des communautés locales sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture ;
du décret portant fixation du barème du règlement alternatif applicable aux infractions liées aux ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture et au partage des avantages résultant de leur utilisation au Burkina Faso.
Ces décrets visent l'application des dispositions de la loi n°020-2019/AN du 07 mai 2019 portant accès aux ressources phytogénétiques pour l'alimentation résultant de leur utilisation.
L'adoption de ces décrets permettra à notre pays de mieux valoriser son patrimoine phytogénétique à travers une gestion appropriée conformément aux conventions internationales.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté deux (2) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande de permis d'exploitation industrielle de grande mine d'or de la société OUARE MINING COMPANY SA.
Cette grande mine d'or, située dans la commune de Bittou, province du Boulgou, Région du Centre-Est couvre une superficie de 20,54 km2. D'une durée de vie estimée à 4 ans dont 22 mois de travaux préparatoires et 26 mois d'exploitation effective, la mine aura une production totale de 4,35 tonnes d'or.
L'exploitation du gisement permettra de générer au profit du budget de l'Etat des recettes d'un montant de quinze milliards six cent vingt-quatre millions sept cent onze mille deux cent trente (15 624 711 230) FCFA, d'alimenter le Fonds minier de développement local à hauteur de neuf cent quarante millions cinq cent douze mille trois cent quatre-vingt-quatre (940 512 384) FCFA et de créer 144 emplois directs et 180 emplois indirects.
Le Conseil a marqué son accord pour l'octroi du permis d'exploitation industrielle de grande mine d'or à la société OUARE MINING COMPANY SA.
Le second rapport est un décret relatif à une demande de renouvellement du permis d'exploitation industrielle de la mine d'or de NETIANA de la société NETIANA MINING COMPANY (NMC) SA, dans la commune de Guiaro, province du Nahouri, Région du Centre-Sud.
La durée de renouvellement sollicitée pour le permis d'exploitation est de quatre (04) ans dont deux (02) ans d'exploitation effective en souterraine. La production totale attendue pour ces deux (02) années d'exploitation est de 1,94 tonne d'or.
L'exploitation du gisement permettra de générer au profit du budget de l'Etat des recettes d'un montant de dix milliards neuf cent quatre-vingt millions neuf cent soixante mille cinq cents (10 980 960 500) FCFA.
Elle permettra également d'alimenter le Fonds minier de développement local à hauteur de cinq cent quatre-vingt-quatre millions deux cent trois mille cinq cent quatre-vingt-treize (584 203 593) FCFA, de créer et de maintenir 224 emplois pour les nationaux.
Le Conseil a marqué son accord pour le renouvellement du permis d'exploitation industrielle de la mine d'or de la société NETIANA MINING COMPANY SA.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME
Le Conseil a adopté un rapport relatif à l'organisation de la 16ème édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO).
Cette 16ème édition de la FILO placée sous le thème : « Edition et marché du livre au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives », se déroulera du 25 au 28 novembre 2021.
Elle connaîtra la participation d'éditeurs des huit (08) pays de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération, de l'intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur a informé le Conseil de la participation du Président du Faso à la 59ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, le 19 juin 2021 à Accra au Ghana.
II.2. La ministre déléguée auprès du ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation, chargée de la Décentralisation a informé le Conseil des résultats d'étape du Dialogue politique tenu du 17 au 19 juin 2021 à Ouagadougou.
Le Dialogue politique, en se penchant sur la situation sécuritaire a renouvelé son soutien aux Forces de défense et de sécurité pour tous les sacrifices consentis au bénéfice des populations dans les zones à fort défis sécuritaires.
La reprise des travaux du Dialogue est prévue pour le 03 juillet 2021.
II.3. Le ministre de la Santé, dans la perspective de la réouverture des frontières terrestres et ferroviaires dans l'espace UEMOA, a informé le Conseil des actions entreprises dans le cadre de la riposte à la COVID-19 et des mesures de contrôle sanitaire à prendre au niveau des points d'entrée des frontières.
II.4. Le ministre de l'Economie, des finances et du développement a informé le Conseil de l'organisation, du 24 juin au 09 juillet 2021, des négociations du nouveau Programme économique et financier soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) du Fonds monétaire international (FMI). Le précédent Programme économique et financier a débuté en 2018 et s'achève en 2021. Il a permis au Burkina Faso de mobiliser plus de 86 milliards FCFA de 2018 à 2020.
II.5. Le ministre de l'Energie, des mines et des carrières a informé le Conseil des projets de réalisation de six (06) centrales solaires photovoltaïques en partenariat public privé. Ces projets concernent :
la centrale solaire de 38 MWc dans la commune de Bobo-Dioulasso avec le partenaire AfricaRen Invest et sa société de projet Kodeni Solar SAS ;
la centrale solaire de 36 MWc dans la commune de Komsilga avec le partenaire Compagnie Financière NAANGE et sa société de projet Kalzi Solar SAS ;
la centrale solaire de 30 MWc dans la commune de Pa avec le partenaire UrbaSolar et sa société de projet Tilé Energie ;
la centrale solaire de 30 MWc dans la commune de Nagréongo avec le partenaire Green Yellow et sa société de projet Ouagadougou Solaire ;
la centrale solaire de 24 MWc dans la commune de Tenkodogo avec le partenaire Qair International et sa société de projet Qair Burkina Faso SAS ;
la centrale solaire de 18 MWc dans la commune de Dédougou avec le partenaire Qair International et sa société de projet Dédougou Solaire.
II.6.Le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat a informé le Conseil d'une situation de fluctuations des prix de certains produits de grande consommation principalement due au non-respect de la structure des prix par des commerçants. Il a en outre informé le Conseil de la poursuite et de l'intensification des actions de contrôle et de sanctions afin de garantir les droits des consommateurs.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION, DE L'INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Monsieur Jean Arthur Idriss DIASSO, Officier, Colonel-Major, est nommé Attaché de défense près l'Ambassade du Burkina Faso à Alger (Algérie) ;
Monsieur Seydou SINKA, Mle 59 727 V, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Ambassadeur, Secrétaire général ;
Monsieur Oumarou SORO, Mle 254 886 J, Sociologue, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur de Cabinet ;
Monsieur Mohamed ZIGANE, Mle 78 684 N, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Ambassadeur, Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
Madame Andréa Beresse DAKUYO, Mle 212 417 S, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommée Directrice des ressources humaines ;
Monsieur Daouda AKABI, Mle 59 631 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances ;
Monsieur Boukary NITIEMA, Mle 88 786 F, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de la communication et de la presse ministérielle.
B.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT
Monsieur Doulaye OUATTARA, Mle 104 823 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Comptable principal des matières du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat.
C.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE NUMERIQUE, DES POSTES ET DE LA TRANSFORMATION DIGITALE
Madame Maimouna Lydia OUEDRAOGO/SENEME, Mle 94 574 B, Informaticienne, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chargée de missions ;
Monsieur Seydou OUEDRAOGO, Mle 217 042 L, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la coordination des projets et programmes à la Direction générale des études et des statistiques sectorielles ;
Monsieur Abdoulaye TRAORE, Mle 104 857 M, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances.
D.AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE LA PROMOTION DE L'ENTREPRENEURIAT ET DE L'EMPLOI
Monsieur Ismaïla COMPAORE, Mle 43 613 L, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances du Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré (CFPR-Z) ;
Monsieur Alain Nestor Tonoé BAMOUNI, Mle 91 710 R, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur régional de la Jeunesse, de la promotion de l'entrepreneuriat et de l'emploi du Centre-Ouest ;
Monsieur Boukari DICKO, Mle 93 415 M, Instituteur principal, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur provincial de la Jeunesse, de la promotion de l'entrepreneuriat et de l'emploi du Soum.
E.AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DE L'HABITAT ET DE LA VILLE
Monsieur Gueswendé Marc OUEDRAOGO, Mle 207 366 V, Architecte-Urbaniste, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur général de l'Urbanisme, de la viabilisation et de la topographie.
III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs et de Présidents aux Conseils d'administration :
du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo, des Centres hospitaliers régionaux (CHR) de Ouahigouya et de Ziniaré et du Laboratoire national de santé publique (LNSP) au titre du ministère de la Santé ;
de la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;
du Centre de gestion des cités (CEGECI) au titre du ministère de l'Urbanisme, de l'habitat et de la ville.
A.MINISTERE DE LA SANTE
Le Conseil a adopté dix (10) décrets.
Le premier décret porte nomination des personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de la Santé :
Monsieur Narcisse Mathurin NARE, Mle 37 551 H, Médecin spécialiste en santé publique.
Au titre du ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire :
Monsieur Daouda SESSOUMA, Mle 47 772 T, Administrateur des affaires sociales.
Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
Monsieur Brahima OUEDRAOGO, Mle 104 654 C, Administrateur des services financiers.
Le deuxième décret porte renouvellement de mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) pour une dernière période de trois (03) ans.
ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de la Santé :
Monsieur Landaogo Soutongonoma Lionel Wilfrid OUEDRAOGO, Mle 95 882 K, Médecin de santé publique.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et du développement :
Madame Valérie ZERBO/SAWADOGO, Mle 111 096 F, Inspecteur du trésor.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'UNIVERSITE JOSEPH KI-ZERBO
Monsieur Martial OUEDRAOGO, Mle 50 285, Professeur titulaire en pneumo-phtisiologie.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL REGIONAL DU CENTRE
Madame Marie Blandine SAWADOGO/OUEDRAOGO, Conseiller régional du Centre.
Le troisième décret porte renouvellement du mandat de Monsieur Landaogo Soutongonoma Lionel Wilfrid OUEDRAOGO, Mle 95 882 K, Médecin de santé publique, Président du Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire de Bogodogo (CHU-B) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le quatrième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR-OHG) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de la Santé :
Madame Anata GAMPENE/BARA, Mle 214 856 V, Médecin.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE DE L'ETABLISSEMENT
Monsieur Siébou HIEN, Mle 254 819 W, Médecin spécialiste en néphrologie.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES TRAVAILLEURS DE L'ETABLISSEMENT
Monsieur Ousmane de Salam OUEDRAOGO, Mle 29 335 P, Attaché de santé en ophtalmologie.
Le cinquième décret renouvelle le mandat de Monsieur Amado Tigueni TRAORE, Mle 88 266 R, Médecin de santé publique, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Santé au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR-OHG) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le sixième décret renouvelle le mandat de Monsieur Amado Tigueni TRAORE, Mle 88 266 R, Médecin de santé publique, Président du Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya (CHUR-OHG) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le septième décret porte nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de la Santé :
Madame Boezemwendé OUOBA/KABORE, Mle 111 278 N, Médecin épidémiologiste et biostatisticien, en remplacement de Monsieur Célestin N. YAMEOGO.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE DE L'ETABLISSEMENT
Madame Salamata TIENDREBEOGO/BARA, Mle 233 954 A, Médecin spécialiste en dermatologie.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES TRAVAILLEURS DE L'ETABLISSEMENT
Monsieur Rasmané SAVADOGO, Mle 109 950 G, Attaché de santé en anesthésie-réanimation.
Le huitième décret porte nomination de Madame Boezemwendé OUOBA/KABORE, Mle 111 278 N, Médecin épidémiologiste et biostatisticien, Présidente du Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le neuvième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration du Laboratoire national de santé publique (LNSP) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Environnement, de l'économie verte et du changement climatique :
Monsieur Issouf SAWADOGO, Mle 202 565 G, Inspecteur de l'environnement.
Au titre du ministère des Ressources animales et halieutiques :
Madame Lamouni Habibata OUERMI/ZERBO, Mle 241 896 J, Docteur vétérinaire.
Le dixième décret renouvelle le mandat de Monsieur Pascal ZAÏDA, Gestionnaire de projet, Administrateur représentant les Associations des consommateurs au Conseil d'administration du Laboratoire national de santé publique (LNSP) pour une dernière période de trois (03) ans.
B.MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ernest dit Abdoulaye OUEDRAOGO, Mle 05 28, Agent qualité eaux, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs au Conseil d'administration de la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) pour un premier mandat de trois (03) ans.
C.MINISTERE DE L'URBANISME, DE L'HABITAT ET DE LA VILLE
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Ludovic Teewendé MINOUNGOU, Mle 212 293 E, Conseiller en aménagement du territoire et du développement local, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation au Conseil d'administration du Centre de gestion des cités (CEGECI) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le Ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement,
Porte-parole du gouvernement
Ousséni TAMBOURA
Officier de l'Ordre de l'Etalon
L'ONG WaterAid a organisé, ce mercredi 23 juin 2021 à Ouagadougou, un atelier de restitution de l'étude sur la prise en compte de la santé menstruelle dans les politiques publiques en matière d'eau, d'hygiène, d'assainissement, d'éducation et de santé.
Cette étude a été initiée dans le cadre du projet « Santé menstruelle pour la santé et les droits sexuels et reproductifs », dénommé HerWASH et mis en œuvre dans la région des Cascades par WaterAid avec l'appui de l'Association Munyu et financé par Affaires mondiales Canada. A travers ce projet, il s'agit d'améliorer la capacité des autorités et de la société civile à répondre efficacement aux besoins de santé menstruelle des femmes et jeunes filles et d'autre part, de renforcer la fourniture, les connaissances et l'utilisation des installations, services et produits d'hygiène menstruelle dans les écoles, centres de santé et communautés.
Pour cela, il est important que les politiques sectorielles nationales en matière d'eau, d'hygiène, d'assainissement et d'éducation prennent en compte la santé menstruelle. Et c'est ce à quoi répond cette étude commanditée par WaterAid et ses partenaires, afin de permettre d'identifier les gaps dans les politiques et formuler des recommandations. A en croire Jean Gabin Massimbo, médecin et consultant ayant conduit l'étude, elle visait essentiellement à voir dans les différentes politiques publiques, quel est le niveau de prise en compte de la problématique de l'hygiène menstruelle.
Et il est parvenu à la conclusion que « dans une politique publique, tant que la problématique n'est pas clairement inscrite, sa déclinaison en actions à mener peut ne pas prendre en compte l'intérêt de la question. De façon globale quand on part du référentiel de développement qu'est le PNDES, jusqu'à sa déclinaison en politiques sectorielles, la problématique de la santé menstruelle est inscrite, mais de façon voilée. Du fait que déjà dans le référentiel, la problématique ne ressort pas clairement, dans les politiques sectorielles, on ne parle pas directement des besoins de la femme et de jeune fille en termes d'hygiène menstruelle. »
Des recommandations
Le consultant recommande donc entre autres, de capaciter les différents acteurs dans l'analyse genre et l'analyse suivant l'approche fondée sur les droits humains, afin que la thématique de la santé menstruelle soit vraiment prise en compte dans les politiques. Dr Massimbo indique également que dans le nouveau référentiel de développement qui est en cours de validation, il est dit clairement que la problématique de l'hygiène menstruelle est un défi à relever. « C'est donc une opportunité à saisir pour mener des actions de plaidoyer. La société civile peut mener des actions de veille pour que cette problématique soit effectivement prise en compte dans les politiques sectorielles », a-t-il laissé entendre.
C'est d'ailleurs ce à quoi comptent s'atteler WaterAid et ses partenaires, à l'issue de la validation des résultats de l'étude au cours de cet atelier qui réunit des acteurs pertinents qui s'investissent dans la prise en charge de la problématique de la gestion hygiénique des menstrues. Célestin Pouya, représentant le directeur pays de WaterAid à l'atelier, a indiqué que cette étude permettra à WaterAid et à ses partenaires de disposer « d'évidences de plaidoyer et renforcera les capacités de la société civile, mais aussi de l'Etat à pouvoir faire un plaidoyer efficace et efficient pour que les actions soient durables en faveur de l'accès à l'hygiène menstruelle de la jeune fille, mais aussi de la jeune femme. »
Impact sur le taux de scolarisation de la jeune fille
Il ne manque pas de rappeler que le faible accès à l'hygiène menstruelle impacte négativement sur le taux de scolarisation de la jeune fille, mais également sur sa santé. « Cette étude devrait donc contribuer à une durabilité de nos actions en faveur de l'accès universel aux services sociaux de base et plus précisément à l'hygiène menstruelle et à l'assainissement pour la jeune fille afin d'améliorer sa santé et son éducation », a-t-il laissé entendre.
Une fois validée, M. Pouya indique que l'étude servira de boussole pour le passage à l'échelle du projet « Santé menstruelle pour la santé et les droits sexuels et reproductifs » mis en œuvre actuellement dans la région des Cascades.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) organise, dans certaines régions du pays, une série d'ateliers de vulgarisation de la loi N°004/AN du 6 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso. Dans la région des Hauts-Bassins, cette rencontre a eu lieu à Bobo-Dioulasso, les 21 et 22 juin 2021.
Cette rencontre offre l'occasion à l'équipe de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) d'échanger avec ses partenaires sociaux sur les innovations de la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale des travailleurs et assimilés du Burkina Faso. Selon la directrice générale de la protection sociale, Flore Barro/Traoré, « cet atelier offre aussi l'occasion de présenter le nouvel instrument juridique afin que les participants s'en imprègnent, qu'ils se l'approprient pour qu'à leur tour, ils soient des relais de cette nouvelle loi auprès de leurs structures respectives ».
La première journée qui a concerné les partenaires sociaux de la CNSS, a été ponctuée par deux communications qui ont porté, entre autres, sur la présentation du contexte et de la justification de la relecture de la loi 015-2006/AN et la présentation des innovations de la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso. Ces présentions ont conduit à des échanges qui ont permis aux participants, de mieux comprendre ce nouvel instrument juridique.
En effet, cette loi applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso a été adoptée le 6 avril 2021, par l'Assemblée nationale en remplacement de celle de 2006. Elle comporte, selon la directrice générale de la protection sociale, beaucoup d'innovations. Et ces innovations ont pour but de prendre en compte les préoccupations liées à l'amélioration de la qualité des prestations sociales, à l'extension de la couverture sociale, au maintien de l'équilibre des branches du régime, etc.
Les innovations de la nouvelle loi
Au cours de cette première journée d'échanges, la directrice générale de la protection sociale, Flore Barro/Traoré, a expliqué que cette nouvelle loi est le fruit d'un long processus participatif et inclusif, le fruit de plusieurs labeurs et de consensus de tous les acteurs du monde du travail. « La relecture de la loi visait à prendre en compte les nouvelles attentes des partenaires sociaux et à exprimer la volonté politique de notre gouvernement à offrir un régime de sécurité viable et solide », a-t-elle expliqué.
A l'en croire, l'adoption de cette nouvelle loi prend en compte les engagements internationaux que le pays a vis-à-vis des normes, textes et instruments internationaux. Ainsi, les innovations prennent en compte l'extension du champ d'application du régime, l'allègement de certaines procédures comme l'avis de l'inspecteur du travail. La nouvelle loi permet aussi l'amélioration des prestations servies à l'image de la branche des prestations familiales et de maternité, des risques professionnels, des pensions, l'institution d'une subvention au profit des employeurs respectueux des prescriptions. La nouvelle loi innove aussi en donnant les moyens pour l'amélioration de la gestion financière des branches.
De façon spécifique et en ce qui concerne les assurés, la nouvelle loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso prévoit que l'allocation familiale destinée aux enfants des salariés est perçue jusqu'à l'âge de 16 ans pour 6 enfants, au lieu de 15 ans dans la précédente loi. Cette nouvelle loi prévoit également une augmentation de la pension maximale pour le secteur privé afin qu'elle se rapproche de celle du secteur public.
Cette loi prévoit une allocation-chômage. Il s'agit de continuer à donner un revenu à quelqu'un qui a perdu son emploi, pour qu'il continue de vivre. Ce système suppose que pendant qu'on travaille, on paye des cotisations autres que la pension de vieillesse. Aussi, cette nouvelle loi permet qu'après 13 ans de cotisation sans atteindre les 15 ans, on a la possibilité de cotiser au privé les deux ans restants et avoir droit à la pension complète, etc.
Par ailleurs, pour encourager les employeurs respectueux des prescriptions en matière de prévention des risques professionnels, l'article 53 de la nouvelle loi prévoit une subvention à leur profit. « Ce fond est mis en place au niveau de la CNSS et va permettre de subventionner les différentes entreprises qui seront les meilleures que nous allons identifier, c'est-à-dire, celles qui mettront en pratique les mesures de sécurité et santé au travail et qui protègent mieux leurs travailleurs. Ce fond sera mis à leur disposition, elles pourront demander des subventions, ou des prix pourront être aussi octroyés aux meilleures », a expliqué Flore Barro/Traoré. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
La situation des veuves n'est pas des plus reluisantes au Burkina Faso. En plus de devoir faire face à la perte de leur conjoint, certaines d'entre elles se voient très souvent arracher les biens appartenant à leur défunt époux, surtout en cas de refus du lévirat imposé par la belle-famille. Cette situation, Denise Combary l'a vécue lorsqu'en 2001 elle a perdu son conjoint, avec qui elle a eu deux enfants. Aujourd'hui, à travers la fondation Lucie Kaboré-Traoré, elle se puise dans son expérience pour accompagner les femmes qui vivent cette réalité afin de trouver une issue favorable à leur problème.
Denise Combary avait 35 ans lorsqu'elle perdait son conjoint avec qui elle a vécu en concubinage pendant dix ans. De cette union, sont nés deux enfants qui avaient respectivement trois et six ans quand leur père décédait. La période de veuvage terminée, la belle-famille lui intime l'ordre d'épouser le grand frère de son défunt conjoint. Ce qu'elle décline.
Face à son refus catégorique, sa désormais ex-belle-famille lui aurait fait alors comprendre qu'elle ne pourra plus compter sur elle pour quoi que soit et même pas pour les enfants toujours en bas âge. Les menaces ne s'arrêtent pas à de simples mots, puisqu'à peine trois mois après le décès du concubin de dame Combary, la maison que celui-ci avait bâtie et où il vivait avec sa famille est vendue par ses frères, et cela sans en toucher un mot à la veuve, affirme-t-elle. C'est le nouvel acquéreur qui l'aurait informée de la transaction.
Désormais sans domicile, et sans source de revenus puisque ménagère, Denise Combary doit son salut à sa famille qui l'aide à avoir un toit pour elle et sa progéniture. Son conjoint n'ayant pas atteint le nombre d'années de cotisation donnant droit à une pension, elle se contente des reversements.
Face à ses difficultés à s'occuper convenablement de ses enfants, Denise Combary adhère en 2006 à la Fondation Lucie Kaboré. Grâce à l'accompagnement de la fondation, elle apprend des activités génératrices de revenus comme le tissage et la fabrication du savon. La fondation, à travers son volet éducation, l'appuie également dans la scolarisation de ses deux enfants. Forte de son expérience, elle apporte un suivi depuis 2010 aux veuves qui se tournent vers la fondation. Écoute, conseils, orientations vers les structures compétentes en cas de litiges font partie de ses activités quotidiennes.
Elle affirme que la plupart des veuves qu'elles reçoit sont confrontées à des difficultés liées au lévirat, à la saisie des biens par la belle-famille ou encore au fait que certaines veuves peinent à réunir les documents nécessaires pour avoir accès à la pension de l'époux décédé. Pour les problèmes d'ordre juridique, ces femmes sont redirigées vers des structures partenaires de la fondation qui l'appuie. La méditation est souvent faite également, afin d'apaiser les tensions entre belles-familles et veuves. Annuellement, c'est plus d'une vingtaine de femmes qui bénéficient des services de Denise Combary.
L'avantage du mariage civil
Dame Combary reste convaincue que plusieurs difficultés rencontrées par les veuves auraient pu être évitées si elles étaient mariées à l'Etat civil avec leurs conjoints. Car soutient-elle, beaucoup de couples vivent ensemble durant de nombreuses années sans régulariser leur situation, se contentant du mariage traditionnel. En cas de décès du conjoint, leur union n'étant pas reconnue par la loi, la femme n'a pas grand moyen pour se défendre lorsque ses droits et ceux de ses enfants sont lésés, surtout en ce qui concerne les biens. Elle-même a vécu pendant dix ans avec son époux, qui est mort sans l'avoir épousée civilement. C'est pourquoi elle recommande aux hommes de mettre leurs familles à l'abri en régularisant leur situation matrimoniale.
Malgré les coups durs infligés par la vie, Denise Combary a pu rester debout, grâce au soutien de ses proches et de la fondation Lucie Kaboré. Elle poursuit la lutte, pour que plus jamais une veuve ne soit lésée dans ses droits.
A noter que ce 23 juin, le monde célèbre la journée internationale des veuves. Cette journée a été instaurée par les Nations-Unies en 2010 pour porter l'attention de la communauté internationale sur la marginalisation des veuves et ses enjeux. Cette journée est l'occasion d'agir et de faire en sorte que les droits et la situation des veuves soient reconnus.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Frantz Fanon écrivait dans Pour la révolution africaine (1961) : « Gardons-nous de ne jamais l'oublier : c'est notre sort à tous qui se joue au Congo ! ». Près d'un demi-siècle après les « soleils des indépendances », après tant de déceptions, de reculs, de désillusions, l'Afrique a enfin montré des signes d'embellies, d'épanouissement démocratique doublé de dynamisme économique, suscitant ainsi un sentiment d'espoir même parmi les plus sceptiques des afro-pessimistes. Et en effet, l'épicentre de ce frémissement se situait bel et bien au Congo.
Si Patrice-Emery Lumumba avait, dans les années 1960, proclamé que la libération du Congo serait la première phase de la complète indépendance de l'Afrique Centrale et Méridionale encore en proie à la colonisation…Frantz Fanon allait plus loin en affirmant que « l'Afrique a la forme d'un revolver dont la gâchette se trouve au Congo ! »
L'embellie de l'Afrique et du Congo !
Depuis le milieu des années 2000, l'Afrique prend une part de plus en plus grande dans l'économie mondiale et fait partie des régions du monde à la croissance la plus rapide. Selon les rapports de la CNUCED 2014, le PIB réel de l'Afrique a connu des taux annuels de croissance de plus de 5% au cours de la dernière décennie, soit un rythme de création de richesses deux fois plus rapide que celui des années 1980 et 1990. Ainsi, durant cette période, près de la moitié des vingt économies mondiales les plus performantes en termes de croissance se sont retrouvées en Afrique [1].
En raison de ce renouveau, l'Afrique suscite un regain d'intérêt indéniable à l'échelle internationale. Elle est reconnue comme un marché émergent et un pôle potentiel de croissance mondiale. Cette réalité se traduit notamment par la multiplication récente des sommets entre les différentes régions du monde et l'Afrique : Chine-Afrique, Japon-Afrique, UE-Afrique, USA-Afrique ou encore Asie-Afrique. Et la part du Congo de Lumumba dans tout ça ? La part de la République Démocratique du Congo dans ce renouveau du continent africain est révélatrice ! Après une longue période de recul et de stagnation résultant de l'effondrement de l'Etat et des nombreux conflits armés, la RDC a affiché des taux de croissance supérieurs à la moyenne de l'Afrique subsaharienne, nonobstant le choc financier de 2008, soit 7,8% entre 2010 et 2014 contre 5,3% pour la moyenne africaine.
Graphique sur le taux de croissance annuel du PIB (RDC – Afrique Subsaharienne en %)
L'artisan de ce miracle congolais !
Cette progression s'explique par la pertinence des réformes institutionnelles conduites en RDC durant la période ayant suivi le processus électoral de 2011, soit entre 2012 et 2016. Sur la grille de la notation des politiques et institutions nationales de la Banque Mondiale (CPIA), la RDC avait réalisé en 2013 la meilleure progression parmi les pays de l'Association internationale pour le développement. [2]
Graphique sur l'évolution des scores du CPIA 2013 – RDC & Afrique Subsaharienne
Une telle trajectoire n'a pu laisser indifférent tout observateur intéressé au devenir du continent. D'aucuns ont été piqué par la curiosité, désireux de comprendre mais surtout d'identifier les acteurs de cette transformation. C'est là que l'Afrique découvre ce technocrate dynamique, ponctuel, rigoureux qui a autant surpris (agréablement) que marqué ses années de passage à la tête de l'exécutif du pays de Lumumba. De mémoire d'observateurs et analystes politiques, jamais un Premier ministre n'a impulsé avec autant de résultats probants l'action gouvernementale.
A tout le moins, il se peut qu'il y ait eu d'autres chefs de gouvernement performants, et il serait bon que leurs prouesses soient portées à la connaissance de l'Afrique pour la postérité. En attendant, tout visiteur de passage au Congo ne peut pas ne pas tomber sur les réalisations léguées par Monsieur Augustin Matata à son pays, à la postérité : une nouvelle compagnie aérienne nationale ayant sorti la RDC de la liste noire de l'IATA, une piste aéroportuaire enfin acceptable pour la capitale au cœur du continent, un aérogare modulaire aux standards internationaux, un quartier administratif pour les services ministériels, un siège de l'exécutif moderne, une entreprise de transport en commun dans l'une des plus grande mégapoles d'Afrique, une solde régulière des fonctionnaires débarrassée de toutes les ponctions prédatrices…pour ne citer que quelques exemples.
La métaphysique du sacrifice ! A chacun son fardeau !
Depuis la nuit des temps, en période de crise aigüe, les sociétés frappées ont recours au sacrifice pour expier leurs torts et apaiser la colère des dieux. Et « sacrifice » sous-entend un bien ou être précieux, en tout cas qui a de la valeur aux yeux de ses contemporains. Socrate fut livré et condamné à boire la ciguë en Grèce antique, Jeanne d'arc fut livrée sur fond de pacte entre seigneurs, le Christ fut livré pour contenter la masse aigrie par des années de souffrance, Lumumba fut livré sur fond de pacte néocolonial… A la clé, un prétexte…le pouvoir en trouve toujours ! À chacun son fardeau : une jeunesse libérée et donc corrompue pour Socrate, une féminité affranchie et donc hérésie pour Jeanne d'arc, une nature divine assumée et donc blasphème pour Christ, un nationalisme africain et donc communiste pour Lumumba, une initiative agroindustrielle audacieuse de moyen terme précocement arrêtée pour Matata Ponyo.
L'histoire de la grandeur est celle que retient la postérité !
Toutefois, il y a un point commun à toutes ces personnalités de l'histoire : elles ont légué une période de grandeur, voire de miracles à leurs nations et ont été réhabilitées. Quoiqu'il advienne bravo à monsieur Matata pour ses réalisations…ceux qui veulent le noyer doivent savoir qu'il est plus facile de détruire que de construire…espérons que durant leur mandat ils auront été capables de faire au moins aussi bien que lui, sinon mieux…c'est ce dont le Congo de Lumumba et l'Afrique ont besoin…sinon ce sera l'opprobre qui les poursuivra ainsi que leur postérité.
Adama Traoré
[1] CNUCED (2014). Rapport 2014 sur le développement économique en Afrique : Catalyser l'investissement pour une croissance transformatrice en Afrique.
[2] World Bank (2014). CPIA AFRICA : Assessing Africa's Policies and Institutions.
L'Association "Yaka Yakou" a organisé, le vendredi 18 juin 2021 à Ouagadougou, une conférence publique pour présenter les potentialités culturelles et économiques de la République du Vanuatu, un archipel de 83 îles.
L'Association « Yaka Yakou », dans le cadre de ses activités, a initié une conférence publique pour présenter les potentialités culturelles et économiques de la République du Vanuatu qui a pour capitale Port-Vila. Les échanges interculturels, le rapprochement des peuples d'Afrique et les "descendants" d'esclaves vivant aux Amériques, particulièrement sur les îles du Pacifique du Vanuatu, ont été présentées à l'assemblée.
Indépendante depuis 1980, Vanuatu est un archipel de 83 îles, riche de plus de 100 langues distinctes, et est profondément marqué par une diversité culturelle extrême. Les langues officielles sont le Français et l'Anglais. Selon le président de l'Association "Yaka Yakou", Geramin Oba, la République du Vanuatu est considérée comme l'un des pays les plus culturellement diversifiés sur terre. Et cela se reflète dans l'impressionnante variété de festivals culturels et d'anciens rituels « vivants » qui se produisent chaque année.
Selon l'un des conférenciers, Abdou-Rashad Seidou Ouédraogo, le tourisme vanuatuan contribue à hauteur de 80% aux revenus du secteur de la culture. En 2010, la barre des 100 000 visiteurs est atteinte, a révélé M. Ouédraogo. "Les touristes qui arrivent par avion restent en moyenne entre une et deux semaines. En dehors d'Efaté où se trouve l'aéroport, les îles les plus visitées sont Tanna et Santo, avec plus de 10 000 visiteurs par an chacune", a-t-il précisé.
Les échanges du présidium avec le public ont aussi porté sur la pertinence de cette rencontre au regard de la faible culture touristique des Burkinabè et les possibilités d'immigration dans cet archipel. Pour les conférenciers, cette rencontre vise à promouvoir et surtout éveiller l'esprit touristique chez les Burkinabè à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. La République de Vanuatu, foi de Germain Oba, est « l'endroit le plus heureux du monde », et parfait pour un séjour ou un voyage d'affaires.
Au niveau du volet immigration, il a informé de l'existence d'un programme de citoyenneté offert par l'archipel et d'un passeport vanuatuan. « Ce document donne accès, sans visa, à plus de 125 pays dans le monde. En plus de se voir octroyer la nationalité vanuatuane, le détenteur de ce passeport, le commerçant ou l'homme d'affaires, se voit offrir une palette d'opportunités, de financements et d'investissements accessibles à l'international », a détaillé M. Oba.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
La Direction Régionale du Centre-Ouest de l'Institut de Recherche en Sciences de la Santé - Unité de Recherche Clinique de Nanoro (IRSS-DRCO/URCN), en collaboration avec l'Université de Bordeaux recrute deux étudiant(e)s en vue de réaliser des thèses de doctorat unique (Ph.D.).
Ces deux thèses s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d'un projet de recherche interventionnel intitulé « Accroitre l'utilisation du traitement préventif intermittent à la sulfadoxine-pyrimethamine pendant la grossesse (TPIg-SP) à travers sa distribution via le canal de la chimioprevention saisonnière du paludisme (INTEGRATION) ».
Cette étude est financée par l'European and Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP) et coordonnée par l'Université des Sciences, Techniques et Technologies de Bamako (USTTB) au Mali. Elle est mise en œuvre par un consortium comprenant outre l'IRSS-DRCO/URCN et l'USTTB, l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en France, la Liverpool School of Tropical Medicine (LSTM) au Royaume-Uni, la R-Evolution Worlwide SRL Impresa Sociale (R-EvoWWIS) en Italie.
Contexte de l'appel à candidature
L'étude proposée par l'IRSS-DRCO/URCN vise à déterminer si l'administration du TPIg-SP à l'occasion de la distribution de la chimioprévention saisonnière du paludisme (CPS) contribue à améliorer la couverture du TPIg-SP et celle de la consultation prénatale (CPN) chez les femmes enceintes au Burkina Faso et au Mali.
Au Burkina Faso, l'étude sera mise en œuvre dans le district sanitaire de Boussé et au Mali dans le district sanitaire de Kita. Elle consistera à comparer l'intervention, consistant à l'administration de la SP en TPIg lors des CPN et lors de la chimioprévention saisonnière du paludisme (CPN – CPS), à la pratique de routine (CPN). L'efficacité de l'intervention-pour améliorer la couverture en TPIg, mais aussi sa mise en œuvre, sa faisabilité, son acceptabilité et son impact pour prévenir le paludisme au cours de la grossesse et ses effets néfastes chez le fœtus, seront évalués. Elle explorera également l'impact potentiel de la pandémie de la COVID-19 sur le recours à la consultation prénatale.
Thèmes de recherche
Les deux thèmes de recherche proposés sont les suivants :
Thème 1 (Inscription à l'Université de Bordeaux) : Suivi prénatal dans le contexte des nouvelles recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé et impact de la stratégie combinée CPN - CPS sur la couverture du TPIg-SP, le recours aux soins prénatals et les issues de grossesse au Burkina Faso et au Mali.
Thème 2 (Inscription à l'Université de Ouagadougou) : Stratégie intégrée combinant CPN et CPS pour la distribution du TPIg-SP – politique, gouvernance et coordination au niveau national et local entre le programme de santé de la reproduction et le programme de lutte contre le paludisme et les différentes parties prenantes.
Tâches principales
Tâches principales du (de la) doctorant(e)
Réaliser une revue de la littérature en lien avec le thème de recherche ;
Mettre en place et assurer le suivi d'enquêtes dans les districts sanitaires de Boussé (Burkina-Faso) et de Kita (Mali) sous la supervision du médecin coordinateur du site ;
Collecter et analyser les données ;
Traiter les résultats et en faire une analyse critique ;
Valider les modules nécessaires pour la formation doctorale (école doctorale) ;
Contribuer aux autres activités de recherche de l'URCN ;
Publier les résultats obtenus dans des revues internationales à comité de lecture et dans des conférences au niveau national et international.
Profil recherché
Les candidat(e)s doivent :
faire preuve d'excellents résultats académiques,
être titulaires d'un Master en santé publique, épidémiologie, biostatistique, santé internationale ou tout autre diplôme jugé équivalent,
être disponibles pour rejoindre l'URCN à partir de la mi-juillet 2021,
être disposé(e)s à résider permanemment à Boussé pendant toute la période de la formation doctorale,
être disponibles pour plusieurs séjours de quelques mois par an en France pour le doctorant de l'Université de Bordeaux,
être capables de réaliser des analyses statistiques et maitriser des logiciels d'analyse et de traitement de données,
avoir une bonne maîtrise de l'anglais écrit et oral.
Une expérience dans le domaine de la santé maternelle ainsi que de la recherche en santé publique en général, et des études interventionnelles en particulier serait un atout.
Termes et conditions
Le (la) doctorant(e) dont la thèse développera le thème 1 sera inscrit(e) à l'Université de Bordeaux en France, tandis que celui (celle) dont la thèse abordera le thème 2 sera inscrit(e) dans une université à Ouagadougou au Burkina Faso.
Chaque doctorant (e) bénéficiera d'une bourse dont le montant sera ajusté en fonction de son séjour au Burkina Faso ou en France.
Le dossier comprendra :
un curriculum vitae détaillé ;
une lettre de motivation, précisant entre autres l'intérêt pour la recherche doctorale et la disponibilité du candidat pour entamer son doctorat immédiatement ;
une copie du résumé du master,
les copies légalisées des diplômes et les relevés de notes des études universitaires ;
une lettre de recommandation ainsi que le nom et les coordonnées de deux autres personnes de références pouvant être contactées pour fournir une appréciation sur le candidat ;
un document de l'institution d'origine autorisant la formation le cas échéant.
Le dossier de candidature comprenant les documents scannés doit être envoyé au plus tard le 01 Juillet 2021 à 00h00, délai de rigueur à l'adresse suivante : behoonj@yahoo.fr avec copie à kaboreberenger@gmail.com
Les dossiers reçus après cette date ne seront pas examinés.
Sélection
Un comité de sélection procédera à l'examen des dossiers reçus. Cinq candidats seront retenus pour un entretien par ledit comité en vue de la sélection finale.
Selon un communiqué du ministre de la Sécurité, des policiers en partance pour une mission de relève sur Yirgou ont été la cible d'une embuscade sur l'axe Barsalogo-Foubé, région du Nord. Le bilan fait état de onze policiers tués.
Pas plus tard que dans l'après-midi d'hier, lundi 21 juin 2021, des terroristes « lourdement armés » ont livré de violents combats à un groupe de Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP).
Des combats qui ont coûté la vie au chef VDP, fait de nombreux blessés graves et plusieurs disparus, dans la même région du Nord, précisément dans la province du Loroum.
Dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, c'est Solhan, région du Sahel, qui a subi des attaques terroristes qui ont occasionné 132 morts (bilan officiel). Décidément ce mois de juin 2021 est meurtrier pour le Burkina.
Lefaso.net