Athènes nous fait remonter le temps jusqu’aux premières idées démocratiques. La capitale grecque est aussi indissociable de son Acropole, un site connu dans le monde entier, inscrit au patrimoine de l’Unesco depuis 1987 et qui fait l’objet d’une campagne de restauration depuis 1975.
Ce fut au Ve siècle avant J-C que la colline rocheuse du plus haut point de la ville, à 156 mètres d’altitude par rapport au niveau de la mer, vit apparaître les premiers temples, tels que nous les voyons aujourd’hui. A la suite de sa victoire sur les Perses et de l’établissement de la démocratie, Athènes vit naître l’Acropole, qui compta notamment Périclès, un homme d’Etat athénien, parmi les hommes à l’origine du projet.
Symbole universel de l’esprit et de la civilisation classiques, les temples de l’Acropole rendent hommage aux divinités de la mythologie, dont la plus adulée par le peuple était Athéna, déesse de la Sagesse et de la Guerre, qui donna son nom à la ville et en devint la protectrice.
Rome Le Panthéon à Rome - Crédits : Xantana / iStockRome aujourd’hui, c’est le tumulte de la grande ville, des millions de visiteurs chaque année dans cette capitale italienne de 2,8 millions d’habitants, où la dolce vita ne se discute pas, mais se vit. La légende dit qu’elle fut fondée en 753 av. J-C par Romulus et Remus, deux jumeaux qui furent allaités par une louve, devenue symbole de Rome.
Avant que cette ville qui vit le jour le long du Tibre ne devienne la capitale de l’Italie en 1871, c’est par son histoire qu’elle fit sa renommée. Elle fut en effet d’abord centre de la République romaine, puis de l’Empire romain et capitale du monde chrétien au IVe siècle. En quelques siècles, l’Empire romain a dominé l’ensemble du bassin méditerranéen et en 117, il atteint son expansion maximale et sa plus grande stabilité politique avant le commencement du déclin.
Il reste entre autres de cette grandeur le droit romain, tandis que le centre historique de Rome est classé au patrimoine de l’Unesco, comportant quelques-uns des principaux monuments de l’Antiquité tels que les forums et le mausolée d’Auguste, les colonnes de Trajan et de Marc Aurèle, le mausolée d’Hadrien, le Panthéon, ainsi que les édifices religieux et publics de la Rome papale.
Prague La place de la Vieille-Ville à Prague - Crédits : Eloi_Omella / iStockSituée en plein coeur de l’Europe centrale, la ville aux cent clochers fascine par son côté romanesque. En échappant aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, Prague a conservé son architecture mêlant les styles préroman, roman, gothique, rococo, Art nouveau, cubiste…
Aujourd’hui capitale de la République tchèque, cette cité médiévale porte plus de 1 100 ans d’histoire et son centre-ville historique est inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1992. La capitale tchèque construite autour de deux rives qui furent reliées dès 1170 par un pont de pierre doit surtout son charme à un homme : Charles IV, roi de Bohême et empereur du Saint-Empire romain germanique, qui y naquit en 1316. C’est sous son règne que Prague devint en 1355 la capitale de cet empire et qu’elle attira l’attention de l’Europe entière.
L’Alhambra, Cordoue et l’Andalousie L’Alhambra de Grenade - Crédits : WillSelarep / iStockGrenade ne serait pas Grenade sans l’Alhambra : ce magnifique ensemble fortifié, avec au loin les sommets enneigés de la Sierra Nevada, domine la plaine et la ville du sud de l’Espagne, faisant face au quartier populaire et pittoresque de l’Albaicín.
Avec ses superbes jardins, ses forteresses, ses appartements royaux et ses casernes, l’Alhambra porte un nom d’origine arabe. Elle témoigne, avec la Grande mosquée de Cordoue, de la présence musulmane en Espagne du VIIIe au XVe siècle, dont découle l’art hispano-mauresque du sud de l’Andalousie. Au VIIIe siècle, le sud de l’Espagne est occupé par l’empire arabe omeyyade, remplacé en 750 par le Califat abbasside.
Cette domination va durer de 711 jusqu’en 1492, produisant une riche synergie culturelle ainsi qu’une grande production artistique et scientifique et faisant de Cordoue, la capitale de l’émirat Al-Andalus, la plus grande ville d’Europe au Xe siècle. La Reconquête espagnole au XVe siècle met fin à cette période, avec la chute du dernier bastion musulman à Grenade.
Florence et la Renaissance La cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence - Crédits : KavalenkavaVolha / iStockLa Renaissance italienne marque entre le XIVe et le XVI siècle une période de grands changements culturels en Europe, développant l’humanisme, redéfinissant le rôle de l’homme et de la religion, introduisant la perspective dans la peinture. Florence est le berceau de ce mouvement, dont on connaît aujourd’hui les noms des principaux protagonistes : Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël ou encore Machiavel et Pétrarque.
Huitième ville d’Italie par sa population, Florence est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982, pour ses monuments qui racontent notamment le rôle joué par la ville sous les Médicis aux XVe et XVIe siècles : la cathédrale du XIIIe siècle Santa Maria del Fiore, l’église Santa Croce, la galerie des Offices et le palais Pitti qui sont l’œuvre d’artistes comme Giotto, Brunelleschi, Botticelli et Michel-Ange.
La Tour de Belém, Lisbonne La Tour de Belém à Lisbonne - Crédits : sissy_12 / iStockA Lisbonne, dans la capitale portugaise, la Tour de Belém, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1983, rappelle les découvertes maritimes qui ont marqué le monde moderne.
Construite au début du XVIe siècle pour garder l’entrée du port de Lisbonne, elle se situe tout près du monastère des hiéronymites, également inscrit au patrimoine de l’UNESCO. De style manuélien, la tour témoigne de l’art portugais à son apogée et de ses explorateurs, Vasco de Gama en premier lieu (son corps repose aujourd’hui dans le monastère des Hiéronymites).
Au XVe siècle, le Portugal était en effet la première puissance maritime au monde. Il fut également au XIIIe siècle le premier état d’Europe à avoir atteint ses frontières définitives, et Lisbonne en devint la capitale en 1255.
Paris, le long de la Seine La tour Eiffel à Paris - Crédits : narvikk / iStockParis, Ville Lumière. Si l’origine de cette expression fait référence à plusieurs hypothèses, cette appellation pour désigner la capitale française est souvent associée au siècle des Lumières et des philosophes du XVIIIe.
Ville la plus peuplée de France avec ses 2,1 millions d’habitants, elle joua un rôle majeur au sein de l’Europe. Au XVIIe siècle, elle est la capitale de la principale puissance politique européenne et devient au XVIIIe siècle, l’un des plus grands centres culturels de l’Europe. C’est à Paris que des grands débats se font autour de sujets majeurs comme la révolution et le royalisme, le nationalisme et le cosmopolitisme, l’athéisme et le catholicisme.
Chaque année, elle accueille plus de 20 millions de visiteurs, qui viennent y admirer des chefs d’oeuvre de l’architecture comme le Louvre, la tour Eiffel et l’arc de Triomphe. Les rives de la Seine, classées au patrimoine de l’Unesco depuis 1991, retracent en quelques kilomètres toute l’évolution et l’histoire de la capitale française, et représentent l’endroit le plus emblématique de la ville.
Le château de Schönbrunn à Vienne La château de Schönbrunn à Vienne - Crédits : Martin Abegglen / FlickrC’est d’abord son aspect grandiose qui étonne. Le palais de Schönbrunn à Vienne émerveille en effet par son imposante architecture et ses jardins. Résidence impériale des Habsbourg du XVIIIe siècle à 1918, imaginée par les architectes Johann Bernhard Fischer von Erlach et Nicola Pacassi, il contient des chefs-d’œuvre d’art décoratif.
Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996, il témoigne de la culture autrichienne et du passé de l’Empire austro-hongrois. Depuis les années 1960, il demeure l’un des sites touristiques les plus visités de la capitale autrichienne, recevant plus de 2 millions de visiteurs par an.
Marie-Thérèse, l’empereur François-Joseph et l’impératrice Elisabeth passèrent du temps dans cette résidence d’été des Habsbourg - qui compte au total 1441 pièces, dont 45 peuvent être visitées. L’impératrice est depuis devenue un vrai personnage culte, où le musée Sisi lui est dédié.
Le centre historique de Varsovie La vielle ville de Varsovie - Crédits : pawel.gaul / iStockLoin de la grisaille architecturale qui caractérise une bonne partie du reste de la cité, la vieille ville de Varsovie offre un labyrinthe de ruelles pavées et de belles façades colorées. Ce quartier, lequel date du XIIIe siècle, invite à la promenade avec sa place du marché, ses restaurants et ses cafés.
Mais le centre historique de la capitale polonaise ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui s’il n’avait pas été reconstruit à l’identique après la Seconde guerre mondiale. En août 1944, la population de Varsovie décide de se libérer par elle-même et alors que l’Insurrection progresse rapidement, les troupes nazies décident de raser la ville : plus de 85 % du centre historique de la ville est alors détruit. Après la guerre, une campagne de reconstruction sur cinq ans permet de reconstruire les églises, les palais, et la vieille ville.
Le centre historique est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et est considéré comme un “exemple exceptionnel de reconstruction quasi totale d’une séquence de l’histoire”. Il raconte une page très sombre de l’histoire polonaise et européenne, mais parle également de la renaissance qui a suivi.
Les restes du mur de Berlin et la porte de Brandebourg La porte de Brandebourg - Crédits : TommL / iStock“Ce fut la nuit où les deux Allemagnes s’embrassèrent, ivres de bonheur de liberté… et de champagne. Ce fut cette nuit-là que les bulldozers sont arrivés au fond de la rue dont on avait oublié le nom”. C’est sur ces mots que se termine l’article “La folle nuit de Berlin” du journaliste Yves Harté, qui retrace en novembre 1989 cette nuit où le “Mur” est tombé. Ce rempart de 160 kilomètres de long, constitué de parpaings creux de 50 centimètres, séparait depuis 1961 l’Allemagne de l’Ouest de l’Allemagne de l’Est, et marquait le clivage idéologique de la Guerre froide.
Aujourd’hui, au Mémorial situé à Bernauer Straße, un pan entier du mur de Berlin a été conservé et ce sont désormais les touristes qu’il attire. Près du centre berlinois, une autre partie du mur porte désormais des graffitis et des peintures murales. La East Side Gallery a été réalisée par des artistes du monde entier sur ces derniers pans muraux, qui totalisent 106 œuvres.
Autre symbole de la ville : la porte de Brandebourg, qui fut érigée entre 1788 et 1791. Avec ses 26 mètres de haut et 65,5 mètres de long, elle en impose par sa grandeur. Commandée par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, elle sera par la suite prise en otage par l’Histoire : au centre d’un no man’s land du mur de Berlin, elle symbolisera, elle aussi, la division, puis la réunion de l’Est et de l’Ouest.
Budapest Budapest depuis le Danube - Crédits : arcady_31 / iStockLa capitale hongroise est située sur le Danube, à un carrefour de civilisation. Tour à tour, les Celtes, les Romains, les Magyars (autre nom des Hongrois) ou encore les Ottomans ont dominé la ville. Il en résulte une grande diversité architecturale. La ville est d’ailleurs souvent surnommé “la perle du Danube” pour sa beauté et son dynamisme. Pour ce qui est de son actuel, il résulte de la fusion des villes de Buda et de Pest en 1873.
Ce n’est pas pour rien si c’est l’une des villes les plus visitées de l’UE. De nombreux lieux et monuments méritent d’être visités comme la colline du château, le pont à chaînes, le siège du parlement hongrois, les bains thermaux ou encore la basilique Saint-Etienne.
D’ailleurs, certains le quartier du château de Buda, l’avenue Andrássy et le métropolitain du Millénaire (première ligne de métro en Europe continentale) sont classés au patrimoine mondiale de l’UNESCO.
Bruxelles, les institutions européennes La Commission européenne à Bruxelles - Crédits : Jorisvo / iStockAu fur et à mesure que le projet européen s’est concrétisé, donnant naissance à l’Union européenne en 1992, la capitale de la Belgique est devenue de facto la capitale de l’Europe unie.
A Bruxelles siègent les principales institutions de l’UE : le Parlement, lorsqu’il ne se réunit pas en session plénière à Strasbourg, la Commission, qui représente le pouvoir exécutif européen, le Conseil de l’UE, qui réunit les ministres des 27 Etats membres, et le Conseil européen, formé par les 27 chefs d’Etat et de gouvernement.
Si nombreux sont ceux à décrier l’architecture du “quartier européen” de Bruxelles, les institutions n’en demeurent pas moins l’un des symboles les plus contemporains de l’histoire et du patrimoine communs des Européens.
Article initial rédigé en 2018 par Giovanni Vale
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Les Etats membres de l’Union européenne ont créé Europol pour accroître la sécurité au sein de l’espace européen. L’agence contribue à garantir la sécurité des Européens dans les domaines où elle est la plus menacée par des réseaux criminels : trafic de drogues ou de matières radioactives, filières d’immigration clandestine, traite des êtres humains, trafics de véhicules, blanchiment des capitaux, terrorisme et grande criminalité internationale (mafia), pédophilie, cybercriminalité.
Échange de donnéesPour ce faire, Europol intervient selon un principe fondateur : la coopération. L’agence ne fonctionne pas comme un FBI européen, qui mènerait de lui-même ses propres enquêtes. Elle emploie en revanche des officiers de liaisons (OLE) détachés auprès de l’agence par les Etats membres, qui coordonnent et centralisent les enquêtes à l’encontre d’organisations criminelles de dimension européenne voire internationale. Leur mission principale consiste à fluidifier le partage et la circulation des informations nécessaires à l’avancée des investigations en cours (simplification des procédures d’enquête, réduction des obstacles juridiques ou bureaucratiques…).
Outre cette prérogative dans le cadre de la lutte contre la criminalité, Europol apporte également son concours :
En matière de criminalité organisée ou de terrorisme, les analyses d’Europol peuvent être exploitées par l’unité de coopération judiciaire Eurojust. Cette unité est composée de procureurs, magistrats ou d’officiers de police des Etats membres de l’Union européenne ayant des compétences équivalentes, détachés par chaque Etat membre conformément à son système juridique. Elle doit permettre aux justices des Etats membres de coopérer plus efficacement dans leurs procédures pénales à l’encontre des trafiquants ou des terroristes.
À LIRE AUSSIQu’est-ce qu’Eurojust ?Autres structure importante dans la coopération policière européenne, le collège européen de police (CEPOL) a pour mission de former les hauts responsables des services de police des Etats membres de l’Union européenne et des pays candidats à l’adhésion. Il a notamment pour objectif d’approfondir la connaissance des systèmes et structures nationaux des autres Etats membres, d’Europol et de la coopération transfrontalière dans l’UE.
Analyses et rapportsLes enquêtes, les renseignements, les analyses opérationnelles et les rapports de type stratégique sont communiqués dans le respect des législations nationales et selon les instructions données aux officiers de liaison par leurs ministres compétents (notamment pour ce qui concerne la protection des données personnelles).
Les missions d’Europol
L’agence aide les Etats membres de l’UE dans les domaines suivants :
Ces compétences ont été étendues avec le traité de Lisbonne (signé en 2007 et entré en vigueur en 2009) à l’ensemble de la criminalité organisée transnationale (25 types d’infractions visés).
Système informatique EuropolLe Système informatique Europol (SIE) est un fichier informatisé de travail dont la base est centralisée dans les locaux d’Europol. Il est alimenté par les pays membres et mis à disposition de l’ensemble des services d’investigation des Etats membres travaillant dans le domaine de la criminalité organisée ou de la lutte contre le terrorisme. Il contient des données personnelles sur les individus, les véhicules, les modes opératoires, la téléphonie, etc.
Une autorité de contrôle commune, composée de deux experts en protection des données par Etat membre, surveille le contenu et l’utilisation de toutes les données à caractère personnel détenues par Europol.
Assistance techniqueEuropol enquête sur les réseaux criminels dans les Etats membres, envoie sur place des experts, crée des équipes communes d’enquêteurs (policiers, gendarmes, douaniers), demande aux polices nationales d’enquêter sur des affaires concernant plusieurs pays. L’agence n’a pas de mandat exécutif et n’agit que par la coordination et la transmission d’informations sous le contrôle et la responsabilité juridique des Etats membres concernés. Ce sont, par exemple, les polices nationales qui supervisent les arrestations.
Le traité de Lisbonne (2009) a permis un renforcement d’Europol puisque la coordination, l’organisation ou la réalisation d’actions opérationnelles peuvent être désormais confiées à l’agence. Néanmoins, toute action doit alors être menée en liaison et en accord avec les autorités des Etats membres dont le territoire est concerné.
Le 28 juin 2022, un nouvel élargissement du mandat de l’agence est officiellement entré en vigueur. Elle est désormais en mesure de coopérer avec des acteurs privés (dans le respect des règles de protection des données) pour obtenir des informations, de proposer l’ouverture d’enquêtes au niveau national, de collaborer plus étroitement avec le Parquet européen et des pays tiers et aussi de jouer un rôle dans le développement de nouvelles technologies, notamment fondées sur l’intelligence artificielle.
À LIRE AUSSIQu’est-ce que le Parquet européen ? OrganisationOù est situé Europol ? Le siège d’Europol est situé à La Haye (Pays-Bas). Des locaux où sont également installés le Centre européen contre le cybercrime (EC3) ainsi que le Centre européen de contre-terrorisme.
Qui dirige Europol ? Depuis 2018, la directrice de l’Office est la belge Catherine De Bolle. Elle est assistée de trois directeurs adjoints aux opérations, à la gouvernance et aux capacités : Jean-Philippe Lecouffe, Jürgen Ebner et Luis de Eusebio Ramos. Le conseil d’administration d’Europol, constitué d’un représentant de chaque Etat membre, a pour tâche de contrôler les activités de l’organisation.
Catherine De Bolle De nationalité belge, la directrice d'Europol assure cette mission depuis mai 2018. Avant d'occuper ce poste, elle a notamment travaillé en tant que commissaire générale de la police fédérale belge puis occupé le poste de représentante européenne au comité exécutif d'Interpol.Chaque Etat de l’Union européenne désigne une unité spéciale de police nationale chargée des relations avec Europol et délègue des officiers de liaison qui participent aux travaux d’échange d’information et d’analyse.
Composé de plus de 1 400 personnes dont 264 officiers de liaison, Europol est financé par le budget de l’Union européenne, après décision conjointe du Conseil de l’Union européenne et du Parlement européen. Et ce depuis 2010, date à laquelle Europol est devenue une agence européenne. Le budget d’Europol s’élève à environ 193 millions d’euros pour 2022.
Comment contacter Europol ?
Voici le numéro de téléphone pour contacter Europol : +31 70 302 5000.
Le site internet de l’agence signale également que des criminels usurpant l’identité d’Europol tentent d’escroquer les citoyens par téléphone, par courriel ou par d’autres moyens, et propose des informations sur la façon d’y réagir.
Développement de la coopération policière en EuropeLa coopération policière entre les Etats membres a débuté en 1976, avec la création du groupe TREVI, qui portait principalement sur la lutte contre le terrorisme. Sur une base intergouvernementale et au gré des intérêts et des affinités de chacun, les polices nationales avaient la possibilité d’échanger des informations, voire de mener des opérations conjointes. Le programme TREVI a néanmoins été critiqué pour son caractère informel et son manque de transparence, menant à des réformes d’ampleur, jusqu’à la naissance d’Europol.
Puis c’est la Convention Europol de 1995, signée et ratifiée par tous les États membres de l’Union européenne, qui a créé l’Office européen de police. Mais il a fallu attendre 1999 pour qu’Europol exerce réellement l’ensemble de ses missions. En cause : les longs délais pour conclure le protocole, prévoir les mesures d’application et faire ratifier la Convention par tous les États membres.
Cependant, une convention implique de se limiter à une méthode intergouvernementale. Ainsi seuls les États étaient parties prenantes à la négociation.
Ceci explique que, jusqu’au traité de Lisbonne, la coopération policière se soit inscrite dans le cadre du troisième pilier de l’Union : les décisions se prenaient à l’unanimité, le Parlement européen était peu impliqué et les compétences de la Cour de justice de l’UE (CJUE) en ce domaine étaient restreintes.
Le traité de Lisbonne a permis de renforcer l’efficacité et la légitimité d’Europol en communautarisant la coopération policière. Le droit d’initiative législative des Etats membres perdure toutefois, partagé avec la Commission européenne.
Avec le traité de Lisbonne, trois pays avaient obtenu de ne pas participer à la coopération policière européenne, étendue à 133 instruments de coopération (dont Europol) : le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark. Le Royaume-Uni a par la suite réintégré 35 de ces instruments, dont Europol, tandis que les Danois ont refusé, par un référendum le 3 décembre 2015, d’être intégrés à la coopération policière. Quant à l’Irlande, elle ne participe pas pleinement à l’espace de liberté de sécurité et de justice, mais est intégrée au programme Europol. A noter qu’en dépit du Brexit en 2020, le Royaume-Uni collabore toujours avec l’agence de coopération policière.
L’unanimité et la consultation simple du Parlement européen sont maintenues pour les décisions d’intervention d’un Etat membre sur le territoire d’un autre Etat membre ou pour les aspects opérationnels de la coopération. Depuis 2010, l’agence voit ses activités contrôlées plus fortement par le Parlement européen.
Exemples d’opérations menées ces dernières années grâce à EuropolL’article Qu’est-ce qu’Europol, l’office européen de police ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Une présidence tchèque face à la guerre”, note La Croix, alors que “la République tchèque prend le relais de la France à la présidence tournante du Conseil de l’UE, du 1er juillet au 31 décembre 2022″. “Une tâche délicate dans un contexte rendu particulièrement tendu par la guerre en Ukraine. Mais à Prague, où siège un nouveau gouvernement depuis quelques mois, comme à Bruxelles, cette perspective est envisagée avec prudence”, lit-on dans Courrier international.
La Tchéquie s’est donnée cinq grandes priorités pour sa présidence : “la guerre de la Russie en Ukraine et ses conséquences ; la sécurité énergétique ; le renforcement de la défense et de la cybersécurité ; la résilience de l’économie européenne ; et les valeurs démocratiques”, énumère Politico.
“L’Europe comme une tâche”Prague a désormais une importante mission à accomplir, comme le souligne Ziga Faktor du groupe de réflexion Europeum dans Courrier international : “maintenir l’Ukraine au premier plan des préoccupations des décideurs et des institutions de l’UE”. “Plus la guerre s’éternisera et plus la saison hivernale approchera, plus le soutien à l’Ukraine dans la société s’affaiblira”, prévient le spécialiste.
À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : quel rôle joue l’Union européenne ?Mais “le Premier ministre de droite Petr Fiala ne sera pas toujours en bonne posture pour mener les débats. Son pays a certes accueilli près de 400 000 réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit, mais il est aussi confronté à une forte inflation hors zone euro, demeure très dépendant du nucléaire et reste ambigu sur sa position à l’égard de Varsovie et de Budapest”, constate La Croix.
Pour rappel, la République tchèque appartient au groupe de Visegrád, une organisation intergouvernementale qui compte à ses côtés la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie. Mais celui-ci “n’est pas si homogène”, pointe le ministre tchèque des Affaires européennes Mikuláš Bek [Le Monde]. “Il n’y a plus eu aucune réunion politique entre les quatre pays depuis le début de la guerre en Ukraine en raison ‘des divisions actuelles évidentes’ autour de la Russie”, ajoute le quotidien.
Ainsi, “quatre partis sur les cinq qui composent la coalition gouvernementale tchèque s’opposent au discours ‘illibéral’ à la Orbán (Hongrie) ou Kaczyński (Pologne)”, explique Lukáš Macek, directeur du campus de Sciences Po à Dijon, consacré à l’Europe centrale et orientale [Marianne]. Le parti ODS du Premier ministre Pietr Fiala est en revanche “divisé et ambigu sur ce point, à cause notamment de son appartenance au groupe ECR [eurosceptique, NDLR] au Parlement européen et l’influence persistante en son sein de l’ancien président Václav Klaus, désormais très proche de Viktor Orbán ou encore de l’AFD allemande”, poursuit-il.
À LIRE AUSSIQu’est-ce que le groupe de Visegrád ?Mais il est donc “assez symptomatique que le slogan de la présidence tchèque reprenne le titre d’un discours de Václav Havel qui incarnait tout ce que rejettent Orbán [ou] Kaczyński “, explique Lukáš Macek pour Marianne. Le slogan de la présidence tchèque est “L’Europe comme une tâche”, ce qui “fait référence au recueil de discours éponyme de Václav Havel, dans lequel l’ancien président tchèque se présente sous les traits d’un fervent partisan de la fédéralisation de l’Europe” [Courrier international].
Communauté politique européenne“En juin, au Conseil européen, c’est [le projet d’Emmanuel Macron] de Communauté politique européenne [CPE] qui a été discuté par les Vingt-Sept, pour favoriser le dialogue entre l’UE et son voisinage”, rappelle La Croix. Si les chefs d’Etat et de gouvernement ont validé la CPE, l’idée suscite encore des réserves. Comme l’indique Le Monde, “beaucoup s’inquiètent, à l’Est, qu’il consiste en réalité à se substituer à un élargissement de l’UE”.
Pour rassurer les candidats à l’adhésion, la République tchèque, “fervente partisane de l’entrée de nouveaux membres dans l’enceinte européenne”, pourrait avoir sa carte à jouer, fait savoir le quotidien. “Mais si M. Fiala a multiplié les entretiens cordiaux avec M. Macron, il s’est toutefois jusqu’ici montré très discret sur ses intentions concernant un projet qui ravive pour beaucoup, dans la région, le mauvais souvenir de la Confédération européenne voulue par François Mitterrand en 1989 dans le but d’éviter un élargissement”, nuance Le Monde.
À LIRE AUSSICommunauté politique européenne : pourquoi la proposition d’Emmanuel Macron fait débatPourtant, “c’est durant la présidence de la République tchèque que doit se tenir la première réunion” de la CPE, rapporte Marianne. Selon les informations du Monde, lors du sommet de Prague prévu les 6 et 7 octobre, “à ce stade, la République tchèque ne prévoit rien d’autre qu’une rencontre informelle entre les Vingt-Sept, afin qu’ils discutent, sans tabou, de ce que sera alors la situation en Ukraine et de l’évolution du dossier des Balkans occidentaux”. Une réunion à laquelle le gouvernement tchèque aimerait aussi associer le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le ministre des Affaires européennes Mikuláš Bek reste d’ailleurs “très prudent sur la capacité” de la rencontre à “lancer ce nouvel ensemble”, relate le journal, qui précise que Prague “avisera en septembre”.
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“Malgré l’irruption de la guerre sur le continent, la France est parvenue à dérouler l’entièreté de l’agenda prévu fin 2021. Elle estime avoir atteint 97 % de ses objectifs”, introduisent Les Echos. Si la PFUE “a été marquée par la guerre en Ukraine”, “les partenaires de la France saluent l’adoption d’importants textes législatifs et du progrès sur des sujets de négociations clés”, poursuit France inter.
“Organisé autour de trois axes - renforcer la souveraineté européenne, définir un nouveau modèle de croissance européen et construire une Europe plus humaine - l’agenda était déjà chargé pour six mois de mandat”, observe TF1. Mais résultat : “la France est parvenue à faire avancer de nombreux dossiers” [CNEWS].
À LIRE AUSSIPFUE : quel est le bilan pour la présidence française du Conseil de l’UE ? “130 accords ont été entérinés”La crise géopolitique provoquée par la guerre en Ukraine n’a donc pas “fait déraper le travail législatif” [France inter]. “Climat, Gafa, social, commerce”, Les Echos listent plusieurs “grandes avancées de la présidence française de l’UE” avec “au total 130 accords [qui] ont été entérinés”.
Le Plan climat a été au cœur des discussions des dernières réunions de la PFUE et “les Vingt-Sept ont fini par adopter [dans la nuit de mardi 28 juin à mercredi 29 juin] ce paquet de lois qui doit permettre de parvenir à la neutralité carbone en 2050″ [Marianne]. “Emmanuel Macron avait, dès son discours en amont de l’ouverture de la PFUE en décembre 2021, expliqué vouloir établir une ‘taxe carbone’ aux frontières européennes et une réciprocité dans les échanges économiques via les clauses miroirs”, rappelle TF1.
“Les ministres de l’Environnement ont finalement permis à la France de finir en beauté ce semestre marathon”, relèvent Les Echos. “Les 27 Etats membres ont [notamment] approuvé l’adoption d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières”, poursuit CNEWS. En plus des sujets climatiques, “des accords entre le Conseil et le Parlement ont été obtenus, comme dans le domaine numérique, avec deux textes permettant d’établir un marché et des services numériques (DMA et DSA)” [TF1].
À LIRE AUSSINumérique : que sont le DMA et le DSA, les projets européens de régulation d’internet ? Des progrès sur le commerce et l’Europe sociale“Autre avancée notable, la directive sur les salaires minimaux. Ils seront désormais définis par des critères communs pour assurer un niveau de vie décent partout dans l’Union. Au moins 80 % des salariés devront être couverts par des négociations collectives” [France inter]. Ainsi, “les 21 pays de l’UE qui sont déjà dotés d’un salaire minimum seront incités à l’augmenter via des règles contraignantes”, ce qui “doit aider à remédier aux très grandes disparités actuelles” au sein de l’Union [Marianne].
À LIRE AUSSISalaires minimums : les eurodéputés et les Etats membres s’accordent sur un cadre au sein de l’Union européenneDe plus, concernant l’égalité femmes-hommes, “les sociétés de plus de 250 salariés cotées en Bourse devront compter au moins 40 % de femmes dans leur conseil d’administration” d’ici à l’été 2026 [CNEWS]. Les négociations sur l’adoption de cette directive sur la parité “étai[en]t bloquée[s] depuis cinq ans”, rappelle France inter.
Sous la présidence française du Conseil, c’est aussi “la fin de la naïveté commerciale” puisqu’un accord a été trouvé en mars “sur un instrument de réciprocité qui permet à l’UE de pénaliser dans les marchés publics européens les entreprises des pays qui ferment [leurs portes]”, font savoir Les Echos. Les Vingt-Sept ont aussi approuvé en mai “un règlement qui autorise la Commission à contrôler les subsides de pays tiers à des entreprises qui acquièrent des sociétés européennes ou participent à des appels d’offres européens”, ajoute le journal économique.
Unité européenne face à la Russie“Alors qu’avant le début du conflit [en Ukraine], la France était un des seuls Etats membres à vouloir développer une Europe de la défense et à souligner les enjeux de souveraineté énergétique, la guerre […] a mis en avant l’importance de ces points”, analyse TF1. Le conflit a donc accéléré les discussions : “d’un point de vue militaire, un accord sur une Boussole stratégique commune a été conclu, complété en parallèle par le sommet de Versailles, les 10 et 11 mars, et la décision par les dirigeants européens de relancer les investissements dans l’industrie de la défense”, complète le média.
À LIRE AUSSISécurité et défense : qu’est-ce que la boussole stratégique de l’Union européenne ?Aussi, “pour la première fois de son histoire, l’Union européenne a financé et livré des armes à un pays” : “l’effort de guerre se chiffre à 2 milliards d’euros depuis le début de l’invasion russe”, selon CNEWS. En outre, maintenir l’unité des Vingt-Sept “pour voter six salves de sanctions sans précédent contre Moscou, et débloquer des dizaines de millions d’euros pour soutenir l’Ukraine, son armée, et ses réfugiés est sans doute la principale réussite de cette présidence française”, d’après France inter.
Prenant le relais, ce vendredi 1er juillet, la République tchèque “a promis de mettre au centre de sa présidence l’aide à l’Ukraine, de la crise des réfugiés à la reconstruction du pays en guerre, mais aussi la sécurité énergétique européenne”, rapporte Le Figaro. En effet, selon les déclarations du Premier ministre tchèque Petr Fiala, rapportées par TF1, la priorité sera “l’organisation d’un sommet sur la ‘reconstruction’ et le lancement d’un Plan Marshall pour l’Ukraine” [TF1]. Il faudra “continuer à faire pression sur la Russie, préserver l’unité européenne en la matière et continuer à soutenir l’Ukraine”, a-t-il résumé.
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Réunis en sommet à Madrid, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Otan ont adopté le nouveau “concept stratégique” de l’Alliance. “La Fédération de Russie constitue la menace la plus importante et la plus directe pour la sécurité des Alliés et pour la paix et la stabilité dans la zone euro-atlantique”, peut-on lire dans ce document destiné à définir les activités politiques et militaires de l’Otan pour les 10 prochaines années.
La Chine est pour la première fois mentionnée dans le texte. Pékin “affiche des ambitions et mène des politiques coercitives qui sont contraires à nos intérêts, à notre sécurité et à nos valeurs”, estiment les Alliés. Ils pointent du doigt ses “opérations hybrides ou cybermalveillantes, sa rhétorique hostile et ses activités de désinformation” ou encore la “mainmise” qu’elle entend avoir sur des industries clés et les chaînes d’approvisionnement.
À LIRE AUSSICybersécurité : que fait l’Union européenne ?S’agissant de l’Union européenne, décrite comme “un partenaire incontournable et sans équivalent” partageant “les mêmes valeurs”, il est précisé que “les deux organisations jouent des rôles complémentaires, cohérents et se renforçant mutuellement au service de la paix et de la sécurité au niveau international”.
À LIRE AUSSIOtan / Union européenne : quelle coopération ?L’Otan a également invité la Suède et la Finlande à la rejoindre, après la levé du veto de la Turquie, mardi 28 juin. Plus rien ne s’oppose donc à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, qui sera effective dans les prochains mois. Le précédent concept stratégique avait été adopté en 2010, au sommet de Lisbonne.
À LIRE AUSSIOtan : la Turquie donne son feu vert pour l’adhésion de la Suède et de la FinlandeL’article L’Otan adopte sa stratégie pour la prochaine décennie et épingle la Russie est apparu en premier sur Touteleurope.eu.