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(crédit : DICOD / Etat major des armées)
(B2) C’est un fait désormais. Dans les missions et opérations de la PSDC, dans la politique étrangère de l’UE, l’unique langue de travail est devenue l’anglais, qui s’est imposé de manière insidieuse, méthodique et efficace. S’exprimer en français n’est pas seulement difficile, c’est devenu impossible, du fait du nombre de personnes qui, non seulement, ne parlent pas le français mais ne le comprennent pas (ou ne veulent pas le comprendre). C’est même interdit.
Français interdit
J’en ai été témoin. J’étais invité à m’exprimer devant les PPIO (portes-paroles et chargés d’information) des différentes missions / opérations de l’Europe de la défense. A priori, un porte-parole d’une mission européenne devrait être plutôt polyglotte, apte à pouvoir s’exprimer et communiquer dans n’importe quelle langue… Il est d’ailleurs payé pour cela (avec un salaire supérieur à la moyenne). Cela… c’est la théorie. Dans les faits, c’est le contraire. Quel n’a pas été mon étonnement devant cet aréopage de sages et compétents communicateurs, normalement engagés sur la base du bilinguisme (obligatoire dans la PESC), de voir que très peu parlaient ou même ne comprenaient le français. English please ! J’ai été littéralement « rappelé à l’ordre » par un fonctionnaire quand je me suis hasardé à prononcer, en aparté, quelques mots de français avec un francophone de l’assistance (1).
Un système bien organisé
Est-ce un épiphénomène, un dérapage ponctuel ? Non. C’est un système bien organisé, désormais rôdé, qui a été mis en place pour favoriser l’anglais et éliminer peu à peu le français. Il semble loin le temps où les conseillers européens pouvaient « switcher » (pour reprendre un terme anglophone) d’une langue à l’autre, avec une aisance et une intelligence, qui rendaient non seulement intelligibles leurs propos mais ne pouvaient que susciter un sentiment réel d’admiration.
Des avis de recrutement publiés en anglais uniquement
Pour être bien sûr de ne pas recruter des francophones, tous les avis de recrutements dans les missions de la PSDC ne sont ainsi publiés qu’en anglais (voir ici), y compris le détail des postes, même dans les missions se déroulant dans les pays francophones : exemple pour un récent appel de recrutement pour la mission au Niger, … où le français est plus que recommandé. La grande majorité des entretiens d’embauche se déroulent d’ailleurs en anglais. Résultat : tous les agents ne parlent pas le français (et certains ne le comprennent pas).
Quand vous essayez de passer sur le français, le serveur du service diplomatique européen affiche ceci. C’est symbolique :
Des anglophones favorisés à l’embauche
Dans les autres missions, si l’anglais est mentionné comme obligatoire, le français est placé au mieux comme un « désirable » dans l’embauche. Les formations au Collège européen de sécurité et de défense (dont la France est pourtant un des plus ardents défenseurs) se déroulent d’ailleurs en anglais quasi-exclusivement. Et pour les anglophones (il peut y avoir d’excellents conseillers qui ne pratiquent que l’anglais), les possibilités de développer ou de perfectionner leurs connaissances linguistiques francophones semblent être le cadet des soucis des autorités diplomatiques européennes.
Une pratique visant à la régression de la langue française
Aujourd’hui, dans certaines missions, mêmes établies dans des pays francophones (Mali, Niger…), la langue de travail est donc l’anglais. Car « à Bruxelles tous ne parlent pas le français » témoigne un participant à ces missions. Ne serait-ce que pour être sûr d’être compris, il vaut mieux donc écrire en anglais. Donc on recrute des anglophones. C’est un cercle vicieux. Au point que les militaires ou agents européens sont incapables de comprendre leurs interlocuteurs africains et sont parfois obligés de recourir à des traducteurs pour se faire comprendre.
English only à l’Agence européenne de défense
Cette règle n’est pas propre aux « opérationnels », on constate que ce « tout anglais » est devenu la règle dans tout le milieu de l’Europe de la défense. Ainsi à l’Agence européenne de défense, on a décidé par simplicité de ne communiquer qu’en anglais. Ce au mépris de toutes les règles habituelles. Peu importe que la France, avec l’Allemagne, soient parmi les pays qui contribuent le plus aux capacités de défense et disposent donc du plus grand éventail de spécialistes (avec le Royaume-Uni désormais en voie d’exit). Peu importe que la terminologie, très technique, de cette agence mériterait une traduction (2).
Les communiqués de la Haute représentante en monolingue
Idem, au service de la Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini. La très grande majorité de communiqués de presse ne sont disponibles qu’en une seule langue : l’anglais. Même les communiqués qui concernent un tant soit peu la zone francophone restent en anglais uniquement, à l’exception peut-être de l’Afrique de l’Ouest. Exemple : le communiqué sur l’UE et l’Afrique ou le discours de la Haute représentante à l’Institut universitaire de Florence (là même où Jean-Claude Juncker a décidé de ne parler qu’en français car l’anglais était la langue du sortant).
Un communiqué sur quatre traduit : souvent pas les plus importants
Ici, ce n’est pas une question d’incompétence linguistique, tous les communicants de la Haute représentante parlent/comprennent parfaitement le français (et toute une série d’autres langues), comme la Haute représentante elle-même et la direction du SEAE. C’est une volonté délibérée (3). Selon un sondage auquel nous avons procédés, seul un communiqué sur quatre est disponible en français. C’est un maximum. Ce sans compter l’aspect qualitatif. Les plus importants, en termes politiques, ne sont pas traduits (exemple dernièrement la rencontre avec les Premiers ministres des Balkans ou du Quartet en Libye).
Le multilinguisme ignoré systématiquement
Pire, alors qu’une version linguistique existe, déjà traduite par d’autres services européens, le SEAE continue de ne proposer qu’une seule langue. Il en est ainsi du communiqué sur le futur de la défense, tenu par la Commission européenne, fin mai.
Voici ce qu’affiche le site du SEAE :
Quand on clique sur le lien, on voit que la Commission européenne offre une traduction de ce communiqué en 22 langues !
Ceci n’est pas une simple erreur de mise en lien. C’est quasi-systématique. Nous l’avons constaté quand nous avons rédigé notre ouvrage sur la PSDC. Alors que toutes les décisions officielles de cadrage ou de lancement d’une mission sont disponibles dans toutes les langues de l’Union européenne (puisqu’elles ont été publiées au Journal officiel), une seule version est proposée : l’anglais.
Un dispositif illégal, incohérent, inefficace
Cette position repose sur des bases complètement incompréhensibles tout d’abord au regard des règles européennes en usage, mais surtout obsolètes au regard des nécessités de la communication moderne et des réalités stratégiques du monde d’aujourd’hui.
Une erreur profonde de communication
Au moment où l’Europe parait s’être éloignée des peuples, où les populations ont des doutes sur l’utilité européenne, où, malgré tout, la défense et la sécurité européennes reste un des (rares) points de consensus, où dans quasiment tous les pays, les Européens estiment qu’il faut se doter d’une politique étrangère, ne pas communiquer dans les langues européennes est une erreur fondamentale. Surtout à l’ère d’internet, qui fonctionne comme un gigantesque puits d’information unique.
Ne pas être disponible en français (ou dans d’autres langues européennes), c’est se priver d’une capacité de pénétrer dans la majeure partie des foyers. Les fonctionnaires européens croient, naïvement, que tout le monde parle anglais et communique en anglais. C’est faux : par principe, une personne de sensibilité ordinaire fait d’abord une recherche dans sa langue naturelle (surtout sur google qui enregistre par préférence la langue du pays où vous résidez). Si elle ne trouve pas, elle passera à autre chose. Et ce n’est que rarement qu’elle tentera une recherche dans une autre langue.
Une gabegie financière
En matière d’usage des fonds publics, cela se révèle être être une gabegie énorme. Par principe, on octroie aux agents et fonctionnaires européens un salaire supérieur à ce qui serait normalement pratiqué, pour pouvoir attirer des personnels multilingues et compétentes. L’Europe se retrouve ainsi à devoir payer en double : des sursalaires pour des personnes qui ne savent pas parler et comprendre dans les principales langues européennes et des services de traduction. De plus, elle impose aux citoyens, à la presse européenne de traduire eux-mêmes la communication européenne. Ce qui est un comble : l’Europe n’est plus au service des citoyens. C’est le citoyen qui devient au service de l’Europe.
Une illégalité manifeste
La publication des avis de recrutement dans une seule langue de travail est une illégalité manifeste qui a été régulièrement sanctionnée par la justice européenne. Quant à l’exigence d’une seule langue de travail et pas des autres, elle doit être, selon les juges, vraiment justifiée par la nature et l’activité de l’emploi concerné. Et cette justification ne peut normalement justifier l’exception à la connaissance d’au moins deux des langues de travail européennes. Considérer ainsi le français comme une langue facultative est pour le moins (très) difficilement justifiable dans un environnement international. Cette illégalité fait d’ailleurs peser sur tous les agents engagés, selon ces procédures, une redoutable épée de Damoclès, il suffit qu’un « recalé », qu’un syndicat ou une association, ou un État membre attaque l’avis de recrutement. Et celui-ci a de très fortes chances d’être annulé.
Une erreur stratégique
Enfin, et surtout, ce monolinguisme forcé est une erreur stratégique. Les Russes ont très bien compris l’importance du français. La plupart de leurs diplomates parlent la langue de Molière (parfois même de manière très raffinée). Et le site Russia Today (en français) sort souvent en premier dans une recherche internet sur la thématique de la défense européenne ou de la politique étrangère. Idem pour les Chinois qui, à travers l’agence Chine nouvelle, proposent un service assez complet sur les mêmes thématiques, dans plusieurs des langues européennes. Enfin, même les Américains traduisent désormais systématiquement tous les propos importants sur la scène internationale de leur ministère des Affaires étrangères, voire de la Défense. Seuls les Européens semblent avoir abandonné le combat. Cruel paradoxe : au moment où les Européens se plaignent d’être soumis à une vaste « propagande » russe, ils laissent aux médias russes le loisir de traduire comme ils l’entendent leur pensée politique car ils s’avèrent incapables (ou ne veulent pas) traduire leurs propres communiqués dans les principales langues européennes (4). En termes militaires, cela a un mot : baisser les armes, fuir le champ de bataille, déroute, trahison… au choix.
Copie écran d’une partie de la page principale du SEAE après passage en français : english, русский… no french !
Commentaire
L’AJE (association des journalistes européens), section française (dont je suis un vice-président), avait tiré la sonnette d’alarme il y a deux ans (lire ici). Nous avions écrit aux différentes autorités européennes. Nous avions reçu des réponses de chacune des institutions… qui avaient tenu à faire savoir qu’elles avaient bien conscience de cet enjeu et qu’elles faisaient un effort (5). Une seule autorité n’a pas répondu : le service diplomatique européen et les autorités chargées de la PSDC. Plutôt paradoxal pour un service qui traite des questions internationales.
Cette attitude européenne, pour le moins méprisante, doit changer. Il n’est plus possible aujourd’hui aux autorités diplomatiques européennes de jouer l’autruche, de considérer que c’est un « détail », un « oubli » ou un « problème technique » de ne pas avoir la version française disponible. Ou comme me l’a répondu un porte-parole : nous n’avons pas l’argent pour cela.
Communiquer dans une seule langue (l’anglais) ne suffit plus. Ce temps là est terminé. Cela relève aujourd’hui de la faute grave. Le français (mais aussi l’allemand) doivent être réintroduits comme une langue obligatoire dans toutes les communications de la politique étrangère. C’est tout à fait possible, sans coût supplémentaire pour les institutions européennes. Il suffit de recruter les personnes adéquates ou de les envoyer en formation. L’immobilisme n’est plus justifiable et justifié.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Faut-il préciser que j’intervenais à titre totalement gracieux pour apporter mon témoignage de journalistes. On se situe dans un renversement complet de la règle qui veut que l’institution s’adapte à la langue du citoyen. Ici, c’est le citoyen qui s’adapte.
(2) La traduction oblige à la compréhension parfaite d’un terme technique. Ce n’est donc pas un geste purement mécanique.
(3) Un responsable européen m’a expliqué (texto) : « Nous n’avons pas les moyens qu’ont les Américains, çà coute trop cher. Et ce n’est pas à nous de faire la traduction… » Sans commentaire !
(4) Un paradoxe poussé jusqu’au paroxysme, où pour contrecarrer la propagande russe, le SEAE traduit en russe un discours de la Haute représentante Federica Mogherini, mais « oublie » de le traduire dans les autres langues européennes principales (français, allemand, espagnol,…). Résultat, les seuls extraits de cette intervention sur internet dans ces langues européennes … se trouve sur Russia Today. On dit merci !
(5) Le Conseil de l’UE notamment a décidé de mettre à disposition les communiqués de la PESC, dans les deux langues dans un délai identique (ou sinon rapproché). A quelques exceptions près, ils ont tenu parole. Ce qui montre qu’avec un peu de bonne volonté, c’est tout à fait possible.
Across the world, in the wake of massive disruptions in demography, technology and the economy, large numbers of citizens are struggling to adapt and popular pressure is building on governments to deliver solutions. From Lebanon and Malaysia to Guatemala and Romania, there are demands for real reforms and to address real problems: to counter corruption and generate decent jobs; to provide access to health and education; to modernize infrastructure and to collect the rubbish.
Much popular dissatisfaction today is driven by the failure of governing elites to respond to the wants and needs of the people. In a connected world, this gap between government and the people has become perilous. To respond to rising pressure, governments must put citizens’ needs and preferences at the centre of decision-making, and ensure that the people’s voice is heard.
In some places, such pressure is dismissed as ‘populism’, in the face of unruly and prejudiced street movements. Elites have been too quick to dismiss this popular backlash without trying to understand the underlying issues. While some people’s participation in populist movements can be explained by racist or xenophobic thinking, the majority are those who see their jobs disappearing and feel uncertainty about their futures.
The movements are in large part about whether governments are responsive to citizens, who are now expressing their distrust of an establishment that they see as self-serving and unresponsive to their needs and demands. They believe that the policies advanced in the halls of power and bureaucratic offices don’t adequately address their problems and fears.
Very often, they’re right. Decisions are taken at too high a level in bureaucracies that seem far removed from people’s daily lives. Policymakers have, in some cases, advanced an agenda that appeals to urban and moneyed elites, but ignored the industrial heartlands. Globalisation hasn’t delivered on the promises made to working class constituencies. The Naples and Seattle protests against the World Trade Organization in the 1990s were a precursor to the Occupy movement a decade later; a foretaste of danger to come. Real wages have not risen in the United States for 15 years. And in the wake of the 2008-9 financial and fiscal crisis, the wealthy had their bailouts, but regular people did not.
If, in response to popular discontent, political parties continue to dig in their heels, the populist agenda will become more and more divisive. The better approach is for political leaders and parties on both the left and right to take the public’s concerns seriously and seek to identify a common and coherent agenda around which both sides can rally. Ensuring that governments are responsive to the needs and desires of their people, both in what they provide, and in how they provide it – allowing citizens to participate in decision-making – will be essential.
“We must recognise that governments are in place to serve their citizens, not to service the needs of the bureaucracy”
Courses of action will of course vary by country, by region and by city. But these should be based on a set of six core principles.
First, recognise that governments are in place to serve their citizens, not to service the needs of the bureaucracy. Political parties must do a better job at setting policy agendas that focus on responsive governance for all citizens and not just vocal interest groups or the portion of the country that voted them into power. Governing agendas must address citizens’ basic needs: healthcare, education, infrastructure, skills and quality jobs.
Second, understand the importance of the way government policy is implemented. Vast networks of lobbying companies, big consulting firms and government budget insiders cut sweetheart deals with each other and capture policy for special interests. Officials often use a ‘revolving door’ to switch from government to company, and vice-versa. Pressure groups consciously or unwittingly block the forces of positive disruption that would shock governments into adapting to today’s world. This flow of influence, budgets and contracts does not serve the broader public.
Third, government services should take advantage of the digital age and be reinvented as platforms for service delivery. Critically, these platforms must be seen as public utilities. We must resist the temptation to let them be privatised and monopolised by corporations – a recipe for neo-feudalism and exclusion. And services must become cheaper: the (inflation-adjusted) costs of core services such as healthcare, education and social services have risen dramatically over the last 50 years. People are paying more but receiving less. An embrace of cost-effective digital delivery can enable faster decision-making cycles and allow for greater responsiveness to citizens’ concerns.
Fourth, understand that the voice and participation of citizens is essential. People have felt ignored, neglected, looked down upon. The desire to make themselves counted – sometimes quite literally as one of many at a protest – is in part a consequence of being excluded from decision-making. In most countries, channels for public participation exist – sitting on a school board, lobbying an elected representative, or taking part in a consultation – but these do not necessarily meet the needs of today’s citizens. The American political philosopher John Dewey, writing in the 1920s, argued that the state is just a mechanism that should do what citizens want it to do in any moment in time; the challenge is how to find the right mechanisms to produce a public consensus on the role and functions of the state. For citizens, good governance means being heard.
This requires mechanisms for governments and the media to listen to people and to understand the specific drivers of disaffection and malaise. Instead of dismissing vast constituencies, these centres of power must try to understand the root causes of their distrust of the elite by really hearing what those communities have to say, and then put forward constructive policy measures to address the issues raised.
“We must guard against nationalism but preserve a common sense of nationhood”
Fifth, recognise that a common identity for a political community is healthy. Identifying on the basis of membership in a nation state has great advantages. We must guard against nationalism – meaning rejection of the ‘outsider’ or the supremacy of the state over the individual (rather than the state being the servant of the people). But to preserve the sense of common political community that underpins our democratic system, it is important to have a common sense of nationhood, and a common identity based on a location – whether a city, province, state or nation – in the form of civic nationalism. This can also balance the current trend towards identity politics.
Sixth, anticipate the future. The countries that are adapting to our new century well are those that are thinking ahead and using foresight tools and policy planning to craft industrial and post-industrial strategies. As new technologies and economic realities continue to disrupt the landscape there will be a measure of adapting to the inevitable, but there is still vast scope to shape the policy environment to the needs of people.
What would these principles mean for different parts of the world today? In the Middle East, six years on from the false dawn of the Arab Spring, people are still protesting in the streets and agitating online, refusing to give up the search for more responsive government. In countries that have experienced decades of authoritarian rule, the social contract between citizen and state has been fractured, and must be rebuilt. In the United States, a new common agenda is needed to link the middle of the country and its coastal regions, based on core common interests – decent work; opportunity; cost-effective education and healthcare; revived infrastructure.
In Europe, it means rethinking the European idea so that it puts the needs, interests and desires of its citizens at the centre, and gives real meaning to the principle of subsidiarity, allowing nation states to set their own agenda and continuing to allow local regions to find the right policy mix for their circumstances. Across these regions, we must recognise that cities, states and districts are where the bulk of decisions are made – and that the question is usually not a stark choice between centralisation and decentralisation but figuring out at which level each function should be provided.
Citizens are on the march. If the governing elites do not respond, in the form of more responsive government and more accountable leadership, the voices will only get louder. But if governments get ahead of the trends, there is a pathway to renew the social contract and reinvent government for the 21st century.
IMAGE CREDIT: chris cintron/Bigstock
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