Angela Merkel, la personnalité européenne la plus influente du XXIème siècle, s’apprête à quitter le pouvoir. Emilia, correspondante à Berlin pour un média européen, a été sélectionnée dans un pool de journalistes pour lui poser une question. Mais quelle question ? Elle mène l’enquête et réalise des interviews pour trouver LA bonne question.
Épisode 0 : Angie et moi Épisode 1 : Bébé Merkel : Angie Kasner Épisode 2 : La chute du Mur de Berlin et Angie au sauna Épisode 3 : Ministre Merkel Épisode 4 : Angela Merkel, une tueuse au sang froid Épisode 5 : Traité de Lisbonne, Traité d’Angie ? Épisode 6 : Angie et la crise financière : l’Européenne récalcitrante Épisode 7 : Pourquoi si austère, Angie ? Épisode 8 : Angie dit “Wir schaffen das” et les extrêmes s’affolent Épisode 9 : Angie, leader de l’Europe et du monde libre ? Épisode 10 : Angie et nous Bonus 1 : interview intégrale de Jean-Claude Juncker Bonus 2 : interview intégrale d’Alexis Tsipras
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La Croatie a franchi une étape clé vers l'entrée dans l'espace Schengen avec un accord jeudi au Conseil, institution représentant les Etats membres.
Plus de 10 000 plateformes en ligne opèrent aujourd’hui sur le marché européen du numérique, estime la Commission européenne. Pourtant, seule une toute petite partie d’entre elles capterait l’essentiel de la valeur générée par ces activités.
S’ils ne sont pas directement cités, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) et autres géants du secteur sont les principales cibles des deux textes proposés le 15 décembre 2020 par l’exécutif européen : le règlement sur les marchés numériques (Digital Markets Act, ou DMA) et le règlement sur les services numériques (Digital Services Act, ou DSA).
Le premier vise à mieux encadrer les activités économiques des plus grandes plateformes. Celles-ci sont qualifiées par la Commission de “contrôleurs d’accès” pour indiquer qu’elles sont devenues des passages obligés afin de bénéficier des avantages d’internet. Elles sont accusées de rendre les entreprises et les consommateurs particulièrement dépendants de leurs services et d’empêcher la concurrence des autres sociétés.
Le second, qui doit moderniser une partie de la directive de 2000 sur le commerce électronique jusque-là inchangée, s’attaque quant à lui aux contenus (haineux, pédopornographiques, terroristes…) et aux produits illicites (contrefaits ou dangereux) proposés en ligne. Il cherche notamment à harmoniser les législations nationales déjà en place dans les Etats membres en la matière.
Ces deux règlements pourraient être adoptés lors de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, au premier semestre 2022. Ils s’appliqueraient alors directement à l’ensemble des pays de l’UE.
À LIRE AUSSIHaine en ligne et contenus illicites : que fait l’Europe ? Quels sont les acteurs visés ?Le DMA et le DSA ne ciblent pas exactement les mêmes acteurs. Pour le DMA, il s’agit exclusivement des grandes plateformes, celles qui “ont une forte incidence sur le marché intérieur, qui constituent un point d’accès important des entreprises utilisatrices pour toucher leur clientèle, et qui occupent ou occuperont dans un avenir prévisible une position solide et durable”, énumère le projet de règlement.
Plus précisément, une fois la législation adoptée, une plateforme serait définie comme “contrôleur d’accès” entre une entreprise et un utilisateur si elle cumule :
D’après le projet de la Commission, les sociétés répondant à ces critères devraient s’identifier comme contrôleurs d’accès auprès de l’institution, qui pourra dans le cas contraire procéder à des enquêtes pour les identifier. L’exécutif européen pourra aussi qualifier de contrôleur d’accès une société selon d’autres critères plus qualitatifs ou, à l’inverse, décider d’exempter une société qui obéirait en théorie à la définition du contrôleur d’accès. Ces critères seront réévalués au moins tous les deux ans pour s’adapter à l’évolution de l’économie numérique.
Dans le cadre du DSA en revanche, toutes les entreprises proposant des “services intermédiaires” aux utilisateurs européens sont concernées : fournisseurs d’accès à internet, services en nuage, messageries, places de marché, réseaux sociaux… Des obligations supplémentaires sont prévues pour les hébergeurs, dont les plateformes, et plus encore pour les “très grandes plateformes” (plus de 45 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, soit 10 % de la population européenne).
À LIRE AUSSIMargrethe Vestager : “Il ne s’agit pas de reconstruire le monde tel qu’il était avant le Covid” Quelles sont les nouvelles règles prévues par le DMA ?Les dispositions contenues dans ces deux textes phares sont nombreuses et toujours en discussion. Voici toutefois les principales mesures proposées par la Commission.
DMA et DSA ne répondent pas aux mêmes défis. La législation sur les marchés numériques (DMA) doit limiter les nombreux avantages grâce auxquels les contrôleurs d’accès peuvent conserver une position dominante sur le marché. Face à leurs pratiques parfois déloyales, le texte vise à imposer un certain nombre d’obligations ex ante : aujourd’hui, les amendes sanctionnant les infractions au droit de la concurrence interviennent souvent tard, ce qui n’incite pas les sociétés à modifier leur comportement en profondeur.
Avec le DMA, les contrôleurs d’accès ne devraient plus favoriser leurs propres services et produits par rapport à ceux des entreprises qui les utilisent, ou exploiter les données de ces dernières pour les concurrencer. Le règlement garantirait aussi la possibilité pour une entreprise utilisatrice de promouvoir son offre, conclure des contrats avec ses clients ou proposer ses propres services aux consommateurs hors de cette plateforme. Désinstaller des logiciels ou applications préinstallés sur son ordinateur, son téléphone ou sa tablette deviendrait également possible dans la plupart des cas. Enfin, une entreprise devra avoir accès aux données générées par ses activités et à celles liées aux annonces publicitaires qu’elle finance sur une plateforme.
Et par le DSA ?La législation sur les services numériques (DSA) cherche de son côté à freiner la diffusion de contenus illicites (incitations à la haine ou à la violence, harcèlement, pédopornographie, apologie du terrorisme…) et la vente de produits illicites en ligne en imposant certaines obligations aux fournisseurs de services et notamment aux plateformes. Actuellement, les procédures de notification et de retrait de ces contenus et produits sont différentes d’un Etat membre à l’autre et ne permettent pas d’agir efficacement.
Si le DSA ne remet pas en cause la responsabilité limitée des plateformes vis-à-vis des contenus et produits illicites qu’elles hébergent (notion d’“hébergeur passif”), celles-ci seraient en revanche dans l’obligation de proposer un outil permettant aux utilisateurs de les signaler. Une fois ce signalement effectué, elles devraient alors retirer ces contenus et produits ou en désactiver rapidement l’accès. Les plateformes auraient par ailleurs l’obligation de coopérer avec des “signaleurs de confiance” : des organes, associations ou individus labellisés au sein de chaque Etat en vertu de leur expertise et qui verraient leurs notifications traitées en priorité.
Les entreprises concernées devraient également permettre de tracer les vendeurs de marchandises illicites en ligne. Le DSA prévoit aussi des obligations de transparence sur la politique de modération des plateformes ou la publicité ciblée. Les très grandes plateformes, elles, seraient par ailleurs tenues d’évaluer et de prendre des mesures pour atténuer les risques (diffusion de contenus illicites, effets négatifs sur la vie privée et familiale, atteintes à la liberté d’expression…) qui découlent de l’utilisation de leurs services, le tout sous le contrôle de la Commission européenne.
Le DSA imposerait également à toutes les entreprises fournissant des services en ligne aux Européens de désigner un représentant légal dans un pays de l’UE. Celui-ci devrait par exemple, dans le cas des plateformes, obéir à toute demande de retrait de contenu ou de produit dangereux de la part de l’un des 27 Etats membres. Un “coordinateur des services numériques” au sein de chaque Etat pourrait également enquêter, saisir la justice s’il constatait des irrégularités et même sanctionner directement une entreprise dans certaines situations. Les 27 coordinateurs coopéreraient au sein d’un “Conseil européen des services numériques” habilité à mener des enquêtes conjointes dans plusieurs Etats.
Plusieurs dispositions du DSA visent à contrebalancer ces mesures afin de garantir le respect de la liberté expression : selon le projet de règlement, l’auteur d’un contenu retiré devrait être informé, pourrait contester gratuitement cette décision auprès de la plateforme (en plus de la justice), et verrait son contenu de nouveau publié s’il obtenait gain de cause.
En l’état actuel, le projet de législation sur les services numériques (DSA) ne concerne pas les contenus licites mais préjudiciables (désinformation, canulars, manipulation…). Ces derniers font l’objet d’une régulation européenne non contraignante, notamment via le code de bonnes pratiques contre la désinformation, signé par plusieurs grandes entreprises du numérique.
Quelles sont les sanctions prévues ?Si elle estime qu’un contrôleur d’accès ne respecte pas ses obligations, la Commission pourrait lui indiquer des mesures concrètes à mettre en œuvre. Si celui-ci persistait, il pourrait se voir infliger des amendes allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial total (rabaissé à 1 % dans le cas d’infractions spécifiques comme le refus de fournir des informations), des astreintes allant jusqu’à 5 % de son chiffre d’affaires journalier moyen, voire la cession de parties d’une activité.
Dans le cadre du DSA, chaque Etat membre déterminerait les sanctions applicables dans la limite de 6 % du revenu ou du chiffre d’affaires annuel de la société (plafond abaissé à 1 % en cas d’informations incorrectes ou de refus d’enquête sur place). Là encore, les astreintes seraient limitées à 5 % du chiffre d’affaires quotidien. Pour les très grandes plateformes, la Commission pourrait contrôler elle-même le respect de la législation.
Quelles sont les positions du Conseil et du Parlement européen ?Moins d’un an après les propositions de la Commission européenne, le 25 novembre 2021, le Conseil de l’Union européenne a arrêté sa position sur les deux projets (“orientations générales”).
Sur le DMA, les Etats membres souhaitent notamment améliorer les critères de désignation des contrôleurs d’accès, renforcer le droit des utilisateurs de se désabonner des services de plateforme ou encore que la Commission européenne soit la seule instance habilitée à faire appliquer le règlement (les autorités nationales de concurrence pouvant quant à elles ouvrir des enquêtes et transmettre leurs conclusions à la Commission).
Sur le DSA, les Vingt-Sept veulent notamment renforcer la protection des mineurs en ligne, ajouter des obligations pour les places de marché et les moteurs de recherche en ligne, ainsi que des règles plus strictes pour les très grandes plateformes en ligne.
Le Parlement européen doit quant à lui se prononcer en première lecture sur le DMA le 15 décembre, lors de sa session plénière, inaugurant alors les négociations officielles avec le Conseil de l’UE (trilogue), qui pourraient aboutir lors de la présidence française du Conseil au cours du premier semestre 2022.
À LIRE AUSSIQu’est-ce que la PFUE, la présidence française du Conseil de l’Union européenne ?Le 23 novembre, la commission responsable de l’examen du projet (Marché intérieur et protection des consommateurs) a approuvé une liste noire des pratiques déloyales des grandes plateformes et soutenu la possibilité pour la Commission de mener des enquêtes de marché et d’appliquer des sanctions. Le rapporteur du texte au Parlement européen est l’Allemand Andreas Schwab (PPE).
Sur le DSA, la rapporteuse danoise Christel Schaldemose (S&D) souhaite quant à elle introduire des règles plus strictes sur les marchés en ligne, des exigences de transparence supplémentaires pour les plateformes et renforcer les dispositions de mise en œuvre du texte afin qu’aucun Etat membre ne serve de “refuge” pour les plateformes en ligne qui souhaiteraient y échapper. Mme Schaldemose a également suggéré d’introduire une interdiction de la publicité ciblée.
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Alexis Tsipras, qui fut le Premier ministre grec pendant l’une des plus importantes crises de son pays et de l’UE, raconte sa relation passionnante avec Angela Merkel : une adversaire idéologique tout autant qu’une homologue attentive. S’il déplore sa fermeté sur l’austérité budgétaire, il loue aussi sa capacité d’écoute, sa connaissance des dossiers et son honnêteté.
Alexis Tsipras livre un portrait exhaustif et passionnant de la chancelière allemande, très mesuré par rapport à la relation conflictuelle qu’il a eu avec elle.
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