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Diplomacy & Defense Think Tank News

Culture, Exposition Tuulikki Pietilä à Helsinki

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 27/02/2017 - 01:00
Du 28 février au 9 avril, l'Ateneum d'Helsinki présente 170 œuvres de Tuulikki Pietilä, graphiste finlandaise de l'après-guerre.

Culture, Exposition Giovanni Boldini à Rome

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 27/02/2017 - 01:00
Le Complesso del Vittoriano à Rome consacre une exposition à Giovanni Boldini, grand peintre italien de la Belle Epoque, du 4 mars au 16 juillet.

Culture, Exposition consacrée au mouvement Bauhaus à Berlin

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 27/02/2017 - 01:00
Jusqu'au 5 mars 2018, une exposition intitulée "Bauhaus en mouvement" est consacrée au mouvement Bauhaus à la Bauhaus-Archiv/Musée du graphisme de Berlin. A cette occasion, les différentes facettes de ce mouvement y seront explorées.

Culture, Art Up ! Foire d'art contemporain de Lille

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 27/02/2017 - 01:00
La foire d'art contemporain Art up ! se tient du 2 au 5 mars au Grand Palais de Lille et accueille les œuvres d'artistes (peintures, dessins, sculptures, photos) et d'éditeurs (vidéos, photos, livres) venus de France et d'Europe.

Epizentrum in Brasilien: Odebrecht-Korruptionsskandal weitet sich in Lateinamerika aus

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 27/02/2017 - 00:00
Mit bis zu 785 Millionen US-Dollar soll Brasiliens Bauriese hochrangige Politiker und Beamte geschmiert haben. Die Schockwellen erreichen den ganzen Kontinent.

Le sommet du Format « 16+1 » à Riga : vers une institutionnalisation renforcée et une plus grande diversification de la coopération entre la Chine et les seize pays d’Europe centrale et orientale

IRIS - Fri, 24/02/2017 - 15:44

Les 4 et 5 novembre 2016, le cinquième sommet du Format « 16 + 1 » [1] a réuni à Riga les dirigeants de 16 pays d’Europe centrale et orientale et de la Chine [2]. Consacré essentiellement à la connectivité et à la dimension maritime du Format, il a été l’occasion de renforcer cette coopération d’un point de vue institutionnel, notamment par la mise en place d’un Secrétariat pour les affaires maritimes en Pologne. La « Déclaration de Riga » ainsi que les « Directives de Riga », feuille de route pour l’année 2017, attestent d’une diversification de plus en plus importante dans les domaines de la coopération et l’élaboration de projets communs.

La coopération dans le cadre du Format « 16+1 » avait débuté en 2012, lors de la visite du premier ministre chinois Wen Jiabao à Varsovie, où il avait rencontré les premiers ministres de 16 pays d’Europe centrale. Les sommets suivants ont eu lieu à Belgrade, Bucarest et Suzhou et ont ainsi été l’occasion de développer ce projet. L’objectif principal du Format est de resserrer les relations des « seize » avec la Chine, ainsi que de rechercher des moyens permettant le développement des investissements et l’augmentation des échanges commerciaux entre les partenaires. Pour cela, il est nécessaire d’intensifier la construction des infrastructures terrestres, ferroviaires et maritimes. Toutes les parties sont intéressées par ces projets permettant une plus grande connectivité, y compris la Chine, qui, à travers des investissements en infrastructures, a pour objectif de promouvoir et réaliser son projet de « Nouvelle Route de la Soie ». De plus, les rencontres au sein de ce Format doivent également contribuer à trouver un consensus politique concernant la coopération dans d’autres domaines tels que l’économie, l’industrie, l’agriculture, la culture, la science et le tourisme. Le sommet de Riga a confirmé cette tendance.

En marge du sommet, de nombreuses rencontres bilatérales ont été organisées. Le premier ministre chinois Li Keqiang s’est notamment entretenu avec tous les premiers ministres d’Europe centrale et orientale présents. Des réunions bilatérales entre les dirigeants de la région ont également eu lieu. Le Forum économique du Format (International Forum of China and CEEC Countries) s’est aussi déroulé en même temps que le sommet. A cette occasion, le principe « win-win », déjà mis en avant lors des sommets précédents, a été évoqué à plusieurs reprises par les participants européens et chinois comme étant le principe de base de la coopération dans le cadre du Format « 16+1 » [3].

Un fait nouveau est toutefois à souligner : lors de ce forum économique, la participation éventuelle de la Russie à la coopération entre la Chine et les 16 pays d’Europe Centrale a été évoquée. En effet, étant donné que la nouvelle route de la soie passerait par la Russie, une formule de coopération à « 17+1 » ou à « 16+1+1 » a donc été débattue. [4]. Par ailleurs, le mot clé du Forum, « internet of things », souligne l’importance de la technologie dans le commerce, les énergies renouvelables et la communication. À l’occasion du sommet, les dirigeants du Format ont ainsi participé à l’inauguration de la liaison ferroviaire pour le transport des marchandises entre Yiwu (Chine) et Riga.

A l’issue de ce 5ème sommet, les participants ont, pour la première fois, adopté la déclaration commune du sommet, appelée « Déclaration de Riga » [5]. Cette déclaration met l’accent sur la coopération entre les ports de la Baltique, de l’Adriatique et de la Mer Noire, conséquence directe d’une initiative proposée par Li Keqiang lors du 4ème sommet du Format en novembre 2015. L’objectif de cette coopération est de développer des plateformes qui intègrent les ports et les zones industrielles côtières de la Baltique, de l’Adriatique et de la Mer Noire, ainsi que des voies de navigation fluviale. Le texte souligne que cette coopération devrait également contribuer à resserrer les liens entre la Chine et l’Union européenne en facilitant la croissance économique de chaque pays et de l’ensemble de la région.

A plus long terme, la coopération des ports devrait conduire à une synergie avec le projet de la Nouvelle Route de la Soie, du Réseau Transeuropéen de Transport de l’Union européenne et les stratégies de développement des pays de l’Europe centrale et orientale. Dans cette même Déclaration, les pays européens confirment que cette coopération doit être réalisée en conformité avec les engagements résultant de l’appartenance à l’Union européenne (U.E). La coopération avec les ports de la Baltique, de l’Adriatique et de la Mer Noire est par ailleurs ouverte à d’autres Etats européens. La Déclaration souligne également la perspective d’une synergie entre la coopération Chine – Europe centrale et orientale dans le Format « 16+1 » et la coopération Chine – Union européenne dans le cadre de « EU- China Connectivity Platform » initiée en septembre 2015 par la Commission européenne.

Comme lors des sommets précédents, les dirigeants de 17 pays du Format ont adopté une feuille de route pour l’année suivante (les « Directives de Riga ») sur le thème de « Connectivité, Innovation, Inclusion et Développement Commun » [6]. Ce document beaucoup plus riche que les précédents détaille le programme de coopération pour l’année 2017. Ces « Directives » reviennent sur la coopération maritime entre les territoires maritimes de la Chine et de l’Europe centrale et orientale dans la zone située entre la Baltique, l’Adriatique et la Mer Noire. Une décision importante figurant dans les « Directives » concerne l’ouverture en Pologne en 2017 d’un Secrétariat pour les affaires maritimes. Cette institution devrait stimuler l’activité des industries maritimes et coordonner la coopération dans le domaine maritime entre les seize pays d’Europe centrale et la Chine. Il s’agit de promouvoir la coopération entre les principaux ports, de soutenir la construction de pôles de compétitivité sur les territoires maritimes et de renforcer la coopération dans le domaine du développement des infrastructures ferroviaires, terrestres et fluviales, y compris les plateformes logistiques.

Les participants ont également encouragé les négociations en cours entre l’U.E. et la Chine sur un accord d’investissement, qui devrait contribuer à créer un environnement plus favorable aux investissements et à faciliter l’accès aux marchés pour les entreprises.

Les « Directives » soulignent le rôle important des petites et moyennes entreprises (PME) pour le développement du commerce et de l’investissement. La coopération entre les PME chinoises et celles des pays d’Europe centrale et orientale devraient être ainsi facilitée. Les PME du Format participeront notamment au Salon international des PME – Chine 2017 et la possibilité de créer une Association « 16+1 » des PME a même été évoquée. Le e-commerce poursuivra son développement, y compris pour les importations et les exportations de produits de haute qualité.

Concernant la connectivité, les participants indiquent qu’ils poursuivront leurs efforts pour développer les synergies entre l’initiative chinoise de la « Nouvelle Route de la Soie » et les initiatives de l’U.E., tels que les réseaux transeuropéens (RTE-T). De même, on annonce le renforcement de la coopération pour le développement de corridors de transport intégrés entre l’Asie et l’Europe. Les participants ont également confirmé leur appui pour le développement de routes de transport entre l’Europe et Asie, y compris l’intensification du développement du trafic ferroviaire international de conteneurs entre l’Europe et la Chine.

L’ouverture du Secrétariat du Format sur la coopération logistique à Riga en Lettonie, ainsi que la création du site d’information www.ceec-china-logistics.org doit permettre de mieux coordonner et faciliter la coopération logistique.

Les Directives soulignent aussi l’importance d’approfondir la coopération dans le domaine du transport aérien régulier entre la Chine et les pays de l’Europe centrale et orientale, notamment par le lancement de vols directs entre Shanghai, Chengdu et Prague ainsi qu’entre Pékin et Varsovie. Les compagnies aériennes des pays du Format sont quant à elles invitées à ouvrir de nouvelles liaisons entre l’Europe centrale et orientale et la Chine.

Les Directives insistent également sur le renforcement de la coopération entre les ports de la Baltique, de l’Adriatique et de la Mer Noire. La création du Secrétariat pour les affaires maritimes en Pologne a pour objectif de promouvoir cette coopération et d’encourager le développement des infrastructures dans le secteur des chemins de fer, des routes, des voies navigables et des plateformes logistiques.

Dans le domaine de l’énergie, un Centre Chine-Europe centrale et orientale pour le dialogue et la coopération en matière de projets énergétiques sera mis en place très prochainement en Roumanie. Les participants ont par ailleurs appuyé le développement du Centre de Transfert de Technologie Chine – Europe centrale et orientale, installé à Bratislava en Slovaquie.

Les « Directives » annoncent également la poursuite de la coopération financière. Les participants encouragent particulièrement les banques chinoises à développer leurs activités dans les pays d’Europe centrale et orientale et vice et versa. Les institutions financières chinoises sont encouragées, notamment le Fonds pour la Route de la Soie, à accroitre les investissements dans les « seize » et à soutenir financièrement la coopération entre la Chine et les « seize ». Quant à la deuxième phase du Fonds de Coopération et d’Investissement Chine-Europe centrale et orientale, elle sera mise en route en 2017.

Les « 16+1 » entendent aussi approfondir leur coopération dans le domaine agricole et forestier. Les dirigeants ont pris des décisions concernant l’organisation et la participation aux foires de produits agricoles et viticoles, notamment avec l’organisation de la Foire Internationale des produits agricoles et viticoles du Format à Mostar en Bosnie-Herzégovine en avril 2017 et la participation des « seize » à la 15ème Foire Internationale Agricole de Chine. Concernant la coopération forestière, les « Directives » soulignent le travail accompli par la Slovénie dans l’établissement d’un mécanisme de coordination pour la coopération forestière du Format « 16+1 », avec la mise en place du plan d’action pour la coopération forestière et de la gestion durable de la forêt. L’approfondissement de la coopération dans les domaines liés à l’eau a également été annoncé.

Les « Directives de Riga » accordent aussi beaucoup de place aux contacts entre les peuples (interhumains), ainsi qu’à la promotion des savoirs et de la culture. Ainsi, 2017 sera l’année de la coopération entre les médias, par le biais d’un renforcement des échanges et des possibilités de coproduction. Plusieurs manifestations culturelles dans le cadre « 16+1 » auront lieu en 2017, avec entre autres la tenue en Chine du 3ème Forum de coopération culturelle du Format, de la Saison culturelle Chine-Europe centrale et orientale, ainsi que du 2ème Forum des industries culturelles et créatives. Le Forum sur le patrimoine culturel aura lieu quant à lui en Serbie en 2017.

Le texte souligne également l’importance du tourisme dans la coopération entre les « seize » et la Chine, avec l’organisation de la 4ème Conférence du Format sur la coopération dans le domaine de tourisme se tiendra à Sarajevo. Les « Directives » encouragent la réalisation de projets communs sur la traduction et la publication d’œuvres littéraires des pays participants au Format. Le 2ème Forum de la Littérature Chine-Europe centrale et orientale aura également lieu en 2017. En République de Macédoine, la mise en place d’un centre de coordination de la coopération culturelle du Format est à l’étude.

Dans le domaine de l’industrie de la santé, les « Directives » encouragent les pays du Format à renforcer leur coopération avec l’organisation du 3ème sommet des ministres de santé en Hongrie en 2017.

Concernant le commerce, la Chine a également pris l’engagement de lever les barrières à l’importation et en particulier celles concernant les produits agricoles en provenance de Pologne, tels que la viande de bœuf, de porc et les pommes (le commerce de ces produits rencontrait certaines difficultés avec l’embargo russe). La Pologne attache une grande importance à la levée des barrières administratives qui limitent les exportations des marchandises vers la Chine et œuvre pour une ouverture plus grande du marché chinois, en vue de diminuer le déficit de la balance commerciale polonaise.

La coopération au niveau local sera poursuivie, notamment à travers les échanges et la coopération entre les grandes villes des pays du Format et les jumelages entre les provinces, les régions et les municipalités. Le 4ème Sommet des représentants locaux du Format sera organisé en Bulgarie en 2018.

L’organisation du sixième sommet du Format a été confiée à la Hongrie et plusieurs autres évènements sont annoncés dans les « Directives » pour l’année 2017. L’Exposition Chine-Europe centrale et orientale sur l’investissement et le commerce se tiendra en juin 2017 à Ningbo, tandis que la République tchèque accueillera le China Investment Forum. La première édition du Forum de l’Energie du Format « 16+1 » se tiendra à Bucarest en 2017 et la deuxième Conférence Chine-Europe centrale et orientale sur la coopération en matière d’innovation se tiendra également cette année-là.

Les participants au sommet de Riga ont aussi annoncé la mise en place du « Fond d’Investissement Europe centrale et orientale-Chine » [7], dont les négociations sont en cours. Il s’agira d’un fonds de 10 milliards d’euros destiné aux investissements chinois pour les infrastructures, les hautes technologie et l’industrie de consommation dans les pays d’Europe centrale et orientale membres de l’U.E. L’Industrial and Commercial Bank of China représentera le principal investisseur du Fond. En présentant cette initiative à Riga, le premier ministre chinois Li Keqiang a souligné qu’il était nécessaire d’élargir les domaines de coopération entre les partenaires. Le budget du Fonds pourrait être augmenté jusqu’à 50 milliards d’euros.

Le 5ème Sommet du Format « 16 + 1 » démontre la consolidation et l’amplification de cette forme de coopération entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale avec de plus en plus de domaines concernés. De nouveaux mécanismes de coopération seront mis en place au sein des « seize », notamment dans les pays qui jusqu’à présent n’en hébergeaient pas. Il s’agit essentiellement de la Roumanie, qui assumera pour le Format la gestion des projets énergétiques. Les questions technologiques ont été confiées à la Slovaquie, la coopération culturelle à la Macédoine et la coopération forestière à la Slovénie. La création des Secrétariats de coopération logistique à Riga et des Affaires maritimes en Pologne va dans le sens d’une consolidation. En même temps cela pourrait permettre, à plus long terme, de spécialiser chaque pays du Format dans un domaine spécifique [8].

De son côté, la Chine cherche à institutionnaliser le Format, notamment en créant au sein de son Ministère des Affaires étrangères un Secrétariat en charge des questions du Format. La Chine propose aussi des nouveaux instruments de financement avec la création de l’association des banques du Format en plus des fonds d’investissement. L’objectif final pour la Chine est la réalisation de la « Nouvelle Route de la Soie ». L’Europe centrale et orientale est directement concernée par ce projet car sa trajectoire traverse la région. Dans le cadre du Format «16+1 » seront réalisés les projets de la « Nouvelle Route de la Soie ». Les pays d’Europe centrale peuvent être, grâce à leur situation géographique, des participants stratégiques à ce projet. Les Secrétariats permanents situés à Riga et Belgrade coordonnent la coopération dans la logistique, le transport et les infrastructures. Au mois de juin 2016 a eu lieu l’ouverture du centre logistique à Chengdou, qui dessert la liaison ferroviaire express de transport de marchandises sur la ligne Chengdu-Lodz (Chine-Pologne). C’est également en Pologne que serait construit le centre européen de transbordement de la Nouvelle Route de la Soie, probablement à Malaszewice (à la frontière avec la Biélorussie) [9].

Le sommet de Riga était également l’occasion de convaincre la Chine de participer à la réalisation de projets d’infrastructures en Europe centrale, notamment avec la Banque Asiatique d’Investissement pour les Infrastructures (AIIB) dont la Pologne est membre fondateur. Par exemple la Chine pourrait s’engager dans le projet de la Via Carpatia – ensemble d’autoroutes et de lignes ferroviaires reliant la Baltique à la Mer Noire [10].

Pour l’instant, le bénéfice politique du Format prévaut les avancées économiques. Pour la Chine, la coopération avec les « seize » contribue à renforcer sa position sur la scène internationale. Pour les pays d’Europe centrale et orientale, le Format est une bonne base pour développer les relations bilatérales avec la Chine. La capacité d’élaborer une forme propre de coopération avec une puissance comme la Chine contribue à renforcer la position des pays d’Europe centrale et orientale au sein de l’UE. Cependant, du point de vue économique les « seize » attendent plus et plus vite. Lors du Forum économique qui accompagnait le Sommet de Riga, les entrepreneurs d’Europe centrale ont souligné que l’intensification des contacts politiques n’avait pas encore eu de conséquences au niveau économique : augmentation des investissements chinois en Europe centrale, plus grande ouverture du marché chinois etc. Pour l’instant, du point de vue des « seize » les investissements chinois restent insuffisants et ils enregistrent encore des déficits trop importants dans leurs échanges bilatéraux avec la Chine. Toutefois, des progrès sont en cours : le Format « 16+1 » s’étoffe et s’installe dans le paysage politique de l’Europe centrale et orientale. Mais pour renforcer cette coopération et élaborer une stratégie de long terme vis-à-vis de la Chine, il faudra encore du temps.

 

[1] Le Format « 16+1 » est composé de la Chine et de 16 pays d’Europe centrale et orientale : Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Croatie, Serbie, Bosnie et Herzégovine, Monténégro, Albanie et Macédoine. Voir : Dorota Richard – Note de l’Observatoire ASIA CENTRE « La nouvelle coopération entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale » :

http://www.centreasia.eu/publication/la-nouvelle-coop%C3%A9ration-entre-la-chine-et-les-pays-d%E2%80%99europe-centrale-et-orientale.

[2] Le sommet de Riga a réuni le premier ministre chinois Li Keqiang et 15 premiers ministres des pays d’Europe centrale et orientale. Seule la Bulgarie était représentée par son ministre des Affaires étrangères. Y participaient également le représentant de l’U.E. (en tant qu’observateur permanent), ceux de l’Autriche, de la Suisse, de la Grèce, de la BERD ainsi que le premier ministre de la Biélorussie.

[3] Voir le discours de Li Keqiang prononcé lors du sixième Forum économique Chine-Pays d’Europe centrale et orientale (International Forum of China and CEEC Countries) :

http://english.gov.cn/premier/speeches/2016/11/08/content_281475486159412.htm.

[4] http://www.polska-azja.pl/a-zwolinski-wnioski-po-tegorocznym-szczycie-161-w-rydze/

13 listopada 2016 11:54 / przez News.

[5] « Déclaration de Riga » : http://www.mfa.gov.lv/en/news/latest-news/55300-the-meeting-of-heads-of-government-of-central-and-eastern-european-countries-and-china-riga-declaration.

[6] « Directives de Riga » : http://www.mfa.gov.lv/en/news/latest-news/55299-the-riga-guidelines-for-cooperationbetween-china-and-central-and-eastern-european-countries.

[7] http://www.rp.pl/Finanse/161109140-Chinska-ekspansja-w-Europie-Srodkowo- Wschodniej.html#ap-1.

[8] Justyna Szczudlik « Perspektywy formatu Chiny-Europa Srodkowo-Wschodnia (16+1) : http://www.pism.pl/publikacje/biuletyn/nr-78-1428.

Retrait de la Hongrie dans la course aux JO 2024 : vers une frilosité croissante des villes pour accueillir les Jeux ?

IRIS - Fri, 24/02/2017 - 12:15

Mercredi 23 février 2017, Budapest a retiré sa candidature pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024, laissant ainsi Los Angeles et Paris seules en lice à sept mois de la désignation de la ville lauréate. Depuis des mois, la capitale hongroise faisait face à une société très réticente à cette candidature. Comment expliquez-vous un tel décalage entre le gouvernement hongrois et sa population ?

Alors que le projet était porté par le maire de Budapest, István Tarlós, mais également par le Premier ministre Viktor Orbán qui s’était beaucoup investi dans la course à l’obtention des Jeux, la population était quant à elle plus réticente. De nombreuses voix se faisaient entendre pour dénoncer le coût trop important (2,4 milliards d’euros), la très probable inflation de ce dernier, ainsi que les risques de corruption. Comme lors des manifestations géantes au Brésil en 2014, nombre de Hongrois préféraient voir ces sommes investies dans le domaine de la santé ou de l’éducation.
Ce qui est frappant dans cette candidature avortée, c’est la rapidité avec laquelle ces évènements se sont déroulés. En décembre 2016, le groupe « Momentum » a lancé l’idée d’une initiative populaire, permettant d’aboutir in fine à un référendum. Mise en place dès le 19 janvier, l’initiative a recueilli 70 000 voix au bout de seulement 10 jours. En Hongrie, pour qu’une initiative populaire soit prise en compte, elle doit atteindre le seuil de 138 000 voix, ce fût donc un succès rapide. Au 22 février, 266 000 signatures avaient été recueillies. Afin d’éviter de se voir désavouer par un référendum négatif à quelques mois d’élections législatives capitales, le Premier ministre et la municipalité ont préféré mettre un terme à la candidature hongroise.
Cet abandon porte donc à quatre le nombre de villes ayant renoncé pour cette édition : Boston (juillet 2015), Hambourg (novembre 2015), Rome (octobre 2016) et donc Budapest en février 2017. En dépit des arguments avancés par le comité de Budapest (accueil des Jeux par une ville de taille modeste, premier accueil pour la Hongrie), le contexte de méfiance à l’égard de l’évènement olympique et paralympique l’a finalement emporté.

Le retrait de la Hongrie représente-t-il une bonne nouvelle pour la candidature de Paris ?

La logique serait de dire oui, ne serait que d’un point de vue purement mathématique : d’une chance sur trois, nous passons à une chance sur deux. Sachant aussi que Budapest est une ville européenne, on pourrait penser que les membres européens du Comité international olympique (CIO) se concentreront sur la candidature de Paris. Pourtant, et nombre d’exemples par le passé l’ont démontré, la course pour l’obtention à l’accueil des Jeux olympiques peut être pleine de surprises. D’une part, même si Budapest présentait un projet sérieux, la compétition finale semblait se concentrer autour de Los Angeles et Paris. D’autre part, il s’agit d’une compétition où le dossier des Jeux est au cœur du vote. Or, les trois villes ont présenté des candidatures très différentes, mettant chacune en avant leurs atouts. Il est surtout intéressant de constater que ces défections ont tendance à se répéter au cours des dernières années pour le CIO. La dernière attribution en date concernait les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2022. Après l’abandon de Stockholm, Cracovie, Lviv et Oslo, seules Pékin et Almaty s’étaient présentées. Dans le cas des Jeux d’été, un tel scénario remonte à 1981 avec la compétition entre Séoul et Nagoya, qui s’était soldée par la désignation de la capitale sud-coréenne pour accueillir les JO 1988. Au final, le choix se porte véritablement sur le dossier mais il ne faut pas oublier que la désignation du CIO intervient aussi sur un aspect davantage personnel : il s’agit de parvenir à convaincre les membres du CIO de l’intérêt pour leur fédération, pour leur discipline et pour leur pays d’attribuer les Jeux à telle ou telle autre ville.

Face au déclin du nombre de candidatures, Thomas Bach, président du CIO, a émis l’hypothèse, très débattue, d’une double attribution des JO 2024 et 2028. Que pensez-vous d’une telle idée ? Le retrait de Budapest appelle-t-il à une remise en question du CIO concernant l’organisation de plus en plus lourde des JO pour les villes candidates ?

Il est intéressant de mettre cela en perspective. Au lendemain des Jeux de Sotchi de 2014, mémorable pour le dépassement du budget d’organisation et par le faste affiché, le CIO avait publié l’agenda 2020, ayant pour objectif d’afficher des coûts plus raisonnés et d’accorder davantage d’importance à l’héritage des infrastructures dans les dossiers de candidature. Le CIO s’était alors posé la question soit de partager l’accueil d’une olympiade sur deux villes et deux pays, soit d’envisager d’autres possibilités. Ces derniers mois, Thomas Bach a émis l’hypothèse de faire une attribution des JO de 2024 et de 2028. Cela permettrait au CIO de s’assurer du bon déroulement de ces deux olympiades, compte tenu de la difficulté actuelle pour trouver des villes candidates (mécontentement populaire, cahier des charges de plus en plus lourd à assumer…). Cette hypothèse n’avait été au départ émise que du bout des lèvres et ce n’est que très récemment qu’elle a été de nouveau évoquée. Pour l’instant, elle n’a pas du tout été accueillie positivement par Los Angeles et Paris, dont les comités restent fermement convaincus de l’importance de leur candidature pour 2024 et non pour 2028. Elle mécontente de surcroît certains pays qui pensaient candidater pour 2028. Cette proposition, qui reprend celle adoptée par la FIFA lors des attributions simultanées de la Coupe du monde 2018 et 2022, indique que le CIO a pris conscience du problème et tente de proposer des solutions. Toutefois, et bien qu’elle arrange le CIO qui pourrait ainsi remplir son « carnet de commandes » jusqu’à 2028, il ne peut s’agir d’une solution pérenne, puisque cela ne ferait que repousser le problème aux prochaines candidatures. Face à cette question, l’hypothèse de nouvelles procédures de désignation moins lourdes est à l’étude. Il s’agira donc pour le CIO d’apporter des modifications substantielles, au risque que les prochaines olympiades soient le chant du cygne du mouvement olympique.

« La cuisine olympique » – 3 questions à Armand de Rendinger

IRIS - Fri, 24/02/2017 - 11:01

Consultant international dans le domaine du sport, Armand de Rendinger a travaillé durant plus de trente ans au sein du cabinet de conseil Andersen Consulting. Observateur permanent de l’évolution du mouvement olympique, il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « La cuisine olympique : quand la France se pique aux jeux », aux éditions Temporis.

Le tandem Lapasset/Estanguet est-il le bon choix pour porter la candidature de Paris 2024 ?

Considérant que les précédentes candidatures parisiennes à l’organisation des J.O. n’avaient pas suffisamment mis en avant le monde du sport, le projet Paris 2024 a opté en 2015 pour la mise en place d’une gouvernance coprésidée par le champion olympique Tony Estanguet et l’ancien président de l’IRB (International Rugby Board), Bernard Lapasset. Ce choix stratégique est pertinent. Il rappelle des souvenirs heureux, notamment le succès d’Albertville pour les Jeux d’hiver de 1992, dont la candidature fut incarnée par Jean-Claude Killy et le président du Conseil général de Savoie, Michel Barnier.

Cependant, la comparaison s’arrête là. Le contexte olympique d’aujourd’hui n’est plus le même qu’à l’époque où le Comité international olympique (CIO) était présidé par Juan-Antonio Samaranch et s’apprêtait à vivre une mutation économique et politique sans précédent. Aujourd’hui le sport, avec d’autres valeurs plus matérielles, est devenu le prétexte obligé du CIO et chaque candidature aux J.O.se dote de leaders sportifs. Dans le cadre de la compétition pour 2024, Paris et Los Angeles ne dérogent pas à la règle de « tout pour le sport », lien indispensable et mantra suprême de l’Olympisme.

Aussi la question qui se pose n’est pas de savoir si le choix du tandem français est pertinent, mais si les hommes sont bien choisis au regard des décideurs du CIO et en comparaison avec les leaders sportifs du projet de Los Angeles. Pour ma part, j’écrivais déjà en 2006, dans mon livre « Jeux Perdus, Paris 2012, Pari Gâché », que Tony Estanguet serait, dans un avenir proche, un excellent candidat pour prendre la tête d’un nouveau projet olympique français, alors que nombre de ses pairs, plus anciens et plus prestigieux à l’époque, n’avaient pas pu, su ou voulu incarner une candidature française aux J.O. Il est cependant difficile de passer après Jean-Claude Killy et l’aura qu’il avait su susciter, notamment au sein du milieu olympique.

Dans la mesure où il le souhaitait véritablement et compte tenu de son palmarès unique en médailles d’or olympique, Estanguet a la crédibilité et la légitimité pour porter le projet Paris 2024. Son implication dans le projet en est une illustration parfaite. Sans ignorer les qualités et la contribution de Bernard Lapasset, le tandem qu’il est censé créer avec lui n’est que circonstanciel et répond au besoin français de créer une unité politique. Sur ce point, l’affichage est réussi.

Mais c’est la scène internationale qui sera primordiale dans la décision. Or, à sept mois de la décision de Lima, voilà ce que l’on peut entendre de la part de certains décideurs olympiques.

  • La mise en avant du sport est reconnue pareillement au sein des deux candidatures.
  • Paradoxalement, c’est davantage la forme – degré et motivation – d’implication des deux maires (Hidalgo et Garcetti) qui est relevée que la notion de tandem (ou toute autre forme de gouvernance).
  • Les différences de positionnement et d’influence des deux Comités nationaux olympiques (CNOSF et USOC) dans les gouvernances de chacune des candidatures ne sont pas surprenantes et ne posent pas de problèmes particuliers à ce stade.
  • L’historique olympique, le savoir-faire, les ambitions, les engagements personnels et surtout le comportement des quatre figures sportives à la tête de chacune des candidatures vis-à-vis des membres du CIO (Tony Estanguet et Teddy Riner pour Paris, Angela Ruggiero et Janet Evans pour Los Angeles) sont les cinq critères principaux de jugement de ces derniers. Il est à noter qu’ils ont tout le loisir de juger Ruggiero et Estanguet, respectivement Présidente et Vice-président de la Commission des athlètes du CIO, à l’aune de ce qu’ils pensent de l’utilité de cette dernière et surtout de la manière dont ils affichent leurs convictions en matière de gouvernance du CIO, de dopage, de finalités des J.O. et d’engagements politiques.
  • Dans ce contexte, l’institution du CIO n’échappe pas aux oppositions classiques existant entre les membres élus (les athlètes) à qui on demande de s’engager, tout en restant discret, et les membres cooptés qui représentent la tradition et la pérennité du comité.
  • Enfin, l’importance de la discipline sportive d’origine d’Estanguet, de Riner, de Ruggiero ou d’Evans a peu d’importance dans le jugement que peuvent porter les membres du CIO sur les qualités de ces champions sportifs.

En conclusion, Estanguet représente effectivement un bon choix pour Paris 2024. Mais ne nous méprenons pas : tout ne se jouera pas sur sa personnalité et son approche, bien différentes de celles de Ruggiero, dans la mesure où l’essentiel de la décision réside ailleurs.

Pourquoi estimez-vous que certains de nos débats de politique intérieure puissent jeter une ombre sur cette candidature ?

La France a une double réputation dans le monde de l’Olympisme :

  • Elle est à la fois reconnue et appréciée pour sa Déclaration universelle des droits de l’homme mais suscite aussi « l’agacement », par ses leçons de démocratie aux autres Nations, que celles-ci partagent ou non ses valeurs démocratiques.
  • Elle est reconnue pour cultiver avec « plaisir » le culte de l’alternance politique, tout en sachant assurer une certaine pérennité quant à ses engagements, au travers de la stabilité de son administration.

Aussi, aujourd’hui, ce n’est pas le changement politique éventuel que craint le CIO en mai prochain, mais l’image que donne à l’étranger le débat démocratique français, notamment à travers l’instrumentalisation des J.O. à des seules fins politiques : utilisation des évènements tragiques (attentats terroristes) pour justifier la nécessité d’obtenir les J.O. ; débats relatifs au port du voile, au type de repas à servir dans les cantines scolaires ou au burkini ; déchirement autour de la « crise identitaire », la nécessité de décréter ou non l’état d’urgence, les zones de non-droit dans les banlieues, les partis extrémistes…Sans s’immiscer dans notre politique interne, des décideurs du CIO, bien intentionnés ou non, reconnaissent ne pas se retrouver dans cette France, au regard de laquelle ils sont particulièrement exigeants.

Ce sont ces formes de débats, jugés souvent « surréalistes », qui pourraient jeter une ombre sur le projet Paris 2024 et non l’instabilité politique française. Au-delà des conflits sociaux et de la réputation d’être un pays où les grèves se multiplient, c’est en priorité les questions de sécurité (territoriale, politique, économique et sociale) qui préoccupent le CIO. En la matière, Paris et la France seront appréciées avant tout sur la nature et la portée des mesures qui sont prises, et non sur de simples déclarations d’intention, en espérant que les débats cités ci-dessus n’altéreront pas le contenu et n’obéreront pas l’image de ces mesures.

À l’inverse, l’élection de Donald Trump favorise-t-elle la candidature de Paris 2024 ?

Il va de soi que l’élection de Trump est un évènement qui ne peut pas laisser insensibles de nombreux responsables olympiques. Mais, plus encore, ce sont ses déclarations discriminatoires vis-à-vis de certaines populations qui sont jugées contraires au principe d’universalité contenu dans la Charte olympique. Cette situation touche effectivement l’image des États-Unis, en Olympisme comme ailleurs, et pourrait être favorable à la candidature parisienne. Il est mieux pour Paris 2024 que cela se produise aux États-Unis plutôt qu’en France.

La question est donc de savoir si cette nouvelle donne a une telle importance qu’elle peut influencer le vote des membres du CIO, au point qu’elle « plombe » d’une manière définitive et inéluctable la candidature de Los Angeles. Partageant l’avis de nombre de membres du CIO, je n’en suis pas certain. Toutefois, si le vote entre les deux villes s’avérait serré, les quelques voix qui manqueraient à Los Angeles pourraient trouver leur origine au sein des décideurs hésitants (féminins ou issus de pays musulmans) qui souhaiteraient marquer leur indépendance politique par rapport à la docte habituelle du CIO : pas d’ingérence dans la vie politique locale et les États restent souverains.

Or nous ne sommes pas encore dans la situation du « vote serré », et nous continuons à vivre en Olympisme dans le paradoxe, pour ne pas dire l’hypocrisie, de prétendre que le CIO est apolitique, quand il ne fait que de la politique et ne cesse de se référer à la Charte olympique. Mais l’institution faîtière du mouvement olympique ne s’est pas prononcée sur les mesures annoncées par Trump, pourtant contraires à l’idéal olympique.

À l’instar du dopage ou de la corruption, le CIO, comme le jugeait sévèrement le journal L’Équipe, donne l’impression de « se laver les mains ». En effet, plutôt que de prendre ses vraies responsabilités, l’institution préfère déléguer – tout en les maintenant sous son contrôle – les sanctions à prendre vis-à-vis de certaines communautés aux Fédérations internationales sportives et aux Comités nationaux olympiques, s’abritant derrière le principe du « wait and see ».

Aussi, le CIO avait-il l’occasion de rappeler ouvertement les principes de la Charte olympique. Il ne l’a pas fait. Pourquoi ? Sans doute, attend-il de juger l’acceptabilité des mesures discriminatoires générales à l’égard d’une catégorie de personnes, et non individuelles, qui seraient concrètement prises par Trump. Le CIO, dans sa globalité, fera ce constat au regard de ce qui lui semble indispensable à mettre en place comme mesures drastiques et efficaces, au nom de la sécurité, contre les risques de terrorisme. Éternel débat – auquel le CIO n’échappe pas – entre respect des libertés individuelles à préserver et efficacité des mesures collectives à prendre en matière de sécurité. Dans le domaine sécuritaire, comme dans tous ceux qui touchent la politique des États, les déclarations et les prises de position de son président sont attendues et valent consensus.

Le CIO a besoin de s’entendre, pour des raisons essentiellement politiques et économiques, avec les puissants du monde olympique que sont en premier lieu les États-Unis, la Russie et la Chine. D’aucuns appelleront cela du cynisme, quand d’autres du pragmatisme. Dans un contexte mondial mouvementé, d’autant plus dans un moment où le nombre de villes intéressées pour organiser les J.O. se réduit comme une « peau de chagrin » (Hambourg, Rome et maintenant Budapest pour 2024), et où l’après J.O. de Rio se traduit par un déficit financier et d’image pour les J.O. particulièrement préjudiciable, il n’est pas certain que le CIO puisse se mettre à dos ces grandes puissances.

Nous sommes donc actuellement loin de la certitude que la situation politique française ou l’effet Trump aurait une conséquence rédhibitoire sur l’une des deux candidatures, d’autant plus que le CIO, flairant le danger, pourrait envisager, le cas échéant, d’attribuer l’organisation des J.O. de 2024 et de 2028 en septembre prochain aux deux villes restant en piste.

Aussi, je reste aujourd’hui convaincu que le CIO aspire à revenir, dans la tourmente actuelle, à plus de calme et à penser attribuer les J.O. à un pays qui ne lui poserait pas de problème, en matière d’image et surtout d’organisation. Le choix devrait se faire entre Paris et Los Angeles pour 2024 sur des critères essentiellement géopolitiques. Qui de l’Europe, avec la France et Paris, et des États-Unis, avec la Californie et Los Angeles, serait en mesure de rassurer la majorité et la présidence du CIO ? Les critères pris en compte, que j’ai nommés par commodité les « 4S », sont détaillés ci-dessous, par ordre croissant d’importance :

  • La Séduction, critère subjectif.
  • La Stabilité politique et sociale, critère objectif.
  • La Sécurité avant, pendant et après les J.O., critère politique.
  • La Supériorité du pays, de la ville et du Comité national olympique, critère économique.

Sur cette question et surtout sur la pondération entre ces critères, certains membres du CIO ont déjà répondu. Mais le débat est loin d’être figé et nous allons être témoins de toutes les interprétations possibles, bonnes ou erronées, et de multiples rebondissements, prévisibles ou surprenants, d’ici le 13 septembre 2017. À sept mois du vote d’attribution des J.O., des orientations significatives se dessinent, mais tout reste encore ouvert.

Zwischen Gesetz und Evangelium – Überlegungen zu einer christlichen Flüchtlingsethik

Konrad Adenauer Stiftung - Fri, 24/02/2017 - 00:00
Anders als man auf den ersten Blick vermutet, gibt es keine ausgearbeitete christliche Flüchtlingsethik. Acht Prinzipien können aus christlicher Perspektive der Orientierung dienen. Dazu gehören eine realistische Wahrnehmung der Wirklichkeit, das Wissen um die Grenzen der Belastbarkeit, das Spannungsfeld von religiösen Anspruch und politisch Machbarem, die Frage der Barmherzigkeit als politischer Kategorie. Zentral ist die Erkenntnis, dass Politik für realistische Hoffnungen werben und an ihnen arbeiten muss, um eine Verständigung über gemeinsame Überzeugungen und Lebensstile zu erhalten.

Historische Ereignisse im März 2017

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 23/02/2017 - 15:45

01./02.03.1947    vor 70 Jahren

Erstmals trifft sich der "Ellwanger Kreis".


12.03.1992     vor 25 Jahren

Einsetzung einer Enquete-Kommission zur Aufarbeitung des DDR-Unrechts.


25.03.1957     vor 60 Jahren

Unterzeichnung der Römischen Verträge.

« Mémoire de paix pour temps de guerre » – 3 questions à Dominique de Villepin

IRIS - Thu, 23/02/2017 - 15:27

Dominique de Villepin, diplomate, fut respectivement ministre des Affaires étrangères (2002-2004), ministre de l’Intérieur (2004-2005) et Premier ministre (2005-2007). Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « Mémoire de paix pour temps de guerre », aux Éditions Grasset.

Alors que la plupart des dirigeants européens s’inquiètent des déclarations de Donald Trump sur l’obsolescence de l’OTAN, vous estimez au contraire que cette organisation est néfaste. Pourquoi ?

Il est vrai que je n’ai jamais caché ma désapprobation vis-à-vis de la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN, et ce d’autant plus que nous n’en tirons guère d’avantages, que ce soit en termes d’influence ou d’opérabilité. J’estime que cette alliance encourage les postures guerrières de nos démocraties et la reconstitution d’une logique de blocs et d’un climat international hasardeux – car elle appelle de fait à la constitution de contre-alliances – pour contrer le retour de la Russie et l’émergence de la Chine. Nous prenons le risque d’un positionnement belliqueux et expansionniste, qui ne sert pas les intérêts de l’Europe.

Je crains surtout que l’OTAN, parce qu’elle est en partie guidée par des principes moraux et idéologiques, ne contribue à accroître la possibilité d’une escalade militaire, notamment aux frontières de l’Europe. Aujourd’hui, face aux craintes réciproques des anciens « satellites » soviétiques et de la Russie, nous avons plus que jamais besoin de créer du dialogue et des partenariats économiques et culturels, plutôt que d’assister de façon impuissante au risque de la militarisation des esprits en Europe de l’Est. Il faut être capables de désamorcer la potentialité d’une nouvelle confrontation dans la région, alors que la crise ukrainienne a considérablement marqué les esprits et tendu la relation entre la Russie et l’alliance.

Avec l’élection de Donald Trump et les doutes qu’a exprimé le nouveau président sur la pérennité de ce mécanisme de défense, l’occasion nous est donnée d’une part de relancer le débat pour un meilleur partage des responsabilités au sein de l’OTAN, et, d’autre part, de retrouver l’initiative d’une politique de défense commune, car les Européens devront quoi qu’il arrive pouvoir garder leur destin en main en assurant leur propre sécurité. Cela peut commencer par la mutualisation des armements, la création d’un État-major européen, la formation de forces européennes d’interposition en zone de conflit…

Pourquoi niez-vous le concept de « gaullo-mitterandisme » ?

Je trouve ce concept étrange. Cette volonté de vouloir concilier deux personnalités aussi distinctes et opposées que Charles de Gaulle et François Mitterrand me paraît quelque peu forcée. Elle semble vouloir réunir en un seul bloc les héritages laissés par deux figures majeures de la Vème République, que tout a opposé ou presque, dans une tentative d’alliance des inconciliables qui relève à mon sens de l’artifice. François Mitterrand se serait-il retrouvé dans une filiation avec la politique étrangère gaullienne ? Il est permis d’en douter.

Ils ont déployé chacun une vision personnelle de la France à deux époques bien différentes : celle de la reconquête d’un rang perdu sur la scène internationale d’un côté, et celle du maintien de ce rang, de l’autre, dans un contexte de complexification et d’éclatement de l’ordre mondial. En ce sens, la politique étrangère de François Mitterrand s’est révélée assez distincte de celle initiée par le général de Gaulle. Qu’on songe pour s’en convaincre au soutien français à la politique américaine lors de la course aux armements, qui eut lieu en Europe sous l’égide de l’OTAN, ou encore à la participation de la France à la guerre du Golfe de 1990-1991. Par bien des aspects, la politique étrangère menée entre 1981 et 1995 fut plus conservatrice que non-alignée. Surtout, la politique de François Mitterrand est déterminée par le choix majeur d’une Europe de plus en plus fédérale, de l’Acte Unique à Maastricht, perçue comme une protection du rang de la France face aux risques liés à la puissance économique allemande et à la réunification. Le général de Gaulle agissait au nom d’une vision de l’Europe totalement différente, essentiellement politique, fondée et centrée sur l’alliance franco-allemande depuis le Traité de l’Elysée.

En réalité, cette fusion du « gaullo-mitterandisme » traduit plutôt un désir de continuité de la Vème République, au-delà de l’alternance très marquée en 1981. Il s’est agi d’exprimer la pérennité des grands équilibres de la politique extérieure française, notamment sur le plan des principes – indépendance, dialogue, responsabilité multilatérale. Ce qui est intéressant, c’est le consensus qu’elle a réussi à créer autour de la Vème République, conçue comme un tout cohérent et équilibré. En un sens, elle prend l’aspect du mythe, et est une construction qui permet de réunir tous ceux qui se reconnaissent comme républicains derrière un même drapeau.

Ce qui relevait au départ d’une concorde symbolique est devenu après 2007 un effet de contraste avec une nouvelle doctrine, plus néoconservatrice, car les nouveaux clivages en politique étrangère traversent aussi bien les héritiers du gaullisme que du mitterrandisme.

Vous regrettez à de nombreuses reprises la prévalence en France de l’aspect militaire sur l’aspect politique, du ministère de la Défense sur le Quai d’Orsay. Pouvez-vous développer ?

Ces dernières années, la France a commis l’erreur de privilégier trop souvent l’outil militaire en lieu et place de l’outil politique qu’est la diplomatie. En Libye, au Mali, en Centrafrique puis en Irak, c’est d’abord le ministère de la Défense qui a pris l’ascendant sur le ministère des Affaires étrangères en imposant son efficacité, sa réactivité et son adaptabilité. La réponse militaire, du fait de l’entraînement et des capacités d’anticipation de nos armées, a l’avantage d’être disponible dans l’urgence et d’offrir une solution de choix pour le politique sommé de réagir face à une crise. Mais il ne suffit pas de gagner la guerre pour gagner la paix ; ces interventions militaires ne peuvent constituer qu’une réponse ponctuelle à un problème donné (l’avancée des groupes djihadistes sur Bamako ; celle de l’armée de Kadhafi sur Benghazi ; les massacres de Bangui) et ne sauraient pour autant remplacer la mise en place d’une stratégie politique digne de ce nom, ce que les militaires reconnaissent volontiers.

Le choix de l’intervention militaire sans stratégie politique de long-terme mise au service des populations, ne peut que panser momentanément une plaie qui ne manquera pas de se rouvrir, comme ce fut le cas dans les pays mentionnés plus haut. Notre diplomatie ne joue plus son rôle et commet des erreurs d’appréciation dramatiques. Elle ne nous permet plus d’être à l’initiative, aux avant-postes, mais semble au contraire entériner le fait d’avoir en permanence un temps de retard, se condamnant ainsi à n’être qu’essentiellement spectatrice des événements tragiques de notre époque.

Eine "Antikommunistische Verschwörung": Der Ellwanger Kreis

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 23/02/2017 - 14:09
Vor 70 Jahren trafen sich Anfang März 1947 Vertreter von CDU und CSU sowie konservative Mitglieder der SPD und Repräsentanten der Kirchen im "Ellwanger Kreis". In dem unregelmäßig tagende Forum aus Politikern der drei westlichen Besatzungszonen wurden tagespolitische Ereignisse besprochen und Kontakte gepflegt. Ziel war es, die Wiedervereinigung Deutschlands auf föderativer Grundlage in die Wege zu leiten. Außerdem sollte die politische Zusammenarbeit der heutigen Schwesterparteien und mit Sozialdemokraten im "Länderrat" koordiniert werden. Im sowjetischen Russland fürchtete man damals eine "antikommunistische Verschwörung". Erst Ende der 60er Jahre löste sich der Gesprächskreis wieder auf.

Equateur, 19 février 2017 : des présidentielles plus singulières que bolivariennes

IRIS - Thu, 23/02/2017 - 13:48

L’Equateur a voté dimanche 19 février 2017 pour désigner son président et ses 137 députés. Le pays est dirigé depuis un peu plus de dix ans par Rafael Correa, catalogué par ses détracteurs comme socialiste bolivarien. Cette étiquette lui vaut beaucoup de noms d’oiseau politique, le plus commun, étant le qualificatif passe-partout, de « populiste ». Cette consultation a pourtant été singulière, loin des clichés du genre puisés dans les aléas de la vie politique vénézuélienne et espagnole.

A-t-on assisté, comme le sous-entendent bien des adversaires intérieurs et extérieurs du gouvernement Correa, une élection Potemkine ? En d’autres termes, y-a-t-il eu un simulacre de vote pour un candidat cherchant à perpétuer sa présence au prix des règles élémentaires de la concurrence démocratique ?

La réponse est on ne peut plus claire. Rafael Correa a proposé en 2015 une modification de la Constitution qui autorise la réélection indéfinie, à l’exception de la votation de 2017. Il n’était donc pas candidat. Les observateurs européens ont certes été refusés, faute de réciprocité, a-t-il été précisé par Quito. Mais ceux de l’OEA (Organisation des Etats Américains) et de l’UNASUR (Union des Etats d’Amérique du sud) étaient eux bien présents. Les observateurs de l’OEA étaient sous la tutelle de l’ex-président dominicain, Leonel Fernández, tandis que ceux de l’UNASUR répondaient à l’ancien chef d’Etat uruguayen, José Mujica. Ils ont ainsi couvert 21% des 44 510 bureaux de vote dans 17 des 24 départements du pays. 79% de ces bureaux étaient par ailleurs sous la vigilance d’observateurs des différents partis politiques locaux.

Rien de particulièrement grave n’a été signalé le jour de la consultation. Il est vrai que 36 heures avant le scrutin et 12h après son terme, la consommation d’alcool était interdite. Les 284 contrevenants verbalisés ont été punis d’une lourde amende équivalente à 50% du salaire minimum, soit 187.50 dollars (l’économie du pays est dollarisée depuis 2000). Le civisme a bien été au rendez-vous. Pour la première fois, les électeurs étaient dotés d’une carte électorale avec photo et code barre. Les personnes transsexuelles ont pu voter dans les bureaux réservés aux femmes, grâce à l’adoption d’une loi le permettant en 2016. 271 d’entre elles ont ainsi voté sous le regard de la presse. Au total, près de 83% des électeurs inscrits ont rempli leur devoir électoral. Le vote est certes obligatoire pour les électeurs de 18 à 65 ans et la sanction pour les non votants s’élève à 37,50 dollars, soit 10% du salaire minimum. Mais voter reste facultatif pour les 16-18 ans et les plus de 65 ans, ainsi que pour les policiers et les soldats. Les migrants équatoriens, nombreux aux Etats-Unis et surtout en Espagne, ont également participé. À Madrid, il fallait par exemple patienter deux heures pour pouvoir mettre son enveloppe dans l’urne.

Mardi soir, après le dépouillement de 98,5% des bulletins, les résultats étaient les suivants : Lenín Moreno (gauche sortante), 39,3 % ; Guillermo Lasso (droite), 28,2 % ; Cynthia Viteri (droite), 16,2% ; Paco Moncayo, (centre gauche), 6,7%. Les quatre autres candidats de droite ont recueilli entre 0,7% et 4,7% des suffrages. Le Conseil national électoral (CNE) a alors signalé qu’il lui fallait du temps pour opérer un décompte minutieux des bulletins déjà dépouillés et des 2,5 % restant. Dans le système électoral équatorien, si un candidat du premier tour atteint la barre des 40% des votes exprimés et que le candidat suivant est à 10 points derrière lui, le premier est directement élu. L’éventuel deuxième tour, enjeu de ce décompte, sera organisé le 2 avril 2017.

S’agit-il, comme le soutiennent certains, d’une élection en fausses fenêtres, sans options alternatives ? Le débat a-t-il été occulté par la violence de propos polémiques ?

Chacun a pu voter. Chacun a pu s’exprimer. Mais les échanges verbaux ont été particulièrement rugueux. Les « dehors Correa » d’un côté faisaient écho aux reproches de « campagne sale » de l’autre. Trois grandes familles politiques ont pu exprimer leurs idées, de façon antagoniste certes, mais sans être censurées. Le camp officiel était représenté par un ancien vice-président, au nom invitant au dénigrement facile : Lenín Boltaire Moreno Garcés. Ce dernier avait le soutien des partis Alliance pays, communiste et socialiste. Les couleurs du centre gauche étaient défendues par Paco Moncayo, ancien maire de Quito et ex-général ayant affronté avec succès l’ennemi péruvien en 1995. Pour la droite, quatre candidats étaient en lice. Le plus populaire d’entre eux étant un banquier et ancien ministre, Guillermo Lasso.

Les opposants ont censuré l’absence de réponse à la crise économique. Ils ont aussi annoncé la nécessité de créer 1 million d’emplois, de tailler la dépense publique et de baisser les impôts. Le changement d’alliés stratégiques extérieurs devrait, selon eux, le permettre. Guillermo Lasso a signalé dans ses discours que l’Equateur devait sortir de l’ALBA, l’alliance pilotée par le Venezuela bolivarien, afin de retrouver son environnement en adhérant à l’Alliance du Pacifique. Lenín Moreno a quant à lui mis l’accent sur le passif économique et social des années 2000 précédant Correa, en rappelant que Guillermo Lasso était à cette époque ministre de l’Economie, a-t-il rappelé. Selon Lenín Moreno, c’est « La Révolution du Bien vivre » de 2006 à 2016 qui a coupé court à la crise. L’Etat investisseur a couvert le pays de bonnes routes et de barrages hydroélectriques assurant une autonomie énergétique. L’Etat keynésien et social a permis de réduire la pauvreté de 45% à 25% de la population. Reste encore, reconnaît Lenín Moreno, les difficultés d’une économie dépendante à l’excès de ses exportations pétrolières. Il a donc promis une diversification, la création de 250 000 emplois et un effort social en faveur des handicapés.

Héritier des années Correa, Lenín Moreno a obtenu 40% des voix. Rafael Correa avait été élu en 2009 et réélu en 2013 dès le premier tour. L’érosion est nette. Pour autant, les 28% de Guillermo Lasso et les 16% de Cynthia Viteri, la candidate social-chrétienne, reflètent un doute dans leur division, un doute tout autant qu’un vote sanction. Alliance Pays et ses alliés gardent la majorité des sièges à l’Assemblée nationale. Rafael Correa avait bénéficié en 2009 et en 2013 de la reconnaissance d’électeurs tirés de la misère grâce à l’investissement social, permis par les exportations de pétrole. Lenín Moreno a souffert de la conjoncture mais il a gardé la confiance d’un bloc nostalgique du bilan social, flatteur et inquiet des remèdes à la crise proposés par les candidats libéraux. Le vote exprimé est in fine cohérent avec la singularité équatorienne, loin de toute considération et polémique idéologique.

Hintergrundgespräch mit PD Dr. Alexander Straßner: Terrorismus aus wissenschaftlicher Sicht

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 23/02/2017 - 12:37
Der IS erscheint vielen als düsteres Monstrum, ist aber durchaus angreifbar und geschwächt.

Séminaire bilatéral IHEDN / NDUM 20 février 2017

IHEDN - Thu, 23/02/2017 - 11:09

Le 4e séminaire bilatéral entre l’IHEDN et la National Defence University de Malaisie (NDUM) s’est déroulé, le lundi 20 février 2017, à l’École militaire de Paris,

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Séminaire bilatéral IHEDN / NDUM 20 février 2017

IHEDN - Thu, 23/02/2017 - 11:09

Le 4e séminaire bilatéral entre l’IHEDN et la National Defence University de Malaisie (NDUM) s’est déroulé, le lundi 20 février 2017, à l’École militaire de Paris,

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Egypt’s Armed Forces Cement Economic Power

SWP - Thu, 23/02/2017 - 00:00

Since toppling President Mohamed Morsi in July 2013, the Egyptian military has successively expanded its civil economic activities. This development has attracted growing criticism, above all in the private sector. The government responded in October 2016 by announcing that the armed forces would diminish their economic role over the coming two to three years. But strong market positions, established privileges and historically ingrained structures make it unlikely that this will actually occur. Instead the economic activities of the armed forces, for example in the food, energy and construction sectors, will continue to shape the Egyptian economy. Realisation of the structural reforms Cairo agreed with the IMF in November 2016 is more than doubtful under these circumstances. Not least on those grounds, international donors should urge Egypt’s leaders to curb the army’s privileges.

UN Field Support for Peace Operations: Fit for What Purposes?

European Peace Institute / News - Wed, 22/02/2017 - 20:02
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The ability of the United Nations to successfully reform itself and deliver on promises to sustain peace will ultimately depend not only on the primacy of politics but also on effective management of and support to a full spectrum of peace operations in the field. This was the view shared by experts and practitioners at a recent IPI Seminar on UN Field Support for Peace Operations, opened by Olivier Landour, from the Directorate general for International Relations and Strategy (DGRIS) of the French Ministry of Defense, and Atul Khare, Under-Secretary-General for Field Support at the United Nations.

There is broad consensus that the UN currently has a unique window of opportunity to undertake reforms, and that the new Secretary-General is committed to moving towards greater decentralization, simplification, flexibility, transparency, and accountability. Participants from across the Secretariat, UN member-states’ missions, and academia convened for a closed-door discussion (under the Chatham House rule of non-attribution) on the nature of the challenges faced and the objectives reforms should aim at, and to suggest what steps could be taken to ensure UN field support becomes better “fit for purpose.”

In introducing the seminar, Arthur Boutellis, Director of IPI’s Center for Peace Operations, noted that the 2015 High Level Independent Panel on Peace Operations (HIPPO) had stressed the need for more agile field support. “The HIPPO Report pointed to the fact that mission requirements are still treated as exceptions to headquarters-focused policies, even though field missions account for over 80 % of UN Secretariat spending, 55 % of its staff, and 90 % of its procurement,” he said. He also quoted Secretary-General António Guterres saying that “the United Nations needs to be nimble, efficient and effective. It must focus more on delivery and less on process; more on people and less on bureaucracy.”

The four sessions of this day-long seminar delved further into specific aspects of field support, starting with a session framing the “broader picture” by asking the question, “What does UN field support fit for purposes look like?” This was followed by sessions on human resources and staffing, UN field support to African Union and other non-UN operations, and the role of key enablers such as medical, engineering, and aviation capabilities.

The ambassadors from Canada, the United States, Norway, Ethiopia, the Republic of Korea, and France guided the conversations throughout the day. Fabrizio Hochschild, Assistant Secretary-General for Strategic Coordination in the Executive Office of the Secretary-General (EOSG) delivered a lunchtime keynote speech highlighting how effective leadership and field support are two of the most needed resources in field missions.

A consistent theme to emerge from these discussions was the need to learn from past attempts to reform the UN system, many of which were undertaken in response to concerns regarding issues such as recruitment, terms of service, and collaborative delivery. In particular, more than one speaker emphasized that the UN is ultimately a political body comprised of member-states, whose cooperation is as essential to the adoption and implementation of reform as that of Secretariat and field staff. Accordingly, the Secretary-General and senior UN staff can play a key role in generating and presenting options for reform that can align the interests of states, UN staff, and the individuals and communities that field missions are intended to serve.

Participants endorsed the idea that field support needs to be accountable for outcomes, rather than exclusively for compliance with rules, many of which were set up when the UN was primarily a conference-servicing organization with negligible field presence. In sequencing reforms to bring about such changes, key speakers emphasized the idea that “form should follow function.” Bureaucracies tend to address problems by expanding and undertaking structural reorganizations; instead, the UN today will be best served by a focus on people and delivery.

The seminar was organized with support from the French Ministry of Defense’s Department for International Relations and Strategy (DGRIS), as part of a three-year “New Issues Observatory” project. Ongoing research undertaken as part of this project was presented on a number of panels, and discussions will inform policy reports which will be published in coming months on different field support themes. Previously, as part of the New Issues Observatory project, IPI hosted various seminars including “UN Peace Operations in Violent and Asymmetric Threat Environments,” and “UN Peace Operations Reform.”

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