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Afrique

Des investisseurs âgés se battent pour récupérer des milliards auprès de la reine chinoise des cryptomonnaies

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 17:57
Qian Zhimin, qui s'est enfuie au Royaume-Uni avec des cryptomonnaies d'une valeur actuelle de 5 milliards de livres sterling, doit être condamnée à Londres.
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Des investisseurs âgés se battent pour récupérer des milliards auprès de la reine chinoise des cryptomonnaies

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 17:57
Qian Zhimin, qui s'est enfuie au Royaume-Uni avec des cryptomonnaies d'une valeur actuelle de 5 milliards de livres sterling, doit être condamnée à Londres.
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Ce que nous savons du mégaprojet minier de Simandou qui va métamorphoser l'économie de la Guinée

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 17:05
La Guinée est sur le point de devenir une attraction mondiale de part la qualité de son minerai de fer dont l'exploitation commence ce jour. Examinons ensemble ce mégaprojet minier de Simandou.
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Ce que nous savons du mégaprojet minier de Simandou qui va métamorphoser l'économie de la Guinée

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 17:05
La Guinée est sur le point de devenir une attraction mondiale de part la qualité de son minerai de fer dont l'exploitation commence ce jour. Examinons ensemble ce mégaprojet minier de Simandou.
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Province des Balé : Un éléphanteau retrouvé à Yaho et mis en sécurité

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 16:56

Selon l'agence d'information du Burkina (AIB), un éléphanteau de moins d'un an a été retrouvé dans les périphéries du quartier du Yiézan dans le département de Yaho, le dimanche 9 novembre 2025.

Alerté sur la situation, le service départemental des eaux et forêts s'est rendu sur les lieux pour constater et sécuriser le pachyderme.

L'animal a été retrouvé tout seul par des riverains s'aventurant vers les logements.

L'animal a été conduit dans une cour où la population s'est déportée massivement en visiteurs.

En effet, le département de Yaho est frontalier à la forêt du Grand-Balé où l'on trouve des troupeaux d'éléphants. Pour rappel, le Grand-Balé est une commune rurale située dans le département de Yaho dans la province des Balé, région de Bankui au Burkina.

Selon le témoignage de la population locale, les éléphants font souvent des incursions dans les champs, à la limite de la forêt.

L'éléphanteau a été mis sous protection par le service départemental des eaux et forêts, dirigé par le lieutenant Thomas Kombasséré.

Ce, en vue de prendre des mesures urgentes pour la survie de l'animal qui etait visiblement épuisé et affamé.

Cette situation intervient quelques mois après la découverte d'un éléphant (finalement abattu), au secteur 26 de la ville de Bobo-Dioulasso, dans la région du Guiriko. C'était en août 2025.

Lefaso.net
Source : AIB

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Tout ce qu'il faut savoir sur les élections présidentielle et législatives en Guinée-Bissau

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 16:23
Les candidats aux élections générales en Guinée-Bissau sont en pleine campagne électorale depuis plus d'une semaine déjà. Le président sortant Umaru Sissoco Embalo veut briguer un second mandat alors que le principal opposant a vu sa candidature rejetée.
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Justice : Hannibal Kadhafi désormais libre et autorisé à quitter le Liban

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 15:13

Hannibal Kadhafi, le fils de l'ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi, est désormais libre et autorisé à quitter le Liban.

Cette libération intervient après dix ans de détention dans ce pays. Le fils de l'ancien dirigeant libyen avait été arrêté en 2015, soupçonné de détenir des informations sur la disparition du religieux chiite libanais, Moussa al-Sadr, apparu en Libye en 1978, alors que Hannibal n'était âgé que de deux ans.

Sa libération intervient quelques jours après que les autorités libanaises ont levé son interdiction de voyager et ont fait passer la caution de 11 millions à 900 000 dollars, facilitant ainsi sa remise en liberté.

Selon des sources judiciaires et sécuritaires, la somme a été versée par une délégation libyenne. La justice a également précisé que l'équipe de défense de Kadhafi avait retiré la plainte déposée en octobre 2025 à Genève contre l'État libanais, laquelle dénonçait sa détention prolongée sans procédure.

Avant son arrestation, Hannibal Kadhafi vivait en exil en Syrie avec son épouse libanaise, Aline Skaf, et leurs enfants, jusqu'à son enlèvement en 2015 par des militants libanais exigeant des informations sur le sort d'al-Sadr.

Lefaso.net
Source : Africanews

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Comment l'architecte d'Hitler a-t-il échappé à l'exécution ?

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 12:27
Albert Speer a pris ses distances avec les atrocités nazies lors du procès de Nuremberg pour crimes de guerre, et après sa libération de prison, il a soigneusement reconstruit son image publique.
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Gabon : L'ex-première Dame et son fils jugés par contumace à Libreville

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 12:20

L'affaire de l'ancienne première dame gabonaise, Sylvia Bongo, et son fils Nourredine Bongo a amorcé une autre phase.

Leur procès s'est ouvert, ce lundi 10 novembre 2025, dans la capitale gabonaise, Libreville. Un procès pour détournement de fonds intenté par l'Etat gabonais, contre l'ex-première dame, et son fils.

Devant la Cour criminelle spéciale, ils sont accusés, aux côtés de plusieurs membres du gouvernement déchu, dont Mohamed Ali Saliou, ex-directeur de cabinet de l'ancien président Ali Bongo Ondimba, de blanchiment de capitaux, de corruption et de falsification de la signature du chef de l'État.

Ces derniers ont quitté le pays en mai dernier, après un accord présumé avec les autorités. Ils seront donc jugés par contumace. Leurs avocats ont décidé de ne pas participer à ce procès. Les principaux accusés parlent d''´une parodie de justice”.

Le procès pourrait durer jusqu'au 14 novembre selon les informations. Arrêtés le 30 août 2023, Sylvia Bongo et son fils affirment avoir subi des tortures dans les sous-sols de la présidence gabonaise avant leur départ pour Londres en mai dernier 2023.

Lefaso.net
Source : Africanews

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Burkina/Éducation : L'école bioclimatique Kokologho C officiellement inaugurée

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 12:04

La communauté éducative de la commune de Kokologho était en fête ce vendredi 7 novembre 2025. Pour cause, la première école bioclimatique de Kokologho a été inaugurée. L'infrastructure comprend 6 salles de classes, un bureau, un magasin ainsi qu'une salle de réunion de 20 places. L'ensemble est entièrement équipé et entouré d'une ceinture végétale de plants de neem. La réalisation de cette infrastructure a été faite par l'ONG Le Soleil dans la main. Les autorités communales et celles en charge de l'éducation ont exprimé leur gratitude à l'ONG qui, à travers la réalisation de cette infrastructure, permet d'augmenter l'offre éducative, d'améliorer les conditions d'apprentissage des élèves et de travail des enseignants. Ils ont pris la résolution de prendre grand soin des bâtiments, afin que les générations futures puissent en profiter.

Les élèves de l'école Kokologho C pourront désormais étudier dans de meilleures conditions. Grâce à ces classes bioclimatiques, les effectifs pléthoriques qui étaient autrefois constatés sont désormais un vieux souvenir. Et cerise sur le gâteau, ces bâtiments sont réalisés à partir de matériaux locaux, ne consomment aucune électricité et maintiennent une température intérieure inférieure d'environ deux degrés à celle d'une école classique. Ils offrent donc aux élèves un confort lumineux, thermique, acoustique ainsi qu'une excellente qualité de l'air.

Les salles de classes offrent confort et lumière aux apprenants

Fatogoma Stéphane Millogo, assistant architecte, indique que l'école bioclimatique offre un confort amélioré par rapport aux écoles classiques. " C'est une école faite sur mesure pour le climat du Burkina Faso. Au bout de 30 ans, cette école est neutre en carbone. Elle est réalisée avec des matériaux biosourcés, avec une accessibilité pour personnes handicapées respectée et une aération abondante dans les salles de classe. La température à l'intérieur est très agréable", explique-t-il.

À en croire Fatogoma Stéphane Millogo, assistant architecte, l'école bioclimatique offre un confort amélioré par rapport aux écoles classiques.

Ce joyau architectural a été réalisé grâce à l'accord-cadre Biig-Veenem, pour un montant total de 140 millions de francs CFA. Il a été cofinancé par Le Soleil dans la Main au Luxembourg et le ministère des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg. Selon le coordonnateur, représentant national de l'ONG Le Soleil dans la main, Didier Kienou, ce bâtiment est la réponse à un besoin en infrastructures scolaires exprimé avec insistance par la Direction provinciale de l'éducation nationale du Boulkiemdé. "Ensemble, nous avons réfléchi, ajusté et amélioré, pour que le résultat réponde aux besoins des usagers d'aujourd'hui comme à ceux des générations futures...Grâce à l'engagement de chacun, tous les travaux prioritaires ont été livrés à temps, permettant une rentrée scolaire sereine le 1er octobre 2025", a-t-il relevé.

Selon le coordonnateur, représentant national de l'ONG Le Soleil dans la main, Didier Kienou, ce bâtiment est la réponse à un besoin en infrastructures scolaires exprimé avec insistance par la Direction provinciale de l'éducation nationale du Boulkiemdé

Didier Kienou a fait savoir que le bâtiment a été conçu par l'architecte et directeur de l'ONG Le Soleil dans la Main, David Demange, accompagné de l'ingénieur fluides Guillaume Renault et de l'ingénieur structure Noël Ganlaky, afin de maximiser le confort des élèves et des enseignants. Il a pour objectif de permettre aux élèves d'étudier dans des locaux agréables, où l'architecture valorise l'apprentissage.

Autorités communales et éducatives satisfaites des classes bioclimatiques

Les autorités en charge de l'éducation n'ont pas caché leur joie et leur satisfaction de réceptionner ce jour ces nouvelles salles de classe. Le directeur régional de l'éducation nationale du Nando, Boureima Ouédraogo, a laissé entendre que ces infrastructures sont d'un apport considérable pour le secteur de l'éducation et vont contribuer à l'amélioration de la qualité de l'éducation dans la commune de Kokologho.

Le directeur régional de l'éducation nationale du Nando, Boureima Ouédraogo, a laissé entendre que ces infrastructures sont d'un apport considérable pour le secteur de l'éducation

La directrice de l'école Kokologho C, Agnès Kaboré, a exprimé sa fierté de voir son école devenir un modèle en matière de durabilité et d'éducation verte." Ce projet est non seulement un outil pédagogique en soi, mais aussi un symbole d'espoir et d'engagement pour les générations futures. Grâce à cette infrastructure innovante, pensée dans le respect de l'environnement et adaptée à notre climat, nos élèves bénéficieront désormais de conditions d'apprentissage saines, confortables et inspirantes. Cette école est une promesse d'avenir, un lieu où nos enfants pourront rêver, apprendre, se construire et s'épanouir", s'est-elle réjouie. En tant que directrice, elle a pris l'engagement d'entretenir l'école, d'en faire bon usage, et de transmettre aux enfants les valeurs qui l'ont rendue possible : respect, responsabilité, et solidarité.

La directrice de l'école Kokologho C, Agnès Kaboré, a exprimé sa fierté de voir son école devenir un modèle en matière de durabilité et d'éducation verte

Le président de la délégation spéciale de Kokologho, Jérôme Yaméogo, a exprimé sa gratitude à l'ONG Le Soleil dans la main ainsi que la fierté de la commune de bénéficier d'une école bioclimatique qui répond aux normes climatiques du pays. " Ce chef d'œuvre allie plusieurs aspects garantissant un confort pour une réussite scolaire évidente. Il y fait moins chaud, l'air y est plus sain, on peut ventiler à la demande les courant d'air et la lumière naturelle est assez abondante pour que nos enfants lisent sans électricité", a-t-il affirmé.

En plus des salles de classes, une salle de réunion a aussi été construite

Présente au Burkina Faso depuis plus de 20 ans, l'ONG Le Soleil dans la main s'est forgée une solide expérience dans le domaine de l'éducation notamment dans la construction de salles de classes. Pour cette rentrée scolaire 2025-2026, l'ONG a construit 21 nouvelles salles de classe bioclimatiques sur 5 sites, rénové 25 salles de classes, équipé 60 salles de classe et réalisé 4 forages et adductions d'eau ainsi qu'une centrale solaire. 500 bourses scolaires et 150 bourses de formation professionnelle ont aussi été offertes, 7 500 manuels scolaires distribués et 100 enfants en détresse accueillis dans un centre pour enfants en danger.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Journée de l'excellence éducative : Plus de 140 élèves de la région de la mine de Mana accompagnés par Endeavour Mining

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 12:02

• 53 bourses d'études octroyées à des élèves du primaire et du secondaire pour un montant global de 22,450 millions FCFA
• 91 élèves, 2 enseignants et 2 établissements méritants récompensés avec divers matériels, soit un investissement de 11,31 millions FCFA
• 20 villages bénéficiaires des 5 communes : Kona, Bana, Pompoi, Safané et Yaho
• 144 bénéficiaires directs soutenus pour l'excellence et la persévérance scolaires

Mana, le 8 novembre 2025 – Endeavour Mining, à travers la Mine de Mana, a organisé ce samedi la double cérémonie de lancement du Programme de Bourses Scolaires 2025-2029 et de remise des récompenses du Programme d'Émulation Scolaire, deux initiatives phares de sa stratégie ESG (Environnement, Social et Gouvernance).

Ces programmes structurants visent à promouvoir une éducation inclusive, équitable et de qualité dans la zone d'impact de la mine, tout en encourageant la réussite des jeunes filles et garçons issus des communes de Kona, Bana, Pompoi, Safané et Yaho.

Deux initiatives complémentaires pour soutenir la réussite éducative

Le Programme de Bourses Scolaires, lancé en 2022, accompagne cette année 53 élèves méritants et vulnérables admis aux examens du CEP et du BEPC. Chaque boursier bénéficie d'un soutien de 400 000 à 450 000 FCFA couvrant un des deux cycles complets du secondaire, avec un suivi rigoureux en partenariat avec la Caisse Populaire de Wona et les autorités éducatives.

Parallèlement, le Programme d'Émulation Scolaire a permis de récompenser 91 élèves pour leurs excellents résultats, à travers la distribution de vélos, d'honorer deux enseignants du primaire pour leur engagement et deux établissements secondaires pour leur performance avec du matériel informatique et logistique. Financé conjointement par la Mine de Mana et ses partenaires locaux que sont Tropic Mining, EPASIO, Lema Press, ADDR et Exploration Mana, le projet vise à créer la compétition entre élèves et réduire les abandons scolaires, souvent liés à la distance ou au manque de moyens de déplacement.

Des résultats concrets et un impact durable

Ces deux programmes ont un impact direct sur la scolarisation et la réussite dans la zone d'impact de la mine, en touchant plus de 140 élèves et en favorisant une dynamique d'excellence communautaire. Ils traduisent la vision d'Endeavour Mining : faire de l'éducation un levier de développement durable, en renforçant le lien entre l'entreprise, les autorités et les populations.

« L'éducation est au cœur de notre stratégie communautaire. À travers ces programmes, nous investissons dans les talents de demain et participons à bâtir un avenir plus équitable pour les jeunes de notre zone d'impact », a déclaré Bassory Traoré, Manager de la Performance Sociale à la Mine de Mana.

Des initiatives complémentaires dans les autres sites du groupe

Au-delà de Mana, Endeavour Mining, à travers sa Fondation, déploie plusieurs initiatives complémentaires pour favoriser le maintien des enfants à l'école dans ses zones d'opération. À Houndé, la campagne de sensibilisation “Je choisis mon avenir” œuvre à prévenir les grossesses précoces et le décrochage scolaire à travers des activités d'éducation civique, des ateliers de sensibilisation et des actions d'accompagnement auprès des jeunes filles scolarisées.

Sous la bannière de la campagne “Rentrée Solidaire”, Endeavour soutient également le programme “Jeunes filles en scolarité”, qui attribue des bourses pluriannuelles à des collégiennes issues de milieux défavorisés. Ce dispositif vise à garantir la continuité éducative des adolescentes et à créer des conditions propices à leur réussite, renforçant ainsi la cohérence des actions éducatives du Groupe à travers l'ensemble de ses sites.

A propos d'Endeavour Mining
Endeavour Mining est l'un des principaux producteurs d'or au monde et le leader de la production en Afrique de l'Ouest, avec des actifs d'exploitation au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso. La compagnie possède un solide portefeuille de projets de développement avancés et d'actifs d'exploration dans les formations Birimienne de la ceinture de roches vertes très prometteuse en Afrique de l'Ouest. Membre du Conseil Mondial de l'Or, Endeavour Mining s'est engagé à respecter les principes de l'exploitation minière responsable et à offrir une valeur durable à ses employés, à ses partenaires et aux communautés auprès desquelles elle opère.

Endeavour est cotée à la Bourse de Londres et à la Bourse de Toronto, sous le symbole EDV.
Pour plus d'informations : www.endeavourmining.com

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Avis de recrutement d'un/e consultant/e en vue de la réalisation de l'évaluation finale externe du projet protect

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 12:00

L'OCADES Caritas Burkina recrute un/e consultant/e chargé/e pour conduire l'évaluation finale du projet PROTECT « Protection et appui multisectoriel aux personnes vulnérables affectées par la crise humanitaire dans les régions du Yaadga (Ex Nord) et du Bankui (Ex Boucle du Mouhoun) au Burkina Faso ».

Ce projet est mis en œuvre avec l'appui financier de la Coopération Autrichienne pour le Développement (ADA) et de Caritas Autriche. L'objectif de cette évaluation externe finale est d'apprécier les résultats atteints au regard des objectifs attendus, d'identifier les acquis et insuffisances et les aspects à améliorer en vue des projets futurs.

I- OBJECTIF

L'objectif global de la mission est d'apprécier les performances du projet sur la mise en œuvre des activités entre le 1er mai 2024 et le 31 Décembre 2025 afin d'évaluer sa contribution à l'amélioration des conditions de vie des PDI et des communautés hôtes vulnérables dans les régions d'intervention.

II- Critères d'évaluation et questions évaluatives

L'évaluation finale du projet PROTECT se basera sur les cinq critères classiques du CAD/OCDE (pertinence, cohérence, efficacité, efficience, impact, durabilité) auxquels s'ajoute le critère transversal du genre et inclusion sociale.

Pour chaque critère, des questions évaluatives spécifiques guideront la collecte et l'analyse des données qualitatives et quantitatives.

III- Profil de l'évaluateur ou de l'équipe d'évaluateurs

a- Compétences et aptitudes

Peuvent postuler à cette mission, des consultants individuels ou des bureaux d'études. Ils doivent justifier des compétences et aptitudes ci-après :
• compétences avérées en analyse de données statistiques ;
• capacité à produire des résultats mesurables et cohérents, et à développer des recommandations concrètes ;
• excellente capacité d'analyse et de synthèse ;
• capacité à travailler de manière autonome dans un environnement d'équipe ;
• capacités communicationnelles et rédactionnelles éprouvées ;
• excellente maitrise de la langue française. La connaissance des langues nationales qui sont parlées dans les zones d'interventions (moore,Dafing, dioula) serait un atout.
• bonne maîtrise de l'outil informatique (, Word, Excel, PowerPoint, Internet, etc.) ;
• Excellentes aptitudes interpersonnelles et de travail sous pression dans le strict respect des délais ;
• Disponibilité de se rendre dans la zone d'intervention malgré la situation sécurité difficile

b- Qualifications et expériences

Qualification
Justifier d'un diplôme de niveau Bac + 5 au moins en sciences sociales, en sciences économiques et de gestion, en statistiques, en développement rural ou tout autre domaine jugé pertinent. Avoir une compétence complémentaire ou expérience dans le domaine du suivi-évaluation.

- Expériences
• justifier de connaissances et d'expériences à la fois dans le domaine de la sécurité alimentaire et les moyens d'existence, les urgences humanitaires, mais également en matière protection ;
• justifier de connaissances sur les standards internationaux et les indicateurs en matière d'assistance humanitaire ;
• disposer d'au moins cinq (0 5) années d'expérience dans la conduite d'études dans le domaine humanitaire, avec la réalisation de missions similaires serait un atout.
• justifier d'une expérience confirmée d'au moins cinq (05) ans dans le suivi et l'évaluation de projets de développement local ou communautaire, avec élaboration d'un cadre complet de suivi-évaluation serait un atout.
• avoir une excellente maitrise des méthodes d'enquête de terrain et de collecte/analyse de données ;
• avoir la connaissance du Burkina Faso et des politiques nationales est requise ;
• avoir une expérience de travail avec le réseau OCADES Caritas Burkina serait un atout.

IV- Durée de la mission et calendrier d'exécution

L'évaluation est prévue pour être réalisée entre le 25 Novembre au 20 Décembre 2025. Avec une durée de la mission de vingt-cinq (25) jours calendaires. Cette durée tient compte de toutes les étapes et processus d'exécution de la mission jusqu'au dépôt du rapport final. Ce délai d'exécution court à compter de la date de démarrage de la revue mentionnée dans l'ordre de service notifié au prestataire. Toutefois, le/la prestataire est tenu de spécifier dans son offre un chronogramme détaillé d'exécution qu'il s'engage à respecter.
Toutefois, il sera demandé au consultant de préparer tous les outils au plus tard trois (03) jours après la signature du contrat, afin de déposer le dossier pour l'obtention du visa statistique.

De même, le consultant devra se rendre disponible le jour de la convocation de la commission spécialisée de l'INSD, chargée d'analyser le dossier et de délivrer le visa statistique donnant droit à l'autorisation.

V- LE DOSSIER DE CANDIDATURE

Les candidat(e)s intéressé(e)s peuvent retirer les termes de références au Secrétariat général de I'OCADES Caritas Burkina (dont l'adresse est citée plus bas), à partir du Lundi 11 novembre 2025. En cas d'envoi des offres par la poste ou tout autre mode de courrier, I'OCADES Caritas Burkina décline toute responsabilité en cas de non-réception de l'offre transmise par le candidat.

a- Composition du dossier

Les dossiers de candidature devront comprendre deux (02) propositions :

 Une proposition technique comprenant :

• Une lettre de candidature ;
• le CV détaillé du ou des consultants incluant au moins 3 personnes de référence avec leurs contacts ;
• Une note de compréhension des TDR et, si besoin, de commentaires sur les TDR ;
• Une description de la méthodologie de travail indiquant les différentes étapes de réalisation de la mission, le chronogramme, la constitution de l'équipe et la répartition des rôles entre les membres de l'équipe ;
• Toute documentation utile pouvant démontrer les capacités du consultant ;

 Une proposition financière incluant les honoraires, déplacements, et tous frais pertinents pour la mission.

b- soumission du dossier de candidature

Les offres établies en trois (3) exemplaires, dont un original plus deux (2) copies marquées comme telles et dûment signées, devront parvenir sous plis fermé au Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina, situé au sein de la Conférence Episcopale Burkina Niger /Centre Cardinal Paul Zoungrana (01 BP. 1195 Ouagadougou ; Tél. (226) 25-37-00-34) au plus tard le Luni 17 Novembre 2025 à 16h30min GMT.

Les offres physiques devront porter la mention suivante : « EVALUATION EXTERNE DU PROTECT ». A n'ouvrir qu'en séance de dépouillement ».

En cas de différence entre les offres, l'original fera foi. Les offres ne doivent porter aucune mention interligne, rature ou surcharge.

Sauf stipulation contraire des termes de référence, les prix indiqués par le soumissionnaire sont fermes et non révisables pour toute la durée de l'exécution du marché et ne pourront varier sur aucun point.

Les soumissionnaires resteront engagés par leurs propositions financières pour un délai maximum de quatre-vingt-dix (90) jours, à compter de la date limite de dépôt des offres. Une offre valable pour une période plus courte peut être écartée comme non conforme aux dispositions de l'appel d'offres.

Le Secrétariat Général de l'OCADES Caritas Burkina se réserve le droit de ne donner aucune suite à la réalisation de la présente étude si elle juge les offres insuffisantes.

Le Secrétaire Général Adjoint

GNIMINOU Simon

Categories: Afrique

Décès de Hadja YALPOUGDOU Zoenabo épouse de feu El Hadj BOUGOUMA Adama dit Adam-pouré : Remerciements et faire-part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 11:30

La grande famille BOUGOUMA à Tanghin-Dassouri, Ouagadougou, Tenkodogo, Fada N'Gourma, Namounou, Abidjan, San-Pedro, Daloa (RCI), Beyrouth, Montréal (Canada) et New York (USA) ;

La famille de feu BOUGOUMA Anassé à Itaoua ;
La famille de feu BOUGOUMA Boureima Blaise à Gounghin ;

La famille de feu BOUGOUMA Adama Pouré à Gounghin ;
La famille de feu BOUGOUMA Moussa à Itaoua ;

La famille de BOUGOUMA Philibert ;
La famille de BOUGOUMA Mahamadi Laurent "Petit-Père" ;

Les veuves de feu El Hadj BOUGOUMA Adama dit Adam-Pouré :
Hadja Asseta et Hadja Mariam à Gounghin, Ouagadougou ;

Les enfants ;

Les frères, sœurs et cousins ;

Les familles alliées :
KABRE, KOURAOGO, YALPOUGDOU, BELEMNABA, SOKEY, NACOULMA, OUEDRAOGO, TIENDREBEOGO, NION, ILBOUDO, KONE, OUATTARA, SANGLI, NANA, COMPAORE, YAMEOGO, BELEM, GOUBA, DIAO et NIKIEMA ;

Les petits-enfants et arrière-petits-enfants ;

Vous renouvèlent leurs sincères remerciements pour vos multiples marques de soutien et de compassion lors du rappel à Dieu dans la nuit du 06 au 07 novembre 2025, de leur épouse, mère, tante, grand-mère, arrière grand-mère :

Hadja YALPOUGDOU Zoenabo épouse de feu El Hadj BOUGOUMA Adama dit Adam-pouré

Ils vous informent que la cérémonie du doua aura lieu le DIMANCHE 16 NOVEMBRE 2025 au domicile familial sis à Gounghin.

Allah dit dans le saint coran : « Ceux qui disent : "Notre Seigneur est Allah", et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux. " N'ayez pas peur et ne soyez pas affligés ; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis. Sourate 41, Verset 30.

Categories: Afrique

COP30 : boudé par Trump et de nombreux dirigeants, le sommet sur le climat a-t-il encore un sens ?

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 10:29
Le président américain tout comme d'autres dirigeants mondiaux, brille par son absence à ces négociations climatiques de l'ONU, ce qui soulève des questions sur la pertinence des sommets de la COP aujourd'hui.
Categories: Afrique

Qui sont les acteurs étrangers impliqués dans la guerre civile au Soudan ?

BBC Afrique - Tue, 11/11/2025 - 08:25
La guerre civile au Soudan fait toujours rage, plus de deux ans et demi après son déclenchement, et sa durée est en partie due à l'ingérence d'acteurs étrangers qui apportent un soutien politique et militaire aux belligérants.
Categories: Afrique

Burkina : « La vitalité d'un média repose sur une vision, un modèle éditorial et économique, couronnés de passion », Dr Cyriaque Paré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 00:30

Invité de l'émission Surface de vérité, animée par Aubin Guébré, Dr Cyriaque Paré a livré un témoignage riche et inédit sur son parcours dans le journalisme en ligne, le développement de Lefaso.net et la situation globale des médias numériques au Burkina Faso. Entre anecdotes personnelles, analyse fine du secteur, et conseils pour la nouvelle génération, son entretien met en lumière les défis de l'écosystème médiatique burkinabè.

LeFaso.net n'a pas toujours été le média structuré et professionnel que l'on connaît aujourd'hui. Dr Cyriaque Paré rappelle que le projet est né en 2003, sur les cendres de Burkinet.com, créé fin 1999 avec son ami Younoussa Sanfo. « À l'époque, Internet était peu accessible au Burkina Faso. Nous nous sommes nourris du contenu de médias existants comme Sidwaya, L'Observateur ou Le Pays, qui avaient déjà des versions numériques. Mais il n'existait pas encore de médias en ligne réellement professionnels », explique-t-il.

Burkinet.com, malgré son succès, a dû fermer ses portes face à des attaques liées à sa couverture de la crise ivoirienne. Certains le prenant à tort pour un média gouvernemental. Fort de cette première expérience, Dr Paré s'est associé à Aziz Ouédraogo pour lancer Lefaso.net, qui, depuis, a grandi pour devenir une entreprise employant plus d'une trentaine de personnes, avec une structure professionnelle complète, incluant directrice générale, directeur des rédactions, rédacteur en chef et une équipe éditoriale multidisciplinaire.

Le professionnalisme face à une forte émergence de médias en ligne

« Aujourd'hui, nous pouvons être fiers de constater que des médias en ligne peuvent servir d'exemple et inspirer d'autres initiatives », souligne Dr Paré, rappelant que le Burkina Faso compte désormais près de 300 médias en ligne, même si tous ne respectent pas les standards professionnels. Pour lui, la crédibilité de Lefaso.net tient largement à sa formation de journaliste et à son expérience en tant que chercheur et enseignant. « Être à la fois dans la théorie et la pratique m'a permis d'implémenter les bonnes pratiques tout en anticipant les évolutions du secteur », explique-t-il.

Cette double compétence lui permet de maintenir l'intégrité journalistique, de suivre les tendances et de préparer le média aux changements technologiques et éditoriaux. « Être journaliste, c'est une chose, mais gérer une entreprise de presse en est une autre. Le vrai défi est de combiner les deux, et c'est là que la dynamique d'équipe joue un rôle fondamental », précise-t-il, saluant le travail de son équipe, notamment de la directrice générale qui coordonne l'ensemble des activités.

Rigueur et crédibilité

Face à la montée des fake news et des contenus produits par des amateurs, Dr Paré insiste sur l'importance de la formation continue et de la rigueur professionnelle pour rester crédible. « La désintermédiation a permis à n'importe qui de créer un média en ligne. Mais ce n'est pas parce que vous publiez que vous êtes un professionnel. Il faut produire du contenu de qualité, vérifier les informations et se distinguer par un projet éditorial solide », affirme-t-il.

Les défis économiques des médias burkinabè

Dr Paré souligne que le secteur des médias au Burkina Faso est confronté à une fragilité économique structurelle, qui résulte à la fois de problèmes de management et d'une situation économique globale difficile. « Beaucoup d'entrepreneurs de presse ne sont pas préparés à gérer une entreprise, et ne s'associent pas avec les bons profils pour garantir une gestion saine », soutient-il.

Cette fragilité, argumente Dr Paré, est accentuée par les médias qui dépendent de soutiens politiques ou financiers ponctuels. « Certains médias qui semblaient flamboyants, il y a quelques années, ont disparu parce qu'ils reposaient sur des bases politiques instables. Quand la situation change, ces entreprises ne tiennent plus », note-t-il.

« Qu'est-ce que vous proposez de nouveau au public ? Qu'est-ce qui vous distingue des autres médias de la place ? C'est à ces questions que doit répondre tout média qui naît », Dr Cyriaque Paré, enseignant-chercheur, promoteur de Lefaso.net, ISCOM, et Le Faso Digital

Pour Lefaso.net, la résilience repose sur la gestion rigoureuse des finances et le respect des standards professionnels. « Nous avons toujours réussi à payer les salaires et les charges, et avons même été distingués en 2023 par la Caisse nationale de sécurité sociale pour notre régularité », rappelle Dr Paré. Il insiste également sur le fait que la crise économique touche l'ensemble des secteurs au Burkina Faso, et que les médias ne sont pas les seuls à être impactés.

Assainissement et professionnalisation des médias en ligne

Selon Dr Paré, le développement durable du secteur passe par l'assainissement et la professionnalisation des médias en ligne. « La réforme des lois sur la presse permettra d'imposer des standards, comme l'obligation d'avoir un diplôme en communication ou de s'associer à des professionnels du domaine », présente-t-il.

Cependant, l'enseignant et chercheur attire l'attention sur les initiatives impulsives. « Beaucoup de personnes ouvrent un média sans business plan, sans modèle économique et sans vision claire. Ce n'est pas ainsi que l'on construit une entreprise de presse solide. Il faut investir du temps, des ressources, et surtout de la passion », conseille-t-il. Pour lui, la presse est un engagement à long terme. « L'audience et la crédibilité se construisent dans la durée, il n'y a pas de raccourci. Ceux qui cherchent des résultats immédiats sans préparation échouent rapidement », confie-t-il.

La digitalisation, une opportunité et un challenge

L'évolution technologique a profondément changé la donne. Grâce à Internet, aux réseaux sociaux et aux plateformes de streaming, il est désormais possible de créer des médias en ligne avec un investissement minimal. « Aujourd'hui, quelqu'un peut créer une chaîne YouTube ou un média sur Facebook qui touche autant de personnes qu'une télévision traditionnelle. Et ce, sans infrastructure lourde », montre Dr Paré.

Cependant, poursuit-il, cette accessibilité accrue a aussi entraîné une multiplication des contenus de qualité variable. Ce qui contribue à la pollution de l'information et à la propagation des fake news. Selon lui, la réponse n'est pas de s'alarmer, mais de renforcer la qualité des médias professionnels. « Il faut rester professionnel, car le public finit par revenir vers ceux qui offrent une information fiable et vérifiée », assure Dr Paré.

Une trentaine de médias en ligne membres de l'Association des médias en ligne

Malgré un contexte économique difficile et une concurrence accrue, Dr Paré reste optimiste. « La résilience, la formation, le professionnalisme et la passion sont les clés pour assurer la pérennité des médias en ligne », affirme-t-il.

Il met également en avant le rôle des associations professionnelles, comme l'Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne, qui peuvent jouer un rôle crucial dans l'assainissement du secteur et l'accompagnement des nouveaux acteurs. « Aujourd'hui, il y a plus de 300 médias en ligne au Burkina Faso, mais seulement une trentaine sont membres de l'association. Il est important de distinguer les acteurs sérieux des amateurs », précise-t-il.

Dr Paré appelle enfin à un engagement collectif pour renforcer l'écosystème médiatique. Il préconise que professionnels, régulateurs et institutions travaillent ensemble pour garantir des médias crédibles, durables et responsables, capables de servir le public et la démocratie.

Construire avec passion et vision

Le message central de Dr Paré est sans ambiguïté. Créer un média en ligne n'est pas un geste ponctuel ou un plan B. « Il faut de la vision, un modèle éditorial, un modèle économique, et surtout de la passion. C'est un investissement à long terme. Ceux qui comprennent cela peuvent non seulement survivre, mais contribuer à l'avenir et à la crédibilité des médias burkinabè », souligne-t-il.

À travers cet entretien, Dr Cyriaque Paré offre un témoignage vivant et inspirant sur la résilience, l'innovation et la responsabilité dans le journalisme numérique au Burkina Faso. Son analyse constitue aussi un guide pour la nouvelle génération de journalistes et de promoteurs de médias en ligne, rappelant que la professionnalisation et la rigueur restent les piliers de la réussite dans un secteur en pleine mutation.
Hamed Nanéma
Lefaso.net

Categories: Afrique

Système de santé du Burkina : Le secteur pharmaceutique, la somme de tous nos péchés

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 00:00

À travers cette tribune, Dr W. Aymar Tiendrébéogo, pharmacien titulaire d'officine à Ouagadougou, apporte sa réflexion au débat autour du fonctionnement des pharmacies au Burkina. Il revient sur le système sanitaire de façon générale, explique l'organisation des pharmacies, félicite les efforts consentis par les autorités en matière de santé et fait des propositions.

Une fois de plus, nous avons assisté à une levée de boucliers contre les pharmaciens d'officines privées. Comme à l'accoutumée, entre septembre et octobre, qui sont des mois où l'ensemble de la population fait face au paludisme et à la dengue, le système de santé est très sollicité.

En d'autres circonstances, le secteur pharmaceutique devrait s'enorgueillir, car ces voix montrent à quel point la population compte sur ce secteur pour sa santé.

Mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt, et il convient de comprendre le fonctionnement de ce secteur qui est partie intégrante d'un système. En effet, pour trouver des solutions pérennes, il est important de comprendre le fonctionnement de tout le système, sinon on aura tendance à jeter l'opprobre sur le poumon, alors que c'est le cœur qui a des défaillances.

Le système de santé du Burkina

Au Burkina Faso, le système national de santé s'est construit progressivement depuis les années 1960 à travers plusieurs réformes censées le rendre plus performant.

L'accès des populations aux services de santé et aux prestations requiert l'existence préalable d'une bonne organisation sur le territoire national, des infrastructures sanitaires, dotées de ressources financières, humaines et matérielles pour leur bon fonctionnement.

Ainsi, le système de santé se présente sous la forme d'une pyramide organisée en trois niveaux qui assurent des soins de santé primaires, secondaires et tertiaires.

Le premier niveau de la pyramide est constitué par les districts sanitaires et comprend deux échelons :

Le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS)

Il représente le premier niveau de soins ou premier contact en tant que structure de base du système de santé. Il est, en théorie, composé d'un dispensaire, d'une maternité et d'un dépôt pharmaceutique ; l'ensemble étant dirigé par un infirmier. Il offre à ses usagers, un Paquet Minimum d'Activités (PMA) qui inclut un ensemble de prestations curatives, préventives et promotionnelles : consultation adulte, pansement, injection, suivi de la grossesse, accouchement simple, médicaments, vaccination.

Dans le cas d'une prise en charge impossible par le CSPS, le malade est orienté vers une structure de premier niveau de référence : le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA).

Le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA)

Cette structure est dirigée par un médecin-chef et dispose, outre des fonctions d'un CSPS, d'une quarantaine de lits d'hospitalisation, d'un bloc opératoire (accouchement dystocique, césarienne, cure herniaire) et d'un laboratoire de base.

Un CMA est, théoriquement, présent dans chacun des 70 districts sanitaires nationaux et il en existe quatre dans la capitale. Il sert de référence pour les formations sanitaires du district, car c'est à ce niveau du système qu'est délivré le Paquet Complémentaire d'Activités (PCA).

Le deuxième niveau de référence est constitué par les Centres hospitaliers régionaux (CHR)
Ils servent de référence et de recours aux CMA.

D'une capacité de 200 lits, ces derniers offrent des services spécialisés et sont, en théorie, présents dans chacune des 13 régions sanitaires du pays. Dans les deux grandes villes du pays, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, ce niveau de référence est absent ; les malades étant transférés dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU), dernier échelon de référence.

Les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU)

Le troisième niveau est constitué par les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU).

Au nombre de six (06), dont le CHU Yalgado OUEDRAOGO, et le CHU Pédiatrique Charles De Gaulle à Ouagadougou, le CHU BOGODOGO, le CHU Tengandogo, à Ouagadougou, et le CHU Sourou Sanou, et le CHU de Pala à Bobo-Dioulasso, qui représentent le niveau de référence le plus élevé pour les soins spécialisés.

Ces CHU sont complétés par deux Centres Hospitaliers Universitaires Régionaux (CHUR) à Fada et Ouahigouya.

Ce troisième niveau sert également de cadre de formation des différentes catégories de personnels et de recherche.

Cette organisation du système de santé répond à un souci : celui de favoriser l'accès des populations aux services de santé.

Parallèlement aux établissements de soins publics, une offre privée s'est développée, qui regroupe une offre de soins à but non lucratif (Schiphra, Saint Camille, Nanoro, Ahmadiyya, Centre ophtalmo Ahmadiyya de Koubri, etc.) et des structures de soins purement privées. Les soins offerts correspondent approximativement à ceux fournis dans les établissements de l'État. Ainsi, il existe une relative équivalence entre les différents échelons privés et la pyramide sanitaire publique.

Ce sous-secteur privé est composé des structures suivantes :

Structures à but lucratif
Il s'agit d'un grand nombre de cliniques, de laboratoires et de cabinets médicaux qui fonctionnent dans le but de réaliser un profit.

Structures confessionnelles
Des établissements de soins sont gérés par des organisations religieuses.

Organisations non gouvernementales (ONG)
Certaines ONG ouvrent et gèrent des établissements sanitaires privés.

Sous-secteur traditionnel

Médecine traditionnelle : ce sous-secteur inclut les pratiques de soins traditionnels et les guérisseurs.
Il convient de noter que chaque niveau de soins dispose d'un dépôt pharmaceutique qui détient et distribue des produits pharmaceutiques en concordance avec son paquet minimum d'activités. Les hôpitaux disposent de pharmacies hospitalières qui détiennent des médicaments à usage hospitalier dont les listes sont faites en collaboration avec les services cliniques et se présentent sous forme d'arrêté du ministre de la Santé.

Le secteur pharmaceutique

Comme dit plus haut, les structures sanitaires publiques disposent de dépôts pharmaceutiques et/ou de pharmacies hospitalières.

À côté de ce système, se retrouve le secteur privé pharmaceutique, composé des industries, des grossistes répartiteurs privés et des officines (pharmacies de ville).

L'officine privée vient en appoint au système ; en effet, la porte d'entrée principale dans le système de santé au Burkina Faso est le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS), qui représente le niveau de soins de base. D'autres structures de premier niveau, comme les dispensaires et les centres médicaux (CM), sont également des points d'accès, en particulier dans les zones urbaines. Ces établissements sont conçus pour offrir des services de santé primaires à la population.

Ainsi donc, l'officine privée rentre en principe en jeu, lorsque le patient a fini son parcours hospitalier ou encore pour les patients après une consultation.

Mais force est de constater que, dans nos pays et dans la majorité des pays, l'officine pharmaceutique privée joue un rôle central en tant que structure de soins de premier recours accessible sans rendez-vous, offrant conseils, délivrance de médicaments, et services de prévention et de dépistage.

Elle tend à devenir un acteur-clé dans la coordination des soins et l'éducation thérapeutique des patients, facilitant ainsi le parcours de soins et réduisant la pression sur d'autres structures de santé comme les hôpitaux. C'est cet état de fait qui lui fait porter le poids de tout le système à même de lui valoir le courroux, par moments, de la population.

Il convient de noter à ce stade que, l'officine n'est pas la porte d'entrée dans le système de santé et qu'elle ne devrait pas disposer des médicaments hospitaliers qui sont du ressort des pharmacies hospitalières. Ce qui veut dire qu'il sera difficile de trouver certains médicaments ou certains dispositifs médicaux dans les pharmacies de ville, quand ils ne sont pas disponibles dans la structure hospitalière.

Ainsi, à chaque fois qu'un accompagnant doit laisser son malade dans un centre de santé pour sortir payer un médicament, ce n'est pas la faute du pharmacien d'officine, c'est une défaillance du système. Ouvrir les officines 24 H/24 ne va pas régler le problème, puisque, lorsque l'ambulance ou le SAMU vous prend, il ne va pas vous amener dans une officine de garde, mais dans un centre de santé. Si ce centre de santé ne dispose pas d'une ampoule pour relancer votre cœur, le temps de quitter le service jusqu'au parking de l'hôpital va être fatal.

Lorsqu'on arrive à exiger à des structures privées de fonctionner 24 h/24, non pas temporairement, mais de façon permanente, il y a lieu de se poser les bonnes questions.

Il faut également noter qu'un fonctionnement en continu va entraîner inexorablement une augmentation du prix du médicament, au regard des charges que cela va impliquer.

C'est en cela que nous avons accueilli avec beaucoup d'enthousiasme, le lancement par le ministère de la Santé de la Dispensation individuelle nominative (DIN) dans les différents hôpitaux, dont le but est de rendre le médicament disponible au lit du malade. Lorsque cela sera 100 % effectif, la pression va diminuer au sein de la population. Nous devons donc encourager les autorités à donner plus de moyens au ministère de la Santé pour rendre les pharmacies hospitalières et la dispensation au lit du malade opérationnelles.

Aujourd'hui, les efforts sont faits par l'État à travers le ministère de la Santé pour qu'il y ait une officine à chaque 500 mètres, c'est le moindre mal dont on évaluera l'impact réel dans quelques années. En 2012, la population de Ouagadougou était d'environ 1 771 779 habitants avec 115 pharmacies ; aujourd'hui, la population de Ouagadougou est d'environ 3 590 000 habitants, et 230 pharmacies, d'autres sont en cours de création. Ce qui veut dire qu'en une dizaine d'années, le nombre d'habitants a doublé ainsi que le nombre de pharmacies. Aucun autre secteur sanitaire, jusqu'à preuve du contraire, n'a connu une telle évolution. Comparativement, nous sommes passés de 55 districts en 2012, à 70 districts de nos jours sur tout le territoire. Le nombre d'officines sur tout le territoire est de 480 de nos jours.

Si, par caricature, on considère que le système de santé est le corps humain, on peut considérer le système public de soins comme le cœur, et le secteur privé pharmaceutique comme le poumon. Il ne faut pas demander au poumon de jouer le rôle du cœur, parce que ce dernier a des défaillances. Il faut aider le cœur à battre et à bien battre.

Le prix du médicament ;

Je ne saurai terminer, sans dire un mot sur le prix du médicament, qui soulève également beaucoup de passion.

De la cherté des prix des médicaments ;

Il faut noter qu'à ce niveau, des efforts sont faits par le ministère de la Santé qui, à travers l'Agence nationale de régulation pharmaceutique, négocie déjà certains prix avec les fabricants. Aussi, lorsqu'on parle de spécialités, de copies de spécialités, et de génériques, il s'agit d'une politique du ministère pour rendre accessibles les traitements à des coûts accessibles à toutes les bourses. Lorsque nous prenons par exemple une molécule comme l'Amlodipine 10mg B/30, utilisée dans le traitement de l'hypertension artérielle, la spécialité coûte autour de 16 000 (seize mille) FCFA, une copie de spécialité à 6 800 (six mille huit cent) FCFA, une autre copie à 3 200 (trois mille deux cent) FCFA, et un générique à 500 (cinq cent) FCFA la plaquette de 10 comprimés.

Maintenant, si celui qui a prescrit dit qu'il vous faut impérativement la spécialité, alors tous les autres produits sont enregistrés au ministère de la Santé qui atteste de leur qualité, ce n'est pas la faute du pharmacien d'officine. Il y a toujours plusieurs alternatives thérapeutiques à divers coûts. Et en cela, il faut féliciter le ministère de la Santé pour ce travail formidable.

De la disparité des prix des médicaments,

Concernant ce volet, il faut savoir que le prix du médicament résulte d'une marge indexée sur le prix de revient ; et, en fonction du fournisseur, du volume, du moyen de transport, il peut avoir des variations de prix.
Aussi, lorsque vous prenez de la gentamicine collyre, il y a au moins 6 médicaments qui en contiennent ; lorsque vous prenez le paracétamol, il y en a au moins une dizaine de génériques, sans compter les spécialités et les copies de spécialités qui ne sont pas moins d'une cinquantaine, toutes à des prix différents. La préoccupation du pharmacien est de rendre disponible le traitement ; quand il n'a pas d'autres alternatives, il donne ce qui est disponible. Sans oublier qu'il est garant de la qualité du médicament qu'il délivre dans son officine.

Pour terminer, nous suggérons :

De puiser des idées dans le « Plan d'urgence pour les hôpitaux dans le contexte de COVID-19 » élaboré en 2021, et qui contenait des éléments qui pourraient beaucoup aider à renforcer le dispositif actuel.

De changer, le mode d'acquisition des produits de santé des pharmacies, qui est inadéquat avec le mode de fonctionnement et ne permet pas de répondre rapidement au besoin.

De revoir l'unicité des caisses et le mode de gestion des ressources des services, tels que la pharmacie, le laboratoire et l'imagerie. Il faut alors penser à une autonomisation financière de la pharmacie hospitalière dans nos hôpitaux publics. Pourquoi ne pas désigner des structures en phase pilote pour comparer avec l'existant ?

Avec l'avènement de l'intelligence artificielle, interconnecter les pharmacies hospitalières des différents hôpitaux pour suivre les stocks des produits.

Ceci est une modeste contribution, car personne ne sait où et quand il va tomber, ni celui qui a écrit ce texte, ni celui qui le lit actuellement, encore moins celui qui ne l'a pas lu.

Travaillons à rendre notre système de santé performant en tous ces secteurs et nous gagnerons le pari de notre indépendance sanitaire.

Dr TIENDREBEOGO W. Aymar
Pharmacien titulaire d'officine, demeurant à Ouagadougou
Chevalier de l'ordre de l'Étalon

Categories: Afrique

La visite du « Roi des Squats » au Burkina : Au-delà du buzz, une leçon de santé et de résilience

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 00:00

Pour Dr David Zombré, économiste du développement et de la santé et spécialiste de la santé publique, la venue du « roi des squats » au Burkina Faso a provoqué un buzz qui peut être transformé en opportunité, en occasion de renforcer notre capital le plus précieux, le capital humain. Il s'en explique à travers les lignes qui suivent.

La nouvelle de la venue du « Roi des Squats » au Burkina Faso enflamme l'opinion publique. Sur les réseaux sociaux comme dans les grins, les positions s'affrontent. Pour certains, il s'agit d'un non-événement, d'une distraction futile alors que le pays traverse des défis majeurs. D'autres n'y voient qu'une affaire de « muscles » et de « buzz » sans intérêt réel pour la nation. Quelques voix, enfin, se perdent dans des considérations triviales et se focalisent de manière obsessionnelle sur « les fesses des hommes ».

Permettez-moi de proposer une autre lecture. Et si, au lieu de nous enfermer dans la caricature, nous reconnaissions, dans cette visite, une formidable opportunité ? Et si ce « Roi des Squats » était, à son insu, un allié précieux de nos efforts de construction nationale ?

Le squat : bien plus qu'un exercice de musculation

Entendons-nous bien : le squat n'est pas un simple exercice pour développer des fessiers photogéniques. Le squat, c'est le mouvement fonctionnel le plus fondamental de l'être humain. C'est le geste ancestral de s'asseoir et de se relever. C'est l'action de ramasser une charge au sol. C'est un mouvement de force, d'équilibre et de survie qui traverse toutes les cultures.

Or, notre pays est aujourd'hui un vaste chantier. L'initiative présidentielle « Faso Mêbo » mobilise des milliers de volontaires et d'artisans dans un élan remarquable de construction collective. Quel est le geste quotidien de ces bâtisseurs courageux ? S'accroupir, soulever des pavés, se relever, s'accroupir pour les poser. Des centaines de fois par jour. Sous le soleil. Dans l'effort.

Une opportunité de prévention sanitaire — et économique

La venue d'un spécialiste africain reconnu de ce mouvement constitue une aubaine extraordinaire. Comme c'était prévu, imaginez : une « masterclass » géante sur les gestes et les postures de travail ! Apprendre à exécuter correctement un squat n'est pas une question d'esthétique, c'est de la prévention des accidents du travail. C'est de l'ergonomie appliquée. C'est de la médecine du travail en action.

Soyons concrets. La science (l'ergonomie, la biomécanique) et nos valeureux médecins nous disent qu'un travailleur qui soulève un pavé avec le dos rond s'expose à la lombalgie chronique ou à une hernie discale. Il devient alors un fardeau pour le système de santé et une force de travail perdue pour la nation. En revanche, un travailleur qui utilise la technique correcte du squat — dos droit, force des jambes, engagement du tronc — protège sa colonne vertébrale, préserve sa santé et peut continuer à bâtir le pays dignement.

Protéger les dos de nos volontaires, préserver les genoux de nos artisans, garantir que cet effort de construction ne se transforme pas demain en une épidémie de lombalgies, d'hernies discales et d'invalidités précoces — voilà l'enjeu réel. Le timing ne pourrait pas être plus pertinent. En matière de santé publique, c'est une intervention au moment opportun. C'est une formation professionnelle à ciel ouvert.

Un symbole pour notre jeunesse

Au-delà des chantiers, cet homme porte en lui un message d'une force singulière. À l'heure où nos systèmes de santé ploient sous le poids des maladies non transmissibles — invalidités précoces, diabète, hypertension, accidents vasculaires cérébraux —, la promotion de l'activité physique devient un enjeu de souveraineté sanitaire. La visite d'une figure mondiale du fitness constitue la plus belle campagne de sensibilisation que nous puissions offrir à notre jeunesse. Elle rappelle que la discipline, le soin de son corps et le dépassement de soi sont des valeurs cardinales pour construire une nation forte et résiliente.

Pragmatisme ou fausse morale ? Le choix nous appartient

Plutôt que de critiquer l'emballage, examinons le contenu. Ne voyons pas seulement un influenceur — voyons plutôt un formateur potentiel. Ne voyons pas seulement des « muscles fessiers » — voyons plutôt une leçon de biomécanique essentielle pour nos travailleurs. Ne voyons pas une « distraction » — voyons une source d'inspiration et d'éducation sanitaire.

Là où certains voient de l'« immoralité », regardons la biomécanique. Là où d'autres voient une « dépravation », saisissons une opportunité de santé publique. Ne nous trompons pas de combat. Laissons la « fausse morale » à ceux qui préfèrent se concentrer sur des détails anatomiques. Concentrons-nous sur le pragmatisme révolutionnaire : nous avons besoin de dos solides, de genoux fonctionnels et de corps en santé pour bâtir le Burkina Faso.

Et si c'est vraiment son collant moulant qui pose problème à certains — cette tenue qui met en évidence son anatomie —, la solution est d'une simplicité désarmante : demandons-lui tout simplement de porter un pantalon de sport ou un short ordinaire lors de ses démonstrations publiques au Burkina. Voilà. Le tour est joué. Problème résolu. Nous sommes un peuple de dialogue et de compromis intelligents. Adaptons la forme sans sacrifier le fond. Préservons la pudeur qui caractérise notre culture tout en capturant l'essence de son message : la santé par le mouvement.

Conclusion : Investir dans notre capital humain

Saluons cette initiative pour ce qu'elle est : une occasion de renforcer notre capital le plus précieux — notre capital humain. Car pour bâtir « Faso Mêbo », pour édifier le Burkina de demain, nous avons besoin de tous les bras. Mais surtout, nous avons besoin de dos solides, de corps en santé et d'un moral d'acier.

La vraie « déchéance » serait de laisser nos volontaires se briser le dos par ignorance, alors que nous avons l'occasion d'apprendre les bons gestes. Si la visite de ce coach peut contribuer à protéger ne serait-ce que 10% de nos travailleurs, ce sera une victoire pour le travail, la science et la santé que nous chérissons tous.

Le « Roi des Squats » vient au Burkina ? Transformons ce buzz en opportunité. Après tout, bâtir une nation, comme faire un squat, commence par un bon ancrage au sol — et par la force de se relever.

Dr David Zombré
Économiste du développement et de la santé
Spécialiste de la santé publique

Categories: Afrique

Burkina/Rencontre gouvernement/secteur privé : La 22e édition se penche sur le développement des infrastructures

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 10/11/2025 - 23:42

Bobo-Dioulasso abrite les 10 et 11 novembre 2025, la 22e Rencontre nationale gouvernement/secteur privé (RGSP). La cérémonie d'ouverture de cette édition, placée sous le patronage du Premier ministre, chef du gouvernement Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a eu lieu à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso, en présence de membres du gouvernement, du monde des affaires économiques, des autorités militaires, paramilitaires, administratives et coutumières de la localité.

Placée sous le thème « Développement des infrastructures : Enjeux, défis et engagement patriotique pour une économie durable », cette 22e édition, selon le Premier ministre, traduit la volonté commune de tous à refonder l'économie nationale sur les bases de souveraineté, de solidarité et de patriotisme. Il rappelle que cette rencontre est l'aboutissement d'un processus participatif qui a mobilisé tous les acteurs à travers des concertations régionales publiques/privées 2025, préalablement tenues dans toutes les régions, et des concertations sectorielles tenues à Ouagadougou. Ce qui a permis assure-t-il, d'identifier et d'examiner des préoccupations spécifiques du secteur privé. « Il s'agit au cours de ces deux jours, d'examiner les questions demeurées sans réponses lors des précédentes sessions pour formuler des politiques de réformes adaptées à la vision du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré », a-t-il éclairé.

Le Premier ministre lors de son discours

Pour lui, le choix du thème de la présente édition s'explique par la faiblesse des investissements privés dans la réalisation d'infrastructures adaptées dans des domaines clés tels que l'énergie, les TIC, l'industrie et les transports. Cette problématique, estime le Premier ministre, ne peut être résolue que par un dialogue public/privé renforcé, adossé à des actes stratégiques clairs et ambitieux. Car, reconnaît-il, « Les infrastructures relient nos peuples, soutiennent nos productions et affirment notre indépendance face aux aléas extérieurs. Le développement de nos infrastructures permet de connecter nos territoires, de fluidifier les échanges, mais surtout de donner de la valeur à notre production nationale ».

Les officiels visitent les stands d'exposition

Il se dit ainsi que chaque route, chaque centrale, chaque fibre optique posée sur le sol du Burkina est une pierre posée sur l'édifice de l'indépendance nationale. Pour le chef du gouvernement du Burkina Faso, investir dans les infrastructures, c'est construire sa liberté économique, condition indispensable de la liberté politique. A cet effet, il invite le secteur privé burkinabé à faire du patriotisme économique un véritable crédo. Il pense que la génération actuelle a le devoir de poursuivre le combat des baptiseurs de la nation, ceux qui ont cru avant eux à la dignité du travail et à la souveraineté du peuple. « Aujourd'hui encore, nous avons l'opportunité historique de réconcilier la production, la dignité et la liberté » a-t-il souligné. S'adressant au monde des affaires, il les rassure que le gouvernement, dans sa quête de souveraineté nationale consolidée, a pleinement conscience des défis à relever pour accompagner la transformation structurelle de l'économie conformément à la vision de la révolution progressiste populaire.

Des membres du gouvernement présents à la 22ᵉ RGSP

Le gouvernement, selon Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s'engage à faire du Burkina Faso une destination attractive pour l'investissement. Il invite donc le secteur privé national à s'approprier les opportunités issues de ce forum et à s'engager dans les investissements structurants à fort impact économique et social. Quant aux recommandations issues des travaux de ces échanges, il assure qu'elles feront l'objet d'un examen attentif, d'une mise en œuvre coordonnée et d'une évaluation régulière par le comité de pilotage du cadre de concertation public/privé. « Le développement du Burkina Faso ne viendra pas d'ailleurs, encore moins du miracle. Il viendra de nous-mêmes. Il naîtra de notre travail, de notre unité et de notre foi inébranlable en la patrie » a rappelé le chef du gouvernement.

Vue des participants dans la salle

Au nom du secteur privé burkinabè, le président de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) Roland Achille Sow, à l'entame de ses propos, a tenu à traduire au Premier ministre et à l'ensemble du gouvernement les salutations et la gratitude du monde des affaires du Burkina Faso pour avoir tenu cette rencontre qui leur offre l'opportunité d'échanges directs et sans filtre entre l'État et le secteur privé, malgré les défis que connaît le pays.

Pour lui, le thème de cette édition invite à une réflexion profonde sur le rôle et la place des infrastructures matérielles et immatérielles dans le processus de reconquête de la souveraineté du pays, ainsi que la contribution du secteur privé au développement de ces infrastructures. Il trouve que les infrastructures constituent des leviers fondamentaux de développement et réduisent les exploitations des entreprises, facilitent le commerce et les investissements, assurent la mobilité des personnes et des biens, et améliorent le capital humain. « Une offre insuffisante, une mauvaise qualité des infrastructures se traduisent par une hausse des prix de production, une baisse de la productivité et un recul de la compétitivité des entreprises avec un accroissement de la dépendance économique du pays » a prévenu le patron de la CCI-BF.

Photo de famille pour immortaliser la cérémonie

C'est pourquoi il rassure que le secteur privé burkinabè reste disposé à accompagner la mise en œuvre des projets structurants d'infrastructures indispensables aux ambitions économiques de la révolution progressiste et populaire impulsée par le chef de l'État. Par ailleurs, il souhaite que ces deux jours d'échanges fassent émerger des engagements forts, renforcent le contrat social de l'État et le secteur privé dans la construction d'une nation prospère et souveraine. La visite des stands a clos les actes de cette cérémonie d'ouverture.

Djaryigo Diarra
Lefaso.net

Categories: Afrique

Désinformation et cohésion sociale : « Elle peut amplifier la fracture sociale et surtout exacerber les tensions ethniques », Selon le juriste et expert burkinabè, Mouhyiddine Ouédraogo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 10/11/2025 - 23:35

Dans un contexte marqué de plus en plus par la désinformation, et dont les conséquences impactent notre cohésion sociale, Lefaso.net s'est entretenu avec un expert sur la question. Mouhyiddine Ouédraogo, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est un juriste-consultant en droits humains, spécialiste des questions de modération de contenus désinformationnels et des discours de haine sur Méta et des droits numériques. L'homme est aussi responsable des programmes et partenariats à Fasocheck et par ailleurs secrétaire général du Centre d'information et de formation en matière des droits humains en Afrique (CIFDHA). Il porte son analyse sur la question, les enjeux liés à ce phénomène dans le cas précis du Burkina et le rôle des organisations de la société civile dans la recherche de solutions.

Lefaso.net : Comment définissez-vous la désinformation et en quoi constitue-t-elle une menace pour la cohésion sociale ?

Mouhyiddine Ouédraogo : La désinformation désigne la diffusion intentionnelle de fausses informations dans le but d'influencer, de manipuler ou de tromper l'opinion publique. Au niveau du Burkina Faso, elle devient une menace pour la cohésion sociale, en ce sens qu'elle alimente les divisions communautaires, exacerbe les tensions ethniques ou religieuses et affaiblit la confiance entre les citoyens. Elle menace la cohésion sociale en attisant la haine, en divisant les communautés et en affaiblissant la solidarité nationale. Surtout dans un pays confronté à des défis sécuritaires comme le Burkina Faso, elle peut amplifier la fracture sociale et nuire à la stabilité.

Quels sont, selon vous, les principaux vecteurs de désinformation aujourd'hui au Burkina Faso ?

Les principaux vecteurs de désinformation au Burkina Faso sont les réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp et TikTok. À cela s'ajoutent certains influenceurs qui instrumentalisent l'information à des fins de transgression de la réalité, ainsi que la désinformation transfrontalière provenant de l'étranger et relayée localement.

En quoi la désinformation fragilise-t-elle la confiance entre citoyens et institutions ?

La désinformation sape la confiance en diffusant des récits mensongers qui discréditent les institutions publiques, les médias ou les autorités locales. Lorsqu'un citoyen ne sait plus à quelle source se fier, il devient naturellement méfiant envers tout discours officiel.

Quels sont, selon vous, les principaux vecteurs de désinformation aujourd'hui au Burkina Faso (ou en Afrique de l'Ouest) ?

Outre les réseaux sociaux, la désinformation circule aussi à travers les applications de messagerie privée comme WhatsApp et Telegram, difficiles à réguler. En Afrique de l'Ouest, certains médias en ligne non professionnels, des groupes de pression politique et des campagnes de désinformation étrangères jouent également un rôle. Le faible niveau d'éducation médiatique et numérique du public rend la population plus vulnérable à ces manipulations.

En quoi la désinformation fragilise-t-elle la confiance entre citoyens et institutions ?

La désinformation crée un écart entre la perception et la réalité. Lorsqu'une fausse information affirme, par exemple, qu'une aide humanitaire a été détournée ou qu'une communauté est favorisée par l'État, elle nourrit la colère et le ressentiment. Ce climat de méfiance érode la légitimité des institutions et rend plus difficile la mise en œuvre de politiques publiques ou de processus de réconciliation.

Quel rôle les organisations de la société civile peuvent-elles jouer dans la lutte contre la désinformation ?

Les organisations de la société civile peuvent faire beaucoup de choses. Par exemple, ils peuvent renforcer l'éducation aux médias et à l'information (EMI) dans les écoles, universités et communautés, mener des campagnes de sensibilisation sur la vérification de l'information ; produire des contenus factuels et vérifiés pour les mettre sur la place publique.

Disposez-vous d'exemples concrets où des OSC ont contribué à apaiser les tensions sociales créées par la désinformation ?

Oui. Par exemple, Fasocheck a plusieurs fois corrigé des fausses informations circulant sur les réseaux sociaux concernant des attaques terroristes ou travaillé à faire lever des malentendus entre populations hôtes et les PDI dans plusieurs localités par le biais des radios partenaires.

Les OSC sont-elles suffisamment outillées pour détecter et contrer la désinformation en ligne et hors ligne ?

Globalement, les OSC ne sont pas encore suffisamment outillées. Si certaines structures spécialisées, comme Fasocheck, CENOZO, ABB, disposent de compétences en fact-checking, la majorité des OSC locales manquent de formations techniques, de ressources humaines et d'outils numériques adaptés pour suivre, analyser et corriger la désinformation. Cependant, la sensibilisation à ce défi est croissante, et plusieurs programmes de renforcement de capacités soutenus par le CSC et la BCLCC sont en cours au Burkina Faso.

Comment les OSC peuvent-elles renforcer leur collaboration avec les médias pour promouvoir une information fiable ?

Les OSC peuvent et doivent renforcer leur collaboration avec les médias en créant des espaces de dialogue et de formation sur l'éthique, la rigueur et la responsabilité de l'information, tout en organisant des campagnes médiatiques communes pour sensibiliser le public à la désinformation et à la vérification des faits.

Interview réalisée par Yvette Zongo
Lefaso.net

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