Le général Harvent écoute le plan d’opération élaborer par un groupe (Crédit: EUTM Mali)
(BRUXELLES2) Pour la première fois, la mission européenne de formation au Mali (EUTM Mali) a organisé une formation pour une vingtaine d’officiers des cinq pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) faisant du camp de Koulikoro le centre stratégique de l’interopérabilité militaire du G5 Sahel.
Renforcer l’interopérabilité du G5
La formation, de deux semaines, a eu pour but de « renforcer la coordination et l’interopérabilité des forces armées » des pays du G5 Sahel, explique-t-on à EUTM Mali. La première semaine, c’est la théorie qui a primée. La seconde semaine était consacrée aux exercices pratiques, simulant des situations réelles dans lesquelles les officiers des cinq pays ont été amenés à se coordonner pour une opération conjointe. Ils ont travaillé en petits groupes, mélangeant les cinq nationalités. Chaque groupe devant présenter ensuite ses conclusions aux autres groupes ainsi qu’au commandant de la mission. L’enjeu primaire est d’établir un lien de confiance entre les officiers mais aussi, à long terme, d’établir une procédure conjointe.
… et sa capacité à collaborer avec les acteurs internationaux
Outre la coopération entre les armées des cinq pays, la formation avait pour objectif de favoriser la coopération avec les partenaires internationaux présents dans la région en introduisant les aspects politiques et légaux des opérations, le contexte sécuritaire de la région, la connaissance des acteurs internationaux impliqués sur le terrain. Une formation dont l’importance est à la hauteur du manque de connaissance du terrain. Les officiers du Tchad ont, par exemple, découvert l’existence d’EUTM Mali pendant le cours. Des représentants de l’opération Barkhane, de la mission onusienne MINUSMA et des missions européennes de renforcement des capacités civiles EUCAP Sahel Niger et EUCAP Sahel Mali, ont également participé à la formation, en donnant plusieurs cours expliquant leur rôle et zone d’intervention respectives.
La concrétisation de la volonté politique forte du G5
Pour le général Eric Harvent, qui commande EUTM Mali, c’est « un signal fort » au niveau politique. « Cela montre la forte volonté de coopération, et la capacité de le transcrire en un geste quotidien ». A l’origine de l’initiative, le général Dacko, chef d’Etat-major des armées maliennes (FAMA), a souligné que le terrorisme ne connaissait pas de frontières. Une « réponse transnationale à cette menace est nécessaire. Une interopérabilité renforcée des différentes armées permet parfaitement et efficacement de contrer ce défi sécuritaire ».
Visite de l’envoyé spécial pour le Sahel
Ángel Losada Fernández, le Représentant spécial de l’Union européenne (RSUE) pour le Sahel, a tenu à profiter de cette occasion pour visiter la mission européenne. « Ces cours sont le reflet de la volonté européenne de soutenir le processus de régionalisation. » Losada, en poste depuis janvier 2016, est particulièrement favorable au processus de régionalisation qui entoure la création du G5 Sahel. C’est « une évolution de la plus grande importance », avec des « implications sécuritaires qui ne peuvent être mises de coté », expliquait-il début juin devant le Parlement européen (Lire: Au Mali, les terroristes, encore présents, se déplacent vers le sud (Losada)
(Leonor Hubaut)
Voir le vidéo de présentation de la formation ici
Lire : EUTM Mali, la transition vers le mandat « 3 » est lancée
(B2) De Belgrade ou Nis, de Bratislava ou d’Ostrava, de Sofia ou de Bourgas … ce sont pas moins de 68 vols cargos chargés d’armes qui sont venus ces derniers 13 mois approvisionner les conflits en Syrie et dans le Golfe révèle une enquête menée par plusieurs journalistes des Balkans. 50 de ces vols sont confirmés comme transportant des armes, 18 de ces vols le sont « probablement ». Et ces charters d’un nouveau genre ne semblent pas nouveaux. Depuis 2012, nos confrères des Balkans estiment que ce trafic, très organisé, atteint une valeur d’au moins 1,2 milliard d’euros.
Un trafic très organisé
En examinant plus attentivement les données d’exportation d’armes, les rapports de l’ONU, les dossiers de vol, et les contrats d’armes sur un an, ce sont ainsi des milliers de fusils d’assaut, des obus de mortier, des lance-roquettes, des armes anti-chars et de mitrailleuses lourdes qui sont partis des stocks et des usines de Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, République tchèque, Monténégro, Roumanie, Serbie et Slovaquie. Destination : la Syrie via la Jordanie, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis. Le Yémen et la Libye seraient également des destinations finales des armes, bien que dans une moindre mesure. Pour les transporter, l’avion le plus couramment utilisé est l’Ilyushin II-76. L’avantage : il transporte dans ses flancs jusqu’à 50 tonnes de fret, soit environ 16 000 fusils AK-47 Kalachnikov.
Des achats bien organisés… via la CIA
Ces armes, achetées par les Saoudiens, les Turcs, les Jordaniens et les Emirats Arabes unis sont ensuite acheminés à travers deux installations secrètes de commande – appelée opération militaire Centres (MOC ) – en Jordanie et en Turquie. Ces unités coordonnent la distribution d’armes à des groupes d’opposition syriens sélectionnés par les Américains selon le think-tank d’Atlanta, le Centre Carter. Selon Robert Stephen Ford, ambassadeur américain en Syrie entre 2011 et 2014, la CIA a probablement joué un rôle d’intermédiaire entre les pays des Balkans (notamment Serbie, Bulgarie et Roumanie) et du Moyen-Orient pour la vente des armes.
Les Américains en première ligne
Les journalistes ne manquent pas de souligner que le Département de commandement des opérations spéciales de la Défense (SOCOM) des Etats-Unis a également acheté et livré de grandes quantités de matériel militaire en provenance d’Europe de l’Est pour l’opposition syrienne dans le cadre d’un programme de « train and equip », pour une valeur de 500 millions $. Ainsi, depuis décembre 2015, trois navires cargos ont transporté 4.700 tonnes d’armes et de munitions en provenance des ports de Constanza (en Roumanie) et Burgas (en Bulgarie) vers le Moyen-Orient. Probablement dans le cadre « d’une livraison clandestine d’armes en Syrie ». Les envois inclurait des mitrailleuses lourdes, des lance-roquettes et des armes anti-chars – ainsi que des munitions, des mortiers, des grenades, des roquettes et des explosifs. L’origine des armes livrées est, elle, inconnue. Les documents que les journalistes ont pu consulter ne donnant les informations qu’à partir de stocks localisés en Europe centrale et orientale.
NB : C’est principalement à travers les réseaux sociaux, notamment twitter et Facebook, que ces armes sont ensuite localisées à leur destination finale. Un groupe de soldats kurdes, soutenus par le SOCOM, ont ainsi publié de nombreuses photos montrant un entrepôt où s’empilent des boîtes de munitions, avec l’estampille made US.
Un boom des ventes depuis 2012
C’est le conflit en Syrie qui est le principal facteur de cette augmentation selon les auteurs de l’enquête. Avant le printemps arabe en 2011 , le commerce des armes entre l’Europe de l’Est et l’Arabie Saoudite, la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, Émirats Arabes Unis , et la Turquie – quatre principaux partisans de l’opposition syrienne – était négligeable, voire inexistant, selon l’analyse faite par les journalistes. Cela change en 2012.
Les usines des Balkans tournent à plein tube
Et le rythme des transferts ne ralentit pas, avec quelques-unes des plus grandes transactions approuvées en 2015. Les usines de fabrication d’armes de Bosnie-Herzégovine et de Serbie tournent à « pleine capacité », avec des équipements supplémentaires et d’autres « ne prennent plus de nouvelles commandes ».
Plus d’1,2 milliard de commandes
Depuis 2012, huit pays d’Europe orientale auraient ainsi exporté plus de 829 millions d’euros d’armes et munitions vers l’Arabie saoudite, 155 millions vers la Jordanie, 135 millions vers les Emirats arabes unis et 87 vers la Turquie. Seul le Qatar, pourtant fournisseur clé d’équipement militaire à l’opposition syrienne, n’est pas dans les licences d’exportations en provenance d’Europe centrale et orientale.
Le chiffre est probablement beaucoup plus élevé estiment les auteurs de l’enquête. « Les données sur les licences d’exportation d’armes pour quatre pays sur huit ne sont pas disponibles pour 2015 et sept des huit pays pour 2016. »
(transcrit par Nicolas Gros-Verheyde & Leonor Hubaut)
(1) Enquête réalisée par le Balkan Investigative Reporting Network – BIRN Kosovo et BIRN HUB – une équipe de journalistes de toute l’Europe centrale et orientale qui a pour ambition de « promouvoir la primauté du droit, la responsabilité et la transparence dans les Balkans et la Moldavie ». Un projet soutenu par l’Agence autrichienne de développement (ADA).
(Crédit: Ministère britannique de la défense)
(BRUXELLES2) C’est le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, qui l’a annoncé dans une allocution télévisée. Les Etats-Unis ont effectué, lundi (1er août), des frappes aériennes sur la ville de Syrte, considérée comme le principal fief de Daesh en Libye. C’est une première dans l’offensive américaine contre l’organisation de l’Etat islamique présente en Libye.
Des cibles très « précises »
L’information a été rapidement confirmée par Peter Cook, le porte-parole du Pentagone, qui a pourtant refusé d’entrer dans les détails. Il parle de cibles « précises ». L’une des frappes de lundi a détruit un char de Daesh et une autre a visé deux véhicules des jihadistes, postés stratégiquement pour bloquer la reconquête d’un quartier de la ville par les forces fidèles à Sarraj.
Les frappes vont se poursuivre
Les raids sur Syrte « vont se poursuivre » a expliqué Peter Cook, tout en précisant que ce sera « toujours sur demande du gouvernement d’union nationale » (GNA). Selon nos confrères de RFI, de nouvelles frappes ont déjà eu lieu mardi 2 août, visant les positions de Daesh, cette fois-ci au cœur de la ville.
La prise de Syrte, un enjeu clé pour Sarraj
La demande libyenne ne surprend pas vraiment. Lancée le 12 mai dernier, l’offensive sur Syrte est au ralenti. Les forces du GNA, venues de Misrata et de l’ouest du pays, sont entrées dans la ville le 9 juin mais font face à une forte résistance des djihadistes, qui multiplient les attentats suicides. Les frappes ont « infligé de lourdes pertes (aux djihadistes) à Syrte. Nos forces ont ainsi pu récupéré des positions stratégiques importantes », a déclaré Fayez al-Sarraj.
US plutôt que France ?
Le Premier ministre libyen se veut ferme. Ces frappes interviennent « dans un cadre limité dans le temps » et elles « ne dépasseront pas Syrte et sa banlieue ». Aucune présence terrestre n’est acceptée. « Nous avons demandé l’appui à la communauté internationale, notamment celui des Etats-Unis. Mais nous souhaitons affirmer qu’il n’y aura aucune présence étrangère sur le sol libyen. » NB : Un petit message indirect à la France, après qu’elle ait reconnu la présence de soldats sur le territoire libyen (Lire aussi: Trois militaires français décédés en Libye, confirme le ministre. En service commandé…). « Toute aide doit être effectuée à la demande directe du GNA ».
(Leonor Hubaut)
Voir l’intervention de Sarraj ici
Lire notre dossier N°34. L’Europe face à la crise en Libye (maj1)
(BRUXELLES2) « Les Européens aiment l’Europe mais ils n’aiment pas ce qu’elle est devenue. » Eva Joly, l’eurodéputée française et ancienne candidate d’Europe Ecologie Les Verts aux présidentielles de 2012, s’est unie à la journaliste Guillemette Faure pour dénoncer « la face sombre de [ces] institutions » et les « discussions d’arrière-boutique de ses membres ». Elle parle d’une « trahison des clercs », dont Jean-Claude Juncker est l’incarnation parfaite. C’est aussi la trahison des dirigeants européens, incapables d’éviter le délitement de l’Union européenne, trahissant les espoirs de plusieurs générations. Et « si l’Europe avait fait entrer le loup dans la bergerie ? » s’interroge l’ex-magistrate.
Juncker, l’incarnation du cynisme des paradis fiscaux
Eva Joly accuse notamment l’ancien Premier ministre du Luxembourg (1995-2013) — dont elle dresse un portrait sans fard — d’incarner « le cynisme des paradis fiscaux ». « En quelques dizaines d’années, le Luxembourg est devenu le pays le plus riche au monde par tête d’habitant. Juncker a commercialisé la souveraineté luxembourgeoise pour attirer les multinationales en leur obtenant des accords dans lesquels le taux d’imposition est extrêmement faible. » Il a « dénaturé le projet européen au profit de son pays, en favorisant les pratiques les plus graves du libéralisme ».
Mister nobody devenu indispensable
Une fois débarqué à Bruxelles, Jean-Claude Juncker n’a pas fait beaucoup mieux dénonce la députée écologiste. Il a pourtant eu diverses opportunités. Dès 1991, il devient indispensable. « Il est déjà un des grands architectes du traité de Maastricht, dont il a rédigé plusieurs pages, notamment sur l’Union économique et monétaire. » En 1996, seul à parler français et allemand, il s’impose comme l’intermédiaire, le « chaperon » du couple franco-allemand formé par Jacques Chirac et Helmut Kohl. « Trente ans qu’il arpente les couloirs bruxellois, plus de cent sommets européennes derrière lui, il connait tout le monde. » Pourtant, pour l’opinion publique, « il est mister nobody » juge Eva Joly. Sa conclusion est sans appel. Sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde, « il se réclame de Delors mais, à l’inverse de celui-ci, c’est un homme qui s’accommode de l’impuissance européenne, un roi fainéant. »
Un projet européen à l’arrêt
L’eurodéputée dénonce l’atonie du projet européen et la « commercialisation rampante de la souveraineté des démocraties. (…) Avec leurs mensonges et omissions publiques, les dirigeants européens ont ajouté un déni de démocratie ». Le projet européen est à l’arrêt, parce qu’il est menacé par les discussions d’arrière-boutiques de ses Etats membres. Chaque sujet est l’objet de marchandages. Les égoïsmes nationaux menacent l’ensemble de la maison commune. L’agenda politique est dicté par les crises et les scandales. Les engagements sont oubliés aussi vite que s’estompe l’attention des médias. »
Moscovici au service minimal contre l’évasion fiscale
Eva Joly ne se limite pas à croquer le portrait du président de la Commission. D’autres figures de la sphère européenne passent également à la casserole, notamment Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques. Le Français n’a fait qu’un « service minimum » pour lutter contre l’évasion fiscale, dénonce la députée. Les conditions de sa nomination sont également critiquables. « Quand François Hollande n’a pas voulu de Moscovici aux finances de la France, il a estimé qu’il pourrait se charger de celles de l’Europe. La France envoie un dilettante. »
Merkel ne veut pas d’un réformateur
Angela Merkel aussi en prend pour son grade. « La chancelière ne pouvait s’accommoder d’un Français réformateur, fut-il de droite. Mme Merkel et les dirigeants européens ont donc opté pour un homme non menaçant » qui, symbolise « une crise morale sans précédent » et est issu d’un pays qui ne serait que « le laboratoire de l’impuissance politique où l’exercice de la souveraineté est laissé aux soins d’une hyper-classe financière ». Un autre Allemand est également épinglé. L’eurodéputé allemand Elmar Brok, qu’elle rend responsable d’avoir eu l’idée de « repêcher Juncker pour être la tête de liste des conservateurs ».
Des pistes de réflexion
Au-delà des personnes, la députée européenne veut surtout ouvrir des pistes de réflexion pour rénover le « rêve » européen et plaide pour un nouveau rapport de force au sein de l’Union. « Il ne s’agit pas vraiment de lui (Jean-Claude Juncker) mais de nous, de l’Europe que nous voulons. (…) Ce n’est pas pour léguer à nos enfants la caricature de la mondialisation financière que je me suis engagée. » confie-t-elle (*) « Ce livre met les choses en perspective. L’objectif est de créer une discussion pour identifier le problème de l’Union européenne. »
(Leonor Hubaut)
« Le Loup dans la bergerie », Eva Joly, avec Guillemette Faure, édition Les Arènes, 160 pages, 15 euros.
(*) B2 a rencontré l’eurodéputée à Strasbourg notamment lors de la présentation de son livre à la Libraire Kléber, à Strasbourg, début juin
(BRUXELLES2) Juste après son lancement officiel, la nouvelle mission européenne, EUTM RCA, chargée de mettre en place la formation de l’armée, a commencé son travail.
Une première formation pour 40 officiers
Deux cours destinés à 40 officiers centrafricains, commandants de pelotons et compagnies se sont tenus dans la deuxième partie de juillet. La formation, principalement orientée vers le leadership, a permis — selon les informations recueillies par B2 — de détecter plusieurs candidats possibles pour devenir à leur tour formateur de formateurs. Ce programme — dénommé « train the trainers » — est la clé de la mission. Il faut s’ « assurer que les forces armées centrafricaines (FACA) construisent leur propre avenir » explique-t-on côté européen. Un fait positif, au vu le « faible niveau de préparation des Centrafricains ».
Transition avec EUMAM RCA en douceur
Cette rapidité de mise en place des premières formation tient à la bonne préparation avec la mission précédente, EUMAM RCA. « Nous avons défriché le terrain », explique son chef, le général Laugel, avant de passer le relais à EUTM RCA. Depuis janvier dernier, les militaires de EUMAM ont, en effet, préparé la mission suivante. Relais facilité par le fait que les mandats des missions se superposent : conseil stratégique, création d’un cursus militaire, formation des officiers et sous-officiers (Lire: La transition d’EUMAM RCA vers EUTM RCA validée par les 28).
Pas encore de calendrier pour les bataillons
Pour la formation des bataillons, il faut un peu plus de temps. Car doter les forces armées centrafricaines (FACA) de soldats « aptes au combat » ne faisait pas partie du mandat d’EUMAM. Il faut donc tout préparer depuis le début. Pour l’instant, aucun calendrier n’est avancé. Et la formation du premier bataillon ne commencera peut-être pas en septembre, comme prévu à l’origine. Mais cela n’inquiète pas outre-mesure les formateurs européens. « Le mandat prévoit la formation de deux à trois bataillons en deux ans », soit 2000 hommes, souligne-t-on à Bangui. La priorité est surtout d’établir une collaboration sur « de bonnes bases », en s’assurant de « répondre aux demandes » des Centrafricains, plutôt que d’aller trop vite.
(Leonor Hubaut)
NB : Le QG de la mission, ainsi que son camp d’entrainement, regroupant 170 Européens, sont toujours basés dans la capitale centrafricaine au sein de Ucatex. Le même camp que celui utilisé par la mission EUMAM RCA, mais avec plus de double de personnel, la mission se retrouve un plus à l’étroit que prévu.
Lire aussi :
(B2) L’équipe de B2 – Bruxelles2 part doucettement en vacances. Et ce blog comme l’édition B2 Pro adoptent un rythme estival. Nous continuerons de publier notamment des articles de fond que nous n’avons pas eu le temps de publier tout au long de l’année. Une veille d’actualité continuera tout au long de ces semaines. L’été promet d’être agité mais la rentrée devrait l’être tout autant. Car les grands problèmes de ce monde (Syrie, Daesh, Libye, Ukraine, Sahel, Somalie…) semblent loin d’être encore réglés. Et l’Europe est désormais dans le noeud de la tourmente sous une triple pression : terrorisme, migrants et réfugiés, crise interne et existentielle avec le départ d’un Etat et les tendances rebelles de plusieurs autres (notamment à l’Est) vis-à-vis de « l’autorité de Bruxelles ».