You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 3 months 2 weeks ago

Burkina / Entrepreneuriat : Alex Nébié, le jeune communicateur qui veut conquérir le marché des poulets et poissons braisés

Tue, 30/04/2024 - 18:25

Il n'est pas allé loin pour le chercher. Il l'avait déjà dans le sang et dans l'âme. Un héritage reçu de son défunt père et de son frère aîné. Depuis sa tendre enfance, Alex Nébié, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a baigné dans une atmosphère entrepreneuriale. Ce qui avait déjà fait de lui un entrepreneur, avant même qu'il ne le soit dans la réalité. Portrait d'un jeune communicateur dynamique qui a troqué ses diplômes pour les poulets et poissons braisés.

Il est né d'un père financier et entrepreneur. Son frère aîné est également financier et entrepreneur. Son chemin semblait balisé.
Si beaucoup d'étudiants rêvent d'une carrière de salariés dans un bureau, ce n'est pas le cas de Alex, qui savait déjà qu'il n'était pas fait pour cela. A 24 ans, il est installé à son propre compte, avec beaucoup de projets en tête qu'il compte mettre en place au fur et à mesure, dit-il.

Malgré une licence en communication pour le développement en poche et un master en gestion de projets en cours, le jeune homme sait à quoi il est destiné. Le véritable déclic se produit lorsqu'un ami, qui organise un évènement culturel, lui demande de venir proposer ses services, à savoir le poisson et le poulet braisés.

C'est un succès pour Alex Nébié, qui engrange un bénéfice de 65 000 FCFA. Cette réussite le pousse à se lancer en 2022 dans le domaine de la restauration, notamment en proposant des poulets et des poissons braisés faits de ses mains dans la cité du cavalier rouge. Le fils de la région veut conquérir ce marché, en proposant de meilleurs services et de meilleurs produits de qualité dont les Koudougoulais raffolent.

Son secret, mettre l'accent sur l'hygiène de ses produits et s'inspirer de l'art culinaire gourounsi. L'amour aussi du travail bien fait comme son défunt père lui a appris. « Mon père était fonctionnaire mais il ne touchait pas à son salaire parce qu'il entreprenait et il travaillait beaucoup pour atteindre ses objectifs », se souvient le fils.
Son choix n'a d'ailleurs pas étonné les membres de la famille, selon ses dires. Au contraire il a reçu leur soutien et leur encouragement. Ce qui le rassure dans son choix.

En plus du soutien inconditionnel des membres de sa famille, Alex Nébié a aussi une autre épaule sur laquelle il dit pouvoir se reposer quand il n'a pas de marché, celle de sa tendre fiancée.

Alex Nébié, malgré son jeune âge a de grandes ambitions et pour les atteindre, il sait vers qui se tourner pour prendre des conseils : les aînés. « Auprès des aînés, les amis de mon grand-frère, j'apprends beaucoup et je continue d'apprendre. Si fait que je n'ai pratiquement) pas d'amis de mon âge », dévoile-t-il.

Après sa ville d'origine, Alex Nébié est en train de faire voyager son poisson braisé fait à la manière des gourounsis et son poulet dans la capitale, Ouagadougou, où il vient de s'installer. C'est d'ailleurs dans cette nouvelle installation que nous l'avons rencontré.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

SNC/Bobo 2024 : L'Association burkinabè des domaines internet se dévoile aux journalistes à Bobo-Dioulasso

Tue, 30/04/2024 - 18:25

L'Association burkinabè des domaines internet (ABDI) a organisé à Bobo-Dioulasso ce mardi 30 avril 2024, un petit déjeuner de presse. Cette rencontre se tient à l'occasion de la SNC Bobo 2024 qui se tient du 27 avril au 4 mai prochain dans la ville de Sya. Placée sous le thème : « Journalisme, internet et culture : Quelle synergie pour un Burkina prospère ? », l'activité vise à créer un cadre d'échanges entre les membres de l'association et les professionnels de médias.

En marge de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC/Bobo 2024), l'Association burkinabè des domaines internet organise à Bobo-Dioulasso, un certain nombre d'activités, en vue de faire la promotion de l'internet au Burkina Faso. C'est dans ce cadre que ce déjeuner de presse a été organisé avec les professionnels de médias pour faire connaître l'association, et le produit phare que l'association gère qui est le nom de domaine « .bf ».

Les journalistes présents au déjeuner de presse de l'ABDI

Ce nom de domaine est une ressource importante pour le fonctionnement de l'internet. Il représente le territoire numérique du Burkina Faso. Et chaque ressource numérique burkinabè comme les sites web, les messageries électroniques doivent pouvoir se terminer par .bf et non par des noms de domaines génériques. Cette rencontre avec les hommes de presse donne ainsi l'occasion à l'association de parler de ses missions mais aussi de faire la promotion de ce nom de domaine. « Nous avons voulu de cette rencontre pour raffermir notre communication avec les médias et créer un lien fort entre nous. Elle nous offre un cadre convivial pour échanger autour d'un petit déjeuner, de sorte à nous familiariser et à créer une proximité avec ces hommes de médias que nous avons », a expliqué le secrétaire exécutif de l'ABDI, Ezaï Toé.

De la présentation faite au cours de ce déjeuner de presse, l'on retient que l'ABDI est une organisation de la société civile burkinabè, à but non lucratif, créée par les acteurs du secteur des technologies de l'information et de la communication en vue de contribuer au développement de l'internet au Burkina Faso. Par délégation obtenue de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, elle assure la fonction d'opérateur du registre des noms de domaine de premier niveau « .bf », la coordination de la migration des adresses IPv4 vers IPv6 et la gestion du fonds de soutien au développement de l'internet au Burkina Faso.

Le secrétaire exécutif de l'ABDI, Ezaï Toé, rappelant l'importance pour le Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf

Créer une synergie entre le journalisme, l'internet et la culture

Cette rencontre était placée sous le thème : « Journalisme, internet et culture : Quelle synergie pour un Burkina prospère ? ». A l'occasion, les participants ont pu échanger autour de ce thème afin de faire le lien entre le journalisme, l'internet et la culture. Ces trois éléments sont considérés par l'association comme des facteurs importants du développement socio-économique du Burkina Faso.

« Aujourd'hui, au regard de l'évolution technologique, l'internet est devenu un outil qui impacte toute la société, qui impacte tous les aspects de la vie socio-économique des Etats. Nous nous sommes dit que, quand on regarde dans le fond, on peut faire un lien. L'internet qui est la nouveauté, qui reflète le modernisme et la culture qui reflète les traditions. Tout cela pour en parler, pour que cette symbiose puisse être une réalité et impacter positivement la prospérité, le développement socio-économique du Burkina, nous pensons qu'il faut inviter le journalisme dans la danse. Quand nous regardons, ces trois éléments, mis ensemble, peuvent faire une bonne dose qui puisse contribuer au rayonnement, à la prospérité et au développement socio-économique de notre pays », a expliqué le secrétaire exécutif.

Les journalistes outillés sur les missions de l'ABDI

Au regard donc de cette synergie, l'ABDI a suggéré la mise en place d'un club « Journalisme, internet et culture (Club JIC) », avec pour mission de contribuer à bâtir une identité culturelle numérique authentique pour un Burkina prospère. Selon Ezaï Toé, il est important pour tout Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf, car il estime que c'est une fierté pour tout Burkinabè. « Le .bf reflète l'appartenance au pays donc il serait intéressant pour tout Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf. En plus d'être l'identité du Burkina Faso, le .bf garantit la sécurité. Notre procédure d'acquisition du nom de domaine garantisse la sécurité. En terme de coût, nous sommes accessibles », a-t-il fait savoir. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Mémoire historique et sursaut patriotique : « On ne peut pas avancer avec des tirets », regrette Dr Lassina Simporé

Tue, 30/04/2024 - 16:00

Enseignant-chercheur au laboratoire d'archéologie d'histoire des arts et des techniques de l'Université Joseph Ki-Zerbo, Dr Lassina Simporé a donné une communication, ce mardi 30 avril 2024, dans le cadre du colloque de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture. Elle a porté sur le sujet « Des espaces de mémoire pour entretenir une mémoire historique voire un sursaut patriotique ».

La Semaine nationale de la Culture, ce n'est pas que l'ambiance festive de la foire artisanale et commerciale. La SNC, c'est aussi un cadre propice à la réflexion, au partage d'idées sur la culture, celle qui renferme la mémoire, l'histoire d'un peuple, d'une nation.

Au rang des communications livrées ce mardi 30 avril dans la salle de conférences de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bobo-Dioulasso, une a attiré l'attention des participants. Il s'agit de la communication du Dr Lassina Simporé sur la création « des espaces de mémoire pour entretenir une mémoire historique voire un sursaut patriotique ».

Selon l'enseignant-chercheur, les autorités actuelles de la transition veulent d'un Burkinabè « qui aime son pays, connaît son village, aime son père, sait que le Burkina est habité par d'autres personnes en dehors de son groupe ».

Mais pour atteindre cet objectif, note Dr Simporé, la solution aurait pu venir d'une éducation familiale correcte ou d'un programme d'enseignement qui permette à chaque Burkinabè de se connaître et de connaître les autres. « Mais, regrette-t-il, avec les occupations des uns et des autres, la famille ne joue plus ce rôle. Aussi, le programme qu'on enseigne dans nos écoles ne permet pas d'atteindre cet objectif ».

Que faire ? L'enseignant-chercheur pense qu'en plus de ce qui est déjà fait, il faudrait faire en sorte que les espaces publics contiennent des réalités historiques.

« On peut faire des enquêtes sur nos rues, nos places publiques dans les villages, les secteurs pour connaître les personnages historiques, les mythes et personnages célèbres. On peut réaliser des choses à des carrefours et dans les autres places publiques qui vont porter le nom de ces personnages. Ainsi, à chaque personne qui n'aura pas eu l'occasion d'apprendre en famille ou à l'école, la rue va permettre de connaître son histoire, de se connaître et de pouvoir former d'autres personnes qui ne connaissent pas leur histoire ».

« Nous savons à l'heure actuelle que le Burkina est habité il y a 400 000 ans. On sait qui est là, qui se dit autochtone et qui se dit allochtone. Le problème qu'on a est qu'il n'y a pas d'inventaire pour tout ce qui est mythes, proverbes, légendes ou bien l'inventaire qui est fait n'a pas été très bien fait de sorte qu'il n'y a pas de documentation », a laissé entendre le communicant.

Selon lui, c'est à l'issue de la documentation que l'on pourra donner l'identité de telle personne, tel village afin de permettre aux architectes, cinéastes et dramaturges d'avoir en leur possession des documents de qualité pour « produire des œuvres de qualité ». « On ne fait que de l'inventaire, des tirets. On ne peut pas avancer avec des tirets. Il faut qu'on se le dise droit dans les yeux. Mettons-nous au travail. Nous sommes dans les tirets depuis 20 ans et ça traîne. A quand remonte le dernier inventaire ? Nous n'avons pas encore de documentation », regrette Dr Lassina Simporé.

L'autre regret exprimé au cours de la journée est celui de Pascaline Rouamba de l'université Joseph Ki-Zerbo et qui a fait une communication sur la dénomination des troupes culturelles comme marqueur de leur identité communautaire.

« On préfère s'appeler Pierre plutôt que de s'appeler Kougri. Pourtant c'est la même chose. On qualifie de botanique nos noms traditionalistes », a-t-elle regretté avant de lancer un appel à la valorisation des noms traditionnalistes. « Sur mes documents, c'est écrit Rouamba Pascaline. Je m'appelle aussi Soutonoma (Je n'ai rien à foutre de la bagarre) même si ça ne figure pas sur mes documents. C'est une valeur que j'incarne. C'est une vie que l'on conduit et nous devons travailler à refléter le nom que l'on porte. Soyons fiers de notre identité. Ne soyons pas complexés. Ce sont des valeurs que nous devons promouvoir en ces temps de crise que traverse notre pays ».

Rappelons que le colloque organisé sur le thème de la SNC « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina » se poursuit du côté de la Chambre de Commerce et d'Industrie. Il est attendu une quarantaine de communications à ce colloque qui a débuté lundi 29 avril.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Promotion du consommons local : Le président de l'ALT, Ousmane Bougouma, salue le savoir-faire de la SN-Citec

Tue, 30/04/2024 - 14:40

Le président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, a effectué une visite au sein de la doyenne des industries burkinabè dans l'après-midi du lundi 29 avril 2024. A travers cette visite, Dr Bougouma a voulu témoigner sa reconnaissance à l'endroit du personnel de la SN Citec et lui adresser ses félicitations et encouragements pour le travail abattu. Une manière, selon lui, de soutenir la production et la consommation locale.

La visite du président de l'Assemblée législative de transition au sein de la Société nouvelle huilerie et savonnerie Citec (SN-Citec) s'inscrit dans une dynamique de soutenir les entreprises locales. C'est donc pour encourager le personnel de cette unité industrielle que Dr Bougouma est allé à la découverte de la SN Citec. Aussi à travers cette visite, il a pu toucher du doigt le fonctionnement de cette industrie qui fait la fierté des Burkinabè.

Le président de l'ALT, Ousmane Bougouma, à la découverte de la SN-Citec

En effet, cette société de droit privé burkinabè est la première industrie du Burkina Faso opérant dans le secteur des oléagineux, à travers la production d'huile alimentaire, de tourteaux de coton et des aliments pour bétail à base de graines de coton. Elle produit également du savon de ménage à base de matières premières importées de la sous-région.

La SN-Citec dispose aujourd'hui d'équipements techniques modernes de la plus récente génération pour la trituration de toutes graines oléagineuses. Ce qui lui permet de mettre à la disposition de la population des produits finis de qualité. Ainsi, de l'administration au laboratoire et contrôle qualité, en passant par la zone du pont bascule, à l'aire de stockage, puis à l'unité de l'huilerie et la savonnerie, toutes les installations ont été visitées par le président de l'ALT et sa délégation. Toute chose qui leur a permis de toucher du doigt le fonctionnement de la SN-Citec.

Une vue des produits finis (huile alimentaire Savor), prêts à la consommation

Au terme de la visite, Ousmane Bougouma se réjouit du travail abattu au sein de cette unité. Il a saisi aussi l'occasion pour encourager l'ensemble du personnel pour sa résilience et son engagement. « Nous avons visité l'unité de production d'huile, de savon et le laboratoire. Il nous a été donné de voir une équipe composée exclusivement de Burkinabè qui travaillent nuit et jour pour transformer des produits locaux afin de mettre à la disposition du consommateur burkinabè, des produits de qualité. C'est une façon pour nous de saluer ainsi la résilience de la doyenne des industries burkinabè parce que la SN-Citec a été créée en 1941 et surtout saluer l'abnégation au travail de nos devanciers qui nous ont légué un fleuron de l'industrie burkinabè », a-t-il laissé entendre.

Dr Ousmane Bougouma a salué la résilience de la SN-Citec face aux difficultés rencontrées

Il a par ailleurs salué l'expertise de l'ensemble des agents qui travaillent sous la houlette du directeur général, Ibrahim Traoré. Pour Dr Bougouma, la SN-Citec est à féliciter pour sa résilience car, dit-il, malgré les difficultés rencontrées, l'unité arrive toujours à mettre sur le marché des produits de qualité. La délégation parlementaire a pu toucher du doigt les difficultés rencontrées par la SN Citec. La grosse difficulté est liée donc à la rareté de la matière première qui empêche l'usine de fonctionner à temps plein. « Aujourd'hui, l'unité tourne à peine à 40% de ses capacités de production et malgré tout, elle fait des bénéfices », a souligné le chef de la délégation parlementaire.

Des emballages de savon SN Citec

Il estime que si cette unité de production est correctement accompagnée par l'Etat burkinabè, l'on peut effectivement transformer substantiellement. C'est une unité qui participe au développement endogène puisque la matière première est produite au Burkina Faso et toute la production burkinabè s'adresse au consommateur burkinabè et l'Etat burkinabè est aussi partenaire dans la structure du capital social. « Il est bon de soutenir cette unité industrielle afin qu'elle puisse grandir davantage pour le bonheur des consommateurs burkinabè et pour le développement de notre économie », a-t-il souhaité.

La délégation en visite à l'unité de savonnerie de la SN-Citec

Une visite saluée à sa juste valeur

Cette visite du président de l'ALT est fortement appréciée par le directeur général de la SN-Citec et l'ensemble du personnel. Pour le directeur général de la société, Ibrahim Traoré, cette visite est une source de motivation. Elle constitue, selon lui, un appel à continuer dans la résilience, à faire en sorte que les intérêts de toutes les parties prenantes continuent d'être satisfaits au bonheur des populations. Pour le directeur général, la SN Citec est aujourd'hui un modèle de partenariat public-privé et aussi un modèle économique et commercial au profit des parties prenantes.

La délégation parlementaire a visité le laboratoire et contrôle qualité de la SN-Citec

« La difficulté principale est liée à la mobilisation de la matière première que ça soit la graine de coton ou la graine de soja, nous rencontrons des difficultés pour avoir les quantités à même de couvrir les capacités installées de la société qui sont de l'ordre de 120 000 tonnes de matière oléagineuse et pour environ 22 500 000 litres d'huile par campagne avec une possibilité de travailler 11 mois sur 12 mois possibles », a expliqué le DG Ibrahim Traoré.

Le directeur général de la SN-Citec, Ibrahim Traoré, se réjouit de la visite du président de l'ALT

A l'en croire, ces dernières années, la SN-Citec travaille en moyenne trois mois sur onze possibles ; ce qui démontre la difficulté que la SN-Citec rencontre dans la mobilisation des matières premières afin d'apporter sa contribution à l'atteinte de la sécurité alimentaire. Il souhaite que l'ALT puisse accorder au gouvernement, l'ensemble des moyens législatifs à même de travailler à organiser l'ensemble des filières au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Issa Joseph PARE : Remerciements

Tue, 30/04/2024 - 14:00

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.” (Mathieu 5, 7).

La grande famille PARE ; sa majesté le Chef de Canton de Toma,
Monsieur PARE Joseph Issouf, doyen de la famille PARE, ses frères et sœurs à Ouagadougou, Toma et Bobo Dioulasso,
Les grandes familles KI, SIAMBO YELEMOU à Bounou, Bobo Dioulasso et Ouagadougou,

La veuve, Madame PARE/SOMBIE K. M. Yolande,
Les enfants, Antony Charbel Lawapan Marie, Anna Maryse Emmanuela Lawako,
Madame PARE née TOE Blandine à Bobo Dioulasso,
Madame TOU/PARE Charlotte à Banfora,

Madame NEBIE/PARE Henriette à Bobo Dioulasso,
Madame DRABO/PARE Angeline Célestine à Ouagadougou, Monsieur PARE Michel, PARE Thomas, PARE Lydie, PARE Thierry, PARE Bienvenu
Les familles alliées SOMBIE, SANOU, DIARRA, HEBIE,
Les cousin (e) s, les neveux et nièces,

Très touchés, par les nombreuses marques de compassion, de sympathie, d'amitié, de solidarité et de soutien, multiforme qui leur ont été témoignés, lors du décès le 17 mars 2024 au Caire en République Arabes d'Egypte et de l'inhumation le 23 mars 2024 à Ouagadougou de leur fils, frère, cousin, oncle, époux, père, beau fils et beau-frère
Issa Joseph PARE, Conseiller des Affaires Etrangères
remercient du fond du cœur, toutes celles et tous ceux qui de près ou de loin les ont assistés lors de cette douloureuse épreuve.

Tout en s'excusant de ne pouvoir citer tous les noms, de peur d'en oublier, ils expriment, cependant, leur reconnaissance et gratitude :
A Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l'Extérieure,

Son Excellence Madame la Ministre Déléguée chargée de la Coopération Régionale, et l'ensemble du personnel du Département en charge des affaires,

Son Excellence Monsieur le Secrétaire Exécutif du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ainsi qu'au personnel,
Aux pères de la congrégation la Société des Missions Africaines au Caire
Au Curé de la paroisse Saint Jean Marie Vianey de Tampuy et son équipe presbytérale,

Au père célébrant et con célébrant de la messe d'absoute,
A la communauté saint'Egidio,
Au groupe les valets de Marie,
A l'administrateur de l'Ecole la Nouvelle alliance et à l'ensemble de ses collaborateurs,

Au Directeur de l'Agence Faso Baara et son personnel,
Au directeur de l'administration des cours du CEDES Dakar,
Aux promotionnaires, collègues respectifs du défunt et de son épouse,

Aux anciens du groupe Samuel de Bobo,
Aux amis du groupe Burkindi de Dakar,
Aux voisins et jeunes du quartier Rimkiéta,
Aux ami(e)s et connaissances,

A la communauté samos vivant à Ouagadougou,
Puisse Dieu dans sa bonté infinie rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

Paix à l'âme de notre regretté Issa Joseph,

Union de prière.

Categories: Afrique

Burkina/ Rapport annuel 2022 de la Cour des comptes : 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions au Trésor public

Thu, 29/02/2024 - 22:51

Dans le chapitre 3 du rapport annuel 2022 de la Cour des comptes, la section 4 du paragraphe 4 relate le contrôle de l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales en 2020 et 2021. 125 acteurs politiques ont bénéficié du financement de l'Etat cette année là pour les présidentielles et les législatives, lequel financement s'élevait à 1 280 000 000 fcfa. Après contrôle de la Cour, plusieurs irrégularités ont été relevées et des sanctions prononcées. Au titre de ces dernières, plus de 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions fcfa au Trésor public.

A l'issue du contrôle de la Cour des comptes sur les rapports financiers reçus et des pièces justificatives produites par les partis et formations politiques et candidats, plusieurs sanctions ont été prononcées contre certains acteurs, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. A ce titre, trois candidats sont concernés par des décisions de remboursement dont le montant global à reverser est évalué à 43 481 922 fcfa. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo qui doivent 21 538 461 fcfa, et de Pascal Do Sessouma, qui doit rembourser 600 000 fcfa.

22 partis ou formations politiques sont aussi concernés par la décision de remboursement. Le montant total qu'ils doivent reverser au Trésor public correspond au montant des dépenses non justifiées. Ce montant là s'élève à 62 612 964 fcfa. Des partis ou formations politiques concernés, on note entre autres : l'Alliance de démocrates du Burkina (ADB), la Convention nationale pour le progrès, le Front commun pour le développement (FCD), Le Faso Autrement, le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), le Mouvement Sens, le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD), le Parti socialiste Burkina (PS Burkina), le Rassemblement des mains blanches (RMB).

Tableau de tous les partis et formations politiques devant effectuer des remboursements suite aux décisions rendues par la Cour

Notons que toujours au titre des sanctions, deux candidats se sont vus exclus du financement public. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo. Le premier a, des dires du premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, fait un recours contre cette décision. Le second lui, n'a toujours pas réagi aux conclusions du rapport.

Les partis, formations politiques et regroupements d'indépendants exclus sont eux, au nombre de 20. Il s'agit entre autres de la Coalition pour la république parti progressiste (CORP), du Parti socialiste Burkina (PS Burkina), du Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI), le Mouvement Sens, l'Union des forces centristes (UFC). Trois autres ont perdu leurs droits au prochain financement. Il s'agit du Mouvement du peuple pour la démocratie (MPD), de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) et de la Nouvelle vision (NOVI).

Tableau des partis et formations politiques et regroupements d'indépendants, exclus du financement public

Selon le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, son institution a exécuté ses tâches conformément à sa mission. Pour ce qui est de la suite à réserver au rapport, "tout dépend du président".

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina / Promotion immobilière : « Les promoteurs sont plutôt des promoteurs fonciers qu'immobiliers », constate l'ALT

Thu, 29/02/2024 - 22:40

Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté à l'unanimité des 70 votants, un projet de création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière au Burkina Faso. C'était au cours d'une séance plénière ce jeudi 29 février 2024.

L'Assemblée législative de transition (ALT) a adopté, à l'unanimité des 70 votants, la création d'une commission d'enquête sur le passif de la promotion immobilière. Car il a été donné de constater que les promoteurs immobiliers sont passés de 9 en 2009 à 275 en 2023. Dans la logique de la mise en œuvre de la politique nationale de l'habitat et du développement urbain au Burkina Faso, ces promoteurs privés devraient contribuer à mettre en œuvre le droit à un logement décent pour chaque citoyen burkinabè.

Mais plus d'une dizaine d'années après son adoption, la loi de 2008 sur la promotion immobilière a connu de nombreuses dérives dans son application. Les promoteurs immobiliers sont devenus plutôt des promoteurs fonciers.
Au regard des dérives, l'Assemblée nationale avait créé une première commission d'enquête parlementaire en 2016 sur le foncier urbain au Burkina Faso.

Cette commission a révélé dans son rapport que seulement 3% des mesures proposées au gouvernement et à l'issue des travaux de cette commission d'enquête ont été mises en œuvre. Or, la mise en œuvre de ces recommandations aurait pu permettre de réduire l'ampleur du phénomène de l'accaparement des terres par les promoteurs immobiliers, en violation de la règlementation. Une seconde commission va être par la suite créée en 2020. Cette équipe s'est penchée sur le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso. Les recommandations issues de ladite commission ont préconisé, entre autres, une relecture du cadre législatif sur la promotion immobilière pour un meilleur encadrement et un assainissement du secteur.

A la date du 12 juin 2023, la situation des dossiers immobiliers en instance au ministère en charge de l'urbanisme faisait état de 400 dossiers de demande d'approbation de projets immobiliers. Au regard de l'importance du passif, des droits en cause et surtout de la poursuite d'opérations de lotissement et de vente de terrains nus par certains promoteurs immobiliers, l'Assemblée législative de transition a décidé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso. Quelques mois après, l'ALT décide de la création d'une nouvelle commission d'enquête estimant que les lignes n'ont pas bougés.

Selon Samadou Ouaré, rapporteur de de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), la création de cette commission d'enquête a pour objectif général de permettre aux députés de s'approprier les problèmes liés au passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso afin d'interpeller le gouvernement pour que des solutions idoines et immédiates soient trouvées et appliquées conformément à la loi n°5. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : « Notre pays a besoin d'unité et requiert une capacité de vue qui va au-delà des intérêts individuels », estime le président du CISAG

Thu, 29/02/2024 - 22:35

Le président du Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), Issiaka Ouédraogo, était face à la presse ce jeudi 29 février 2024, à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur les questions sécuritaires, les réformes politiques et socioéconomiques.

Depuis sa dernière rencontre en avril 2023, le CISAG continue de travailler dans l'intérêt du pays. Pour son président Issiaka Ouédraogo qui avait été réquisitionné, les événements actuels que vit le Burkina Faso, lui donnent l'occasion de démontrer son attachement à la paix, à la cohésion sociale et l'unité, ainsi qu'au vivre ensemble de tous les Burkinabè.

Sur la question sécuritaire qui demeure une priorité pour les Burkinabè comme cela est ressorti dans les conclusions des rencontres régionales menées par l'Assemblée législative de transition, les lignes ont bougé, selon lui. M. Ouédraogo a, de ce fait, salué les efforts consentis par les autorités de la transition pour relever le défi de la lutte contre l'hydre terroriste. Entre autres actions fortes, il a énuméré la diversification des partenariats en vue de l'acquisition de nouveaux équipements, le recrutement des hommes au profit des FDS à travers la création de nouvelles unités combattantes, en passant par le recrutement et par la formation des VDP.

En application du décret portant mobilisation générale, adopté par les autorités de transition, il a rappelé qu'en 2023, son responsable chargé des relations publiques et lui ont été réquisitionnés, de force certes, mais fiers d'être allés sur le terrain. Car, dit-il, « notre perception à l'époque et notre perception aujourd'hui n'est pas la même dans la mesure où nous avons touché du doigt les réalités de la lutte qui se mène sur le terrain. Quand on tenait notre conférence de presse en avril passé, le Burkina n'avait pas cinq bataillons d'intervention. Aujourd'hui, je puis vous dire que nous sommes à plus de 20 bataillons qui sont opérationnels sur le terrain. Les choses ont véritablement changé sur le plan sécuritaire. Nous ne le disons pas pour faire plaisir à quelqu'un. Nous ne connaissons pas le président Ibrahim Traoré. Il n'est pas notre camarade. On soutient simplement la transition qui est un processus. Qui soutient un processus, doit obligatoirement soutenir les acteurs de ce processus s'il trouve en eux des personnes s'incères et responsables ».

« Celui qui pense que nous sommes en train de rouler pour le régime, qu'il parte constater les réalités au front », dixit le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo

Au-delà de l'amélioration de la situation sécuritaire constatée sur le terrain, le CISAG s'est également réjoui de l'adoption du projet de revalorisation de la prise en charge des VDP, laquelle revalorisation sera faite sur la base de nouvelles perceptions opérées sur les salaires des fonctionnaires du public et du privé. Toutefois, estime-t-il, « il importe que nous soyons conscients et que nous gardons à l'esprit qu'aucun sacrifice n'est de trop pour sauver notre pays. Car, l'ennemi ploie sous les coups, mais n'a pas renoncé à son entreprise satanique de déstabilisation. Comme en témoignent les attaques récentes contre des civils des diverses communautés religieuses ».

Partant du constat que personne ne gagne dans la déstabilisation du Burkina Faso, le président du CISAG appelle à une synergie d'action pour, dit-il, éviter une confrontation entre fils et filles de la même patrie. Et comme affirme un dicton bien connu, « quand la pluie vous bat, il faut éviter de vous battre entre vous ».

De l'appréciation du CISAG, la guerre coûte extrêmement cher tant sur le plan humain, moral que financier. Néanmoins, elle sera gagnée grâce aux efforts individuels et collectifs. « Le Burkina Faso s'affirme de plus en plus sur le plan de sa souveraineté assumée, en tandem avec d'autres pays du Sahel qui nous manifestent leur soutien. C'est le cas du Mali, et du Niger. C'est de bonne guerre. Car, c'est ensemble et dans une vraie unité d'intelligence et d'action, que nous réussirons à reformer qualitativement notre espace sous régional », a indiqué M. Ouédraogo.

Le président du CISAG, lors des interviews

Se penchant sur les débats autour de la recente modification constitutionnelle, le CISAG a félicité les parties prenantes pour l'esprit de propositions qui a animé l'espace public. Dans la même lancée, il a positivement apprécié la production des richesses au Burkina Faso. Plusieurs initiatives ont été entreprises pour créer les conditions d'une économie moins dépendante de l'extérieur et qui génère de la plus-value.

S'appuyant sur les estimations officielles, il a relevé qu'en 2024, la production d'or est de l'ordre de 61 tonnes, en augmentation de 9%, pour la douzaine de mines en exploitation, en plus des neuf mines en construction. « En mettant en lien tous ces éléments avec la reconquête du territoire national, il n‘est pas exagéré de dire que l'espoir est permis », dira M. Ouédraogo qui, au passage, s'est réjoui de la convocation prochaine par le Conseil supérieur de la communication, des États généraux de la communication et des médias.

Vue des journalistes

Par la suite, les journalistes ont soulevé des préoccupations auxquelles il a apporté des éléments de réponses.
Répondant à une question d'un journaliste, M. Ouédraogo a rassuré que Dr Daouda Diallo et Dr Ablassé Ouédraogo, tous deux réquisitionnés, se portent très bien. « Dr Daouda Diallo en plus d'être un combattant, il est médecin sur le terrain. Il le fait de manière volontaire. Il est chargé de soigner les malades et les blessés sur le terrain. Il le fait avec amour pour son pays ».

Les hommes de médias ont répondu à l'invitation

Avant d'expliquer les circonstances dans lesquelles Dr Ablassé Ouédraogo et Dr Daouda Diallo sont apparu dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Il a laissé entendre qu'il en est l'initiateur. « Je n'ai été mandaté par personne, même pas les militaires. On a envoyé la vidéo pour faire taire certaines personnes qui disaient que les photos ont été truqués. Vous avez vu Dr Ablassé Ouédraogo ? Il n'a mal nulle part. Les gens ont dit au début, qu'il est malade, voilà pourquoi il s'agenouille pour faire les tirs. Est-ce que Ablassé Ouédraogo à son âge peut avoir les mêmes commodités que moi ? Soyons sérieux », a martelé le président du CISAG.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina / Natifs du 29 février : « Enfant, cela me faisait quelque chose parce que chaque année, les autres fêtent leurs anniversaires mais pas moi »

Thu, 29/02/2024 - 22:30

L'année 2024 est une année bissextile, comportant 366 jours au lieu de 365. Cette année donc, contrairement aux trois précédentes, la date du 29 février figure dans le calendrier. Pour les natifs de ce jour, c'est l'occasion de commémorer sans être partagé entre deux dates.

Au Burkina Faso, les personnes nées un 29 février ne semblent pas courir les rues. Tatiana Lingani fait partie de ce petit lot de personnes nées au cours d'une année bissextile. La jeune dame n'a pas l'habitude de célébrer cette date. Au fil des ans, elle a intégré le fait de ne pas avoir un jour d'anniversaire chaque année. Et ce n'est plus un problème pour elle. « Le plus souvent, je ne fête pas. J'essaie d'offrir un cadeau à ma mère et, ensemble, nous prenons un repas chez elle, en famille. Mais lorsque ça tombe sur un 29, je fête vraiment avec les amis », indique l'esthéticienne et coiffeuse de profession.

Selon elle, les années où il n'y a pas de 29 février, ses proches lui demandent toujours si c'est le 28 février ou le 1er mars qu'elle va fêter son anniversaire. « Ceux qui me connaissent bien ne me souhaitent pas joyeux anniversaire en dehors du 29 février. Donc par exemple cette année 2024, ils m'ont appelée pendant ce mois de février pour me demander ce que j'ai prévu », explique-t-elle.

"Ceux qui me connaissent bien ne me souhaitent pas joyeux anniversaire en dehors du 29 février " Tatiana Lingani

Pour d'autres personnes, cette date d'anniversaire qui ne revient que tous les quatre ans est un sujet de taquineries de la part de leurs amis. C'est le cas de André Ko, qui vit dans la ville de Bobo Dioulasso. « En général, je reçois quelques appels de mes amis qui se moquent de moi parce que je n'ai pas d'anniversaire », raconte le natif du 29 février. Ce sont ses amis qui lui rappellent la date en lui disant d'attendre une année bissextile pour recevoir son cadeau. André Ko affirme ne pas être attaché à son anniversaire et ne considère pas non plus les piques qu'on lui lance à ce sujet.

« Je communique la plupart du temps le 25 avril aux gens pour un éventuel souhait d'anniversaire car c'est ma date de conversion au Christ. Ce qui fait que j'oublie même ma date d'anniversaire initiale », fait-il savoir, tout en précisant n'avoir rien prévu de particulier pour 2024.

Contrairement à lui, Tatiana Lingani a prévu ce 29 février 2024 de demander une messe d'action de grâce et de partager ensuite un repas avec ses proches. « Il est arrivé que des camarades de classe se moquent de moi en disant que je n'ai pas d'anniversaire cette année ou que je n'existe pas cette année. Quand j'étais enfant, cela me faisait quand même quelque chose parce que chaque année, les autres fêtent leurs anniversaires mais moi, non. Je ne comprenais pas et c'est après que j'ai compris ».

André Ko a décidé de communiquer aux gens sa date de conversion au Christ comme date d'anniversaire plutôt que le 29 février

Nos deux natifs du 29 février vivent parfois de petits désavantages dus à l'inexistence de leur date d'anniversaire certaines années. Mais ils affirment ne pas se sentir très différents des autres parce qu'au moins, la date revient souvent. Au fil du temps, ils se sont détachés de leur date de naissance. Selon Tatiana Lingani, c'est un phénomène qu'il faut accepter et comprendre pour ne pas s'y attacher inutilement.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

Industries extractives : Le Burkina obtient un score global modéré de 75,5 points sur 100 dans la mise en œuvre de la norme ITIE 2019

Thu, 29/02/2024 - 22:25

Le Comité de pilotage de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) a, ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou, présenté les résultats de la validation de conformité du Burkina Faso à la Norme ITIE 2019.

Il ressort du rapport que le Burkina Faso obtient un score global modéré de 75,5 points sur 100 dans la mise en œuvre de cette Norme ITIE 2019.
« La validation est un outil majeur qui permet de vérifier le niveau de mise en œuvre de la Norme ITIE. Elle permet également de montrer les efforts et les progrès réalisés par un pays et le cas échéant, de formuler des recommandations ou mesures correctives pour le respect des exigences. (…). Pour ce faire, le Burkina Faso a soumis son dossier aux validateurs le 31 décembre 2022, conformément au guide de validation. Ainsi, tous les outils de la validation soumis à notre pays ont été renseignés, transmis au secrétariat de l'ITIE internationale à bonne date. Aussi, des explications ont été fournies aux évaluateurs pour lever les zones d'ombre. Après la transmission de notre dossier le 31 décembre 2022, l'évaluation du Burkina Faso a commencé le 1er janvier 2023 et nous avons obtenu le rapport provisoire d'évaluation en juin 2023. L'équipe du Burkina s'est remise à la tache et a apporté de nouveaux éléments concernant les points de désaccord entre l'ITIE internationale et l'ITIE Burkina. A l'issue de cette phase qui a duré un mois, le document a été retourné aux évaluateurs pour prise en compte des éléments nouveaux. Finalement, c'est en novembre 2023 que notre pays a obtenu ses résultats définitifs », a retracé le comité de pilotage, notant que ce score traduit, malgré un contexte national difficile, le travail remarquable des parties-prenantes et confirme leur engagement dans la quête permanente de la transparence dans le secteur extractif.

Selon les conférenciers, cette démarche est également une occasion pour l'ITIE internationale de s'assurer que le comité de pilotage, organe décisionnel tripartite composé d'acteurs de la société civile, de l'administration et des sociétés minières, fonctionne correctement et que toutes ses décisions sont précédées d'un débat et sont consensuelles.

Le rapport précise que le score global correspond à la moyenne des scores de trois composantes, à savoir les « résultats et impact » (85 points), la transparence (74 points) et l'engagement des parties-prenantes (67,5 points).

« Le Conseil d'administration a noté que cette validation avait été menée dans des circonstances exceptionnelles suite aux deux coups d'Etat survenus en 2022 et concerne la période de 2020 à 2022. Le Conseil d'administration a reconnu que la situation sécuritaire demeurait hautement complexe, saluant toutefois le groupe multipartite de l'ITIE Burkina Faso pour avoir poursuivi la mise en œuvre de l'ITIE, malgré ce contexte difficile. Les résultats de cette validation témoignent de l'engagement des gouvernements qui se sont succédé, des principales parties-prenantes et du personnel du secrétariat technique, à tirer partie de l'ITIE en tant que plateforme d'accès à l'information sur les industries extractives. Le Conseil d'administration a pris acte des progrès continus réalisés dans la mise en œuvre des dispositions-clés de la Norme ITIE, notamment la divulgation de données granulaires par projet sur la production et les exportations pour les mines de grande envergure, la divulgation des contrats ainsi que les efforts déployés en vue d'examiner les dimensions du genre dans les activités minières et le travail de suivi des affectations des revenus. Le Conseil d'administration a également salué les efforts de la société civile au Burkina Faso pour ses initiatives de plaidoyer et de diffusion aux communautés locales des principales constatations et des informations pertinentes, ainsi que pour le rôle vital qu'elle a assumé relativement au suivi du respect du Code minier, dans des circonstances particulièrement difficiles », peut-on retenir du rapport, d'où il ressort que le Conseil d'administration s'inquiète toutefois de la détérioration de la bonne gouvernance, de l'Etat de droit, de l'espace civique et du manque de conformité aux dispositions-clés du Code minier visant à garantir que les Fonds de développement locaux bénéficient aux communautés locales.

« Dans un camp de déplacés internes à Ouahigouya, j'ai pu lire sur le visage d'une jeune fille, le désir de continuer son éducation… », Dr Sennen Hounton, directeur régional UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre

Le Conseil d'administration exhorte les autorités à soutenir le principe selon lequel, les gouvernements doivent rendre compte à tous les citoyens, quant à leurs responsabilités relativement aux finances et recettes publiques ainsi qu'à étendre cette redevabilité à une supervision prudente des dépenses publiques.

Note: ">Lire aussi : Validation de la mise en œuvre de l'ITIE : Le Burkina Faso ne négocie pas avec l'ITIE international

En réaction à une question sur le climat qui a prévalu durant le processus de validation, le président du Collège de la société civile, Jonas Hien a, parfois dans un ton de révolte, dénoncer des postures.

« En 2013, quand il y a eu le format d'alors de l'évaluation, qu'on appelait la conformité, le Burkina Faso avait été fortement apprécié, et le rôle de la société civile a été hautement salué. En 2017 et 2019, lors des évaluations, on nous a également cité parmi les pays de mise en œuvre de l'ITIE qui faisaient beaucoup d'efforts. Et la note de la société civile était allée au-delà de celle prévue par l'ITIE internationale. En 2023, l'ITIE internationale a joué exactement le rôle que la CEDEAO a joué contre nos Etats. Et l'année dernière, à l'occasion de la conférence mondiale de l'ITIE tenue à Dakar, nous avons eu cette occasion de nous rencontrer face-à-face ; le secrétariat international et le comité d'évaluation. Cela m'a donné l'occasion, au regard du rapport provisoire qu'on avait reçu, de leur dire que ce qu'ils ont dit dans le rapport provisoire est une insulte de tout le peuple du Burkina Faso ; ils ont insulté le gouvernement et les autorités, ils ont insulté la société civile et la presse. Ils ont attribué des intentions aux sociétés minières au Burkina Faso qu'elles n'ont pas », s'est attardé M. Hien.

« Et j'ai conclu en leur disant qu'ils nous ont envoyé un rapport français ; parce que quand vous lisez ce rapport, il était hors technique processus ITIE, c'était un rapport politique. L'ITIE internationale a voulu se substituer au peuple du Burkina Faso, et dans le rapport, ils avaient déjà commencé à nous agresser, en disant que nous sommes un gouvernement anti-français, anti-européen, anti-occidental. Il y avait des expressions et commentaires comme cela, qui étaient hautement politiques », a-t-il expliqué du contexte de réalisation, estimant que la note aurait pu être meilleure, sans ces attitudes qu'il a fustigées plus haut.

« Donc, si leur intention, c'était d'utiliser la société civile contre la Transition au Burkina Faso, je leur ai dit qu'ils se sont trompés, parce que dans tout le rapport, ils ne se sont même pas souciés de la situation sécuritaire dans laquelle le Burkina Faso se trouvait ; ce qui les intéressait, c'est comment on préserve la production d'or au Burkina Faso pour des intérêts occidentaux », dénonce Jonas Hien, qui dit avoir été également remonté de voir mettre dans le rapport que les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) sont des milices.

Pour appel, l'ITIE établit une norme internationale permettant aux entreprises de publier combien elles paient et aux gouvernements de divulguer leurs revenus. Et ce, pour que l'exploitation des ressources extractives génère des revenus importants pour promouvoir la croissance et diminuer la pauvreté.

C'est en 2007, que le Burkina Faso a manifesté sa volonté d'adhérer aux principes de l'ITIE. Ainsi, en 2008, le Conseil des ministres a adopté un dispositif institutionnel et lancé, la même année, les activités. Cette adhésion vise à assurer donc une meilleure gouvernance du secteur extractif. Par cet acte, les plus hautes autorités du pays, les leaders d'organisations de la société civile et les opérateurs miniers poursuivent le rêve d'un secteur minier performant, opérationnel et stratégique, à même de servir de levier de développement pour le Burkina.

Retrouvez les documents et suivez les activités de l'ITIE à travers le site www.itie-bf.bf

O.L.O
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Secteur de la défense et de la sécurité : Un taux d'exécution physique de 84% avec un taux financier de 56% enregistré en 2023

Thu, 29/02/2024 - 22:20

Le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) tient sa revue annuelle du Cadre sectoriel de dialogue Défense-Sécurité (CSD-DS), ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou.

Selon le ministre en charge de la sécurité, Émile Zerbo, la présente revue se tient à un moment où d'importantes offensives sont engagées sur le terrain par les forces de défense et de sécurité et par les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie).
Le directeur général des études et des statistiques sectorielles du ministère de la Sécurité, Toussaint Dipama, a indiqué que le CSD a enregistré un taux d'exécution physique de 84% avec un taux financier de 56% au 31 décembre 2023.

« Nous sommes engagés dans une lutte sans faille pour la survie de notre nation et pour le triomphe final sur le terrorisme », a rappelé le ministre Emile Zerbo

« Ces résultats témoignent de la ferme volonté de notre peuple à assumer pleinement sa souveraineté et à ne point vendanger ce beau pays, héritage que nous ont légué nos ancêtres, ni dans ses limites géographiques, ni dans sa diversité culturelle, ni dans sa richesse économique », a déclaré le ministre.
Les travaux de la présente revue consisteront à examiner le bilan annuel 2023, dégager les principaux acquis enregistrés, les difficultés rencontrées et de recueillir les orientations pour améliorer les performances en 2024.

Des acquis et des difficultés

En termes d'acquis, le ministre Emile Zerbo a indiqué que d'importants acquis ont été enregistrés. Il a cité le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité ; l'acquisition de matériels opérationnels et stratégiques ; le renforcement des effectifs et la formation continue des personnels de sécurité ; et la réponse à la crise humanitaire et la promotion des initiatives de cohésion sociale et du vivre-ensemble.

« Au regard du contexte sécuritaire, certaines entreprises ont éprouvé des difficultés à exécuter certains marchés », a souligné Toussaint Dipama

Dans son intervention face aux journalistes, le directeur des études et des statistiques sectorielles, Toussaint Dipama, a fait ressortir les difficultés rencontrées en 2023. Il s'est agi essentiellement du financement. « Il y a eu des régulations et le non déblocage de certaines ressources pour mener certaines activités », a-t-il notifié, tout en ajoutant les cas de « la passation et l'exécution des marchés ».
Cette revue offre l'occasion aux participants de partager leurs idées et leurs expériences afin de tirer les enseignements et dégager les bonnes pratiques à même de faciliter la mise en œuvre du PASD (Plan d'action sectoriel pour la stabilisation et le développement) 2024-2026.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Rapport annuel 2022 de la Cour des comptes : « De plus en plus, les institutions essaient de se conformer aux règles » Latin Poda

Thu, 29/02/2024 - 22:10

Le 16 février 2024, la Cour des comptes transmettait son rapport annuel 2022, composé de quatre chapitres et de huit annexes, au président de la transition, capitaine Ibrahim Traoré. La Cour des comptes a contrôlé les institutions publiques en faisant des audits, mais aussi en proposant des recommandations pour une meilleure utilisation des ressources publiques. Ce jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou, une conférence de presse a été organisée pour livrer la substance de ce rapport.

Les actions de la Cour des comptes visent à améliorer la gouvernance et la transparence dans la gestion des entités soumises par l'utilisation régulière et efficiente des finances publiques. Et en remettant son rapport annuel au chef de l'Etat le 16 février 2024, l'institution dirigée par Latin Poda a fait des audits et contrôles, des certifications et autres émissions sur des états financiers.

Le premier chapitre porte sur la mission d'assistance au niveau du parlement, plus précisément sur le contrôle de l'exécution de la loi des finances exercice 2021. « A ce niveau, la Cour a noté que les prévisions définitives de recettes du budget général ont été établies à 2 131 983 415 000 FCFA et les dépenses à 2 672 783 522 000 FCFA. Celles des comptes d'affectation spéciale (CAS), équilibrées en recettes et en dépenses ont été de 161 831 825 349 FCFA en recettes et dépenses. Après exécution, les recettes du budget général s'élèvent à 2 162 653 284 346 FCFA et les dépenses payées s'élèvent à 2 550 426 406 115 FCFA, dégageant un résultat déficitaire de 387 773 121 769 FCFA. Au titre des CAS, l'exécution fait ressortir des recettes encaissées de 98 352 378 716 FCFA, et des dépenses payées de 102 231 519 970 francs CFA avec un report de 90 721 715 336 FCFA, soit un résultat excédentaire de 86 722 574 082 FCFA. Le résultat des lois de finances de l'exercice 2021 est déficitaire de 301 054 547 687 francs CFA. Le résultat patrimonial de l'exercice 2021 est excédentaire de 358 333 453 859 FCFA », a relevé le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda.

"Le rapport devait être remis en fin d'année 2023, mais cela n'a pas pu se faire compte tenu du calendrier très chargé du chef de l'Etat" Latin Poda

Le chapitre 2, lui, porte sur le contrôle de la gestion des collectivités territoriales. A ce propos, c'est la commune rurale de Nagreongo, exercices 2024-2017 qui a été passée au peigne fin. « Ce contrôle a permis de relever la difficulté pour la commune à se conformer à l'organigramme-type des communes rurales, les irrégularités persistantes dans la situation administrative des régisseurs de recettes et à l'application des textes sur leurs droits, le non-respect de la nomenclature des pièces justificatives de dépenses, la non-justification de plusieurs dépenses effectuées, le manque de planification et de suivi des marchés publics passés par la commune, entraînant des infrastructures mal réalisées, et la mauvaise tenue des comptabilités administratives et des matières pouvant occasionner la dissipation du patrimoine de la commune. En outre un problème global d'archivage a été relevé, mettant le maire dans l'impossibilité de garder la mémoire des activités », a-t-il déploré.

Pour ce qui est du chapitre 3, la Cour des comptes a effectué des audits de performance et un contrôle sur l'utilisation des financements publics des campagnes électorales et hors campagnes électorales. Pour ce qui est des audits, un fonds et deux programmes ont été visités. Il s'agit d'abord du Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B). « La Cour a constaté que le ministère en charge des infrastructures, le ministère en charge des finances et le FSR-B n'ont pas, en fonction de leurs rôles et responsabilités respectifs, mobilisé exhaustivement les ressources et financé la construction et l'entretien du réseau routier de manière efficace et dans un cadre de bonne gouvernance », a regretté le président Latin Poda.

Une vue des journalistes présents pour couvrir l'activité

Les deux autres programmes sont celui d'appui au développement sanitaire (PADS) et celui d'approvisionnement en eau potable et assainissement (PAEA). « Pour ce qui est du premier, la Cour a relevé des insuffisances majeures au niveau du cadre institutionnel, de la gestion financière et comptable et des marchés publics. Quant au PAEA, la Cour a certifié que ses états financiers arrêtés au 31 décembre 2021, sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l'exercice écoulé, de la situation financière ainsi que du patrimoine du programme », a expliqué le président. Toutefois, précise-t-il, certaines recommandations ont été formulées au regards des insuffisances constatées dans la gestion financière et comptable, la gestion administrative et la gestion des marchés.

Concernant l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors-campagnes, le contrôle sur la forme a consisté à l'examen de la conformité des documents et pièces justificatives déposés et du respect des délais de dépôt des rapports financiers. Quant au contrôle sur les éléments de fond, il a porté sur la régularité des dépenses effectuées. Ce contrôle a permis à la Cour de relever plusieurs types d'irrégularités et de prononcer les sanctions légales prévues.

Le procureur général près la Cour des comptes Adama Ouédraogo, à l'extrême droite

Le dernier chapitre du rapport traite des propositions de réformes et recommandations en lien avec la relecture des textes, notamment les propositions de relecture des textes relatifs à l'exécution des lois de finances, à la gestion des projets et programmes de développement et au contrôle de l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors campagne électorale.

De son appréciation générale de la situation, Latin Poda dit observer une amélioration de la situation chaque année. « Il y a encore du chemin à faire, mais de plus en plus, les choses s'améliorent et les institutions essaient de se conformer au mieux aux règles », dira-t-il à cet effet.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/ FESPACO 2025 : Les inscriptions sont ouvertes du 29 février au 30 septembre 2024

Thu, 29/02/2024 - 22:05

En prélude à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui aura lieu du 22 février au 1er mars 2025, les organisateurs de ce grand rendez-vous du cinéma africain ont fait le bilan de la précédente édition et lancer l'appel à films de l'édition 2025. C'était à l'occasion d'une conférence de presse, ce jeudi, 29 février 2024 à Ouagadougou.

Dans une année, la capitale du cinéma africain, Ouagadougou, va encore accueillir les festivaliers dans le cadre de la 29e édition de la biennale du cinéma. Comme la précédente, les premiers acteurs de l'évènement, notamment, la délégation générale, ont commencé à baliser le terrain pour la réussite de ce rendez-vous de grande envergure.

Pour cela, les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel sont invités à soumettre leurs œuvres à la délégation générale du FESPACO à travers la plateforme www.fespaco.bf du 29 février au 30 septembre 2024. « Depuis 2021, l'inscription est en ligne. Cette digitalisation permettra de faciliter l'inscription aux acteurs des autres pays » a laissé entendre le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, en ajoutant que plus de 3 000 films sont attendus pour cette édition.

⁠Selon le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, contrairement aux éditions antérieures, l'inscription de cette édition va coûter 32 500 Francs CFA

Selon la délégation générale du FESPACO, la 28e édition du 7e art a enregistré 1 142 films visionnés provenant de 51 pays dont 170 sélectionnés avec 28 films burkinabè. « 57 prix ont été décernés dont 36 officiels et 21 spéciaux » a confié Aboubacar Ouango, chargé de la programmation du FESPACO. Cela a coûté 218 millions dont 108 millions en palmarès officiel et 110 millions en prix spéciaux, a-t-il expliqué. En termes de participation, poursuit-il, il y a eu 57 pays avec 2 413 professionnels du cinéma et de l'audiovisuel.

La 28e édition a regroupé 1 328 professionnels des médias nationaux et internationaux, a-t-il fait savoir. En termes d'accréditation, confie-t-il, il y a eu 12 200. C'est une édition réussie, ont indiqué les conférenciers.

⁠Dr Dramane Konaté, représentant le ministre de la culture

Dramane Konaté, représentant du ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme a salué l'engagement des acteurs qui ont œuvré pour la pérennisation de l'évènement. « Si le FESPACO est arrivé à ce niveau, c'est grâce à cette mutation transgénérationnelle. Parce que chaque génération a sa pyramide à bâtir » a-t-il laissé entendre. Le FESPACO, déclare-t-il, est toujours concurrencé mais jamais égalé. « Il fait la fierté du Burkina Faso, de la diaspora et de l'Afrique en général » a-t-il affirmé. À l'occasion il a traduit les « encouragements » du ministre de tutelle à la délégation générale du FESPACO.

L'édition de 2025 se déroulera sous le thème : « Cinémas d'Afrique et identités culturelles ». Selon Dr Valentine Palm, ce thème interpelle sur ce que l'Afrique offre au monde à travers son cinéma. « C'est une manière de questionner l'identité et la formation, l'ancrage culturel et la mémoire du cinéma africain sous l'angle de la souveraineté » a expliqué la spécialiste de la sémiotique de l'image.

« Le thème est très pertinent » a indiqué Dr Valentine Palm, spécialiste de la sémiotique de l'image

Pour rappel, la 28ᵉ édition du FESPACO s'est déroulée du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou sous le thème « Cinémas d'Afrique et culture de la paix ». Le Mali était le pays invité d'honneur. L'Etalon d'or de Yennega a été remporté par le Tunisien Youssef Chebbi avec son film « Ashkal ».
Pour l'édition de 2025, le Tchad est le pays invité d'honneur. « C'est un pays qui est en collaboration artistique avec le Burkina Faso depuis très longtemps » a expliqué le délégué général du FESPACO, exhortant les professionnels à respecter le délai du dépôt.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Foncier rural : Les députés de l'ALT créent une commission d'enquête parlementaire pour s'approprier le problème

Thu, 29/02/2024 - 22:00

Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis ce jeudi 29 février 2024 en séance plénière portant proposition de résolution portant création de trois commissions d'enquête parlementaire. Il s'agit des commissions d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural au Burkina Faso, sur le passif de la promotion immobilière au Burkina Faso et sur l'efficacité des projets et programmes financés sur ressources extérieures au Burkina Faso. La mise en place de ces trois commissions d'enquête parlementaire permettra aux députés de s'approprier ces préoccupations et de faire de meilleures propositions au gouvernement.

Au Burkina Faso, la terre a toujours constitué le capital le plus important pour les populations en raison du poids des activités agro-sylvo-pastorales dans l'économie du pays. A l'instar des autres pays d'Afrique au sud du Sahara, le pays se trouve confronté à la problématique du foncier. Aujourd'hui, les enjeux politiques, économiques et sociaux liés à l'accès à la terre, n'épargnent ni les centres urbains, ni le milieu rural. Avec l'émergence de la question foncière dans le milieu rural du Burkina Faso, se pose la question du statut de la terre et de sa nécessaire réorganisation. A l'abondance des terres dans les zones rurales autrefois, se succède une rareté factice ou réelle du foncier, se traduisant par une compétition pour la terre et des tensions entre acteurs en présence.

C'est la quête d'une sécurité foncière effective au profit des acteurs du monde rural et dans le but de formuler de meilleures recommandations au gouvernement que les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont mis en place cette nouvelle commission d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural au Burkina Faso. Cette commission d'enquête parlementaire s'inscrit dans le prolongement des commissions d'enquête parlementaires sur le foncier urbain et le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso menées respectivement en 2016 et 2020.

A droite, Jean-Marie Kombasséré, le député auteur de cette proposition de résolution portant création de la commission d'enquête parlementaire sur le foncier rural au Burkina Faso

Cette commission d'enquête parlementaire a été créée sur proposition du député Jean-Marie Kombasséré. La création de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion du foncier rural a pour objectif général de permettre aux députés de s'approprier les problèmes du foncier rural afin de pouvoir interpeller le gouvernement pour que des solutions idoines, imminentes et immédiates soient trouvées.

De façon spécifique, la commission d'enquête parlementaire vise à répertorier les difficultés en matière de sécurisation foncière, de vérifier l'existence et le fonctionnement de structures locales de sécurisation foncière dans les localités à visiter, de vérifier l'existence et le fonctionnement de structures nationales de gestion foncière, notamment l'Agence nationale des terres rurales (ANTR) et le Fonds de sécurisation foncière, de recenser les impôts et taxes relatifs aux actes fonciers, de vérifier l'effectivité des impôts et taxes relatifs aux actes fonciers.

Les 70 députés ont adopté à l'unanimité, la création de ces trois commissions d'enquête parlementaire

Il s'agit aussi de vérifier les capacités institutionnelles des communes en matière de gestion foncière, de capitaliser les acquis de l'application des textes sur le foncier en général, de faire un état des lieux des conflits fonciers avérés ou latents entre agriculteurs et éleveurs d'une part, et les communautés locales et les allogènes d'autre part, d'évaluer le poids de l'accaparement des terres rurales par les entrepreneurs agricoles, d'évaluer le niveau de mise en valeur des terres rurales par les entrepreneurs agricoles, d'évaluer le processus de règlement des litiges fonciers opposant les différents acteurs depuis la mise en application de la loi n°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural, évaluer le niveau de délitement social en lien avec les problèmes du foncier rural (conflits intra et inter familiaux, délinquance, etc.).

La séance plénière du jour a été présidée par Dr Ousmane Bougouma, président de l'ALT

Au cours du débat général, le président de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) a indiqué que les enquêtes ne se dérouleront pas dans toutes les régions du pays compte tenu du temps imparti (deux mois). Les régions concernées seront choisies ultérieurement, selon Lassina Guiti, président de la CAGIDH. Au terme de ses travaux, la CAGIDH se dit convaincue que l'adoption de la présente proposition de résolution permettra aux députés de s'approprier d'une part, les problèmes du foncier rural et d'autre part, de pouvoir interpeller le gouvernement. Par conséquent, elle a recommandé à la plénière son adoption. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Efficacité des projets et programmes financés par les ressources extérieures : L'ALT veut en savoir davantage à travers une commission d'enquête

Thu, 29/02/2024 - 21:55

L'Assemblée législative de transition (ALT) a adopté, ce jeudi 29 février 2024, à l'unanimité des 70 votants, un projet de création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'efficacité des projets et programmes financés sur ressources extérieures au Burkina Faso. Il s'agit à travers cette commission, d'analyser le processus de négociation et de conclusion des accords de financement, entre autres.

La création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'efficacité des projets et programmes financés sur ressources extérieures au Burkina Faso est lié à un diagnostic, à en croire le député Issa Sawadogo, rapporteur de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH). Au cours des trois dernières décennies, il a été mis en œuvre au Burkina Faso, plusieurs projets et programmes de développement. Du Programme d'ajustement structurel (PAS) au Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), à la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) en passant par le Programme socio-économique d'urgence de la transition (PSUT), le Plan national de développement économique et social (PNDES 1 et 2)

La stratégie de mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de ces différents plans fait une place de choix au recours à l'aide publique au développement dont les dons, prêts et autres accords de financement. Ainsi, au cours de l'année 2023, l'Assemblée législative de transition a autorisé la ratification de 21 accords de financement pour un montant global de plus de 889 milliards de francs CFA. Cependant, ces projets et programmes ci-dessus énumérés ne semblent pas avoir produits de résultats tangibles sur le terrain, selon le rapport des députés, d'où la mise en place d'une commission d'enquête.

Les missions qui sont dévolues à cette commission sont d'analyser le processus de négociation et de conclusion des accords de financement, ainsi que le processus de ratification des accords de financements tel que prévu par les dispositions juridiques nationales. En sus, la commission d'enquête doit inventorier les projets financés sur ressources extérieures ces dix dernières années, évaluer le niveau d'endettement lié aux accords de financement ainsi que leur viabilité et leur soutenabilité.

Autres prérogatives de l'équipe, non des moindres, il s'agira de faire l'état des lieux des conditionnalités des principaux partenaires au développement et montrer leur portée, de vérifier la concordance entre les rapports d'exécution des projets retenus dans le cadre de l'enquête et les réalisations physiques qui en découlent, de vérifier la cohérence entre les besoins et attentes des populations et les réalisations de certains projets. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/ Politique : La France insoumise s'offusque des « enlèvements et réquisitions » constatés dans le pays

Thu, 29/02/2024 - 21:50

Dans ce communiqué de presse, le parti politique français, la France insoumise par le biais de son député Arnaud Le Gall interpelle les autorités burkinabè sur les enlèvements et réquisitions d'acteurs de la société civile et des politiques.

Arnaud Le Gall ajoute que « l'arbitraire et les mesures d'exception ne peuvent que fracturer la société déjà si meurtrie par le terrorisme ».

Voir l'entièreté du communiqué ici :

Lefaso.net

Categories: Afrique

Sahel/Projet SWEDD : Les défis de l'autonomisation de la femme et de la jeune fille au cœur de la 7e session ministérielle

Thu, 29/02/2024 - 21:30

Le Premier ministre Apollinaire Kyélèm de Tambela a présidé ce jeudi 29 février 2024, à Ouagadougou, la 7e session ministérielle du Comité régional de pilotage du projet SWEDD. Ce projet intitulé en français « Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel » se définit en anglais par « Sahel Women's Empowerment and Demographic Dividend Project (SWEDD) ». Il vise en effet à accélérer la transition démographique et à déclencher le dividende démographique, ainsi que la réduction des inégalités entre les sexes.

Le principal thème autour duquel vont se dérouler les travaux de la 7e session ministérielle du Comité régional de pilotage du projet SWEDD est : « Défis de l'autonomisation de la femme et de la jeune fille au Sahel ». La présente rencontre intervient juste après celle des coordinateurs des unités de gestion dudit projet, qui s'est tenue du 26 au 28 février 2024, au sein de la capitale burkinabè. Les ministres vont ainsi passer au peigne fin, les différents sujets examinés par les coordinateurs des unités de gestion dans la perspective d'offrir particulièrement un avenir radieux à la femme et à la jeune fille.

Pour ce faire, ces acteurs vont de façon spécifique analyser les progrès mais aussi les défis rencontrés au cours de l'année 2023, pour enfin se projeter sur cette année, en vue d'une mise en œuvre réussie et efficace du présent projet. C'est dire que ce cadre revêt un caractère stratégique au regard des décisions majeures qui sortiront des échanges.

Plus de vingt millions de jeunes filles exposées à des risques

Mais avant d'y arriver, l'instant est d'abord consacré au cérémonial. Dans son allocution, Dr Sennen Hounton, directeur régional UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, a souligné les risques auxquels sont exposés notamment les jeunes filles. « Dans les pays accompagnés par le projet SWEDD, plus de vingt millions d'adolescentes et jeunes filles sont confrontées à un triple risque : la grossesse précoce, le mariage d'enfants et l'abandon scolaire », a-t-il exposé.

« Dans un camp de déplacés internes à Ouahigouya, j'ai pu lire sur le visage d'une jeune fille, le désir de continuer son éducation… », Dr Sennen Hounton, directeur régional UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre

Pour Dr Sennen Hounton, c'est le lieu de montrer les impacts du projet SWEDD et renouveler les engagements pour les 30 prochaines années. Cela, afin qu'aucune femme ne meurt en donnant la vie, que toute grossesse reste un choix et non un hasard, qu'il n'y ait pas de violences faites aux femmes, et que le potentiel de tout jeune soit accompli.

La cérémonie d'ouverture officielle marquée par le discours du chef du gouvernement burkinabè, livré par son ministre de la santé et de l'hygiène publique, Robert Kargougou, a donné le ton des travaux. Il fait remarquer que l'autonomisation des femmes, des filles et des jeunes est inscrite au rang des priorités du gouvernement de la transition. Elle est, précise-t-il, traduit dans le Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) à travers tous les quatre piliers et spécifiquement, le pilier 2 : « répondre à la crise humanitaire ».

Vue des participants à la 7e session ministérielle du Comité régional de pilotage du projet SWEDD à Ouagadougou

Cette volonté de mettre l'être humain, en particulier les femmes et les jeunes au cœur du processus de développement, s'est matérialisée, dit-il, par des investissements stratégiques visant à réaliser les conditions optimales pour la participation de ces derniers, à la création endogène de la richesse nationale.

Les initiatives du Burkina Faso présentées

Dans la perspective d'atteindre les résultats escomptés, Robert Kargougou porte à la connaissance de l'assistance, les grands chantiers ouverts par son pays. « On peut citer la création de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC), l'offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 qui projette atteindre la souveraineté alimentaire, de créer cent mille emplois dans le secteur rural, et d'accroître le PIB agricole de près de 11% », a-t-il évoqué.

« Dans les zones à forts défis sécuritaires, 44 postes de santé avancés et 32 équipes mobiles de soins ont été déployés au profit de 1 605 688 PDI », Robert Kargougou, ministre de la Santé

Au nombre des actions entreprises par le gouvernement burkinabè, figurent aussi le lancement de l'initiative Référent opportunité insertion (ROI) qui a permis de créer dans toutes les communes rurales et urbaines des services de promotion de l'insertion professionnelle des jeunes. Il faut ajouter à cela, la mobilisation de quatre milliards de francs CFA selon le ministre de la santé, pour assurer le maintien de l'offre de soins et des services de nutrition, y compris la prise en charge des Violences basées sur le genre (VBG), dans les régions fortement affectées comme le Sahel et le Centre-nord…

Bien avant l'intervention du ministre burkinabè en charge de la santé, Boutheina Guermazi, directrice de l'intégration régionale pour l'Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à la Banque mondiale, a partagé avec l'assistance, des statistiques qui interpellent. « Selon les statistiques, plus de la moitié des filles en Afrique de l'Ouest et du Centre, environ 58% ont peu de chance d'atteindre l'éducation secondaire, près de 40% sont susceptibles de subir des mariages précoces (avant l'âge de 18 ans) et environ 20% pourraient se retrouver dans la maternité précoce », a-t-elle révélé

« Les déplacements forcés aggravent les VBG et les mariages précoces », Boutheina Guermazi, directrice de l'intégration régionale pour l'Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à la Banque mondiale

Environ 13 400 000 PDI en Afrique de l'Ouest et du Centre

Ces défis, relève Boutheina Guermazi, sont encore plus prégnants pour les filles qui vivent en zones rurales, pour celles qui sont pauvres, de même que pour celles qui vivent avec un handicap ou qui appartiennent à une minorité ethnique. Elle poursuit son allocution, en rappelant que ces difficultés sont exacerbées notamment par les crises sanitaire, climatique, sécuritaire, et les conflits internes et régionaux.

Des propos de la représentante de la Banque mondiale, l'Afrique de l'Ouest et du Centre enregistre actuellement environ 13 400 000 personnes déplacées internes. « L'urgence nous interpelle pour intensifier les interventions en faveur de l'égalité du genre, et de l'autonomisation des femmes et des jeunes filles. Pour ce qui nous concerne à la Banque mondiale et guidés par le nouveau plan d'action régionale pour l'égalité du genre, nous avons augmenté nos investissements en faveur des pays aux fins de couvrir un large éventail d'initiatives », a-t-elle annoncé.

« Je remercie la Banque mondiale pour la réponse apportée à ces aléas à travers des actions concrètes et d'avoir accepté notre fort plaidoyer d'extension du projet à d'autres pays », Moctar Ould Dahi, ministre en charge de l'éducation nationale de la Mauritanie

Le projet SWEDD passe désormais à douze États membres

Parmi ces investissements dont a fait cas Boutheina Guermazi, se trouve le projet SWEDD, qui représente l'initiative phare de la Banque mondiale.
Lancé en novembre 2015 avec le soutien financier de la Banque mondiale, l'appui technique du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et de l'Organisation ouest-africaine pour la santé (OOAS), le projet SWEDD vise globalement à accélérer la transition démographique, à déclencher le dividende démographique et réduire les inégalités de genre dans la région du Sahel. Il a été initié sous l'impulsion de six pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, que sont le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie et le Tchad.

Six autres États font leur entrée dans ce projet structurant au regard des objectifs poursuivis dont la pertinence n'est plus à démontrer. Ce sont le Bénin, le Cameroun, la Guinée, le Congo, la Gambie, le Sénégal et le Togo. Le projet SWEDD passe désormais à douze pays membres avec la dénomination SWEDD+.

Lire aussi : Burkina / Mise en œuvre du projet SWEDD : Les coordinateurs des unités de gestion se concertent pour la 7e session ordinaire du comité régional de pilotage

Hamed Nanéma
Lefaso.net
Crédits photos : DCRP Primature

Categories: Afrique

Burkina/Sécurité alimentaire et cohésion sociale : Le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques passe en revue les réalisations de la FAO dans la région du Nord

Thu, 29/02/2024 - 19:39

Après Dahisma, Louda et Boussouma, dans la région du Centre-nord, le gouvernement du Burkina Faso à travers le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques avec l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a poursuivi le lundi 26 février 2024, la visite de ses réalisations agro-pastorales, cette fois-ci, dans la région du Nord. Le site de production maraîchère du village de Yibi, les clubs Dimitra du village de Sassa, tous dans le Passoré et le périmètre maraîcher avec des productions hors sols sous serre du village de Somiaga ainsi que la recapitalisation du cheptel au profit des bénéficiaires de la commune de Oula dans le Yatenga, ont accueilli la délégation du ministère et de la FAO, accompagnée d'autorités administratives régionales, provinciales et communales ainsi que des partenaires techniques et opérationnels de mise en œuvre.

Le Burkina Faso fait face chaque année à des contraintes climatiques (sécheresse, inondations) entraînant des productions déficitaires dans plusieurs régions du pays. Une situation aggravée par la survenance de la crise sécuritaire depuis 2015 avec notamment le déplacement massif des populations, surtout rurales, donnant également une situation humanitaire sans précédente et une baisse de la production agro-pastorale. Malgré cette crise sécuritaire, la FAO a décidé de maintenir sa présence opérationnelle dans six régions du pays afin de venir en aide aux personnes vulnérables.

C'est pour ce faire qu'elle a mobilisé des ressources auprès de la Coopération suédoise et celle de la Belgique pour accompagner le gouvernement du Burkina Faso à atteindre l'autosuffisance alimentaire, l'amélioration des revenus des populations et le renforcement de la cohésion sociale.

Le site de production maraîchère du village de Yibi

La région du Nord fait partie des bénéficiaires de ces initiatives de la FAO en appui au gouvernement du Burkina Faso. C'est ainsi, que le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques accompagné de la FAO à travers une visite de terrain, a pu toucher du doigt ces différentes réalisations dans trois villages de la région du Nord. Il s'agit notamment du site de production maraîchère du village de Yibi, les clubs Dimitra du village de Sassa, tous dans le Passoré et le périmètre maraîcher avec des productions hors-sols sous serre du village de Somiaga dans le Yatenga.

La délégation était conduite par le chef de cabinet du ministre délégué chargé des ressources animales et halieutiques, Hamadou Diallo, représentant le ministre délégué accompagné de monsieur le représentant de la FAO au Burkina Faso, Dauda Sau ainsi que les représentants des autorités du niveau régional, provincial et départemental.

Visite des clubs Dimitra du village de Sassa

La FAO et la coopération suédoise accompagnent le gouvernement dans la production maraîchère à Yibi

C'est le village de Yibi dans la commune d'Arbollé, province du Passoré qui a accueilli en premier la délégation. Sur ce site d'un demi-hectare, 40 productrices dont sept PDI de la coopérative Wend-Panga produisent de la tomate, de l'oignon, des aubergines, etc. Grâce à la FAO et la coopération suédoise, elles ont pu bénéficier d'un forage, d'un château d'eau, d'un système de pompage solaire, d'un système d'éclairage solaire, de quatre bassins de collecte d'eau, d'un abreuvoir, d'un robinet pour la consommation humaine et d'une clôture grillagée. Tout cela, à travers le projet « Réponse d'urgence et d'appui à l'amélioration de la résilience des populations vulnérables dans les zones à risque du Burkina Faso ». Un projet mis en œuvre par la FAO avec l'appui technique de la direction régionale en charge de l'agriculture du Nord et l'accompagnement financier de la coopération suédoise.

Grâce à cet appui, les bénéficiaires ont également obtenu des intrants et des équipements de production, de renforcement des capacités en techniques de production maraîchère ainsi que de l'appui conseil de proximité. En plus de la quantité réservée à l'autoconsommation par les bénéficiaires (estimé à 1,5 tonnes), 8 tonnes d'oignon et 2,5 tonnes de tomate sont attendues sur ce site afin d'approvisionner les marchés d'Arbollé, de Yako et des villages environnants.

Le périmètre maraîcher avec des productions hors sols sous serre du village de Somiaga

Avec cet accompagnement, les bénéficiaires arrivent à subvenir à certains de leurs besoins, selon leur représentante Bangaba Ouédraogo. « A la fin de la saison pluvieuse et grâce à la FAO et les agents techniques d'agriculture, nous faisons des cultures maraîchères dont la tomate, le piment, l'oignon, etc. Nous utilisons ces légumes pour notre consommation quotidienne et vendons également pour nos besoins et ceux de la famille, la scolarité de nos enfants, les frais de soins sanitaires », explique-t-elle.

Tout en remerciant la FAO et ses partenaires pour les appuis, elle a égrené quelques difficultés qu'elles rencontrent. Il s'agit notamment de l'insuffisance d'eau, la faible superficie exploitée et l'insuffisance de compétences techniques pour l'entretien des équipements.

La FAO et la Belgique promeuvent la cohésion sociale au Burkina Faso à travers les clubs Dimitra de Sassa

Après Yibi, la délégation a mis le cap sur le village de Sassa dans la commune de Yako, toujours dans le Passoré où elle a pu échanger avec les membres des clubs Dimitra du village. Les clubs Dimitra sont des groupes de femmes, d'hommes et de jeunes ruraux qui s'organisent, discutent de leurs problèmes de développement local, trouvent des solutions endogènes et prennent des mesures collectives pour améliorer leurs moyens de subsistance et prendre le contrôle de leur propre vie. Ce sont des mécanismes de mobilisation sociale et communautaire qui visent à renforcer la cohésion sociale et promouvoir le développement endogène.

Remise d'animaux et d'aliments pour bétail pour la recapitalisation du cheptel au profit des bénéficiaires de la commune de Oula dans le Yatenga

Ces clubs Dimitra de Sassa ont vu le jour en 2023 grâce à la FAO et à l'appui financier de la coopération belge. Dans le village de Sassa, il y a trois clubs Dimitra dont un club Dimitra des jeunes, celui des femmes et enfin celui des anciens. Chacun de ces clubs comprend 25 membres.

Les représentants de ces différents clubs se sont réjouis de la mise en place de ces structures endogènes qui leurs ont permis d'identifier les contraintes à adresser. Il s'agit entre autres, de l'insuffisance de logements pour les enseignants (primaire), le mauvais état du barrage, le besoin de renforcement de capacités des femmes en activités génératrices de revenus, le manque de maison des jeunes, l'absence de maternité et enfin le manque de collège d'enseignement général.

Mais déjà, avec la mise en place de ces clubs Dimitra, en plus de l'amélioration de la cohabitation, les habitants du village de Sassa ont pu mobiliser la somme de 1 050 000 FCFA à travers des cotisations (1 000 FCFA pour les hommes et 500 FCFA pour les femmes) et ont commencé la construction des logements pour les enseignants. C'est dire que ces clubs contribuent déjà à l'amélioration de l'éducation des enfants du village. D'autres travaux et des initiatives endogènes sont en cours d'exécution grâce aux clubs Dimitra.

La direction régionale en charge de l'agriculture du Nord, la FAO et le HCR renforcent la résilience des PDI, les réfugiés et leurs hôtes par l'agriculture hors sol sous serre à Somiaga

La troisième étape de cette visite a conduit la délégation à Somiaga, commune de Ouahigouya. Sur place, ce sont des techniques d'agriculture hors sol sous serre qui ont impressionné les visiteurs du jour. Grâce à la FAO et au HCR à travers le projet de « Renforcement de la résilience des PDI, réfugiés et leurs hôtes par des technologies innovantes d'agriculture sous serre et hors sol dans la commune de Ouahigouya », 70 femmes composées de 50 PDI et de 20 réfugiées maliennes y produisent du poivron et de la tomate en hors sol sous serre.

Bangaba Ouédraogo, représentante des bénéficiaires du site de production maraîchère du village de Yibi

Deux forages, deux châteaux d'eau, des pulvérisateurs, des barriques, des bâches, des systèmes de pompage solaire, d'éclairage solaire, de 6 bassins de stockage d'eau, un magasin, un hangar de tri, sont entre autres les matériels et infrastructures utilisés pour le fonctionnement de ce site de production maraîchère de Somiaga.

La production hors sol attendue est de 2,6 tonnes pour la tomate et 0,9 tonnes pour le poivron et est destinée à la consommation de la ville de Ouahigouya et environs. Selon Madi Ouédraogo, agent technique d'agriculture et chef de l'unité d'animation de Somiaga, cette initiative voulue par la FAO et le HCR est très bénéfique. Pour lui, les productions du site sont utilisées pour la consommation des bénéficiaires (PDI et refugiées) qui voient également leur état nutritionnel amélioré. Elles leur permettent de gagner un peu de ressources financières, car dit-il, c'est possible de produire sous serre trois fois dans l'année. Et à chaque production, elles peuvent s'en tirer avec 900 000 FCFA comme revenus de la commercialisation, à en croire Madi Ouédraogo.

Face ces résultats, Madi Ouédraogo soutient que la culture sous serre « développée et maîtrisée » est une voie pour atteindre l'autosuffisance alimentaire et l'amélioration des revenus des ménages au Burkina Faso. Il suggère d'étendre le site de production sous serre afin d'augmenter les revenus.

Madi Ouédraogo, agent technique d'agriculture et chef de l'unité d'animation de Somiaga

Mais tout comme les autres sites, le site de production en hors sol sous serre de Somiaga rencontre également des difficultés. Selon Madi Ouédraogo, responsable technique du site, le gros problème, c'est l'eau. Il y a également l'insuffisance des intrants, la non-maîtrise de la technique de production sous serre par les bénéficiaires, vu que l'approche est à sa première année de mise en œuvre, etc.
De Yibi à Somiaga en passant par Sassa, toutes ces réalisations ont été mises en œuvre en partenariat avec la direction régionale de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques du Nord.

De la reconstitution du cheptel et le soutien à l'embouche au profit des personnes déplacées internes et de leurs hôtes de la commune de Oula dans le Yatenga

La visite des réalisations s'est achevée dans la soirée avec la remise symbolique des animaux pour la reconstitution du cheptel et pour l'embouche ovine au profit des personnes déplacées internes et leurs hôtes dans la commune de Oula dans le Yatenga. Au total 1 550 têtes de caprins, 350 têtes d'ovins et 26,69 tonnes d'aliment bétail ont été remis aux différents bénéficiaires de la commune de Oula. Pour la reproduction, les bénéficiaires ont reçu chacun un mâle et deux femelles de caprins et pour l'embouche ovine, chacun des bénéficiaires a reçu deux mâles.

C'est avec l'appui financier du gouvernement du Burkina Faso avec l'accompagnement du Fonds international de développement agricole (FIDA) que cette reconstitution du cheptel et l'appui à l'embouche ovine ont été réalisés. Des appuis qui selon les bénéficiaires, leur permettront de pouvoir scolariser leurs enfants, prendre soins de leurs enfants et de leurs familles. Le fumier également leur permettra d'enrichir le sol pour les productions agricoles. Ils ont donc saisi l'occasion pour remercier la FAO et ses partenaires pour ces différentes actions de solidarité.

Satisfecit de la FAO et des réponses aux différentes doléances

Dauda Sau, représentant de la FAO au Burkina Faso s'est réjoui de ses différentes réalisations. « Nous sommes sur un site de culture sous serre (site de Somiaga) que nous, la FAO et HCR en tant qu'agences des nations unies, avons convenus de travailler ensemble pour permettre aux populations bénéficiaires de faire face aux effets du changement climatique et accroître leur productivité. C'est-à-dire, plus de récoltes dans l'année, plus de disponibilité alimentaire, plus de possibilité d'amélioration de leurs revenus. Ces réalisations répondent aux directives du président de la transition dans le cadre de la conquête de la souveraineté alimentaire. Donc nous sommes très contents de voir ces réalisations, au niveau des cultures maraîchères, au niveau de l'élevage, des clubs Dimitra qui sont des clubs de promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble dans certains villages. Globalement, je peux dire que la FAO est satisfaite, le HCR est très content, les nations unies sont très honorées de pouvoir soutenir les autorités burkinabè, les populations, en vue d'atteindre la souveraineté alimentaire et promouvoir le développement durable endogène », a-t-il confié à l'issue de la visite.

Dauda Sau, représentant de la FAO au Burkina Faso

Pour lui, la FAO est une agence spécialisée d'assistance technique des nations unies mais malgré cela, en plus de l'assistance technique spécialisée, elle apporte un appui financier. « Pour toutes ces réalisations, notre contribution, c'est à la fois technique et financier. Nous nous intéressons aux problèmes humanitaires mais aussi aux problèmes de développement ainsi qu'à la promotion de la paix et à la cohésion entre communautés », précise Dauda Sau, représentant de la FAO au Burkina Faso.
Le représentant de la FAO au Burkina Fao a aussi indiqué que les différentes doléances des bénéficiaires ont été bien notées et seront examinées avec les différents partenaires afin d'apporter des solutions efficaces et pérennes pour plus de performances et de meilleurs rendements.

Des initiatives et des techniques de production qui contribueront à l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire, selon le gouvernement burkinabè

Du côté du gouvernement, c'est également la satisfaction. Pour Hamadou Diallo, chef de cabinet, représentant le ministre délégué chargé des ressources animales, ces réalisations répondent aux objectifs de l'offensive agro-sylvo-pastorale et halieutique lancée par le gouvernement en septembre 2023 en vue d'atteindre l'autosuffisance alimentaire à l'horizon 2025.

« Nous avons visité des sites dont les réalisations ont été financées par des partenaires tels que la FAO, le HCR mais aussi d'autres partenaires bilatéraux tels que la coopération de Belgique et la coopération suédoise. Pour la culture hors sol, il faut dire que c'est une nouveauté et comme vous l'avez constaté comme moi, c'est vraiment une réussite et la mayonnaise est en train de prendre. Dans le cadre de notre offensive agro-sylvo-pastorale que le gouvernement a adopté en septembre 2023, ces genres de technologies, de pratiques sont beaucoup encouragés. Si vous allez au niveau du ministère (en charge de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques), il y a une expérimentation qui sert de champ-école pour pouvoir vulgariser cette technique, qui permet de faire la culture en toute saison. Nous avons remarqué que la plupart de nos producteurs ne cultivent que trois mois sur les 12, alors que trois mois pour nourrir la population en 12 mois, ce n'est pas du tout optimal. Avec ces cultures hors sol, on a la possibilité de faire la culture pendant les 12 mois pour nourrir la population et atteindre l'autosuffisance alimentaire à l'horizon 2025 », soutient-il.

Hamadou Diallo, chef de cabinet, représentant le ministre délégué chargé des ressources animales

« Pour la suite, c'est une réussite qui sera vulgarisée. Au niveau du ministère, on a pris cela à bras le corps. On a fait un champ-école pour permettre à chaque partenaire qui vient dans le cadre du financement des projets ou même des particuliers, on leur explique notre vision par rapport à ces cultures hors sol. Donc, dans les projets à venir, que ce soit des projets de résilience, d'élevage ou d'agriculture, nous allons faire en sorte que ces technologies soient intégrées, qui nous pensons, pourraient être l'une des solutions pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire dans notre pays », a ajouté Hamadou Diallo.

La tournée de terrain du gouvernement, de la FAO et ses partenaires s'est achevée avec la visite de courtoisie à sa Majesté Naba Kiba, roi du Yatenga.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages