Dans le cadre de la résilience du Burkina face aux effets du changement climatique, le Secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable, Dr Augustin Kaboré, a procédé le vendredi 7 mai 2021, à l'ouverture d'un atelier de validation des études sur les coûts et bénéfices, et des potentiels d'atténuation des actions. Ces études sont en lien avec la révision de la contribution déterminée au niveau national (CDN) du Burkina Faso en vue de renforcer la résilience des secteurs vulnérables tels que l'agriculture, la foresterie, les ressources animales et des ressources en eau.
A l'instar de plusieurs pays, le Burkina Faso a présente une forte vulnérabilité aux changements climatiques. Les secteurs les plus touchés par ses effets sont l'agriculture, la foresterie, ainsi que les ressources animales et les ressources en eau. Pour faire face à cette situation, des actions ont été entreprises, notamment le Programme d'action national d'adaptation à la variabilité et aux changements climatiques (PANA) en 2007, le Plan national d'adaptation aux changements climatiques (PNA).
A cela s'ajoute la ratification par le Burkina Faso de l'Accord de Paris sur le climat en 2016 et son option de disposer d'un instrument volontaire d'engagement de sa mise en œuvre qu'est sa Contribution déterminée au niveau national (CDN). Conformément aux dispositions de cet Accord après cinq années de mise en œuvre, la CDN doit être soumise à une révision.
Pour ce faire et grâce à son adhésion au NDC Parteners, le Burkina Faso a bénéficié de l'appui technique et financier de ses membres dont l'Organisation des Nations-Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Selon le Secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable, Dr Augustin Kaboré, ces appuis ont permis, à ce jour, de disposer de plusieurs livrables dont une bonne exploitation permettra au pays de disposer d'une CDN révisée beaucoup plus ambitieuse.
C'est dans cette lancée que le présent atelier a été organisé en vue de valider les études sur les coûts et bénéfices et les potentiels d'atténuation des actions proposées pour être retenus dans la CDN. A l'en croire, ces actions soumises à appréciation aux participants marqueront les nouveaux objectifs en matière d'atténuation et d'adaptation pour la période 2021 à 2025.
Il a réuni une cinquantaine de participants issus des services publics, du secteur privé, de la société civile et des partenaires à la révision de la CDN pour valider les actions du secteur de l'agriculture, de la foresterie et les autres affections des Terres (AFAT) et Energie réalisées par Climate Analytics ; des actions du secteur des transports réalisées par GGGI, et des études complémentaires d'estimation du potentiel de séquestration des actions régionales. Cette rencontre est aussi une occasion d'améliorer les connaissances des premiers responsables sectoriels ainsi que des partenaires techniques et financiers sur le processus de révision de la CDN.
Pour rappel, la Contribution déterminée au niveau national (CDN) est l'un des outils de mise en œuvre de l'Accord de Paris sur le climat de 2016 et de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements climatiques (CCUNCC) de 1993. Dans ce cadre, le Burkina bénéficie de l'accompagnement des partenaires techniques et financiers dont le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), l'Institut mondial pour la Croissance verte (GGGI), la Coopération néerlandaise (SNV), la Coopération allemande (GIZ), le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE), Climate Analytics et l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Judith Sanou
Lefaso.net
Le Covid-19 a inspiré le journaliste et consultant André Marie Pouya qui compose cette poésie, Masque. Le Covid-19 n'a pas engendré le masque, mais il en favorisé l'essor, dit l'auteur. Si cet objet protège contre l'infiniment petit (le virus), il divise également…
Le coronavirus développe tant de variants.
Si on ne l'arrête,
Bientôt,
Il pourrait se transmettre par un simple coup d'œil.
Le virus de la Covid-19,
Infiniment petit,
N'a pas engendré le masque.
Il en a favorisé l'essor.
Les grands ont, parfois, besoin d'un plus petit qu'eux,
Pour croitre,
Pour se développer…
Ces propos, se veulent-ils :
Un Hymne au masque ?
La Défense du masque ?
La Malédiction du masque ?
Ou une confortable rêverie intellectuelle ?
Masque, qui protège !
Masque, qui m'empêche de sourire,
Ou qui étouffe et cache mon sourire,
Masque, qui me prive du sourire des autres :
Le sourire, généreux, des religieuses,
Le sourire, aguichant, des créatures,
Le sourire, humaniste, des personnes optimistes,
Le sourire, entrainant, des leaders,
Le sourire irradiant des pêcheurs de femmes et d'hommes.
Masque, qui protège,
Masque, qui divise,
En toute occasion,
Et à tout moment,
Les personnes qui en portent
Et les corona-sceptiques ou hostiles.
À tout regroupement humain,
Une césure se produit entre les deux groupes.
Masque, qui crée la confusion :
Pour les uns,
Ceux qui le portent se protègent du virus ;
Pour les autres,
Ils en sont malades !
Il faut s'en éloigner.
Échec, relatif, des campagnes de sensibilisation ?
Masque, qui est un marqueur social,
Vu du côté du pauvre,
Du fait de son prix,
À cause de son coût.
Masque, qui est un indicateur médical,
Pour ceux qui le pensent préventif du virus.
Virus, qui enrichit des pays précis.
Virus, qui rend milliardaires certains chercheurs.
Virus, qui enrichit aussi des industries pharmaceutiques.
Virus, qui crée des controverses entre médecins,
Virus, qui divise les spécialistes.
Virus, qui provoque des empoignades entre Grands de ce monde.
Toutes ces controverses enlèvent à la science sa rigueur.
La science devient un point de vue,
La science devient un référendum…
Virus, dont l'origine n'est toujours pas établie,
De façon consensuelle :
Vient-il de Chine ?
Provient-il des États-Unis d'Amérique ?
A-t-il été fabriqué en France ?
Virus, outil d'un nouvel ordre mondial
Comportemental, culturel et économique ?
Masque, qui protège du virus ?
Là aussi, beaucoup de discussions,
Des remises en cause.
Masque ?
Bavette ?
Cache-nez ?
Autant de noms.
Autant de concepts.
Autant de visions de ce morceau de tissu.
Pour une fois, dire que :
« Le monde entier » est affecté par un mal n'est point un Cliché :
L'homme ou la femme d'affaires, qui parcourt le monde,
Le paysan, qui n'a jamais quitté son village.
L'enseignant, qui ne déserte pas sa circonscription.
Le boucher, qui est toujours derrière son étal…
Le maire d'une commune rurale,
Qui ne monte jamais dans la capitale.
L'intellectuel de gauche,
Tourmenté par les problèmes des masses,
Retranché dans sa bibliothèque,
Rivé sur le clavier de son ordinateur.
Tous concernés !
Outre-tombe …
Des tréfonds de sa tombe, millénaire, le dernier des frères Horace resurgit. Il brandit son épée. Une épée, rouge du sang des trois frères Curiace mais aussi de sa sœur, coupable d'aimer l'ennemi. Il rugit, ainsi qu'il suit :
« Virus, va dedans les enfers, écrasé et vaincu par le masque ! »
André Marie POUYA
Journaliste & Consultant
Dans le cadre du projet Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS) mis en œuvre par le consortium SNV, APESS, ROPPA, RBM et Hub Rural, il a été procédé, ce vendredi 30 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, à la clôture de la formation des acteurs judicaires sur les droits fonciers des pasteurs et agropasteurs, organisé par ledit consortium.
L'objectif de cette session de formation organisée du 28 au 30 avril 2021 est de renforcer les capacités du personnel judiciaire sur les textes législatifs et règlementaires en matière foncière et pastorale, de manière à leur permettre de régler efficacement les conflits fonciers.
En effet, l'Etat burkinabè a entrepris, dans le secteur de l'agriculture et l'élevage, des réformes qui ont introduit des innovations majeures telles que la reconnaissance de nouveaux droits fonciers, la reconnaissance de droits à une diversité d'acteurs ruraux dont les pasteurs et les agropasteurs, la modification de la procédure de saisine du juge en cas de conflit lié au foncier rural, y compris ceux impliquant les éleveurs, ou encore le redimensionnement du domaine foncier national.
Ces innovations majeures législatives et règlementaires doivent être connues et maîtrisées par les différents acteurs (organisations de producteurs et l'ensemble des acteurs que sont les Commissions de conciliation foncière villageoise, et les magistrats) qui interviennent dans le processus de traitement du contentieux foncier rural, et plus singulièrement le contentieux opposant les pasteurs et les agropasteurs aux autres acteurs ruraux.
C'est pourquoi, le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, grâce au partenariat avec l'ONG Care International, dans le cadre du projet Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS) mis en œuvre en consortium avec SNV, APESS, ROPPA, RBM et Hub Rural, a entrepris de renforcer les capacités desdits acteurs afin qu'ils puissent gérer avec une plus grande dextérité et efficacité le contentieux foncier pastoral.
Selon Adama Traoré, secrétaire exécutif de l'APESS (Association pour la promotion de l'élevage au Sahel et en Savane), cet atelier leur a permis, en tant qu'éleveurs, de connaître les voies de recours et les procédures normales pour pouvoir saisir le juge en cas de conflit foncier pastoral. Cependant, il a déploré la non-mise en place d'un certain nombre de structures au niveau local. Aussi, il a plaidé pour leur mise en place effective pour permettre d'abord la conciliation car, dit-il, « il est toujours bien de s'entendre parce qu'une bonne entente vaut mieux qu'un bon procès. Donc pour nous, c'est assez important qu'au niveau étatique, ces commissions soient mises en place ».
Pour Victoria Ouédraogo Kibora, ministre de la Justice, tout ce qui est renforcement de capacités des magistrats apporte toujours un plus dans le traitement des dossiers au niveau des juridictions. Elle a souligné que la justice a une série de textes en rapport avec le foncier pastoral et agropastoral et que le magistrat peut les étudier tout seul. Mais l'avantage de ce cadre, c'est de permettre d'échanger avec tous les autres acteurs et d'avoir une même compréhension des dispositions qui sont contenues dans les textes. C'est également un avantage pour les acteurs qui n'ont pas forcément une idée du traitement des dossiers au niveau des juridictions, qui ne savent pas ce qui se passe lorsque le juge reçoit par exemple un contentieux où ils sont demandeurs. Donc c'est ici qu'ils peuvent saisir les choses, et l'occasion est donnée à tous les acteurs de poser leurs questions directement au juge afin qu'il puisse apporter des éléments de réponse.
Le coordonnateur du programme MOPSS/SNV, Amadi Coulibaly, a souligné l'importance de cet atelier aux participants en ce sens que le programme « Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel » a pour objectif de contribuer au renforcement de la résilience des populations agro-pastorales et à la stabilité sociale au Sahel à travers la prévention, l'atténuation et la gestion des conflits.
Aussi, il a souhaité que les résultats de ces différentes formations puissent être largement partagés au sein des instances des services judiciaires.
Haoua Touré
Lefaso.net
L'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du royaume d'Arabie saoudite au Burkina Faso est en fin de mission. Ce jeudi 6 mai 2021, le ministre en charge des Affaires étrangères et de la Coopération, Alpha Barry, a organisé en son honneur, une cérémonie d'aurevoir au cours de laquelle il a été élevé au rang d'officier dans l'ordre de l'Etalon.
Après un peu plus de quatre années passées au Burkina Faso, Dr Waleed Ben Abdul Rahman Al Hamoudi, ambassadeur du royaume d'Arabie saoudite, est appelé à servir son pays ailleurs. Son passage au Pays des hommes intègres aura permis de consolider les relations d'amitié et de coopération entre les deux pays, à en croire le ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry. Une excellence des relations qui se traduit par la permanence du contact diplomatique entre Burkina Faso et l'Arabie saoudite.
A titre illustratif, le président du Faso, Roch Kaboré, a effectué quatre visites officielles en Arabie saoudite entre mai 2016 et juin 2019 et le Premier ministre y a représenté le président du Faso au 3e Forum sur l'initiative pour les investissements futurs de Riyad. Le président de l'Assemblée nationale et certains députés y ont également séjourné pour une visite d'amitié et de travail, ainsi que le ministre des Affaires étrangères qui y a aussi effectué par deux fois, des visites de travail et d'amitié.
Une coopération qui couvre plusieurs domaines
Le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, a rappelé au cours de son allocution que la coopération avec l'Arabie saoudite couvre plusieurs domaines. Le Fonds saoudien de développement participe ainsi entre autres, au projet de construction du CHR de Manga, à celui de l'aéroport international de Ouagadougou-Donsin, au programme saoudien de forages dans les zones à faible taux d'accès à l'eau potable, au projet de réhabilitation de la route nationale Tougan-Ouahigouya, etc. Au total, le portefeuille actif du Fonds saoudien de développement se chiffre à 64 650 000 000 de F CFA. « Face aux crises humanitaire et sanitaire, le Burkina Faso a pu également compter sur la solidarité agissante du royaume d'Arabie saoudite. A titre illustratif, citons la réception le 26 avril dernier, de 23 respirateurs artificiels d'une valeur d'un million de dollars dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 (…). Ces quelques exemples illustrent, s'il en est besoin, la vitalité de la coopération entre nos deux pays », a indiqué Alpha Barry.
C'est tout en reconnaissant donc que la vitalité des relations entre les deux pays est à mettre également à l'actif de l'ambassadeur et en reconnaissance de ses mérites, que le président du Faso a décidé de l'élever au rang d'Officier dans l'ordre de l'Etalon.
L'ambassadeur qui fait ses adieux au Burkina Faso a tenu à remercier le peuple burkinabè qui l'a reçu pendant ces quatre années. S'adressant au ministre des Affaires étrangères, Dr Waleed Ben Abdul Rahman Al Hamoudi a laissé entendre : « Je tiens à vous dire combien j'ai apprécié le temps que j'ai passé à travailler avec vous. Je vous remercie pour votre aide, votre collaboration qui nous ont conduits à réaliser les aspirations de nos deux pays. Je réitère mes sincères remerciements à vous et à tous vos collaborateurs (…) Ensemble, nous avons réussi à consolider les liens et à établir des relations solides de haut niveau entre nos deux pays. »
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Une grande quantité de boîtes de lait périmé saisie par la brigade de recherches de la ville de Bobo-Dioulasso.
Selon le commissaire principal de police, Karim Dao, ce sont 4360 boîtes de lait qui ont été saisies dont 4040 boîtes déjà mises sur le marché.
Il s'agit des boîtes de lait de marque « Soleil ». La présentation s'est effectuée en présence de la presse, le mercredi 5 mai 2021.
Le commissaire a demandé à tous ceux qui ont acheté ces boîtes de lait, de ne pas les consommer et de les apporter à la police qui va les remettre aux structures compétentes pour destruction.
Il a rassuré que tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire, ont été mis aux arrêts et présentés au procureur.
Lefaso.net
L'Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) en collaboration avec Association les mains unies du Sahel (AMUS) tient une rencontre d'échanges avec les acteurs de la chaîne de dépense, ce jeudi 6 mai 2021 à Manga, dans le Centre-Sud. Les difficultés rencontrées sont au menu des échanges.
Ils sont une soixantaine de maires, contrôleurs et comptables des mairies à se réunir pour parler de la chaîne de dépense des collectivités territoriales. Tout est parti d'un constat. « A chaque fois que nous avons l'occasion de nous rencontrer, il y a des préoccupations qui sont évoquées et nous avons jugé la nécessité de trouver ce cadre pour que nous puissions nous parler, nous concerter afin de voir comment on va s'épauler », a justifié le président de l'Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), Hamidou Olivier Conombo.
Pendant environ cinq heures, ces acteurs des collectivités territoriales ont échangé sur les réalités qu'ils vivent au quotidien. Il est question de revenir sur le rôle des contrôleurs financiers dans l'exécution du budget et les difficultés rencontrées. Selon Hamidou Olivier Conombo, par ailleurs maire de la commune de Kombissiri, il s'agit de voir le mécanisme pour faire avancer les initiatives dans les communes. « Dans la chaîne de dépense, il y a toujours des difficultés qui reviennent de façon récurrente », a-t-il ajouté.
Et à en croire le formateur Lassané Ouédraogo, directeur régional des contrôles, des marchés publics et engagements financiers, les erreurs matérielles répétitives et le traitement de salaire constituent les principales difficultés des collectivités territoriales. Dans sa communication sur le « rôle du contrôleur financier dans l'exécution du budget », il a rappelé que le contrôleur financier doit également veiller sur le respect des textes et les dépenses de sa structure.
« Bien appréhendé, bien assimilé »
Les travaux se sont déroulés sous la direction de Josiane Kabré, gouverneur de la région du Centre-Sud. Tout en saluant à sa juste valeur cette initiative, elle a invité les participants à s'approprier cette rencontre. « Que tout ce qui sera fait ici soit bien appréhendé, bien assimilé pour être mis en œuvre au niveau de vos collectivités pour le bonheur de vos populations », a-t-elle souhaité.
L'Association les mains unies du Sahel (AMUS), en tant que premier des communes du Centre-Sud, se réjouit de la réalisation d'une telle activité qui rentre en droite ligne avec ses missions. En effet, l'AMUS accompagne les communes en matière de décentralisation et de gouvernance locale.
Selon Josias Yaméogo, coordonnateur de programme Décentralisation-Gouvernance locale à l'AMUS, l'une de leurs missions consiste à améliorer les recettes propres des communes, la participation citoyenne, la redevabilité et la bonne gouvernance. « Pendant des années, nous avons fait des sensibilisations pour que les recettes des communes puissent s'améliorer. Il y a des résultats en la matière », s'est félicité Josias Yaméogo.
Ce cadre d'échanges a réuni les maires, les trésoriers régionaux, des directeurs régionaux de la dépense publique et les directeurs régionaux du budget. Toutes ces autorités administratives sont issues de la région du Centre-Sud. L'AMUS accompagne cette région depuis 2019.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
Le Conseil national des organisations de la société civile (OSC) a procédé le 6 mai 2021 à Ouagadougou, au lancement de sa 3e conférence nationale sur la redevabilité sociale. Les acteurs veulent ainsi apporter leur contribution afin d'influencer le contenu du nouveau Plan national de développement du Burkina.
« Contribution de la société civile à l'élaboration du nouveau référentiel national en matière de développement au Burkina Faso ». C'est sous ce thème que s'est ouvert la 3e conférence nationale sur la redevabilité sociale du conseil national des organisations de la société civile. Cette activité se tient au moment où la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) est sa fin. Il était le référentiel sur la base duquel le gouvernement a travaillé durant les cinq dernières années. Maintenant, c'est l'heure donc de la phase d'élaboration d'un nouveau référentiel. Pour une réussite de ce nouveau document, l'implication de la Société civile est de mise.
Pour le président du Conseil national des OSC, Jonas Hien, au cours de cette rencontre, il s'agit d'apporter leur contribution au contenu du nouveau référentiel qui sera adopté. A l'en croire, ce n'est pas la première fois. Il a indiqué que tous les référentiels nationaux en matière de développement qui ont été élaborés et mis en œuvre dans le pays, la société civile a toujours contribué du début jusqu'à sa finalisation. Il soutient : « Au fur et à mesure que nous tirons les expériences des référentiels passés, il devient de plus en plus pertinent d'approfondir la réflexion pour voir quels devraient être désormais les contenus de ces référentiels pour refléter aussi les besoins des populations à la base. »
Pour le nouveau référentiel, selon Jonas Hien, le conseil a jugé utile de faire un tour dans les 13 régions du pays pour recueillir des contributions des organisations de la société civile. L'ensemble des réflexions permettront d'en tirer une synthèse pertinente. Cela sera reversé pour la suite du processus d'élaboration et d'adoption du nouveau référentiel.
C'est le ministre de la Jeunesse, Salifo Tiemtoré, représentant le Premier ministre Christophe Dabiré, qui a présidé la cérémonie d'ouverture. Il a estimé que la démarche du Conseil national des OSC cadre bien avec les dix chantiers du président du Faso pour réformer l'Etat, l'administration publique afin de garantir la sécurité et renforcer la stabilité économique du Burkina Faso. Il a tenu donc à féliciter et encourager l'ensemble des acteurs.
Le Conseil national des organisations de la société civile met en œuvre des actions de promotion de la bonne gouvernance et de la redevabilité sociale. Il a institué en 2018, une conférence annuelle qui sert de cadre de rencontre et de réflexions entre les OSC et les structures de l'Etat. Cela a pour vocation de consolider les acquis et à améliorer les actions de développement et de gouvernance au Burkina Faso.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
La Croix rouge burkinabè a procédé ce jeudi 6 mai 2021 à Dori au lancement du projet de renforcement de l'accès à l'eau potable et assainissement au profit des personnes déplacées internes. Le projet qui a une durée de quatre ans a été financé par l'Union européenne à plus d'un milliard de franc CFA. Le lancement des activités a connu la présence du gouverneur de la région du Sahel.
Dans la région du Sahel, le nombre de déplacés internes augmente de jour en jour. Cela est dû à l'action du terrorisme, obligeant les habitants des villages touchés à trouver refuges dans les chefs-lieux des communes. L'Etat burkinabè fait un effort pour venir aux secours de ces déplacés en leur offrant des abris et une meilleure condition de vie. En plus de l'Etat, bon nombre d'ONG et le système des Nations-unies accompagnent les actions du gouvernement à trouver un mieux-être à ces personnes déplacées.
Le Conseil national de secours d'urgence et réhabilitation (CONASU) à estime le nombre des déplacés internes au Burkina Faso à 1 147 699 à la date du 31 mars 2021. Plus de 18 000 nouveaux déplacés internes enregistrés suite aux récentes attaques terroristes, selon le conseil des ministres du mercredi 5 mais 2021.
Vu ce nombre croissant, la Croix rouge burkinabè en tant qu'acteur humanitaire se donne l'obligation de venir en aide à ces déplacés internes de la région du Sahel. Cela à travers le lancement du projet de renforcement de l'accès à l'eau potable et assainissement au profit des personnes déplacées internes dans la région du Sahel. Le projet s'étend sur trois provinces de la région notamment celles du Yagha, du Séno et de l'Oudalan. 4877 ménages pauvres et très pauvres soit 34 410 personnes ; sept écoles ; trois Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et acteurs municipaux, les CVD les AUE, les volontaires, les ASBC ainsi que les agents des services techniques étatiques sont les bénéficiaires directs.
A terme, selon Denis Bationo, le président de la Croix rouge burkinabè, c'est l'ensemble de la région du Sahel qui va bénéficier de meilleures conditions de vie. A l'en croire, le projet va permettre la réalisation d'ouvrages d'eau potable : des forages, PMH, AEPS et des latrines. Le projet a une durée de quatre ans. Il a été financé par l'Union européenne d'un montant de 2 000 000 d'euros soit 1 311 914 000 de francs CFA.
M. Bationo estime que par ce projet, la Croix rouge burkinabè entend contribuer à une meilleure prise en charge des personnes déplacées affectées par la crise sécuritaire dans la région du Sahel en limitant les risques de conflits du fait de la forte pression sur les points d'eau et à prévenir les maladies liées au manque d'hygiène.
De l'avis du colonel-major Salfo Kaboré, gouverneur de la région du Sahel, plusieurs déplacés internes sont enregistrés, en l'occurrence ceux de la commune de Seytenga. Leur premier besoin c'est de gagner de l'eau à boire. Il y a une urgence à agir selon le gouverneur, et la région du Sahel a besoin de tout le monde pour s'en sortir. L'action de la Croix rouge burkinabè, en lançant ce projet, est plus que salutaire parce qu'au-delà de des déplacés internes, c'est toute la région du Sahel qui a besoin de cette denrée.
Daoula Bagnon
Correspondant Dori /Lefaso.net
Position : Stagiaire
Diplôme Minimum : Bac+4 en Management qualité, économie ou gestion
Description des activités :
Assistance dans les missions d'accompagnement des organismes publics et privés dans la mise en œuvre de démarches normatives ISO 9001 : 2015
Collecte des données dans le cadre des missions stratégiques
Assistance et suivi des formations dispensées aux organismes publics et privés
Avec ou sans expérience professionnelle dans le domaine du management qualité
Stage rémunéré pouvant aboutir à un emploi
Durée : 6 mois
Contact : recrutementstage509@gmail.com
Position : Stagiaire
Diplôme Minimum : Bac+4 en Management qualité, économie ou gestion
Description des activités :
Assistance dans les missions d'accompagnement des organismes publics et privés dans la mise en œuvre de démarches normatives ISO 9001 : 2015
Collecte des données dans le cadre des missions stratégiques
Assistance et suivi des formations dispensées aux organismes publics et privés
Avec ou sans expérience professionnelle dans le domaine du management qualité
Stage rémunéré pouvant aboutir à un emploi
Durée : 6 mois
Contact : recrutementstage509@gmail.com
AVIS DE RECRUTEMENT EXTERNE N°19/JOB/HR/FY21
NOMBRE DE POSTES A POURVOIR : 01
Installé au Burkina Faso depuis 1976, Plan International Burkina Faso est une Organisation qui intervient dans le Développement ainsi que dans l'humanitaire et apporte une réponse dans le cadre de la crise sécuritaire et sanitaire. Plan International Burkina Faso œuvre pour faire progresser les droits des enfants et l'égalité pour les filles en particulier ceux qui sont exclus ou marginalisés, à travers la mise en œuvre de programmes et projets de développement qui offrent des avantages durables, en collaboration avec les communautés dans lesquelles vivent ces enfants.
La mission de Plan International Burkina Faso est d'apporter des améliorations durables dans la qualité de vie des enfants défavorisés des pays en développement, à travers un processus qui unit des personnes de cultures différentes et donne un sens et une valeur à leur vie. La protection et la promotion des droits des enfants et des jeunes constituent la priorité de Plan International Burkina Faso. L'Organisation intervient dans 12 des 13 régions du Burkina Faso.
Plan International Burkina Faso a obtenu de AFFAIRES MONDIALES CANADA par le truchement de Plan International Canada, un financement de $14M CAD pour la mise en œuvre d'un projet d'Education en situation d'urgence dénommé : « Renforcer le droit des filles à achever une scolarité sécurisée et à temps au Burkina Faso (FASST) ». Ce projet, qui est géré en consortium avec la Fondation Stromme au Burkina Faso est mis en œuvre en collaboration avec le Gouvernement du Burkina Faso, notamment le Ministère de l'Éducation Nationale de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN). La mise en œuvre du projet est effective depuis 2020 dans les régions du Nord, du Centre-Nord, du Sahel, et de l'Est.
Dans l'optique d'une bonne continuité des activités du projet, Plan International Burkina Faso recherche des candidats (es) hautement qualifiés (es) pour occuper le poste d'un (e) Coordonnateur(trice) Technique basé(e) à Ouagadougou.
Sous la supervision du Chief of Party (CoP), le(la) Coordonnateur(trice) Technique aura comme principales responsabilités :
• Assurer une coordination technique des activités sur le terrain ;
• Apporter un appui technique aux Field Officers dans l'accompagnement des partenaires, le suivi de la mise en œuvre des activités, la gestion des relations avec le personnel des ONG ;
• Venir en appui aux Field Officers dans le suivi des conventions avec les partenaires de mise en œuvre ;
• S'assurer de l'exécution des activités conformément aux TDRs, contrats et conventions ;
• Développer et suivre le cahier de bord d'exécution des activités des partenaires ;
• Maintenir une communication étroite avec les Fields Officers sur la mise en œuvre des activités confiées aux partenaires ;
• Assurer de concert avec les ONG partenaires le suivi des recommandations issues des visites de supervision du projet ;
• Apporter un appui technique au reste de l'équipe du projet lors des ateliers de formation, visites de terrain, etc.
• Effectuer toute autre activité liée à la sphère de travail et dans l'intérêt de l'organisation si nécessaire ;
• Assurer le rôle de point focal communication du projet.
Qualification-connaissances
• Être titulaire d'un diplôme universitaire de niveau Maitrise (Bac+4) ou un Master (BAC+ 5) en sciences sociales, sciences économiques, gestion des projets ou tout autre domaine équivalent ;
• Avoir au moins 5 ans d'expérience en gestion ou coordination de projet ou une expérience connexe ;
• Avoir un très bon esprit de créativité, et une forte capacité organisationnelle, d'analyse et de prise d'initiatives ;
• Être un bon auditeur avec de solides compétences en conseil ;
• Être organisé, méthodique et méticuleux ;
• Avoir des compétences en gestion de projet ;
• Avoir la capacité à rester calme et positif sous la pression et dans des situations difficiles ;
• Avoir la capacité de négocier, de persuader et d'influencer ;
• Avoir d'excellentes compétences en communication (a l'écrit et à l'oral) ;
• Être familier avec Microsoft Word, Excel et Powerpoint ;
• Avoir les capacités à produire des rapports, des analyses ;
• Avoir des connaissances dans le domaine de l'éducation et du système éducatif au Burkina est un atout.
• Avoir des connaissances des exigences des bailleurs de fonds du secteur de la gestion de projet et du développement, par exemple GAC, USAID, AFD, UE, DFID, ONU, etc. est un atout.
Conditions d'emploi et de candidature
Contrat de travail à durée déterminée d'une année, conditions salariales et avantages sociaux compétitifs, lieu d'affectation : Ouagadougou
Composition du dossier :
Le diplôme requis
Une lettre de motivation
Un curriculum vitae détaillé en français + les contacts de trois (03) personnes de référence.
COMMENT POSTULER
Les candidats intéressés sont priés d'envoyer leur dossier de candidature, par email à job.burkina@plan-international.org, au plus tard le 16 mai 2021.
Processus du recrutement : présélection sur dossier suivie d'un test écrit et d'un entretien.
Tout travailleur de Plan International Burkina Faso doit veiller à ce que les politiques mondiales de Plan International pour la sauvegarde des enfants et des jeunes et celles sur l'égalité des sexes et l'inclusion soient pleinement intégrées conformément aux principes et aux exigences de la politique, y compris les normes et directives de mise en œuvre applicables à leur domaine de responsabilité. Cela comprend, mais sans s'y limiter, de s'assurer que le personnel et les associés connaissent et comprennent leurs responsabilités en vertu de ces politiques et du Code de conduite de Plan International, leur pertinence dans leur domaine de travail, et que les préoccupations sont signalées et gérées conformément avec les procédures appropriées.
Plan International est une Organisation qui prône l'égal accès à l'emploi et est engagée pour la protection des enfants et l'équité du genre et ses procédures de recrutement reflètent ces valeurs. Plan est un environnement non-fumeur. Les candidatures féminines sont encouragées.
Plan International Burkina ne perçoit aucun frais ou contribution de quelque nature que ce soit des candidats tout au long de son processus de recrutement (dépôt de dossiers, traitement de la candidature, test écrit, entretien d'embauche, etc.). En outre, Plan ne demande aucune information relative aux comptes bancaires des candidats. Par ailleurs, Plan décline toute responsabilité de publications frauduleuses d'offres d'emploi en son nom ou, de manière générale, d'utilisation frauduleuse de son nom de quelque manière que ce soit.
Yaouba KAIGAMA
Le Représentant Résident
Cette année 2021 verra les membres de l'Ordre des architectes du Burkina reélire les conseils de l'ordre et leur président. Afin de mettre toutes les chances de leur côté, des jeunes candidats ont lancé une grande campagne sur les réseaux sociaux. Cette stratégie de communication constitue, selon le conseil actuel, une violation des textes en vigueur. En représailles, il a obtenu, à l'issue de son Assemblée générale extraordinaire, la réouverture des candidatures à tous les postes, permettant ainsi au secrétaire général actuel du conseil de déposer sa candidature au poste de secrétaire général adjoint. Pourtant selon les textes, un candidat ne peut faire deux mandats successifs. Ces sujets alimentent les débats ces derniers jours.
Le 14 mai 2021, les architectes seront appelés à voter les hommes et les femmes qui vont diriger leur organisation et porter plus haut leurs attentes. Pour ces élections, 11 postes sont à pourvoir. A une semaine du scrutin, la tension ne cesse de croître. Les raisons ? Le lancement d'une campagne sur les réseaux sociaux par des jeunes candidats et la candidature du secrétaire général (SG) actuel au poste de SG adjoint.
Afin de mettre les uns et les autres sur le même niveau de compréhension, le président de l'Ordre des architectes, Fabien Ouédraogo, a laissé entendre que les textes essentiels de l'Ordre ne prévoient pas de campagne électorale proprement dite. « En tout état de cause, les textes interdisent toute forme de publicité qui ne porte pas sur des projets d'architecture, et toute forme de publicité tapageuse », insiste-t-il. En cas de non-respect de ces principes, les concernés peuvent être traduits en conseil de discipline, prévient M. Ouédraogo. En ce qui concerne la candidature du SG actuel, cela n'est pas une première dans l'histoire du Conseil de l'Ordre des architectes du Burkina.
Il y a eu des précédents où certains ont fait plus de deux mandats mais à des postes différents par manque de candidatures. C'est du moins ce qu'a confié le président. Cependant, l'Assemblée générale statuera in situ sur ce cas. Réagissant sur son compte Facebook, Lahousséni Tahar Ouédraogo n'est pas passé par quatre chemins pour cracher ses vérités au Conseil de l'Ordre des architectes. Selon lui, ces aînés ont échoué à obtenir l'épanouissement de la profession. « Nos promotionnaires ont échoué. Alors pourquoi ruser pour retirer leur chance à nos petits frères s'ils veulent prendre leur destinée en mains ? », se questionne-t-il.
Il va jusqu'à contredire le président de l'Ordre. « Absolument aucun article de nos textes n'interdit de recourir aux médias pour la campagne électorale. Mais pourquoi l'Ordre actuel veut-il interdire aux jeunes architectes candidats de battre campagne comme bon leur semble, dans les médias notamment ? », martèle-t-il.
Révolutionnaire dans l'âme, Tahar Ouédraogo a dit sa disponibilité à accompagner à ces élections, tous les candidats d'un vrai changement. Car, dit-il, les magouilles, les conflits d'intérêt flagrants, les coups bas sous la ceinture des concurrents et les intimidations via la chambre disciplinaire sont le quotidien des architectes burkinabè depuis 10 ans.
Il en veut pour preuve, l'épisode du concours du Mémorial Sankara où le lauréat a été braqué et dépouillé de sa victoire « avec le soutien du Conseil de l'Ordre mais aussi l'annulation du concours de la CAMEG pour conflit d'intérêt entre les membres du Conseil de l'Ordre qui participent aux concours ». La liste est longue ! Cependant, tout espoir ne semble pas encore perdu. L'Assemblée générale à laquelle a lieu les élections est celle où on enregistre le plus fort taux de participation.
Les architectes se mobilisent donc pour choisir ceux qui vont diriger leur organisation et répondre à leurs aspirations profondes. Veiller à la discipline au sein de l'ordre et au respect par ses membres des textes réglementaires et des principes déontologiques qui régissent la profession ; veiller au contrôle et au maintien de la moralité de ses membres sont entre autres les missions assignées à l'Ordre. Le président Ouédraogo invite tout jeune qui a des aptitudes pour le métier à ne pas hésiter.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Les nouvelles réformes éducatives entreprises par le gouvernement burkinabè continuent de faire de gorges chaudes. Depuis quelques temps, des élèves manifestent dans certaines villes du pays pour dire non à des « innovations majeures » dans l'organisation des examens de fin d'année et la suspension des activités culturelles dans les établissements scolaires. Cependant, pour le président de l'Association des élèves et étudiants pour l'émergence du Faso (AEEEF), ces réformes sont essentielles pour le système éducatif burkinabè. D'où son appel à l'endroit de ses camarades élèves à savoir raison garder et à prôner le dialogue.
Elvis Somda est le président de l'Association des élèves et étudiants pour l'émergence du Faso (AEEEF). Cette structure qui a été créée en 2011 suite à la « crise Justin Zongo », regroupe les élèves et étudiants, ainsi que la coordination des délégués généraux des élèves de la région des Hauts-Bassins. Elle veut ainsi être un cadre d'échanges entre les élèves, les autorités administratives et les acteurs du monde éducatif, afin d'éviter les grèves notoires en milieu scolaire. Aussi, elle permet, à travers ses membres, d'interpeller les autorités pour qu'elles travaillent dans l'intérêt général des élèves et étudiants, dans le cadre scolaire et estudiantin. Selon son président, Elvis Somda, ces dernières grèves des élèves observées dans certaines localités du pays sont dues à une désinformation.
« Nous pensons qu'il y a une désinformation ou incompréhension, c'est pourquoi nous invitons nos camarades à aller à la source de l'information. A Bobo-Dioulasso, nous avons pu approcher la direction régionale de l'enseignement post-primaire et secondaire des Hauts-Bassins pour mieux comprendre ces nouvelles réformes éducatives. A l'issue des échanges avec le directeur régional et ses techniciens, nous avons compris que ces réformes ont plus d'avantages que d'inconvénients pour les élèves. Bien avant cette rencontre, les élèves racontaient partout qu'il n'allait plus avoir de second tour au BEPC et au Bac alors que ce n'est pas la vérité », déplore Elvis Somda.
A l'en croire, cette rencontre a permis aux membres de l'AEEEF de comprendre beaucoup de choses sur ces nouvelles réformes éducatives. « Concernant la suppression des sujets au choix au BEPC, parce qu'au Bac c'est maintenu, c'est bénéfique pour l'élève. Parce que souvent le choix du sujet prend assez de temps. L'élève peut prendre environ 15 minutes souvent pour lire un sujet et comprendre. Si pour chaque sujet il faut 15 minutes, déjà il perd 30 minutes en lisant les deux sujets alors qu'il n'a que deux heures pour travailler. Aussi, lorsqu'il commence à traiter le sujet et qu'il est bloqué à un moment, l'élève ne pousse plus la réflexion et décide de changer de sujet. Alors que cela le met en retard et le perturbe même souvent », a-t-il expliqué.
Il estime que lorsque c'est un seul sujet, cela permet à l'élève d'avoir plus de temps et de mieux se concentrer sur ce sujet. Selon lui, lorsqu'on prend cette réforme sous cet angle, elle a plus d'avantages pour les élèves. C'est pourquoi, il a invité tous les acteurs et particulièrement les élèves à savoir raison garder. Il a rappelé ainsi qu'avant, il y a eu des réformes sur le système éducatif, notamment au niveau du Bac où, il fallait passer un premier et deuxième tour avant de valider son examen. « Il faut que les gens se calment afin que nous puissions faire l'expérience et à la suite nous pourrions juger et voir ce qu'il y a lieu de faire », a souhaité Elvis Somda.
Bientôt un panel pour expliquer les nouvelles réformes aux élèves de Bobo
Pour le président de l'AEEEF, Elvis Somda, « aucune perturbation ne peut résoudre une crise ». D'où son appel à l'endroit des autorités et particulièrement des élèves à promouvoir le dialogue, la communication. « Il est important que les autorités du pays puissent communiquer plus sur ces nouvelles réformes et être réceptives, afin de recevoir les élèves qui ne comprennent pas, pour mieux leur expliquer. Aux élèves aussi d'approcher les personnes qui peuvent leur donner les informations justes parce que, généralement, certains s'informent auprès des personnes qui ne sont pas compétentes », a-t-il insisté. Avant d'annoncer l'organisation d'un panel à Bobo-Dioulasso pour bientôt, au profit de 1500 élèves et membres d'associations de parents d'élèves, pour mieux communiquer sur ces nouvelles réformes éducatives.
« Toutes les manifestations auxquelles nous assistons dans les autres villes sont au compte de la désinformation. Pour prévenir ces grèves à Bobo-Dioulasso, nous avons décidé d'accentuer sur la communication. Ce, dans le but de sensibiliser plus d'élèves et surtout prôner le dialogue. C'est l'un des objectifs visés à travers ce panel que nous allons organiser bientôt », a-t-il dit.
Il a par ailleurs salué la disponibilité et le sens d'écoute des acteurs de l'éducation dans la région des Hauts-Bassins, à savoir la direction régionale, les responsables d'établissements, etc. Elvis Somda a aussi déploré la mort de l'élève à Kongoussi, pendant les premiers jours de manifestation. Il a ainsi adressé ses condoléances à l'ensemble du monde éducatif.
Lefaso.net
Romuald Dofini
Celle-ci est une déclaration de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-Synter) relative à la situation qui prévaut actuellement dans l'éducation. La fédération, qui apporte son soutien aux élèves remontés contre les reformes des examens du BEPC et du BAC, dénonce des mesures gouvernementales « antipopulaires et anti-éducatives ».
La F-SYNTER suit avec une grande attention le développement de la situation de crise que traverse le secteur de l'éducation, ces derniers temps, en lien particulièrement avec les mesures antipopulaires et anti-éducatives prises par les autorités et relatives à l'organisation des examens.
Les élèves de façon légitime et courageuse, ont engagé des actions de lutte qui gagnent en ampleur au fil des jours. Les premières conséquences dramatiques de cette nouvelle offensive contre les droits des acteurs éducatifs engagé par Monsieur Stanislas OUARO, Ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) sont le décès d'une élève à Kongoussi suite à un mouvement de foule d'élèves et de nombreux blessés d'élèves, du fait de l'intervention violente des forces de répression qui assiègent des établissements scolaires comme des camps ennemis.
Notre Fédération présente ses sincères condoléances à la famille de la victime et exprime ses vœux de prompts rétablissements aux blessés. Pendant que le gouvernement abat une répression sauvage sur les élèves, son ministre fait la tournée des institutions de l'Etat pour faire la promotion d'assises sur l'éducation devant se tenir en septembre prochain. On peut se demander pourquoi les « réformes » contre lesquelles s'insurgent les élèves ne pourraient-elles pas attendre ces fameuses assises ?
Pour bien comprendre la logique du ministre OUARO et de son gouvernement, il importe de situer le contexte et les enjeux qui sous-tendent leur démarche. En effet, la rentrée scolaire 2018-2019 marquée par les affectations de plusieurs dizaines de militants et responsables syndicaux a constitué le début dans le secteur éducatif de la vaste offensive du gouvernement MPP et associés contre les droits démocratiques et les acquis sociaux chèrement arrachés par notre peuple à travers, entre autres, les luttes des travailleurs, élèves et étudiants pendant plusieurs décennies et notamment lors de l'insurrection populaire d'octobre 2014 et la résistance héroïque au putsch de septembre 2015.
Ces luttes qui ont mis à mal divers pans de la politique de l'Etat néocolonial du Burkina Faso, ont dans le domaine éducatif, connu une étape importante avec la grande action revendicative de la Coordination Nationale des Syndicats de l'Education (CNSE) sanctionnée par un protocole d'accord historique qui a mobilisé des dizaine de milliers de travailleurs avec le soutien des parents des élèves et de l'opinion et contraint le gouvernement à concéder des pistes de solutions sur certains grands problèmes du système éducatif dans ses volets enseignements préscolaire, primaire, post-primaire et secondaire.
La mission du ministre OUARO a consisté à vider les acquis du protocole de leur contenu tout en tentant de détruire les organisations syndicales combatives et de poursuivre les politiques imposées par les institutions internationales en l'occurrence la Banque mondiale et le FMI. Les réformes qui touchent les examens du BEPC et du Baccalauréat s'inscrivent dans cette dynamique. Leurs premières victimes sont indiscutablement les élèves. Il est donc heureux qu'ils aient perçu les enjeux de cette forfaiture et qu'ils aient pris leur responsabilité et ce à travers une lutte dans un cadre organisé.
Succédant à Monsieur Jean Martin COULIBALY moins adroit mais qui a tenté d'atteindre les mêmes objectifs funestes, le ministre OUARO bien qu'enseignant d'université lui-même se distingue comme l'un des plus grands fossoyeurs que le système éducatif de notre pays ait connus. Les méfaits suivants, en un peu plus de trois ans de fonction, l'attestent amplement :
la suspension de salaires de plus de sept cents travailleurs de façon illégale, puis la correction de cette suspension de salaires pour certains (qui auraient demandé pardon) tout en la maintenant pour d'autres ;
le redéploiement frauduleux de militants et responsables syndicaux sous le couvert de nécessité de service ;
la traduction en conseil de discipline de responsables syndicaux dont le Secrétaire Générale de la CGT-B sur des bases fallacieuses ;
la prise de mesures de surcharge de travail de responsables syndicaux dans l'objectif de les empêcher de mener convenablement leurs activités syndicales. Cette attitude s'inscrit bien dans une remise en cause des libertés démocratiques et syndicales ;
le relèvement de responsables syndicaux de leurs postes de responsabilité sans autre raison que leurs activités syndicales ;
la suspension de la mesure de gratuité scolaire de 6 à 16 ans qui devait prendre effet pour compter de l'année scolaire 2020-2921 ;
la suppression des examens blancs qui constituent des commodités pédagogiques convenues depuis des décennies pour la préparation des élèves aux examens scolaires ;
l'affectation par l'Etat des enfants du peuple admis à l'entrée en 6ème et en 2de dans des établissements privés conventionnés avec obligation des parents de payer leur scolarité ;
le non payement à temps des pécules des élèves boursiers de l'Etat, cumulant parfois plus de six (6) mois d'arriérés ;
le maintien de responsables administratifs à des postes malgré les éléments de mauvaise gestion qui les accablent engendrant des crises dans les établissements ;
l'introduction d'une disposition frauduleuse et discriminatoire à l'article 75 de la section 4 du décret N°2020-245/PRES/PM/MFPTPS/MINEDID portant statut particulier du métier éducation, formation et promotion de l'emploi ;
la décoration de responsables syndicaux avec comme justificatif leur accompagnement pour une finalisation de l'année scolaire 2019-2020. Le ministre OUARO revendique vingt-huit (28) syndicats dans le secteur de l'éducatif, alors qu'il n'y a pas plus de dix (10) syndicats représentatifs et il oublie de préciser que près de la moitié de ces 28 syndicats ont été créés depuis seulement trois (3) ans, c'est-à-dire depuis qu'il est à la tête du ministère ;
etc.
A la lumière de cette longue liste non exhaustive, il apparait que la trajectoire du système éducatif impulsée par le régime de Roch Marc Christian KABORE et mise en œuvre par Stanislas OUARO est fondamentalement contraire aux intérêts des acteurs sociaux que sont les élèves, les travailleurs de l'éducation et les parents d'élèves. C'est pourquoi, conformément à ses prises de position depuis les premières velléités de ces réformes des examens, la F-SYNTER réaffirme que :
• les mesures prises sur la suppression des sujets au choix dans les épreuves de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) et d'Histoire Géographie sans révision appropriée des programmes ne visent qu'à renforcer le caractère sélectif d'un examen qui laisse sur le carreau à chaque session plus de 60% des candidats ;
• l'objectif visé au niveau de la réforme du Baccalauréat est loin d'être un simple rattachement de l'organisation de cet examen au MENAPLN. Il s'agit de fermer l'accès automatique des enfants de notre peuple à l'enseignement supérieur public comme cela se fait actuellement. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre l'agitation frénétique à la limite de l'hystérie de certains fondateurs qui voient dans cette mesure de limitation des inscriptions au public des perspectives d'accroissement substantiel des candidats à l'inscription dans les universités privées, donc plus d'affaires juteuses sur le dos des parents, de la même façon que cela se passe en 6ème. Que des techniciens aient été associés n'y changent rien, OUARO lui-même est un « technicien » de l'éducation qui sert sans état d'âme les intérêts des ennemis d'une éducation de qualité accessible aux enfants du peuple.
Dans le cadre des assises annoncées sur l'éducation le ministre OUARO fait la tournée de tous ceux qui peuvent l'aider dans les forfaitures qu'il prépare donnant ainsi le sentiment à l'opinion nationale qu'il s'inscrit dans une démarche démocratique, qu'il est un démocrate. Ce qui est loin d'être le cas et les forfaits listés ci-dessus permettent à toute personne honnête de s'en convaincre. Et s'il était besoin de preuves supplémentaires, il suffit de se référer à l'audio qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux où Monsieur le ministre s'adressant aux militants du MPP des secteurs structurés de l'éducation reproche au dictateur gambien Yahya Jammeh d'avoir perdu le pouvoir alors qu'il a l'appareil d'Etat. Des assises sur l'éducation sous la houlette d'un Ministre qui se réfère à un dictateur de la trempe de Jammeh seront loin d'être démocratiques.
Ces questions de réformes sont venues s'ajouter à une situation déjà difficile au niveau de l'éducation en terme de manque d'infrastructures et d'équipements, de manque de personnels, d'effectifs pléthoriques, de mauvaise gestion des établissements et services, de mauvaise conditions de vie des élèves et de leurs encadreurs, de réponses peu appropriées à l'impact des crises sécuritaire et sanitaire sur l'éducation (plus de 300 000 élèves exclus de l'école), de non-respect des engagements signés avec les organisations des travailleurs à travers des protocoles d'accord, etc.
En conséquence de ce qui précède, la F-SYNTER :
1. dénonce les orientations actuelles du gouvernement dans la remise en cause des acquis sociaux et démocratiques des populations en général et dans le secteur de l'éducation en particulier ;
2. exprime son soutien à la juste et salvatrice lutte en cours des scolaires organisés au sein de leur structure authentique. Elle les encourage à poursuivre leur combat pour l'avènement d'une école de qualité au service de tous les enfants de notre peuple ;
3. invite les autorités particulièrement celles en charge des questions de l'éducation à plus de lucidité et à se départir instamment de la voie de la répression et des démarches corruptrices des acteurs de l'éducation en lutte autour de leurs préoccupations légitimes. Cette voie ne saurait prospérer face à des organisations de lutte. Elles se doivent plutôt d'amorcer une stratégie de dialogue sincère et productif et d'envisager l'abandon des réformes anti-éducatives. D'ores et déjà, elle les tienne pour responsables de la situation actuelle et de ses conséquences ainsi que de toute dégradation du climat dans le secteur ;
4. invite les parents d'élèves et l'opinion en général à se pencher sur les directions que tente de prendre le gouvernement qui non content de s'être fortement désengagé des dépenses d'éducation cherche à ériger de nouveaux obstacles à l'accès des enfants du peuple à une éducation de qualité ;
5. appelle les travailleurs de l'éducation et de la recherche notamment les structures de la F-SYNTER à développer la solidarité agissante avec les élèves dont ils partagent les mêmes conditions difficiles de travail. Les jérémiades de ceux qui sont à court d'arguments et qui développent la thèse farfelue et éculée de manipulation des élèves par les enseignants ne doivent point les détourner de ce devoir qui doit intégrer la construction d'unité d'action autour des problèmes de l'éducation et de la recherche. Pour ce faire, ils doivent s'inspirer de l'expérience de la Coordination des élèves et étudiants et du SYNTER autour de la même question du Baccalauréat en 1999-2000.
Vive la F-SYNTER !
Vive l'unité entre élèves, étudiants et travailleurs de l'éducation et de la recherche !
Pain et liberté pour le peuple !
Pour le Bureau national fédéral
Souleymane BADIEL
Secrétaire Général
Des propriétaires terriens de la commune rurale de Pabré disent non aux réformes foncières annoncées par le gouvernement. Regroupés au sein de l'association Nakolbzanga, ils sont plutôt engagés dans des projets immobiliers structurants. Ils l'ont fait savoir ce jeudi 6 mai 2021 à Pabré, province du Kadiogo, au cours d'une conférence de presse organisée à cet effet.
Des propriétaires terriens de la commune de Pabré, province du Kadiogo, région du Centre, ne sont pas du tout d'accord avec les réformes foncières annoncées par le gouvernement. Ils l'ont fait savoir ce jeudi 6 mai 2021. C'était au cours d'une rencontre avec la presse tenue à cet effet.
Regroupés au sein de l'association Nakolbzanga, ces propriétaires terriens ont indiqué que le gouvernement, dans ses nouvelles réformes, veut leur retirer la propriété des terres. Pourtant pour Mady Sawadogo, secrétaire général de l'association, de par le passé, ils ont été victimes de pillages de leurs biens. A l'en croire, des lotissements ont été faits sans que les propriétaires terriens ne bénéficient des retombées.
A sa suite, les chefs coutumiers, les chefs de terre et les femmes ont pris la parole pour dénoncer ces nouvelles réformes à venir. Pour eux, il faut les laisser disposer de leurs terres comme ils le veulent.
En lieu et place du retour de l'Etat dans la gestion des terres, ces propriétaires terriens disent avoir préféré s'engager dans des projets immobiliers structurants. Ceci, en vue de mettre en valeur leurs terres au lieu de les morceler en zone non loties ou de les vendre de manière isolée.
Pour cela, des familles ont déjà signé des protocoles d'accord dans ce sens avec des promoteurs immobiliers. 22 villages de la commune de Pabré sont concernés par le projet structurant avec les sociétés immobilières.
Les propriétaires terriens préviennent donc le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Ville qu'ils ne feront pas marche arrière. Toutefois, ils invitent le gouvernement à la concertation. Selon eux, l'on doit avancer et préserver la cohésion sociale dans le pays.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net