Les grandes familles ZONGO ; Les familles alliées TRAORE, OUEDRAOGO,
SIMPORE, BARRY, SALOGO, DAO, KONATE, SAWADOGO, DIARRASOUBA,
ILBOUDO, IBRANGO, TEGUERA, SINON, SANA, KOANDA, BADINI à Bobo-Dioulasso, Saponé, Ouagadougou, Ouahigouya,
Kourinion, Vipalgo, en Côte d'Ivoire, Italie, France et au Canada, vous informe que le Doua du 100e de leur époux, père, grand-père, frère, oncle, beau-père, voisin, ami,
El Hadj ZONGO Dramane,
aura lieu le Dimanche 27 février 2022 à Laado (Saponé) au village du défunt à partir de 9h00.
Qu'ALLAH lui fasse miséricorde et l'accueille dans son paradis firdaws
Repos éternel à son âme.
Sa Majesté le Naaba Boalga de Dawelgue, Dawelgue Nabiiga.
La grande famille KAFANDO à Ouagadougou, saponé Dawelgue, Etats-Unis d'Amérique.
Naaba kiiba II de Manga, Googo Nabiikienga, le chef de Dapélogo.
La grande famille Bouda à Manga, Ouagadougou, Abidjan.
les familles alliées : Kabré, Ilboudo,Salukombo .
Les enfants : Ninon, Igor, Juste, Gael, Richard vous traduisent leurs sincères remerciements pour le soutien moral, matériel, spirituel et financier reçu lors de la célébration de la messe de requiem de leur fille ,sœur ,belle-sœur ,epousse,mere ,belle-mère ,grand-mère ; Madame KAFANDO née Bouda Isabelle les 14 et 15 Janvier 2022 a Ouagadougou .
Que Dieu vous rende au centuple de vos bienfaits.
Union de Prière !
Enseignant-chercheur en philosophique morale et politique, professeur Etienne Traoré est aussi un homme politique burkinabè, président de « Burkina Yirwa », qui a « vainement » attiré l'attention du pouvoir Roch Kaboré, dès les premiers moments de sa gouvernance, sur des méfaits avant de claquer la porte de la majorité présidentielle. Depuis lors, il s'était abstenu de toute intervention publique. En cet après-midi du dimanche 6 février 2022, nous l'avons rencontré à son domicile sis au quartier Wayalguin (partie Est de la capitale). Dans cet entretien, il évoque l'actualité nationale dominée par l'arrivée au pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la déchéance du Roch Kaboré et le procès Thomas Sankara dans lequel il a été cité comme témoin. Interview !
Lefaso.net : Avec quels sentiments avez-vous appris la nouvelle du coup d'Etat ?
Pr Etienne Traoré : Il faut dire que je voyais la chose venir. Le pays vit dans un chaos jamais atteint : crise sécuritaire, crise humanitaire, crise politique. À cela, s'ajoutent les dissensions internes nées du dernier congrès du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, ex-parti au pouvoir : ndlr) et l'incapacité de l'ex-régime à trouver des solutions pérennes aux problèmes qui nous assaillent.
L'échec était perceptible par la population, qui avait perdu toute confiance aux dirigeants et même en la classe politique. C'était de mauvais signes et ce qui devait arriver arriva. C'est dommage ! Ce fut une faute grave de croire que ce pays pouvait être dirigée comme du temps de l'ex-président Compaoré, après une insurrection populaire qui a suscité tant d'espoirs et d'attentes.
On se rappelle qu'en 2015, vous avez rejoint la majorité. Qu'est-ce qui a, à l'époque, motivé ce choix ?
Nous avons joué un certain rôle dans la chute du pouvoir Compaoré. Tous ceux qui avaient participé à cette lutte ont voulu faire quelque chose de nouveau. Donc, nous nous sommes associés à ce groupe, pour essayer d'apporter du nouveau à la construction de ce pays. Notre objectif était de travailler à la refondation du pays et de ses institutions afin de le redresser.
Dès les premiers instants du pouvoir, vous avez attiré l'attention des nouveaux dirigeants, notamment sur la nécessité d'éviter la démagogie et le bicéphalisme au sommet de l'Etat. Vos inquiétudes avaient-elles été écoutées ?
Je voyais que tout déviait. De plus en plus, on voyait un tiraillement entre Roch Kaboré (le président du Faso, ndlr) et Salifou Diallo (alors président du parti au pouvoir, le MPP, président de l'Assemblée nationale, ndlr). Et je disais simplement qu'il fallait faire la part des choses et éviter de transposer à l'Etat le fonctionnement bicéphale qui était pratiquement appliqué à la direction du MPP, car cela constituerait un gros facteur d'immobilisme et d'anarchie dans la prise de décisions et que le peuple burkinabè avait élu un seul président du Faso. À l'époque, certains n'avaient pas apprécié mes interpellations. Ils sont donc restés sur ce principe de fait jusqu'à la mort de Salifou Diallo.
Justement, ce que vous soulevez était une inquiétude partagée par nombre de Burkinabè. Est-ce que les conditions dans lesquelles le MPP a été créé et est ensuite arrivé au pouvoir n'étaient pas la raison de cette division du pouvoir ?
De la création du MPP à la conquête et la gestion du pouvoir d'Etat, on a effectivement constaté que c'était une sorte d'entreprise dirigée par des actionnaires avec des parts sensiblement égales. Je dirai qu'ils n'ont pas réussi leur mue après la conquête du pouvoir. A la place de cadres compétents et méritants, on a vu se former des cours de petits flagorneurs à l'affut des postes. Beaucoup ont estimé que c'était le moment de se servir. Cela pose aussi la question de l'engagement en politique.
D'aucuns estiment que jusqu'à sa chute, le MPP n'aura jamais été un parti politique, mais plutôt une sorte de conglomérat de personnes autour de leurs intérêts. Est-ce votre analyse ?
Effectivement, c'est que je pense aussi mais cette réalité ne se limite pas seulement au MPP. Il y a un recul au niveau de l'engagement et de la formation politique. Combien sont-ils de nos jours à venir en politique pour défendre un idéal, des principes, des valeurs, des convictions ? L'ex-majorité (Alliance des formations et partis politiques de la majorité, APMP : ndlr) comptait une centaine de partis contre une vingtaine pour l'ex-CFOP (Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso, ndlr). C'est inadmissible. La politique est un service public et social ; ce n'est pas un lieu d'enrichissement comme beaucoup le pensent et comme elle est pratiquée de nos jours.
On vous sait parmi ceux qui ont mené le combat dans la lutte contre la modification l'article 37 et contre le coup d'Etat de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle en septembre 2015. Dans la même année, vous avez aussi participé à l'élection qui a vu le président Roch Kaboré arriver au pouvoir. Malheureusement, huit ans après, on retourne à cette étape de 2014, avec cette fois-ci, l'armée à la manœuvre. Alors, qu'est-ce que vous avez comme analyse sur toute cette lutte qui a été menée et ce qu'il en reste du combat de la classe politique ?
C'est regrettable ! Depuis le début des indépendances, nous assistons à une succession de coups d'Etat. Que de coups d'Etat ! Dites-moi, quel président a réussi à finir son mandant normalement ? Il faut donc que l'on aille absolument vers une refondation, et j'insiste sur le mot refondation. J'attends du pouvoir en place une refondation profonde de notre État.
Et pour cela, il faut beaucoup de rigueur dans le choix des hommes. Que nous puissions aller de l'avant, sinon nous allons toujours assister au même scénario. Il faut combattre cette crise morale qui caractérisait les pouvoirs Kaboré et Compaoré. Que ceux qui feront la politique comprennent qu'ils ne sont pas venus se servir. Nous sommes tombés dans une fausse logique qui dit que le politique doit être le plus riche. Il faut que l'on revienne sur de bonnes bases, avec à la tête, l'honnêteté et la droiture.
Vous parliez des valeurs et de la nécessité de l'argent. Tous sont d'accord qu'il faut que l'on revienne à ces valeurs. Mais hélas, la pratique de nos jours est que les partis politiques qui veulent s'attarder sur ces valeurs n'émergent pas. On a par exemples, les cas du PAREN et également votre parti, Burkina Yirwa. Alors, qu'est-ce qu'il faut faire pour inverser la tendance ?
Il n'y a pas encore de démocratie (pouvoir du peuple) au Burkina. Nous sommes en ploutocratie (pouvoir politique détenu par les plus riches). Pour remédier à cela, on devrait mettre en place des règlements et veiller à leur respect ; de sorte qu'on ne voie pas de partis politiques distribuer de l'argent dans le quartier à l'approche des élections.
Pendant les élections, certains vont de cour en cour pour distribuer de l'argent. Tout cela devrait être interdit et on devrait prendre des textes relatifs aux campagnes électorales. De nos jours, il n'y a absolument rien qui est mis en place contre cela. Donc, il faut qu'on règlemente la campagne en plafonnant les dépenses pour empêcher que l'argent ne corrompe nos élections ; parce que nous n'avons plus d'élections crédibles. Ce sont juste des achats de consciences. Je préfère encore les anciens politiciens, même si on les accusait d'être des conservateurs.
Ils sont mieux que ceux de maintenant. Ils croyaient à certaines valeurs et avaient des bases stables. De nos jours, si tu veux faire la politique, il faut être riche et pendant les campagnes, il faut pouvoir distribuer l'argent. Aussi, il faut mettre en place une police des campagnes électorales. Cette police doit faire le tour des horizons et arrêter toute personne voulant corrompre son prochain pendant la campagne. Que celui qui vole ou qui donne de l'argent indûment soit interpellé.
Car, aujourd'hui, la plupart des partis émergeants ont été créés par des personnes fortunées et Dieu seul sait comment ces dernières ont eu leur argent. La plupart du temps, ce n'est pas de l'argent propre. En troisième lieu, il faut contrôler l'enrichissement de ces gens. S'assurer qu'ils ont honnêtement acquis leur fortune et j'insiste sur ce point. L'on a beau établir les règles, si ces hommes ont de l'argent, ils vont tout mettre en œuvre pour corrompre la masse.
Enfin, il faut marquer une barrière entre la politique et les affaires, car ce sont deux mondes différents. Je crois que l'on peut faire en sorte que nos campagnes soient propres et que les résultats qui en découlent soient conformes aux souhaits véritables des populations. Figurez-vous que les paysans ont compris que les campagnes de nos jours sont devenues une occasion pour eux de s'enrichir. Et la conséquence est que même si tu es élu à 80%, tu peux tomber le lendemain. Et ceux qui te soutenaient vont simplement prendre acte de ta chute. Regardez le cas actuel du président Kaboré. Tout le monde a pris acte du coup d'Etat, même l'APMP.
La fois dernière, le MPSR a réuni les partis politiques et a été plutôt honnête. Les militaires ont simplement fait comprendre qu'ils ne voulaient pas associer les partis politiques à leur entreprise. Je m'attendais à ce que les membres du pouvoir déchu demandent la libération des prisonniers et surtout du président Kaboré, mais personne n'a ouvert la bouche. Par contre, j'étais désagréablement surpris de constater que les nouveaux hommes forts du pays attribuent à toute la classe politique la responsabilité de la situation actuelle.
Ce n'est pas juste. Tout le monde ne peut pas être mis dans le même sac. Il y a des personnes morales, des partis politiques et des organisations de la société civile qui sont restés intègres. Je reste également dubitatif quant à la possibilité de mener des réformes profondes sans l'accompagnement d'un mouvement social et politique.
On peut déjà constater que dès les premiers instants, bien qu'ayant battu campagne pour le président Kaboré, vous avez tenu des critiques en matière de gestion, pour finalement claquer la porte de la majorité. Est-ce dire que vous avez observé à cette étape que le changement n'était plus possible ?
Cette alliance a été rendue possible, car ils (les ténors du MPP, ndlr) ont quitté le CDP en faisant leur mea-culpa, ils nous ont par la suite rejoints pour combattre la modification de l'article 37, enfin sur une base idéologique commune nous avons décidé d'unir nos forces pour la conquête et l'exercice du pouvoir d'Etat. Mais, en fait, d'idéologie, il y en n'avait plus dans la pratique. Je me suis rendu compte que je m'étais fait des illusions.
J'ai même été voir le président Roch Kaboré avant de quitter le navire. Je l'ai vu, je l'ai entendu presqu'une demi-heure. Et la seule chose que je lui ai dite est que le pays ne va pas bien ; la façon de gérer n'était pas bonne non plus. Qu'il fallait recadrer les personnes qui se comportent mal et aller sur de bonnes bases. Il m'a répondu en disant qu'il ne pouvait rien faire. Il a parlé pendant près d'une heure, essayant de défendre ses proches que l'on critiquait.
Dès qu'il a dit qu'il ne pouvait rien faire, je suis resté muet. Il a levé la séance et depuis tout ce temps, ses portes m'étaient fermées. Je crois que l'on ne vient pas dans le service public pour s'enrichir. Notre pays est bien trop pauvre et pour le faire avancer, l'on doit être rigoureux dans la gestion des affaires publiques comme au temps de Sankara. C'est à ceux qui sont devant de montrer l'exemple. Il faut que l'on sépare les opérateurs économiques des politiciens, sinon, on ne va pas s'en sortir.
Pourtant, le pays regorge quand même de ressources humaines, prêtes à faire le travail !
Nous en avons à volonté. Mais, est-ce que les gens sont prêts à s'investir et à travailler durement ? La politique ne devrait pas être le lieu où arrivent tous les truands et les voleurs. Le lieu où ceux qui n'ont pas réussi, ou ceux qui sont en fin de carrière, viennent s'enrichir. Voyez par exemple, certains ministres se sont permis de justifier leur trop perçu en termes de salaire. Or, la fonction de ministre, c'est de servir et non se servir. La politique n'est pas un lieu d'enrichissement et l'on doit changer de mentalité. Le ministre ne doit pas forcement être le plus riche du quartier.
Les nouvelles autorités ont déjà pris un certain nombre de mesures. Est-ce un départ qui vous rassure ?
J'attends d'elles qu'en premier lieu, elles ramènent la sécurité. Il y a une crise sécuritaire nationale, donc il faut d'abord travailler à apporter un changement à ce niveau. Il faut vaincre ces terroristes ou les mettre sur une position défensive. Et en deuxième lieu, il faut lutter contre cette crise morale, cette perte de valeurs et de repères dont une des manifestations est la corruption.
La sécurité de leur pouvoir même en dépend. Nous sommes dans une société en perte de valeurs, tous ceux qui se sont enrichis impunément doivent rendre compte. Il faut absolument auditer les ministères, les sociétés d'Etat, les institutions. Le Burkina nouveau doit être bâti sur les valeurs de vérité et de justice.
Reformes certes, mais dans quel délai et selon quel schéma, lorsqu'on sait que pour les institutions internationales, le pouvoir doit vite être remis aux civils et des élections rapidement organisées ?
Il faut que l'on prenne le calendrier en tenant compte du contexte de notre Etat. Il n'y a pas de calendrier fixe à définir dans l'absolu. Il y a par contre un impératif d'objectifs et de résultats. Cette démocratie qui consiste à organiser des élections chaque cinq ans avec un vainqueur connu à l'avance pendant que le pays est en lambeaux ne doit plus avoir droit de cité. Chez nous, il faut tenir compte du mal dont nous souffrons. L'on n'a pas besoin de fixer un temps. Le plus important, c'est l'objectif. Thomas Sankara disait d'oser inventer l'avenir. Il n'y aura pas d'avenir digne sans prise de risques.
L'histoire des grandes nations nous l'enseigne. Que les pouvoirs prennent leur courage à deux mains et fassent comme les Maliens, en disant tout simplement non aux pays qui nous imposent les élections à tout prix. Le terrorisme de nos jours est une variable d'ajustement du néo-colonialisme. Il faut refonder notre Etat et c'est ce qui compte. Que ce soit en quatre, cinq ou encore dix ans, ce n'est pas l'essentiel. Pourvu qu'il y ait refondation et que l'on reparte sur de bonnes bases.
Les partis politiques sont libres de mener les activités ; quelle doit désormais être l'attitude des acteurs politiques pour qu'à l'issue de cette refondation, la transition, l'on puisse avoir ce Burkina nouveau ?
Je souhaite qu'il y ait une nouvelle classe politique. Les anciens doivent laisser leurs places à d'autres parce que ce sont les mêmes qui vont aller acheter les gens avec leur argent. Je souhaite que la classe politique soit renouvelée qualitativement. Nombre d'anciens politiciens ont acquis des biens de façon frauduleuse et doivent rendre compte de cela. Les militaires du MPSR, par exemple, sont jeunes et doivent s'entourer de la frange saine et patriotique des civils. Il faut prendre de telles mesures et refuser l'accès à la politique à certaines personnes.
Tous ceux qui ont volé de l'argent d'une façon ou d'une autre doivent se retrouver en prison. En ce moment, on va prendre ces militaires un plus au sérieux. Pour moi, le remède est une nouvelle classe politique qui puisse renouer avec les valeurs des tout-premiers politiciens d'antan, comme Nazi Boni, Ouezzin Coulibaly, Ki-Zerbo, Amirou Thiombiano, Kargougou, etc. Certains de ces anciens politiciens étaient formatés à l'école des Blancs, mais avaient une certaine honnêteté et des valeurs.
Donc, la politique doit revenir aux jeunes. Que les anciens se sacrifient et laissent la place aux jeunes patriotes qui vont mettre fin aux anciennes mauvaises habitudes. Sinon, comment peut-on expliquer qu'une personne élue, il y a à peine un an, soit renversée et les gens s'en fichent ? Même ses proches collaborateurs estiment que le coup d'Etat est bien. Il n'y a donc plus de honte dans ce pays ?
Que pensez-vous alors de la limitation des partis ? Est-ce une solution ?
Non, il ne faut pas frustrer les gens pour rien. La majorité des partis de nos jours sont des partis satellites. Il faut leur laisser la liberté de créer leur parti, tout en encadrant le processus électoral et vous verrez que nombre de partis vont disparaître.
Les nouvelles autorités sont arrivées en plein procès Sankara et on sait que vous être l'un des acteurs qui se sont battus pour que la lumière se fasse autour du dossier. Dès les premiers instants de leur prise de pouvoir, certains ont craint que le dossier ne prenne un coup. Etait-ce également un moment d'interrogation pour vous sur le dossier ?
Oui, on ne savait pas vraiment qui était là. Nous avons appris que certains des militaires qui ont participé au coup d'Etat étaient proches de Gilbert Diendéré. On avait peur qu'ils n'arrêtent le procès. Mais s'ils arrêtaient, on allait aussi, tout de suite, comprendre que ce sont des gens qui ne veulent pas la vérité.
Mais ceux qui sont proches de Diendéré voulaient que l'on arrête. Je parle avec beaucoup de réserves, mais je suis content que le procès reprenne, qu'il aille au bout et que les sanctions tombent comme ça doit tomber.
Dans ce procès, vous avez été auditionné comme proche de Thomas Sankara et de Blaise Compaoré. Alors, dans quel état d'esprit êtes-vous passé à la barre pour faire votre déposition ?
Je suis un homme de bonne foi. On peut confondre cela à de l'idiotie, mais je suis de bonne foi. Quand il y a eu le renversement de Sankara, Blaise lui-même m'a expliqué le lendemain matin. J'ai été amené au Conseil de l'entente où je l'ai trouvé en tenue de sport, sans la moindre tristesse dans le regard. Et d'emblée, il me dit qu'ils se sont tirés dessus et Sankara est mort. J'étais abasourdi. Il disait que ce n'était certainement pas leur faute et que toute révolution se passe ainsi. Après cela, je lui ai demandé qui d'autre de son côté est mort.
Alors, il m'a dit que même mon ami Patrick Zagré est mort. J'ai encore demandé qui d'autre est mort ? Il m'a tout simplement dit qu'ils sont toujours en train de faire le décompte. J'étais de bonne foi et j'ai cru en ce qu'il disait. Il a demandé à mettre en place une mission pour aller expliquer ce qui s'est passé. Donc, j'ai été au Sénégal, en France… Partout où je suis allé, nous avons fait de longs débats de 5 ou 6 heures. Mais le plus long, nous l'avait fait à Dakar.
Au Sénégal, j'étais avec des proches de Sankara et on a fait près de 20 heures de débat. Je leur ai dit que c'était accidentel. Or, on m'utilisait. Mais suite aux assassinats de Jean-Baptiste Lingani et Henri Zongo, je me suis opposé et j'ai exprimé mon désaccord. J'ai voulu rencontrer le président. Et pour la première fois, Blaise Compaoré ne m'a pas reçu. Celui qui me recevait était Salifou Diallo et il m'a fait comprendre que Blaise Compaoré ne voulait pas me recevoir et qu'ils allaient me proposer un autre poste vers Orodara. J'ai refusé et donc décidé de revenir à l'Université de Ouagadougou où j'étais enseignant.
Là, j'ai déposé mes dossiers pour me faire titulariser. Il faut relever que pendant le dépôt de mes pièces, ils ont tout fait pour me mettre des bâtons dans les roues au point d'extraire certaines fiches de mon dossier afin qu'il soit incomplet. Il a fallu qu'un homme sur place m'avertisse pour que je me rattrape et que j'apporte les pièces manquantes. Pour revenir au dossier Sankara, je peux dire que j'ai été utilisé.
On vous avait même accusé d'être celui qui a écrit le discours du Front populaire !
Je n'ai rien écrit. J'ai effectivement été accusé une première fois d'avoir écrit le discours du 15 octobre, puis cette personne s'est excusée publiquement. Maintenant, on me parle du discours du 19 octobre. Sachez que je n'ai ni écrit le discours du 19 octobre, encore moins celui du 15 octobre. J'ai également lu que nous aurions écrit le discours du 19 octobre avec M. Ismaël Diallo. Tout ça, c'est faux. Lui et moi ne nous connaissions même pas.
Il est vivant, vous pouvez lui demander. J'ai été contacté pour écrire le discours du 19 octobre, mais finalement, ça n'a pas eu lieu. J'espérais être rappelé par le tribunal afin d'apporter ce démenti, mais hélas. Nous sommes en Afrique où nous avons beaucoup de respect pour nos défunts. Par respect pour la mémoire de celui qui m'a accusé et qui était un ami, je préfère ne pas entrer dans les détails. Cependant, je n'assumerai pas des actes que je n'ai pas posés. Je tiens à ce que tout le monde le sache, je n'ai rien écrit.
En mot de fin ?
Nous sommes dans un nouveau recommencement et je souhaite que ce soit le dernier. Et pour que ce soit le dernier recommencement, il faut que ceux qui sont devant respectent leurs promesses. Il y a aussi des gens qui doivent répondre devant la justice et je souhaite aussi que l'on puisse nettoyer le pays. Il faut que l'on juge les personnes accusées de détournements.
Il faut lutter contre la corruption et refonder l'Etat. Je veux qu'ils (les nouveaux dirigeants, ndlr) posent eux-mêmes les fondations du futur pouvoir et que pendant la campagne électorale, une police de surveillance soit mise en place. Je le dis et je le répète, on ne peut pas redresser notre pays sans faire des malheureux et c'est par ailleurs bien pour ces malheureux. Si on fait dans le sentimental, nous allons devoir recommencer à zéro et cela n'est pas une bonne chose. Je dis enfin grand merci à votre organe qui m'a permis de m'exprimer.
Interview réalisée par :
Oumar L. OUEDRAOGO
Abdoul Rachid SOW (stagiaire)
Lefaso.net
La Saint Valentin approche à grands pas. C'est l'occasion pour les amoureux d'échanger des cadeaux et passer du temps ensemble. Nous nous sommes rendus dans une boutique atypique qui vous propose un cadeau assez spécial.
A Ouagadougou, plus précisément au quartier Patte d'oie, il y a la boutique ‘'Flora-votrefleuriste''. Une fois à l'intérieur, le parfum des fleurs nous procure une sensation d'apaisement. La décoration est en toute finesse, élégante et sophistiquée. Des pots de fleurs par ci par là, des nounours, des boites de chocolat, du champagne, du vin, de la liqueur, des parfums de grandes marques font partie du décor.
Des fleurs, il y en a de toutes les espèces et de toutes les couleurs, embellissant davantage ce lieu. Mais ce qui attire particulièrement notre attention est sans doute les bouquets avec des billets de banque. Oui, vous avez bien lu, des bouquets d'argent. Entremêlés entre des roses, des billets de banque sont soigneusement rangés entre des fleurs.
Flora Ouédraogo est dans la vente de fleurs depuis environ quatre ans. Cela est un secret de polichinelle, l'achat des fleurs n'est pas vraiment entré dans les mœurs des Burkinabè. Mais à notre arrivée, nous constatons que les clients font des va et vient. Imperturbable, Flora Ouédraogo est au four et au moulin. Elle n'arrête pas de recevoir des coups de fil pour des commandes et de livraison. Pourquoi un tel engouement ? Les Burkinabè sont-ils subitement portés sur les fleurs ? L'entrepreneure n'a pas manqué de ruse pour attirer de plus en plus de personnes dans sa boutique.
Des cadeaux en cash
Sa stratégie de vente, le mélange d'autres composantes avec des fleurs. L'astuce est ingénieuse et simple. Pour inciter à l'achat de fleurs, elle a créé des packs spéciaux. Au menu des offres proposées, des bouquets composés de fleurs, de chocolat, de nounours, d'alcool, de gâteau, de la lingerie, de cigare, de parfum, de carte. Les clients font le choix du mélange. Mais le pack vedette est sans doute le bouquet de fleur avec de l'argent. Il est très prisé par les clients.
Au départ, Flora Ouédraogo a hésité avant de les proposer. Elle avait peur que cela soit mal reçu. « Je me demandais si cela pouvait marcher, surtout avec la mentalité des Burkinabè. Mais, aujourd'hui on a souvent des commandes avec d'énormes sommes d'argent, même si d'autres personnes critiquent encore ce type de cadeau. Recevoir de l'argent avec un bouquet fait tellement plaisir que de le recevoir simplement. C'est tellement agréable pour la personne qui la reçoit », a-t-elle argumenté.
Ses bouquets sont-ils accessibles à tous ? Flora affirme que certains clients introduisent à l'intérieur des bouquets, des billets de 1000 francs CFA. « C'est juste symbolique, on accepte toutes les sommes d'argent ». Mais d'autres clients décaissent beaucoup d'argent, et le résultat est assez impressionnant. Les heureux élus pour la plupart ne sont pas au courant de la démarche.
Ils reçoivent le bouquet par surprise. Si majoritairement ce sont des hommes qui offrent ces cadeaux, il arrive également que des femmes passent des commandes. Pour la fête de Saint Valentin, Flora affirme qu'elle est très débordée par les commandes. « C'est la période où les amoureux veulent faire plaisir à leur partenaire », dit-elle.
Flora Ouédraogo demande aux amoureux de ne pas être dans le suivisme. Elle nous confie que certaines personnes n'ont pas les moyens d'offrir ces cadeaux, mais font l'objet de pression de la part de leur conjoint. « Une personne qui t'aime va accepter le cadeau que tu lui offriras, même s'il est modeste. Il ne faut pas se mettre la pression, l'amour vrai est sans intérêt », a-t-elle conclu.
Samirah Bationo
Lefaso.net
Promu en début février 2022, Chef d'état-major de la Gendarmerie nationale du Burkina, le lieutenant-colonel Évrard Somda, précédemment commandant de la Légion spéciale, a pris fonction dans la matinée de ce vendredi, 11 février 2022, à Ouagadougou.
« La situation sécuritaire de notre pays, marquée par des drames à fort taux d'attrition de nos hommes, nous commande de doper notre moral, de revigorer la confiance en nos capacités guerrières incisives et décisives au combat, afin de réaffirmer à la nation entière, notre engagement à ne rien céder à l'ennemi. Pour cela, nous nous devons d'être plus exigeants dans l'exécution rigoureuse des savoir-faire adaptés à la menace, dans la discipline et le respect des lois de la République. Fort de cet engagement, nous devons entreprendre un vaste effort de préparation tactique et technique pour toutes les catégories de personnels engagés sur le théâtre des opérations, et un effort sans précédent d'équipement individuel et collectif adéquats. Désormais, nous devons systématiser les retours d'expérience en tirant leçons de nos succès et de nos revers sur le théâtre des opérations, afin d'améliorer nos procédures et nos engagements futurs. A tous les futurs chefs qui seront bientôt responsabilisés, à tous les gradés de contact, je vous confie un secret que j'ai expérimenté à la tête de l'unité spéciale d'intervention de la gendarmerie nationale : Aimez vos hommes comme vos enfants ou comme vos frères et sœurs ; vous serez épatés par ce qu'ils sont capables de faire pour vous honorer », a, dans son discours qui a succédé au cérémonial de prise de commandement, distillé le nouveau chef d'état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda.
Par cette première adresse à ce niveau de responsabilité, l'ancien commandant de la Légion spéciale de la gendarmerie nationale a rendu un « vibrant hommage » et a eu une pensée pieuse pour les siens, tombés et blessés sur le champ de défense de la patrie. « Leur sacrifice ne sera pas vain car j'œuvrerai à ce que leur sang versé sur la terre libre du Burkina Faso, fertilise notre lutte héroïque et inspire notre engagement », a lancé le nouveau chef d'état-major de la gendarmerie nationale.
Hommage aux aînés et devanciers !
Il a également témoigné des reconnaissances et reconnu les mérites de ses aînés et devanciers à ce poste. « Certains d'entre eux m'ont éduqué depuis le Prytanée, d'autres m'ont formé au métier de gendarme, tous m'ont toujours conseillé et porté dans leur cœur. (…). Le colonel-major Omer Bambara à qui j'ai l'honneur de succéder, me confiait, comme par prémonition, lorsqu'il me fixait ma lettre de mission à la tête de la Légion spéciale de gendarmerie nationale, qu'il était revenu pour passer le commandement de la gendarmerie aux plus jeunes », a-t-il traduit.
Pour le lieutenant-colonel Évrard Somda, après une soixantaine d'années d'existence, il est impérieux que la gendarmerie nationale soit réorganisée afin d'être pleinement opérationnelle pour répondre présent aux rendez-vous importants qui lui sont fixés.
« L'ancrage institutionnel actuel de l'institution est préjudiciable, et à la sécurité, et à la défense nationale. Les dysfonctionnements constatés lors de la dernière attaque survenue à Inata viennent rappeler l'urgence de procéder à une réorganisation profonde de l'institution afin de lui donner l'autonomie nécessaire à son efficacité, sans préjudice à la modernisation des autres armées et aux liens fonctionnels qui devraient exister. En attendant cette réorganisation, que tous les gendarmes du Burkina Faso appellent de tous leurs vœux, nous allons persister dans les efforts déjà entrepris, malgré cette impatience débordante de se voir mieux valorisés, et mieux compris », repère le premier responsable de la gendarmerie nationale du Burkina, qui a achevé son discours par la devise révolutionnaire : « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ! ».
« Nous avons le même pays, le même ennemi, mettons nos intelligences en commun »
De l'avis du diplômé de l'école de guerre (établissement de formation des officiers supérieurs des forces armées françaises et des services de la défense) de Paris, il faut, prioritairement et en plus des engagements actuels du corps, renforcer le service social de la gendarmerie pour une meilleure assistance psychologique des hommes engagés sur les théâtres d'opérations, un meilleur accompagnement des blessés ainsi que le soutien adéquat à leurs familles ; dynamiser les unités et sous-unités de police judiciaire et techniques dédiées aux investigations en matière de corruption, de fraude, de crimes économiques, de trafics divers (toute chose qui contribuerait à assécher les sources de financement du terrorisme).
Il prône, en outre, un renforcement des missions traditionnelles de la gendarmerie, notamment la surveillance générale du territoire, la sécurisation des axes routiers, la sécurisation des personnes et des biens ; le renforcement et la modernisation des emprises et des infrastructures de formation et d'entraînement.
« La gendarmerie doit aussi faire sa mue, en luttant contre les pratiques corruptives en son sein afin de légitimer son action régalienne. Il nous faut œuvrer particulièrement, à ce que la compétence et la probité, soient nos repères de telle sorte que les pratiques contraires à l'éthique et à la déontologie du gendarme ne galvaudent pas la devise de notre institution : pour la patrie, la loi et l'honneur », invite Evrard Somda, souhaitant que le lien avec les partenaires se poursuive, se renforce et se diversifie dans des rapports mutuellement avantageux. Il galvanise ses hommes à protéger et servir les populations. C'est pourquoi exhorte-t-il également à davantage de cohésion interne et d'unité autour de l'essentiel, à savoir « la sauvegarde du peuple et la refondation de la nation ».
« Nous avons le même pays, nous avons le même ennemi, mettons nos intelligences en commun, car c'est la seule manière de venir à bout de cette menace », invite Evrard Somda.
La cérémonie, présidée par le chef d'État-major général des armées, le colonel-major David Kabré, a été essentiellement marquée par le cérémonial de passation de commandement et le discours du nouveau patron de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Évrard Somda.
Un bref aperçu de son curriculum vitae affiche que le chef d'État-major de la gendarmerie nationale est détenteur, entre autres, d'un master en sciences criminelles et d'un autre en management des ressources humaines. Juriste de formation, Evrard Somda poursuit en ce moment une thèse en sciences humaines et humanités nouvelles, spécialité sécurité-défense. Le chef d'Etat-major de la gendarmerie nationale, au plan professionnel, a occupé plusieurs niveaux de responsabilité.
A ce niveau, on note qu'avant son dernier poste, de commandant de la Légion spéciale de la gendarmerie nationale (novembre 2021 à sa nomination), le lieutenant-colonel Somda a été commandant adjoint du groupement de gendarmerie mobile de Ouagadougou (mai 2013-mai 2014), commandant adjoint de soutien à la paix du Burkina en Guinée-Bissau (mai 2012-mai 2013), chef de la sécurité du Premier ministre (2008-2012), commandant de l'escadron mobile N°2 de Bobo-Dioulasso (2004-2006), instructeur permanent de l'Ecole nationale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso (2003-2004).
Chevalier de l'ordre national en 2015, médaille d'honneur militaire en 2013, puis médaille commémorative avec agrafe Guinée-Bissau en 2013, le lieutenant-colonel Somda est auréolé d'une douzaine de certificats dans des domaines spécifiques et spécialisés. Il succède ainsi au colonel-major Omer Bambara.
O.L.O
Lefaso.net
Le mercredi 2 février 2022, le Président du Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde (MPSR), a dissout par décret, les collectivités territoriales. Elles seront remplacées par des délégations spéciales selon ce décret. En attendant l'installation des membres de ces délégations spéciales, lefaso.net a fait une incursion au sein de la mairie de l'arrondissement n°3 de Ouagadougou le jeudi 10 janvier 2022 pour s'imprégner du fonctionnement des différents services.
A 10 heures quand nous arrivions devant la mairie de l'arrondissement n°3, à Tampouy, l'affluence n'était pas encore au rendez-vous. « Les gens sont repartis plutôt parce que la plupart sont venus pour les légalisations de documents », nous explique un usager à l'entrée venu pour la légalisation de son document. Stéphane Tapsoba fait partie de ceux qui attendent leurs documents légalisés devant le service de l'état civil. Il se dit satisfait du service des agents.
A l'intérieur du service, nous avons trouvé des agents en plein travail. « La dissolution des conseils municipaux n'handicape pas notre travail. Tout se passe bien ici », nous confie, Ablassé Ouédraogo, agent de l'état civil, indexant un pile de documents qu'il doit activement traiter.
Même son de cloche au secrétariat général. Les deux dames que nous avons rencontrées nous ont rassurés d'un fonctionnement normal du service. Marie B. Wendata Yougbaré, secrétaire générale, est chargée de « l'expédition des affaires courantes ». La seule difficulté majeure ici, affirme-t-elle, se trouve au niveau de la signature de certains documents. « Il y a des documents que le chargé d'expédition des affaires courantes ne peut pas signer. Par exemple, les permis urbains d'habiter (PUH) ne peuvent pas être signés par le chargé d'expédition des affaires courantes », a-t-elle souligné, indiquant que la situation pourrait davantage se compliquer si beaucoup de temps s'écoulait. Toutefois, elle a laissé entendre que l'administration fonctionne normalement comme de par le passé. « Le samedi 5 février, j'ai eu à célébrer sept mariages et aujourd'hui 10 janvier, j'en ai célébré un », a indiqué la secrétaire générale avant de nous conduire dans les autres services.
Au service des affaires administratives et juridiques où nous avons échangé avec le premier responsable, tout se passe bien. Adama Zalé nous a indiqué qu'il ne ressent pas un impact négatif de la dissolution des conseils municipaux sur son service. « Tout se passe bien », a-t-il lâché en se tournant vers son ordinateur.
Le responsable des marchés publics, même s'il reconnaît que l'administration est une continuité, il déplore tout de même des difficultés de décaissement en l'absence du maire. Pour Kayana Ouattara, la seule difficulté rencontrée, c'est le décaissement de l'argent au Trésor pour le financement d'un projet ou d'une activité par exemple. « Dans de pareils cas, il faut procéder au changement de spécimens de signature pour pouvoir avoir de l'argent, étant donné que le maire est signataire. Il faut en ce moment, changer les signataires et c'est toute une procédure », a expliqué le responsable des marchés publics de la mairie, par ailleurs coordonnateur du programme fédéral de coopération internationale communale avec la Belgique.
A entendre les agents de cette mairie, cette dissolution n'a pas d'impact réel sur le fonctionnement des différents services. Ils espèrent que les délégations spéciales seront installées le plus tôt possible afin d'assurer un meilleur fonctionnement des collectivités terroriales.
Serge Ika Ki
Stagiaire
Lefaso.net
Bela Nefertari Ouédraogo (Stagiaire)
Abdoul Rachid SOW (Stagiaire)
Lefaso.net
En prélude à la commémoration de la Journée internationale de la femme, célébrée chaque 8 mars, la Fédération des acteurs du Kôkô donda a tenu une conférence de presse le samedi 12 février 2022 à Bobo-Dioulasso. L'objectif de cette rencontre avec les professionnels de médias était de présenter à l'opinion publique, le motif du « pagne Kôkô donda 8-Mars ».
Cette initiative est de la Fédération des acteurs du Kôkô donda. Elle entre dans le cadre des activités de promotion de ce pagne local sur le plan national. Selon la porte-parole de la fédération, Maminata Sanou, « cette idée a été voulue à l'image des autres pagnes importés et du Faso danfani pour la commémoration du 8-Mars. L'avantage de ce pagne est qu'il est produit localement et cela aura un impact positif sur nos populations ainsi que les artisans », a-t-elle expliqué.
A l'en croire, les couleurs du pagne sont à l'image de celles du drapeau national (vert, jaune et rouge). Elle a fait savoir que ce pagne est accessible au public étant donné que le prix des pagnes Kôkô donda est variable sur le marché. « Nous avons la possibilité de l'imprimer sur plusieurs qualités de tissu. Ce qui fait que les prix seront flexibles, donc à la portée de tous », a rassuré Maminata Sanou. Avant d'inviter les Burkinabè à adhérer à ce projet car, dit-elle, "acheter un pagne Kôkô donda, c'est contribuer à l'autonomisation de ces artisans qui sont dans l'ombre".
Par ailleurs, la porte-parole de la fédération a affirmé que des plaidoiries sont en cours avec le ministère en charge de la femme, afin que le pagne Kôkô donda puisse être retenu officiellement pour la commémoration du 8-Mars. « Nous espérons qu'en 2023, le Kôkô donda sera retenu parmi les pagnes officiels du 8-Mars », a-t-elle souhaité.
Le prix des pagnes Kôkô donda pour le 8 mars 2022 varie de 4000 à 6 000FCFA.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Et si on célébrait l'amour avec du gâteau de chez Miams de Roxanne ?
Pour la célébration de la fête de la Saint Valentin, des amoureux ont décidé de s'offrir des gâteaux.
Roxane Kayorgo est une jeune pâtissière qui propose à sa clientèle des gourmandises qui vont sans doute faire plaisir à votre partenaire.
Des fleurs et des papillons comestibles, le tout sur du gâteau bien fondant.
Huuuum ! Vous allez éveiller vos papilles ?
Pour Lefaso.TV., elle a proposé une recette très spéciale à nos internautes.
Les ingrédients sont : De la farine de blé, du sucre en poudre, du sucre vanillé, des œufs, de la poudre de cacao, de la crème chantilly et enfin du colorant alimentaire.
Selon Roxane Kayorgo , qui parle d'amour, parle de gâteau.
Elle s'explique : "L'amour c'est un beau voyage, l'amour c'est comme les gâteaux. L'amour est très beau, l'amour est bon comme le chocolat.
L'amour sent bon comme la vanille et la fraise.
C'est un voyage dans lequel on est importé par nos émotions.
On vit bien, on se fait plaisir, on est content.
L'amour rallonge la vie. Chaque jour mérite sa part de gâteau, d'amour et de parfum".
Samirah Bationo
Lefaso.net
A l'orée de la célébration de l'amour, la Saint Valentin, les membres de la communauté du chemin neuf, à travers sa cellule pastorale "Mission jeunes professionnels", a organisé une rencontre sur le thème "le jeune professionnel et sa vocation du mariage", au profit de la jeunesse. Un thème décortiqué par le couple pastoral Victor et Cécile Kafando afin de préparer ces jeunes à bien rentrer dans le mariage et fonder des familles saintes. La rencontre s'est tenue ce dimanche 13 février 2022 à Ouagadougou.
C'est à bâtons rompus que le couple pastoral, Victor et Cécile Kafando s'est entretenu avec la jeunesse. Une occasion pour le couple d'échanger de père en fils et de mère en fille avec les jeunes.
Pour ce couple pastoral que les jeunes appellent affectueusement "''Papa" et "Maman", il a été question de parler notamment de la vocation du mariage.
Pour planter le décor, le couple quarantenaire a parlé du droit et du devoir des deux personnes à savoir l'homme et la femme, ainsi que, comment mener à bien son désir de réaliser sa vocation du mariage. Et pour commencer ce processus, Victor et Cécile Kafando ont abordé la question de la connaissance de soi et celle de l'autre. C'est à dire, de la conjointe ou du conjoint.
L' autre aspect qui a été aussi débattu, c'était la question du choix, en tenant compte de la volonté de Dieu et des valeurs qui permettront de faire tâche d'huile dans l'annonce de l'Évangile.
Quid du mariage réusssi ?
Pour qu'un mariage puisse réussir, l'homme doit avoir des qualités humaines. Pour cela, il faut, selon papa Kafando, que l'homme soit un être de foi, qu'il ait des références dans le domaine et qu'il ait de la patience et de la consideration pour l'autre. " Il faut toujours se dire que je suis porteur de valeurs, mais je ne suis pas seul, j'ai à partager et à acceuillir, même quand je ne suis pas d'accord, enseigne le papa. Ce sont, entre autres, dit-il, les vertus de dialogue et de respect mutuels, et surtout demeurrer un homme de foi".
Quant à la femme, maman Kafando conseille aux jeunes filles d'être des femmes douces, tendres et respectueuses envers leurs époux et leurs familles. En plus de ces qualités, elles doivent aussi se respecter elles-mêmes, en evitant de se donner rapidement à l'homme, parce que, cela n'est pas un signe qu'il va vous épouser, précise-t-elle.
Lefaso.net
Fonctionnelle depuis octobre 2021, l'Université privée Notre-Dame d'Afrique (UNDA) a ouvert officiellement ses portes le samedi 12 février 2022, sous la présidence de son éminence le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou. La devise de cette université naissante est « Foi-culture-développement ».
Si la présence de l'Eglise est fortement marquée au niveau des cycles préscolaire, primaire et secondaire, elle ne l'est pas encore au niveau supérieur. Fidèle à son charisme, l'Institut séculier des filles de Notre-Dame de l'inculturation a investi le lieu où se construit l'avenir de l'Afrique : l'université, lieu non seulement de transmission culturelle mais surtout de création culturelle.
S'appuyant sur un personnel administratif et pédagogique compétent et engagé et sur une équipe managériale, l'Université privée Notre-Dame d'Afrique (UNDA), initialement prévue pour être érigée au Bénin, se donne comme mission de contribuer au développement du capital humain et social par une offre de formation de qualité au plan scientifique, technologique et éthique.
Elle s'inscrit dans une vision panafricaine qui est de soutenir l'espérance des jeunes africains en formant une génération de visionnaires et d'entrepreneurs capables d'œuvrer pour la croissance et la transformation du continent en développant un nouveau type de leadership mobilisant compétence et éthique, conformément à l'enseignement social de l'Eglise.
Située au cœur du Jardin des arts et cultures de Boulbi, cette dernière-née du paysage des établissements privés d'enseignement supérieur a accueilli sa première promotion d'étudiants en octobre 2021, avec un effectif de 20 personnes.
De l'avis du recteur Pr Lucien Bonou, ces derniers ont fait le bon choix. « Vous êtes les premiers d'une belle aventure qui commence ici ; mais rassurez-vous, vous n'êtes certainement pas des cobayes car l'institution à laquelle vous appartenez désormais s'inscrit dans le prolongement d'une longue tradition : celle de l'éducation catholique de laquelle elle tire son inspiration et dans laquelle elle s'enracine avec pour but essentiel le développement intégral de l'homme et j'ajouterai ici de l'homme africain », assure-t-il.
Pour l'année académique 2021-2022, l'offre de formation de l'UNDA porte sur trois filières que sont : l'école de la culture, des arts et métiers qui forme à une licence et un master en génie civil option BTP ; l'école de développement régionale qui prépare à une licence de développement régional et une licence en gestion des entreprises ; l'école de gouvernance et éthique avec un master en administration et gouvernance des institutions. Ces écoles portent respectivement les noms des missionnaires Mgr Joanny Thévénoud, Père Antonio César Fernandez et Cardinal Paul Zoungrana.
Les frais de scolarité à l'UNDA se situent dans une fourchette allant de 450 000 à 1 600 000 F CFA, et les frais d'inscription sont fixés à 50 000 F CFA. A ce propos, la présidente du conseil de direction, la révérende sœur Catherine Gbedolo, estime que l'argent ne doit pas être un frein pour se former.
« Si vous n'avez pas les moyens pour vous inscrire dans une université catholique, il y a toujours une solution. L'UNDA a ouvert ses portes pour donner un enseignement de qualité à tous, pauvres comme riches. L'argent ne doit pas être un frein pour profiter de ce cadre d'excellence que nous offrons. Les parents d'élèves peuvent venir suivant leurs conditions. Nous verrons ce que nous pourrons faire », a déclaré la sœur religieuse.
Cette université, dans sa démarche pédagogique, veut se démarquer des autres en apportant une touche d'innovation. En plus des bourses, elle propose du travail aux étudiants pour financer leurs études. « Dans les pays développés, les étudiants travaillent tout en se formant à l'université. En revanche, dans les pays pauvres, nous n'avons pas les moyens mais on se consacre cinq ans, six ans rien qu'aux études. On veut changer cet esprit », a fait remarquer sœur Gbedolo.
Le cardinal Philippe Ouédraogo a, dans son allocution, souhaité que l'UNDA soit le creuset de formations non seulement de compétences, mais aussi d'artisans et d'ouvriers intègres et disponibles pour le développement harmonieux et intégral de tout homme. Par ailleurs, il s'est réjoui du choix de nom qui, selon lui, est le signe de la volonté des Filles de Notre Dame de l'inculturation de travailler dans l'archidiocèse de Ouagadougou en profonde communion avec toutes les congrégations et institutions universitaires catholiques qui les ont précédées dans ce champ de la mission éducative de l'Eglise.
Lors de cette solennité, le cardinal a imploré la bénédiction du Tout-Puissant sur le personnel de cette institution. Il a, en outre, fait une mention particulière au Pr Magloire Somé qui a conduit avec abnégation le comité de pilotage. « Au regard des filières que nous avons créées, des spécialistes qui ont été mobilisés pour conduire l'université, nous restons convaincus que c'est une université qui se met dans une perspective de compétition pour l'excellence. Ceux qui viendrons à l'UNDA ne le regretteront pas, parce qu'ils seront compétitifs sur le marché de l'emploi », a, pour sa part, déclaré le Pr Somé.
Parlant de l'employabilité des étudiants, trois sociétés ont été créées pour les accompagner. Il s'agit notamment de la société de production et de commercialisation des produits locaux, la société d'études et conseils, et la société de construction et de gestion immobilière. Les premières générations de diplômés de l'UNDA pourraient être engagées dans ces sociétés.
La création de l'UNDA est en soi un défi à relever : le défi d'une Afrique tournée vers son émergence. Afin de relever ce défi, le délégué des étudiants, Yassia Kébré, a exhorté ses camarades à plus de responsabilité afin que la formation qui sera dispensée soit adaptée aux besoins de la société dans laquelle ils vont s'insérer sur le plan socio-professionnel. Il a, dans son propos, rappelé la tâche de l'aîné d'une fratrie, celui à qui on demande le plus, car il est celui qui ouvre la voie aux autres.
Quand il réussit, soutient-il, il oblige ses cadets à faire au moins autant que lui.
Avant la cérémonie d'ouverture, l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, entouré des fidèles chrétiens, a rendu grâce à Dieu pour ses nombreuses grâces, à travers une messe.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Pour contribuer à la lutte contre l'incivisme et la violence en milieu scolaire, la Commission épiscopale justice et paix du Burkina a organisé une session de formation et de sensibilisation au profit des élèves des établissements publics de Ouagadougou et de Koudougou. La première session de formation s'est tenue le samedi 12 février 2022 dans la capitale.
Venue des lycées Marien-N'Gouabi, Nelson-Mandela et Vénégré de Ouagadougou, la trentaine d'élèves-pairs éducateurs verra ses capacités renforcées en matière de prévention et de lutte contre l'incivisme. La formation permettra aux élèves de cerner les problématiques liées au phénomène de violence et d'incivisme en milieu scolaire.
Selon le formateur Alfred Sibalo, il ne s'agira pas de dispenser des cours magistraux, mais plutôt d'encourager le partage d'expériences.
« C'est-à-dire qu'il s'agira pour nous de nous baser sur leurs propres expériences afin de leur prodiguer des conseils et les préparer à être des acteurs de paix et à promouvoir la non-violence dans leurs milieux scolaires respectifs », explique-t-il, tout en ajoutant que les apprenants se familiariseront avec la communication non-violente, la prévention de la violence et le repérage des messages de violence. L'idée à la fin, souligne le formateur, c'est de former des pairs éducateurs qui seront eux-mêmes des formateurs dans leurs établissements d'origine, afin qu'ils puissent apporter un message de paix et de non-violence à leurs camarades.
En plus des élèves, des représentants d'établissements ont également pris part à cette session de formation. Et selon l'enseignant de français et directeur de CEG public, Dieudonné Sougalo, ce projet est très utile, parce que l'incivisme et la violence ont atteint un niveau élevé dans les établissements publics. « Bien vrai que les grèves ont existé et elles existeront toujours, aujourd'hui, on assiste à des formes de grèves nouvelles, parce que les élèves sont très violents et les causes sont multiples », regrette l'éducateur.
Mais ce que nous pouvons faire ici, poursuit-il, c'est de former ces élèves à avoir un comportement non-violent, une communication non-violente et à savoir qu'on peut s'adresser à son camarade sans violence, même si nous ne sommes pas d'accord. « On peut aussi manifester son mécontentement de façon non-violente parce que, l'essentiel, c'est de se faire comprendre et d'exprimer ce qu'on veut dans la douceur et le respect de l'autre », conseille-t-il aux élèves. C'est pourquoi, Dieudonné Sougalo voit en cette formation, une occasion de former ces élèves leaders qui constitueront un noyau qui va véhiculer les messages et les techniques de communication non-violents dans leurs classes et autour d'eux.
S'engager à promouvoir une école sans violence
Les bénéficiaires se sont dit satisfaits de cette formation. Pour Arthur Zigani, élève en 1re A4 au lycée Nelson-Mandela, c'est une bonne initiative, parce qu'elle va renforcer leurs connaissances et les éclairer en matière de comportements à adopter pour prévenir la violence. En tant que délégué de classe, il s'engage à sensibiliser ses camarades à travers les différentes activités qui seront menées dans son établissement. Un engagement que sa camarade Nima Tamou, également en classe de 1re A4, partage. Après la formation, elle compte s'engager dans la sensibilisation à travers sa parole et les actions qu'elle posera.
Ce projet de formation et de sensibilisation sur la prévention de la violence et de l'incivisme en milieu éducatif est mis en œuvre par la Commission épiscopale justice et paix du Burkina, en partenariat avec le Fonds canadien d'initiative locale. Un projet de trois mois qui sera exécuté, selon le chargé de projet, Grégoire Tapsoba, dans cinq établissements publics : lycée Marien-N'Gouabi, lycée Nelson-Mandela et lycée Vénégré de Ouagadougou ; lycée professionnel Maurice-Yaméogo et lycée communal de Koudougou.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Dans cette lettre ouverte, Paul Ouédraogo, demande au président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), Paul Henri Sandaogo Damiba, a reconduire Lassina Zerbo comme Premier ministre et Hadizatou Rosine Sory à son précèdent poste de ministre des Affaires étrangères.
Voici l'intégralité de son message.
Lettre ouverte au Président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Chef de l'Etat. Monsieur le Président, un adage en pays mossi dit ceci : " Ne pas aimer autrui ne vous oblige quand même pas à détester votre homonyme". Monsieur le Président, Vous avez eu le courage de faire le pas que beaucoup de burkinabè, aussi patriotes soient-ils n'ont pas pu faire. Vous avez décidé de décharger le lourd fardeau des épaules de votre prédécesseur, pour le porter volontiers sur vos jeunes épaules, nourrissant l'espoir de tout le peuple patriote du Faso. En toute humilité, je voudrais à travers ce message, vous proposer quelques points essentiels sur les chantiers à prendre vigoureusement en compte dans votre marche pour la destinée de notre pays.
Monsieur le président, votre coup de force intervenu, le 24 janvier 2022 sans effusion de sang, ni résistance témoigne du sens profond que toutes les couches du pays accordaient à ces moments de changement. Cela démontre combien de fois la majeure partie des citoyens en avaient marre de la gestion du pouvoir précédent ; notamment la question sécuritaire. Votre défi est plus grand que celui de l'ancien Président Monsieur Roch Marc Christian KABORE.
Monsieur le Président, sans être un myope ou un sceptique quant à votre volonté de reconquérir l'intégrité de notre territoire, je souhaiterais vivement vous voir à l'ouvrage avec toute les énergies possibles avant d'exprimer ma joie ; quand bien même vos premières prises de paroles semblent convaincantes. Notamment, la lutte contre l'insécurité et l'invite des Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), « à se mettre en ordre de marche pour la reconquête de notre territoire ».
Aussi avez-vous pris l'engagement de redonner aux forces de défense et à leurs supplétifs, « la volonté de combattre et d'aller encore plus à l'offensive avec des moyens adéquats ». Monsieur le Président, Permettez-moi de vous rappeler que votre pouvoir est celui du peuple souverain. Restez toujours à l'écoute de votre peuple pour qui vous avez décidé de vous battre pour réaliser votre vision de sauvegarder et de restaurer l'intégrité du Burkina Faso. Servez-vous du péché des autres pour grandir encore plus. Vous nourrissez aujourd'hui l'espoir du peuple dans la marche de sa dignité. J'estime que vous êtes notre dernier espoir de changement profond après la révolution de 1983 qui malheureusement fut stoppée brutalement.
L'insurrection populaire de 2014 qui présageait de bons auspices a été un fiasco du fait de vengeance de la classe politique et la cupidité des organisations de la société civile. Sachant la grandeur de votre esprit, je reste persuadé que vous êtes un homme averti dont la charge est de faire mieux que les autres pour votre honneur et pour le bonheur du peuple.
Monsieur le Président, Sans être un conseiller spécialiste des nominations, je voudrais vous proposer de reconduire l'ancien Premier ministre monsieur Lassina Zerbo au poste de Premier ministre, et celui des affaires Étrangère à madame Hadizatou Sory Coulibaly. Au nom de la continuité de l'Etat, et dans l'intérêt général de la Nation, je propose également que le programme de certains ministères soit appliqué vu la pertinence de leurs projets.
Il s'agit du :
1-Ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme
2-Ministère des Mines et de l'Energie
3-Ministère de l'Education nationale et de la promotion des Langues Nationales.
Monsieur le Président, sachez que si vous réussissez cette mission, ce sera la victoire du peuple Burkinabè. Mais si vous échouez, ce sera l'échec du MPSR dont vous êtes le président. Pour le respect des hommes ayant vécu utile en se sacrifiant pour les autres, je répète le slogan le plus populaire sous l'angle métaphysique pour une vibration positive des esprits : La patrie ou la victoire, nous vaincrons !
Monsieur le président, vous courez contre la montre présentement, mais lisez cette lettre vous-même, elle est pour vous !
Je suis Paul OUEDRAOGO, Communicateur
Email : polowat2000@gmail.com
Amza Ganem, alias Amzy, est un artiste de la nouvelle génération. Une valeur sûre de l'Afro hip-hop au Burkina Faso. Il se fait surnommer le « Gandaogo ». Il passe de scène en scène. A son actif, il compte deux albums. Le premier, « Insurrection », et le deuxième a été baptisé « Ma mission ». A côté de ces albums, on note également trois singles : « Je cours comme Nacoulma », « Gandaogo » et « Tond Lé Nervé ». Il prépare pour très bientôt une surprise pour ses fans. « Du lourd », d'après ses propres mots. Nous l'avons reçu sur le plateau du Lefaso.net, le vendredi 11 février 2022, pour en savoir davantage.
LeFaso.net : Le 5 février 2021, tu as dédicacé votre 2e album baptisé « Ma mission ». Dites-nous dans quelles conditions il a été enregistré ?
Amzy : Je dirais que les conditions étaient plus ou moins compliquées compte tenu des soucis de calendrier. Il y avait une question de temps qui perturbait l'enregistrement. Parce que j'étais en pleine tournée quand je faisais l'enregistrement de ce deuxième opus. Mais l'un dans l'autre, j'ai pu m'organiser pour le terminer à bonne date. A part cela, tout s'est bien passé, il y avait beaucoup d'émotions. C'est d'ailleurs en ces périodes-ci que je me suis vraiment amusé.
Certaines personnes affirment que tu as une excellente équipe qui vous accompagne. Quel est le secret du succès de votre staff ?
Oui. J'ai autour de moi une équipe dynamique qui m'accompagne. Ce sont des gens qui ont la rage de vaincre et de réussir. Ils font tout simplement bien le travail, sinon il n'y a pas de secret. Nous nous ressemblons. C'est la raison pour laquelle nous sommes ensemble et nous formons une équipe que beaucoup apprécient.
Kundé de la révélation en 2019, meilleur personnalité de l'année 2020 aux 12 PCA, nomination au Kundé d'or 2021. Est-ce pour toi une reconnaissance pour ce que vous faites ?
Bien sûr. Du moins, je le ressens ainsi. C'est un motif de satisfaction. Cela veut dire que les gens très avisés reconnaissent ce que tu fais. En même temps cela me galvanise à faire plus, à faire mieux. C'est en gros ce que je peux dire sur ces différentes distinctions.
Amzy et la musique. A quand remonte ton histoire d'amour ?
Mon histoire d'amour avec la musique date de 2009. Le déclic est venu d'un grand-frère qui était rappeur. Je profite lui faire un big up. Malheureusement il n'a pas eu la chance de se faire entendre et d'aller de l'avant. Mais j'avais déjà l'amour pour la musique, je rêvais déjà d'être un artiste un jour. Vous savez, la musique c'est comme un virus qu'on transmet.
Parle-nous de ta collaboration avec Mix sur le titre « Qui » figurant dans ton deuxième album…
Le titre « Qui » a une petite histoire. D'abord, j'ai connu Mix à travers Samad Bonkoungou. Son staff avait organisé une activité au Burkina Faso à laquelle Mix a participé. C'est là que j'ai pu entrer en contact avec lui. Le titre était prêt et je savais avec qui collaborer. Il fallait donc lui expliquer le projet.
Ce fut donc l'occasion. Samad Bonkoungou a donc fait et dit ce qu'il faut pour que Mix accepte d'être en featuring sur le titre « Qui ». Il faut ajouter qu'Imilo le chanceux a aussi contribué parce que Mix et lui sont très amis. Il lui a expliqué qui je suis, ce que je fais dans la musique au Burkina Faso. Parce qu'il faut le dire, il ne me connaissait pas. A l'issue de cela on a fait l'enregistrement ici même à Ouagadougou dans une bonne ambiance.
D'où t'est venue cette inspiration sur ce titre ?
Ça vient de moi. Le titre « Qui » est comme une affaire personnelle. Je peux me tromper mais à un moment donné, je sentais comme une conspiration de personnes proches de moi, de gens loin de moi, contre moi. C'était un moyen pour moi de me défouler, pour leur dire qu'ils ne pouvaient rien contre moi. Ce ne sont pas eux qui m'ont amené là où je suis.
Quels sont tes plus beaux souvenirs dans la musique ?
Mon plus beau souvenir (rires), y a en tellement. Déjà, je mentionne mes premiers pas au studio. Je n'ai pas de mots pour l'exprimer. Il y a aussi mon premier grand concert le 15 mai dernier au palais des sports. C'était "wahou", comme on aime à le dire. Il y a en plein d'autres mais je cite que ces deux.
Amzy est-il marié, ou est-ce qu'il est un cœur à prendre ?
Non, je ne suis pas marié. Mais mon cœur n'est pas à prendre. Parce que je suis en couple. J'avoue que quand on me pose cette question, je ne comprends vraiment pas pourquoi. Donc je préfère ne rien dire.
Quels sont tes projets à courts termes ?
Je suis présentement sur la sortie d'un nouveau single. Ce single viendra rééquilibrer les choses. Il viendra mettre les points sur les "i", parce que des gens pensent que je suis en train de reculer, de me retirer en quelque sorte. Mais je comprends parce que d'habitude, je ne mets pas assez de temps pour une nouvelle activité musicale.
C'est la première fois que j'ai mis du temps pour lancer un nouveau projet. J'avoue que le single qui va sortir, moi-même je suis fan. Parce qu'il y a longtemps que je fais des sons pour mes fans et j'espère que cela va leur plaire. Ce single, je l'ai d'abord fait pour moi. C'est quelque chose de lourd, je vous le promets.
Interview réalisée par Obissa Juste MIEN
Dans cette tribune, le journaliste Adama Ouédraogo, dit Damiss, répond à la sortie du Pr Soma sur la décision du Conseil constitutionnel de valider Paul Henri Sandaogo Damiba en tant que président du Faso. Pour lui, le Pr Soma pose la problématique de l'application du droit à géométrie variable dans notre pays
Voici l'intégralité !!!
Nous payons le prix de nos compromissions individuelles et collectives.
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la publication du Pr Abdoulaye Soma qui qualifie de « catastrophe constitutionnelle » la décision n°2022-004/CC du Conseil constitutionnel portant sur la « dévolution des fonctions de Président du Faso. au lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba ».
En sa qualité de spécialiste du droit constitutionnel, il est de bon ton qu'il éclaire l'opinion publique sur le sujet. De ce point de vue, il n'y rien à lui reprocher puisqu'il est dans son rôle. Cependant, les critiques du Pr Soma posent la problématique de l'application du droit à géométrie variable dans notre pays.
En effet, en fin octobre 2014, une insurrection populaire a contraint le président Blaise Compaoré à rendre le tablier. Dans sa lettre de démission, le président du Faso d'alors a indiqué qu'il faut faire application de l'article 43 de la Constitution qui stipule : « En cas de vacance du pouvoir de la présidence du Faso pour quelque raison que ce soit, ou d'empêchement absolu ou définitif, constaté par le conseil constitutionnel saisi par le Gouvernement, les fonctions du Président du Faso sont exercées par le Président de l'Assemblée nationale »
Cette disposition a été piétinée au motif d'une part, que c'est le gouvernement qui doit saisir le Conseil constitutionnel pour constater la vacance du pouvoir alors que l'Exécutif avait été dissous par Blaise Compaoré et d'autre part, que c'est le peuple qui s'est mobilisé pour chasser le président Compaoré et que par conséquent on peut agir selon la volonté populaire. C'est ainsi qu'un Comité a été mis en place pour rédiger une Charte de la Transition en complément à la Loi fondamentale. Le Président Michel Kafando a été choisi sur appel à candidature et installé comme Président du Faso.
A partir du moment où on a fait un arrangement juridique et constitutionnel en 2014 sous prétexte que c'est le peuple qui en a décidé et que le Conseil constitutionnel a validé le processus, que peut-on espérer encore de cette institution ?
Quelle différence y a-t-il entre des opposants qui mobilisent la rue et manipulent certains manifestants pour incendier des biens publics et privés en vue de renverser un président démocratiquement élu et des militaires qui prennent des armes pour déposer un chef d'Etat démocratiquement élu ?
Dans un cas comme dans l'autre, on a fait usage de la violence, seuls les moyens utilisés dans l'expression de cette violence sont relativement différents. D'ailleurs, le coup d'Etat des jeunes officiers des Forces armées nationales n'est en rien comparable aux manifestations des 30 et 31 octobre 2014. En dehors, des tirs sur les véhicules de l'ex-locataire de Kosyam qui a fait des dégâts matériels et des blessés dont des cas graves à déplorer, il n'y a pas eu d'incidents majeurs. Or, l'insurrection de 2014 a occasionné de nombreux morts, des blessés et des incendies de domiciles.
Autant on peut dire qu'en 2014 c'est la volonté du peuple qui s'est exprimée ; autant on peut soutenir que le putsch du 24 janvier 2022 répond à la volonté populaire. Dès lors que le Conseil constitutionnel a validé tous les actes de rafistolage juridique en 2014, il n'y a aucune raison que les juges constitutionnels ne fassent pas la même chose aujourd'hui pour valider les actes du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Je suis d'accord avec le Pr Soma lorsqu'il dit que le Conseil constitutionnel a tué le droit et la démocratie mais cela ne date pas d'aujourd'hui. Il ne reste qu'à organiser des funérailles nationales dignes de son rang.
En réalité, nous payons tous, individuellement et collectivement, le prix de nos compromissions. Comme l'a écrit leBâtonnier Mamadou Sawadogo, dans la préface de mon livre intitulé : Le chemin de croix d'un prisonnier politique : « La vérité, c'est qu'il faut refonder la justice burkinabè, voire la société burkinabè, qui souffre du népotisme, du trafic d'influence et de l'affairisme dans tous les secteurs de la vie sociale. Nous fermons les yeux quand il s'agit de nos amis, mais dénonçons avec force lorsque les mêmes faits sont commis par des personnes qui ne présentent pour nous aucun intérêt. La République doit être fondée sur l'égalité de tous devant la loi ». Voici la triste réalité dans notre cher Faso.
Nous sommes tous coupables. Acceptons donc souffrir de cette décision du juge constitutionnel sur la « dévolution des fonctions de Président du Faso au lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba ». Allons de l'avant seulement pour la construction de notre pays.
Adama Ouédraogo dit Damiss
Journaliste et écrivain
La Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR) veut apporter sa contribution de façon significative et objective à la bonne gouvernance, en vue d'un retour à une véritable démocratie au Burkina Faso. Ce regroupement d'organisations de la société civile dirigé par Pascal Zaïda, a décliné ses objectifs et fait des recommandations au Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le samedi 12 février 2022 à Ouagadougou, au cours d'une assemblée générale.
Ainsi, pour une transition réussie, la CNTR recommande le rassemblement des forces vives autour des priorités de la transition, une transition à durée raisonnable, inclusive et pacifique. La CNTR suggère également un large consensus des acteurs sur le choix des réformes à opérer pour éviter des blocages préjudiciables à la transition.
Sur le plan administratif, la coordination appelle à dépolitiser l'administration publique et à mettre fin aux nominations arbitraires. Au titre du train de vie de l'État, elle a recommandé une réduction significative pour une meilleure gestion des deniers publics dans tous les secteurs.
Les autres recommandations faites au MPSR portent sur le foncier, les « institutions inutiles et budgétivores », l'assainissement du jeu politique, la corruption... Pour la CNTR, les programmes et politiques de développement doivent concerner toutes les régions du pays et non être orientés vers celles d'intérêts électoraux.
« Tout le monde souhaite que cette transition soit une réussite pour que nous ne retombions plus dans les erreurs du passé. Donc à ce titre, on peut dire que la CNTR est une police de la transition », a indiqué Pascal Zaïda, porte-parole de la CNTR. Il précise à cet effet que le mouvement a pour mission première de jauger de façon objective les souhaits du peuple burkinabè, ses aspirations profondes mais aussi les engagements de la transition à pouvoir y répondre. À en croire Pascal Zaïda, cette coordination aura également un rôle d'alerte et de dénonciation des éventuelles dérives entrant dans le cadre de la gestion de la transition.
Une motion de soutien au Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) et une autre d'encouragement des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été lues au cours de l'assemblée générale de la CNTR. La motion de soutien au MPSR souligne la ferme volonté des membres de la coordination à accompagner les autorités en place. Celle dédiée aux FDS et aux VDP incite à redoubler d'efforts pour mener une guerre âpre contre les terroristes.
Avant de clore son assemblée générale, la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR) a lancé un appel à la communauté internationale. Tout en félicitant les organisations sous-régionales qui ont épargné le Burkina Faso des sanctions économiques, la coordination a demandé à la CEDEAO, l'Union africaine, l'Union européenne et les Nations-Unies d'apporter un soutien conséquent au peuple burkinabè. Elle les a invitées à accompagner techniquement et financièrement le processus de transition.
Composée d'organisations de la société civile, la CNTR se veut un mouvement de conseil, de proposition et d'action au service de la transition. Elle entend de ce fait mettre fin à ses activités une fois la transition achevée.
Hamed MANEMA
Lefaso.net
Depuis plus de deux décennies, la Saint-Valentin ou fête des amoureux ne passe plus inaperçue au Burkina Faso. Les amoureux profitent de ce jour pour offrir des cadeaux à leurs « valentins ». Pour l'édition 2022, l'archidiocèse de Ouagadougou organise, le 13 février 2022, veille de la fête, une soirée des amoureux à la Maison des pèlerins du sanctuaire Notre-Dame de Yagma. Invité de Lefaso.net ce vendredi 11 février 2022, l'abbé Kisito Nikièma, auteur du livre « Mon corps et l'amour », et chapelain du sanctuaire de Yagma, revient sur l'histoire et l'esprit de cette fête.
Lefaso.net : Vous êtes chapelain au sanctuaire Notre-Dame de Yagma. Qu'est-ce qu'un chapelain et quelles sont les qualifications nécessaires pour le devenir ?
Abbé Kisito Nikièma : Dans une paroisse, le premier responsable est appelé « curé », et les prêtres collaborateurs sont appelés « vicaires ». Dans un sanctuaire comme Yagma, le premier responsable a le titre de « recteur », et les autres prêtres, celui de « chapelain ». C'est juste une question de vocabulaire. Il n'y a pas de qualifications particulières pour être chapelain. Tout prêtre peut être vicaire ou chapelain. Il lui suffit d'être nommé par son évêque.
Pouvez-vous nous dire brièvement quelle est l'historique de la Saint-Valentin ?
Saint Valentin a vécu au IIIe siècle. Il a été évêque de Terni, une ville d'Italie. Il est mort martyr vers l'an 273. Il y a un autre saint Valentin fêté le même jour, le 14 février. Il était prêtre de Rome, martyrisé également à la même période. Selon une légende du Moyen-âge, ce dernier arrangeait secrètement les mariages, à l'époque de l'interdiction du mariage des soldats romains par l'empereur.
Selon une autre théorie, la fête de la Saint-Valentin a été créée pour remplacer les Lupercales célébrées autour du 15 février dans la Rome antique. C'était une fête païenne en l'honneur de Lupercus, dieu de la fécondité, et qui se terminait par des actes de débauche.
Des poèmes du XIVe siècle en Angleterre mentionnent que l'on pensait là-bas que le 14 février était le jour où les oiseaux se reproduisent le plus. Toutes ces légendes ont contribué à faire du 14 février la fête des amoureux.
Qu'est ce qui explique la popularité de cette fête aujourd'hui ?
Le monde capitaliste dans lequel nous vivons a vite fait de la Saint-Valentin une occasion de se faire de l'argent en incitant les amoureux à s'échanger des mots doux et à s'offrir des cadeaux. Cette habitude s'est d'abord développée en Occident et finalement dans nos contrées, à la faveur de la mondialisation.
La Saint-Valentin est une opportunité pour les couples et les jeunes en relation de vivre en « Roméo et Juliette ». Mais l'on constate de plus en plus qu'elle est aussi le jour où tout peut tourner au vinaigre, notamment les déceptions, l'infidélité... Dites-nous ce qui provoque ces drames et comment cette fête des amoureux devrait être vécue.
Au Burkina Faso, on constate que le 14 février et le 31 décembre sont des jours où beaucoup de personnes souhaitent sortir en couple. De ce fait, ces jours-là sont souvent vécus dans la tristesse par ceux qui n'ont pas de Roméo ou de Juliette. De plus, lorsque la personne avec laquelle on s'attendait être le jour de la fête a préféré la compagnie d'une autre personne, la déception ne peut être que grande.
L'Église n'a pas de consignes particulières relatives à la Saint-Valentin. Toutefois, la Bible a consacré un livre entier, le Cantique des cantiques, à l'amour entre deux bien-aimés. Cela signifie que l'amour devrait être célébré, non pas seulement le 14 février, mais tous les jours.
Cependant, il est légitime pour les couples de sortir de temps en temps de la monotonie en se redéclarant leur amour. Les jeunes aussi devraient saisir l'occasion pour réfléchir sur l'amour vrai, celui qui ne réduit pas son petit ami ou sa petite amie à un objet de plaisir. Dans une perspective chrétienne, on ne peut que rappeler certains passages bibliques tels que Romains 13, 13-14 : « Comme il sied en plein jour, conduisons-nous avec dignité : point de ripailles ni d'orgies, pas de luxure ni de débauche, pas de querelles ni de jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous souciez pas de la chair pour en satisfaire les convoitises. »
Vous organisez une soirée des amoureux au sanctuaire Notre-Dame de Yagma la veille de la Saint-Valentin. Quel message voulez-vous faire passer ?
L'Église ne doit pas rester indifférente à cette fête qui, quoi qu'on dise, retient l'attention des jeunes et des couples. Avec le recteur, nous avons voulu à Yagma que ce jour soit d'abord une occasion pour prier, aux intentions des célibataires, des fiancés et des familles ; une occasion de discuter sur la thématique de l'amour à travers une conférence, et enfin une occasion pour se divertir.
A peine avons-nous publié le thème de la soirée 2022 sur les réseaux sociaux qu'une jeune dame m'a envoyé ce message : « Ce thème est vraiment pour moi. Car j'avoue que ces derniers moments, mes convictions religieuses deviennent chancelantes quant au mariage, la vie en couple, la procréation, etc. C'est vraiment horrible de dépasser la trentaine et demeurer dans un célibat absolu, sans compagnon de vie. Mon père, c'est une horrible souffrance ! »
Cette préoccupation et cette détresse sont malheureusement vécues par de nombreuses jeunes filles et aggravées par des pesanteurs socioculturelles. Nous avons voulu donner des pistes pour assumer pleinement et joyeusement son célibat, dans l'espérance de jours meilleurs.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Je remercie LeFaso.net pour cette interview et je souhaite la bonne fête de Saint-Valentin à tous.
Propos recueillis par Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
Le contrat du sélectionneur des Etalons, Kamou Malo et celui de ses adjoints prendront fin le 28 février 2022. Dans la présente note, le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé signifie au Staff technique des Étalons, qu'ils ne seront pas renouvelés.
Il peut arriver que même après une nuit de sommeil, l'on se sente fatigué tout le long de la journée. Pour retrouver du tonus, certains aliments peuvent être de bons alliés. Pour la plupart à notre portée, ces aliments contribuent à booster notre énergie afin que l'on soit à nouveau d'attaque. Découvrez quelques-uns.
Parmi les aliments sources d'énergie, figurent les céréales complètes (pain complet, pâtes alimentaires, etc.). En effet, ce sont des sucres lents qui fournissent une source d'énergie considérable. La consommation des abats (foie, rognon, boudin) peut aussi contribuer à soulager la fatigue. Ce sont des aliments riches en fer, dont la carence peut entrainer une sensation de fatigue et une baisse des capacités physiques. Les légumineuses (haricot, pois de terre, lentilles, etc.) fournissent aussi de l'énergie à l'organisme en plus d'être de bonnes sources de protéines.
Nous avons également la banane qui est un véritable cocktail énergétique, car elle contient du glucose, du fructose et du saccharose, 3 sucres naturels qui, combinés aux fibres qu'elle renferme, apporte de l'énergie rapidement et pour longtemps. De plus, la banane aide aussi à stabiliser la glycémie, et apporte un sentiment de satiété sur le long terme au lieu d'un bref pic d'énergie. Autre fruit plein d'énergie, l'avocat. Il renferme toute une panoplie de vitamines (B1, B2, B3, B6) et du magnésium, des éléments qui sont réputés pour aider notre organisme à produire et à métaboliser l'énergie. Sans oublier que le magnésium est un minéral reconnu pour chasser la fatigue.
Le miel est connu pour être un aliment qui décuple notre énergie. Une cuillère à soupe de miel nous apporte autant qu'une boisson énergisante. De plus, le miel possède un index glycémique très bas, ce qui signifie que le glucose qu'il contient se diffuse lentement dans le sang, apportant ainsi de l'énergie de manière constante au fur et à mesure de la journée quand on en a besoin. On peut donc l'utiliser à la place du sucre dans le thé et les gâteaux.
Plusieurs fruits et légumes regorgent de Vitamine C, utiles pour faire passer la fatigue. Il s'agit notamment du poivron rouge, de la papaye, du kiwi, de la mangue, du brocoli. Tous les agrumes de manière générale permettent de lutter contre la fatigue. L'orange en particulier, en plus de la vitamine C, est riche en acide folique (vitamine B9), qui apporte à notre organisme de l'énergie de manière constant. En plus, cet agrume regorge de potassium, réputé pour aider à lutter contre les coups de fatigue en journée.
Le manque de magnésium pouvant entraîner une grande fatigue, consommer du chocolat noir à forte teneur en cacao ou encore des fruits secs comme les amandes ou les noisettes, permettent d'éviter les carences en magnésium et être toujours d'appoint.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net
Sources :
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=10-super-aliments-anti-fatigue
https://www.topsante.com/nutrition-et-recettes/les-bons-aliments/aliments-anti-fatigue-246307
La Fédération burkinabè de football (FBF), dans un communiqué signé par son porte-parole, apporte quelques précisions et des justificatifs sur ce qui a été de la gestion des 50 millions de francs CFA offerts par le PDG du groupe EBOMAF. Selon les explications du porte-parole, la somme semble avoir servi aux dépenses courantes de la CAN 2021.
Nous vous proposons l'entièreté du communiqué.
De retour de la CAN 2021, des écrits aux desseins inavoués tentent de créer une polémique autour d'un don fait à la FBF pour soutenir la faîtière du football burkinabè à la CAN camerounaise. La Fédération Burkinabè, dans le souci de clarifier les choses sur cette supposée affaire des « 50 millions de la discorde » vient, dans cette mise au point, donner des précisions.
INFORMATION
Le don de 50 millions de FCFA du Groupe EBOMAF à la FBF
L'accompagnement sollicité par le Président de la Fédération Burkinabè de Football au Groupe EBOMAF,à l'occasion de la phase finale de la CAN Cameroun 2021,continue de susciter des spéculations, voire de la désinformation au sein de la famille du football Burkinabè et de l'opinion publique.
En vue de préserver la cohésion et l'unité au sein du football et de ses acteurs, la
FBF a estimé nécessaire de donner l'information juste sur ce qu'il faut bien
appeler un montage grossier dit de l'affaire : « les 50 millions de la discorde ».
Pour parler de « discorde », il aurait bien fallu que cette somme eut été donnée,
en plus de la FBF, à une autre structure. Or, cela n'est pas le cas et pour cause !
En effet, c'est par lettre n° 2021/0246 du 28 décembre 2021 que le Président a
adressé une requête au Président Directeur Général du Groupe EBOMAF en vue
de la prise en charge de certains ses membres pour l'expédition camerounaise.
A ce titre, faut-il le rappeler, à la suite de l'arbitrage pour les places attribuées aux
différentes structures (Ministère, FBF,UNSE, Presse sportive), la fédération n'a
bénéficié que de trente (30) places sur plus de 300 partants à la CAN 2021.
Autant dire, qu'après avoir pris en compte, certains membres du Comité exécutif
et ceux des différentes commissions spécialisées et ad hoc, les vrais acteurs du football que sont les présidents de ligues, de districts et de clubs étaient les laissés pour compte.
Le Président de la FBF a, pour sa part, estimé que les vrais et premiers acteurs du sport roi ne pouvaient rester en marge de cette fête du football africain.
En effet, ce sont eux qui se donnent corps et âme pour l'animation de notre passion commune et que surtout, ce sont eux qui ont formé, par leur sacrifice et leur engagement, la plupart, sinon la quasi-totalité, de nos Etalons. Il était de bon ton qu'ils aillent voir évoluer les fruits de leurs efforts et de leurs investissements. En somme, était-il naturel et mérité que beaucoup d'entre eux, qui n'ont jamais pris part à cette biennale qui fait battre le cæur de tous les africains, soient aussi
là pour vivre en live ce grand événement sportif.
C'est dans ce cadre que le Président a adressé la requête de soutien pour la participation de ses membres à la CAN 2021 au Président du Groupe EBOMAF qui a répondu favorablement, en le recevant dans ses locaux en date du 5 janvier 2021 pour la remise de la somme de 50 millions de FCFA.
En vue d'être tout à fait transparent et avant le départ, le Président a remis la somme de 10 millions de FCFA au Président de l'UNSE et la somme de 5 millions de FCFA au Ministère des Sports, de l'Autonomisation des Jeunes et de l'Emploi. Par ce geste, le Président a pensé, suivant l'esprit de solidarité et de partage de la composante tripartite Ministère-FBF-UNSE,que les deux autres entités devraient aussi en bénéficier.
Le reliquat,soit 35 millions de FCFA a servi à assurer la prise en charge partielle du voyage et du séjour au Cameroun de 52 personnes, invités de la FBF (présidents de ligues, de districts, de clubs, partenaires) pour les billets d'avion aller/retour et les indemnités de séjour.
La prise en charge de ces 52 invités de la FBF s'élève au montant de 51 637 000 FCFA pour les billets d'avion et de 79 324 000 FCFA pour les indemnités de séjour, soit au total la somme de 130 961 000 FCFA.
Quant au bilan de la gestion des 35 millions de FCFA, il sera transmis au Groupe EBOMAF, accompagné d'une lettre de remerciements et de reconnaissance.
A propos du don de 1000 euros à l'UNSE au Cameroun, à la veille de notre retour, il s'inscrit dans une manifestation de reconnaissance à la structure qui a soutenu les Etalons tout au long de la compétition. Il s'agit d'un geste symbolique pour dire merci et pour que l'UNSE partage un pot convivial avant un au revoir à la CAN 2021.
La même démarche a été faite en direction de la presse sportive et de la délégation de la FBF par également le don de 1000 euros pour les mêmes moments conviviaux à travers le partage d'un pot ensemble.
En tout état de cause, la FBF se réserve le droit d'explorer toute voie pour rétablir la vérité et continuer à mériter la confiance et le soutien de ses partenaires et de tous ceux qui aiment le football burkinabè et s'investissent sans cesse pour son développement.
Porte-parole de la FBF
Antoine Battiono