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Lutte contre l'insécurité au Burkina : Un prototype de gilets pare-balles pensé par un jeune burkinabè pour appuyer les FDS

Mon, 04/04/2022 - 23:45

Jonathan Ouédraogo est juriste internationaliste de formation résidant actuellement en France. Il est entrepreneur dans le secteur de la fintech et de l'agritech, consultant en « compliance » et en « corporate finance ». Passionné de la science et de la lecture, il a ainsi pris l'initiative de concevoir et de mettre à la disposition de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et de nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des dispositifs de protection balistique communément appelés gilets pare-balles.

Jonathan Ouédraogo est ce jeune étudiant, à l'époque, qui avait réussi à transformer l'huile usagée des moteurs (l'huile de vidange) en carburant à travers une formule. En tant que jeune et citoyen engagé dans la cause du développement des populations, il se définit lui-même comme étant un inventeur autodidacte qui nourrit une passion insatiable pour la technologie et les sciences appliquées. « En résumé, je dirais que je me définis comme un esprit libre, un artiste refoulé (rires) et un contemplateur de nuages qui s'efforce de douter autant qu'il agit », a-t-il lancé.

Président en exercice d'un mouvement dénommé SILEX qu'il a fondé avec des ami(e)s en 2019, aujourd'hui, Jonathan Ouédraogo veut démontrer l'étendue de son talent avec le fruit d'une de ses recherches. Il estime que l'utilité sacrée de la science réside dans sa capacité à améliorer concrètement le vécu quotidien de l'être humain, en favorisant son épanouissement personnel et collectif. « A ce titre, j'ai toujours eu l'intime conviction que les connaissances scientifiques ne doivent pas être une série d'incantations hermétiques réservées à une élite intellectuelle bien-pensante qui sait tout et apprend peu. La science est générosité ! La science est ouverture ! Fidèle à ce credo que je tente de faire mien, j'ai ainsi pris l'initiative, de concevoir et de mettre à la disposition de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et de nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) des dispositifs de protection balistique ou si vous préférez, des gilets pare-balles en des termes moins techniques », a annoncé Jonathan Ouédraogo.

La conception de ces gilets pare-balles est une manière, selon lui, d'apporter sa pierre à l'édifice, en contribuant ainsi à l'amélioration concrète de la situation à la fois des FDS et des VDP, mais aussi celle des déplacés internes. « La gâchette de cette initiative a été actionnée par un constat simple. Notre magnifique pays qui était naguère la destination à ne pas manquer, un parangon de tolérance, un hameau de paix propice aux affaires, à la découverte et à la villégiature, est en train de tomber en ruine pierre après pierre. Face aux drames successifs qui se suivent et se dépassent par leur cruauté autant que par leur envergure, il m'est apparu tout de suite évident qu'il fallait convertir la critique et la réflexion contemplative en force de proposition qui s'incarnent dans des actions tangibles. C'est donc ainsi qu'a pris forme la présente initiative », a-t-il expliqué.

Il tient à préciser à titre liminaire que la qualité de la recherche d'un travail scientifique repose en grande partie sur la rigueur de la méthodologie employée. « C'est donc prioritairement le choix de l'approche méthodologique qui fait la différence entre des résultats probants et de vagues réverbérations intellectuelles induites par un syndrome de l'objet brillant », a-t-il dit.

Avant de poursuivre : « Pour ma part, j'ai décidé de saucissonner mes travaux suivant un schéma quadripartite. D'abord il y a l'étape de la formulation d'hypothèses de travail qui s'intègre dans le cadre général d'un protocole expérimental par induction baconienne. Ensuite, intervient la deuxième étape qui consiste en la mise en équation de ces hypothèses postulées dont la validité est soumise à la vérification préalable de la résolution de leur transposition vectorielle, puis l'on procède à la modélisation d'abord tridimensionnelle puis matérielle des fonctions équationnelles ainsi vérifiées. Et enfin, l'on peut se livrer à une série de tests empiriques aléatoires et contrôlés, afin d'éprouver les propriétés mécaniques du matériau composite en vue de vérifier si le produit final tient ses promesses dans la réalité concrète et surtout si celui-ci répond aux exigences de viabilité minimale d'un matériau affecté à un tel usage ».

Les principaux enjeux des travaux sur les gilets pare-balles

Pour des raisons évidentes de sécurité, il paraît judicieux pour l'auteur de ne pas exposer dans les détails tous les secrets de fabrication. Toutefois, pour des motifs légitimes de pédagogie et de transparence intellectuelle, il livre les principales lois physiques et axiomes mathématiques qui ont irrigué ses travaux dans le processus de modélisation et de prototypage de ce matériau composite de protection balistique. « Mon prototype de gilet pare-balles s'inspire entre autres de la loi de Hooke sur les collisions élastiques, du module de Young sur la déformation des matériaux isotropes au repos, du coefficient de Poisson et de la mécanique des fluides non newtoniens », a-t-il expliqué.

L'objectif final étant d'une part, de minorer le coefficient de pénétration du projectile dans le matériau composite tout en limitant la production d'éclats de projectiles. Et d'autre part de répartir efficacement l'énergie cinétique létale, afin de réduire son transfert brutal dans le corps humain au moment de l'impact. « Face à la recrudescence des assauts répétés des fossoyeurs de nos libertés, la question sécuritaire a toujours constitué à mes yeux une profonde préoccupation, à l'instar assurément de millions de Burkinabè.

Ceci étant, pour vous donner un ordre de grandeur ancré dans le temps, je dirai que cela fait maintenant un peu plus de deux années que j'ai commencé à réfléchir et à mettre en œuvre mon protocole de recherches concernant ces innovations que je propose. Le premier prototype fonctionnel consécutif aux tests de viabilité minimale et répondant aux critères élémentaires de sécurité d'usage date de décembre 2021 », a souligné Jonathan Ouédraogo. Pour qui la charge de travail était immense.

« Vous me pardonnerez de ne pas ici communiquer le coût exact de conception d'une unité de produit car cela reviendrait à mon sens à donner des données statistiques exploitables par des forces potentiellement hostiles. En ce qui concerne le coût personnel, j'avoue avoir cessé de compter mes heures tant la charge de travail était immense. Le travail m'avait accaparé à telle enseigne que j'en étais réduit à pratiquer le sommeil polyphasique. En effet, afin de pouvoir combiner sereinement mes travaux en droit, mes activités entrepreneuriales et mes travaux de recherche en sciences appliquées, j'ai dû dormir environ trois heures toutes les douze heures pendant plusieurs semaines afin d'espérer dérober six heures de sommeil par jour à Morphée, ce qui me permettait d'optimiser mon temps libre.

Comme je m'adonne aux sciences appliquées en autodidacte, vous imaginez bien que cela requiert beaucoup plus d'assiduité, d'efforts et de lectures. Je tentais de conjurer les effets néfastes de la fatigue et de la pression psychologique constante grâce à des activités productives telle que le sport, la méditation et l'écriture qui exercent sur moi un effet cathartique. Par voie de conséquence, le coût psychologique aura été à mon égard le tribut le plus lourd que j'ai dû payer. Mais aucun sacrifice n'est trop grand quand on se bat pour le Faso ; et au demeurant, ces efforts nécessaires sont bien risibles en comparaison de la souffrance de celles et ceux qui paient chaque jour, le prix ultime pour que la paix revienne dans notre cher et beau pays », a-t-il laissé entendre.

La collaboration avec les autorités du Burkina ou les FDS

Selon notre juriste, il n'y a pas de collaboration officielle entre lui et les autorités du pays pour le moment. Cependant, il dit rester ouvert à la possibilité de futures collaborations avec l'autorité décisionnelle publique compétente car, dit-il, le champ d'application même d'une telle innovation appelle naturellement l'implication de certaines institutions disposant de prérogatives régaliennes.

« Cela dit, ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas d'obsession stato-centriste. Je me revendique davantage dans la filiation conceptuelle de Thomas Sankara et mes convictions idéologiques présentent quant à elles plusieurs points communs avec le socialisme libertaire de Proudhon. Par conséquent, je ne vois pas dans l'Etat l'Alpha et l'Oméga de la sécurité et du bien-être du citoyen. Chaque individu ayant des propositions constructives a le droit, voire le devoir, de jouer sa partition dans le concert de la nation. L'Etat n'écrit pas toutes les partitions musicales, il est avant tout le chef d'orchestre qui tient la baguette de direction afin d'assurer la cohérence de la symphonie musicale d'ensemble », s'est-il convaincu.
Officieusement, il dit avoir eu l'occasion de trouver des oreilles attentives dans des cadres non formels.

« A ce sujet, j'ai pu avoir en face de moi des interlocuteurs d'une intelligence remarquable et d'un sens patriotique aigu. Mais vous savez tout comme moi que l'administration et à fortiori lorsqu'il s'agit de l'exercice de prérogatives régaliennes, obéit à des règles strictes dont il est parfois difficile de s'affranchir. Néanmoins, j'ai bon espoir que le message trouvera un écho favorable. En tout état de cause, je ferai appel aux bonnes volontés, à l'énergie créatrice de l'initiative privée, afin que les prototypes soient vite vulgarisés et mis à la disposition de nos FDS et VDP dans les meilleurs délais car dans la situation sécuritaire délétère actuelle, nous ne sommes plus maîtres des horloges. Cette démarche s'inscrira bien sûr dans le souci constant du respect total des lois et règlements en vigueur en la matière », a martelé notre jeune entrepreneur.

A l'heure actuelle, le projet est au stade du prototypage après que les étapes de validation des hypothèses équationnelles et de modélisation aient été complétées avec succès. Les premiers tests de viabilité minimale du matériau composite se sont révélés assez concluants, nous dit Jonathan Ouédraogo. Qui a par ailleurs expliqué qu'étant donné que le port d'armes à feu soit en principe interdit par la législation, il a fallu faire preuve d'agilité en déployant des « trésors d'imagination », afin de pouvoir simuler les conditions physiques équivalentes aux effets mécaniques d'un projectile sur un corps solide au repos.

« J'ai eu recours à cet effet à une perforatrice à béton qui a permis de reproduire le mouvement de rotation longitudinale d'un projectile induit par les rayures du canon d'où il est tiré, couplé à un mécanisme de presse hydraulique à haute pression dont le rôle principal était de simuler l'état de contrainte uniaxiale subie par un solide au repos lors de l'impact d'un projectile en provenance d'une arme de poing conventionnelle et de certaines catégories d'armes d'épaules », a-t-il expliqué.

A l'issu de ces multiples expérimentations contrôlées, le matériau composite de protection s'est mécaniquement très bien comporté et les résultats obtenus suite à ces expériences se sont avérés conformes à ses hypothèses. Après ces tests, l'interprétation des données collectées lui a permis d'isoler des constantes qui prouvent que ses travaux avancent dans le bon sens.

« La prochaine étape consistera à envoyer des échantillons aux personnes légalement habilitées afin que celles-ci puissent procéder aux derniers tests de sécurité lors d'exercices de tirs en condition réelle. Cela permettra de corriger les marges d'erreurs et d'améliorer davantage la qualité du matériau si cela s'avère nécessaire », a-t-il fait savoir. Il a saisi l'occasion pour ainsi saluer les personnes qui ont accepté de l'accompagner dans ce processus en lui facilitant aussi l'accès à ces outils et machines pour cette phase d'expérimentation.

A travers son projet, il ambitionne de conserver, selon lui, la flamme sacrée de cet espoir qui brûle en chaque Burkinabè. « Je veux faire de cet espoir un carburant qui alimente le moteur de nos actions. Démontrer que rien n'est perdu d'avance et que si nous continuons ensemble à travailler dur, si nous continuons toutes et tous à nous serrer les coudes, à mettre du cœur à l'ouvrage, alors nous ne pourrons que sortir victorieux de cette dure épreuve qui nous renforcera davantage en tant que pays et surtout en tant que nation. La peur n'est pas notre meilleur allié. Des mesures organisées, efficaces et concrètes seront pour nous d'un plus grand secours. Mon ambition c'est donc, entre autres, de participer à l'action. Une action efficace structurée par une stratégie où chaque personne pourra trouver sa place et fera ce qu'elle sait faire le mieux », a-t-il énoncé.

En mémoire à Ladji Yoro, qu'il qualifie de « personne au courage extraordinaire », il a décidé ainsi de baptiser son dispositif de protection balistique du nom de « L-YORO 21 ». A l'heure actuelle, le projet est au stade du prototypage après que les étapes de validation des hypothèses équationnelles et de modélisation aient été complétées avec succès. Selon lui, cette première proposition fait partie d'un éventail de sept mesures concrètes qu'il propose.

Un super aliment pensé pour donner de l'énergie aux troupes sur le champ de bataille

Débordant d'énergie dans ses recherches, Jonathan Ouédraogo ne s'est pas limité à la simple conception des dispositifs de protection balistique. Il a mis également en place un « super aliment », afin d'accompagner les soldats sur le champ de bataille. « Je peux également vous révéler que la deuxième des sept innovations que je porte est d'ores et déjà prête à l'emploi. Il s'agit d'un super aliment dont la formulation vise à concilier des besoins imminents d'alimentation en situation difficile avec la satisfaction des besoins nutritionnels élémentaires du métabolisme humain. Ce super aliment obéit prioritairement à un objectif opérationnel plutôt que gastronomique », a révélé Jonathan Ouédraogo.

A l'en croire, ce super aliment formulé à partir de produits naturels, stimule la vigilance, ralentit la fatigue, occupe peu de volume, se mange facilement, possède peu de masse et par conséquent, facilite grandement la maîtrise de sa conservation ainsi que la gestion de la chaîne logistique nécessaire au ravitaillement des troupes sur le terrain.

« Autant vous dire donc qu'il ne pourra pas rivaliser avec le délicieux goût d'un bon riz-soumbala ou d'un poulet bicyclette. Cependant, ce super aliment qui est d'abord et avant tout une ration d'appoint durant les moments difficiles a été formulé de sorte à couvrir l'ensemble des besoins journaliers caloriques, minéraux et vitaminiques d'une personne adulte. J'ai également procédé à une seconde formulation plus adoucie à destination des enfants déplacés internes ».

La proposition de ce palliatif nutritionnel arrive dans un contexte dans lequel nous avons toutes et tous pu constater à travers l'actualité que certaines unités déployées sur le théâtre des opérations rencontrent des difficultés relatives à l'approvisionnement en denrées alimentaires de première nécessité », a-t-il dit. Son attente primordiale est que ces initiatives soient rendues disponibles pour le plus grand nombre de personnes.

« D'abord pour le Burkina et ensuite pour nos Etats frères de la sous-région qui, eux aussi, font face au défi sécuritaire. Le problème étant transfrontalier, les solutions doivent également se penser de façon transfrontalière si nous souhaitons efficacement en venir à bout. Il est important de préciser que cette attente ne pourra être comblée que si toutes les bonnes volontés acceptent d'y collaborer, chacune à son échelle. Par ailleurs, je souhaiterais faire de ces réalisations l'étendard d'une revendication beaucoup plus profonde et structurelle. Nous ne valorisons pas suffisamment nos intelligences endogènes africaines », a-t-il déploré.

Avant d'ajouter : « Notre système éducatif actuel est en effet un formidable outil de production massive de ‘'machines à pensées''. Il y a une pléthore d'architectes de la pensée abstraite et très peu de maçons de l'action concrète. Un tel système éducatif révèle cependant très vite ses limites lorsqu'il s'agit de faire face aux défis du terrain. Il m'arrive souvent de dire en guise de boutade qu'en Afrique nous sommes dans ce que j'appelle « le siècle des Lumières complexées ».

L'on semble bloqué dans de magnifiques productions abstraites de l'esprit sans que cela ne soit que très rarement mis à l'épreuve des faits concrets et des défis du terrain. On sait planifier, décortiquer, épiloguer, s'adonner à des à analyses plus subtiles les unes que les autres, ce qui au demeurant est aussi très utile.

En revanche, quand il s'agit d'agir, de faire, de transformer des structures organiques ou inorganiques, il arrive souvent que l'on entende les mouches voler. Je crois à ce sujet que notre système éducatif a grandement besoin d'être réformé. La valeur intrinsèque d'une personne n'est pas directement proportionnelle à son parcours scolaire ou académique. Ce ne devrait pas être une honte de vouloir devenir un menuisier professionnel pas plus que de devenir avocat à la cour. Mais il s'agit-là d'un autre sujet de conversation dont nous pourrons discuter à des occasions ultérieures ».

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Lire aussi Université Nazi-Boni : l'étudiant Jonathan Ouédraogo collecte des documents au profit de ses camarades

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Face à la situation sécuritaire qui endeuille le pays, il a tenu à s'incliner devant la mémoire de toutes ces personnes qui, selon lui, n'ont jamais rien cédé face à l'obscurantisme. « Elles avaient comme vous et moi des familles, des amis et des enfants qui les attendaient chaque soir ; elles ne tenaient pas moins à la vie que vous et moi et surtout, elles avaient elles aussi des projets en construction, des rêves plein la tête et des espoirs pour l'avenir. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Contact : jonathangalyam@gmail.com

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Faut-il rémunérer les députés et les membres du gouvernement de la Transition ?

Mon, 04/04/2022 - 23:44

Économiste gestionnaire et conseiller en archivistique, Adama Wendlassida Rodrigue Soré rame à contre-courant d'une certaine opinion publique qui prône la gratuité du mandat des députés et il s'en explique dans cette tribune.

En précisant en son article 19 que « Un décret présidentiel fixera un taux unique de rémunération des membres du gouvernement » et en son article 23 que « un décret du président fixera les émoluments et indemnités dus aux membres de l'Assemblée législative de la transition », la charte de la transition du 1er mars 2022 octroie ainsi une rémunération aux membres du gouvernement et aux députés, alors que le projet de la charte de la transition proposait plutôt la gratuité des mandats.

Aussi des voix s'élèvent pour critiquer ces dispositions de la charte tout en demandant la gratuité des mandats. Ces derniers sont en contradiction avec celles des forces vives qui ont bien voulu prévoir un salaire pour le travail gigantesque et de qualité, attendu de ces autorités par le peuple (la restauration de l'intégrité du territoire).

Ces contradictions, nous amènent à poser la question de savoir s'il convient de rendre gratuit ou à un strict minimum le mandat des députés.

Dans la suite de cet article, nous allons démontrer que certains arguments qui soutiennent la gratuité ne tiennent pas la route, puis nous terminerons par des recommandations pour une rémunération équitable non entachée de discrimination.
Le premier argument de ceux qui suggèrent la gratuité des mandats est relatif à la crise sécuritaire. Ils soutiennent, entre autres, que la situation sécuritaire a entraîné des déplacés internes, rendu beaucoup de personnes vulnérables et rend nécessaire l'augmentation des dépenses militaires. Et que par conséquent, il faut rendre le mandat des autorités de la transition gratuit afin de faire des économies qui seront utilisées pour s'occuper des déplacés internes et des personnes vulnérables, aussi équiper nos forces de défense et de sécurité.

Si le problème qu'ils posent est réel, c'est la solution proposée qui est inapproprié et empreinte de discrimination.

En effet, le budget de l'Assemblée nationale dissoute a doublé en pleine crise sécuritaire ; certains membres du gouvernement passé ont été rémunérés au-delà des montants prévus par les textes en pleine crise sécuritaire.

De plus, une partie des fonctionnaires ont obtenu une augmentation de leur rémunération en pleine crise sécuritaire ; et aucun fonctionnaire, même ceux ayant les plus gros salaires, ne souhaite que l'on diminue sa rémunération en pleine crise sécuritaire, en témoignent les sorties et manifestations lors de la soi-disant volonté (car nous sommes rendus compte qu'ils jouaient avec les sentiments des agents publics ayant les plus basses rémunérations) de remise à plat des salaires.

Aucun commerçant, agriculteur, éleveur, entrepreneur ne souhaite que ses bénéfices diminuent au nom de l'effort de guerre. En témoigne les prix des biens et services de la commande publique qui n'ont pas connu une baisse, par ces acteurs, pour tenir compte de la situation sécuritaire. Au contraire certains profitent de la crise pour faire la surenchère et augmenter leur marge bénéficiaire. Et cela a été médiatisé lors des périodes de manque de ravitaillement de certaines localités.

Cette proposition de gratuité des mandats des autorités manque de logique, puisque pendant que personne ne souhaite voir sa rémunération diminuée, pour rétablir une équité ou pour tenir compte de la situation sécuritaire, certains souhaitent qu'on diminue la rémunération du poste de travail pour d'autres. Elle est aussi discriminatoire parce qu'elle permet que pour des personnes qui ont occupé les mêmes postes, certaines soient rémunérées et d'autres non. En d'autres termes, le politicien est considéré comme ayant un statut qui lui donne droit à un gros salaire et les autres couches (OSC, structures professionnelles) pas.

Pire encore, cette discrimination cache une autre. Il s'agit du fait que le cercle ayant gouverné le pays pendant les vingt-sept ans de règne du président Compaoré, et pendant les six ans de règne du président Kaboré, sont ceux que certains semblent considérer comme ayant le droit d'être rémunérés selon les textes ou au-delà. Ceux qui ne sont pas issus de ce milieu, s'ils prennent les affaires, des voix s'élèvent toujours pour réclamer à ce qu'ils soient moins rémunérés. On se demande souvent si ces voix ne sont pas soufflées par ceux qui sont issus de ce cercle des habituées du pouvoir.

Il convient donc de poser le problème autrement c'est-à-dire de demander à ce que l'on augmente les budgets de la prise en charge des déplacés internes et des forces de défense et de sécurité, y compris les VDP.

Le deuxième argument est celui qui consiste à dire que le gouvernement et les députés de la transition n'ont pas été élus, ils n'ont pas fourni d'efforts allant dans ce sens, et pour cette raison ne méritent pas d'être rémunérés comme des autorités élus. Il faut souligner à ces personnes que ce n'est ni l'effort physique et moral ni les efforts financiers qui sont rémunérés. C'est plutôt les postes de travail qui sont rémunérés en contrepartie d'un travail effectué. Et c'est le même salaire qui doit être versé à toute personne occupant ce poste sans discrimination aucune.

D'ailleurs le travail attendu des membres du gouvernement et des députés de la transition semble être énorme puisqu'ils sont venus pour corriger un mauvais travail effectué par leurs prédécesseurs, et qui a eu pour conséquence l'aggravation de la crise sécuritaire, l'iniquité sans précédent dans la rémunération des agents publics, et j'en passe. De plus, ils bénéficient, pour la plupart d'une présomption d'innocence, et de ce fait sont considérés comme ayant une moralité plus vertueuse que leurs prédécesseurs. Comment alors souhaiter que l'on ne rémunère pas une personne qui aura à travailler plus et plus honnêtement ? Alors qu'on a accepté rémunérer une autre personne, que beaucoup considèrent comme n'ayant pas été suffisamment honnête, et de surcroît a mal exécuté son travail ?

Aussi la manière d'accéder à un emploi n'est pas un critère de rémunération. Nous prenons l'exemple de la fonction publique d'État, où la plupart est passé par un concours pour y accéder. Cependant, il existe des agents qui ont été recrutés sur sélection de dossier, mais occupent des postes souvent plus rémunérés que ceux qui sont passés par voie de concours. Ils sont rémunérés en fonction niveau de recrutement qu'exige le poste et aussi malheureusement en fonction du ministère et ou de la structure où il exerce, mais non en fonction de la voie par laquelle ils sont passés pour accéder à la fonction publique.

Le troisième argument est relatif au statut social d'origine de certains députés de la transition. Certains semblent considérer que d'autres n'étaient pas nantis. Et de ce fait vont passer de rien à des millions. Certains de ceux qui prônent ces arguments ont souvent le même statut social. Ils ignorent même que la défense de cette position constitue une auto discrimination, puisqu'eux-mêmes sans changer de statut social peuvent par la chance ou par le mérite ou par le hasard des choses occuper ces postes. Nous, nous considérons que ces députés sont d'abord des Burkinabè, et de ce fait disposent des mêmes droits que les richards du pays. Et le statut social n'est pas un critère objectif qu'il faille prendre en compte dans la fixation des salaires de plusieurs personnes effectuant un même travail.

Après l'analyse de ces trois arguments, nous affirmons que les arguments avancés par ceux qui prônent la gratuité des mandats des députés et du gouvernement ne sont pas solides et sont entachés d'une discrimination. Nous, nous défendons que tout travail mérite salaire et qu'il ne doit pas y avoir de discrimination fondée sur le statut social, le militantisme politique, le cercle d'appartenance dans la rémunération des agents publics en général et des autorités en particulier.

Pour cela, nous avons des recommandations à l'endroit de ces autorités dans la fixation de leur rémunération.

Afin d'éviter toute discrimination par rapport aux députés de l'Assemblée nationale dissoute, les députés de l'Assemblée législative de la transition peuvent garder les mêmes émoluments et indemnités des députés de l'Assemblée nationale dissoute, qui ne sont pas plus méritants. Il ne faut pas seulement qu'ils soient rémunérés au-delà. Si la situation sécuritaire nécessite une baisse des rémunérations, alors cette baisse doit être observée par l'ensemble des agents publics. Toutefois, ils peuvent diminuer leur rémunération lorsque débutera la phase de réduction des iniquités de rémunération des agents publics (prévu dans la charte de la transition), pour donner l'exemple.

Au niveau du gouvernement, étant donné qu'il existait une discrimination dans la rémunération des membres du gouvernement passé, il convient d'adopter la rémunération annuelle moyenne des membres du gouvernement précédent pour les membres du gouvernement actuel. Afin d'éviter qu'il y ait une discrimination entre les membres du gouvernement actuel, les ministres actuels ne doivent pas percevoir individuellement les autres avantages liés à leur ministère (comme par exemple la prime de motivation et autres ristournes s'ils y ont droit). Toutefois, ces avantages liés aux ministères s'ils en existent peuvent être mis dans un panier commun et distribués à l'ensemble des ministres. Ces ministres aussi peuvent attendre la phase de réduction des iniquités des rémunérations des agents publics pour donner l'exemple.

Une autre suggestion est l'adoption d'une loi pour encadrer les rémunérations des hautes autorités afin d'éviter qu'ils ne puissent s'octroyer des rémunérations selon leurs désirs. Et il faut lier leur rémunération au salaire des fonctionnaires de telle sorte qu'ils ne puissent augmenter leur rémunération sans que la rémunération des autres agents publics ne soit augmentée. Nous avons trouvé dans nos lectures que la rémunération annuelle des autorités dans certains pays est fixée sur la base de la rémunération annuelle du dernier échelon de la dernière classe des cadres supérieurs de la fonction publique, en ce sens qu'elle peut être supérieure à la rémunération annuelle de ces derniers dans une certaine limite.

Cependant, Il ne faut pas non plus faire la confusion dans le cas du troisième pouvoir en mettant tous les magistrats dans la catégorie des hautes autorités. C'est plutôt certains d'entre eux, comme le président de la Cour de cassation, le président du Conseil d'État qui peuvent être placés au même rang que les membres du gouvernement et les députés. Les autres sont classés au même rang que les autres cadres supérieurs de la fonction publique selon l'équivalence de leur position (agent, chef de service, directeur, inspecteur général, secrétaire général, etc.), leur niveau de recrutement et leur ancienneté.

SORE Adama Wendlassida Rodrigue
Économiste gestionnaire, Conseiller en archivistique, DESS en Analyse statistique appliquée au développement

Categories: Afrique

Syndicat des travailleurs de l'agriculture : Gislain Konaté, nouveau secrétaire général

Mon, 04/04/2022 - 23:43

Le syndicat national des travailleurs de l'agriculture (SYNATRAG) a organisé son 8e congrès ordinaire les 1er et 2 avril 2022 à Ouagadougou. A l'issue de 48 heures de travaux, les militants ont formulé des recommandations adressées à leur ministère de tutelle et procédé au renouvellement du bureau, plaçant Gislain Konaté au poste de secrétaire général.

La cérémonie de clôture des travaux du 8e congrès ordinaire du Syndicat national des travailleurs de l'agriculture s'est tenue le samedi 2 avril 2022 à la Bourse de travail de la capitale burkinabè. Venus des 13 régions du Burkina Faso, les militants du SYNATRAG se sont réunis pour discuter de la vie de leur mouvement syndical. Le renouvellement des membres du bureau ainsi que la formulation des recommandations faite au ministère pour une meilleure gestion des ressources agricoles au profit des populations burkinabè.

A en croire le nouveau secrétaire général du SYNATRAG, Gislain Konaté, par ailleurs technicien supérieur de l'agriculture en poste dans la région de la Boucle du Mouhoun, à Dédougou, les sillons sont déjà tracés par ses devanciers, et il ne lui reste qu'à emboiter leur pas pour poursuivre la lutte et édifier davantage la structure.

Gislain Konaté, nouveau secrétaire général du SYNATRAG

A peine installé dans ses nouvelles fonctions de secrétaire général, il s'est livré à la première épreuve d'endurance par la lecture des résolutions prises par les congressistes. Il a fait un tour d'horizon de l'actualité internationale et nationale dénonçant toutes les conditions inhumaines auxquelles les travailleurs font face au quotidien. Au plan national, les congressistes ont condamné avec véhémence l'accaparement des terres agricoles à travers le boom minier et la prolifération des sociétés immobilières. Pour eux, la course effrénée dans l'accaparement des terres arables dans les zones rurales contribue à diminuer les terres agricoles.

Dans cette optique, il a invité les structures du SYNATRAG à travailler avec les organisations démocratiques ayant les même principes et orientations en vue de barrer la voie à ce phénomène d'accaparement « criminel des terres cultivables » au regard de la croissance démographique au Burkina Faso avec près de 24 millions d'habitants.

Der Richard Somé, secrétaire général sortant

Aussi, la formation des militants reste un défi important à relever pour Gislain Konaté et les membres du bureau. C'est pourquoi il a exhorté le bureau national à élaborer un programme rigoureux de formation des militants sur des thèmes de renforcement de leur niveau de conscience politique et syndical.

Après quatre années passées à la tête du SYNATRAG, Der Richard Somé, secrétaire général sortant, a salué son successeur pour sa nomination à la tête de la structure. Il l'a aussi encouragé pour la nouvelle mission qui lui a été assignée. « Durant mon mandat, j'ai beaucoup travaillé avec lui. Ses qualités humaines et ses compétences intellectuelles me font dire qu'il pilotera le navire avec succès. Je lui souhaite bon vent », a-t-il confié.

Une vue des congressistes

Les travaux du 8e congrès ordinaire du Syndicat national des travailleurs de l'agriculture se sont articulés autour du thème suivant : « Dans un contexte de crise sécuritaire, sanitaire et alimentaire, de remise en cause des libertés démocratiques, de visées expansionnistes des puissances impérialistes, engendrant une précarité des conditions de vie des populations ; élevons davantage le niveau de conscience politique et syndical des travailleurs de l'agriculture pour une meilleure participation aux luttes ».

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

CNSS : Dates limites de paiement des cotisations sociales et de production des déclarations récapitulatives des salaires des périodes de mars 2022 et du 1er trimestre 2022

Mon, 04/04/2022 - 23:30

Le Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) porte à la connaissance des employeurs que les dates limites de paiement des cotisations sociales et de production des déclarations récapitulatives des salaires des périodes de mars 2022 et du 1er trimestre 2022 s'établissent comme suit :

• 15 avril 2022 pour les cotisants mensuels,
• 30 avril 2022 pour les cotisants trimestriels.

Par conséquent, il les invite au respect de ces dates afin d'éviter tout désagrément que constituent les majorations de retard. Il saisit cette occasion pour saluer le civisme social des employeurs qui sont à jour de leurs obligations.

Assurer la protection sociale des travailleurs est un gage d'une meilleure performance de l'entreprise.

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale, les vertus de la solidarité.

Le Directeur général,

Lassané SAVADOGO

Categories: Afrique

Burkina Faso : La feuille de route de la transition (document intégral)

Mon, 04/04/2022 - 23:30

Monsieur le Président de l'Assemblée Législative de la Transition ;
Mesdames et Messieurs les députés de l'Assemblée Législative de la Transition ;
Mon adresse devant votre auguste Assemblée intervient à un moment où notre pays est confronté au terrorisme qui continue de nous arracher des vies et de semer la désolation dans certaines contrées du territoire national.

Je voudrais alors, en cette occasion solennelle, saluer la mémoire de toutes les personnes arrachées à notre affection, du fait du terrorisme. J'adresse mes sincères condoléances aux familles endeuillées et mes vœux de prompt rétablissement aux blessés. Je rends un hommage particulier aux Forces de Défense et de Sécurité, aux Volontaires pour la Défense de la Patrie, engagés dans cette guerre qui nous est imposée et pour laquelle ils ont déjà payé un lourd tribut.

A la mémoire de toutes les personnes tombées sous les balles assassines des terroristes, je vous demande d'observer une minute de silence.

Silence------------------------------

Je vous remercie !
Monsieur le Président ;
Le 24 janvier 2022, notre pays, le Burkina Faso, a entamé une nouvelle ère de son histoire politique avec l'avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR).
Ce changement de régime qui a été salué par les Burkinabè, s'inscrit dans une logique visant la transformation profonde de notre pays, à travers le retour aux fondements cardinaux de la République et à ses valeurs qui garantissent notre vivre-ensemble.

Pour y arriver, le Président du Faso, Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a, dans une approche inclusive, mis en place, une commission chargée d'élaborer les projets de charte et d'agenda devant régir la Transition.
Le 1er mars 2022, les forces vives de notre nation ont adopté ces instruments qui encadrent les relations entre votre auguste Assemblée Législative et le Gouvernement, durant la période qu'elle a déterminée.

Par la suite, il a plu à Son Excellence Monsieur Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président du Faso, Président de la Transition, de m'appeler à la haute fonction de Premier ministre, Chef du Gouvernement. Aussi, voudrais-je du haut de cette tribune, lui réitérer mes sincères remerciements et ma profonde gratitude. J'accueille cette marque de confiance avec humilité et je prends l'engagement d'œuvrer ensemble avec vous, représentants des Burkinabè et avec toute l'équipe gouvernementale, à l'atteinte des objectifs à nous assignés.

Ce jour, 04 avril est donc une date historique dans le cheminement de la Transition politique ouverte et le processus de création de bases solides pour la construction d'une démocratie paisible et durable de notre pays.
En effet, nous inaugurons aujourd'hui, le début du dialogue fructueux nécessaire qui doit exister entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif qu'incarne votre Assemblée.

Cet exercice est conforme aux dispositions de l'article 18 de la Charte de Transition qui prévoit que : « (…) Dans un délai de trente jours après la formation du Gouvernement, le Premier ministre présente la feuille de route de la Transition à l'Assemblée Législative de la Transition (ALT) (…) ».
Auparavant, qu'il me soit permis, de vous exprimer, Monsieur le Président, ma gratitude pour l'accueil qui m'a été réservé.

Je voudrais, ensuite, adresser mes chaleureuses félicitations à chacun d'entre vous, honorables députés, pour votre désignation comme membre de l'ALT.
La présence au sein de cette ALT, de personnes de ressources et de grande expérience, de femmes et de jeunes de qualité, me réconforte dans ma conviction que vous saurez vous hisser à la hauteur des espérances des Burkinabè. Je voudrais donc vous souhaiter de conduire dans cet hémicycle, une mission pleine de succès pour la défense de notre héritage commun, le Burkina Faso.

Je tiens à féliciter particulièrement l'honorable député, Aboubacar TOGUYENI, élu par ses pairs, pour présider aux destinées de l'ALT. Monsieur le Président, je vous exprime ma distinguée considération et vous assure de ma disponibilité à travailler avec vous, pour la réalisation de nos missions qui sont, de répondre aux préoccupations qui hantent depuis quelques années, l'esprit de tous les Burkinabè.

Monsieur le Président,
Honorables députés,
Avant de vous présenter les priorités d'actions de la Transition, il me parait indispensable de vous rappeler la situation dans laquelle notre pays se trouve depuis quelques années.

I- Diagnostic de la situation nationale
Cela fait maintenant plusieurs décennies que notre pays est secoué par de nombreuses crises.
D'abord une crise politique et de gouvernance dans l'exercice du pouvoir d'Etat.
Me référant au passé récent, l'histoire de la 4e République a été émaillée par de nombreuses convulsions politiques qui ont mis en péril les fondements de notre Nation, la stabilité des institutions et la paix sociale. Il s'agit notamment des événements de 1998, nés du drame de Sapouy, de l'insurrection populaire de 2014, de la résistance au coup d'Etat de 2015, mais également du constat d'une accentuation des phénomènes de la corruption, de la mauvaise gestion de la chose publique.

Aujourd'hui, plus que jamais, les Burkinabè appellent de tous leurs vœux, à une transformation profonde de la gestion politique, administrative et économique du pays. Dans le même sens, ils s'interrogent sur l'efficacité de la justice et des structures de lutte contre la corruption.
A la crise politique et de gouvernance s'est ajoutée au cours des six dernières années, une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, qui continue d'endeuiller nos familles et la Nation toute entière.

En effet, les attaques terroristes qui affectaient certains pays voisins, ont fini par toucher notre pays en 2015 et se sont depuis lors aggravées.
La persistance de ces actes barbares témoigne de la portée limitée de nos actions de lutte contre ce fléau. En particulier, elle résulte d'un certain nombre d'insuffisances dont le faible maillage sécuritaire du territoire, le problème d'équipements et de moyens logistiques.

L'une des conséquences du phénomène du terrorisme est le déplacement massif des populations. A ce jour, notre pays compte plus d'un million huit cent mille (1 800 000) Personnes Déplacées Internes (PDI), réparties dans 277 communes d'accueil.
Cet afflux de compatriotes contraints de fuir les affres du terrorisme, crée une situation humanitaire sans précédent.

A ce contexte sécuritaire et humanitaire difficile, s'est greffée aussi la crise sanitaire liée à la Covid-19, dont les conséquences les plus visibles aujourd'hui restent le ralentissement du rythme de croissance de l'activité économique et les pressions inflationnistes générées par les difficultés d'approvisionnement sur les marchés internationaux.

Toutes ces perturbations sont d'autant plus ressenties par nos concitoyens et dévoilent que notre économie est vulnérable, peu diversifiée, peu transformatrice de produits de base.

II- Priorités de la Transition
Honorables députés,
Pour faire face aux difficultés ci-haut évoquées, les forces vives de la Nation, réunies en Assises, nous ont chargés de conduire un agenda bâti autour de 4 objectifs stratégiques assortis d'actions visant à atteindre des résultats précis au cours de la période de Transition.

Il s'agit de :
­ lutter contre le terrorisme et restaurer l'intégrité du territoire ;
­ répondre à la crise humanitaire ;
­ refonder l'État et améliorer la gouvernance et enfin,
­ œuvrer à la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Honorables députés,

Le premier objectif de la feuille de route de mon Gouvernement porte sur la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité du territoire national.
Face au péril terroriste, nous n'avons d'autre choix que de sauvegarder l'intégrité territoriale, en libérant les zones occupées par les groupes terroristes, en y ramenant la sécurité et en assurant la continuité du service public et le développement local.

Pour atteindre cet objectif, mon Gouvernement, conformément aux orientations du Président du Faso, réitérées dans sa dernière adresse à la Nation, déroule des actions visant à renforcer l'efficacité de l'action militaire sur le terrain et à améliorer la collaboration entre les FDS, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et les populations. Dans ce cadre, la consolidation et l'établissement de partenariats stratégiques, ainsi que la réorganisation du dispositif de sécurité nationale sont en cours. Nous avons conscience de l'impatience de nos compatriotes d'observer des résultats rapides sur le terrain. Toutefois, nous sommes convaincus que les actions engagées et celles à venir produiront des résultats attendus.

En ce qui concerne la coopération militaire avec d'autres Etats notamment, l'option est désormais de diversifier les partenariats, afin d'optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité.

Sur le plan organisationnel, les départements en charge de la sécurité et de la défense ont entrepris de renforcer la coordination des dispositifs de renseignement et de la veille stratégique au sein du commandement. La création du Commandement des Opérations du Théâtre National procède de cette logique. Il en est de même des différents réaménagements au sein du commandement.

Aussi, le Gouvernement continue de renforcer les effectifs des FDS à travers des recrutements conséquents. Le rappel des militaires du rang et des sous-officiers admis à la retraite des années 2019 à 2022 rentre également dans ce cadre.
Par ailleurs, dans la logique de l'opérationnalisation de la politique de sécurité nationale et de ses instruments de mise en œuvre, nous avons engagé d'importants projets d'équipements qui vont permettre de renforcer les moyens matériels et logistiques des FDS, construire de nouvelles infrastructures de sécurité et apporter un appui au déploiement de l'administration publique. De même, nous allons apporter notre soutien pour accélérer le traitement des dossiers de terrorisme pendants en justice.

Nous savons tous que sans la complicité de certains de nos concitoyens avec l'entreprise terroriste, ce fléau serait très vite circonscrit. La création de Comités Locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, annoncée par le Chef de l'Etat vise à créer les conditions de l'engagement de tous les Burkinabè en faveur d'un retour de nos frères et sœurs en rupture de dialogue avec la Nation.

Je profite donc de ma présence à cette tribune, pour réitérer l'appel solennel du Président du Faso à tous les enfants de ce pays qui ont pris les armes contre la mère patrie, à les déposer et à revenir pour que nous puissions poursuivre ensemble, la construction de notre maison commune.

Monsieur le Président,
Au regard du nombre important de personnes déplacées internes, répondre aux besoins humanitaires pressants, renforcer la prévention et la résilience face à l'extrémisme violent, constituent le deuxième objectif de la politique de mon Gouvernement.

La détresse des personnes déplacées internes commande de l'ensemble des Burkinabè d'y apporter une réponse humanitaire adéquate. Mon Gouvernement, pour sa part, œuvre déjà à assister les PDI sur tous les sites d'accueil enregistrés par les services en charge de l'action humanitaire.

Je saisis cette opportunité pour saluer et féliciter les élans de solidarité multiforme développée par les partenaires qui, malgré les risques divers, sont sur le terrain et travaillent sans cesse à leur assurer un minimum de dignité.
Aussi, concomitamment à l'action militaire qui vise à libérer les zones occupées, mon Gouvernement travaillera au retour volontaire des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine.

A cet effet, il mettra en place, un plan de soutien à la réinstallation et à l'insertion socio-économique des personnes déplacées internes et des personnes affectées par le terrorisme. Il accordera dans ce cadre, une importance particulière à la ré-scolarisation des enfants touchés par le terrorisme et à l'aide psycho-sociale.
Toutefois, pour trouver des réponses structurelles à l'hydre terroriste, nous devons renforcer la prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violent. A ce titre, nous allons accélérer la mise en œuvre des projets et programmes de développement territorial et de renforcement de la résilience des populations face à la radicalisation et à l'extrémisme.

Monsieur le Président,
Face à la crise alimentaire occasionnée par le déficit céréalier de la campagne agricole 2021-2022, le Gouvernement entend renforcer la mise en œuvre du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Il s'agit à ce niveau, d'intensifier entre autres, les mesures suivantes :
l'approvisionnement des boutiques-témoins et le contrôle des prix qui s'y appliquent ;
la distribution de vivres ou de cash aux ménages cibles affectés par la crise alimentaire ;
la prise en charge nutritionnelle d'enfants frappés par la malnutrition.

Monsieur le Président,
Honorables députés,
La refondation de l'État et l'amélioration de la gouvernance à tous les niveaux constituent le troisième objectif stratégique de la feuille de route de mon Gouvernement.

En effet, il est essentiel de repenser l'Etat dans tous ses compartiments, afin de recentrer ses actions sur l'intérêt général.
Aussi, qu'il s'agisse des pans administratif, politique et économique de la gouvernance publique, mon Gouvernement prendra les mesures ci-après par domaines de gouvernance.

Au niveau de la gouvernance de l'administration publique, afin de restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés, j'engagerai tous les efforts nécessaires pour redonner à l'administration publique sa neutralité et son efficacité. Pour ce faire, nous prendrons entre autres les mesures suivantes :
la suspension des recrutements sur mesures nouvelles en attendant une relecture des textes ;

la classification des fonctions techniques au sein de l'administration ;
la promotion des compétences techniques et des valeurs dans les choix des Directeurs généraux des entreprises et établissements publics de l'Etat ;

l'adoption des plans de carrière au sein de l'administration publique et enfin ;
la stabilisation du nombre et de la nomenclature des ministères.
Dans le domaine de la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des deniers publics, nous allons accompagner les corps de contrôle dans leurs missions.
En outre, nous allons accentuer le contrôle des marchés et l'exécution des travaux d'une manière générale.

Dois-je ici vous rappeler que suivant les instructions données par le Président du Faso, les audits de la gestion de structures de l'Administration publique ont effectivement commencé le 1er avril 2022.

Nous prendrons également des mesures fortes, en vue de réduire le train de vie de l'Etat. Dans ce sens, nous invitons les agents publics, les partenaires sociaux et les organisations de la société civile, à accompagner ce processus de réforme, en vue d'instaurer une administration vertueuse et efficiente.

Restaurer l'autorité de l'État fait également partie de nos priorités. A cet égard, il appartient à la justice, d'assumer son indépendance et sa responsabilité dans le traitement des dossiers judiciaires. Les citoyens en conflit avec les lois et règlements doivent être sanctionnés, conformément aux dispositions en vigueur.

Honorables députés,
La promotion d'une bonne gouvernance politique est la clé pour assurer la stabilité politique et renforcer la démocratie. Le processus électoral doit être transparent, ouvert, crédible et sincère. Toutefois, la corruption électorale affecte les fondements de la démocratie lors des scrutins électoraux.

En outre, le pluralisme politique acté par la constitution de 1991, a été dévoyé par la création de nombreux partis politiques sans existence réelle sur le terrain. Par ailleurs, les sources de financement des partis politiques ne sont pas toujours connues.

Cela constitue un facteur aggravant de la corruption et du blanchiment d'argent, car le financement occulte des échéances électorales favorise cette collusion malsaine entre décideurs publics et d'autres groupes d'intérêts privés.
L'amélioration de la gouvernance politique nécessite qu'au sortir de la présente Transition, notre pays dispose d'une réglementation des partis politiques débarrassée des tares qui ont longtemps empêché l'expression d'une démocratie véritable dans le jeu politique national.

C'est pourquoi, le Gouvernement proposera à la représentation nationale, un nouveau cadre juridique relatif à la création, au financement des partis politiques et au plafonnement des dépenses de campagnes. Ces réformes seront consolidées dans le passage à une Ve République.

En tout état de cause, le Gouvernement mettra tout en œuvre pour organiser dans les délais impartis, des élections libres, ouvertes et transparentes, afin de doter notre pays d'institutions fortes et démocratiques.

A cet égard, nous apporterons tout notre soutien à l'organe chargé des élections, pour dérouler de façon concertée avec l'ensemble des acteurs, les activités nécessaires à la bonne organisation des scrutins qui mettront fin à la Transition.
En ce qui concerne la chefferie coutumière, le Gouvernement vous proposera un projet de loi visant à doter cette entité d'un statut. De même, il vous soumettra, une loi visant à mieux encadrer les libertés religieuses.

Monsieur le Président,
Au niveau de la gouvernance économique, les priorités de mon gouvernement porteront notamment sur l'amélioration de la mobilisation des ressources, la rationalisation de la dépense publique et la relance économique. Nous prendrons les mesures visant à consolider les réformes du foncier urbain et rural, à renforcer l'informatisation des régies de recettes ainsi que l'interconnexion de leurs bases de données.

En matière de relance économique, le Gouvernement va œuvrer à la consolidation des acquis du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES). Ce plan, émanation de la réflexion de l'ensemble des corps de l'Etat n'a pas abouti car les mécanismes de mise en œuvre pour l'atteinte des objectifs n'étaient pas efficients. Nous allons nous atteler à la mise en œuvre des projets structurants identifiés dans le PNDES-II. Ainsi donc, ces projets structurants de même que les actions prévues dans l'Agenda de la Transition serviront de base à l'élaboration d'un nouveau référentiel de développement pour la période transitoire.

A ce titre, nous allons accélérer les travaux d'infrastructures routières, agricoles et industrielles, tout en déployant progressivement un plan de sécurisation des investissements stratégiques sur le territoire national.

Le Gouvernement va prendre de nouvelles initiatives pour l'amélioration des secteurs sociaux de base, notamment le développement du capital humain et la réduction des inégalités dans les offres de service public.
Pour promouvoir l'accès universel au service de santé, les interventions porteront sur le relèvement de l'offre de santé et l'élaboration de nouvelles réformes pour la mise en œuvre efficiente de la gratuité des soins au profit des personnes vulnérables, des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans.

Dans le domaine de l'éducation, les interventions concerneront l'accroissement de l'offre éducative, la mise en œuvre de la stratégie nationale d'éducation en situation d'urgence, et la poursuite du basculement de notre système éducatif vers l'enseignement et la formation technique et professionnelle.
Il s'agira de poser les bases d'une reforme structurelle de notre système d'enseignement de manière à former des cadres capables de soutenir nos objectifs de developpement.

En faveur de l'emploi, nous prendrons des mesures incitatives pour booster l'entreprenariat chez les jeunes et les femmes et pour promouvoir la formalisation des emplois informels.

S'agissant de l'amélioration de l'accès des populations à un cadre de vie décent, le Gouvernement va investir dans la réalisation d'infrastructures en matière d'eau potable et d'assainissement, dans l'accroissement de l'offre de services électriques, le renforcement et l'extension du réseau électrique ainsi que la construction de logements décents.

Honorables députés,
Le quatrième objectif stratégique du Gouvernement concerne la poursuite du chantier de la réconciliation nationale qui permettra d'amorcer le processus de reconstitution du tissu social érodé par divers conflits. L'ambition est de promouvoir la cohésion sociale et consolider la paix.

Les mesures prioritaires à entreprendre concernent entre autres :
l'accélération du traitement des dossiers pendants en justice ;
la lutte contre les discours haineux et la stigmatisation des communautés ;
la poursuite du processus de réconciliation nationale ;
la promotion des valeurs traditionnelles / locales de cohésion sociale et la communication non violente ;

l'éducation à la paix et à la citoyenneté.
Ces différentes actions seront mises en œuvre à travers la Stratégie Nationale de la Cohésion Sociale et plusieurs autres initiatives comme :
le Programme de Prévention et de Gestion des Conflits par les Mécanismes Endogènes et Traditionnels dont l'objectif est de prévenir et gérer les conflits sur l'ensemble du territoire national et de promouvoir la cohésion sociale et le vivre-ensemble ;

le Programme de Prévention de la Radicalisation et de l'Extrémisme Violent (PPREV) qui permettra de renforcer les capacités nationales dans la prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violent.

III- Message de mobilisation des acteurs nationaux et accompagnement des partenaires

Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Les priorités que je viens de présenter et qui ne sont pas exhaustives seront inscrites dans un instrument de programmation servant de guide à l'action quotidienne du Gouvernement. L'objectif est d'exécuter les priorités de la Transition, tout en poursuivant la mise en œuvre des instruments de planification en cours.

Face aux nombreux défis du moment, le gouvernement maintiendra, malgré tout, une politique budgétaire soutenable qui préservera la viabilité des finances publiques.
Le Burkina Faso reste résolument engagé dans la dynamique de nouer et de consolider des partenariats fructueux avec l'UEMOA, la CEDEAO, les organisations régionales, les institutions internationales, les organismes de développement et les pays amis.

C'est le lieu pour moi, de réitérer l'invitation du Président du Faso aux partenaires techniques et financiers, aux amis du Burkina Faso, afin qu'ils continuent d'accompagner notre pays sur les différents chantiers du développement, surtout dans cette période particulièrement difficile.

En tout état de cause, notre intérêt pour le rendez-vous de l'histoire s'inscrit tant dans la durée (temps dont nous ne disposons pas) que dans le contenu agencé scrupuleusement dans notre instrument de programmation. C'est dire qu'en considérant l'immensité des missions de sauvegarde, de restauration et de refondation de l'Etat-Nation, le temps imparti par la Charte est un déterminant capital que nous avons rigoureusement séquencé et millimétré d'actions qui sont les remèdes pour un Burkina nouveau, pour un Burkina débout dans le concert des Nations.

C'est pourquoi, nous ne doutons point de l'accompagnement de la Communauté Internationale que nous ne cessons de remercier. Nous tenons à la rassurer de notre volonté d'arriver rapidement au terme de cette Transition.

Conclusion
Monsieur le Président,
Honorables députés,
Mesdames, Messieurs,
Au moment où s'achève mon exposé devant votre auguste Assemblée, je voudrais rappeler à l'ensemble de mes compatriotes que les priorités que je viens de présenter ne sont pas celles d'une moitié de Burkinabè contre l'autre. Dans ce contexte de Transition, il n'y a ni majorité, ni opposition.

D'où l'impérieuse nécessité de se dresser comme un seul homme, pour sauver l'essentiel, à savoir notre patrie. Nous devons sauvegarder l'intégrité de notre territoire et le transmettre intact aux générations futures.
Dans l'histoire, notre Peuple a toujours su montrer sa capacité à surmonter les pires épreuves auxquelles il a été confronté. J'ai donc confiance en notre aptitude à nous inscrire dans la tradition de vainqueurs de nos devanciers.

Pour relever les différents défis, qui s'opposeront à notre marche victorieuse pour la paix et la sécurité, chaque citoyenne et chaque citoyen doit faire preuve de patriotisme, d'intégrité, de solidarité, de civisme, de sacrifice, de dialogue, d'amour du travail, qui sont, entre autres, des valeurs chères à chacun de nous et qui sont inscrites dans la Charte de la Transition.

Vive le Burkina Faso !
LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS !

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Prix Pierre Castel 2022 : La 5e édition lancée

Mon, 04/04/2022 - 23:30
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Lutte contre le terrorisme au Burkina : Un citoyen propose de « faire appel aux forces mystiques détenues par certaines personnes ressources »

Mon, 04/04/2022 - 23:02

Dans cette lettre ouverte adressée au président du Faso, Paul Henri Damiba, le citoyen Alexandre Ouédraogo propose d'ouvrir un front mystique contre les terroristes qui endeuillent le pays, en plus des autres moyens proposés par les autorités.

« Lettre ouverte au Président DAMIBA.

Faisant suite au discours du chef de l'État en date du 01 avril 2022, j'ai l'honneur de suggérer la prise en compte de l'apport ci-après dans le cadre de la lutte contre le terrorisme : au regard de l'arsenal offensif formulé dans ledit discours en vue de la restauration de l'intégrité du territoire et du retour de la paix, il serait opportun de faire également appel à nos ressources coutumières notamment les forces mystiques détenues par certaines personnes ressources.

Le recours à ces forces aura l'avantage d'une part de renforcer l'action psychologique des troupes engagées sur les théâtres d'opération et d'autre part d'affaiblir les moyens de nuisance de l'ennemi qui, également, utilise les mêmes méthodes occultes ; en atteste les témoignages des populations résidant dans les zones à forts défis sécuritaires.

En rappel, dans le contexte historique de notre pays, nos aïeux, au travers le recours à ces forces mystiques, ont souvent réussi à contrer les assauts ennemis. En effet la mobilisation effective de ces forces sur l'ensemble du territoire se révèle impérieuse au regard de l'épanouissement inquiétant du phénomène terroriste dans notre pays et de la nécessité de le bouter hors de nos frontières.

Une approche avec les notabilités coutumières de toutes les régions et ethnies permettra d'avoir une lecture plus appropriée des capacités de contre-offensive que les forces mystiques pourraient apporter dans le cadre de la lutte présente et acharnée.

Cette proposition pourrait paraître erronée pour bien de citoyens mais force est d'admettre qu'aucune solution ne doit être rejetée au cours d'une situation périlleuse et difficilement maîtrisable, mieux la sagesse nous recommande de repartir à nos sources face une impasse manifestement infranchissable. En tout état de cause, un examen minutieux de la présente suggestion mérite d'être observé.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Alexandre Ouédraogo

Crédit photo http://kanasuka.canalblog.com/

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Kongoussi : Deux personnes tuées par des individus armés

Mon, 04/04/2022 - 23:00

Des hommes armés non identifiés ont attaqué le poste de controle de police situé à la sortie de la ville de Kongoussi, dans la région du Centre-Nord. L'attaque a eu lieu dans la matinée du lundi 04 avril 2022.

"Venus à bord d'un véhicule de transport (communément appelé camion remorque) comme des passagers ordinaires, ces individus armés ont ouvert le feu sur l'élément qui s'est présenté à eux pour effectuer le contrôle. La réaction des autres éléments les a contraints à abandonner leur véhicule et à prendre une autre direction où ils ont attaqué deux domiciles », informe la division de la communication et des relations publiques de la police nationale dans un communiqué.

Selon la même source, les attaques ont causé le décès de deux personnes, notamment un policier et un civil, qui lui aussi a reçu la visite des assaillants alors qu'il se trouvait dans son domicile non loin du poste de contrôle. Le directeur général de la police nationale a présenté ses condoléances aux familles éplorées et salué le courage et la détermination de l'ensemble des équipes engagées sur le terrain dans le cadre de la lutte contre le terrorisme djihadiste.

Lefaso.net

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Burkina Faso : Le journaliste Adama Ouédraogo demande l'ouverture d'une information judiciaire sur le financement du Parti panafricain pour le salut

Mon, 04/04/2022 - 23:00

Ceci est une tribune du journaliste et écrivain Adama Ouédraogo dit Damiss.

« Selon notre confrère Abdoulaye Barry sur le plateau de la RTB dans l'émission « Débat de presse » du dimanche 3 avril 2022, il a été proposé à certaines personnalités qui ont démissionné du MPP et d'autres partis pour rejoindre le Parti panafricain pour le salut (PPS), le remboursement des prêts qu'ils auraient contractés pour battre campagne lors des élections de novembre 2020.

Le régime du président Roch Marc Christian Kaboré ayant chuté, beaucoup se retrouvent endettés d'où leur précipitation à quitter le navire pour sauter avec armes et bagages dans le nouveau bateau avec comme commandant de bord Abdoulaye Mosse. Si cette information est avérée, il faut demander au Procuteur du Faso d'ouvrir une information judiciaire sur les sources de financement du PPS.

Qui délie le cordon de la bourse pour rembourser tous ces prêts ? Quelqu'un en tout cas doit casquer et ce n'est pas Abdoulaye Mosse. Alors d'où vient cet argent ? En ces temps de blanchiment de capitaux, de crimes organisés et de financement du terrorisme, il faut de la transparence dans la gestion des organisations politiques et de la société civile.

J'exagère un peu mais rien ne prouve que des complices de terroristes ne financent pas des hommes politiques pour qu'ils puissent accéder au pouvoir d'Etat. La rapidité avec laquelle les gens ont démissionné du MPP pour le PPS est suffisante pour se poser la question de savoir s'il n'y a pas une histoire de gros sous derrière cette affaire. C'est le miel qui attire les mouches, dit un proverbe africain.

Du reste, monsieur Mosse lui-même a soutenu à l'émission « Sur la Brèche » de la RTB, le 7 avril 2019 (voir page Facebook de Lengha Fils ou le site de la RTB) que les militants qui volent de parti en parti sont des militants aériens sans conviction politique.

Quel qualificatif peut-on lui donner pour avoir battu le record du temps de démission d'un parti ayant perdu le pouvoir d'Etat ? S'il s'est lui-même mué en "militant aérien", c'est certainement pour des intérêts financiers, égoïstes et personnels et non une quelconque ambition de travailler à réconcilier les Burkinabè.
La justice burkinabè est donc interpellée pour faire la lumière sur l'origine des fonds ayant servi à débaucher tous ces cadres politiques en un clin d'œil. »

Adama Ouédraogo dit Damiss
Journaliste et écrivain

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Emplois : « One Skill, One job » pour faciliter l'emploi de 500 jeunes

Mon, 04/04/2022 - 20:00

Le directeur général de l'emploi, Moumouni Ouédraogo, a présidé le jeudi 31 mars 2022 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement du programme « One skill, one job » qui signifie en français « Une compétence, un emploi ». Le programme ambitionne, durant les cinq prochaines années, de faciliter l'insertion professionnelle de 500 jeunes burkinabè.

Le chômage touche une grande partie de la population burkinabè. Les jeunes, qui représentent près de 77% des Burkinabè, sont les plus concernés par ce fléau.
Pour apporter sa contribution à la lutte contre le chômage, Mohamed Lamine Faïçal Sankara a élaboré le programme « One skill, One job ».

L'idée du programme serait née d'un reportage sur la situation des jeunes chômeurs au Burkina. « Après avoir regardé un reportage sur le chômage des jeunes, je me suis dit que quelque chose pouvait être fait pour lutter contre cela. C'est comme cela que l'idée est née », a expliqué Mohamed Lamine Faïçal Sankara.

Vue du présidium à la cérémonie de lancement du programme

Les chiffres sur la question sont très expressifs. Près de 34,5% de jeunes qui ont un niveau universitaire sont au chômage. « Ces chiffres concernent les jeunes qui ont un niveau universitaire et ceux qui ont quitté l'école plus tôt, et ceux qui ne sont jamais allés à l'école ? Tout ce monde représente une grande frange de la population burkinabè », a ajouté le promoteur du programme.

Faciliter l'insertion professionnelle de 500 jeunes

Le programme « One skill, One job » va œuvrer, selon son promoteur, à recenser les métiers porteurs. Les jeunes à la recherche de l'emploi pourront s'inscrire dans un des métiers. A l'issue de la formation, le programme se chargera de leur trouver des stages dans des entreprises burkinabè ou de donner du matériel à ceux qui veulent créer des entreprises.

Le lancement du programme s'est déroulé en présence des jeunes qui ont pris part à la phase pilote

La phase pilote s'est déroulée à Bobo-Dioulasso et a regroupé 50 jeunes des régions du Centre et des Hauts-Bassins. A la fin de cette phase, quatorze jeunes ont trouvé de l'emploi, d'autres sont toujours en situation de stage et un autre groupe est en attente de programmation.

A terme, le programme ambitionne d'offrir de l'emploi à 500 jeunes burkinabè. Pour le financer, Mohamed Lamine Faïçal Sankara a besoin de 1 244 050 000 francs CFA.
Une somme dont la mobilisation requiert le soutien de plusieurs personnes. Les différents intervenants ont appelé les partenaires techniques et financiers à soutenir le programme en le finançant.

Moumouni Ouédraogo, directeur général de l'emploi

« Nous nous réjouissons de l'initiative et appelons les partenaires à la soutenir », a indiqué Moumouni Ouédraogo, directeur général de l'emploi et de l'insertion professionnelle. Le programme va commencer dans les prochains mois au bénéfice des jeunes en quête d'emploi.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Géophysique : Nonlo Kadidia Drabo obtient le grade de docteur de l'université Norbert Zongo avec la mention très honorable

Mon, 04/04/2022 - 20:00

Nonlo Kadidia Drabo a obtenu le grade de docteur de l'université Norbert Zongo avec la mention très honorable le samedi 2 avril 2022 à Koudougou. C'est avec sa thèse intitulée « Étude des paramètres foF2, hmF2 et TEC à la station de Ouagadougou au cours du cycle solaire 22 à l'aide de IRI-2012 » que madame Drabo a convaincu le jury.

« Un travail scientifique original et de grande qualité », c'est ainsi qu'est qualifiée la thèse défendue par Nonlo Kadidia Drabo devant un jury bien averti des sciences de l'espace. Cette thèse se présente comme étant une contribution à une meilleure connaissance de la couche atmosphérique au dessus de la ville de Ouagadougou. Et ce, à travers l'étude des variabilités des paramètres foF2, hmF2 et TEC à l'aide de données des modèles IRI-2012 et TIEGCM.

Pendant environ deux heures d'horloge dont 45 minutes de présentation, l'impétrante a expliqué les résultats de ses travaux de recherche structurés en trois grandes parties. La première a concerné l'interaction “Soleil-Terre” et l'ionosphère. La seconde quant à elle, a évoqué le matériel et la méthodologie utilisés dans le présent travail. La dernière partie enfin, s'est focalisée sur les résultats et discussion.

L'importance de l'ionosphère

« De par sa composition et sa localisation, l'ionosphère présente une importance particulière dans la transmission des ondes radioélectriques », soutient Nonlo Kadidia Drabo, ingénieur de recherche à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).

« De par sa composition et sa localisation, l'ionosphère présente une importance particulière dans la transmission des ondes radioélectriques », soutient Nonlo Kadidia Drabo, ingénieur de recherche à l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT)

À l'entendre, l'ionosphère joue un rôle capital dans la navigation aérienne (choix des périodes et des couloirs de navigation pour éviter les accidents) et la communication satellitaire mais aussi sur les réseaux électriques. Sa particularité selon elle, est sa capacité de réflexion des zones radioélectriques en dessous de sa fréquence critique.
Au terme de la présentation, les membres du jury ont apporté des amendements au travail en vue de le parfaire davantage et ont à tour de rôle exprimé leur satisfaction pour la qualité du document de la candidate au doctorat. « C'est un document assez bien rédigé avec des références bibliographiques récentes, riches et bien variées. Le travail a un intérêt certain au regard des publications et productions dont il est à l'origine », a souligné le rapporteur, Pr Bétaboalé Naon, maître de conférences de l'université Nazi Boni.

De la gauche vers la droite, le jury composé de Dr Issaka Ouédraogo (rapporteur), du Pr Bétaboalé Naon (rapporteur), du Pr Frédéric Ouattara (président du jury), du Pr Doua Alain Gnabahou (rapporteur) et de Dr Emmanuel Nanéma (directeur de thèse)

Pour lui, madame Drabo a su mener méthodiquement sa démarche scientifique tout en mettant bien en exergue les résultats de ses travaux.
À l'issue des épreuves auxquelles a été soumise madame Drabo, le jury l'a jugé digne du grade de docteur de l'université Norbert Zongo avec la mention très honorable. Elle devient ainsi la première femme docteur du LAREME (Laboratoire de recherche en énergétique et météorologie de l'espace) au terme de cette soutenance, présidée par le Pr. Frédéric Ouattara, ministre de l'enseignement supérieur et de l'innovation.

La physique n'est pas l'apanage des hommes

« Ce qui me réjouit c'est qu'il y a en général un nombre restreint de femmes dans les sciences et nous sommes heureux de savoir que c'est la première femme sortie de notre université dans la physique. Je suis particulièrement heureux parce qu'il s'agit de la première soutenance de thèse que je préside en tant que ministre », a affirmé le ministre de l'enseignement supérieur, promoteur de “Burkina Sat 1”, Pr Frédéric Ouattara.

« Mon souhait est que Dr Nonlo Kadidia Drabo puisse avoir l'opportunité de poursuivre son chemin afin de mettre en avant les femmes dans la science », un espoir nourrit par le Pr Frédéric Ouattara, ministre de l'enseignement supérieur et de l'innovation

Son souhait est que Dr Nonlo Kadidia Drabo puisse avoir l'opportunité de poursuivre son chemin afin de mettre en avant les femmes dans la science.
Si le travail présenté par l'impétrante a été approuvé à l'unanimité par le jury, c'est aussi grâce au Dr Emmanuel Nanéma qui l'a dirigé. « Mme Drabo a fait preuve d'un courage inégalé d'autant plus que c'est la première femme à préparer un doctorat dans notre laboratoire », a-t-il indiqué. Directeur de recherche en physique, il est le directeur de l'Institut de recherche en sciences appliquées et technologies du CNRST.

« Mme Drabo a fait preuve d'un courage inégalé d'autant plus que c'est la première femme à préparer un doctorat dans notre laboratoire », a précisé Dr Emmanuel Nanéma, directeur de la présente thèse

Dr Kadidia Drabo s'est dit très heureuse d'être parvenue à ce résultat pour lequel elle a dû travailler d'arrache-pied pendant environ quatre années. Pour elle, les sciences de l'espace ne sont pas l'apanage des hommes. C'est pourquoi elle incite les jeunes filles à s'y intéresser. Elle ambitionne de partager ses connaissances avec ses cadets de l'université tout en poursuivant dans sa spécialité qui est la recherche dans le domaine de l'énergie et de la météorologie de l'espace.

Tout en témoignant sa reconnaissance au Pr Frédéric Ouattara pour sa disponibilité malgré son calendrier chargé et à son directeur de thèse pour la qualité de l'accompagnement dont elle a bénéficié, Dr Kadidia Drabo dédie sa thèse à son cher père.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Incivisme à Béguédo : 29 personnes impliquées dans l'affaire de destruction de débits de boissons auditionnées

Mon, 04/04/2022 - 19:34

Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2022, un groupe de jeunes musulmans radicaux ont saccagé une dizaine de débits de boissons à Béguédo, une commune située dans la région du Centre-est.

Après quelques jours d'investigation, 29 personnes dont l'ancien maire Noro Bara ont été interpellés.

Ces personnes interpellées ont été auditionnées ce lundi 4 avril 2022 par le Commissariat central de police de Tenkodogo, a annoncé l'AIB.

D'autres personnes seront entendues dans les prochains jours.

Lefaso.net

Categories: Afrique

DGI : La généralisation de la facture normalisée

Mon, 04/04/2022 - 19:01

La facture normalisée instituée au Burkina Faso par les dispositions de l'article 17 de la loi 037-2013/AN du 21 novembre 2013 portant loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, gestion 2014 est effective depuis le 1er mars 2017.

Ce dispositif ne concernait jusque-là que les contribuables du Réel normal d'imposition (RNI). L'arrêté 2021-0289/MINEFID/SG/DGI du 27 mai 2021 portant conditions d'édition, de gestion et éléments de sécurité de la facture normalisée a permis la généralisation de l'utilisation des stickers aux autres régimes d'imposition à savoir le réel simplifié d'imposition (RSI) et les contributions des microentreprises (CME).

Aussi, conformément aux dispositions de cette loi, j'informe tous les contribuables et l'ensemble des populations du Burkina Faso que pour compter du 1er mai 2022, les entreprises relevant du réel simplifié d'imposition ainsi que celles relevant de la contribution des micro-entreprises doivent obligatoirement délivrer des factures normalisées à tout client qui acquiert des biens ou services, conformément aux dispositions de l'article 564 du Code Général des Impôts (CGI).

Le Directeur général des impôts sait compter sur votre accompagnement et votre sens élevé du civisme.

Les services de la Direction Générale des Impôts restent disponibles pour toute information complémentaire que vous viendrez à solliciter.

Le Directeur général des impôts P. I.
le Directeur général adjoint

Innocents OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre National

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Avis de recrutement d'un responsable des opérations

Mon, 04/04/2022 - 19:00

CENTRALE RH est une entreprise de Conseil, Recrutement, Formation, Etudes et Recherche en ressources humaines. Il souhaite recevoir au profit de l'ONG Solidar Suisse des candidatures pour le recrutement d'un/une Responsable des Opérations.

1. Contexte

Solidar Suisse est une organisation internationale qui intervient au Burkina Faso à travers un programme bâti autour de deux axes principaux : « économie et travail », « démocratie, société civile et aide humanitaire ».

Dans le premier axe, l'ONG œuvre pour améliorer les conditions de vie particulièrement précaires des populations vulnérables par l'amélioration de la sécurité alimentaire et développement et / ou renforcement des moyens d'existence des populations autochtones et déplacées ainsi que leurs capacités de résilience dans ces domaines face aux changements climatiques et aux crises sécuritaires, l'appui au développement d'entreprises ou coopératives viables et à l'amélioration des possibilités d'emploi en particulier pour les jeunes et les femmes en milieu rural et la réduction des pires formes du travail des enfants.

Dans le deuxième axe, l'ONG œuvre pour l'amélioration de l'accès aux services publics de qualité pour tous (populations autochtones et déplacées) et de la répartition équitable des ressources grâce au renforcement de la société civile et au développement et respect des processus démocratiques participatifs et inclusifs, la promotion de la paix, du dialogue constructif et de la cohésion sociale dans le cadre des développements communaux et régionaux et l'amélioration de la qualité de l'offre éducative bi-plurilingue formelle et non formelle tout en posant les bases d'une cohésion sociale à travers l'interculturalité et la communication non-violente.
Dans sa stratégie de développement, l'ONG accorde une place importante à l'acquisition de compétences adaptées au besoin de l'équipe. C'est dans cette dynamique qu'elle décide de recruter un(e) Responsable des opérations.

2. Objectifs du poste

Placé sous l'autorité du Représentant Pays, le/la Responsable des opérations occupe une fonction transversale en lien avec les différents services de SOLIDAR Suisse au Burkina. Il/elle est chargé(e) de superviser et de coordonner la mise en œuvre des activités des services logistiques et achats, de ressources humaines et de l'administration.

3. Tâches et responsabilités

 Au niveau des achats

• Appuyer les Responsables des programmes et projets à l'élaboration des plans d'achats ;

• Appuyer les responsables des programmes et projets à l'élaboration des dossiers d'appel d'offre ;

• Veiller au respect des procédures d'achats décrites dans les accords avec les bailleurs ;

• Superviser et contrôler le processus d'acquisition des biens et services (validation des dossiers d'appel d'offres, validation des sélections des prestataires, validation des contrats de prestation de service) ;

• Veiller à ce que les dispositions nécessaires soient prises pour que l'exécution des marchés soit supervisée suivant les exigences spécifiques de chaque marché ;

• Mettre en place un tableau de bord de suivi des contrats des marchés

• Gérer et traiter les plaintes des soumissionnaires.

 Au niveau de la logistique

• Définir, rédiger et mettre à jour les procédures, règles et outils de gestion logistique en lien avec le siège ;

• Veiller à la bonne application des politiques logistiques de Solidar Suisse
• Superviser la gestion de toutes les acquisitions (travaux, biens, services) en assurant le respect des procédures ;

 Au niveau de l'Administration

• Appliquer les politiques, règles et procédures, en respectant les lois du pays en assurer les engagements de Solidar Suisse en matière fiscale et sociale ;
• S'assurer du respect de la cohérence, de l'harmonisation et de l'appropriation par les équipes des procédures administratives ;

• S'assurer de l'appropriation et du respect des procédures administratives par les équipes ;

• Gérer les aspects administratifs (contrats, accords de subvention, accords de siège, conventions de collaboration) ;

• Encadrer l'équipe administrative et logistique (le système de communication administrative, suivi des commandes, supervision de la gestion du parc de véhicules…) ;

• Participer à la planification stratégique et opérationnelle des projets ;
• Assurer la veille juridique en lien avec le conseil juridique.

 Au niveau des Ressources humaines

• Veiller à l'application des politiques RH de Solidar Suisse et leur adaptation au contexte du Burkina selon les législations en vigueur ;

• Superviser le processus de recrutement du personnel ;
• Superviser la gestion des assurances (Santé, Responsabilité civile, Globales dommages, Prévoyance) ;
• Encadrer l'équipe en charge des ressources humaines (suivi des contrats de travail, recrutement, vérification de la paie, veille juridique…)
• Suivre l'application des procédures disciplinaires ;
• Superviser l'organisation des évaluations du personnel.

4. Qualifications et exigences du poste

• Être titulaire d'un diplôme universitaire d'au moins Bac+4 en gestion des entreprises, économie, management et administration, gestion des projets ou tout autre diplôme équivalent ;

• Être capable de travailler dans une équipe pluridisciplinaire et sous pression ;
• Avoir une bonne connaissance de l'environnement juridique des marchés publics et de la gestion des contrats d'achat des ONG ;

• Avoir une compétence avérée en logistique
• Savoir utiliser l'outil informatique (Excel, Powerpoint, etc)
• Savoir utiliser des logiciels de gestion (Achat, logistique, RH, etc)
• Avoir de bonnes notions dans le domaine des ressources humaines ;
• Avoir une expérience technique pertinente d'au moins dix (10) ans dont 5 ans dans une organisation similaire avec des fonctions en lien avec le poste ;
• Être capable d'apporter des innovations dans le système de gestion des achats, contrats, logistique et administrative de SOLIDAR ;
• Avoir une bonne connaissance en matière de planification et de gestion des opérations administratives ;
• Avoir une bonne capacité rédactionnelle, d'analyse et de synthèse ;
• Faire preuve de rigueur dans l'exécution de ses tâches.

5. Procédure de recrutement :

Présélection sur dossier, test écrit et entretien oral en présentiel. Seuls les candidat(e)s sélectionné(e)s à chaque étape du processus du recrutement seront contacté(e)s.

6. Conditions d'embauche

Contrat de travail à durée déterminée d'un an renouvelable suivant performance au poste avec une période d'essai de 3 mois.

7. Composition des dossiers de candidature et date limite de dépôt

• Un Curriculum Vitae (CV) détaillé à jour (maximum 4 pages) contenant les contacts de 3 références professionnelles ;
• Les copies des diplômes et certificats de travail ;
• Une lettre de motivation faisant ressortir la prétention salariale.
Les dossiers de candidature doivent être envoyés en un seul fichier portant les noms et prénoms du (de la) candidat(e) avec en objet le titre du poste et ce au plus tard le samedi 16 avril 2022 à l'adresse mail suivante : centralerh@yahoo.fr. Les dossiers incomplets ne seront pas examinés.
Contacts pour besoin de renseignements : 25 39 31 04 ou 71 41 66 41.

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Décès de KY Thérèse née DRABO : Remerciements

Mon, 04/04/2022 - 18:30

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi » (2 Timothée, 4, 7)
Les grandes familles KY, GOLANE et ZANTE à Tô, Toma, Ouagadougou, Abidjan, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Niamey, Lomé et Houndé ;
Sa Majesté, Emile PARE Chef de Canton de Toma et la grande famille PARE à Toma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;

La grande famille DRABO à Kassan, Toma, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées KABRE, KABORE, BA, DAMIBA, KI, KY-ZERBO, BAMSAMDA à Bouaké, Ouagadougou, Koupèla, Bobo-Dioulasso, Bala ;
Monsieur KY Edmond, Administrateur des services financiers de classe exceptionnelle à la retraite et ses frères KY Lassina, KY Jean-Christophe, KY Marcel et KY Jean-Baptiste ;

Les enfants, KY Marie Lucie, épouse KABRE, Educatrice sociale à la retraite ; KY Blandine épouse KABORE, à la SONABEL ; KY Joséphine, au Groupe Scolaire Saint Augustin ; S.E. Mgr Prosper Bonaventure KY, Evêque de Dédougou ; KY Marie Isabelle épouse BA, à l'Organisation Internationale de la Francophonie ; KY Claude Edgar Lawassi, au PAM, KY Sylvie Lawalea épouse KI, à la MINUSMA ; KY Barbara Rosine Lawagon à l'UEMOA ;

KI Gaston, KI Romuald, KI Jean de Dieu, KY Paul Julien, KY Philippe, KI Sévérin, KI Serge, KI Jean Pierre, KY-ZERBO Monique, épouse PARE, leurs frères et sœurs, les petits enfants et les arrière-petits-fils,

Très touchés par les soutiens multiples et multiformes reçus lors du décès de leur épouse, sœur, mère, tante, belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère, KY Thérèse née DRABO, Institutrice Principale à la retraite le 28 mars 2022 et de son inhumation le 31 mars 2022, adressent leurs sincères remerciements à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, leur ont manifesté leur amitié et leur proximité lors de cette douloureuse circonstance.

Ils remercient particulièrement
Son Eminence Philippe Cardinal OUEDRAOGO, Archevêque de Ouagadougou,
Son Excellence Mgr Michael F. CROTTY, Nonce Apostolique au Burkina,
Leurs Excellences les Evêques de la Conférence Episcopale Burkina-Niger,
Les Autorités administratives, civiles, militaires, paramilitaires et coutumières,
Les prêtres, religieux et religieuses,

La paroisse Saint Camille, les membres de la CCB Sainte Famille de Nazareth de la Zone du Bois/SOCOGIB, les ressortissants des diocèses de Nouna et de Dédougou, les délégations venues du diocèse de Dédougou et d'ailleurs, les membres des Equipes du Rosaire, les voisins du quartier, les collègues de service, les amis et connaissances et tout le personnel de la Polyclinique Internationale de Ouagadougou (Clinique du Cœur).

Que le Dieu de toute miséricorde et de toute bonté qui a vu tous vos bienfaits, même ceux qui sont restés dans le secret, vous les rende au-delà de vos attentes.
« Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu » (Jn 3, 21).
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de Maman Thérèse DRABO, épouse KY repose en Paix.

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Décès de Zoungrana née Ilboudo Zénabou : Remerciements faire part

Mon, 04/04/2022 - 18:30

La grande famille ZOUNGRANA à Nobré-pissy,
La grange famille ILBOUDO à yamtenga Ouagadougou
Les Familles alliées : TAPSOBA, ROUAMBA a Ouidi
Monsieur ZOUNGRANA Ablassé dit Goro à Kamboinssin, ses frères et sœurs les enfants : Ismaël, Anifatou, Rachid et Issouf

Ont la profonde douleur de vous faire part du décès de leur épouse, mère, fille, belle-sœur, tante, cousine Madame Zoungrana née Ilboudo Zénabou décès survenu le 25/03/2022 à l'hôpital Yalgado Ouédraogo suivi de l'inhumation le 26/03/2022 au Cimetière de Kamboinssin Ouagadougou et du DOUA le jeudi 31 Mars 2022 à son domicile.

Elles se gardent de citer des noms de peur d'en oublier et remercient du fond du cœur tous ceux et celles, de près ou de loin, qui leur ont apporté un soutien moral, spirituel, matériel et financier. Que Allah le tout puissant rende à chacun au centuple de ses biens faits
.
Que DIEU vous récompense.

« UNION DE PRIERE »

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Décès de Ousmane Zougmoré : Faire part

Mon, 04/04/2022 - 18:30
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L'AFD et le l'UNICEF accompagnent la Commune de Dori pour renforcer la résilience des services publics d'eau potable dans les quartiers périphériques de la ville

Mon, 04/04/2022 - 18:00

A l'Ambassade, l'Ambassadeur de France au Burkina, Son Excellence Monsieur Luc HALLADE, la Représentante de l'UNICEF au Burkina Faso, Madame Sandra LATTOUF, et le Directeur de l'agence AFD de Ouagadougou, M. Gilles CHAUSSE ont signé ce lundi 04 Avril 2021 une convention de financement d'un montant de 1.500.000 euros soit près 984 millions de FCFA.

Cette subvention est destinée au renforcement urgent de la résilience des services publics d'eau potable dans les quartiers périphériques de la ville de Dori.

Depuis 2019, de nombreuses communes sont soumises à une arrivée importante de Personnes Déplacées Internes (PDI), qui fuient les conflits de la zone dite des « Trois frontières » à l'intersection du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Le nombre d'incidents violents a considérablement augmenté et a engendré une crise humanitaire sans précédent pour le Burkina Faso. Fin août 2021, on dénombre plus d'1,8 million de personnes déplacées, ce qui représente près de 9% de la population du pays. Dans la région du Sahel, épicentre de la crise, près de 580 00 personnes sont venues trouver refuge dans les principales agglomérations urbaines de la région. La commune de Dori est particulièrement impactée : 62 616 PDI ont été recensées, dont 14,378 femmes (23%) et 36,138 enfants (58%).

A Dori, les services d'approvisionnement en eau et d'assainissement sont mis à rude épreuve, on estime que la moitié de la population n'a pas accès à l'eau potable . Cette pression sur la ressource d'un bien vital pour la population exacerbe les tensions entre les populations, dans un contexte de montée des violences armées. Cette situation est également aggravée par une augmentation des pannes des infrastructures. Cette crise s'inscrit enfin dans un contexte hydrogéologique défavorable de rareté de la ressource en eau au Sahel accentué par l'impact du changement climatique.

Le projet prévoit de construire 10 nouveaux systèmes d'alimentation en eau potable simplifiés et 500 latrines familiales, et de donner accès à l'eau et à l'hygiène à 50 000 personnes déplacées dont 30 000 enfants dans les quartiers de Wendou, Nyarala et Petit Paris. L'accès à ces services de base en eau permettra de réduire les tensions entre les communautés et contribuera à renforcer leur résilience.
Pour Luc Hallade, Ambassadeur de France au Burkina Faso, « La France, via l'AFD, partenaire historique du secteur de l'eau et de l'assainissement, reste pleinement mobilisée aux côtés du Burkina Faso et singulièrement de la commune de Dori pour assurer la délivrance de ce service vital dans un environnement dégradé au profit des personnes déplacées internes et des communauté hôtes ».

« Sans accès à l'eau, les populations notamment les enfants, qui sont particulièrement vulnérables, risquent de tomber malade, de souffrir de malnutrition faute de pouvoir s'hydrater correctement et garder une bonne hygiène corporelle. L'éloignement des points met à risque les enfants, surtout les filles, en les exposant aux violences et agressions sexuelles sur le chemin de la collecte d'eau » a dit la Représentante de l'UNICEF, Sandra Lattouf. « C'est pourquoi ce projet qui sera mis en œuvre grâce au financement de l'AFD est essentiel pour la santé et la protection des familles et des enfants ».


A propos de l'Agence française de développement

Le groupe Agence française de développement (AFD) est un établissement public qui met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale. Climat, biodiversité, paix, éducation, urbanisme, santé, gouvernance… Nos équipes sont engagées dans plus de 4.000 projets à fort impact social et environnemental dans les Outre-mer français et 115 pays. Nous contribuons ainsi à l'engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD). En savoir plus : www.afd.fr

A propos de l'UNICEF

L'UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, depuis 75 ans, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.

Pour en savoir plus sur l'UNICEF au Burkina Faso et son action, veuillez consulter le site : https://www.unicef.org/burkinafaso/
Twitter @UNICEF_Burkina | Facebook @UNICEF_Burkina Faso | Instagram @unicef_burkinafaso | Youtube UNICEF Burkina Faso

Contacts Presse

Pour l'AFD au Burkina

Mame Diarra THIAM / thiammd@afd.fr / +226 25 49 61 12
Banne IBRANGO (Ambassade de France / banne.ibrango@diplomatie.gouv.fr

Pour UNICEF

Hadrien Bonnaud, UNICEF Burkina Faso, hbonnaud@unicef.org, +226 66 93 31 32

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Pollution de l'air à Saaba 2021-2022 : Extermination massive silencieuse en cours (partie 1/3)

Mon, 04/04/2022 - 15:22

Cet article, faisant suite à près de 120 jours d'observation depuis le 25 novembre 2021, voudrait faire part d'un nouveau phénomène de pollution massive de l'air à Saaba Commune rurale de la Région du Centre. C' est le premier d'une série de trois articles selon l'ordre suivant que nous proposons :

Article partie 1/3 : Présentation introductive des faits
Article partie 2/3 : Présentation détaillée des faits
Article partie 3/3 : Des conclusions de nos investigations
Voici ainsi décliné l'objet de cette modeste convocation du ban et de l'arrière-ban de notre opinion publique pour une adresse à l'attention de nos Dépositaires de l'Autorité Publique chacun en ce qui le concerne en matière.

Chapitre 2, article 5, Code de l'Environnement 2013 : « Toute personne a le droit à un environnement sain. A cette fin, elle peut porter plainte devant les autorités administratives ou judiciaires compétentes afin de faire cesser les nuisances générées par les activités qui troublent la tranquillité, portent atteinte à la sécurité ou à la salubrité publique. L'administration est tenue de répondre à sa requête. »

PRESENTATION INTRODUCTIVE DES FAITS

« La pollution de l'air, tueuse silencieuse » selon l'OMS. Oui, la pollution tue aussi dangereusement que les armes d'extermination massive . Mais la pollution, que 'est-ce que c'est ? L'espace nous faisant défaut, allons pour une définition « accélérée » et lapidaire.

Pollution=Polluants. Nous le répétons : pollution de l'air = présence de polluants dans l'air. Qu'est-ce qu'un polluant ? Les polluants sont des éléments de matière, chimiques ou physiques, qui provoquent des effets destructeurs sur les organes du corps humain par irritation, corrosion, et autres troubles. Leur taille (un polluant) va du millionième de mètre, le micromètre (cas des particules physiques appelées particules poussiéreuses) au milliardième de mètre, le nanomètre (cas des particules chimiques qui sont sous forme de molécules et sont appelées polluants chimiques).

Les polluants sont donc invisibles à l'œil nu, et dans beaucoup de cas sans manifestation aucune d'odeurs. Forces gens sont promptes à invoquer le terme de nuisance olfactive pour évoquer ou caractériser des situation de pollution. Rien de plus inexact, de faux, si ce n'est même fallacieux dans certains cas. II nous tarde, par ailleurs, de revenir sur ce dernier point en d'autres occasions.

Un polluant a pour « vocation » d'agresser, de blesser ou de tuer l'être humain selon des modalités simples mais aussi complexes. La pollution, ce n'est donc pas une affaire d'incommodation olfactive mais d'intoxication de l'être humain, autrement dit d'atteinte à l'intégrité physique interne (biologique) de l'être humain.

Par exemple, le monoxyde de carbone (CO : désignation chimique), gaz inodore, est un polluant chimique issu des combustions (brulures d'ordures, brulures de pneus, incendies, etc.). Ce polluant altère le fonctionnement des hémoglobines du sang en privant les cellules de l'oxygène dont ils ont besoin. Dans certains cas, une femme qui attend aura la surprise, d'explication à priori providentielle, de donner naissance à un enfant avec des malformations de mains, de bras selon les vénérables chercheurs en la matière : en cause une exposition chronique au monoxyde de carbone (CO).

De plus, cette pollution de l'air à très grande échelle ( près de 50km2 à 100km2 ) exposant une Commune rurale de plus de 250000 habitants n'est-elle pas irréfragablement une autre forme d'insécurité au même digne titre que le terrorisme ? Notre histoire contemporaine en regorge d'exemples : 4000 morts de bilan provisoire en cinq jours de pic de pollution par suite de stagnation dans l'atmosphère des fumées issues des chauffages domestiques des ménages (1952) ; en d'autres situations de pollution, des lots de PDI (Personnes Déplacés Internes).

A Saaba Commune Rurale, la vie de plusieurs centaines de familles a été, insidieusement, mises en danger intensément et fréquemment pendant près de 70 jours dès les 25-26nov2021 à fin Jan 2022. En nous permettant cette obligeance, « insidieusement » veut dire « dont les débuts bénins en apparence cachent une réelle gravité ».

Puis accalmie apparente. Enfin, à nos soupirs, nous disions-nous, « èrèrrr de gaoua ! » pour parler argot. Soudain, résurgence du 20 au 25 fév. 2022. Et depuis la nuit du 02 au 03 mars 2022 jusqu'en ces jours 28 mars 2022, reprise du phénomène de pollution de l'air, cette fois moins ostentatoirement que durant la période nov. 2021 à mi-janv. 2022. Qu'à cela ne tienne, mais toujours à des niveaux intenses. Notre cher phénomène homicidogène, après un « cessez-le-feu » apparent, revient à la charge, et toujours comme entre autres, très furtivement. Le « tueur invisible » , selon la littérature en matière de pollution de l'air, précisément le « tueur invisible de masse » de Saaba est de retour. Aux antipodes d'un spectacle Western de duel Django et Sabata !

D'où alors question toute légitime : quels sont ceux qui ont contraint, mortifèrement, une grande partie de la Commune de Saaba à respirer une odeur d'hydrocarbure mêlée d'odeur de brulure rappelant le « pop-corn » calciné durant 8 heures d'affilée en moyenne pendant près de 70 jours, du 25 nov. 2021 à fin jan 2022 ? Et qui plus est, continue d'exposer les résidents de Saaba (Nioko1, Baorgo, Wamtenga, etc.) Cette fois tantôt furtivement, tantôt ostentoirement, durant 01h à 02h de temps d'affilée depuis début mars 2022, préférentiellement la nuit 00h00 à 04h00 ? Eh oui, cette pollution d'extermination massive, après accalmie apparente, a repris, continue en ces moments 28 mars 2022, et reste loin de cesser aussi providentiellement que ça.

Conclusion

A nos Autorités Compétentes en la matière, nous lancons un cri de détresse pour que ce phénomène de pollution, qui n'est rien d'autre qu'une autre forme d'insécurité macabre, qui a repris depuis les nuits du 02 au 03 Mars 2022, ce jusqu'en ces jours 28 Mars 2022, puisse prendre fin définitivement. Déjà, il reste fort à parier que les personnes exposées, déjà pendant plus de 70 jours, ne finiront pas à court, moyen et long terme par une morbidité et une mortalité inexpliquée, qui plus est d'ailleurs, dans le bonheur de l'ignorance.

Sollicitant encore votre attention, rendez-vous pour la deuxième partie de cette série d'articles pour un exposé plus détaillé des faits concernant cette forme d'insécurité à grande échelle qui connaît une reprise sournoise depuis début Mars 2022 jusqu'en ces jours 28 Mars 2022.
Somwaoga Michael LeRoi
Résident Nioko1 (Saaba)
Email : akoutou@gmail.com

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Insécurité au Burkina Faso : Deux personnes tuées dans une attaque terroriste à Kongoussi

Mon, 04/04/2022 - 12:15

Dans la matinée de ce lundi 4 avril 2022, aux environs de 4h30, des hommes armés ont ôté la vie à deux personnes dont un policier et un pompiste dans une attaque au poste de péage près de Kora sur l'axe Kongoussi-Djibo, a confirmé une source locale jointe au téléphone par lefaso.net.

La même source précise que plusieurs hommes armés qui avaient encerclé le domicile de l'ex-maire ont entamé également des tirs nourris. Fort heureusement aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée a ce niveau. Cependant, deux véhicules y ont été incendiés.

Lefaso.net

Crédit photo : Info du Bam en temps réel

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