Après son titre ''Réseaux sociaux'' Donsharp de Batoro propose aux mélomanes '' Tigritude''.
Dans un contexte de crise sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, le Kundé d'or 2021 utilise les mots comme il sait très bien le faire.
Témoin de son époque , Donsharp de Batoro incite toutes les couches de la société Burkinabè à la résilience, la fraternité et la solidarité , car c'est la seule option pour un '''Burkina émergent''.
L'adversité de l'ennemi ne doit aucunement faire baisser les bras aux habitants du pays des hommes et femmes intègres.
C'est un hymne pour ragaillardir les populations qui se laissent souvent immerger par les obstacles.
Un clin d'oeil est fait dans le clip pour rendre hommage aux Forces de Défense et de Sécurité en raison de leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.
Le clip est enfin disponible sur la chaîne Youtube du chanteur.
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Parmi les 40 membres du Conseil d'orientation et de suivi de la Transition (COST), nommés par décret le 25 août 2022, certains sont des visages familiers alors que d'autres sont plus ou moins des revenants sur la scène sociopolitique du Burkina. Dans cet article, nous vous proposons la biographie express des trois figures de proue du COST. Il s'agit du lieutenant-colonel Naon Daba et du diplomate à la retraite Jean-Baptiste Ilboudo, respectivement vice-président et deuxième vice-président du COST et de l'économiste Issa Larba Kobyagda qui occupe le poste de secrétaire permanent.
Lieutenant-colonel Naon Daba, vice-président du COST : Cet officier militaire, nommé Commandant de la Brigade nationale de Sapeur-pompiers, n'est jamais bien loin du président Paul Henri Damiba qui n'est autre que son promotionnaire du Prytanée militaire de Kadiogo. La fameuse promotion 92 ! Le baccalauréat série A4 en poche, il intègre l'école militaire interarmes de Kolikoro au Mali d'où il sort avec deux diplômes : celui de chef de section d'infanterie et le brevet de parachutiste.
Deux missions au Darfour
Après un tour en France, pour la formation initiale d'Officier Sapeur-pompier à la Brigade de Sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), il rentre au bercail avec le Certificat de chef de garde d'incendie (CCGI) et le Certificat de prévention.
Commence alors une carrière professionnelle riche avec les soldats du feu. Commandant adjoint la première Compagnie d'incendie et de secours de la BNSP à Ouagadougou entre 2003 et 2004, il dirige de 2005 à 2010 l'Ecole nationale de Sapeurs-pompiers (ENASAP).
Durant cette période, il effectue sa première mission au Darfour, de décembre 2009 à décembre 2010, en tant qu'Officier chargé des opérations du détachement du 1er bataillon burkinabè au sein de la mission hybride de l'Union africaine et de l'Organisation des Nations-Unies.
Ancien coordonnateur du renseignement intérieur
De retour de mission, il occupe de février 2011 à avril 2013 les postes de Commandant de la Compagnie de commandement et des services de la BNSP et de Commandant de la deuxième Compagnie d'incendie et de secours de la BNSP à Bobo Dioulasso. Le devoir l'appelle de nouveau au Darfour, cette fois-ci en tant qu'Officier chargé des actions civilo-militaires (CIMIC) à l'état-major de la force de la mission hybride de l'UA et de l'ONU.
De retour de cette mission, il est nommé directeur général de l'Institut supérieur d'études de protection civile de Ouagadougou (ISEPC), poste qu'il occupe de mai 2013 à mars 2015, avant de rejoindre, jusqu'en aout 2017, l'Agence nationale de renseignement en tant que Coordonnateur du renseignement intérieur.
Commandant de la BNSP depuis le 1er février 2022
Titulaire d'un Brevet de l'enseignement militaire supérieur de second degré et d'un Master 2 en stratégie, sécurité, défense, gestion des conflits et des catastrophes, obtenus en juillet 2017, le lieutenant-colonel Naon Daba revient chez lui à la BNSP et en devient la boîte noire en tant que directeur des opérations. Il y passe 4 ans et 3 moisjusqu'à l'avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Chevalier de l'ordre national en 2015, le nouveau vice-président du Conseil d'orientation et de suivi de la transition a raflé au cours de sa carrière plusieurs médailles dont la médaille d'honneur des Sapeurs-pompiers en 2014, la médaille d'honneur militaire en 2013 et deux médailles commémoratives des Nations unies avec agrafe Soudan en 2012 et 2010.
Le diplomate
Jean Baptiste Ilboudo, deuxième vice-président du COST : Ministre plénipotentiaire de grade exceptionnelle à la retraite depuis décembre 2001, Jean Baptiste Ilboudo respire, dit-on, la diplomatie. Actuel président de l'Association des ambassadeurs du Burkina Faso à la retraite, ce septuagénaire natif de Lay dans la province du Kourwéogo a bourlingué dans les représentations diplomatiques en Europe.
De septembre 1995 à décembre 2001, année où il prend sa retraite, il est ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès des pays comme la République fédérale d'Allemagne, la Confédération Suisse, la Russie, l'Ukraine, le Belarus, la Pologne. Il est cumulativement jusqu'en février 1998 ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en République d'Autriche et représentant permanent auprès de l'Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI), l'Agence internationale de l'énergie atomique et le Fonds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Responsable du projet de reconstruction de Rood-Woko sous la révolution
Notons que le diplomate a commencé sa carrière professionnelle en septembre 1973 au ministère des Affaires étrangères en tant que Chef de division des Affaires culturelles et scientifiques. Il est nommé par la suite Premier conseiller à l'ambassade du Burkina Faso à Ottawa au Canada en septembre 1974. Il y passe sept ans avant de se voir confier l'ambassade du Burkina Faso à Accra, d'août 1979 à octobre 1981. De là, il dépose ses valises à Abidjan, toujours en tant qu'ambassadeur avec juridiction sur la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, Guinée Conakry, Guinée-Bissau, Sierra Léone, Libéria et Niger.
Sous la révolution de Thomas Sankara, Jean Baptiste Ilboudo occupe le poste de Chargé de mission de la présidence du Faso de mars 1984 à août 1985. Il est également coordonnateur du comité d'organisation des Festivités de l'AN II de la Révolution démocratique et populaire en 1985. Après, il se voit confier d'août 1985 à décembre 1988 le projet de reconstruction du marché central de Ouagadougou (Rood-Woko) dont le coût s'élevait à 6,5 milliards de francs CFA.
Après la retraite
Puisqu'un diplomate n'est jamais à la retraite, Jean Baptiste Ilboudo a passé une dizaine d'années (Décembre 2005 à avril 2015) en tant que membre du Conseil constitutionnel du Burkina Faso. Il a été également membre du Comité consultatif près la commission d'élaboration de la politique de sécurité nationale de septembre 2019 à février 2021 et aussi membre de la Commission constitutionnelle pour la Ve République au titre de la présidence du Faso de décembre 2017 à décembre 2018.
Responsabilités sociales, culturelles et sportives
Au compte des activités sociales et culturelles, Jean Baptiste Ilboudo a, entre autres, été président du Comité d'organisation du 1er Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) en 1987, membre statutaire du Comité national d'organisation des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe Festival panafricain de Cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Depuis juin 2019, il est président du comité communal de jumelage de la ville de Ouagadougou, composé de douze membres et dont la mission est de redynamiser la coopération décentralisée de la capitale burkinabè.
Jean Baptiste Ilboudo a pratiqué plusieurs disciplines sportives (basket-ball, volley-ball et hand-ball) et participé à plusieurs compétitions dans sa jeunesse comme les Deuxièmes Jeux de l'Amitié à Abidjan en 1961, les Troisièmes Jeux de l'Amitié à Dakar en 1963 et les Premiers Jeux africains de Brazzaville en 1965. Il a même présidé aux destinées de la Fédération burkinabè de Basket-ball de 1986 à 1993.
Le plein de médailles
Le moins que l'on puisse dire est que son tableau de médailles nationales et étrangères est assez garni. Chevalier de l'Ordre national, Chevalier de l'Ordre du Mérite sportif, Officier de l'Ordre national, Commandeur de l'Ordre de L'Étalon, Commandeur de l'Ordre de Tudor Vlademenescu décerné par la Roumanie, Commandeur de l'Ordre de St Martin décerné par le Vatican, Grand Officier de l'Ordre national de Côte d'Ivoire, Grand-Croix du Mérite avec Étoile et Écharpe de la République fédérale d'Allemagne.
L'économiste planificateur : Dr Issa Larba Kobyagda, secrétaire permanent du COST
Nanti d'une douzaine d'années d'expériences dans l'élaboration et le suivi des politiques publiques, des projets et programmes de développement, l'économiste-financier, Dr Issa Larba Kobyagda occupe le poste de secrétaire permanent au sein du Conseil d'orientation et de suivi de la Transition.
Directeur général de l'économie et de la planification au ministère en charge de l'économie, depuis octobre 2018, il est également depuis octobre 2019 le responsable du programme budgétaire « pilotage de l'économie et du développement » au sein dudit ministère. Issa Larba Kobyagda a occupé le poste de coordonnateur du bureau d'analyse et des études stratégiques du ministère de l'économie, des finances et du développement.
Titulaire d'un Doctorat unique en Sciences économiques de l'université Ouaga II, il dispense des cours de Macroéconomie approfondie, de Macroéconomie avancée, d'Intelligence économique, de Finance agricole et d'Économie des organisations.
Dr Kobyagda a occupé plusieurs postes de responsabilité tant au niveau administratif que scientifique. Coordonnateur de la commission nationale de planification du développement (CNPD) du Burkina Faso, instance qui a entre autres pour but d'examiner les documents de politiques publiques, de conseiller et d'alerter sur les questions nationales de développement, il occupe depuis octobre 2018 le poste de coordonnateur de l'observatoire national du dividende démographique du Burkina Faso.
L'homme est enfin membre du Conseil scientifique du Réseau africain de recherche fiscale (ATRN) qui est une plateforme de choix pour la recherche fiscale africaine qui vise à faciliter la recherche africaine en matière de politique fiscale, administration, droit et leadership. Dr Kobyagda est Chevalier de l'Ordre de l'Etalon.
HFB
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L'audience du procès de l'affaire du drame de la mine de Perkoa, débutée le 24 août 2022 au Tribunal de grande instance de Koudougou, a été suspendue le vendredi dernier pour reprendre ce mardi 30 Août 2022. Le troisième jour de l'audience avait été consacré par l'audition des témoins.
Pour le troisième jour d'audience, c'est le témoin Fayçal Tapsoba, employé de la mine (expert du domaine) qui a été reçu à la barre pour répondre aux questions. Son rôle en tant que technicien a été de donner des précisions sur le plan de construction et d'exploitation de la mine dans le sens d'éclairer la lanterne du tribunal.
L'expert Tapsoba est emmené par les avocats de la défense à prêter serment avant le début de son audition meme si cela n'était pas une exigence du côté de la partie civile et du parquet.
Lire aussi Affaire Perkoa : Un employé confirme l'explosion de la mine à ciel ouvert et donne des précisions
"M. Frey répond au nom de la société"
Selon le premier substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Koudougou, Boureima Sawadogo, on peut déjà tirer satisfaction de la tenue de tout procès dans toute cause. En ce sens que pour lui, le Burkina Faso est un état de droit, et c'est un tribunal indépendant et impartial qui doit toujours trancher les différents litiges. Il a ajouté que c'est un procès qui a beaucoup d'enjeux importants, car il était très attendu avec pour principal but : la manifestation de la vérité.
Sur l'appréciation du parquet concernant l'intervention de expert, Boureima Sawadogo a relevé que les avis d'un expert en droit ne lient pas forcément le tribunal. "Ce sont des avis techniques qu'ils émettent et à la fin, le tribunal va essayer d'évaluer avec ce qui a été dit", a-t-Il précisé.
Le substitut du procureur est revenu sur la question de la responsabilité pénale de la personne morale qui a soulevé un débat la veille. En effet selon lui, en droit, de façon générale, on distingue les personnes physiques et les personnes morales. Il a relevé que : "Dans ce procès, M. Frey [directeur général de Nantou Mining Burkina Faso] en tant que personne physique fait l'objet de poursuites. D'autres part, il est toujours à la barre pour répondre des faits qui ont été posés dans l'intérêt de la société Nantou mining."
Il a soutenu qu'en droit, la personne morale existe mais ne peut pas poser par elle même des actes. Car dit-il, ce sont les dirigeants qui posent les actes au nom et pour le compte de cette société. Mais cela n'empêche que l'on puisse engager la responsabilité pénale de la personne morale. "Donc d'autre part, M. Frey répond au nom de la société pour laquelle il est le premier responsable", a-t-il confié.
Réponse d'audience le mardi 30 août
Comme message, le représentant du parquet a souhaité de la compassion à l'endroit des parents victimes, car dit-il, "perdre un parent cher dans de telles conditions, c'est toujours affligeant. Mais nous osons croire qu'à travers ce procès, toute la lumière sera faite et que les parents des huit miniers qui ont disparu dans ce drame pourront enfin savoir ce qui s'est passé à l'issue de ce procès."
La suite du procès devait permettre à Christensen Darly, directeur général de Byrnecut Burkina Faso, aussi poursuivi pour complicité par rapport aux mêmes charges que le DG de Nantou Mining de se tenir à la barre pour son instruction. Cependant, par une requête des avocats de la défense, le tribunal a autorisé une suspension de l'audience à cause de l'état de santé délétère de leur client. Il ont également sollicité une autorisation de sortie de ce dernier pour des soins appropriés. A cet effet, le parquet leur a instruit de soumettre une requête aux fins de permission avec un motif précis.
L'audience, qui a été suspendue le vendredi, va reprendre le mardi 30 août 2022 à partir de 9h.
En rappel, la société Nantou Mining a pour conseils les cabinets Bobson, Yanogo et associés et le cabinet de Me Bouba Yaguibou.
Du côté des familles des victimes, c'est le cabinet Birba et associés qui a la charge du dossier afin de faire connaître les circonstances dans lesquelles Charles Bama, Jean Noël Bationo, Hervé Bayala, Thierry Bayala, Aimé Bationo et Isaï Yiboula Bayala ont perdu la vie.
Prince Omar Ouédraogo
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Dans la nuit du lundi au mardi 23 août 2022, le véhicule de l'activiste burkinabè Serge Imhotep Bayala, membre du mouvement le Balai citoyen, une organisation de la société civile burkinabè, a été incendié. En effet, à l'aide d'armes blanches, d'essence et d'autres objets inflammables trouvés sur place, des individus mal intentionnés ont littéralement incendié la voiture de l'activiste devant son domicile. Lefaso.net s'est entretenu avec la victime pour savoir ce qu'il s'est passé.
Lefaso.net : Pouvez-vous revenir sur les circonstances de ce qui vous est arrivé dans la nuit du 22 au 23 août 2022 ?
Serge Bayala : Je suis revenu d'un voyage en province et j'avais laissé le véhicule en ville. Je l'ai repris et comme je n'ai pas de place dans la cour parce que je suis dans une cour commune ou on n'a pas assez d'espace, j'utilise l'esplanade d'un immeuble qui se construit en face. J'ai donc stationné le véhicule la nuit du lundi au mardi. À 23heures, j'entends des cris ; la voiture a pris feu, je sors et je constate avec les voisins que la voiture était en flammes. Nous avons essayé de contrôler et contenir l'incendie.
Ceux qui étaient arrivés sur les lieux en premier disent avoir constaté qu'il y avait un monsieur qui a quitté le lieu de l'incendie en chemise et a couru traverser le goudron. Il est rentré dans le six-mètres suivant avec la chemise en flammes qu'il essayait d'éteindre et dont il tentait de se débarrasser. C'est après être parvenu à contenir l'incendie, qu'on s'est rendu compte que l'une des vitres a été brisée à l'aide d'une brique.
On a trouvé tout juste à côté du véhicule également un marteau plus un couteau. Il y avait aussi un bidon qui sentait encore l'essence. On a compris que ce n'était pas un incendie naturel mais plutôt un incendie prémédité et exécuté. C'est un acte purement et simplement criminel. Je dirais au-delà de la voiture, que c'est un attentat prévu contre ma personne physique au regard des menaces que j'ai consécutivement reçues depuis le 5 mai jusqu'à maintenant.
Lefaso.net : Avez-vous une idée de l'identité des gens qui vous menaçaient ?
Serge Bayala : C'étaient des fidèles à Diendéré depuis le 5 mai après le verdict du procès Thomas Sankara. J'étais en train de donner une interview, ils sont venus (ils étaient environ une quinzaine) ils se sont mis de côté. Ils attendaient que je finisse l'Interview pour décider de mon sort. Il y avait un de vos confrères de Oméga qui avait commencé à enregistrer. Ils se sont rendu compte qu'il enregistrait, ils se sont rués sur lui et lui ont exigé qu'il supprime la vidéo ; chose qu'il a refusé d'exécuter.
La gendarmerie qui était à côté, s'est interposée. Ces personnes disaient très clairement que : « c'est nous avec l'insurrection qui avons créé tous ces problèmes au Burkina et que si on nous élimine pas, le pays ne va pas avoir la paix ». On considère que les contradictions politiques doivent toujours se résoudre comme ils ont toujours pratiqué comme nous savons. C'est cet ordre politique qui a éliminé Norbert Zongo, Thomas Sankara, Dabo Boukary, Oumarou Clément Ouédraogo, incendier le domicile et la voiture du journaliste d'investigation Ladji Bama sous le MPP...
Une fois également, une dame est venue le 11 juillet à la suite d'une conférence de presse et a exigé à me voir personnellement. Elle m'a dit de faire très attention parce qu'en vertu des informations qu'elle avait, ma vie serait menacée. Alors que le chef d'Etat disait que chacun devrait préserver son nez, je ne sais pas pourquoi ses alliés, ses supporteurs veulent arracher moi mon nez et espère régler leurs contradictions.
Il y a également une émission interactive que j'ai faite avec Alpha Yago sur le retour de Blaise Compaoré. L'animateur a été appelé après la diffusion de l'émission par les éléments de l'ex RSP et du CDP, qui dans une colère vive souhaitaient en découdre avec moi parce que je n'avais pas été catholique vis-à-vis de leur mentor Blaise Compaoré et aussi des performances catastrophiques et mortifères du RSP que j'ai soulignées.
Lefaso.net : Quelle a été votre première réaction quand on vous a annoncé que votre véhicule est en flammes ?
Serge Bayala : J'étais couché. C'est pour cela qu'on recommande (sourire) très souvent que quand on se couche, il faut quand-même prendre le soin de ne pas exagérer dans le choix des habits de nuit. J'avais porté une culotte qui descendait au genou mais jetais torse nu ; c'est quand on a fini de maîtriser le feu que je me suis souvenu que jetais torse nu, et que j'étais en culotte. J'imagine si j'étais dans d'autres apparats.
Lefaso.net : On vous connaît très critique sur les questions de gouvernance. Est-ce que vous établissez un lien entre cet incident et vos prises de positions envers les gouvernants ?
Serge Bayala : Formellement, parce que mon hostilité au MPSR a été considérée par ses alliés et militaires comme étant une menace probable, parce que ces gens ont une haine incroyable contre les insurgés. Bizarrement, les alliés politiques et civils du MPSR c'est l'ensemble des acteurs dont les attitudes ont conduit à l'insurrection de 2014, c'est à dire tous ceux qui étaient liés à l'agression de la démocratie, tout ceux qui étaient les promoteurs de l'impunité rampante des crimes d'Etat ceux qui pratiquaient un certain nombre de comportements quand ils avaient l'appareil d'Etat et donc quand vous observez dans l'espace public, des organisations et des personnes par voie médiatique sont sorties et on même dit que toute personne qui ne marche pas avec le MPSR est contre lui. Marcel Tankoano c'est encore très frais dans les mémoires. Il a dit que son organisation est née pour s'opposer à toute personne qui est contre le MPSR. Et il a même qualifié ceux qui sont contre le MPSR comme étant des terroristes.
Donc on nous considère nous autres comme des terroristes et vous savez comment on règle le compte au terroriste sauf que nous nous sommes des citoyens civils désarmés au mains nues alors que y a des terroristes qui sont presque arrivés à Ouagadougou et qui semblent être sponsorisés par le MPSR du fait de son inaction, des salaires indécents que perçoivent chaque trimestre les députés et ceux, doublés des ministres, du fait de son manque d'intelligence stratégique qui annule ses décisions.
Le terrorisme réel, lui il avance et le MPSR qui prospère par le mensonge d'Etat que nous avons régulièrement dénoncé car c'est par le mensonge d'Etat que Blaise Compaoré a perdu le pouvoir, c'est par le mensonge d'Etat que Roch Kaboré qui a dormi sur le sang des martyrs a perdu le pouvoir etc.
Moi je me souviens encore fraichement nous autre sous le règne de Roch Kaboré on nous traitait d'insurgés ridicules permanents car, on disait que nous étions des aigris, des haineux qui n'arrivons pas à contenir notre haine face à Roch et au MPP. Mais, nous avons dit aucun pouvoir ne peut survivre dans le mensonge d'Etat institué comme mode de gouvernance, aucun pouvoir ne peut survivre dans la banalisation du sang des martyrs. Mais quand nous le disions, les supporteurs de Roch et Roch lui-même ont pensé que nous étions des ennemis, aujourd'hui c'est le MPSR qui croit que nous somme des ennemis.
Lefaso.net : A vous écouter, on a l'impression que vous avez une idée de ceux qui ont exécuté cette forfaiture ?
Serge Bayala : Je dirai plus ou moins que c'est tous ceux que notre opinion contre le MPSR dérange. Que ce soit des civils qui nous ont menacé à travers Koumsongo et ses loubards, que ce soit des militaires qui nous appellent directement pour savoir si certains propos sont de moi. Cela montre que l'hostilité est à la fois militaire et civile. Vous savez la somme des personnes alliées, civiles qui ont créé des organisations qui disent soutenir le MPSR ? Jusque-là ni le MPSR, ni le gouvernement ne s'est démarqué de ce type d'association qui entend utiliser la brutalité et la violence pour allier tout le peuple à la vision médiocre et chaotique du MPSR.
Lefaso.net : Vous semblez pointer du doigt les autorités de la transition alors que le gouvernement vous a apporté son soutien à travers un communiqué.
Serge Bayala : Je salue le caractère symbolique de l'acte de solidarité et j'ose croire à la sincérité de l'acte posé, même si le lendemain après le conseil des ministres, le porte-parole lui-même qui avait signé ce communiqué de solidarité semblait le banaliser. Il faut relire son point de vue sur la question concernant ma situation. « Il a dit que ce n'est pas le seul cas et qu'il y a eu assez. Mais c'est tant mieux pour ces auteurs s'ils ont eu le courage au moins de sortir un communiqué pour tenter aux yeux de l'opinion nationale et internationale d'affirmer leur attachement aux droits humains.
Lefaso.net : Mais le gouvernement a parlé même d'une enquête en cours. N'est-ce pas une volonté d'accompagnement dans la recherche de la vérité ?
Serge Bayala : Oui, effectivement il y a la police scientifique à laquelle nous avons fait appel sur notre initiative. Mais jusque-là, nous n'avons pas encore vu le gouvernement ni ses enquêteurs. En tout cas, on ne peut pas faire une enquête à l'insu de la victime donc j'attends toujours que le gouvernement envoie ses commis à cette enquête qui certainement vont m'appeler pour savoir où je loge. J'ai juste vu un communiqué dont je salue le caractère symbolique qui consiste à se démarquer des actes de vandalisme qui ont été posés.
Lefaso.net : Cet incident ne va-t-il pas porter atteinte à votre engagement ?
Serge Bayala : J'avoue avoir été victime de ma naïveté. Je croyais naïvement que le Burkina avait conjuré ses anciens démons et c'est un péché mignon que j'ai certainement eu. Mais désormais, je suis obligé d'accepter que les vieux démons sont de retour ça déshonore le Burkina.
Vous voyez l'un de mes pieds, se trouve dans des chaussures orthopédiques. Et si vous observez vous-même, vous constaterez qu'il est très différent de mon autre pied. Si je suis condamné à porter des chaussures orthopédiques ce n'est pas par choix esthétique. J'ai eu une fracture lors de la résistance au coup d'Etat manqué en 2015. Le même pied s'est cassé une deuxième fois devant l'hôtel Laïco. Nous étions partis résister contre la démocratisation du coup d'Etat par les présidents Yayi Boni et Macky Sall.
Et comme je ne pouvais pas courir, j'étais la proie facile du RSP, dont la réputation morale et militaire ne mentionne aucun fait de guerre honorable pour les Burkinabè. Tout ça pour dire que tant que Dieu ne décrète pas la péremption de ma vie j'ose imaginer que des actes ratés vont continuer à se produire.
Lefaso.net : Que répondez-vous à ceux qui disent qu'il s'agit d'un montage orchestré par le Balai citoyen ?
Serge Bayala : J'ai même vu un certain Boly qui a fait une publication dans laquelle il disait que c'était la réponse à la maison incendiée en 2014 et que j'ai planifié et organisé selon ses informations cet incendie criminel parce que je recherche un visa d'exilé politique. Son nom est entre les mains des enquêteurs et c'est l'une des pistes qui doit être explorée.
Il y a d'autres personnes comme Naïm Touré qui ont salué l'avènement de cet incident. Il considère que chacun a son tour et a dit que je dois accepter souffrir à mon tour. Sauf que moi, je souffre avant lui. En 2013, moi je n'ai pas été en prison, je n'ai pas eu ce luxe. J'étais dans une caserne militaire, torturé et c'est un message qui m'a sauvé.
En 2015, c'est un accident criminel qui a raté mon nez comme le chef de classe dit qu'on doit préserver son nez. Et en septembre 2015, c'est des militaires qui m'ont raté. Je ne souhaite pas qu'on rentre dans une compétition de malheur. Nous devons faire en sorte que personne ne puisse professer et saluer les malheurs qui arrivent à son adversaire. Toutes ces personnes que nous avons vues et observées sur les réseaux sociaux, les tentatives d'incrimination, ce sont des gens qui pourraient certainement être entendus dans le cadre de l'enquête
Lefaso.net : Un dernier mot !
Serge Bayala : Le dernier mot c'est de dire que Thomas Sankara a mis le Burkina Faso sur orbite. Orbite de la moralité, orbite de l'intégrité. C'est de dire que la somme des luttes que le Burkina a faite ne doit pas être inutile. Il y a eu des adversaires politiques je ne citerai pas de noms, qui m'ont écrit et d'autres qui m'ont appelé. Je salue leur esprit de solidarité parce que c'est comme ça que nous entendons faire et c'est de dire que personne ne doit souhaiter la mort de son adversaire politique au nom de son opinion.
Je souhaite que le Burkina Faso qui est regardé de par le monde du fait de l'insurrection de 2014 ,du fait de la révolution d'aout 1983 et qui a promu à travers le monde que nous étions un peuple civilisé, capable de divergence, capable de contradiction que nous continuons dans la contradiction des idées parce que je crois fermement que Damiba n'est pas un criminel institué , je crois tout simplement qu'il se trompe d'idée, qu'il se trompe d'époque et c'est pour cela que j'attaque quotidiennement la posture des politiques qu'il déroule.
Moi je n'ai même pas une charge mortelle contre Blaise, je n'en ai pas contre François parce que c'est impensable qu'on puisse lutter pour la liberté et la dignité humaine et en même temps lutter pour la négation de cette même liberté et de cette dignité. Je souhaite que chaque citoyen pour son opinion religieuse, idéologique, politique pour sa différence de taille ou de forme ne soit pas élimé par les autres.
Si on rentre dans ça, si les grands doivent tuer les courts, si les gros doivent tuer les minces, si les chrétiens doivent tuer les musulmans, si les musulmans doivent abattre les protestants, si les protestants doivent abattre les coutumiers, si les blancs doivent tuer les noirs, si les femmes doivent tuer les hommes, si les bébés doivent tuer leur père est ce que vous pensez que c'est intelligent ? Et que nous rendons grâce à Dieu ?
Patricia Coulibaly
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Le top départ des phases écrites des concours professionnels en ligne, session 2022 a été donné par le ministère de la Fonction publique du Travail et de la Protection sociale ce lundi 29 août 2022 à Ouagadougou. Ce sont 40 567 candidatures pour 5 293 postes qui ont été enregistrées. Il a été présidé par le chef du gouvernement, Albert Ouédraogo en présence de neuf autres ministres dont Bassolma Bazié de la fonction publique et Aminata Zerbo, ministre de la transition digitale et des postes.
C'est parti pour la phase écrite des concours professionnels en ligne, session 2022 au Burkina Faso. Avant de donner le coup d'envoi, Aminata Zerbo, ministre de la transition digitale et des postes a rappelé que ce sont 40 567 candidatures qui ont été enregistrées pour 5 293 postes. Puis, elle a rassuré les candidats que les compositions et les corrections des épreuves qui se dérouleront du 29 août au 17 septembre 2022, dans le centre unique de Ouagadougou, à l'Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM) se feront en ligne.
« En effet, explique-t-elle, 137 concours professionnels sont concernés pour un effectif de 24 401 candidats. » Aussi, elle a précisé qu'à l'issue des inscriptions en ligne effectuées du 20 juillet au 11 août 2022, 2 415 753 candidatures ont été enregistrées contre 1 385 853 en 2021, soit un taux d'accroissement de 74,31 %. Pour ce premier jour, 379 candidats seront en compétition dans les disciplines de la médecine, de la pharmacie et de la chirurgie dentaire généraliste. Retenons que le conseil des ministres, en sa séance ordinaire du 11 mai 2022, avait autorisé le recrutement pour 5 293 postes en concours professionnels et pour 6 069 postes en concours directs.
Une heure après le lancement suivi de la composition des épreuves, chaque candidat connaît déjà son sort puisque, selon Honoré Ouédraogo, médecin-dentaire généraliste, les candidats ont directement accès aux notes. « On avait 40 questions pour ce qui est de la spécialité et 20 questions de culture générale. Le temps imparti pour les compositions était d'1h 50 minutes. Dès que tu ouvres la page de composition le temps commence à compter et une fois terminée, tu as ta note en même temps », nous confie-il. Ce qui l'amène à dire ceci de la méthode en ligne : « vraiment c'est une bonne initiative. »
Dofinitta Augustin Khan
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Décédé l'après-midi du vendredi 19 aout 2022, le pasteur Samuel Yaméogo, pasteur principal de l'église du Temple Emmanuel, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, ancien président de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) a été inhumé le samedi 27 aout 2022 en présence de parents, amis, connaissances et de responsables d'églises et de missions évangéliques. Les anciens collaborateurs du défunt ont donné des témoignages sur sa vie. Ils ont surtout salué la mémoire d'un homme de Dieu qui a travaillé à l'expansion de l'église des Assemblées de Dieu au Burkina et au développement communautaire. Lisez !
Mamadou Karambiri, pasteur principal de l'Eglise des Nations/Tabernacle Béthel Israël : Il a été le serviteur de Dieu qui m'a beaucoup impacté. Quand j'étais affecté à Koudougou, à la Voltex devenue Faso-Fani, comme directeur commercial, il était celui qui animait Viim Koega, l'émission qui passait à la RTB en 15 minutes. Il est venu me voir pour donner mon témoignage. C'est à partir de ce moment que les gens ont commencé à me découvrir. Quand je suis revenu converti de France, il m'a pris en charge, il m'a accompagné, il m'a vraiment conseillé. Il nous a vraiment encouragés à évangéliser dans tous les quartiers de Koudougou. Ce sont ces églises qui sont aujourd'hui ouvertes par la grâce de Dieu, et l'ont été par ses encouragements à l'endroit de la jeunesse.
Il m'a impacté du fait qu'il était non seulement ecclésiastique mais aussi un homme de développement. Quand on parle des choses de l'esprit sans ajouter le développement, le fond manque de quelque chose. Il a vu ce qu'on appelle l'holistique dans tout son entier. Il a réalisé des barrages, des infirmeries… Une fois, on était allé rendre visite à un chef d'Etat du Burkina. J'ai dit au pasteur Samuel de montrer ce qu'il avait fait au gouvernement. Lorsqu'on lui a montré les investissements que cet homme avait réalisés par l'ODE, le chef de l'Etat était dépassé.
Pasteur Samuel Yameogo fut un homme qui était connu internationalement. Il était respecté dans les milieux anglophones et francophones. Nous l'avons pris comme un modèle qui nous a aidés, qui nous a conseillés et nous pouvons lui rendre hommage aujourd'hui. Il a impacté la jeunesse, il nous a impactés. Il était régulièrement avec moi pour me conseiller sur ce qu'il fallait faire. Il fut un serviteur émérite de Dieu qui a travaillé avec toutes les dénominations sans se fermer. Que Dieu dans sa grâce bénisse sa famille. Il a aussi été mon esclave préféré.
Marie Louise Florence /Kéré, présidente de l'Alliance des femmes évangéliques : Je retiens du Pasteur Samuel Yameogo qu'il aimait Dieu, qu'il aimait travailler pour Dieu et qu'il était toujours prêt à servir les autres. Il pensait toujours aux autres. Vous avez par exemple entendu que c'est lui qui a construit le nouveau bâtiment de la FEME. En le faisant, il avait pensé aux femmes et nous avait donné un bureau.
J'invite la nouvelle génération à prendre exemple sur le Pasteur Samuel Yameogo et à travailler de tout cœur pour le Seigneur.
Pasteur Ehouman Jean, secrétaire général adjoint de l'Eglise des Assemblées de Dieu de Côte d'Ivoire : Nous sommes venus témoigner de la vie de ce grand homme de Dieu qui est rentré dans la maison paternelle. Le pasteur Samuel Yameogo était un véritable serviteur de Dieu très haut qui a laissé à sa génération et aux générations d'après lui, un exemple à suivre, un modèle d'admirateur, de serviteur, de père. Il a vécu utile conformément aux textes de Saint Paul qui disent : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course et j'ai surtout gardé la foi ». C'est ce qu'il nous a enseigné par sa vie. Et c'est à nous de suivre l'exemple qu'il a laissé.
Pasteur Henri Ye, président de la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina : Nous retenons du Pasteur Samuel Yameogo qu'il a totalement donné son cœur au service du Seigneur. Il a été serviteur du Christ par excellence. Il a tout donné au service du Seigneur et nous laisse un grand exemple. Parce qu'il a d'abord été un évangéliste. Par lui, beaucoup d'églises ont vu le jour au Burkina. Il a aussi été un bâtisseur. A la tête de l'ODE, il a accompli de grandes œuvres. Par lui, il y a eu un développement holistique qui a pris en compte le corps, l'esprit et l'âme.
Pasteur Etienne Zongo, président du conseil général des Assemblées de Dieu du Burkina : L'Eglise des Assemblées de Dieu a eu une grâce particulière, il y a 100 ans de cela, d'avoir l'assistance des missionnaires venus des Etats-Unis. Et comme les Saintes écritures le déclarent : « Dieu cherche toujours des hommes et Il cherche toujours un homme ». Il a trouvé en la personne de Samuel Yameogo un grand serviteur. Selon les témoignages des uns et des autres, Samuel fut un grand serviteur de Dieu qui a accompli sa mission à merveilles. Le temps de Dieu est arrivé, Il a repris son serviteur en nous laissant les traces que nous devions copier et agir pour la gloire de Dieu.
Me Barthélémy Kéré, ancien président de la CENI : Quand j'étais président de la CENI, le Pasteur Samuel m'a fait bénéficier de tout ce qu'il avait vécu au niveau de cette institution. Il m'a donné toutes les indications sur comment gérer les hommes, les différentes composantes et comment faire fonctionner la CENI dans la paix. Lorsqu'il y avait la moindre difficulté, je lui passais un coup de fil, il était toujours disponible pour me recevoir. J'échangeais avec lui et je repartais. Il a présidé la première Commission indépendante. Il entretenait des rapports particuliers avec chacune des différentes composantes et arrivait toujours à discuter avec chacun à l'interne.
Le pasteur Samuel était toujours disponible pour vous donner les conseils dans tous les domaines de la vie. Même en tant qu'avocat, lorsque j'avais une difficulté particulière, lorsque je demandais son avis, il arrivait toujours à donner des orientations générales de la vie. Il était très engagé dans le développement, dans la vie religieuse.
Samuel Michel Yaméogo, fils du défunt : Il était un père très aimant, assez rigoureux qui nous a entraînés dans la foi et qui a pris toute la patience pour qu'on soit mature au niveau de la foi. Il nous réveillait chaque matin pour aller à l'église. C'était agaçant lorsqu'on était des enfants mais maintenant qu'on a grandi et qu'on sait où va le monde, on comprend que sans Dieu, sans l'amour du prochain, tous les maux qu'on voit sur cette terre découlent de soi.
Propos recueillis par J.T.B
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La Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB) a organisé un séminaire au profit des imams et prédicateurs du Burkina. Placée sous le thème : « Discours islamique dans un contexte d'insécurité », cette session de formation s'est tenue ce dimanche 28 août 2022 à Ouagadougou.
Venus des 13 régions administratives du pays, ils ont été plus de 700 participants à prendre part à cette formation. Guidé par le contexte actuel que traverse le Burkina Faso, l'objectif recherché à travers la tenue de ce séminaire au profit des imams et prédicateurs répond au désir de la FAIB de réguler le discours islamique.
Selon le président du comité d'organisation, Moussa Koanda, il est attendu de ces séminaristes, à la fin de cette session de formation, qu'ils soient des messagers de la paix dans leurs localités.
« Nous avons décidé de réunir nos imans sur le plan national pour échanger avec eux sur le contexte que nous traversons. Au Burkina, nous avons plus de 8000 villages et dans chaque village, il y a au moins un à deux imams. Et chaque imam, cinq fois par jour, a plus de 1000 personnes derrière lui donc si ces personnes passent le message, cela pourrait être productif pour la paix et la cohésion sociale du pays », a-t-il expliqué.
Trois communications ont été données au cours de cette session. La première a porté sur les exigences du vivre ensemble et la deuxième sur les droits et devoirs du musulman vis à vis des détenteurs de l'autorité. La dernière quant à elle a abordé la question de l'attitude du musulman vis-à-vis des divergences entre les grandes écoles juridiques.
Le ministre en charge des affaires religieuses, Issaka Sourwéma, est venu au nom des institutions de la transition, soutenir cette initiative de la FAIB. A l'entendre, cette session de formation est à saluer car elle aborde des questions pas seulement d'actualités mais fondamentales.
« Ce sont des questions d'actualités mais elles ne sont pas seulement d'actualité, elles sont fondamentales. N'oublions pas que se sont 700 imams qui vont participer à cette formation et quand on imagine que derrière ces imams il faut multiplier les chiffres par 10, 20, 30, on peut voir un peu ce que ces leaders d'opinion, une fois de retour dans leurs localités respectives vont apporter comme valeur ajoutée dans la compréhension de ces questions. () Les actions de la FAIB doivent faire l'objet de beaucoup d'attention de la part du gouvernement et naturellement de la part de mon département pour que nous voyions dans ce qui va être dit, qu'elle va être notre part contributive pour que les objectifs et les recommandations de cette activité puissent être traduites dans la pratique », a indiqué le ministre.
Les parrains, représentés par El Hadj Hassane Siénou, ont félicité le président de la FAIB pour cette initiative noble. Ils ont aussi remercié l'ensemble de la communauté musulmane de les avoir associés à cette mission. Ils ont également affirmé leur disponibilité à toujours accompagner leurs communautés à la recherche de la paix pour le pays.
Hanifa Koussoubé
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La commune de Ouagadougou, en collaboration avec le gouvernorat du Centre, a organisé une journée de salubrité dans les arrondissements 4, 10 et la commune de Saaba, ce samedi 27 Août 2022.
Dans le but d'encourager les populations engagées à assainir leur cadre de vie, le gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, en compagnie du président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Boureima Sawadogo, ont participés à une journée de salubrité dénommée opération mana-mana dans les arrondissements 4, 10 et la commune de Saaba.
Cette action selon les organisateurs, s'inscrit toujours dans le cadre de l'initiative gouvernementale qui a consacré tous les derniers samedis du mois, journée de salubrité. Ainsi, suite au lancement national, la région du Centre a initié de façon tournante l'opération dans les 12 arrondissements de Ouagadougou de même que les 6 communes rurales de la région.
Après les arrondissements 3 et 1, ce fut autour des arrondissements 4 et 10 ainsi que la commune rurale de Saaba de se conformer à la tradition sous l'initiative des autorités régionales.
Structures associatives, entreprises, populations riveraines, etc. sont sorties nombreuses sur les sites retenus dans les trois arrondissements et communes. Le rond-point rotary club de Tanghin dans l'arrondissement 4, le marché 14 yaars dans l'arrondissement 10 et le marché de la commune rurale de Saaba sont passés au “peigne fin''
Le gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, a confié qu'au-delà de l'aspect sanitaire, l'acte prône des valeurs.
« Les sites qui ont été identifiés sont des yaars. Quand on dit un yaar c'est un marché. Un marché, ça regroupe beaucoup de personnes issues de divers horizons. C'est symbolique. Mais c'est significatif. C'est-à-dire que les yaars sont notre second lieu, notre second domicile. Nous devons les maintenir propres. Au-delà, nous devons maintenir la cohésion sociale, le vivre ensemble », a-t-il martelé.
Pour les présidents des délégations spéciales des sites du jour, l'importance de la salubrité n'est pas à démontrer. C'est gage d'un développement durable par-delà la santé de la population. Il faut également noter la mobilisation des autorités coutumières, religieuses, administratives pour soutenir l'initiative.
Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté s'est dit satisfait de la mobilisation et de l'engouement des populations et les a invitées à consolider les liens de solidarité, témoin de leur vivre ensemble.
Patricia Coulibaly
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La Fédération des églises et missions évangéliques a organisé, le samedi 27 aout 2022, une cérémonie en hommage au Pasteur Samuel Yaméogo, décédé le vendredi 19 aout 2022, à 80 ans. Les intervenants ont salué la mémoire d'un homme de Dieu qui a consacré sa vie à l'évangélisation et au développement communautaire.
La nouvelle du décès du Pasteur Samuel Yaméogo a été donnée l'après-midi du vendredi 19 aout 2022. Selon des témoins, le défunt a présidé son dernier culte le 14 aout 2022. « A la fin du culte, il a fait un salut de la main aux fidèles lorsqu'il sortait », confie un proche de la famille du défunt. Le 15 aout 2022, il a, selon les témoignages, présidé une réunion religieuse et le 19 aout 2022, suite à une courte maladie, le Pasteur Samuel Yaméogo « s'est endormi dans la paix de son Maître ».
L'homme que l'église des Assemblées de Dieu et les missions évangéliques pleurent a eu une vie très bien engagée pour la foi et les hommes. Né le 26 décembre 1942 à Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-ouest, le pasteur Samuel Yaméogo a créé et animé pendant des années l'émission « Viim Koèga » qui était diffusée sur les antennes de la radio nationale du Burkina. Dans le cadre de l'émission, des auditeurs envoyaient des correspondances pour des questions, félicitations ou annonçaient leur conversion à l'église des Assemblées de Dieu. Par cette émission, le Pasteur Yaméogo annonçait l'évangile à grande échelle.
En plus de l'émission, il a accompagné des pasteurs en les encourageant à l'ouverture de plusieurs églises à Koudougou et dans d'autres localités du Burkina. Après des études en théologie dans des pays africains et européens, le pasteur Samuel Yaméogo a inauguré l'église du Temple Emmanuel où il s'est adonné à son ministère. Il a été président du conseil général des Assemblées de Dieu du Burkina et de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME). Selon des témoins, il a travaillé avec toutes les composantes des églises et missions évangéliques sans distinction.
Dans la vie sociale, le Pasteur Samuel Yaméogo a été à la base de plusieurs projets de développement communautaire. A la tête de l'Office national de développement des églises évangéliques (ODE), créé le 12 aout 1972, il a réalisé des barrages, des forages et soutenu des activités génératrices de revenus au profit des couches défavorisées. Plusieurs milliards de francs CFA ont été mobilisés, selon ses proches, par l'homme de Dieu. Membre du premier conseil de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il est élu président et a organisé l'élection présidentielle du 15 novembre 1998.
Pour saluer toutes ces œuvres, la Fédération des églises et missions évangéliques a organisé une cérémonie grandiose à l'image du disparu. Une délégation de la CENI, des responsables religieux et une foule de parents, amis, connaissances et surtout de fidèles sont venus faire leurs adieux au Pasteur Samuel Yaméogo. Des témoignages sur la vie du défunt et des prières pour le repos de son âme ont ponctué ces heures d'intercession arrosées par la pluie de ce samedi 27 aout 2022. Après la cérémonie d'hommage, le défunt a été inhumé à son domicile au quartier 1200 logements de Ouagadougou.
Jacques Théodore Balima
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(Ouagadougou, 29 août 2022). Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a accordé une audience cet après-midi au président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Abdoulaye DIOP.
Une audience qui a permis au Chef de l'Etat et son hôte d'échanger sur des sujets d'intérêt commun qui touchent aussi bien la situation sécuritaire au Burkina Faso que la marche de l'Union.
« Avec le Président du Faso, nous avons passé en revue la situation sécuritaire, nous avons partagé des appréciations liées à cette situation et salué les efforts qui sont déployés par le gouvernement pour lutter contre le phénomène terroriste avec toutes les conséquences que nous vivons », a soutenu Abdoulaye DIOP à sa sortie d'audience.
Il a noté avec beaucoup de satisfaction les résultats tangibles qui ont été obtenus dans le cadre de la lutte contre ce terrorisme. « Nous avons renouvelé à Monsieur le Président toute notre solidarité à lui-même, au gouvernement et à tout le peuple face à cette situation qui impacte le pays et la marche de l'Union. Il nous a fait part également des efforts qui sont déployés par le gouvernement », a relevé M. DIOP.
Le président de la Commission a salué l'accord politique entre le Burkina Faso et la CEDEAO et a indiqué la disponibilité de son institution à accompagner le Burkina Faso pour la réussite de cette Transition engagée.
Cette audience a permis aussi au Chef de l'Etat et son hôte de passer en revue les grands projets de l'UEMOA au Burkina Faso qui est un pays modèle pour l'Union dans le domaine de l'économie et de la monnaie. « Le Burkina Faso assure une bonne transposition de nos textes, de nos réformes et de l'exécution de nos projets. Nous avons marqué toute notre satisfaction par rapport à ces performances du Burkina Faso sur la marche de notre Union », a ajouté le président de la Commission.
Le président DAMIBA et M. DIOP ont examiné ensemble la marche de l'UEMOA et fait le point de la situation économique et financière de l'Union, confrontée à une crise liée au COVID et à la crise ukrainienne avec un taux d'inflation d'environ 6%. « Nous avons noté les efforts des Etats de l'Union, y compris le Burkina Faso, pour soutenir les populations. Les chefs d'Etat se sont mobilisés pour dégager des ressources pour réduire ce phénomène inflationniste avec des interventions massives sur les denrées de première nécessité », a affirmé M. DIOP.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
Débuté le 29 mai 2022, le concours national d'art culinaire dénommé « Reine culinaire », organisé par Deborah Benao, a connu son épilogue ce samedi 27 août 2022 à Ouagadougou. Cette édition était placée sous le haut patronage du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi, Abdoul Wabou Drabo.
Promouvoir les mets locaux du Burkina Faso, c'est le sens que la promotrice a voulu donner à la première édition du concours national d'art culinaire dénommé « Reine culinaire ». Ce concours a réuni des étudiantes autour de diverses épreuves culinaires. Après deux mois de compétition (29 mai-30 juillet), six candidates ont été retenues pour la phase finale qui s'est déroulée le samedi 27 août 2022 à Ouagadougou, devant les organisateurs, parents et amis. Pour les départager, un timing de 1h15 minutes a été donné aux finalistes formées en duo pour proposer un mets de leur choix, devant un jury présidé par Akpity Akue George.
Après une séance de dégustation suivie de critiques, le jury a livré son verdict. Hélène Sawadogo et Rachidatou Ouaga qui forment le groupe n°1 ont obtenu la moyenne de 7,5 sur 12 ; le groupe n°2 (Edwige Lankoandé et Bakanho Florence) a obtenu la moyenne de 8 sur 12 et 7,75 sur 12 pour le groupe n°3 (Rasmata Kiemtoré et Ramata Sawadogo). Au-delà des duos, les finalistes ont été notées individuellement. Pour cette première édition, Ramata Sawadogo a convaincu le jury. Elle décroche ainsi le premier prix du concours national d'art culinaire avec une moyenne de 16,93 sur 20.
Son prix est composé d'une moto, d'une enveloppe de 75 000 francs CFA, d'un bon de formation au métier de service d'une valeur de 150 000 francs CFA, d'une tente de campement d'une valeur de 65 000 francs CFA, d'une bassine, d'un kit Maggi, d'un sac de marché à filet et d'un t-shirt. En plus de tout cela, une promesse d'un espace publicitaire d'une valeur de 150 millions de francs CFA a été faite à la lauréate.
Après avoir réceptionné son prix, Mlle Sawadogo pense déjà à l'avenir. « Pour la projection future, je me vois dans le service traiteur surtout les pauses café. Je pense qu'avec cette dénomination, je pourrai facilement avoir accès aux marchés », a-t-elle déclaré. Pour cette étudiante en troisième année en programmation informatique et troisième année de géographie, ce concours national d'art culinaire était une belle aventure. C'est pourquoi, elle invite « ses camarades » à s'inscrire massivement à la prochaine édition pour, dit-elle, mettre en exergue leur talent culinaire.
Avec une moyenne de 16,25 sur 20, Rachidatou Ouaga occupe la deuxième place. Elle repart avec une lampe solaire d'une valeur de 20 000 francs CFA, une bassine et un kit Maggi, un t-shirt et un bon de formation au métier de service d'une valeur de 150 000 francs CFA. Les quatre autres lauréates ont été également primées. Selon la promotrice Deborah Benao, au-delà de promouvoir les mets locaux, le concours national d'art culinaire était une tribune pour interpeller les chefs cuisiniers et les gérants d'hôtels à intégrer les mets locaux dans leurs menus.
« Si vous remarquez, ici au Burkina Faso, quand on reçoit un étranger, on est plus prêt à l'amener dans un restaurant de luxe pour lui faire déguster des mets étrangers. Normalement, nous devons être fiers d'aller faire manger le haricot ou le gonré à un étranger parce que c'est ce que les étrangers recherchent le plus. Savoir c'est quoi la différence entre leurs mets et nos mets. Mais si un étranger vient ici, et ce sont les mêmes choses qu'il va venir manger, je ne vois pas vraiment la différence. Donc, c'est vraiment les interpeller à plus valoriser nos mets locaux », a déclaré Mlle Benao.
Pour l'édition 2022, les membres du jury étaient composés de chefs cuisiniers. Et la promotrice de les inviter à dispenser des formations dans les spécialités « made in Burkina Faso ». Le déroulement de cette compétition n'a pas été un fleuve tranquille. Certains partenaires se sont désistés à la dernière minute. Malgré tout, l'événement a été un succès.
Pour la prochaine édition, Mlle Benao entend mettre les bouchées doubles afin d'enregistrer le plus grand nombre de participantes. « La présente édition, c'était vraiment très restreint. Nous n'avons pas pris plusieurs candidates. C'est aussi en fonction de notre budget. Pour la seconde édition, nous allons mieux nous préparer et permettre à un maximum de jeunes filles et de jeunes dames de participer et tenter aussi de remporter des lots. Et pourquoi pas intégrer même les plus jeunes dans la compétition », a-t-elle conclu. Rendez-vous l'année prochaine pour la deuxième édition du concours national d'art culinaire.
Aïssata Laure G. Sidibé
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Lors de son interview télévisée le 23 août 2022, le Premier ministre Albert Ouédraogo a affirmé qu'avant la venue de l'ex président Blaise Compaoré, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a été approché pour l'informer de la démarche. Ce communiqué CSM en date du 29 août 2022 dit le contraire. Dans la présente, le CSM dit être au regret de ne pouvoir s'associer à cette information car s'il reconnaît avoir rencontré le Président du Faso le 16 août 2022, la venue de l'ex président Blaise Compaoré n'a pas été évoquée à ladite rencontre.
L'adjudant-chef Alizeta Kinda, point focal pour les questions de genre au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été distinguée femme policière de l'année des Nations unies.
Ce prix vise à reconnaître et à récompenser les contributions "exceptionnelles" des femmes policières dans les opérations de paix à l'ONU.
La Burkinabè recevra son prix lors du troisième Sommet des chefs de police des Nations unies (UNCOPS), qui se tiendra du 31 août au 1er septembre 2022 au siège des Nations unies.
Grâce aux efforts de l'adjudant-chef Alizeta Kinda, un plus grand nombre de victimes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre ont signalé leur cas aux autorités locales et reçoivent des soins médicaux.
Elle incarne, selon ses supérieurs hiérarchiques, le service de police représentatif, plus efficace et mieux équipé pour servir et protéger les populations. C'est tout cela qui a valu sa distinction par sa hiérarchie.
Elle espère que cette distinction suscitera auprès des femmes et des jeunes filles du monde entier, l'envie d'embrasser une carrière dans la police, malgré les stéréotypes associés souvent à cette profession.
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Source : MINUSMA
Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a entamé ce lundi 29 août 2022 dans la matinée, l'évaluation des contrats d'objectifs des membres de son Gouvernement. Cette évaluation porte sur la mise en œuvre des programmations annuelles 2022 des contrats d'objectifs des ministres, à la date du 30 juin.
Dans la logique de la gestion axée sur le résultat, le chef du Gouvernement, Albert Ouédraogo, a assigné à chaque ministre, un contrat d'objectifs, axé sur les priorités stratégiques de la Transition. Le niveau d'atteinte desdits objectifs doit être périodiquement évalué, afin de garantir la réalisation des fortes attentes des Burkinabè et, au besoin, tirer des enseignements, afin de donner des orientations pour une exécution efficace et efficiente des contrats.
Ainsi, ce lundi 29 août 2022 à la Primature, quatre ministres seront soumis à cet examen d'évaluation de performance : il s'agit du Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière (MTMUSR)), Monsieur Mahamoudou Zampaligré, du Ministre de l'Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH), Delwendé Innocent Kiba, du Ministre du Développement Industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises (MDICAPME), Abdoulaye Tall et du Ministre de l'Education Nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN), Lionel Bilgo.
De façon spécifique, cet exercice va permettre de présenter la situation d'exécution semestrielle du contrat d'objectifs de chaque ministre ; d'apprécier l'exécution semestrielle du contrat d'objectifs de chaque ministre ; d'échanger sur l'état d'avancement de la réalisation des actions, les difficultés et les perspectives de mise en œuvre des contrats et de donner des orientations pour une mise en œuvre réussie des contrats d'objectifs des ministres. Jusqu'au vendredi 02 septembre prochain, vingt-trois (23) ministres au total, défileront à la Primature, pour être évalués.
A noter que l'évaluation est un exercice qui se déroule entre le Premier ministre et chaque membre du Gouvernement. Elle est assortie d'un rapport soumis à l'appréciation du Président du Faso.
DCRP/Primature
Le gouverneur de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma/Sanou, en compagnie des directeurs généraux de Wendkuni Bank International, et de Télécel Faso, Boris Compaoré, a présidé la première édition de plantation d'arbres dans la ville de Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga ce samedi 27 août 2022. Une initiative de Wendkuni Bank International (WBI) tenue dans le cadre de ses activités citoyennes et également dans le but de se conformer au mot d'ordre de la journée nationale de l'arbre, édition 2022.
« Qui plante un arbre a vécu utile ». C'est à travers ce slogan que Wendkuni Bank International (WBI) a justifié son premier acte qu'est la plantation d'arbres. Ce baptême de feu en matière de reverdissement qui s'est tenu dans la ville de Kombissiri, chef-lieu de la province du Bazèga, a drainé du monde. Venus des différentes sociétés du groupe Planor Africa, dont WBI, les initiateurs se sont joints aux populations de la localité pour contribuer à leur manière à ce reboisement.
Fils de la localité, qui mieux que lui (le président du groupe Planor Africa, Apollinaire Compaoré) pour reverdir la ville qui l'a vu naître.
Une première initiative de reverdissement qui doit se poursuivre sur les autres localités dans les éditions à venir, selon la directrice générale de WBI, Jeanne Marie Christine Tani/Ilboudo.
Le gouverneur de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma/Sanou , a qualifié cette initiative « d'engagement citoyen et patriotique » ; Elle a fait savoir qu'elle répondait aussi au mot d'ordre de la 4e édition de la journée nationale de l'arbre. « Nous savons que c'est une banque et qui parle de banque, parle de profit, mais indépendamment, on voit qu'il y a une responsabilité sociale au sein de cette entreprise et c'est ce qui devrait être fait au niveau de chaque entreprise qui se crée au Burkina », a-t-elle lancé.
Par ailleurs, cette activité, qui est inscrite dans la politique globale de la banque, selon la directrice générale, permet de contribuer à la régénération du couvert végétal, à lutter contre le dérèglement climatique et permettre à la population de Kombissiri, notamment les élèves, d'avoir des arbres qui produisent de l'ombre sous lesquels ils pourront s'abriter pour réviser leurs leçons. Marie Christine Tani/Ilboudo a en outre saisi l'occasion pour lancer un appel à la population en l'invitant à planter un arbre dans le but de contribuer à la régénération du couvert végétal et à lutter contre la déforestation.
Un élément de transmission
Cette première édition de plantation d'arbres initiée par WBI a été placée sous le parrainage du patron du groupe Planor Africa, Apollinaire Compaoré, représenté par le directeur général de Télécel Faso, Boris Compaoré. Et son message au cours de cette cérémonie a été de parler de l'importance du reboisement pour un pays comme le Burkina Faso. Parce que, dit-il, en tant que pays sahélien et il fait face aux enjeux climatiques difficiles et à la désertification.
C'est pourquoi, planter un arbre dans ces conditions est une chose à valoriser du fait que nous sommes environ 20 millions d'habitants et si chaque Burkinabè plante un arbre, nous aurons 20 millions d'arbres et cela fera grand-chose. « Les arbres sont aussi des éléments de transmission, parce qu'un arbre peut être centenaire et tous les arbres que nous plantons aujourd'hui dans ce lieu symbolique qu'est ce centre de savoir, sont des arbres qui vont perdurer pendant longtemps et ils seront comme un pacte entre les générations. Il faut aussi voir l'arbre comme un outil de cohésion et de transmission intergénérationnel », a-t-il enseigné.
Quant à l'entretien de ces arbres, l'école bénéficiaire, à travers son premier responsable, Abbé Herman Ouédraogo, s'est engagée à le faire en impliquant les élèves. Tout en remerciant la banque pour le choix porté sur son établissement. « Parce qu'il faut dire que notre établissement est un établissement bébé. Nous venons de faire la réception au mois de juillet et il sera ouvert au cours de cette année scolaire 2022-2023. Le fait d'avoir bénéficié de cet acte est une bonne chose et nous comptons organiser et impliquer chaque élève pour l'entretien de ces arbres, parce qu'une chose est de planter et une autre chose est d'entretenir », a expliqué le premier responsable de l'école.
Le curé de la paroisse Saint Joseph a aussi fait une doléance au donateur. Il lui a demandé de les aider à avoir la ressource eau, à savoir un château d'eau pour faciliter l'entretien de ces arbres.
Yvette Zongo
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Les Forces armées nationales ont mené des offensives contre des positions de groupes armés terroristes dans les régions de l'Est et du Sahel, nous apprend ce communiqué de l'état-major général des armées (EMGA).
Les opérations ont eu lieu le dimanche 28 août 2022. Les Forces spéciales, appuyées par l'Armée de l'Air, ont lancé un assaut sur une base terroriste située près de la localité du Soam, province du Gourma, région de l'Est.
Au moins dix terroristes ont été neutralisés et la base complètement détruite. Des moyens roulants, de communication et du matériel de campement ont été récupérés. Aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée côté FDS.
Dans la même journée, une opération du détachement militaire de Sebba a permis de démanteler deux bases terroristes et neutraliser au moins 18 terroristes et récupérer du matériel. Malheureusement un soldat est tombé au cours de ces combats.
L'EMGA s'incline devant la mémoire du soldat tombé et présente ses condoléances à la famille et à ses proches.
Il salue l'action "audacieuse" des Forces terrestres et aériennes et félicite les éléments pour les résultats obtenus.
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Ouédraogo Habibou était employée dans une buvette de la place dans la ville de Ouagadougou. Elle a été assassinée dans la nuit du 25 au 26 juillet 2022, alors qu'elle revenait de son boulot. Le présumé auteur, un ex-vigile, a été arrêté par la Police Nationale, suite aux investigations de la Brigade de Recherches du Commissariat de Police de l'Arrondissement de Sig-Noghin.
Il ressort de l'audition de ce dernier qu'il aurait commis les faits de façon accidentelle. En effet et selon lui, tout a commencé suite à une rupture de leur relation.
Après que la victime l'ai informé téléphoniquement de sa volonté de mettre définitivement fin à leur relation, il aurait décidé de la rencontrer sur le chemin de retour de son travail, dans le but de se réconcilier. Et face au refus catégorique de celle-ci, il lui aurait infligé un coup de poing qui a occasionné sa mort.
Il affirme également avoir abandonné le corps sur place et emporté entre autres le téléphone portable de la victime.
Les enquêteurs de la Police ont réussi à appréhender le présumé meurtrier de la défunte Habibou et le conduire devant les autorités judiciaires.
Tout en remerciant la population pour la collaboration indéfectible dans la réussite de ses missions, la Police nationale lui réitère, par ailleurs, son invite à toujours signaler les cas suspects à travers les numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.
Lefaso.net
Source : Police nationale
La Coalition des organisations de la société civile et des syndicats de la région du Sahel a organisé, le samedi 27 août à Dori, une marche pacifique pour réclamer plus de sécurité et de meilleures conditions de vie.
Partis du rond-point Arba-Diallo, les manifestants, munis de pancartes, ont arpenté les artères de la ville jusqu'au gouvernorat de Dori. Pour les marcheurs, la situation sécuritaire et humanitaire dans la région du Sahel connaît une forte dégradation ces dernières semaines. Plusieurs villes, voire des provinces, sont entièrement sous blocus terroriste.
Dans ces localités, les populations ne doivent leur survie qu'a des convois irréguliers et à l'aide des Organisations non-gouvernementales (ONG). Dori, chef-lieu de la région du Sahel, manque constamment de carburant, d'électricité et d'eau.
A la fin de la marche, le gouverneur a proposé de recevoir la plateforme revendicative des manifestants adressée au président du Faso, dans la salle du gouvernorat. Regroupée dans la cour, la délégation des marcheurs, une vingtaine de personnes, a refusé la proposition du gouverneur et a rebroussé chemin sans remettre la lettre de protestation.
« Nous sommes venus pour adresser un mot au chef de l'Etat par rapport à la détérioration du climat sécuritaire et humanitaire dans la région du Sahel. Nous sommes dans une région complètement délaissée et les autorités n'ont aucun œil sur ce qui se passe. Tout manque dans la région du Sahel et nous sommes venus pour dire cela à l'autorité. Malheureusement, le gouverneur ne nous a pas reçus afin de transmettre nos doléances aux plus hautes autorités », s'est indigné Yahaya Dicko, coordonnateur de la marche.
Quant au gouverneur de la région du Sahel, il a répliqué que ce sont les manifestants qui ont refusé de venir sur la table d'échanges. « J'ai toujours été à l'écoute de chaque personne, de tout groupe, de toute la population. J'ai toujours tenu un dialogue franc avec toute la population depuis ma nomination à la tête de la région du Sahel (…). Pour une recherche de solution, c'est inadéquat qu'une autorité se limite à la porte et recevoir une enveloppe sans échanger avec les acteurs. Aujourd'hui, c'est le dernier samedi du mois. Conformément à la recommandation du chef de l'Etat, je devais être à un lieu d'opération mana-mana. J'ai dû stopper toute activité pour les attendre au bureau. Si je suis resté pour les attendre, c'est que j'ai pris la question sécuritaire au sérieux. Je les ai invités à s'asseoir. Comme toute personne qui entre chez quelqu'un, tu lui dois du respect. A mon avis, il ne faudrait pas que quelqu'un me dise que je ne les ai pas reçus. Ils ont refusé d'échanger avec le gouverneur. Ce sont eux qui ont refusé de jouer leur partition ; ce n'est pas moi », a expliqué Rodolphe Fabien Sorgho à la presse.
Notons que la plateforme revendicative des manifestants porte entre autres sur le ravitaillement régulier des zones à hauts défis sécuritaires, la facilitation de l'accès aux produits de première nécessité, la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens sur l'axe Dori-Kaya, la levée de l'interdiction de circuler de certains types d'engins motorisés à l'intérieur des chefs-lieux de province de la région du Sahel.
Daoula Bagnon
Correspondant à Dori
Sous réserve des résultats des visites médicales, les candidats au concours direct de recrutement de mille deux cent cinquante (1250) Élèves Sous-officiers de Gendarmerie session 2022 (1210 garçons et 40 filles) dont les noms suivent, sont déclarés admissibles à l'issue des épreuves écrites.
Ancien cadre de l'ex-parti au pouvoir, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), ancien ministre de la santé, puis ministre en charge de le jeunesse, Smaïla Ouédraogo, a lancé, le samedi, 27 août 2022 à Ouagadougou, son parti politique. Dénommé « Les démocrates », le parti a pour idéologie, le « socialisme pragmatique et endogène ».
Nouveau-né politique certes, mais composé de vétérans de la vie politique burkinabè (voir intégralité de la liste au bas de l'article). Entre autres de Zalissa Koumaré, démissionnaire du Nouveau Temps pour la démocratie (NTD), dont elle était jusqu'à la mi-juillet 2022, la secrétaire générale et actuelle directrice générale du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA), et Dr Urbain Yaméogo.
Sitôt né, le parti « Les démocrates » a affiché ses ambitions par les propos de son premier responsable, Pr Smaïla Ouédraogo : « Notre génération va s'assumer ! ».
Pour cela, le parti se donne pour mot d'ordre de « remporter victorieusement les prochaines batailles électorales ». L'ancien ministre Smaïla Ouédraogo appelle, de ce fait, ses camarades à la collégialité, la sincérité, la courtoisie et à l'esprit de sacrifice.
« C'est cela et seulement à cette condition que notre peuple sera fier de nous, les politiques. (…). Nos adversaires sont entre autres le sous-développement de notre pays, les défaillances à tous les niveaux, les états d'insatisfaction de notre peuple. Notre parti, dans la quête du bonheur de notre peuple, est prêt pour aller loin du confort douillet d'une vie familiale cloisonnée ! Il s'agira pour nous de regarder sans complexe notre histoire, l'examiner, la questionner sans complaisance, l'assumer dans ses faiblesses et ses forces, pour ensemble construire un pays apaisé qui envisage sereinement son développement économique et social, sa place dignement assumée dans le concert des nations. N'oublions jamais que nous avons à conformer nos dires et nos actes pour faire de notre parti, un parti de type nouveau ! », a prononcé Pr Smaïla Ouédraogo au sortir de l'assemblée générale constitutive du parti.
Le président de « Les démocrates » a déclaré, dans son discours devant les nombreux partisans et invités, que le Burkina « est et restera un et indivisible, riche de ses diversités humaines avec une soixantaine d'ethnies ».
Le parti « Les démocrates » a pour idéologie le « socialisme pragmatique et endogène » et « Liberté et Progrès » pour devise.
O.L
Lefaso.net