La Commission a annoncé le 7 avril qu'elle avait mobilisé 123 millions € sur les coronavirus dans le cadre d'Horizon Europe, le nouveau programme de recherche et d'innovation de l'Union. Le programme fera progresser le développement de traitements et de vaccins prometteurs qui ont déjà achevé leur développement préclinique, en renforçant les infrastructures de recherche pour accélérer le partage des données et fournir rapidement un soutien et une expertise, ainsi que des ressources de recherche.
Le comité exécutif de la Conférence sur l'avenir de l'Europe a annoncé le 7 avril que la plateforme numérique multilingue destinée à permettre aux citoyens de contribuer aux débats sur l'avenir de l'Union sera lancée le 19 avril. La plateforme fournira des informations sur la structure et les travaux de la conférence, ainsi qu'une carte des événements auxquels les citoyens pourront participer. Il a précisé ses propres méthodes de travail et a tenu un premier débat sur le projet de règles relatif à la composition et au travail des sessions plénières de la Conférence.
Les ministres de la Santé se sont réunis le 7 avril à la suite des annonces de l'Agence européenne des médicaments sur les effets secondaires du vaccin AstraZeneca. Ils ont discuté de la nécessité d'effectuer plus d'études de pharmacovigilance sur certains groupes de population. La Commission et la présidence portugaise du Conseil ont appelé les États membres à œuvrer en faveur d'une position coordonnée à l'égard des vaccins, et ont condamné les décisions unilatérales qui affectent "tout le monde".
Le Conseil a approuvé le 9 avril un financement supplémentaire de 121,5 millions € pour répondre aux besoins urgents liés à la pandémie. Les fonds seront issus de la réserve de solidarité et d'aide d'urgence et soutiendront les États membres dans la surveillance de l'évolution de l'épidémie, particulièrement concernant les nouveaux variants du Covid-19.
Le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen ont rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara le 6 avril. Ils ont discuté d'un éventuel renforcement des liens économiques entre les deux parties, ainsi que la coopération concernant les réfugiés et la migration. La Commission présentera bientôt un nouveau plan d'aide pour les réfugiés syriens en Turquie et d'autres pays. Les dirigeants européens ont souligné la nécessité pour la Turquie de respecter les principes de l'État de droit et ont condamné les actions unilatérales menées par la Turquie contre la Grèce et Chypre.
Le Conseil a décidé le 12 avril de proroger jusqu'au 13 avril 2022 les mesures restrictives mises en place en réaction aux violations grave des droits de l'Homme en Iran, et les a étendues à 8 personnes et 3 entités pour leur rôle dans la répression du mouvement de protestation fin 2019. Ces mesures consistent en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'Union et un gel des avoirs, ainsi qu'une interdiction des exportations vers l'Iran d'équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne, et d'équipements de surveillance des télécommunications. Il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l'Union de mettre des fonds à disposition des personnes et entités inscrites sur la liste.
Le directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher, a présenté le 7 avril l'Agenda 2025, qui définit les priorités et nouveaux objectifs de l'Agence pour accroître le rôle de l'Europe dans l'économie spatiale et tenter de rattraper les États-Unis et la Chine. L'Agence veut mettre en place des missions en coopération avec les États membres, avec des entreprises de toutes tailles qui permettraient d'accroître les connaissances et de protéger la Terre et son orbite.
Le Parquet européen pourra commencer ses activités le 1er juin, a annoncé sa cheffe Laura Kövesi dans une lettre adressée à la Commission le 7 avril. Le commissaire en charge de la Justice, Didier Reynders, a approuvé la date, sous réserve que tous les procureurs européens délégués soient nommés et que les dernières étapes préparatoires soient conclues avec les États membres. La nouvelle autorité indépendante est compétente en matière de corruption et de fraude au budget européen, et pourra poursuivre, enquêter et renvoyer les auteurs d'infractions pénales devant les tribunaux nationaux.
Le comité de sécurité de l'Agence européenne des médicaments a conclu le 7 avril que certains type de caillots sanguins devraient être répertoriés comme des effets secondaires "très rares" du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19. 86 cas, dont 18 mortels, ont été recensés sur 25 millions de personnes vaccinées au Royaume-Uni et dans l'Espace économique européen. La plupart sont survenus chez des femmes de moins de 60 ans dans les 2 semaines suivant la vaccination. Les facteurs de risque spécifiques n'ont pas été confirmés, et l'Agence indique que la balance bénéfice/risque du vaccin reste "positive".
Le 6 avril, le parti de gauche écologiste, Inuit Ataqatigiit (IA), a remporté les élections législatives au Groenland, avec 36,6% des suffrages. Le parti devance le parti social-démocrate Siumut (29,4%), qui était au pouvoir depuis 1979. Il devrait obtenir 12 des 31 sièges à l'Inatsisartut, le Parlement monocaméral du Groenland, territoire autonome danois qui ne fait pas partie de l'Union.
Un journaliste d'investigation, Giorgos Karaivaz, a été assassiné devant son domicile à Athènes, le 9 avril. Ce meurtre, non revendiqué, a été condamné par de nombreux responsables européens et des associations de journalistes et de droits de l'Homme. Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a demandé une "résolution rapide" de l'enquête.
Les autorités et partis politiques d'Irlande du Nord ont condamné le 8 avril les violences et les affrontements qui se déroulent dans la province depuis plusieurs jours. Les tensions politiques se sont accrues chez les unionistes comme chez les républicains en raison de la mise en place de contrôles douaniers entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne en application de l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Le 8 avril, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu dans la région de Louhansk sur la ligne de front du conflit avec les séparatistes pro-russes dans l'est du pays. Sa visite est liée à une augmentation de la présence militaire russe en Crimée et dans les régions limitrophes de l'Ukraine depuis fin mars, ainsi que des violations systématiques du cessez-le-feu. Le 12 avril, les ministres des Affaires étrangères du G7 et le Haut représentant de l'Union ont estimé dans un communiqué commun que les mouvements de troupes russes constituent "une menace et un facteur de déstabilisation" et ont appelé la . Russie à "mettre un terme à ses provocations et à procéder immédiatement à une désescalade des tensions".
Dans le rapport annuel du Groupe d'experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) du Conseil de l'Europe, les experts appellent les Etats à agir face à l'aggravation et à l'impact de la pandémie de Covid-19 sur la traite des êtres humains. Ils soulignent l'importance d'identifier les demandeurs d'asile vulnérables afin qu'ils reçoivent le soutien et la protection nécessaires. Le rapport appelle également la Russie à ratifier la convention.
La Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, a publié le 7 avril un appel à la réforme des services de santé mentale dans les Etats membres. Elle souligne les conséquences dévastatrices de la pandémie sur la santé mentale et note que les normes de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées ne sont pas toujours respectées, en particulier pour l'accès aux soins.
Le Conseil de l'Europe a publié le 8 avril son rapport annuel sur les statistiques pénales. Le taux d'incarcération pour 100 000 habitants dans les 47 Etats continue de baisser, et est passé de 135 incarcérés pour 100 000 habitants en 2013 à 105 en 2020. Les pays avec les taux d'incarcération les plus élevés restent la Turquie, la Russie et la Géorgie. Les hommes représentent au niveau européen 95% des prisonniers. Ce rapport soulève le coût de l'incarcération: chaque personne incarcérée coûte 63 € par jour pour une dépense totale des administrations pénitentiaires de 27 milliards € au total.
La Cour européenne des droits de l'Homme a jugé le 8 avril que la vaccination obligatoire des enfants contre neuf maladies infantiles en République tchèque est "nécessaire dans une société démocratique". Les requérants estimaient que l'obligation de vacciner les enfants pour les inscrire à la petite école était en contradiction avec l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur la protection de la vie privée. La Cour a conclu que les mesures étaient proportionnelles et légitimes.
Le 6 avril, le Fonds monétaire international (FMI) a relevé ses perspectives de croissance mondiale, à 6% en 2021, contre 5,2% prévu en octobre dernier. Pour la zone euro, le FMI abaisse sa prévision de croissance du PIB à 4,4% en 2021 contre 5,2% prévu en octobre 2020. L'écart se creuse entre la zone euro et les États-Unis, où la vaccination plus rapide et le plan de relance de 1 900 milliards $ auront un impact plus rapide sur la reprise économique qu'en Europe. Le FMI note des divergences entre pays dans la reprise en fonction de l'ampleur du soutien donné aux économies, ainsi que des incertitudes quant à l'évolution de la crise sanitaire qui pourraient nuire à la reprise économique.
Dans une étude publiée par European Policy Center, Jean-Claude Piris, membre du Conseil scientifique de la Fondation, explique pourquoi la Cour constitutionnelle allemande a suspendu la ratification par l'Allemagne du texte autorisant l'emprunt pour financer le plan de relance européen NextGenerationEU. Il souligne que la Cour, saisie par l'extrême droite allemande dont les arguments sont faibles, ne devrait pas remettre en cause le plan de relance.
La Commission a publié le 9 avril son rapport d'évaluation de la troisième opération d'assistance macrofinancière (AMF-III) en faveur de l'Ukraine. Elle examine la pertinence, l'efficience, l'efficacité, la cohérence et la valeur ajoutée européenne de l'opération votée en 2015 pour un montant de 1,8 milliard €. La Commission reconnaît que les conditions de l'assistance attachées aux réformes auraient dû être moins nombreuses, mais elle souligne que l'opération a été déterminante pour aider l'Ukraine à résoudre ses problèmes de balance des paiements et à mener des réformes structurelles afin de stabiliser l'économie et de renforcer la soutenabilité de sa position extérieure.
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