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Union européenne

Grèce: législatives incertaines pour Alexis Tsipras

RFI (Europe) - Mon, 31/08/2015 - 12:49
Des élections anticipées auront bien lieu le 20 septembre en Grèce. C'est ce qu'a confirmé le président de la République en fin de semaine. Pour les Grecs, comme pour les partis politiques, c'est le troisième scrutin de l'année.
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Migrants: à la frontière serbo-hongroise, le saut vers l'inconnu europe-RFI

RFI (Europe) - Mon, 31/08/2015 - 11:50
Le gouvernement hongrois a annoncé la fin de la construction de la première phase du mur entre le pays et la Serbie. Selon Budapest, cette barrière anti-migrants verrouille maintenant la frontière. Or il n'en est rien. De très nombreux réfugiés continuent de passer en Hongrie, mais la peur au ventre.
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Article - Cette semaine au Parlement : Grèce, immigration, OGM et budget

Parlement européen (Nouvelles) - Mon, 31/08/2015 - 09:23
Général : La demande de la Grèce concernant l'implication du Parlement dans le processus d'évaluation de la mise en place du troisième plan d'aide au pays sera examinée jeudi. Les commissions se réuniront pour la première fois après la pause estivale et se pencheront notamment sur la crise migratoire, les OGM et le budget 2016 de l'Union. Les groupes politiques prépareront la session plénière de la semaine prochaine, au cours de laquelle Jean-Claude Juncker prononcera son Discours sur l'état de l'Union.

Source : © Union européenne, 2015 - PE
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Cecilia Malmström: "le TTIP ne menace pas le droit des Etats d'édicter des lois protectrices"

Coulisses de Bruxelles - Sat, 29/08/2015 - 12:25

REUTERS/Wolfgang Rattay

Le projet de traité transatlantique, dont la négociation a été lancée en juillet 2013, suscite toujours de fortes oppositions dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et en France, alors que la négociation s’accélère : la dixième session de négociations s’est achevée le 17 juillet à Bruxelles et le traité pourrait être conclu avant la fin du mandat de Barak Obama, le président américain, fin 2016. Ce texte, dont le nom est aussi incertain que le contenu (« Transatlantic Trade and Investment Partnership » (TTIP) ou « Transatlantic free trade area » (TAFTA), « Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement » (PTCI) en français), et qui vise à créer un marché commun euro-américain où les biens, les services et les capitaux circuleront sans entrave, fait craindre à ses opposants une remise en cause du pouvoir des États à édicter des normes protectrices. Cécilia Malmström, la commissaire européenne au commerce qui négocie sur mandat des États membres de l’Union, estime, dans un entretien à Libération, que les gouvernements ne font pas le travail d’explication nécessaire auprès de leurs opinions publiques. Pour la commissaire suédoise, qui a fait ses études en France, les grandes peurs suscitées par ce texte ne sont pas fondées.

Le projet de traité transatlantique est rejeté par une partie de l’opinion publique européenne, notamment en Allemagne et en France. Pourquoi poursuivre une négociation qui soulève tant d’oppositions ?

D’une part, parce que la Commission européenne négocie sur un mandat unanime des États membres qui jugent que ce traité sera bénéfique pour l’économie et pour l’emploi. Je fais donc le travail qu’on m’a demandé de faire. D’autre part, parce que la majorité des opinions publiques des Vingt-huit est en faveur de ce projet. Il est vrai que les citoyens y sont opposés en Allemagne, en Autriche, au Luxembourg et en Belgique. En France, c’est partagé : 50 % sont pour, 32 % sont contre selon le dernier Eurobaromètre.

On n’entend guère les gouvernements dans cette affaire : l’impression domine que c’est la Commission seule qui veut ce traité.

C’est le problème : tout se passe comme si c’était notre idée et qu’un beau matin, nous avons décidé de négocier un traité transatlantique. Personnellement, je participe à des dizaines de réunions d’information sur le TTIP à travers l’Union. Les débats sont parfois musclés, mais je considère que c’est mon rôle. Cela étant, c’est aux gouvernements de faire l’essentiel du travail, d’expliquer à leur opinion publique ce que nous faisons et pourquoi cela sera bénéfique pour leur pays. Dans beaucoup de pays, le travail est fait, mais pas partout et sans doute pas suffisamment.

Tous les États de l’Union, quelle que soit sa couleur politique, soutiennent le TTIP ?

Absolument : il n’y a pas de débat entre nous sur le point de savoir si ce traité doit ou non être conclu. Lorsque nous discutons avec les gouvernements, nous parlons des sujets en négociation : les indications géographiques, les marchés publics, le mécanisme de règlement des différents, etc. Mais jamais ils ne nous ont priés de ralentir voire de stopper la négociation. Ils veulent même qu’on accélère pour conclure fin 2015, ce qui est impossible !

Pourtant ce projet de traité fait peur à une frange importante de la population.

Il est vrai qu’il cristallise les inquiétudes nées de la crise que nous venons de traverser, la plus grave depuis 1929 : les marchés, les entreprises, le capitalisme, le libre-échange sont pêle-mêle accusés d’en être responsables et la défiance à l’égard des gouvernements et des élites s’est accrue. À cela se sont ajoutées les crises sanitaires, pourtant purement intra-européennes, auxquels nous avons été confrontés, comme celle de la vache folle ou de la viande de cheval. En outre, un fort antiaméricanisme s’est manifesté, notamment en Allemagne, à la suite de l’affaire Snowden et des révélations sur les écoutes américaines. Enfin, pour ne rien arranger, des erreurs ont été commises au lancement de la négociation : on a donné le sentiment qu’il s’agissait de quelque chose de secret, forcément un peu louche. Mon prédécesseur, Karel De Gucht, a d’ailleurs voulu rendre public le mandat de négociation afin de rassurer les citoyens, mais les États ont majoritairement refusé. Pourtant, il n’y a rien à cacher.

Avant de lancer cette négociation, les autorités européennes n’auraient-elles pas dû expliquer ce qu’elle voulait faire ?

Il est évident que la Commission et les États membres auraient dû préparer autrement cette négociation et expliquer aux opinions publiques pourquoi ils voulaient ce traité transatlantique. Les raisons en sont simples : il s’inscrit dans une série d’accords commerciaux entre grandes régions du monde et l’Union ne peut pas rester à l’écart de ce mouvement. D’autant que la croissance des prochaines années ne viendra pas de l’Europe, mais du reste de la planète. Ainsi, les accords que nous avons conclus avec la Corée du Sud ou le Mexique nous ont permis d’augmenter nos exportations vers ces pays respectivement de 35 % et de 19 %. Le commerce n’est pas « la » solution, mais une partie de la solution qui permettra de relancer la croissance et de créer des emplois.

Beaucoup redoutent que l’Union abandonne une partie de ses normes protectrices, notamment dans le domaine alimentaire ou environnemental. Est-ce justifié ?

Dans de nombreux domaines, l’Europe a un niveau de protection très élevé. Mais c’est aussi le cas aux États-Unis et leurs normes sont même parfois plus élevées que les nôtres. Chacun, en réalité, a la sensation d’avoir un système plus protecteur… Cette différence normative entrave le commerce sans raison particulière. Par exemple, le chemisier que je porte est fabriqué en Suède : pour être exporté en Europe et aux États-Unis, il doit répondre aux normes ignifuges européennes puis américaines, alors que le système est presque identique. C’est la même chose pour les huitres et les moules : en Europe, nous testons la chair, aux États-Unis, l’eau. Scientifiquement, les deux méthodes se valent, mais il faudra effectuer les deux tests pour exporter, ce qui coûte très cher, souvent trop cher. De même en matière de crème solaire, les tests pour établir leur efficacité contre les rayons UV sont presque identiques, mais pas totalement. Ce que nous voulons faire, c’est conclure des accords dans neuf domaines identifiés, comme l’automobile, la chimie, la pharmacie ou le textile, où nos normes sont équivalentes afin de faciliter le commerce transatlantique. Notre idée n’est pas d’harmoniser, mais de reconnaître réciproquement la validité de nos normes respectives, exactement comme on le fait en Europe où il y existe une reconnaissance mutuelle des normes. Mais là où il y a de vraies différences, ce n’est même pas à l’agenda.

La directive européenne Reach qui oblige les entreprises à démontrer l’innocuité des produits chimiques mis sur le marché ne sera donc pas remise en cause ?

En aucun cas. Il faut bien comprendre que ce qui est aujourd’hui interdit en Europe restera interdit, et ce, dans tous les domaines ! Les poulets lavés au chlore ne seront pas importés en Europe.

En revanche, une voiture pourra être exportée sans qu’elle doive répondre aux normes en vigueur des deux côtés de l’Atlantique ?

Exactement, ce qui économisera beaucoup d’argent. Il suffira que le véhicule réponde aux normes en vigueur sur le lieu de fabrication.

Il n’y aura donc pas, selon vous, d’alignement par le bas des normes européennes ?

Absolument pas ! Il s’agit seulement de reconnaître mutuellement nos normes dans un certain nombre de domaines précis.

Et après l’entrée en vigueur du traité ?

Pour les futurs produits, comme les nanotechnologies ou les voitures électriques, il faudra élaborer de nouvelles normes. L’idée est de les élaborer en commun afin de créer des standards globaux. Si nous ne le faisons pas, ce seront les Chinois qui le feront et ils ne sont pas connus par leur obsession en matière de protection du consommateur.

L’idée est que le capitalisme du XXIe siècle obéisse à des normes occidentales plutôt que chinoises ?

L’idée est que les pays qui ont une communauté de valeurs coopèrent pour promouvoir leurs valeurs et leurs standards.

Si les Européens n’arrivent pas à se mettre d’accord avec les Américains, cela ne veut pas dire qu’ils renonceront à adopter leurs propres standards ?

Personne ne va renoncer à adopter des lois !

N’y a-t-il pas asymétrie dans la négociation ? Car l’Union négocie pour l’ensemble de ses États membres alors que le gouvernement fédéral américain n’engage ni ses États fédérés dans leurs domaines de compétences, comme en matière de marchés publics, ni ses agences indépendantes.

C’est un problème réel, tout comme sont des problèmes les lois qui protègent le marché américain à l’exemple du « buy american act ». Les Américains ont déjà aujourd’hui un très large accès au marché européen alors que la réciproque n’est pas vraie. Cette négociation nous offre l’opportunité de rétablir l’équilibre, c’est-à-dire d’ouvrir davantage le marché américain.

Il y a aussi le problème de la justice américaine qui refuse de reconnaître la supériorité d’un traité sur la loi américaine à la différence de ce qui se passe dans l’Union.

C’est exact : un traité international ne fait pas partie de l’ordre juridique américain. Si une entreprise française de bus scolaires est exclue d’un marché public lancé par une ville de l’Alabama en raison de sa nationalité, même si le TTIP interdit les discriminations, elle aura un gros problème. C’est pour cela que nous avons besoin d’un accord organisant le règlement des différends dans un tel cas. Ce n’est pas pour rien qu’il existe 3000 accords bilatéraux de ce genre dans le monde. Rien que la France en a conclu une centaine. Le mécanisme qui sera inclus dans le TTIP sera public et non privé, transparent, préservera le droit des organes publics d’adopter des règles — sauf s’il y a discrimination ou expropriation — et il prévoira une possibilité d’appel.

Le pouvoir normatif des États ne sera donc pas menacé ?

En aucun cas. Cela n’a d’ailleurs jamais été le cas : jamais une entreprise n’a pu obliger un État à importer, par exemple, des OGM. Il y a beaucoup de mythes autour de ce mécanisme de règlement des différends.

N.B.: version longue de l’entretien paru dans Libération du 26 août

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Yanis Varoufakis a bien failli en venir aux mains avec Jeroen Dijsselbloem (droit de suite)

Coulisses de Bruxelles - Fri, 28/08/2015 - 09:34

Yanis Varoufakis et Jeroen Dijsselbloem. Photo Francois Lenoir Reuters

Le 18 février dernier, j’ai raconté dans Libération et sur ce blog comment Yanis Varoufakis et Jeroen Dijsselbloem avaient failli en venir aux mains lors d’une réunion qui a eu lieu à Bruxelles le lundi 16 février, juste avant le début d’un Eurogroupe, à laquelle assistait Pierre Moscovici. Le ministre des finances grec avait démenti fermement ce récit. Pour sa part, le ministre néerlandais des finances et président de l’Eurogroupe a, dans le Financial Times, affirmé qu’il n’y avait pas eu d’altercation physique avec son homologue grec. Ce que je n’ai jamais écrit, pour le coup. J’ai bien entendu maintenu l’ensemble de mes informations n’ayant pas l’habitude de publier des faits non vérifiés, même si mes sources avaient demandé à rester anonymes. Les thuriféraires de Syriza m’avaient bien évidemment accusé de mentir pour nuire au gouvernement grec…

Je finis actuellement de tourner un documentaire pour ARTE, intitulé « Grèce, le jour d’après » qui sera diffusé le 20 octobre prochain. Dans ce cadre, j’ai interviewé, fin juillet, le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici. À la fin de l’entretien, je lui ai demandé, face caméra, de me raconter une anecdote qui l’avait particulièrement marqué au cours des six mois de négociation écoulés. Voici sa réponse : « Ça se passe lors d’une réunion (le 16 février) entre Dijsselbloem, moi-même et le ministre grec, en l’occurrence Varoufakis. Varoufakis a tenté de m’opposer à Dijsselbloem en laissant filtrer un document qu’il a appelé le plan Moscovici, mais qui n’était pas le plan Moscovici, qui était un document qui sortait du 13e étage de la Commission (là où se trouve le bureau du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, NDA), qui était une contribution, qui était bien sûr passé par la moulinette de l’Eurogroupe. Mais il y avait 2 papiers : un papier de la Commission daté de la veille et un papier préparé par les services de l’Eurogroupe qui était différent. On est entré dans cette réunion et il y a eu un moment de tension physique entre Dijsselbloem et Varoufakis, ils ont failli se battre. Ils se sont accusés d’être des menteurs. J’ai dû m’interposer. Je les ai pris un moment donné, ils ne se seraient pas battus vraiment, comme ça, physiquement, en les écartant, pour essayer en même temps de les rapprocher. J’ai réussi à les écarter, mais je n’ai pas réussi à les rapprocher. D’ailleurs à partir de ce moment-là ils ne se sont plus jamais parlé en vérité ».

Une belle confirmation qui se passe de tout commentaire, non ?

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Emploi, retraite : où s'expatrier en Europe ?

Toute l'Europe - Thu, 27/08/2015 - 18:24
Pour trouver un emploi, de plus en plus de Français se tournent vers l'étranger. Quels pays choisissent-ils ? Quels sont ceux qui, en Europe, offrent le plus d'opportunités d'embauche ? Et quelles sont les destinations préférées des retraités ? Les réponses dans cette vidéo.
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L’UE va examiner la sécurité des transports terrestres le 11 septembre

Euractiv.fr - Wed, 26/08/2015 - 10:27

Un groupe d’experts européens se réunira à la date symbolique du 11 septembre pour discuter de la sécurité routière et ferroviaire au lendemain de l’attaque terroriste déjouée du 21 août. 

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Berlin renonce à renvoyer les réfugiés syriens vers la Grèce et l'Italie

Euractiv.fr - Wed, 26/08/2015 - 10:15

Berlin a décidé d'arrêter d'appliquer le règlement de Dublin aux réfugiés syriens, en cessant de les expulser vers le pays européen de leur arrivée. Un premier vers un constat d'échec de ce système fortement critiqué. Un article du Tagesspiegel

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L’Allemagne et l’Écosse vont interdire la culture d’OGM

Euractiv.fr - Wed, 26/08/2015 - 09:45

Comme le permet la nouvelle réglementation européenne, l’Allemagne va entamer les démarches pour interdire officiellement la mise en culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle emboîte ainsi le pas à l’Écosse.

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Bruxelles lance une consultation publique sur le geoblocking

Euractiv.fr - Wed, 26/08/2015 - 09:26

La Commission européenne a lancé le 25 août une consultation publique sur la révision de la directive satellite et câble, qui date de 1993. Un premier pas vers la révision des droits d'auteurs applicables aux contenus audiovisuels sur Internet. Un article d’EurActiv Italie.

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La France veut réformer son aide au développement en rapprochant AFD et Caisse des Dépôts

Euractiv.fr - Wed, 26/08/2015 - 09:14

L'adossement de l'Agence française de développement à la Caisse des Dépôts traduit le souhait du gouvernement de développer les prêts aux pays en développement. 

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Une étude recommande les cigarettes électroniques contre le tabagisme

Euractiv.fr - Wed, 26/08/2015 - 09:01

Un rapport publié par l’organisme de santé publique anglais estime que les cigarettes électroniques sont 95 % moins dangereuses que les cigarettes classiques. Et seraient un outil efficace dans la lutte contre le tabagisme. 

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Article - Du rapporteur au coordinateur: des rôles différents dans le processus législatif

Parlement européen (Nouvelles) - Wed, 26/08/2015 - 09:00
Général : Être député européen, ce n'est pas seulement prendre part à des débats en session plénière ou voter des propositions législatives. Les membres du Parlement peuvent être chargés de rédiger un rapport représentant l'avis du Parlement sur une proposition ou sur tout autre sujet. Ils peuvent aussi suivre l'avancement d'un texte ou être coordinateur de groupe au sein d'une commission. Du rapporteur au coordinateur, découvrez les différents rôles des députés dans le processus législatif.

Source : © Union européenne, 2015 - PE
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Londres et Stockholm s'allient face à la zone euro

Euractiv.fr - Wed, 26/08/2015 - 08:35

George Osborne, le ministre des Finances britannique, a demandé à Stockholm et Copenhague de se joindre aux efforts du Royaume-Uni pour que les pays hors euro aient plus d'influence dans l'UE. 

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Europe : quel saut démocratique?

Euractiv.fr - Tue, 25/08/2015 - 15:02

La question de la gouvernance de la zone euro et de l’Union européenne est devenue le nœud gordien qu’il faut trancher si l’on veut sortir de la crise de l’UE. Plus de solidarité entre les États membres appelle plus d’intégration entre leurs économies et leurs sociétés, et plus d’intégration exige plus de démocratie.

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Alexis Tsipras, bon politique grec, mauvais négociateur européen

Coulisses de Bruxelles - Tue, 25/08/2015 - 11:30

Alexis Tsipras, le premier ministre grec, a décidé, jeudi dernier, de démissionner pour provoquer des élections législatives anticipées qui auront lieu le 20 septembre prochain. Voici son bilan européen.

« Monsieur le Premier ministre, vous ne pouvez pas faire ça, vous ne pouvez pas ! », s’exclame Nikos Pappas, le plus proche conseiller d’Alexis Tsipras. Il parle à dessein en anglais afin que tout le monde comprenne. Le chef du gouvernement grec vient d’accepter d’aligner la TVA appliquée dans les îles grecques sur celle du continent comme le lui demandaient ses interlocuteurs : Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, Pierre Moscovici, le commissaire chargé des affaires économiques et financières, Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, et Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe. « Il s’en fichait, manifestement », raconte l’un des témoins de la scène qui s’est déroulée, à Bruxelles, au printemps dernier, lors d’une énième séance de négociation. « La seule chose qui l’intéressait, c’était d’obtenir une négociation au niveau politique, avec les chefs d’Etat et de gouvernement, pas de négocier le détail du programme d’assistance financière. Il a donc accepté la TVA sur les îles d’un geste agacé », poursuit notre source. La brutale interruption de Pappas sidère tout le monde : on n’a jamais entendu, dans un gouvernement « normal », un simple conseiller s’adresser ainsi à un Premier ministre. Tsipras et Pappas sortent et se rendent auprès de la délégation grecque. De retour, Tsipras, sans gêne particulière, explique que, tout bien considéré, il ne peut pas accepter d’augmenter la TVA sur les îles. Juncker et ses partenaires en restent bouche bée.

Ce mode de fonctionnement chaotique est la marque de fabrique du gouvernement Syriza I. Car, en réalité, Alexis Tsipras n’était pas Premier ministre, mais simple « primus inter pares » au sein d’un appareil politique complexe : « comme j’ai été trotskiste dans ma jeunesse », s’amuse Pierre Moscovici, « j’ai tout de suite compris comment ce gouvernement fonctionnait, quelle était sa tactique, sa stratégie ». « Syriza n’est pas un parti soudé, c’est une addition de mouvements, de tendances, de fractions, de courants », raconte un responsable européen qui a participé aux négociations : « ce constat n’est pas seulement idéologique, il est physique. Alexis Tsipras se déplaçait toujours avec beaucoup de monde pour que chaque fraction de son parti soit du voyage : il fallait mettre à la disposition de la délégation grecque plusieurs salles afin que les différentes tendances puissent siéger séparément. Pendant les négociations, Tsipras s’absentait régulièrement pour vérifier qu’il bénéficiait toujours du soutien de ces différentes fractions. Lorsqu’il constatait que ça n’était pas le cas, il revenait en salle, et même s’il s’exprimait tout en nuance, tout le monde remarquait qu’il était obligé de changer de position ».

Bref, les Européens ont négocié pendant six mois non pas avec un gouvernement classique, mais avec un comité central… Le problème est que cela a généré une méfiance croissante, la parole d’un membre du gouvernement grec n’engageant que lui, d’où le sentiment d’être en permanence trahi alors qu’en réalité Tsipras faisait de la politique européenne comme on gère un parti de gauche radicale et ses nombreuses chapelles. Les partenaires d’Athènes ont mis plusieurs semaines, après les législatives du 25 janvier, à comprendre à qui ils avaient affaire : une confédération de petits partis allant du trotskisme aux socio-démocrates bon teints en passant par des communistes staliniens, des chavistes ou des maoïstes, passé en moins de quatre ans de 4 % des voix à 36 %, sans aucune expérience ni gouvernementale ni administrative, sans connaissance des contraintes européennes, ni même de la situation économique et financière de la Grèce.

Comme on le note à Bruxelles, « Tsipras était persuadé qu’il suffirait de se mettre d’accord avec l’Allemagne et la France pour que tous les autres suivent. C’était une grave erreur d’analyse, les pays plus pauvres que la Grèce ou ceux qui venaient de sortir du programme d’assistance financière comme l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, étant infiniment plus durs que Berlin ». Autrement dit, il aurait fallu négocier avec tout le monde. Surtout, ses partenaires n’ont jamais compris quelle était sa stratégie : certains estiment qu’il n’en avait aucune, piégé qu’il était par des promesses de campagne intenables et la gauche de son parti qui ne voulait rien lâcher, alors que d’autres au contraire pensent qu’il savait ce qu’il faisait. C’est le cas de Pierre Moscovici : « l’objectif de Tsipras, c’était d’aller jusqu’au conseil européen. Yanis Varoufakis, son ministre des finances, était là pour ne pas négocier, jouer la montre, attendre la fin du mois de juin en espérant que la perspective du Grexit nous fasse suffisamment peur pour qu’on leur fasse des concessions, notamment sur la dette, contre quelques réformes emblématiques ». Autrement dit, obtenir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.

Mais le jeune Premier ministre, dont la personnalité séduisait même les plus farouches ennemis de Syriza, s’est pris les pieds dans le tapis européen avec l’annonce surprise, le 26 juin, d’un référendum, alors que l’accord était tout proche. Il n’a pas voulu voir que ce référendum, présenté comme un moyen de renforcer sa position de négociation, intervenait beaucoup trop tard, après l’échéance fatidique du 30 juin, et serait vu par ses partenaires comme une consultation sur l’euro : « le référendum a porté un coup à la confiance fragile que les Etats membres, le FMI, la BCE, la Commission pouvait porter à ce gouvernement », juge Moscovici. Surtout que le texte soumis aux citoyens grecs n’était pas le dernier état de la négociation, ce qui a été vécu comme une trahison supplémentaire.

« Le résultat du référendum a été une victoire de politique intérieure pour Tsipras : il est devenu le leader incontesté de son parti, de son pays », estime Moscovici : « il avait besoin de se débarrasser de l’aile gauche de son parti et il s’en est donné les moyens politiques ». Tsipras, dans un entretien à Sto Kokkino, une radio proche de Syriza, a d’ailleurs implicitement reconnu que tel était son intention : « à quel point le parti participait de façon active pour créer les conditions d’un soutien à l’effort gouvernemental dans la négociation ? C’est une question que l’on doit se poser ». « Le référendum pouvait avoir trois significations », analyse Ilias Nikolakopoulos, professeur de sciences politiques à l’université d’Athènes et membre de Syriza : « pour ou contre l’euro, pour ou contre les mesures d’austérité, pour ou contre le Premier ministre. Or, c’est ce dernier choix qui a été fait : ce référendum a été en réalité un plébiscite pour Tsipras, ce qu’Antonis Samaras, l’ancien Premier ministre et président de Nouvelle Démocratie, a parfaitement compris en quittant immédiatement la tête de son parti ».

Mais au niveau européen, ce référendum a été un désastre : tels les bourgeois de Calais, Tsipras a dû se rendre à Bruxelles le 12 juillet avec un projet d’accord encore plus dur que celui qu’il avait soumis à référendum. Il savait qu’il y aurait un prix à payer pour avoir « renversé la table », selon l’expression de Moscovici. « Les Européens lui ont dit : tu as eu ton référendum ? Et alors ? Maintenant si tu veux un accord, ce sera à nos conditions », raconte le commissaire français. Or, Tsipras n’avait aucun « plan B » : le 14 juillet, il expliquera avoir demandé une étude sur les conséquences d’un Grexit à ses services, ce qui lui a fait définitivement écarter cette option. Lui qui ne voulait absolument d’un troisième programme a finalement dû y consentir à des conditions encore plus dures que celles qu’il était prêt à consentir. « Le chantage (des Européens) était cynique : soit le compromis dur et douloureux, soit la catastrophe économique, gérable pour l’Europe, pas au niveau politique, mais économiquement parlant, qui pour la Grèce et la gauche grecque aurait été insurmontable », a dénoncé Alexis Tsipras le 29 juillet. Mais il revendique ce nécessaire « compromis », comme un « élément de la tactique révolutionnaire » si chère à Lénine puisqu’il « permet de continuer le combat ». Autant dire que la confiance entre Tsipras et ses partenaires, en dépit de l’accord rapide sur le troisième programme d’aide, n’est pas à l’ordre du jour : se référer à Lénine n’est, de fait, pas le meilleur moyen de rassurer les conservateurs allemands ou les anciennes « démocraties populaires » d’Europe de l’Est… Tsipras a mis la Grèce « au centre du monde », comme il s’en réjouit, mais aussi sous surveillance étroite.

N.B.: Version longue de mon article paru dans Libération du 22 août

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Twitter protège les bourdes des politiques européens

Euractiv.fr - Tue, 25/08/2015 - 10:28

Le réseau social s'est abrité derrière la notion de droit à l'oubli pour saboter le site Internet Poliwoops, qui conservait les tweets supprimés des personnalités politiques européennes.

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« La guerre pour l'indépendance de l'Ukraine se poursuit » affirme Petro Porochenko

Euractiv.fr - Tue, 25/08/2015 - 10:26

Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré que son pays luttait toujours contre les efforts déployés par la Russie pour empêcher Kiev de se rapprocher de l'Europe. 

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L’UE se penche sur la sécurité ferroviaire après l’attaque du Thalys

Euractiv.fr - Tue, 25/08/2015 - 10:16

Les ministres européens des Transports évoqueront la question de la sécurité ferroviaire, tout particulièrement sur les lignes internationales à grande vitesse début octobre, dans la foulée de l'attaque du Thalys Amsterdam-Paris.  

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