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Union européenne

Le bateau Lifeline attendu à Malte : 6 pays prêts à accueillir les 233 migrants

Toute l'Europe - Wed, 27/06/2018 - 12:01
La semaine dernière, le navire humanitaire Aquarius faisait route vers l'Espagne avec plus de 600 migrants rescapés à son bord, après s'être vu interdire l'accostage en Italie et à Malte. Cette fois, c'est au tour du bateau Lifeline de se heurter au refus italien : il sera finalement accueilli à Malte.
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L’aquaponie, ou comment combiner sécurité alimentaire et production locale

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 11:57
Associer l’élevage de poissons à la culture de plantes fournit aux consommateurs transparence et produits locaux. Après Berlin, plusieurs projets d'aquaponie se développent en Europe.  
Categories: Union européenne

Agriculture bio en Europe: le sud produit, le nord consomme

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 11:46
Trois pays du sud de l’Europe représentent 44.9 % du total des terres agricoles biologiques dans l’Union européenne. Au niveau de la consommation au contraire, les pays du Nord sont en tête.
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"30 jours pour comprendre l'Europe" : Face aux inégalités, la cohésion [n°15]

Toute l'Europe - Wed, 27/06/2018 - 11:45
Vous n'êtes pas spécialiste des questions européennes ? Toute l'Europe vous explique l'essentiel ! Brexit, zone euro, populismes... découvrez ou redécouvrez l'Union européenne avec un article par jour, du lundi au samedi. Aujourd'hui : "Face aux inégalités, la cohésion".
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Hearings - Joint hearing on Cocoa and Coffee - davastating rainforest and driving child labour - 11-07-2018 - Subcommittee on Human Rights - Committee on Development

The Subcommittee on Human Rights, together with the Committee on Development, will hold a hearing on "Cocoa and Coffee – devastating rainforest and driving child labour : the role of EU consumption, and how the EU could help" This hearing will outline the impact of coffee and cocoa production on deforestation and child labour, and will aim to propose concrete ways on how the EU could act.
Location : ASP 3G3
Further information
Poster
Source : © European Union, 2018 - EP
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Les énergies renouvelables portugaises aiguisent les appétits

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 10:09
Engie voudrait racheter la branche renouvelable de l’électricien portugais. Un article de notre partenaire, le Journal de l'environnement
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Le Brexit inquiète patrons et syndicats britanniques et européens

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 10:07
Des représentants syndicaux et patronaux britanniques et européens ont appelé mercredi Londres et Bruxelles à accomplir des progrès dans leurs négociations sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne avant le Conseil européen cette semaine.
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94/2018 : 27 juin 2018 - Conclusions de l'avocat général dans l'affaire C-257/17

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - Wed, 27/06/2018 - 10:03
C et A
Espace de liberté, sécurité et justice
L’avocat général Mengozzi propose à la Cour de juger que le droit néerlandais exigeant la réussite d’un second examen d’intégration civique par une personne déjà bénéficiaire du droit au regroupement familial afin d’obtenir un titre de séjour autonome est incompatible avec le droit de l’Union

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93/2018 : 27 juin 2018 - Conclusions de l'avocat général dans l'affaire C-219/17

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - Wed, 27/06/2018 - 10:02
Berlusconi et Fininvest
Liberté d'établissement
L’avocat général Campos Sánchez-Bordona propose à la Cour de justice de déclarer que les juridictions de l’Union ont la compétence exclusive pour contrôler la légalité des actes de la BCE et des actes préparatoires adoptés dans les procédures d’autorisation en matière d’acquisition ou d’augmentation de participations qualifiées dans des établissements bancaires

Categories: Union européenne

Le RGPD, une bénédiction pour les cybercriminels et les arnaqueurs

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 09:28
La CNIL et les experts en cybersécurité mettent en garde les entreprises aux arnaques au RGPD, qu’il s’agisse de ransomhacks ou d’arnaques plus classiques comme des démarchages trompeurs. Un article de notre partenaire, La Tribune.
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Le monde change, l’Europe doit s’unir

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 09:28
Les Européens doivent s'unir pour peser dans un monde où les puissances se recompose, en direction de la Chine et l'Inde. Une opinion publiée par notre partenaire, Ouest-France
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Malte: le «Lifeline» autorisé à accoster mercredi soir

RFI (Europe) - Wed, 27/06/2018 - 09:02
Après cinq jours d'attente à 30 miles des côtes maltaises, le bateau de l'ONG Lifeline devrait accoster dans un port de l'île de Malte avec quelque 233 migrants à son bord dans la soirée. Le Premier ministre maltais, qui annonce ce mercredi midi, que le « Lifeline » sera autorisé à accoster mercredi soir, a posé ses conditions à cet accueil, 15 jour après avoir refusé la venue de l'« Aquarius » : la plupart des réfugiés devront être pris en charge par des pays de l'UE. La France accueillera une partie de ces migrants. Sur le bateau, l'impatience monte.
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Migrants : la Cimade dénonce un détournement de la lutte anti-terroriste

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 08:48
Le nombre de migrants refusés aux frontières françaises a bondi depuis 2015, affirme la Cimade qui s'est procuré des chiffres officiels et dénonce dans un rapport un détournement de la lutte antiterroriste pour contrôler la migration au sein d'une Europe qui s'enferme.  
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L’ascenseur social en panne en Allemagne

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 08:00
Les ministres des Affaires sociales européens tentent de se mettre d'accord sur les droits sociaux et le marché du travail. Mais l’origine sociale continue de peser fortement sur la carrière professionnelle en Allemagne, malgré son système social développé. Un article d’Euractiv Allemagne.  
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À la Haye, la Russie et la Syrie freinent les travaux de l’OIAC

RFI (Europe) - Wed, 27/06/2018 - 07:50
La session spéciale de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, consacrée aux récents recours à ces moyens militaires prohibés, a enfin pu commencer ses travaux – non sans mal. Les Occidentaux ont présenté mardi 26 juin un projet visant à renforcer l’organe en lui donnant le pouvoir de désigner les responsables de telles attaques. Mais la Russie et la Syrie, opposées à la proposition, ont notamment essayé de retarder les travaux.
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La Cour des comptes allume le TGV européen

Euractiv.fr - Wed, 27/06/2018 - 07:30
L'UE a investi 24 milliards en moins de 20 ans dans le réseau ferroviaire européen. Qui reste fragmenté en l'absence d’approche stratégique pour un réseau de lignes à grande vitesse.  
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Mini-sommet de Bruxelles: fausse crise des migrants, vraie crise politique

Coulisses de Bruxelles - Tue, 26/06/2018 - 20:25

Seize chefs d’État et de gouvernement de l’Union, dont ceux de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et de l’Espagne, se sont retrouvés dimanche après-midi à Bruxelles, à l’invitation de la Commission, pour tenter de régler une « crise des migrants » qui… n’existe pas. Dès son arrivée, Emmanuel Macron l’a reconnu: la situation aux frontières de l’Union n’a plus rien à voir avec celle du pic de 2015, car les États ont « réussi, par un travail conjoint, à réduire fortement les flux ».

En réalité, l’Europe traverse « une crise politique » a martelé le chef de l’État français, des pays gagnés par la « lèpre » nationaliste, selon les mots qu’il a employés, jeudi à Quimper, saisissant le prétexte des migrants pour s’attaquer au projet européen lui-même : « le défi qui est le notre, c’est le défi qui est lié à la pression politique dans certains États membres », a-t-il insisté hier à Bruxelles. « Certains essaient d’instrumentaliser la situation de l’Europe pour créer une tension politique et jouer avec les peurs ». D’où ce mini-sommet improvisé avec les États intéressés pour tenter de déminer le Conseil européen de jeudi et de vendredi afin qu’il puisse se concentrer sur l’essentiel, l’approfondissement de la zone euro. Opération réussie, selon le chef de l’Etat, même si cette réunion n’a accouché d’aucun texte écrit : « la discussion d’aujourd’hui a permis de réaffirmer nos valeurs » en particulier « la lutte contre les extrêmes ». Reste que si l’Italie et l’Autriche avaient fait le déplacement, le groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie), les durs parmi les durs, est resté à la maison pour marquer son refus de toute solution européenne.

Une montée des tensions qui surprend

La crise a éclaté le 10 juin lorsque le ministre de l’Intérieur italien de la Ligue (extrême-droite), Matteo Salvini, a décidé de fermer les ports de son pays aux migrants sauvés en mer par les ONG. Son collègue allemand, Horst Seehofer, membre de la CSU, la branche bavaroise de la CDU qui se sent menacée par l’extrême-droite de l’AfD avant les élections régionales de l’automne, a annoncé dans la foulée qu’il n’hésiterait pas à faire tomber la chancelière allemande, Angela Merkel, si elle ne durcissait pas sa politique migratoire, notamment en refoulant les migrants entrés via un autre pays de l’Union (ce que l’on appelle les « mouvements secondaires »). Enfin, le chancelier autrichien, le conservateur Sebastian Kurz, qui a remis les clefs du ministère de l’Intérieur aux néo-nazis du FPÖ, a proclamé, pour couronner le tout, la naissance d’un « axe des pays de bonne volonté » contre l’immigration, « axe » constitué, un hasard sans doute, de l’Allemagne, de l’Autriche et de l’Italie…

C’est peut dire que cette brutale montée des tensions a surpris. Certes, on savait que le fonds de commerce de la Ligue ou du FPÖ était la xénophobie, et qu’ils saisiraient la première occasion pour montrer leurs muscles, mais personne ne s’attendait à ce que la CSU menace de faire tomber Angela Merkel, ce qui met bien plus en péril la stabilité de l’Union que les moulinets de Salvini. Pourquoi une telle surprise ? Tout simplement parce que la politique d’endiguement mise en œuvre par l’Union a parfaitement fonctionné après le pic de 2015 et l’arrivée de plus de 1,26 million de réfugiés syriens, irakiens, afghans, mais aussi de migrants économiques via la Grèce et la route des Balkans. Selon les chiffres que la Commission a transmis aux Etats, au premier semestre 2018, on compte seulement 50.000 entrées illégales dans l’Union, soit, par exemple une chute de 77 % des arrivées en Italie par rapport à 2017. En clair, dans un espace de 500 millions de personnes, cela signifie que le robinet est fermé. « Les solutions européennes ont été efficaces », a martelé Emmanuel Macron à l’issue du mini-sommet.

Des solutions européennes efficaces

Pour y parvenir, l’Union a d’abord conclu un accord avec la Turquie en mars 2016 qui, en échange d’une aide financière de 3 milliards d’euros par an (dont seule une partie a été versée), s’est engagé à fixer sur son sol les réfugiés qui s’y trouvent déjà en grand nombre, et à reprendre ceux qui réussiraient malgré tout à passer en Grèce, la Turquie gagnant au passage ses galons de « pays tiers sûr ». La route des Balkans s’est immédiatement tarie : les arrivées ont diminué de 97% par rapport à 2015. Des accords du même type ont été signés avec la Libye, le Niger et d’autres pays d’Afrique subsaharienne qui reçoivent en échange de leur coopération une aide financière. Là aussi, le résultat a été spectaculaire depuis l’année dernière, l’Aquarius n’étant qu’un épiphénomène : les entrées ont chuté de 77 %.

À ces accords, se sont ajoutés la construction de barrières physiques en Europe, notamment entre la Hongrie, la Serbie et la Croatie (prolongation prévue à la frontière roumaine) ou encore entre la Macédoine du Nord et la Grèce, afin de couper la route des Balkans, et des contrôles renforcés aux frontières intérieures de l’espace Schengen (en particulier à Vintimille entre la France et l’Italie). L’Union a aussi créé un corps de garde-frontières et de garde-côtes européens (1300 personnes plus une réserve de 1500 qui iront appuyer les pays confrontés à des arrivées importantes), une proposition qui était en panne depuis 30 ans : la Commission a proposé de faire passer leur nombre à 10.000 plus une réserve de 1500 à partir de 2021.

Un consensus sur la fermeture des frontières

Autant dire que, sur l’essentiel, les 28 États membres sont d’accord : il n’est pas question d’ouvrir ou de rouvrir les frontières de l’Union à l’immigration. De ce point de vue, la Commission et le Parlement européen qui demandent depuis 20 ans que des canaux légaux d’entrées soient ouverts, l’Europe étant un continent de basse pression démographique qui aura besoin dans les années à venir de travailleurs, n’ont aucune chance d’être entendus. De ce point de vue, Viktor Orban, le Premier ministre hongrois qui revendique sa xénophobie, peut triompher, lui qui a été critiqué pour sa politique brutale en 2015…

La seule question qui, en réalité, est en discussion est celle du droit d’asile. Or, il est lui aussi devenu largement théorique puisque l’Union s’est entourée d’un glacis de pays tiers qui empêche les demandeurs d’asile de venir déposer leur demande, sauf s’ils risquent leur vie pour parvenir sur le vieux continent. Pour couper ce dernier lien, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont envisagé, mardi dernier, de créer des « centres » en Afrique du Nord sous contrôle de l’ONU, afin de trier sur place entre ceux qui pourront faire leur demande d’asile et les autres. Ainsi, tous ceux qui arriveraient sur les côtes européennes seront automatiquement considérés comme des migrants économiques et renvoyés.

Le chef de l’État français semble, depuis, avoir affiné sa position, car empêcher un étranger de déposer une demande d’asile en France est tout simplement inconstitutionnel comme il l’a reconnu. D’où sa proposition de déplacer ces centres de tri en Espagne, mais surtout en Italie, comme ils existent déjà en Grèce sous le doux nom de « Hotspot », le tout financé par l’Union. Mais Rome, et ce n’est pas nouveau, ne veut pas en entendre parler, car elle sait qu’elle se retrouverait avec des camps permanents sur son territoire (Macron a évoqué des « centres fermés ») où seraient coincés ceux dont la demande d’asile n’a pas été jugée recevable, mais que l’Union n’arriverait pas à renvoyer dans leur pays faute souvent de connaître leur nationalité ou du refus de leur État de les reprendre. « Si l’arrogance française pense transformer l’Italie en camps de réfugiés pour toute l’Europe, peut-être en versant quelques euros de pourboire, elle se fourvoie complètement » a immédiatement réagi Salvini.

La répartition du «fardeau»

L’autre point de crispation est celui de la répartition du « fardeau » des demandeurs d’asile afin d’éviter les « mouvements secondaires » qui crispent tant l’Allemagne : elle voit, en effet, arriver chez elle tous ceux que l’Italie laisse partir et qui espèrent obtenir plus facilement le statut de réfugié chez elle. L’idée est donc de les répartir d’autorité. Mais voilà : le plan de relocalisation adoptée par l’Union en 2016 (pour une durée de deux ans) de quelques 160.000 demandeurs d’asile se trouvant en Grèce et en Italie est un échec, seuls 35 % ayant été effectivement accueilli dans un pays tiers, la Grande-Bretagne et les pays de Visegrad n’en ayant accueilli aucun… En clair, s’il y a une communauté d’intérêts entre l’Allemagne et l’Italie sur le partage du fardeau, seul moyen d’éviter que les demandeurs d’asile errent d’un pays à l’autre, il n’y en a aucune entre les nationalistes italiens et leurs partenaires autrichien, polonais, hongrois, tchèque ou slovaque qui refusent d’accueillir des étrangers chez eux.

C’est pour cela que la réforme du règlement de Dublin IV sur le pays responsable du traitement d’une demande d’asile n’a aucune chance de voir le jour : la Commission propose en effet que le pays de première entrée reste responsable, sauf en cas d’afflux brutal qui entrainerait une relocalisation obligatoire, un pays ne pouvant s’y soustraire qu’en payant une amende. Et on imagine mal les pays d’Europe de l’Est plier devant la menace de Macron d’une diminution des fonds structurels (aides régionales) pour ceux qui refuseraient cette solidarité migratoire. Devant cet échec annoncé, le ministre allemand de l’Intérieur veut refouler, comme il en a le droit pendant douze mois, les étrangers vers le pays de première entrée, c’est-à-dire en pratique l’Italie, ce dont cette dernière ne veut pas entendre parler. C’est pour contourner ce blocage que Macron évoque la possibilité de conclure des accords bilatéraux ou multilatéraux entre les Etats afin de se répartir le « fardeau », ce qui éviterait que l’Allemagne ferme ses frontières.

Bref, on n’assiste pas à une bataille entre une Europe ouverte et une Europe fermée, contrairement à ce que voudrait faire croire la France, mais à un affrontement entre égoïsmes nationaux. Ce n’est pas glorieux.

N.B.: version longue de mon article paru le 25 juin

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Dette grecque: un soulagement pour Alexis Tsipras

Coulisses de Bruxelles - Tue, 26/06/2018 - 17:35

« Nous avons trouvé un accord historique à l’Eurogroupe d’hier (jeudi) sur la dette grecque », s’est félicité ce vendredi Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, qui pour le coup avait mis une cravate (rouge, évidemment) : « une nouvelle page est en train de s’écrire, mais nous ne devons pas pour autant détruire le chemin fait sur les réformes et les efforts budgétaires ». On comprend sa satisfaction : son pays sortira le 20 août du troisième programme d’aide financière européen et s’affranchira donc de huit ans d’une tutelle de fer exercée par la Commission et l’Eurogroupe (les dix-neuf ministres des Finances de la zone euro). Et comme cadeau de départ, un nouvel allègement de la dette grecque (178 % du PIB contre 127 % en 2009, au début de la crise) détenue en grande partie (274 milliards d’euros sur 320 milliards) par ses partenaires européens.

L’accord a nécessité une longue réunion, l’Allemagne se faisant une nouvelle fois tirer l’oreille : en pleine crise politique intérieure sur la question des migrants, le gouvernement allemand ne voulait pas donner l’impression de brader « l’argent allemand » en faisant trop de concessions à Athènes. « Les négociations ont été difficiles, reconnaissons-le«, mais »je considère que le problème de la dette grecque est désormais derrière nous », a reconnu le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.

En réalité, la question de la charge de la dette ne se pose pas réellement pour la Grèce, puisqu’elle ne rembourse pas la dette détenue par le Mécanisme européen de stabilité (MES), soit l’essentiel, un moratoire sur les intérêts courant jusqu’en 2023 même si elle l’oblige déjà à dégager un excédent budgétaire primaire (hors remboursements des autres emprunts) important pour lui permettre d’y faire face quand elle devra commencer à rembourser (3,5 % jusqu’en 2022 puis 2,2 % en moyenne ensuite). Surtout, les taux d’intérêt sont particulièrement bas (1,5 %) et le remboursement du capital n’interviendra qu’entre 2057 et 2060… C’est pour cela que la charge de la dette grecque ne représente que 2,6 % du PIB, bien moins que pour le Portugal (5%), l’Italie (4,7%) ou l’Irlande (4,1 %).

Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’Eurogroupe ont une nouvelle fois convenu d’alléger la charge future de la dette en décidant de prolonger le moratoire jusqu’en 2032 sur 96 milliards des prêts effectués par le MES. Mieux, la maturité de cette tranche de prêt est prolongée de dix ans, soit un remboursement en 2069. Il faut bien voir que ces diverses mesures reviennent à une restructuration en douceur de la dette détenue par les Européens : le capital qui sera remboursé dans 50 ans le sera à sa valeur faciale, ce qui veut dire que, compte d’une inflation qui ne compenseront pas les taux d’intérêt particulièrement bas, le MES ne retrouvera qu’une partie de ses prêts en euros constants… Mieux, un nouveau point sur la dette sera fait en 2032 pour, éventuellement, accorder de nouveaux délais. Enfin, les Dix-neuf se sont entendus sur le versement d’une dernière tranche d’aide de 15 milliards d’euros, contrepartie aux 88 dernières réformes accomplies par la Grèce ces dernières semaines. Sur cette somme, 5,5 milliards sont destinés au service de la dette et 9,5 milliards alimenteront un «matelas financier» de plus de 24 milliards d’euros pour les 22 mois qui suivront sa sortie du programme. En revanche l’idée française d’une indexation des remboursements sur la croissance a été écartée.

Cet ensemble de mesures rend la dette grecque soutenable « à moyen terme » selon Christine Lagarde, la patronne du FMI. « Mais sur le long terme, nous avons des réserves ». À la Grèce désormais de prouver qu’elle a retenu les leçons de cette crise de huit ans particulièrement dévastatrice pour sa population.

Photo: DR

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La diversité linguistique en Europe

Toute l'Europe - Tue, 26/06/2018 - 16:00
Forte de vingt-quatre langues officielles, l'Union européenne affirme dans ses traités avoir pour but la protection de la diversité linguistique. Pour cela, elle met en place une politique linguistique, mise à mal par la prédominance de l'anglais.
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