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Défense

U-turn : Sweden brings back military conscription

CSDP blog - Thu, 02/03/2017 - 18:35

The Swedish government has decided to reintroduce military conscription, abolished in 2010. It means that 4,000 men and women will be called up for service from 1 January 2018, selected from about 13,000 young people born in 1999, who will be asked to undergo a military assessment. The 13,000 who undergo the military tests will be a mixture of volunteers and conscripts. The Swedish recruitment system will be modelled on Norway's. In September, a Swedish garrison was restored to Gotland, a big island lying between the Swedish mainland and the three ex-Soviet Baltic states.

The return to conscription was prompted by the security change in the neighbourhood, Russian "illegal" annexation of Crimea[in 2014, the conflict in Ukraine and the increased military activity in the area. Russian menace pushes Sweden towards NATO, Swedish officials say Russian military aircraft frequently infringe Swedish airspace. 70% of the Swedish parliament is behind the decision to strengthen the military and co-operation with the countries around. The closest co-operation is with Finland, she added. Sweden and Finland are not in NATO, but co-operate closely with the alliance. Their Nordic neighbours Norway and Denmark are in NATO. Sweden has about 52,000 full-time military personnel - 20,000 of them permanent staff and most of the others Home Guard members.

Which other European countries have conscription?
Most of the 28 EU member states abolished military conscription. France and the UK - the main pillars of NATO defence in Western Europe - made their armed forces fully professional (France in 2001, the UK in 1963). Germany suspended conscription in 2011, but provision for it remains in the constitution. There is a debate now about reintroducing some form of national service.
Turkey has the second-largest armed forces in NATO, after the US military. Turkey has conscription for all men over the age of 20. They must serve between six and 15 months.
Greece has compulsory military service (9 months) for men from the age of 19. Cyprus - a longstanding source of Greek-Turkish tension - also has conscription.
Denmark, Norway and Finland have limited conscription, but their forces are overwhelmingly professional. Estonia and Lithuania - small Baltic states wary of Russian moves near their borders - have similar recruitment policies.
Switzerland operates a militia system, whereby men have to serve periods in the armed forces from 19 to 34 years of age, and keep their equipment at home.
In Russia all men aged 18-27 have to spend a year in the armed forces and Ukraine brought back conscription in 2014, when tensions with Russia escalated.

Which other East or Nord European countries, near to Russia or Ukraine, will also choice the same u-turn like Sweden?

Source : BBC.com

Tag: Military conscriptionSwedenNATO

Le Corps européen de gardes-frontières manque (encore) de ressources

Bruxelles2 - Thu, 02/03/2017 - 15:30
(B2) Dans son (deuxième) rapport sur le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, publié, ce jeudi (2 mars), la Commission européenne avertit. Malgré un « travail intense » et des progrès certains, l'Agence – cinq mois après sa mise en place – est encore loin d'être « pleinement opérationnelle », manquant de ressources matérielles mais aussi – […]
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Dix ans après la mort d'un fils tombé en Afghanistan

Lignes de défense - Thu, 02/03/2017 - 14:21

Lu dans l'édition rennaise d'Ouest-France cet article de mon confrère Eric Chopin qui a rencontré les parents d'un sous-officier français mort pour la France en Afghanistan:

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Visites des candidats en opex : quelles règles ?

Le mamouth (Blog) - Thu, 02/03/2017 - 13:39
Les hommes politiques ont tout loisir d'aller rendre visite aux troupes entre deux scrutins, mais,
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16 VBCI du 2e RIMa déployés à Gao au sein du GTD-blindé du RICM

Lignes de défense - Thu, 02/03/2017 - 12:27

La 9e BIMa renforce son engagement dans la BSS.

Selon l'EMA, 16 Véhicules Blindés de Combat d’Infanterie (VBCI) sont arrivés sur la plate-forme opérationnelle désert (PFOD) de Gao, le 9 février. Ils ont été affectés au groupement tactique désert - blindé (GTD-B).

Le 1er mars 2017, les unités qui les servent (2e RIMa majoritairement et RICM) ont réalisé leur première patrouille dans la ville de Gao.

"Ce déploiement des VBCI offre des capacités complémentaires aux véhicules de combat déjà présents sur le théâtre. Ils assurent une protection supérieure face aux dangers mines et IED, offrent une grande mobilité, des capacités accrues en termes d’emport, de franchissement, d’observation et de tir ainsi qu’une empreinte logistique optimisée", explique l'EMA.

 

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Notre sélection de la semaine : Spécial marque « TRU-SPEC »

Surplus Militaire - Thu, 02/03/2017 - 11:28

Notre sélection en provenance de StockUS.fr : spécial marque « TRU-SPEC » Cette semaine nous vous proposons une sélection de 5 produits en provenance des stocks du site www.stockUS.fr, nous nous sommes focalisé sur la marque TRU SPEC. TRU-SPEC est une société Américaine fondée en 1950 qui s’est spécialisé dans la fourniture de matériels dédiés aux militaires

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A nouveau des VBCI à Barkhane

Le mamouth (Blog) - Thu, 02/03/2017 - 11:27
Le véhicule le mieux climatisé, armé et protégé pour ses occupants est à nouveau déployé au Sahel.
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Suède: le retour de la conscription à partir de 2018 (actualisé)

Lignes de défense - Thu, 02/03/2017 - 10:43

Selon la radio publique SR relayée par Reuters, le gouvernement suédois devrait annoncer ce jeudi le rétablissement de la conscription à partir de l'année prochaine, pour répondre aux besoins de recrutement de l'armée suédoise et permettre au royaume de faire face à de nouveaux défis sécuritaires. L'an dernier, un sondage avait indiqué que 72% des Suédois soutenaient cette idée.

Le service militaire obligatoire a été aboli en Suède en 2010 (lire ici), mais l'activité militaire dans la région de la Baltique s'est intensifiée depuis. Les pays nordiques sont notamment préoccupés par le comportement de la Russie qui a annexé la Crimée en 2014.

Le rétablissement du service militaire concernera les jeunes hommes et les jeunes femmes nés à partir de 1999. Seule une minorité d'entre eux sera toutefois amenée à servir sous les drapeaux.

"Nous avons du mal à satisfaire les besoins de recrutement des unités militaires sur la base du volontariat et il faut trouver une solution", a déclaré le ministre de la Défense Peter Hultqvist à la SR. "Il est donc nécessaire de rétablir la conscription."

Cette décision permettra d'enrôler 4 000 hommes et femmes pour une instruction militaire en 2018 et 2019, selon la SR. Mais un contingent initial de 14 000 conscrits volontaires pourrait être levé.

Actualisation. Le gouvernement a confirmé l'information. Lire ici.

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La PESCO nouvelle formule : pour nourrir un noyau dur élargi

Bruxelles2 - Thu, 02/03/2017 - 10:35
(B2 - exclusif) Le monstre du Loch Ness est de sortie.... La Coopération structurée permanente, que chacun disait enterrée, retrouve une nouvelle jeunesse. Et le Conseil des ministres des Affaires étrangères et de la Défense pourrait en dire un mot le 6 mars prochain. L'objectif n'est pas encore de donner le feu vert à la […]
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Les derniers 93 Predator retirés du service d'ici à 2018

Lignes de défense - Wed, 01/03/2017 - 13:29

On savait depuis 2015 que les drones Predator allaient être retirés du service au profit des Reaper. L'USAF a annoncé que ce retrait serait totalement effectué d'ici à 2018.

L'USAF dispose encore de 93 Predator et de 150 Reaper. Des drones produits par  General Atomics Aeronautical Systems Inc. de San Diego.

Le 20th Attack Squadron basé à Whiteman Air Force Base, dans le Missouri, va cesser ses vols sur le Predator d'ici au 1er juillet et passer sur Reaper, selon son commandant, le lieutenant-colonel James. Lire un article de l'Air Combat Command sur ce sujet ici.

Outre le passage au tout Reaper, le nombre d'appareils en ligne va s'accroître puisque l'USAF veut disposer de 70 CAP (combat air patrols), contre 60 actuellement. Les dix nouvelles CAPS voleront sur des drones appartenant à l'USAF mais qui seront opérés par des contractors.

Le 27 février, ce Predator a été accueilli dignement après son dernier vol, lors de son retour à Holloman Air Force Base (photo USAF). Cet appareil appartient au 6th Attack Squadron.

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Le H225 d'Airtélis est arrivé à Cazaux

Le mamouth (Blog) - Wed, 01/03/2017 - 13:02
Un H225 (version civile du Caracal) est arrivée à Cazaux et s'apprête à commencer les vols au profit
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Au JO, un décret sur la formation continue des agents privés de sécurité

Lignes de défense - Wed, 01/03/2017 - 12:43

Au JO n°0051 du 1 mars 2017 a été publié le texte de l'arrêté du 27 février 2017 relatif à la formation continue des agents privés de sécurité et aux stages de maintien et d'actualisation des compétences nécessaire pour le renouvellement de la carte professionnelle.

Les articles détaillent le contenu, la durée et les modalités d'organisation du stage de maintien et d'actualisation des compétences des agents qui travaillent dans des secteurs spécifiques.

Ainsi,
- l'article 4 traite des services de surveillance humaine ou de gardiennage
- l'article 5 des agents cynophiles,
- l'article 6 des services ayant pour objet la surveillance par des systèmes électroniques de sécurité
- l'article 7 des activités d'agent de sûreté aéroportuaire
- l'article 8 de la protection physique de personnes
- l'article 9 de la vidéoprotection
- l'article 10 des métiers du convoyage de fonds et valeurs et activités assimilées
- l'article 11 des formateurs aux modules relatifs à la prévention des risques terroristes.

Le décret est à lire ici.

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Conférence - Défense, Dissuasion et climat : Quelles évolutions dans un monde qui change ?

Green Cross France et Territoires organise une conférence sur les deux grands maux de ce XXIe siècle : Armes nucléaires et changement climatique….

(lire la suite…)

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EUCAP Nestor renamed as EUCAP Somalia

CSDP blog - Wed, 01/03/2017 - 00:00

On March 1 st EUCAP Nestor, the European Union Maritime Capacity Building Mission to Somalia, will be renamed “EUCAP Somalia”, the EU Capacity Building Mission in Somalia.
A Council decision published on December 12th 2016 in the Official Journal of the European Union, states in article 1, EUCAP Somalia has been established as a Capacity Building Mission in Somalia.

The operational “switch-over” to the new Mission’s name is now taking place.
For the occasion, a redesign of the Mission's Website has been launched under www.eucap-som.eu . All past content from www.eucap-nestor.eu has been migrated and will be accessible on the new site.

EUCAP Somalia operates under a new, broadened civilian maritime security mandate. With an active presence in Mogadishu, Hargeisa (Somaliland) and Garowe (Puntland), EUCAP Somalia works to strengthen Somali capacity to ensure maritime security, carry out fisheries inspection and enforcement, ensure maritime search and rescue, counter smuggling, fight piracy and police the coastal zone on land and at sea.

Source

Tag: EUCAP SomaliaEUCAP Nestor

La Jeanne est partie

Le mamouth (Blog) - Tue, 28/02/2017 - 13:47
Le BPC Mistral et la frégate Courbet, associés dans la mission Jeanne d'Arc ont quitté Toulon vers
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Mareyage : La filière recrute en Bretagne

MeretMarine.com - Tue, 28/02/2017 - 06:01

Pour répondre aux besoins des entreprises de mareyage du Pays bigouden et de Concarneau, une formation d'employé(e) de marée est proposée du 27 mars au 2 juin aux demandeurs d'emploi. Avec embauches à la clé.

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La France face au risque d'une étrange défaite


 
Entretien dans L'Opinion, avec Jean-Dominique Merchet, le 16 février 2017  Depuis 1952, une grande conférence sur la sécurité internationale se tient chaque année à Munich. Jadis baptisée « Wehrkunde », elle est devenue la Munich Security Conference (MSC) dont la 53e édition se tient de ce vendredi à dimanche. Cette conférence sera l’occasion d’un premier contact direct entre les Européens et l’administration Trump, le vice-président Mike Pence devant y participer. Angela Merkel y prononcera samedi un discours, alors que beaucoup de doutes et d’incertitudes s’expriment sur la diplomatie américaine et notamment son engagement dans l’Otan. Avant la conférence, l’Opinion fait le point avec Frédéric Charillon, spécialiste des relations internationales.
Cette année, le thème de la conférence de Munich sur la Sécurité est « Post-Truth, Post-West, Post-Order ». Entrons-nous vraiment dans ce monde post-vérité, – occidental – ordre international ?
On entre très certainement dans un post quelque chose, mais post-quoi ? Nous sommes dans un « entre-deux stratégique » : nous sortons d’une période post-guerre froide elle-même turbulente, et qui a eu plusieurs phases - la supposée unipolarité américaine en 1990-1992, les difficultés américaines en Afghanistan et Irak… - à quelque chose d’encore plus incertain. Est-elle « post-West » ? C’est probable. Ou plutôt, elle ne sera plus « West Only ». La paix des vainqueurs de 1945, qui voyait la France et la Grande-Bretagne membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies sans l’Inde, le Japon, l’Allemagne ou le Brésil, est arrivée à ses limites. Les grandes structures internationales (Banque mondiale, FMI…) qui accordent plus de poids aux minuscules pays européens qu’aux géants démographiques du Sud, c’est terminé également. L’absence d’« hégémon » autoproclamé laisse penser que le désordre est plus grand. Mais en réalité, la maturation de ce changement était à l’œuvre depuis longtemps
N’y a-t-il pas une illusion – ou un biais idéologique – à considérer que la vérité, l’Occident et l’ordre international allaient ainsi de pair ?
Tout à fait. Ce n’est pas parce que la Russie, l’Iran et la Turquie prennent une initiative en Syrie, que nous sommes dans la post-vérité ou le post-ordre. Ce n’est pas non plus parce que Donald Trump tweete la nuit que nous sommes entrés dans un monde de vérité alternative. La confusion des réseaux sociaux, les propagandes d’Etat, les prises de position d’acteurs privés, religieux, voire mafieux, brouillent certes les pistes, et il semble y avoir autant de vérités que de discours. L’absence d’« hégémon » autoproclamé laisse en effet penser que le désordre est plus grand. Mais en réalité, la maturation de ce changement était à l’œuvre depuis longtemps. Où étaient la vérité et l’ordre au Vietnam, en Afghanistan, au Biafra, en Palestine, au Salvador, à Prague ou Budapest, sous Pol Pot ou Pinochet ? Avec la fin de la guerre froide en 1991, nous avons connu la fin d’un langage commun des relations internationales entre deux puissances du nord (États-Unis et Union soviétique), qui prétendaient régir le monde en duopole. Désormais, après quelques années de latence, nous assistons à une immense ouverture du jeu.
Dans ce contexte, si vous deviez donner un seul conseil au prochain président français, quel serait-il ?Sans doute de ne pas chercher de guide d’action dans des formules du passé. Le gaullisme était une posture d’équilibre dans les années 1960, mais les blocs de la bipolarité n’existent plus. Le néoconservatisme et son obsession du régime change ont fait des ravages dramatiques dans les années 2000, et aujourd’hui ils provoqueraient un cataclysme supérieur encore, avec le grand retour de la Russie ou de la Chine. Le nouveau Sud est éclaté, diversifié, introuvable : un tiers-mondisme à la fois paternaliste et culpabilisant serait désuet. Plus près de nous, il n’y a plus d’« Europe de l’Est », il y a des Europes orientales, parfois européistes, parfois populistes et antilibérales : le discours convenu sur la sécurité européenne globale incluant forcément la Russie, ne tient plus. La « Méditerranée » est plus que jamais une chimère : de Barcelone à l’Union Pour la Méditerranée, tout a échoué, victime des drames régionaux (de l’Intifada à Gaza en passant par les Printemps arabes) qui ont éclipsé les agendas européens. Il faut oser réinventer les relations internationales et les politiques régionales sur de nouvelles bases. Évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais il faut chercher des schémas nouveaux.
Quels sont, aujourd’hui, les grands défis sécuritaires qui pourraient affecter directement les Français ?
On peut proposer deux réponses à cette question. La réponse convenue, nous la connaissons : le terrorisme est évidemment un défi, les nouvelles menaces aussi, comme celles liées à la cyber-sécurité, la montée en puissance de stratégies autoritaires en Europe orientale (Russie) ou en Asie (Chine), la multiplication des États effondrés dans le sud-méditerranéen ou en Afrique, sans oublier les menaces globales qui pèsent sur l’environnement, notamment avec le réchauffement climatique, constituent un panorama d’ensemble qui fournit une réponse aisée. Il existe une réponse moins convenue, qui réside dans le risque d’une étrange défaite, dans laquelle on est en réalité déjà en partie entré, par refus de sortir des schémas établis. Il y a là un déficit de pensée stratégique qui menace directement notre sécurité, par aveuglement. Ne pas voir le monde qui vient, les puissances qui montent, les aspirations des peuples, conduit à des erreurs importantes. Les printemps arabes nous ont surpris parce qu’au lieu d’écouter les populations, les classes moyennes, les éléments actifs (jeunes, femmes, intellectuels, blogueurs…) du sud-méditerranéen, on s’est enfermé dans quelques face-à-face avec des leaders qui se présentaient comme des garants de stabilité, en réalité d’immobilisme. La poursuite et même l’amplification du terrorisme, avec ses mutations multiples, sont dues en partie à la mauvaise compréhension du phénomène, que l’on continue à réifier comme un adversaire militaire, alors qu’il a des origines éminemment sociales. Au lieu de comprendre l’Amérique ou la Russie, on disserte à l’infini sur Trump et Poutine, etc. Il faut sortir de ces sentiers battus, même si c’est inconfortable. Là réside sans doute le grand défi sécuritaire.
Pensez-vous qu’avec Trump, le monde est devenu plus dangereux ?
Trump est dangereux. Nous en avons la démonstration chaque jour. Il provoque, insulte, déstabilise, remet en cause l’existant sans proposer d’horizon, c’est un destructeur. Il inquiète ses alliés, divise son pays, fait augmenter l’antiaméricanisme dans le monde, vire ses principaux équipiers au bout de quelques jours… Trump est dangereux parce qu’il divise et déstabilise l’Amérique, et qu’une Amérique affaiblie, aigrie, caricaturale d’elle-même, n’est une bonne chose pour personne. Ensuite, ce désordre américain donne un feu vert dangereux à tous ceux qui seraient tentés de profiter du vide ainsi créé. Il peut s’agir de puissances expérimentées (Russie, Chine, Iran), qui savent ne pas aller trop loin et abattre leurs cartes. Il peut s’agir aussi d’alliés paniqués par le désengagement américain, qui pourraient commettre des erreurs par crispation. Ou de petits États turbulents qui pensent pouvoir désormais pousser leurs pions par des actions irresponsables. C’est tout cela qui risque d’être la conséquence directe du « trumpisme ».
Le Brexit pose-t-il un problème de sécurité ?
Le Brexit donne le signal dangereux d’une Europe en voie de détricotage. Si l’UE ne se reprend pas très vite avec des initiatives importantes et pertinentes, d’autres départs suivront. Ensuite, il appartiendra aux Britanniques de démontrer leur capacité à réinventer un projet de politique étrangère qui leur permette de demeurer une puissance de premier plan, justifiant sa place au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Si l’Europe échoue à se relancer, et le Royaume-Uni, à se réinventer, alors le couple franco-allemand sera bien seul pour affronter les défis internationaux.
La conférence sur la Sécurité se déroule en Allemagne et Angela Merkel doit prononcer un discours. Quel rôle voyez-vous pour l’Allemagne demain dans les politiques de sécurité ?
Nous devons faire le choix de l’Allemagne. D’ailleurs, nous n’avons plus le choix. L’Allemagne est plus que jamais avec la France le pilier de l’entité européenne, ou de ce qu’il en reste, sur la scène internationale. Les deux pays ont une approche très différente de l’international, qu’il faut mettre en complémentarité. Là où Paris aime les chaînes de commandement rapides, efficaces, notamment pour les interventions extérieures, Berlin préfère construire des consensus mûris, collectifs. Les deux sont compatibles, et nous sommes condamnés à nous entendre, sinon nous disparaîtrons ensemble, au moins comme puissances significatives. L’Allemagne est une puissance démocratique libérale, certes touchée elle aussi, comme nous, par la démagogie populiste, mais dont les fondements sont solides. Elle ne sera pas de sitôt une puissance militaire interventionniste, car cela va à l’encontre de beaucoup de ses valeurs. Mais elle a déjà tous les attributs pour être une puissance de proposition, de concertation, de rassemblement. Ne pas l’associer davantage à la gestion de certains dossiers, au Proche-Orient, en Méditerranée (Libye) ou ailleurs, a sans doute été une erreur, qu’il ne faudra pas renouveler.

Gendarmerie : le grand consensus des candidats à la présidentielle

Blog Secret Défense - Mon, 27/02/2017 - 15:27
Les candidats ont répondu aux questions de l’Essor de la gendarmerie
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