Il s'appelle Djasrabé Kimassoum Yilmian à l'état-civil et connu sous le pseudonyme Ray's KIM EDM. C'est un artiste rappeur, slameur et activiste politique tchadien. Pour la démocratie, la justice et l'égalité dont il rêve pour son pays, il bénéficie d'une grande aura parmi les siens. Il a fait plusieurs fois la prison pour ses prises de positions. Le jeudi 20 octobre 2022, il a failli payer le grand prix, sa vie.
Annoncé pour mort par plusieurs sources au cours de cette marche violemment réprimée au Tchad (plusieurs villes concernées), Ray's KIM EDM a redonné signe de vie quelques jours apres. Au regard de la traque des militants du parti politique « Les Transformateurs » dont il est l'un des fondateurs et porte-paroles, il est contraint de vivre hors du Tchad. De passage à Ouagadougou, Ray's KIM EDM nous a accordé un entretien au cours duquel il revient sur les événements tragiques du 20 octobre 2022, son militantisme socio-politique et son projet artistique.
Cryspin Laoundiki
Montage vidéo : Auguste Paré
Lefaso.net
La campagne de sensibilisation des chefs coutumiers du Sud-Kivu s’est clôturée ce vendredi 31 mars à Bukavu, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). A l’issue de cette campagne, il a été retenu que « tous les conflits de pouvoir coutumier doivent désormais être réglés par les autorités coutumières elles-mêmes. Cela, à travers la Commission consultative de résolution des conflits coutumiers (CCRCC) ».
Le journaliste sportif François Claude Kabulo Mwana Kabulo a pris officiellement ses fonctions en tant que ministre des Sports de la RDC ce vendredi 31 mars dans la matinée.
Une brève cérémonie de remise et reprise s'est déroulée dans son cabinet entre lui et Louis Ntole, le directeur de cabinet du ministre sortant, en présence de Dolly Ilanga, secrétaire général aux Sports.
A l’ouverture de la session de mars, jeudi 30 mars, la présidente du bureau permanent de l’assemblée provinciale de l’Equateur a annoncé notamment la restructuration des commissions d’enquête parlementaire en vue d’un contrôle rigoureux des services de l’Etat et pour « barrer la route à tous les fossoyeurs et détracteurs de la province ». La réintégration des députés invalidés, puis réhabilités par la cour constitutionnelle est une question qui devrait suivre la procédure parlementaire.
"Pratique du journalisme mobile (MoJo) à Lefaso.net". C'est sous ce thème que Mariam Sagnon, étudiante à l'Institut panafricain d'études et de recherches sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC)a soutenu, ce jeudi 30 mars 2023.
Il s'agit de son mémoire de fin d'études pour l'obtention de la licence en sciences et techniques de l'information et de la communication. A l'issue de l'exercice, le jury, présidé par le Dr Lacina Kaboré, lui a décerné la note de 16/20.
Encadré par le Dr Cyriaque Paré, fondateur et directeur de publication de Lefaso.net, le travail de recherches de l'étudiante a porté sur la pratique du journalisme mobile. Pour lui, l'étudiante s'est pleinement investie dans le sujet qui est très original avec un intérêt particulier.
Son travail aboutit à des recommandations qui seront très utiles. Également, a ajouté le fondateur de Lefaso.net, c'est un document très bien écrit, fluide et facile à lire et c'est un sujet qui peut servir de source intéressante.
"La direction de Lefaso.net doit mettre en place une équipe dédiée essentiellement à la Web TV. Pour ce qui concerne la bonne pratique du MoJo, les journalistes doivent reprendre les formations en MoJo (techniques de prises de vues, captures vidéos et montages) avec chronogramme précis. Faire un suivi de toutes les vidéos produites afin qu'elles respectent les mêmes critères de tournage et de montage uniformisés, notamment les smartphones et les logiciels. Veiller à la bonne utilisation et à l'entretien du matériel de travail", a suggéré Mariam Sagnon.
Pour le directeur de mémoire, fondateur et directeur de publication de Lefaso.net, Dr Cyriaque Paré, dans le cadre d'un travail comme celui-ci, on est amené à faire des recommandations qui tendent vers l'idéal et cela se remarque lorsqu'on demande d'équiper les journalistes avec toute la tiraille de journalistes mobiles.
" J'ai apprécié ses recommandations qui sont pertinentes dans l'esprit d'amélioration des conditions de travail des journalistes spécifiquement ce qui touche au journalisme mobile. On a la chance d'avoir au sein de notre rédaction un formateur qualifié certifié en mobile journalisme en la personne de Frédéric Hermann Bassolé qui est diplômé de la Deutsche welter Académie pour ce qui est du Mojo et qui est très disponible pour accompagner le journaliste en matière de journalisme mobile", a expliqué Dr Cyriaque Paré.
Pour Dr Lacina Kaboré enseignant chercheur à l'Ipermic et président du jury, le travail est original et le sujet d'actualité parce que le mobile journalisme est en phase avec les mutations technologiques qui touchent un peu le secteur des médias au Burkina Faso et plus particulièrement qui accompagne le cyber journalisme dans ce contexte. Et d'ajouter que « C'est une nouvelle forme de pratique qu'il va falloir accepter, qu'il va falloir implémenter, qu'il va falloir pousser plus loin en termes d'innovations dans notre contexte médiatique parce que les formats évoluent, les pratiques professionnelles évoluent et les publics également évoluent. Il n'y a donc pas de raison que la presse en ligne n'accepte pas de se mettre en phase avec ces nouvelles mutations technologiques. »
Comme suggestions, le président du jury a recommandé de travailler sur des sources. Travailler en termes de bibliographie à mettre aux normes le travail. Il y a des efforts d'investigation appréciés par le jury" a souligné l'enseignant chercheur.
A entendre Hermann Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante et formateur en mojo, la pratique la plus utilisée du journalisme mobile c'est la vidéo mobile.
« L'un des intérêts de la vidéo mobile pour Lefaso.net, c'est d'aérer les articles, de les rendre plus digestes. Lire un article de 600 à 700 mots n'est pas toujours chose aisée. En revanche, un article qui contient une vidéo ne serait-ce que d'une minute va davantage intéresser les lecteurs. Un article bien illustré avec de la photo, de la vidéo et qui contient des liens hypertextes aura une plus grande portée. Ce qui permet d'ailleurs de courtiser les partenaires commerciaux du média désireux de booster leurs activités, et partant leur image », a indiqué Herman Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante de Mariam Sagnon.
Selon l'impétrante, c'est la curiosité qui l'a orientée vers ce thème et cette pratique du Mojo lui a beaucoup plue.
"Cette note est vraiment un soulagement pour moi. Après avoir présenté le fruit de mes recherches avec les nombreuses critiques lors de la présentation, je ne m'attendais pas à cela. Ces critiques permettront d'améliorer le document. En allant à lefaso.net j'ai voulu explorer cette pratique pour avoir des expériences. Je ne sentais pas cela comme un travail mais comme un apprentissage ", a expliqué Mariam Sagnon.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
L'ONG All For Peace and Dignity (APADE) a initié le jeudi 30 mars 2023 à Ouahigouya, un atelier de formation pour le personnel de santé des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS ) de la commune de Thiou, province du Yatenga, région du Nord. Cette activité rentre dans le cadre de la mise en œuvre du ‘'Projet de réponse à l'urgence nutritionnelle dans les zones à accès difficile dans la région du Nord''.
Réunis pour l'occasion, ce sont plusieurs agents de santé de la commune de Thiou qui sont formés sur le protocole national de la Prise en charge intégrée de la malnutrition aiguë (PCIMA), la gestion des intrants nutritionnels et médicaments, l'Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) dans le cadre dudit projet. Selon APADE, l'ONG chargée d'exécuter le projet, ce renforcement de capacités va contribuer à réduire la morbi-mortalité liée à la malnutrition des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes dans la commune de Thiou.
Pour Célestin Iregue chef de projet, les enquêtes au niveau national révèlent que le taux de malnutrition dans la région du Nord est élevé. C'est pourquoi il salue la mise en œuvre du projet qui débute par la formation des premiers acteurs. Il est convaincu que cette initiative va permettre sans doute de réduire ce fléau dans la région. Avant de clore son propos, il a précisé que le même projet va être exécuté dans trois autres communes des trois autres provinces de la région du Nord.
Point focal nutrition dans le district de Thiou, Moumouni Yaméogo ainsi que les autres formateurs ont mis l'accent sur la prise en charge de la malnutrition aigüe, l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) en situation d'urgence etc. Au nom de ses co-formateurs, il a indiqué avoir partagé le nécessaire avec les participants pour la prise en charge de la malnutrition aigüe et surtout pour sa prévention.
‘'Le renforcement des compétences est un élément très capital pour l'amélioration du niveau de santé'', a affirmé Issouf Gassambe, infirmier chef de poste au CSPS de Nondin dans le district de Thiou. Il poursuit en tant que participant en disant que ce projet va améliorer la prise en charge des enfants malnutris surtout dans ce contexte d'insécurité.
En rappel, c'est l'ONG Fonds humanitaire régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (FHRAOC) qui est le partenaire financier du projet.
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Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso a initié, dans la soirée du mercredi 29 mars 2023, à Ouagadougou, une soirée dénommée « Barka ». Ces retrouvailles ont été placées sous le thème : « Comme une histoire ». Une halte pour non seulement témoigner sa reconnaissance à ses partenaires pour les résultats engrangés mais aussi pour présenter ses deux nouveaux ambassadeurs de bonne volonté.
La reconnaissance silencieuse ne sert à personne, dit-on. Cette soirée du PNUD dénommée « Barka », merci en langue locale « dioula », vient donc briser un silence pour réparer un tort pour témoigner de vive voix, sa gratitude à l'ensemble de ses partenaires pour les résultats engrangés dans l'atteinte des objectifs de développement durable au Burkina Faso. Placée sous le sceau : « Comme une histoire », cette cérémonie a connu la présence des présidents d'institutions, de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires bilatéraux et multilatéraux et des agences sœurs du PNUD. Des bénéficiaires des différents projets développés par le PNUD de plusieurs localités du pays ne se sont pas également fait conter cette cérémonie. Ils ont témoigné leur gratitude au PNUD et l'ont invité à poursuivre ses œuvres.
Pour la représentante résidente du PNUD, Dr Elise Laurence-Chounoune, cette cérémonie est aussi pour eux, une occasion de contredire un proverbe selon lequel : « La demande est chaude, le merci est froid ». Elle a soutenu que la mission du PNUD ne peut être réalisée que grâce à des actions concertées avec toutes les parties prenantes. Dr Chounoune s'est donc réjouie de la forte mobilisation des parties prenantes. Elle a pris un moment pour remercier le gouvernement et les populations du pays hôte pour les facilités dont le PNUD a bénéficié.
Un pan de l'histoire du PNUD conté
« Nous sommes réunis ce soir pour conter un pan de l'histoire entre le PNUD, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Cette histoire, comme nous la découvrirons tout au long de cette soirée, toute modestie gardée, est celle d'un partenariat qui est riche, fructueux, au regard des acquis enregistrés et porteurs d'espoir », a-t-elle déclaré. L'occasion est donc belle pour célébrer ensemble les progrès réalisés, le travail en faveur de l'atteinte des objectifs de développement durable. Cette soirée a été également l'occasion pour le PNUD de présenter les deux nouveaux ambassadeurs de bonne volonté du PNUD, à savoir Alif Naba et Malika la slamazone.
Pour le coordonnateur par intérim du système des nations unies, Abdouraouf Gnon-Kondé, cette rencontre rappelle l'histoire d'une famille dont les enfants s'invitent, se rendent visite les uns, les autres en compagnie de leurs amis. « C'est en félicitant le PNUD pour cette belle initiative que je voudrais saisir l'opportunité pour vous rappeler que c'est ensemble, dans la coordination, la complémentarité et la synergie d'actions, que nous sommes plus forts et davantage efficaces au service du peuple du Burkina Faso », a-t-il recommandé. Avec une présence marquée au Burkina Faso par 33 agences dont 25 résidentes, la famille des nations unies est multiple et plurielle.
De la bonne volonté du gouvernement burkinabè
Cela témoigne, a-t-il déduit, de l'ouverture et de la bonne volonté du gouvernement du Burkina Faso à travailler avec la communauté internationale en général, et en particulier avec le système des nations unies. A l'en croire, la flexibilité du système des nations unies et sa capacité à s'adapter ont permis d'ajuster leurs programmes afin de les aligner sur les priorités de la transition. C'est pourquoi cette soirée est importante pour le PNUD et l'ensemble du système des nations unies. Elle est une opportunité pour lui, a-t-il ajouté, au nom de l'ensemble du système, d'exprimer toute sa reconnaissance et sa gratitude au gouvernement du Burkina Faso, aux partenaires techniques et financiers (PTF), au secteur privé et aux populations qu'ils servent.
A écouter le ministre en charge de l'économie, Dr Aboubacar Nacanabo, l'histoire du PNUD est une histoire qui s'est écrite sur plusieurs années et s'est matérialisée par le changement de la situation de plusieurs personnes au Burkina Faso. Parce que, a-t-il soutenu, quand on parle de cette histoire, il faut penser à cette femme qui parcourait des distances pour avoir accès à l'eau potable mais qui grâce au soutien des partenaires, arrive à avoir l'eau potable à sa portée ; à cet enfant qui grâce à l'appui des partenaires, arrive à avoir accès à une éducation de qualité ; à ce Burkinabè qui avec l'appui des partenaires arrive à avoir accès à des soins de santé et à proximité ; à cet agriculteur qui arrive à avoir tout ce qu'il faut pour améliorer sa subsistance grâce à l'appui des partenaires. « Comme une histoire, cette histoire est une belle histoire qui a été forgée dans le temps grâce aux partenaires, grâce à l'appui du PNUD et à l'appui de tous ceux qui aiment le Burkina Faso. L'occasion est belle pour célébrer cette histoire, une occasion pour dire merci au PNUD et ses partenaires », a-t-il signifié.
Obissa Juste MIEN
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L'ONG Wateraid a organisé un atelier de formation au profit des parlementaires membres du Réseau parlementaire pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso (REPHA-BF) sur les enjeux et les défis de ce secteur. Tenue le vendredi 24 mars 2023 à Ouagadougou, cette rencontre a consisté à informer davantage et orienter les parlementaires de l'Assemblée législative de transition (ALT) sur leur contribution à la réalisation de l'accès universel à l'eau, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso.
Pour une meilleure compréhension des problématiques et enjeux du secteur de l'eau et de l'assainissement, le parlement burkinabè en collaboration avec WaterAid Burkina Faso a décidé de mettre les bouchées doubles pour relever les défis de ce domaine. Ainsi, à travers cet atelier, WaterAid a outillé les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) afin qu'ils puissent défendre efficacement les politiques en faveur de la promotion de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement.
« Il s'agira de les outiller pour pouvoir comprendre les enjeux du positionnement de l'eau, de l'hygiène, de l'assainissement dans le développement » a expliqué le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué. Ce cadre d'échanges, a-t-il poursuivi, a pour but de susciter en eux une « réelle implication dans les politiques à venir ou les votes des lois, notamment le vote du budget alloué à l'eau, l'hygiène et l'assainissement ».
« Dans nos actions quotidiennes, nous essayons d'informer et de sensibiliser les populations sur l'hygiène et faisons des plaidoyers pour impacter au niveau du budget pour la prise en compte de la situation de la population », a laissé entendre Brigitte Zoungrana, coordonnatrice du REPHA-BF. Au cours de cette rencontre, WaterAid souhaité une augmentation ‘'conséquente'' du budget alloué à ce secteur qui est d'un peu plus de 63 milliards de francs CFA en 2023. Tout en saluant déjà cet effort consenti, WaterAid a souhaité que ce budget soit revu à la hausse dans la dynamique de relever les défis du secteur. Qui de mieux pour porter cette requête à travers le vote des lois que les parlementaires ?
En rappel, Le réseau parlementaire pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso (REPHA-BF) a été mis en place par l'assemblée nationale en janvier. Il regroupe en son sein environ 30 membres.
S.I.K
Lefaso.net
Le ministre provincial des Transports du Kongo-Central, Mak Matondo Kwa Nzambi, rassure la population de la ville portuaire de Boma que le bateau de Lignes maritimes congolaises (LMC SA) en provenance de l'Europe accostera au port de Boma et non à Matadi.
Mak Matondo Kwa Nzambi précise que seul le port de Boma dispose du matériel adéquat pour le contrôle des véhicules et autres engins.
Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, à la tête d'une délégation de son parti, a, ce vendredi 31 mars 2023, rendu une visite de solidarité à deux organisations islamiques : la communauté musulmane du Burkina Faso et le mouvement sunnite. Cette approche, qui se veut une tradition du parti à chaque mois de Ramadan, a permis à M. Komboïgo de faire don de plusieurs cartons de sucre, de militer pour une implication plus forte des autorités religieuses aux côtés des dirigeants de la transition pour un retour rapide à la paix.
« C'est toujours un véritable plaisir pour nous, au CDP, d'être auprès de vous. Nous sommes venus en cette matinée pour vous saluer et apporter notre contribution pour le mois de jeûne. Merci pour tout ce que vous faites pour notre pays à travers vos prières pour la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale. Nous sommes de tout cœur avec vous et nous voulons vous demander d'intensifier les prières pour le retour réel et définitif de la paix dans notre pays, le Burkina Faso », a situé le président du CDP, Eddie Komboïgo, à chacune des destinations de sa délégation.
Le donateur justifie également sa démarche par la volonté de raffermir les liens de fraternité entre les populations burkinabè et la nécessité de se focaliser sur les actions qui unissent.
« C'est chaque année pour nous, un plaisir et un honneur d'apporter une modeste contribution de sucre pour soulager un peu tous ceux qui sont dans le jeûne. Nous sommes venus aujourd'hui avec une demande spéciale, compte-tenu de la situation sécuritaire de notre pays et des incompréhensions dans la communication ; nous avons demandé aux leaders religieux qu'ils sont, de s'impliquer davantage, et fortement, pour appuyer les autorités et demander aux uns et aux autres d'apaiser dans le langage. (…). Cette année, nous avons la chance que la période du carême (chrétien) coïncide avec le mois de Ramadan. Alors, nous leur avons demandé de prier pour la nation, pour les autorités de ce pays ; pour qu'il y ait la tempérance, la tolérance et qu'elles aient le réflexe de travailler à l'unité de la nation afin que nous puissions vaincre les ennemis. Nous avons également demandé de prier pour les personnes démunies ; celles qui sont dans le besoin, pour qu'elles puissent avoir de quoi manger, de quoi se nourrir et où habiter. Nous avons enfin demandé de prier pour l'unité ; l'unité à travers les confessions religieuses (nous en avons plusieurs), y compris les traditions culturelles, les animistes, qu'ensemble, nous puissions évoquer nos prières envers Dieu et travailler à ce que la paix revienne au Burkina Faso », a traduit Eddie Komboïgo à l'issue de ces visites.
Un geste bien accueilli par les bénéficiaires, mettant en avant la valeur de partage que représente ce mois de pénitence.
« Traditionnellement, ils ont l'habitude, dans le mois de Ramadan, de faire un geste à l'endroit des musulmans. Ils ont obéi ce matin à cette tradition, et nous en sommes très heureux, nous les remercions pour ce geste. Cela montre encore que même si vous êtes un leader politique, vous devez travailler dans la société à tisser des relations de fraternité entre les gens. Je crois que c'est cette tradition qui a été respectée. Nous savons qu'au Burkina Faso, nous sommes dans une société multi-confessionnelle, où vous avez plusieurs religions ; dans une même famille, vous allez trouver des adeptes de plusieurs religions. Nous sommes tous des frères et sœurs au Burkina. Il est venu soutenir ses frères et sœurs avec ces cartons de sucre, pour les aider à faire face à ce mois de jeûne », a apprécié le secrétaire général de la communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Hatimi Démé.
Même accueil au siège du mouvement sunnite. « Nous sommes dans le mois béni de Ramadan, donc ils ont apporté du sucre pour qu'on puisse prendre pour donner aux personnes nécessiteuses. Vous savez que notre pays traverse une période difficile, ces gestes nous aident beaucoup. Ce n'est pas leur première fois, je peux dire que chaque année, le parti CDP vient nous donner un coup de main, pour que les frères aussi puissent avoir quelque chose pour rompre leurs jeûnes. C'est un geste noble que nous apprécions beaucoup », a approuvé le président national du mouvement sunnite du Burkina, El hadj Oumarou Zoungrana.
La visite du parti va se poursuivre avec les autres organisations islamiques, selon le président Eddie Komboïgo.
O.L.
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Le mercredi 29 mars 2023 marque une date qui restera dans les annales au Burkina Faso. En effet, pour la première fois dans le pays, a débuté la première édition du Festival Féministe. Il est organisé par l'Initiative Pananetugri pour le bien-être de la femme (IPBF) et le collectif des féministes. Il se déroule au Palais des sports de Ouaga 2000 et va s'étaler jusqu'au 31 mars 2023.
Le thème retenu pour cette édition est : « Bienveillance et sororité ». Cela s'explique par le fait que les initiatrices souhaitent rassembler les énergies locales et les différentes associations de droits des femmes et/ou groupes féministes qui luttent contre toutes les formes de discriminations et d'oppressions. Aussi, de faire des rencontres , de mutualiser les forces, et de faire connaître le mouvement féministe auprès du plus grand nombre, de célébrer les luttes féministes.
Au programme de ce festival, on peut citer entre autres : des ateliers, des forums , des sessions de bien-être, des activités culturelles, une campagne digitale et un gala qui va honorer des personnes ou des organisations qui œuvrent pour plus de droits des femmes et des filles.
Au regard du contexte sécuritaire, il a été rappelé que les femmes et les enfants constituent la majorité des personnes déplacées internes, d'où l'intérêt de mener la réflexion pour faire des femmes, des actrices de paix. « Nous sommes ici toutes conscientes de la crise actuelle que traverse notre pays.
Pour rappel : depuis 2015, donc maintenant plus de 8 ans, le pays fait face à une crise sécuritaire doublée depuis 2020 d'une crise sanitaire. Les jeunes filles et les femmes sont beaucoup plus vulnérables et exposées.
Cette crise humanitaire que connaît le pays est venue exacerber la situation déjà difficile des femmes sous le joug du patriarcat. Actuellement plus de 3 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire. Les femmes et les enfants représentent 84% des personnes qui ont été forcées de fuir face au conflit. En ces moments de crise sécuritaire et humanitaire que traverse notre pays, nous portons dans nos cœurs et avons une pensée pour ces filles et femmes déplacées internes en détresse qui sont victimes de toutes sortes d'inégalités, de discriminations et d'agressions et qui luttent pour leur dignité et leur survie » a déclaré dans son allocation , la présidente de l'IPBF , Juliette Bakyono .
En outre, elle a abordé un autre sujet d'actualité. Celui en rapport avec la décision des responsables de l'université Norbert Zongo de Koudougou, qui ont souhaité que les étudiantes mères ne viennent plus avec leurs enfants dans les amphithéâtres pour cause de sécurité. « La présence de ces enfants et nourrissons au sein de l'université Norbert Zongo est loin d'être un cas isolé dans notre pays. Notons ici qu'il n'existe aucune incompatibilité entre l'exercice par les femmes et les filles de leur droit au travail ou à l'éducation et la protection des droits des enfants. Voici aussi un nouveau chantier dans lequel nous devons nous investir et accompagner l'Etat à prendre toutes les mesures afin de rendre effectifs les droits des femmes et également des enfants selon les instruments juridiques régionaux et internationaux ratifiés », a-t-elle affirmé.
Il a été rappelé que cette rencontre, première du genre vise également à permettre aux populations de mieux se cultiver sur l'idéologie féministe qui est victime de préjugés. Des dires de la directrice exécutive de l'IPBF, Micheline Kaboré, « Dans cet espace (cours du palais des sports), on a pris le soin d'imprimer des visages de femmes burkinabè qui ont défendu et ont fait un travail considérable en faveur des droits des filles et des femmes dans notre pays. C'est pour dire que le féminisme a toujours existé. On se contente du terme en ignorant le fond. Dans le fond, c'est un mouvement pour les droits des femmes et des filles. Dans ce mouvement, il y a des questions qui sont abordées et qui prennent en compte les besoins des filles et des femmes. Il ne s'agit pas d'un mouvement contre les hommes. C'est le manque d'information et de compréhension qui amène la confusion » a-t-elle signifié.
Des militantes du Burkina, du Congo , du Sénégal, etc sont venues pour l'occasion. Selon l'une des festivalières, Pouitimba Edith Koira, c'est une occasion pour « que des aînées puissent retrouver leurs filles et sœurs afin d'échanger autour du féminisme. Il y a des aînées qui se sont battues bien avant, qui ont posé des actes et défendu le droit des femmes et des hommes. Ce qui me touche le plus, c'est cette idée de déconstruire le féminisme. Dans la pensée populaire, quand les femmes se retrouvent, c'est pour se bagarrer. Mais cet espace va démontrer que des femmes peuvent se retrouver autour de la solidarité, des idées constructrices et qui rassemblent. Il faut enlever de la tête des gens que les femmes ne peuvent rien faire ensemble » a-t-elle confié. Lors de l'ouverture de ce Festival, des responsables de l'Etat étaient présents.
SB
Lefaso.net
En effet, après l'acquisition des activités logistiques du groupe Bolloré en Afrique par MSC, le nouvel acquéreur a procédé, ce jeudi 30 mars 2023, au lancement de sa nouvelle marque (identité) qui remplace l'ex Bolloré Africa Logistics aux commandes des activités logistiques, dont 20 concessions portuaires et 2 concessions ferroviaires (CAMRAIL au Cameroun et SITARAIL en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso), en Afrique.
Pour rappel, le processus de cette cession avait été entamé en mars 2022 et conclu le 21 décembre dernier.
SITARAIL commence donc une nouvelle aventure dans un réseau intercontinental, leader africain de la logistique multimodale et présent dans 49 pays africains.
Vivement que ce changement insuffle un nouveau dynamisme dans le développement et la modernisation du réseau ferroviaire Ouagadougou - Abidjan pour le renforcement de l'impact socio-économique du rail dans nos pays.
A noter que ce changement d'actionnaire au sommet du groupe (holding) n'impacte pas l'organisation actuelle et les statuts des filiales, dont SITARAIL, qui préservent leurs équipes et emplois.
Josué Bonkoungou
La coopérative d'épargne et de crédit "Grace divine Luzingu" a fermé ses portes dans le territoire de Lukula (Kongo-Central); les responsables ayant pris la fuite avec l'argent de des membres. Ces derniers ont menacé jeudi 30 mars de saccager les deux sièges de cette coopérative. Ils demandent aux autorités d’arrêter les présumés escrocs et de les traduire en justice.
Les élèves du primaire clôturent, cette semaine, le deuxième trimestre de cette année scolaire 2022-2023, nonobstant l’incertitude et le climat d’insécurité qui ont marqué le déroulement des activités scolaires. Parents, enseignants et élèves se disent satisfaits, tout de même, de terminer cette étape.
Le Groupe de réflexion et d’action pour la protection des droits des femmes et des filles (GRAPDEFF) a annoncé, jeudi 30 mars à Kisangani, sa détermination à combattre le harcèlement sexuel, une réalité dans les milieux universitaires dans la province de la Tshopo. Cette annonce a été faite à l’Institut supérieur de commerce (ISC) de Kisangani.
Des affrontements entre les rebelles du M23 et certains groupes armés locaux sont signalés ce vendredi 31 mars au groupement de Tongo dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Selon plusieurs sources contactées par Radio Okapi dans la zone, cette situation sème encore la panique au sein de la population.
Le colonel FARDC, Laurent Kapopo Alunda, ainsi que l’ancien seigneur de guerre, Le Pouce Takungomo, sont jugés depuis mardi 28 mars par la cour militaire du Sud-Kivu, siégeant en audience foraine à Kitutu, dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu). Tous deux sont poursuivis pour crimes de guerre et crime contre l’humanité.
Dans un communiqué en date du 30 mars 2023, le gouverneur de la région du Centre-ouest a fortement déconseillé aux populations la consommation du poisson provenant du barrage de Yaoghin dans la commune rurale de Poa, en raison de la forte mortalité observée sur les lieux.
« Le Gouverneur de la Région du Centre-Ouest informe les populations qu'il a été donné de constater une forte mortalité de poissons au niveau du barrage de Yaoghin, dans la Commune de Poa, depuis la matinée du jeudi 30 mars 2023.
Les services techniques compétents sont à pied d'œuvre pour déterminer les causes de cette forte mortalité. Par conséquent, et en attendant les résultats des investigations, il est fortement conseillé d'éviter la consommation du poisson provenant du barrage de Poa.
Monsieur le Gouverneur sait compter sur la bonne compréhension et la collaboration de tous pour une meilleure garantie de la santé des populations », peut-on lire dans le communiqué.
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Image d'illustration : AIB