Les tensions avec la division des droits de l’Homme de la Minusma se sont brutalement accrues avec les autorités Transition ces temps-ci. Dans une Note trimestrielle, l’ONU a affirmé que seulement en 2022, 1277 personnes ont été tuées au Mali, ce qui accroit le nombre des violations des droits humains a augmenté de 118 % en l’espace d’un an.
Selon ladite Note dont certaines pages se trouvent déjà sur les réseaux sociaux, deux tiers soit 56 % des violences armées sont attribuées aux groupes jihadistes, un tiers soit 35 % aux forces gouvernementales. A en croire cette Note de l’ONU, ces nouvelles données n’incluent pas les violences de Moura pour lesquelles beaucoup d’ONG ont accusé l’Armée malienne d’avoir massacré 300 civils.
Avant même que cette Note trimestrielle de l’ONU sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’Homme ne soit encore publié, les autorités de Transition, par le biais du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a réfute cette Note. “Un rapport non publié qui ne donne aucune précision sur les sources de vérification des cas rapportés qui ne permet pas au gouvernement de mener au besoin une confrontation et des enquêtes”, a-t-il répliqué.
Selon le ministre Diop, certains cas de violations des droits de l’Homme qui sont rapportés par l’ONU ont été vérifiés sur la base des documents publiés par des organismes étatiques et non étatiques et d’entretiens menés à distance. “Cette méthode nous amène à poser la question de la crédibilité de toutes les informations recueillies dans ces conditions”, se demande le M. Diop.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune
Un des responsables du parti Adéma, non moins membre du comité exécutif, nous a confié que d’abord pour le parti Adéma, une transition doit-être de courte durée. A l’en croire, le parti Adéma est dans un cadre d’accompagnement de la Transition. “Un accompagnement sincère et franc”, martèle-t-il, ajoutant que l’Adéma s’en tient à l’engagement pris par les autorités de la Transition, c’est-à-dire organiser les élections à la date prévue, le 24 février 2024.
Si cela n’est pas le cas, c’est-à-dire si les autorités ne tiennent pas les élections à la date indiquée, sous réserve, ledit responsable se limite à dire que l’Adéma va apprécier et qu’il existe un cadre de concertation qui a été créé dans ce sens pour toutes ces discussions. Il dira plus loin : “Pour nous, une transition par essence, par définition c’est de courte durée et cela pour ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir et pour le pays”.
On peut juste conclure que si la Transition dépasse le délai, ce serait très probablement sans l’Adéma-PASJ. “Chaque fois que des évènements vont subvenir, qui nécessitent que l’Adéma s’exprime, l’Adéma le fera”, soutient un autre membre du comité exécutif pour indiquer ce que fera le parti si la Transition dépassait le délai imparti.
Koureichy Cissé
Mali Tribune
Globalement, aux yeux des membres du grin, les civils, plus particulièrement les hommes politiques, sont plus solidaires que les militaires. Ils rappellent qu’avec les hommes politiques au pouvoir, le mois de ramadan était un mois de partage et de solidarité. Le sucre était distribué gratuitement partout, des actions humanitaires se multipliaient à tous les niveaux.
Ils déplorent que cette Transition semble savoir que le mois de ramadan est un mois de don et de générosité. Le moment est favorable pour les actes de générosité.
Les hommes politiques ont coutume d’offrir du sucre aux nécessiteux. Chaque année, pendant le mois de ramadan, les leaders des partis apportaient du sucre pour leurs militants, sympathisants, ainsi que des personnes vulnérables.
A en croire les membres, cette action est une marque de solidarité, de respect et de considération car, soutiennent-ils, le sucre est un produit de grande consommation pendant le ramadan.
Ils demandent aux autorités de la Transition de saisir ce mois béni pour faire parler leur cœur. “C’est une opportunité pour elles de montrer leur générosité envers le peuple malien”, disent-ils.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune