Le Centre d'analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) a initié ce vendredi 2 juin 2023 à Ouagadougou, une conférence publique sur le thème : « Plaidoyer pour l'Etat », le titre de l'œuvre de l'ex président de l'Assemblée nationale, Apollinaire Soungalo Ouattara. Avant la conférence proprement dite, une salle de conférence a été inaugurée portant le nom de Naaba Baoogo de Gourcy (Dr Elie Justin Ouédraogo). Un acte de reconnaissance pour l'ensemble de ses œuvres pour le CAPES.
La CAPES tient deux activités ce vendredi 2 juin 2023. La première consiste à rendre hommage au Naaba Baoogo de Gourcy, Dr Elie Justin Ouédraogo, en inaugurant la toute nouvelle salle à son nom. La seconde activité est la conférence publique animée par l'ex président de l'Assemblée nationale, Apollinaire Soungalo Ouattara, sur le thème : « Plaidoyer pour l'Etat » qui est d'ailleurs le titre de sa dernière œuvre.
S'agissant de la salle de conférences du CAPES, baptisée au nom du Naaba Baoogo de Gourcy, c'est un acte de reconnaissance pour celui qui a eu la « lumineuse » idée de penser à doter le CAPES d'un siège pour sa pérennité depuis 2004. C'est donc la formule toute trouvée par le Centre pour célébrer, de son vivant, l'ensemble de ses œuvres « d'homme de bien ».
L'histoire du CAPES, à écouter son directeur exécutif, Dr Victor Sanon, a commencé il y a 20 ans aux abords du boulevard Charles de Gaulle, à Ouagadougou. Le CAPES a été mis en train par le Naaba Baoogo de Gourcy, en complicité avec le président du conseil d'orientation à l'époque, Soungalo Apollinaire Ouattara. C'est donc grâce à lui que le projet CAPES avec le Fondation africaine pour le renforcement des capacités (ACBF) a été porté sur les fonts baptismaux. « Nous avons voulu par cette modeste cérémonie, célébrer l'ensemble de vos œuvres d'homme de bien et vous témoigner notre reconnaissance pour tout ce que vous avez fait pour le CAPES », a-t-il témoigné et d'ajouter : « Merci pour votre soutien financier à l'équipement complémentaire technique de la salle qui porte désormais votre nom ».
La salle de conférences nouvellement inaugurée compte 150 places avec toutes les commodités (vidéo projecteur sono et autres). Ainsi par cet acte, le nom du Naaba Baoogo de Gourcy, à partir de ce jour, reste gravé sur le fronton de cette salle de conférences pour marquer à jamais « l'infinie » gratitude et le respect que le CAPES doit à ses œuvres.
Une administration reconnaissante est une administration qui prospère
« La sagesse dit qu'en pareilles circonstances, il faut parler peu, mais tenter de parler juste », a déclaré le Naaba Baoogo de Gourcy, tout ému. Tous les jours où l'on se réveille avec le souffle de vie sont des jours de grâce mais pour lui cette journée du 2 juin 2023, est comme une journée « d'abondance de grâces ». Le Naaba Baoogo de Gourcy perçoit cette cérémonie sous deux angles. Le premier, c'est un signe de reconnaissance à son endroit pour avoir porté, avec ses collaborateurs d'alors, le projet du CAPES.
Car, dit-il, une administration reconnaissante est une administration qui motive, qui prospère. Cette reconnaissance, est aussi en son sens, le signe d'une vision prospective, celle-là-même qui est la mission du CAPES. « En toute humilité, j'ai érigé mes carrières professionnelles dans l'anticipation. Alors mon espoir est que dans cette salle qui porte désormais mon nom, que se tiennent des débats allant dans le sens de la veille, de la prospective pour un Burkina Faso sécurisé, réconcilié, apaisé, avant-gardiste et développé », a-t-il prié.
De la conférence publique : « Plaidoyer pour l'Etat »
Avant l'entame de la conférence publique, le représentant du parrain, Zambendé Théodore Sawadogo, a soutenu que le CAPES tient une place de choix dans la réflexion prospective. Parmi les priorités prospectives, la nécessité de dessiner l'architecture de la gouvernance de demain figure en pôle position. De son analyse, le CAPES doit prendre une part active à ces réflexions sinon tenir le leadership. « Cette conférence contribuera à faire avancer la réflexion sur des questions telles que : quel est l'état actuel de la gouvernance, qui sont les acteurs clés et quels rôles leurs sont dévolus ? Autant de préoccupations parmi tant d'autres, qui sont indubitablement le point de départ de cette réflexion prospective », a-t-il terminé.
Des témoignages
Cette conférence publique dont le thème porte sur l'œuvre du conférencier, a une allure de témoignage. Des témoignages sur celui que les uns et les autres ont qualifié de « de commis de l'Etat ». Prenant la parole, le Pr Albert Ouédraogo a laissé entendre que Soungalo Apollinaire Ouattara a mis le Burkina Faso avant toute chose. Pour lui un tel ouvrage avec un tel titre, ne l'étonne guère.
« Quand vous regardez tout son parcours, c'est au service de l'Etat. Et si jamais cet Etat s'effondre, cela veut dire que tout ce qu'il a fait, aura été vain. Au niveau collectif, que sommes-nous sans l'Etat ? A l'heure du terrorisme, nous mesurons l'importance de la nation », a-t-il développé. Il s'est appuyé sur cet adage mossi qui dit : « On ne jette jamais une pierre sur sa patrie. Si vous êtes vraiment fâché contre votre patrie, jetez-lui une motte de terre ». Parce que, a-t-il expliqué, la motte de terre va se briser. « Si vous lui jetez une pierre, c'est la nation qui se brise. Et si la nation se brise, nous tous, nous partons en poussière ».
De son avis, cet ouvrage mérite d'être lu et relu et expliqué à la jeune génération. Car le pays est à la croisée des chemins si bien que chaque Burkinabè doit être conscient qu'il ne peut plus être insouciant comme les aînés des années 1960, « des années tcha tcha ». « Aujourd'hui nous sommes obligés de serrer la ceinture, de faire des sacrifices. J'entends souvent les étudiants dire qu'ils sont une génération sacrifiée. Je ne sais pas ce que diraient leurs parents au temps de la traite nègrière, au temps de la colonisation. Chaque génération doit faire les sacrifices qu'il faut. Une génération qui refuse de faire des sacrifices est une génération morte », a-t-il martelé.
Abel Seglaro Somé, ancien ministre en charge de l'économie, a affirmé que cette manière de M. Ouattara de mettre à la disposition du grand public les réflexions, les contributions, est louable. « Je pense qu'il faut qu'on s'y mette. C'est ce message que j'aimerais passer à tous ces chercheurs de sortir un peu de leur bulle et de mettre à la disposition du public leurs réflexions », a-t-il exhorté. Même son de cloche pour Dr Emile Dialla, ancien ministre. « Je salue sa production scientifique. Même moi, Me de conférence à l'université, il a beaucoup plus produit que moi en terme d'œuvres. Merci beaucoup de contribuer à éclairer cette jeunesse ».
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
La ministre en charge de l'action humanitaire et de la solidarité a conduit une délégation gouvernementale dans la région du Sud-ouest, les 1er et 2 juin 2023. Une visite qui a permis d'échanger avec les PDI sur leurs préoccupations ; et les acteurs humanitaires en vue d'une meilleure coordination des actions pour une réponse adaptée, et efficace à la crise humanitaire.
La région du Sud-ouest, depuis le début de la crise sécuritaire jusqu'au mois de mars 2023, a enregistrée 90 000 personnes déplacés internes, confie le directeur régional en charge de l'action humanitaire et de la solidarité nationale ; Olé Kam.
« Cette visite à Gaoua, traduit un message de solidarité du gouvernement aux efforts consentis par les acteurs humanitaires, aux communautés d'accueil. C'est aussi un message de soutien aux populations déplacées internes de la région. Beaucoup de choses ont été faites sur le terrain, il était bon pour madame la ministre de traduire sa reconnaissance à l'ensemble des acteurs du Sud-ouest qui interviennent main dans la main dans l'assistance des PDI et des communautés vulnérables ».
Les échanges entre la délégation et les PDI se sont déroulés au stade régional de Gaoua. La ministre en charge de l'action humanitaire, Nandy Somé /Diallo leur a exprimé sa solidarité, sa compassion ; tout en prodiguant des conseils pour un bon séjour en attendant leur retour dans leurs localités d'origines. Et pour soulager un tant soit peu les besoins alimentaires, 120 tonnes de vivres ont été mises à la disposition des PDI.
Les bénéficiaires traduisent leur reconnaissance au gouvernement et aux bonnes volontés qui ne cessent de leur apporter leur soutien. Les doléances pour mieux traverser cette période difficile sont évoquées par le représentant des PDI, Moussa Ouédraogo. « La visite de madame la ministre nous réconforte. Nos difficultés sont le problème de logement, la nourriture, et beaucoup sont sans extraits de naissance, sans pièces. Ils ont promis de faire ce qu'ils peuvent pour nous ».
L'espoir est permis malgré cette situation difficile qui s'impose, affirme une déplacée venue de la commune de Djigouè, Catherine Palé. « Je suis satisfaite des échanges avec madame la ministre, ce qui veux dire qu'elle pense à nous : se déplacer de Ouaga à Gaoua pour nous rencontrer, c'est réconfortant, et nous prions que le pays retrouve sa stabilité ».
La visite au Sud-ouest intervient après celles des régions des de la Boucle du Mouhoun, du Sahel, du Nord, du Centre-nord, des Cascades, des Hauts Bassins, du Plateau-central et de la région de l'Est.
Boubacar TARNAGDA
L’entreprise égyptienne SAMCRETE, chargée de construire et de moderniser la route nationale numéro un (RN 1), poursuit les travaux au point kilométrique 10, sur l’axe Mbuji-Mayi-Kananga.
Selon des sources sur place, l’entreprise égyptienne continue donc les travaux, malgré sa délocalisation vers la route Mbuji-Mayi Mpania Mutombo, par le ministre d’Etat et ministre des Travaux publics et Infrastructures.
Le nombre d’élèves de 6ème année primaire attendus dans les centres de passation de l’Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP) à Bushushu et Nyamukubi dans le territoire de Kalehe a baissé. Les autorités de la province éducationnelle Sud-Kivu1 attribuent cette diminution soit à la mort certains enfants, soit aux disparus dans les éboulements survenus dans ces deux entités le 4 mai 2023.
L'Association des femmes pour la promotion et le développement endogène (AFPDE), financé par Start Network Ready, a fait don de 4 tonnes de médicaments aux ménages sinistrés, victimes des inondations dans la ville de Kindu (Maniema). Ces dons qui entrent dans le cadre de l’assistance humanitaire ont été remis aux deux bureaux centraux de deux zones de santé de Kindu et d'Alunguli.
La Coalition des Associations, Justice pour les employés décédés et mutilés de COTRADIS a lancé un appel à la société FENIE BROSSETTE pour réparer son tort suite aux victimes Barthélémy Tondé décédé, Adama Ouattara amputé au bras gauche et Armel Bationo handicap physique. La conférence a eu lieu ce vendredi 2 juin 2023 à Ouagadougou.
Au cours de ladite conférence de presse, il est ressorti que l'entreprise COTRADIS dans le cadre de ses activités a passé une commande de 20 camions de type tracteur de marque IVECO avec l'entreprise marocaine FENIE BROSSETTE pour faire face à sa demande.
Selon le coordinateur de la coalition Raphaël Yonli, comme convenu, COTRADIS fut livré et les camions furent mis en service pendant une durée de 07 mois. Ainsi débute le calvaire sur la qualité des engins car les problèmes incessants font surface comme les cassures des garde-boues, la surconsommation des camions et les châssis fissurés empêchant leur bonne utilisation.
"COTRADIS procède donc à une notification du constat à son fournisseur FENIE BROSSETTE sans obtenir de réponse. C'est alors que COTRADIS décide de faire une expertise sur la qualité des engins et le résultat de cette expertise fût amère, car la capacité de tous les engins était inférieure aux caractéristiques énoncées dans la commande de COTRADIS.
Face au refus du fournisseur FENIE BROSSETTE de reconnaître la mauvaise qualité des engins livrés et de réparer son tort à l'amiable, COTRADIS porte l'affaire devant les juridictions compétentes (Burkina Faso - Côte-D'ivoire) qui ont tranché en faveur de COTRADIS, "a t'il expliqué.
Malgré les décisions des différentes juridictions qui condamnent le fournisseur FENIE BROSSETTE au remboursement et à la réparation du préjudice causé estimé à un milliard 70 millions et indemnités, poursuit-il, l'entreprise COTRADIS n'est pas encore entrée dans ses droits dans cette affaire.
Selon le coordinateur de la coalition Raphaël Yonli, résoudre cette crise c'est redonner espoir à plus de 300 employés qui se retrouvent chômeurs. C'est également permettre à la société COTRADIS d'exister et de créer des emplois pour le bonheur du peuple Burkinabè.
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Le gouvernement congolais et le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ont signé un protocole d'accord sur le renforcement de leur coopération pour lutter contre l'impunité face aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité, le jeudi, 1er juin 2023, à Kinshasa.
L'acte intervient après quatre jours de visite du Procureur de la CPI, Karim Khan, en RDC (République démocratique du Congo), notamment dans l'Est du pays en proie aux violences de multiples groupes armés, hérités, pour beaucoup, des guerres des années 1990-2000, explique la chaîne d'information panafricaine, Africanews.
En Ituri comme dans le Sud-Kivu, le Procureur a rappelé que la CPI se penchait depuis près de 20 ans sur les crimes commis dans ces régions et pour lesquels, la juridiction a prononcé trois condamnations définitives.
« Malheureusement, trop de filles, de garçons, d'hommes et de femmes continuent d'être violés. J'ai vu des enfants qui ont été violés, qui ont donné naissance à des enfants qui à leur tour ont été violés. Et ce cycle continuera, à moins que nous construisions de nouveaux partenariats », a déploré le procureur de la CPI, dont les propos ont été rapportés par Africanews.
Il a interpellé : « Il ne s'agit pas d'un problème de la CPI, mais d'une obligation partagée, la responsabilité fondamentale incombant aux autorités de la RDC. (…). Nous devons travailler avec plus d'imagination. Bien-sûr, au niveau international, lorsque c'est nécessaire, mais aussi en essayant de donner plus de vie aux systèmes (judiciaires) nationaux ».
La RDC compte 26 provinces, dont quatre (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Maniema) sont particulièrement touchées et meurtries par l'action de plusieurs groupes armés. L'identité des groupes et groupuscules est très variable. Certains sont originaires de la RDC, d'autres sont étrangers. Aussi, leur hostilité diffère d'un groupe à l'autre. Certains sont trop sanguinaires, d'autres le sont moins et d'autres encore, sont de simples pilleurs de bétail.
O.L
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