Le parlement ghanéen a voté au soir du mardi 25 juillet 2023, une loi pour l'abolition de la peine de mort pour les crimes dits ordinaires. Un geste applaudi par les institutions internationales et les acteurs de ce changement, quand on sait que 172 personnes étaient passibles de la peine capitale en 2022, quoique n'étant plus appliquée depuis 1992.
La peine de mort est désormais out de la vie politique et judiciaire du pays de Nana Akufo-Addo. C'est du moins le cas pour les crimes dits ordinaires. C'est ce mardi 25 juillet 2023 que les députés ghanéens ont voté cette loi, la substituant du même coup par une autre prévoyant la prison à vie pour les crimes du type sus-cité.
Pour le député de l'opposition Xavier Sosu, auteur de cette proposition de loi, cette décision est une victoire d'étape dans la marche progressive vers le respect des droits de l'homme au Ghana. Pour lui, il y a déjà de quoi boire du petit lait, même si ces lois n'entreront en vigueur qu'après avoir été entérinées par le président de la république lui-même. "C'est un moment de grande fierté pour le Ghana" clame t-il.
Les crimes de haute trahison eux, restent toujours passibles de la peine capitale. Cette situation relève d'une autre paire de manche car étant prévue dans la constitution même du Ghana. Cela signifie que "l'abolition complète de cette peine draconienne ne serait pas complète sans une révision de la constitution, a rappelé à travers un communiqué, Samira Daoud, directrice de Amnesty International pour l'Afrique de l'ouest et l'Afrique centrale.
En rappel, 26 des 55 Etats membres de l'Union Africaine (UA) ont aboli la peine de mort en droit, 19 appliquent un moratoire à long terme sur les exécutions et 15 la maintiennent toujours.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Source : Le Monde, La Libre, France 24
Si certaines sources révélaient que la situation trouble au Niger n'était qu'une mutinerie, le communiqué ci-après de la CEDEAO laisse croire qu'il s'agissait bel et bien d'un coup d'Etat. Tout en déplorant cette tentative de coup de force, ils exigent par la même occasion la libération immédiate et sans condition du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.
Le communiqué ci-après est celui du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Dans cet écrit, il se prononce sur le recours en annulation de la nomination de Adama Traoré comme directeur général de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), formulé par la coordination de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) de l'ONEA. Accusant réception de la demande formulée par la structure syndicale, le REN-LAC souligne ne pas être habilité à remettre en cause la décision d'une autorité administrative ou gouvernementale.
Le 10 juillet 2023, le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) a été saisi par la coordination CGT-B de l'Office national de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA) à travers une lettre ayant pour objet « recours à l'annulation de la nomination de monsieur TRAORÉ Adama comme Directeur général de l'ONEA ».
Par la suite, cette lettre s'est retrouvée sur les réseaux sociaux suscitant des interpellations de la part de l'opinion pour la manifestation de la vérité.
Le REN-LAC accuse réception de ladite lettre et remercie la coordination CGT-B de l'ONEA pour sa saisine.
Cependant, le Réseau, étant une organisation de la société civile, n'a pas compétence pour annuler la décision d'une autorité administrative ou gouvernementale. Dans le cas d'espèce, l'annulation relève de la compétence de l'autorité de nomination à savoir le Conseil des ministres ou, dans une certaine mesure, les juridictions administratives.
En revanche, les motifs de la demande en annulation sont fondés sur des faits de mauvaise gouvernance qui sont du ressort de la mission du REN-LAC. De ce fait, le Réseau, depuis sa saisine, a procédé à des recherches d'informations complémentaires sur les faits de dénonciations concernant le nouveau Directeur général de l'ONEA.
À ce jour, il dispose d'informations faisant état de la mise en examen de monsieur TRAORÉ Adama devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou pour des faits entre autres de corruption, de surfacturation dans les marchés publics, de commerce incompatible et de blanchiment de capitaux.
Il convient surtout de rappeler que la nomination relève d'un pouvoir discrétionnaire de l'autorité. Il lui appartient, en fonction des faits dénoncés, si toutefois elle les ignorait, de prendre une décision appropriée. Du reste, un rapport de mission d'audit des marchés publics de l'ONEA a été produit par l'Inspection générale des Finances (IGF) dont les résultats sont certainement à la disposition du gouvernement.
Indépendamment de la nomination de Monsieur TRAORÉ, le REN-LAC entend poursuivre dans le cadre de cette affaire ses actions de lutte anti-corruption, conformément à sa mission d'œuvrer pour la bonne moralité et la transparence dans la gestion de la chose publique. Il invite donc toute personne disposant d'informations en rapport avec cette affaire ou toute autre, de bien vouloir les mettre à la disposition de ses services en appelant au numéro vert 80 0011 22, email : renlac@renlac.com, WhatsApp : 02 99 00 40 ou encore en se présentant physiquement au siège du REN-LAC sis à Pissy.
En tout état de cause, le REN-LAC félicite la coordination CGT-B de l'ONEA pour cette veille citoyenne. Il invite les populations à assurer leur droit de regard sur la gestion de la chose publique en refusant et en dénonçant la corruption afin que la transparence et l'intégrité des agents soient les choses les mieux partagées dans nos administrations publiques.
Ouagadougou, le 25 juillet 2023
Le Secrétariat exécutif
La cérémonie de remise de prix "Quality Achievements Awards" 2023 s'est tenue dans la nuit du 9 juillet à Bruxelles, en Belgique. A cette cérémonie organisée par l'European Society for Quality Research (ESQR), le Groupe de recherche action en santé (GRAS), dirigé par le Pr Sodiomon Sirima, a été distingué dans la "Gold category". Une satisfaction pour lui qui voit l'institut qu'il dirige, distingué au niveau international pour la quatrième fois depuis décembre 2021.
Après une stricte sélection basée sur la recherche d'informations de sources publiques, les publications scientifiques, l'obtention de projets de recherches, la participation aux conférences scientifiques et aux congrès, le GRAS a été couronné à la "Quality Achievements Awards" 2023. Un prix que le directeur général de l'institut, Pr Sodiomon Sirima, est allé recevoir dans la capitale européenne.
C'est la preuve que les efforts consentis les années précédentes ne sont pas vains. « En 2021, nous avons fait 27 publications scientifiques et 15 en 2022 dans des journaux scientifiques internationaux de renom. Aussi, notre présence a été remarquée dans les grands cadres de rencontres scientifiques sur les plans national et international. Les résultats de certains de nos travaux récents ont influencé des décisions en matière de santé publique. Il s'agit notamment des travaux sur le vaccin de la fièvre typhoïde qui ont aidé à guider la recommandation de son introduction future dans les vaccins du programme élargi de vaccination. A cela s'ajoute les précédents prix qui ont également eu un écho favorable au sein des observateurs scientifiques », a laissé entendre Pr Sirima.
Que de joie donc pour lui de recevoir cette distinction qui vient hisser plus haut le drapeau du Burkina Faso et l'inviter par la même occasion, à redoubler d'ardeur pour tenir la dragée haute. « Contribuer à porter le nom du Burkina Faso dans ce regroupement mondial élitiste est une grosse fierté qui interpelle cependant à plus d'ardeur dans le travail de qualité. C'est une fierté, non pas pour ma modeste personne, mais surtout pour l'ensemble de mes collaborateurs au sein du GRAS, pour l'ensemble des partenaires nationaux et internationaux avec qui nous nous battons sur le terrain de la recherche en santé. Nous dédions ce prix au monde scientifique burkinabè qui apporte une énorme contribution à tous les secteurs de développement au Burkina Faso et dans le monde », se réjouit-il.
Aux jeunes qui désirent embrasser le domaine de la recherche, le message du Pr Sirima est le suivant : « notre pays regorge de compétences et références de carrure mondiale qui défendent et véhiculent une image positive de notre pays. Nous, de notre côté, essayons autant que faire se peut d'accompagner la jeunesse à faire mieux que nous dans le domaine de la recherche scientifique en particulier et les autres domaines en général. Et pour cela, la jeunesse doit travailler davantage pour faire beaucoup plus que ses aînés ».
En rappel, le GRAS est un institut de recherche de droit privé et de référence internationale basé à Ouagadougou. Fondé en janvier 2008, le groupe évolue dans le domaine de la recherche biomédicale, tout en promouvant l'excellence au profit de la santé humaine. L'institut conduit des études de recherches répondant aux normes et standards internationaux en vue d'orienter les décisions des gouvernants pour une amélioration continue de la santé de la population.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
La matinée du 26 juillet 2023 n'est pas des plus sereines au Niger. Pour cause, une horde de militaires distinguée comme étant des membres de la garde présidentielle ont bloqué l'accès au palais présidentiel. Même si aucun dispositif militaire particulier n'est pour l'heure posté sur les lieux, l'interrogation principale en ce moment est la suivante : Y a-t-il coup d'Etat ou non ?
Le fauteuil de Mohamed Bazoum semble trembler ces dernières heures. En effet, des militaires ont bloqué les accès qui mènent à sa résidence ainsi qu'aux bureaux du complexe présidentiel.
Si certains craignent un coup de force de l'armée, d'autres par contre soulignent juste une mutinerie et des revendications corporatistes sur les primes et les carrières de certains militaires. En tout état de cause, la situation jusque là reste confuse au point d'inquiéter le pays des droits de l'homme.
"En déplacement dans la région Pacifique, le président de la République Emmanuel Macron a suivi de près l'évolution de la situation avec le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Les deux hommes se sont longuement entretenus en marge du conseil des ministres. Dans une région sahélienne instable et fragile, après les coups d'Etat au Mali et au Burkina Faso ces dernières années, la France s'inquiète d'une déstabilisation du président Bazoum. Le Niger demeure un allié privilégié de la France qui dispose d'une base aérienne à Niamey" peut-on lire sur Le Figaro.
En rappel, la dernière tentative de coup d'Etat au Niger remonte au 31 mars 2021. Il visait à renverser le président actuel, lequel a été démocratiquement élu et exerce ses fonctions depuis le 2 avril 2021. 27 personnes avaient été condamnées pour ce putsch manqué, dont 5 à vie.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Source : Le Figaro, Le Monde,
Jeune Afrique, TV5 Monde
Organisé par le bureau des karatékas du club Abs Shotokan de Saaba, la deuxième édition de la compétition de karaté « Open de Saaba » a connu son dénouement le dimanche 21 juillet 2023 dans la commune de Saaba, à la périphérie de la capitale burkinabè. Au total, 150 athlètes de six catégories ont pris part à cette émulation de karaté.
La 2e édition de la compétition de karaté « Open de Saaba » a regroupé 150 athlètes de six catégories. Il s'agit des mini-poussins, des poussins, des benjamins, des minimes, des juniors et des seniors. Les phases éliminatoires ont commencé le 22 juillet 2023. Devant parents et encadreurs, les jeunes karatékas de 6 à 18 ans et plus, ont donné l'assurance que leur participation à « l'Open de Saaba » en valait la peine.
Au lycée privé Elisa, à l'occasion de la finale de cette compétition, les différents athlètes ont offert du beau spectacle au public. Kata individuel et collectif ou encore le combat, le karaté n'a rien de secret pour ces jeunes athlètes. Des benjamines aux minimes ; des cadettes aux juniors-séniors, les athlètes, à travers des techniques les plus spectaculaires, se sont merveilleusement illustrés dans les différents combats qu'ils ont menés. Toutes les catégories ont fait le kata individuel et collectif. Mais le combat a été mené par les benjamins et seniors.
Séduit et étonné par cette bonne prestation des karatékas, le secrétaire général du comité des parents, Yacouba Traoré, s'est réjoui de l'organisation de la compétition. Il a salué la performance des athlètes qui ont fait montre d'habilité et de dextérité dans les différents combats. C'est une compétition réussie et un objectif atteint selon lui. « L'objectif c'est la saine émulation que nous voulons entre les enfants. Nous avons eu droit à cela. C'est aussi une deuxième école pour nos enfants ; une formation mentale et physique en même temps. C'est aussi une distraction pour eux pendant ces périodes de vacances » a-t-il laissé entendre. Mais au-delà, c'est une compétition qui se veut sérieuse avec de grandes ambitions. En termes de projet, le club Shotokan de Saaba compte élargir la compétition au niveau national et sous régional.
Et pour y arriver, il peut compter sur l'accompagnement de Raynal assurances, parrain de cette deuxième édition. Le représentant du directeur général de cette structure, a d'abord salué le choix du parrainage. « Nous sommes très honorés à travers ce choix de parrainage » a indiqué Benjamin Ouoba. Il a rendu hommage aux encadreurs des différentes équipes pour la rigueur des différentes formations. Il a félicité et encouragés les athlètes. « Le Karaté est un moyen d'auto-défense. Nous sommes dans un contexte d'insécurité. Ils peuvent se servir de ça pour se défendre et défendre aussi les autres en cas de nécessité » a-t-il poursuivi.
Au tableau des récompenses, les premiers de chaque catégorie sont répartis avec des médailles en or, un tee-shirt « Open de Saaba » et un tee-shirt du partenaire. Quant aux deuxièmes et troisièmes de chaque catégorie, ils ont été consolés avec respectivement des médailles en bronze et en argent.
Après la première édition en juillet 2022, la deuxième en 2023, les promoteurs ont annoncé déjà la troisième édition en 2024 avec beaucoup d'innovations.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Le National democratic institute (NDI) a organisé, le mardi 25 juillet 2023 à Ouagadougou, une session de dialogue et de consultations sur la désinformation.
L'objectif est d'offrir aux organisations de la société civile l'opportunité de réfléchir sur le phénomène et de discuter de la meilleure façon de mener la lutte contre la désinformation.
Tour à tour, les différents communicateurs venus de Fasocheck, du Conseil supérieur de la communication, de la Commission de l'informatique et des libertés, de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité, ont abordé la problématique de la désinformation au Burkina Faso.
Selon Harouna Drabo, responsable des programmes et partenariats à Fasocheck, les médias sociaux, par leur accessibilité et usage facile, constituent les remparts aux canaux d'information et de communication classiques (radio, télévision, presse écrite, affiches), non seulement pour les gouvernants, les acteurs des organisations de la société civile mais surtout pour les citoyens.
Harouna Drabo explique qu'avec les médias sociaux, du faux se retrouve dans l'information et les journalistes ont perdu le monopole d'informer.
Le journaliste est poursuit-il, soumis à un code d'éthique et de déontologie. L'information, selon Harouna Drabo, passe par trois phases : la collecte, le traitement et la diffusion. « Pendant que les sophistes du cyber espace ont inventé un nouveau circuit : fabrication et diffusion de l'information. Les faits sont sacrés, les opinions sont libres. Une opinion publique à la merci des conspirationnistes ou les théoriciens du complot se retrouve dans toutes les composantes de la société des citoyens lambda, des acteurs de la société civile, des journalistes, des acteurs du pouvoir public, des universitaires. Les réseaux sociaux sont devenus un champ de bataille informationnelle entre les acteurs en présence qui sont engagés dans la résolution de la crise sécuritaire au Sahel », a expliqué le responsable des programmes et partenariat à Fasocheck.
Pour le lieutenant de police, par ailleurs représentant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité, Napougba Julien Legma, il faut noter que la lutte contre la désinformation est perçue en deux volets : celui de la prévention et le volet de la répression. « Au titre de la prévention au niveau de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité, chaque année, nous initions des actions de sensibilisation auprès de cibles précises. Cela peut concerner des élèves, des structures administratives et souvent des FDS ou d'autres cibles », dit-il.
Comme activité de lutte contre la désinformation, poursuit Napougba Julien Legma, il y a une page Facebook à travers laquelle la brigade publie divers contenus, et utilise des alertes concernant des cas de désinformation. Il révèle que des personnes ont été déférées pour des cas de désinformation.
« Nous avons des volets en lien avec la réglementation concernant la répression sur les actes de désinformation afin de donner cette information aux populations pour éviter qu'ils puissent engager leur responsabilité pénale en matière de publication, de commentaires sur une information qui peut s'avérer une désinformation », a expliqué le lieutenant de police de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité.
Pour Awa Somé / Traoré, gestionnaire de programmes au NDI, au cours de cette session, ils ont voulu que les organisations de la société civile puissent échanger sur ce qu'ils font sur cette thématique et ce qu'ils pourraient faire pour améliorer le travail déjà fait.
« Aujourd'hui, nous avons fait une session de dialogue et de concertations avec les organisations de la société civile mais aussi avec des acteurs étatiques et des institutions pour échanger sur le phénomène de la désinformation. Ce n'est qu'un début parce que le NDI est vraiment focus sur la thématique. Il y a d'autres programmes en cours financés par nos partenaires qui vont aussi s'attarder sur la question. Ce n'est qu'une entrée en matière et on espère trouver les organisations de la société civile pour que les citoyens et les institutions soient moins impactés par la désinformation », a expliqué Awa Somé/Traoré.
Plusieurs recommandations d'atténuation des effets de la désinformation sur le citoyen et les institutions ont été faites par les participants. Il s'agit, entre autres, de la vulgarisation de la pratique du fact checking, de l'amélioration de la communication sur les initiatives de fact checking, de l'accentuation de la sensibilisation auprès des élèves et étudiants.
Il s'agit également, en termes de recommandations, de rendre les contenus accessibles en les traduisant en langues nationales, d'harmoniser le process de fact checking, de mener un plaidoyer pour l'accès à un l'information publique à temps, de formaliser la collaboration entre les OSC et les institutions de régulation, de formaliser la collaboration entre les institutions et les structures nationales.
Comme recommandations, ils proposent aussi l'harmonisation et l'élaboration d'un règlement général sur la protection des données au niveau continental et la prise en compte des médias sociaux dans la régulation du CSC, l'élaboration d'un livre blanc sur la désinformation.
Carine Daramkoum
Lefaso.net