Ouagadougou abrite du 3 au 5 juin 2025, un atelier de réflexion réunissant les partenaires et récipiendaires du Fonds pour la consolidation de la paix au Burkina Faso. Les échanges vont porter sur le thème « les infrastructures au service de la consolidation de la paix ». La rencontre devrait permettre d'orienter les participants sur les nouvelles directives du Fonds, de clarifier le concept et le rôle des infrastructures sociales et sécuritaires et leur contribution à la consolidation de la paix, et de proposer une matrice d'actions prenant en compte les dimensions et les indicateurs pour mesurer l'impact des infrastructures dans l'atténuation des conflits.
Le Fonds pour la consolidation de la paix est l'instrument financier utilisé en premier recours par les nations unies pour maintenir la paix dans les pays. Il vise principalement trois objectifs que sont le renforcement de la confiance entre l'État et la population, le renforcement de la résilience sociale et la participation active des femmes et des jeunes, et enfin la gestion pacifique des conflits. Entre 2017 et 2025, ce fonds a financé 27 projets pour un montant global de 58 millions de dollars.
Le gouvernement du Burkina Faso et le système des nations unies, se sont engagés d'un commun accord dans un processus de renforcement stratégique des projets et programmes de développement, dans le but de générer des impacts transformateurs et durables.
C'est toujours dans cette logique que le comité de pilotage du fonds, lors d'une session tenue en décembre 2024, a recommandé d'orienter désormais la conception et la réalisation des interventions en matière de consolidation de la paix, en accordant une priorité aux investissements pour la mise en place d'infrastructures sociales et sécuritaires.
Vue des participantsÀ en croire le secrétaire général du ministère de l'Economie et des finances, Vieux Abdoul Rachid Soulama, le gouvernement est dans une nouvelle dynamique qui invite à concevoir et mettre en œuvre des projets d'investissement de grande envergure et dont la mise en œuvre impactera effectivement les conditions de vie des populations. Le présent atelier va ainsi servir de cadre, pour partager cette nouvelle dynamique du gouvernement avec le système des nations unies, pour avoir des investissements durables qui profitent véritablement aux populations. « L'atelier va permettre aux participants, de réfléchir sur comment concevoir des projets avec le système des nations unies, qui répondent aux orientations du gouvernement, qui s'insèrent dans la vision du gouvernement en matière d'investissement pour véritablement accompagner les populations dans la quête de la paix et du développement », a expliqué Vieux Abdoul Rachid Soulama.
Vieux Abdoul Rachid Soulama, secrétaire général du ministère de l'Economie et des financesPour la coordonnatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso, Carole Flore Smereczniak, les infrastructures ont la capacité de générer des occasions de reconstruction et d'emploi, de susciter des bénéfices économiques à long terme et d'améliorer l'accès aux services sociaux de base. « Au cours de la mise en œuvre du portefeuille de projets, nous avons constaté qu'au-delà des appuis techniques, le fait que les populations n'aient pas accès aux infrastructures peut causer des conflits. Il devient donc essentiel, de renforcer l'approche systémique en investissant dans des infrastructures sociales inclusives et résilientes, au service de la paix », a-t-elle indiqué.
Carole Flore Smereczniak, coordonnatrice résidente du système des nations unies pour le Burkina FasoDes réalisations ont donc été faites dans ce sens par le Fonds, en vue de soutenir cette nouvelle dynamique. Il s'agit de la construction dans les régions des Cascades et du Sud-ouest, de 8 nouveaux points d'eau qui facilitent désormais l'accès à l'eau de 18 000 personnes ; de la réalisation dans les régions du Sahel et de l'Est de 34 infrastructures transfrontalières qui contribuent à la réduction des conflits liés à la transhumance et à la pression des ressources hydriques ainsi que de la construction de centres pour les jeunes qui permettent à ceux-ci de se rencontrer et de se récréer.
La coordonnatrice du système des nations unies a laissé entendre qu'au cours de l'atelier, les bonnes pratiques seront identifiées et les innovations susceptibles d'accroître la cohésion sociale et de consolider la paix examinées. « Il s'agira également de mieux aligner nos efforts sur les besoins des communautés, notamment des jeunes et des femmes, pour que l'impact soit véritablement transformateur », a-t-elle ajouté.
Il faut noter que le présent atelier est initié par le bureau de la coordonnatrice résidente du système des nations unies à travers le secrétariat technique du Fonds de consolidation de la paix avec l'appui de l'UNOPS et en partenariat avec la direction générale du développement territorial.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Dans les localités de Séguénéga et Ouahigouya, l'espoir renaît au sein des populations déplacées internes (PDI) grâce à des actions de sensibilisation menées dans le cadre du projet « Urgence multisectoriel et intégré Abris et Wash », financé par le FHRAOC et coordonné par Wash-Habitat. À travers des campagnes participatives et un théâtre-forum, la Croix-Rouge Burkinabè (CRBF) a informé les communautés sur les risques d'Exploitation et d'abus sexuels (EAS), et leur a présenté les canaux sûrs et accessibles de dénonciation.
À Séguénéga, les 22 et 23 mai 2025, les échanges ont réuni 187 participants, parmi lesquels enfants, femmes, personnes en situation de handicap et leaders communautaires. Rassemblés en petits groupes selon leur profil, ils ont pu poser des questions, partager leurs inquiétudes et exprimer leur volonté d'agir. « On ne savait pas qu'on pouvait parler sans crainte. Maintenant, je sais qu'il y a des numéros où appeler, et des gens pour nous écouter », a confié Zalissa, mère de trois enfants.
Le 25 mai 2025, à Ouahigouya, plus de 270 personnes se sont rassemblées pour assister à un théâtre-forum interactif. Les scènes jouées, inspirées de faits réels, ont suscité une vive émotion dans l'auditoire. « Le sketch m'a ouvert les yeux. J'ai compris que même un geste mal placé d'un humanitaire, c'est grave et qu'on peut en parler », a déclaré un Inoussa, jeune déplacé après la représentation théâtrale. Les leaders locaux, touchés par les témoignages, se sont engagés à renforcer la vigilance communautaire.
Ces moments forts ont permis aux participants de découvrir les mécanismes de signalement mis à leur disposition : le numéro vert de la CRBF, les comités de gestion des plaintes, les services sociaux et le numéro vert des Violences Basées sur le Genre (VBG). Plusieurs d'entre eux ont exprimé leur reconnaissance envers la Croix-Rouge Burkinabè pour son engagement dans la lutte contre les EAS. « Vous êtes venus jusqu'à nous, vous nous avez écoutés. Maintenant, c'est à nous d'agir », a lancé un leader coutumier à la fin de la séance.
Le Forum des experts de Ouagadougou sur la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest a pris fin sur une note positive et avec de grandes possibilités
Les 22 et 23 avril, 2025, s'est tenu un Forum régional de consultation des Experts de la société civile sous le theme : “Renforcer la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest”. Ce Forum a été organisé conjointement par le Centre de dialogue international-KAICIID, basé à Lisbonne, au Portugal, EducommuniK, basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, et le Centre régional pour l'initiative en matière de gouvernance et de politique de sécurité, dont le siège est à Freetown, en Sierra Leone, en reconnaissance du besoin urgent d'une action coordonnée entre les acteurs étatiques et non étatiques pour relever les défis complexes et interdépendants auxquels sont confrontées les communautés frontalières, en particulier la paix, la sûreté et la sécurité régionales et le développement durable dans les régions du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.
Le Forum a réuni une quarantaine d'experts de la société civile de différents pays, spécialisés dans les études frontalières, la religion, les autorités traditionnelles, les conflits, la paix et la sécurité, la gouvernance des ressources naturelles et transfrontalières, ainsi que des représentants de partenaires internationaux du développement. Ils ont collectivement réaffirmé le rôle central des cadres de coopération transfrontalière inclusifs, ancrés localement et centrés sur les populations pour lutter durablement contre l'instabilité, le sous-développement et les conflits liés aux ressources dans les sous-régions du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.
Prenant la parole lors de la séance d'ouverture, le Professeur Serge Théophile BALIMA, Conseiller Spécial à la Présidence du Faso et Patron de la cérémonie d'ouverture du Forum, a exprimé ses profonds remerciements et sa gratitude aux coorganisateurs pour la décision d'organiser à Ouagadougou, au Burkina Faso, le forum regional de consultation des experts de la société civile sur la coopération transfrontalière au Sahel et en Afrique de l'Ouest. « Une bonne gestion de la coopération transfrontalière est incontestablement source de paix, de sécurité et de stabilité. Elle permet les échanges, la compréhension et le développement des activités, offrant une tranquillité d'esprit aux communautés concernées dans leurs multiples activités telles que le commerce, l'élevage, l'agriculture et la transhumance », a réitéré le Professeur BALIMA dans son discours d'ouverture.
Dans le même ordre d'idées, Son Excellence Madame Hawa AW, Secrétaire Exécutive de l'Autorité du Liptako-Gourma (ALG), a exprimé son appréciation pour l'initiative de convoquer un forum des experts de la société civile sur la question transfrontalière. « La Convention de l'Union africaine sur la coopération frontalière de 2015 - la Convention de Niamey - réitère l'importance d'intégrer les communautés transfrontalières et leurs associations, confessions religieuses et coutumières dans les activités visant à prévenir les crises, les conflits et à résoudre les problèmes transfrontaliers. » a-t-elle conclu dans son discours de clôture.
Soulignant la valeur ajoutée des acteurs religieux, M. Nunez-Vicandi, Chargé de programme Afrique au sein de KAICIID, a déclaré : « Les acteurs religieux et les organisations confessionnelles (OC) peuvent contribuer de manière significative à renforcer la collaboration transfrontalière au Sahel, en tant que messagers de confiance au sein des communautés ; en tirant parti des réseaux religieux transfrontaliers ; en tant que médiateurs qualifiés dans les conflits locaux ; en tant que défenseurs des valeurs partagées ; en s'engageant dans l'alerte précoce ; ainsi qu'en remettant en question les discours extrémistes ; et en promouvant la réconciliation et la guérison sociale. »
En amont du forum de deux jours, le Dr Jonathan Sandy, a déclaré : « La création ou l'établissement de pactes ad hoc de coopération en matière de sécurité et de défense tels que l'Initiative d'Accra (IA), la Force multinationale mixte (FMM) et l'Alliance des États du Sahel (AES), doivent être perçus comme des efforts visant à compléter et à renforcer les cadres internationaux de paix et de sécurité existants plutôt qu'à les concurrencer. De telles initiatives doivent toujours être alignées sur l'Architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine (APSA), en particulier l'évolution de la Force africaine en attente (FAA) et de ses cinq postes de commandement », a conclu le Dr Sandy, Directeur Exécutif du Centre régional pour l'initiative sur la gouvernance et les politiques de sécurité (RCGSPI).
M. Cyrille GUEL, Secrétaire exécutif de EducommuniK, souligne le rôle important que le paysage médiatique peut jouer pour compléter les efforts de coopération transfrontalière : « Ces dernières années, la manipulation de l'information s'est considérablement accrue en Afrique de l'Ouest et au Sahel, avec la propagation croissante de la désinformation, de la mésinformation, des contenus générés par l'IA et des discours de haine, mettant en péril l'intégration régionale des peuples et la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable. Plus de la moitié de la population de la région est composée de jeunes natifs du numérique qui s'appuient de plus en plus sur les plateformes sociales et Internet comme principale source d'information. Pourtant, la majorité d'entre eux ne possèdent pas les compétences nécessaires pour naviguer de manière critique et éthique dans l'écosystème de l'information et sont donc mal préparés à faire face aux défis et aux menaces liés à la prolifération et à la fusion de la mésinformation, de la désinformation et des contenus générés par l'IA. Il est donc nécessaire, grâce à l'éducation aux médias et à l'information (EMI), d'aider ces populations à développer leur esprit critique à l'égard de toutes les informations qu'elles reçoivent au quotidien, quelle qu'en soit la source, mais aussi à savoir utiliser avec discernement tous les moyens d'information et de communication à leur disposition. »
Les participants au Forum de deux jours ont soulevé les questions clés suivantes au cours des différentes sessions thématiques : l'érosion rapide des liens transfrontaliers traditionnels ; la propagation accrue du terrorisme international et des activités criminelles des groupes armés non étatiques et de leurs réseaux ; la marginalisation de la société civile et des autorités traditionnelles ; le manque d'implication suffisante des femmes et des jeunes en tant que précieux artisans de la paix ; un paysage médiatique et de communication sous-utilisé ; des menaces environnementales accrues et des conflits liés au partage des ressources ; la persistance de la faiblesse des institutions de gouvernance locale et la fragmentation des accords et pactes ad hoc de sécurité et de défense dans la lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes violents, l'abandon de la culture traditionnelle pour renforcer la solidarité et la cohésion sociale dans les communautés frontalières.
Ces défis ont fortement entraîné une augmentation des déplacements de populations et de l'afflux de réfugiés dans les villes et les zones rurales, notamment au Tchad, au Burkina Faso, au Niger, au Nigéria et au Mali. Le risque d'une propagation des activités terroristes des États du Sahel vers les pays côtiers de toute l'Afrique de l'Ouest, dont beaucoup sont déjà sous pression, est considérable. À cet égard, les participants ont proposé les recommandations suivantes :
A. Recommandations générales (pour tous les acteurs)
• Passer d'une gouvernance transfrontalière centrée sur la souveraineté à une gouvernance centrée sur le transfrontalier ;
• Privilégier la coopération horizontale (Sud-Sud) à la coopération verticale (axée sur les donateurs) ;
• Renforcer ou mettre en place des systèmes conjoints d'alerte précoce et des plateformes de résolution des conflits ;
• Reconnaître et institutionnaliser le rôle de la société civile, notamment des organisations confessionnelles, en mettant l'accent sur les femmes et les jeunes ;
• Renforcer le financement de la coopération transfrontalière et des mécanismes de partage des ressources.
B. Recommandations gouvernements nationaux
• Ratifier et mettre en œuvre tous les accords régionaux et continentaux pertinents (par exemple, la Convention de Niamey, le Programme frontière de l'UA) ;
• Doter les commissions nationales des frontières, les collectivités locales, les acteurs religieux et les chefs traditionnels de ressources et d'un pouvoir décisionnel sur les questions transfrontalières ;
• Intégrer la société civile dans la planification et la mise en oeuvre des stratégies de sécurité nationale ainsi que des politiques frontalières ;
• Élaborer et appliquer des protocoles de gestion partagée des eaux et des terres entre les ministères ;
• Investir dans les infrastructures frontalières (santé, éducation, connectivité) afin de réduire la marginalization ;
• Encourager les États du Sahel et d'Afrique de l'Ouest à renforcer la coopération transfrontalière, comme le prévoit la Convention de Niamey de l'Union africaine sur la coopération frontalière.
C. Recommandations aux Organizations Régionales
• Harmoniser les cadres juridiques et opérationnels de la gouvernance transfrontalière ;
• Faciliter les opérations de sécurité conjointes régionales tout en préservant les droits humains et le contrôle civil ;
• Créer des zones de développement transfrontalières combinant des objectifs sécuritaires, économiques et environnementaux ;
• Mettre en place des plateformes régionales de partage de données et des formations conjointes pour les acteurs sécuritaires et administratifs ;
• Soutenir les réseaux régionaux d'organisations confessionnelles, de femmes artisanes de la paix et aussi les initiatives de jeunes.
D. Recommandations à l'Union Africaine (UA) et à ses Communautés économiques regionales (CERs) et Méchanismes Régionaux (MRs)
• Créer un espace pour accroître l'engagement et la participation de la société civile à la mise en œuvre du Programme Frontières de l'UA et de sa Stratégie de gouvernance des frontières ;
• Revitaliser la Force africaine en attente (FAA) avec un mandat adapté aux menaces asymétriques et aux réalités locales ;
• Institutionnaliser la diplomatie communautaire dans le cadre de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) ;
• Assurer le suivi des instruments de l'UA, y compris l'appui technique aux États members
• Promouvoir la recherche continentale ainsi que le transfert et l'échange de connaissances sur les modèles de coopération transfrontalière réussis.
E. Recommandations aux Organizations de la Société Civile
• Créer des coalitions transfrontalières de la société civile, incluant des organisations confessionnelles, pour plaider en faveur d'une paix et d'un développement inclusifs ;
• Documenter et partager les pratiques endogènes de résolution des conflits afin d'éclairer les mécanismes officiels ;
• Amplifier la voix des femmes et des jeunes par le biais de récits, de la mobilisation des médias et de formations au leadership ;
• Suivre et rendre compte de la mise en œuvre des accords transfrontaliers et des accords de paix ;
• Participer à la gestion environnementale transfrontalière et au plaidoyer en faveur de pratiques durables.
F. Recommandations aux communautés frontalières
• Renforcer les comités de paix communautaires et les plateformes de dialogue interreligieux et intercommunautaire ;
• Promouvoir les échanges culturels transfrontaliers pour favoriser la confiance et la compréhension mutuelle ;
• Exploiter les savoirs traditionnels dans la gestion des ressources naturelles et la médiation des conflits ;
• Mobiliser les jeunes par l'éducation, le renforcement des compétences et des initiatives de solidarité panafricaine ;
• Établir des partenariats avec les gouvernements locaux et la société civile pour co-élaborer des plans de développement.
Appel à l'action
Nous exhortons les acteurs étatiques et non étatiques du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest à renforcer leur coopération, leur collaboration et leurs partenariats afin de considérer les zones frontalières non pas comme des périphéries d'insécurité, mais comme des pôles d'opportunités, de résilience et d'innovation. La coopération transfrontalière doit passer des paroles aux actes, avec une volonté politique soutenue, des partenariats équitables et la participation active de ceux qui vivent la réalité de ces frontières au quotidien.
Le 1er juin 2025 restera une date gravée dans la mémoire des mélomanes burkinabè et africains. Le rappeur burkinabè Smarty a fait salle comble au Casino de Paris, inscrivant son nom parmi les grands noms de la scène musicale africaine. Un exploit rendu possible grâce à la société de production Boss+, au dynamisme de la diaspora burkinabè en France, et au soutien des amoureux de la culture rap.
Bien avant l'ouverture officielle des portes à 19 heures, la foule se pressait déjà devant la salle de spectacles, impatiente de vivre un moment unique aux côtés de son artiste phare. Cette ferveur populaire témoignait de l'attachement profond du public à Smarty.
Le concert s'est révélé être un événement sans précédent : jamais autant d'artistes burkinabè ne s'étaient retrouvés réunis sur une même scène en France. Aux côtés de Smarty, le public a pu vibrer au rythme des prestations de Malika la Slamazone, Nabalüm, Sissao Officiel, Att, Ella Nikiema, Faity Baby, Berny First, Toksa, Cheezy, mais aussi de grandes figures ivoiriennes comme Michel Gohou, Magic System et Digbeu Cravate.
Smarty a su captiver l'auditoire avec ses titres les plus emblématiques, alliant puissance vocale, présence scénique et émotion partagée. Ce concert a été un moment de communion, de joie et de bonheur.
Ce concert, à la fois grandiose et historique, mérite sa place parmi les événements culturels les plus marquants ayant illuminé la scène du Casino de Paris.
Lefaso.net
Source : Ambassade du Burkina Faso à Paris
Arrivée : 6-5-13-1-8
PMU'B, la fortune en fin de course !
Ce mois de juin est marqué par les journées FIFA en faveur des sélections nationales. Chaque sélectionneur a convoqué les joueurs qui évoluent aux quatre coins du monde pour des matchs. Le fait marquant de cette fenêtre FIFA est la non convocation par l'entraîneur Pape Thiaw de Sadio Mané, l'attaquant emblématique des Lions du Sénégal, pour les matchs contre l'Irlande et l'Angleterre. Pourquoi ? Mystère et boule de gomme.
Coup de tonnerre dans la tanière ! Sadio Mané, l'attaquant vedette des Lions du Sénégal, quitte la tanière. Dans les milieux footballistiques au Sénégal et ailleurs, tout le monde s'interroge sur les raisons de cette non convocation par le sélectionneur Pape Thiaw de Sadio Mané. En conférence de presse donnée le 27 mai 2025, relayée par les journaux sénégalais, voici ce que le sélectionneur avance : « C'est une décision personnelle qui lui (Mané) appartient. Moi en tant que sélectionneur, je respecte cette décision. Maintenant, pour moi, c'est le collectif qui compte, composer une équipe avec les joueurs disponibles, prêts à se battre pour le maillot avec fierté ».
En dépit de cette explication plus ou moins laconique, d'aucuns restent sur leur faim d'en savoir davantage. Chacun y va de son jugement et de ses extrapolations. Cela est d'autant plus ambigu, quand on sait que Sadio Mané, a toujours eu un grand amour pour le maillot national et cela ne souffre d'aucune contestation. En treize ans sous les couleurs nationales, c'est la première fois que celui que l'on appelle l'enfant de Bambali (son village natal), boude une convocation de la sélection nationale. Généralement, quand un joueur veut faire ses adieux à l'équipe nationale, il le fait au lendemain d'une échéance, une CAN qui vient de se jouer. Exemple, le capitaine des Étalons Charles Kaboré, au terme de la CAN Gabon 2017, avait annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière internationale, avant de revenir sur sa décision sur intervention des autorités fédérales.
Mais ce qui est d'autant intrigant chez Mané, ce n'est pas le cas, le Sénégal est qualifié pour la CAN Maroc 2025 en décembre prochain, Mané a même joué les éliminatoires contre les Étalons du Burkina dans le même groupe. Et il y a également les éliminatoires de la coupe du monde 2026 qui sont toujours en cours, on a donc du mal à comprendre, que pendant que de grandes échéances attendent le Sénégal, c'est en ce moment que le vice-capitaine Mané abandonne ses camarades. Certes le Sénégal a connu des cuvées entières de joueurs talentueux, tels Jules Bocandé, El hadji Diouf, Tony Sylva, Henri Camara, Demba Ba, Mamadou Niang, pour ne citer qu'eux, mais ils n'ont pas réussi à offrir au Sénégal un trophée, sinon que des accessits notamment le quart de finale lors de la coupe du monde 2002.
Sadio Mané tourne-t-il définitivement dos à la sélection ?Il a donc fallu attendre la cuvée des Sadio Mané, pour que le Sénégal remporte enfin une CAN, Cameroun 2021. Une compétition au cours de laquelle Mané a porté à bout de bras le Sénégal au sacre suprême. Pour l'ancien sélectionneur Aliou Cissé et beaucoup d'observateurs sénégalais, Sadio Mané, 114 sélections, meilleur buteur de la sélection avec 46 buts, double ballon d'or africain, est le plus grand joueur que le Sénégal ait connu. Pour comprendre un peu ce qui arrive, il faut noter que les problèmes autour de Mané ont commencé lors de la CAN 2023 en Côte d'Ivoire où le Sénégal du reste défendait son titre, mais a essuyé un fiasco. Il y a aussi les éliminatoires de la CAN 2025 et du mondial 2026.
Des voix se sont élevées pour critiquer la performance de Sadio Mané 33 ans, des gens ont jugé qu'il est en baisse de régime, probablement parce qu'aujourd'hui le transfuge de Liverpool et du Bayern Munich, évolue présentement en Saudi pro league en Arabie Saoudite, plus précisément dans le club Al Nassr. Ce qui sous-entend qu'il évolue maintenant dans un championnat qui n'est pas compétitif sur l'échiquier mondial, c'est selon. Dans les échanges entre Pape Thiaw et Mané qui ont abouti à cette non convocation, il y a des non-dits. Dans tous les cas, des leçons que l'on peut tirer de cette affaire Mané, est que le haut niveau est exigeant, qu'en sport, seul compte la performance du moment de l'athlète, ce qu'il était hier ne compte plus.
Et du moment où l'on ne peut pas éternellement être performant, il appartient à chaque joueur de tirer les conséquences et se remettre en retrait, pour laisser la place aux jeunes, qui parfois s'impatientent. Si l'ère Mané est irréversiblement tournée (sait-on jamais, le politique pourrait s'en mêler, ce n'est pas une première), c'est un défi pour Pape Thiaw et la relève sénégalaise. Seront-ils à même de faire oublier de sitôt ce véloce attaquant, ce joueur décisif et meneur de jeu que fut Sadio Mané ? On attend donc de voir le Sénégal sans Mané au Maroc, et aussi qu'il se qualifie pour la coupe du monde.
Barthélemy Kaboré
(Collaborateur)
La Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina Faso (SOGOB) tient, du 2 au 4 juin 2025, à Ouagadougou, son 11ᵉ congrès. Il est placé sous le thème : « La mortalité maternelle et périnatale au Burkina : progrès vers les ODD dans un contexte de défi sécuritaire ».
L'activité est placée sous le parrainage du ministre en charge de la santé, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou. Pour ces 72 heures d'échanges, il y aura des conférences et des communications sur le thème principal. Il y aura également des partages d'expériences entre les chercheurs burkinabè et ceux venus d'ailleurs.
Ce congrès sera l'occasion de célébrer les succès, mais aussi un cadre idéal pour réfléchir sur les innovations à apporter pour améliorer l'offre de soins afin de réduire la mortalité maternelle.
« C'est l'occasion pour nous de célébrer nos succès parce qu'en 40 ans nous avons pu réduire la mortalité maternelle au tiers. Nous allons réfléchir à ce que nous devons apporter comme innovation pour éliminer les décès évitables d'ici la fin 2030, qui est la date butoir de l'engagement pris par le Burkina Faso pour réduire la mortalité maternelle à moins de 70 % des naissances vivantes. Pour l'instant, nous sommes à 198 % de naissances vivantes et l'échéance n'est pas loin. Ce congrès va être une occasion pour que nous puissions regarder de près ce qu'il faut apporter comme élément transformateur pour améliorer non seulement l'offre de soins mais aussi l'accès aux soins, faire en sorte qu'aucune femme ne meurt en voulant donner la vie et faire en sorte que les enfants naissent dans un contexte sécurisé, et poser des actes pour améliorer la survie des nouveau-nés. Ce congrès est un tournant qui nous amène tout droit vers 2030 avec des éléments qui vont nous permettre d'être au rendez-vous et à l'heure », a indiqué le président du SOGOB, Pr Charlemagne Ouédraogo.
Le Pr Charlemagne Ouédraogo, président de la SOGOBPour cette édition, selon le Pr Charlemagne Ouédraogo, il n'y aura pas que les conférences et les communications. Un plaidoyer sera fait à l'endroit du gouvernement pour que des actions soient initiées afin de réduire les décès maternels dus aux hémorragies du post-partum. « En 40 ans, les hémorragies post-partum restent la première cause de décès maternels au Burkina Faso. Lorsque nous regardons ce que nous avons fait ces 40 dernières années, nous nous rendons compte que les différentes interventions que nous avons utilisées ont presque atteint la saturation de leurs capacités. Il est question maintenant d'innover, d'apporter des éléments nouveaux en termes d'offres de soins, en termes de médicaments pour contenir les hémorragies du post-partum, en termes d'éléments de soutien, en termes d'engagement encore plus élevé du gouvernement. Notre plaidoyer s'adresse au gouvernement principalement pour qu'il puisse apporter un appui encore plus élevé au ministère en charge de la santé pour que nous puissions disposer de moyens et réduire à néant les hémorragies du post-partum au Burkina », a notifié le président de la SOGOB.
Le ministre en charge de la Santé Dr Robert Lucien Jean-Claude KargougouParrain de l'événement, le ministre en charge de la santé Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, attend des médecins et des chercheurs des propositions qui puissent permettre de consolider les acquis, mais aussi qui puissent réduire drastiquement la mortalité maternelle au Burkina Faso.
Il a rassuré de l'engagement du gouvernement à jouer sa partition pour la réduction totale de la mortalité maternelle.
Pour le secrétaire général de la Société africaine de la gynécologie obstétrique, Pr Issouf Traoré, le thème du congrès est d'actualité et concerne la plupart des pays qui sont membres de la Société africaine de la gynécologie obstétrique. Donc, il était opportun pour lui de se rendre au Burkina Faso pour prendre part à ce congrès. « Le Burkina Faso prend beaucoup d'initiatives et constitue un maillon très important dans les prises d'initiatives, dans la réflexion, dans le changement pour réduire la mortalité maternelle néonatale et infantile. Il était très important que nous soyons là pour débattre des questions qui concernent la plupart de nos pays », a fait savoir Pr Traoré.
Le secrétaire général de la société africaine de la gynécologue obstétrique, Pr Issouf Traoré,Pendant la cérémonie d'ouverture du congrès, des médecins ont été honorés pour le travail qu'ils abattent au quotidien pour donner des soins de qualité aux populations. Environ une dizaine ont reçu des médailles.
Rama Diallo
Lefaso.net
Les examens scolaires du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) ainsi que du Brevet d'études professionnelles (BEP) ont officiellement débuté ce mardi 3 juin 2025 sur toute l'étendue du territoire national. À Ouagadougou, plus précisément au Centre d'enseignement technique industriel et commercial et Lycée classique de Sig-Noghin (CETIC/LCS), les candidats au CAP commercial option aide comptable, affrontent, dans un climat mêlé de calme, de stress et d'espoir, les premières épreuves de la session. Au CETIC/LCS, 310 candidats sont inscrits pour l'examen.
Il est 6h10 lorsque nous arrivons au centre de composition. Pendant que plusieurs candidats sont déjà positionnés devant les salles pour l'appel, d'autres s'affairaient encore à réviser leurs fiches, isolés ou en petits groupes. L'ambiance plutôt calme, marquée par la concentration des candidats, laisse apercevoir une certaine nervosité sur les visages due au trac du premier jour.
Marie Yaméogo, élève en terminale G2, garde la tête froide. « Je me sens bien même si j'ai un peu peur. Je ne suis pas très confiante tant que je n'ai pas vu les sujets. »
Pour Rose Kadidia Paré, candidate libre issue du lycée technique Nouvelle Vision, les préparatifs ont été de courte durée. « Les préparatifs étaient un peu compliqués. Nous avons vraiment commencé les révisions à un mois de l'examen. On travaillait le matin et souvent le soir à cause des épreuves sportives. Aujourd'hui, on commence par le droit, ensuite histoire-géographie et on finit la matinée avec la rédaction commerciale », a-t-elle déclaré.
Cyrille Sanou du complexe scolaire Les Élites, souligne lui aussi quelques difficultés liées à la préparation. « Il y a un peu de pression mais on reste confiant. On ne fait pas le CAP dans notre établissement, donc on a dû chercher les cours ailleurs. Ma bête noire, c'est la comptabilité, même si c'est la matière de base », a-t-il précisé.
Dans ce centre de composition, l'appel a véritablement commencé dès 6h20 devant les salles. Si la plupart des candidats sont en règle, certains se sont vus refuser l'accès de la salle, faute de documents exigés, notamment la Carte nationale d'identité Burkinabè ( CNIB ) ou la fiche de table.
Rahimatou Sawadogo, elle aussi du complexe scolaire Les Élites, a été surprise à l'entrée. « Je suis arrivée sans ma pièce d'identité. Je pensais que la fiche de table seule suffisait. J'ai appelé chez moi pour qu'on me l'apporte ». Plus de peur que de mal, elle a finalement pu avoir accès à la salle après qu'un de ses proches ait ramené sa CNIB.
Le président du jury n°18 du centre confirme ces petits couacs. « La principale difficulté de ce matin, ce sont les oublis des CNIB et fiches de tables. Certains candidats les ont égarées ou laissées à la maison. Mais tout est rentré dans l'ordre. Pour ceux qui n'ont pas leur fiche de table, on leur permet de composer, quitte à régulariser pour la deuxième journée. Mais pour les CNIB, ça c'est un peu compliqué. La CNIB ou la carte d'identité scolaire est obligatoire pour accéder à la salle », a indiqué Rodrigue Ouédraogo, président du jury.
A l'entendre, malgré ces aléas, l'ambiance est restée globalement calme.
À l'extérieur du centre, quelques parents sont venus accompagner leurs enfants.
« Je suis venu m'assurer que mon enfant a pu entrer dans la salle de composition. Je leur souhaite à tous bonne chance et que Dieu les bénisse », a confié David Sourouwèma, père d'un candidat.
Au moment de quitter les lieux, tous les candidats avaient pris place dans leurs salles respectives, prêts à affronter cette première journée d'examen.
Pour rappel, selon les données communiquées par les ministères en charge de l'enseignement de base et de l'enseignement secondaire, 26 630 candidats prennent part aux examens du BEPC, du BEP et du CAP cette année à travers le Burkina Faso.
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
La traditionnelle montée tournante des couleurs s'est tenue le lundi 02 juin 2025 dans la cour du l'Office national de l'eau et de l'assainissement de la province du Nayala. Pour ce mois de juin, la cérémonie a été accueillie par deux institutions essentielles à la vie socio-économique de la province : l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) et la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL). C'était en présence des autorités administratives, des représentants des Forces de défense et de sécurité (FDS), des chefs coutumiers et religieux.
La montée tournante des couleurs est un acte hautement symbolique qui consiste à faire flotter le drapeau national dans un esprit de cohésion et de respect des valeurs républicaines. Organisée chaque mois par une structure différente dans la province du Nayala et ailleurs dans le pays, elle rappelle à tous les Burkinabè leur attachement à la mère patrie. Ce mois de juin, la montée tournante des couleurs a été portée par l'ONEA et la SONABEL, dont les sièges, voisins à Toma, sont le reflet d'une collaboration de proximité au service des populations.
Prenant la parole au nom des deux institutions organisatrices, le directeur provincial de l'ONEA, Sidiki Traoré, représentant également la SONABEL, a exprimé l'honneur qu'éprouvent les deux entités à accueillir cette activité citoyenne. Il a souligné que cette responsabilité témoigne de l'engagement de l'ONEA et de la SONABEL non seulement à assurer leurs missions de service public, mais aussi à contribuer à la consolidation des valeurs républicaines à travers de tels moments de rassemblement.
« Quand le drapeau flotte, c'est aussi grâce à des structures qui veillent nuit et jour. », a déclaré Honoré Frédéric Paré, haut-commissaire de la province du NayalaLe moment fort de la cérémonie a été le discours du haut-commissaire de la province du Nayala, Honoré Frédéric Paré. Dans son intervention, il a invité l'ensemble des services publics et des citoyens à toujours honorer les couleurs nationales.
« Nous sommes venus exprimer notre appartenance à notre mère patrie, le Burkina Faso. Les couleurs expriment l'unité du pays, notre fierté, notre engagement, notre patriotisme. Voilà pourquoi, à tout moment, je vous invite à respecter les couleurs et à respecter la montée des couleurs dans vos administrations », a-t-il insisté.
« Quand le drapeau flotte, c'est aussi grâce à des structures qui veillent nuit et jour. C'est donc l'occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à nos Forces de défense et de sécurité (FDS), à nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ainsi qu'à la population civile qui les accompagne. », a-t-il ajouté.
Il n'a pas manqué de saluer également l'appui constant des autorités religieuses, coutumières et traditionnelles dans la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans la province.
Y. K-Z
Lefaso.net
Du rythme, du son, des pas de danse, de l'élégance, de la prestance… Tout ce qu'il fallait pour séduire le jury, Bassiratou Bonkoungou a su l'incarner à la perfection. Après deux prestations, une en interprétation et une en composition personnelle, elle a décroché la première place de la compétition Orange Music Talents. La finale, qui s'est tenue le samedi 31 mai 2025 à Ouagadougou, a rassemblé huit candidats, devant un public enthousiaste.
« Actuellement, je ne réalise pas encore. Je crois que ce sera quand je rentrerai chez moi que je prendrai conscience de cette victoire », a déclaré la gagnante, pleine d'émotion. Derrière ces mots se cache un travail acharné. « Cela a été un dur labeur. Depuis octobre 2024, soit huit mois, nous étions en préparation. Le staff a tout mis à notre disposition. Nous avons été coachés par des professionnels tels que Amity Meria, Bil Aka Kora, Smarty. Avec eux, nous avons beaucoup appris, et je pense que c'est cela qui a fait la différence », a-t-elle confié.
En plus des 5 millions de francs CFA, la gagnante bénéficiera d'un EP de quatre titres, d'un clip vidéo, d'une campagne promotionnelle.Rappelons que cette compétition a débuté avec 500 participants issus de plusieurs villes du Burkina Faso, telles que Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Tenkodogo et Fada N'Gourma. Pour mettre en place Orange Music Talents, Orange Burkina Faso a dû concourir à l'échelle internationale face à 16 autres pays.
« Par ce projet, nous souhaitons promouvoir des valeurs de résilience, de culture et de créativité », a expliqué Assimi Diero, directeur marketing et communication de Orange Burkina Faso.
"La pérennité de cette activité repose sur l'engagement de chacun. Nous avons planté la graine, et nous continuerons à soutenir sa croissance." Assimi DieroM. Diero a précisé que ce concours est né d'un constat : de nombreux talents émergent, mais disparaissent rapidement. « Nous voulons, à travers cette initiative, suivre ces talents pour les aider à réaliser leurs rêves, notamment en produisant des clips, en finançant leur musique et en leur offrant une visibilité internationale via Spotify. »
À la 3ᵉ place, Carole Kaboré repart avec 1 million de francs CFA. Classé deuxième, Aly Diallo reçoit un chèque de 1 500 000 francs CFA, un clip vidéo.Selon Fidèle Aymar Tamini, secrétaire général du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, ce concours dépasse le simple cadre culturel : « C'est une plateforme essentielle de révélation, d'accompagnement et de rayonnement pour nos jeunes talents. Ceux qui aspirent à faire entendre leur voix, ici, chez nous, et au-delà de nos frontières. »
"Orange Burkina nous montre qu'une vision culturelle peut et doit s'inscrire dans une démarche globale pour le bien-être de notre société", Fidèle TaminiIl a ajouté que ce programme valorise nos artistes émergents, contribuant à structurer une industrie musicale dynamique et tournée vers l'avenir.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Dans la matinée du lundi 02 juin 2025, la Direction provinciale de l'éducation préscolaire, primaire et non formelle du Nayala (DPEPPNF) a procédé, à la remise officielle d'une quittance de versement d'un montant de huit cent soixante-huit mille (868 000) francs CFA au titre de sa contribution au Fonds de soutien patriotique (FSP).
La cérémonie de remise s'est tenue dans l'enceinte du Haut-commissariat de la province, en présence du premier responsable provincial, Honoré Frédéric Paré, qui a reçu des mains du directeur provincial de la DPEPPNF, Thomas Garané, la preuve de versement au Trésor public. Celui-ci était accompagné, pour l'occasion, d'une délégation représentative composée des chefs des circonscriptions d'éducation de base (CCEB), de chefs de services techniques, ainsi que de partenaires sociaux.
Dans son intervention, M. Garané a rappelé le sens profond de cette démarche : « Par ce geste, le personnel des différentes structures qui composent la DPEPPNF entend encourager les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) déployés sur le théâtre des opérations de reconquête de l'intégrité du territoire, car cette guerre est très coûteuse et demande la contribution de tous. »
Ces propos, témoignent de la conscience aiguë des défis que traverse la nation et de la nécessité impérieuse de réponses collectives, solidaires et engagées.
En retour, le haut-commissaire a salué « l'acte hautement patriotique » posé par la DPEPPNF, y voyant un exemple à suivre pour l'ensemble des corps constitués et pour toutes les composantes de la société. Il a, en outre, félicité les enseignants et personnels éducatifs pour leur résilience exemplaire, leur esprit de sacrifice et leur détermination à maintenir l'école debout dans un contexte national particulièrement éprouvé.
Enfin, à l'orée des examens et concours scolaires, M. Paré a exprimé ses vœux de réussite à tous les candidats, formulant l'espoir que le Nayala affiche des résultats honorables, à la hauteur des ambitions formulées au début de l'année scolaire.
Cette initiative, à la symbolique forte, s'inscrit dans le sillage des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne (JNEPPC), organisées à l'échelle nationale du 28 mars au 9 avril 2025. Elle traduit la volonté affirmée de la communauté éducative du Nayala de contribuer activement à l'effort de paix pour la reconquête de l'intégrité territoriale du Burkina Faso.
Y. I K-Z
Lefaso.net
Une soixantaine de catéchumènes venus de différentes communautés de la capitale burkinabè se sont réunis les 31 mai et 1er juin 2025 chez les moniales de Koubri pour une retraite spirituelle en vue de la réception des sacrements du baptême, de la première communion et de la confirmation.
Organisée par le Service de catéchèse de la paroisse universitaire Saint Albert le Grand de La Rotonde, cette retraite a offert aux participants un temps privilégié de silence, de prière, d'introspection et d'enseignement. Le tout sous la conduite du curé de la paroisse, l'abbé Justin Zagré. Celui-ci a invité les catéchumènes à ne pas vivre cette étape comme une simple formalité religieuse, mais comme un moment privilégié de rencontre personnelle avec Jésus-Christ, dans le cadre d'un combat quotidien pour le Royaume de Dieu.
Les épreuves, une école de sanctification
« Ce chemin exige la foi, la persévérance, et surtout une vraie disposition intérieure à suivre le Christ dans toutes les dimensions de la vie », a rappelé l'abbé Zagré, insistant sur l'importance d'un engagement personnel et constant. Dans son enseignement sur les épreuves comme chemin de sanctification, le curé a rappelé que ces difficultés ne sont pas des obstacles à fuir, mais des occasions données pour grandir en sainteté.
L'Abbé Justin Zagré a accordé une photo aux catéchumènes inscrits« La victoire sur les épreuves passe par la persévérance. Et cette persévérance est nourrie par l'espérance. L'espérance est vivante parce qu'elle vient de l'Esprit Saint et l'Esprit Saint est le feu intérieur qui ravive toujours la foi. L'Esprit Saint préside à notre fidélité dans la foi », a indiqué l'abbé Justin Zagré, qui rappelle que la foi, l'espérance et la charité sont des vertus théologales, c'est-à-dire qu'elles viennent de Dieu.
Il a exhorté les futurs baptisés à ne pas fuir les épreuves. « Ce que nous devons demander au Seigneur tout au long de notre vie, c'est de pouvoir persévérer dans la grâce du témoignage. Si nous avons peur de mourir pour le Christ, il faudra que nous demandions cette force… La foi chrétienne n'est pas une fuite de l'épreuve. Si nous fuyons l'épreuve, c'est le Christ que nous fuyons. Il faut tenir debout face à la tempête », a exhorté le curé Zagré pour qui l'Esprit Saint est celui qui « sanctifie, fortifie, éclaire et rend féconds les dons reçus ».
La prière, clé d'une vie chrétienne enracinée
Un autre volet essentiel de la retraite a porté sur la prière, ce lien vivant entre l'âme et Dieu. Les catéchumènes ont été formés à comprendre ce qu'est véritablement la prière, à en découvrir les différentes formes (louange, intercession, méditation, silence…) et à l'intégrer dans leur vie quotidienne, quels que soient leurs états de vie. « Faites de la prière une habitude, une respiration. Sans la prière, le corps se dessèche. Ce qui importe dans la prière, ce n'est pas la longueur, mais l'intensité », a exhorté le curé.
Des catéchumènes de Kossodo posant fièrement après les deux jours de retraiteUn appel à la profondeur spirituelle
Les catéchistes présents ont exprimé leur regret de voir que, parfois, la dimension sociale des sacrements prend le dessus sur leur signification spirituelle. Ils ont encouragé les catéchumènes à se préparer intérieurement à cette étape décisive, notamment à travers la prière du chapelet, des temps d'adoration dans les oratoires, le jeûne, la participation quotidienne à la messe, la prière des heures (laudes et vêpres), et la méditation quotidienne de l'Évangile.
En rappel, la célébration des sacrements aura lieu les 7 et 8 juin prochains. Ces jours marqueront non seulement une étape liturgique, mais surtout, pour la centaine de catéchumènes, le début d'une vie transformée en communion avec Dieu et son Église.
HFB
Lefaso.net
04 Juin 2020 -04 Juin 2025
Il y a cinq ans, nous avons dit aurevoir à notre cher Frère, Père, Grand-père, Oncle, Beau-père ; Professeur, collègue et ami
Pr SANOU Fernand
Grand Officier de l'Ordre de l'Etalon
Chevalier des Palmes Académiques,
Précédemment :
• Enseignant de Sociologie à l'université Professeur Ki-Zerbo de Ouagadougou à la retraite,
• Troisième vice-président du Conseil National de Transition,
• Ancien Président du Conseil d'Administration de INADES Formation,
• Ancien Directeur académique de l'Institut Supérieur des Sciences Humaines (ISS
un enseignant dévoué et passionné, dont l'impact continue de résonner dans nos cœurs.
En ce jour anniversaire
Sa famille et familles alliés
Ses amis
Ses collègues
Ses étudiants
Vous invitent à vous joindre à eux dans la prière, afin de rendre hommage à sa vie et à son engagement dites selon le chronogramme suivant :
• Mercredi 04 juin à 05h30 et 18h3à à la Paroisse CHRIST ROI de Pissy
• Mercredi 04 juin à 13h et 18h30 à la Chapelle Bethléem de la Paroisse CATHEDRALE de Ouagadougou
Mercredi 04 juin à 13h00 à parroisse Saint Albert LEGRAND de la Rotonde
• Mercredi 04 juin à 18h30 à la Paroisse SAINT JEAN XXIII
Mercredi 04 juin à 18h30 à la Paroisse SAINT CAMILLE
Mercredi 04 juin à 05h45 à la Paroisse Notre Dame des Apôtres à la Patte d'Oie
Alors j'ai entendu une voix qui venait du ciel. Elle disait : « Écris : Heureux, dès à présent, les morts qui meurent dans le Seigneur. Oui, dit l'Esprit, qu'ils se reposent de leurs peines, car leurs actes les suivent ! » Apocalypse 14 :13
Union de Prières
La grande famille KAFANDO, Rouamba et Ilboudo à Ouagadougou, Saponé, Paris, Cotonou, sa Majesté le Naba Sanem chef de Samanbilin, sa Majesté le Naba Sigri chef de Saponé ;
Les familles alliées, Kéré, Belemsebgo ,Ilboudo, Ganamé, Compaoré, Kaboré, Conombo et Ouiya ; Le veuf Mr Kafando Kuiliga Joseph dit kamnaba de Samabiln ;
Les enfants Denis, Maurice, Pauline et Honoré ;
Les dix-sept (17), petits-enfants et treize (13) arrières petits-enfants ;
Très touchés par les nombreuses marques de compassion, de soutiens spirituel, matériel et financier que vous leur avez témoigné lors de la maladie, du rappel à Dieu le 27 Avril 2025 suivi de l'inhumation le 29 Avril 2025 de leur bien aimée, épouse, mère, fille, sœur, belle-mère, grande mère, arrière grande, belle-mère :
Madame KAFANDO / KERE ELISABETH
Arrachée à leur affection à sa 80ème année, vous expriment leur sincère remerciement et leur profonde gratitude.
Ils remercient :
Sa magesté le gounga naaba
La grande famille Kéré à Louanga et à Ouagadougou
La communauté chrétienne de gounghin, des commerçants du marché de gounghin
Les voisins, amis, collègues, oncles et connaissances,
Et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités
Que Dieu comble chacun de grâce infinie et Lui rende ses bienfaits au centuple.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de maman ELISABETH KERE repose en paix
Union de prière
Les grandes familles ZAGRE, ZAGARE, ZALLE, NIAMPA, OUERMI à TANLILI/Département de ROLLO, à KONGOUSSI, à OUAGADOUGOU, à BOBO DIOULASSO, à SAPOUY, au CONGO, en COTE D'IVOIRE, en ALLEMAGNE, au CANADA,
Les familles alliées BELEMGOABGA, OUEDRAOGO, MINOUGOU, DAMIBA à OUAGADOUGOU, TENKODOGO, KOUPELA, CÔTE D'IVOIRE,
Les oncles et tantes, Les frères et sœurs
La veuve ZAGRE/BELEMGOABGA Zoenabo Evelyne Marie et enfants Lucie, Geneviève, Issouf, Ismaël,
Renouvellent leur gratitude à toutes les personnes qui leur ont apporté soutiens multiformes et réconfort lors du rappel à Dieu de leur fils, frère, père, oncle, mari, grand-père Amadé André Hyppolite ZAGRE précédemment Ingénieur des Télécommunications à l'ONATEL à la retraite.
Les remerciements vont particulièrement au chef de Canton de Gonsé (commune rurale de saaba), au Curé de Kongoussi, à l'ensemble des délégations notamment celle de l'Amicale des Retraités des Télécommunications (ART), de l'onatel, de l'Association des Ressortissants Catholiques Rollo-Ouaga, de l'Association Lagme Manegue des ressortissants de Rollo, ses amis, voisins et connaissances.
Que Dieu récompense
chacun au-delà de ses attentes.
Union de prière et paix à son âme.
NUL NE MEURT SI SON SOUVENIR DEMEURE TOUJOURS EN NOUS.