Tomorrow, 20 June, is celebrated as World Refugee Day. The Chair of the Subcommittee on Human Rights, Pier Antonio Panzeri (S&D, IT), has made the following statement:
"World Refugee Day is a day for us to focus on solidarity and on the rights of individual refugees worldwide. We have an obligation to receive asylum seekers and not to force them to return to a country in which they would be in danger of persecution. This principle reflects the commitment of the international community to ensure to all persons the enjoyment of human rights. June 20th is a day for us to commemorate the strength, courage, and resilience of millions of refugees. The right of asylum is one of the fundamental values underpinning our Union and one, which like solidarity among the Member States, we must protect at all costs".
As Russia Day - the national holiday of the Russian Federation - was being celebrated, it was reported that Russian opposition figure and blogger Alexei Navalny had been arrested. The Chair of the Foreign Affairs Committee, David McAllister (EPP, DE), the Chair of the Subcommittee on Human Rights, Pier Antonio Panzeri (S&D, IT), and the Chair of the Russia Delegation of the European Parliament, Othmar Karas (EPP, AT) have made the following statement:
REUTERS/Philippe Wojazer
L’Europe attendait le retour de son messie depuis le départ de François Mitterrand, en 1995. L’a-t-elle enfin trouvé avec l’élection surprise d’Emmanuel Macron ? À la veille du sommet européen qui s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles, The Economist, le très sérieux hebdomadaire britannique, a carrément posé la question en « une » : « le sauveur de l’Europe ? » titre-t-il avec, comme illustration, un Macron souriant marchant sur l’eau alors que Theresa May se noie derrière lui (seuls ses escarpins émergent encore). The Economist reflète parfaitement la « macromania » qui s’est emparée des capitales européennes, chacun saluant « le retour de la France en Europe ». « La conjonction qui se met en place est similaire à celle de l’âge d’or Mitterrand-Kohl-Delors » s’enthousiasme ainsi un haut responsable de la Commission. « Jacques Chirac, Nicolas Sakozy et François Hollande avaient une attitude très souverainiste, une réserve à l’égard de l’Union. Macron, lui, a un vrai point de vue sur l’Europe et son avenir », s’enthousiasme Mercedes Bresso, députée européenne italienne du groupe socialiste, à l’unisson de ses collègues. « Il a montré qu’on pouvait gagner avec l’étendard européen en main », renchérit Enrico Letta, ancien premier ministre italien (parti démocrate).
C’est donc peu dire que Emmanuel Macron est non seulement la star incontestée du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, son premier depuis sa prise de fonction, mais aussi son unique sujet. Ses moindres faits et gestes vont être scrutés pour déterminer si, dans la lignée de son prédécesseur, il va brasser du vent pendant les cinq prochaines années ou s’il est vraiment déterminé à approfondir une Union qui se remet doucement de douze ans de crises continues, du non franco-néerlandais de 2005 au traité constitutionnel européen à l’afflux de réfugiés et de migrants en passant par les séismes qui ont secoué la zone euro.
Emmanuel Macron bénéficie d’un alignement planétaire étonnant : les voyants économiques repassent les uns après les autres au vert, la vague démagogique a été stoppée net en Autriche, aux Pays-Bas, en France ou encore en Italie, le sentiment europhile est de nouveau largement majoritaire en Europe. Surtout l’Union est las de la domination allemande : « ce n’est pas Berlin qui a voulu de cette situation », tempère Enrico Letta. « C’est le résultat d’une décennie où les questions économiques, la force allemande, ont été centrales. Elle doit aussi beaucoup au retrait français des affaires européennes. Il est temps de contrebalancer l’influence de l’Allemagne, car les peuples deviennent dangereusement méfiants à l’égard de ce pays, comme le montre le sondage de Chatham House publié mardi, et cela seul Macron peut le faire », ajoute l’ancien président du conseil italien. « Il a été bien élu et dispose d’une majorité solide au Parlement, une situation unique en Europe, ce qui lui donne un poids politique majeur dans le jeu européen », souligne-t-on dans l’entourage du président de la Commission, Jean-Claude Juncker. Même si la piteuse sortie de piste des ministres europhiles du Modem assombrit quelque peu le tableau.
Macron est particulièrement attendu sur le plan des réformes intérieures, ses prédécesseurs ayant fait beaucoup de promesses, mais peu tenu. « Nous sommes convaincus qu’il va tenir ses engagements », croit-on à la Commission. Celle-ci se montre déterminée à l’aider autant que faire se peut. En particulier sur le plan budgétaire : on sait à Bruxelles que les réformes sont, dans un premier temps, budgétairement coûteuses et il n’est pas question de taper sur les doigts de la France si l’objectif des 3% de déficit public n’est pas atteint une nouvelle fois cette année. De même, Paris partageant l’objectif de la Commission de créer une défense européenne, notamment en créant un fonds destiné à financer la recherche militaire, certains envisagent de neutraliser une partie des dépenses militaires dans le calcul du déficit, la France étant le seul pays à avoir une armée digne de ce nom qui se bat à l’étranger pour défendre les intérêts européens…
Berlin, qui jusque-là n’hésitait pas à manier le fouet, semble même prête à se montrer plus coulante si les réformes sont engagées. Angela Merkel, la chancelière allemande, semble aussi avoir pris conscience qu’elle ne pouvait pas tout exiger de ses partenaires sans elle-même donner des signaux positifs. Ainsi, mardi, elle s’est dite ouverte à une réforme de la zone euro comme le souhaite Macron, même si elle continue à être réservée à une « mutualisation à mauvais escient » des dettes : « La cohésion économique des États membres de la zone euro laisse à désirer. On peut naturellement réfléchir à un ministre des Finances commun si les conditions sont réunies ».
Mais Berlin, Paris et Bruxelles ne peuvent à eux seuls réformer l’Europe. C’est pourquoi Macron va profiter de ces deux jours de sommet pour multiplier les rencontres bilatérales avec ses homologues afin de bâtir des consensus, notamment avec les très eurosceptiques pays d’Europe centrale. Ainsi, sa volonté de durcir un peu plus le projet de réforme de la directive sur les travailleurs détachés s’est déjà heurtée à leur veto la semaine dernière. Une clarification s’avère donc nécessaire, ces pays ayant tendance à « prendre et à refuser de donner », comme on le résume à Bruxelles : « il faut qu’ils comprennent que la solidarité est à double sens », affirme un diplomate européen.
Mais c’est aussi vrai pour Paris. « Elle sera le seul pays européen à disposer d’un siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU », donne comme exemple Enrico Letta. « Il faudra donc trouver le moyen de le partager si on veut que la défense européenne voit le jour. De même, la question des réfugiés a laissé des traces profondes en Allemagne quand la France ne l’a pas soutenue. Cela doit changer et vite. C’est aussi sur ces dossiers que Macron est attendu ». Le chef de l’État va devoir multiplier les miracles…