La problématique de l'alimentation saine surtout dans nos villes demeure une préoccupation principale tant pour les dirigeants que pour les populations alors que de plus en plus de jeunes se désintéressent des métiers liés à l'agriculture.
Fort de ce constat, l'Agence du Développement Economique Urbain (ADEU) en sa qualité d'agence d'exécution met en œuvre avec l'appui technique de Rikolto en Afrique de l'Ouest, le « Projet Generation Food : Une pépinière de jeunes entrepreneurs, pour insuffler une nouvelle dynamique à notre système alimentaire » à travers un financement de la fondation Gillès et du gouvernement belge (DGD).
Lancé depuis janvier 2021, le projet a permis de :
renforcer les capacités de 80 jeunes dans les domaines de la transformation agroalimentaire, de la production et de la gestion d'entreprises ;
accompagner 15 jeunes entrepreneurs à travers l'octroi de fonds d'investissement ;
Sa seconde phase, financée par la fondation YOUCA et le gouvernement belge (DGD) vise la relance et le soutien des activités de la ceinture verte (zone de production urbaine entourant la ville de Ouagadougou). En effet, il s'agira d'accompagner des jeunes à développer des idées de projets entrant dans l'accompagnement des acteurs de la ceinture verte en vue de procéder à une transition vers une production plus durable et saine en respectant les normes agroécologiques.
Pour ce faire, il est prévu l'identification de quatre-vingt (80) jeunes femmes et hommes à accompagner à travers un processus d'incubation. Les candidats qui seront recrutés bénéficieront d'un programme de formation dans les domaines de la gestion des entreprises, de la fiscalité, du marketing, des techniques de production et de transformation agroalimentaire.
L'Agence du Développement Economique Urbain (ADEU), souhaite recevoir à cet effet des candidatures remplissant les conditions ci-dessous :
Critères d'éligibilité Generation Food
Être jeune (homme ou femme) âgé de 18 ans au moins et de 35 ans au plus au 31décembre 2023 ;
Avoir une idée de projet innovant dans l'un des domaines
de la production agroécologique et la transformation agro-alimentaire ;
S'engager à mettre en œuvre son projet dans le « grand Ouaga »,
S'engager à travailler sur la ceinture verte en ce qui concerne la production agricole,
Être disponible et s'engager pleinement à suivre le processus d'incubation (formations, coaching) ;
S'engager à ouvrir un compte dans les institutions financières partenaires au projet ;
S'engager à avoir un mentor ;
Être résident du « grand Ouaga » ;
S'engager à respecter toute autre condition que le projet viendra à fixer.
Dossier de candidature
• formulaire dûment renseigné (à retirer au siège de l'Agence du Développement Economique Urbain ou à l'adresse mail : generationfoodburkina2020@gmail.com) ;
• Carte Nationale d'Identité Burkinabè (CNIB) valide ou passeport valide,
Le dossier de candidature pourra être envoyé à l'adresse mail : generationfoodburkina2020@gmail.com ou déposé physiquement au siège de l'ADEU à l'adresse suivante : Rue Conseil Economique et Social, immeuble ex- RAGEM, sis au marché Zabre Daaga, 01 BP 5373 Ouagadougou 01, Tel : 25-33 10 12 ou rempli directement en ligne en suivant le lien : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeJavjyyx-GwP4zghV2K6EuohUvAFEg7Uz4TznGpjI2AdZkOw/viewform?usp=sf_link
Les candidatures seront recevables jusqu'au 31 décembre 2023.
La Coordonnatrice du Projet
Rosalie KABORE/KABORE
Profitez d'une large audience pour faire de bonnes affaires à l'occasion des fêtes de fin d'année. Jusqu'au 30 janvier 2024, communiquez sur les activités de votre entreprise au prix de 118 000 FCFA/HT sur les plateformes de Lefaso.net. Tel : 74 74 59 74 / 25 35 20 79
SITARAIL, dans un communiqué, informe le public que le train voyageurs relie désormais Ouagadougou à Niangoloko, avec une desserte des gares suivantes :
Les mardis : Bobo Dioulasso, Siby, Koudougou et Ouagadougou.
Les jeudis : Ouagadougou, Koudougou, Siby, Bobo Dioulasso, Banfora et Niangoloko.
Par ailleurs, les tarifs aller-simple ont été revus à la baisse et sont fixés comme suit, à compter de la semaine du 18 décembre 2023 :
Ouagadougou – Niangoloko : 6 000 FCFA.
Ouagadougou – Bobo Dioulasso : 6 000 FCFA.
Autres destinations intermédiaires entre Ouagadougou et Bobo Dioulasso : 3 000 FCFA.
Autres destinations intermédiaires entre Bobo Dioulasso et Niangoloko : 3 000 FCFA.
L'entreprise indique que les tickets sont disponibles dans les guichets des gares ferroviaires ci-dessus indiquées et les départs de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou sont fixés respectivement les mardi et jeudi à 09H.
Pour rappel, la rame du service voyageur se compose de deux voitures de 2ème classe (192 places), d'un fourgon générateur et de service et de wagons collecteurs. Seuls les bagages accompagnés seront admis dans les convois de trains voyageurs.
En outre, SITARAIL met en place un service fret spécial hebdomadaire pour l'acheminement des marchandises à destination de Bouaké et d'Abidjan au profit des commerçants riverains des gares ferroviaires.
Contacts
Service voyageurs : 66 00 59 59
Service fret : 64 09 79 79
Le Naba Tigré de Zoaga,
La grande famille OUARÉ de Zoaga ;
Les familles OUARÉ à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ghana, Guinée-Bissau, Côte d'Ivoire, USA ;
Les grandes familles SANOU à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Danemark, Canada ;
Les familles alliées DIOP, YABILA, SANWIDI, DIALLO, NANGA, ILBOUDO, YELEMKOURÉ, SERÉ, COMPAORÉ, NOMBRÉ, BEOGO, KAMBOU, BANSÉ, OUEDRAOGO ;
Monsieur OUARÉ Antoine à la Cité An II, ses frères, sœurs, cousins et cousines ;
Les enfants, Lionel, Fabrice, Wilfrid et Félicia :
Vous renouvellent
Leurs sincères remerciements pour vos marques de compassion et de soutien multiforme lors du rappel à Dieu le 11 novembre 2023, des obsèques les 13 et 14 novembre 2023 et de la 1ère messe le 19 novembre 2023 de leur très chère bien aimée Madame OUARÉ née SANOU Bernadette.
Puisse Dieu vous le rende au centuple.
Le Naba KIBA roi du Yatenga
La grande famille OUERAOGO NABA-YONRE à Ouagadougou, Ouahigouya (quartier Monsin), Wéransin ;
Le Naba Kangre de Koubri
La grande famille Compaoré à Ouagadougou et Koubri
La veuve Mme Ouédraogo Née Compaoré Phoebé Dorcas
Les enfants : Christ Adain, Grace Marie Lise, Anna Guétawendé et Hanan Asler
Les familles alliées : Konaté, Rouamba, Compaoré, Kéré, Diallo, Ilboudo, Kientéga, Ouédraogo de Yako ,
Expriment leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitiés, de compassion, de soutien spirituel, financier et matériel lors du rappel le Samedi 07 Octobre 2023 à Dallas (USA) et de l'enterrement le mardi 07 Novembre 2023 à Yagma de leur Fils, époux, frère, père, grand-père, oncle, cousin,
OURDRAOGO Arba Jules,
DG de l'ONEA à la retraite dans sa 62ème Année.
Les remerciements vont en particulier :
Aux pasteurs de l'ECADO, les pasteurs des différentes Eglises des Assemblee de Dieu et les membres,
A L'association professionnelle des systèmes décentralisés (APSFD/BF)
Au réseau de communication et d'information des femmes (RECIF-ONG)
A GREEN ENGINEERING SERVICES
A l'ONG ASMADE
A l'Eglise ICADO et son pasteur
A l'Eglise AD de Gounghin et son pasteur
A l'Eglise de la patte d'oie et son pasteur
A l'Eglise Source de Vie à Tanlarghin
A l'Eglise de CIE à Cissin
Au Rassam-naba de Ouahigouya et famille
Au DG de l'ONEA et son personnel
Aux anciens DG de l'ONEA
Aux Délégations venues de Ouahigouya
Aux Délégations venues de Bobo et Guirgo
A MicroStart et son personnel
A PCADO et son personnel
A BACED et son personnel
A Lycée Nabyouré Daniel
Aux amis et proches du défunt
Aux promotionnaires du défunt
Aux voisins et jeunes du quartier.
Que le seigneur rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
LE TEMPS PASSE MAIS LES SOUVENIRS SONT ETERNELS
16 DECEMBRE 2020–16 DECEMBRE 2023
Voilà 3 ans que le Seigneur rappelait son humble serviteur
BATIENON EMILE CHARLES
Précédemment inspecteur des impôts à la retraite
A l'occasion du souvenir de ce départ vers le Seigneur, les Grandes familles BATIENON, BAYALA à TOUKON, BONYOLO, REO et ABIDJAN (RCI)
La veuve BATIENON née KANYALA Laurentine
Les enfants : Kévin, Lionnel, Ella, les frères et sœurs.
Les petits enfants, les familles alliées et amies. Prient tous ceux qui l'ont connu d'avoir une pensée pieuse pour lui.
Programme des messes :
Eglise saint Camille
16/12/2023 à 05h30
17/12/2023 à 09h00
Aumônerie de l'hôpital saint Camille
16/12/2023 A 06H 00
17/12/2023 A 08H 00
Paroisse Saint Alphonse de Réo
16/12/2023 A 06H00
17/12/2023 A 09H00
Union de Prière
La grande famille KUSÈBLÈ à Dibogh, Béné, Kpaï, Touri, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;
La grande famille METUOLÈ à Dissin Mou, Kpaï, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ;
Les grandes familles alliées et amie : METUOLÈ, OUEDRAOGO et BARRO
Monsieur Jean Marie SOMDA,
Monsieur Marc SOMDA,
Monsieur Ivon SOME,
Monsieur Godefroy HIEN,
Monsieur Borgia SOMDA,
Monsieur Tiergnin Dominique SOME,
Tous les frères et sœurs des familles KUSÈBLÈ et METUOLÈ à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et ailleurs ;
Les enfants :
Mwinmaalo Conrad, Abagwinpouo Herman, Gnindoro Julie, Kunvin-bio Romuald ; Mwin-Nonè Pélagie ; Yirbècàa Amandine ainsi que tous leurs frères et sœurs ;
Les petits-enfants :
Marceline, Danielle, Raphaëlle et leurs frères et sœurs ;
Vous adressent et renouvellent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques de compassion, de sympathie, d'affection, d'amitié pour les soutiens multiples et multiformes manifestés, suite au décès le 03 Novembre 2023 à Ouagadougou et à l'inhumation le 06 Novembre 2023 à Dibogh/Koper de leur fille, soeur, épouse, mère et grand-mère SOME/SOME Marie Louise.
Elles remercient en particulier :
Monsieur le Ministre de l'Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat,
Le personnel du ministère de l'Urbanisme, des Affaires foncières et de l'Habitat pour leur grande mobilisation,
Le personnel de la Direction Générale de l'Institut National de Santé Publique
Le personnel du Centre Muraz de Bobo-Dioulasso ;
Le personnel du Centre Hospitalier Universitaire de Tingandogo ;
Monseigneur KUSIELE Der Raphaël DABIRE, Evêque du Diocèse de Diébougou et son équipe Presbytérale ;
L'équipe Presbytérale de la Paroisse de Maria-Taw,
L'équipe Presbytérale de la Paroisse Saint Augustin de Bissighin de l'Archidiocèse de Ouagadougou ;
La Coordination Sainte Famille de la Cité de Bassinko ;
Les Motards de West Coast Adventure WCA- Club Motards au Faso ;
Monsieur AOUE à la Cité de Bassinko ;
Les nombreux parents, amis et connaissances, de même que les voisins, accourus spontanément de tous les horizons pour apporter soutien et réconfort à la famille.
Elles s'excusent par ailleurs, auprès de tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Que le Seigneur Miséricordieux, Tout-Puissant, rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
"Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de nos fidèles défunts reposent en paix ».
Paix à son âme !
Les grandes Familles FORGHO, TRAORE, LOUARI, SANGO, TAO, YARO, TARPAGA, SABO, OUAMBA, BAMOGO, KIENTEGA, YANKINE,DAMIBA, OUEDRAOGO, COULDIATY à Gomboro, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Kiembara, Fada N'Gourma, Garango, Yako et France.
TRAORE Raoul, Adjudant-Chef Major à la retraite et famille, ses frères et sœurs,
Les enfants : Dorothée, Christian, Charles, Patrice et Irène
Les petits-enfants et arrière-petits-enfants.
expriment leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques de compassion, de solidarité et d'amitié lors du rappel à Dieu le 28 novembre 2023 et de l'enterrement le 1er Décembre 2023 à Ouagadougou de leur épouse,fille,mère,sœur,tante,belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère Germaine TRAORE née LOUARI,
Leurs remerciements vont particulièrement :
• A la Communauté paroissiale Sacre Cœur de Jésus de Dapoya
• A la CCB Saint Boniface de Dapoya
• A la chorale Nabalm Naam de Dapoya
• A la Communauté de l'église Centre Chrétien Lumière des nations
• Les voisins et amis du quartier Dapoya
• Aux délégations de la CONAREF, d'Afrik Lonnya, du MASK night-club, des collègues et amis du Docteur Charles TRAORE ainsi qu'à toutes personnes physiques et morales.
Ils se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que Dieu rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
UNION DE PRIERE
Les grandes familles SENI , TAGNAN, DIASSO, NEYA, BENAO, NEBIE, NIGNAN à Sapouy, Cassou, Ouayou, Bagoun, Logan, Léo, Abidjan, New York et Ouagadougou,
Les familles alliées, Napon, NIGNAN, YAGO, CONGO, NIKIEMA , KIBORA, ILBOUDO, KOUDA, à Léo, BAgoun, Logan, Pô, Koubri, Manga, Toécé , Yako, Nabadogo et Ouagadougou,
Les frères, Sœurs, enfants, beaux-frères, belles sœurs, cousins cousines, Tantes, Oncles, Neveux, Nièces, Petits fils, et Arrières petits fils, profondément touchés par les nombreuses marques de sympathies, de solidarités, de prières et soutiens multiformes lors du décès le 11 Novembre 2023 à Ouagadougou suivie de l'inhumation le 13 Novembre 2023 à Ouayou, de leur fils, frère, époux, père, grand-père et arrière grand- père Seni BATIEN Phillipe Dans sa Soixante-quatorzième (74ème ) années,
Vous réitère leurs sincères remerciement et exprime leur profondes gratitudes à tous et à toutes, pour ces différentes marques de sympathies et de soutient multiformes témoigné à leur égard lors de cette douloureuse épreuve.
Il se réserve de citer des noms de peurs d'en oublier.
Que Dieu le tout puissant dans son infini bonté vous le rend aux centuples et fortifie nos liens de fraternité d'amitié et solidarité
« Nul ne meurt si sa mémoire demeure dans le cœur des siens »
Union de Prières !
Le Collectif des organisations de masses et de partis politiques (CODMPP), la Coalition nationale contre la vie chère, l'impunité et les libertés (CCVC), les médias, défenseurs et sympathisants des droits humains, commémorent, ce mercredi 13 décembre 2023, le 25e anniversaire de l'assassinat du journaliste d'investigation, Norbert Zongo. Outre le recueillement au cimetière municipal de Gounghin, Ouagadougou, et le dévoilement du buste du journaliste, ces organisations tiennent un panel sur « Respect des libertés et bonne gouvernance, facteurs de résilience dans le contexte actuel de crise sécuritaire ».
Le thème est décliné en deux sous-thèmes. Il s'agit d'une communication sur « Respect des droits humains et libertés : principes fondateurs et réalités actuelles ». Elle est animée par le secrétaire général du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP), Ali Sanou.
Selon le communicant, les droits humains sont les droits inhérents à la nature même de l'être humain. « Ce sont des droits innés, des droits qu'on a, du seul fait que nous sommes des êtres humains, et l'objectif ultime des droits humains, c'est de garantir à chacun, une vie digne », déroule M. Sanou, relevant que le principal garant de ces droits, c'est l'Etat.
Il explique ensuite qu'il y a trois catégories de droits humains. La première catégorie, encore appelée droits de première génération, est composée des droits civils et politiques, qui protègent l'intégrité physique de l'individu et lui garantissent des espaces de libertés pour qu'il puisse s'exprimer dans la société. Les droits de la deuxième génération qui sont apparus en réaction à l'appauvrissement des populations et qui visent à mettre un terme à l'exploitation dont les populations les plus vulnérables sont objets. Ils visent à assurer le bien-être, les besoins de base, l'épanouissement des populations et la troisième catégorie de droits humains, qui sont les droits de la troisième génération, sont les droits de la solidarité. Ils visent à assurer une cohabitation pacifique et harmonieuse au sein de la communauté internationale (droit à la paix, au développement, à l'auto-détermination, etc.).
A travers une deuxième partie, le communicant a analysé la réalité de ces droits au Burkina, d'où il a relevé que depuis 2015, le pays vit une crise sécuritaire, qui a évolué et est devenue aujourd'hui « une guerre civile réactionnaire ». Le terrorisme, l'élément qui a engendré une « guerre civile réactionnaire » au Burkina, est en lui-même une violation des droits humains, dit M. Sanou. Il a insisté sur le fait que les défenseurs des droits humains, notamment le MBDHP, ont toujours relevé que les attaques terroristes constituent des atteintes graves et inacceptables aux droits humains.
Selon le secrétaire général du MBDHP, chaque acte terroriste engage non seulement la responsabilité des groupes terroristes qui posent ces actes, mais également celle de l'Etat qui n'a pas été capable de protéger ses populations. « Lorsque l'Etat réagit à une attaque terroriste et qu'il y a mort d'homme, ça ne veut pas dire forcement qu'il y a eu violation de droits humains. Le terrorisme ne dispense pas l'Etat du respect des droits humains ; même en matière de lutte contre le terrorisme, l'Etat doit respecter le droit des individus. Cela signifie que, de façon claire, l'Etat doit éviter le cas de privation arbitraire du droit à la vie. Je précise que dans aucun instrument juridique des droits humains, vous ne verrez mentionné qu' ‘'il est strictement interdit de tuer''.
Ça peut paraître abrupt de le dire, mais c'est une réalité. Les instruments juridiques des droits humains disent qu'il est ‘'interdit de tuer de façon arbitraire''. Donc, la question de savoir s'il y a une violation de droits humains ou pas se pose s'il y a eu arbitraire ou pas. Quand est-ce qu'on dit qu'il y a une ‘'tuerie arbitraire ?''. Il y a une ‘'tuerie arbitraire'' lorsque des personnes sont objets d'exécutions sommaires ou d'exécutions extra-judiciaires ou de disparitions forcées. Les ‘'exécutions sommaires et extra-judiciaires'' supposent que des personnes notamment, qui ont été capturées et qui sont prisonnières ou qui sont simplement suspectées d'avoir posé des actes terroristes soient tuées sans autres formes de procès. On mène une opération dans une localité, on arrête des personnes, on dit qu'au regard de leur appartenance ethnique ou religieuse ou des circonstances de leur arrestation, ce sont des suspects, et sans autres formes de procès, on les exécute. Il s'agit d'une forme d'exécution sommaire ou extra-judiciaire, cela constitue des violations des droits humains », illustre Ali Sanou, relevant également qu'au nom de cette lutte, l'Etat ne doit pas soumettre un individu à des tortures, des traitements inhumains ou dégradants.
« La torture implique qu'on ait arrêté quelqu'un, qu'on l'ait maîtrisé et qu'il ne constitue plus de danger », définit-il. A la liste de violations des droits humains, les arrestations arbitraires de citoyens du simple fait du délit de faciès ; la restriction des libertés de presse, de manifestations, d'opinion.
Il rappelle que ces restrictions sont illégales car, même en temps de guerre, les médias doivent être libres pour informer les citoyens.
Le dernier élément, ce sont les « réquisitions forcées », qu'il qualifie d'arbitraires ; il en veut pour illustration qu'il y a une réserve de 40 000 inscrits pour le volontariat (VDP), auxquels l'Etat peut faire appel en cas de besoin. De son avis, ces réquisitions montrent une banalisation de la guerre… et les violations des droits humains exposent à d'autres formes d'insécurité.
L'autre sous-thème, intitulé « Défi sécuritaire et lutte contre la corruption », a été animé par le secrétaire exécutif adjoint du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Pissyamba Ouédraogo. Il a, dans ses propos introductifs, présenté la situation sécuritaire du pays et l'état du phénomène de la corruption au Burkina. Il a ensuite, et avant de développer sa communication, rappelé que ce thème a déjà été largement débattu lors des journées nationales de lutte contre la corruption en 2022.
Dans le développement de son thème, M. Ouédraogo a démontré que la corruption est un terreau pour le terrorisme et l'inefficacité de la lutte contre le terrorisme dans un environnement gangréné par la corruption avant de faire des recommandations.
O.L
Lefaso.net
Initialement, le procès devait se tenir en juin 2023. Il a été renvoyé au mois d'octobre, mais c'est finalement le 12 décembre 2023 que le procès de l'effondrement de la dalle au sein de l'université Norbert Zongo a débuté au Tribunal de grande instance de Koudougou.
Le mardi 12 décembre 2023 au Tribunal de grande instance de Koudougou, a débuté le procès de l'effondrement d'une dalle à l'université Norbert Zongo, qui a causé la mort de quatre personnes. A la barre, une dizaine de personnes appelées à comparaitre. Ce sont, entre autres, les représentants des sociétés SATA Afrique ; du groupe d'entreprises SUZY Construction et BIN SAMMA ; du Bureau VERITAS Burkina Faso SAU. Ils étaient poursuivis pour deux chefs d'accusations : « par maladresse, imprudence, inattention, négligence et inobservation des règles de l'urbanisme et de la construction en l'espèce en négligeant le suivi et le contrôle des travaux d'un immeuble dans l'enceinte de l'université Norbert Zongo de Koudougou, de relever les non-conformités et le désordre pour alerter l'entreprise et le maître d'ouvrage dont l'effondrement a involontairement causé la mort de Ibrahim Baba Compaoré, Mouniratou Adja Nana, Ivon Agbo, Serges Alexandre Kaboré ».
Les accusés sont également poursuivis, pour les mêmes raisons ayant causé les blessures de Stéphane Nonkané, le mettant dans une incapacité de travail pendant 45 jours.
A l'issue des notifications, tous les accusés ont plaidé non coupable. Ils ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés.
La suite de l'audience a permis de donner la parole à Jean Luc Soulama, représentant du Cabinet africain de suivi de travaux d'ordonnancement et de réhabilitation. Il est ingénieur en génie civil, expert immobilier CIMA agréé près les tribunaux et cours d'appel du Burkina et membre de la Chambre nationale des experts immobiliers du Burkina Faso. Il aura la charge de mieux éclairer la lanterne des différents intervenants du procès.
Pour mémoire, les faits se sont déroulés le mardi 31 août 2021 à l'Université Norbert Zongo de Koudougou. La dalle d'un des bâtiments du chantier en construction du « Projet cité » s'est effondrée pendant que des ouvriers procédaient à un décoffrage. Trois étudiants de l'Institut universitaire de technologies et un ouvrier de nationalité étrangère perdent la vie sous les décombres.
Les principaux acteurs impliqués dans cette affaire étaient : SATA Afrique (maître d'œuvre) ; le groupe d'entreprises SUZY Construction et BIN SAMMA ; Bureau VERITAS Burkina Faso SAU (contrôle technique pour la solidité et la stabilité) ; le Laboratoire national des bâtiments et travaux publics (contrôle qualité des matériaux) et le ministère en charge de l'enseignement supérieur (maître d'ouvrage).
Lire aussi : Burkina /Koudougou : Six personnes placées en garde-à-vue suite à l'effondrement d'un bâtiment de l'université
L'on se souvient que dans la foulée, l'Organe de règlement des différends (ORD) s'était réuni en séance disciplinaire le vendredi 25 mars 2022 aux fins d'entendre les acteurs impliqués dans l'exécution et le suivi-contrôle des travaux, conformément aux recommandations de la mission d'enquête diligentée par l'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). A l'issue de cette séance, l'ORD, après avoir délibéré conformément à la règlementation, avait procédé à des sanctions de SATA AFRIQUE Sarl et son gérant (Souleymane Zerbo) et du groupement SUZY CONSTRUCTION/BIN SAMMAR et leurs représentant légaux (Daniel R. Zeideh et Samir Mosaad Alotaibi).
Une décision qui sera balayée du revers de la main par le président du tribunal administratif de Ouagadougou le lundi 16 mai 2022, qui a simplement ordonné la suspension de la décision rendue le 25 mars 2022 par l'ORD et condamne « l'ARCOP à payer au recourant la somme de 500 000 FCFA au titre des frais exposés et non compris dans les dépens ».
Lire aussi : Effondrement d'un bâtiment universitaire à Koudougou : Le tribunal administratif rejette la décision de l'ARCOP
L'audience se poursuit ce jour 13 décembre à 8h.
Prince Omar
Lefaso.net
Ce 13 décembre 2023 marque le 25e anniversaire de l'assassinat du journaliste d'investigation Norbert Zongo. Un triste anniversaire qui ravive l'espoir de voir François Compaoré, accusé dans le dossier, comparaître devant une juridiction du Burkina Faso.
En exil en France suite à la chute du pouvoir de son frère, le président Blaise Compaoré en octobre 2014, le poursuivi utilise les voies de recours possibles pour ne pas rentrer au bercail où ses conseils estiment qu'il ne va pas bénéficier d'un jugement équitable.
Pour rappel, par décret en date du 21 février 2020, le Premier ministre français, Edouard Philippe, a autorisé l'extradition de François Compaoré. Le 30 juillet 2021, le Conseil d'État français a confirmé l'extradition de François Compaoré de la France vers le Burkina Faso.
Le 7 septembre 2023, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) s'est opposé en interdisant à la France de procéder à l'extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso alors même que la France avait autorisé cette extradition. La non extradition de François Compaoré est donc du fait de la Cour européenne des droits de l'homme et non de la France qui avait marqué son accord pour ladite extradition.
Lire aussi : Extradition de François Compaoré : « Si nous négligeons ce dossier, nous nous mettons en péril », prévient Me Farama
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a dévoilé un buste en hommage au journaliste Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998. C'était au cours d'une cérémonie sobre dans la matinée de ce mercredi 13 décembre 2023 qui a connu la participation de la famille, des premiers responsables du centre et des acteurs de défense des droits humains et de la liberté de presse.
Le buste de Norbert Zongo qui trône au sein du Centre national de presse qui porte son nom a été réalisé à l'occasion du 25e anniversaire de son assassinat. . Un hommage a été rendu à l'illustre disparu. « Plus le temps passe, plus tu t'affirmes dans le panthéon des immortels. Plus le temps passe, plus les Burkinabè se revendiquent de toi. Plus le temps passe, plus le Burkina te réclame. Plus le temps passe, plus on découvre l'étendue et la profondeur de ton œuvre. Plus le temps passe, plus tes assassins, les commanditaires et les complices sont ridicules. Plus le temps passe, plus ils sont couverts de honte. Plus le temps passe, plus ils sont rongés par leur propre haine », a dit Abdoulaye Diallo, du Centre national de presse Norbert Zongo.
Georgette Zongo, la sœur du journaliste, a remercié tout un chacun pour ce geste à l'endroit de son frère. « Depuis 25 ans, les gens se sont mobilisés pour nous soutenir pour que la lumière soit faite sur la mort de Norbert Zongo et ses quatre compagnons ». Aussi elle a demandé au bon Dieu de guider ses pas jusqu'à ce que la vérité voit le jour. Elle adresse sa reconnaissance au CNP-NZ pour avoir érigé ce buste, fait pour l'éternité, à l'image du journaliste.
Elle conclut en disant que « pendant les 25 ans de lutte, nous avons vécu comme tout le monde parce que le moteur qui nous a vraiment aidé c'est le soutien, la lutte et la prière de tout un chacun »
L'œuvre dont le coût n'a pas été dévoilé a été réalisée par le sculpteur burkinabè Sidiki Ky. Rappelons que le buste n'est pas encore définitif.
D'après Éric Sibiri Kam membre de la Ligue de la défense pour la presse (rapporteur de la commission d'enquête indépendante sur la mort de Norbert Zongo), les dernières informations montrent que le dossier judiciaire est suffisamment avancé pour pouvoir être enrôlé et jugé. Il espère le retour de François Compaoré, l'un des principaux suspects, pour la programmation. A défaut, un jugement par contumace pourrait être tenu et un mandat d'arrêt international lancé contre lui, s'il est reconnu coupable.
En rappel, le fondateur et directeur de publication de l'hebdomadaire L'Indépendant a été assassiné le 13 décembre 1998, avec trois personnes qui l'accompagnaient (Blaise Ilboudo, Ablassé Nikièma et Ernest Zongo). Il enquêtait alors sur le décès sous la torture de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère cadet du chef de l'Etat de l'époque Blaise Compaoré.
Salimatou Tianabou (Stagiaire)
Lefaso.net
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 13 décembre 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 11 H 55 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, mis fin à des fonctions et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté un décret portant normes d'élaboration des programmes et rapports d'activités dans les structures de l'Administration publique.
Ce décret est une relecture du décret n°2003-266/PRES/PM/MFPRE du 27 mai 2003 portant normes d'élaboration des programmes et rapports d'activités.
Les innovations majeures de ce décret sont relatives à :
un démarrage du processus d'élaboration des contrats d'objectifs à partir de l'adoption du projet de loi de finances ;
la révision des délais en vue de permettre aux départements ministériels de disposer des programmes et rapports d'activités adoptés par les Conseils d'administration des secteurs ministériels (CASEM) respectivement au 31 décembre de l'année N et au 31 mars de l'année N+1 ;
la proposition de la date limite du 30 juillet pour le réaménagement/révision des programmes d'activités.
L'adoption de ce décret permettra d'améliorer l'élaboration des programmes et rapports d'activités ainsi que la performance des structures de l'Administration publique.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande d'agrément portant nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo auprès du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Gaston
GAKOSSO, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo auprès du Burkina Faso, avec résidence à Abidjan, en République de Côte d'Ivoire.
Le second rapport est relatif à un projet de décret portant fin de fonction du Consul honoraire du Burkina Faso à Munich, République Fédérale d'Allemagne.
Monsieur Gisbert DREYER a été nommé en 2010 Consul honoraire du Burkina Faso à Munich avec pour circonscription la Bavière et Saxe mais depuis décembre 2022, l'intéressé a changé de domicile et réside à Berlin.
L'adoption de ce décret consacre la fin de fonction de Monsieur Gisbert DREYER en qualité de Consul honoraire du Burkina Faso à Munich, conformément à l'article 11 du décret n°2003-283/PRES/PM/MAECR du 09 juin 2003, portant règlementation de la fonction de Consul honoraire du Burkina
Faso à l'étranger qui fait obligation au Consul de résider dans sa circonscription consulaire.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L'ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE
Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers de l'Institut national de formation en travail social (INFTS).
L'adoption de ce décret permet à l'Institut national de formation en travail social de se doter de textes règlementaires en vue d'accomplir efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l'Etat à caractère administratif.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination d'un Membre de la Brigade nationale anti-fraude de l'or (BNAF).
L'adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Cyprien TRAORE, Mle 51 929 L, Inspecteur des douanes, Membre représentant le ministère de l'Economie, des finances et de la prospective, à la Brigade nationale anti-fraude de l'or pour un premier mandat de trois (03) ans.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME
Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d'autorisation pour la mobilisation de ressources en vue de l'acquisition, l'installation et l'exploitation de nouveaux multiplex Télévision numérique terrestre (TNT) ainsi que l'opérationnalisation du nouveau modèle économique pour la Société burkinabè de télédiffusion (SBT).
Cette demande d'autorisation fait suite aux conclusions des travaux du comité national de suivi et d'orientation du projet multiplex de la TNT mis en place dans le cadre de la feuille de route adoptée en Conseil des ministres, le 03 novembre 2021.
L'ouverture d'autres multiplex permettra à terme à notre pays d'avoir une plus grande souveraineté en matière de canaux de diffusion. Elle offre également l'opportunité de recentrer le modèle économique de la SBT pour lui permettre d'assurer son équilibre financier et de participer à la mobilisation des ressources financières pour le Trésor public.
Il s'agira aussi de permettre à la SBT d'être un opérateur national de diffusion avec des contenus en clair pour les chaînes nationales et des bouquets payants.
L'adoption de ce rapport permettra à la Société burkinabè de télédiffusion d'entreprendre les actions nécessaires en vue d'acquérir, d'installer et d'exploiter les nouveaux multiplex TNT et d'opérationnaliser le nouveau modèle économique.
II. COMMUNICATIONS ORALES II.1. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des
Burkinabè de l'extérieur a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso aux Sommets Saoudo-Afrique et Arabe-Afrique à Riyad, tenus les 10 et 11 novembre 2023 à Riyad, au Royaume d'Arabie Saoudite.
Placé sous le thème « Développement et prospérité : agriculture, éducation, santé et aide humanitaire », le sommet Saoudo-Afrique a permis aux Etats africains et au Royaume d'Arabie Saoudite de revisiter leur coopération et de réfléchir à des actions de renforcement. Le sommet Arabe-Afrique a permis de discuter de la crise sécuritaire et politique en Palestine.
Une cinquantaine de pays africains dont une quinzaine de Chefs d'Etat ont pris part à ces sommets autour de Son Altesse Royale, Mohammed Ben Salmane Ben Abdelaziz Al SAOUD, Prince héritier, Premier ministre du Royaume d'Arabie Saoudite.
En marge des travaux de ces sommets, des accords bilatéraux de financement ont été signés entre le Burkina Faso et le Royaume d'Arabie Saoudite. Il s'agit de l'accord de prêt pour le financement de la deuxième phase du Projet de développement de l'élevage laitier de la zone périurbaine de Ouagadougou (PDEL-ZPO II) et de l'accord de prêt pour le financement de la deuxième phase du Projet de construction et d'équipement du Centre hospitalier régional (CHR) de Manga.
II.2. Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 1ère table-ronde des ministres africains chargés de l'Enseignement, de la formation technique et professionnelle (EFTP) tenue du 10 au 14 novembre 2023 à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).
Cette 1ère table-ronde est née de la volonté d'apporter des réponses concertées aux problématiques du chômage et du sous-emploi au regard des défis liés à l'insertion professionnelle des jeunes.
A l'issue des travaux, il a été mis en place un bureau exécutif du Réseau des cadres de qualification et de certification regroupant toutes les communautés régionales africaines. Le Burkina Faso a été désigné à l'unanimité comme membre représentant la Communauté des Etats sahélo sahariens (CEN-SAD) pour siéger au sein dudit bureau pour un mandat de trois (03) ans.
III. NOMINATIONS ET FIN DE FONCTIONS III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
Madame Yéri Mathilde Ida SIB, Mle 112 441 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice des finances et de la comptabilité du Fonds d'assistance judiciaire.
B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
Monsieur Moustapha Alassane TASSEMBEDO, Mle 207 965 L,
Ingénieur halieute, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur général des ressources halieutiques ;
Monsieur Inoc POODA, Mle 91 480 R, Ingénieur d'agriculture,
1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef de département de la résilience et de la nutrition au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) ;
Monsieur Serge Bonaventure BANCE, Mle 288 588 H, Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de département de la gestion des crises et vulnérabilités en élevage ;
Monsieur Irissa ILBOUDO, Mle 57 453 X, Ingénieur agronome,
1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chef de département de la gouvernance, de la planification et du suivi-évaluation au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.
C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L'HABITAT
Monsieur Franck Ismaël Télesphore KABORE, Mle 343 577 Y,
Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chef de département des projets et programmes de logements au Secrétariat permanent de la promotion du logement ;
Monsieur Moussa ZONGO, Mle 59 924 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef de département des études, de la planification et du suivi-évaluation au Secrétariat permanent de la promotion du logement.
III.2. FIN DE FONCTIONS AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE
Le Conseil a mis fin aux fonctions de Haut-commissaire de province de :
Monsieur Jean Marie KIENTEGA, Mle 105 186 K, Administrateur civil, Province du Noumbiel.
Le Conseil a également mis fin aux fonctions de Préfets de département de :
Monsieur Abdoulaye ILBOUDO, Mle 247 228 L, Secrétaire administratif, département de Korsimoro, Province du Sanmatenga ;
Monsieur Fousséni KONATE, Mle 304 118 W, Administrateur civil, département de Batié, Province du Noumbiel ;
Monsieur Yaya FARAMA, Mle 260 520 A, Secrétaire administratif, département de Loropéni, Province du Poni.
III.3. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
du Centre hospitalier régional de Tenkodogo (CHR-TKD) au titre du ministère de la Santé et de l'hygiène publique ;
de l'Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO) au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
A. MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE
Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Tenkodogo (CHR-TKD) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de la Santé et de l'hygiène publique :
Madame Aminata NANA/BOUNDAONE, Mle 58 195 L, Administrateur des hôpitaux et des services de santé.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE D'ETABLISSEMENT
Monsieur Gaël Ulrich Yissan ZIO, Mle 231 471 K, Médecin interniste.
B. MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 111 139 M, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective au Conseil d'administration de l'Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Madame Léa, 2ème Jumelle ZAGRE/RIMTOUMDA.
Le Porte-parole du Gouvernement
Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication
Réquisitionné au mois de septembre 2023 pour aller servir dans un premier temps à Koumbri, dans la région du Nord, où 53 personnes – 17 militaires et 36 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) – venaient d'être tuées le lundi 4 septembre, Dr Arouna Louré a regagné son domicile à Ouagadougou le lundi 11 décembre 2023. Le médecin anesthésiste-réanimateur très critique envers la transition du capitaine Ibrahim Traoré et dont la réquisition a fait couler beaucoup d'encre et de salive retrouve donc "la liberté". Et le moins que l'on puisse dire, ces trois moins passés au "front", loin des siens et de ses patients, ne semblent avoir entamé en rien ses convictions, en témoigne ce texte qu'il vient de publier sur sa page Facebook ce mercredi 13 décembre 2023.
« Alors que l'État possède, par définition, le monopole de la force, compter sur la coercition est la marque d'un leadership médiocre ; les bons leaders donnent à leurs peuples l'envie de marcher à leurs côtés », Henry Kissinger, Leadership : six études de stratégie mondiale.
Je viens, à travers les mots qui suivent, exprimer toute ma gratitude à toutes les personnes qui ont soutenu ma petite famille et moi-même durant cette épreuve de vie, sous la bannière d'une "réquisition".
Merci à ma tendre mère, à ma douce épouse, à mes charmantes filles, à mes aimables sœurs et frères et à tous mes proches pour avoir pu supporter mon absence et toutes les inquiétudes y afférentes ;
Merci à ma très grande famille, à mes amis, à mes collègues et amis, à mes aînés et à mes doyens pour votre sollicitude à mon égard, mais surtout pour le fait que vous n'ayez jamais cessé d'être au plus près de ma petite famille et de lui apporter tout le soutien multiforme, et cela, au-delà de mes espérances.
Merci à toutes les personnes qui, à un certain moment ou à un autre, ont formulé une prière à mon intention, merci pour vos nombreux messages de soutien et je m'excuse de n'avoir pas pu répondre à tous.
Merci à mes compagnons d'infortune pour le soutien mutuel.
Merci aux militaires, sur les différents sites où je suis passé, qui ont bien voulu faciliter mon séjour par des actions ou par des mots. Un merci spécial à ceux de Koumbri et à ceux de Ouahigouya pour leur bienveillance au quotidien.
Merci à toutes les organisations, aux acteurs des médias audiovisuels, mais surtout des médias sociaux et à toutes les personnalités individuelles qui, au nom de L'ÉTAT DE DROIT et de nos libertés individuelles et collectives chèrement acquises, ont osé dénoncer cette réquisition arbitraire et liberticide de façon courageuse et responsable. Car comme le disait Albert Einstein : « ce ne sont pas ceux qui font le mal qui rendent le mal insupportable, mais ceux qui regardent et laissent faire ».
Lire aussi : Assemblée législative de transition : Dr Arouna Louré, « le révolté »
En ce qui me concerne, cette épreuve de vie vient participer activement à la formation de l'homme que je suis, afin de le bonifier. Elle renforce ma conviction selon laquelle le socle pour bâtir une nation de paix et de prospérité pérenne reste et demeure L'ÉTAT DE DROIT, le vrai. Car toute conception pour bâtir une nation de paix et de prospérité sans l'état de droit, la justice et l'équité sociales n'est qu'une chimère et vouée à l'échec, comme nous l'enseigne notre propre histoire nationale, celle de l'Afrique mais aussi celle du monde.
En effet, tous les grands leaders, allant de Abraham Lincoln à Nelson Mandela en passant par Mahamat Gandhi, ou Konrad Adenauer et j'en passe, qui ont pu marquer positivement et de façon pérenne leur pays, aimaient sincèrement leurs concitoyens avec une foi inébranlable à la justice, à l'équité et à l'état de droit. Mais par-dessus tout, ils ont prôné, et ils se sont battus pour l'unité de leur peuple afin d'avoir comme fer de lance L'UNITÉ NATIONALE.
Comme le dit Nelson Mandela dans un long chemin vers la liberté : « le courage ce n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. » Durant les moments difficiles et d'inquiétudes, essentiellement à Kaya, j'aimais à me rappeler les mots du poème Invictus de William Ernest Henley qui dit :
« Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Noires comme un puits où l'on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu'ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n'ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l'ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme. »
Ce poème reflète la détermination qui doit nous animer lorsque nous sommes convaincus d'un idéal ; un idéal plus grand que soi. Car « perdre la vie est peu de chose et j'aurai ce courage quand il le faudra. Mais voir se dissiper le sens de cette vie, disparaître notre raison d'existence, voilà ce qui est insupportable. On ne peut vivre sans raison », pour ainsi emprunter les mots d'Albert Camus dans Caligula.
Par ailleurs, ce périple m'a donné le temps nécessaire pour approfondir mes connaissances sur les guerres de contre-insurrection. Cela vient conforter ma position que l'option du tout militaire reste et demeure la moins bonne des options. Il faut oser le penser, nous avons choisi l'option qui semble la plus conquérante et la plus destructrice des deux grandes théories de la contre-insurrection : celle défendue par le Colonel Roger Trinquier dans Nouvelle guerre, dont les résultats n'ont jamais été prouvés quelque part ; au lieu de la théorie de David Galula développée dans Contre-insurrection, théorie et pratique, qui soutient que l'option militaire dans cette forme de guerre ne soit que de 20%. Cette dernière théorie, reprise par le Général américain David Petraeus surnommé le « général de la dernière chance » à cause des succès qu'il a engrangés dans les zones où il était le Commandant en Irak, sans oublier le succès de cette théorie en Mauritanie, est et demeure la meilleure option, surtout pour un pays aux ressources financières limitées comme le nôtre. Ainsi, nous pouvons gagner cette guerre plus rapidement, moins chère et avec moins de pertes en vies humaines, sans oublier des perspectives meilleures en termes de cohésion sociale, de gestion de la crise humanitaire, de gestion du million d'enfants déscolarisé, de la reconstruction de notre économie nationale... si nous reconsidérerons notre stratégie globale.
À noter également que la grosse problématique de la guerre est que nos richesses ne soient orientées que vers l'extérieur pour l'achat, de plus en plus coûteux, de matériels militaires dont les résultats, quoique appréciables sur le plan tactique (nombre de terroristes tués ou de bases détruites), laissent à désirer sur le plan stratégique (la libération et la sécurisation de notre territoire national, la réduction des pertes en vie humaine, le retour des personnes déplacées internes dans leur localité), sans oublier l'absence d'investissements structurants et la paupérisation de nos populations.
Certes, il faut faire la guerre, mais pendant que certains ont réservé le tiers de leur budget à l'éducation afin de propulser leur nation, nous, nous réservons le tiers de notre budget à la défense et à la sécurité, le deuxième tiers à rembourser nos dettes et le troisième tiers aux préoccupations essentiellement salariales. Ainsi, à défaut d'une reconsidération de notre stratégie globale, la réalité sociale, mais surtout sociétale, la réalité économique et la réalité politique risquent de nous rattraper et nous allons devoir le payer chèrement.
Cette évidence doit s'imposer à nous lorsque nous constatons les échecs des forces occidentales, très puissantes, dans les conflits nécessitant une approche stratégique complexe dépassant l'usage de la force brute. Parlant de la lutte antiterroriste en Israël, Jacques Baud disait : « de fait, Israël est le seul pays du monde à n'avoir pas su juguler la menace terroriste en plus de 60 ans. Des centaines de terroristes ont été tués, des milliers de maisons détruites, mais les groupes armés se sont multipliés et se sont radicalisés au fil des ans... Travaillant dans un véritable carcan idéologique, les autorités et les services de renseignement n'ont pas créé les outils nécessaires à la lutte contre le terrorisme au niveau stratégique. La lutte est donc menée avec une certaine efficacité au niveau tactique, mais tend à générer davantage de terrorisme. »
Et pourtant, sous le leadership de El Sadate, avec la participation sincère de Golda Meir et de ses successeurs, lorsque les voies de la vérité et de la paix ont été empruntées, l'Égypte et l'Israël ont su faire la paix, contrairement au reste de la politique antiterroriste israélienne. La bonne stratégie demeure donc la clé. En effet « ceux qui sont habiles dans l'exécution de la stratégie font ployer la stratégie des autres sans conflit ; ils sapent les défenses des autres sans les attaquer ; ils absorbent leurs structures sans opérations de longue durée », disait Sun Tzu. Puis il renchérit en disant : « la tactique sans stratégie n'est que du bruit avant la défaite. »
Pour revenir chez nous au Burkina Faso, concernant la gouvernance actuelle, quand j'observe les discours initiaux du président de la transition et les mots qu'il a prononcés lors de sa prestation de serment, aux faits que nous vivons aujourd'hui, j'ai l'impression de me retrouver dans "la ferme des animaux" de George Orwell. Cependant, malgré toutes les ingéniosités qu'ils ont eu à développer, aucun régime au monde n'a pu perdurer dans un pareil modèle de gouvernance. Car, « quand je désespère, je me souviens qu'à travers toute l'histoire, les chemins de la vérité et de l'amour ont toujours triomphé. Il y a eu des tyrans et des meurtriers, et parfois ils ont semblé invincibles, mais à la fin, ils sont toujours tombés.
Pensez toujours à cela », disait Mahamat Gandhi dans Autobiographie ou mes expériences de vérité. Une assertion qui se laisse aisément confirmer par la lecture de Parachutage de Norbert Zongo qui avait saisi l'essence même des régimes militaires. En ce jour, 25ième anniversaire de l'ignoble assassinat de feu Norbert Zongo, le seul hommage que nous pouvons lui rendre, le seul réconfort que nous pouvons apporter à sa famille, c'est de ne jamais courber l'échine face l'injustice et l'arbitraire.
Aujourd'hui et comme cela l'a toujours été, j'ai une forte pensée pour nos forces de défense et de sécurité ainsi que pour nos Volontaires pour la défense de la patrie qui sont au front pour la défense de la nation : plus nombreux, mieux équipés et mieux traités aujourd'hui qu'à une certaine époque où nous bravons les interdictions pour battre le pavé et exiger de meilleures conditions à leur égard. J'ai écouté certains d'entre vous me parler avec une grande émotion du fait que des frères d'armes, des amis, sont partis et ne sont jamais revenus. Je n'ose avoir la prétention de savoir ce que vous endurez, mais j'imagine la peine et la crainte qui sont les vôtres au quotidien. Quand je vois les calvaires que vous endurez dans l'exercice de vos fonctions, loin de vos familles pendant des mois, et que des gouvernants se donnent à la gabegie, au népotisme, aux détournements et aux enrichissements illicites, cela me révolte davantage et me convainc que la lutte pour la bonne gouvernance doit être mon front à moi, un combat sans relâche, afin de rompre le cercle vicieux dans lequel nous sommes depuis des lustres.
J'ai également une pensée envers toutes les familles qui ont payé au plus fort de leur être la perte d'un être cher : parti défendre la patrie, mais jamais revenu.
J'ai une pensée révérencielle à l'égard de tous nos soldats tombés au front (Inata, Gaskindé, Déou, Oursi, Koumbri, Djibo …) pour la défense de la nation en portant fièrement la tenue militaire.
J'ai une pensée pieuse pour toutes les populations civiles, notamment ceux de Yirgou, de Solhan, de Nouna, de Karma, de Zaongo..., trahies par l'état, car n'ayant pas pu les protéger.
J'ai une pensée de solidarité envers toutes les personnes qui sont actuellement victimes de l'arbitraire et de l'injustice, notamment ceux qui sont victimes de réquisition arbitraire et liberticide ou d'enlèvement.
Puisse Allah le Tout-puissant nous accorder une intelligence et une sagesse collectives afin de bouter hors de notre pays ce fléau qu'est le terrorisme. Car au-delà de nos divergences d'opinions et d'idéologies, nous avons le devoir de laisser à nos enfants et à nos petits-enfants un Faso bien meilleur que nous ne l'avons trouvé. Pour paraphraser Antoine de Saint Exupéry, nous n'héritons pas le Burkina Faso de nos parents : nous l'empruntons à nos enfants. Nous devons donc tout faire pour leur rendre dans un état encore vivable. Et je suis intimement convaincu que nous pouvons y arriver si tant est que nous cultivons l'amour de la patrie et de l'autre, dans une conviction bâtie sur le socle de la quête perpétuelle de l'EXCELLENCE et de l'INTÉGRITÉ. Ainsi, nous pourrions répondre à la question « à quand l'Afrique ? » et arrêter d'être les « damnés de la terre ».
Enfin, loin de moi l'idée que j'écris pour défier qui que ce soit. J'écris pour avoir la conscience tranquille envers les générations futures et jouer ma partition dans l'édification de mon pays que j'aime tant. Émile Zola, sur l'affaire Dreyfus, terminait son pamphlet intitulé J'accuse en ces mots : « je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n'est que le cri de mon âme. »
Anitché
Dr Arouna Louré
Ouagadougou abrite les 13 et 14 décembre 2023, un atelier de concertation et de lancement d'un dialogue multi acteurs sur l'agriculture urbaine dans la ville de Ouagadougou en exploitant les possibilités qu'offre la ceinture verte. Organisé par la municipalité avec l'accompagnement de l'ONG Rikolto, l'ouverture des travaux a été présidée par le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Assami Tiendrébéogo.
Les autorités municipales et leurs partenaires dont Rikolto veulent faire de la ceinture verte, un lieu de ravitaillement de la ville en légumes (même pour les écoles) et de création d'emplois pour les plus vulnérables. Mais au préalable, il faut se concerter et s'accorder sur une vision commune des aménagements. Toute chose qui favoriserait une synergie d'actions et une meilleure utilisation des ressources qui y sont investies. C'est dans cette perspective qu'un atelier visant à lancer un processus de dialogue multi acteurs sur l'agriculture urbaine en exploitant les possibilités qu'offre la ceinture verte se tient à Ouagadougou. Cette rencontre s'étale sur deux jours, du 13 au 14 décembre 2023. Elle réunit des acteurs engagés dans la promotion de l'agriculture urbaine et péri-urbaine dans la ville de Ouagadougou.
Pour le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou qui a présidé la cérémonie d'ouverture, l'approvisionnement de nos villes en ressources alimentaires en qualité et en quantité constitue une préoccupation majeure. « Notre commune s'étale depuis un certain nombre d'années. Malheureusement, on n'a pas prévu des espaces pour l'agriculture urbaine. Nous avons la ceinture verte dont plus de 44% est occupé par des infrastructures socio-économiques et d'autres occupations anarchiques. Il était temps pour la commune de saisir l'opportunité que cette ceinture verte nous offre pour l'agriculture urbaine. En effet, nous allons céder certaines parties de cette ceinture verte à des sociétés à responsabilité sociale et à des regroupements d'associations pour l'exploitation des légumes au bonheur de la population de Ouagadougou », a laissé entendre Assami Tiendrébéogo.
Depuis le lancement de la revalorisation de la ceinture verte, il dit constater un engouement autour du projet. Il était de bon ton qu'ils se réunissent pour voir comment aménager de façon structurante la ceinture verte. L'agriculture urbaine peut contribuer de façon significative à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans la commune de Ouagadougou. Telle est la conviction de M. Tiendrébéogo. « La ceinture verte fait 1 200 hectares. Actuellement, nous disposons de 1 000 hectares pour l'agriculture urbaine. On se dit que cet espace est suffisant pour nourrir toute la population de la ville de Ouagadougou s'il est exploité de façon efficiente », ajoute-t-il.
En termes de réalisation, environ 40 hectares ont été aménagés pour la production maraîchère et des hectares identifiés et mis à la disposition de certains ministères dont celui en charge de l'économie. « La dernière fois, ils sont venus visiter deux hectares qu'on leur a octroyés. Cela a créé de l'engouement au sein dudit ministère. A ce jour, 49 personnes sont employées sur ces deux hectares. Cela témoigne du caractère de lutte contre le chômage du projet sur la ceinture verte », se réjouit le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.
Des infrastructures sont également en cours de réalisations dont la construction de 50 forages. Il est également prévu l'aménagement d'un bassin versant au niveau de la ceinture verte pour la rétention de 150 m2 d'eau de pompage pour l'exploitation maraîchère.
La tenue de la présente concertation s'inscrit dans les missions de Rikolto de promouvoir un dialogue inclusif sur les problématiques de développement. Ce cadre constitue, selon la représentante résidente de Rikolto, Bernadette Ouattara, l'une des rares occasions pour des acteurs œuvrant dans des secteurs différents de réfléchir, d'échanger sur les problématiques inhérentes à l'agriculture urbaine, qui est l'une des principales sources, à côté de l'agriculture rurale, d'approvisionnement en aliments pour les villes.
Pour Rikolto, les villes ont un rôle fondamental à jouer pour amorcer une évolution vers des systèmes alimentaires plus durables. Elles concentrent à la fois, la consommation alimentaire mondiale, les marchés et les centres de décision. « Nous croyons que les villes offrent des opportunités pour des innovations permettant que les systèmes alimentaires urbains ne dépassent pas les limites écologiques de la planète terre. Ces systèmes répondront aux besoins alimentaires des citadins et aux attentes des acteurs économiques et sociaux du système alimentaire. D'où notre choix d'accompagner les municipalités à travers le monde, pour la construction de systèmes alimentaires territoriaux plus durables », se justifie Mme Ouattara.
L'ONG nourrit de grandes ambitions comme de piloter et d'étendre d'ici à 2026, l'adoption d'innovations pour la transformation des systèmes alimentaires, afin qu'ils soient plus inclusifs et contribuent directement à améliorer l'accès à une alimentation saine et nutritive pour les consommateurs et produite de manière durable. Dans ce sens, elle espère avoir un impact indirect sur 30 villes supplémentaires d'ici 2026.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Sous l'égide du National democratic institute (NDI), une cinquantaine de praticiens et experts issus de la société civile, des médias et des organes de régulation des médias du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du Mali et du Niger ont pris part à une conférence régionale sur la désinformation du 5 au 7 décembre 2023 à Assinie, en Côte d'Ivoire.
« Malinformation, désinformation, mésinformation : quelles conséquences sur la démocratie en Afrique ? » C'est sous ce thème que 50 professionnels de médias et acteurs de la société civile ont réfléchi pendant trois jours. Il s'est agi de décortiquer la thématique afin de créer une communauté de pratique pour prévenir et contrer les MDM (Malinformation, désinformation, mésinformation), ainsi que leurs impacts néfastes sur la démocratie et la vie des populations.
Il a été également question d'encourager une synergie d'actions entre la société civile, les médias et les organes de régulation des médias afin de renforcer l'intégrité de l'information pour contrer le recul démocratique en Afrique de l'Ouest.
« Si on ne travaille pas ensemble… les efforts seront vains »
Présidant la cérémonie d'ouverture officielle, Issouf Coulibaly, le conseiller technique du ministre de la communication de la Côte d'Ivoire, a indiqué que le thème de cette conférence régionale présente un intérêt pour son département. Ainsi, il a émis le vœu que les trois jours produisent des réflexions capables de jeter des pistes solides pour faire face au phénomène des MDM.
De l'avis de François Traoré, directeur résident NDI Côte d'Ivoire, la composition des participants va permettre de bien réfléchir sur le thème, qui est d'actualité et suivi avec beaucoup d'intérêt au regard de son importance pour chaque pays.
Quant à Ulrike Rodgers, directrice programme Afrique de l'Ouest francophone NDI Washington, elle a rappelé que la désinformation est un sujet qui est aussi controversé dans plusieurs pays y compris les Etats-Unis d'Amérique. Pour elle, « le taux grandissant d'internet en Afrique donne de la voix à beaucoup de personnes ». Pendant ce temps, il y a un usage malsain de cet outil. C'est pourquoi, « si on ne travaille pas ensemble sur le continent pour arrêter ce fléau, les efforts seront vains », a-t-elle exhorté.
Mise en commun des expériences et connaissances
Durant les trois jours des travaux, les participants ont identifié des méthodes innovantes pour le soutien et la promotion de l'intégrité de l'information, et des perspectives d'action afin d'améliorer la participation et l'implication effective des citoyens dans la lutte contre la désinformation.
A Assinie, les experts et acteurs de la société civile, des médias et des organisations de régulation des médias de la sous-région ont mis en commun leurs expériences et connaissances pour une meilleure réponse commune aux MDM. Ils ont échangé autour des thèmes : la démocratie en Afrique de l'Ouest à l'épreuve de la manipulation de l'information ; les mécanismes et les stratégies de manipulation de l'information utilisés pour menacer la stabilité démocratique au Burkina Faso, au Mali et au Niger ; l'état du phénomène de la désinformation en Côte d'Ivoire et en Guinée ; et les méthodes pratique de Fact-Checking (vérification des faits).
Il faut rappeler que cette conférence fait suite à l'atelier régional des médias sur les meilleures pratiques de couverture de l'information relative aux politiques publiques de sécurité dans le contexte de crise au Sahel, organisé en août 2023 à Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire. Ces deux activités ont été financées par le National Endowment for Democracy (NED).
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le gouverneur de la région du Centre-est, Aboudou Karim Lamizana, a présidé, le mercredi 13 décembre 2023 à Tenkodogo, la deuxième session extraordinaire de l'année du Cadre régional de dialogue (CRD).
Cette session a pour objectif de faire le bilan à mi-parcours de deux projets initiés par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans la région d'une part et de susciter l'engagement des acteurs clés pour l'accompagnement des interventions de l'OIM afin de rendre opérationnelle l'initiative « Référent-opportunités-insertion » d'autre part.
Dans son discours d'ouverture, le gouverneur a d'abord remercié les participants pour leur mobilisation autour de cette deuxième session extraordinaire du CRD, avant de louer les actions de l'OIM qui militent en faveur de l'employabilité, de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes et l'assistance des migrants. Selon lui, « l'opérationnalisation effective de ces projets a permis de réaliser à mi-parcours des progrès importants malgré un contexte difficile lié au défi sécuritaire ».
Au cours de ce cadre, toutes les communications du jour ont porté sur les différentes réalisations opérées par l'OIM à travers les projets Jeunesse emploi et migration (JEM II) et MPRR ainsi que l'initiative Référent-opportunités-insertion au niveau de la région du Centre-est.
Dans le cadre du projet JEM II, un bilan non-exhaustif fait état de 750 jeunes ayant bénéficié de formation en entreprenariat. Parmi eux, 350 ont reçu chacun la somme de 1 million de FCFA pour la mise en œuvre de son activité entrepreneuriale. Quant au projet MPRR, il a favorisé le retour volontaire de 55 migrants dans leurs zones de départ. Pour le volet assistance à la réintégration sociale, 720 migrants ont été assistés par l'OIM.
Laurent Guittey, chargé de projet et représentant la cheffe de mission/pays de l'OIM, s'est réjoui de pouvoir appuyer l'opérationnalisation de l'initiative « Référent-opportunités-insertion » qui permettra de renforcer l'autonomisation des jeunes en vue de promouvoir la paix, la stabilité et la cohésion sociale. Selon lui, le bilan est satisfaisant, même s'il existe encore des défis à relever.
« L'initiative Référent-opportunités-insertion sera opérationnalisée dans les communes rurales à travers la création d'un service communal dédié à la promotion de l'insertion professionnelle des jeunes », foi de Naomie Ouédraogo/Bicaba, chargée de mission et représentant le ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi. Elle sollicite par ailleurs l'engagement des acteurs privilégiés, en les invitant à s'approprier cette initiative.
En rappel, la deuxième phase du projet Jeunesse emploi et migration (JEM II) s'étend à deux autres régions que sont le Plateau central et le Centre-sud et couvre la période 2021-2024.
Bourhane DAWENDE
Tenkodogo/Lefaso.net