Le Directeur général des impôts porte à la connaissance des contribuables soumis aux impôts et taxes ci-après cités, qu'aux termes des dispositions de la loi n°035-2020/AN du 19 octobre 2020 portant loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2021, le délai de déclaration et de paiement desdits impôts et taxes, qui était prévu pour le 20 du mois, est dorénavant fixé au 15 du mois, pour compter du 1er janvier 2021.
Il s'agit :
1- de la Taxe sur les activités financières (TAF) ;
2- de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ;
3- de la taxe sur les boissons ;
4- de la taxe sur les tabacs, cigares et cigarettes ;
5- de la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunication ;
6- de la Taxe spécifique sur les produits de la parfumerie et des cosmétiques ;
7- du minimum forfaitaire de perception des contribuables du réel normal d'imposition ;
8- des acomptes provisionnels ;
9- de la retenue à la source sur les sommes versées aux prestataires
résidents ;
10- de la retenue à la source sur les sommes versées aux prestataires non-
résidents ;
11- de la retenue à la source libératoire sur les sommes perçues par des
personnes non immatriculées ;
12- du prélèvement à la source sur les importations et les ventes de biens ;
13- du prélèvement sur les billets d'avion.
Les contribuables sont invités au respect de ce nouveau délai pour l'accomplissement de leurs obligations déclarative et de paiement des impôts et taxes dus dès le 1er janvier 2021.
Il est de même vivement recommandé aux contribuables relevant du Réel normal d'imposition (RNI) et du Réel simplifié d'imposition (RSI) d'utiliser la plateforme eSINTAX pour éviter tout désagrément inhérent aux délais de souscription de leurs obligations.
La loi n°035-2020/AN du 19 octobre 2020 portant loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2021 peut être téléchargée sur le site web de la DGI à l'adresse : www.impots.gov.bf.
La Direction générale des impôts au service du développement économique et social du Burkina Faso.
Le Directeur général des impôts
Moumouni LOUGUE
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon
Le Consortium ACCORD (CORADE au Burkina Faso & ACADE en Suisse) recherche pour la mise en œuvre du Programme de Valorisation du Potentiel Agropastoral de l'Est (TIN SUAGI) des candidatures pour le recrutement d'un expert en développement des marchés.
Lieu d'affectation : Fada N'gourma
Durée de l'engagement : 1 an renouvelable
Date de début : Janvier 2021
DESCRIPTION DE TACHES
Sous la supervision du Coordonnateur du Programme VALPAPE et en concertation avec les chefs d'Antenne, l'employé a pour mission de coordonner la mise en œuvre et le suiviévaluation de la stratégie d'appui à la transformation et à la commercialisation. Il a spécifiquement pour tâches :
Appuyer la clarification des initiatives des acteurs dans la création/renforcement d'entreprises et le développement de marchés de produits agricoles et agroalimentaires ;
Evaluer la pertinence économique des initiatives des promoteurs sollicitant les appuis du Programme (analyse cout-bénéfices) ;
Identifier les promoteurs privés de mise en marché et les acheteurs potentiels des produits
Caractériser leur demande et expliciter les exigences pour les entreprises (quantités, qualité, modalités…)
Accompagner le développement des entreprises porteuses d'initiatives pertinentes pour la valorisation des ASP
Coordonner les appuis du programme en matière de mise à niveau des entreprises et/ou des produits :
Accompagner la mise en relation des entreprises avec les promoteurs de mise en marchés et les acheteurs
Accompagner la concertation entre les acteurs des filières, leurs initiatives de mise en réseau ainsi que la mise en œuvre de ces initiatives ;
Accompagner les communes de concentration à :
o Identifier les filières porteuses, faire l'état des lieux et clarifier la vision des acteurs pour leur valorisation,
o Définir et mettre en œuvre les mesures d'amélioration des conditions cadres pour la valorisation de ces filières ;
Faciliter les concertations inter communes autour de filières porteuses communes et la mise en œuvre d'initiatives conjointes pour leur valorisation
Renforcer les capacités des acteurs pour la mise en marché et la commercialisation des produits ASP
Interpeller les acteurs sur leurs rôles et responsabilités convenus (planification, exécution, entretien et valorisation des ouvrages réalisés) ;
Elaborer les cahiers des charges et participer à l'identification des prestataires pour la mise en œuvre d'actions spécifiques d'appui aux entreprises et de développement des marchés
Assurer le suivi des travaux des prestataires
Appuyer les promoteurs d'initiatives à mesurer les effets de l'intervention du programme sur le développement DES marchés et des entreprises et identifier les leçons ;
Documenter les effets mesurés.
QUALIFICATIONS REQUISES
BAC+4 ou tout autre diplôme équivalent ;
avoir une expérience d'au moins 5 ans dans le développement de marchés des produits agricoles et l'appui aux entreprises agricoles ou de transformation
avoir une bonne connaissance des approches filières et chaînes de valeurs
avoir une bonne maîtrise de l'informatique est indispensable (Windows, Excel, Word, powerpoint, etc.) ;
être apte à travailler sous pression ; APTITUDES ET CAPACITES
Capacités rédactionnelles
Bonne qualité organisationnelle
Autonomie, prise d'initiative et sens des responsabilités
Fiabilité et rigueur
Aisance relationnelle, sens du contact
PROCESSUS DE SELECTION ET CANDIDATURE
Le processus de sélection comprend une présélection sur dossiers et un entretien avec un comité de recrutement.
Pour confirmer votre candidature, vous êtes invités à faire parvenir une lettre de motivation et un CV indiquant trois personnes de références au plus tard le 20 décembre 2020 à l'adresse suivante : recrutement@corade.org . Toute autre information complémentaire peut être obtenue au 25 36 31 55.
NB : En raison des défaillances de la messagerie de Fasonet.bf, les candidats qui ont soumis leur dossier à l'adresse corade@fasonet.bf sont priés de bien vouloir le transmettre à recrutement@corade.org . Nous nous excusons de ces désagréments.
Le « Projet d'Adaptation de la Production Agricole au Changement Climatique en utilisant l'énergie renouvelable (PAPACCER) » est financé par « Chrétiens Pour le Sahel » et mis en œuvre par le « Centre Ecologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS Burkina) ». Il ambitionne de contribuer au renforcement de la résilience de la population de la zone d'intervention face aux effets du changement climatique sur la productivité agricole mais aussi de générer des revenus à travers le maraîchage irrigué agroécologique.
Afin de permettre des évaluations objectives de l'intervention du projet, une étude est indispensable pour établir la situation de référence intitulée « Etude diagnostique pour l'établissement de la situation de référence du projet PAPACCER »
Le CEAS Burkina invite à travers cet appel à manifestation d'intérêt les personnes physiques ou morales à présenter leur offre. Les personnes intéressées peuvent obtenir les termes de référence de l'étude au bureau du CEAS Burkina (Angle Ouest du Lycée Mixte de Gounghin ; Tél : 25 34 30 08) ou par courriel aux adresses suivantes : ceasburkina@fasonet.bf et ceasburkina2@gmail.com à partir de la date de publication de cette avis.
Toutes les offres doivent être déposées au plus tard le lundi 14 décembre 2020 au secrétariat du CEAS Burkina à 14 h (heure locale).
La famille VAN DE LAAK aux Pays-Bas à Amsterdam, Mme TRUUS Wayper / VAN DE LAAK, Mme GE Timmer / VAN DE LACK,
les grandes familles COULIBALY, SAGNON, TOU, KONE, DIALLO à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Banfora, Tengrela, Ouahigouya,
les frères et sœurs du défunt, Piet VAN DE LAAK, Wim VAN DE LAAK et leurs épouses,
la veuve, Mme VAN DE LAAK Fatimata / COULIBALY, Assistante Administrative et Financière au bureau APEFE / WBI,
les beaux-frères et belles sœurs du défunt : Maria Goretti, Aminata, Ramatou, Salimata, Kadidia, Boubacar, Bintou, Assita, Mamadou, Souleymane,
les familles alliées, KAMBIRE, TEGUERA, LAFONT, DEYAGOUHI , KONSEIGA, FRANCOIS, KAFANDO, BANSSE, SAWADOGO et OUEDRAOGO,
les enfants du défunt : Suzanna et Jan
les cousins, cousines, neveux , nièces et les petits enfants
très touchés pour les marques de compassion et soutiens multiformes lors du décès, le samedi 05 décembre 2020 de
Monsieur Harmannus Joannes VAN DE LAAK, Informaticien et Directeur de B-Technologie à Ouagadougou
réitèrent leurs vifs remerciements et leur profonde gratitude
· au curé de la paroisse notre Notre- Dame des Apôtres à la patte d'oie
· aux membres de la CCB Saint Jean Paul II Ouaga 2000
· aux religieux et religieuses
· aux voisins, amis et connaissances
· aux autorités politiques et administratives
· aux collègues et amis des membres des familles du défunt
· aux collègues de la veuve
et informent qu'une messe sera dite pour le repos de son âme, le dimanche 13 décembre 2020 à la CCB Saint Jean Paul II Ouaga 2000 à 11 H .
A tous les amis et connaissances dont les noms n'ont pu être cités ici, nous voudrions leur dire toute notre reconnaissance pour leur compassion et les prévenances.
Dieu qui voit dans le cœur, rendra à chacun sa juste valeur.
D'autres messes seront dites pour le repos de son âme à la Paroisse Notre- Dame des Apôtres à la patte d'oie selon le programme suivant :
§ samedi 12 décembre 2020 à 18H 30
§ dimanche 13 décembre 2020 à 09 H
§ Samedi 19 décembre 2020 à 18H 30
§ dimanche 20 décembre 2020 à 09H
§ samedi 26 décembre 2020 à 18H 30
§ dimanche 27 décembre 2020 à 09H
< Quiconque vit et crois en moi ne mourra jamais > (Jean 11-26)
UNION DE PRIÈRES
Le ministère de l'agriculture a tenu ce mercredi 9 décembre 2020 à Banfora, sa journée promotionnelle des mets locaux. En profitant de la fête du 11 décembre, l'initiative vise à inculquer aux citoyens burkinabè, les bonnes habitudes alimentaires.
L'indépendance est déjà dans les assiettes à Banfora. En profitant des festivités du 11 décembre, le ministère de l'agriculture a décidé de faire connaitre les produits locaux aux citoyens. C'est dans le cadre de la journée promotionnelle des mets nationaux célébrée chaque année. Dans les locaux de la mairie, plusieurs producteurs sont venus présenter la richesse de la gastronomie burkinabè, surtout locale. Les populations sont invitées à venir découvrir les merveilles des cuisinières.
Le directeur régional de l'agriculture des Cascades, Marius Sanou, a rappelé que la séance de dégustation vise à faire découvrir les savoirs-faire locaux et les innovations en matière d'alimentation et d'art culinaire. Sur les tables on pouvait voir des plats comme la salade de chitoumou (chenilles), le ragout d'igname, le haricot, du to de riz sauce sésame... Ce sont des mets faits essentiellement à base de céréales, de légumineuses et de tubercules avec parfois de la viande, du poisson et des chenilles.
Cette activité réjouit le maire de la ville de Banfora. Empêché, il a chargé le directeur régional de l'agriculture de transmettre son message aux participants. Il a souligné que la promotion des produits locaux mérite une attention particulière. Ce qui pourrait selon lui faciliter l'écoulement des produits agricoles. Si cet objectif est atteint, cela pourrait améliorer les revenus des acteurs à la base, croit savoir le bourgmestre de Banfora.
Les plats présentés aux citoyens étaient du goût de plusieurs d'entre eux. Mariam Sankara s'est essayé à la salade de chitoumou. Elle dit avoir trouvé le repas succulent et original. C'était sa première fois de découvrir une autre façon de préparer avec les chenilles. Elle a indiqué avoir aimé aussi le fait que ce soient des produits bio, sans conséquences majeur sur la santé des consommateurs. Sur place, elle a demandé la recette pour essayer chez elle.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
En prélude à la tenue de la première édition du « Dassandaga de Laongo », l'Office national du tourisme burkinabè (ONTB) a organisé un déjeuner de presse, le mercredi 9 décembre 2020 à Ouagadougou, pour annoncer les couleurs de l'évènement qui se tiendra du 17 au 19 décembre 2020 sur le site situé à 35 km de Ouagadougou et à 5 km de Ziniaré dans la région du Plateau-Central.
« Dassandaga » est un vocable moaga que l'on pourrait traduire par « marché des jeunes ». Ce marché à caractère culturel et touristique se tient du 17 au 19 décembre 2020 sur le site de sculptures sur granit de Laongo. Le directeur général de l'Office national du tourisme burkinabè (ONTB), Nelson Congo, qui a animé la conférence, a justifié la tenue d'une telle activité.
Selon lui, cette activité permettra d'une part de promouvoir le site et d'accroître son taux de visites, et d'autre part de participer au développement économique de la région. Le Dassandaga de Laongo vise également à promouvoir la cohésion entre les communautés des huit villages qui se partagent le site touristique. Pour l'atteinte de ces résultats, un paquet d'activités est au programme. Dans ce vaste programme déroulé, on note entre autres une rue marchande en plein air dédiée aux produits du terroir, une course cycliste pour susciter la pratique du sport.
Un panel axé sur le thème principal « Tourisme interne et développement durable » permettra aussi d'ausculter des sous-thèmes sur le tourisme et la cohésion ; le tourisme durable pour un meilleur développement économique et social ; et la contribution des sociétés minières au développement local et les attentes des acteurs.
Ces sous-thèmes seront respectivement animés par Rosalie Balima de l'ONTB, Alassane Nakandé de Green concept Burkina et un représentant de la Chambre des mines du Burkina. En marge des festivités, il est prévu des visites guidées du site de sculptures et des animations grand public dont l'apothéose sera « la nuit culturelle de Laongo ». L'évènement est ouvert aux communautés locales des huit villages et environnants, les forces vives de la région du Plateau-Central, la population de la ville de Ouagadougou, les nationaux et les expatriés, les sociétés minières de la région.
Le projet qui vient de pousser son premier cri dispose déjà d'un plan de développement. « A terme, c'est l'institutionnalisation du ‘‘21 de Laongo''. Autrement dit, le jour viendra où le site prendra rendez-vous avec son public chaque trois semaines », a souligné le DG de l'ONTB. Au Burkina Faso, les sites touristiques se portent bien, a-t-il rassuré. Il a expliqué qu'en 2019, 569 000 visiteurs ont été enregistrés sur les sites touristiques, dont 400 000 nationaux.[ Cliquez ici pour lire la suite sur Tourisme au Faso ]
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
La direction régionale des douanes de Dori a animé une conférence de presse le 8 décembre 2020. L'objectif était de présenter la saisie de 620 bâtonnets de charges explosives qui, selon les experts du régiment d'infanterie commando, sont très toxiques pour la santé.
C'est lors du contrôle routier sur l'axe Dori –Ouagadougou, selon l'inspecteur des douanes, Victor Ilboudo, directeur régionale des douanes du Nord (Ouahigouya –Kaya –Dori) que ses hommes sont tombés sur un camion transportant du riz.
Pendant les fouilles dans la cabine, ils ont trouvé dans un coin bien aménagé 620 bâtonnets de charges explosives. A en croire l'inspecteur des douanes, l'exportation et le transport de ces charges explosives sont soumis à la loi. Selon ses dires, les intéressés ont été mis à la disposition de la police nationale et sont conduits devant le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Dori.
Pour le sergent Hamidou Sarembé du régiment d'infanterie commando de Dori et experts en la matière, ces charges explosives sont très dangereuses pour le transporteur et les utilisateurs. Il ajoute que ce sont les mêmes charges explosives que les personnes de mauvaise foi utilisent pour faire le bourrage contre les Forces de défense et de sécurité et sont aussi utilisées dans les mines d'or à caractère artisanal.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Daoula Bagnon correspondant Dori
Lefaso.net
Ouverte le 3 décembre 2020 à Ouagadougou, la 22e Conférence annuelle des services du trésor (CAST) a clos ses travaux le 4 décembre 2020, par des propositions de solutions pour mieux accompagner les collectivités territoriales. Après avoir fait le diagnostic des difficultés liées au développement de ces collectivités, sept recommandations ont été prises lors de cette 22e conférence annuelle.
Réunis autour du thème « Le trésor public face aux défis de la gestion financière et comptable des collectivités territoriales pour une meilleure contribution au développement local », les participants à la 22e Conférence annuelle des services du trésor (CAST) ont proposé des solutions pour booster le développement à la base. Ces recommandations devraient permettre de relever les nombreux défis liés à la gestion financière et comptable des collectivités territoriales, pour une meilleure contribution au développement local.
Le choix de cette thématique pour cette 22e conférence annuelle est en lien avec l'avènement du troisième cycle de la décentralisation au Burkina Faso. Ce programme, qui ambitionne de consacrer plus d'autonomie aux collectivités territoriales, est un défi pour l'ensemble des acteurs intervenant dans la gestion financière et comptable de ces collectivités, en particulier la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP).
Pour le directeur général du trésor public, Célestin Sanon, le troisième cycle de la décentralisation devra aussi permettre une mutualisation des moyens des collectivités, leur meilleur accompagnement par l'Etat central et la mise en œuvre efficace des programmes de développement par des acteurs locaux plus conséquents.
A ce titre, la thématique a été menée autour de « comment le Trésor public, à travers la gestion financière et comptable des collectivités territoriales, peut-il renforcer sa contribution au développement local ? ». Ces travaux de 48 heures ont permis d'aboutir à sept recommandations qui permettront de résorber les difficultés, à en croire Célestin Sanon.
Toutes ces recommandations sorties de cette 22e CAST serviront de canevas pour une meilleure implication du Trésor public dans l'accompagnement des collectivités territoriales, la mise en œuvre de la comptabilité-matière et du contrôle interne.
En rappel, la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique a pour mission d'assurer une saine gestion des deniers publics, de garantir la trésorerie au titre des collectivités territoriales ainsi que des établissements publics de l'Etat, et de veiller à la viabilité du système financier national.
Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net
Le ministre de la Culture Abdoul Karim Sango a assisté le mercredi 9 décembre 2020, à la présentation du projet de construction de la cité des artistes à Bobo-Dioulasso.
Cette cité a pour objectif de donner de la ‘'dignité aux artistes'' comme l'exprime le ministre de la Culture, notamment lors d'événements majeurs comme la Semaine nationale de la Culture (SNC), pour leur permettre de se loger décemment plutôt que dans des écoles, mais également d'être dans un espace de créativité pour mener pleinement leurs activités artistiques.
La cité comprendra des hébergements de plus de 2000 lits (dortoirs, salles annexes, villas, studios), 10 salles de répétition, 4 studios de création, un bloc administratif, 10 ateliers, 10 boutiques, 2 aires de spectacles en plein air, une salle de spectacle de 641 places, un restaurant de 1000 places, des parkings.
La cité des artistes sera réalisée sur une superficie de 4 4571 m2, soit 4,45 ha au secteur 18, quartier Sarfalao, dans l'arrondissement 6 de la commune de Bobo-Dioulasso. Le bâtiment de la cité des artistes sera à la fois le mariage entre la modernité et les traditions de la société burkinabè.
Le budget prévisionnel du projet est de 25 milliards de francs CFA. Il a pour maitre d'ouvrage le ministère de la Culture et maître d'œuvre CREA Associates, en collaboration avec CHB Architectures.
Pour Léon Bonzi, gérant du cabinet CREA Associates (Cabinet de Recherches et d'Etudes architecturale), la réalisation de la cité des artistes à Bobo-Dioulasso est pour eux un projet emblématique qui au-delà de ses aspects fonctionnels est d'une importance capitale pour toute la nation qu'ils veulent, même au-delà des frontières.
Aussi à l'image de la Tour Eiffel ou d'autres monuments mondiaux, ils veulent que ce projet puisse être un emblème culturel à l'échelle mondiale pour participer à donner plus de visibilité à la nation burkinabè.
Selon le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, la réalisation de cette cité des artistes est un projet qui remonte à plusieurs années.
Avec l'engagement du gouvernement, ils sont progressivement en train d'aboutir à la réalisation de ce projet qui va donner un espace où les artistes qui viennent à la Semaine nationale de la Culture (SNC) et aussi de façon plus générale permettre que les artistes qui vont se retrouver à Bobo-Dioulasso pour diverses prestations, puissent loger dans un premier temps dans des conditions de dignité humaine.
Cela est, dit-il, « important parce que le premier droit de l'homme, c'est le droit à la dignité et de ce point de vue le gouvernement estime que les artistes ont droit à de la dignité. Au-delà des espaces d'hébergement, la cité est également conçue pour être un lieu de création artistique parce que la culture se vit, se perpétue lorsqu'il y a la possibilité d'être permanemment dans une dynamique de création ; et la création artistique exige un minimum de conditions parmi lesquelles les lieux où on va pour créer artistiquement ».
Pour le ministre, la réalisation de cet ouvrage à Bobo-Dioulasso va permettre à cette ville d'être véritablement la capitale de la culture du Burkina Faso.
Bien que le coût du projet soit estimé à priori à 25 milliards de Fcfa, le ministre Sango s'est montré optimiste pour sa réalisation, car pour son estime, « ce n'est pas parce que c'est la culture que ça doit être un problème, non ! La culture fait partie des droits fondamentaux de l'homme au même titre que les gens ont droit à la santé, à l'éducation, à l'habitat. Le droit à la culture est un droit fondamental pour lequel le gouvernement est engagé ».
Haoua Touré
Lefaso.net
Les agences nationales de sécurité des systèmes d'informations (ANSSI) du Burkina et du Benin en collaboration avec Cybastion Institute of technology aux Etats-Unis d'Amérique (USA) ont signé, ce mercredi 9 décembre 2020 à Ouagadougou, une convention d'un plan d'actions dans le cadre la lutte contre la cybercriminalité dans les deux pays. Cette signature de convention tripartite vient entériner celle déjà signée le 11 novembre 2020 au Benin entre les deux structures à cet effet.
Diminuer drastiquement les attaques du cyber espace et augmenter son niveau de sécurité au Burkina et au Benin, c'est le premier objectif visé par cette convention signée à Ouagadougou ce 9 décembre 2020 entre les deux agences nationales de sécurité des systèmes d'informations (ANSSI) des deux pays en collaboration avec Cybastion Institute technology aux USA.
Cette convention tripartite, disent-ils, vient entériner celle déjà signée le 11 novembre 2020 au Benin entre les deux structures dans la lutte contre la cybercriminalité. C'est donc le coup de départ qui marque le début du plan d'actions qui se déroulera dans le cadre de cette coopération, a signifié le directeur général de l'ANSSI Burkina, Michaël G. Folané.
Ainsi, plusieurs projets sont prévus dans l'exécution de ce plan d'actions quinquennal en matière de lutte contre la cybercriminalité au Burkina et au Benin. Le premier volet de ce plan d'action sera le partage d'informations qui consistera à la mise en place d'une plateforme technique d'échange des menaces. En clair, pour le directeur général de l'ANSSI Burkina, il s'agira de faire en sorte que les menaces observées au Benin soient automatiquement connues au Burkina et vice-versa avec les moyens d'investigations et les dégâts qui peuvent être causés dans le cas. C'est un travail de collaboration entre les voisins, note-t-il, pour le même but, la réduction des attaques des cybercriminels dans les deux pays, voire au-delà.
Quant au directeur général de l'ANSSI Benin, Ouanilo M. Fagla, il a renchéri sur les propos de son homologue burkinabè en relevant que le début de l'exécution de ce plan d'actions quinquennal marque à cet effet l'engagement des deux entités des deux pays à collaborer pour avoir un cyber espace mieux sécurisé. Ce qui permettra selon ses dires de pouvoir créer un écosystème ou les personnes sont sensibilisées en matière de lutte contre la cybercriminalité.
Une expertise internationale dans l'atteinte de ce partenariat sud-sud
Avoir un cyber espace mieux sécurisé et créer un écosystème où les personnes sont sensibilisées en matière de cybercriminalité, c'est également l'idée partagée par le président directeur général du Cybastion Institute of technology des USA, Pr Wandji Thierry, partenaire de cette coopération sud-sud. Selon lui, sa structure apportera une expertise très importante dans tout ce qui est cyber sécurité notamment la formation des ressources humaines, l'investigation en cyber numérique, etc.
Des volets qui, selon lui, offriront des opportunités de travail à plus de 50% de la population burkinabè représentée par la jeunesse, parce qu'en sécurisant cet espace, plusieurs métiers seront créés dans le numérique et cela permettra de renforcer ce partenariat et d'exporter également cette expertise. « Pour les jeunes, affirme-t-il, c'est une aubaine, parce que c'est le métier de l'avenir et cela va occasionner des sensibilisations et des formations et des métiers pourront être donc créés ».
Tous ces projets prévus dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité permettront à terme d'augmenter le niveau de cyber sécurité. « C'est-à-dire, être plus réactif en mettant les mesures pour détecter rapidement n'importe quelle attaque. Mais au-delà de ce but poursuivi, c'est aussi de voir du côté régional afin d'avoir plus de partenaires avec nous pour renforcer la lutte », souhaitent-ils. Tout en indiquant que la sécurité 100% n'existe pas mais le but c'est de rendre la tâche encore plus compliquée aux cyber pirates en mettant les moyens technologiques qui vont permettre de faire une investigation digitale pour permettre de rattraper les coupages.
Pour le cas du Burkina, le directeur général de l'ANSSI, Michaël G. Folané, a fait savoir que le pays est classé parmi les pays où le niveau de maturité de cyber sécurité est assez faible et le but de cette coopération tripartite, c'est de quitter cette zone pour aller vers un niveau élevé d'hommes forts, vers des indices de 0,8 parce qu'aujourd'hui le pays a des indices de 0,3. « L'autre volet de cyber sécurité, c'est celui de la coopération qui aidera les pays à travailler ensemble dans cette lutte-là. Le dernier en plus de ce qui a été dit, c'est de travailler sur les procédures et les réglementations pour qu'on puisse choisir les bonnes pratiques qui seront mises à la disposition des différents pays ».
Yvette Zongo
Lefaso.net
Des dons composés entre autres de fournitures de bureaux, de gilets, de bâtons de détection de matériaux, de bâtons lumineux, des lampes-torches ont été remis à la police nationale ce mercredi 9 décembre 2020. Une initiative de Coris Bourse à l'occasion de la célébration de sa dixième bougie sur le Marché financier régional de l'UEMOA.
En présence des autorités de la police nationale, de la région du Centre, une délégation de Coris Bourse a procédé à une remise des dons. Il s'agit entre autres des dons composés de fournitures de bureaux, de gilets, de bâtons de détection de matériaux, de bâtons lumineux, des lampes—torches qui ont été remis à la police nationale ce mercredi 9 décembre 2020. Une initiative inscrite dans le cadre des festivités de l'an 10 de Coris Bourse mais aussi de la perpétuation d'une tradition inscrite dans la durée en matière de soutien de Coris Bourse à la police nationale.
A l'occasion de la réception des dons remis dans la cour du commissariat central de Ouagadougou, Aimé Salvador Bougma, commissaire principal de police, commissaire central de la ville de Ouagadougou, parlant au nom du directeur régional de la police du Centre a déclaré : “Nous allons utiliser ce don à bon escient."
Pour Aimé Salvador Bougma, "cette initiative est à saluer et vient à point parce qu'ils commençaient à connaître une rupture de stock en fourniture de bureau". Ces dons, selon lui, contribueront aux activités quotidiennes de la police nationale de la région du Centre.
Selon Clémence Sy, directrice commerciale et de la qualité à Coris Bourse, les dons de cette nature au profit de la police nationale sont devenus une coutume. En ce sens que depuis plusieurs années, Coris Bourse vient en appui à la police. Une initiative qui prouve que Coris Bourse est une entreprise citoyenne de par ses appuis réguliers à la police nationale.
E.K.S/Lefaso.net
Le président ghanéen sortant Nana Akufo-Addo est réélu avec 51,59% des voix suite à la présidentielle du 7 novembre 2020.
Il devance ainsi son concurrent et prédécesseur, John Mahama, crédité de 47,36% des voix.
Lefaso.net
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Faire du vivre ensemble, le repas le plus partagé dans le monde
« Après tout, où commencent les droits de l'homme universels ? Ils commencent près de chez soi, en des lieux si proches et si petits qu'on ne peut les voir sur aucune carte du monde. (…) Si dans ces lieux les droits sont dénués de sens, ils n'en auront guère davantage ailleurs. Si chacun ne fait pas preuve du civisme nécessaire pour qu'ils soient respectés dans son entourage, il ne faut pas s'attendre à des progrès à l'échelle du monde. » Ces mots d'Eléanor Roosevelt, en 1958, à la tribune des Nations unies, donnent à la célébration de la journée internationale des droits de l'homme sa plénitude.
Depuis le 10 décembre 1948, le monde consacre une place singulière à la promotion du droit le plus inaliénable de l'existence : la vie. Promouvoir les droits humains, c'est donner la chance à la vie de prospérer. Car, dans un monde où la violence tend à être érigée en une règle universelle, le droit à la liberté d'expression, d'aller et de venir, de se nourrir et se loger, d'aimer et d'être aimé sans abstraction de la couleur de sa peau, de son ethnie, de sa religion est le bréviaire de l'existence. A travers le monde en général et, en Afrique en particulier, l'année 2020 a révélé des violations graves des droits de l'homme.
Un recul. Les exactions liées à la libre circulation des biens et des personnes dans les espaces régionaux en Afrique, viennent témoigner de la nécessité de transformer les beaux discours politiques de l'intégration en une réalité sur le terrain. Les violences communautaires dans les pays du Sahel, rappellent à tous, la nécessité de trouver une solution globale et inclusive à ce feu qui couve sous la cendre. 62 ans après la déclaration universelle des droits de l'homme, l'humanité a plus que besoin de trouver les moyens nécessaires pour faire de l'existence de chaque individu, de chaque peuple, une existence qui vaut la peine d'être protégée.
Le silence des institutions judiciaires internationales face aux multiples brutalités policières aux Etats-Unis, en France, en Chine, et dans de nombreux pays à travers le monde, doit faire place à des actions de justice où les victimes trouveront un motif de réconfort dans les différentes tragédies qu'elles vivent où subissent. La journée internationale des droits humains n'aura de sens que lorsque le petit ouïghour, en Chine, trouvera une lueur d'espoir dans sa lutte contre l'oppression de l'Etat chinois.
Elle n'aura de sens que lorsque, dans les prisons croupissent des innocents tandis que des bourreaux se pavanent dans les salons feutrés et les couloirs des hôtels luxueux. Dénier le droit à la vie, à la liberté de manifester ou de s'exprimer, c'est instaurer une dictature morale, une guerre inaudible. La journée internationale rappelle à chaque femme, à chaque homme, sa responsabilité dans la marche paisible du monde.
Or, comme le disait Aung San Suu Ky, « la paix, ce n'est pas seulement mettre fin à la violence ou à la guerre, mais aussi à tous les autres facteurs qui menacent la paix, comme la discrimination, l'inégalité, la pauvreté. »
L'ONG Stand for Life and Liberty (S2L) se tient aux côtés de tous les activistes des droits de l'homme pour mener la lutte pour les plus faibles, les plus démunies, les sans-voix. Car, dans un monde en perpétuel mouvement, le plus grand service que nous puissions rendre à l'humanité est de céder aux générations futures, un monde où vivre ensemble est le repas le plus partagé dans le monde sans haine, ni violence.
Daouda Emile OUEDRAOGO
Coordonnateur international
Le projet d'Appui à la gouvernance et à la croissance économique et durable en zones extractives (AGCEDE) tient ce 9 décembre 2020 à Ouagadougou, la deuxième session annuelle du Comité consultatif national (CCN). L'occasion sera mise à profit par les participants pour faire le bilan de l'exécution du projet durant le premier semestre de l'année 2020 et de dégager des recommandations et orientations claires afin de permettre à l'équipe du projet de poursuivre une mise en œuvre efficace.
Le comité consultatif national est une instance de concertation regroupant plusieurs acteurs que sont les autorités, les communautés locales, les sociétés minières ainsi que les autres parties prenantes à la mise en œuvre du projet AGCEDE. Il est chargé de donner les orientations et les directives pour la mise en œuvre des activités sur le terrain.
Le CCN se réunit deux fois l'an, une première fois pour valider la planification annuelle des activités et du budget, et une seconde fois au cours de l'année pour analyser la mise en œuvre des activités à mi-parcours. « A cette session nous sommes à la rencontre de validation des documents à mi-parcours et nous allons aussi réfléchir sur les orientations que le comité pourrait donner à l'équipe du projet », a laissé entendre Priscille Zongo, présidente du comité consultatif national. Les participants vont donc de façon spécifique, examiner et valider le compte rendu du dernier CCN, le rapport semestriel ainsi que le budget réaménagé.
Le projet AGCEDE est une initiative du gouvernement canadien et est mis en œuvre dans trois pays que sont le Burkina Faso, le Ghana et la Guinée. Il intervient dans 112 villages des régions des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun et vise à briser le cercle vicieux dans lequel les communautés locales, en particulier les femmes et les jeunes, sont exclues des avantages des investissements du secteur extractif. Le projet s'appuie sur trois composantes clés que sont la gouvernance locale, la croissance économique locale durable et inclusive et le partage des connaissances sur les meilleures pratiques de développement en zone extractive.
Selon Issaka Ouédraogo, coordonnateur national du projet AGCEDE, les activités menées par le projet consistent à « accompagner les jeunes et les femmes dans les activités génératrices de revenus, renforcer leurs capacités dans les domaines de l'entrepreneuriat, les former aux métiers et renforcer les capacités des entreprises pour développer l'économie locale et leur permettre de s'autonomiser et saisir des opportunités qu'offrent les entreprises minières ».
Il affirme que des résultats sont déjà visibles sur le terrain, puisque plusieurs associations de femmes et de jeunes ont vu leurs capacités renforcées, et des entreprises locales saisissent l'opportunité qu'offrent les activités minières, contribuant ainsi au développement local.
Mis en œuvre depuis 5 ans, le projet AGCEDE devrait s'étendre jusqu'en 2022.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
La ville de Ziniaré arrive en tête des communes chefs-lieux de régions en matière de transparence dans la gestion des finances publiques. Le maire de ladite commune, Pascal Compaoré, a reçu le prix dans la soirée du mardi 8 décembre 2020 à l'issue de la 12e journée sur la bonne gouvernance économique et financière organisée par le Centre d'information, de formation et d'études sur le budget (CIFOEB).
La transparence dans la gestion des finances publiques reste un vœu pieu dans plusieurs localités et structures au Burkina Faso. Alors que certains l'appellent de tous leurs vœux et y travaillent, d'autres en font le dernier de leur souci. Pour contribuer à promouvoir les bonnes pratiques en matière de gestion financières dans les communes, le Centre d'information, de formation et d'études sur le budget (CIFOEB) a décidé d'axer cette année, sa journée sur la bonne gouvernance économique et financière sur le thème : « Les solutions numériques et amélioration de la transparence dans la gestion publique ».
« Cette année, nous avons voulu travailler sur la question de l'utilisation des solutions numériques dans l'amélioration de la transparence dans la gestion publique de manière générale et dans la gestion des finances publiques de façon particulière », a indiqué Youssouf Ouattara, directeur exécutif de CIFOEB.
Au cours de la journée, des experts vivant au Burkina et à l'extérieur, des cadres de l'administration publique burkinabè ont animé une table-ronde sur le thème. Au cours des échanges, un rapport sur l'état de la transparence au Burkina Faso a été présenté aux participants. Il en ressort que le Burkina a régressé dans le domaine. « L'état de la transparence budgétaire au Burkina indique que, par rapport à 2019, qu'on a enregistré une régression cette année. En 2019, la performance était de 48 sur 100 mais elle est de 45 sur 100 cette année », a tenu à relever le directeur exécutif de CIFOEB.
Ziniaré, la commune la plus transparente dans sa gestion
Youssouf Ouattara et ses collaborateurs ont également décidé d'encourager les communes qui font des efforts de transparence dans leur gestion à travers des récompenses. A l'issue des investigations, la commune de Ziniaré occupe la première place parmi les communes chefs-lieux de régions qui ont été concernées par les enquêtes. « Ces communes ont été récompensées sur la base de l'accessibilité et la disponibilité de l'information budgétaire, la passation des marchés et la bonne exécution des prévisions budgétaires, etc. », a précisé le patron de CIFOEB.
La commune de Ziniaré est suivie par celles de Fada et de Koudougou. Pour Pascal Compaoré, maire de Ziniaré, cette distinction est la reconnaissance d'un travail de longue durée. « Je suis animé d'un sentiment de joie parce que c'est l'aboutissement d'un long processus. Depuis 2016, nous avons innové en matière de gestion de budget et que nous avons adopté le budget de façon participative. Nous avons fait le tour des villages pour expliquer le budget, les entrées et voir aussi quelle peut être la participation des populations dans l'obtention d'un budget beaucoup plus consistant pour les investissements.
Il y a aussi la redevabilité. Nous tenons chaque année la journée de la redevabilité au cours laquelle nous rendons compte de ce que nous faisons avec les ressources que nous avons de l'Etat et de la coopération décentralisée mais aussi des recettes propres. Il y a également eu des cadres de concertation que nous avons tenus à deux reprises en 2018 avec les acteurs de l'éducation, de la santé, des sports et loisirs et de l'assainissement parce qu'en 2916, nous avons lancé Ziniaré propre en prélude aux festivités du 11 décembre 2021 que nous devons abriter », a souligné le maire de Ziniaré.
A l'endroit des autres communes, les responsables de CIFOEB ont recommandé que l'accent soit mis sur les solutions numériques existantes pour améliorer la transparence dans la gestion financière.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
(Ouagadougou, le 9 décembre 2020) L'Union européenne et le gouvernement ont fait un premier bilan de la mise en œuvre du Contrat d'appui à consolidation de l'Etat et à la résilience (CCER) signé en juin 2020. Pour mémoire, ce programme a pour objectif de permettre à l'Etat de renforcer ses capacités pour améliorer la fourniture des services de base sur l'ensemble du territoire, au bénéfice des populations.
Au cours de ce premier bilan à fin juin 2020, l'Union européenne a noté que :
les autorités continuent de mettre en œuvre une politique économique orientée vers la stabilité malgré le contexte sécuritaire et sanitaire.
des réformes majeures ont été conduites en vue de renforcer la gestion des ressources humaines du Ministère de la Défense, et de permettre la mise en place d'un système de communication intégré pour l'ensemble des forces de sécurité, en vue d'améliorer la protection des personnes et des biens sur l'ensemble du territoire national.
le potentiel de production agricole du pays s'est amélioré. En 2019, le cumul des surfaces irriguées durablement (nouveaux aménagement et réhabilitation), sur ressources propres de l'Etat, a été multiplié par 8 par rapport à 2016, passant ainsi de 512 ha à 4 582 ha en 2019 ;
environ 26,3 millions de volailles ont été vaccinées contre la maladie de Newcastle, soit 4,7% de plus qu'en 2018. Cela représente 54% environ de la population vaccinable. Pour 2020, l'objectif est de vacciner 65% de ladite population.
plus de 15,4 millions de de prestations gratuites ont été assurées pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes (soins préventifs et curatifs) à fin 2019 ;
une vingtaine de ministères ont adopté une budgétisation sensible au genre et aux droits des enfants. Toutefois, l'approche au Burkina Faso en est encore à ses débuts et doit être renforcée et accompagnée.
L'Union européenne note néanmoins des défis importants pour améliorer les capacités de prévisions de recettes et de dépenses du pays afin d'améliorer la transparence et la crédibilité budgétaire, en particulier dans le contexte du COVID-19. Elle encourage également les autorités à garantir le respect des droits humains dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Pour les années 2021, l'Union européenne continuera d'accompagner le Burkina Faso dans l'amélioration de la gouvernance des ressources humaines dans le domaine de la défense, au le traitement de dossiers en instance de jugements au niveau des cours d'appel du pays, l'amélioration de la vaccination des volailles, la mobilisation des ressources à travers
Délégation de l'Union Européenne au Burkina Faso
01 BP 352 Ouagadougou 01 - Tél. 25 49 29 00 Fax : 25 49 29 99 https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr delegation-burkina-faso@eeas.europa.eu
l'extension de la facture normalisée, le renforcement de la gratuité des prestations de soins au profit des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans.
Pour rappel, l'appui budgétaire est la modalité préférée d'octroi de l'aide à la coopération de l'Union européenne au Burkina Faso. Outil particulièrement flexible, il favorise des reformes au niveau de l'Etat pour améliorer leurs prestations en services de base à la population burkinabé.
Les objectifs de l'appui budgétaire ont été adaptés en 2020 afin de répondre rapidement à la situation de crise du pays. Au titre du Contrat d'appui à consolidation de l'Etat et à la résilience (CCER), l'Union européenne vient de décaisser 5,81 M EUR au titre des performances atteintes par le pays, ce qui porte à 120 M EUR, le décaissement total au titre de ses appuis budgétaires au profit du Burkina Faso en 2020.
Contact presse : Dimitri KABORE – Dimitri.Kabore@eeas.europa.eu
L'Union européenne est constituée de 27 Etats membres qui ont décidé de mettre graduellement en commun leur savoirfaire, leurs ressources et leur destin. Ensemble, durant une période d'élargissement de plus de 50 ans, ils ont construit une zone de stabilité, de démocratie, et de développement durable tout en maintenant leur diversité culturelle, la tolérance et les libertés individuelles. L'Union européenne est déterminée à partager ses réalisations et ses valeurs avec les pays et les peuples au-delà de ses frontières.
En savoir plus : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr
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« Approche socio-anthropologique des rapports à l'école dans le contexte de terrorisme dans la province de l'Oudalan (Région du Sahel) ». C'est le thème que Koug-Nongom Bonkoungou a défendu pour sa thèse unique en sociologie, le mardi 8 décembre 2020, à l'Université Joseph KI-Zerbo. A l'unanimité, le jury a jugé le document intéressant et le thème d'actualité. Il a reçu la mention très honorable.
Koung-Nongom Bonkoungou est désormais docteur en sociologie. Il a obtenu la mention très honorable le mardi 8 décembre 2020, à l'Université Joseph KI-Zerbo, après sa soutenance. « Approche socio-anthropologique des rapports à l'école dans le contexte de terrorisme dans la province de l'Oudalan au Sahel », c'est le thème que l'impétrant a défendu devant d'éminents professeurs qui ont composé le jury.
Composé de 315 pages, le document du désormais Dr Bonkoungou a porté sur une analyse sociologique et anthropologique sur l'école dans la province de l'Oudalan confrontée au terrorisme. L'objectif principal de cette thèse est d'analyser les nouveaux rapports des populations à l'école sous la menace terroriste et de dégager leurs influences sur la vie de cette institution éducative.
Les résultats de la recherche
Il ressort dans la thèse qu'en novembre 2019, dans la province de l'Oudalan, on comptait 24/198 écoles primaires fonctionnelles et 6/15 collèges fonctionnels. Cela est dû bien entendu aux attaques terroristes contre l'éducation dans la province. L'auteur cite des attaques directes contre les établissements scolaires et le personnel enseignant mais aussi des attaques indirectes. Celles-ci se manifestent par des représailles sur les partenaires clés de proximité en éducation : leaders communautaires, responsables des structures associatives des parents d'élèves, le personnel. Toute chose qui se traduit par des assassinats, de la confiscation du bétail et autres biens, des ultimatums de quitter le village.
Cet état de fait a des impacts sur la communauté éducative, selon Koung-Nongom Bonkoungou. Ainsi, en partant de l'état de la situation de vulnérabilité et de désespoir vécue par les acteurs de l'éduction, il mentionne la psychose généralisée, la détérioration du climat social, l'incapacité à exercer les activités économiques pour les parents et les activités pédagogiques chez les enseignants, des élèves dans le stress permanent et la désillusion.
Face à la situation, la population finit par avoir une perception négative de l'école. Elle devient une source d'insécurité pour la communauté, un danger pour la quiétude des villages. Les gens sont donc animés par le sentiment d'insécurité permanent. L'autre fait est qu'on assiste à une prise de distance des parents, des élèves et des responsables communautaires avec l'institution scolaire. Les populations à la base entretiennent donc désormais un rapport négatif avec l'école.
Dans ses recherches, l'auteur a aussi fait le constat selon lequel, les attaques terroristes ont créé la méfiance entre acteurs de l'éducation à la base, occasionné le rejet des enseignants et leur incitation à quitter les villages. Elles ont également créé des effets d'entrainements des parents favorables à l'école au rejet de l'institution éducative par les détracteurs.
En commentaire à cette réalité, M. Bonkoungou dit : « L'insuffisance d'accompagnement des enseignants victimes par l'Etat, le désengagement des parents de la vie des écoles n'encouragent pas à se donner pour essayer de sauver l'école. Jouer au héros serait se comporter en volontaire à la mort. »
La crise sécuritaire en lien avec le terrorisme a fini par exacerber le déficit de scolarisation dans la province de l'Oudalan. Au post-primaire et au secondaire, révèle l'auteur, les effectifs cumulés des collégiens et lycéens de la province de l'Oudalan sont passés de 3 897 en 2015-2016 à 1 522 en 2018-2019.
Afin de résorber cette problématique sécuritaire, les solutions étaient, entre autres, la sécurisation des personnes et des établissements scolaires par l'Etat, une coordination des actions entre le niveau central et celui local, l'instauration de la confiance entre l'Etat et la population qui se dit abandonnée. Mais selon les résultats de la thèse, la stratégie qui a entretenu l'espoir de milliers d'élèves et de parents d'élèves dans les communes de l'Oudalan n'a pas produit jusque-là des résultats probants.
Un travail très honorable
La directrice de la thèse, Claudine Valérie Rouamba, maitre de conférences à l'Université Joseph KI-Zerbo, a d'abord apprécié la fiabilité du thème et les résultats auxquels le postulant est parvenu. De son avis, ils sont intéressants et dignes d'intérêt. Elle est revenue sur les qualités intrinsèques de celui qu'elle a accompagné pendant 3 ans. « C'est un homme travailleur, consciencieux et il sait où il va surtout », a-t-elle souligné.
Pour Maxime Kaboré, directeur de recherche à l'Institut des sciences de la société (INSS), membre du jury, le travail est d'actualité. En plus, le candidat a su convoquer plusieurs disciplines notamment l'anthropologie, la sociologie et l'histoire. « J'ai eu la chance de lire le document à l'étape de pré-rapport. J'ai constaté avec grande joie que mes critiques ont été prises en compte. Je retiens pour terminer que le travail est bien mené », a-t-il laissé entendre.
Le président du jury de cette thèse de doctorat, n'est autre que le Pr Alkassoum Maiga, par ailleurs ministre en charge de l'Enseignement supérieur. Il a pour sa part félicité l'aspirant pour le grand risque d'investigation menée dans une zone d'insécurité. « Il y a cependant de petites erreurs dans le document qui sont rattrapables. Je te conseille donc de prendre en compte les critiques et les apports de mes collègues », a-t-il lancé au postulant. M. Maiga a indiqué que c'est une très belle réflexion qui a dépeint la situation de l'école face au terrorisme dans la province de l'Oudalan.
Au demeurant, M. Bonkoungou a confié que c'est l'aboutissement de 3 années de travail au cours desquelles les difficultés n'ont pas manqué. « C'est l'occasion de remercier la famille et les amis venus me soutenir. Il a été jugé digne du grade de docteur à l'unanimité du jury. Il a donc obtenu la mention très honorable faisant de lui un docteur ès Sociologie de l'Université Joseph KI-Zerbo.
Obissa Juste MIEN
LeFaso.net
Sur initiative de l'institut Panos, l'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM) a participé à l'atelier régional sur le module de formation en journalisme sensible au genre, les 4 et 5 décembre 2020, à Dakar. Pendant deux jours, les participants venus du Burkina, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger et du Sénégal ont appris de l'expérience du CESTI (Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'Information) et discuté de l'opportunité d'enseigner un module sur journalisme et genre.
Plutôt soumise, sachant s'occuper du ménage et faire de beaux héritiers mais surtout pas visibles au audibles dans l'espace public. Dans la société, les femmes se voient assignés des rôles ou des places arbitrairement déterminés par les normes sociales. Les contenus des médias en tant que pratiques signifiantes contribuent à véhiculer les représentations conduisant à créer une différenciation entre les sexes. Les représentations symboliques véhiculées par les médias qui s'imprègnent consciemment et inconsciemment dans les esprits influencent quotidiennement les usagers.
C'est pourquoi, le module « journalisme sensible au genre » a été imaginé en ciblant trois (03) objectifs. La première, connaitre les principales approches théoriques du genre. La deuxième consiste à mobiliser leurs outils conceptuels dans le traitement de l'information portant sur les femmes. La troisième est de faire une analyse critique de ses enjeux pour déconstruire leur représentation tout en rétablissant l'équilibre dans la sphère médiatique. Ciblant les journalistes en formation, idéalement à partir de la licence 2, ce cours devrait permettre aux journalistes, une fois sortie des écoles de prendre en charge convenablement la problématique du genre à travers un discours dépourvu de préjugés.
Rapporteur… tout va bien ; rapporteuse et la connotation change
Elle est le sexe faible, pourtant elle porte le monde. Les clichés sur les femmes dans les discours médiatiques sont peu flatteurs. Alors que les médias sont de puissants prescripteurs. Ils ont le pouvoir de rendre visible ou non un sujet au sein de la société. Les médias eux-mêmes, basés sur les curiccula masculins favorisent ainsi la marginalisation et l'invisibilité des femmes dans les contenus diffusés malgré leur rôle vital dans l'existence de tous les jours et à différents niveaux et leur poids démographique.
Le cours devrait permettre de changer le regard des journalistes sur la problématique genre dès leur formation. En posant les enjeux théoriques et pratiques des relations de genre aux médias, il permettra aux étudiants en journalisme d'interroger les stéréotypes véhiculés par les médias, les hiérarchisations et de mener un travail de déconstruction des préjugés.
Le CESTI de Dakar avec une expérience de plus d'une dizaine d'années note des signaux encourageants dans l'atteinte des objectifs de ce module à travers notamment le suivi des médias. Régulièrement, de grandes enquêtes, des dossiers thématiques sur le genre sont réalisés par des médias avec des discours bannissant les stéréotypes.
Il est à noter également de plus en plus de signatures de journalistes masculins en dessous des articles traitant du genre en général et de la condition de la femme en particulier.