Ouagadougou abrite du 14 au 16 juin 2022, l'atelier technique de finalisation et de validation du rapport d'achèvement du projet 1 du Programme de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS). Organisé par le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD), cet atelier permettra de tirer les leçons de la première phase du programme, afin de mieux de réussir la deuxième phase, en cours de formulation.
Face à une insécurité alimentaire et nutritionnelle accrue dans les pays sahéliens, il importe d'augmenter la résilience des ménages ruraux aux changements climatiques, de financer à long terme le secteur agricole et de développer les échanges commerciaux. Lancé depuis 2015, le Programme de renforcement de la résilience à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel veut changer la donne « en aidant les ménages vulnérables à accroître leurs revenus, à accéder aux infrastructures et services de base et à construire un patrimoine permettant de renforcer durablement leurs moyens d'existence ».
Sept pays bénéficiaires
Mises en œuvre dans les sept pays sahéliens les plus affectés par les crises alimentaires, à savoir au Burkina Faso, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad, toutes les composantes du projet 1-P2RS devaient initialement prendre fin en 2020. Mais suite à plusieurs prorogations, cette première phase sera clôturée dans la plupart des pays en juin 2022 à l'exception du Tchad dont la composante prendra fin en février 2023. En attendant, les parties prenantes se sont retrouvées à Ouagadougou pour finaliser et valider le rapport d'achèvement du projet élaboré par les consultants de la BAD.
Un programme « original »
Selon le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mohamadou, ce rapport synthétise l'ensemble des données et informations tirées des composantes nationales et de la composante régionale du P2RS, un programme « original » par sa durée de 20 ans, mais aussi par ses objectifs de renforcement de la résilience. L'atelier de Ouagadougou permettra, à l'en croire, de présenter les principaux acquis enregistrés, mais aussi d'apprécier le niveau atteint des indicateurs, des produits et d'effets de chaque composante.
Les acquis pour le Burkina
Selon le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Léopold Nanéma, la phase 1 du P2RS a contribué à travers ses actions à résoudre les problèmes structurels de l'insécurité alimentaire au Burkina à travers des investissements structurants dans les régions du Centre, du Centre-sud, du Centre-ouest, du Plateau central, de la Boucle du Mouhoun et du Sahel. Il s'agit notamment de l'aménagement de périmètres irrigués qui a permis l'amélioration de la production de riz, la récupération des terres, la construction de parcs, l'aménagement de jardins nutritifs qui a permis d'améliorer l'alimentation des enfants de moins de cinq ans.
Attentes du Burkina pour la formulation de la phase 2
Le secrétaire exécutif du CILSS a informé les participants que le processus de formulation du projet 2 du P2RS est bien avancé. Le rapport des pays bénéficiaires a été élaboré et sera présenté au conseil d'administration de la Banque africaine de développement en septembre prochain pour son approbation.
Selon le consultant-facilitateur qui a accompagné la préparation de ce rapport d'achèvement, la phase 2 pourrait couvrir tous les treize États-membres du CILSS. Pour cette deuxième phase, le Burkina Faso attend que les actions soient renforcées et que la couverture géographique du projet soit étendue à d'autres régions du pays.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
Ce mardi 14 juin 2022 se tient à Ouagadougou, la restitution de l'étude « Une approche territoriale et anticipatrice pour une transhumance apaisée. Illustration à la frontière entre le Togo et le Burkina Faso ». C'est une étude financée conjointement par la FAO et la Coopération suisse dans le cadre du projet « Mobilité pastorale transfrontalière et prospective territoriale pour la paix et l'intégration ».
Ce sont au moins 50 millions de personnes qui vivent de l'élevage au Sahel. Un élevage qui repose en grande partie sur le pastoralisme et donc la mobilité du bétail à la recherche de pâturages. Malheureusement les multiples attaques terroristes ont entraîné un déplacement massif des pasteurs et agropasteurs du Sahel vers les pays côtiers avec par moment des conflits transfrontaliers. « Ces déplacements massifs du bétail vers ces sites d'accueil créent des tensions entre les différents utilisateurs de ressources naturelles notamment liées aux dégâts causés aux cultures, mais également à l'installation souvent anarchique des agriculteurs obstruant ainsi le parcours des animaux », explique Ibrahim Alassane Ouédraogo, qui a représenté le représentant de la FAO au Burkina Faso à la cérémonie.
C'est donc pour faire face à cette situation et pour renforcer les mécanismes déjà mis en place par les autorités locales, que la FAO, la Coopération suisse et leurs partenaires dont le CIRAD, ISRA, CDD, RECOPA, ont initié une approche anticipatrice permettant d'aboutir à une stabilité et à une cohésion sociale entre les différentes communautés d'éleveurs et d'agriculteurs à la frontière entre le Togo et le Burkina Faso contenue dans l'étude « Une approche territoriale et anticipatrice pour une transhumance apaisée. Illustration à la frontière entre le Togo et le Burkina Faso ». Il s'agit d'une approche innovante de prospective territoriale mise en œuvre en 2019-2020 à la frontière entre le Togo et le Burkina Faso.
Cette étude s'inscrit dans le cadre du projet « Mobilité pastorale transfrontalière et prospective territoriale pour la paix et l'intégration ». Il s'agit d'un projet qui a pour objectif de permettre aux acteurs locaux et aux décideurs de replacer le pastoralisme dans le développement transfrontalier et de s'extraire des tensions actuelles en imaginant différents futurs pour leur territoire. Le projet vise également à offrir des espaces de concertation et une formation à des experts locaux représentatifs de plusieurs facettes de la population du territoire transfrontalier et à formuler des propositions d'actions concrètes pour une transhumance apaisée, en se centrant sur l'amélioration de la coopération transfrontalière, la gouvernance locale et la sécurité.
A en croire le directeur de cabinet du ministre de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques, Karim Konseimbo, « Cette approche permet aux acteurs locaux et aux décideurs de replacer le pastoralisme dans le développement transfrontalier, à travers des espaces de dialogues entre les différents experts locaux du territoire transfrontalier maîtrisant déjà l'outil pour une meilleure gouvernance de leur territoire. »
L'atelier de restitution qui se tient ce 14 juin 2022 sera l'occasion de présenter à la cinquantaine de participants, les résultats de l'étude et leurs prolongements dans les dialogues local et régional sur la coopération transfrontalière et la transhumance apaisée. Cet atelier constitue aussi un cadre d'échanges sur les besoins et les visions des acteurs du Burkina Faso.
L'exécution de l'étude et sa restitution s'inscrivent dans les missions du département de l'Agriculture, des ressources en eau et de l'environnement de l'UEMOA sur les thèmes du renforcement de la gouvernance en matière de conservation et de valorisation durable des ressources naturelles, de gestion des ressources naturelles transfrontalières et de promotion d'un environnement sain et durable dans l'espace communautaire. L'atelier contribuera également au programme de promotion du pastoralisme au sein de la FAO, ainsi qu'au programme d'appui du bureau régional de la Coopération suisse à la gouvernance transfrontalière.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma BAZIE a tenu une rencontre avec les membres de la communauté des Burkinabè résidant en Suisse et en France voisine, le jeudi 9 juin 2022, à la Mission, Représentation permanente du Burkina Faso à Genève.
Monsieur le Ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale avait à ses côtés Madame la Représentante Permanente adjointe, Son Excellence Éliélé Nadine TRAORE, ainsi que les membres de son cabinet. En introduisant la rencontre, le Ministre Bassolma BAZIÉ a salué toutes celles et tous ceux qui ont effectué le déplacement, malgré leurs contraintes socioprofessionnelles, et qui ont parcouru de longues distances, pour y part prendre. Il a dit toute son admiration pour les efforts fournis par les Burkinabè vivant à l'étranger et particulièrement en Suisse, louant la qualité de leurs rapports et interactions avec leur pays d'accueil.
Il a aussi félicité les participants pour leur mobilisation, signe d'attachement à la mère-patrie, et a invité les uns et les autres à des échanges à bâton rompu, l'intérêt mutuel étant l'échange d'informations sur la situation au Burkina Faso, le partages d'idées et de bonnes pratiques. En termes de mesures et de réformes à entreprendre pour une refondation réussie, la part contributive de la diaspora est de la plus haute importance, a-t-il dit. Le Burkina Faso a besoin du rôle qu'ils jouent dans le cadre de son rayonnement à travers le monde, a-t-il assuré.
Après cette introduction, Monsieur Bassolma BAZIE a situé le cadre de son séjour à Genève : la participation, avec une délégation tripartite (Gouvernement, représentants du patronat, représentants des travailleurs) à la 110ème Session de la Conférence internationale du travail et à la 32ème Session du Conseil des Ministres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES). Il a souligné l'intérêt de la participation pour notre pays à ces instances, en tant que cadres d'élaboration et d'adoption des normes internationales du travail et de suivi évaluation de leur application au niveau des pays, de renforcement de capacités pour les participants, etc.
Les échanges ont ensuite tourné autour de la situation nationale, de la gestion de la crise sécuritaire, du renchérissement du coût des produits de première nécessité (vie chère), des stratégies développées par le Gouvernement et ses partenaires sociaux pour amortir la pression ressentie par les populations, de même que des efforts déployés pour instaurer un climat social apaisé, notamment par la promotion du dialogue. Il a aussi été question de la détermination du Gouvernement à assainir le cadre normatif du travail et de l'administration publique et privée, à rationaliser les ressources publiques, en passant, entre autres, par une réduction du train de vie de l'État. Autre point d'intérêt abordé, le Plan stratégique de développement de l'administration du travail 2022-2026 qui vient d'être élaboré et dont la mise en œuvre va corriger nombre de dysfonctionnements constatés dans l'application des textes normatifs.
Abordant les questions de l'actualité brulante au Burkina Faso, Monsieur le Ministre a relaté les péripéties du drame survenu dans la mine de zinc de Perkoa, dans la province du Sanguié (Région du Centre-Ouest). Il a présenté l'évolution des recherches des personnes disparues, avec la forte implication du gouvernement, ainsi que certaines mesures conservatoires prises dans la gestion de cette crise.
Il a clos son propos liminaire en appelant à « désarmer les cœurs pour la reconstruction de la paix et de la cohésion, du tissu social endommagé », prônant les vertus du dialogue. Monsieur le Ministre n'a pas manqué de saluer et de magnifier la résilience du peuple burkinabè face à ses challenges aux niveaux sécuritaires, socioéconomiques et politiques.
Présent à la rencontre, le délégué au Conseil supérieur des Burkinabè de l'étranger (CSBE), Monsieur Tahirou Komi a exprimé, au nom de toutes et de tous, des sentiments de satisfaction pour la tenue de cette rencontre avec Monsieur le Ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale. « Merci d'avoir pensé à nous », a-t-il salué.
Les interventions, (questions, contributions et doléances) ont essentiellement porté sur :
Les mécanismes envisagés pour assurer la sécurité des travailleurs sur leurs lieux de travail et la situation des responsabilités dans le drame de Perkoa ;
Les capacités de l'Etat et des FDS à endiguer les attaques terroristes et à ramener les populations dans leurs terroirs ;
Les stratégies pour ramener les fils et filles du pays qui ont pris les armes à de meilleurs sentiments envers leurs pays et à déposer les armes ;
Les difficultés que rencontrent les jeunes de la diaspora pour s'insérer dans la fonction publique ou se faire employer dans les structures privées, sinon créer leurs propres entreprises ;
Les orientations du Gouvernement en termes d'amélioration du code minier au Burkina Faso et de réduction des pertes de capitaux ;
Les réformes attendues dans le système éducatif en vue d'arrêter de former des diplômés généralistes, mais plutôt former des travailleurs dans les domaines techniques et scientifiques recherchés au Burkina Faso ;
Les mécanismes pour faciliter une meilleure contribution de la diaspora à la dynamique du développement national ;
Les potentialités et opportunités d'investissement, l'accompagnement de l'entrepreneuriat et des apports innovants de la diaspora par l'Etat ;
Les difficultés d'obtention de postes de stages académiques et/ou de formation professionnelle par les étudiants Burkinabè qui suivent leurs études à l'étranger.
A toutes ces préoccupations, Monsieur le Ministre a apporté des réponses, tout en insistant sur la solidarité dans l'action, la nécessité d'accompagner les autorités de la Transition, pour qu'au terme de leur mission, elles laissent derrière elles un pays confiant en son avenir, une gouvernance vertueuse et des institutions fortes.
Madame l'Ambassadeur, Représentante permanente adjointe a formulé les encouragements ainsi que les engagements de la Mission permanente à accompagner toute initiative et action allant dans le sens de la mobilisation de nos compatriotes vivant en Suisse pour l'atteinte des objectifs susmentionnés.
Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève
La 12e Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) s'est ouverte le dimanche 12 juin 2021 au siège de l'OMC à Genève. Le Ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises, Monsieur Abdoulaye TALL, est arrivé à Genève le vendredi 10 juin 2022, afin de prendre part aux travaux de cette rencontre de haut niveau.
Pour débuter son programme, il a effectué une visite à la Mission, Représentation permanente du Burkina Faso à Genève. Monsieur le Ministre a tenu une rencontre de travail avec son Excellence Monsieur Dieudonné W. Désiré SOUGOURI, Ambassadeur, Représentant permanent, ses collaborateurs et les techniciens, membres de la délégation venue du Burkina Faso.
Les techniciens qui ont accompagné Monsieur le Ministre sont issus de différentes structures institutionnelles et privées traitant de la problématique du commerce mondiale et spécifiquement des questions du coton : la Direction générale du Commerce ; la Direction générale de la coopération multilatérale du ministère en charge du Commerce ; le Secrétariat permanent de la filière coton libéralisée ; le Cadre Intégré Renforcé ; le Conseil burkinabè de l'anacarde ; la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso.
La séance de travail a consisté à passer en revue le programme du séjour de Monsieur le Ministre, élaboré par la Mission Permanente de Genève. Elle a permis aussi d'aborder des questions relatives aux conditions idoines de participation de tous aux divers travaux prévus sur divers sites. Monsieur le Ministre a saisi l'occasion pour féliciter son Excellence Monsieur l'Ambassadeur, SOUGOURI, pour toutes les dispositions prises en vue de faciliter la participation du Burkina Faso et surtout pour les efforts de coordination consentis par la Représentation Permanente, à la tête du C-4 (Benin, Burkina Faso, Mali, Tchad) plus la Côte d'Ivoire (pays observateur), en lien avec la capitale.
Cette activité a été suivie par la participation de Monsieur le Ministre à la réunion préparatoire des Ministres du commerce du C-4, qui s'est tenue au sein de la salle B de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). La réunion a consisté à faire le point des négociations sur le coton, à prendre des décisions sur la participation du C-4 plus la Côte d'Ivoire à la 12ème Conférence ministérielle (CM12).
Aux termes de cette réunion, Monsieur le Ministre du Commerce du Burkina Faso, Ministre Coordonnateur du Coton-4 ou C-4 a précisé : « Le C-4 a entrepris de se concerter sur les préoccupations communes liées à la production et à l'exportation du coton, notamment sur les distorsions créées par les subventions au niveau des pays développés à leurs producteurs de coton. Nous nous sommes rencontrés pour examiner et valider les éléments de notre participation, et voir aussi comment faire avancer les choses en faveur des cotonculteurs et des populations de nos pays. »
Les participants à cette rencontre ont été ensuite reçus par la Directrice générale de l'OMC, Madame Ngozi Okonjo-Iweala. La première responsable de L'OMC a souhaité la bienvenue au C-4 plus la Côte d'Ivoire et a salué la présence de tous à l'OMC, pour prendre part aux travaux de la CM12. Elle a dit toute la confiance qu'elle plaçait en la contribution de tous et de toutes à l'atteinte des objectifs de la CM12, en termes d'examen du fonctionnement du système commercial multilatéral et de prise de mesures pour les travaux futurs de l'OMC.
Des Ministres du monde entier prennent part à cette Conférence. Ils porteront la voix de leur pays ou organisations, à travers des déclarations axées sur les défis pour le système commercial multilatéral.
La CM12 qui se déroule du 12 au 15 juin 2022 est organisée conjointement avec le Kazakhstan et présidée par M. Timur Suleimenov, Chef de cabinet adjoint du Président du Kazakhstan. Repoussée à plusieurs reprises, la CM12 devait initialement se tenir au Kazakhstan en juin 2020, mais a été reportée en raison de la pandémie de COVID-19.
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale à vocation mondiale qui s'occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Au cœur de l'Organisation se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est de favoriser autant que possible la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.
Instance de l'OMC, la Conférence ministérielle, qui est son organe de décision suprême, se réunit habituellement une fois tous les deux ans. Elle rassemble tous les 164 pays Membres de l'OMC. La Conférence ministérielle est habilitée à prendre des décisions sur toutes les questions relevant de tout accord commercial multilatéral.
Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève
Dans ce communiqué en date du 14 juin 2022 parvenu à la rédaction du Faso.net, la Coordination des associations pour la libération de Roch Kaboré suspend l'ensemble de ses activités prévues cette semaine. Cette décision est un élan de solidarité et de compassion au regard de la "tragédie" de Seytenga et en considération des attaques multiples qui endeuillent le Burkina Faso, peut-on lire dans le communiqué.
1. DESCRIPTION
Dans le cadre de ses activités, une institution financière est à la recherche des personnes dynamiques, forces de proposition et motivées pour participer à des séances de focus group.
Spécificité : Utilisateurs des engins à deux ou trois roues
Structure recruteur : Institution financière
Poste à pourvoir : 10
Disponibilité : Sur planification
2. PROFIL
Les profils recherchés :
• Parents d'élèves ;
• Commerçant de moto ;
• Fonctionnaires ;
• Étudiants et élèves ;
• Comptable, gestionnaire de moyen généraux, gestionnaire des ressources humaines dans les ONG.
NB : Les profils devront s'exprimer convenablement en français et devront avoir l'art de la critique.
Pour chaque profil (02) deux personnes seront retenues.
3. COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE
Le dossier de candidature doit être composé comme suit :
une demande adressée au Directeur Général ;
un curriculum vitae.
4. DATE ET LIEU DE DEPOT DES DOSSIERS
Les dossiers de candidature devront être envoyés dans un dossier unique contenant toutes les pièces à l'adresse e-mail suivante : depots.de.candidatures@gmail.com au plus tard le lundi 20 juin 2022 à 12h00.
5. PROCÉDURE DE RECRUTEMENT
Le recrutement se fera sur examen de dossier et d'un entretien avec les candidats. Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour l'entretien.
Les familles Zibare et Somda à Boala et Tansebla
Les familles Idogo, Oulon, Yogo, Nebié, Neyaga, Yago, Nessa à Ouagadougou, aux États Unis d'Amerique, en France, à Guiaro, Bouya, Saro, Boli, Betaré, Kolo, koro, et Pô,
Les familles alliées Bêkouanè à Tanssabla, Dissin et Ouagadougou, la famille Mêtoualê à Nakar, Awia, Sanogo , Son, Ayissé, Traoré, Cissé, Lagafo
Les familles Lamiens, Yanogo et Bounkoungou
La veuve Zibaré N Claudette, ses enfants Ben Ibrahim, Amed Moctar, Ana Gisèle et Nandy Roxane
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur époux, père, frère et oncle Boukary Zibaré, premier maire de la commune de Guiaro, banquier à la retraite, décès survenu le 12 juin 2022 à Ouagadougou des suites de maladie.
La levée du corps aura lieu le mercredi 15 juin 2022 à 16 heures à la morgue de l'hôpital Yalgado ouedraogo.
Une veillée de prière aura lieu le mercredi à partir de 20 heures à son domicile à Somgande.
La dépouille mortelle quittera Ouagadougou le jeudi 16 juin à 5h du matin suivi de l'enterrement à 14heures à Boala dans le Nahouri, département de Guiaro,
Union de prière !
La société de sécurité privée SECURICOM PROTECT recrute divers profils pour la mise en place de dispositifs sécuritaires au profit d'une mission diplomatique établie à Ouagadougou au Burkina Faso :
PROFILS ET CONDITIONS
1 – Responsable local des opérations de gardiennage :
Salaire net compris entre 150 000 et 250 000 Francs CFA outre les avantages sociaux.
Connaissance approfondie des conditions de sécurité au Burkina Faso et expérience récente au Burkina Faso ;
Expérience dans la supervision d'une équipe d'agents de sécurité d'au moins 20 personnes attestée par une expérience minimale de 5 ans à un poste international similaire dans un pays aux conditions de sécurité instables, de préférence auprès de missions diplomatiques ou de représentations d'organisations internationales, certifiée par des lettres de référence des anciens employeurs et/ou des employeurs actuels ;
Une expérience de chef de section dans l'armée ou de commandant de brigade de gendarmerie/Police serait un atout.
Très bonne connaissance des équipements de radiocommunication et des procédures opérationnelles de radiocommunication ;
Avoir un niveau d'étude de la classe de 3e au moins ;
Maîtrise satisfaisante de l'outil informatique Word ;
Très bonne connaissance des soins de premiers secours et des soins aux victimes de traumatismes ainsi que de la lutte contre les incendies, attestée par les brevets correspondants, aptitude à dispenser une formation concernant les exercices de base de lutte contre les incendies, et qualification à cet effet ;
Expérience professionnelle dans la réalisation d'évaluations des besoins en formation, et dans la conception et la fourniture de programmes de formation sur mesure.
Excellente connaissance de la législation nationale du Burkina Faso et des principes directeurs reconnus à l'échelle internationale (c'est-à-dire légalité, nécessité, proportionnalité et responsabilité) concernant le recours à la force physique ;
Casier judiciaire vierge, attesté par un certificat de bonne vie et mœurs délivré par les autorités compétentes ;
Excellent état de santé et excellente condition mentale et physique, attestés par un certificat médical.
2 – Analyste des informations de sécurité :
Salaire net compris entre 300 000 et 400 000 Francs CFA outre les avantages sociaux.
• Diplôme de l'armée ou de la police du Burkina Faso, et au minimum 5 années de service dans l'armée ou la police, idéalement avec une expérience récente de travail dans le domaine du renseignement ou de l'analyse opérationnelle ;
• Ou bien diplôme universitaire en relations internationales ou sciences humaines ou en journalisme, idéalement avec une expérience professionnelle récente d'une durée minimale de 2 années consécutives au cours des 5 dernières années, à un poste national ou bien international en relation avec l'analyse de l'information de sécurité ou dans le domaine de l'analyse politico-
Sécuritaire ;
• Une expérience professionnelle passée qui est attestée par des lettres de référence des anciens employeurs et/ou des employeurs actuels au Burkina Faso en particulier, sinon dans des pays du Sahel proches du Burkina témoignant :
d'une connaissance approfondie des conditions locales de sécurité ;
d'une capacité d'acquérir de manière autonome des informations à partir de multiples sources reconnues, francophones et anglophones, et le cas échéant arabophones ;
d'une maitrise des techniques d'analyse-exploitation critique de multiples sources documentaires, soit dans le cadre du suivi des relations internationales ou bien de recherches en sciences humains ou sociales ;
d'une aptitude avérée à produire des analyses et des synthèses en langue française sur la menace et les risques ;
• Avoir un niveau d'étude de la classe de 3e au moins ;
• Une connaissance avérée de l'anglais écrit est recommandée ; la maitrise d'un ou plusieurs dialectes locaux est indispensable ; la connaissance langue arabe sera un avantage notable ;
• Maîtrise des applications de bureautique Word et Excel ;
• Permis de conduire européen en cours de validité catégorie B ;
• Connaissance des soins de premiers secours, attestée par les certificats correspondants ;
• Casier judiciaire vierge, attesté par un certificat de bonne vie et mœurs délivré par les autorités compétentes ;
• Excellent état de santé et excellente condition mentale et physique, attestés par un certificat médical.
3 – Un Chef de patrouille de sécurité mobile :
Salaire net compris entre 142 000 et 150 000 Francs CFA outre les avantages sociaux.
• Expérience dans la sécurité : 3 ans au minimum à un poste lié à la sécurité (forces armées, services de sécurité, société de sécurité privée), de préférence auprès de missions diplomatiques ou de représentations d'organisations internationales, certifiée par des lettres de référence des anciens employeurs et/ou des employeurs actuels ;
• Avoir un niveau d'étude de la classe de 4e au moins ;
• Bonne aptitude au combat non armé, y compris l'utilisation d'aérosols poivrés (si cette utilisation est autorisée par la législation locale) ;
• Bonne connaissance des équipements et des procédures opérationnelles de radiocommunication ;
• Bonne connaissance des soins de premiers secours ainsi que de la lutte contre les incendies, attestée par les brevets correspondants ;
• Permis de conduire en cours de validité maximum catégories C et C1.
• Casier judiciaire vierge, attesté par un certificat de bonne vie et mœurs délivré par les autorités policières compétentes ;
• Excellent état de santé et excellente condition mentale et physique, attestés par un certificat médical.
4 – Un Conducteur de patrouille de sécurité mobile :
Salaire net compris entre 130 000 et 140 000 Francs CFA outre les avantages sociaux.
• Expérience dans la sécurité : 3 ans au minimum à un poste lié à la sécurité (forces armées, services de sécurité, société de sécurité privée), de préférence auprès de missions diplomatiques ou de représentations d'organisations internationales, certifiée par des lettres de référence des anciens employeurs et/ou des employeurs actuels ;
• Permis de conduire en cours de validité catégorie B et 5 années d'expérience comme chauffeur ;
• Avoir un niveau d'étude de la classe de 4e au moins ;
• Bonne aptitude au combat non armé, y compris l'utilisation d'aérosols poivrés (si cette utilisation est autorisée par la législation locale) ;
• Bonne connaissance des équipements et des procédures opérationnelles de radiocommunication ;
• Bonne connaissance des soins de premiers secours ainsi que de la lutte contre les incendies, attestée par les brevets correspondants ;
• Casier judiciaire vierge, attesté par un certificat de bonne vie et mœurs délivré par les autorités policières compétentes ;
• Excellent état de santé et excellente condition mentale et physique, attestés par un certificat médical.
5- Opérateur Radio
Salaire net compris entre 136 000 et 140 000 Francs CFA outre les avantages sociaux.
• Expérience attestée de 2 ans au minimum dans l'utilisation de systèmes et équipements de radiocommunication, de préférence dans un environnement international ou étranger, auprès de missions diplomatiques ou de représentations d'organisations internationales ;
• Connaissance des opérations générales effectuées sur un central téléphonique, par exemple passer et recevoir des appels, transférer des appels sur le réseau interne, prendre des messages et répondre aux demandes générales des appelants ;
• Avoir un niveau d'étude de la classe de 3e au moins ;
• La maitrise d'au moins l'un des dialectes locaux dominant est indispensable ;
• La connaissance de l'anglais serait un atout notable.
• Maîtrise des outils bureautiques ;
Une capacité à utiliser des outils informatiques de base sera un avantage pour appuyer les activités administratives et logistiques.
6- Des agents de sécurité
Salaire net compris entre 125 000 et 130 000 Francs CFA outre les avantages sociaux.
• Expérience dans la sécurité : 2 ans au minimum à un poste lié à la sécurité (forces armées, services de sécurité, société de sécurité privée), de préférence auprès de missions diplomatiques ou d'organisations internationales, certifiée par des lettres de référence des anciens employeurs et/ou des employeurs actuels ;
• Avoir un niveau d'étude de la classe de 3e au moins ;
• Formation et compétence en matière d'utilisation des équipements d'agent de sécurité, certifiées par un dossier de formation et les résultats de tests ;
• Connaissance des équipements et des procédures opérationnelles de radiocommunication ;
• Connaissance des soins de premiers secours ainsi que de la lutte contre les incendies, attestée par les brevets correspondants ;
• Compétences de base en matière de techniques de maîtrise et d'immobilisation sans armes ;
• Casier judiciaire vierge, attesté par un certificat de bonne vie et mœurs délivré par les autorités compétentes ;
• Excellent état de santé et excellente condition mentale et physique, attestés par un certificat médical.
DOCUMENTS A FOURNIR
• Une demande manuscrite adressée à Monsieur le Gérant de SECURICOM PROTECT, précisant le poste pour lequel le candidat postule et indiquant ses différents numéros de téléphone ainsi que sa résidence.
• Un Curriculum vitae (CV) mis à jour et retraçant le parcours professionnel du candidat ;
• La photocopie légalisée ses diplômes et attestations de formation ;
• la copie des attestations de travail ;
• Quatre (04) extraits de naissance ou photocopies légalisées d'extrait d'acte de naissance
• Deux (02) photocopies légalisées de la Carte Nationale d'Identité Burkinabè
• Une copie reste dans le dossier de l'agent
• Une copie va servir à l'immatriculation de l'agent à la caisse nationale de sécurité sociale dans un délai de 08 jours à compter de sa date de recrutement
• La copie légalisée de la Carte Nationale d'Identité Burkinabè et les numéros de téléphone de deux (2) personnes de références à joindre en cas de besoin ;
• Une (01) copie du numéro de compte bancaire
• Deux (02) photos d'identité récentes
NB : Les Candidats retenus devront fournir la copie légalisée de leurs diplômes et attestations de formation et certificat de travail avant la signature du contrat de travail :
DEPOT DES CANDIDATURES
Les personnes intéressées et répondant aux profils ci-dessus décrits doivent envoyer leurs dossiers complets au siège de SECURICOM PROTECT situé à Zogona, non loin de l'Université Joseph KY-ZERBO, presqu'en face de l'Ex- Lycée Technique de Ouagadougou (LTO). Pour toutes informations complémentaires, appelez au 55 25 50 50 / 73 22 49 25.
NB : Tout dossier incomplet sera rejeté.
Date limite de dépôt des candidatures : le 22 juin 2022 à 16 heures.
« Projet de Renforcement des moyens d'accès à la Justice, de promotion de la cohésion sociale et de la paix »
DESCRIPTION DU PROJET
Le Centre International d'Etudes Sociologiques et de Droit Appliqué (CINESDA) en collaboration avec l'ONG internationale RCN Justice & Démocratie, recrute, pour les besoins de son Projet ci-dessus cité, un(e) Chargé de Suivi-Evaluation.
Le Projet de Renforcement des moyens d'accès à la Justice, de promotion de la cohésion sociale et de la paix est mis en œuvre par le consortium “CINESDA- RCN Justice & Démocratie” couvre la commune de Dédougou et de ses villages rattachés ainsi que les juridictions rattachées à la région du Mouhoun.
Les objectifs visés par le projet sont de :
(1) promouvoir une justice de proximité en renforçant la capacité des acteurs des mécanismes alternatifs de règlement des conflits (MARC) afin d'améliorer l'accessibilité de la justice dans le temps et l'espace notamment pour les plus vulnérables (notamment dans le domaine foncier) ;
(2) appuyer les juridictions pénales afin de renforcer leurs capacités dans l'amélioration du respect des droits humains notamment en ce qui concerne les délais de garde à vue, de détention provisoire et de jugement.
(3) mettre en place un dispositif de gestion, de suivi-évaluation et de capitalisation en vue d'une extension du projet à d'autres régions sécurisées du Burkina Faso suite à la première phase. La première phase du projet a démarré en mai 2021.
TITRE DU POSTE : Spécialiste en Suivi-Evaluation
LIEN HIERARCHIQUE : Le Chargé de Suivi & Evaluation travaille sous l'autorité directe du Chef de Projet (CDP). Il travaille en étroite collaboration avec l'Animateur en foncier rural et de l'animateur du centre d'accès au droit sur les aspects de suivi & évaluation du projet, ainsi que le déroulement des différentes phases des activités de suivi & évaluation et de production d'analyses liées à l'action.
LIEU D'AFFECTATION : Dédougou/Burkina Faso à la Coordination du projet
DUREE INITIALE DU CONTRAT : Six (06) mois renouvelable en cas de performance
I. Résumé du poste
Le/la chargé de Suivi-Evaluation assure le leadership de la mise en œuvre du Plan de Suivi de la Performance (PMP) du projet ainsi que des activités y relatives en collaboration avec les le personnel et les partenaires du projet. A ce titre, il/elle :
• Supervise l'étude base (baseline) du projet ;
• Organise en collaboration avec le chef de projet les ateliers de planification et les rencontres du Comité de Pilotage ;
• Finalise le plan de suivi-évaluation ;
• Conduit les évaluations internes et les enquêtes périodiques ;
• Prépare l'organisation des évaluations et audits externes du projet en collaboration avec le chef de projet ;
• Elabore régulièrement les rapports d'activités (mensuel, trimestriel, semestriel) ; annuel (rapport de résultats et global (en fin de projet) ;
• Révise en cas de nécessité le cadre logique du projet en accord avec le partenaire financier ;
• Veille à l'atteinte des objectifs définis dans les documents du projet ;
• Exécute toute autre tâche telle qu'assignée par le responsable hiérarchique.
La description du profil de poste ci-dessous mentionnée, fixe des responsabilités concrètes vis-à-vis du travail à effectuer. En aucune manière, cette description ne peut être exhaustive ; les actions du projet évoluent, les tâches effectuées par du spécialiste suivie & évaluation aussi, dans la limite de ses compétences, en lien probant avec le poste.
II. Supervision
Le/la Chargé de suivi-évaluation est placé(e) sous la responsabilité hiérarchique du Chef de projet. Il collabore avec toute l'équipe de projet et les missions d'appui (Backstopping) du consortium “CINESDA- RCN Justice & Démocratie”.
III. Description des tâches
Le/la Chargé de Suivi-évaluation est prioritairement chargé(e) de :
1. Conduire le processus d'élaboration et d'actualisation des supports de suivi opérationnel et d'évaluation d'impact des activités du projet. A ce titre, il/elle devra :
• Comprendre et gérer le PMP et gérer la collecte et la gestion de la base de données du projet ;
• Définir le programme de suivi des activités (planning trimestriel, semestriel et annuel) ;
• Développer ou actualiser les supports d'enquêtes d'impact du programme (méthodologie, questionnaires,), y compris le suivi des mesures d'atténuation des risques liés à l'exécution du projet ;
• Conduire et/ou superviser les enquêtes ;
• Appuyer le dispositif de suivi opérationnel des partenaires.
2. Suivre et évaluer les activités mises en œuvre par les partenaires :
• Assurer la qualité des résultats du projet ;
• Appuyer les partenaires dans la préparation et la tenue des rencontres du Comité de Pilotage.
3. Compiler, documenter et rapporter périodiquement les résultats du projet :
• Contribuer à la rédaction des différents rapports et documents contractuels sur les progrès en cours s'appuyant sur les formats-types de rapportage du projet.
• Apprêter les données nécessaires à la production des éléments de réponses aux demandes d'informations du consortium ;
• Etablir les procès-verbaux de réunions de projet ;
• Assurer la consolidation des résultats pour les différentes missions de backstopping du consortium ;
4. Appui/conseil :
• Fournir à l'équipe du projet, les informations nécessaires au suivi continu, à la prise de décision pertinente concernant la bonne exécution des différents plannings ;
• Apporter de conseils techniques aux équipes d'exécution opérationnelle en vue de la réorientation et du recadrage des activités.
5. Gestion de la connaissance/capitalisation des bonnes pratiques
• Promouvoir la diffusion et l'utilisation des résultats, des leçons apprises, la capitalisation (expériences réussies/bonnes pratiques) ;
• Formuler des recommandations pour améliorer le système de suivi évaluation du projet.
IV. Qualifications requises
• Être titulaire d'un diplôme (minimum Bac+4) en suivi-évaluation, droit, développement, sciences politiques, ou en sociologie ou tout diplôme équivalent ;
• Etre familier (e) avec le système de suivi-évaluation ;
• Justifier d'une expérience professionnelle d'au moins 3 ans dans le domaine du suivi & évaluation ;
• Avoir une solide expérience dans les méthodes de gestion orientée vers l'impact, des mécanismes de règlement alternatif des conflits (MARC) ;
• Avoir une connaissance pratique des juridictions et du système judiciaire au Burkina (cartographie, rôles, etc.) ;
• Avoir une excellente maîtrise de l'utilisation d'ordinateur et des logiciels d'enquête, de traitement et d'analyse des données ;
• Etre capable d'entreprendre des analyses statistiques et d'interpréter correctement les résultats ;
• Avoir des aptitudes avérées dans la production des rapports de qualité (clairs, précis, concis, informatifs).
V. Atouts :
• Excellentes connaissance verbales et écrites en français, y compris la capacité de faire des présentations dans les forums publics ;
• Maîtrise des logiciels de traitement de texte de tableurs ;
• Capacité d'anticipation des tendances et de formulation des suggestions appropriées ;
• Aptitude à se déplacer dans des zones rurales ;
• Avoir une excellente aptitude à travailler dans un environnement multiculturel, multidisciplinaire, en équipe et sous pression ;
• Etre disponible immédiatement ;
• Intègre / ponctuel(le)/fiable/flexible
• Sensibilité sincère à l'objectif général du projet
• Bon sens rédactionnel
• Courtoisie et rapidité
• Bonne présentation
• Elocution parfaite
VI. Dossier de candidature
Les dossiers de candidature doivent comporter les pièces suivantes :
• Une lettre de motivation adressée au Coordonnateur du CINESDA ;
• Une copie non légalisée des diplômes et des certificats de formation du postulant ;
• Un Curriculum Vitae décrivant les principales expériences/compétences et mentionnant les principaux diplômes obtenus.
• Un numéro de contact par téléphone et une adresse e-mail ;
• Trois (03) personnes de référence, dont deux des derniers employeurs, avec leurs numéros de contact par téléphone et e-mail.
NB : Les originaux ou les copies légalisées des diplômes seront requis et vérifiés pour les candidatures présélectionnées ;
VII. Dépôt des Dossiers de candidature
Les dossiers de candidature doivent parvenir au plus tard le 21 Juin 2022 à 00H00MN (TU) par email suivantes : cinesdarcn2021@gmail.com, konkobonarcisse8@gmail.com Téléphone : +226 25 39 42 60
NB : Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s. Par ailleurs, les candidats ayant le statut de fonctionnaire devront avant leur recrutement se conformer aux dispositions en vigueur au Burkina Faso.
A compter de ce mardi 14 jusqu'au jeudi 16 juin 2022 à 24 heures, le président du Faso décrète trois jours de deuil national. Cela en raison de l'attaques de Seytenga dans le Seno (région du Sahel), dans la nuit du 11 au 12 juin 2022. Le bilan provisoire de cette attaque donné par le gouvernement ce lundi 13 juin 2022 fait état de 50 corps retrouvés.
En mémoire aux victimes de l'attaque de la commune de Seytenga située dans la province du Séno, région du Sahel, le gouvernement décrète un deuil de 72 heures.
Ce deuil prend effet à compter de ce mardi 14 juin à zéro heure au jeudi 16 juin 2022 à 24 heures. Il sera observé sur toute l'étendue du territoire national.
Durant cette période, le drapeau sera mis en berne sur tous les édifices publics et dans les représentations du Burkina Faso à l'étranger.
Les réjouissances populaires, les manifestations à caractère récréatifs sont interdits.
Lefaso.net
Le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, a animé une conférence de presse sur l'attaque terroriste survenue à Seytenga, dans le Seno (région du Sahel), le samedi 11 juin 2022. Le bilan provisoire fait état de 50 corps retrouvés et pourrait s'alourdir, prévient le gouvernement.
Quarante-huit heures après l'attaque des groupes armés contre la population civile de Seytenga (région du Sahel), un premier bilan officiel tombe. « Ils sont arrivés et ils ont fauché des innocentes vies de nos populations comme à l'accoutumée. (…) jusqu'à hier sur les réseaux sociaux, circulaient des chiffres qui allait de 100 à 170 corps. L'armée ayant été sur les lieux, dès hier, a commencé une recherche des victimes ou de corps. Jusqu'à ce matin, l'armée avait retrouvé à l'entrée de Seytenga, cinq corps passant en revue l'ensemble des maisons et au début de cet après-midi, 50 corps ont été retrouvés et les recherches se poursuivent », a relaté le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo.
Par voie aérienne et terrestre, l'armée continue les recherches, a indiqué Lionel Bilgo, qui était entouré de deux militaires au cours de ce face-à-face avec la presse.
Deux jours plus tard pour obtenir un bilan provisoire, le gouvernement se justifie. « Pourquoi autant de temps ? Parce que par expérience, l'armée sait que lorsque des terroristes passent dans des localités de cette façon, ils piègent les localités, créant d'autres victimes lorsqu'on arrive sur le terrain », a expliqué Lionel Bilgo.
« Peut-être que le bilan est plus lourd que les 50 corps… »
Dans ses casquettes de porte-parole du gouvernement et celui de l'armée, Lionel Bilgo est revenu sur le rôle de l'armée, qui selon lui, consiste à passer en revue l'ensemble de la zone et de sécuriser tout le territoire afin de permettre si possible un retour des populations dans leurs localités.
Il a préparé les esprits à une éventuelle hausse de ce bilan. « Peut-être que le bilan est plus lourd que les 50 corps qui ont été retrouvés parce que dès ce matin, des populations sont revenues à Seytenga. Peut-être auraient-elles les corps de leurs parents », a-t-il signifié.
« L'armée demande à toutes les populations de collaborer et leur permettre de faire un comptage afin de livrer un bilan définitif de cette attaque ignoble », a exhorté le porte-parole du gouvernement.
Pour l'heure, les populations sont accueillies grâce à l'armée et l'action humanitaire du côté de Dori. Les conditions sont réunies pour une prise en charge adéquate de ces déplacés, a notifié le gouvernement.
« L'armée tient débout, déterminée et engagée »
Cette attaque contre les civils, il faut le rappeler, est intervenue deux jours après celle contre la gendarmerie de cette même localité où onze gendarmes ont été tués. Lionel Bilgo a insisté sur le moral des hommes de tenue. « L'armée tient débout, déterminée et engagée pour cette lutte terroriste là. Jamais nous ne laisserons le Burkina Faso péricliter. C'est notre devoir en tant que citoyen mais aussi c'est le patrimoine que nous avons hérité de nos aïeux », a-t-il déclaré.
Après avoir appelé les populations à se démarquer des bilans hâtifs suite à cette attaque contre des civils à Seytenga, le porte-parole a profité de la présence des journalistes pour réitérer son appel. « Le gouvernement prie par ailleurs tous ceux qui diffusent de façon hâtive des chiffres d'attendre que les forces de défense et de sécurité fassent leur travail afin de nous permettre d'avoir un bilan définitif, un bilan réel quand il arrive les catastrophes de ce genre. »
Dans son mot de fin, le porte-parole du gouvernement a appelé à un sursaut patriotique et à taire « les guerres futiles et inutiles », car il n'y a plus de temps pour cela. Se mettre ensemble pour défendre le pays, c'est le cri du cœur du gouvernement.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Plusieurs sources font état, ces dernières heures, de persistance d'attaques aux portes de Bourzanga-centre, qui serait encerclé par des individus armés. Des populations appellent à une rapide intervention des autorités pour éviter le scénario Seytenga.
« Le samedi, ils ont attaqué le village de Alga avec cinq morts. Hier dimanche, ils sont venus attaquer le village de Boulougan, il y a eu également des morts. Mais jusque-là on ne peut même pas aller chercher les corps pour enterrer. Quand ils attaquent, ils pillent tout (les commerces, les vivres, le bétail) et brûlent le reste. (...). On sent une certaine léthargie, on ne sent pas une volonté de combattre, ce n'est pas parce qu'on n'a pas les moyens de le faire, ce n'est pas parce qu'ils sont supérieurs à nous, mais on ne comprend pas cet attentisme. S'ils (les autorités, ndlr) savent qu'il n'y a pas de possibilité, il faut organiser vite le départ des populations", décrit une source.
Lire aussi : Burkina/Insécurité : « Bourzanga, la plus grande commune du Bam, commence à manquer de tout »
Une autre personne-ressource contactée sur place également confie que "même” les voies de contournement que les populations s'étaient frayées pour se rendre à Kongoussi (située à environ 45 kilomètres et chef-lieu de la province du Bam, d'où relève Bourzanga, ndlr) ont été coupées cet après-midi (lundi, 13 juin) par les hommes armés. "Bourzanga est prise en étau, les quartiers périphériques se vident pour rejoindre le centre. La situation est difficile sur tous les plans, sécuritaire et humanitaire. Il y a urgence d'intervenir, et vite", appelle à une réaction rapide, cette autre source.
"C'est sûr qu'ils (hommes armés, ndlr) sont en train de préparer des représailles par rapport à ce que les Forces de défense et de sécurité leur ont réservé à la dernière attaque qu'ils ont tentée contre le détachement", appréhende un habitant.
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La ville de Dori accueille de nombreux déplacés internes provenant de la commune de Seytenga et environnants. Environ 320 ménages de 3173 âmes sont enregistrés ce 12 juin par les agents de l'action sociale de Dori. Ces personnes sont rentrées à Dori pour trouver refuge à cause d'une attaque de la localité ce 9 juin.
Le 12 juin 2022 la ville de Dori s'est retrouvée envahie par des milliers de personnes provenant de la commune de Seytenga et les villages environnants, fuyant les menaces terroristes. Plusieurs moyens sont utilisés par ceux-ci pour rallier Dori, à charrette, tricycle, en voiture, à pieds, tous les moyens étaient bons pour ceux-ci, pour sauver leur vie. Selon la direction régionale de l'action humanitaire de Dori plus de 3173 personnes sont enregistrées ce 12 juin par ses équipes. Parmi ces 3173 on dénombre 500 femmes et 2173 enfants. Ces personnes sont venues de Seytenga et Titabé la commune voisine.
Le directeur régional Lassané Ouédraogo affirme que dès les premières heures ils ont déployé 15 équipes à travers la ville de Dori pour le recensement de ces déplacés. Des agents aussi sont déployés à l'entrée de la ville et au niveau du service de l'action sociale pour guider des éventuels déplacés vers les différents sites d'accueil. L'ancien maire de Seytenga, Hamadou Tamboura, soutient que depuis la nuit du 10 juin Seytenga a commencé à se vider de sa population.
De son avis avec les évènements de ces derniers jours, il y a eu beaucoup de morts du côté civil. Quant à Aissatou Cissé, elle affirme que : cela fait trois jours que les terroristes tuent les gens à Seytenga. A l'en croire ces terroristes entrent dans les domiciles des gens et les enlèvent et les tuent. Elle affirme par ailleurs que certains civils sont portés disparus. « Nous demandons à l'Etat de nous aider. Nous demandons surtout qu'on nous aide à aller enterrer nos morts. » A-t-elle ajouté.
Un incident est arrivé à Seytenga. Les hommes armés sont rentrés dans la ville et ont tué plusieurs personnes. Les plus visées étaient les personnes de sexe masculin. Nous voilà ce soir à Dori sans rien. Nous demandons le soutien de l'Etat. Qu'il nous aide à trouver nos cadavres pour que nous puissions les enterrer. Cela va beaucoup nous soulager, implore Hamado Sawadogo. Au moment où nous bouclions cette édition, les services de l'action sociale continuent toujours le recensement, c'est dire que les heures à venir les chiffres des déplacés pourraient évoluer.
Daoula Bagnon
Correspondant Dori
L'albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire dû à une absence de pigmentation (mélamine) sur les cheveux, la peau et les yeux. Les estimations de l'Organisation mondiale de la Santé oscillent entre 1 cas sur 5 000 et 1 cas sur 15 000 en Afrique subsaharienne. Depuis le 13 juin 2015, le monde consacre une journée de sensibilisation à cette maladie. Dans cette vidéo, nous vous proposons d'en savoir davantage.
Dans un pays où le taux de chômage ne cesse de s'accroître chaque année, Samira Ouedraogo, juriste de formation, a eu à faire des stages pour acquérir une certaine expérience dans son domaine d'étude. Après quatre années de formation en Droit, elle a rencontré des difficultés pour être embauchée comme la majorité des jeunes diplômés. En attendant de trouver un emploi, elle décide de mettre à profit son temps pour développer sa passion pour le maquillage et rentabiliser cela.
Bien qu'au fil du temps la passion se soit transformée en un vrai métier, elle n'abandonne pas pour autant le Droit et est toujours en quête d'emploi dans ce domaine.
Découvrez son partage d'expérience.
Lien article : https://legrandfrere.bf/le-metier-de-maquilleuse-professionnelle-avec-samira-ouedraogo/
Après la cité universitaire de la Patte-d'oie, c'était le tour de celle de Kossodo, de recevoir le dimanche 12 juin 2022, des panelistes autour d'un café-débat sous le thème : « La réconciliation comme solution aux échecs de la gouvernance politique : cas de la crise de société, des ruptures et la cassure sociale, du malaise de la jeunesse, des périls et menace à la survie nationale ». L'initiative est de l'Appel de Manéga en collaboration avec les résidents de la cité.
Aux étudiants de la cité Kossodo, c'est le thème : « La réconciliation comme solution aux échecs de la gouvernance politique : cas de la crise de société, des ruptures et la cassure sociale, du malaise de la jeunesse, des périls et menace à la survie nationale » qui leur a été servi lors de ce café-débat tenu le dimanche 12 juin 2022. En face des étudiants pour débattre du thème, l'ancien président de l'Assemblée nationale, Mélégué Maurice Traoré qui n'est plus à présenter ; le président du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry ; l'ex président de « Les Républicains », Amadou Traoré ; Hervé Ouattara leader d'OSC et Pema Neya, journaliste.
C'est tout naturellement que l'honneur a été donné au doyen sur tous les plans, Mélégué Maurice Traoré d'ouvrir le bal des discussions. A l'entame de ses propos, il fait savoir que la réconciliation nationale devrait être un point clé de la gouvernance. Parce que, dit-il, la réconciliation nationale est une des solutions au terrorisme. Elle est un enjeu national vu que les terroristes sont maintenant partout au Burkina Faso, si on fait une coupe transversale.
Par conséquent, la réconciliation est un impératif, suggère l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur. « Il faut rester réaliste et aborder la réconciliation avec courage. Le processus sera long car il faudra faire l'état des lieux de tout et le besoin se trouve à tous les niveaux », prévient Mélégué Traoré. Il insiste sur un fait négligé mais aux conséquences « énormes » pour l'Etat. C'est l'absence de perspectives par les jeunes. Comment constituer une nation unie si le pays est dans ces conditions, s'interroge-t-il et de répondre qu'une bonne réconciliation devrait permettre de résoudre toutes ces fractures sociales et que la bonne gouvernance à elle seule ne suffit pas.
De l'intérêt de la réconciliation pour la jeunesse
L'ancien président du parti politique « les Républicains », Amadou Traoré a axé son intervention sur l'intérêt de la réconciliation nationale pour la jeunesse. Pour lui, il y a nécessité de se réconcilier pour préserver les acquis, mais il y a surtout nécessité que les jeunes s'impliquent. Il déduit que si cette crise multidimensionnelle que vit le Burkina Faso ne trouve pas solution, il craint que l'avenir soit sombre pour les jeunes.
« Le pays est en pleine transition, c'est le moment des grandes réformes. C'est aussi l'occasion pour la jeunesse de prendre son destin en main. La mauvaise répartition des ressources est l'une des raisons essentielles de la rébellion que nous vivons », regrette-t-il et de prévenir qu'on ne part pas à une réconciliation avec une position tranchée.
Quant au président du MCR, Tahirou Barry, s'il est d'accord que la solution aux échecs des gouvernants est la réconciliation, il souhaite qu'elle se fonde sur la vérité, la justice. Au regard des crises que le « pays des hommes intègres » traverse, il y a pas d'autres alternatives que de rester unis. Si le Burkina Faso a connu une succession de programmes mal achevés ou brutalement stoppés, il a une chance de se rattraper à travers la réconciliation. Sans elle, le pays va toujours se trouver dans une série de programmes inachevés.
Pour le leader de la société civile, Hervé Ouattara, la question de la réconciliation n'a jamais été aussi évoquée que ces dernières années. C'est la preuve que le mal-être est profond et que le besoin est là et on devrait s'y mettre. Quels sont les déterminants de ce mal-être ?
Selon M. Ouattara, il se ressent dans presque tous les domaines mais ce mal-être est surtout économique. « Il est plus perceptible dans les zones non loties. Le chômage et la violence dans la politique sont également des raisons qu'on pourrait évoquer », ajoute-t-il. En conclusion, pour la réussite de la réconciliation au Burkina Faso, il préconise qu'elle soit endogène, qu'elle vienne de l'intérieur. « Elle doit impliquer à chaque étape, les chefs traditionnels », lance-t-il.
Mien Obissa Juste
Lefaso.net
Ce lundi 13 juin 2022, l'opération Barkhane a pu transférer la base opérationnelle avancée de Menaka comme prévu dans son calendrier, aprrend-t-on du présent communiqué.
Ce transfert s'inscrit dans un cadre fixé par le président français le 17 février 2021. Il a fait l'objet d'une préparation minutieuse et d'une coordination avec les Forces armées maliennes, précise le communiqué.
Il ressort que cette base opérationnelle a permis à la Force Barkhane d'entraver la liberté d'action des Groupes armés terroristes (GAT) dans la région et a empêché la "territorialisation" de l'État islamique du grand Sahel (EIGS) à proximité de Menaka.
Lefaso.net
L'aile du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) conduite par Eddie Komboïgo se démarque du communiqué signé par Achille Tapsoba sur la nomination de l'ancien président du Niger comme modérateur de la transition burkinabè.
Par ce communiqué en date du 13 juin 2022, la direction politique du CDP apporte un démenti " formel" a cette position. Le communiqué précise que cela n'engage que la personne d'Achille Tapsoba et n'impliquerait "nullement de près ou de loin" la direction du CDP, encore moins ses militants.
En rappel, le choix de l'ancien président nigérien comme médiateur de la CEDEAO dans la crise politique au Burkina Faso avait été décrié à travers une déclaration signée par Achille Tapsoba.
Cette déclaration appelait les autorités de la transition à refuser cette désignation.
Et ce, à cause de son implication dans la crise politique lors de l'insurrection burkinabè des 30 et 31 octobre 2014.
Lefaso.net
« Donner son sang : un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies ! » tel est le slogan de la Journée mondiale du donneur de sang (JMDS) qui sera de nouveau célébrée le 14 juin au Burkina Faso et partout dans le monde. La manifestation permet de rendre hommage aux donneurs de sang volontaires, bénévoles pour le geste salvateur qu'ils posent chaque jour en donnant leur sang pour sauver des vies. Elle a été créée pour :
faire connaître, à l'échelle mondiale, le besoin en sang et en produits sanguins sûrs aux fins de transfusion ;
sensibiliser à la contribution essentielle des donneurs de sang volontaires et bénévoles aux systèmes de santé nationaux ; et
aider les services nationaux de transfusion sanguine, les organisations de donneurs de sang et d'autres organisations non gouvernementales à améliorer et à étendre leurs programmes de donneurs de sang volontaires en renforçant leurs campagnes aux niveaux national et local.
Mesdames et messieurs,
La transfusion du sang ou de l'un de ses constituants, sauve des millions de vies chaque année. Ce sont des éléments vitaux pour la prise en charge des femmes souffrant d'hémorragies associées à la grossesse et à l'accouchement ; des enfants souffrant d'anémie sévère due au paludisme ou à la malnutrition.
Il en est de même pour les patients souffrant de troubles du sang ou de la moelle osseuse, de troubles héréditaires de l'hémoglobine et d'affections entraînant une déficience immunitaire. C'est aussi le cas des victimes d'accidents divers, de situations d'urgence, de catastrophes comme c'est le cas pour notre pays qui traverse depuis ces dernières années, les plus rudes moments de son histoire dû à l'insécurité entretenue par l'hydre terroriste ainsi que des patients subissant des interventions médicales et chirurgicales lourdes.
Bien que les besoins en sang ou en produits sanguins soient permanents, on observe des différences dans le besoin selon les périodes de l'année. La période allant de juin à octobre est dite « difficile » du fait de la recrudescence du paludisme chez les enfants notamment mais aussi de la faiblesse des collectes due à l'indisponibilité des potentiels donneurs de sang que constituent les élèves et les étudiants en vacances. Pendant cette période difficile les services de transfusion sont confrontés à la difficulté supplémentaire d'arriver à mettre à disposition suffisamment de sang et de produits sanguins, tout en garantissant leur qualité et leur innocuité.
En mai 2005, lors de la Cinquante-Huitième Assemblée mondiale de la Santé, les ministres de la santé du monde entier dont le Burkina ont unanimement souscrit à une déclaration par laquelle ils s'engageaient pour les dons de sang volontaires et les appuyaient. Dans la résolution WHA58.13, ils ont établi la Journée mondiale du donneur de sang comme une manifestation annuelle organisée chaque année le 14 juin.
De plus, cette résolution invite instamment les États Membres à mettre pleinement en œuvre des programmes du sang bien organisés, coordonnés au niveau national, durables et dotés de systèmes de réglementation appropriés. Cela suppose des gouvernements qu'ils assurent un financement suffisant des services de qualité pour le don de sang, ainsi que le développement de ces services pour pouvoir collecter suffisamment de sang et répondre aux besoins des patients.
Cette année, la campagne a pour slogan ; « Donner son sang : un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies ! »
Il met en lumière le rôle que joue le don de sang bénévole en permettant de sauver des vies et de renforcer la solidarité à l'échelle de la communauté.
Les objectifs spécifiques de cette campagne sont les suivants :
remercier les donneurs de sang partout dans le monde et sensibiliser plus largement à la nécessité de donner régulièrement et bénévolement son sang ;
souligner qu'il faut s'engager à donner son sang tout au long de l'année afin que l'on puisse constituer des réserves suffisantes et parvenir à un accès universel rapide à des transfusions sanguines sûres ;
reconnaître et promouvoir l'utilité du don de sang volontaire et bénévole, qui renforce la solidarité et la cohésion sociale au sein de la communauté ; et
sensibiliser à la nécessité d'accroître les investissements publics en faveur de systèmes nationaux de transfusion sanguine durables et résilients et d'une collecte de sang plus large auprès de donneurs volontaires et bénévoles.
La journée et le thème sont également un appel à l'action destinée à tous les gouvernements, à toutes les autorités sanitaires nationales et à tous les services nationaux de transfusion pour consacrer les ressources suffisantes et mettre en place des systèmes et des infrastructures permettant d'augmenter la collecte de sang auprès de donneurs volontaires, bénévoles et réguliers ; dispenser des soins de qualité aux donneurs ; promouvoir et appliquer l'usage clinique approprié du sang ; et mettre en place des systèmes de contrôle et de surveillance pour l'ensemble de la chaîne des transfusions sanguines.
Au plan mondial, le Mexique sera l'hôte de la JMDS 2022, tandis qu'au Burkina Faso, la ville de Koudougou dans la Région du Centre-Ouest, abrite l'évènement, commémoré en léger différé le 18 juin. C'est le lieu pour moi de réitérer ma profonde gratitude à l'ensembles des acteurs du don de sang qui œuvrent inlassablement pour donner encore de l'espoir à des milliers de Burkinabè dont la survie dépend d'une transfusion sanguine. Je lance une fois de plus un appel, pour la mobilisation de tous autour du don faire qui est l'affaire de chaque habitant de notre pays.
Le gouvernement quant à lui, à travers mon département est prêt à soutenir toutes les initiatives dans le cadre d'une mobilisation de ressources en faveur du don de sang au Burkina Faso.
Je félicite particulièrement le CNTS dont la direction générale pour toutes les peines qu'elle se donne pour satisfaire le Burkina Faso en sang.
Enfin, pour faire du slogan « donner son sang : un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies » une réalité, engageons-nous pour des dons volontaires et réguliers afin d'atteindre les 125 000 poches de sang escomptées en 2022 par le centre national de transfusion sanguine.
Fait à Ouagadougou, le 14 juin 2022
Le Ministre de la santé et de l'Hygiène publique Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU
Chevalier de l'Ordre National
Pour le juriste Amadou Traoré, l'ancien Président du Niger, Mahamadou Issoufou, désigné par la CEDEAO pour accompagner la sortie de crise du Burkina Faso, ne parait donc pas être le médiateur indiqué pour notre pays. Il s'explique à travers les lignes qui suivent.
Le samedi 4 juin 2022, la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est réunie en Sommet extraordinaire à Accra au Ghana, pour examiner les récentes évolutions politiques intervenues au Mali, en Guinée et au Burkina Faso depuis le dernier Sommet extraordinaire du 25 mars 2022 à Accra.
Si aucune décision n'a été prise les concernant, la Conférence des Chefs d'Etat a cependant fait des recommandations aux autorités à la tête de ces pays. Entre autres décisions concernant le Burkina Faso, la Conférence des Chefs d'État et de gouvernement a nommé l'ancien Président du Niger Mahamadou Issoufou en qualité de Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso. Cette décision appelle de notre part l'analyse ci-après.
I- La polémique créée par la désignation de l'ancien Président Nigérien Mahamadou Issoufou en qualité de médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso
Depuis la désignation par la CEDEAO de l'ancien Président Mahamadou Issoufou en qualité de médiateur pour le Burkina Faso, des réserves ont été formulées par beaucoup d'acteurs quant à la pertinence de son choix au regard de ses relations ambigües avec les gouvernants du Burkina Faso au cours de ces 10 dernières années. De vives critiques ont même été portées par certains acteurs sur son impartialité à conduire une telle mission déterminante à termes pour le devenir de notre pays.
Certes, quelques appréciations positives ont été exprimées par certaines personnes qui ont tout de suite été taxées de nostalgiques du pouvoir MPP déchu, et qui fonderaient des espoirs sur le soutien éventuel du médiateur désigné à son ami fraichement évincé du pouvoir. Les avis critiques soutiennent en substance avec force détails que l'ancien Président Mahamadou Issoufou est un ami personnel de l'ancien Président Roch Kaboré. Que depuis 2014, l'information a circulé, sans jamais être démentie, que l'ancien Président Mahamadou Issoufou a parrainé et financé le changement anticonstitutionnel de la chute du régime Compaoré en octobre 2014. Qu'il a de façon ostentatoire applaudi le départ du Président Blaise Compaoré. Qu'il a cautionné la non dévolution constitutionnelle du pouvoir qui consistait en l'institution d'une transition constitutionnelle sous la direction du Président de l'Assemblée nationale. Qu'il a financé avec Feu le Président Deby les jeunes officiers pour faire échec au coup d'Etat de septembre 2015. Qu'il a financé la première campagne du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) à hauteur de 3 milliards de francs CFA, montant dont le remboursement a d'ailleurs causé quelques brouilles entre lui et son ami Monsieur Roch Kaboré.
Continuant sur cette lancée, ils ajoutent que les Présidents Macky Sall du Sénégal, Faure Eyadema du Togo, Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire qui étaient en fonction lors des événements de 2014 et 2015 sont largement imprégnés du rôle majeur et négatif que l'ancien Président nigérien Mahamadou Issoufou a joué dans le changement anticonstitutionnel survenu au Burkina Faso en 2014. Ils déduisent que l'on ne saurait être acteur majeur de ce changement anticonstitutionnel qui a poussé le Burkina Faso dans des incertitudes politiques depuis 8 ans et vouloir effectuer une nouvelle immixtion dans les affaires internes du pays pour enterrer les espoirs naissants. Ils concluent que ces actes montrent à suffisance le parti pris du médiateur désigné dans l'orientation de la politique du Burkina Faso de la mauvaise manière depuis plusieurs années : en dressant une partie des filles et des fils du pays contre d'autres. Aussi, ils estiment que si c'est le retour de la paix et de la cohésion sociale que la CEDEAO recherche au Burkina Faso, l'ancien Président Mahamadou Issoufou ne serait pas la personnalité indiquée pour y être le Médiateur.
Certains pourraient juger ces critiques inutiles. Mais quoique l'on dise, la médiation à l'échelle des Etats est une mission d'envergure qui, en raison de ses implications et des attentes de la communauté internationale, doit être minutieusement encadrée.
II. Les principes directeurs de la médiation et de la désignation des Médiateurs
La logique de la médiation consiste, pour une tierce partie, à aider deux ou plusieurs parties avec leur consentement, à trouver une issue à un différend qui les oppose et à élaborer un accord mutuellement acceptable. Consacrée par le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies comme l'un des modes privilégiés de règlement pacifique des différends, la médiation fait partie intégrante des outils des organisations internationales ou régionales dont l'Union africaine (UA) et la CEDEAO.
Pour que la médiation soit efficace, il ne suffit pas de nommer une éminente personnalité chargée de s'interposer entre les parties. Elle doit être organisée dans un climat favorable. Ensuite, la plupart des conflits à l'échelle des Etats ont une forte dimension régionale et internationale. La médiation doit donc tenir compte de cet environnement et de bien d'autres considérations connexes. Dans le souci de procurer un outil d'aide à la décision aux acteurs, l'Assemblée générale des Nations unies a fait élaborer un guide de la médiation, les « Directives pour une médiation efficace », qui se veut un outil de professionnels et de crédibilisation des efforts de médiation déployés partout dans le monde.
Les Directives onusiennes définissent un certain nombre d'éléments fondamentaux dont toute initiative de médiation doit tenir compte, entre autres le consentement des parties et leur adhésion au processus de médiation, l'impartialité du médiateur, l'appropriation nationale du processus et la prise en compte de la particularité du conflit.
Le consentement des parties et leur adhésion au processus de médiation
La médiation est une démarche qui ne peut être efficace que si les parties en conflit sont consentantes et disposées à négocier un règlement. Ce préalable acquis, la désignation du médiateur doit rencontrer l'adhésion des parties, surtout celle qui est présumée en position de faiblesse. Son acceptation dépend de la nature des relations qu'il entretient avec les parties. Il doit être crédible et leur inspirer confiance. Le processus doit également faire l'objet d'un consensus général aux niveaux régional et international. Faute de tenir compte de ces paramètres, il y a peu de chances que les parties négocient de bonne foi et la médiation aura peu de chances d'aboutir.
L'impartialité du médiateur
L'impartialité est la pierre angulaire de la médiation. Le médiateur doit être capable de mener un processus équilibré et de traiter tous les acteurs de façon équitable. Son choix est avant tout de la responsabilité des États ou des institutions qui ont l'initiative de la médiation. Il leur revient de choisir un médiateur de qualité ayant l'expérience, les compétences et les connaissances requises pour la résolution du conflit. Le médiateur doit être perçu comme une personnalité intègre, impartiale et investie d'une certaine autorité.
L'on doit convenir cependant que l'impartialité n'est pas synonyme de neutralité puisque dans les rapports entre institutions et Etats, le médiateur est généralement tenu de défendre des valeurs et certains principes de l'institution, qu'il peut être amené à porter explicitement à la connaissance des parties. Malgré ce préalable, il doit susciter et préserver la confiance des parties en conflit au sujet de son rôle et des règles de base de la médiation.
L'appropriation nationale du processus
L'appropriation nationale suppose que les parties en conflit et les communautés qu'elles représentent adhèrent au processus de médiation et s'emploient à mettre en œuvre les accords qui en découleront. Cette appropriation revêt une importance critique puisque ce sont ces populations qui subissent au premier chef l'impact des conflits, et plus tard, la rigueur de la mise en œuvre des engagements souscrits. Elles doivent donc être largement imprégnées des contours du conflit et des solutions envisageables, au risque pour les gouvernants de signer des accords dont l'application ne sera pas soutenue, ou pire, pourrait même être combattue.
La prise en compte de la particularité des conflits
Si certaines pratiques de référence doivent guider les interventions de tous les médiateurs, il reste que chaque conflit a sa spécificité et que toute médiation efficace doit s'adapter aux particularités du conflit concerné, de ses causes et de sa dynamique, des intérêts en jeu, de la conjoncture régionale et internationale environnante. Le contexte de la crise du Burkina Faso n'est dont identique à nul autre. Le médiateur qui est au cœur du processus doit développer des stratégies pour la réussite de la médiation, en tenant compte de tous ces paramètres.
La CEDEAO est sans doute familière de ce guide onusien de la médiation dont les règles sont suffisamment objectives. On le constate, beaucoup de Burkinabè doutent fortement de l'impartialité et de la sincérité de l'ancien Président Mahamadou Issoufou à accompagner la sortie de crise du Burkina Faso, au regard de son immixtion antérieure. Il ne parait donc pas être le médiateur indiqué pour notre pays.
Dans le cas où nos gouvernants ont déjà marqué leur accord pour sa désignation en qualité de médiateur de la CEDEAO, l'intérêt de la Nation requiert qu'ils le dénoncent pour les motifs évoqués ci-dessus.
Amadou Traoré
Juriste