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Updated: 2 days 21 hours ago

Burkina : Le Docteur Brice Bicaba nommé directeur général de la santé et de l'hygiène publique

Thu, 19/01/2023 - 23:00

Le Docteur Brice Wilfried Bicaba a été nommé directeur général de la santé et de l'hygiène publique au conseil des ministres du mercredi 18 janvier 2023. Il cumule également le poste de responsable du programme budgétaire « Santé publique ».

Il est le visage de la lutte contre le Covid-19 au Burkina Faso. Le Dr Brice Bicaba est connu pour ses compétences en épidémiologie et en santé publique. Son leadership lui a permis de prendre le relais de la riposte contre la maladie après le débarquement du Pr Martial Ouédraogo. Directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) depuis 2019, il avait été nommé coordonnateur national par intérim de la réponse à l'épidémie du coronavirus avant d'assurer pleinement la coordination du comité sectoriel « Santé ».

Nanti d'une forte expérience dans la gestion des services de santé, la surveillance épidémiologique et la gestion des épidémies, le Dr Brice Bicaba est connu dans la sous-région pour avoir fait profiter de son expérience à plusieurs pays dans la réponse aux épidémies et dans la gestion des urgences de santé publique. Il a notamment été conseiller temporaire de OMS/TDR de 2016 à 2021. Il s'agit d'un programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales.

Le Dr Bicaba a pris part, en janvier 2020, à un programme de formation sur la gestion des urgences en santé publique, au siège des centres américains de contrôle et de prévention des maladies, à Atlanta. Ce programme s'inscrivait dans le cadre du partenariat entre les Etats-Unis et le Burkina Faso en vue de renforcer la capacité mondiale à détecter et répondre aux menaces de maladies infectieuses telles que la méningite, la rougeole, la polio, la grippe et le Covid-19.

Notons que le Dr Bicaba a occupé pendant trois ans, la fonction de président du conseil d'administration du centre hospitalier universitaire Blaise Compaoré. Il a également été directeur de la protection de la population et directeur de lutte contre les maladies. Il a également été médecin chef du district sanitaire de Nouna de 2009 à 2013.

Le nouveau directeur général de la santé et de l'hygiène publique est titulaire d'un master 2 en économie de la santé et management des systèmes de santé publique obtenu à l'université de Paris Dauphine, d'un master 2 en santé publique option épidémiologie et biostatistique obtenu en 2011 à l'Institut africain de santé publique. Le Dr Brice Bicaba est l'auteur de plus d'une trentaine de publications.

Fredo Bassolé
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Categories: Afrique

Secteur agro-sylvo-pastoral au Burkina Faso : Des ministres échangent avec les partenaires techniques et financiers

Thu, 19/01/2023 - 22:30

Un dialogue politique a eu lieu le jeudi 19 janvier 2022 à Ouagadougou entre des membres du gouvernement burkinabè et les partenaires techniques et financiers du secteur agro-sylvo-pastoral. Les échanges ont porté, entre autres, sur le financement du secteur rural, la mise en œuvre des projets et programmes dans ce contexte d'insécurité et la disponibilité des intrants pour la saison agricole prochaine.

A écouter le ministre de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement, Augustin Kaboré, la rencontre de ce 19 janvier a d'abord pour objectif d'examiner les sujets d'importance capitale du secteur agro-sylvo-pastoral halieutique et faunique. Ensuite, de clarifier les orientations des actions du gouvernement dans le secteur agro-sylvo-pastoral halieutique et faunique. Enfin de renforcer la mobilisation des financements et des différents appuis auprès des partenaires techniques et financiers pour soutenir la mise en œuvre des projets en lien avec le secteur.

Lors de cette session, les engagements du 27 juin 2022 ont été passés en revue. « Le taux d'exécution de ces engagements est relativement satisfaisant », a indiqué le ministre Kaboré. Et d'ajouter : « nous avons développé ensemble des thématiques d'intérêts majeurs pour le Burkina Faso. Sur 57 projets du secteur rural, six sont en souffrance aujourd'hui à cause du défi sécuritaire. Nous avons échangé avec nos partenaires pour que nous puissions examiner de très près les mécanismes pour que ces projets qui sont en souffrance puissent retrouver leur dynamique pour le bonheur des populations ».

Selon le chef de file des partenaires techniques et financiers, Jean Michel Limat, les échanges ont permis de dialoguer réellement avec les ministres en charge du secteur rural. « C'est extrêmement important dans ce contexte. Cela permet d'échanger les points de vue et de s'accorder sur les dispositions à prendre. C'est un cadre que nous voulons poursuivre. Nous avons appris avec beaucoup d'assurance que le ministère veut intensifier ce genre de rencontres. Nous sommes preneurs de ce type de rencontres qui nous permettront de faire le point sur le plan technique de manière régulière. Nous allons profiter de cette opportunité pour faire cet accompagnement de manière plus proche et surtout de manière plus flexible par rapport à la situation », poursuit monsieur M. Limat.

Jean Michel Limat, chef de file des partenaires techniques et financiers

Il rappelle que c'est important de rester dans les zones à forts défis sécuritaires pour pouvoir apporter des appuis, pas uniquement d'urgence, mais des appuis pour la sécurité alimentaire des populations et aussi donner aux populations des perspectives socio-économiques.

Le ministre en charge de l'agriculture Denis Ouédraogo rassure que des dispositions sont prises pour que d'ici fin mai, les intrants soient disponibles pour le bonheur des agriculteurs.

Le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement Augustin Kaboré

« Nous sommes en train de mettre l'ordre, véritablement de l'ordre à la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire. Nous sommes en train de réhabiliter certains magasins parce qu'ils sont vieux maintenant. Après cela nous comptons construire de nouvelles infrastructures », promet le ministre. Il a annoncé la digitalisation de la SONAGESS pour mieux contrôler les stocks.

Rama Diallo
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Categories: Afrique

Enlèvement d'une soixantaine de femmes à Arbinda : Une enquête en cours en vue d'identifier et d'interpeller les auteurs

Thu, 19/01/2023 - 17:57

Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 19 janvier 2022, le procureur du Faso informe que des hommes armés non identifiés, dans les encablures de la commune d'Arbinda, ont enlevé une soixantaine de femmes et de nourrissons allés à la recherche de feuilles et fruits sauvages comestibles.

Selon le communiqué, ces enlèvements ont eu lieu les 12 et 13 janvier 2023 dans les villages de Liki-Boukouma avec une quarantaine de victimes, et Sirigni avec une vingtaine de victimes.
Les victimes ont été appréhendées et conduites vers les localités de Gasseliki et Gorguel.

Par ailleurs, une enquête est en cours en vue d'identifier et d'interpeller les auteurs.
Le procureur du Faso en ces circonstances particulièrement douloureuses, au nom de son parquet, traduit sa solidarité aux familles des victimes et rassure que des efforts sont consentis pour leur libération.

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Categories: Afrique

Processus budgétaire au Burkina Faso : La transformation digitale au cœur des journées de réflexion de la direction générale du budget

Thu, 19/01/2023 - 17:00

Débutées ce 19 janvier 2023, les premières journées de réflexion sur le processus budgétaire au Burkina Faso initiées par la Direction générale du budget (DGB) se poursuivent jusqu'au 20 de ce mois. Placées sous le thème : « Le processus budgétaire dans un contexte de digitalisation au ministère de l'Economie, des finances et de la prospective », ces présentes journées ont pour objectif général d'échanger sur la digitalisation du processus d'élaboration des lois de finances. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de l'économie, Dr Aboubakar Nacanabo, en présence des anciens ministres délégués chargés du budget et anciens directeurs généraux du budget.

Cette tribune de réflexion, longtemps attendue, selon l'appréciation du ministre de l'économie, Dr Aboubacar Nacanabo, est considérée comme le chaînon qui manquait à la liste des cadres de concertation institués dans son département pour un partage de solutions. Ceci, en vue de dupliquer à l'échelle, les bonnes pratiques. Visiblement satisfait, il a adressé ses vives félicitations au directeur général du budget ainsi qu'à l'ensemble de ses collaborateurs, pour avoir eu la brillante idée d'instituer ces journées de réflexion.

Le ministre de l'économie, Dr Aboubakar Nacanabo

« Il s'agit de journées très importantes pour nous. C'est l'occasion pour les acteurs du budget et surtout les devanciers qui ont apporté beaucoup à l'édification de la maison de venir partager leurs expériences avec ceux qui sont en poste actuellement pour que nous puissions améliorer le processus budgétaire au Burkina Faso, notamment à travers la digitalisation, et faire en sorte que le budget puisse être préparé et adopté dans les conditions les plus modernes. Parce que c'est ce que nous recherchons dans l'administration financière burkinabè », a indiqué le ministre Nacanabo.

En s'inscrivant dans la vision du gouvernement qui est de faciliter l'accès des usagers au service public ainsi qu'aux prestations de l'administration publique grâce aux opportunités et autres possibilités qu'offrent les nouvelles technologies, le ministère en charge de l'économie s'est engagé dans un vaste chantier de digitalisation de ses services pour plus d'efficacité.

Les anciens ministres délégués chargés du budget et anciens directeurs généraux du budget en compagnie du ministre

Mais pour l'instant, l'accent est mis sur la dématérialisation des procédures de préparation du budget de l'Etat, avec comme finalité, l'allègement du processus et la réduction du coût de préparation des documents budgétaires. L'une des raisons avancées par le premier responsable dudit département pour justifier ce choix est le fait que cela permettrait plus de transparence et d'efficacité dans leurs actions, rappelant par la même occasion que le budget est mis au service du citoyen. Pour cette raison, soutient-il, « il faut faire en sorte qu'il (le citoyen) soit satisfait au bout de la chaîne. C'est ce que nous sommes en train de faire ».

Dressant le bilan des actions déjà engagées à cet effet, le ministre de l'économie a relevé la dématérialisation d'une partie de la préparation du budget. « Nous sommes en train d'avancer vers la finalisation », se réjouit-il. Dans cette même dynamique de digitalisation, une plateforme de gestion des bulletins de paie des agents publics de l'État sera déployée dans les mois à venir.

Vue des participants dans la salle

Comme avantage, la mise en place du e-bulletin réduira considérablement les coûts d'impression des bulletins. Cette démarche permettra également aux agents de l'administration d'accéder à leurs bulletins sans avoir à se déplacer. « Nous sommes en train d'accélérer également dans le processus pour que d'ici la fin de l'année 2023, nous puissions être à un niveau satisfaisant de matérialisation. Et continuer à faire en sorte qu'à la fin, tous les citoyens burkinabè puissent sentir que les choses évoluent (...) », a renchéri Dr Nacanabo.

Le thème de ces premières journées est : « Le processus budgétaire dans un contexte de digitalisation au ministère de l'Economie, des finances et de la prospective ». S'exprimant sur le choix du thème, il a fait remarquer que la digitalisation du processus budgétaire permettra à la direction générale du budget d'être en phase avec la vision déclinée dans son plan stratégique : « A l'horizon 2024, la direction générale du budget est une structure moderne, performante, transparente et accessible à ses usagers et partenaires ».

Le ministre a invité la diversité des profils à des échanges francs

Pendant deux jours, les participants vont suivre des communications en lien avec les généralités sur la digitalisation : le processus de préparation du budget de l'État, la revue d'ensemble de la production des documents et enfin l'état de mise en œuvre de la réforme budgétaire en cours au Burkina Faso. Outre ces communication, des personnes ressources partageront leurs expériences sur « la déconcentration de la fonction d'ordinateur : expérience d'un autre pays africain » et sur « les premières expériences de l'informatisation dans le processus budgétaire ».

Des travaux en atelier sont également prévus et porteront sur le sous-thème « possibilités de digitalisation du processus d'élaboration des lois de finances ». Pour la circonstance, deux groupes seront constitués. Le premier groupe va se pencher sur « l'examen des possibilités de digitalisation dans le processus d'élaboration des lois de finances initiales et rectificatives », et le deuxième groupe sur « l'examen des possibilités de digitalisation dans le processus d'élaboration de la loi de règlement ».

Des pionniers

De ces journées de réflexion sortiront des recommandations qui indiqueront la voie à suivre pour réussir la digitation du processus budgétaire au Burkina Faso. Un rapport sera produit pour capitaliser les conclusions et les recommandations. Quant à l'usage de ce rapport, le ministre a assuré que les propositions seront judicieusement exploitées. Les travaux de ces journées prendront fin le vendredi 20 janvier 2022, à Ouagadougou.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Categories: Afrique

Vivre-ensemble au Burkina : Trois défis à relever, selon l'imam Tiégo Tiemtoré

Thu, 19/01/2023 - 16:58

A la mi-janvier 2023, une vidéo de l'imam Tiégo Tiemtoré, traitant des défis du vivre-ensemble, a été relayée sur les réseaux sociaux et dans les groupes WhatsApp. Cette vidéo qui refait surface est en réalité un extrait de la communication donnée par l'imam Tiemtoré le 19 juin 2022, lors de la conférence régionale du Centre d'études, de recherches et de formation islamique (CERFI).

La communication a porté sur le thème : « La contribution des musulmans à l'édification d'un Burkina Faso tolérant, solidaire et prospère ». Deux extraits ont été publiés sur la page Facebook du CERFI les 21 et 28 novembre 2022. En ces temps difficiles que traverse le Burkina Faso, nous vous proposons de re-visionner lesdites vidéos pleines de sens montées en une vidéo.

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Financement des collectivités territoriales en Afrique de l'Ouest : Vers la validation d'une étude sur le calcul du taux de transferts

Thu, 19/01/2023 - 16:57

L'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) organise, du 19 au 20 janvier 2023 à Ouagadougou, un atelier régional de validation des études sur les transferts verticaux aux collectivités territoriales. Ces études importantes qui ont concerné neuf pays d'Afrique de l'Ouest permettront de renforcer le cadre de financement des collectivités territoriales d'Afrique de l'Ouest par une identification d'indicateurs de mesures et d'appréciation comparables des transferts verticaux des Etats aux collectivités territoriales.

Ces dernières années, les économies nationales sont globalement en difficulté et les ressources publiques disponibles ont diminué de façon significative. Cette situation contraint les Etats à des arbitrages de la dépense dans un contexte où plusieurs de nos pays doivent faire face à l'extrême urgence dictée par la fragilité sécuritaire et les besoins qui y sont liés.

Pr Sawadogo ne doute pas qu'elle va améliorer la connaissance de la typologie des transferts aux collectivités territoriales

Dans la perspective de limiter un tant soit peu les dégâts, la Commission de l'UEMOA a pris des initiatives pour le renforcement de la décentralisation financière dans les Etats membres. Parmi celles-ci, on peut citer la directive n° 01/2011/CM/UEMOA du 24 juin 2011 portant régime financier des collectivités territoriales au sein de l'UEMOA. Et à ce jour, six Etats sur les huit ont internalisé cette réforme importante relative aux finances locales. Et selon le chef de département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure de l'UEMOA, Pr Filiga Michel Sawadogo, le financement des collectivités territoriales et donc du développement local est un axe majeur de l'agenda du département en matière de finances publiques.

Avant de se retirer, le chef de département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure de l'UEMOA, Pr Filiga Michel Sawadogo, a sacrifié à la traditionnelle photo de famille

C'est d'ailleurs pour cette raison que nous n'avons pas hésité à accompagner la coopération allemande à travers le projet de renforcement des compétences régionales en matière de décentralisation en Afrique de l'Ouest, pour accompagner la conduite de l'étude sur le fondement et la clarification de la méthodologie de calcul du taux des transferts financiers verticaux aux collectivités territoriales. Cette étude, a-t-il précisé, a exploré les situations nationales au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Cameroun, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal, au Togo.

Pr Sawadogo ne doute pas qu'elle va améliorer la connaissance de la typologie des transferts aux collectivités territoriales de ces pays ainsi que la manière dont ces derniers s'organisent pour répartir les cagnottes nationales disponibles. Au-delà de cela, cette étude entend positionner et comparer entre pays, les ressources globales des collectivités territoriales dans l'ensemble des ressources publiques. Comme finalité, elle permettra d'ouvrir des pistes de réflexion et d'action pour un meilleur financement de la décentralisation et des collectivités territoriales.

le chef de projet GIZ, Ruediger Wehr espère que cette étude va permettre d'améliorer sensiblement le financement des collectivités territoriales d'Afrique de l'Ouest à moyen terme.

A écouter le chef de projet GIZ, Ruediger Wehr, cette étude a été réalisée grâce à la contribution active de son comité de pilotage composé de représentants de la direction en charge des finances publiques de l'UEMOA, de cités et gouvernements locaux unis d'Afrique, de UNCDF, de représentants de l'Observatoire mondial des finances locales et de membres de GIZ. Il a relevé que le recrutement du consultant et de la mise en place du contrat ont pris un peu plus de temps que prévu, mais grâce au « professionnalisme et au carnet d'adresses large du consultant », les retards ont été rattrapés et le rapport provisoire de l'étude a été reçu en décembre 2022. M. Wehr a terminé en espérant que cette étude va permettre d'améliorer sensiblement le financement des collectivités territoriales d'Afrique de l'Ouest à moyen terme.

Obissa Juste MIEN
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72 heures du communicant et du journaliste à l'IPERMIC : « Cultivez la discipline car tout n'est pas à dire et à faire sur le numérique », conseille Marguerite Ouédraogo à ses filleuls

Thu, 19/01/2023 - 16:57

L'Institut panafricain d'études et de recherche sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC) tient, du jeudi 19 au samedi 21 janvier 2023, les 72 heures du communicant et du journaliste au sein de l'université Joseph Ki-Zerbo. Une idée audacieuse initiée par ces jeunes qui leur permettra non seulement de mener des réflexions sur les maux qui accablent la société, mais aussi de recevoir des plus anciens, des conseils avisés.

« Bien informés, les peuples sont des citoyens. Mal informés, ils deviennent des sujets ». Cette maxime d'Alfred Sauvy illustre à souhait l'impact que peut avoir l'information dans la vie des hommes. Au Burkina Faso, cette réalité est encore plus vraie, surtout en ces périodes de crises multiformes, où la communication a mille et une fois été à l'origine de remous dans la société. C'est donc pour enrichir leurs connaissances dans les domaines de la communication et du journalisme que les étudiants de l'IPERMIC ont initié les 72 heures du communicant et du journaliste.

Les étudiants de l'IPERMIC assistant à l'ouverture des 72 heures du communicant et du journaliste seront outillés sur la citoyenneté et la responsabilité numérique

Ils ont pour ce faire retenu comme sujet de réflexion : « rôles et responsabilité des acteurs de l'information et de la communication dans la promotion de la citoyenneté numérique en période de crises ». Un thème salué à sa juste valeur par le président de l'université Joseph Ki-Zerbo, Pr Jean-François Silas Kobiané représenté par Dr Emilie Sanon. Il se prononcera en ces termes : « c'est à juste titre que le thème de cette édition réponde aux préoccupations actuelles de notre pays. Il cadre parfaitement avec les difficultés que rencontrent les populations dans la réception et le partage de l'information. Pour un plus grand rayonnement, le devoir nous incombe à notre niveau de les (les étudiants) assister, les accompagner, les épauler afin d'amener encre plus loin l'initiative ».

« Je vois dans l'action de ces jeunes, un reflet des priorités sur lesquels nous devons réorienter notre système d'enseignement », Pr Jean-François Silas Kobiané, représenté par Dr Emilie Sanon/Ouattara

Pour ces jeunes communicants et journalistes en devenir, ce cadre représente une tribune qui leur permettra d'etre mieux outillés sur la question du numérique et d'avoir des réponses à leurs préoccupations quant aux comportements à adopter face à une société qui méconnaît les tenants et les aboutissants de l'utilisation du numérique.

« Ces 72 heures sont un cadre de promotion des valeurs de solidarité et de cohésion sociale, gages de bon vivre et de paix », Tiomité Da

« Grâce à ces 72 heures, nous pourrons contribuer nous aussi, à l'éducation de la jeunesse à l'utilisation du numérique », dira Tiomité Da, président du club des étudiants de communication-journalisme de l'IPERMIC. Ces trois jours d'activités seront meublés par des panels, des formations, des échanges, des partages d'expériences avec les aînés. Il y aura également les finales des matchs de débats oratoires, de culture générale et de football.

« Ne permettez pas que vos frères et sœurs restent dans une constante inquiétude pour une mauvaise information donnée », a conseillé Marguerité Ouédraogo/Bonané à ses filleuls

Cette cérémonie d'ouverture des 72 heures a été l'occasion pour la marraine, Marguerite Ouédraogo/ Bonané, présidente de la Commission de l'informatique et des libertés, d'inviter ses filleuls à cultiver les valeurs de discipline, de rigueur, d'attention et surtout de vigilance car dit-elle : « tout n'est pas à dire et à faire sur le numérique ».

Erwan Compaoré
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Football : Bakary Koné met un terme à sa carrière de footballeur

Thu, 19/01/2023 - 16:30

Le défenseur international burkinabè Bakary Koné a annoncé la fin de sa carrière de footballeur à bientôt 35 ans. Il est passé notamment par les championnats du Burkina Faso, de la France, de l'Espagne, de la Turquie, de la Russie ou encore de l'Inde.

Né le 27 avril 1988, Bakary Koné surnommé "Général Bako" est un footballeur international burkinabè évoluant au poste de défenseur central. Formé à l'Etoile filante de Ouagadougou (EFO), Bakary Koné a signé son premier contrat professionnel avec Guingamp. Le général Bako va ensuite connaître plusieurs clubs sans véritablement pouvoir s'imposer.

Sa carrière en club s'est déroulée essentiellement en Europe. Après l'EFO et Guingamp, il s'est engagé avec l'Olympique lyonnais avec lequel il a disputé 142 rencontres pour huit buts. Entre 2016 et 2018, il s'est engagé avec Malaga, en Liga espagnole, et disputera seulement sept matchs. Il reviendra ensuite en prêt à Strasbourg pour une année avant de s'engager avec Ankaragücü de la Turquie également pour une année.

Le défenseur burkinabè va ensuite déposer ses valises en Russie, précisément à Arsenal Tula, avec très peu de matchs disputés. Après cette période de disette, l'international burkinabè quittera le continent européen pour l'Asie. Il signe avec Kerala Blasters mais les rêves seront de courte durée puisqu'il quittera le club indien à peine une année après. Après ce passage éclair en Inde (2020-2021), le Burkinabè va passer une année sabbatique avant de mettre un terme à sa carrière de footballeur. Une carrière tout de même riche surtout avec les Etalons du Burkina Faso.

Avec l'équipe nationale, le général Bako, c'est 81 sélections et cinq phases finales de Coupe d'Afrique des Nations (CAN) disputées. Il s'agit notamment des éditions de 2010, 2012, 2013, 2015, 2017. Sa dernière apparition sous le maillot de l'équipe nationale remonte à mars 2019.

Comme palmarès, Bakary Koné est vice-champion d'Afrique 2013 avec les Etalons. En effet, le général Bako faisait partie de l'effectif et était surtout l'un des acteurs majeurs de l'épopée burkinabè lors de la CAN Afrique du Sud 2013. Il est également médaillé de bronze lors de la CAN 2017, sa dernière d'ailleurs.

En club, il est entre autres vainqueur de la coupe de France en 2009 avec Guingamp et en 2012 avec Lyon. Avec l'Olympique lyonnais, il a remporté le trophée de champions 2012-2013. Avec l'EFO, il s'est adjugé la Coupe du Faso 2006.
Bakary Koné, tout comme ses coéquipiers de l'épopée 2013, est fait chevalier de l'ordre National burkinabè après la deuxième place obtenue lors de la CAN 2013.

Mamadou ZONGO
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Supposée arrivée de Wagner au Burkina : ‘'Il est souhaitable d'éviter une diplomatie d'affrontement avec les pays de la sous-région'' (Lettre ouverte de Oumarou Sawadogo au Chef de l'Etat)

Thu, 19/01/2023 - 16:30

Le séjour du Premier ministre de la transition en Russie a accru les spéculations relatives à une sollicitation du groupe de sécurité privé russe, Wagner, par les autorités burkinabè dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Par cette lettre ouverte, Oumarou Sawadogo, agent communautaire au sahel, exprime son inquiétude et en donne les raisons. Ci-dessous, sa lettre ouverte, telle que parvenue à notre rédaction.

Excellence Monsieur le président, je suis agent communautaire ici dans la région du Sahel. Nous suivons avec beaucoup d'intérêt, les réformes que vous êtes en train de mener sur le plan sécuritaire pour la reconquête intégrale du territoire, mais nous avons lu avec étonnement dans la presse, qu'il est possible que dans les jours à venir, les éléments de G-Wagner puissent venir combattre sur notre territoire du côté de l'armée.

Soucieux de l'avenir de mon pays, et au regard d'un certain nombre de précédents que ces hommes du G-Wagner ont menés notamment en Centrafrique, je me permets de vous adresser cette lettre.

Comme vous le savez, la communauté internationale, est très hostile au déploiement des combattants armés mercenaires, notamment de G-Wagner au regard de certaines exactions commises dans le passé.

Notre pays est enclavé avec uniquement que des pays de la CEDEAO qui l'entourent, nous ne saurions pouvoir tenir à un mois d'isolement comme ce fut le cas au Mali. En ce sens, il est très souhaitable pour nous d'éviter d'aller à une diplomatie d'affrontement avec les pays de la sous-région, car cela pourrait être très dangereux pour notre stabilité.

Deuxièmement, l'arrivée du G-Wagner dans le système sécuritaire va fragiliser la cohésion au sein de l'armée en donnant impunément des faveurs à ces combattants qui vont beaucoup plus se tabler sur la préservation du régime militaire en place que le combat des groupes armées terroristes.

Les questions de primes, de prise en charge et autres considérations risquent fortement de revenir et de semer la zizanie au sein des forces armées déjà assez divisé par l'histoire politique de notre pays.

En troisième lieu, il faut reconnaître que notre vivre-ensemble est mis à mal par le fait que les groupes armés terroristes à travers les conspirations et les complicités nous entraînent souvent vers des stigmatisations d'ethnies ou de religion. En Centrafrique, les éléments de G-wagner ont pris parti pour un groupe ethnique et à des exactions dénoncées maintes fois par l'ONU.

Notre peuple, malgré les difficultés sécuritaires, arrive à être résilient et à résister tant bien que mal et nous devons éviter de créer nous-mêmes nos propres tombes.

En définitive, retenons que notre pays doit pouvoir résister à ces forces du mal avec le courage des fils et des filles, je suis de ceux qui pensent que ce n'est pas à des combattants de G-wagner, ni aucun autre combattant extérieur qui viendront nous sauver de la situation à laquelle nous vivons.

Excellence Monsieur le président, pensez à l'avenir de ce pays avant toute décision que vous viendrez à prendre à cet effet.

Oumarou Sawadogo

Agent de Développement Communautaire, Dori

Email : oumarsawad_1989@yahoo.fr

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N.B : La titraille et le chapô sont de la rédaction

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1e édition du MOS Challenge des solutions innovantes : Les dossiers de candidature recevables jusqu'au 31 janvier 2023

Thu, 19/01/2023 - 16:00

Les premiers responsables du projet social dénommé « MOS Challenge des solutions innovantes » étaient face à la presse dans la matinée de ce jeudi 19 janvier 2023 à Ouagadougou. Cela dans le but de présenter leur appel aux projets innovants et pragmatiques dans la lutte contre le terrorisme et qui est destiné aux jeunes entrepreneurs burkinabè.

Le « MOS Challenge des solutions innovantes » est un concours de projets destinés aux jeunes entrepreneurs, notamment dans les domaines de la santé, de l'agriculture, de l'eau, de l'assainissement, de l'énergie et de l'urbanisme. Sont donc attendus dans ce concours les projets concernant ces différents domaines et apportant des solutions innovantes, pragmatiques, réalisables et qui impacteront la société burkinabè.

Vue des premiers responsables du MOS Challenge des solutions innovantes

C'est un concours ouvert à tous les Burkinabè et aux résidents permanents ayant des projets innovants dans lesdits domaines. Ainsi, les candidats intéressés peuvent postuler à travers ce lien : www.moschallenges.com.
Le concours est ouvert depuis décembre 2022 et prendra fin le 31 janvier 2023, précisent les promoteurs.

Selon le premier responsable, Rubens Fagla, ce concours durera dix semaines et à la suite duquel le jury choisira le meilleur projet dans chaque domaine. Et le lauréat de chaque domaine recevra une enveloppe d'un million de FCFA, une attestation et d'autres récompenses également prévues.
Les membres du MOS Challenge des solutions innovantes ont également saisi l'occasion pour lancer un appel à toutes les bonnes volontés qui se soucient du bien-être du Burkina à apporter leur contribution pour la réussite de cette première édition.

Rubens Fagla, gérant du MOS Challenge des solutions innovantes

Le secrétaire général, Abdoul Kader Tiemtoré, a aussi souligné que ce MOS Challenge des solutions innovantes est une initiative qui sera organisée chaque année pour traiter d'un problème à chaud et à forts impacts négatifs sur la population burkinabè. Ceci en apportant des solutions innovantes et suffisamment pragmatiques pour être réalisables.

Abdoul Kader Tiemtoré, secrétaire général du MOS challenge des solutions innovantes et président de l'Association des étudiants entrepreneurs du Burkina

C'est pourquoi Rubens Fagla avance que ce concours sera le cadre idéal pour se pencher sur des thématiques afin de trouver des solutions innovantes et immédiatement réalisables dans des secteurs vitaux tels que cités ci-dessus. Tout en rappelant que c'est un projet sur lequel, ils travaillent depuis fin 2021 et qui sera finalement mis en œuvre en 2023, premier du genre, au profit des jeunes entrepreneurs.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Décès de NANA KOUKA Théophile : Faire part

Thu, 19/01/2023 - 11:54

Sa Majesté Naaba Baongo, Chef du canton de Konkistenga ;
Son Excellence Monseigneur Joachim OUEDRAOGO, Evêque de Koudougou et Son Auxiliaire Alexandre BAZIE ;

Les grandes familles NANA, KABORE, GANSONRE à Imasgho, Soaw, Rana, Pèla, Kalwaka, Ouagadougou, Koudougou, Bobo Dioulasso, Cote d'Ivoire, France ; Canada
La famille de feu NANA Noaga dit Tamp rawa à Imasgho ;

Madame veuve KABORE Teimpoko Marie et ses enfants :
Mme TIENDREBEOGO NANA Léonie à Zoetgomdé,
NANA Eric à Ouagadougou,
Père François-André NANA, Marianiste à Bordeau (France),
Frère Jean François NANA, Religieux Moine au Monastère Béthléèm de Petit Guiglo (Cote d'Ivoire),

NANA Louis : Directeur de la Communication et de la Promotion du don de sang au Centre national de transfusion sanguine à Ouagadougou,
Les petits enfants et arrières petits-enfants ;
Monsieur Augustin GANSONRE, ses frères, sœurs et enfants, à Imasgho, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Cote d'Ivoire, France et Canada ;

Veuve NANA YAMEOGO Noélie et enfants à Bobo Dioulasso ;
Messieurs NANA Pascal, NANA Edmond et familles à Ouagadougou ;
Monsieur NANA Boukaré et famille à Koudougou ;
Les familles alliées TIENDREBEOGO à Zoetgomdé, KIOGO à Imasgho, et TOE à Dédougou ;

Les familles N'GUESSAN N'Cho Gilbert, YAPI Assi Gabin, Abdoulaye SAWADOGO, LAUBOUET, BISSOUMA et enfants en Côte d'Ivoire et en France ;
La communauté religieuse marianiste en Côte d'Ivoire ;

La communauté des Moines de Béthléèm de Petit Guiglo en Côte d'Ivoire ;
Monsieur l'Abbé Didier KABORE, Curé de la Paroisse Notre Dame de Imasgho ;
L'amicale des Prêtres, religieux et religieuses de Imasgho ;

Ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur époux, père, grand-père, arrière-grand-père, aïeul, beau-père et ami : NANA KOUKA Théophile.
Décès survenu le 11 janvier 2023 à 21 H à Imasgho.

PROGRAMME DES OBSEQUES

Mercredi 25 janvier 2023 à 16H : levée du corps à la morgue du CHR de Koudougou, suivie du transfert à Imasgho
Veillée de prière à partir de 20 H à son domicile

Jeudi 26 janvier 23 à partir de 10H : absout à l'Eglise paroissiale Notre Dame Consolatrice des Affligées de Imasgo suivi de l'inhumation
Que par la miséricorde de Dieu, Papa Théophile repose en paix !

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Université de Technologies et de Management (UTM) : Début des cours en Master 1 le 24 janvier 2023

Thu, 19/01/2023 - 09:00

Début des cours en Master 1

Le Président de l'Université de Technologies et de Management (UTM) informe les étudiants et les travailleurs du début des cours en Masters 1 le 24 janvier 2023.

Les filières concernées dans deux (02) départements :

DEPARTEMENT TECHNOLOGIE :
Maintenance Industrielle (MI) ;
Génie Mécanique et Productique (GMP) ;
Bâtiment et Travaux Publics (BTP).
DEPARTEMENT MANAGEMENT :
Comptabilité –Contrôle – Audit (CCA) ;
Transport Logistique (TL) ;
Gestion des Projets (GP).

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Décès de YOUGBARE Zinnèdo Cédric Roland : Remerciements

Thu, 19/01/2023 - 07:00

La grande Famille YOUGBARE à Koupéla, Ouagadougou, Bobo-
Dioulasso, Bouaflé, Abidjan et France ;
Le Samand-Naaba à Koupéla ;
Monsieur Léon YOUGBARE et Epouse Blanche Aimée TAPSOBA à Ouagadougou ;
Les Frères et Sœurs, Madame Pingdwendé Carine Constance OUOBA,
Monsieur Sidnoma Patrick Eric YOUGBARE, Madame Larissa GUIGMA et Monsieur Wendyam Franck Elvis YOUGBARE ;

La veuve YOUGBARE/ZOUNGRANA Fatimata à Zagtouli ;
Les enfants, Wendnongdo Constance Seatiel Nerhya et Guèswendé Lumen Yliès Nathy ;
Les familles alliées, Zoungrana, Tapsoba et Compaoré, Nébié, Zombré, Ilboudo, Ouoba, Guigma, Compaoré, Zida et Sawadogo, remercient sincèrement tous ceux qui, de près ou de loin, leur ont apporté leurs soutiens multiformes, lors des funérailles chrétiennes, les 13 et 14 janvier 2023 à la Paroisse Sainte Trinité de Zagtouli (Ouagadougou) de leur petit-fils, fils, neveu, frère, père, oncle et époux,

YOUGBARE Zinnèdo Cédric Roland précédemment Ingénieur Informaticien à la SONABEL.
Puisse le Tout-Puissant rendre à chacun au centuple ses bienfaits.

Union de prières.

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In Memoriam Poukamogo Philippe ZOUNGRANA

Thu, 19/01/2023 - 07:00

"Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent" Ap 14:13

Les grandes familles ZOUNGRANA, SEMDE, ZONGO, YAMEOGO, SAWADOGO, TANGA à Koudougou, Ouagadougou, Nigeria, Canada.

La veuve ZOUNGRANA née Zongo Marie Lucienne,

renouvellent leurs profonds remerciements et reconnaissance à vous tous qui avez manifesté votre soutien et votre compassion lors du rappel à Dieu de leur fils, frère, époux, oncle :

ZOUNGRANA Poukamogo Philippe , Agent du Trésor

décès survenu le Jeudi 27 octobre 2022 suivi de l'inhumation le 29 octobre 2022 à Koudougou.

Vous êtes conviés à la veillée de prière le vendredi 3 février 2022 à 20h30 en la paroisse St Joseph Moukassa et à la grande messe de requiem( tenant lieu de funérailles chrétiennes) le samedi 4 Février 2023 à 9h00 en la paroisse St Joseph Moukassa de Koudougou.

Phillipe, à jamais dans nos coeurs, tu demeureras toujours vivant. Que brille sur toi la lumière de la face du Christ Sauveur.

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Burkina : Pas nécessaire de limiter les partis politiques, il faut simplement appliquer les textes !

Thu, 19/01/2023 - 00:21

Face aux étudiants ce mardi 17 janvier 2023, le président de la transition, chef d'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a abordé plusieurs préoccupations relatives à la vie nationale. « Il y a une réforme générale des partis politiques qui est en cours. Si nous ne le faisons pas maintenant, personne ne le fera après », a-t-il réitéré, après l'annonce dans son message de fin d'année.

Le garant des institutions nationales renvoie donc sur la place du débat, la question du nombre de partis politiques au Burkina. Faut-il limiter ou pas, le nombre de partis politiques ? Une équation qui ne date pas du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, elle se pose depuis quelques années.

« J'ai vu sur le terrain, le nombre de partis politiques qui ont fait campagne. Ils ne dépassaient pas la trentaine, sur les 80. En faisant ça, on gaspille du papier, et on met en difficulté nos populations dans le choix des candidats. Ces partis gagnent du financement. Donc c'est trop facile pour quelqu'un de ne rien faire et à la veille de l'élection on se porte candidat en sachant qu'on aura quelques subsides. (…). Ayons le courage de crever l'abcès et de poser le problème. Je sais que c'est sensible, mais je me jette à l'eau : je propose que le gouvernement puisse avoir un œil sur la question. Il faut travailler à la limitation des partis politiques, des candidatures fallacieuses aux élections législatives, municipales et présidentielles », plaidait, le 4 février 2021, le Président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, à l'occasion de la Déclaration de Politique générale du Premier ministre Christophe Dabiré.

Une perception qui résulte de la crise de confiance entre le politique et le citoyen. Situation encore pourrie, sciemment ou par ignorance, par des propos qui tendent à faire croire que tout parti politique qui se crée au Burkina bénéficie systématiquement de financement public. Et cette crise de confiance n'est pas une réalité seulement au Burkina, elle l'est, même dans les pays à longue tradition démocratique qui servent de modèles à de jeunes démocraties comme le Burkina.

Il faut simplement travailler à remonter la pente pour gagner la confiance des citoyens. A-t-on besoin de verser, pour cela, dans des réformes qui limitent le nombre de partis politiques ? La Constitution de la IVe République (en cours) et les textes de lois qui régissent la vie politique nationale, disposent de toute la matière nécessaire pour parvenir à la régulation escomptée.

Les instruments juridiques nationaux encadrent bien déjà les partis politiques : de la création à la dissolution en passant par le fonctionnement (siège, tenue régulière des instances, représentativité, missions assignées, etc.). Et les missions des partis politiques sont clairement définies ; l'article 13 de la constitution précise que ‘' les partis et formations politiques… concourent à l'information et à l'éducation du peuple''.

Les lois exigent également que leur création tienne compte du souci de cohésion et d'unité nationales : « Toutefois, ne sont pas autorisés les partis ou formations politiques tribalistes, régionalistes, confessionnels ou racistes » (complète l'article sus-cité).

D'ailleurs, ils sont nombreux, ces partis politiques, dont la durée de vie n'a pas dépassé le cérémonial de lancement. C'est dire que la régulation se fait aussi, et même, naturellement.

Par contre, et plus que l'idée de la limitation, des aspects de la vie politique méritent d'être réellement approfondis. C'est le cas du nomadisme politique. Il faut faire en sorte qu'un candidat ne trahisse pas ses électeurs, en optant pour une direction opposée à celle qui a permis d'avoir la confiance des électeurs (pour être élu). Le paysage des organisations de la société civile mérite également d'être affiné pour éviter la confusion de genres et le désordre dans la vie publique, nuisible à l'intérêt général. Dans le même esprit, il faut aménager les dispositions pour frapper d'indignité politique, temporaire ou définitive, certains individus, coupables de comportements graves.

Mais, quelle que soit l'issue de ce débat sur la limitation ou pas de partis politiques, l'attente générale ne sera comblée qu'à la condition que les textes soient effectivement appliqués. Ce qui se vit aujourd'hui avec les partis politiques n'est que la conséquence du rapport que les Burkinabè ont, eux-mêmes, avec leurs propres lois (pour diverses raisons). Un rapport qui se traduit dans bien des cas par un laxisme des institutions nationales et dépositaires à faire appliquer la loi. Et cette inconséquence dans l'application des textes se vit dans tous les domaines (agriculture, logements, foncier, …. la gouvernance elle-même.) Seulement, la politique a ceci de particulier qu'elle est plus dynamique et suscite plus de passions en ces temps qui courent.

Il faut donc souhaiter que soient pleinement appliquées les lois qui existent, après, l'on pourrait tirer les conséquences et réajuster, s'il le faut. C'est une question de responsabilité et non de réformes sans fin. Sans ce sens de responsabilité dans les rapports avec les lois que le pays s'est, lui-même, doté, aucune réforme ne va répondre aux attentes réelles des Burkinabè. Car, les partis politiques ne valent que les hommes qui les dirigent et les animent. A deux, trois ou à mille, les partis et formations politiques seront toujours à l'image des hommes et de la capacité des institutions à se faire respecter.

Lire Burkina : La limitation du nombre de partis politiques, une arme à double tranchant

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Koudougou : Les travailleurs déflatés de Faso Fani plaident pour la réouverture de l'usine

Thu, 19/01/2023 - 00:20

Brutalement plongés dans des conditions existentielles précaires, les travailleurs déflatés de l'usine de fabrication de pagnes de Koudougou, Faso Fani, vivent dans la misère et l'angoisse depuis la fermeture de l'usine en 2001.

Patrice Néya, président de l'association des ex-travailleurs et déflatés de Faso Fani se souvient de la date fatidique du 31 mars 2001 quand il a perdu son emploi en même temps que des centaines d'autres employés de l'usine.

Les raisons, selon lui, étaient multiples mais l'Etat qui était l'actionnaire majeur pouvait injecter des moyens pour sauver l'usine car, dit-il, « Faso Fani était le poumon économique du Centre-ouest ». « Le vieillissement du personnel et leurs salaires un peu élevés étaient des difficultés que connaissait l'entreprise », souligne Patrice Néya qui ajoute qu'au niveau de la filature et du tissage, certaines machines étaient déjà obsolètes et il fallait les remplacer.

« Au niveau de l'impression, l'usine venait de recevoir de nouvelles calendres pour faire les pagnes Wax et Uniwax. Mais nous étions obligés, après le désengagement de l'Etat, de tout abandonner et partir », a-t-il déploré.

Patrice Néya, président de l'association des travailleurs déflatés de Faso fani

Mais selon lui, la raison principale reste la mise en place du Programme d'ajustement structurel (PAS) qui a obligé l'Etat à privatiser toutes les sociétés afin de pouvoir redresser l'économie du pays.

Des démarches infructueuses, dont la dernière date du 5 décembre 2022, ont été entreprises depuis lors par les travailleurs dans le sens de recouvrer leurs droits, a-t-il conclu.

Les conséquences sociales de cette fermeture demeurent et les travailleurs attendent toujours d'être dédommagés

Selon Bruno Basson, ancien travailleur à Faso Fani, il n'y a pas eu de mesures d'accompagnement pour les centaines de travailleurs licenciés. « Je touchais plus de 200 000 francs CFA par mois et d'un coup je me retrouve sans salaire » dit-il le visage attristé.

Bruno Basson, ancien travailleur de Faso fan

« J'ai dû me reconvertir dans le jardinage pour survivre mais beaucoup n'ont pas pu se réorienter, si bien que des cas de suicides ont été enregistrés », a-t-il ajouté.
Pour lui, les populations de Koudougou doivent soutenir les agents de Faso Fani dans leur lutte pour que l'usine reprenne du service. Il interpelle aussi les débiteurs de l'usine à se mettre à jour afin qu'ils puissent avoir leurs salaires.

La fermeture de Faso fani a eu des effets néfastes sur le Centre-ouest car Koudougou était la locomotive économique de la région.

L'association des travailleurs déflatés invite les nouvelles autorités à se pencher sur le dossier afin que la réouverture de l'usine puisse enfin être effective.

Sakinatou ROAMBA
Lefaso.net

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Promotion de la restauration burkinabè : « Les défis sont énormes parce que nous amorçons la gastronomie au niveau du Burkina »

Thu, 19/01/2023 - 00:15

Afin de formaliser le secteur et de hisser les couleurs du Burkina Faso en matière de restauration, les acteurs ont porté sur les fonts baptismaux l'Association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso (ACC-BF). Le lancement officiel des activités a été effectué à l'occasion de leur assemblée générale constitutive tenue le 14 janvier 2023 à Loumbila (région du Plateau central). Pour connaître les objectifs, le programme d'activités et autres chantiers de l'association, Lefaso.net est allé à la rencontre de son président, Benjamin Lucien Compaoré, maître restaurateur et promoteur d'une entreprise de restauration dénommée « Buffalo Grill ». Routier dans le domaine, l'homme est un ex-comptable reconverti à la restauration et a plus de deux décennies d'expérience dans le domaine et est aussi à l'initiative de cette association. Lisez plutôt !

Lefaso.net : D'où est venue de cette initiative de créer une association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso (ACC-BF) ?

Benjamin Lucien Compaoré : C'est une idée qui me trottait dans la tête depuis des années et comment on aime à le dire, l'occasion faisant le larron, j'ai été à Accra (Ghana) en novembre 2022 pour le festival ouest-africain pour la gastronomie et j'ai vu l'organisation de ce pays en terme de gastronomie et cela manque à notre pays. J'ai aussi remarqué dans les autres pays africains qu'ils sont dotés d'organisations qui régissent leur domaine de cuisine et étant du métier depuis plusieurs années, j'ai remarqué qu'au niveau du Burkina, nous n'avons pas une telle structuration. C'est-à-dire, on a des talents en matière de cuisine, mais qui n'ont aucun bagage intellectuel qui accompagne cela.

Du coup, ils ne sont pas compétitifs sur le plan international et nous cherchons à faire la promotion des produits du terroir, des produits locaux, mais malheureusement, ces produits ne peuvent pas être vendables, tant qu'on n'arrive pas à les perfectionner et les moderniser pour les mettre sur le marché international. Donc, je dirai que ni nos personnes, ni nos produits ne sont compétitifs sur le plan international.

C'est pourquoi, cette association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso (ACC-BF) a été créée afin de répondre à ce besoin. Nous sommes une association école au sein de laquelle, ceux qui sont déjà en fonction continueront de bénéficier de formation, de recyclage et de perfectionnement. Ceux-là qui embrassent le métier doivent être encadrés de manière minutieuse et judicieuse pour être une bonne relève à ce qui existe déjà et ceux qui sont en train d'arriver pourront bénéficier également des meilleures formations qu'il y a en la matière.

Combien de membres compte-t-il votre bureau et que comptez-vous faire ?

Officiellement, l'association a été créée le 14 janvier 2023 lors d'une assemblée générale tenue à cet effet. Parlant du bureau, c'est une équipe de 19 membres, dont 7 femmes, qui a été élue pour un mandat de cinq ans. A côté de ce bureau, nous avons un conseil d'administration. L'association compte 167 membres composés de chefs cuisiniers, des seconds de cuisine, des chefs de partie, des chefs artisans pâtissiers, des chefs artisans chocolatiers, des bouchers charcutiers, des confiseurs et autres.

Quelles sont alors les activités déjà en vue ?

Il faut dire que le lancement officiel de nos activités fait acte également de notre adhésion officiel au World association of chiefs societies, de Africa chefs alliance (ACA) et de Africa gastronomique association (AGA) (WACS). Et comme première activité, c'est la participation de l'ACC-BF à la coupe du monde d'art culinaire qui se tiendra du 10 au 12 février 2023 en Tunisie à laquelle, nous avons été invités. En plus de cette activité, il est également prévu la mise en place d'une école de pratique où les personnes en exercice peuvent continuer de se perfectionner et ceux qui sont en train d'arriver pourront bénéficier de meilleures formations.

Benjamin Lucien Compaoré, président de l'association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso

Quels sont les objectifs visés par cette association ?

Notre association vise en premier lieu à faire la promotion des acteurs de la cuisine burkinabè et la cuisine elle-même, mais en mettant l'accent sur la formation professionnelle et qualitative de ces personnes. C'est pourquoi, nous avons approché des institutions pour pouvoir formaliser le secteur de la cuisine et certifier les personnes qui y travaillent, et éventuellement à avoir une cuisine normalisée selon les normes internationales de cuisine. L'association a pour but également d'arriver à baliser et assainir le milieu, parce que c'est un métier noble et il faut qu'il soit respecté.

En plus du manque d'organisation dans le secteur que vous évoquez, quels sont les autres défis majeurs en la matière ?

Il faut dire que les défis sont énormes, parce que nous amorçons la gastronomie au niveau du Burkina. Parce que, c'est vraiment un domaine complexe. C'est une partie de l'alimentation, mais elle est complexe en ce sens que ce sont des analyses et des études qu'il faut faire pour agrémenter ce que nous consommons selon les personnes. C'est l'art en réalité de faire vivre le corps humain. Mais il ne faut pas s'alarmer, parce que, les gens commencent à comprendre l'importance du secteur dans l'économie nationale et dans la promotion des couleurs du pays à l'international.

L'autre défi, c'est également celui de la présentation de nos mets dans le domaine de la restauration, parce que, l'idée n'était pas venue aux Burkinabè de valoriser réellement ces mets-là. Quand je dis valoriser, il ne suffit pas de dire que les produits sont bons. Il faut justifier et dire pourquoi ce produit est bon et ce qu'il apporte au corps que les autres produits n'apportent pas et à travers des analyses nutritionnelles. Mais malheureusement, nous avons des mets que nous présentons de manière brute, alors la présentation y est pour quelque chose. Ce sont, entre autres, des choses sur lesquelles, nous devons beaucoup travailler.

Votre dernier mot ?

Ce que je peux dire, c'est d'inviter les cuisiniers confirmés du Burkina, amateurs et profanes à adhérer à notre association et inviter les différents annonceurs et promoteurs des industries agro-alimentaires du Burkina à accompagner cette association pour qu'elle atteigne les objectifs qu'elle s'est fixée et à faire la promotion du Burkina à l'extérieur. On a aussi besoin qu'on voie le Burkina autrement qu'un pays en guerre et il faudra que les gens sachent que hors mis ce qu'on vit, il y a de bonnes choses qui se passent bien.

Interview réalisée par Yvette Zongo
Lefaso.net

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Burkina : 216 754 déplacés internes ont moins de 5 ans à la date du 31 décembre 2022

Thu, 19/01/2023 - 00:15

Avec 1 882 391 Personnes déplacées internes (PDI) réparties dans 302 communes d'accueil à la date du 31 décembre 2022, le Burkina Faso connaît un taux d'augmentation de 19,14% de PDI par rapport au 31 décembre 2021 et de 3,99% par rapport à la publication actualisée du 30 novembre 2022. Les femmes et les enfants demeurent les plus touchés par l'insécurité. Ce sont là les données du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), diffusées le mardi 17 janvier 2023.

Avec ses 269 518 personnes déplacées internes, Djibo est en tête des communes d'accueil. Elle est suivie de Ouahigouya (143 464), Kaya (114 776), Fada-N'Gourma (114 491) et Barsalogho (89 300). Ces cinq communes accueillent 731 549 personnes, soit 38,86% du nombre total des PDI.

A l'échelle provinciale, c'est la province du Sanmatenga qui arrive en tête avec 316 265 PDI, ce qui représente 17,10% du nombre total des personnes ayant fui l'insécurité et connus des services du CONASUR. Elle est suivie du Soum (298 010), du Yatenga (171 726), du Gourma (130 642) et du Seno (111 956).

Au niveau régional, le Sahel avec ses 497 248 PDI occupe la première place. Il est suivi du Centre-nord (474 726), du Nord (250 179), de l'Est (205 627) et de la Boucle du Mouhoun (94 027).

Selon le tableau du CONASUR, les PDI de sexe féminin sont les plus touchées par le phénomène de l'insécurité. Elles sont au nombre de 992 349 contre 890 042 pour les personnes de sexe masculin. La moitié des déplacés internes (50%) enregistrés ont entre 0 et 14 ans dont 216 754 sont des enfants de moins de 5 ans. Le nombre des déplacés internes qui ont un âge compris entre 15 et 64 ans est établi à 892 567 soit 47,42% de l'effectif total. Ceux qui ont 65 ans et plus sont au nombre de 48 551.

Selon le CONASUR, les besoins prioritaires des déplacés internes sont d'abord d'ordre alimentaire (82,74%). Les questions d'abri, d'argent liquide, d'articles non alimentaires et de sécurité sont respectivement de 44,96%, 37,48%, 32,11% et 12,50%.

L'on se rappelle que le 11 octobre 2022, le CONASUR indiquait que les besoins en vivres pour la prise en charge des personnes déplacées internes pour l'année 2022 ont été évalués à 504 000 tonnes alors que l'État ne disposait que de 82 000 tonnes. Les besoins ont augmenté depuis lors au regard de l'augmentation du nombre de déplacés internes.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Credit-Photos : PAM/Marwa Awad

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Indice harmonisé des prix à la consommation : Le Burkina Faso enregistre une baisse de 1,4% en novembre 2022

Thu, 19/01/2023 - 00:10

Au Burkina Faso, l'Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) du mois de novembre 2022 est affaibli de 1,4% par rapport à octobre 2022, selon la note d'analyse de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) paru en décembre 2022. Son niveau s'est établi à 125,8.

L'IHPC sert à mesurer l'évolution des prix d'un panier de biens et de services consommés par les ménages de la zone UEMOA. Son analyse rend compte soit d'une augmentation des prix à la consommation, soit de leur diminution et permet dans l'un ou l'autre des cas de quantifier leur variation. Depuis octobre 2018, l'IHPC de l'Union a changé de base, passant à l'IHPC base 100 en 2014. Ce dernier indice a été validé par le règlement N°03/2017/CM/UEMOA portant adoption des modalités d'élaboration et de calcul de l'Indice harmonisé des prix à la consommation au sein des États membres de l'UEMOA (IHPC base 100 en 2014). Les calculs de l'inflation dans l'Union se font à partir de cet indice base 2014 depuis janvier 2017. Au niveau État, l'IHPC au mois de novembre 2022, au Burkina Faso affiche un niveau de 125,8 soit une baisse de 1,4% par rapport à octobre 2022, a révélé l'UEMOA dans sa note d'analyse.

Elle endosse cette situation à la baisse du niveau des prix des fonctions « produits alimentaires et boissons non alcoolisées (-2,1%) », « boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (-4,1%) » et « articles d'habillement et de chaussures (-0,3%) ». Par rapport à sa valeur de novembre 2021, il ressort que l'indice a augmenté de 12,2%, en raison de la hausse du niveau des prix des produits frais (26,7%), produits de l'énergie (10,8%) et des hors produits frais et énergie (3,3%). Selon l'origine des produits, il est observé une augmentation du niveau des prix à tous les niveaux. Il est de l'ordre de 14,7% pour les produits locaux et 5,4% pour les produits importés, selon les statistiques. Concernant le taux d'inflation en moyenne annuelle au mois de novembre 2022, il est de 14,0%, soit une augmentation de 0,5 point de pourcentage par rapport à son niveau du mois précédent.

Sur le plan régional, l'UEMOA explique que « le niveau de l'IHPC a enregistré une progression de 8,0% dans la zone UEMOA comparativement à son niveau de novembre 2021. Sur cette même période, les prix sont montés dans tous les pays de l'Union ». Ainsi, les différentes variations par ordre décroissant se résument comme suit : 14,1% au Sénégal, 12,2% au Burkina Faso, 9,6% en Guinée-Bissau, 8,8% au Togo, 8,0% au Mali, 5,7% en Côte d'Ivoire, 3,6% au Niger et 3,2% au Bénin. En ce qui concerne particulièrement les « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » entre novembre 2021 et novembre 2022, l'indice a progressé de 12,8%.

S'agissant du taux d'inflation en moyenne annuelle de novembre 2022, il est de 7,3% au niveau régional. En effet, souligne la note d'analyse, « cette inflation est supérieure à 3,0% dans la quasi-totalité des États membres de l'Union ». Ainsi, par ordre décroissant, les taux d'inflation se résument comme suit : 14,0% au Burkina Faso, 9,8% au Mali, 8,9% au Sénégal, 7,6% en Guinée-Bissau, 7,5% au Togo, 5,2% en Côte d'Ivoire, 4,4% au Niger et 1,5% au Bénin.

Le taux d'inflation régional en moyenne annuelle au mois de novembre 2022 se justifie par l'évolution du niveau des prix de la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (12,5%) et dans une moindre mesure, par l'accroissement du niveau des prix pour les produits des autres fonctions de consommation : « boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants » (5,3%), « transport » (5,1%), « logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (4,7%) et « restaurant et Hôtel » (3,3%).

« Vu sous l'angle de la nomenclature secondaire, l'inflation régionale est tirée aussi bien par les produits frais, les produits de l'énergie que les hors produits frais et énergie qui ont progressé en moyenne annuelle respectivement de 14,8%, 6,5% et 4,8%. Selon le secteur de production des biens et services, la hausse des prix est affichée à tous les niveaux : 13,3% pour le primaire, 5,5% pour le secondaire et 2,6% pour le tertiaire », a indiqué l'UEMOA.

Quant à la durabilité des biens, ce sont essentiellement les biens non-durables et les semi-durables qui tirent à la hausse le niveau général des prix avec des évolutions respectives de 10,6% et de 2,5% en novembre 2022.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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