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Updated: 1 month 3 days ago

Burkina/Utilisation des réseaux sociaux : Voici les dix commandements de Conseil supérieur de la communication

Wed, 24/05/2023 - 00:25

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a présenté, ce mardi 23 mai 2023, les dix conseils aux citoyens burkinabè pour des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d'expression directe, dans le contexte de crise sécuritaire et de tension sociale. Le président de l'instance de régulation des médias, Abdoulazize Bamogo, a remis de façon symbolique ces « dix commandements » au secrétaire général du Conseil national de la jeunesse, Siébou Coulibaly.

Selon le président du CSC, ces dix conseils sont inspirés de « nos valeurs morales, de sagesses et de bon sens ». « Ce sont des règles qui s'imposent à chacun de nous, au regard de la situation de fragilité de notre pays, au regard du défi sécuritaire et de la nécessité de maintenir des liens solides dans notre vivre ensemble, nous devons les respecter pour donner à notre nation tous les soins dont il a besoin pour rester debout », plaide le président du CSC.

Une vue des invités présents à la présentation des dix conseils

Processus d'élaboration

Parlant du processus d'élaboration, Abdoulazize Bamogo a indiqué que le Conseil supérieur de la communication a bénéficié de l'accompagnement de techniciens du digital comme le Dr Cyriaque Paré et Hyacinthe Sanou, après un travail effectué par l'ensemble des directeurs de l'institution sur ce que peuvent être les bons comportements sur les réseaux sociaux. Par la suite, un atelier a été organisé afin d'élaborer ces dix conseils qui ont été validés par les associations actives dans le domaine de l'éducation aux médias et à l'information au Burkina Faso.

Le président du CSC, Abdoulazize Bamogo, a invité les Burkinabè au respect des conseils

Quelques conseils pour éviter les tensions

La présentation des conseils a été faite par le directeur de l'instruction des plaintes et des études au CSC, Abdoulaye Dao. Le premier conseil invite les Burkinabè à demeurer honnêtes en ne parlant que de ce dont ils ont été témoins. Dans le contexte actuel de tensions où certains Burkinabè jouent sur la fibre religieuse ou ethnique, la prudence doit être de mise. Ainsi, le CSC conseille d'éviter d'indexer une personne, une ethnie, une religion, un groupe spécifique quand il est question de faits graves qui pourraient provoquer des réactions violentes.

Contre les fausses informations

A l'heure des fakes news diffusées à profusion sur les réseaux sociaux, difficile parfois pour des jeunes de se retrouver dans ce capharnaüm. « Dans ce contexte où la saine information est un besoin vital pour les citoyens en quête de résilience face aux forces du mal, l'on constate que les réseaux sociaux ont, aujourd'hui, envahi l'espace public avec la diffusion d'informations fausses et trompeuses, conduisant l'opinion publique à une mauvaise appréciation des faits et à des comportements dangereux », regrette le président du CSC.

Le secrétaire général du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Siébou Coulibaly, a indiqué que les dix conseils seront largement diffusés

Eviter de démoraliser les forces combattantes

Au regard de ce triste constat, le régulateur des médias conseille aux citoyens de toujours vérifier si une image, une vidéo ou un audio est authentique, si sa source est crédible avant de la/le partager. Dans la même veine, le huitième “commandement”, conseille : « Avant de publier, de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n'est pas interdit par la loi : les informations à caractère confidentiel ou personnel, les opérations sécuritaires, les données militaires, les messages de nature à démoraliser les forces combattantes ».

Plaidoyer pour une diffusion large

Le Conseil supérieur de la Communication dit compter sur l'implication des acteurs de l'éducation et de l'enseignement, des médias, des organisations de la société civile, actives auprès de la jeunesse pour promouvoir ces dix conseils.

Le président du CSC posant avec les représentants des structures invitées

En l'absence du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Moumouni Dialla, c'est le secrétaire général de l'organisation Siébou Coulibaly qui a reçu le tableau des dix conseils. Il a annoncé que le CNJ va diffuser ces conseils au sein de tous ces démembrements à travers le pays, au niveau régional, provincial et communal. Le conseil compte également toucher les écoles et les universités pour répandre la bonne graine.

Présent à la cérémonie de présentation des dix conseils, le directeur de cabinet du ministre de la communication, Atéridar Galip Somé suggère que ces conseils soient traduits dans les langues nationales pour une plus large diffusion.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

  • Les dix conseils aux citoyens burkinabè pour des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d'expression directe
  • 1. Exprimons-nous toujours avec honnêteté. Parlons de ce dont nous avons été nous-mêmes témoin. Parlons des faits que nous connaissons vraiment.
  • 2. Faisons preuve de bon sens et d'esprit critique quand nous recevons des informations sensationnelles surtout si elles émanent de personnes qui ne sont ni liées aux faits, ni professionnelles de l'information.
  • 3. N'approuvons pas, ne relayons pas les messages graves quand nous ignorons la source, les vrais auteurs et leurs intentions, même si l'information nous paraît vraisemblable.
  • 4. Évitons d'indexer une personne, une ethnie, une religion, un groupe spécifique quand il est question de faits graves qui pourraient provoquer des réactions violentes.
  • 5. Évitons l'incitation à la haine, l'apologie de la violence, l'attisement des conflits et la stigmatisation des personnes en raison de leur origine, de leur race, de leur croyance.
  • 6. N'agressons personne dans nos propos. Exprimons notre point de vue avec un effort d'argumentation, dans le respect et la courtoisie.
  • 7. Avant de partager une image, une vidéo ou un audio, vérifions si elle est authentique, si sa source est crédible et si le sens qu'on lui donne à travers les réseaux sociaux correspond bien au contexte dans lequel l'élément a été enregistré.
  • 8. Avant de publier, de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n'est pas interdit par la loi : les informations à caractère confidentiel ou personnel, les opérations sécuritaires, les données militaires, les messages de nature à démoraliser les forces combattantes…
  • 9. Avant de partager, de liker ou de commenter, assurons-nous que le message transmis n'est pas incompatible avec nos convictions et nos ambitions personnelles.
  • 10. Publions, partageons, likons, commentons les contenus qui contribuent au renforcement de la cohésion sociale et à la construction de la paix.

Source : Conseil supérieur de la Communication

Lefaso.net

Categories: Afrique

Boucle du Mouhoun : La province de la Kossi dans les tourments de l'insécurité

Wed, 24/05/2023 - 00:24

La province de la Kossi, dans la région de la Boucle du Mouhoun, subit de plein fouet les affres de l'insécurité, ces dernières semaines. Une vingtaine de civils tués en l'espace de quelques jours, selon des sources locales. Face à cette situation difficile, les forces vives de la province multiplient des actions et donnent de plus en plus de la voix pour réclamer plus de protection.

Au-delà des massacres des populations civiles, la recrudescence de l'insécurité dans la province se manifeste par le contrôle quasi permanent des axes routiers par les groupes armés terroristes. En effet, la voie reliant Nouna, chef-lieu de la province, à Dédougou, capitale de la région de la Boucle du Mouhoun, est presque impraticable par ces temps qui courent.

Les terroristes y opèrent des fouilles quasi-quotidiennes. Certains des passagers sont enlevés et d'autres, malheureusement, exécutés, selon des témoignages. Des sources rapportent que sur l'axe Nouna-Djibasso, des scènes de terreur ont également lieu. Toute chose qui a entraîné l'arrêt de la circulation de certaines compagnies de transport en commun sur ces deux axes routiers. A ce tableau sombre, il faut ajouter le déguerpissement continu de villages et les exactions que les villages restés sur place subissent dans leur chair.

Pour faire entendre aux autorités nationales le martyr de la population de la province, les forces vives multiplient des actions. Déjà, le 16 mai 2023, une marche a été organisée à Nouna en guise de soutien à la transition dans sa dynamique ainsi que les efforts consentis pour la libération du territoire national de ces hordes de bandits de tous genres. A l'occasion, les manifestants ont sollicité auprès des autorités, l'accentuation des actions entreprises sur le terrain afin de « protéger les populations de la Kossi pour leur permettre de vaquer à leurs activités socio-économiques ».

Face aux tueries en série, la population réclame plus de protection

Quelques jours après cette manifestation, est intervenue la tuerie de six jeunes de Nouna, à en croire certaines sources et sept, rapportent d'autres. Elle a suscité une indignation générale et poussé les populations à redescendre dans la rue. Cette fois-ci, elles se sont rendues devant la gendarmerie de la ville de Nouna, le 18 mai, pour, disent-elles, plaider auprès des forces de défense et de sécurité (FDS) et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) « le renforcement des actions engagées sur le terrain pour éviter le massacre des civils et favoriser le retour des personnes déplacées internes pour la saison pluvieuse » qui s'ouvre. « Le malheur ne vient jamais seul », a-t-on coutume de dire. Les larmes provoquées par ce drame n'auront pas le temps de sécher qu'un autre plus alarmiste s'est abattu sur la province.

Dans la nuit du 19 mai 2023, plus d'une dizaine d'habitants du village de Kié, dans la commune rurale de Djibasso située à une soixantaine de kilomètres de Nouna, ont été froidement abattus par des hommes armés. Et pour dénoncer cette énième barbarie et interpeller les autorités sur l'urgence de la situation sécuritaire dans la province de la Kossi, les forces vives ont organisé une conférence de presse le samedi 20 mai 2023. Selon les conférenciers, « la situation sécuritaire dans la Kossi va de mal en pis ».

Le principal animateur de la conférence, Séraphin Simboro, a invité le gouvernement de la transition à prendre « des mesures urgentes pour éviter le pire ». Ses camarades et lui ont aussi échangé, au cours de leur point de presse, sur les possibilités de contribution des populations à la lutte contre le terrorisme. « La dénonciation des complices internes et une franche collaboration avec les forces combattantes » sont entre autres propositions avancées par les organisateurs de la conférence de presse.

Yacouba SAMA

Categories: Afrique

Burkina/Fonction publique : 5 383 postes aux concours professionnels et 7 218 postes aux concours directs sont à pourvoir

Wed, 24/05/2023 - 00:20

Le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale était face à la presse dans la matinée de ce mardi 23 mai 2023 pour le lancement des concours directs et professionnels 2023. Un point de presse présidé par le secrétaire général Hamidou Sawadogo.

Fidèle à cette tradition de communiquer avant le début des opérations d'organisation des concours, le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a donc convoqué les hommes et femmes de média pour donner des informations sur l'organisation des concours, édition 2023.

Pour la session de 2023, ce sont au total, 5 383 postes qui sont à pourvoir pour les concours professionnels et 7 218 postes sont prévus pour les concours directs.
Selon les chiffres présentés par le secrétaire général du ministère de la Fonction publique Hamidou Sawadogo, 128 concours professionnels seront organisés dont 106 concours à composition électronique. Les 22 concours à épreuves classiques dont 15 pour le compte du ministère de l'Education nationale et 7 pour le compte du ministère de la Santé, se dérouleront sur table en raison des effectifs élevés.

Hamidou Sawadogo, SG du ministère de la Fonction publique rassure que des dispositions sont prises pour éviter les dysfonctionnements constatés lors de la session de 2022

Le dépôt des candidatures se déroule du 22 au 31 mai 2023 pour les concours professionnels. La composition des épreuves des concours professionnels se déroulera à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin 2023 pour la composition électronique et en début juillet 2023 dans les 13 chefs-lieux de région pour l'administration des concours professionnels déconcentrés pour le compte du ministère de l'Education nationale et celui de la Santé.

Au titre de la session de 2023, il est prévu l'organisation de 127 concours directs. Pour ces concours directs, les dépôts se dérouleront du 5 au 14 juin 2023 pour les concours de niveau supérieur ou égal au Baccalauréat et du 15 au 24 juin 2023 pour les concours de niveau BEPC.

Les responsables du ministère lors de cette conférence de presse

L'administration des épreuves écrites des concours directs est prévue dans le mois d'août 2023. « A l'issue de cette phase, interviendront immédiatement le scannage des copies, les corrections électroniques de concours à épreuves de questions à choix multiples (QCM) et les délibérations », a assuré le secrétaire général Hamidou Sawadogo.

Les dépôts de ces concours professionnels comme directs seront reçus exclusivement en ligne via la plateforme gouvernementale www.econcours.gov.bf.
Tenant compte des difficultés rencontrées dans l'organisation des concours de l'année passée, le département en charge de la fonction publique, a introduit des innovations pour cette session 2023. Il s'agit de l'internalisation de la plateforme e-concours avec ses 3 composantes que sont l'inscription en ligne, la composition et la correction électroniques ainsi que sa gestion domestique par des techniciens burkinabè, la mise en place d'un système SMS pour renseigner les candidats sur leurs programmations et leurs différents résultats aux concours, la diversification des moyens de paiement (SMS, mobile money), le renforcement du parc informatique des concours avec de nouvelles acquisitions de matériels informatiques (ordinateurs, scanneurs, photocopieurs et imprimantes) pour éviter les doubles flux lors de la composition électronique.

La salle d'assistance technique des candidats aux différents concours

Comme innovations, on note aussi l'administration de tous les concours professionnels déconcentrés du MENAPLN et de la santé sur table, le relèvement à la hausse du nombre de postes aux concours directs exclusivement dédiés aux personnes vivant avec un handicap (visuel, auditif et physique), la vulgarisation des consignes aux candidats sur les différentes plateformes (sites web et réseaux sociaux), la mise à disposition d'un centre d'appel pour assister les candidats ayant des difficultés d'inscription ou de paiement des frais d'inscription, la réalisation et la diffusion de spots et de tutoriels indiquant les procédures d'inscription en ligne, de composition électronique et de codage du récépissé (le récépissé du candidat sera codé sur 6 positions cette année contre 16 positions les 3 dernières années).

Les journalistes fortement mobilisés pour ce point de presse

Selon Hamidou Sawadogo, secrétaire général du ministère de la Fonction publique, ces innovations visent entre autres, l'équité, la transparence dans l'organisation des concours, la minimisation des risques d'erreurs, la facilité offerte aux candidats dans la recherche de l'information sur les concours, la réduction des délais de publication des résultats ainsi que les coûts d'organisation des concours.

Il a profité de l'occasion pour mettre en garde, « tous ceux qui s'adonnent à des publications mensongères, diffusent ou partagent de fausses informations sur les concours à travers les réseaux sociaux dans le but de discréditer le processus d'organisation des concours ». « Le ministère se réserve le droit d'engager des poursuites, à l'encontre des auteurs de la diffusion de ces fausses informations sur les concours », prévient-il.

Samson Traoré, directeur général de l'agence générale de recrutement de l'Etat

Selon Samson Traoré, directeur de l'agence générale de recrutement de l'Etat, le budget alloué pour l'organisation des concours professionnels et directs 2023 s'élève à plus de 2 milliards de FCFA contre plus de 3 milliards de FCFA en 2022.
Après ce point de presse, les journalistes se sont rendus dans la salle d'assistance technique des candidats aux différents concours.

Ousséni Gombané, directeur des systèmes d'informations du ministère de la Fonction publique

Pour Ousséni Gombané, directeur des systèmes d'informations au ministère, ce centre vise à recueillir les appels des différents candidats qui ont des difficultés à s'inscrire afin de les guider en fonction de la préoccupation. Les différents numéros à appeler en cas de difficulté sont disponibles sur la plateforme www.econcours.gov.bf.

Mamadou ZONGO
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Categories: Afrique

Conseil national du patronat burkinabè : Une assemblée générale pour faire le bilan et poser les bases d'une économie de guerre

Wed, 24/05/2023 - 00:20

Le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) tient ce mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, une assemblée générale mixte. Dans un premier temps, il sera question de faire le point des activités morales et financières du CNPB puis, dans un second, de travailler sur la modification des statuts et règlements intérieurs afin d'améliorer la visibilité, le fonctionnement et la gouvernance de l'institution.

« Le défi sécuritaire et humanitaire, l'instabilité politique et institutionnelle, l'inflation, la pénurie de carburant, les nouveaux impôts pour alimenter le Fonds de soutien patriotique » tels sont, des dires du 1er vice-président du Conseil national du patronat burkinabè, Seydou Diakité, les faits marquants qui ont émaillé les activités des entreprises au niveau national. Au niveau international, la guerre en Ukraine continue de frapper de plein fouet les pays de l'hinterland qui éprouvent des difficultés à s'approvisionner. Ces situations aussi pénibles les unes que les autres n'ont pas été sans conséquences. « La preuve, sur le plan économique, le taux de croissance s'est établi à 4,2% en 2022 contre 6,9% en 2021 » a déploré Seydou Diakité.

Une vue des patrons présents à cette assemblée générale

Nonobstant ces écueils, quelques points de satisfaction sont à noter. En effet, la résilience du secteur privé a permis aux régies financières de recouvrer plus de ressources que les années antérieures. « Le secteur privé a permis aux régies financières de collecter 2400,62 milliards FCFA en 2022, soit une hausse de 21,2% par rapport au niveau de recouvrement en 2021. Ainsi donc, nous avons 110% pour la Direction générale des impôts, 122,4% pour la Direction générale des douanes et 103,1% pour la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique » s'est réjoui le 1er vice-président du CNPB.

« C'est le lieu de féliciter toutes les entreprises citoyennes qui honorent leurs impôts afin de soutenir les actions du gouvernement dans ce contexte difficile » s'est exprimé Seydou Diakité au nom du président du CNPB

Pour lui, cette performance des entreprises pourrait être nettement meilleure. Pour que le secteur soit le plus prolifique possible et que les activités reprennent de plus belle, l'ultime souhait qu'il formule est : « la résolution du problème sécuritaire. » Pour l'heure, cette assemblée générale tablera sur les mesures à même d'asseoir une économie de guerre pour résister aux conjonctures économiques nationale et internationale. « Il y a aujourd'hui le problème d'accessibilité aux zones. S'il n'y a pas de possibilité de mobilité, il n'y a pas de business. Cela passe par l'approvisionnement en matières premières. Mais on constate que cet approvisionnement est de plus en plus une difficulté aujourd'hui avec les camions qui brûlent sur les voies principales au départ du Togo, du Ghana, etc. Il y a la guerre, alors il faut mettre en place une économie de guerre pour que les entreprises aussi puissent jouer leur partition, générer des ressources, maintenir les emplois et créer les conditions pour que l'Etat puisse avancer dans la mise en œuvre des solutions pour vaincre le terrorisme. La situation est compliquée mais elle n'est pas insurmontable. Ce n'est pas impossible de la surmonter, mais c'est dans l'unité d'action qu'on parviendra à atteindre les objectifs majeurs » dira-t-il pour conclure.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Dossier Salifou Nébié : L'introuvable justice !

Wed, 24/05/2023 - 00:10

Le départ de Blaise Compaoré à la suite d'une insurrection populaire est une victoire d'étape dans la recherche de la vérité sur la mort, dans des circonstances troubles le 24 mai 2014, du juge Salifou Nébié, remarque Germain B. Nama, proche de la victime. Pour autant, constate-t-il dans la tribune qui suit, les questions essentielles restent en suspens. Qui a ordonné l'assassinat du juge et pourquoi ? Quels en sont les exécuteurs ? Ces derniers, 9 ans après, continuent de courir, regrette-t-il.

Les années s'égrènent. Neuf ans déjà sans aucune lueur dans le dossier. L'affaire Salifou Nébié est une totale omerta. Il est pourtant clair que le juge a été assassiné, même si les assassins n'ont pas été pris la main dans le sac. Souvenons-nous. Nous sommes au crépuscule du règne de 28 ans de Blaise Compaoré. Salifou Nébié, un des piliers de la justice révolutionnaire (nous étions alors sous la RDP) est parachuté au Conseil constitutionnel, après Cuba où il exerça comme premier ambassadeur du Burkina dans ce pays.

Revenu au Faso, Blaise Compaoré le garde à la présidence du Faso comme son conseiller personnel et finit par le reverser au Conseil constitutionnel pour garder le Temple. Pendant les TPRs en effet, le juge Nébié avait été particulièrement efficace en démasquant les dissimulateurs et autres trafiquants d'or. « Où est l'or ! » insistait-il d'une voix forte et ferme malgré les dénégations des prévenus. Mais en 2014, la scène politique nationale se délite et l'ami de Blaise Compaoré commence à ne plus se sentir à l'aise.

Entre ses amis d'enfance et le système dont il est censé être le fidèle gardien, rien ne va plus. Le cœur du magistrat balance ! Erreur de Gawa. La posture de balançoire est perçue au sein du système comme une trahison. Dans ce climat de suspicion généralisée, le juge constitutionnel est assassiné le 24 mai 2014.

Dans sa région natale, on crie au meurtre et on implore la justice des mânes. La mort du juge constitutionnel intervenu dans un climat insurrectionnel, en raison de l'accumulation des meurtres politiques, plombe davantage le climat social. Le compte à rebours est acté avec enchaînement des manifestations populaires. Blaise Compaoré est chassé par l'insurrection populaire d'octobre, cinq mois seulement après l'assassinat du juge Nébié. C'est une victoire d'étape qui a une saveur particulière pour les parents et nombreux amis du juge. Reste cependant l'essentiel. Qui a ordonné l'assassinat du juge et pourquoi ? Quels en sont les exécuteurs ? Ces derniers, 9 ans après, continuent de courir.

L'ordre politique a connu dans l'intervalle trois changements de régime, mais le constat demeure toujours le même : les écuries n'ont pas été nettoyées et la chape de plomb continue de voiler le dossier. C'est la toile de fond de toutes les malédictions qui nous accablent aujourd'hui. D'où viendra le sursaut ? En ce 9ème anniversaire de l'assassinat de Salifou Nébié, nous voulons par ce rappel lui renouveler l'hommage éternel que nous devons à ce grand serviteur de l'Etat.

Germain Bitiou NAMA
Administrateur général du bimensuel l'Evénement

Categories: Afrique

Burkina : Le nouveau timbre fiscal de 200 FCFA présenté officiellement

Wed, 24/05/2023 - 00:05

La Direction générale des impôts (DGI) a présenté officiellement le nouveau timbre physico-numérique FIBERTAG, ce mardi 23 mai 2023 au cours d'une conférence de presse. Il s'agit du timbre fiscal de 200 FCFA.

A 48 heures de son entrée en vigueur, le nouveau timbre fiscal fait son apparition officielle devant les professionnels de médias. Et c'est le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, et son équipe qui ont tenu à donner toutes les informations nécessaires concernant ce nouveau timbre.

Il y a des différences fondamentales d'avec l'ancien timbre fiscal, informe la Direction générale des impôts. C'est un timbre à la fois physique et numérique d'où son appellation "physico-numérique".

Quant à FIBERTAG, Daouda Kirakoya a indiqué qu'il s'agit d'une technologie qui contient des éléments d'empreinte. « Cela permet à chaque timbre d'être unique », a affirmé le directeur général des impôts. Toutefois, il a précisé que cela va être installé bientôt.

Le nouveau timbre fiscal va être opérationnel dès le 25 mai 2023

Caractéristiques du nouveau timbre fiscal

Le nouveau timbre fiscal permet de suivre le niveau d'évolution de la commande et de l'utilisation. « Le timbre fiscal est lié à une base de données pour savoir s'il est authentique », a affirmé Daouda Kirakoya. Une nouvelle forme pour lutter contre la contrefaçon. Et c'est l'occasion pour le premier responsable de la DGI d'inviter les citoyens à procéder, eux aussi, au contrôle afin de ne pas consommer de faux timbres fiscaux.

Le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, promet la digitalisation de ce timbre fiscal dans les jours à venir

Sur ce timbre fiscal, on identifie le monument des héros nationaux, les armoiries du Burkina Faso, un code d'identification et de traçabilité et une empreinte d'authentification.

Le timbre est autocollant, contrairement à l'ancien qui nécessitait du liquide pour être collé sur un papier.

Dans certaines localités, le nouveau timbre est déjà distribué, ont annoncé les conférenciers. « Il reste trois régions qui seront approvisionnées d'ici demain », a précisé Daouda Kirakoya.

Un made in France en attendant le local

A la question de savoir pourquoi c'est uniquement le timbre de 200 FCFA qui est changé, le directeur général des impôts a pointé du doigt sa rupture. Dans ses explications, il a fait savoir que les autres timbres fiscaux sont là pour le moment. « Au fur et à mesure que les timbres vont s'épuiser, nous allons les changer », a-t-il promis.

Selon le colonel Léonard Ouoba, l'actuel producteur du timbre fiscal a un contrat d'une année

Contrairement à certaines versions livrées sur les réseaux sociaux, ce nouveau timbre fiscal n'est pas produit au Burkina Faso, a clarifié la direction générale des impôts. « On se bat toujours pour que d'ici là, nous puissions avoir des timbres produits ici au Burkina », a déclaré le colonel Léonard Ouoba, directeur général des affaires immobilières et de l'équipement de l'État.

Le nouveau timbre fiscal est produit en France, ajoute-t-il. L'ancien timbre était imprimé au Canada.

Cryspin Laoundiki
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Categories: Afrique

Jubilé d'or de L'Observateur Paalga : « Il y a 50 ans, c'était plus qu'un pari », assure Edouard Ouédraogo, son fondateur

Wed, 24/05/2023 - 00:00

A l'occasion de son cinquantenaire, l'Observateur Paalga a débuté ses activités commémoratives avec un colloque international ce mardi 23 mai 2023 à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou qui se poursuivra jusqu'au 24 mai. Ce colloque est placé sous le thème : « Les médias traditionnels africains face au développement du numérique : résilience, opportunités et défis ».

La cérémonie d'ouverture était placée sous le patronage du ministre de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo et coparrainée par le vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie, Mamady Sanoh et l'ex-présidente du Conseil supérieur de la communication, Béatrice Damiba. Elle a connu la participation de nombreuses personnes, dont des enseignants-chercheurs, des représentants d'organisations professionnelles de médias, des journalistes, des étudiants…

Une cérémonie d'ouverture qui s'est déroulée en présence du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Boubakar Savadogo, représentant le ministre de la communication. Tout en félicitant le journal, Boubakar Savadogo a fait remarquer que ce parcours édifiant a le mérite de faire du Burkina un pionnier en matière de presse privée dans la sous-région.

« Ce quotidien a informé, édité, distrait, et sensibilisé durant cinquante ans. L'Observateur Paalga a été ce journal d'école contribuant à la formation pratique de nombreux jeunes d'ici et d'ailleurs dans le journalisme dont la plupart font notre fierté. Et depuis cinquante ans, il a contribué à la création d'emplois et aidé à booster l'économie du pays ».

L'Observateur Paalga est le premier quotidien privé indépendant d'Afrique de l'Ouest francophone. D'après son fondateur et directeur de publication, Edouard Ouédraogo, pas grand monde ne misait un kopeck sur la longévité du canard qui effectuait ses premiers pas en 1973. « Sur le plan institutionnel, c'était la première entreprise de presse puisque c'était non seulement un journal mais un journal assis. Cinquante ans après, nous sommes là. L'aventure était tellement risquée pour nous et pour les observateurs et les connaisseurs, que certains ne nous donnaient même pas trois mois de vie », se remémore-t-il.

Edouard Ouédraogo/ Fondateur, directeur de publication de L'Observateur Paalga

Le journal a traversé de nombreux régimes et connu des soubresauts dont une grande traversée du désert de sept ans quand, le 10 juin 1984, il est détruit par un incendie criminel. Ce n'est que 15 février 1991 qu'il renaît de ses cendres sous un nouveau nom à savoir L'Observateur Paalga. Depuis, il s'efforce d'être au service de la liberté de presse et de la démocratie.

Cinquante ans pour un journal sous nos tropiques, de surcroit privé, ce n'est pas commun. C'est pourquoi "L'Obs" a décidé de commémorer comme il se doit ce jubilé d'or, mais en tenant compte du contexte difficile que connaît le pays. « Ce jubilé d'or, nous l'avons voulu sobre et placé sous le sceau de la réflexion sur notre métier », dira Ousseini Ilboudo, président du comité d'organisation, lors de la cérémonie d'ouverture placée sous la présidence du ministre de la communication, représenté par son collègue en charge des sports, Boubakar Savadogo.

Boubakar Savadogo/ Ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi

Au lieu d'une célébration festive, le comité d'organisation a préféré placer ce cinquantenaire « sous le signe de la réflexion, l'introspection et la prospection ». Ce qui, selon Ousséni Ilboudo, explique la tenue du colloque. Deux jours durant, des débats seront menés par des journalistes, enseignants, représentants d'organisations professionnelles de médias et spécialistes du monde des médias autour de thèmes qui préoccupent actuellement les médias.

Ils échangeront en substance sur l'avenir des médias classiques burkinabè à l'ère de la convergence numérique, la fiscalité appliquée aux médias du Burkina, le basculement dans le numérique, les pratiques journalistiques à l'ère du numérique, les médias sociaux et discours de violence, la crise de confiance entre les médias et l'opinion publique au Burkina, etc.

A noter qu'en plus de ce colloque de deux jours, une journée portes ouvertes est prévue. Ce sera le 25 mai. Une action caritative en faveur des personnes déplacées internes est aussi prévue le 26 mai 2023.

Marina Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Situation sécuritaire au Burkina : « Elections, élections ! Et à quelle fin ? », S'interroge Pato Dondassé

Tue, 23/05/2023 - 23:00

Alors que la situation sécuritaire est encore instable au pays des homes intègres et que certaines voix s'élèvent pour en appeler à l'organisation de nouvelles élections, Pato Dondassé, un de nos lecteurs, s'interroge sur l'opportunité d'un tel appel. Il nous le fait savoir à travers la tribune ci-après.

Que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les media ou des conférences de presse, certains Burkinabè revendiquent l'organisation des élections dans les meilleurs délais. Certains n'y vont pas du dos de la cuillère pour accuser les autorités de la transition d'avoir un agenda caché, du fait que jusque-là, elles ne parlent pas du tout, ou parlent peu du calendrier électoral.

Certes, nous ne remettons pas en cause le droit de ces personnes à émettre leurs avis sur la gouvernance, encore moins sur l'avenir du pays. Mais ces agissements suscitent tout de même de grandes interrogations : Quelle est la pertinence d'une telle revendication, quand on connait les conditions sécuritaires et leurs conséquences sociales désastreuses pour l'ensemble des populations aujourd'hui. L'organisation d'élections constitue-t-elle véritablement une priorité pour les Burkinabè aujourd'hui ? Quelles pourraient être les motivations réelles d'une telle posture ?

La priorité actuelle du Burkina Faso n'est pas l'organisation d'élections

Notre chère patrie est à la croisée des chemins. Notre existence en tant que nation souveraine et libre n'a jamais été autant remise en cause. Des terroristes ont envahi la terre de nos ancêtres, tuant des milliers de personnes (hommes, femmes, enfants), faisant des millions de déplacés internes. C'est-à-dire que des Burkinabès sont désormais refugiés dans leur propre pays. Des Burkinabès dorment à la belle étoile, ne sachant que vêtir, que manger ou que boire dans les heures qui suivent.

La vie d'une bonne partie d'entre nous ne tient plus que sur un fil bien mince, du fait de la menace terroriste. Soyons donc honnêtes et véridiques envers nous-mêmes, ces millions de Burkinabès vivant dans les villes comme dans les campagnes, ne parlent pas du tout le langage des élections pour le moment. Ils ont pour priorité et pour soucis, tout sauf aller voter un président, un député ou un maire. Il en est ainsi, parce que les Burkinabès ne sont pas étrangers aux élections, mieux leurs récentes expériences électorales ne les encouragent pas à y retourner aussi précipitamment sans avoir réglé préalablement la question vitale de la sécurité.

2020 nous a suffisamment enseigné sur l'organisation d'élections dans un contexte sécuritaire aussi précaire que le nôtre, et les possibles conséquences dramatiques sur notre stabilité.

Si nous tenons à organiser des élections, il nous faut obligatoirement signer un pacte avec nos assassins (certains appellent cela négocier, ce que d'autres avaient plutôt qualifié de dialogue) pour qu'ils nous donnent l'autorisation de faire campagne et nous rendre dans les urnes les jours de vote. Nous aurons alors à leur faire des offres alléchantes de milliards de francs CFA, non sans accepter de nous conformer à un mode de vie qu'ils nous imposeront au nom d'un certain islamisme (refuser de jouer la musique, fermer nos espaces de loisirs, s'habiller selon un certain code…), pour qu'en retour ils marquent une trêve, juste le temps d'une élection.

Les récentes élections que nous avons organisées en 2020 en sont une belle démonstration. Le Président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré lors de son dernier entretien avec la presse a levé légèrement le voile sur ces fameuses négociations pour les élections de 2020 dont beaucoup d'entre nous entendions susurrer. Des financements à coup de milliards de francs CFA aux terroristes qui nous endeuillent aujourd'hui. Les témoignages que nous entendons ici et là montrent que nos agresseurs en ont profité pour s'enrichir et bien s'équiper.

Non seulement organiser les élections dans le contexte sécuritaire actuel n'est pas une priorité, pire ces élections ne feront qu'accentuer les frustrations de plus de 80% de la population.

En 2020, nous avons non seulement fait un forcing pour tenir des élections auxquelles la grande majorité des Burkinabè en âge de voter n'a pas voté, (1 645 229 Burkinabès avaient voté le Président Roch, sur 2 849 535 suffrages exprimés pour 6 500 000 Burkinabè en âge de voter), mais surtout les conséquences de cette compromission se sont révélées être plus suicidaires que si nous n'avions pas tenu ces élections. Aussi, la légitimité des dirigeants élus sera encore posée avec acuité, ce qui va indiscutablement contribuer à fragiliser la gouvernance avec les risques de retour à la case départ. On se souvient encore qu'un élu local avait été pris en flagrant délit de connivence avec des terroristes.

Pouvons-nous tenir des élections aujourd'hui sans répéter les compromissions suicidaires de 2020 ?

Personnellement je ne pense pas du tout. Organiser des élections dans les conditions sécuritaires et sociales actuelles ne serait donc pas source de paix, pire elles pourraient être source de division et de frustration de la part de ceux qui ne savent où poser la tête actuellement. Pour être honnête avec nous-mêmes, combien sont-ils les Burkinabè à vraiment comprendre le sens et la portée réelle de nos élections, même en temps de paix ?

Dans un contexte où le vivre ensemble est fortement menacé et où le sentiment d'appartenir à une même nation est en souffrance, l'organisation d'élection est loin d'être la priorité de l'heure.

A quoi nous serviront des élections qui ne garantissent pas la légitimité des élus ?
Dans notre cas précis, les seules aspirations qui comptent pour les Burkinabè actuellement, c'est de vivre et se déplacer en toute sécurité et dans la cohésion sociale. Les problèmes que notre pays rencontre nous interpellent et nous invitent à être réalistes et pragmatiques face à cette question des élections que certains partenaires veulent nous imposer. C'est-à-dire analyser de façon objective les conditions pratiques de tenue d'élections dans un contexte où l'existence de la nation est en pointillés. Face à toutes ces forces qui tentent de nous divertir, nous devons rester lucides et concentrer nos efforts sur la priorité des priorités.

En mon sens, toute personne soucieuse de l'intérêt supérieur de notre nation devrait regarder dans cette direction. Mais, je ne doute pas que tous ne défendent pas que l'intérêt supérieur de la nation. Car, si des Burkinabè ont pris des armes aujourd'hui contre la nation, alors nous pouvons aisément comprendre que d'autres, utilisent leurs plumes, micros et autres moyens comme armes pour nourrir leurs intérêts égoïstes.

Concentrons-nous plutôt sur l'essentiel pour le moment

Plutôt que de disperser nos énergies à mener des combats anachroniques qui vont nous desservir tous, concentrons-nous plutôt sur la priorité des priorités d'abord : restaurer l'intégrité territoriale de notre chère Patrie et reloger nos PDI (personnes déplacées internes, NDLR). Les élections découleront de façon naturelle pour le bonheur de nos populations. En ce moment crucial de notre existence en tant que nation, chaque Burkinabè doit se demander : Qu'est-ce que nous voulons réellement bâtir comme Nation, et comment y arriver ? Il est important donc que tous les Burkinabè accourent au rendez-vous de l'Unité pour accompagner sans conditions nos FDS et nos VDP pour la reconquête de l'intégrité territoriale de notre Nation. Soyons vigilants pour savoir éviter toutes formes de manipulations qui viseraient à nous détourner de nos priorités vitales. Aller aux élections c'est bien, mais pas sans la Patrie.

Pato Dondassé
donaccesspato@gmail.com

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Burkina : « Forcé, on ira à la réconciliation un jour pour apaiser les cœurs », pense Karim Tapsoba (M30)

Tue, 23/05/2023 - 22:30

Suite au décret du gouvernement instituant la mobilisation générale, le Mouvement M30 Naaba Wobgo a décidé de marquer une pause. Un black-out sur les sorties médiatiques. Le chef trésorier dudit mouvement, Karim Tapsoba, a été reçu dans le studio de Lefaso TV, le mercredi 17 mai 2023, en tant que leader d'opinion pour donner sa lecture de la situation nationale. La lutte contre le terrorisme, les guéguerres au sein de l'armée, l'arrestation de leaders d'organisations de la société civile et l'actualité du M30 ont été au menu de cette interview.

Interview réalisée par Cryspin Laoundiki
Montage : Ange Auguste Paré
Lefaso.net

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Burkina/Lutte antiterroriste : Une centaine de terroristes foudroyés à Sawenga

Tue, 23/05/2023 - 22:29

Dans la localité de Bittou, dans le Centre-est du Burkina Faso, précisément dans la forêt de ‘'Sawenga'', la puissance de feu venue des vecteurs aériens, a consumé une centaine de terroristes et leurs équipements, a appris l'AIB ce mardi 23 mai 2023, de sources sécuritaires.

Cette prouesse attribuée aux services de renseignements et aux forces combattantes a permis de sauver de nombreuses vies, car la centaine de malfaiteurs préparaient une attaque de grande ampleur, précisent les interlocuteurs de l'AIB.

Les forces de défense et de sécurité (FDS) en synergie d'action avec les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont également investi une grande base terroriste dans la forêt de Guibga située dans le Centre-nord du pays. Cet espace qui servait de repaire aux assaillants a été complètement détruit, des camions et des citernes volés ont été retrouvés, rapporte l'Agence.

Aussi, des tonnes de médicaments et de vivres, des motos et des véhicules pickup appartenant aux ennemis, ont été calcinés pendant l'assaut. Les sources de l'AIB assurent que les opérations se poursuivent sur plusieurs fronts, afin de restaurer l'intégrité territoriale et la paix.

Lefaso.net
Source : Agence d'information du Burkina

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Vivre-ensemble dans le Centre : « Nous devons bannir de nos comportements la haine et l'intolérance pour maintenir notre drapeau à la verticale » Abdoulaye Bassinga, gouverneur de la région

Tue, 23/05/2023 - 22:29

Du 22 au 28 mai 2023, la région du Centre tient la 1ère édition de la semaine régionale de promotion du vivre-ensemble. L'initiative qui est du gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye Bassinga, vise à rappeler les valeurs chères à l'épanouissement de la société et expliquer davantage la vision du gouvernement sur les questions de réconciliation nationale et de cohésion sociale. La cérémonie de lancement s'est tenue ce lundi 22 mai 2023, dans la commune rurale de Saaba.

« La défiance de l'autorité de l'Etat, le non-respect des lois et du bien public, les troubles en milieu scolaire et universitaire, le non-respect du code de la route, les attaques terroristes » tels sont entre autres les comportements aux antipodes des valeurs cardinales de la société et qui fragilisent du même coup le vivre ensemble.

"Votre présence massive témoigne de l'intérêt que vous portez à la question du vivre-ensemble" Kassoum Kaboré

Selon le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Saaba, Kassoum Kaboré, ces situations qui vont en grandissant imposent de nouvelles attitudes pour que la société puisse retrouver son lustre d'antan. A l'occasion donc du lancement de la semaine régionale du vivre-ensemble du Centre initiée par le gouverneur de la région Abdoulaye Bassinga, ce fut l'occasion pour Kassoum Kaboré de saluer l'initiative à sa juste valeur.

La commune de Saaba a offert 1076 sacs à 1076 PDI à l'occasion de la cérémonie

« La délégation spéciale de la commune de Saaba remercie le gouverneur de la région du Centre qui a pris l'initiative d'organiser la semaine du vivre-ensemble sous le thème « Promotion du vivre-ensemble harmonieux dans un contexte de défi sécuritaire dans la région du Centre ». Ce thème est une illustration de l'assertion de Blaise Pascal lorsqu'il dit « l'homme seul est quelque chose d'imparfait. Il faut qu'il trouve un second pour être heureux. » Et à Nelson Mandela de renchérir : « aucun de nous en agissant seul ne peut atteindre le succès », s'est-il exclamé.

"La conférence sur le thème choisi va se tenir le 25 mai à la mairie centrale à 9h" Abdoulaye Bassinga

Pour la réussite de cette semaine régionale, Abdoulaye Bassinga dit avoir sollicité l'accompagnement des autorités coutumières et religieuses. En outre, des missions ont été entreprises dans les six communes de la région pour la coordination des actions avec les différents PDS de chaque commune. « Les échanges ont partout été francs, fructueux, constructifs, empreints de courtoisie et de respect mutuel. Les facteurs à même de mettre à mal le vivre ensemble dans notre région ont été identifiés et des pistes de solutions dégagées. Des leaders communautaires et religieux, des femmes en passant par les jeunes - engagement a donc été pris de travailler à promouvoir le vivre-ensemble dans la tolérance dans un pays historiquement pluriel » a-t-il laissé entendre.

Le cross populaire a réuni les hommes, les femmes, les enfants, les jeunes et de tout âge et de toute situation sociale

Un cross populaire réunissant les habitants des six communes que sont Koubri, Komsilga, Pabré, Komki Ipala, Tanghin Dassouri et Saaba a marqué le début des activités de cette semaine régionale. Les six jours à venir seront consacrés à « l'organisation d'une conférence publique, une journée porte ouverte du gouvernorat, des activités de sensibilisation et des formations à l'endroit des jeunes, des activités de promotion des droits de l'enfant, des campagnes de vaccination contre l'hépatite B et des activités culturelles et sportives. »

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Burkina : Les chercheurs s'interrogent sur la crise sécuritaire afin de rechercher des solutions

Tue, 23/05/2023 - 20:20

C'est une armée d'enseignants-chercheurs, de chercheurs et de doctorants du Burkina et d'ailleurs, qui ont été mobilisés, ce 23 mai 2023 à Ouagadougou, pour questionner la situation du Burkina, notamment la crise sécuritaire. Cette journée de questionnement sur la crise se tient dans le cadre des activités mensuelles du Laboratoire genre et développement de l'université Joseph Ki-Zerbo, organisée en collaboration avec le Programme pilote african postgraduate academy (PAPA). L'ouverture de ladite journée a été présidée par le représentant du président de l'université Joseph Ki-Zerbo, Pr Martin Tiendrébéogo, aux côtés de l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga, et de la responsable du laboratoire, Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo.

Au cours de cette journée, les chercheurs interrogeront les dynamiques sociopolitiques au Burkina, en questionnant les différentes mutations sociales. Il sera également question pour eux de voir comment la résilience va se créer, comment les populations vivent la crise, quels sont les fondements de la crise, quel peut être l'apport du sociologue et d'autres disciplines sur la crise.

Ce sont autant de questionnements qui seront menées au cours de cette journée d'étude placée sur le thème « Le Burkina face à la crise sécuritaire : Dynamiques sociopolitiques, mutations sociales et résistance », a fait savoir la responsable du laboratoire genre et développement, Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo.
C'est ainsi que différents spécialistes des sciences sociales du Burkina et d'ailleurs ont été conviés pour accorder leurs violons afin de faire des propositions.

Pr Valérie Rouamba/Ouédraogo, responsable du Laboratoire genre et développement

Issus donc de ces différentes spécialités des sciences sociales des universités et instituts de recherche burkinabè et d'ailleurs, ces chercheurs s'interrogeront sur ces différents aspects de la crise cités plus haut.
Ce questionnement montre, selon le président de la cérémonie, Pr Martin Tiendrébéogo, l'engagement du monde de la recherche dans la résolution des problèmes de la société, en réaffirmant leur rôle de boussole qui guide l'action publique.

L'organisation de cette journée d'étude ne s'est pas tenue sans la présence des pairs. Parmi les pairs présents, l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga pour qui, cette activité permet au monde scientifique d'occuper la place qui est la sienne. Car, il s'agit d'exercer le service rendu à la population et de trouver des perspectives d'adaptation face à cette crise.
Tout en montrant que c'est en mettant ces différents enseignants-chercheurs ensemble qu'ils pourront jouer leur rôle de service à la nation et à la population.

Vue partielle des chercheurs mobilisés pour mener le débat sur la crise sécuritaire au Burkina et l'apport du monde scientifique

Grandir dans la recherche et mieux connaître le monde scientifique

Pour l'ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur, l'Etat et la nation ont beaucoup fait pour la plupart d'entre eux, pour qu'ils arrivent là où ils sont. « C'est pourquoi, ils ne peuvent s'asseoir pour regarder la nation dans le péril et ne rien faire. Non seulement, nous avons les capacités et nous pouvons décupler nos capacités, parce que nous sommes convaincus qu'on a besoin que nous réfléchissons », affirme-t-il.

Pr Alkassoum Maïga, l'un des pairs du domaine du département de la sociologie et ancien ministre en charge de l'enseignement supérieur

Cette journée est par ailleurs l'occasion pour eux de rendre visible, dit-il, ce qui a été fait et qui pourra déboucher sur des solutions éventuelles. Pour l'enseignant-chercheur, la portée majeure de leurs recherches, c'est de mettre à la consommation du grand public, à la consommation des décideurs, les réflexions qui ont été menées dans le laboratoire, mais aussi des laboratoires partenaires. Et selon lui, elle est essentiellement organisée au profit de leurs doctorants, mais derrière, c'est la notion de services rendus à la communauté. « Parce qu'un scientifique, l'appréciation qu'on fait de lui, c'est surtout la portée de sa production scientifique par rapport au devenir de sa communauté », a-dit l'enseignant-chercheur.

Pr Ludovic Kibora, représentant du Programme pilote african postgraduate academy

Même son de cloche chez le représentant du PAPA au Burkina, Pr Ludovic Kibora pour qui cette journée permettra aux doctorants de grandir dans la recherche et de connaître mieux le monde scientifique.
Au sortir de cette journée, il est attendu, selon la responsable du laboratoire, des propositions de solutions endogènes qui pourront être opérationnalisées, mais aussi permettre aux chercheurs d'apporter leurs contributions dans la lutte contre le terrorisme au Burkina.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Burkina Faso/Financement des chaînes de valeurs agricoles : L'ONG TRIAS réunit les différents acteurs pour un partage d'expérience

Tue, 23/05/2023 - 20:20

L'Organisation non gouvernementale (ONG) TRIAS, avec le soutien de l'Agence belge de développement (ENABEL) tient, ce mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier national de partage d'expériences sur le financement des chaînes de valeurs agricoles. Il s'agit au cours de cette rencontre, de partager avec l'ensemble des acteurs évoluant dans le domaine agro-sylvo-pastoral, les pratiques dans l'aménagement de l'accès du financement des entrepreneurs agricoles à travers des mécanismes inclusifs et innovants.

Le financement agricole dans l'espace UEMOA et en particulier au Burkina Faso fait face à des défis multiples. Parmi ceux-ci, on peut citer le sous financement du secteur, l'inadéquation en termes de gamme des services financiers, la méconnaissance du secteur agricole et la crainte des risques par les institutions de financement. Cet atelier initié par l'ONG TRIAS avec le soutien de l'ENABEL, revêt un caractère particulier. En effet, c'est une opportunité pour partager avec l'ensemble des acteurs évoluant dans les chaînes des valeurs agricoles du Burkina Faso des mécanismes de financement inclusifs et innovants.

Les participants sont appelés à partager leurs expériences

Le coordonnateur des projets et programme de TRIAS, représentant le directeur régional de TRIAS Afrique de l'Ouest, Delmas Kinda, a indiqué que l'ONG TRIAS, depuis 2017, met en œuvre des initiatives visant à faciliter l'accès des entrepreneurs familiaux principalement agricoles et leurs organisations aux financements, à travers essentiellement des mises en relation avec des institutions de micro-finance et un accompagnent de proximité. Il y a des mécanismes comme « AgriFin » qui financent exclusivement les chaînes de valeurs agricoles dans le Centre-nord. Il est actuellement à l'étape de mise à l'échelle dans plusieurs autres régions du Burkina Faso. Il y a le « SCM » (Sociétés de cautionnement mutuel) mis en œuvre dans la région du Centre-est avec l'appui financier de ENABEL.

Le coordonnateur des projets et programme de TRIAS, Delmas Kinda, a indiqué que l'ONG TRIAS, met en œuvre des initiatives depuis 2017 pour faciliter l'accès au financement

De l'entretien d'un espace d'échange

La tenue de cette activité a connu l'accompagnement d'ENABEL. Pour le chargé d'affaires de l'ambassade du royaume de Belgique au Burkina Faso, Wim Schalenbourg, si le maigre financement des chaînes de valeurs agricoles est lié en partie à un faible appétit pour le risque des banques classiques et des institutions de micro finance, il l'est aussi du fait de l'inadaptabilité des produits financiers aux besoins réels des entrepreneurs agricoles et aussi à la faible connaissance des filières par les institutions financières, entre autres. « Je reste convaincu que les expériences de TRIAS qui portent des résultats forts intéressants aussi bien pour les demandeurs de crédits que pour les services financiers décentralisés, nous inspirerons », a-t-il persuadé.

Le chargé d'affaires de l'ambassade du royaume de Belgique au Burkina Faso, Wim Schalenbourg, a assisté à l'ouverture de cet atelier

Le ministre de l'agriculture, des ressources animales et halieutique, Dr Denis Ouédraogo, a nourri l'espoir, que cet atelier sera entretenu par un espace d'échanges entre les partenaires pour un meilleur maillage dans le partage et la diffusion de mécanismes mis en œuvre dans les différentes régions du Burkina Faso.

Le ministre en charge de l'agriculture, Dr Denis Ouédraogo, a fait savoir que son département accordera un intérêt particulier aux différentes initiatives.

D'ores et déjà, il a rassuré ses hôtes, que son département accordera un intérêt particulier aux différentes initiatives qu'ils entreprendront dans le sens de l'accompagnement des producteurs. De ce fait, Dr Ouédraogo a invité l'ensemble des partenaires qui se distinguent par le volume et la qualité de leurs interventions avec le concours des populations bénéficiaires, à maintenir le cap de l'excellence et à toujours accompagner le gouvernement et les structures à la base.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Ministère de l'Agriculture du Burkina : Les communicateurs du secteur agro-pastoral accordent leurs violons

Tue, 23/05/2023 - 20:00

Le ministère de l'Agriculture a organisé un cadre de concertation des communicateurs du secteur agropastoral ce mardi 23 mai 2023. Cette première rencontre, prévue pour deux jours, regroupe une vingtaine de communicateurs de tous les projets et programmes et des directions du ministère de l'Agriculture.

Le ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques, dans l'exécution d'actions de développement, a mis en place plusieurs projets et programmes. C'est donc pour une meilleure synergie dans les actions de ces différentes structures qu'elle a initié un cadre de rencontre entre les communicateurs de ces projets et programmes.

L'objectif poursuivi par la rencontre est de renforcer la collaboration entre les acteurs du secteur agro-pastoral en vue de favoriser une synergie dans la mise en œuvre des actions. « Il s'agira de permettre une meilleure connaissance des communicateurs du secteur agro-pastoral entre eux ; de créer un cadre permanent d'échanges ; de mettre tous les acteurs au même niveau d'information ; de favoriser un partage d'expériences entre les différents acteurs et susciter une synergie dans la conduite des actions de communication », a indiqué le ministre de l'agriculture, représenté par le directeur de communication, Ernest Kambiré.

Ce cadre de concertation est aussi une occasion pour les communicateurs du secteur agro-pastoral de désormais parler d'une même voix pour plus de visibilité dans leurs actions. Les participants échangeront sur la communication pour le développement et les voies et moyens de faciliter le partage d'informations entre eux.
Des propositions d'actions concrètes en vue de faciliter cette collaboration sont attendues au sortir de la rencontre.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Changement climatique : WASCAL veut apporter sa contribution

Tue, 23/05/2023 - 19:30

Le Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l'utilisation adaptée des terres (WASCAL) a organisé ce mardi 23 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier régional de validation du document d'opérationnalisation du Hub régional du Bilan mondial indépendant pour l'Afrique de l'Ouest. Une centaine de personnes prennent part à cet atelier de validation.

Le Bilan mondial indépendant (Independant global stockage - iGST en anglais) est un consortium de plateformes et d'acteurs régionaux de la société civile et de quatre groupes de travail sur les thématiques suivantes : l'atténuation, l'adaptation, le financement et l'équité. Ces groupes travaillent ensemble pour soutenir la mise en œuvre de l'Accord de Paris et pour contribuer efficacement au processus global du Bilan mondial (Global stocktake - GST en anglais).

Le Hub régional du iGST pour l'Afrique de l'Ouest est un réseau d'organisations de la société civile engagées sur les questions climatiques et d'autres parties prenantes en Afrique de l'Ouest.

Le but du Hub régional du iGST pour l'Afrique de l'Ouest est de mettre en avant les priorités de la sous-région en matière de changement climatique et de rassembler la communauté ouest-africaine militant contre le changement climatique pour plaider en faveur d'un GST représentatif, pertinent et réactif.

Le directeur adjoint de WASCAL, Pr Kehinde Ogunjobi.

Les objectifs du projet Hub sont entre autres de :

Rassembler les acteurs de la société civile, y compris les activistes et les chercheurs sur les questions climatiques, afin de soutenir le processus du GST et d'encourager plus d'actions climatiques en Afrique de l'Ouest.
Créer une plateforme commune pour l'engagement des parties prenantes afin de communiquer un ensemble d'enjeux pertinents au niveau régional pour l'Afrique de l'Ouest et au niveau international.
Servir de plateforme pour l'apprentissage mutuel et le partage des connaissances entre les parties prenantes, en reconnaissant la nature évolutive des besoins et des réponses des pays respectifs en Afrique de l'Ouest.

Le document qui a été présenté ce jour aux participants a été élaboré avec le soutien des acteurs de la société civile de l'Afrique de l'Ouest. Après la validation du document, il y aura un renforcement des capacités et des compétences des participants sur le GST. Et aussi une réflexion sera menée pour voir comment les acteurs de la société civile de l'Afrique de l'Ouest peuvent contribuer au Bilan mondial, a fait savoir le directeur exécutif adjoint de WASCAL, Pr Kehinde Ogunjobi.

Selon le directeur exécutif adjoint, WASCAL compte outiller les acteurs de la société civile pour qu'ils puissent prendre part aux débats mondiaux sur les changements climatiques.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Sécurité et navigation aérienne : L'ASECNA va continuer à appuyer et soutenir les efforts des autorités burkinabè

Tue, 23/05/2023 - 18:30

Ce mardi 23 mai 2023, en début de matinée, le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a reçu en audience le Directeur général de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa. Après avoir fait le point de la mise aux normes internationales de l'aéroport de Bobo-Dioulasso et de l'élection de notre compatriote Louis Bakiénon au poste de Secrétaire exécutif de l'AAMAC, il a marqué la volonté de l'ASECNA de continuer à appuyer et soutenir les efforts des autorités burkinabè dans le domaine de la sécurité et de la navigation aérienne.

A l'invitation des autorités, le Directeur général de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa, séjourne au Burkina Faso.

Il a mis à profit son séjour pour échanger avec le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, sur les activités de l'agence en charge de la sécurité et de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.

Sous son égide, a-t-il expliqué, l'ASECNA a évolué dans son organisation.
Selon lui, par exemple, à l'heure actuelle, le Président du conseil administration (PCA) est élu à la majorité absolue des Etats membres, ce qui n'était pas le cas auparavant.
"Il nous faut révolutionner l'ASECNA. Il faut que cette organisation soit réellement africaine et appartienne à 100% aux Africains", a-t-il exprimé.

L'autre sujet qui a meublé les échanges entre les deux personnalités est la mise aux normes internationales de l'aéroport de Bobo-Dioulasso.
"L'aéroport de Bobo-Dioulasso remplit aujourd'hui les exigences internationales, en matière de sécurité et de navigation aérienne. Nous sommes heureux de savoir que cet aéroport fonctionne 24h/24, avec des avions qui décollent et atterrissent à toute heure. Nous sommes heureux que cet aéroport puisse accueillir de gros porteurs et qu'il puisse servir au transport des produits burkinabè à l'international", s'est-il réjoui.

Le Directeur général de l'ASECNA a également informé le Chef du Gouvernement de l'élection de notre compatriote Louis Bakiénon au poste de Secrétaire exécutif des Autorités africaines et malgache de l'aviation civile (AAMAC).

Pour lui, cette élection est une victoire diplomatique à mettre à l'actif des autorités de la Transition.

"C'est une élection qui honore le Burkina Faso. Ce n'est pas un poste de nomination mais un poste électif. C'est un véritable plebiscite. Sur 17 pays votants, le candidat du Burkina Faso a obtenu 15 voix. C'est aussi le résultat de la qualité et du professionnalisme du nouveau Secrétaire exécutif de l'AAMAC", a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Mohamed Moussa a fait cas de la disponibilité de l'ASECNA de continuer à soutenir et à appuyer les efforts des autorités burkinabè dans le domaine de la sécurité et de la navigation aérienne.

Avant de prendre congé de son hôte, le Premier ministre a exhorté l'ASECNA à réformer certains de ses textes pour être en phase avec les réalités du moment.
"Il faut que les Africains se prennent en charge, sinon ils seront d'éternels assistés", a-t-il conseillé.

DCRP/Primature

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Whatsapp : Modifier un message déjà envoyé dans les quinze premières minutes sera bientôt possible

Tue, 23/05/2023 - 18:29

C'est une fonctionnalité qui était particulièrement attendue. La messagerie Whatsapp a annoncé ce lundi 22 mai 2023, qu'elle va permettre à ses utilisateurs de modifier les messages qui ont été déjà envoyés. Ainsi, que ce soit pour apporter une précision ou corriger une faute d'orthographe, les usagers pourront faire des modifications dans les quinze minutes qui suivent l'envoi.

Pour ce faire, rien de plus simple. Il s'agira d'appuyer longuement sur un message et de sélectionner la fonctionnalité "Modifier" dans le menu. La personne à qui est destiné le message pourra savoir que celui-ci a été modifié, puisqu'il s'accompagnera de cette mention. Mais elle n'aura pas accès à l'historique des modifications.

Selon la messagerie chiffrée de Meta, qui revendique deux milliards d'utilisateurs dans le monde, la fonctionnalité, en cours de déploiement, « sera disponible pour tout le monde dans les semaines à venir ».

Lefaso.net
Source : TF1 Info

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Guinée : Le ministre Ousmane Gaoual Diallo déclaré ennemi de la presse guinéenne

Tue, 23/05/2023 - 18:18

Suite notamment au démantèlement par effraction des émetteurs du Groupe de presse Afric Vision, à la restriction des sites d'informations guinéens et des réseaux sociaux mais aussi, en réaction aux menaces proférées contre la presse par le gouvernement, les organisations professionnelles de la presse ont entrepris plusieurs actions à compter de ce lundi 22 mai 2023.

C'est ainsi qu'elles décident entre autres de déclarer le ministre en charge des postes et télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, ennemi de la presse guinéenne et de boycotter toutes les activités du gouvernement ainsi que celles des autres organes de la Transition jusqu'à la levée de toutes les restrictions.

Plus de précisions dans la déclaration ci-dessous.

Lefaso.net

Les associations et organisations professionnelles de la presse en Guinée se sont réunis d'urgence ce lundi 22 mai 2023 à 10h à la maison de la presse de Guinée, à la minière. C'est suite à la sortie médiatique du Ministre porte-parole du Gouvernement avec des menaces directes à l'encontre de la presse et des hommes de médias

Déclaration des organisations professionnelles et du syndicat de la presse

Suite au démantèlement par effraction des émetteurs du Groupe de presse Afric Vision, au brouillage des ondes des radios FIM FM et Djoma FM, la restriction des sites d'informations guinéens et des réseaux sociaux, et en réaction aux menaces proférées contre la presse par le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, les organisations professionnelles de la presse ont décidé ce jour des actions suivantes :

1-Déclarer à partir de ce lundi 22 mai 2023, le ministre Ousmane Gaoual Diallo, ministre des postes et télécommunications, porte-parole du Gouvernement ennemi de la presse Guinéenne ;

2- le Boycott à partir de ce jour de toutes les activités du gouvernement et les autres organes de la Transition jusqu'à la levée de toutes les restrictions ;

3-Une Journée sans presse le mardi 23 mai 2023 ( de 5h à 00h) ;

4- le Boycott de la Semaine Nationale des Métiers de l'Information et de la Communication (SENAMIC) ;

5- Informer et interpeller les Ambassades, la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l'Homme et la HAC sur les menaces qui pèsent sur la presse guinéenne ;

6-Une marche de protestation le jeudi 1er juin 2023 sur toute l'étendue du territoire national. Les organisations professionnelles se réservent le droit d'entreprendre des actions plus vigoureuses si le Gouvernement ne restitue pas immédiatement les émetteurs d'AfricVision, ne cesse pas le brouillage des ondes et ne débloque pas les sites et les réseaux sociaux. Ces actions seront, entre autres :

D'organiser des synergies des médias sur la situation de la presse

De suspendre la participation de la presse au sein du conseil d'administration du FADEM (Fonds d'Appui au Développement des Médias), de la HAC et du CNT.

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Burkina/Université Joseph Ki-Zerbo : Les étudiants de l'UFR SVT invitent leurs camarades à redoubler d'ardeur

Tue, 23/05/2023 - 17:51

Après plusieurs revendications pour l'amélioration des conditions d'études concernant l'UFR SVT de l'université Joseph Ki-Zerbo, l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), sous la coupe de l'Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) invite ses camarades à redoubler d'ardeur.
Dans cette déclaration parvenue ce mardi 23 mai 2023 à Lefaso.net, l'ANEB de Ouagadougou affirme que l'UFR SVT manque cruellement d'infrastructures notamment de salles de cours, de travaux dirigés (TD) et travaux pratiques (TP).

Les laboratoires R+2 dont la construction a été obtenue en 2008 à l'issue de la lutte des étudiants sont en mauvais état et ont été mis hors usage sans qu'aucune communication ne soit faite pour situer les responsabilités, déplore-t-elle.

Face à cette situation, la corporation félicite l'ensemble des étudiants pour leur mobilisation aux dernières activités et les invite à redoubler d'ardeur avec courage, détermination, persévérance et esprit de sacrifice afin d'obtenir des acquis conséquents à leurs revendications.

Les détails dans la déclaration ci-dessous.

DECLARATION SUR LA SITUATION A L'UFR/SVT

Camarades étudiantes et étudiants

Le jeudi 02 mars 2023 les étudiants ont adopté en Assemblée Générale sous la direction de la corporation ANEB de l'UFR/SVT un programme d'activités assorti d'une plateforme revendicative. Cette plateforme revendicative qui fait la synthèse des problèmes que vivent les étudiants de notre UFR sur le plan académique, infrastructurel, social et sur les libertés a été déposée le 07 mars 2022 à l'administration à la suite d'une marche organisée à l'UFR.

Cette Assemblée Générale s'est tenue pendant que les étudiants de l'UFR/SVT étaient déjà en lutte contre l'application du nouveau régime général des études après plusieurs rencontres avec l'administration. Cette lutte s'est matérialisée par un sit-in de 72 heures les 15, 16 et 17 Février 2023 observé par les étudiants de la promotion de master I. Face à cette juste et légitime préoccupation, les autorités de l'UFR vont faire la sourde oreille et tenter un passage en force en usant de menaces et d'intimidations, en atteste la convocation en commission interne d'instruction de 18 étudiants de la dite promotion. Pour cette raison l'AG du 02 mars avait décidé du blocage des évaluations des étudiants de master I dans le but d'inviter l'administration à répondre aux préoccupations des étudiants.

Suite à cela, l'administration va opter de diviser les étudiants de la dite promotion en isolant les « redoublants » pour programmer leurs évaluations de façon séparée espérant les utiliser pour réprimer les autres étudiants (non-redoublants) et saboter la lutte en cours. Cette tentative de division a consisté à dire aux redoublants qu'ils ne relèvent pas de la promotion de 2022-2023 et qu'ils ne sont pas concernés par les revendications que posent les étudiants de cette promotion. Cependant, à la demande des étudiants de clarifier la situation des redoublants par une note officielle l'administration a marqué un refus.

En lieu et place du dialogue mainte fois souhaité par la corporation l'administration de l'UFR/SVT a décidé d'user de la violence en faisant intervenir la police sur le campus en violation flagrante des franchises et libertés universitaires pour réprimer des étudiants aux mains nues qui ne demandent que de meilleures conditions pour étudier.

Camarades étudiantes et étudiants

Pour comprendre la situation qui prévaut actuellement à l'UFR un rappel s'impose. En effet, notre UFR traverse l'une des plus graves crises de son histoire depuis l'application du système LMD. Choisie comme UFR cobaye du LMD en 2009 parce qu'elle était l'une des UFR la plus en avance elle est devenue très vite au fil des années le lieu par excellence des retards académiques et des chevauchements d'années et de semestres. Les multiples reformes entreprises depuis lors pour résorber les retards académiques sont restées inefficaces jusqu'à ce jour. Il s'agit du blanchiment technique de l'année académique 2011-2012 dans les promotions d'alors de L2-S3 bac 2009, L1S2 bac 2010 et L1S1 bac 2011. Cette mesure sera suivie de l'adoption des textes de Kombissiri en 2015 qui remettaient en cause le principe de la double inscription et la composition par crédits (le fait de prendre des crédits dans les semestres supérieurs sans forcement validé tous les crédits de l'année antérieure). Ces textes qui étaient une préfiguration du nouveau régime des études ont été vigoureusement combattus par les étudiants.

En 2019 à la faveur de l'adoption du nouveau régime des études l'administration décidera d'appliquer de manière unilatérale un plan de normalisation des années académiques qui consistait à ne pas recruter en Licence 1 et en Master 1 respectivement dans les années académiques 2020-2021 et 2021-2022 et à relire les curricula de formation. La relecture des curricula a permis à l'administration de supprimer définitivement les TP de chimie et de physique qui se faisaient en première année au début de l'application du LMD. Ce plan de « normalisation » prend également à son compte les textes du nouveau régime d'études.

Les générations d'étudiants qui se sont succédées à l'UFR ont pu constater qu'aucune reforme ne se faisait en leur faveur. De plus elles n'apportaient aucune solution aux problèmes posés. Pire les conditions de vie des étudiants continuent de se détériorer. En effet, l'UFR compte toujours quatre années académiques : 2022-2023, 2021-2022, 2020-2021 et 2019-2020. Les bacheliers de 2017 en Sciences de la Terre par exemple n'ont toujours pas bouclé la L3. Les taux d'échec et d'abandon continuent d'être très élevés atteignant des records inégalés. L'année dernière par exemple en P21 on notait 1180 étudiants lors du semestre 1 et 627 étudiants au semestre 2. Soit 553 étudiants qui ont abandonné entre le semestre 1 et le semestre 2 avec l'application du nouveau régime d'études. Les résultats de cette même promotion en session normale de L1S2 étaient de 27 admis sur 627 étudiants.

Dans le fond, les reformes opérées ont toujours eu comme objectif de chasser les étudiants de l'UFR. C'est pour cette raison d'ailleurs que la note éliminatoire de 7/20 a été instituée en master dans le but d'aligner les taux d'échec qui sont jusque là faibles en Master au même niveau que les promotions de Licence afin de décourager les étudiants à poursuivre les études supérieurs conformément aux programmes néocoloniaux adoptés par notre pays en 1990 qui consacrent le désengagement de l'Etat.

C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la logique des alchimistes sournois juchés à l'ombre de l'administration, qui au lieu de préparer paisiblement leur retraite jurent par tous les dieux qu'il faut appliquer les textes anti-étudiants. Pourtant, certains d'entre eux ont étudiés en Russie (ex Union soviétique) avec la bourse de l'Etat et sans que des textes de ce genre ne leurs soient appliqués. Ceux qui ont étudié au pays il y en a parmi eux qui ne seraient pas enseignants aujourd'hui s'il y avait eu une telle disposition dans leur cursus académique. Certains d'ailleurs ont toujours validé en session de rattrapage avec par moment des rachats.

Camarades étudiantes et étudiants

Nous devrons nous mobiliser pour faire barrière non seulement à l'application du nouveau régime en master mais aussi faire en sorte que son application soit suspendue en licence. Nous devrons aussi nous mobiliser pour que les autres points de la plateforme revendicative soient satisfaits. En effet, en plus du nouveau régime des études notre UFR manque cruellement d'infrastructures notamment des salles de cours, de TD et TP. Les laboratoires R+2 dont la construction a été obtenue en 2008 à l'issue de la lutte des étudiants sont en mauvais état et ont été mis hors usage sans qu'aucune communication ne soit faite pour situer les responsabilités.

Pendant ce temps, les étudiants n'ont pas de laboratoires dignes pour la réalisation de leur TP. Sur le plan académique, le manque d'enseignants, les réductions des volumes horaires, les suppressions de certains TP et TD, le manque d'accompagnement des étudiants pendant les stages, l'insuffisance des bourses d'études et l'irrégularité de l'aide FONER sont entre autres les points contenus dans notre plateforme revendicative adoptée le 2 mars dernier. C'est au prix de notre mobilisation que nous allons contraindre l'administration à y apporter des solutions appropriées.

Actuellement, la lutte se présente sous une forme pernicieuse. L'administration est entrain d'exécuter un plan anti-étudiant en prônant à qui veut l'entendre que tout se déroule normalement à l'UFR. Elle pense pouvoir profiter de la fin de l'année pour assommer les étudiants avec des décisions iniques et anti-étudiantes mais c'est sans compter avec la vigilance et la mobilisation constante des étudiants.

Dans le même temps, certains responsables de l'administration et même certains enseignants font un travail de sape de la lutte en essayant de mobiliser des étudiants pour qu'ils demandent pardon d'une façon ou d'une autre. Ces tentatives de manipulation pour diviser les étudiants ne réussiront pas.

La corporation félicite l'ensemble des étudiants pour leur mobilisation aux dernières activités et les invite à redoubler d'ardeur avec courage, détermination, persévérance et esprit de sacrifice. C'est la seule manière pour nous d'obtenir des acquis conséquents par rapport aux problèmes que nous avons posés. L'expérience du mouvement étudiant nous enseigne que c'est par la mobilisation et la détermination que nous arrivons à engranger des acquis.

En avant pour la satisfaction de notre plateforme revendicative !

Non aux mesures scélérates à l'UFR/SVT !

Non à la manipulation !
Vive la corporation !
Vive l'ANEB/Ouaga !
Pain et Liberté pour le Peuple.

La direction

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